guide maitre ouvrage pont hhh
TRANSCRIPT
N°
0-
Nov
embr
e20
08-
10€ LE GUIDE
DU MAÎTRED’OUVRAGE
Hôtels
5 ecatégorie :
Plus que 3 ans
pour être aux normes
Dossier complet p. 30
www.batitravaux.com
TOUTES LES INFOS UTILES POUR RÉUSSIR VOTRE PROJET
ÉDITION 2009
Hôtels - Restaurants - Résidences hôtelières - Centres de vacances - Collectivités - Centres Hospitaliers - CliniquesMaisons de retraites - EHPAD - Commerces - Salles de spectacle - Écoles - Administrations - Offices d’HLM…
Tout savoir avant de commencerun projet de travaux
Travaux de miseen conformitéTravaux de miseen conformitéSécurité incendiep. 22
Accessibilitép. 40
Dossiers
Formation sécuritéFormation sécuritép. 22
Coordination SSI :Obligations et solutions
Registre de Sécurité Online :Innovant, simple, fiable et sécurisé
Avec la participation de :
p. 4 p. 14 p. 20
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 1
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 2
E D I T O
L’exploitant d’un établissement recevant du public est
contraint de répondre à de multiples réglementations -
sécurité incendie, accessibilité, électricité, acoustique,
thermique, anti sismicité, etc. - toutes plus complexes
les unes que les autres. De l’arrêté du 24 juillet 2006 relatif à la mise
en conformité en matière de sécurité incendie des ERP avec locaux à
sommeil, en passant par la loi du 11 février 2005 visant la mise en
accessibilité, jusqu’au Grenelle de l’environnement, de nouvelles
contraintes pèsent sur les épaules des maîtres d’ouvrage privés et
publics. Dans ce contexte, le recours à des bureaux d’études
techniques spécialisés est incontournable : les travaux de mise en
conformité relèvent de l’ingénierie du bâtiment et, à ce titre,
nécessitent des compétences pluridisciplinaires qui se puisent dans
une équipe de maitrise d’œuvre technique. C’est pourquoi, du
diagnostic du bâtiment jusqu’à la réception des travaux, de
nombreux acteurs de la construction vont interagir.
Dans cet environnement complexe et très réglementé, ce Guide
« Bâti-Travaux » vous apporte des informations et des conseils utiles
pour comprendre et organiser le déroulement réussi d’un projet de
travaux.
Fabrice Barthélémy,
Président de BATITRAVAUX
Mise en conformité : une démarcheglobale
Rédaction : Fabrice Barthélémy - Assistante de production : Joëlle Daemen - Secrétariat de rédaction : Peggy Schmitt- Publicités (Expertiss, Bati Project, Registre de sécurité Online, Batitravaux, Ivetec ) et Couverture : Claire Boncheet Frédéric Barthélémy - Conception graphique et PAO : Planète Graphique Studio 75017 Paris - Crédits Photos :BâtiTravaux - Impression : IPPAC / Imprimerie de Champagne 52500 Langres
R É A L I S AT I O N : S E P P / P U B L I C I T É : E C H A N G E S M E D I A - + 3 3 ( 0 ) 1 4 4 9 2 5 0 5 0
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 3
4 - Les acteurs autour d’un projet de travaux
7 - Formation à la maîtrise d’ouvrage
8 - Assurances etresponsabilités
10 - Autorisations detravaux dans les ERP
14 - Mission decoordination SSI
16 - Bien comprendre un rapport de commission de sécurité
20 - Registre de sécuritéOnline
22 - Objectifs de la formation Sécurité
26 - Formation àl’exploitation du SSI
28 - Formation auxpremiers secours
30 - Travaux de mise en conformité
36 - Eclairage de sécurité
40 - Accessibilité : obligations et délais
44 - Réception des travaux
46 - Accessibilité et sécuritéIncendie
Sommaire
Ce « Bâti Travaux », numéro zéro, est un extrait
du « Guide 2009 Bâti Travaux », qui sera publié
au printemps 2009. Au sommaire de ce Guide
complet, entre autres : aspects contractuels des
projets, construction d’une maison de retraite,
vérification des installations techniques, etc.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:29 Page 3
©DR
L’ORGANISATIOND’UN PROJETDE TRAVAUX nécessitede connaître les acteurs
qui interviennent.
En fonction de la nature
des travaux réalisés,
certains acteurs sont
indispensables,
et d’autres facultatifs.
• Maître d’œuvre C’est une personne physique
ou morale intervenant pour le compte du maî-
tre d’ouvrage. Il s’agit généralement de
bureaux d’études techniques, d’ingénieurs
conseils ou d’architectes. Le maître d’œuvre
intervient dans les champs suivants :
-conception (partielle ou totale)
-conseil
-contrôle
-surveillance
• Bureau d’Etudes Techniques (BET) Les BET
réalisent des diagnostics et des études tech-
niques dans différents domaines (sécurité,
accessibilité, solidité, acoustique, thermique,
électricité, chauffage, etc.). Il s’agit bien souvent
de structures spécialisées dans un ou plusieurs
domaines de compétences techniques. Les
BET, comme nous l’avons dit plus haut, rem-
plissent aussi des missions d’assistance à maî-
trise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre.
• Ingénieur conseil C’est un professionnel qui
donne des conseils, établit des projets, suit des
travaux, assiste aux expertises dans le cadre
P ou r commence r , i l con v i en t
d’opposer la maîtrise d’ouvrage à la
maîtrise d’œuvre. Ensuite, de nomb-
reux acteurs peuvent porter plu-
sieurs casquettes en même temps. A contra-
rio, pour certaines fonctions, le professionnel
ne peut être multitâche, et réaliser d’autres
missions. Voici, en détails, la mission et le rôle
de chacun.
• Maître d’ouvrage C’est une personne physiqueou morale* titulaire du droit de construire pour
le compte de qui l’ouvrage est réalisé. La notion
du maître d'ouvrage recouvre des réalités
variées, il peut s’agir des personnes suivantes :
- propriétaire de l'ouvrage ou son mandataire
- particulier faisant construire pour lui-même
- vendeur d'immeuble
- promoteur agissant dans le cadre d'un
contrat de promotion immobilière
- entreprise construisant ses locaux
- copropriété, propriétaire privé
- Exploitant d’un établissement recevant du
public, etc.
• Maître d’ouvrage délégué Il s’agit de l’entité à
qui un maître d’ouvrage confie la mission
d’exercer, en son nom et pour son compte,
tout ou partie de ses responsabilités et préro-
gatives de maître d’ouvrage. Le maître
d’ouvrage délégué peut être une personne
physique ou morale. Certains bureaux
d’études techniques (BET) peuvent aussi rem-
plir cette mission. Dans une telle situation, le
BET ne peut pas remplir simultanément le
rôle de maître d’ouvrage délégué et de maître
d’œuvre.
• Assistant à maître d’ouvrage Il a pour mission
d’aider le maître d’ouvrage à suivre le projet
réalisé par un maître d’œuvre, à prendre les
multiples décisions qui lui incombent durant
son déroulement et à le réceptionner.
L’assistant du maître d’ouvrage a un rôle de
conseil et de proposition vis-à-vis de ce der-
nier. La plupart des assistants à maître
d’ouvrage sont des bureaux d’études tech-
niques (BET) et des ingénieurs conseils. Ce
type de mission s’est généralisé, compte tenu
de la complexité des projets.
Maître d’ouvrage, architecte, BET...Le projet est un travail d’éuipe
4 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Les acteurs autourd’un projet de travaux
Savez-vous que
? Le cumul desmissions est interdit.Les organismes
de contrôle ne peuvent pasproposer de missions deconception, de coordinationSSI, de rédaction de noticesde sécurité, de dossierd’accessibilté, etc.
*Une personne morale est ungroupement de personnes ou debiens ayant la responsabilité juri-dique, c’est-à-dire étant titulairesde droits et d’obligations.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:29 Page 4
chargée de vérifier les installations techniques
(gaz, électricité, SSI, éclairage de sécurité,
ascenseur, cuisines, climatisation, moyens de
secours, etc.). Le recours à un vérificateur tech-
nique agréé n’est pas systématiquement obliga-
toire. Les vérifications techniques peuvent être
réalisées dans la plupart des cas par un techni-
cien compétent.
• Technicien compétent C’est bien souvent un
artisan ou le technicien du personnel de
l’établissement. Toutefois, ce technicien doit
être réellement « compétent », c’est-à-dire
détenir une qualification reconnue correspon-
dant aux missions de vérifications ou
d’installations techniques qui lui sont
confiées. Un électricien n’est pas forcément
un ascensoriste, ni un cuisiniste, et encore
moins habilité pour intervenir sur le système
de sécurité incendie de l’établissement.
• Assureur Il joue un rôle important dans les
projets de travaux. C’est pourquoi il convient
de vérifier les assurances de chacun des
acteurs et de souscrire, en cas de besoin, une
assurance tous risques chantiers.
• Installateur Technique Entreprise spécialisée
dans la pose et la réparation d’installations
techniques (climatiseurs, cuisines, chaudière,
SSI, électricité, ventilation, ascenseur, etc.).
• Entreprise générale du bâtiment Elle réalise
tous les travaux et doit disposer, pour ce faire,
de toutes les ressources
humaines en interne.
Dans le cas contraire,
les entreprises généra-
les sous-traitent cer-
tains travaux et endos-
s e n t u n e p a r t d e
responsabilité impor-
tan te . Le montage
d’opérations avec des
entreprises générales
présentent de nomb-
reux avantages pour le
maître d’ouvrage.
• Décorateur C’est un
artiste ! A ce titre, il
veille à l’harmonie du
projet. Les décorateurs
ne disposent pas de compétences techniques
et organisationnelles particulières ; ce ne sont
pas des maîtres d’œuvre. Lorsqu’un maître
d’ouvrage décide de confier la maîtrise
d’œuvre à un décorateur, il convient de
respecter les assurances décennales.
d'activités relevant du métier d'ingénieur. Dans
le passé, ce terme désignait un professionnel
agissant en tant qu'ingénieur.
• Architecte C’est un professionnel qui conçoit,coordonne et supervise un projet de construc-
tion. Il doit être inscrit à l’ordre des architec-
tes. Il s’agit généralement de bureaux
d’études techniques, d’ingénieurs conseils ou
d’architectes. Il existe les architectes DPLG et
les architectes d’intérieur (voir encadré).
• Coordonnateur SSI (système de sécuritéIncendie) Sa mission vise à garantir la cohéren-
ce de l'installation SSI au regard de la régle-
mentation et dans toutes les phases du projet.
Une mission de coordination doit nécessaire-
ment présider à l'analyse des besoins de sécu-
rité et à la conception SSI. Cette mission est
obligatoire lors de la réalisation, des modifica-
tions ou des extensions éventuelles.
• Coordonnateur SPS A ne pas confondre avec
le coordonnateur SSI (Système Sécurité
Incendie), il s’agit d’une personne physique ou
morale, justifiant de la formation requise,
chargée par le maître d’ouvrage d’une mission
de coordination en matière de sécurité et de
protection de la santé, conformément aux arti-
cles L.230 et suivants et R.238-1 et suivants du
Code du travail.
Un coordinateur en matière de sécurité et de
santé des travailleurs doit être désigné pour
tout chantier de bâtiment ou de génie civil où
sont appelés à intervenir plusieurs travailleurs
indépendants ou entreprises (entreprises
sous-traitantes incluses) afin de prévenir les
risques résultant de leur intervention simulta-
née ou successive. Il a également pour charge
de prévoir, lorsqu'elle s'impose, l'utilisation
des moyens communs comme les infrastruc-
tures, les moyens logistiques et les protec-
tions collectives.
• Contrôleur technique Il s’agit d’une personnephysique ou morale chargée d’une mission de
prévention des aléas techniques liés à la soli-
dité de l’ouvrage ou de la sécurité des person-
nes. Les organismes de contrôle doivent être
agréés par le ministère de l’Equipement et par
le ministère de l’Intérieur. Attention ! Le cumul
de missions est interdit. Les organismes de
contrôle ne peuvent donc pas proposer de
missions de conception, de coordination SSI,
de rédaction de notices de sécurité, de dossier
d’accessibilité, etc.
• Vérificateur technique Personne physique ou
morale agréée par le ministère de l’Intérieur
Sécurité, accessibilité...Un BET est le plus souventspécialisé.
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 5
©DR
L'architecte DPLG (diplômé
par le gouvernement) réalise
généralement la conception
architecturale d’un projet.
L’architecte assure une
mission de maîtrise d’œuvre
architecturale. Il est
signataire des dossiers
de permis de construire.
Il réalise aussi les projets
d’urbanisme. Certains
architectes sont spécialisés.
Quant à lui, l'architecte
d'intérieur intervient
pour tous les travaux de
réaménagement de l'espace
intérieur qui ne nécessitent
pas de permis de construire.
Architecte DPLGet architected'intérieur :quelle différence?
© DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:29 Page 5
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 6
Le maître d’ouvrage, personne physique
ou morale titulaire du droit de construire
pour le compte de qui l’ouvrage est réali-
sé, se retrouve naturellement au centre
du projet de travaux. Les maîtres d’ouvrage
publics devront respecter les dispositions de la
loi MOP et du Code des marchés publics. Les
maîtres d’ouvrages privés, eux, auront à connaî-
tre la norme NFP 03 001, correspondant au
cahier des clauses administratives générales
applicables aux marchés privés. La connaissan-
ce du montage des opérations, la compréhen-
sion des relations entre les nombreux acteurs
appelés à intervenir sur un chantier, sont
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 7
Formation à la maîtrise d’ouvrageindispensables pour prévenir toute forme de liti-
ges. C’est pourquoi il est nécessaire d’offrir aux
maîtres d’ouvrages une formation adaptée.
Du sur-mesureBâtiTravaux organise des formations pour le
montage d’opérations de travaux au profit des
personnes appelées à remplir la fonction de
maître d’ouvrage et des professionnels du bâti-
ment qui n’ont pas forcément acquis des
connaissances réglementaires et juridiques
suffisantes. Animée par des professionnels de
la maîtrise d’œuvre et des juristes spécialisés,
cette formation peut être adaptée en fonction
des besoins spécifiques du maître d’ouvrage.
Cette formation organisée en région peut être
personnalisée. Par exemple, les associations
départementales des maires pourront organi-
ser cette formation au profit des élus et des
fonctionnaires en charge des travaux et deman-
der que des points particuliers soient abordés à
l’instar des travaux de mise en accessibilité.
LA MAÎTRISE D’OUVRAGE, qu’ellesoit privée ou publique, est devenue une
fonction complexe nécessitant des
connaissances juridiques, réglementai-
res, techniques et financières.
Les aspects financiers, tech-
niques, juridiques, contrac-
tuels sont abordés à partir
d’exemples concrets.
BâtiTravaux propose aussi
une assistance des maîtres
d’ouvrages post-formation,
en apportant un accompa-
gnement à la définition et au
montage des opérations de
travaux.
Formationpratique
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 7
©Fotolia
Assurances et responsabilitésENTREPRISEDÉFAILLANTE, maîtred’ouvrage insolvable ou
refusant de payer le maître
d’œuvre, réalisation de
travaux sans autorisation
administrative, vol de
matériaux et d’outillages,
dégradation d’ouvrages,
incendie… Tout chantier
peut générer des
contentieux, mais qui
est responsable ?
quelque chose » la mise à disposition d'un
service, d'un travail, d’un bien immobilier,
d’un matériel ou d’un matériau.
Suivant l'article 1788 du Code civil, c’est
l'entrepreneur qui est le gardien du chantier.
Cet article précise pour ce type de contrat, que
si l'entrepreneur ou l'ouvrier venait à perdre
ou voir détériorer un bien de quelle que
manière que ce soit avant de l'avoir livré, la
perte devra être supportée par celui-ci.
Quelles obligations ?Au terme de chacun des contrats, chaque
constructeur doit au maître d'ouvrage
l'exécution d'une mission bien déterminée
qu'il doit remplir conformément aux règles
professionnelles et aux règles techniques
applicables. Le maître d’ouvrage doit décrire
l'objet du marché, la nature des travaux à
effectuer, la nature et caractéristiques du prix,
les modalités de paiement, les délais
d'exécution et de paiement, les conditions, etc.
Pour les marchés de travaux privés, la loi
n° 71.584 du 16 juillet 1971 modifiée prévoit
deux garanties de bonne exécution des tra-
vaux : la retenue et la caution. Non-obligatoi-
res, ces deux garanties doivent être stipulées
dans les marchés pour être applicables. La
retenue de garanties (lorsqu'elle est stipulée
dans les marchés et par les deux parties) est
régie par les dispositions de loi d'ordre public,
ce qui implique que toute clause du marché
qui leur serait contraire serait nulle et sans
effet. Cette retenue est mentionnée dans le
CCAG (cahier des clauses administratives
générales) type NF P03 – 001.
Tous les acteurs du bâtiment sont sus-
ceptibles de causer des dommages et de
faire naître des préjudices. Si un des
principes fondamentaux du régime de la
responsabilité consiste à obliger celui qui a causé
un dommage à autrui de le réparer, il n’est pas
toujours facile de comprendre l’articulation entre
différents régimes de responsabilité.
Responsabilité civile délictuelle ou quasi délic-
tuelle, responsabilité contractuelle ? Un maître
d’ouvrage est systématiquement lié à un cons-
tructeur par un contrat de louage d’ouvrage.
Lorsqu’un désordre apparaît, il est alors néces-
saire d’établir les responsabilités pour obtenir
réparation du préjudice subi. Responsabilités et
assurances entretiennent alors des rapports très
étroits. Selon l’article 1792-1 du Code civil, est
réputé constructeur de l'ouvrage :
- Tout architecte, entrepreneur, technicien ou
autre personne liée aumaître de l'ouvrage par un
contrat de louage d'ouvrage.
- Toute personne qui vend, après achèvement, un
ouvrage qu'elle a construit ou fait construire.
- Toute personne qui, bien qu'agissant en qualité
de mandataire du propriétaire de l'ouvrage,
accomplit une mission assimilable à celle d'un
locateur d'ouvrage.
Quant au contrat de louage-ouvrage ou
contrat d'entreprise, il s’agit d’une convention
par laquelle une personne charge un entre-
preneur d'exécuter en toute indépendance un
ouvrage. L'article 1710 du Code civil définit le
louage-ouvrage comme étant « le contrat par
lequel l'une des parties s'engage à faire
quelque chose pour l'autre, moyennant un prix
convenu entre elles ». On entend par « faire
8 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Savez-vous que
?L'entrepreneur détient,au sens de l'article 1384alinéa 1er du Code civil,
avant la réception des travaux,la garde, l'usage, la directionet le contrôle du chantieret ce jusqu'à livraisonet réception des travaux.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 8
•Responsabilité décennale C'est une responsabili-
té de dix ans qui pèse de plein droit (c'est-à-dire sauf
présomption inverse) sur le constructeur pour les
vices cachés et ce, à partir de la réception des tra-
vaux. Les garanties associées sont les suivantes :
- Garantie objective du constructeur pour le bon
fonctionnement des éléments d'équipement disso-
ciables de deux ans minimum à compter de la
réception des travaux. Ces éléments dissociables
sont mobiles, non scellés ou ne faisant pas indisso-
ciablement corps avec le gros œuvre ou la structure
du bâtiment; ils ne doivent pas provoquer de détério-
ration du support en cas de dépose.
- Garantie de parfait achèvement qui s'étend à tous
les désordres signalés au constructeur, soit au
moyen de réservesmentionnées dans le procès-ver-
bal de réception des travaux, soit par voie de notifi-
cation écrite pour ceux révélés pendant la première
année suivant ladite réception.
- Garantie spécifique pour les défauts d'isolation
phonique à la charge du vendeur, comme le promo-
teur immobilier, d'une durée d'un an à l'égard du
premier occupant et ce, pendant un an à compter de
sa prise de possession par ce dernier.
- Garantie spécifique d'un an pour les appareils
mécaniques ou électriques installés par
l'entrepreneur en l'état où ils lui sont livrés.
• Responsabilité contractuelle Elle recouvre une
faute dans l'exécution d'un contrat et se distingue de
la responsabilité décennale et des autres garanties
associées des constructeurs. Une responsabilité
contractuelle, instaurée par la jurisprudence, ratisse
les dommages dits « intermédiaires », qui ne peuvent
être pris en charge au titre de la responsabilité décen-
nale et de la garantie de bon fonctionnement. Cette
responsabilité dans l'exécution du contrat s'étend,
sauf dans certains cas, jusqu'à la réception des tra-
vaux sans réserve, qui vaut normalement quitus des
obligations du constructeur sur les vices apparents.
Cette responsabilité est d'application assez large puis-
qu'elle englobe, y compris après réception et expira-
tion de la période décennale, les éléments suivants :
Quand les obligations ne
sont pas respectées, il
convient de rechercher la
responsabilité des diffé-
rents acteurs, d’autant plus
qu’elle peut être de diffé-
rents types. Toute personne
concourant directement ou
indirectement à une opéra-
tion de construction d'un
ouvrage peut avoir, un jour
ou l'autre, sa responsabilité
recherchée ou/et engagée.
Mieux vaut donc être assuré
en bonne et due forme.
Recherche deresponsabilités
- Dommages ne résultant pas de malfaçons tech-
niques de l'ouvrage.
- Défauts de conformité n'occasionnant aucun dom-
mage matériel à l'ouvrage.
- Défauts de conformité entraînant des dommages
ne relevant pas de la responsabilité décennale, le
dol ou faute extérieur en cas de responsabilité
post-décennale.
- Erreurs et manquements divers dans les devoirs
de conseil et de renseignement.
- Incompétence et défaut de précaution…
Quelles sont les personnes assujetties à la respon-
sabilité contractuelle ? Tous les acteurs liés par
contrat au maître ou à l'acquéreur de l'ouvrage :
promoteurs-vendeurs, entreprises, architectes,
bureaux d'étude techniques, entrepreneurs,
métreurs-vérificateurs… Le fournisseur de maté-
riaux de construction engage lui aussi sa responsa-
bilité contractuelle en cas de manquement à ses
obligations de délivrer un produit conforme aux sti-
pulations de son contrat de vente, d'information ou
de sécurité de l'acheteur.
• Responsabilité délictuelle ou quasi-délictuelleCette responsabilité entre en jeu dès que les condi-
tions de la responsabilité contractuelle ne sont pas
réunies. En clair, lorsqu'il n'existe pas de contrat
valable entre la victime et l'auteur d'un dommage,
ou lorsque le dommage subi n'est pas issu d'un
contrat. Elle résulte du fait personnel du construc-
teur ou de ses salariés à l'égard des tiers à son
contrat et extérieure à celui-ci (en cas de faute
intentionnelle ou dolosive, mais également pour
omission d'une obligation légale, réglementaire ou
conventionnelle par exemple). Les personnes assu-
jetties aux responsabilités délictuelles ou quasi
délictuelles sont les constructeurs réalisateurs ou
non. Ils peuvent être recherchés par des tiers (loca-
taires, voisins…), par le maître d'ouvrage à titre
récursoire lorsqu'il aura été condamné à réparer le
préjudice causé à ces tiers, ou bien encore par un
autre constructeur dans lamesure ou ils ne sont pas
liés entre eux par un contrat.
©Fotolia
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 9
©DR
Autorisations detravaux dans les ERPAVANT LA RÉFORMEDU PERMIS DECONSTRUIRE entrée envigueur le 11 octobre 2007,
il existait 11 autorisations
et 5 régimes de
déclarations différents.
Le décret a eu pour effet
de fusionner ces
différentes procédures
en 3 permis et une
déclaration préalable.
- le préfet, lorsque celui-ci est compétent pour
délivrer le permis de construire ou lorsque le
projet porte sur un immeuble de grande hauteur.
- le maire, dans les autres cas.
L'autorisation ne peut être délivrée que si les
travaux projetés sont conformes :
-aux règles d'accessibilité aux personnes han-
dicapées prescrites, pour la construction ou la
création d'un établissement recevant du
public ou pour l'aménagement ou la modifica-
tion d'un établissement recevant du public
existant.
-aux règles de sécurité prescrites aux articles
R. 123-1 à R. 123-21.
Conformément à l'article R. 425-15 du Code
de l'urbanisme, le permis de construire tient
lieu de l'autorisation prévue à l'article L. 111-
8 du présent code, dès lors que les travaux
projetés ont fait l'objet d'un accord de
l'autorité compétente définie à l'article R. 111-
19-13, en ce qui concerne le respect des
règles d'accessibilité.
Demande d'autorisationLa demande d'autorisation est adressée par
pli recommandé avec demande d'avis de
réception ou déposée contre décharge à la
mairie de la commune dans laquelle les tra-
vaux sont envisagés. Lorsque les travaux pro-
A ujourd’hui, les travaux sont subor-
donnés à l’obtention de trois auto-
risations : permis de construire,
permis d’aménager et permis de
démolir. Les autorisations sont différentes
lorsqu’il s’agit de réaliser des travaux dans un
établissement recevant du public. Lorsque les
travaux dans un ERP n’étaient pas soumis au
permis de construire, ils ne pouvaient être
exécutés qu’après obtention d’une autorisa-
tion de travaux (conformément aux disposi-
tions de l’article R.123-23 du code de la cons-
truction et de l’habitation abrogée avec la
réforme). Cependant, la réforme a maintenu le
principe de l’autorisation de travaux tant pour
les travaux soumis à permis de construire que
pour ceux qui en étaient exclus.
Ainsi, les travaux de construction, d’amé-
nagement ou de modification d’un établisse-
ment recevant le public restent subordonnés
à l’obtention d’une ou plusieurs autorisations
qui peuvent être fixées soit par le Code de
l’urbanisme, soit par le Code de la construc-
tion et de l’habitation.
Quels impératifs ?L'autorisation de construire, d'aménager ou
de modifier un établissement recevant le
public prévue à l'article L. 111-8 est délivrée
au nom de l'Etat par :
10 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
©Fotolia
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 10
en compte l'accessibilité aux personnes handica-
pées, en ce qui concerne :
- les dimensions des locaux et les caractéristiques
des équipements techniques et des dispositifs de
commande utilisables par le public qui sont définis
par arrêté du ministre chargé de la construction.
- la nature et la couleur des matériaux et revête-
ments de sols, murs et plafonds.
- le traitement acoustique des espaces.
- le dispositif d'éclairage des parties communes.
La notice prévue au 3° paragraphe de l'article R.
111-19-18 est complétée, selon les cas. Si les tra-
vaux sont relatifs à un établissement mentionné à
l'article R. 111-19-3, elle précise les engagements
du constructeur sur :
- Les emplacements accessibles aux personnes
handicapées, dans un établissement ou une
installation recevant du public assis.
- le nombre et les caractéristiques des chambres,
salles d'eau et cabinets d'aisance accessibles aux
personnes handicapées, dans un établissement
disposant de locaux d'hébergement destinés au
public.
- le nombre et les caractéristiques des cabines et
douches accessibles aux personnes handicapées,
dans un établissement ou une installation com-
portant des cabines d'essayage, d'habillage ou de
déshabillage ou des douches.
- le nombre de caisses aménagées pour être
accessibles aux personnes handicapées, dans un
établissement ou une installation comportant des
caisses de paiement disposées en batterie.
• Que doit comprendre le dossier Sécurité ?Afin de vérifier la conformité d’un établissement
recevant le public avec les règles de sécurité, le
dossier comprend les pièces suivantes :
- une notice descriptive précisant les matériaux uti-
lisés tant pour le gros œuvre que pour la décoration
et les aménagements intérieurs.
- un ou plusieurs plans indiquant les largeurs des
passages affectés à la circulation du public, tels que
dégagements, escaliers, sorties, la ou les solutions
retenues pour l’évacuation de chaque niveau de la
construction en tenant compte des différents types
et situations de handicap ainsi que les caractéris-
tiques des éventuels espaces d’attente sécurisés.
Ce ou ces plans comportent des renseignements
sommaires ou des tracés schématiques concernant :
- les organes généraux de production et de distri-
bution d’électricité haute et basse tension.
- l’emplacement des compteurs de gaz et le chemi-
nement des canalisations générales d’alimentation.
- l’emplacement des chaufferies, leurs dimen-
sions, leurs caractéristiques principales compte
tenu de l’encombrement des chaudières.
- l’emplacement des conduits d’évacuation des
produits de combustion, d’apport d’air frais,
d’évacuation des gaz viciés.
jetés sont également soumis à permis de
construire, elle est jointe à la demande de per-
mis de construire. La demande d'autorisation
est présentée en quatre exemplaires. Sont
joints à la demande, en trois exemplaires :
-un dossier permettant de vérifier la confor-
mité du projet avec les règles d'accessibilité
aux personnes handicapées, comprenant les
pièces mentionnées aux articles R. 111-19-18
et R. 111-19-19.
- un dossier permettant de vérifier la confor-
mité du projet avec les règles de sécurité,
comprenant les pièces mentionnées à l'article
R. 123-22.
• Que doit comprendre le dossier Accessibilité ?Le dossier, mentionné à l'article R. 111-19-17,
comprend les pièces suivantes :
- un plan coté en trois dimensions précisant les
cheminements extérieurs, ainsi que les conditions
de raccordement entre la voirie et les espaces
extérieurs de l'établissement et entre l'intérieur et
l'extérieur du ou des bâtiments constituant
l'établissement.
- un plan coté en trois dimensions précisant les
circulations intérieures horizontales et verticales,
les aires de stationnement et, s'il y a lieu, les
locaux sanitaires destinés au public.
- une notice expliquant comment le projet prend
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 11
Dans un secteur sauvegardé
(article L. 313-1 du Code de
l'urbanisme), l'arrêté du
maire prescrivant la
réparation ou la démolition
du bâtiment menaçant ruine
ne peut être pris qu'après
avis de l'architecte des
Bâtiments de France. Cet
avis est réputé délivré en
l'absence de réponse dans
le délai de huit jours. En cas
de péril imminent, le maire
en informe l'architecte
des Bâtiments de France
en même temps
qu'il adresse l'avertissement
au propriétaire.
L'architecte des Bâtiments
de France est invité à assister
à l'expertise. Si la procédure
de péril a été engagée avant
la délimitation du secteur
sauvegardé, l'architecte des
Bâtiments de France est
informé de l'état de la
procédure et invité à assister
à l'expertise si celle-ci
n'a pas encore eu lieu.
Et les casparticuliers ?
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 11
12 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
L'autorité chargée de l'instruction transmet un
exemplaire de la demande assortie du dossier à la
commission compétente, en vue de recueillir son
avis sur les dispositions du projet au regard des
règles d'accessibilité des personnes handicapées.
Lorsque le dossier comporte une demande de
dérogation, la commission compétente est la com-
mission d'accessibilité d'arrondissement ou, s'il
n'en a pas été institué, la commission départe-
mentale. Si la commission ne s'est pas prononcée
dans un délai de deux mois à compter de sa saisi-
ne, elle est réputée avoir émis un avis favorable. La
demande de dérogation est accordée par décision
motivée du préfet. A défaut de réponse du préfet
dans le délai de trois mois à compter de la date à
laquelle il a reçu la demande, la dérogation
demandée est réputée refusée.
Lorsque l'autorité compétente pour statuer sur la
demande d'autorisation de travaux est le maire,
celui-ci adresse un exemplaire de la demande,
assortie du dossier et de l'avis de la commission
compétente, au préfet qui lui fait connaître sa déci-
sion motivée sur la demande de dérogation dans
un délai d'un mois. Passé ce délai, le préfet est
réputé avoir rejeté la dérogation demandée.
L'autorité chargée de l'instruction transmet un
exemplaire de la demande assortie du dossier à la
commission compétente, en vue de recueillir son
avis sur les dispositions du projet au regard des
règles de sécurité. L'avis est réputé favorable s'il
n'est pas émis dans un délai de deux mois à comp-
ter de la saisine de la commission.
• Autorisation d’ouverture d’un établissementrecevant du public, délivrée au nom de l'Etat
par le maire ou le Préfet de Police de Paris, à
la fin des travaux.
- Au vu de l'attestation établie, lorsque les tra-
vaux ont fait l'objet d'un permis de construire.
- Après avis de la commission compétente,
lorsque l'établissement n'a pas fait l'objet de
travaux ou n'a fait l'objet que de travaux non
soumis à permis de construire.
La commission se prononce après visite des
lieux pour les établissements de la première à
la quatrième catégorie au sens de l'article R.
123-19. Les établissements avec locaux
d’hébergement de la 5e catégorie ne peuvent
ouvrir qu’après avis de la commission de
sécurité. Dans de nombreuses communes, le
maire exige que tous les ERP, quelle que soit
la catégorie, soient visitées par la commission
de sécurité avant leur ouverture au public.
L'autorisation d'ouverture est notifiée à
l'exploitant par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception. Lorsque
l'autorisation est délivrée par le maire, celui-ci
transmet copie de sa décision au préfet.
- l’emplacement et les dimensions des locaux des-
tinés au stockage du combustible et le chemine-
ment de ce combustible depuis la voie publique.
- les moyens particuliers de défense et de secours
contre l’incendie.
Bien sûr, ces plans cotés et tracés de même que
leur présentation doivent être conformes aux nor-
mes en vigueur.
• L’instruction de la demande d’autorisation detravaux est menée soit par le service chargé de
l'instruction du permis de construire, lorsque le
projet fait l'objet d'une demande de permis de
construire, soit par le maire, dans les autres cas.
Attention ! Le délai d'instruction de la demande
d'autorisation est de cinq mois à compter du dépôt
du dossier. Si les dossiers joints à la demande sont
incomplets, le délai d'instruction de cinq mois ne
commence à courir qu'à compter de la réception
de ces pièces manquantes.
Lorsque le projet fait l'objet d'une demande de
permis de construire, les dispositions des articles
R. 423-39 à R. 423-41 du Code de l'urbanisme
sont applicables. Le délai d'instruction du permis
de construire ne commence à courir qu'à compter
de la plus tardive des dates de réception des piè-
ces mentionnées à l'alinéa précédent ou des piè-
ces manquantes au dossier de demande de per-
mis de construire, lorsque l'autorité compétente a
notifié au demandeur, dans les conditions définies
par l'article R. 423-38 du même code, une liste de
ces pièces.
Savez-vous qui
?doit présenterla demanded’autorisation ?
- soit le ou les propriétairesdu ou des terrains, leurmandataire ou une ou plusieurspersonnes attestant êtreautorisées par euxà exécuter les travaux.- soit, en cas d'indivision,un ou plusieurs coindivisairesou leur mandataire.- soit une personne ayantqualité pour bénéficierde l'expropriationpour cause d'utilité publique.
>>>Autorisationsde travauxdans les ERP
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:11 Page 12
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 13
14 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
font établir des devis par des installateurs dont nomb-
reux ignorent aussi l’obligation de désigner un coor-
donnateur SSI ou qui volontairement s’en exonèrent.
• Comment choisir son coordonnateur SSI ? Le
choix du coordonnateur SSI incombe au maître
d’ouvrage. L’activité de coordination SSI n’étant
pas encore réglementée, Il est préférable de
s’orienter vers des bureaux d’études spécialisés
dans la sécurité incendie.
En effet, le coordonnateur SSI doit défendre les
intérêts du maître d’ouvrage devant la commission
de sécurité. Il doit donc détenir une connaissance
précise de la réglementation incendie qui dépasse
celle spécifique aux SSI ou aux installations élec-
triques. Le maître d’ouvrage vérifiera le contrat
d’assurance spécifique, parce que de nombreux
coordonnateurs exercent cette mission sans être
couvert par une assurance pour ce risque pendant
les trois phases de la mission.
• Quels sont les pièges à éviter ? Au moment de
la signature du contrat de coordination SSI, il est
nécessaire de vérifier le descriptif de la mission, à
savoir des déplacements sur site pour coordonner
les travaux et les essais, mais aussi auprès des
administrations pour valider les scénarios de mise
en sécurité du bâtiment. Vérifiez le contrat
d’assurance en responsabilité civile décennale.
L e SSI permet de traiter les informa-
tions recueillies par les détecteurs
incendie et les déclencheurs
manuels pour déclencher les disposi-
tifs actionnés de sécurité qui permettront de
mettre en sécurité l’établissement. Le SSI a pour
principale fonction de favoriser l’évacuation du
public, de limiter l’extension de l’incendie et de
faciliter l’intervention des secours. Acteur
incontournable de votre projet, le coordonnateur
SSI exerce une mission de maîtrise d’œuvre.
Derrière une apparente simplicité, le SSI est
en fait un équipement de sécurité bien com-
plexe, qui obéit à de nombreuses contraintes
réglementaires.
Un coordonnateur SSI remplit donc unemission
transversale. Son rôle consiste à définir les scé-
narios de mise en sécurité de l’établissement et
à définir les équipements constitutifs du SSI, en
veillant à la compatibilité des équipements et en
coordonnant les travaux, ainsi que les essais de
bon fonctionnement. Il intervient durant les trois
phases suivantes :
• Phase conception Il débute sa mission par un
diagnostic de l’installation existante et une étude
du projet. Il rédige ensuite un cahier des charges
fonctionnel qu’il soumettra à l’approbation de la
commission de sécurité. Il validera les offres des
installateurs et examinera les plans d’exécution
des entreprises retenues.
• Phase réalisation Il coordonne les entreprises et
commence à dresser le dossier d’identité du SSI.
• Phase réception Il coordonne les essais fonc-
tionnels et assiste aux opérations de réception en
présence de l’organisme de contrôle agréé et de la
commission de sécurité.
• Quand faut-il désigner un coordonnateur SSI ? Le
coordonateur SSI doit être désigné au début du projet
de travaux d’installation ou de changement sans atten-
dre que la commission de sécurité le rappelle. Les
maîtres d’ouvrageprocèdent trop souvent à l’envers. Ils
Désigner un coordonateur SSIest la première étape.
Savez-vous que
?Les organismes decontrôle agréés commeVeritas, Apave, Socotec,
Quali-Consult, Norisko, ainsique leurs filiales n’ont pas ledroit de réaliser des missionsde coordination SSI. Il leurest interdit de cumuler desmissions de conception avecdes missions de contrôletechnique conformémentà la Loi Spinetta.
Mission de coordination SSILA MISSION DE COORDINATION SSI est largement méconnuepar les maîtres d’ouvrage et par de nombreux maîtres d’œuvre. Souvent
confondue avec la mission de coordination SPS visant la protection de
la santé et de la sécurité des travailleurs, la mission de coordination SSI
est obligatoire lorsque les travaux visent à installer, remplacer ou
modifier un système de sécurité incendie (SSI).
Le maître d’ouvrage doit
désigner un coordonnateur
SSI en début du projet. Après
avoir défini la conception du
SSI, le coordonnateur SSI
analysera les devis, vérifiera
les qualifications des instal-
lateurs et la conformité des
équipements. La mission de
coordination SSI est obliga-
toire et les commissions de
sécurité émettent des avis
défavorables lorsque le coor-
donnateur SSI n’est pas
désigné. Enfin, il ne faut
pas entreprendre de travaux
d’installation ou de modifica-
tion d’un SSI sans avoir
obtenu l’autorisation de
travaux par le maire ou le
Préfet de Police de Paris.
Ce qu’il fautretenir
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 14
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 15
©DR
Bien comprendre un rapportde commission de sécuritéLONGTEMPS À L’ABRI,LES HÔTELSn’échappent plus aux
contrôles de la commission
de sécurité. La mise en
œuvre de cette mesure s’est
traduite par une recrudes-
cence des avis défavorables,
allant même, pour certains,
jusqu’à l’arrêté de fermetu-
re. Pour comprendre l’enjeu
de cette nouvelle donne,
voici l’analyse d’un procès
verbal de la commission
de sécurité.notification du maire ou du préfet. Un procès-
verbal est systématiquement dressé après un
contrôle. Le maire (ou le préfet de police à
Paris) notifie le résultat de la visite et sa déci-
sion aux exploitants, soit par la voie adminis-
trative, soit par lettre recommandée avec accu-
sé de réception (Art R.123-49 §2 du CCH).
Ce procès-verbal peut dresser la liste des
dangers, non-conformités, dysfonctionne-
ments, manquements à des obligations léga-
les de sécurité, de formations obligatoires,
etc. S’ensuivent les mesures à réaliser. Et
c’est là que commencent les problèmes !
Exemple de mesures à réaliser qui peuvent
être prescrites :
-Equiper les portes de ferme-portes
-Isoler la chaufferie par des murs coupe-feu
-Etendre la détection incendie aux locaux à
risques
-Former le personnel à la sécurité incendie
(extincteurs et SSI)
-Installer une alarme incendie
-Mettre en conformité l’éclairage de sécurité
-Isoler la cuisine
-Aménager dans la cuisine un écran de can-
tonnement
-Créer un vestiaire pour le personnel
Attention ! La réalisation des mesures est
subordonnée à l’obtention d’une autorisation
de travaux, qu’il ne faut pas confondre avec la
déclaration préalable (voir p. 10).
S i jusqu’à récemment, des milliers
d’hôtels de la 5e catégorie faisaient
l’objet d’un contrôle sur décision du
maire uniquement, depuis la paru-
tion du décret n° 2004-1141 du 27 octobre
2004 relatif à la sécurité de certains ERP, tous
les ERP avec locaux d’hébergement de la 5e
catégorie sont systématiquement contrôlés au
minimum une fois tous les 5 ans.
Conséquence : les hôtels de la 5e catégorie
accueillant moins de 100 personnes sont
concernés par cette disposition.
Le contrôle de l’exploitant peut être effectué
par la commission de sécurité ou par un
contrôleur de sécurité. L’inspection du travail
peut également se déplacer. La sous-commis-
sion d’accessibilité peut procéder à ses prop-
res contrôles ou accompagner la commission
de sécurité. Dans ce cas, l’exploitant recevra
un courrier accompagné d’un procès-verbal
de la commission de sécurité et
d’accessibilité. Après le passage de la com-
mission de sécurité, l’exploitant de l’hôtel
reçoit un courrier accompagné du procès-ver-
bal de la commission. Comment interpréter
ces documents de l’Administration, pas tou-
jours très clairs ?
Explication du PVUn procès-verbal est un document administra-
tif écrit qui rend compte des points observés au
cours de la visite. Il est généralement joint à la
Ne pas confondre autorisation de travaux et déclaration préalable.
16 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 16
Notification de PVet mise en demeure
« Le vendredi 27 mai 2005, à
l’issue de la visite de votre
hôtel, la commission communale de
sécurité et d’accessibilité a émis
un avis défavorable à la poursuite
de l’activité de l’établissement,
au vu des anomalies énoncées dans
le procès-verbal, dont vous trouve-
rez ci-joint copie pour notifica-
tion.
Par le présent courrier, je vous
mets en demeure :
- de lever les anomalies mention-
nées, par la commission communale
de sécurité et d’accessibilité,
dans les meilleurs délais.
- de transmettre un dossier de mise
en sécurité aux services techniques
municipaux.
En cas de non exécution, votre éta-
blissement pourra faire l’objet
d’une fermeture administrative… »
R egardons cet extrait de procès-verbal et
de courrier de la mairie de X. Le maire
rappelle clairement à l’exploitant l’obligation
de déposer un dossier de mise en sécurité. En
cas de non-exécution, l’établissement fera
l’objet d’une fermeture administrative.
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 17
• Coordonnées de l’ERP
• Date et heure de la visite
• Liste des membres ayant
participé à la commission
• Descriptif sommaire
de l’établissement
• Effectif théorique
admissible
• Classement en type
et catégorie
• Rappel de la Réglementation
applicable
• Nature des essais et
vérifications effectués par
la commission de sécurité :
en voici quelques
exemples : mise en œuvre
de la coupure générale
électrique de
l’établissement,
fonctionnement de
l’éclairage de sécurité,
essai de la détection
incendie, essai du
désenfumage, vérification
des ferme-portes,
vérification du niveau
sonore de l’alarme
incendie, contrôle de la
réalisation des vérifications
techniques, vérification
du registre de sécurité,
contrôle de la réalisation
des formations du
personnel, contrôle du
dossier de permis de
construire, contrôle de
la demande d’autorisation
de travaux, etc.
Un procès-verbalcomporte
Etude d’un cas pratique...
« Je vous mets en demeure de trans-
mettre un dossier de demande
d’autorisation de travaux de mise
en sécurité dans un délai de XX
mois » (R 111-19-13 du Code de la
construction et de l’habitation).
Ce dossier sera établi conformément
aux dispositions des articles
R.123-22 du Code de la construction
et de l’habitation. »
Une notification d’une mairie ou du préfet de
police pour Paris vaut-elle autorisation de tra-
vaux ? Encore une fois, non ! Il ne faut surtout
pas assimiler la notification de la mairie ou de
la préfecture de Police de Paris à une quel-
conque autorisation de travaux ! L’autorité de
police ne fait qu’indiquer à l’exploitant certai-
nes des mesures qu’il convient de réaliser.
L’exploitant doit systématiquement déposer
un dossier de demande d’autorisation de tra-
vaux quand bien même les travaux consistent
à mettre en sécurité, en conformité ou à réno-
ver, voire à embellir un établissement.
Après la visite, les membres de la commission
de sécurité vont délibérer et prononcer un
avis. Quels sont les différents avis qui peuvent
être notifiés ? On retrouve généralement cinq
situations :
1. Favorable sans être assorti de mesures à
réaliser.
2. Favorable assorti de mesures à réaliser.
3. Défavorable assorti de mesures à réaliser.
4. Défavorable assorti de mesures à réaliser
avec mise en demeure d’effectuer les travaux
dans un certain délai.
5. Défavorable avec fermeture administrative
immédiate.
Interpréter au plus justeExaminons cet avis adressé à un hôtelier :
La mairie aurait dû formuler sa notification de
la façon suivante :
Avis
« En raison des anomalies graves
énumérées ci-dessus et des risques
encourus par le public en cas
d’incendie dans l’établissement, la
commission communale de sécurité et
d’accessibilité émet un avis défa-
vorable à la poursuite de
l’activité de l’établissement.
La CCSA demande qu’un dossier de
mise en sécurité levant les anoma-
lies précitées soit transmis en
mairie pour étude en préfecture. »
Comment l’exploitant doit-il interpréter ces
deux avis ? Il est vrai qu’opérer une distinction
entre ces différentes formulations est un exer-
cice difficile, en raison notamment des
responsabilités sous-jacentes. A ce sujet,
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 17
l’exploitant doit connaître l’article R.123-43 du
Code de la construction et de l’habitation :
« Les constructeurs, installateurs et exploi-
tants sont tenus chacun en qui le concerne de
s’assurer que les installations ou équipe-
ments sont établis, maintenus et entretenus
en conformité avec les dispositions du règle-
ment de sécurité prévues à l’article R 123-12
du code de la construction et de l’habitation.
En tout état de cause, le chef d’établissement
reste seul responsable de la sécurité des
locaux. »
Examinons maintenant cet extrait du rapport
d’une mairie qui apporte une précision pri-
mordiale, dont les exploitants n’ont générale-
ment pas conscience.
Le principe invoqué induit que l’exploitant ne
doit pas se limiter aux seules observations
relevées par la commission de sécurité.
Conseil : faites vérifier le niveau de sécurité et
de conformité par un bureau de prévention des
risques d’incendie et de panique. Vous dispo-
serez alors d’une vision globale et pourrez
intégrer l’ensemble des mesures à réaliser
dans un projet de travaux de mise en sécurité
et ou de rénovation.
Le chef d’établissement est débiteur d’une
obligation de résultats en matière de sécurité
vis-à-vis des clients et du personnel.
Conséquences : le principe de la responsabili-
té de l’exploitant est clairement posé.
Notons toutefois la responsabilité des instal-
lateurs qui pourrait être recherchée, notam-
ment au motif d’un défaut de conseil, de mal-
façons, de non-respect des règles de l’art, etc.
Pour conclure, l’exploitant ne doit pas se
considérer protégé parce que son établisse-
ment bénéficie d’un avis favorable. Il faut être
conscient que les recherches de responsabili-
tés seront menées lors d’un sinistre ou d’un
accident.
• En cas de sinistre, quelle différence est faiteentre un avis favorable ou un avis défavorable ?On pourrait penser de prime abord qu’il existe une
différence. Or, indépendamment de la nature de
l’avis, dès l’instant que l’établissement poursuit
son exploitation, la responsabilité du chef
d’établissement est toujours engagée. Bien évi-
demment, les charges seront certainement plus
lourdes lorsqu’un sinistre se produira dans un éta-
blissement frappé par un avis défavorable.
Des problèmes peuvent aussi se poser en matière
d’indemnisation par la compagnie d’assurance
lorsque le sinistre concerne un établissement
exploité tout particulièrement avec un avis
défavorable.
18 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Savez-vous que
?Une notification de lamairie ou du préfet depolice pour Paris ne
remplace pas une autorisationde travaux ! Il ne faut surtoutpas assimiler leur notificationà une quelconque autorisationde travaux !
Le chef d’établissement resteseul responsable de lasécurité des locaux.
Il est important de vérifier leniveau de sécurité et deconformité par un bureau deprévention des risquesd’incendie et de panique.
Il est impératif de ne jamais commencer les travaux demandés par la com-
mission de sécurité avant d’avoir obtenu une autorisation de travaux (confor-
mément à l’article R 111-19-13 du Code de la construction et de l’habitation).
Cette règle est valable également pour les travaux prescrits par l’inspection
du travail, par les services vétérinaires ou par les commissions d’accessibilité
(création de vestiaires, de WC, de rampes, etc.).
Finalement, l’avis se présente davantage comme un indicateur du niveau de
sécurité d’un établissement qui permet à l’autorité de police (maire ou préfet
de police à paris) de pouvoir prendre ou non des arrêtés de fermeture.
L’exploitant ne doit pas se considérer protégé parce que son établissement
bénéficie d’un avis favorable. Il faut être conscient que les recherches de
responsabilités seront menées lors d’un sinistre ou d’un accident.
Ce qu’il faut retenir
Extrait du PV de lacommission de sécurité
« Il est rappelé que lors de la
visite, la commission de sécurité
procède à un examen ponctuel de
l’établissement et de ses installa-
tions techniques concourant à la
sécurité contre l’incendie. Cette
visite n’a pas un caractère exhaus-
tif. »
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 18
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:36 Page 19
CHAQUE EXPLOITANTd’un établissement
recevant du public a
l’obligation de tenir à jour
un registre de sécurité,
conformément à l’article
R.123-51 du Code de la
construction et de
l’habitation. Pourquoi pas
une version informatisée ?
tre de sécurité online permet d’archiver dans un
endroit parfaitement sécurisé (à l’abri de toute
imtempérie !) les informations qui pourraient
être demandées en cas de sinistre par un assu-
reur ou un magistrat.
• Vous êtes contrôlé par la commission de sécu-rité ? Il suffit de sélectionner sur la plate-forme
internet du registre de sécurité online les docu-
ments nécessaires, de les imprimer, et de les
signer pour les présenter à la commission de
sécurité lors de son passage. Le registre de sécu-
rité online vous permet aussi de bénéficier d’une
option d’assistance technique lors du passage de
la commission de sécurité.
• Vous avez des questions sur la sécurité devotre établissement ? Un conseiller sécurité en
charge du suivi de votre dossier répond à toutes
vos questions, analyse les rapports des commis-
sions de sécurité, des organismes de contrôle
agréés et vous conseille dans les actions à condui-
re. Un service d’évaluation du montant des travaux
de mise en conformité est, par ailleurs, proposé
pour lever les observations des organismes de
contrôle et des commissions de sécurité.
• Offres Grands Comptes Avec le registre de sécuritéonline, les enseignes nationales demagasins, de res-
taurants, les chaînes hôtelières, les conseils géné-
raux, régionaux, les mairies, les sites industriels, les
syndics, etc., bénéficient d’un outil de supervision de
la sécurité de leur parc immobilier. Les responsables
techniques connaissent en temps réel la situation
administrative de leurs établissements.
Des indicateurs permettent d’identifier les établisse-
ments à jour dans leurs obligations, ceux en retard et
ceux dont le niveau de sécurité est préoccupant tant
pour la sécurité du public que du personnel.
Habituellement, le registre de sécurité
se présente sous la forme d’un cahier
ou d’un classeur organisé avec des
intercalaires pour ranger des docu-
ments obligatoires en matière de formation,
de vérification et de maintenance des installa-
tions techniques, de contrôle des commis-
sions de sécurité et d’accessibilité, etc. Après
une première année d’exploitation, ce type de
registre de sécurité devient inadapté. Les fac-
tures commencent à se mélanger avec les
rapports des vérifications des installations
techniques, et les attestations de formation,
ainsi que les procès verbaux deviennent des
feuilles volantes.
C’est pourquoi les commissions de sécurité
constatent, dans plus de 90 % des cas, que le
registre de sécurité n’est pas tenu à jour.
L’exploitant doit avoir conscience de ses
responsabilités tant pénales que civiles. En
effet, en cas d’incendie ou d’accidents,
l’exploitant devra pouvoir rapporter les preu-
ves qu’il a bien réalisé les vérifications, les
contrôles et la maintenance des installations
techniques. Il devra aussi pouvoir attester que
le personnel de l’établissement a bien été
formé à la sécurité incendie.
Garder des preuvesQuel exploitant n’a pas oublié de réaliser les
vérifications de certaines installations tech-
niques ou de former son personnel à la sécu-
rité incendie ou au sauvetage secourisme du
travail (SST) ? De plus, il est la plupart du
temps très technique d’interpréter les rap-
ports des commissions de sécurité ou des
organismes de contrôle agréés et de traduire
leurs observations en travaux ou en actions à
réaliser… C’est donc pour répondre aux
besoins des exploitants des établissements
recevant du public (ERP), que la société
Expertiss propose un registre de sécurité
dématérialisé pour archiver, sécuriser, exploi-
ter et restituer les informations obligatoires
au regard de la réglementation.
Le registre de sécurité online rappelle par e-
mail les échéances des obligations en matière
de formation, de maintenance ou de vérification
des installations techniques. C’est un outil de
gestion et de traçabilité des données techniques
de l’entreprise. Accessible depuis un navigateur
Internet, la consultation, l’impression, la modifi-
cation, et l’archivage des informations sont, par
conséquent, possibles 24H/24 et 7J/7. Le regis-
20 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Registre de sécurité Online
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 20
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 21
©DR
©DR
Formation sécuritéLA FORMATIONÀ LA SÉCURITÉ n’est
pas encore devenue
systématique en France,
malgré les obligations qui
sont faites aux chefs
d’entreprises. C’est
dommage : elle permet de
prévenir les risques
d’incendie et d’accidents
du travail.
le feu, la situation du niveau de formation des
personnels travaillant dans les établisse-
ments recevant du public est catastrophique !
Un départ de feu s’éteint avec un extincteur
dans les deux minutes. Néanmoins, si le per-
sonnel n’est pas capable de prendre les bon-
nes dispositions pour lutter contre le feu,
organiser l’évacuation, mettre l’établissement
en sécurité et alerter les secours, les équipe-
ments de sécurité et vérifications techniques
n’ont aucune utilité !
Selon certains exploitants, les hôtels de pré-
fecture sont les plus dangereux. Même si cela
peut être vrai en raison des comportements
des populations concentrées dans des cham-
bres (qui ressemblent souvent à des apparte-
ments insalubres), les hôtels qui affichent
plusieurs étoiles ne sont pas forcément mieux
protégés du risque d’incendie. N’oublions pas
que toutes les casernes de sapeurs-pompiers
n’ont pas de grande échelle et que les effectifs
des sapeurs-pompiers de la plupart des villes
de France n’ont rien de comparable avec ceux
de Paris !
Quatre objectifsde la formation incendie
1. Exploiter un établissement en conformité Tout
d’abord, la formation permet au responsable
d’être en règle vis-à-vis des obligations de forma-
En matière de formation à la sécurité,
les salariés doivent suivre un certain
nombre de formations, notamment
dans les domaines suivants : lutte
contre le feu, premiers secours (SST) et habi-
litation électrique. En matière de lutte contre
Protéger le bâtiment, et surtout les personnes,est la priorité des formations Sécurité.
22 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Formationsur feu réel.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 22
3. Protéger son outil de travail Pour beaucoup
d’exploitants, la formation à la sécurité est consi-
dérée comme une charge et non comme un inves-
tissement.
Heureusement, nombre d’autres chefs d’entreprises
sont responsables et comprennent que la sécurité
n’est pas une charge sans intérêt, mais un investis-
sement.
4. Préserver l’image d’une marque ou d’uneenseigne En cas d’incendie avec clients blessés
ou décédés dans un hôtel franchisé par exemple,
les répercussions seraient catastrophiques pour
l’image de la franchise.
D’autant plus si des manquements aux obligations
de sécurité sont relevés par l’expert ou la commis-
sion de sécurité. (absence de formation, de vérifi-
cations techniques, installations de sécurité hors
services, etc.).
tion au risque incendie. En effet, même si une for-
mation à la sécurité n’est pas une garantie contre
la survenance d’un incendie, en cas de morts et de
blessés graves, le chef d’entreprise pourra établir
sa bonne foi et faire valoir le respect des obliga-
tions en matière de sécurité. Dans ce cas, on ne
pourra pas retenir, contre le chef d’entreprise, une
charge pour manquement délibéré à une obliga-
tion légale de sécurité ayant entraîné la mort ou
des blessures graves.
2. Sauver des vies humaines Cette formation a
pour but de sauver des vies humaines, celles du
personnel comme celles des clients. Cette forma-
tion est utile non seulement sur le lieu de travail
mais aussi chez soi pour prévenir les incendies
domestiques qui causent, chaque année, la mort
de plus de 800 personnes et provoquent des bles-
sures très graves chez plus de 10 000 personnes.
• Comment se déroule la formation à la luttecontre l’incendie ?La mise en situation est privilégiée. Chaque
stagiaire apprend à utiliser des extincteurs
sur feux réels et se voit sensibilisé aux effets
de la fumée. Le formateur peut réserver une
E n cas de sinistre, la justice n’hésite plus à
rechercher les responsabilités, dont cel-
les des organismes de formation. Expertiss
dispense une formation standardisée adaptée
aux établissements hôteliers et aux adminis-
trations. Il est, bien entendu, possible de bâtir
des offres de formation sur mesure, pour
répondre aux spécificités des entreprises et de
leur organisation propre. Sans oublier des for-
mations intra-entreprise, lorsque le nombre
de stagiaires est suffisant ou lorsqu’il existe
des risques spécifiques dans l’entreprise. Les
stages sont dispensés dans des simulateurs
de feux aménagés dans des locaux ou dans
une unité mobile de formation. Les unités
mobiles de formation sillonnent l’ensemble
des départements.
BATITRAVAUX • NOVEMBRE 2008 • 23
©DRUNE FORMATION UNIQUEMENT
THÉORIQUE s’avère insuffisante.Un impératif : former sur des feux réels.
Il est préférable de choisir un organisme
agréé pour la formation des agents
des services de sécurité incendie et
d’assistance à personnes dans
les établissements recevant du public
et des immeubles de grande hauteur.
Quel type de formation choisir ?
Apprendre à manipulerun extincteur sur feuréel est un impératif.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 23
24 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
1
2
3
chambre chez le client ou se faire passer pour
un prestataire de services. A l’insu du person-
nel, un départ de feu est simulé avec des
générateurs de fumée et le formateur observe
le comportement des salariés et du public.
Maintenant en pratiqueEntraînement obligatoire ! A l’issue de la for-
mation initiale, Expertiss propose des séances
d’entraînement organisées dans l’unité mobi-
le de formation. Cette fois-ci, le stagiaire
découvre un événement généré aléatoirement
et doit intervenir avec les moyens de secours
adaptés : couper les énergies, alerter les
secours, organiser l’évacuation, prendre en
charge les secours, lire un plan, etc. La partie
pratique de la formation a pour but d’acquérir
les bons réflexes. Elle se déroule de la façon
suivante :
• Alerte des secours Le message doit être pré-
cis et concis. L’appelant ne raccroche jamais
le téléphone tant que les pompiers ne l’ont pas
autorisé.
• Manipulation de l’extincteur Prendre bien soinde dégoupiller l’extincteur avant de l’utiliser. Il
faut toujours s’assurer qu’un extincteur fonc-
tionne avant de s’approcher du feu.
• utilisation de l’extincteur à dioxyde de carbo-ne (CO² de 2 kg) sur un feu d’origine électrique
après avoir dégoupillé et testé l’extincteur. Le
manipulateur se tient sur le côté pour éviter
de s’exposer aux flammes ou à d’éventuelles
projections.
A la fin de cette formation, les stagiaires sont
capables d’utiliser un extincteur sur un feu
naissant. Ils éviteront sans doute le pire et
protégeront leur outil de travail.
1. Préparation de l’extincteurà eau pulvérisée de 6 litresavant d’attaquer le feu.
2. Pulvérisation de l’eau en directionde la poubelle. L’utilisateur del’extincteur s’accroupit pour ne pasêtre incommodé par la chaleuret les fumées. Il reste à une distancede 2 à 3 mètres pour supporterle rayonnement thermique.
3. Refroidissement de la poubellejusqu’à la vidange complètede l’extincteur.
Mise en situationExtinction d’un feu de
friteuse avec un linge
humide. L’exercice est
impressionnant, mais doit
être réalisé par tous les
stagiaires. Malgré le
rayonnement, le linge
ou couvercle sert d’écran
de protection thermique.
L’extinction est réalisée
sans se brûler en moins
de 5 secondes, même si
l’employé porte une tenue
qui ne le protège pas forcé-
menr. Le linge doit impéra-
tivement rester sur la
friteuse pendant au moins
une heure. Le feu de la
cuisinière doit être éteint
et le gaz coupé.
©DR
©DR
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 24
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 25
26 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
>
Lionel LIGNEAU, Président de l'Observatoire de la Sécurité, Vélizy-Villacoublay
« La formation sur la
manipulation du matériel
de première intervention
a parfaitement atteint son
objectif : au-delà des risques
qui nous guettent à chaque
moment dans la vie person-
nelle mais aussi profession-
nelle, les exercices pratiqués
au cours de cette matinée de
formation ont bien montré
qu'il fallait, en cas de danger,
réagir vite mais sans précipi-
tation. Les réactions
adéquates peuvent éviter
qu'une alerte se transforme
en catastrophe.La rapidité
avec laquelle progresse un
feu est impressionnante,
mais ce qu'il faut retenir,
c'est que la connaissance
des natures de feux, des
différents types d'extincteurs
et de leur maniement conduit
à une maîtrise du danger.
Cette formation apporte de
plus la notion essentielle de
responsabilité que chacun
doit affronter lorsqu'on est
confronté à une situation
de danger.
La sécurité est bien l'affaire
de tous. Il faut savoir comment
réagir devant l'imprévu.
Il faut aussi comprendre que
des dispositions préventives
permettent de minimiser
le niveau des risques et
d'optimiser son efficacité
lorsqu'il faut véritablement
faire quelque chose.
En cela, l'Observatoire
de la Sécurité a bien retrouvé
dans cette formation
les principes qu'il défend
dans la lutte contre
l'insécurité : responsabilité,
prévention et méthode. »
Le point de vue des stagiaires…
Le nouvel employeur se voit remettre une
attestation de formation et de pré-formation.
Chaque établissement présente une
configuration particulière et autant de
scénarios de mise en sécurité. C’est
pourquoi Expertiss organise des forma-
tions sur mesure, au sein des hôtels et des RPA
(résidences pour personnes âgées). La société
définit les scénarios de mise en sécurité et rédi-
ge un cahier de fiches « réflexes ». Après avoir
localisé le départ d’un feu, facilité si le SSI est
équipé d’un tableau de signalisation adressable,
le veilleur de nuit ou le réceptionniste applique
la fiche « réflexe » correspondante. En moins de
deux minutes, l’établissement est mis en sécu-
rité, les pompiers alertés et le pire évité !
• Comment surmonter les difficultés liées auturn-over ? Expertiss propose une « préforma-
tion » à la lutte contre l’incendie. Il suffit d’une
connexion Internet pour se former à la théorie
de la prévention des risques et en mode simu-
lation virtuelle. Ce système présente
l’avantage de sensibiliser les nouvelles
recrues sans contraintes de calendrier
puisque l’accès est permanent. La formation
est validée, ensuite, lors d’une session sur
feux réels.
LA FORMATION SUR FEUX RÉELS est indissociable de la forma-tion à l’exploitation du SSI. Le SSI est le Système de Sécurité Incendie
que l’on appelle communément l’alarme incendie. Quand l’alarme feu se
déclenche, le personnel doit prendre les mesures d’urgence et mettre
en œuvre les moyens de secours.
Formation à l’exploitation du SSI
Savez-vous que
?La formation à la sécuritéest nominative. C’est lemême principe que pour le
permis de conduire qui est nomi-natif et non rattaché au véhicule !
Le point de vuedes stagiaires…
« En tant qu'hôtelier, il s'agit d'une
formation indispensable où l'on
s'aperçoit que nos réflexes, en cas
de sinistre, sont souvent inadaptés aux
circonstances du moment. Bien observer
l'origine d'un incendie et surtout savoir
quel extincteur utiliser ne s'apprennent
que dans ce genre de formation.
Ce "pré-travail" facilite grandement
l’intervention des pompiers. Pour toutes
ces raisons, le personnel de réception
reste très demandeur pour ces
formations liées à la sécurité de l'hôtel. »
Bruno et Sylvie Garcia,Hôtel Empereur, Paris 7e
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 26
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 27
28 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
©DR
©DR
Défibrillation cardiaqueChaque année, plus de 50 000 personnes
meurent d’un arrêt cardiaque. Lorsqu’un
arrêt survient, les chances de survie dimi-
nuent de 10 % chaque minute. La défibrilla-
tion cardiaque automatique permet de sau-
ver les personnes victimes d’un arrêt car-
diaque. La formation est à la porté de tous,
en 4 heures seulement.
Certains sites industriels ou grands ensem-
bles de bâtiments s’équipent de plusieurs
défibrillateurs cardiaques. Expertiss, orga-
nisme de formation en sécurité, forme
chaque année des milliers de professionnels
de l’hôtellerie, des électriciens, des collecti-
vités et des entreprises à l’usage des défi-
brillateurs.
S auver une vie s’apprend en 16 heu-
res ! La formation SST permet de
répondre aux obligations légales de
l’entreprise (L230-2, R230-1 du
Code du travail). Le Sauveteur Secouriste du
Travail (SST) devient un interlocuteur com-
pétent auprès de sa hiérarchie.
La formation SST présente plusieurs objec-
tifs. A son terme, le Sauveteur Secouriste du
Travail est capable :
-d’intervenir immédiatement après un acci-
dent.
-d’exécuter les gestes de premiers secours
et d’alerter les secours d’urgence.
-d’empêcher l’aggravation de la victime.
-d’analyser les situations à risque au sein de
son entreprise.
Un massage cardiaque augmente les chances de survie sans séquelles.
Savez-vous que
?Expertiss assure laformation à l’utilisationdes défibrillateurs
cardiaques automatiques dansle cadre de la formation SST.Expertiss aide aussi ses clientsà définir un plan d’équipementen défibrillateurs cardiaques età les répartir dans l’entreprise.
UTILE EN MILIEUPROFESSIONNEL, maisaussi dans la vie de tous
les jours, la formation de
Sauveteur Secouriste du
Travail (SST) concerne tou-
tes les entreprises.
Conventionnée par les
Cram, Expertiss organise
les formations SST au sein
même des entreprises ou
dans les départements.
Formation aux premiers secours
Cyrille MOUSSET, Hôtel d'Albe, Paris 5e
« Mon équipe a suivi une
formation il y a 3 ans, en
niveau initiation. Au travail
comme chez soi, les
stagiaires ont appris à ne pas
paniquer en début d'incendie,
savoir comment et à quel
moment prévenir les secours,
et leur fournir le maximum
d'informations possibles.
Notre rôle n'est pas celui de
jouer les héros, mais bien de
cerner le problème et d'être
le plus explicite possible lors
du message d'alerte !
En début de feu soudain,
cette formation a pour mérite
de nous apprendre comment
se servir d'un extincteur (y
compris les différents
modèles). Le fait d'avoir été
confrontée à des débuts de
feux réels et dans différentes
situations (feu de poubelles,
feu de friteuse et début
d'incendie électrique) permet
d'acquérir les réflexes
nécessaires pour éviter le
pire. Je recommande
vivement les employeurs à
inciter leur personnel à
suivre cette formation. »
Le point de vue des stagiaires (suite)
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 28
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 29
©DR
Travaux de mise en conformitéCES DERNIERSTEMPS, les avisdévaforables à la poursuite
de l’exploitation d’hôtels
se sont multipliés
et le phénomène ne fait
que s’amplifier. Parmi
les travaux de mise
en conformité d’un hôtel,
l’installation d’un Système
de Sécurité Incendie est
bien souvent nécessaire.
Se posent aujourd’hui un problème d’association
des équipements de mise en sécurité asservis à
la détection incendie, tels que les déclenche-
ments de l’alarme, les ventilateurs de désenfu-
mage des couloirs, le compartimentage de
Le système de sécurité incendie de
catégorie A est obligatoire dans les
hôtels et plus généralement dans les
ERP avec locaux à sommeil (internats,
colonies de vacances, maisons de retraite,
centres d’hébergement, établissements de
soins, etc.). Cet équipement permet de détec-
ter automatiquement les fumées ou gaz de
combustion afin de déclencher l’alarme incen-
die. L’installation ne peut pas être entreprise
directement par un installateur qui demande-
rait au maître d’ouvrage de signer un devis.
Principe de fonctionnement d’un SSIDerrière une apparente simplicité, le Système
de Sécurité Incendie (SSI) est un équipement
de sécurité complexe qui obéit à de nombreu-
ses contraintes réglementaires. Il permet de
traiter les informations recueillies par les
détecteurs incendie et les déclencheurs
manuels afin de commander les dispositifs
actionnés de sécurité qui permettront de met-
tre en sécurité l’établissement.
Les contraintes techniques et réglementaires des installations sont nombreuses.
Eclairage de sécurité.
30 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Aujourd’hui, la détection n’est toujours
pas obligatoire dans les chambres d’hôtel.
Elle n’est pas systématique, puisque
selon les configurations architecturales,
la commission de sécurité est en droit
de demander de détecter tout ou partie
des chambres. Au delà de l’aspect
réglementaire, il y a la vision stratégique
de la sécurité. Existe-t-il un intérêt
de détecter dans les chambres ?
La détection incendie,obligatoire dansles chambres d’hôtel ?
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:12 Page 30
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 31
mage et de mise en sécurité de l’hôtel. C’est une
mission déterminante pour le bon fonctionnement
de la future installation.
2 - Désignation d’un bureau d’études sécuritépar le maître d’ouvrage lorsque le coordonnateur
SSI n’est pas un bureau d’études sécurité capable
de constituer le dossier de demande d’autorisation
de travaux. Ce bureau d’études montera le dossier
de demande d’autorisation de travaux, comparable
à un dossier de permis de construire.
3 - Consultation des entreprises susceptiblesd’installer un SSI par le coordonnateur qui conseillele maître d’ouvrage pour choisir l’installateur com-
pétent et vérifier des offres comparables. Des équi-
pements hyper-sophistiqués et encombrants ne
sont pas forcément les plus fiables ou les plus adap-
tés à l’exploitation d’un petit établissement.
4 - Transmission du dossier de demanded’autorisation de travaux à la mairie ou à la
Préfecture de Police pour Paris. Il est instruit par
la commission de sécurité qui donnera son avis.
Enfin, le maire ou le préfet notifie l’autorisation de
réaliser les travaux.
5 - Début des travaux dès notification de
l’autorisation, dans le respect du cahier des char-
ges du coordonnateur SSI.
zones, la mise à l’arrêt d’équipements tech-
niques (climatisation par exemple), etc. Enfin, il
est nécessaire de veiller au respect des
contraintes techniques et réglementaires des
installations techniques qui sont asservies à la
détection incendie. Il existe deux types de SSI :
adressable ou conventionnel. L’équipement de
contrôle et de signalisation adressable facilite
l’exploitation et permet au personnel de sur-
veillance de localiser précisément le détecteur
qui se déclenche. En cas d’incendie, l’objectif
consiste à pouvoir intervenir immédiatement
sans perte de temps dans le local concerné et
d’utiliser un ou deux extincteurs. Le système
conventionnel ne permet pas de localiser aussi
précisément le local concerné par un feu.
SSI en détailsL’installation d’un SSI de catégorie A se réali-
se en 10 étapes.
1 - Désignation d’un coordonnateur SSI, vérita-
ble architecte de l’installation de sécurité ! Il est
chargé de vérifier le cahier des charges et la com-
patibilité des différents équipements qui sont rac-
cordés au SSI pour garantir le fonctionnement.
Enfin, il procède à la réception de l’installation en
présence du ou des installateurs. Cette mission
obligatoire permet de définir les besoins de sécu-
rité, les zones de détection, d’alarme, de désenfu-
32 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Le coordonnateur SSI doit vous assister
jusqu’au passage de la commission de
sécurité.
1. Désignation d’un coordonnateur SSI : ne
prendre aucune décision sans son avis.
2. Phase de conception par le coordonnateur
SSI :
.Audit sécurité incendie
.Définition des scénarios de mise en
sécurité (en fonction des contraintes
d’exploitation)
.Rédaction du cahier des charges SSI
3. Dépôt de la demande d’autorisation de
travaux (Art R. 123-23 du CCH)
.Validation des scénarios de mise en
sécurité de l’établissement par la
commission de sécurité
4. Consultation des installateurs
5. Analyse des devis avec le coordonnateur SSI
.Compétences et assurances
.Procès-verbaux d’associativité
.Fiches techniques du SSI
.Normes et des garanties
6. Obtention de l’autorisation de travaux
7. Phase d’installation
.Coordination des entreprises
.Visite de chantier
8. Phase de réception
.Coordination des essais
.Constitution du dossier d’identité du SSI
9. Contrôle de l’installation par un
organisme de contrôle agréé
10.Mise à jour du registre de sécurité11.Transmission des procès verbaux à la
commission de sécurité
12.Contrôle de la commission de sécurité
Installation d’un SSI
Bloc Arcor pour les archi-tectures soignées.
©DR
©DR
Système d’alarme incendieet éclairage de sécuritéLegrand.
©DR
>>>Travaux de miseen conformité
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 32
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 33
34 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
incendies se déclarent dans les chambres ou dans
les locaux à risques. Il est donc utile de détecter
le plus précocement possible un départ de feu
avant qu’il dégénère en incendie meurtrier. Seule
une détection précoce peut permettre au person-
nel de l’hôtel d’intervenir avec des extincteurs
appropriés.
• Pièges à éviter Des installations neuves ne sontpas forcément réglementaires ! Les principales
causes :
• Absence de dossier d’identité obligatoire du SSI
• Absence de coordinateur SSI
• Installateurs non qualifiés
• Mauvaise implantation des détecteurs
• Mauvaise audibilité de la sirène en tout point de
l’hôtel
• Equipements ne correspondants pas aux exigen-
ces réglementaires
Certains vendeurs d’extincteurs ou électriciens
installent des SSI sans connaître les obligations
réglementaires et sans qu’il y ait de coordinateurs
SSI. Le résultat est bien souvent catastrophique,
puisqu’il faut alors refaire certaines installations
ou étendre la détection à des zones qui avaient été
oubliées. Il existe aussi des situations abusives :
certains contrats de maintenance prévoient le
remplacement injustifié des détecteurs automa-
tique d’incendie. Enfin, le coût des contrats de
maintenance proposés par certains fabricants
peuvent aussi être excessifs.
6 - Réception des travaux et vérification de
l’installation dans sa globalité : essai de désenfu-
mage, de détection, d’alarmes, d’isolement, etc.
Le coordonnateur SSI assiste le maître d’ouvrage
dans la réception des travaux.
7 - Vérification technique du SSI par un organisme
de contrôle agréé est obligatoire à la fin des travaux.
8 - Communication du rapport de vérification à lacommission de sécurité Le dossier d’identité du
SSI et le rapport de vérification technique réalisé
par un organisme de contrôlé agréé doivent être
transmis à la commission de sécurité compétente.
9 - Souscription d’un contrat annuel de mainte-nance auprès d’un installateur compétent.
10 - Visite de la commission de sécurité qui peut
tester tout ou partie de l’installation. La commission
de sécurité émet, dans la plupart des cas, un avis
défavorable si le SSI ne fonctionne pas correctement.
• Le cas des hôtels Holiday Inn Intercontinental
Hotels Group exige l’extension de la détection
incendie à l’ensemble des chambres des hôtels du
groupe. Ainsi, les chambres des hôtels Holiday Inn,
Express by Holiday Inn, Crowne Plaza,
Intercontinental, etc., sont systématiquement
équipées de détecteurs incendie. Ce choix est judi-
cieux. En effet, statistiquement, la plupart des
>>>Travaux de miseen conformité
• Désigner le plus tôt possible un
coordonnateur SSI.
• Choisir un installateur qualifié et assuré
pour l’installation de SSI.
• Préférer des équipements français
réparables, même dix ans après ! Par
exemple, le fabriquant Legrand propose
une gamme de SSI fiables, dont certains
équipements peuvent être garantis 10
ans, lorsqu’ils sont installés et entretenus
par Ivetec France.
• Comparer le rapport conformité/prix,
contrat de maintenance inclus.
• Se méfier des devis anormalement bas :
bien souvent le câblage n’est pas modifié ou
les règles de l’art ne sont pas respectées !
Un installateur ou un électricien ne peut
pas installer un SSI tant que le maître
d’ouvrage n’a pas obtenu une autorisation
de travaux. L’autorisation de travaux
Ce qu’il faut retenir
©DR
s’obtient après avoir déposé à la mairie ou à
la Préfecture de Police de Paris un dossier
conforme à l’article R.123-22 du Code de la
construction et de l’habitation comprenant
notamment, un dossier sécurité, un dossier
accessibilité, un jeu de plans, etc. Le maire
consultera la commission de sécurité et
d’accessibilité avant de notifier son avis.
« Chez Holiday Inn, la
sécurité est une priorité.
Ivetec France a réalisé
l’installation d’un système
de sécurité incendie (SSI)
de catégorie A avec éclairage
de sécurité à double fonction.
Les travaux ont été
conformes à la fois
au cahier des charges établi
par le coordonnateur SSI
d’Expertiss, mais aussi
aux standards sécuritaires
d’Intercontinental Hotel
Group.
Au même titre que les autres
établissements Holiday Inn,
nous avons étendu la
détection incendie à
l’ensemble des chambres.
Nous avons décidé d’installer
un Système de Sécurité
Incendie adressable de
marque Legrand pour sa
fiabilité et son ergonomie.
De plus, l’encombrement
de l’équipement était
inférieur à celui d’autres
fabricants. Expertiss nous a
assistés durant tout le projet
et a soumis le dossier
de demande d’autorisation
de travaux à la Préfecture
de Police de Paris,
conformément aux
obligations réglementaires. »
Sandrine Le Sergent,directrice de l’hôtel« Holiday Inn Garden Court »,Paris Montmartre
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 34
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 35
©DR
Eclairage de sécuritéLA MISE ENCONFORMITÉ implique
bien souvent de réaliser
des travaux de
remplacement des blocs
autonomes d’éclairage
de sécurité. Il existe
désormais une large
gamme de blocs
d’éclairage de sécurité
permettant de concilier
les impératifs de sécurité
et d’esthétisme.
les dégagements et les issues de secours pour
faciliter l’évacuation du public et du personnel.
Attention ! Dans les hôtels, maisons de retraite,
internats, l’éclairage de sécurité doit remplir les deux
fonctions « évacuation et ambiance ». Cette disposi-
tion est applicable depuis la parution de l’arrêté du 19
novembre 2001 applicable au 19 janvier 2001.
T rop souvent, le bloc d’éclairage de
sécurité est rapporté comme une
pièce incongrue, posée au dessus de
l’encadrement d’une porte ou dans un
couloir. L’emplacement des blocs de sécurité
doit pourtant répondre à des règles bien préci-
ses. La décoration doit alors se concevoir
autour des exigences sécuritaires. Pour ce
faire, l’emplacement des luminaires d’éclairage
de sécurité doit être défini le plus tôt possible.
Il est alors possible de modéliser en 3D les
projets de rénovation pour anticiper tous ces
problèmes de choix et de positionnement des
équipements de sécurité.
L’installation d’un éclairage de sécurité est
obligatoire. En revanche toutes les fonctions
ne sont pas systématiquement obligatoires.
L’éclairage de sécurité remplit une double
fonction :
•Fonction Anti-Panique Pour éviter les mouve-
ments de panique, en cas de coupure de
l’électricité, il convient d’installer un éclairage de
sécurité anti-panique, appelé aussi « éclairage de
sécurité d’ambiance ».
•Fonction Evacuation En cas d’incendie ou de pro-
blème, l’éclairage de sécurité permet de baliser
Le bloc Arcor de Legrand peut être sous trois formes : encastré, applique murale ouen drapeau.
36 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Savez-vous que
?Plutôt que d’installerdeux blocs côte à côte,vous avez la possibilité
d’installer un seul blocd’éclairage de sécurité quiremplit la double fonctiond’évacuation et d’ambiance.Par exemple, Legrand a conçuun bloc autonome d’éclairagede sécurité à double fonction,BAES et BAEH, pour répondre àla réglementation relative auxERP avec locaux à sommeil.
• Choisir les blocs autonomes d’éclairage
de sécurité en fonction des contraintes
réglementaires et esthétiques
du bâtiment.
• Ne pas penser à l’éclairage de sécurité
quand la décoration est terminée.
• Choisir un système adressable.
• Faire installer l’éclairage de sécurité
par un électricien qualifié.
• Un flux lumineux minimal de 5 lumens
/m² de surface au sol est exigé pour
l’éclairage d’ambiance.
• Préférer les blocs autonomes d’éclairage
de sécurité(BAES) SATI effectuant les
tests à votre place.
Ce qu’il faut retenir
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 36
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 37
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 38
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 39
©DR
Accessibilité : obligations et délaisLA LOI POURL’ÉGALITÉ des droits et
des chances, la participa-
tion et la citoyenneté des
personnes handicapées du
11 février 2005 apporte
des évolutions fondamen-
tales pour répondre aux
attentes des personnes
handicapées.
ment : la personne handicapée doit pouvoir
accéder à tous les bâtiments recevant du
public et évoluer de manière continue, sans
rupture (aménagement de voiries, accès aux
gares, transports en commun...).
La loi handicap rend obligatoire l’accessibilité
des locaux d’habitation neufs, privés ou
publics et dans certains cas, des locaux
d’habitation existants lorsqu’ils sont l’objet de
travaux. La loi fixe des obligations de résultats
et de délais à respecter, en limitant les possi-
bilités de dérogation (la dérogation globale
n’est plus possible).
Qui est concerné ?Près de 650 000 établissements sont concer-
nés par la loi Handicap qui oblige à rendre
accessible aux personnes handicapées tous
les lieux publics d’ici à 2015. 156 000 d’entre
eux ont l’obligation d’établir un diagnostic et
un échéancier prévisionnel des travaux. La loi
du 11 février 2005 a été complétée par le déc-
ret « cadre bâti » du 17 mai 2006 et ses arrê-
tés d’application de 2006 à 2008 pour les ERP,
les IOP et les bâtiments d’habitation.
En 2005, on recensait plus de cinq
millions de personnes handicapées en
France. Soucieux d’offrir les moyens
d’une réelle citoyenneté aux person-
nes handicapées, Jacques Chirac annonce, en
2002, la décision de faire de l’insertion des
personnes handicapées, l’un des trois grands
chantiers de son quinquennat. Cette politique
volontariste concrétise des principes forts :
• L’accessibilité généralisée pour tous les
domaines de la vie sociale (éducation, emploi,
cadre bâti, transports...).
• Le droit à compensation des conséquences
du handicap.
• La participation et la proximité, mis en
œuvre par la création des Maisons départe-
mentales des personnes handicapées.
La loi donne lieu à la rédaction de 70 décrets
d’application, tous soumis à l’avis du Conseil
national consultatif des personnes handica-
pées (CNCPH). Elle prévoit l’accessibilité
généralisée, quel que soit le handicap (phy-
sique, sensoriel, mental, psychique, cognitif,
polyhandicap). Surtout, la loi étend l’obligation
d’accessibilité à toute la chaîne du déplace-
Tout ERP doit être en mesure d’accueillir toutes les personnes.
40 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Savez-vous que
?Le principed’accessibilité concerneégalement la participa-
tion pleine et entière despersonnes handicapéesdans la vie de la cité : accèsaux services de communicationpublique en ligne, à la justice,aux bureaux et techniques devote, accessibilité des program-mes de TV aux personnessourdes et malentendantes...
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 40
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 41
devra constituer un éventuel dossier de
demandes de dérogations qui seront présen-
tées dans le dossier Accessibilité et soumi-
ses à l’approbation de la commission
d’accessibilité.
Ce nouveau dispositif est applicable depuis le
1er janvier 2007 avec obligation de réaliser le
diagnostic des ERP avant janvier 2010 et bâti-
ments de l’Etat) et janvier 2011 pour tous les
autres ERP.
Délais rapprochésLe diagnostic d’accessibilité des bâtiments
publics pourra être imposé dès 2009. La date
fixée par la loi Handicap pour réaliser le dia-
gnostic d’accessibilité des bâtiments publics,
initialement fixé à fin 2010, est avancée à juin
ou décembre 2009 pour ceux qui accueillent
un grand nombre de personnes. De plus, pour
les établissements les plus complexes à éva-
luer et à mettre en œuvre, le diagnostic doit
démarrer au 31 décembre 2008 et être réalisé
au plus tard le 31 juin 2009.
Environ 9 000 établissements de la 1e catégo-
rie, c'est-à-dire ceux qui reçoivent plus de
1 500 personnes, sont concernés par cette
mesure. Les 17 000 bâtiments accueillant de
700 à 1 500 personnes ont jusqu’au 31 décem-
bre 2009 pour présenter leur diagnostic, et les
130 000 autres établissements devront avoir
réalisé leur diagnostic avant le 31 décembre
2010, date butoir prévue initialement par la loi
Handicap. En avançant les délais pour les
grands établissements, le gouvernement
entend mobiliser les collectivités locales pour
tenir l’engagement de permettre à tous les
handicapés d’accéder dans tous les lieux
publics de la cité.
Même si les ERP de la 5e catégorie n’ont pas
d’obligations légales pour réaliser un dia-
gnostic, il n’en demeure pas moins que dans
les faits un diagnostic doit être réalisé pour
définir les travaux à réaliser avant le 1er jan-
vier 2015.
Obligations de diagnosticsAttention ! Ne pas confondre diagnostic et
attestation de fin de travaux. Le diagnostic
accessibilité, tout comme le diagnostic sécu-
rité, est une mission de maîtrise d’œuvre
spécifique qui nécessite des compétences
transverses. Le diagnostic consiste à établir
un état des lieux précis du niveau
d’accessibilité de l’établissement au regard
des obligations réglementaires de prise en
charge des personnes souffrant d’handicaps
physiques, visuels, auditifs, cognitifs,
moteurs, etc. Ce diagnostic doit permettre de
rédiger un schéma directeur des travaux de
mise en accessibilité.
Une étude de faisabilité permet ensuite de
valoriser les travaux qui devront être réalisés.
Lorsque des problèmes structurels ou éco-
nomiques se posent, le maître d’ouvrage
42 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
Commission départementaleLa commission consultative
départementale de sécurité et
d'accessibilité ou, à Paris, dans les Hauts-
de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-
de-Marne, la commission départementale
de sécurité, est chargée, pour l'application
de la présente section, d'émettre un avis
sur les demandes d'autorisation ou de
dérogation et de procéder à la visite des
établissements recevant du public ou des
installations ouvertes au public au regard
des règles d'accessibilité aux personnes
handicapées.
Le préfet peut, après avis conforme
de la commission départementale, créer
des commissions d'accessibilité
d'arrondissement, intercommunales ou
communales ayant les mêmes
compétences territoriales que les
commissions prévues à l'article R. 123-38.
Les commissions ainsi créées exercent,
dans leur ressort territorial, leurs
attributions sur délégation de la
commission départementale.
Les commissions d'accessibilité et les
commissions de sécurité correspondantes
peuvent se réunir en formation conjointe
pour l'exercice de leurs missions.
Commission communalepour l’accessibilitéLorsque les communes ou groupements
de communes comptent de plus de 5000
habitants, une commission communale
d’accessibilité doit être créée.
Composée de représentants de la
commune, d’associations d’usagers et
d’associations représentant les personnes
handicapées, sa mission consiste à
dresser l’état des lieux en matière
d’accessibilité d’espaces publics, voirie,
transports, cadres bâtis.
Un rapport est présenté annuellement
au conseil municipal.
>>>Accessibilité :obligations et délais
Savez-vous que
?La date fixée parla loi Handicap pourréaliser le diagnostic
d’accessibilitédes bâtiments publics,initialement fixé à fin 2010,est avancée à juin oudécembre 2009 pour ceuxqui accueillent un grandnombre de personnes.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 42
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 43
44 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
>>>Accessibilité :obligations et délais
La réception des travaux est définie par
la loi du 4 janvier 1978, dite « loi
Spinetta » et plus particulièrement par
le premier alinéa de l'article 1792.6 du
Code civil : « La réception est l'acte par lequel
le maître d'ouvrage déclare accepter l'ouvrage
avec ou sans réserves. Elle intervient à la
demande de la partie la plus diligente, soit à
l'amiable soit, à défaut, judiciairement. Elle
est, en tout état de cause, prononcée contra-
dictoirement. » Ce qui signifie ?
- unique : marché public « CCAG 1976 » ; et
marché privé : loi du 16 juillet 1976.
- unilatéral : c'est le maître d'ouvrage qui pro-
nonce la réception.
- contradictoire : l'entrepreneur doit être régu-
lièrement convoqué.
Effets de la réceptionLa réception marque (à l'exception des réser-
ves formulées) la fin de la phase de responsa-
bilité contractuelle des constructeurs. En
l'absence de réserves sur vices apparents, les
travaux seront considérés comme acceptés
par le maître d'ouvrage en l'état. Maintenant,
les conséquences de l'absence de réception.
En cas de dommages, les assureurs refuse-
ront généralement toute intervention en
garantie. Les dommages restent alors de la
responsabilité contractuelle de droit commun
c'est-à-dire qu'il incombe au maître d'ouvrage
d'apporter la preuve du dommage et de la
faute de l'entrepreneur.
MOMENT TANT ATTENDU DU PROJET par le maître d’ouvrage et parles entreprises ! Mais attention ! La réception des travaux est avant tout un acte
juridique défini, qu’il convient d’envisager tel quel.
Savez-vous que
?Un constat d'huissierdressé hors contradic-toire ne peut valoir
réceptionLa réception est généralementétablie à l'amiable par lemaître d'ouvrage. Toutefois, età défaut, la réception estétablie par la partie la plusdiligente, en pratique parl'entrepreneur qui peut saisirle juge compétent. Ce derniersaisi en référé, désigne unexpert judiciaire qui pronon-cera en lieu et place du maîtred'ouvrage et/ou entrepreneurla réception avec réserve.
Réception des travaux
Constitution du dossier AccessibilitéLe dossier Accessibilité constitutif du dossier
de demande d’autorisation de travaux ou du
permis de construire (article R. 111-19-17),
comprend les pièces suivantes :
-Un plan coté en trois dimensions précisant
les cheminements extérieurs ainsi que les
conditions de raccordement entre la voirie et
les espaces extérieurs de l'établissement et
entre l'intérieur et l'extérieur du ou des bâti-
ments constituant l'établissement.
-Un plan coté en trois dimensions précisant
les circulations intérieures horizontales et
verticales, les aires de stationnement et, s'il y
a lieu, les locaux sanitaires destinés au public.
-Une notice expliquant comment le projet
prend en compte l'accessibilité aux personnes
handicapées, en ce qui concerne :
-les dimensions des locaux et les caractéris-
tiques des équipements techniques et des
dispositifs de commande utilisables par le
public.
-la nature et la couleur des matériaux et revê-
tements de sols, murs et plafonds
-le traitement acoustique des espaces.
-le dispositif d'éclairage des parties communes.
Attestation prévueaprès achèvement des travauxÀ l'issue des travaux, l'attestation prévue à
l'article L. 111-7-4 est établie par un contrô-
leur technique titulaire d'un agrément
l'habilitant à intervenir sur les bâtiments ou
par un architecte, au sens de l'article 2 de la
loi du 3 janvier 1977 sur l'architecture susvi-
sée, qui ne peut être celui qui a conçu le pro-
jet, établi les plans ou signé la demande de
permis de construire.
L'attestation est jointe à la déclaration
d'achèvement prévue par l'article R. 462-1 du
Code de l'urbanisme.
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 44
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 45
46 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
©DR
Accessibilité et Sécurité IncendieUN PROJET DERÉFORME BIENAVANCÉ !La sous-commission
permanente de
la commission centrale
de sécurité vient d’émettre
un avis favorable à
la modification de
l’article GN8.
cise un minimum de principes pour conce-
voir une évacuation et en particulier une éva-
cuation adaptée aux personnes en situation
de handicap. Enfin, l’actuel article GN8 a été
rédigé pour faire face à l’unique problématique
des personnes circulant en fauteuil roulant et
ne couvre pas l’ensemble de la problématique
de l’évacuation des personnes concernées par
la loi de 2005.
Récrire l’articleAprès la validation du procès verbal de la
séance de la commission de novembre 2007,
le groupe de travail animé par le bureau de la
réglementation incendie a estimé qu’il fallait
complètement réécrire l’article GN8 et n’y
indiquer que les principes fondamentaux de
conception d'un bâtiment. Bien entendu, ces
principes respectent les modifications du
Code de la construction et de l’habitation déjà
validées.
Il doit être noté qu’une telle modification ne
pourra entrer en vigueur que si les modifica-
tions du Code de la construction et de
l'habitation relatives à l'évacuation des per-
sonnes en situation de handicap sont
publiées. Par ailleurs, elle n’a de sens que si
d’autres articles du règlement sont également
Le projet d’article intègre, entre autres, la notion “d’espaces d’attente sécurisés”.
Lors de la réunion de septembre 2008 de
la commission centrale de sécurité du
ministère de l’Intérieur, des modifica-
tions du Code de la construction et de
l’habitation ont été validées pour tenir compte
des objectifs fixés par la loi 2005-102 relative
notamment à l’accessibilité des personnes en
situation de handicap. Une des conséquences
de la loi 2005-102 est qu’il n’est plus possible
d’accepter l’idée que l’accès aux personnes en
situation de handicap soit limité par des quo-
tas de présence dans un bâtiment. De fait, le
concept même de la rédaction actuelle de
l’article GN8, basé sur des seuils variables de
pourcentage de présence de personnes circu-
lant en fauteuil roulant, n’est plus applicable.
En outre, l'actuel GN8 ne propose qu’une
seule solution basée sur la mise en place
d’ascenseurs. La mise en œuvre de cette
solution appliquée à tous les projets serait
d'un coût exorbitant. Par ailleurs, il admet
des dispositifs équivalents acceptés par la
sous-commission de sécurité départemen-
tale. Cette solution, bien qu’intéressante sur
le papier pour traiter des dossiers particu-
liers, n’est pas adaptée si elle doit être mise
en œuvre systématiquement. Les acteurs de
la prévention désirent que le règlement pré-
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:13 Page 46
�Chaque jour sur www.electricienplus.info
�Chaque trimestre le journal ElectricienPlus
�Tous les 2 ans le concours ElectricienTopPlus
www.electricienplus.info�
• Résidentiel
• Petit tertiaire
• Bâtiments agricoles…
Le multimédia
Le multimédia ElectricienPlus
�Chaque jour sur www.J3E.com
�Chaque mois le magazine J3E
�Toute l’année les suppléments de J3E
�Pour tout savoir sur l'éclairagisme, le matériel(lampes, supports, systèmes de gestion...),la conception, la réalisation et l'exploitationdes installations d'éclairage
JOURNAL DE L’ÉQUIPEMENT ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE
Conceptionetréalisation:PlanèteGraphique
Studio-0142676790Paris
C ONCEPT ION , M I SE EN ŒUVRE ET EXPLO I TAT ION D ’ INSTALLAT IONS ÉLECTR IQUES
�• Infrastructures
• Collectivités
• Bâtiments industriels
• Tertiaire
• Logements collectifs...
L’efficacité énergétiqueDécouvrez les magazines de référence de
�• Infrastructures
• Bâtiments industriel
et tertiaire
• Collectivités…Découvrez
Pour recevoir gratuitement un exemplaire de chaque magazine, contactez notre service lecteursPar téléphone au: 01 44 92 50 60 ou par mail: [email protected]
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 47
- Garder, au niveau de l’exploitant, la trace de
la ou des solutions retenues par le maître
d’ouvrage et validées par la commission de
sécurité compétente.
-Elaborer sous l’autorité de l’exploitant les
procédures et consignes d’évacuation prenant
en compte les différents types de handicap.
• Les espaces d’attente sécurisés, introduitspar un projet d’article CO34, sont des zones à
l’abri des fumées, des flammes et du rayonne-
ment thermique. Toute personne, quel que
soit son handicap, doit pouvoir s’y rendre. Si
elle ne peut pas poursuivre son chemin, elle
doit pouvoir y attendre son évacuation grâce à
une aide extérieure.
• Le projet de rédaction de l’article CO57 visedes solutions équivalentes aux espaces
d’attente sécurisés définis à l’article CO34,
comme atteignant l’objectif défini à l’article GN8 :
- Utiliser le concept de zone protégée. Unmoyen
permettant à une personne de signaler sa pré-
sence doit être prévu (par exemple : une fenêtre
sous réserve qu’elle soit visible des équipes de
secours, interphone, téléphone, bouton d’appel
d’urgence identifié et localisé pour les person-
nes sourdes ou malentendantes).
- Augmenter la surface des paliers des esca-
liers protégés dont la résistance au feu des por-
tes sera coupe-feu au lieu de pare-flammes.
- Offrir un espace à l’air libre de nature à proté-
ger les personnes du rayonnement thermique
pendant une durée minimale d’une heure.
- Utiliser les principes mentionnés aux arti-
cles AS 4 et AS 5.
modifiés. Le groupe a poursuivi son travail sur
les autres articles à modifier et en particulier
ceux sur la notion d’espace d’attente sécurisé.
Le groupe de réflexion a souhaité que soit pré-
senté en même temps aux membres de la
commission le projet de modification de
l’article GN8 et un projet de création d'une
nouvelle sous-section relative aux espaces
d’attente sécurisés.
•Article GN8 L’évacuation est la règle pour les
personnes pouvant se déplacer jusqu’à
l’extérieur du bâtiment. Pour tenir compte de
l’incapacité d’une partie du public à évacuer
ou à être évacuée rapidement, et satisfaire aux
dispositions de l’article R. 123-4 du Code de la
construction et de l’habitation, les principes
suivants sont retenus :
-Tenir compte de la nature de l’exploitation et
en particulier de l’aide humaine disponible en
permanence pour participer à l’évacuation.
-Formaliser dans le dossier prévu à l’article R.
123-22 la ou les solutions retenues pour
l’évacuation de chaque niveau de la construc-
tion en tenant compte des différentes situa-
tions de handicap.
-Créer, à chaque niveau, des espaces
d’attente sécurisés.
-Créer des cheminements praticables,
menant aux sorties ou aux espaces d’attente
sécurisés.
-Installer un équipement d’alarme percepti-
ble tenant compte de la spécificité des
locaux et des différentes situations de handi-
cap des personnes amenées à les fréquenter
isolément.
48 • NOVEMBRE 2008 • BATITRAVAUX
• Les organismes de contrôle agréés n’ont pas le droit de
réaliser des diagnostics qui relèvent des missions de maîtri-
se d’œuvre. Certains n’hésitent pourtant pas à proposer ces
prestations. Des recours sont régulièrement engagés.
• Les personnes mentionnées à l'article R. 111-18-4 du pré-
sent code qui construisent ou améliorent un logement pour
leur propre usage sont dispensées de fournir l'attestation
prévue au premier alinéa.
• Une personne ne remplissant pas les conditions définies au
premier alinéa de l'article R. 111-19-27, qui établit une
attestation mentionnée à cet article est punie d’une amende
(prévue pour les contraventions de la 5e classe). Faire usage
d'une attestation établie par une personne ne remplissant
pas les conditions définies est puni de la même peine.
• Les travaux ne peuvent être exécutés qu’après obtention de
l’autorisation de travaux ou selon le cas du permis de cons-
truire valant autorisation de travaux.
Ce qu’il faut retenir
>>>Accessibilitéet Sécurité incendie
©DR
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 48
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 10/11/08 16:36 Page 19
Professionnels de la construction,
DÉCOUVREZLA RÉFÉRENCE DU MARCHÉ DU VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION :- MAISON DE RETRAITE - MAINTIEN À DOMICILE
Chaque jour : sur www.decideurs-gerontologie.fr■ Toute l’actualité■ Les dates et lieux des prochaines manifestations■ Les derniers ouvrages de gérontologie
Chaque quinzaine : la newsletter■ L’essentiel de la vie du secteur médico-social
et les actualités du secteur
Chaque mois : le magazineDécideurs en gérontologie avec les rubriques :
■ Santé : des interviews, des expériences à partageret toutes les tendances
■ Animation : quelles solutions pour les directeursde maisons de retraite ?
■ Management : gérer les problématiques RH,architectures, fournisseurs…
Pour recevoirGRATUITEMENTun numéroContactez notre service lecteursPar téléphone au : 01 44 92 50 60ou par mail : [email protected]
▲▲
▲
www.decideurs-gerontologie.fr
POUR TOUT ABONNEMENT RECEVEZ GRATUITEMENT LE GUIDE DES FOURNISSEURS
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 50
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 51
BATITRAVAUX_V2:770_Maint_Services 5/11/08 19:14 Page 52