guide technique relatif à la prévention des expulsions ... · annexe 4 - lexique juridique . ......
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Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 2
Sommaire
Préambule
A. CONTEXTE DE REALISATION DU GUIDE……………………………………………………..P 6
B. CADRES INSTITUTIONNELS DU GUIDE…………………………..……………………………P 7
C. OBJECTIFS DU GUIDE………………………………………..…………………………………P 8
I - Les modalités d’articulation des interventions du Département et de la Caf
A. REPARTITION DES INTERVENTIONS AUPRES DES PUBLICS EN IMPAYE DE LOYERS …...P 9
B. ARTICULATION DES INTERVENTIONS AUPRES DES FAMILLES AVEC ENFANTS POUR
EVITER LES DOUBLONS D’INTERVENTION NON
CONCERTES……………………………………………………………………………………..P 9
1. Principes
2. Circuit du recueil des informations
3. Délai
4. Support des échanges
5. Modalités d’articulation en cas d’accompagnement partagé
C. INTERVENTION DU DEPARTEMENT AUPRES DES ALLOCATAIRES SANS ENFANTS EN
DEFAUT DE PLAN D’APUREMENT…………………………………………………………...P 12
1. Principes
2. Circuit de transmission des informations
3. Support de transmission des informations
4. Enjeux de cette rencontre
II – Les différents diagnostics sociaux et financiers réalisés dans le cadre d’une
procédure d’expulsion locative
A. PRINCIPES GENERAUX………………………………………………………………………..P 14
1. Diagnostic demandé à 3 stades de la procédure
2. Diagnostic réalisé par différents acteurs
3. Diagnostic réalisé sur un formulaire spécifique
4. Éléments importants à communiquer dans le diagnostic
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5. Modalités de contact avec les locataires
6. Communication des diagnostics sociaux et financiers
7. Enjeux communs aux rencontres
8. Validation de l’écrit
B. DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE L’ASSIGNATION EN RESILIATION DE
BAIL………………………………………………………………………………………………P 17
1. Destinataires du diagnostic
2. Cadre juridique
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez vous
4. Point de vigilance
5. Circuit de la demande de diagnostic au stade d’assignation en
résiliation de bail
C. DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE LA DELIVRANCE DU
COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX……………………………………………….P 20
1. Destinataires du diagnostic
2. Cadre juridique
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez vous
4. Circuit de la demande de diagnostic au stade du commandement de
quitter les lieux
D. DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE LA DEMANDE DU CONCOURS DE
LA FORCE PUBLIQUE………………………………………………………………………….P 22
1. Destinataires du diagnostic
2. Cadre juridique
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez vous
4. Circuit de la demande de diagnostic au stade de la demande de
concours de la force publique
III – Les différentes étapes de la procédure d’expulsion locative
A. L’IMPAYE DE LOYER…………………………………………………………………………..P 25
1. Pour un locataire bénéficiaire des allocations de logement
2. Pour un locataire non bénéficiaire des allocations de logement
B. LA DECLARATION AU GREFFE………………………………………………………………P 25
C. L’INJONCTION DE PAYER……………………………………………………………………P 26
D. LE COMMANDEMENT DE PAYER…………………………………………………………...P 26
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E. L’ASSIGNATION EN RESILIATION DE BAIL………………………………………………….P 27
F. L’INFORMATION DU PREFET OU SOUS-PREFET DE L’ASSIGNATION…………………...P 28
G. LA DEMANDE DE DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE
L’ASSIGNATION……………………………………………………………………………..…P 28
H. L’AUDIENCE EN RESILIATION DE BAIL……………………………………………………...P 28
I. LE JUGEMENT…………………………………………………………………………….……P 30
J. LA TRANSMISSION DU JUGEMENT………………………………………………………….P 30
K. LA DELIVRANCE DU COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX………………….……P 31
L. LA MISE EN ŒUVRE DU COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX………………......P 32
M. LA DEMANDE DE CONCOURS DE LA FORCE PUBLIQUE…………………………...…..P 32
N. LA DECISION DU PREFET OU SOUS-PREFET …………………………………………...…..P 33
O. LA GESTION DU MOBILIER APRES L’EXPULSION……………………….…………………P 34
P. L’EXAMEN DE LA SITUATION EN CCAPEX………………………………………………....P 34
IV- Les interventions des différents acteurs lors de la procédure
A. LA PREFECTURE OU LES SOUS-PREFECTURES………………………………………….….P 36
B. LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA COHESION SOCIALE
(DDCS)………………………………………………………………………………………….P 36
C. LE SERVICE LOGEMENT ET DEVELOPPEMENT SOCIAL - DEPARTEMENT………..……P 37
D. LES MAISONS DEPARTEMENTALES DES SOLIDARITES
(MDS)………………………………………………………………………………………..….P 37
E. LE POLE LOGEMENT ………….DE LA CAF……………………………………………..….P 38
F. LES RELAIS D’ACTION SOCIALE DE LA CAF……………………………………………....P 38
G. LES OPERATEURS D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIE AU
LOGEMENT……………………………………………………………………………………..P 39
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Annexes
Annexe 1 - Modèles de courriers d’invitation aux rendez-vous
Annexe 2- Formulaire support du diagnostic social et financier
Annexe 3 - Les étapes de traitement de l’impayé de loyer à la Caf de Maine-et-
Loire
Annexe 4 - Lexique juridique
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Préambule
A. CONTEXTE DE REALISATION DU GUIDE
En 2013, 342 818 résidences principales étaient recensées dans le département dont
132 385 étaient occupées par des locataires (38,6 %) répartis comme suit :
- 74 494 par des locataires d’un logement du parc privé (21,7 %)
- 57 891 par des locataires d’un logement du parc social (16,9%)
En 2015, 1 268 décisions judiciaires de résiliation de bail ont été prononcées dans
le département, soit 9,6 décisions judiciaires d’expulsions pour 1.000 résidences
principales locatives contre 11,2 en moyenne nationale. Le nombre de ménages
assignés en résiliation de bail a augmenté de plus de 40 % entre 2006 et 2016.
En 2012, un groupe de travail associant des travailleurs sociaux et des responsables
de MDS, des agents du Service Habitat et Cohésion sociale du Département et une
juriste de l’ADIL a élaboré un premier projet de guide technique. La diffusion de ce
document a été reportée à l’aboutissement d’un travail d’articulation des
interventions sociales du Département avec la Caf.
En 2016, le Département et la Caf ont signé une convention territoriale globale
(CTG) pour améliorer l’articulation de leurs interventions. La prévention des
expulsions locatives est un des domaines d’intervention travaillés. Les enjeux de
cette coordination sont d’intervenir le plus en amont dans la procédure et auprès
d’un plus grand nombre de ménages.
775
878778
661
1038983 984 949
999 10031091
372311 358
342 322
501457 481 489 529 496
174 203 191 208 198262 267 233
296283 276
88 88 80 38 95 87141 145 180
184182
63 48 41 21 62 66 84 91 82 88 65
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Nombre d'actes liés à une procédure d'expulsion locative connus de la Préfecture
Assignations en résiliation de bail Commandement de quitter les lieux
Demandes Concours de la Force Publique Accord du concours de la force publique
Expulsions effectives
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Ainsi, les axes prioritaires inscrits pour la prévention des expulsions locatives, dans
la convention territoriale globale, sont :
- la répartition des interventions par type de public en impayés de loyer,
- la réduction des doublons d’intervention non concertés,
- la réalisation des diagnostics sociaux et financiers par les travailleurs sociaux
de la Caf pour les familles qu’ils accompagnent,
- l’intervention sociale du Département auprès des allocataires sans enfant en
défaut de plan d’apurement repérés par la commission interne impayés de
loyer de la Caf.
Dans le cadre de cette convention, le premier projet de guide a fait l’objet d’une
actualisation, en 2017, par un groupe de travail associant :
- des travailleurs sociaux des MDS et de la Caf,
- des responsables d’unités territoriales des deux institutions,
- des professionnels du service logement et développement social et de la
direction de l’action sociale territoriale du Département,
- des professionnels du pôle logement de la Caf.
B. CADRES INSTITUTIONNELS DU GUIDE
1. Le PDALHPD 2013-2018
L’axe 2 du PDALHPD vise à renforcer l’action en faveur du logement des personnes
défavorisées dans une logique de prévention. La mobilisation et la coordination des
acteurs de la prévention des expulsions locatives est une des orientations
prioritaires de ce plan.
2. Le contrat pluriannuel d’objectifs et de gestion de la Caf de Maine-et-Loire 2013-
2017
Le logement (prévention des expulsions et lutte contre la non décence) est un des
3 axes prioritaires d’intervention du contrat pluriannuel d’objectifs et de gestion de
la Caf de Maine-et-Loire 2013 -2017.
Dans ce cadre, la prévention des expulsions locatives par une mobilisation des
familles au plus tôt et une coordination des acteurs est une orientation prioritaire.
3. Le projet de mandature 2016 - 2021 du Département
Le projet de mandature 2016-2021 affirme la volonté départementale de favoriser
l’accès et le maintien dans le logement des publics fragiles.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 8
La prévention des expulsions locatives par une mobilisation des ménages au plus
tôt et une coordination des acteurs est un axe de son intervention.
C. OBJECTIFS DU GUIDE
Les objectifs du guide sont les suivants :
- formaliser la coordination des interventions de la Caf et du Département,
- clarifier le cadre, les objectifs, les attendus, les destinataires et les circuits du
diagnostic social et financier,
- permettre aux professionnels réalisant les diagnostics de s’approprier cette
intervention et de l’inscrire dans leur mission d’accompagnement social auprès
de ménages rencontrant des difficultés de logement.
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I. Les modalités d’articulation des
interventions du Département et de la
CAF
A. REPARTITION DES INTERVENTIONS AUPRES DES PUBLICS EN IMPAYE
DE LOYERS
1. Pour les familles allocataires avec un enfant à naitre ou avec au moins
un enfant de moins de 21 ans à charge
Pour les familles non allocataires de la Caf, ni de la MSA dont les enfants
sont en résidence alternée ou n’ayant pas la garde habituelle de leurs
enfants (parents non gardiens)
Le principe est l’accompagnement social par un travailleur social Caf, excepté
lorsque la famille est déjà accompagnée par la MDS.
Lorsqu’une famille se présente en MDS et est reçue en AIO, si elle évoque un impayé
de loyer, elle est orientée vers un travailleur social de la CAF, sous certaines
conditions.
2. Pour les personnes seules ou couples allocataires de la CAF sans enfant
de moins de 21 ans à charge
Le principe est l’accompagnement social par un assistant social de la MDS.
B. ARTICULATION DES INTERVENTIONS AUPRES DES FAMILLES AVEC
ENFANTS POUR EVITER LES DOUBLONS D’INTERVENTION NON
CONCERTES
1. Principes
La commission interne impayé de loyers de la Caf étudie l’opportunité du maintien
ou de la suspension de l’aide au logement pour l’ensemble des allocataires en
impayés en défaut de plan d’apurement. Par ailleurs, pour les allocataires relevant
du public cible de l’action sociale de la Caf (A 1.), elle étudie l’opportunité de la
proposition d’un accompagnement social Caf, afin d’éviter la mise en œuvre d’une
procédure d’expulsion ou son aboutissement.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 10
Pour les familles orientées vers un travailleur social Caf par la commission interne
impayé de loyers de la Caf, avant proposition d’un rendez-vous, la Caf interroge le
Département afin de savoir s’il existe un accompagnement déjà en cours réalisé par
un assistant social de MDS. L’intérêt d’un accompagnement partagé est confirmé
pour certaines situations ; il peut être judicieux qu’un assistant social de la MDS et
de la Caf interviennent auprès d’un ménage.
En fonction du retour du Département, la proposition de rdv par la Caf est réalisée
ou pas.
Si la famille n’est pas connue de la MDS, la Caf propose un RDV.
Si la famille est connue en AIO,
Si le dernier RDV date de + 2 mois, la famille n’est plus accompagnée par
la MDS. La Caf propose un RDV.
Si le dernier RDV date de moins de 2 mois, le responsable adjoint de
prévention questionne un assistant social MDS pour savoir si la famille est
accompagnée et évaluer l’opportunité d’un accompagnement partagé.
Si la famille est connue en ASG, le responsable adjoint de prévention
questionne l’assistant social de MDS afin d’évaluer l’opportunité d’un
accompagnement partagé avec la Caf et se concerte avec le responsable de relais CAF.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 11
2. Circuit du recueil des informations liées à un éventuel accompagnement du
Département avant proposition de rdv de travail social Caf suite à la commission
interne Caf impayé de loyers
Pôle logement Caf
Préconisation d’orientation vers le
travail social Caf
Transmission du tableau des
orientations préconisées
Consultation SOLIS TSE
Famille en
ASG
Responsable Adjoint de Prévention
Evaluation de l’intérêt d’un
accompagnement partagé
Oui
Rdv datant
de – 2 mois
Famille en
AIO
Famille non
connue
Rdv datant
de + 2 mois
Renvoi du tableau complété au SLDS
Proposition de rdv
par un travailleur social Caf
Proposition de rdv
par un assistant social de la MDS
Tableau complété pour toutes les situations et envoyé au pôle logement Caf
Commission interne impayés Caf
Service Logement et Développement
social du Département -SLDS
Maisons départementales
des solidarités
J + 1
J + 2 à 4
J + 3 à 5
Non
Responsable de relais
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3. Délai
L’enjeu de situer l’intervention de travail social en prévention de la procédure
d’expulsion nécessite que les délais de réponse soient courts, soit 3 à 5 jours suivant
le questionnement de la Caf.
4. Support des échanges
Tableau excel
(1) En cas de souhait d’un accompagnement partagé
5. Modalités d’articulation en cas d’accompagnement partagé
Le travailleur social Caf, à réception du tableau, contacte, par mail, sa collègue du
Département afin que le contexte soit précisé et que les modalités de
l’accompagnement partagé à proposer à la famille soient définies ensemble.
B. INTERVENTION DU DEPARTEMENT AUPRES DES ALLOCATAIRES SANS
ENFANTS EN DEFAUT DE PLAN D’APUREMENT
1. Principes
L’enjeu est de situer l’intervention du Département plus en amont dans la
procédure, à l’instar de l’intervention réalisée auprès des familles par les travailleurs
sociaux Caf.
Les travailleurs sociaux du Département proposent un RDV aux ménages sans
enfant dont le plan d’apurement n’a pas été reçu.
Numéro
allocataire
Nom
monsieur
Date de
naissance
Nom
madame
Date de
naissance
Adresse Accompagnent
MDS (oui/non)
Souhait d’un
accompagnement
partagé (oui/non)
Adresse
mail du
TS Mds
(1)
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 13
2. Circuit de transmission des informations de la Caf pour une proposition de rdv de
travail social MDS
3. Support de transmission d’information
Tableau Excel
Numéro
allocataire
Nom
monsieur
Date de
naissance
Nom
madame
Date de
naissance
Adresse Bailleur Montant
loyer
Montant
aide au
logement
Date de
début
d’impayé
Montant
de
l’impayé
4. Enjeux de cette rencontre
Cette proposition de rdv ne s’inscrit pas dans un cadre règlementaire ; aucun écrit
n’est attendu.
Elle vise à rencontrer la famille au plus tôt pour éviter la procédure d’expulsion et :
- rappeler au locataire l’obligation de paiement du loyer et des charges et de la
souscription d’une assurance locative annuelle,
- expliciter la procédure d’expulsion,
- inciter le locataire à reprendre contact avec son bailleur et amorcer une
médiation avec ce dernier,
- faire une proposition d’accompagnement social.
Réception du tableau et transmission aux MDS
concernées (au responsable administratif et
au responsable adjoint de prévention)
Transmission du tableau des allocataires sans
enfant en défaut de plan d’apurement
identifiés par la commission interne impayés
de loyers Caf
par mail à la CCAPEX et au service logement
et développement social
Pôle logement Caf
Service Logement et Développement
social du Département
Maisons départementales
des solidarités
Envoi d’un courrier de proposition de rdv par
un assistant social MDS
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II - Les différents diagnostics sociaux et
financiers réalisés dans le cadre d’une
procédure d’expulsion locative
A. PRINCIPES GENERAUX
1. En Maine-et-Loire, le diagnostic social et financier est demandé à 3 stades de la
procédure contentieuse :
- l’assignation en résiliation de bail,
- le commandement de quitter les lieux,
- la demande de concours de la force publique.
Le schéma suivant décrit la procédure d’expulsion.
La CCAPEX peut examiner la situation à n’importe quel moment de la procédure.
2. En Maine-et-Loire, le diagnostic social et financier peut être réalisé par :
- les assistants sociaux des MDS,
- les travailleurs sociaux de la Caf pour les familles qu’ils accompagnent
préalablement avec un RDV qui date de moins de 6 mois.
- les travailleurs sociaux des CCAS d’Angers et de Cholet.
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Information obligatoire du Préfet par l’huissier
Impayé de loyer
Commandement de payer Information obligatoire par l’huissier à la CCAPEX sous condition de montant
ou d’ancienneté de la dette pour les bailleurs personnes physiques
Assignation en résiliation du bail Délai de 2 mois
Audience
Délai de 2 mois
Diagnostic
social et
financier
Décision de justice Résiliation du bail Délais de paiement et
suspension de la clause
résolutoire
Défaut de paiement
Clause de résiliation de plein
droit reprend son effet
Commandement de quitter les lieux Poursuite du bail
Information obligatoire du Préfet et de la CCAPEX par huissier
Pas d’expulsion entre le 1er novembre et le 31 mars
Diagnostic
social et
financier
Libération volontaire
des lieux
Absence ou résistance de l’occupant lors de la
tentative d’expulsion par l’huissier, demande de
concours de la force publique
auprès du Préfet
Accord du concours de la force publique Refus expresse ou absence de réponse
Expulsion Mise en jeu de la responsabilité de l’Etat
et indemnisation
Diagnostic
social et
financier
Information obligatoire de la CCAPEX
Délai de 2 mois
Délai de 2 mois
Paiement
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3. Le diagnostic social et financier est réalisé sur un formulaire spécifique joint en
annexe 2.
4. Les éléments importants à communiquer dans le diagnostic
- La composition familiale
- Le budget
La mention de l’ensemble des charges, ressources, dettes et la définition d’un
reste à vivre permettra au juge, notamment, de dégager d’éventuelles
possibilités de délais de paiement de la dette
- L’évaluation sociale qui doit comporter :
des précisions sur le fait que la famille est accompagnée ou non, connue ou
non connue,
des éléments sur le parcours résidentiel du ménage,
des éléments d’analyse sur l’origine de la dette, par ex. une baisse de
ressources liée à un accident de la vie, une irrégularité de ressources, une
difficulté de gestion budgétaire, un logement devenu inadapté suite à un
changement de situation familiale, une méconnaissance des droits et
obligations, un litige avec le propriétaire sur l’état du logement, une difficulté
de maîtrise de la langue française,…
des éléments sur l’état de la médiation avec le bailleur,
les pistes de travail ou les démarches formulées par la famille avec le
travailleur social (prochain RDV fixé, perspective d’un accompagnement,…).
5. Les modalités de contact
A chacune des étapes nécessitant la réalisation d’un diagnostic, le travailleur social
adresse un courrier avec une proposition de rendez-vous (modèle joint en annexe
1).
En l’absence de suite donnée à la proposition de rendez-vous, une visite au
domicile du locataire est réalisée avec une information préalable du locataire
(modèle joint en annexe 1).
6. Communication des diagnostics sociaux et financiers
Des extraits des diagnostics peuvent être lus aux membres des CCAPEX.
Les bailleurs peuvent avoir accès au diagnostic. En effet, dans le cadre de la
procédure contradictoire, lors de l’assignation, leur avocat peut demander au juge
l’accès à cette pièce.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 17
7. Enjeux communs à toutes les rencontres avec le ménage dans le cadre du
diagnostic, quel que soit le moment de la procédure
- rappeler au locataire l’obligation de paiement du loyer et des charges et de la
souscription d’une assurance locative annuelle,
- expliciter la procédure d’expulsion,
- donner au locataire des éléments de compréhension de son fonctionnement et
de sa difficulté,
- inciter le locataire à reprendre contact avec son bailleur et amorcer une
médiation avec ce dernier,
- faire une proposition d’accompagnement social,
- permettre au locataire d’accéder à ses droits,
- évaluer si la situation relève d’un dossier de surendettement,
- orienter et accompagner le ménage dans la recherche d’une solution de
relogement ou d’hébergement (demande de logement social, saisine du
contingent préfectoral, du DALO ou du SIAO), si le logement est inadapté aux
ressources ou à la capacité à habiter.
Les enjeux spécifiques à chaque étape de la procédure sont décrits ci-après.
8. Validation de l’écrit
Le diagnostic social et financier est visé par le responsable de relais pour la Caf et
le responsable de MDS ou le responsable adjoint de prévention, pour le
Département.
B. LE DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE
L’ASSIGNATION EN RESILIATION DE BAIL
1. Destinataires du diagnostic
Destinataire final : le juge d’instance, le bailleur ou son avocat, la CCAPEX.
Destinataires annexes : Services de la Préfecture ou des Sous-Préfectures en charge
des expulsions locatives.
2. Cadre juridique
Article 24 III- de la loi du 6 juillet 1989 (n°89-462)
« A peine d'irrecevabilité de la demande, l'assignation aux fins de constat de la
résiliation est notifiée à la diligence de l'huissier de justice au représentant de l'Etat
dans le département, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception,
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 18
au moins deux mois avant l'audience, afin qu'il saisisse l'organisme compétent
désigné par le plan départemental pour l'hébergement et le logement des personnes
défavorisées. Cette saisine peut s'effectuer par voie électronique, selon des
modalités fixées par décret.
L'organisme saisi réalise un diagnostic social et financier au cours duquel
le locataire et le bailleur sont mis en mesure de présenter leurs
observations, et le transmet au juge avant l'audience, ainsi qu'à la
commission de coordination des actions de prévention des expulsions
locatives ; le cas échéant, les observations écrites des intéressés sont
jointes au diagnostic ».
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez-vous
- permettre au juge d’objectiver les faits et de définir si des délais de paiement
peuvent être utilement accordés au locataire ou s’il y a lieu à constater la
résiliation du bail,
- informer le locataire de l’importance de se présenter à l’audience et d’apporter
les pièces nécessaires pour prouver sa situation (financière, sociale, …),
- informer le locataire de la possibilité de se faire représenter par un avocat et de
déposer une demande d’aide juridictionnelle,
- préparer l’audience avec le locataire,
- évoquer la possibilité de demande de report d’audience dans l’attente de la
décision du bureau d’aide juridictionnelle ou de la réponse du Département pour
une aide FSL, une demande de délai de paiement ou une demande
reconventionnelle (procédure décrite p 26).
4. Point de vigilance
Il est important que le diagnostic social et financier ne soit pas signé par le locataire
car sa signature pourrait être analysée comme une reconnaissance de dette.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 19
5. Circuit de la demande du diagnostic (DSF) au stade de l’assignation en résiliation
du bail
v
Pré
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ou
Sou
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Rédaction du diagnostic
Rel
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Caf
Enregistrement du dossier et demande de renseignement sur les prestations à la Caf
Pré
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Envoi de la copie de l’assignation au préfet par l’huissier de justice
Envoi de la demande de DSF
Po
le lo
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ent
- C
af Enregistrement des
demandes et de la liste des
DSF réalisés par un TS Caf
pour la famille qu’il
accompagne
Envoi des demandes aux MDS
Identification des familles
accompagnées par un TS Caf
Envoi des demandes aux relais Caf
Envoi du DSF au SLDS
Rédaction du diagnostic
Envoi du DSF au Pôle logement
Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Enregistrement du DSF et envoi du diagnostic au tribunal et à la CCAPEX
Po
le lo
gem
ent
- C
af Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Tableau complété des renseignements allocataire et des DSF qui
vont être réalisés par la Caf
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 20
C. DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE LA DELIVRANCE
DU COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX
1. Destinataires du diagnostic
Les services de Préfecture ou des Sous-Préfectures en charge des expulsions
locatives sont destinataires de ce document.
2. Cadre juridique
Le diagnostic social et financier est expressément exigé par les textes au stade de
l’assignation. Cependant, l’exigence de relogement au stade du commandement de
quitter les lieux justifie le besoin d’informations du Préfet.
La Charte départementale de prévention des expulsions locatives du Maine-et-Loire
2013-2018 prévoit que les services de la Préfecture ou des Sous-Préfectures
peuvent demander un diagnostic aux autres stades de la procédure.
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez-vous
- remobiliser le locataire d’un bailleur social pour la signature d’un protocole de
cohésion sociale valant titre d’occupation et permettant le rétablissement de
l’allocation logement, si la famille a une capacité à habiter un logement comme
locataire en titre et occupe un logement adapté aux ressources et aux besoins,
- inviter le locataire à engager des recherches de logement (demande de
logement, saisine du contingent préfectoral ou du DALO) et à solliciter des délais
avant la mise en œuvre de l’expulsion auprès du juge de l’exécution le temps
que ces recherches aboutissent, si la famille a une capacité à habiter un
logement comme locataire en titre mais occupe un logement inadapté à ses
ressources et/ou à ses besoins,
- inviter le locataire à engager des recherches d’hébergement (saisine du SIAO)
et à solliciter des délais avant la mise en œuvre de l’expulsion auprès du juge
de l’exécution le temps que ces recherches aboutissent, si la famille n’a pas la
capacité suffisante à habiter un logement comme locataire en titre
- demander à la commission de surendettement la saisine du juge d’Instance pour
la suspension de la procédure d’expulsion.
Si la famille ne semble pas mesurer l’incidence de l’expulsion sur les enfants, le
travailleur social fait part de cette information préoccupante (à partir d’un
faisceau d’indices) auprès de la CRIP pour les relais Caf et auprès de l’équipe EP
pour les MDS.
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4. Circuit de la demande du diagnostic au stade du commandement de quitter les
lieux.
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Rédaction du diagnostic
Rel
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Caf
Enregistrement du dossier et demande de renseignement sur les prestations à la Caf
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Envoi de la demande de DSF
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- C
af Enregistrement des demandes
et de la liste des Dsf réalisés
par la Caf
Envoi des demandes aux MDS
Identification des familles
accompagnées par un TS Caf
Envoi des demandes aux relais Caf
Envoi du DSF au SLDS
Rédaction du diagnostic
Envoi du DSF au Pôle logement
Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Enregistrement du DSF et envoi du diagnostic à la CCAPEX
Po
le lo
gem
ent
- C
af Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Tableau complété des renseignements allocataire et des DSF
réalisés par la Caf
Envoi de la copie du commandement de quitter les lieux au préfet par l’huissier de justice
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 22
D. DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE LA DEMANDE DU
CONCOURS DE LA FORCE PUBLIQUE
1. Destinataires du diagnostic
Les services de Préfecture ou des Sous-Préfectures en charge des expulsions
locatives sont destinataires de ce document.
2. Cadre juridique
Le diagnostic social et financier est expressément exigé par les textes uniquement
au stade de l’assignation. Cependant, l’exigence de relogement au stade de l’accord
ou non de la force publique justifie le besoin d’informations du préfet.
La Charte départementale de prévention des expulsions locatives du Maine-et-Loire
2013-2018 prévoit que les services de la Préfecture ou des Sous-Préfectures
peuvent demander un diagnostic aux autres stades de la procédure.
3. Enjeux spécifiques du diagnostic et du rendez-vous
- permettre au Préfet ou au Sous-Préfet d’objectiver les faits et de définir si des
motifs d’ordre public justifient le refus du concours de la force publique ou le
différé de l’accord du concours de la force publique,
- remobiliser le locataire d’un bailleur social pour la signature d’un protocole de
cohésion sociale valant titre d’occupation et permettant le rétablissement de
l’allocation logement, si la famille a une capacité à habiter un logement comme
locataire en titre et occupe un logement adapté aux ressources et aux besoins,
- inviter le locataire à engager des recherches de logement (demande de
logement, saisine du contingent préfectoral ou DALO) et à solliciter des délais
avant la mise en œuvre de l’expulsion auprès du juge de l’exécution le temps
que ces recherches aboutissent, si la famille a une capacité à habiter un
logement comme locataire en titre mais occupe un logement inadapté à ses
ressources et/ou à ses besoins,
- inviter le locataire à engager des recherches d’hébergement (saisine du SIAO)
et à solliciter des délais avant la mise en œuvre de l’expulsion auprès du juge
de l’exécution le temps que ces recherches aboutissent, si la famille n’a pas la
capacité suffisante à habiter un logement comme locataire en titre,
- demander à la commission de surendettement la saisine du juge d’Instance pour
la suspension de la procédure d’expulsion.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 23
Si la famille ne semble pas mesurer l’incidence de l’expulsion sur les enfants, le
travailleur social fait part de cette information préoccupante (à partir d’un faisceau
d’indices) auprès de la CRIP pour les relais Caf et auprès de l’équipe EP pour les
MDS.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 24
4. Circuit de la demande du diagnostic au stade de la demande du concours de
la force publique
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Rédaction du diagnostic
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Enregistrement du dossier et demande de renseignement sur les prestations à la Caf
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Envoi de la demande de DSF
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af Enregistrement des demandes
et de la liste des Dsf réalisés
par la Caf
Envoi des demandes aux MDS
Identification des familles
accompagnées par un TS Caf
Envoi des demandes aux relais Caf
Envoi du DSF au SLDS
Rédaction du diagnostic
Envoi du DSF au Pôle logement
Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Enregistrement du DSF et envoi du diagnostic à la CCAPEX
Po
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- C
af Réception et enregistrement du
DSF
Renvoi du DSF aux services
préfectoraux
Tableau complété des renseignements allocataire et des DSF qui
vont être réalisés par la Caf
Envoi de la copie de la demande de concours de la force publique au préfet par l’huissier de justice
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 25
II. Les différentes étapes de la procédure
d’expulsion
A. L’IMPAYE DE LOYER
C'est le point de départ de la procédure d'expulsion. Le moindre défaut de paiement,
même partiel est suffisant pour engager une procédure.
1. Pour un locataire bénéficiaire des allocations de logement :
Le bailleur ou l’organisme prêteur doit signaler à la Caf les impayés constitués.
L’impayé peut être composé du loyer et, le cas échéant, des charges locatives, mais
aussi uniquement des charges locatives.
L’impayé est constitué lorsque son montant est égal à au moins deux fois le montant
mensuel du loyer avec charges. Ce montant doit être appréhendé en montant net (déduction faite de l’aide au logement) ou brut (sans déduction de l’aide au
logement), en fonction du mode de versement de la prestation.
Le signalement de l’impayé aux organismes payeurs des aides personnelles au
logement vaut saisine de la CCAPEX.
Toutes les personnes morales doivent saisir la CCAPEX au moins deux mois avant
l’assignation aux fins de résiliation du bail.
2. Pour un locataire non bénéficiaire des allocations de logement :
Le bailleur personne morale doit signaler l’impayé auprès de la CCAPEX au moins
deux mois avant de pouvoir procéder à l’assignation.
Dès ce stade, le bailleur a la possibilité de saisir le juge du Tribunal d’Instance par
une déclaration au greffe si la dette est inférieure à 4000,00 € (formulaire Cerfa
n°11764*06) ou une injonction de payer (formulaire Cerfa n°12948*03).
B. LA DECLARATION AU GREFFE
La déclaration au greffe est une procédure simplifiée permettant la condamnation
du locataire au paiement des loyers impayés sans avoir à passer par les auxiliaires
de justice (huissier, avocat). Le formulaire est déposé auprès du greffe du tribunal
d’instance. Cette procédure est gratuite. Les parties sont convoquées par le tribunal
qui rendra un jugement.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 26
C. L’INJONCTION DE PAYER
L’injonction de payer permet d’obtenir une condamnation par le juge au paiement
des loyers impayés sans convocation des parties.
La déclaration au greffe et l’injonction de payer ont uniquement pour objectif de
faire condamner le locataire au paiement de la dette et ne peuvent entraîner la
résiliation du bail.
Ces procédures peuvent être utilisées par les bailleurs sociaux, dans un premier
temps, pour remobiliser un locataire qui a pu être négligent.
Lorsqu’ils engagent ce type de procédure, les bailleurs ne sont pas tenus d’en
informer la Préfecture. Aussi, contrairement à l’assignation où la Préfecture sollicite
des éléments sociaux pour le juge, les travailleurs sociaux ne sont pas sollicités
dans ce cadre.
D. LE COMMANDEMENT DE PAYER
Le bail peut contenir une clause résolutoire. Cette clause entraîne la résiliation de
plein droit du contrat lorsque certaines obligations ne sont pas respectées. Le juge
n’a normalement plus aucun pouvoir d’appréciation.
La résiliation de plein droit ne peut être prévue que dans 4 cas : défaut de paiement
du loyer et des charges, non-versement du dépôt de garantie, absence d’assurance
ou non-respect de l’obligation d’user paisiblement des lieux loués constatés par une
décision de justice.
Dans un souci de protection du locataire, en présence d’une telle clause, le bailleur
doit respecter des délais et doit délivrer un commandement de payer.
Ainsi, en cas de non-paiement des loyers, charges ou du dépôt de garantie ou de
non production d’une attestation d’assurance, le bailleur peut délivrer au locataire
un commandement de payer. L'huissier se déplace pour remettre le commandement
en main propre. Si le locataire est absent, il le conserve dans son étude pendant 3
mois.
Si le commandement de payer est délivré pour impayé, le locataire dispose alors
d'un délai de deux mois pour régler sa dette avant le début de la procédure
judiciaire. A compter du 1er janvier 2015, l’huissier doit obligatoirement informer la
CCAPEX du commandement de payer si le bailleur est un bailleur privé personne
physique ainsi qu’une société civile à caractère familial selon les conditions définies
par l’arrêté préfectoral n°2016.086 du 30 septembre 2016 qui a fixé le montant à
4 mois de loyer ou à 4 mois consécutifs d’impayé de loyer.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 27
S’il est délivré pour défaut d’assurance, le locataire dispose d’un délai d’un mois
pour produire une attestation d’assurance.
En cas de non-respect par le locataire de son obligation de jouissance paisible des
lieux (trouble du voisinage), la procédure diffère selon qu’il s’agit d’un bailleur social
ou privé.
- S’il s’agit d’un bailleur social, il doit mettre son locataire en demeure de
respecter son obligation. Après mise en demeure restée infructueuse,
l’organisme HLM peut adresser au locataire une offre de relogement
correspondant à ses besoins et à ses possibilités. En cas de refus du locataire
ou en l’absence de réponse de sa part, à l’expiration d’un délai d’un mois à
compter de l’envoi de l’offre par lettre recommandée avec demande d’avis de
réception, le bailleur peut saisir le juge aux fins de résiliation du bail. Cette
offre de relogement n’est pas une obligation pour le bailleur qui peut
directement assigner le locataire devant le tribunal d’instance pour obtenir la
résiliation du bail.
- Pour les bailleurs privés, il ne sera pas nécessaire de mettre en demeure le
locataire par acte d’huissier de cesser le trouble. Néanmoins, il faudra que le
trouble du voisinage soit reconnu au profit d’un tiers par une décision de justice
rendue définitive.
E. L’ASSIGNATION EN RESILIATION DU BAIL
A réception du commandement de payer, le locataire peut proposer un plan
d’apurement auprès du bailleur directement ou par l’intermédiaire de l’huissier. Si
ce plan d’apurement n’est pas établi ou est défaillant, le bailleur poursuit la
procédure et assigne le locataire.
L'assignation est un acte d'huissier qui informe le locataire qu'une demande de
résiliation de bail a été transmise au tribunal d’instance. L'huissier se déplace chez
le locataire et lui remet le document. Si le locataire est absent, il le conserve dans
son étude pendant 3 mois. L'assignation a pour but d'inviter le locataire à se
présenter au tribunal. L'audience a lieu deux mois minimum après. L’assignation
précise la possibilité pour le locataire de faire une demande incidente tendant à
l’octroi d’un délai de paiement formée par courrier en fournissant les justificatifs.
Généralement, lorsqu’il assigne, le bailleur peut demander plusieurs choses :
- le paiement de la dette,
- la résiliation du bail,
- l’expulsion du locataire,
- la fixation d’une indemnité d’occupation à payer au lieu du loyer.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 28
F. L’INFORMATION DU PREFET DE L’ASSIGNATION
Une copie de l'assignation doit être adressée au Préfet (ou Sous-Préfet) par voie
d’huissier au moins deux mois avant l’audience.
Les 2 mois minimum entre la réception de la copie de l’assignation et l’audience
doivent être mis à profit pour rechercher des solutions permettant de prévenir
l’expulsion.
G. LA DEMANDE DE DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER AU STADE DE
L’ASSIGNATION
Aussi, dès qu'il la reçoit, le Préfet (ou sous-Préfet) demande à l’organisme
compétent désigné par le PDALHPD de réaliser un diagnostic social et financier. Ce
diagnostic sera communiqué par le Préfet au juge et à la CCAPEX.
H. L’AUDIENCE EN RESILIATION DE BAIL
C'est le moment où le locataire et le bailleur (ou leur représentant) se présentent
au tribunal devant le juge d’instance. La présence du locataire à l'audience est
essentielle.
Le locataire peut se présenter seul ou solliciter l’assistance d’un avocat. Il est
vivement conseillé de se faire assister par un avocat, si besoin grâce à l’aide
juridictionnelle, afin d’aider le locataire à préparer sa défense, vérifier le montant
de la dette réclamée et le respect de la procédure. L’avocat pourra faire une
demande reconventionnelle dans le cas où le bailleur n’a pas lui-même respecté ses
obligations (par exemple dans le cas d’un logement non décent) ou encore
demander un report d’audience.
Devant le tribunal d’Instance, la procédure est orale, publique et contradictoire.
Le respect du principe du contradictoire suppose que les parties (le locataire et le
bailleur) communiquent et échangent leurs arguments ainsi que les preuves qu’ils
vont exposer au juge. Sur ce fondement, le bailleur doit avoir pris connaissance du
diagnostic social et financier et le locataire doit avoir confirmé la véracité des
informations contenues dans celui-ci. Les observations écrites du locataire ou du
bailleur peuvent être jointes au diagnostic.
L’audience est publique. Toute personne doit avoir accès à la salle d’audience afin
que soit garantie la liberté de la défense et le contrôle sur la manière dont la justice
est rendue.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 29
Enfin, il s’agit d’une procédure orale. Le juge tient compte uniquement des débats
oraux. Il est cependant possible de lui laisser un exposé des faits avec les pièces.
L’audience commence par l’appel des causes. Il s’agit de l’appel par le greffier de
toutes les affaires qui vont être traitées. Les parties doivent, lorsque leur nom est
cité, se manifester auprès du juge pour indiquer leur présence.
Elles peuvent demander un report d’audience à ce moment-là. Le renvoi de l’affaire
sera accepté s’il est justifié (par exemple en cas d’attente de la réponse du FSL ou
du bureau d’aide juridictionnelle). Il peut être demandé avant l’audience ou le jour
de celle-ci par le locataire lui-même ou son représentant.
Lors de l’audience, le juge écoute les arguments du bailleur et du locataire qui peut
proposer un échéancier de règlement de sa dette.
Les parties représentées par un avocat passent généralement en premier.
Lorsque que c’est leur tour, le locataire et le bailleur ou leur représentant sont
appelés à s’avancer près du juge afin d’exposer leur litige.
Le juge accorde la parole au demandeur (bailleur dans le cas d’une demande de
résiliation pour impayé de loyer) en premier. Puis il demande au défendeur (le
locataire) de répondre aux accusations du bailleur. Le locataire doit alors expliquer
brièvement au juge les origines de ses difficultés et les solutions possibles pour y
remédier. Il peut contester le montant réclamé et proposer des délais de paiement
en justifiant de sa situation financière.
La durée maximale du plan d’apurement accordée par le juge judiciaire au locataire
en situation de régler sa dette locative est de trois ans.
S’il ne peut pas proposer de délai de paiement, il peut également demander à
bénéficier d’un délai de grâce (de 3 mois à 3 ans) pour quitter les lieux.
Le juge peut d’office vérifier tout élément constitutif de la dette locative et s’assurer
du respect de l’obligation de délivrer un logement décent.
Une fois que le magistrat estime avoir obtenu les éléments nécessaires pour rendre
sa décision, il met en délibéré (temps où il va prendre sa décision).
Par jugement ou par ordonnance, le juge peut :
- soit suspendre les effets de la clause résolutoire en accordant des délais de
paiement au locataire dans la limite de 36 mois pour qu’il s’acquitte de sa dette même si le locataire n’en a pas fait la demande. Il est donc important que le
diagnostic social et financier détaille la situation du locataire et sa capacité à
assumer un apurement.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 30
- soit constater l’impayé et la résiliation, fixer une indemnité d’occupation
correspondant au montant du loyer due dans l’attente du départ du logement
et prévoir des délais pour quitter les lieux (3 mois à 3 ans).
- Soit résilier le bail et accorder des délais pour le paiement de la dette.
I. LE JUGEMENT
C'est la décision que prend le juge. Après avoir entendu les arguments du bailleur
et du locataire, il prend sa décision, le plus souvent, dans son bureau au vu de ce
qui a été demandé lors de l’audience, des notes qu'il a prises lors de l’audience et
des écrits transmis par les deux parties.
Le jugement doit être rendu dans un délai raisonnable. Cette décision est motivée
et écrite. Ce document est rédigé par le greffier (sur les instructions du juge). Il est
envoyé au bailleur et au locataire ou à leur avocat s'ils en ont un.
Lorsque le bail est résilié et que le locataire était bénéficiaire de l’APL, le locataire
ne peut plus en bénéficier car il est occupant sans droit ni titre. Seule la signature
d’un protocole de cohésion sociale avec le bailleur, d’une durée de 24 mois
maximum prolongeable de 3 ans, permet de rétablir le droit à l’aide au logement.
Ce protocole dans lequel le locataire s’engage à payer l’indemnité d’occupation et
les charges prévoit un plan d’apurement de la dette.
En cas de dépôt d’un dossier de surendettement, la loi ALUR a prévu que le plan
conventionnel ou les mesures imposées ou recommandées par la commission de
surendettement se substituent au plan d’apurement prévu par le protocole.
En revanche, si le bail est résilié et que le locataire était bénéficiaire de l’allocation
logement, celle-ci peut être maintenue s’il s’acquitte de l’indemnité d’occupation
prévue par le jugement.
Pour les logements sociaux, si le juge a été saisi pour des troubles du voisinage, s’il
résilie le bail, après refus d’une offre de relogement, il ne peut accorder au locataire
les délais de grâce habituels de 3 mois à 3 ans pour partir. Il ne peut y avoir de
sursis à l’expulsion. Celle-ci est applicable dès la signification du jugement et après
envoi du commandement de quitter les lieux. Le délai de deux mois entre le
commandement de quitter les lieux et l’expulsion effective peut être réduit par le
juge comme pour les squatters.
J. LA TRANSMISSION DU JUGEMENT
Afin que le jugement puisse être "exécuté", le bailleur doit informer officiellement
le locataire de la décision du juge.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 31
Le jugement est donc signifié au locataire par voie d'huissier. En cas d’expulsion, la
notification de la décision doit préciser la possibilité de saisir la Commission de
médiation (DALO).
Le locataire dispose d'un délai d'un mois pour faire appel et contester la décision.
Attention : L'appel ne suspend pas la procédure si le jugement comporte l'
"exécution provisoire" (quasi systématique dans les décisions d'expulsion). Cette
dernière neutralise l'arrêt de la procédure, effet normal de l'appel.
La longueur des procédures est telle qu'il est fréquent de voir une Cour d'Appel
rejuger une affaire, alors que la décision du premier tribunal (l'expulsion par
exemple) a déjà été exécutée.
K. DELIVRANCE DU COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX
Si le jugement n’a pas prévu de délai pour quitter les lieux, l'huissier signifie au
locataire un "commandement de quitter les lieux".
Ce commandement accorde 2 mois à l’occupant pour quitter le logement. L’occupant
peut, à ce moment-là, saisir le Juge de l'Exécution sans avocat et sans huissier. Le
juge de l’exécution est le président du tribunal de grande instance ou son
délégataire.
La saisine du juge de l’exécution peut se faire par simple déclaration au secrétariat
du greffe du tribunal ou par lettre recommandée (article R.442-2 du Code de
Procédure Civile d’Exécution, formulaire CERFA n°15426-01). La saisine est donc
simplifiée.
Ce juge peut (s'il est saisi) accorder un délai de grâce de 3 mois à 3 ans si le
relogement ne peut intervenir dans des conditions normales.
L’huissier adresse une copie du commandement de quitter les lieux à la Préfecture
ou Sous-Préfecture en vue de la prise en compte de la demande de relogement de
l’occupant (article L. 412-5 du Code des procédures civiles d’exécution).
Le préfet adresse également un courrier au locataire pour lui rappeler la possibilité
de saisir la Commission de médiation en vue d’un relogement au titre du DALO.
Durant cette période où le locataire est occupant du logement sans droit ni titre, il
est possible de conclure un protocole de cohésion sociale avec le bailleur social sur
24 mois (possibilité de le prolonger de 3 ans maximum).
Par ce protocole, le locataire s’engage à payer l’indemnité d’occupation et les
charges et à respecter un plan d’apurement de la dette.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 32
De son côté, le bailleur s’engage à suspendre la procédure d’expulsion et à conclure
un bail dans un délai maximal de 3 mois à l’échéance du protocole si l’occupant
respecte ses engagements.
Le protocole vaut titre d’occupation et ouvre droit au versement de l’APL, aide
personnalisée au logement.
Le Préfet ou le Sous-Préfet transmet cette information :
- au maire de la commune dans la majorité des arrondissements afin que ce
dernier recherche une solution de relogement, communique des éléments sur
la situation sociale et financière ou indique les mesures d’accompagnement
possible.
- à la CCAPEX,
- aux services compétents désignés par le PDALHPD pour réaliser un diagnostic
social et financier et mettre à profit cette période de 2 mois afin de remobiliser
la famille en vue d’un maintien dans le logement (en cas de logement social) ou
d’un relogement.
L. LA MISE EN ŒUVRE DU COMMANDEMENT DE QUITTER LES LIEUX
Aucune expulsion ne peut avoir lieu du 1er novembre au 31 mars.
Au-delà du délai de 2 mois (dans le cas où le locataire n'aurait pas réussi à avoir
des délais supplémentaires), l'huissier se présente au logement pour constater le
départ ou non du locataire.
Si l'occupant s'oppose à l'expulsion ou est absent, l'huissier dressera un procès-
verbal de tentative d’expulsion ou de difficultés.
Le bailleur doit alors demander à la Préfecture ou à la Sous-Préfecture l'autorisation
d'utiliser la Force Publique pour réaliser l'expulsion. Si l’huissier détient des
éléments permettant de conclure à un départ de l’occupant, il peut pénétrer dans
le logement accompagné du maire, d’un conseiller municipal, d’un agent municipal,
d’un policier ou d’un gendarme ou de deux témoins, majeurs, qui ne sont pas au
service du bailleur ou de l’huissier.
M. LA DEMANDE DU CONCOURS DE LA FORCE PUBLIQUE
A réception de la demande de concours de la force publique, le Préfet ou le Sous-
Préfet doit informer la CCAPEX.
Il a un délai de 2 mois pour répondre. Au terme de ces 2 mois, s’il n’a pas répondu
au bailleur, celui-ci doit considérer que la demande est rejetée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 33
Dans ce délai, il peut adresser une demande de diagnostic social et financier aux
services sociaux mandatés par le PDALHPD.
Même si un diagnostic n’est pas sollicité, le Département est informé qu’une
demande de concours de la force publique a été formulée. Il s’agit, pour le Préfet
ou le Sous-Préfet, de décider si l’expulsion porterait ou non atteinte à l’ordre public.
Si tel est le cas, il peut refuser d’accorder le concours de la force publique.
Il sollicite aussi une enquête auprès des services de police ou de gendarmerie. Ces
services de police et de gendarmerie convoquent le locataire et/ou se déplacent.
Généralement, ils l'incitent à partir de lui-même. Après l'entretien, ils transmettent
un rapport à la Préfecture.
Dans la plupart des arrondissements, le Sous-Préfet ou le Préfet informe le maire
de la commune voire sollicite des éléments sur le locataire susceptible de l’aider
dans sa prise de décision.
Il informe le locataire de sa possibilité de saisir la commission de médiation (DALO)
pour que sa demande de relogement soit reconnue prioritaire et urgente.
N. LA DECISION DU PREFET OU DU SOUS PREFET
Au vu de ces documents, le Préfet ou le Sous-Préfet peut soit :
- refuser le recours à la Force Publique (l'occupant reste dans les lieux),
- accepter le concours, tout en proposant une alternative de relogement ou d'hébergement (comme le prévoit la lettre circulaire de Madame BOUTIN,
ministre du logement, du 12 mars 2009).
Lorsque le concours est accordé, aucun recours n’est possible. Le locataire sera
expulsé par l'huissier en présence d’un Commissaire et d'un serrurier. La seule
marge de manœuvre est de négocier, avec l’huissier, un délai de quelques jours
pour la mise en œuvre effective de l’expulsion.
Un procès-verbal d'expulsion est remis au locataire.
Dans le cas où le Préfet ou le Sous-Préfet refuse d'expulser de force un locataire, le
bailleur constate que l'État ne respecte pas son obligation de prêter son concours à
l’exécution des jugements et peut, sur ce fondement, demander une indemnisation.
O. LA GESTION DU MOBILIER APRES L’EXPULSION
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 34
Lorsque le locataire a laissé des meubles dans le logement et n’a pas donné de
consignes sur le lieu où entreposer les meubles, l’huissier qui en fait l’inventaire
peut soit les laisser sur place, soit les faire entreposer dans un garde meuble. Il
dresse un procès-verbal remis à la personne expulsée. Le locataire dispose d'un
délai d'un mois pour récupérer les affaires laissées dans le logement.
A l'issue de ce délai, s’il ne les retire pas, il est convoqué avec le bailleur devant le
Juge de l'Exécution qui décidera du sort des biens restés dans le logement (délai
supplémentaire, ventes aux enchères publiques ou abandon des meubles).
P. L’EXAMEN DE LA SITUATION EN CCAPEX (COMMISSION DE
COORDINATION DES ACTIONS DE PREVENTION DES EXPULSIONS)
Il existe une commission CCAPEX par arrondissement. Ces commissions sont
chargées d’examiner les situations d’expulsion les plus complexes (ex absence de
mobilisation du ménage, non-respect du plan d’apurement mis en place, besoin d’un
relogement économique), quel que soit le stade de la procédure.
Ces instances qui émettent des avis et recommandations ont pour objet de veiller
à coordonner les actions (ex avis en faveur d’un maintien de l’APL et d’un refus du
concours de la force publique au moment où un accompagnement social s’engage,
avis en faveur d’un relogement économique et de l’attribution d’une aide financière
FSL pour soutenir ce relogement).
La fréquence de réunion varie selon les arrondissements (d’une fois par mois à 4
fois par an).
Elles sont co-présidées par le Préfet (ou son représentant) et le Président du Conseil
départemental (ou un conseiller départemental chargé de le représenter) et
composées :
- d’un représentant de la Caf,
- du maire de la commune concernée,
- du bailleur social concerné,
- des associations de défense des droits des locataires,
- des associations œuvrant pour le logement des personnes défavorisées,
- de la Banque de France,
- de l’ADIL,
- des huissiers de justice concernés,
- d’un représentant du Département, par un conseiller département
accompagné d’un responsable de MDS et d’un agent du Service Logement et
Développement social,
- d’un représentant des bailleurs privés.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 35
Lorsque le dossier est examiné en CCAPEX (ce qui peut être le cas quel que soit le
stade de la procédure), la situation du ménage a pu changer depuis l’établissement
du dernier diagnostic social et financier.
Cependant du fait du délai court entre l’établissement de l’ordre du jour de la
CCAPEX et de sa réunion, les travailleurs sociaux n’ont pas à rencontrer à nouveau
le ménage.
Néanmoins, le service logement et développement social du Département ou le pôle
logement de la Caf demandent aux travailleurs sociaux de leur institution de
communiquer les éléments nouveaux qu’ils possèdent sur le ménage.
Pour le Département, la demande est adressée par mail au responsable de la MDS,
au responsable adjoint prévention et au responsable du pôle administratif pour
diffusion aux assistants sociaux. Les éléments d’actualisation doivent être retournés
par mail au service logement et développement social copie au responsable de la
MDS présent en CCAPEX.
Pour la Caf, la demande est adressée par mail au travailleurs sociaux, copie au
responsable de relais. Les éléments d’actualisation sont retournés par mail au pôle
logement, copie au responsable de relais.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 36
III. Les interventions des différents acteurs
lors de la procédure d’expulsion locative
A. LA PREFECTURE ET DES SOUS-PREFECTURES (ETAT)
Dans le cadre de la mise en œuvre de la prévention, les services de la Préfecture et
des Sous-Préfectures doivent formuler des demandes de diagnostic social et
financier au stade de l’assignation en résiliation de bail.
Dans le cadre de la charte départementale de prévention des expulsions locatives
signée le 2 juillet 2013, ils se sont engagés à informer les services départementaux
des commandements de quitter les lieux et des demandes de concours de la force
publique.
Ils peuvent aussi formuler des demandes de diagnostic social et financier au stade
du commandement de quitter les lieux et suite à une demande de concours de la
force publique.
Le Préfet et les Sous-préfets ont pour mission de statuer sur l'accord de l'octroi du
concours de la force publique.
B. LA DDCS (ETAT)
La Direction Départementale de la Cohésion Sociale assure le secrétariat des
Commissions de Coordination de Prévention des expulsions locatives.
A ce titre, elle a en charge :
- la constitution des ordres du jour à partir des demandes :
des bailleurs,
de la Caf ou de la MSA ;
de la Préfecture ou des Sous-Préfectures,
du Département au titre du FSL, lorsque l’aide financière ne couvre pas
l’intégralité de la dette, de la commission de médiation, lorsque le locataire menacé d’expulsion l’a
saisie.
- le recueil de l’ensemble des éléments sur les situations,
- l’envoi des ordres du jour et des comptes rendus,
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 37
- l’envoi de courriers spécifiques à l’issue des réunions.
C. LE SERVICE LOGEMENT ET DEVELOPPEMENT SOCIAL
(DEPARTEMENT)
Le Service Logement et Développement social du Département est l'interface entre
les services de la DAST (direction de l’action sociale territoriale), ceux de la
Préfecture et des Sous-Préfectures, le pôle logement de la Caf, des CCAS d’Angers
et de Cholet et le secrétariat des CCAPEX (DDCS) pour les demandes de diagnostics
principalement.
L'objectif est de garantir que les assistants sociaux ne fassent pas l'objet de
sollicitations directes par la Préfecture, les sous-préfectures et le secrétariat des
CCAPEX.
Le Service Logement et Développement social peut aussi être un lieu ressources
pour les assistants sociaux de MDS dans l'élaboration d'un plan d'aide en faveur du
ménage.
Lors des réunions en Préfecture et en CCAPEX, le Service Logement et
Développement social assure aussi une fonction d'articulation des décisions avec la
mise en œuvre des outils à disposition (mise en place d’une pré-mesure
d’accompagnement social lié au logement, d’un relogement en sous-location ou en
logement temporaire avec un accompagnement social lié au logement).
Le service Logement et Développement social est joignable par téléphone au 02 41
18 80 55 (secrétariat expulsions locatives) ou par courriel à l’adresse suivante : dih-
D. LES MAISONS DEPARTEMENTALES DES SOLIDARITES (DEPARTEMENT)
Les assistants sociaux sont sollicités à plusieurs niveaux :
- au stade de la commission impayé de loyer de la Caf qui signalent les allocataires
sans enfant en défaut de plan d’apurement,
- aux 3 stades de la procédure contentieuse (assignation en résiliation de bail,
commandement de quitter les lieux et demande du concours de la force
publique) excepté pour les familles préalablement accompagnées par un
travailleur social Caf,
- lors de l’examen d’une situation en CCAPEX. Pour permettre de rechercher une
solution adaptée à la situation du locataire, il s’agit de communiquer les
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 38
éléments d’actualité de la situation via le service logement et développement
social sans forcément fixer un nouveau rendez-vous.
- suite à la CCAPEX, des orientations peuvent être réalisées auprès des assistants
sociaux.
- par les ménages directement.
E. LE POLE LOGEMENT DE LA CAF
Le Pôle logement est l'interface entre les services du Département, ceux de la
Préfecture et des Sous-Préfectures et le secrétariat des CCAPEX (DDCS) pour les
demandes de diagnostics principalement.
L'objectif est de garantir que les travailleurs sociaux ne fassent pas l'objet de
sollicitations directes par la Préfecture, les sous-préfectures et le secrétariat des
CCAPEX.
Il transmet au secrétariat de la CCAPEX les éléments relatifs à la situation des
allocataires inscrits à l’ordre du jour des CCAPEX (composition familiale, identité,
situation financière, etc…) suivant les modalités précisées par le décret du 30
octobre 2015.
Il est également un lieu ressources pour les travailleurs sociaux Caf.
Lors des réunions de la CCAPEX, le Pôle logement assure une fonction d'articulation
des décisions avec la mise en œuvre des outils à disposition.
Le Pôle logement est joignable par téléphone au 02 41 81 15 78 ou par courriel à
l’adresse suivante : [email protected]
F. LES RELAIS D’ACTION SOCIALE DE LA CAF
Les travailleurs sociaux Caf peuvent intervenir auprès des familles qui ont une dette
de loyer avec une antériorité peu importante, qui ont des impayés de loyer
récurrents ou chroniques ou qui sont entrées dans une phase d’expulsion. Ils
peuvent également intervenir en amont d’un impayé afin qu’il ne se produise pas.
1. Le public relevant de l’action sociale Caf
- les familles allocataires avec un enfant à naitre ou au moins un enfant de moins
de 21 ans à charge,
- les familles non allocataires de la Caf, ni de la MSA dont les enfants sont en
résidence alternée ou n’ayant pas la garde habituelle de leur enfants (parent non
gardien).
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 39
2. Nature de l’accompagnement
Généré par une question liée à un impayé de loyer, l’accompagnement opéré est
global et prend en compte l’intégralité de la situation. Il peut comprendre une
médiation avec le bailleur, de l’accompagnement budgétaire, l’aide à l’élaboration
d’un plan d’apurement, le soutien d’un relogement, etc….
Les travailleurs sociaux de la Caf sont sollicités à plusieurs niveaux :
- au stade de la commission impayé de loyer pour les allocataires relevant de
l’action sociale de la Caf de Maine-et-Loire en défaut de plan d’apurement,
- pour les familles déjà accompagnées, aux 3 stades de la procédure contentieuse
(assignation en résiliation de bail, commandement de quitter les lieux, demande
du concours de la force publique),
- lors de l’examen d’une situation en CCAPEX. Pour permettre de rechercher une solution adaptée à la situation du locataire, il s’agit de communiquer les
éléments d’actualité de la situation via le pôle logement habitat sans forcément
fixer un nouveau rendez-vous.
- suite à la CCAPEX, des orientations peuvent être réalisées auprès des
travailleurs sociaux.
- suite à un requêtage du système d’information de la Caf.
- par les familles.
G. LES OPERATEURS DE MESURES D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIE
AU LOGEMENT (ASLL)
Les opérateurs ne sont pas habilités à réaliser les diagnostics. Le travailleur
social référent qui accompagne le bénéficiaire de la mesure est en charge de la
réalisation du diagnostic. Pour ce faire, il se met en lien avec l’opérateur afin de
recueillir les éléments d’information.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 40
Annexes :
- Annexe 1 - Modèle de courriers d’invitation aux rendez-vous
- Annexe 2 - Formulaire support du diagnostic
- Annexe 3 - Les étapes de traitement de l’impayé de loyers par la Caf de Maine-
et-Loire
- Annexe 4 - Lexique juridique
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 42
Courrier de proposition de rdv de travail social Caf suite à une orientation de la commission
interne impayés de loyer de la Caf
Tél : 02 41 … Fax : 02 41 …
@cafmaine-et-loire.cnafmail.fr
Objet : impayés de loyers et prévention des expulsions locatives
«TITRE», Conformément au code de la sécurité sociale, votre bailleur a signalé à la Caisse d’allocations familiales de Maine-et-Loire le retard de paiement du loyer restant à votre charge. Afin d’éviter une aggravation de votre situation, je vous propose un rendez-vous pour envisager ensemble les solutions à apporter :
Date :
Horaires :
Lieu :
Si cette date ne vous convient pas, je vous remercie de contacter le secrétariat du relais au 02 41 pour fixer un autre rendez-vous à votre convenance.
Dans l’attente de vous rencontrer, je vous prie d’agréer, «TITRE», l’expression de mes salutations distinguées.
«PrénomnomTS» Travailleur social
Action sociale familiale
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 43
Courrier de proposition de rdv de travail social MDS suite à une identification de la commission
interne impayés de loyer de la Caf
Objet : impayés de loyers et prévention des expulsions locatives
Madame, Monsieur,
Le secrétariat de la CCAPEX (commission de coordination des expulsions locatives) nous a
informé de votre retard de paiement de loyer.
Afin de faire un point sur votre situation et dans un souci de prévention d’une expulsion locative,
je vous propose un rendez-vous pour envisager ensemble les solutions à apporter.
Le à
Adresse
Pour ce rendez-vous, je vous remercie d’apporter les justificatifs de vos ressources et de vos
charges.
Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à contacter le secrétariat de la MDS au pour
fixer un autre rendez-vous à votre convenance.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 44
Département - Courrier de proposition d’un rdv lors d’une assignation en résiliation du bail pour
la réalisation du diagnostic social et financier
Objet : impayé de loyer
Madame, Monsieur,
J’ai été informé(e), par la Préfecture, de votre convocation au Tribunal d’Instance dans le cadre d’une procédure d’expulsion locative. Assistant(e) social(e) de votre quartier ou commune, je propose de vous rencontrer
Le ………
A
Cette rencontre sera l’occasion de préparer l’audience avec vous, de vous informer sur vos
droits et devoirs et d’envisager ensemble les solutions en lien avec votre situation. Pour ce
rendez-vous, je vous remercie d’apporter les justificatifs de vos ressources et de vos charges.
Grâce à cette rencontre, je pourrai transmettre au juge les éléments nécessaires à la compréhension de votre situation, conformément à la loi. Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à prendre rapidement contact au ……… pour convenir d’un autre rendez-vous. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 45
Caf - Courrier de proposition d’un rdv lors d’une assignation en résiliation du bail pour la
réalisation du diagnostic social et financier
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de la procédure d’expulsion, la Caf a reçu de la Préfecture une information relative à votre convocation au Tribunal d’Instance pour des impayés de loyer. Afin de préparer avec vous l’audience et rechercher les solutions adaptées à votre situation, je vous propose de vous rencontrer
Le ……… à
A l’issue de cette rencontre, conformément à la loi, je transmettrai au juge un diagnostic social et financier. Ce document sur lequel nous travaillerons ensemble permettra au juge de prendre connaissance des éléments nécessaires à la compréhension de votre situation. Pour ce rendez-vous, je vous remercie d’apporter vos justificatifs de ressources et de charges. Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à prendre rapidement contact au 02.41.22.38.38 pour convenir d’un autre rendez-vous. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 46
Département - Courrier de proposition d’un rdv lors d’un commandement de quitter les lieux
pour la réalisation du diagnostic social et financier
Madame, Monsieur,
J’ai été informé(e) par la Préfecture que vous veniez de recevoir un commandement de quitter votre logement. Assistant(e) social(e) de votre quartier ou commune, je propose de vous rencontrer
le
A A l’issue de cette rencontre, je transmettrai à la Préfecture un diagnostic social et financier sur
lequel nous travaillerons ensemble.
Pour ce rendez-vous, je vous remercie d’apporter les justificatifs de vos ressources et de vos
charges.
Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à prendre rapidement contact au pour convenir d’un autre rendez-vous. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 47
Caf - Courrier de proposition d’un rdv lors d’un commandement de quitter les lieux pour la
réalisation du diagnostic social et financier
Angers, le
Madame, Monsieur,
La Caf a été informée par la Préfecture que vous veniez de recevoir un commandement de quitter votre logement. Afin de rechercher les solutions adaptées à votre situation, je vous propose de vous rencontrer le ……… à A l’issue de cette rencontre, je transmettrai à la Préfecture un diagnostic social et financier sur lequel nous travaillerons ensemble. Pour ce rendez-vous, je vous remercie d’apporter vos justificatifs de ressources et de charges. Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à prendre rapidement contact au 02.41.22.38.38 pour convenir d’un autre rendez-vous. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 48
Caf et Département - Courrier de proposition d’un rdv lors de la demande de concours de la
force publique pour la réalisation du diagnostic social et financier
Madame, Monsieur,
J’ai été informée par la Préfecture que votre bailleur a sollicité l’intervention des forces de l’ordre, dans le but de vous expulser de votre logement. Afin de rechercher les solutions adaptées à votre situation, je vous propose de vous rencontrer le ……… à A l’issue de cette rencontre, je transmettrai à la Préfecture un diagnostic social et financier sur lequel nous travaillerons ensemble. Ce document permettra au Préfet de décider de l’intervention ou non de la police ou de la gendarmerie. Pour ce rendez-vous, je vous remercie d’apporter vos justificatifs de ressources et de charges. Si cette date ne vous convient pas, je vous invite à prendre rapidement contact au 02.41.22.38.38 pour convenir d’un autre rendez-vous. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 49
Caf et Département - Courrier de proposition d’une visite à domicile pour la réalisation du
diagnostic social et financier à chaque stade de la procédure
Angers, le
Madame, Monsieur,
Par courrier daté du ………………………………….., je vous invitais à une rencontre liée à la procédure d’expulsion locative vous concernant. Dans la mesure où vous ne vous êtes pas présenté, nous vous proposons un dernier rendez-vous à votre domicile le : Si cette date ne vous convenait pas, je vous remercie de me contacter au 02.41 ……….. si vous souhaitez convenir d’un autre rendez-vous. Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 50
Annexe 2 : Formulaire de diagnostic social et financier
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 51
Nom et prénom du locataire :
Nom et prénom du travailleur social :
présent au RDV
A adresser à :
tél :
DIAGNOSTIC SOCIAL ET FINANCIER
date de réalisation du diagnostic :
diagnostic effectué au moment de la réquisition de la force publique
proposition de rendez-vous au domicile le :
absent à tous les rendez-vous.
refus exprimé le :
diagnostic effectué au moment de l'assignation en résiliation de bail
diagnostic effectué au moment du commandement de quitter les lieux
proposition de rendez-vous le :
Si vous n'avez pas pu rencontrer l'intéressé ou si ce dernier refuse explicitement
tout entretien, l'indiquer ci-après.
présent au RDV
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 52
Situation familiale :
o Marié o Célibataire o Vie maritale o Pacsé
o Divorcé o Séparé o Veuf
Depuis le : ……………………………..
(au cas où un changement serait intervenu récemment dans la situation familiale)
N° d’allocataire : ……………………………………………..
Caisse d’affiliation : ………………………………………..
Nom de naissance :
Prénom : Nom :
Locataire :
Conjoint :
Date de
Naissance
Situation Professionnelle
Écoles - Placements
COMPOSITION DE LA FAMILLE
Enfants vivant au foyer :
Adresse :
Commune :
Date d’arrivée dans la commune :
Nom de naissance :
Nom - Prénom
Autres personnes vivant au foyer :
Enfants à charge vivant hors foyer :
MENAGE
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 54
Demandeur Conjoint Autres Charges mensuelles Demandeur Conjoint Autres
Salaire net imposable Logement :
Rémunération de stage - loyer brut
Revenus professionnels - Charges locatives
Autres revenus d’activité : - Plan d'apurement du loyer
- indemnités journalières - Electricité
- rente accident du travail - Gaz
- indemnité chômage - Eau
- prime d'activité - PPA - Taxe d’habitation
Retraite principale - Assurance Habitation
Retraite complémentaire - Ordures ménagères
RSA SOUS TOTAL
AAH Téléphone / internet
Complément AAH Transports (carburant, …)
Pension d’invalidité Transports scolaires
Majoration tierce personne Assurances :
Prestations familiales : - Voiture
AF, AJE, CF - Mutuelle
Prestations logement : Pension alimentaire
- AL Frais de garde résiduels
- APL Impôts sur le Revenu
Pension alimentaire Redevance TV
Autres (précisez) : Saisies sur salaires
- Bourses d’études Scolarité
- Revenus patrimoniaux Cantine
- Pension militaire
TOTAL RESSOURCES TOTAL CHARGES
Divers (précisez) :
RESSOURCES MENSUELLES CHARGES MENSUELLES
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 56
Nature Montant
La Commission de surendettement est-elle saisie : Oui
Non
−
=
Reste à vivre : pour assurer le quotidien
(alimentation, hygiène, habillement, …)
Total du remboursement des crédits par mois :
Charges et échéances mensuelles des crédits
Ressources
DETTES
RESTE A VIVRE
CREDITS
Montant du
remboursement
mensuel
Date de dernière
échéance
Montant
restant dû
Total des dettes :
Nature
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 58
EVALUATION SOCIALE
TRAVAILLEUR SOCIAL
Nom : ………………………………………………………………….…………Fait à
Prénom : ………………………………………………………………...………..le
Adresse : ………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………signature du travailleur social
Commune : ……………………………………………………………………….
N° de Téléphone : …………………………………………….. visa du responsable de relais
E-mail : ………………[email protected]
Le travailleur social certifie avoir vu les justificatifs produits par l'intéressé.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 60
OBSERVATIONS RECUEILLIES AUPRES DU LOCATAIRE
OBSERVATIONS RECUEILLIES AUPRES DU BAILLEUR
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 62
Annexe 3 : Les étapes de traitement de l’impayé de loyers
par la Caf de Maine-et-Loire pour les allocataires
bénéficiaires d’une aide au logement
Dès la constitution de l’impayé, la situation de l’allocataire va faire l’objet d’un suivi
par le service des prestations familiales de la Caf.
Afin de maintenir l’aide au logement, la CAF va demander, concomitamment, au
locataire et au bailleur de lui adresser un plan d’apurement réalisable dans un délai
de 6 mois.
La Caf maintient le paiement de l’aide au logement pendant une période
conservatoire de 6 mois, dans l’attente de la réception d’un plan d’apurement.
- Lorsque le plan d’apurement est adressé, le versement de l’aide au
logement est maintenu.
- A défaut de réception d’un plan, le dossier sera examiné par la commission
interne impayé de loyers.
La commission interne étudie l’opportunité du maintien ou de la suspension de l’aide
au logement pour l’ensemble des allocataires en impayés pour lesquels il n’y a pas
de plan d’apurement ou un non-respect du plan.
Par ailleurs, pour les allocataires relevant du public cible de l’action sociale de la
Caf, la commission étudie l’opportunité de la mobilisation d’un accompagnement
social Caf, afin d’éviter la mise en œuvre d’une procédure d’expulsion ou son
aboutissement.
Elle évalue également les situations à orienter vers la CCAPEX.
Cette commission est composée d’un représentant du pôle logement, d’un représentant du groupe prestations familiales qui gère les impayés de loyer et d’un
représentant du service contentieux.
La Caf vérifie tous les 6 mois, au moyen d’une attestation adressée au bailleur, la
bonne exécution du plan d’apurement.
- Si le plan est respecté, la Caf poursuit le versement de l’aide au logement.
- Si le plan n’est pas respecté, le dossier est étudié par la commission impayés
de loyer.
La Caf vérifie en fin de plan d’apurement, au moyen d’une attestation adressée au
bailleur, la bonne exécution du plan d’apurement.
- Si le plan d’apurement est soldé, la procédure impayée est clôturée.
- Si le plan d’apurement n’est pas respecté, le dossier est étudié par la
commission impayés de loyer.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 63
Etapes de traitement de l’impayé de logement
La Caf questionne le bailleur pour vérifier si
l’impayé est constitué
La Caf envoie un courrier au bailleur et à l’allocataire pour demander
la réception d’un plan d’apurement dans un délai 6 mois
Plan d’apurement reçu
Plan d’apurement non reçu
Maintien de l’aide au logement
Contrôle du respect du plan auprès du bailleur
et du locataire
Respect du plan Non-respect du plan ou
absence de réponse
Respect du plan
Contrôle en fin de plan d’apurement
Impayé constitué Retour au bailleur sur le non
enregistrement de l’impayé
Commission impayés de loyers
Signalement de l’impayé par le bailleur
Impayé non constitué
Maintien de l’aide au logement
Non-respect du plan
ou absence de réponse
Suspension de
l’aide au logement
Maintien de l’aide au
logement à titre
dérogatoire
Impayé clôturé
Envoi d’une
notification de
maintien exceptionnel
de l’aide au logement
Absence document
Plan
d’apurement
reçu
Plan
d’apurement
non reçu
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 64
Annexe 4 : Termes juridiques
Acte d’huissier
C’est un acte de procédure que vous remet l’huissier (c’est une signification). Si
vous êtes présent à votre domicile, il vous le donne en main propre. Si vous êtes
absent, il laisse dans votre boîte aux lettres un « avis de passage» (petit papier
blanc vous permettant d’aller chercher l’acte chez l’huissier (l’adresse figure sur
l’avis de passage).
Aide juridictionnelle
Aide financière accordée à certaines personnes dont les ressources ne dépassent
pas une certaine somme. Cette aide permet de prendre en charge, en tout ou en
partie, des frais d’avocat ou d’huissier Un plafond est fixé chaque année en fonction
des revenus et des personnes à charge.
Comment bénéficier de cette aide ? Il faut déposer un dossier d’aide juridictionnelle
(disponible dans les Mairies, au Bureau d’Aide Juridictionnelle, sur internet, parfois
dans les Maisons de Justice et du Droit ainsi que dans les Points d’accès au Droit)
auprès du Bureau d’Aide Juridictionnelle qui déterminera dans quelle mesure vous
pouvez y prétendre.
Appel
Recours permettant de demander de revoir ou d’annuler la décision prise par le juge
d’instance, en matière de baux d’habitations. Le recours se fait devant la Cour
d’appel, avec l’assistance obligatoire d’un avocat.
Assignation
Acte de procédure qui permet à une personne (le demandeur) d’informer son
adversaire (le défendeur) qu’elle engage un procès contre lui et l’invite à
comparaître devant une juridiction (le tribunal d’instance en matière de baux
d’habitations) pour une audience. L’assignation est établie et délivrée par un
huissier de justice.
Audience
Séance au cours de laquelle le juge prend connaissance du litige entre les deux
parties, de leurs demandes, et les entend (les avocats ou les parties directement si elles ne sont pas représentées). La décision sera rendue ultérieurement lors du
délibéré.
Clause résolutoire
Clause prévue dans le contrat de bail qui prévoit la résiliation du bail en cas de non-
respect de certaines obligations, dont le non-paiement du loyer par le locataire, le
défaut d’assurance, les troubles de voisinage…
Commandement de payer
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 65
Acte d’huissier donnant deux mois au locataire afin de régler sa dette.
Commandement de quitter les lieux
Acte d’huissier délivré suite à une décision d’expulsion ou au non-respect de
l’échéancier fixé par le juge et donnant un délai de deux mois au locataire pour
quitter les lieux.
Décision de justice
Document écrit contenant le résumé de l’affaire, la solution adoptée par le juge et
les raisons ayant conduit à son adoption. Le jugement est la décision rendue par les
tribunaux (tribunaux d’instance, tribunaux de grande instance…), l’arrêt par la cour
de Cassation, les cours d’appel, les cours d’assises et le Conseil d’Etat. L’ordonnance
peut l’être par toutes ces juridictions ; elle est cependant provisoire. Exemple :
ordonnance de référé.
Délais de paiement
Echéancier qui peut être accordé par le juge (article 24 loi du 6 juillet 1989), jusqu’à
36 mois, afin de verser chaque mois une somme en plus du loyer, pour rembourser
la dette locative.
Délais pour quitter les lieux
Le juge (d’instance ou d’exécution) peut accorder des délais au locataire pour se
maintenir dans les lieux, même si le bail est résilié (de 3 mois à 3 ans). La procédure
d’expulsion ne peut se poursuivre tant que ces délais ne sont pas arrivés à leurs
termes.
Délibéré
Phase de la procédure au cours de laquelle le juge, après avoir entendu les deux
parties et examiné toutes les pièces du dossier, prend sa décision.
Demande reconventionnelle
Demande formée par le défendeur qui, non content de présenter des moyens de
défense, attaque à son tour et soumet au tribunal un chef de demande.
Désistement
Renonciation du demandeur à l’instance (la demande peut être renouvelée).
L’audience n’a donc pas lieu à la date fixée.
Exécution provisoire
Lorsque le juge rend une décision, l’exécution provisoire est normalement dite de
droit. Cela permet à la personne qui a gagné le procès de mettre en application la
décision rendue dès sa signification.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 66
Généralement l’exécution provisoire est ordonnée : cela signifie que même si vous
faites appel, la procédure d’expulsion pourra continuer. On dit que l’appel n’est pas
«suspensif».
Si l’exécution provisoire n’est pas prononcée, et seulement dans ce cas, l’appel sera
alors suspensif (et la procédure d’expulsion ne pourra se poursuivre pendant la
procédure).
Incompétence du juge
Le juge estime qu’il ne dispose pas des pouvoirs nécessaires pour traiter du litige
qui lui est soumis lors de l’audience, en raison de sa nature ou de la situation des
parties. Dans ce cas, il peut renvoyer les parties devant une autre juridiction qui
sera compétente en la matière. Par exemple le juge des référés peut renvoyer les
parties devant le juge du fond quand il existe une contestation sérieuse.
Jugement au fond
Le jugement sur le fond, rendu par le juge du fond, statue en principe sur tout ou
partie de la question litigieuse, objet de l’audience (par opposition au référé).
Notification au Préfet
C’est une lettre (simple ou par recommandée avec avis de réception) du greffe qui
porte un acte ou une décision de justice à la connaissance d’une personne. En cas
d’impayé, les bailleurs sociaux et privés doivent notifier l’assignation au Préfet en
LRAR, à peine d’irrecevabilité de la demande. Cela permet notamment au Préfet de
demander une évaluation sociale (le locataire est convoqué par les services sociaux
pour établir un diagnostic social, celui-ci est ensuite transmis au préfet qui le
transmet au juge).
Ordonnance de référé
C’est la décision de justice qui est rendue par le juge des référés.
Pourvoi en cassation
Recours existant contre une décision de justice, lorsque aucun autre recours n’est
possible (ce pourvoi ne peut donc être effectué qu’après l’appel). La Cour de
Cassation ne rejuge pas les affaires. Elle vérifie que les juges ont bien appliqué les
règles de droit.
Protocole de cohésion sociale
Protocole par lequel le locataire s’engage à résorber sa dette grâce au plan
d’apurement et l’échéancier prévu par le protocole. En contrepartie le bailleur
s’engage à renoncer à la procédure d’expulsion, si le locataire en situation d’impayés
respecte ses engagements.
Guide technique relatif à la prévention des expulsions locatives 2017 - Page 67
Radiation
Mesure prononçant la suppression de l’affaire et entraînant la suspension de
l’instance. Cela peut intervenir par exemple lorsque le demandeur (souvent le
bailleur) le demande, lorsqu’il n’a pas produit les pièces demandées ou ne se
présente pas à l’audience sans prévenir le juge. Mais il peut rétablir la situation et
une nouvelle audience pourra se tenir. La radiation ne met donc pas forcément fin
à la procédure.
Référé
Le juge des référés rend une décision rapide qui ne se heurte à aucune contestation
sérieuse. On peut dire qu’il y a contestation sérieuse lorsque les deux parties sont
en désaccord par exemple sur le montant de la dette, sur les charges, sur la nature
du bail, sur des problèmes de travaux…
Résiliation judiciaire du bail
Décision de suppression par le juge du contrat de bail, en raison du non-respect de
ses obligations par l’une des parties (comme le non-paiement des loyers ou le défaut
d’assurance).
Signification
Formalité par laquelle une personne porte à la connaissance de son adversaire un
acte ou une décision de justice par l’intermédiaire d’un huissier de justice.
Suspension des effets de la clause résolutoire
Lorsque le juge accorde un échéancier pour régler la dette, il peut décider de
«suspendre les effets de la clause résolutoire».
Cela signifie que si l’échéancier est respecté scrupuleusement jusqu’à son terme, la
clause résolutoire ne sera pas considérée comme «acquise» et le bail se poursuit
normalement (la procédure d’expulsion s’arrête à ce stade).
Mais si le paiement de l’échéancier n’est pas respecté à la date fixée (même un seul
mois), la clause résolutoire sera alors «acquise». Cela signifie que le bail sera résilié
et que la procédure d’expulsion pourra se poursuivre.