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“L’Antenne” L’héritière du “Sémaphore” célèbre ses 70 ans dans le cadre de StimMed À l’occasion de la troisième édition du salon StimMed, qui s’est déroulée à Marseille les mercredi 27 et jeudi 28 mai derniers, la Société méridionale des éditions du commerce international (Smeci) a fêté les 70 ans du journal “L’Antenne”. L’occasion de retracer le parcours du quotidien des transports français. Alors que le Salon du transport inter- national multimodal de la Méditerranée (StimMed) battait son plein, “L’Antenne” a célébré au Parc Chanot de Marseille son 70 e anniversaire. Le quotidien français des transports a été créé en 1945. “L’Antenne” est en réalité bien plus que septuagénaire. Le titre aurait pu fêter ses 187 ans d’existence. Fondé en 1828 à Marseille, son ancêtre, “Le Sémaphore”, était un journal généraliste, économique et maritime qui était devenu par la suite une publication politique influente. Condamné à cesser de paraître pour avoir pour- suivi son activité pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait été repris par le propriétaire de chantiers de réparation navale Alexandre Oliva en 1952 et par Paul Reggio-Paquet (de la famille propriétaire de la compagnie mari- time Paquet) avant d’être cédé en 2003 par son fils Edmond, qui en avait assuré la ges- tion pendant 17 ans, au transitaire marseillais Richard Reverchon. Ce dernier, qui a créé la Société méridionale du commerce inter- national (Smeci), a fait franchir à “L’Antenne” le pas du numérique en 2009. Un nouveau site internet a été conçu en 2011. Aujourd’hui en charge de la délégation Maghreb au sein du journal, il estime qu’internet lui a permis d’acquérir une forte notoriété grâce au lec- torat national, celui d’Outre-Mer et des pays francophones (Belgique, Suisse et Maghreb). Le site internet comptabilise à ce jour quelque 70.000 visites par mois. TROISIÈME ÉDITION DU SALON STIMMED Les 27 et 28 mai, “L’Antenne” a organi- sé, en collaboration avec le journal lyonnais “Classe Export”, la troisième édition du salon StimMed à Marseille. Le dernier StimMed a regroupé au Parc Chanot de Marseille nombre d’agents maritimes comme il avait fédéré en 2014 de nombreux commission- naires de transport de la place marseillaise. L’organisation de salons professionnels fait partie des projets de longue date de la direc- tion actuelle du journal. Pour cette édition, Richard Reverchon et Marc Hoffmeister, le président de “Classe Export”, ont souligné la progression du nombre de visiteurs venus d’ailleurs (France et étranger) tout en regrettant que les acteurs portuaires marseillais n’aient pas été aussi présents qu’ils l’escomptaient sur le salon. Tout comme l’an dernier, les deux journées ont été émaillées d’un programme de confé- rences où le transport maritime et les relations internationales ont figuré en bonne place. “L’Antenne” était à l’initiative de deux confé- rences plénières. L’une portait sur l’évolution du transport maritime en Méditerranée et l’autre était consacrée à la politique européenne en ma- tière de transport maritime. De son côté, “Classe Export”, dans le cadre du Forum international Paca, a fait le point sur les nouveaux marchés sous em- bargo, le recrutement des talents à l’inter- national, le nouveau code douanier européen, la gestion des postes clients dans les pays en développement, l’envoi des colis à l’interna- tional jusqu’à 30 kg et les aides et les finance- ments à l’export. D’autres sujets ont porté sur l’Afrique, le portage en Paca, la Turquie, l’axe transatlantique, la demande algérienne, le Mexique, la Malaisie, la République tchèque, la Slovaquie et les Émirats arabes unis. Vincent CALABRèSE Commandants de ports européens : Le gigantisme déclaré cause commune Marseille : L’“Allure of the Seas” ouvre la voie des géants Bordeaux : RTE-T : le port défend quatre projets Rouen : Le SRCTT en forme mais en colère Institutions/ Infrastructures SNCM : Une solution “à portée de main” Navalu : Le petit chantier naval vendéen en pointe sur l’éolien Dentressangle : Les syndicats rendent un avis défavorable sur le rachat Entreprises Djibouti : La “Dubaï de l’Afrique de l’Est” International www.lantenne.com 70 e année Semaine 23 - Juin 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 07/2014 04 91 11 62 00 [email protected] “Le Sémaphore” avait été condamné à cesser de paraître en 1945

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Page 1: Hebdo sem23 2015

“L’Antenne”

L’héritière du “Sémaphore” célèbre ses 70 ans dans le cadre de StimMed

À l’occasion de la troisième édition du salon StimMed, qui s’est dérouléeà Marseille les mercredi 27 et jeudi 28 mai derniers, la Société méridionale des éditions du commerce international (Smeci) a fêté les 70 ans du journal “L’Antenne”. L’occasion de retracer le parcours du quotidien des transports français.

Alors que le Salon du transport inter- national multimodal de la Méditerranée (StimMed) battait son plein, “L’Antenne” a célébré au Parc Chanot de Marseille son 70e anniversaire. Le quotidien français des transports a été créé en 1945. “L’Antenne” est en réalité bien plus que septuagénaire. Le titre aurait pu fêter ses 187 ans d’existence.

Fondé en 1828 à Marseille, son ancêtre, “Le Sémaphore”, était un journal généraliste,

économique et maritime qui était devenu par la suite une publication politique influente. Condamné à cesser de paraître pour avoir pour-suivi son activité pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait été repris par le propriétaire de chantiers de réparation navale Alexandre Oliva en 1952 et par Paul Reggio-Paquet (de la famille propriétaire de la compagnie mari-time Paquet) avant d’être cédé en 2003 par son fils Edmond, qui en avait assuré la ges-tion pendant 17 ans, au transitaire marseillais Richard Reverchon. Ce dernier, qui a créé la Société méridionale du commerce inter- national (Smeci), a fait franchir à “L’Antenne” le pas du numérique en 2009. Un nouveau site internet a été conçu en 2011. Aujourd’hui en charge de la délégation Maghreb au sein du journal, il estime qu’internet lui a permis d’acquérir une forte notoriété grâce au lec-torat national, celui d’Outre-Mer et des pays francophones (Belgique, Suisse et Maghreb). Le site internet comptabilise à ce jour quelque 70.000 visites par mois.

TROISIÈME ÉDITIONDU SALON STIMMED

Les 27 et 28 mai, “L’Antenne” a organi-sé, en collaboration avec le journal lyonnais “Classe Export”, la troisième édition du salon StimMed à Marseille. Le dernier StimMed a regroupé au Parc Chanot de Marseille nombre d’agents maritimes comme il avait fédéré en 2014 de nombreux commission-naires de transport de la place marseillaise. L’organisation de salons professionnels fait partie des projets de longue date de la direc-tion actuelle du journal.

Pour cette édition, Richard Reverchon et Marc Hoffmeister, le président de “Classe Export”, ont souligné la progression du nombre de visiteurs venus d’ailleurs (France et étranger) tout en regrettant que les acteurs portuaires marseillais n’aient pas été aussi présents qu’ils l’escomptaient sur le salon.

Tout comme l’an dernier, les deux journées ont été émaillées d’un programme de confé-rences où le transport maritime et les relations internationales ont figuré en bonne place.

“L’Antenne” était à l’initiative de deux confé-rences plénières. L’une portait sur l’évolution du transport maritime en Méditerranée et l’autre était consacrée à la politique européenne en ma-tière de transport maritime.

De son côté, “Classe Export”, dans le cadre du Forum international Paca, a fait le point sur les nouveaux marchés sous em-bargo, le recrutement des talents à l’inter- national, le nouveau code douanier européen, la gestion des postes clients dans les pays en développement, l’envoi des colis à l’interna-tional jusqu’à 30 kg et les aides et les finance-ments à l’export. D’autres sujets ont porté sur l’Afrique, le portage en Paca, la Turquie, l’axe transatlantique, la demande algérienne, le Mexique, la Malaisie, la République tchèque, la Slovaquie et les Émirats arabes unis.

Vincent CAlAbRèsE

Commandants de ports européens :Le gigantisme déclaré cause commune

Marseille :L’“Allure of the Seas” ouvre la voie des géants

Bordeaux :RTE-T : le port défend quatre projets

Rouen :Le SRCTT en forme mais en colère

Institutions/Infrastructures

SNCM :Une solution “à portée de main”

Navalu :Le petit chantier naval vendéen en pointe sur l’éolien

Dentressangle :Les syndicats rendent un avis défavorable sur le rachat

Entreprises

Djibouti :La “Dubaï de l’Afrique de l’Est”

International

www.lantenne.com

70e année Semaine 23 - Juin 2015 ISSN0395-8582-CPPAP0319T79480

l’hebdoInternational Transport CompanyFreight Forwarder

- Project & Oil Field cargo- Deepwater and off shore project

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Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt)

48 rue de l’Aubépine92160 ANTONY

Tél : + 33 1 55 59 07 70Fax : + 33 1 49 84 06 54

mailto:[email protected]

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OR

EGIE

07/

2014

04 91 11 62 [email protected]

“Le Sémaphore” avait été condamné à cesser de paraître en 1945

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2 - Semaine 23 - Juin 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Le 8e séminaire du Comité des commandants de ports européens (European Harbour Masters’ Commitee, EHMC) s’est tenu à Marseille les 28 et 29 mai. Le thème choisi pour cette édition était l’augmen-tation rapide de la taille des p o r t e - c o n t e -neurs et les pro-blèmes posés par leur accueil dans les ports. Une cinquan-taine de participants – majori-tairement des commandants de ports et leurs adjoints – ont pris part aux débats.

Amaury de Maupeou, com-mandant du port de Marseille-Fos et président de l’EHMC depuis 2013, était l’hôte de cette manifestation biennale. Il croit en l’intérêt de ces rencontres : “Unemanièredefairel’Europeparlabase”.Et de créer “desaffinitésextrêmement utiles puisqu’ellespermettent d’échanger plus fa-cilement lorsqu’on rencontre unproblème”.

Le commandant du GPMM s’est félicité d’une participation importante et de la présence pour la première fois du commandant du port de Tanger-Med, invité par ses homologues européens. Il tire de ce séminaire un bilan positif : “Nous avons pu échanger surdes problématiques communes :la régulation et le VTS (servicedegestiondutrafic,NDLR),no-tamment le chenalage, pour cesgrandsnavires”.

Des unités dont la taille ne devrait plus beaucoup évoluer à moyen terme, selon Jan Tiedemann, analyste de la ligne régulière au cabinet de conseil Alphaliner. “Les dernières aug-

mentations de ca-pacitéontétéréa-lisées en gagnantsur la hauteur.Nouspensonsqueles dimensionsdes navires res-teront pendantquelques années

autour des 400mètres sur 60 etque les prochaines économiespourlesopérateursproviendrontdes partenariats et de la struc-turedeslignes”.Entre les porte-conteneurs de la classe E de Maersk Line et ceux de la gamme triple E (18.340 EVP), les di-mensions ont augmenté de 1,4 % en longueur et de 4,6 % en lar-geur pour une hausse de 18 % de la capacité en EVP. Entre les “CMA CGM Marco Polo” et “Kerguelen” (17.722 EVP), ce sont 10 % de capacité supplémen-taire pour les mêmes dimensions. Pour autant, Jan Tiedemann a souligné la difficulté de prédire l’évolution de la taille des navires.“Nous n’avions pas vu venir ledoublementde lacapacité ilyadixans.Latailledesnaviresétaitalorslimitéeparlapuissancedesmoteurs,cequin’estplus lecasaveclesnouvellestechnologies”.

L’expérience, des procé-dures éprouvées et une bonne coordination entre les différents intervenants de l’escale

répondent aux enjeux découlant de la taille de navires. Mais la fiabilité des données recueillies apparaît comme une question primordiale. “Le problème desprévisionsmétéoestpartagéparbeaucoup de ports, a pu consta-ter Amaury de Maupeou. Nousavons des prévisions nationalesmaisellessontinsuffisantes.Nousnous rejoignons sur le besoinde mesures recueillies directe-mentsurlessites.ÀFos,oùnousavonsdescapteurs,nousvoyonsquelesconditionsdiffèrentd’unedarseàl’autre”.

BESOIN DE DONNÉES pLUS pRÉcISES

Le pilote marseillais Nicolas petit venu présenter les mé-thodes de travail locales n’a pas dit autre chose, faisant l’éloge du Portable Pilot Unit (PPU), uti-lisé sur les gros navires depuis l’escale du “MSC London” en

février 2015. Après avoir conclu plusieurs partenariats qui lui ont permis d’accéder à des don-nées bathymétriques, météo- rologiques et de géoposition-nement de haute précision, la station de pilotage de Marseille-Fos s’est dotée de ce système de positionnement portable qui intègre toutes ces données ainsi que les cartes modifiées par les pilotes eux-mêmes. Cet outil est capable d’informer en temps réel et de modéliser les manœuvres à venir. Il requiert deux pilotes, un premier concentré exclusive-ment sur la manœuvre et un autre chargé d’interpréter et sélection-ner les données du PPU utiles à communiquer à son binôme. Le procédé a suscité l’intérêt des officiers des ports non équipés. Devant les hésitations de cer-tains de ses homologues, no-tamment sur le coût de telles procédures, le commandant du port d’Anvers, Rik Verhaegen,

a balayé la question : “LePPUesttrèsbonmarchécar,sanslui,pasdegrosnavires”.

L’actualisation permanente des données et la création d’ou-tils permettant de les exploiter selon ses besoins sont devenus l’une des priorités des ports mo-dernes. Ainsi, après avoir créé le guide portuaire décliné dans chaque port, l’EHMC en déve-loppe une version dématériali-sée, sous la forme de site internet. Le projet Avanti est actuelle-ment en phase de test dans les ports de Rotterdam et Marseille. “Il répond à une demande desopérateurs d’informations por-tuaires”,note le commandant de Maupeou. Il pourrait être dévoilé lors du prochain séminaire de l’association mondiale des com-mandants de ports (IHMA) en mai 2016 à Vancouver ou lors de celui de l’EHMC dans deux ans.

Franck ANDRÉ

Commandants de ports européens

Le gigantisme déclaré cause communeLes commandants de ports européens se sont réunis durant deux jours à Marseille autour du thème du gigantisme des porte-conteneurs. L’accès à une information fiable sur les conditions nautiques est ressortie comme un besoin partagé par tous.

CO2 : nouvelles règles pour les émissions dans le transport maritimeÀ compter du 1er janvier 2018, tous les navires de plus de 5.000 tonnes de jauge brute transitant par des ports européens devront attester du contrôle de leurs émissions de dioxyde de carbone. Une obligation que l’Europe souhaite étendre à tous les continents avec l’aide de l’Organisation maritimeinternationale.

D’ici le 1er juillet 2017, chaque État membre devra fixer et communiquer à la Commission européenne les sanctions en-visagées pour le non-respect des nouvelles règles de surveillance des émissions de CO2 dans le transport maritime. Adoptées en seconde lecture par le Parlement européen le 28 avril dernier, ces nouvelles mesures s’inscrivent dans un projet de règlement visant à contrôler les émissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur maritime. Issu d’un accord informel conclu avec le Conseil européen en novembre 2014, le

texte oblige à partir du 1er janvier 2018 les armements propriétaires de navires de plus de 5.000 tonnes de jauge brute faisant escale dans un port de l’Union, à suivre et à déclarer annuellement leurs émissions de CO2. Applicable à tous les navires quel que soit leur pavillon, cette obliga-tion est présentée par les autorités euro-péennes comme “unpremierpasvers laréductiondesémissionsdegazàeffetdeserredanslesecteur”; le suivi et la dé-claration des émissions des navires devant en effet encourager les armateurs à les ré-duire. “Le transportmaritimeest le seulmoyen de transport à ne pas être inclusdans les mesures européennes de réduc-tiondesémissionsdegazàeffetdeserre”,rappelle le député européen portugais José Inacio Faria, rédacteur du projet de règle-ment. Lequel sera “applicableà tous lesnaviresqui transitentpar lesportseuro-péens, et sera une opportunité pour in-fluencerlesnégociationsauseindel’Or-ganisationmaritime internationale.Nousdevons faire en sorteque la coopérationentre nos partenaires internationaux soitmaintenue, et s’assurer que ces mesures

donnent lieu à un accord internationalambitieux”,ajoute-t-il.

Soumis au vote définitif du Conseil des ministres européens avant le mois de juillet prochain, le projet de règlement exclut plusieurs catégories de navires de l’obligation de contrôler et de déclarer leurs émissions de CO2.

DOcUMENTS à BORD

Il s’agit des navires de pêche pour la capture et le traitement de poissons, les navires de guerre (et auxiliaires), les ba-teaux en bois et qui ne sont pas propulsés par des moyens mécaniques, et les na-vires d’État utilisés à des fins non com-merciales. À l’exception de ces unités, les rapports d’émissions des armateurs devront être validés par un organisme de certification indépendant. Ensuite, ils de-vront être conservés à bord et présentés lors de contrôles à la charge des autorités portuaires des États membres.

Érick DEMANgEON

Commission européenne

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José Inacio Faria, député européen rédacteur du projet de règlement visant à contrôler les émis-sions de CO2 du secteur maritime

Page 3: Hebdo sem23 2015

Le port de Marseille a accueilli le 26 mai le plus grand paquebot du monde. Une première escale en Méditerranée pour l’“Allure of the Seas”, sorti des chantiers finlandais de STX en 2010, qui touchera 21 fois le Marseille-Provence Cruise Terminal (MPCT) au cours de cette saison.

L’INVESTISSEMENT DE LA pASSE NORD

Une offre de 2.752 cabines, une capacité de 6.410 passagers, 2.384 membres d’équipage de 80 nationalités, 16 ponts pas-sagers, 32 restaurants et bars, 24 ascenseurs... Les chiffres sont impressionnants, comme la liste des divertissements embarqués, puisque la“seulecompagnieha-bilitéeàjoueràbordlescomédiesmusicalesdeBroadway”propose en plus de son théâtre, jardin bo-tanique, murs d’escalade, disco-thèque, spa, simulateurs de surf, tyrolienne, patinoire, etc.

La venue de ce géant de 362 mètres de long sur 66 mètres de large représentait un test nau-tique pour le port, alors que les travaux d’élargissement de la passe Nord ont à peine débuté. Les pilotes marseillais prépa-raient ainsi la venue du géant depuis deux ans, mais le paque-bot a manœuvré avec une éton-nante facilité. Car les superlatifs s’appliquent aussi aux machines du navire. “RoyalCaribbeann’alésiné sur rien”, explique Jean-François Suhas, président du Club de la croisière Marseille-Provence et secrétaire général du syndicat professionnel des pilotes de Marseille-Fos.

Pour se déplacer, ce village flottant embarque “une puis-sance inouïe” de 30.000 che-vaux, répartie sur quatre propul-seurs d’étrave, ce qui rend au final ce navire “plus sécurisantque d’autres moins imposants”. La procédure d’approche choi-sie par la compagnie américaine

consistant à se retourner en mer lui a ainsi permis d’entrer au port sans la moindre frayeur malgré les rafales de mistral à plus de 30 nœuds, le tout en n’utilisant que la moitié de la puissance disponible. Pour Jean-François Suhas, “hors conditions dan-tesques, ce navire ne connaîtrapasd’annulationd’escale”.

UNE cONFIANcE FRAgILE

Pour autant, la livraison de la nouvelle passe Nord en 2016 reste un événement attendu, y compris par le commandant de l’“Allure of the Seas”. Le pas-sage de 190 à 240 mètres de large rendra les opérations encore plus sûres, ce qui n’est jamais un luxe, rappelle le pilote devenu président du Club de la croisière. “Ce projetest essentiel pour faire reve-nir à Marseille l’ensemble descompagnies du top 6 mondial.

Nous l’avons fait valider parchacune d’entre elles avant sonlancement”.

Selon lui, cette première escale symbolise la confiance qu’ont désormais les opérateurs dans le cinquième port de croisière mé-diterranéen. “RoyalCaribbeanaprogrammécesescalesdès2015parcequelestravauxd’élargisse-mentontcommencéetparcequenous avonsmontré que nous te-nionslesdélais”,considère Jean-François Suhas. Ce dernier estime que les 50 mètres gagnés permet-tront d’augmenter de 30 % à 35 % la limite de vent acceptable. Les premiers véritables impacts

en termes de programmation d’escales de-vraient arriver à la saison 2018, avec le retour attendu des compagnies qui

avaient quitté Marseille à cause de son accès nautique limité ou de ses mouvements sociaux.

La reconquête est lente et dif-ficile, c’est pourquoi le président du Club de la croisière attend

l’implication de tous les acteurs locaux du secteur :“La sécuritédes équipages et des passagersest la seule préoccupation. Ilsn’hésiterontpasàrepartirencasdeproblème”.

On sait déjà que l’“Allure of the Seas” ne reviendra pas la saison prochaine puisqu’il sera remplacé sur cette ligne par son futur sistership, “Harmony of the Seas”, en cours de construction à Saint-Nazaire.

Le futur géant reprendra la rota-tion Barcelone, Palma, Marseille, La Spezia, Civitavecchia, Naples.

Pour voir un jour ce genre de navire utiliser Marseille comme tête de ligne, plus rémunéra-trice pour la ville et son port, il manque des lignes aériennes, selon Jean-François Suhas : “Notre stratégie est d’associerl’aéroport Marseille-Provencedansledéveloppementdelacroi-sière, c’est aussi son intérêt”.Il s’attend là encore à un travail de longue haleine : “Labataillenautiqueadurévingtans,ceserapareilpourl’aérien”.

Franck ANDRÉ

l’antenne - Semaine 23 - Juin 2015 - 3

600 M EUR pour les transports et le port

Manuel Valls, en déplacement à Marseille, a annoncé vendredi 29 mai quelque 600 millions d’euros d’investissements publics des-tinés au port de Marseille et aux transports sur le territoire de la future métropole Marseille-Aix-Provence, au terme d’un “comité interministériel” réunissant neuf ministres dans la cité phocéenne. Quelque 290 millions d’euros seront issus du Contrat de Plan État-Région (CPER) de Provence-Alpes-Côtes d’Azur – qui court sur la période 2015-2020 – pour des projets ferrés et routiers (déviations routières de Martigues Port-de-Bouc et de Miramas, modernisa-tion de la voie ferrée Marseille-Gardanne-Aix, modernisation de la voie ferrée de la Côte bleue). Le Grand Port maritime de Marseille, qui peine à rivaliser avec ses concurrents du Nord de l’Europe, héritera lui de 300 millions d’euros sur la période. Manuel Valls a d’ailleurs évoqué l’avenir d’un des plus gros utilisateurs du port : la SNCM. Une solution concernant l’avenir de la compagnie maritime reliant la Corse au continent, sur lequel le tribunal de commerce de Marseille doit statuer le 10 juin, est “possible” et “peut-être à portée de main”, a estimé le Premier ministre.

L’“Allure of the Seas” ouvre la voie des géantsLe plus grand paquebot du monde a touché Marseille pour la première fois. L’escale préfigure la pleine entrée du port dans l’ère des navires de croisière géants que permettra l’élargissement de la passe Nord.

Marseille

“Cetteescalesymboliseleretourdelaconfiance”

© Franck andré

les commissionnaires de transport à onze mois du nouveau code des Douanes de l’UE

Jean-Pierre Vigerie, le directeur d’exploitation du Tier Port Service, qui vient d’attaquer son troisième mandat annuel à la présidence du Syndicat des transitaires de Marseille-Fos, est satisfait de l’évolution du trafic du port phocéen pour l’ensemble de la profession mais redoute les incidences du nouveau code des Douanes de l’Union européenne sur la profession dès mai 2016.

À onze mois de l’entrée du nouveau code des Douanes de l’Union européenne (CDU), le Syndicat des transitaires de Marseille-Fos (STM) a réélu vendredi 29 mai pour un troisième mandat d’un

an à sa présidence Jean-pierre Vigerie. Le directeur d’exploitation de Tier Port Service (TPS) a souligné :“Nous allonscontinuer à travailler sur deux sujetsdouaniersd’importance:lamiseenplacedel’autoliquidationdelaTVAàl’import(entrée en vigueur le 1er janvier 2015)et celle du code douanier de l’Union au1ermai2016.Nousavonspourcelauncer-tainnombrederéunionsaveclaDGDDIetlaDRDDI”.

LA pROFESSION BÉNÉFIcIE DE LA hAUSSE

DU TRAFIc cONTENEURISÉ

Il espère que l’article 18 du CDU, qui définit le “customs representative” (le re-présentant en douane), ne remettra pas en question le métier des commissionnaires en douane.

Il souhaite en outre que la profes-sion pourra conserver AP+, “son CargoCommunitySystemnational”, au-delà du 1er mai 2016, date d’entrée en vigueur du nouveau code douanier.

Jean-Pierre Vigerie s’est félicité de la hausse de 7 % du trafic conteneurisé en-registrée par le port de Marseille-Fos en 2014. Quant à l’entame de son troisième mandat, il juge que “le bilan, tant ennombre d’adhérents que de santé finan-cière,estbon”.

S’adressant à ses administrateurs, le nouveau président a souligné vendredi 29 mai les bonnes relations entretenues par la profession qu’il représente avec les administrations et les autres professions. “LeSTMestpartieprenantedanslesins-tances locales liées à la profession descommissionnairesdetransport(conseildedéveloppement duGPMM, l’UMF,MGI,

Via Marseille Fos…)”. Il a ajouté que l’association travaille “en étroite colla-borationégalementaveclaDRDDIetlesdifférents servicesde contrôlede l’État” ainsi qu’avec les autres associations lo-cales (AACN, les manutentionnaires, les transporteurs), les aéroports de Marseille-Provence et Nice ainsi que TLF Overseas.

En matière de CCS, Jean-Pierre Vigerie n’oublie pas d’évoquer le rôle du syndicat au sein de l’entreprise MGI mais aussi de Sogyp, “dansl’intérêtcommundel’amé-lioration et du développement du CCSnational”. Le STM compte cette année 92 adhérents en région Paca, soit 4 adhé-rents de plus par rapport à 2014. Son prési-dent estime que le syndicat gère 90 % des trafics “general cargo” transitant sur les quais par le GPMM.

Vincent cALABRÈSE

syndiCat des transitaires de marseille-Fos

Page 4: Hebdo sem23 2015

4 - Semaine 23 - Juin 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions

À l’occasion de l’appel à projets 2015 lancé par la Commission européenne au titre du programme RTE-T, le GPMB a transmis quatre dossiers de can-didature. Baptisé “Vi.Gie”, le premier vise à créer une commu-nauté d’échanges entre les utili-sateurs de la nou-velle version du logiciel de ges-tion des escales Vigiesip. Conçue et opérationnelle depuis le 18 mars à Bordeaux, cette génération sera déployée par les onze ports français métro- politains et ul-tramarins équipés aujourd’hui de l’application Vigie2. Concrétisation des travaux menés à l’issue de la Conférence natio-nale pour la relance du fret fer-roviaire, “Rail2Bordeaux”, nom du deuxième projet élaboré avec SNCF Réseau, porte sur la rénova-tion de deux voies capillaires à vo-cation fret du réseau ferré national. Desservant les installations du port de Bordeaux, il s’agit des liaisons entre Bassens et la presqu’île

d’Ambès, vitale aux activités pétrochimiques de la zone in-dustrialo-portuaire girondine, et entre Agen et Auch pour l’ache-minement de céréales. À travers ces deux cas, Rail2Bordeaux a pour ambition de développer de nouveaux modes de gestion pour

la rénovation de lignes capillaires avec la partici-pation de GPM, les entreprises et les collectivités impliquées. De son côté, le projet “Gironde XL” croise l’enjeu des ports d’estuaire dont les activités sont fragilisées

par l’augmentation de la taille des navires. L’étude de trois pistes complémentaires est proposée : l’optimisation du dragage, la connaissance des marées, et les modélisations hydrographiques des fleuves. Avec le concours de l’Université de Bordeaux et du Syndicat mixte pour le dévelop-pement durable de l’estuaire de la Gironde (Smiddest), ces re-cherches doivent également aider le GPMB à trouver une solution

innovante et écologique en vue du remplacement de la drague Maqueline.

RELANcE DU VERDON

Deuxième phase du projet TCSO (Terminal à conteneurs du Sud-Ouest), le quatrième dossier défendu par l’autorité portuaire bordelaise au titre du programme RTE-T concerne la création d’une offre logistique intégrée

dans le domaine des conteneurs au Verdon. Soutenu par l’Europe depuis 2013 via un financement à hauteur de 50 %, soit une aide de 1,124 million d’euros, TCSO a pour objectif de regrouper l’ac-tivité conteneurisée girondine sur un site unique relié par le rail et la voie d’eau à des plate-formes multimodales intérieures. À la suite de premières études, l’avant-port du Verdon a été choisi pour accueillir ce projet. Dans ce cadre, le GPMB a signé

en décembre 2014 une conven-tion avec Europorte, filiale du groupe Eurotunnel, pour la mise en place d’une chaîne logistique alliant la manutention des navires sur le terminal du Verdon et sa desserte ferroviaire avec le hub multimodal de Bruges.

Pour les quatre dossiers propo-sés par l’autorité portuaire giron-dine, la décision de la Commission européenne sera connue cet été.

Érick DEMANgEON

Bordeaux

RTE-T : le port défend quatre projetsGestion des escales, accès maritimes, dessertes ferroviaires, les projets déposés par le Grand Port maritime de Bordeaux au titre du programme européen RTE-T croisent les enjeux de nombreuses places portuaires françaises et européennes. Plus local et avec le concours d’Europorte, un quatrième projet vise à relancer l’activité conteneurisée au Verdon dans le cadre d’une offre logistique intégrée.

lyon, un atout face aux ports du NordSuite à la dernière réunion d’Haropa à Lyon, l’absence de congestion a été mise en avant comme un atout face aux ports du Nord, de même que sa communauté portuaire au service de la fluidité, de la simplification et de la massification.

Tous les professionnels qui se sont exprimés à la tribune de la récente réu-nion d’information-séduction organi-sée par Haropa à Lyon ont mis l’ac-cent sur l’absence de congestion sur cet axe. Cet atout qui engendre flui-dité et rapidité entre dans l’objectif omniprésent de la satisfaction complète du client à laquelle aspirent les autorités portuaires et douanières… Il montre aussi “qu’il y a encoredes parts demarchéàgagner”. Et notamment en direction de la région Rhône-Alpes, deuxième région économique de France, deuxième parc lo-gistique de France et riche d’une estima-tion de quelque 20 millions de consomma-teurs dans cet hinterland précieux.“Le Havre a vocation à devenir un

hub import notable pour notre sociétéet ses transit-times sont intéressants”, observe Thierry poncet, branch mana-ger de Röhlig Logistics, qui dispose de huit agences en France et s’est implanté au Havre pour répondre à la demande

logistique d’un client. “Cependant,quandon est à Lyon, certaines comparaisonsjouent en faveur de Marseille-Fos”. Il estime que “lapartieaunorddeLyonpeutêtreasseztournéeversLeHavretandisquelapartieSudaplutôtleregardtournéversle port phocéen”. “Tout dépend des exi-gencesduclient”, résume Thierry Poncet, qui pointe toutefois “leprixdubrouettagequi est un frein auHavre, port qui n’estpas compétitif pour nous pour certainesmanutentionsparrapportàFos”.

L’Asie, avec 55 % du trafic maritime conteneurisé et les 80 ports connectés à Haropa, est le premier marché de cette structure. “Ilfaut23joursenprovenancede Guangzhou et Yantian et 24 jours àdestinationdeHuangpu,6joursàdestina-tiondeNewYorkcontre15jourspourlesportsméditerranéenset11joursenprove-nancedeCharleston,MiamietSavannahet 20 ports sont connectés à Haropa”, énumère hervé cornède, directeur com-mercial et marketing d’Haropa, qui évoque également, côté Afrique, les 40 ports de la COA connectés à Haropa (croissance de 20 % sur le Nigeria) ou les 10 ports des Dom-Tom, des marchés sur lesquels évoluent un certain nombre de sociétés rhônalpines.

Hervé Martel, président du directoire du GPMH, a souligné le bien-fondé de la première édition des indicateurs de performance du port du Havre. “Ainsi

chacun peut apprécier et comparer lesrésultatsduportduHavreenmatièredeperformancemaritime,depassagedelamarchandise, de performance terrestreou encore de performance douanière etsanitaire”, observe celui qui est aussi vice-président d’Haropa, en insistant sur la mobilisation exemplaire de la commu-nauté portuaire.

En 2014, Haropa a traité un trafic mari-time total de 89 millions de tonnes et son

trafic maritime conteneurisé flirte avec les 2,7 millions d’EVP. Le Havre est le pre-mier port à conteneurs pour le commerce extérieur de France. Rouen est le premier port français pour le breakbulk. Paris est le premier port intérieur français avec ses 900 hectares d’espace portuaire et son mil-lion de mètres carrés d’entrepôts.

Annick BÉROUD

Haropa

“Rail2BordeauxprolongelestravauxdelaConférencenationalepourlarelance

dufretferroviaire” Le terminal à conteneurs du Verdon

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“L’année2014aétéplutôtsa-tisfaisantepourleportdeRouenet2015démarrebienpourlestra-ficsconteneurisés,enprogressionrégulière”, sou-ligne philippe carton. “Lacommunautépor-tuaire a dépensébeaucoupd’éner-gie auprès desarmementsetno-tammentPhilippe Dehays, prési-dent de l’UPR (Union portuairedeRouen),s’estfortementimpli-qué auprès deRodolphe Saadé, directeur de CMA CGM, pourpérenniser le service Dunkrus.Désormais hebdomadaire, ceservice tourne comme une hor-logeetnoussommesbienau-delàdes engagements pris”, détaille pierre-Marie hébert, secrétaire général du SRCTT (Syndicat rouennais des commissionnaires de transport et transitaires) et directeur de l’UPR. Chaque ven-dredi soir, le “Warnow Vaquita” ou le “Shanti”, deux porte- conteneurs cellulaires récents, disposant d’une capacité de 960 EVP dont 390 prises reefer, embarquent 300 boîtes et plus

en moyenne en provenance de Tanger-Med alors que la compa-gnie en demandait 250 minimum. “Pouraccroîtreencorelarenta-

bilité de la rota-tion, CMA CGMnous lance unnouveau défi quenoussommesprêtsàrelever. Il s’agi-raitdedévelopperl’import. Nousavonslamarchan-disesouslecoude

mais nous manquons de conte-neursvides.D’ailleurslasemainedernière, un navire est venuspécialementàRouenpourrepo-sitionner des boîtes vides. Nousdevrions y arriver”, espère-t-on au SRCTT.

Parmi les nuages que le syn-dicat des transitaires cherche à balayer sans avoir les clés du problème, il y a le cours du dollar qui actuellement pénalise les importations d’Asie, ce qui désavantage une demi-douzaine d’opérateurs rouennais. Mais il y a surtout une grosse colère contre les élus politiques de la ville de Rouen et de la Métropole Rouen Normandie. Et les motifs de cette acrimonie s’accumulent. Il y a

d’abord eu cette interdiction de circulation des poids lourds sur les quais de Rouen les contrai-gnant à un détour de 18 km en raison de travaux effectués sur une trémie proche du centre-ville sur la rive gauche. “Nousatten-dons toujours une confirmationécrite d’un rétablissement de lacirculation après la fin des tra-vaux”, s’insurge Pierre-Marie Hébert. À ce grief à l’origine d’un clash au Conseil de surveillance du Grand Port maritime de Rouen (GPMR), le SRCTT ajoute pêle-mêle l’absence de desserte de la

zone portuaire par des transports en commun, le refus d’appliquer en décembre dernier l’exonéra-tion de taxe foncière malgré des promesses contraires et même le projet d’un écoquartier en lisière de la zone portuaire rive gauche sous les vents dominants des industriels du secteur.

MOTIF D’ExASpÉRATION

Autre motif d’exaspération et une fois encore Pierre-Marie Hébert monte au créneau quand

ses adhérents se lassent de le faire : “Il y a un grand écartentre les directions des servicesde l’État avec qui nous entre-tenons un dialogue constructif,qui sont à l’écoute de nos diffi-cultés, je pense à laDouane ouàlaDreal,etlaréalitéduterrainauquotidienoùrègnentexcèsdezèle, acharnements tatillons etabsencedetoutetolérance.Idempour lesmanutentionnairesaveclesservicesdelaDirrecte”.

Vincent ROgÉ

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Dernière ligne droite pour le projet cDMU

Nouvelle étape dans la mise en œuvre de son centre multimodal de distribution urbaine, Ports de Lille a retenu le consortium porté par Veolia et le groupe Rave pour sa gestion et son exploitation. Avec la réception de ses bâtiments, le centre sera opérationnel d’ici la fin de l’année.

Ouvert l’été dernier, l’appel à manifestation d’intérêt pour la sélection de l’opérateur du futur CDMU à Lille a abouti à la sélection du groupe-ment conduit par Veolia et Rave. Initié par Ports de Lille dans le cadre du projet européen Interreg IV-B (CCP21), ce centre porte les ambitions de la capitale nordiste en ma-tière de logistique ur-baine. Une démarche de longue haleine puisque, dès 2012, un groupe-ment d’intérêt écono-mique avait été créé pour porter le projet avec le concours de la CCI Grand Lille, le MIN de Lomme, Veolia Propreté, Gerim et Generix Group. Parmi ses missions, ce GIE a mené plusieurs enquêtes auprès des

professionnels de la logistique et des commer-çants du centre-ville de Lille pour définir les at-tentes, besoins et les services du futur CDMU. À l’aide de cette base de données, le centre propo-sera des prestations de stockage de proximité, de mutualisation et d’optimisation des tournées de livraison, et de logistique inverse.

L’ensemble de ces services seront pilotés à partir d’un bâtiment de 2.500 m2 aménagé sur le port de Lille et financé avec le concours de l’Europe, l’État et la région Nord-Pas-de-Calais. Livrés le 29 mai, ces locaux flambant neufs permettront un lancement opérationnel du

CDMU dans le courant du second semestre. D’ores et déjà, une di-zaine de clients se sont engagés à utiliser ses services. L’ouverture du centre constitue une première étape d’un projet de logistique urbaine de grande am-pleur avec, à terme, la mise à disposition d’une zone sur le port

de 8 hectares appelée à fonctionner en syner-gie avec le marché d’intérêt national (MIN) de Lomme.

Érick DEMANgEON

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la roCHelle

De nouvelles capacités à l’anse Saint-Marc

Réalisation phare du projet stratégique 2014-2019 de Port Atlantique La Rochelle, la construction du second poste à quai à l’anse Saint-Marc entre dans sa dernière ligne droite. Cet investissement de 24,5 millions d’euros sera opérationnel à la fin de l’année.

Long de 200 mètres, le second poste à quai de l’anse Saint-Marc prend forme sur le port de La Rochelle. Engagé en 2013 par les opérations de déroctage puis par le terras-sement des berges en 2014, le chantier s’est poursuivi depuis avec la pose de rangées de files de pieux, de chapiteaux et de poutres préfabriqués.

AccUEIL DE pANAMAx

Aujourd’hui, le GPMLR entame la réalisation de la dalle et des renforcements de sols. Avec le premier quai,

l’anse Saint-Marc proposera d’ici la fin de l’année un li-néaire de 360 mètres. Le port rochelais pourra alors y ac-cueillir des navires de type pa-namax jusqu’à 70.000 tonnes de port en lourd avec un tirant d’eau de 14 mètres. Au total, la réalisation de ce nouveau poste à quai représente un investissement de 24,5 mil-lions d’euros cofinancé par les Contrats de projets État-Région 2007-2013 et 2015-2020. Dans ce dernier, le projet est inscrit à hauteur de 10,6 millions d’euros via la participation de l’État (30 %), du Conseil départemental et de la Communauté d’aggloméra-tion de La Rochelle (20 %) en complément des fonds propres du GPMLR (50 %). En pa-rallèle, l’autorité portuaire a lancé un appel à projets pour l’attribution d’un nouveau site de 10,5 hectares. Les opéra-teurs intéressés ont jusqu’au 15 juin pour déposer leur dos-sier de candidature. Le lauréat sera connu cet automne.

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Rouen

Le SRCTT en forme mais en colèreEn assemblée générale le 21 mai dans les locaux de l’UPR, le SRCTT a reconduit à sa tête, pour un troisième mandat, Philippe Carton, directeur général de TTOM. Un président satisfait des trafics portuaires mais en colère contre “ses” élus.

Infrastructures/Institutions

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6 - Semaine 23 - Juin 2015 - l’antenne Entreprises

“L’objectif constant du gouver-nement,dansledialogueavecl’en-sembledesparties, c’estd’assurerla continuité d’une desserte de laCorseetdepréserverunmaximumd’emplois.J’ailesentiment–sansvouloirpréjugerdeladécisionqueprendraletribunaldecommerce–quecetobjectifestpossibleetpeut-

être à portée de main”, a déclaré le Premier ministre. Manuel Valls a indiqué que des membres de son équipe “rencontreraient des dé-légations de salariés” et a promis de les rencontrer “directement” lui-même et le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, “quandcelaseranécessaire”.

En début d’après-midi, les re-présentants syndicaux de la compa-gnie ont été reçus par des membres des cabinets du Premier ministre et du secrétariat d’État aux transports. Ces derniers ont assuré aux repré-sentants des salariés qu’ils auraient “dans les prochains jours” une entrevue avec le Premier Ministre et le secrétaire d’État aux Transports. “Nous avons demandé que cetterencontre soit organisée avant ladatedu10juin”, date à laquelle le tribunal de commerce de Marseille doit rendre son délibéré sur l’avenir de la compagnie, a indiqué au sortir

de la réunion Maurice perrin, re-présentant CFE-CGC et des sala-riés actionnaires de la SNCM.

Début juillet, Manuel Valls avait annoncé sa préférence pour la mise en redressement judiciaire de la compagnie, ce qui avait provoqué la colère des syndi-cats, lancés dans une grève dure en haute saison touristique. Après plusieurs mois d’incertitudes, la compagnie a finalement été placée en redressement judiciaire le 28 novembre et le processus de re-prise, qui a connu de multiples rebondissements en raison de la complexité du dossier, notam-ment du point de vue du droit eu-

ropéen, devrait connaître une fin prochaine. Trois offres de reprise de la compagnie maritime ont été déposées.

Lors d’une audience à huis clos mercredi 27 mai, le procureur a marqué sa préférence pour l’offre de Daniel Berrebi, dirigeant de Baja Ferries, tout en ménageant l’offre concurrente du groupe corse

Rocca, mais en écartant la troi-sième, celle de christian garin, ancien président du port de Marseille. Dans le meilleur des cas, environ 900 salariés seront repris dans la nouvelle compagnie, sur les 1.500 CDI que compte actuellement la compagnie.

SNCM

Une solution “à portée de main”

Une solution concernant l’avenir de la SNCM, sur lequel le tribunal de commerce de Marseille doit statuer le 10 juin, est “possible” et “peut-être à portée de main”, a estimé Manuel Valls lors de son déplacement vendredi 29 mai dans la cité phocéenne.

Eurotunnel rompt officiellement avec la scop seaFranceLa décision d’Eurotunnel de ne pas renouveler son contrat avec la Scop SeaFrance exploitant la compagnie maritime MyFerryLink en dépit d’une dernière décision judiciaire favorable, relance l’incertitude autour de l’avenir des quelque 600 salariés du pavillon tricolore.

Eurotunnel décide de ne pas renouve-ler son contrat avec MyFerryLink. “C’estconfirmé, nous ne renouvelons pas lecontrat avec la Scop (Société coopéra-tive et participative,NDLR) qui couraitjusqu’au2 juillet, nousavons envoyé lecourrierofficiel”mercredi 27 mai, a indi-qué un porte-parole du groupe. En 2012, Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, avait racheté les bateaux de l’ex-SeaFrance pour les louer à d’anciens marins de la compagnie regroupés dans la Scop SeaFrance qui affrète les navires au groupe Eurotunnel, via MyFerryLink.

Mais un long feuilleton judiciaire a longtemps pesé sur l’activité, les autorités britanniques estimant que cette situation posait des problèmes de concurrence. Mi-mai, la cour d’appel britannique a donné raison à la compagnie maritime française, suspendant l’interdiction de desservir

Douvres depuis Calais. Elle avait ainsi estimé qu’il n’y avait pas eu de fusion au sens juridique du terme entre Eurotunnel et MyFerryLink. Mais cette victoire de MyFerryLink n’a pourtant pas “modi-fié ladonne” pour le groupe Eurotunnel. “L’autoritédelaconcurrenceetdesmar-chéscontinueà tenirunepositioncontrela présence d’Eurotunnel sur le marchémaritime du détroit”, plaide Eurotunnel, soulignant que la CMA envisage toujours de déposer un recours devant la Cour suprême.“Pourunesociétéprivéeavecdesac-

tionnaires privés, nous ne pouvons tra-vailler dans cette incertitude”, a ajouté le porte-parole du groupe, qui qualifie toutefois MyFerryLink de “grande réus-site” commerciale. Eurotunnel a indiqué qu’elle avait reçu “plusieurs” offres de reprise pour la vente des bateaux à l’issue d’un second round de négociations ouvert le 11 mai et qu’elle continuait à les analy-ser, sans donner plus de détails.

Certains syndicalistes et connais-seurs du dossier estiment, eux, que les problèmes de gouvernance à l’intérieur de la Scop ont pu peser dans la déci-sion du groupe franco-britannique de rompre avec la compagnie maritime. MyFerryLink avait été placé le 10 avril en sauvegarde judiciaire, après l’éviction

du directeur général adjoint de la com-pagnie, Raphaël Doutrebente, par le conseil de surveillance de la compagnie et son président, Didier Cappelle.

INTERROgATION SUR L’EMpLOI

“Si on n’est pas capable de remettrele directoire tel qu’il était, il (Jacques Gounon, PDG d’Eurotunnel) vendra etil vendra dans de mauvaises conditionspour nous”, a déclaré Thierry haxaire de Force ouvrière (FO).

Selon une source proche du dossier, la décision d’Eurotunnel “n’estpasunesur-priseenraisondelacriseinterne”.“ParmilesrepreneurspotentielsfigurentDFDSetP&Omaisc’estStenaquia fait l’offre laplusrecevableaveclareprisedestroisna-vires et d’unepartie dupersonnel”, a-t-il ajouté. “Mais il estprobablequ’Eurotun-nelpréfèrecontinuerd’affréterlesnaviresplutôtquelesvendre,d’autantquelader-nièredécisionde justicepeut permettreàEurotunneldeconserverlesnavires.”

Benjamin MASSOT

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“L’objectifc’estdepréserverunmaximumd’emplois”

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Appel à la grève le 4 juinLaCGTetlaCFTContlancésamedi30maiunappelàune

grèvede24heuresle4juinàlaSNCM.LaCGTetlaCFTCdemandentlelancementd’unnouvelappeld’offresparletribu-naldecommercepourlacompagniemaritime.“Lestroisoffresdéposées liquident définitivement la compagnie crééeavec lacontinuité territoriale et ne comportent aucune garantie sé-rieuse pour l’avenir industriel de la nouvelle compagnie (...)etpourl’emploidessalariés”,écritlaCGTdansuncourrieradressévendredi29maiauprésidentdelaSNCM.Lesorgani-sationssyndicalesontégalementlancéunappelàlagrèveàlaSNCMetà laCMN(CompagnieMéridionaledeNavigation)danslecadredel’appelàunegrèvelancé,pourle4juin,pourladéfensedupavillonfrançaisde1erregistre,menacéselonlesorganisationssyndicalespardesdispositionsduprojetde loiMacron.

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Derrière cette “trèspetiteentre-prise”, située dans le port ostréi-cole de Port du Bec à Bouin, en face de l’île de Noirmoutier, un patron visionnaire, Bernard Minguet, qui a pris le virage de l’éolien off- shore dès 2010, à un moment où il n’en était qu’à ses pré-mices en France. Électromécanicien de formation passé par la fabri-cation des “pre-mières piscines àcoquedeVendée”,Bernard Minguet est “devenuconstructeur naval” après avoir racheté en 2002 une forge marine, qu’il transforme en quelques années en chantier naval spécia-lisé dans les barges conchylicoles en aluminium, un matériau “plusléger”et nécessitant moins d’en-tretien que l’acier.“Plombé” par la crise de

l’ostréiculture en 2009, liée à la

surmortalité massive des jeunes huîtres dans les bassins de pro-duction, l’entrepreneur vendéen doit “chercherdenouveauxmar-chés”.“Àl’époque,toutlemondeparlait de l’éolien en mer”, se souvient Bernard Minguet, qui y

voit tout de suite un “marchép r o m e t t e u rpour l’avenir”.Mais alors que la France com-mence tout juste à définir les zones propices

à l’installation d’éoliennes offs-hore, le constructeur naval se tourne vers l’étranger, et notam-ment les pays en pointe dans ce secteur, “lesPays-Bas,maissur-tout l’Angleterre”, qui multiplie les projets de parcs éoliens depuis le début des années 2000.

Après avoir embauché un architecte naval et couru les salons internationaux pour faire

connaître sa petite entreprise, Bernard Minguet décroche son premier contrat fin 2011 auprès d’Enviroserve, une société bri-tannique spécialisée dans la maintenance des éoliennes off- shores, et fait de Navalu “lepremier chantier naval françaisà avoir sorti un bateau spécia-lement conçu pour l’éolien off-shore”, se réjouit le chef d’entreprise.

MARchÉ “TIMIDE”

Pour que ce catamaran de 24 mètres de long, le “Sea Fox”,

transportant jusqu’à 12 passa-gers, puisse mieux “coller” à l’éolienne même par forte houle, il innove en plaçant deux moteurs par coque. Sa construction termi-née au bout d’un an, son jumeau, le “Sea Lynx”, est commandé dans la foulée pour une livraison prévue début 2016, permettant à Navalu d’assurer “60% de sonchiffre d’affaires” grâce à l’éo-lien en mer, souligne Bernard Minguet.

Ce dernier a investi il y a deux ans dans un second atelier spécialement dédié aux énergies marines renouvelables (EMR)

pour y loger les grandes car-casses en aluminium des navires de maintenance, sans gêner la fabrication des autres bateaux, chalands agricoles ou navires passagers, telle cette navette flu-viale propulsée à l’hydrogène qui naviguera bientôt sur l’Erdre à Nantes. Avec trois bateaux “surmesure” construits par mois, pour les ostréiculteurs ou les profes-sionnels portuaires, cette activité reste essentielle pour le patron de Navalu, le marché de l’éolien étant encore trop“timide”.

Anne-Sophie LASSERRE

Navalu

Le petit chantier naval vendéen en pointe sur l’éolien

Navalu, 15 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires : de ce petit chantier naval vendéen est sorti en 2013 le premier bateau construit en France pour la maintenance de l’éolien en mer, et un second s’y conçoit pour le même client britannique.

En train vers RotterdamContargo, la filiale de Rhenus, a pris des slots sur une navette ferroviaire entre Strasbourg et Rotterdam, le port de la mer du Nord.

L’augmentation du trafic de conteneurs fer-roviaires entre Strasbourg et Rotterdam amène Contargo à modifier son organisation pour cette liaison. L’opérateur a signé en février dernier un accord de slots avec BCA (groupe Ter Haak) pour la navette de ce dernier, qu’il utilisait jusqu’alors en client libre. Il remplira l’équivalent d’un train par semaine, puisqu’il prend un quart de chacun des quatre départs hebdomadaires qui assurent la desserte de quatre terminaux à Rotterdam : ECT Delta, APMT, Euromax et RCT. “Lenou-veaumodeopératoire apporte de la souplesse.Ilrépondradefaçonoptimaleàlademandedesclientssurlerespectdestempsdetransit,enpar-ticulierencespériodesdecongestionfluvialeàRotterdam”, souligne Jean-Marc Sabetta, res-ponsable de Contargo en Alsace.

La nouvelle liaison s’ajoute à l’Erasmus Shuttle (deux dessertes hebdomadaires en slots partagés au départ de Weil en Allemagne) et au

Basel Multimodal Express, un train spécifique Contargo de 84 EVP entre Bâle et Emmerich à la frontière germano-néerlandaise, avec post-ache-minement par barge.

Elle pourra se prolonger par un cabotage fluvial vers Mulhouse-Ottmarsheim, Weil-am-Rhein (Allemagne) et Bâle. Elle illustre la collaboration étroite entre les différentes im-plantations de Contargo situées à la frontière franco-germano-suisse. Cette pratique est consa-crée depuis quelques semaines par la naissance de “Contargo Sud” : la nouvelle entité coiffe les sociétés Contargo SARL (Strasbourg et Ottmarsheim), Contargo AG (Bâle) et Contargo Weil-am-Rhein GmbH tout en conservant leur identité juridique propre à ces quatre sociétés qui totalisent 74 salariés et 85.000 EVP annuels tous modes confondus. Elle instaure un pool opérationnel pour des tâches transversales, par exemple pour optimiser les chargements, et pro-posera des prestations supplémentaires comme les services de maintenance, de réparation et de stockage frigorifique.

christian ROBISchON

Contargo

daCHser

L’activité “Air&Sea” accélère sa croissance

En progression de 5,2 %, les revenus du groupe Dachser s’élèvent à 5,3 milliards d’euros en 2014. Sa filiale française participe à cette croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 7 %.

Autour de deux grandes unités d’affaires, tous les mé-tiers de Dachser contribuent à la progression du groupe en 2014. À commencer par les activités “Road Logistics” qui, à hauteur de 3,85 mil-liards d’euros, se développent de 5 %. À l’intérieur, le pres-tataire allemand distingue ses offres destinées aux denrées alimentaires et les autres. À l’origine d’un chiffre d’af-faires de 687 millions d’euros, les premières s’apprécient de 3,7 % contre une croissance de 5,3 % pour les secondes dont les recettes s’élèvent à 3,17 milliards d’euros. La meilleure performance re-vient toutefois à la branche Air&Sea. À plus de 1,57 mil-liard d’euros, ses métiers spé-cialisés dans la commission de transport aérien, maritime

et de douane progressent de 8 %. Déclarant un effectif de 25.000 salariés répartis sur 437 sites dans 42 pays, Dachser déclare en 2014 un chiffre d’affaires consolidé de 5,3 milliards d’euros en hausse de 5,2 %.

Placée sous la direction de Frédéric Dumort, la filiale Dachser France & Maghreb affiche un développement plus soutenu de 7 %. À 793 mil-lions d’euros, ses recettes pro-fitent de fortes croissances en logistique (+ 29,5 %) et dans le groupage à l’exportation (+ 20,5 %).

De nouveau en progression en France, l’activité Air&Sea s’apprécie de 6,1 % tandis que les revenus de l’offre Cargoplus sont stables, dé-montrant leur résistance au regard des événements russo-ukrainiens et dans plusieurs pays nord-africains. Malgré une amélioration de son chiffre d’affaires de 4,9 %, le groupage domestique demeure “laseuleactivitédéficitaire”, reconnaît Dachser France & Maghreb qui emploie près de 3.000 personnes.

Érick DEMANgEON

Entreprises

“Troisbateaux«surmesure»

construitsparmois”

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Navalu, le premier chantier naval français à avoir sorti un bateau spécialement conçu pour l’éolien offshore

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8 - Semaine 23 - Juin 2015 - l’antenne

Concernant le rachat de Dentressangle par XPO, les syn-dicats ont rendu jeudi 28 mai un avis défavorable. Les syn-dicats ont voulu montrer, à travers cette consultation obligatoire mais non contraignante, qu’ils n’étaient“pas convaincus” par les “bonnesparoles” de l’ac-quéreur en matière d’emploi, a précisé christophe henry, coor-dinateur FO du groupe Norbert Dentressangle (ND).

UNE pROMESSE pLUS qU’UN ENgAgEMENT

XPO Logistics, à la tête d’un groupe de 10.000 personnes, a indiqué que l’emploi chez ND

(42.350 salariés, dont 12.600 en France, selon FO) ne serait pas impacté au moins dans les dix-huit mois suivant le rachat. Mais

c’est “plus unepromesse qu’une n g a g em e n t ”ferme, puisque aucune sanction n’est prévue en cas de licencie-ments, précise Christophe Henry.

La motion votée jeudi 28 mai par le comité de groupe précise que les syndicats “FO, CGT,CFDT,UNSA,FNCRrendentunavis défavorable au rachat deND par XPO”, pour deux rai-sons principalement. D’une part, à cause “d’unmontagefinancierpermanentàcejournonbouclé”et “delalogiquedel’investisseuretdesastratégiedefairemonter

l’actionpourunereventeàmoyenterme”. D’autre part, à cause “durefusde réponsepositiveà l’en-semble des demandes d’enga-gement du Comité de groupe”,notamment sur l’emploi. Les

syndicats CFTC et CFE-CGC ont choisi pour leur part de ne pas rendre d’avis, “compte tenu desincertitudes persistantes sur lesperspectivesdétailléesdécoulantdurachat”,précise la motion.

XPO Logistics, un des leaders sur le marché américain, pèse

moins lourd que Dentressangle avec un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de dollars pour une perte de 63,6 millions de dollars, contre 4,7 milliards d’euros et un résultat net en hausse de 8 % à 75,9 millions d’euros en 2014 pour ND.

Norbert Dentressangle

Les syndicats rendent un avis défavorable sur le rachat

Le comité de groupe de Norbert Dentressangle a rendu “à une forte majorité” un avis “défavorable” au rachat du transporteur français par l’américain XPO Logistics, a-t-on appris auprès de Force ouvrière, premier syndicat de l’entreprise.

“Incertitudespersistantessurles

perspectives”

Bénéfice net 2014-2015 en hausseL’équipementier ferroviaire Faiveley Transport enregistre un bénéfice net de 55,7 millions d’euros au terme de son exercice décalé 2014-2015, + 11,1 % par rapport à 2013-2014, vise unecroissance pour l’exercice en cours et annonce un plan de développement sur trois ans.

Pour Faiveley Transport, le résultat opération-nel de l’exercice 2014-2015, achevé fin mars, s’établit à 95,3 millions d’euros, en hausse de 7,6 % par rapport au résultat opérationnel publié en 2013-2014, + 8,7 % par rapport au résultat opérationnel retraité des changements de normes comptables (87,6 millions d’euros).

“cREATINg VALUE 2018”

Faiveley a également annoncé jeudi 28 mai le lancement de son plan stratégique à horizon trois ans, “Creating value 2018”, qui vise à at-teindre en 2017-2018 un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros, et un résultat opérationnel avant restructurations de 125 à 140 millions d’euros. Pour réaliser ce plan, l’équipementier

“envisage d’accroître son niveau d’investisse-mentsdefaçonexceptionnelleà3,5%duchiffred’affairesparanenmoyenneaucoursdesexer-cices 2015-2016 et 2016-2017 puis de reveniren2017-2018àunniveausimilaireauxniveauxhistoriques(2%duchiffred’affaires)”.

Pour l’exercice 2014-2015, Faiveley franchit le milliard d’euros de chiffre d’affaires (1,05 mil-liard), en croissance de 6,7 % par rapport au chiffre d’affaires publié au terme de l’exercice précédent (982,4 millions d’euros), et de 9,5 % par rapport au chiffre d’affaires retraité de l’impact des nou-velles normes comptables (957,2 millions d’euros). Faiveley précise que l’activité de services, dont le chiffre d’affaires s’élève à 436 millions d’euros, est en croissance de 10,7 % par rapport au chiffre d’af-faires publié (+ 8,6 % de croissance organique), grâce entre autres “au dynamisme de l’activitécommerciale,enparticulierenChine,surlazoneAmérique,enEspagneetauRoyaume-Uni”.Les activités de première monte enregistrent un chiffre d’affaires de 612,4 millions d’euros (+ 8,7 % en publié, + 7,3 % en organique), “cettefortecrois-sanceétantnotammenttiréeparlamontéeenpuis-sancedeslivraisonsdeplusieursgrandsprojetsenEuropeainsiqueparledynamismedel’activitéfretauxÉtats-Unis”, détaille le groupe.

Faiveley transport

dHl

Stratégie multi-hubs surla zone Asie-pacifique

Avec Singapour d’ici un an, quatre hubs seront au cœur du schéma logistique de DHL Express sur la région Asie-Pacifique. Sur l’aéroport international de Changi, sa nouvelle installation de tri et de traitement de colis représente un investissement de 85 millions d’euros.

Au premier trimestre 2016, DHL Express comp-tera un nouveau hub régional en Asie du Sud-Est. Ouvert sans interruption, il sera basé dans le centre de fret aérien de l’aéroport de Changi à Singapour géré sous statut“zonefranche”. Représentant un investissement de 85 mil-lions d’euros, sa surface de 23.500 m2 hébergera le pre-mier système totalement auto-matisé de tri et de traitement express de colis en Asie du Sud. Dès son inauguration, jusqu’à 628 tonnes de fret pourront y être traitées chaque jour à un rythme de 14.000 ex-péditions par heure. Une nou-velle dimension pour DHL

Express à Singapour dont les capacités actuelles sont limi-tées à 225 tonnes par jour. Son ouverture au monde sera as-surée de deux façons. Il s’ap-puiera d’une part sur l’offre aérienne propre à l’aéro- port de Changi relié à plus de 300 villes réparties sur 79 pays, à l’aide de 100 com-pagnies aériennes opérant jusqu’à 6.500 vols par se-maine. Cette connectivité in-ternationale, centrée en majo-rité sur l’Asie du Sud-Est, sera couplée aux vols opérés par le réseau DHL. Sur la zone Asie-Pacifique, la filiale du groupe Deutsche Post compte plus de 40 avions desservant une qua-rantaine de pays et territoires. S’y ajoutent des accords noués sur près de 700 vols commer-ciaux quotidiens.

En Asie-Pacifique, le hub de Singapour rejoindra les trois autres hubs de l’ex-pressiste en Asie-Pacifique à Shanghai, Hong Kong qui dis-pose de la plus grande capacité de traitement, et Bangkok. Ce réseau dessert plus de 70 aéro-ports sur la région ; un rayon-nement complété par Tokyo en 2016.

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Page 9: Hebdo sem23 2015

l’antenne - Semaine 23 - Juin 2015 - 9

Le petit pays de la Corne de l’Afrique, en bordure d’un des couloirs maritimes les plus fré-quentés au monde entre l’océan Indien et le canal de Suez, s’est lancé dans de vastes projets d’in-frastructures. Sur une côte déser-tique, à quelques kilomètres du port historique de la ville où se croisent na-vires de guerre, cargos et boutres de pêcheurs, des ouvriers chinois s’affairent pour faire sortir de terre un nouveau terminal, entièrement dédié aux porte-conteneurs en provenance d’Asie.

Ce débarcadère est le premier d’une série de six nouveaux ports spécialisés (minéraux, bétail, pétrole, gaz) qui doivent voir le jour à Djibouti et s’ajouter aux deux ports déjà en activité.“De plus en plus de lignes ma-ritimes s’intéressent à Djibouti,Nous sommes en train de suivrele chemin de Dubaï et même de

Singapour !”, s’enthousiasme Souleiman Ahmed, chargé de clientèle au port conteneur de Doraleh. Le va-et-vient inces-sant des cargos est en constante augmentation, entre 6 et 10 % par an. “Mombasa (Kenya) est

congestionnée.L’Érythrée n’estpas un paysa c c u e i l l a n t .Djibouti est unendroit stra-tégique et sûr.Nous misons là-

dessus”,ajoute t-il.Îlot de stabilité dans une région

troublée, tenue d’une main de fer par le président Ismaël Omar guelleh, l’ex-colonie française accueille déjà plusieurs bases militaires étrangères – française, américaine, japonaise – utilisées dans la lutte anti-piraterie dans le golfe d’Aden ou pour des opé-rations contre les islamistes en Somalie et au Yémen. Début mai, le président Guelleh a confirmé que des discussions étaient aussi en cours pour l’établissement

d’une base chinoise. Mais désor-mais, Djibouti entend également s’imposer comme un point de pas-sage économique privilégié entre l’Asie et l’Afrique.“Depuis l’Égypte jusqu’à

l’Afrique du Sud, la côte Estde l’Afrique ne compte queneuf pays côtiers.Cette situationgéographique a créé dix paysenclavés, 400 millions de per-sonnes, qui n’ont pas d’accès àlamer.Cesonteuxquenousvou-lonsservir”,explique Aboubaker Omar hadi, le président de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti, en passant

la main sur une carte de l’Afrique épinglée au mur de son bureau.

Pour l’instant, les ports de Djibouti desservent essentielle-ment l’Éthiopie et ses 90 millions de consommateurs. Mais son am-bition s’étend à l’ensemble du continent. À son développement portuaire, Djibouti veut ajouter deux nouveaux aéroports, des chemins de fer et des zones indus-trielles. Dans ce plan de développe-ment, le petit aéroport d’Ambouli où les chasseurs Mirage français partagent l’unique piste avec les avions civils doit aussi être rem-placé par un aéroport international

d’une capacité de 1,5 million de voyageurs par an, à 25 km de Djibouti. Le développement du transit air-mer doit permettre de réduire les délais de livraison d’un conteneur entre Shanghai (Chine) et Abuja (Nigeria) à 20 jours contre 75 actuellement.

Au total, quatorze projets d’infrastructures sont prévus à Djibouti pour un montant estimé à 14,4 milliards de dollars, es-sentiellement financés par des banques chinoises.

Karim LEBhOUR

Djibouti

La “Dubaï de l’Afrique de l’Est”Longtemps considéré comme simple poste militaire avancé pour les grandes puissances, Djibouti entend faire fructifier sa position stratégique à l’entrée du golfe d’Aden pour devenir la plateforme commerciale de l’Afrique de l’Est.

Un pétrolier libyen visé par un raid aérien

Un pétrolier a été visé dimanche 24 mai par un raid aérien des forces loyales au gou-vernement libyen reconnu par la communauté internationale. Le navire déchargeait sa car-gaison dans une centrale thermique dans une zone sous contrôle du gouvernement, adverse et non reconnu, de Tripoli, selon l’agence Lana. La Compagnie général d’élec-tricité de Libye a dénoncé “un acte de sabotage” af-firmant que le raid allait vraisemblable-ment causer l’interruption de la produc-tion dans la centrale, située près de Syrte, et des coupures de courant à travers le pays en raison du manque de combustible. Le raid a eu lieu dans la matinée et visé le navire “Anwar” qui arrivait de Grèce avec une cargaison de combustible léger destiné à des générateurs de la centrale, a

déclaré son directeur adjoint, Hassan al-Farja-ni, cité par Lana, loyale aux autorités de Tripoli. Le navire transportait 40.000 m3 de combus-tible destiné selon la Compagnie d’électricité à la centrale située dans la zone d’al-Gabeiba, 30 km à l’ouest de Syrte (450 km à l’est de Tripoli). Le raid, mené selon Lana par un avion

des forces du géné-ral Khalifa Haftar, a pro-voqué un in-cendie à bord du navire et plusieurs blessés parmi l ’ é q u i p a g e ainsi que les techniciens et employés de la centrale. Aucun bilan précis n’a été fourni. Des flammes s’élevaient du

navire, directement touché, et les pompiers sont intervenus pour tenter d’éviter une explosion à bord et une catastrophe écologique, selon la Compagnie d’électricité citée par Lana.

libye

CHine

les États-Unis demandent l’arrêt des constructions en mer de Chine

Les États-Unis ont appelé samedi 30 mai à un “arrêt immédiat et durable” des tra-vaux de construction par la Chine d’îles semi artificielles en mer de Chine méridio-nale, jugeant que le compor-tement de Pékin n’était “pas en phase” avec les règles in-ternationales. “Tout d’abord, nous voulons un règlement pacifique de tous les diffé-rends. À cette fin, il devrait y avoir un arrêt immédiat et durable des travaux de rem-blaiement par tous ceux qui revendiquent” la souveraineté sur l’archipel des Spratleys, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, lors d’une conférence sur la sécurité à Singapour. “Nous nous opposons également à toute militarisation supplé-

mentaire” de la zone, a-t-il ajouté, soulignant que les soldats américains continue-raient à pénétrer dans ce qu’il appelle les “eaux internatio-nales” de mer de Chine méri-dionale. Ashton Carter a encore estimé que, “par ces actions en mer de Chine mé-ridionale, la Chine n’est pas en phase avec les règles et les normes internationales.” Les Spratleys, un archipel de plus de 100 îles, récifs et atolls à mi-chemin entre le Vietnam et les Philippines, est l’une des zones les plus disputées à cause de son importance mili-taire stratégique. Les Chinois y mènent d’énormes opéra-tions de remblaiement, trans-formant des récifs coralliens en ports et en infrastructures diverses.

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Page 15: Hebdo sem23 2015

15 - Semaine 23 - Juin 2015

Cour de cassation

La modification d’un navire est un vice caché

La modification d’un navire constitue, en cas de revente, un vice caché ou un défaut de conformité, dès lors qu’elle peut avoir des conséquences sur l’autorisa-tion de naviguer, explique la Cour de cassation. Il se peut en effet qu’un navire modifié perde l’autorisa-tion de naviguer puisqu’il ne répond plus aux carac-téristiques qu’il avait pour recevoir cette autorisation. Or, l’autorisation de naviguer est nécessairement déterminante pour l’acquéreur et la dé-couverte d’un élément qui l’en empêche est évidemment un vice caché. En l’es-pèce, le propriétaire d’un navire acheté d’occasion avait fini par se rendre compte que l’embarcation avait subi une “jum-boïsation”, c’est-à-dire avait été rallon-gée, ce qui était parfaitement invisible. Cependant, la longueur de la coque et son volume étant différents de ceux indiqués

dans l’acte de francisation, cet acte né-cessaire pour naviguer était susceptible d’être annulé. L’acte de francisation est un document douanier indispensable

à la navigation de tout navire, y compris de plai-sance, dès lors qu’il mesure plus de 7 mètres ou dispose d’une puissance de plus de 22 cv. Il permet de porter le pavillon fran-çais et, l’original devant se trou-ver à bord, c’est un document

indispensable à l’utilisation normale du navire. Le navire allongé risquant de se voir retirer son autorisation de naviga-tion, il était atteint d’un vice caché, sans que son nouveau propriétaire ait besoin d’apporter davantage de preuves, a jugé la Cour. De plus, il ne correspondait plus à l’objet convenu, qui devait être délivré par le vendeur (Cass. Civ 1, 15.5.2015, n° 557).

MouvementsJim Vounassis a été nommé mer-

credi 27 mai directeur Stratégie d’ex-ploitation de Bombardier, un tout nou-veau poste dédié à “la création de valeur” dans l’ensemble du groupe canadien d’aéronautique et de ma-tériels ferroviaires. À ce poste trans- versal aux deux activités principales de Bombardier Jim Vounassis travaillera à améliorer “la rentabilité” afin de “trans-former Bombardier en une entreprise hautement performante”, a indiqué le manufacturier.

Le nouveau PDG du groupe pé-trolier algérien Sonatrach, amine Mazouzi, a pris ses fonctions lundi 25 mai. Il succède à Saïd Sahnoun, désigné en juillet 2014 à titre intérimaire après le limogeage de son prédéces-seur, abdelhamid Zerguine. C’est le 9e PDG en quinze ans de cette entre-prise, classée en 2013 première société en Afrique, avec un chiffre d’affaires à l’export de plus de 63 milliards de dol-lars. Amine Mazouzi, 50 ans, occupait depuis 2008 le poste de directeur de stratégie et planification au sein de Sonatrach.

Le conseil d’administration du groupe minier Eramet a réélu vendredi 29 mai le PDG, Patrick Buffet, pour un troisième mandat consécutif de quatre ans. Le PDG, âgé de 62 ans, avait été nommé à la tête d’Eramet en avril 2007. Il a répété vendredi que les prix du nickel et du manganèse, en baisse significative depuis le début 2015 par rapport à 2014, allaient “né-cessairement peser sur la performance du groupe au premier semestre”.

ApplisAS 24, la filiale du groupe total spé-

cialisée dans la distribution de carbu-rant pour les professionnels du trans-port, a créé deux applications mobiles gratuites dédiées à la gestion de flottes de véhicules. Fleet Manager s’adresse aux gestionnaires de flotte et Driver aux chauffeurs. Ces deux applications sont disponibles sur les trois principales boutiques (Apple Store, Google Play et Windows Phone Store) et développées en 26 langues (13 dans un premier temps).

Frets maritimes

Les vracs secs se maintiennentLes vracs secs sont restés peu ou prou stables la semaine dernière alors que l’activité

s’améliore un peu pour les capesize, tandis que les taux des navires transportant du pétrole ont divergé.

Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 29 mai à 589 points, contre 586 points une semaine auparavant. L’activité s’est légèrement reprise sur les marchés des capesize, ces navires forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, la semaine dernière notamment sur la route de minerai de fer entre l’Australie de l’Ouest et la Chine. Mais les volumes restent faibles pour les voyages transatlantiques, sur la route de transport de charbon entre l’Afrique du Sud et l’Europe, et sur l’autre route principale de transport de minerai de fer entre le Brésil et la Chine, selon les analystes du courtier Fearnleys. Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a terminé la semaine à 810 points contre 816 points une semaine auparavant. L’activité s’est stabilisée dans le secteur des panamax mais la surabondance d’offre de navires continue de lester le cours. Ainsi, le Baltic Panamax Index (BPI) a terminé en légère baisse vendredi 29 mai à 524 points, un minimum en un peu plus de trois mois, contre 549 points une semaine auparavant.

De leur côté, les taux des navires transportant des produits pétroliers ont poursuivi leur hausse, aidés par un déficit de navires dans le bassin Atlantique notamment. “Et avec les raffineries qui augmentent leurs cadences aux états-unis, les perspectives pour l’exportation de produits pétroliers sont bonnes”, a souligné Court Smith, analyste chez le courtier MJLF. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 694 points ven-dredi 29 mai, son plus haut niveau en deux semaines, contre 655 points sept jours au-paravant. Les tarifs des navires transportant du pétrole brut et du fuel lourd ont, contre toute attente, perdu un peu de terrain la semaine dernière. Selon plusieurs analystes, le programme de réservations pour le mois juin au départ du Moyen-Orient est presque terminé et les affréteurs, désormais moins pressés, préfèrent attendre une baisse des taux pour leurs prochains chargements. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a fini vendredi 29 mai à 856 points contre 901 points la semaine précédente.

AgendaDevenues un rendez-vous annuel in-

contournable depuis 2011, les Assises du port du futur se dérouleront le 30 septembre et le 1er octobre 2015 au siège de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) à Paris. Organisée par le Centre d’études sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aména-gement (Cerema) avec le concours de plusieurs partenaires dont l’AUTF, Ports de France et le Cluster maritime fran-çais, cette cinquième édition s’articulera autour de quatre thèmes portuaires : le développement durable, la gestion des hinterlands et des dessertes terrestres, les réseaux et la transition énergétique. Renseignements à l’adresse http://www.eau-mer-fleuves.cerema.fr/assises-du-port-du-futur-edition-2015-r140.html

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AnniversaireIl y a 60 ans s’envolait pour la pre-

mière fois la Caravelle, fleuron de l’aéronautique française qui a accom-pagné l’essor de l’aviation civile avant de prendre sa retraite définitive dans les années 2000. “Le premier prototype effectue son premier vol à Toulouse le 27 mai 1955”, rappelle Jacques Rocca, directeur d’Airbus Héritage, service qui gère le patrimoine industriel de l’avionneur. “air France met en ser-vice le premier appareil de production, baptisé «alsace», le 6 mai 1959, suivi par la Scandinavian airlines System” (SAS). L’équipage du premier vol le 27 mai 1955 était composé de Pierre nadot, commandant de bord, andré Moynet, copilote, Roger Beteille, in-génieur navigant, et de Jean avril, mécanicien navigant. Premier bi- réacteur civil au monde produit en série, la Caravelle présente la carac-téristique, innovante pour l’époque, d’avoir les moteurs placés à l’arrière du fuselage et non dans les ailes comme pour le De Havilland Comet. Elle avait aussi la particularité d’avoir une passe-relle qui permettait de monter à bord sous la queue.

GrèveUne partie des agents de la sub-

division des Phares et Balises de Brest était en grève mercredi 27 mai pour protester contre la non-reconnaissance, selon eux, par leur administration d’une exposition à l’amiante. “On sait depuis 2012 qu’on est exposés régulièrement dans le cadre de nos missions à des matériaux amiantés, que ce soit ici sur le site des phares et Balises de Brest ou sur les sites en mer, dans les phares”, a expliqué Yann guiheneuf, délégué CGT pour la Direction interrégionale de la mer (Dirm) Nord Atlantique-Manche Ouest, dont dépend le ser-vice des Phares et Balises de Brest. Il mentionne notamment les phares d’Ar Men, de la Vieille et de la Jument, au large de la Bretagne. “aujourd’hui, on nous propose, et c’est ce qui a dé-clenché un peu le mouvement, d’as-sister à un stage de formation pour intervenir sur des matériaux amiantés, donc c’est reconnaître la présence de ces matériaux amiantés et reconnaître qu’on intervient bien dessus et qu’on peut y être exposés”, a-t-il poursuivi. Suite à un décret de mai 2013 relatif à l’attribution d’une allocation spécifique de cessation anticipée d’activité à cer-tains fonctionnaires et agents du minis-tère chargé de la mer, un arrêté a été pris le 9 août 2014 listant les fonctions et établissements permettant cette al-location. La subdivision de Brest des Phares et Balises n’était pas mention-née dans cette liste. “Le débat porte sur cette liste”, a expliqué Véronique Manicacci, chef de la subdivision des Phares et Balises de Brest.

Le Salon aéronautique du Bourget, le plus important au monde, se tiendra du 15 au 21 juin prochain en mettant l’accent sur l’environnement à quelques mois de la conférence COP21 sur les changements climatiques organisée à l’automne à Paris. Et malgré l’absence de nouveau programme aéronautique cette année, l’édition 2015 de cette bien-nale du transport aérien, “s’annonce comme un bon cru”, a assuré Marwan Lahoud, le patron du Gifas, organisa-teur du salon. “Je pense qu’il y aura un nombre significatif de commandes com-merciales airbus et Boeing”, a promis Marwan Lahoud, également directeur de la stratégie d’Airbus Group. Quelques

315.000 visiteurs sont attendus cette année, dont 140.000 professionnels, “comme en 2013”, la précédente édi-tion. Le salon du Bourget se tient tous les deux ans, les années impaires, en

alternance avec le salon de Farnborough en Grande-Bretagne. Selon lui, cette édi-tion “confirme que le salon du Bourget est le premier salon mondial de l’aéro-nautique et de l’espace”. Le Gifas, qui représente l’industrie aéronautique en France, attend 2.260 exposants, soit 5 % de plus qu’en 2013, ce qui consti-tuera un record au Bourget. Près de la moitié seront étrangers et 47 pays seront représentés lors de ce salon. L’une des attractions cette année sera un “avion des métiers” qui reproduira une ligne fictive d’assemblage d’un avion afin de présenter les métiers de l’aéronautique aux plus jeunes, alors que la filière peine à recruter.

Le Salon du Bourget sous le signe de l’environnement

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