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Bush Note Ingwe NEWSLETTER N°22 AUTOMNE 2020

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Page 1: gwe Bush Note - Ingwe Hunting Safaris

Bush NoteIngwe NEWSLETTER

N°22

AUTOMNE2020

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2 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

SOMMAIRE

L’ÉQUIPE .............................................................................................. 3

INTRODUCTION ............................................................................. 3

À L’HONNEUR ................................................................................... 5CONSTANT SEEGERS

NOSTALGIE CONSTRUCTIVE .................................................6

FAUNE ................................................................................................... 8CHENILLE MOPANE

NOUVEAU SITE INTERNET.................................................... 10

RÉCIT .................................................................................................. 11AVENTURE AFRICAINE EN FAMILLE

GALERIE PHOTOS ....................................................................... 15

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3 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

GERRIETHE BOSSPropriétaire

ELSABEADMINISTRATION Mgr

Epouse De Gerrie

LJPH & FARM Mgr

JEAN-FRANCOISCONTACT EUROPÉEN

SORINCAINTENDANTE

Fille de Gerrie & Elsabe

FRÉDÉRICCONTACT RÉGIONAL

L’ÉQUIPE

N’ayant fait aucune étude de médecine ou d’anthropologie, c’est à grands pas et chaussé de raquettes que j’essaie de traverser le plus rapidement possible, en me bouchant le nez les nombreux marigots médiatiques infectieux et puants qui jalonnent quotidiennement la période unique actuelle à laquelle nous essayons de survivre.

INTRODUCTION

Le terreau de l’incognito protecteur des réseaux sociaux, fertilisé par le remarquable courage des PSEUDOS, au propre comme au figuré, favorise le développement et la multiplication de variétés OGM pas très recommanda-bles pour un équilibre intellectuel sain et pragmatique d’une société qui se voudrait exemplaire.

Cette désespérante recrudescence d’informations nauséabondes semble jaillir à chaque fois qu’un doute profond ou qu’un problème sociétale, politique ou sanitaire important nouveau apparaît.

Quelques certitudes cependant, dont celle d’observer dans tous les pays frappés de plein fouet par la pandémie, la résurgence spontanée de la tribu des NÉCOURS. Pour ceux qui l’ignorent encore, cette tribu se divise en plusieurs clans dont, entre autres, les YAVÉKA, les YAKA, les FAUKON et les YSONKA qui tous, à la fin des évènements seront en lien de parenté étroite et directe avec les redoutables JLAVAIDY, cousins eux-mêmes des ZORAIDU.

À noter que la consanguinité tribale fréquente, de même que la combinaison interactive des gênes de ces différents clans garantissent la pérennité de ces espèces mutantes désormais endémi-ques, prolifiques et envahissantes.

Le bush, c’est le retour à

l’humilité, au respect des

valeurs

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4 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

Cette même tribu des NÉCOURS est par ailleurs souvent habitée du syndrome dit « de la jumelle », amplifié par une certaine amnésie et un manque évident de respect, d’humanité, et d’humilité. Le syndrome de la jumelle, si vous ne le connaissez, s’exprime, en fonction des circonstances observées, au travers de jumelles utilisées, soit à l’endroit ou à l’envers, mais toujours à l’avantage de la conscience à géométrie variable et réversible du NÉCOURS. L’utilisation normale des jumelles à fort grossissement lui permettra de se concentrer sur un détail précis en oubliant l’environnement extérieur et l’ensemble des paramètres ayant généré ou construit ce même détail. À l’inverse, utilisées à l’envers en les retournant, le spectacle sera lointain, flou, inoffensif de par la distance accrue soudainement. Il permettra toutes les approximations charismatiques de jugements génériques et souvent contradictoires, affirmés avec la force et la violence que lui apporte l’utilisation d’un instrument technique de pointe avec une bonne distance de sécurité courageuse.

Ceci me rappelle aussi mon médecin de famille qui, lorsqu’une de ses patientes lui apprenait qu’elle était enceinte, feignait de l’observer attentivement, puis lui annonçait avec certitude le sexe du bébé à naitre. Après la naissance lorsqu’il croisait sa patiente :

- Alors Madame c’est un garçon ou une fille ?- Un garçon Docteur- C’est bien ce que je vous avais dit !- Non Docteur vous m’aviez dit une fille- Laissez moi voir ça

Et il sortait alors de sa poche un petit calepin qui ne le quittait jamais, sur lequel il avait noté, le jour où la dame l’avait informé qu’elle était enceinte, l’opposé de ce qu’il lui avait dit.

Lui tendant alors avec détermination et assurance son calepin ouvert il ajoutait :

- Vous voyez, c’est bien ce que je vous avais dit, je l’avais noté, c’est bien une fille

Et sa position de notable savant, son charisme, son assurance faisaient qu’il ne se trompait jamais… comme les JLAVAIDY et les ZORAIDU…

Serait ce une tentative d’autodéfense générée par la peur le l’inconnu?

Serait ce un vain contournement de soi-même et de son propre manque d’initiative et d’anticipation?

Serait ce l’expression d’une fausse impression d’utilité lâche et passive?

Serait ce la recherche d’identification à celle d’un intriguant sauveur masqué?

Du ZORRO du clavier, né de la fange et des brumes fétide des réseaux asociaux?

Serait ce du à l’absence de traitement sanitaire approprié et de vaccins adaptés rendant l’avenir incertain et donc générant le besoin d’exprimer vilement une peur infantile visqueuse et dégoulinante?

Serait ce par refus personnel de prises de responsabilités laissant ce soin aux autres que l’on se contentera alors de juger de loin par écrans sécuritaires interposés?

Serait ce par pur confort cérébral facile ou la simple exacerbation d’un profond égoïsme primaire?

Et l’Afrique dans tout ça?

Et bien justement, c’est le parfait anti-dote et le meilleur remède bio qui soit.Immergé dans le bush, seul avec soi même, il n’y a plus de faux semblants.On sait, ou ne sait pas, et si c’est le cas, le chasseur fait immédiatement alors une confiance aveugle au guide «qui lui sait». L’égoïsme et l’assurance s’ils existaient initialement, disparaissent soudain, au moins momentanément, au profit de l’humilité, du bon sens, de la sagesse et de la reconnaissance.

En telles circonstances, même le NÉCOURS de base ne se trompe jamais dans le sens d’utilisation de ses ju-melles, sans même oublier avant de s’en servir, de vérifier tout l’environnement périphérique. Même guidé, il n’aura que quelques secondes pour décider l’action à suivre et s’il se trompe, il se trouvera

seul face et à ses propres responsabil-ités. Personne pour penser et agir à sa place, personne pour viser à sa place, personne pour assumer les conséquenc-es de ses actes à sa place, mais aussi, personne pour le juger…

Le bush, c’est le retour à l’humilité, au respect des valeurs, à l’écoute de l’autre, au partage des connaissances, à l’oubli des certitudes et des vagues généralités.

Et pour parfaire le tout avec la sainte certitude du : « Ce qui se passe dans le bush, reste dans le bush »

La nature est là, omniprésente et il suffit de savoir la lire avec attention et modes-tie pour en découvrir des vertus et des richesses insoupçonnées.

Venez passer un séjour régénérateur chez INGWE HUNTING SAFARIS, et

nous saurons avec franchise et en toute simplicité cordiale, vous faire partager des sentiments profonds et de vraies

émotions inoubliables.

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5 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

À L’HONNEUR

Né en 1986, à Ellisras, ancien nom de LEPHALALE, je suis un régional de l’étape. Dès que j’ai su marcher j’accompagnais mon père à la chasse. Il m’avait offert une 22LR avec laquelle j’approvisionnais déjà la maison en lapins et volatiles. À 7 ans mon père me fait cadeau de la seule véritable arme qu’il possédait pour que je puisse m’entrainer au tir. C’est une carabine 303 BRITISH avec visée ouverte. N’étant en fait, à l’époque, pas plus grand que la carabine, je me souviens encore parfaitement de son recul... À 11 ans je m’en sers suffisamment bien pour pouvoir commencer à chasser.

CONSTANT SEEGERS

Le jour de mon anniversaire je décide de partir tôt dans la montagne pour essayer d’y trouver un koudou. Alors que je commence à grimper dans les rochers, un guib sylvatique jaillit d’un gros fourré et s’arrête pour identifier l’intrus bruyant qui vient le déranger. Fraction de seconde fatale car à l’instant où il redémarre, ma balle lâchée au coup d’épaule lui traverse la poitrine. Je suis le plus heureux des garçons de 11 ans et coure aussi vite que je peux, sans m’arrêter, jusqu’à la maison pour annoncer la nouvelle et chercher de

l’aide. Mon père devient soudain le plus heureux des pères d’un enfant de 11 ans. C’est ma première antilope, qui plus est, tirée avec une visée ouverte et à cet instant je sais que la chasse fera partie de ma vie.

Après mes études, c’est décidé, je veux devenir chasseur professionnel. Malheureusement, pour y arriver, il me faut pouvoir acheter plusieurs armes et surtout un véhicule adapté, mais je n’en ai pas les moyens. Pas le choix, que celui de reprendre des études et 3 ans plus

tard, diplôme d’électricien qualifié en poche je suis embauché chez EXXACO Coal Mine à Lephalale, la plus grande mine de charbon d’Afrique du Sud. J’économise sagement Rand après Rand et au bout d’un an, peux m’acheter enfin un pick-up de chasse, une carabine digne de ce nom et devenir guide de chasse professionnel, licencié (PH). Je m’achète également tout l’équipement d’archer et commence à chasser à l’arc à la fois en accompagnant des clients, mais aussi pour moi-même. Pas très simple d’être à la fois électricien dans la mine et de

n’avoir que les week-ends et les vacances pour s’adonner à sa passion. Je continue ainsi pendant 8 ans et finalement décide d’arrêter de travailler à la mine et de me consacrer uniquement à mon métier de PH indépendant.

Ça fait 11 ans désormais que j’ai assumé ce choix et fais chasser à la carabine et à l’arc. Au cours de ces années j’ai eu l’occasion de travailler pour plusieurs outfitters et avec des chasseurs étrangers venant de nombreux continents différents. Je suis désormais ravi de pouvoir le faire avec INGWE HUNTING SAFARIS et sa clientèle francophone dont l’éthique est presque toujours de mise.

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6 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

Assise devant la fenêtre je réalise que c’est bien le début de notre hiver! Le vent qui souffle a déjà dépouillé les arbres de la moitié de leurs feuilles et l’ombre portée des branches squelettiques sur le sol me rend mélancolique et tristounette…

NOSTALGIE CONSTRUCTIVE

Qui plus est…plus de chasseurs !

Pauvres chasseurs qui rêvant de vacances et d’aventures Africaines, avaient depuis des mois planifié leur voyage et fait leurs réservations et qui ont du tout reporter.

Vous nous manquez.

Nous manquent aussi vos discussions sans fin quand nous sommes tous réunis le soir autour d’un bon diner, votre ex-citation lorsque vous racontez et revivez avec gestes et mimiques vos approches du jour et décrivez avec force de con-viction la qualité de vos tirs et de vos trophées. Nous manquent les petites histoires drôles que racontent les guides qui font rire aux larmes même ceux qui ne les ont pas entièrement comprises. Nous manque l’équipe de la cuisine, grouillan-te comme des fourmis, afférée à la préparation des repas. Nous manquent les sourires des pisteurs qui, en général dis-crets, n’en oublient pas pour autant de faire avec ceux qu’ils connaissent bien des jeux de mots et de souligner les petits travers ou erreurs de chacun.

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7 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

Saleté de Covid 19 qui soudain a rempli d’ombre nos vies… Quoi qu’il en soit, chez IHS nous nous efforçons de tirer le meilleur parti possible de cette situa-tion déprimante tout en respectant les mesures du confinement qui nous sont comme à vous, justement imposées. Nous en profitons pour faire les travaux que nous repoussions régulièrement, an-née après année, trop occupés que nous étions par l’attention portée en perma-nence à nos visiteurs. Sur le territoire, nous construisons de nouveaux points d’eau et éclaircissons un peu la végéta-tion là où elle était devenue trop épaisse.

Ce fichu Covid 19 nous empêche de chasser, mais heureusement, il n’empêche en rien l’excellente reproduc-tion des animaux qui profitent pleine-ment des pluies de cet été et d’une végétation abondante et riche pour faire des réserves. Chaque jour, quand je me déplaçe dans le bush j’observe de nombreux petits koudou, impalas, nyalas qui gambadent en pleine forme. Que vous souhaitiez découvrir l’Afrique pour la première fois, ou que vous ayez du reporter votre safari à cause de la pan-démie, soyez certains que lors de votre prochaine visite nous vous accueillerons

Si l’Afrique vous manque, ou si vous souhaitez nous rendre prochainement visite, je vous invite à consulter notre site Internet qui a été complètement actualisé et qui devrait vous faire sentir la bonne odeur chaude du bush.

Sorinca

à bras ouverts et vous ferons découvrir toutes les améliorations que nous au-ront réalisées entre temps.

Faites bien attention à vous et respectez bien toutes les consignes sanitaires car nous souhaitons vous revoir en parfaite santé le plus tôt possible.

Nous vous accueillerons à bras ouverts

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8 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

MET DE CHOIX

Pourquoi ne résumer une aventure Africaine qu’aux seules montées d’adrénaline provoquées par les émotions et surprises de la chasse ? Si vous êtes vraiment aventurier, ou avez envie de le devenir et en avez du moins l’esprit, la quête de la nouveauté et du « différent » doit être la plus large possible, sans à priori, en vous amenant à découvrir et à essayer ce que la riche nature vous propose.

FAUNECHENILLE MOPANE

La première fois que, sans vous en avertir, on vous servira à l’apéritif ou au dîner un plat de Mopanes, votre poil se dressera certainement un peu. Vous aurez peut-être le même reflexe de recul et plissement instinctif des yeux et du nez qu’en tombant face à face avec un pangolin ou une moufette. À cet instant, sachez pourtant que vos hôtes seront en train de vous apport-er une preuve de profonde considération, car il s’agit d’un met raffiné servi aux invités de marque.

Le nom de chenille Mopane, appelée en Anglais « Mopane worm » vient du simple fait qu’en été elle consomme majoritairement les feuilles de l’arbre Mopane. C’est à la fin de son stade larvaire de 6 à 7 mois et de son dernier changement de peau, juste avant qu’elle ne s’enfouisse dans le sable pour devenir la nymphe qui donnera naissance au papillon Empereur qu’elle sera ramassée pour être consommée.

Elle est présente principalement au Zimbabwe, Botswana, et au Nord de l’Afrique du Sud où sa récolte est une véritable industrie qui génère un revenu complémentaire non négligeable aux populations locales

Un met raffiné servi aux invités de marque

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9 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

Au Botswana, il est estimé que le chiffre d’affaire généré par cette cueillette est d’environ

1,5 à 2 millions d’Euros.

En Afrique du Sud, un kilo de chenilles séchées se vend entre

10 et 15€/kg.

Cette pratique a l’avantage d’éviter l’infestation et la disparition progressive des arbres Mopane, mais elle est deve-nue si importante que c’est la population même de ces chenilles qui est désormais en danger. En fonction des zones et des pays, ce constat a amené à mettre en place une régulation de sa récolte et à envisager la création et la construc-tion de fermes élevage. La Mopane est consommée depuis les temps ances-traux par les populations locales qui en apprécient non seulement ses indénia-bles valeurs nutritives, mais surtout la finesse de son goût.

Vivante, c’est une jolie chenille arborant des couleurs vives qui fait partie de la famille des « gonimbrasia belina ». Son dos est hérissé de petites épines sou-ples, totalement inoffensives.

La chenille Mopane fait l’objet de nom-breuses préparations culinaires et peut être aussi consommée simplement séchée. Ramassée uniquement à la main, elle sera ensuite vidée de ses intestins en la serrant entre les doigts et en pous-sant vers le bas comme vous le feriez avec un tube de dentifrice, puis séchée au soleil. Elle peut être conservée ainsi pendant plusieurs mois.

Me souvenant parfaitement d’en avoir goûté moi-même au Zimbabwe, servies à l’apéritif en association avec de petits morceaux de couilles d’antilopes sable en brochettes, je ne vous ferai cepend-ant pas part de mes impressions car les goûts de chacun peuvent être très différents. Je vous conseille simplement, si vous en avez un jour l’opportunité, de tester vous-même ce met recherché par des millions de personnes en Afrique australe.

Si son goût ne vous plait pas, ayez cependant la politesse de ne pas trop le montrer car n’oubliez pas que le simple fait de vous l’avoir offert est la preuve que vous êtes considéré comme un in-vité de marque…

Dire ne pas trembler et « même pas peur » devant la charge d’un buffle, mais reculer devant une chenille séchée serait quand même un comble…

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NOUVEAU SITE INTERNET

Dans notre dernière NEWS LETTER nous vous l’annoncions. Notre site rénové et actualisé est désormais consultable à l’adresse habituelle :

www.ingwehuntingsafaris.fr

Tout en essayant de créer l’envie, nous avons compilé les principales informations nécessaires à votre prise de décision pour un prochain safari ,y compris les conditions tarifaires détaillées.

N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et suggestions sur ce site.

Si vous souhaitez apparaître dans l’album photos, envoyez nous les photos nécessaires et nous les insérerons lors de la prochaine mise à jour.

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11 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

RÉCITAVENTURE AFRICAINE EN FAMILLE

Lorsque mon ami Nicolas, à l’occasion d’une rencontre lors d’une battue en France, m’expliqua qu’il partait chaque année en Afrique, et me proposa de l’accompagner chasser avec sa famille, je fus surpris, dubitatif et assailli immédiatement de préjugés quant à l’inaccessibilité évidente d’un tel projet.

Nous nous revîmes plusieurs fois et ses explications détaillées et récits enflam-més eurent tôt fait de me convaincre et de balayer mes doutes, d’autant plus que j’allais pouvoir emmener ma petite nichée. Après avoir pris contact avec Jean-François qui nous apporta toutes les informations logistiques et pratiques nécessaires, nous décidâmes de partir tous les quatre en février 2020 et d’ac-compagner donc Nicolas et sa famille.

Fait marquant, la chasse devenait pour la première fois, un élément moteur et fédérateur de notre famille... Nous al-lions partir ensemble, en vacances, pour faire découvrir l’Afrique aux enfants, tout en pouvant assouvir sereinement ma passion et vivre pour mon plus grand bonheur, une chasse que je croyais jusqu’alors inaccessible.

Je n’aurai même pas, comme souvent en pareil cas, à culpabiliser parce que je vivrai des instants magiques alors que les miens, dans le même temps, ne con-naitraient qu’un quotidien normal.

Cette attente de quelques mois fut longue, même si meublée en perma-nence par les rêves et les préparatifs des uns et des autres. L’excitation, exac-erbée en conséquence, ne cessa de croi-tre jusqu’au jour du départ. Le voyage des deux tribus réunies, dix personnes au total, se déroula sans encombre.

Nous voilà arrivés chez INGWE HUNTING SAFARIS.

Un petit havre de tranquillité chaleureux et authentique dans lequel nous nous sentons tout de suite parfaitement bien. La jovialité de Gerrie et la gentillesse de l’équipe font disparaître en quelques instants les petites appréhensions et restes de stress que nous pouvions en-core avoir. Personnellement, la décou-verte de tous les trophées qui décorent la grande pièce principale qui est aussi la salle à manger me captive et me plonge déjà dans mes prochaines aventures.

Demain sera ma première journée de chasse alors que femmes et enfants partiront en excursion.

La chasse devenait pour la première fois, un élément moteur

et fédérateur de notre famille.

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12 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

La chasse

« L’Afrique, ça ne se raconte pas, ça se vit »

J’avais entendu souvent cet adage dans la bouche de chasseurs globe trotter, sans trop y prêter attention, car bien loin de mes rêves de voyages les plus fous, mais il m’a suffit de quelques heu-res dans le bush pour en percevoir toute la portée au travers des odeurs, des couleurs, des bruits et des sensations intenses et profondes qui m’étreignent subitement.

C’est donc « ÇA » dont ils voulaient par-ler…

Je suis submergé par tous les petits détails que je découvre et heureuse-ment que je colle de près mon guide car je m’égarerais facilement, absorbé que je suis dans la contemplation hallu-cinogène de l’environnement. Celle d’un néophyte incrédule qui marche pour

la première fois dans un monde qu’il croyait connaitre, au travers des docu-mentaires télévisés.

Au fond du canapé, il semblait en effet familier et facile à appréhender alors qu’il se révèle complexe et beaucoup plus secret. Sentiment profond de liberté, celui de n’être qu’un élément étranger noyé dans la nature, d’être un contemplateur voyeur et un observa-teur inondé d’images avant même d’en devenir un acteur. Bref !... Il faut le vivre. Je ne vous raconterai pas toutes les ac-tions de chasse que j’ai vécues, même si elles furent bien loin d’être accessoires et communes.

Chacune fut unique et particulière, mais j’aurais trop peur de ne bien savoir retranscrire et exprimer toutes les émotions ressenties, au risque de les banaliser.

Cette passionnante chasse Africaine doit combiner, en permanence et en vrac, de nombreux éléments avant d’of-frir une possibilité de réussite, biotope, relief, direction du vent, confiance, approche silencieuse, humilité, traces, expérience, intuition, instinct et bien entendu, un peu de chance.

J’ai adoré vivre ces moments de complic-ité silencieuse avec mon guide, pister, traquer, approcher comme des ombres, surprendre et… se faire surprendre par des animaux en éveil. Je me suis régalé à observer le travail minutieux et appliqué de mon guide (PH) et de son pisteur.

Tristesse d’avoir un jour blessé une de ces si belles antilopes, mais bonheur contradictoire d’avoir participé pen-dant plusieurs heures à une recherche au sang fructueuse pendant laquelle l’expérience et la réflexion se mêlent intimement à l’instinct, mais aussi cer-

tainement à un sens génétique supplé-mentaire qu’ont les pisteurs locaux et dont, nous les blancs, sommes triste-ment dépourvus.

Ce savoir faire est un atout majeur qui confère au chasseur une confiance aveugle envers le binôme qui le précède pour lui faire prélever, dans les meil-leures conditions possibles, les trophées convoités. Je me suis senti le dernier maillon d’un processus dont il me faudra certainement plusieurs voyages avant d’en comprendre tous les composants et la subtile recette.

Quel plaisir également chaque soir, de revivre autour du bar et d’un verre, la partie de chasse de la journée écoulée, entouré de sa famille et de ses amis.

Les activités familiales

Si la décision initiale de ce séjour avait pour but la chasse, la famille a pour autant été choyée. Accompagnés de LJ, un guide adorable et prêt à tout pour satisfaire leurs souhaits nombreux et attentes variées, tous les jours, les « non chasseurs » purent découvrir des paysages d’Afrique au travers d’excursions dans parcs et réserves vois-ines.

Girafe, zèbre, impala, rhinocéros, sable, bubale, crocodiles, koudou, gnou, élan, oryx, buffle, etc. étaient au rendez vous.

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13 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

Écouter enfants et épouses impressionnés et enchantés à leur retour quotidien de la brousse était aussi passionnant que nos échanges cynégétiques avec Nicolas.

Aux excursions dans le bush se sont ajoutées de nombreuses activités dont, journée au SPA avec massages et piscine, accrobranche et découverte de la canopée, rencon-tre avec des lionceaux et bébés tigres.

Je n’ai pu m’empêcher de me joindre à eux pour une journée qui restera particulière-ment gravée dans nos esprits. Il s’agit du jour où nous avons côtoyé les éléphants et interagi avec eux, au travers de différents jeux et activités.

Nous avons fini sur leur dos, en balade dans le bush, suivi d’éléphanteaux, moments rares, intenses avec des animaux exceptionnels.

Cerise sur un gâteau déjà bien gros

Au début du séjour, Maxence, mon fils de 9 ans, ne devait m’accompagner éventuel-lement à la chasse que quelques demies journées mais, dès la première matinée, la passion le pénétrant, il décida de ne plus me quitter pendant tout mon safari. Quel plaisir et fierté, au propre comme au figuré, de voir et sentir mon fils marcher dans mes pas ! Jamais au préalable je n’aurais pu imager vivre avec lui des moments aussi extraordinaires. Le dernier jour, validant instantanément la suggestion de mon guide, nous lui avons fait une surprise en lui annonçant qu’il allait peut-être avoir la possi-bilité de tirer son premier animal, et qui plus est Africain.

À cette annonce, je n’oublierai jamais l’éclat et la brillance de son regard m’exprim-ant à la fois un remerciement profond, mais surtout la chance de pouvoir réaliser un phantasme de jeune explorateur, jamais exprimé auparavant car d’évidence impossi-ble et le désir impatient de se mesurer à une situation nouvelle et risquée.

Après quelques approches matinales infructueuses, Robert mon guide, patient, at-tentionné et aussi désireux que moi de vivre ces quelques instants pouvant marquer une vie, réussit, au terme d’une approche méticuleuse, à nous amener à proximité d’une petite harde d’impalas. Ouverture lente et silencieuse du tripode positionné à la bonne hauteur du jeune chasseur. Maxence ne montre aucune impatience mais une grande application, tout en se remémorant vraisemblablement les instructions diffusées au stand de tir, le matin même.

Carabine un peu longue, mais calibre adapté, posée avec soin et précaution au creux de la ligature de l’intersection des trois bambous d’un tripode artisanal, à environ 70mètres de la cible potentielle, il vise et attend l’ordre. Au milieu du groupe com-posé de quatre femelles, de trois jeunes et de deux mâles, il y en a un, plus grand et facilement identifiable.

Il faut attendre encore quelques très longues secondes qui me semblent éternelles, pour que petit à petit, au hasard des mouvements erratiques du groupe au gagnage et qui n’a aucunement perçu notre présence, le beau mâle se détache enfin.

- Tu le vois bien ?

- Oui

- Shoot !

Vivre avec lui des moments aussi extraordinaires.

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14 NEWS LETTER °22AUTOMNE 2020

S’est il passé une fraction de seconde entre l’ordre et le tir? Je ne le pense pas, car la détonation est concomitante à l’ordre donné qui l’est lui même à l’effon-drement instantané de l’impala.

Nous nous regardons alternativement tous les trois, hébétés pendant un court instant de surprise qui se transforme en félicitations, embrassades chaleureuses et quelques larmes difficilement con-tenues, chacun ému et envahi par des sentiments différents mais tous unis par la fin idéale de cette action inoubliable.

En nous approchant de l’antilope :

- Perfect shot Max ! Balle de cœur ! Comme un pro !

Cette courte phrase chirurgicale, pro-noncée par le guide chevronné qu’est Robert, vient parachever la magnifique conclusion de ce séjour.

Pouvez vous imaginer le bonheur et la fierté de ce petit bonhomme de 9 ans au moment où, après la photo, solennel-lement, à l’abri des regards indiscrets, Robert, le fixant droit dans les yeux le baptisa d’un peu de sang sur les joues et lui dit :

- Maintenant tu es un CHASSEUR !

Et c’est encore, sans vous exprimer par pudeur, l’émotion intense qui me gonfle alors la poitrine et la gorge…

À bientôt

Nicolas m’avait prévenu :

- Àlafinduséjour,tun’aurasplusqu’unechoseentête,revenirleplusrapidementpossible,commejelefaisdepuisdenombreusesannées.

Il avait raison, car je m’imagine déjà en train d’arpenter le bush à la recherche de nouveaux animaux que j’ai décou-verts et dont je rêve dorénavant les yeux ouverts.

Il va falloir que j’appelle Jean-François.

Si vous êtes déjà venus chez INGWE, j’imagine que vous connaissez ce syn-drome pour lequel il n’existe qu’un seul traitement.

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GALERIE PHOTOS

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CONTACTJean François

Téléph: (+33) 06 78 95 15 10Email: [email protected]

Gerrie BuitendagContact No.: 0027 78 936 5847

Email: [email protected]

www.ingwehuntingsafaris.fr