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    FSJES MARRAKECH Cours Histoire de la pense conomique semestre 5 Branche : Economie et gestion 2014/2015 Prof. ASSI Driss

    www.univergestion.com - site instructif et ducatif en matire de gestion, d'conomie et de comptabilit (Texte est trait par ELOUAFI Rachid)

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    Lobjectif de ce cours est de fournir aux tudiants, les lments ncessaires la mise enperspective historique des connaissances acquises au cours de leur scolarit en sciences

    conomiques.On retiendra ainsi quelques auteursmajeurs qui ont marqu lhistoire de la discipline et dontla connaissance fait partie du patrimoine intellectuel des conomistes.

    La prsentation du cours sera faite de manire chronologique. Nous commencerons avec lesprcurseurs (mercantilistes et physiocrates) puis les classiques. Nous poursuivrons avec F. Liset K Marx, aprs nous entamerons la rvolution Marginaliste avec les noclassiques puil'apparition du Keynsianisme et enfin nous terminerons avec les nolibraux et lescontemporains.

    Histoire de la pense

    conomique

    Semestre : 5

    Branche : Economie et gestion

    Prof : ASSI Driss

    Anne universitaire 2014-2015

    Il est disponible uniquement sur :

    www.univergestion.com : site instructif et ducatif enmatire de gestion, d'conomie et de comptabilit

    B.ESPACE ADAM

    Disponible uniquement sur le site www.univergestion.com

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    Introduction gnrale1-l'intrt de l'tude de l'histoire de la pense conomique : pourquoi faire de lapense conomique ?

    2-comment tudier la pense conomique ?

    3-formation de la pense conomique comment la pense conomique s'est-elleconstitue ?

    1-l'intrt de l'tude de l'histoire de la pense conomique

    LHPE se trouve comme son nom l'indique , au carrefour de deux grands domaines de laconnaissance,l'histoire et l'conomie, cest l'tude et l'analyse des penses et thoriesconomiques du pass.

    -pourquoi faire l'histoire de la pense conomique ?

    Ltude de la pense conomique prsente un intrt pour plusieurs raisons :

    LHPE fait partie intgrante de la science conomique, ltude de la pense conomique estltude de lconomie elle-mme,lconomie nest pas une discipline aboutie, les principauxauteurs se sont situs par rapport leurs prdcesseurs sous forme de la synthse, durecouvrement ou de la critique. Par exemple, Ricardo sest situ sur le terrain balis par Smit h.Marx a construit son uvre conomique par rapport Smith et Ricardo. Walras, fondateur delcole noclassique, sest situ par rapport lcole classique. Keynes grand conomiste du20me sicle a crois les fers avec les continuateurs des noclassiques comme Pigou maisaussi avec les mercantilistes comme De Mondeville. En conomie les ides ne meurent pamais elles dorent, exp depuis les annes 70 on assiste un retour au libralisme.

    Plan du cours Introduction gnrale

    Les prcurseurs : mercantilistes et physiocrates Classiques : Adam Smith, Ricardo, Say et Malthus F. List Karl Marx Les noclassiques Keynes

    Les nolibraux Les contem orains

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    Ltude la pense conomique permet de faire le bilan des tentatives dexplications dephnomnes et en tirer enseignements pour comprendre la ralit actuelle, Autres motifs :

    Les hommes daction restent les esclaves de quelques conomistes passs, dit Keynes

    ( cette citation souligne quel point le poids du pass de la discipline est important)2-Comment tudier la pense conomique ?

    Ltude de lhistoire de la pense conomique ne consiste pas seulement tudier etcommenter les crits des conomistes dcds, mais surtout de s efforcer de saisir lemouvement par lequel leur pense sest constitue, savoir replacer les dveloppementsdans leur contexte historique et tenter de comprendre les motivations des auteurs et lesreconstruire. Cest dire , savoir ce quont pens les gens avant nous, mais il ne sagit passeulement de revisiter les thories et penses conomiques du pass, mais aussi et surtout devoir quels enseignements peut-on en tirer pour comprendre la ralit actuelle et les discourset dbats actuels sur les problmes conomiques et sociaux contemporains, cest --dire voirce qui reste dactualit dans ces thories et quon peut utiliser aujourdhui

    3-La formation de la pense conomique

    Les premires rflexions sur lconomie remontent lantiquit. Trois auteurs se sontparticulirement illustrs par leurs rflexions conomiques : PLATON et ARISTOTE dalAntiquit et THOMAS DAQUIN au Moyen-ge

    Afin de cadrer chronologiquement les faits on peut retenir les tapes suivantes

    Le nolithique sachve avec linvention de lcriture, vers 3500 ans av. J.-C, mais aussi lepassage des outils de pierre aux outils de fer, lge des outils dits de bronze , constituantune phase intermdiaire entre les outils de pierre et les outils de fer.

    La priode qui lui succde est lAntiquit : Elle commence avec l'invention de l'criture (3500 ans avant J.-C.). Elle se termine avec les invasions barbares ou migrations eurasiennes,entre 300 et 600 aprs J.-C.

    Le Moyen ge :priode situe entre lAntiquit et la Renaissance, soit entre 476 (chute del'Empire romain d'Occident) et 1453 (chute de l'Empire byzantin) aprs Jsus-Christ, du Ve auxvesicle. Il stend sur une priode de mille ans.

    La renaissance: dbut, la dcouverte de lAmrique par Christophe COLOMB en 1492.

    Pour ce qui est de la fin, on peut prendre comme point de repre les dbuts de la rvolutionindustrielle en Angleterre, vers 1750.

    -deux questions concernant l'conomie vont faire dbat entre Platon et Aristote

    - La premire question est celle de la proprit : faut-il que celle-ci soit collective, comme lepense PLATON, ou prive, ainsi que le soutient ARISTOTE ?

    - La seconde question est celle de la rpartition de la richesse : celle-ci doit-elle tredistribue galitairement, comme lexige PLATON, ou faut -il quelle soit distribueproportionnellement leffort de chacun comme va lexpliquer ARISTOTE ?

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    Par la suite, Thomas dAquin rflchissant sur la pense daristote , va largement reprendre son compte les ides du penseur grec et tenter, dans un autre domaine, celui du tauxdintrt, de faire voluer la pense de lglise .

    Cependant, durant le moyen ge, la pense conomique tait dpendante de lamorale et de la religion , c'est travers la morale et la religion que l'on va aborder certainesquestions conomiques. En effet, l'Eglise condamne la richesse matrielle, l'accumulationd'argent, l'conomie n'existe donc pas vraiment en tant que discipline autonome (...). Lestravaux de Saint Thomas dAquin en tmoignent. Il sagit de dterminer quelles sont lespratiques conomiques justes selon la religion chrtienne et la volont de Dieu. Cettedmarche conduit Saint Thomas dAquin considrer quil existe un juste prix , un justeprofit , un juste salaire et condamner comme immoraux les prts avec intrt.

    Avec la Renaissance , (1450-1789) ( vaste mouvement de transformations intellectuelles,morales, conomiques et politiques, caractris par le dveloppement de lart, la science et larforme de lglise, dcouvertes, Etat nation,) lconomie apparat comme disciplineautonome, spare de la thologie, de la philosophie et de la morale . Lconomieabandonne alors les prceptes moraux et religieux.

    La science conomique, en tant que discipline ayant sa finalit, son objet et samthode pro pres, est ne avec lapparition du capitalisme et sest dveloppe aveclexpansion de ce dernier dans la mesure o le profit et lintrt ne sont plus condamns, maisvaloriss.

    A partir du 16me sicle, le dveloppement de la pense mercantiliste (1450-1750) puis desphysiocrates (1758-1776) marquera lessor de lconomie politique comme science autonomeayant son objet et sa mthode propres.Depuis plusieurs coles et courants de pense conomique se sont dvelopps.Historiquement, on peut successivement distinguer le mercantilisme, le libralisme de lcoleclassique, le marxisme, le courant libral noclassique, le keynsianisme et enfin desdveloppements contemporains de la pense nolibrale.

    Chapitre 1 : Les Mercantilistes

    IntroductionPlace des mercantilistes dans la pense conomique

    Le mot "mercantiliste" vient de l'italien "mercante" qui signifie "marchand.Lesmercantilistes nont pas une grande place dans la pense co, ils ne forment pasune cole de pense au sens strict. Certains auteurs (A.Smith par exemple) ne parlent quede mercantilisme ou dcrits mercantilistes. Cette pense ne sera reconnue que par certainsauteurs tels que K Marx et Keynes. Keynes les considre comme ses prcurseurs.

    L'intrt quon peut tirer de la pens e mercantilisteEn fait plusieurs enseignements peuvent tre tirs de ltude de la pense mercantiliste:

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    Savoir comment la pense conomique sest constitue historiquement. Evaluer le rle duTiers Monde (priphrie) dans le dveloppement de loccident (centre) et surtout pourquoicertains pays se sont dvelopps alors que dautres non , Comprendre certains aspects dufonctionnement du capitalisme contemporain qui demeurent largement mercantilistes : rapportaux ressources naturelles et comportement des FMN.

    Apport et limites de la pense mercantilistePour comprendre la pense mercantiliste, il faut la replacer dans son contexte historiqueavant de sinterroger sur son apport et sa pertinence

    Le contexte historique des mercantilistesLa doctrine mercantiliste a volu sur une longue priode (1450-1750) (phase de transitiondu fodalisme au capitalisme). Cest une priode marque par des transformations radicales etde grands bouleversements Ces principales mutations peuvent tre rsumes ainsi :L mergence de nouvelles mentalits (lmancipation de lhomme lgard de la religionet de lglise) favorables lactivit conomique et la recherche scientifiqueLaffirmation de lEtat nation : naissance dune nouvelle conception de lEtat

    indpendante de la morale et de la religionLes grandes dcouvertes et largissement du commerce international :

    Linvention de la boussole et du tlescope sest traduite par une nouvelle ouverture dumonde: 1456, les portugais atteignent lAfrique ; 1492, Christophe Colomb dcouvrelAmrique ; 1498, Vasco de Gama atteint lInde ; 1519, Fernand Magellan fait le premiertour du monde. Cest lpoque dexportation desclaves et du commerce triangulaire entrelAfrique et lAmrique.Tous ces faits ont favorislapparition du mercantilisme dont le butprincipal est denrichir la nation.

    Fondements et formes de la pense mercantilisteFonds commun des mercantilistesLa problmatique commune aux mercantilistes : Comment enrichir la nation dsigne par

    lEtat ? Pour eux, le but de lconomie politique est denrichir la nation .Il sagit donc d'uneanalyse essentiellement normative : les mercantilistes se sont fixs un objectif et prconisentdes moyens pour y parvenir. Ce sont par nature des interventionnistes

    Les principales formes de la pense mercantilisteCette doctrine, dont la pierre d'angle est l'identification de la richesse aux stocks d'or etd'argent, s'est traduite par des politiques fort diffrentes selon la faon de procder pouraccumuler la richesse. Nous allons donc tudier successivement :

    Le mercantilisme espagnol ou bullionisteCette forme initiale du mercantilisme sest dveloppe en Espagne et au Portugal. Ces

    auteurs estiment que la richesse dune nation se mesure par la quantit des mtau x prcieux

    dont elle dispose (pillage des mtaux prcieux de lAmrique latine). Ce systme a chouparce que:

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    Dune part lafflux dor et dargent sur le march espagnol a provoqu une violente hausse deprix. Comme les prix des produits espagnols sontplus levs qu lextrieur, leursexportations sont dfavorises, alors que les produits trangers taient attirs en Espagne. Ilsensuit un dsquilibre de la balance commerciale de lEspagne et par consquent une sortiede lor espagno l vers les divers pays dEurope. Dautre part, l'activit agricole et l'activitindustrielle sont rduites presque rien. Ce qui a engendr en dfinitive un appauvrissementde l'Espagne et contribu retarder durablement le dveloppement de ce pays.Le mercantilisme anglais ou commercialiste: reflet de la situation gographique de lagrande Bretagnequi tait lpoque la reine des mers. Pour senrichir, la Grande Bretagne quine peut compter sur lafflux de mtaux prcieux, doit dominer le commerce mondial. Larichesse dune nation se mesure par ltendue de son commerce international Le mercantilisme franais ou industrialiste: cest un courant de pense qui sest

    dvelopp en France au 17me sicle. Cest lexpression du contexte franais. En effet, laFrance quine maitrise pas le commerce maritime et nayant pas de colonies, prconisait ledveloppement des manufactures (c'est le nom que l'on donnait aux usines). Il s'agit toujoursd'enrichir l'Etat, mais par le dveloppement industriel.

    Les principales ides mercantilistesLconomie fonctionne comme un jeu somme nulle ( stock de ressources limit, intrts desnations sont antagoniques, un pays ne peut senrichir quau dtriment dun autre); Lemercantilisme, en consquence, aura tendance dresser les pays les uns contre les autres.Balance commerciale excdentaire : Pour se procurer de lor et de largent, un pays doitavoir une balance commerciale favorable ou excdentaire (X suprieures aux M)Le protectionnisme: Pour favoriser la ralisation dune balan ce commerciale excdentaire etdvelopper lactivit manufacturire, ils prconisaient llvation des droits de douane pourtaxer limportation des produits finis, interdisaient lexportation des matires premiresncessaires lindustrie nationale et encourageaient lexportation des produits manufactursainsi que limportation des matires premires et du bl une fois la production nationale estinsuffisanteTermes de lchange favorables : prix des exportations doivent tre suprieurs aux prix des

    importations (commerce colonial).Croissance dmographique , bas salaires et arme: Les mercantilistes sontpopulationnistes, c'est--dire favorables l'augmentation de la population dans un pays.Labondance de la main -d'uvre (bas salaires) favorise le dvel oppement de l'industrie et ducommerce, notamment des exportations. Par consquent les industriels et les marchandss'enrichissent. Cela permet aussi de lever des armes puissantes, ce qui bnficie l'EtatLinterventionnisme et le nationalisme conomiques (Etat doit tre fort et capable dedfendre les intrts de la nation).Division du travail entre la mtropole et les colonies (fournitures de matires premires

    et dbouchs pour les biens dquipements) Pour eux, les bas salaires ne sont pas seulement

    un moyen de rduire les cots de production et daugmenter les profits des manufactures maisgalement le moyen dobliger les gens labondance de la monnaie pour faciliter les changes

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    et le financement des manufacturiers. Le taux dintrt ne peut tre bas que si loffre demonnaie sy prte. La monnaie est jusquici assimile au capital. Ce nest que plus tard quonparle de la monnaie fiduciaire.

    Conclusion Avant sa rhabilitation par Keynes, le mercantilisme a fait lobjet de plusieurs critiques. M aispour comprendre la pense mercantiliste, il faut la replacer dans son cadre historique. Lemercantilisme peut tre considr comme la premire bauche dune science conomique.Cette pense a contribu lautonomie de lconomie des autres disciplines notamment laphilosophie et la religion, etc. Elle nous permet de comprendre comment les pays dEuropeoccidentale ont pu senrichir et comment ils ont structur les autres pays notamment sousdvelopps en fonction de leurs besoins. Elle nous enseigne galement que le sousdveloppement des pays du Tiers Monde est le rsultat de leur subordination aux pays

    dvelopps et que leur dveloppement passe ncessairement par le refus de cette soumission.La pense mercantiliste est encore actuelle dans la mesure o elle peut nous aider comprendre certains aspects du fonctionnement du capitalisme actuel comme le cas de la lutteacharne des diffrentes puissances mondiales sur le contrle des ressources naturelles,comportement agressif des firmes multinationales, division internationale du travail quasicoloniale, etc. Certains parlent du no-mercantilisme. Ainsi, la pense mercantiliste mritedavoir une place importante dans la pense conomique

    Les physiocrates A la diffrence des mercantilistes, la pense physiocrate sest dveloppe sur une courtepriode (1756- 1776) et uniquement dans lespace franais . Cest une vritable coleavec un matre (F. Quesnay) et des disciples. Contrairement aux mercantilistes, la pense physiocrate occupe une place importante dans la

    pense conomique. La pense physiocrate, travers le tableau conomique de F.Quesnay aexerc une grande influence sur beaucoup dconomistes. Cette pense a contribu laformation de la comptabilit nationale et de la macro-conomie.Ltude des physiocrates prsente un intrt particulier non seulement par limportance de sacontribution dans la formation de la pense conomique, mais aussi et surtout par lactualit

    de certains de ses enseignements. Elle peut aider comprendre certains problmes delconomie moderne tels que les famines et la dgradation de lenvironnement.

    Le contexte historique des physiocratesLa pense physiocrate est apparue en France dans une priode davant la rvolutionindustrielle comme raction au mercantilisme. Son agriculture tait en crise cause despolitiques mercantilistes (Colbertisme) ayant favoris lindustrie et le commerce extrieur. Lafaiblesse des prix du bl jointe une fiscalit lourde ont entrain la multiplication des terresincultes et lexode des ouvriers en ville. Face cette situation conomique et socialeproccupante, la pense physiocrate sest dveloppe pour le dveloppement de lagriculture .La pense physiocrate est apparue en France dans une priode davant la rvolutionindustrielle comme raction au mercantilisme. Son agriculture tait en crise cause despolitiques mercantilistes (Colbertisme) ayant favoris lindustrie et le commerce extrieur. Lafaiblesse des prix du bl jointe une fiscalit lourde ont entrain la multiplication des terres

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    incultes et lexode des ouvriers en ville. Face cette situation conomique et socialeproccupante, la pense physiocrate sest dveloppe pour le dveloppement de lagriculture L'cole des Physiocrates a introduit dans la science deux ides nouvelles qui taientprcisment l'antipode du systme mercantile: lexistence dun ordre naturel, laprminence de lagriculture sur le commerce et lindustrie

    L'ordre naturelLordre naturel : Cet ordre naturel est le meilleur possible et le seul capable de permettre

    une nation de prosprer. Il est donc ncessaire den dcouvrir les lois et de sy conformer,car toute socit qui ne sadapte pas cet ordre ne peut que rgresser. Pour les physiocrates, lordre naturel est fond sur trois principes : la proprit, la libert etlautorit :

    -La proprit : La proprit est un droit naturel. Sil n y a pas de proprit prive,personne ne cultive la terre au del de lautoconsommation.

    -La libert : Ce principe trouve sa pleine expression dans le laisser faire, laisser aller -lautorit : Ce principe complte les deux premiers. Lautorit sert prserver les droits de

    proprit et de libert. Sans sret, les propritaires fonciers noseraient faire des avancesprimitives

    Agriculture : source de richesse A la diffrence des premiers, la richesse dune nation ne dpend pas de la quantit desmtaux prcieux dont elle dispose, mais des biens matriels ncessaires la satisfaction desbesoins de premire ncessit de la nation. Largent nest quun simple intermdiairedchange. Pour les physiocrates,La terre est donc la seule source de richesse . Par sontravail, lhomme ne fait que solliciter la gnrosit de la terre. Lindustrie ne fait quetransformer les richesses existantes et le commerce les transmet.

    Pour eux les vraies richesses doivent remplirtrois conditions :Renouvelables : cest--dire quon peut consommer sans altrer le principe de leurreproduction. Les ressources naturelles non renouvelables ne sont donc pas des richessespour les physiocrates. Vendables: changeables Ncessaires la satisfaction des besoins de lhomme

    Lagriculture cre les richesses car elle produit un excdent appel produit net (ladiffrence entre richesse produite et richesse consomme est toujours positive : (1 quintal desemences pourrait donner la production de 100 quintaux).

    Structures sociales est lie la structure conomiqueLes classes de la socit autres que la classe agricole sont des classes striles. Ils distinguenttrois classes dimportance variable :La classe souveraine des propritaires fonciers : Les propritaires fonciers ne participent

    pas directement la production, c-a-d ne crent pas la richesse, mais ils jouent un rlefondamental en assurant les avances foncires. Ils vivent des rentes que leurs versent lesfermiers.

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    La classe productive des fermiers : cest elle qui cre la richesse en exploitant la terre La classe strile : Elle comprend toutes les personnes ayant une activit autre que

    lagriculture. Elles sont qualifies de striles, car elles ne participent pas la cration de larichesse, elles ne font que transformer les produits que leurs fournissent les agriculteurs .

    La politique conomiqueLa pense physiocrate cherche dcouvrir les moyens qui permettent la socit de seconformer lordre naturel, condition ncessaire prosprer. Comme toute penseconomique normative, la pense physiocrate dbouche sur une politique conomiquearticule autour de trois axes :- Une politique librale qui favorise lchange - Une politique de modernisation de lagriculture - Une politique fiscale qui naffecte pas les conditions de reproduction

    Une politique librale qui favorise l'change A la diffrence des mercantilistes, les physiocrates recommandent le libralisme. Ils sont poule laisser faire et laisser aller. Ils recommandent la concurrence et insistent par consquent surla suppression des privilges de monopole, de droits de douane et de toute mesure qui gne

    la libre circulation des marchandises. Ils dveloppent des moyens et des infrastructures decommunication (routes, canaux, flotte,...).

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    Pourquoi cette politique librale ? Quelle est sa justification ?

    Cette libert des changes se justifie parce quelle favorise la production des richesses. Eneffet, sur un march plus vaste (mondial), le prix des produits agricoles est lev, stable etnon fluctuant. Ce bon prix favorise la production des richesses parce que la hausse des prixdes produits agricoles accroit le produit net.

    Une politique de modernisation de l'agricultureEtant la seule activit qui produit des richesses, lagriculture doit tre lobjectif de la politiqueconomique. Celle ci doit viser la moderniser et doit veiller ce que laffectation desdpenses des propritaires fonciers et de lEtat favorise le secteur :-Modernisation de lagriculture signifie la substitution du fermage au mtayage, desgrandes exploitations aux petites exploitations familiales et lutilisation des techniques

    modernes et le salariat la place des pratiques traditionnelles-laffectation des dpenses des propritaires fonciers et de lEtat doit favoriser la classeproductive et par consquent les conditions de reproduction car toute augmentation dedpenses au profit de la classe productive, est considre comme additionnelle aux avancesde la classe productive, et par consquent un accroissement de la production de richesses etpartant, une amlioration du niveau de vie. Par contre, tout excs de dpenses au profit de laclasse strile risque de rduire le montant des avances de la classe productive et partant, lemontant du produit global. Lide essentielle quil faudrait retenir ce niveau et qui esttoujours actuelle, cest que pour les physiocrates le niveau de vie est arti cul aux conditions dereproduction de la richesse

    Une politique fiscale n'affecte pas les conditions de reproductionPour les physiocrates, le systme dimposition est le premier facteur qui affecte ngativementla production. A lpoque, la perception de limpt se faisait dune manire indirecte par lebiais du fermage (location du prlvement des financiers qui versaient par avance dessommes lEtat et se chargeaient de se faire rembourser auprs des populations avec desgains considrables). Pour que limposition naltre pas la production des richesses, lesphysiocrates proposent un impt unique, direct et assis sur le produit net. Pour eux, touteautre forme dimpt est susceptible de rduire le volume du produit net. ConclusionLes physiocrates ont contribu la formation de la science conomique. Ils ont dcouvert lanotion de produit net et rvl le caractre stratgique de sa reproduction. Ils ont analys etsoulign le rle primordial du capital dans la production des richesses et ont montrlinterdpendance entre les diffrents secteurs conomiques. Ces diffrents points serontdvelopps par des auteurs ultrieurs.Mais la pense physiocrate nchappe pas aux erreursdont la principale est la productivit exclusive de lagriculture et la strilit des autressecteurs.

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    Les classiques

    Introduction

    Le qualificatif dcole classique regroupe un certain nombre dconomistesfavorables au libralisme conomique . Cette conomie politique classique estreprsente par les plus clbres des conomistes : Adam SMITH (1723-1790) et la fameuse"main invisible " et l'analyse de ladivision du travail , David RICARDO (1772-1823) et larente foncire ainsi que de laloi des cots compars , Thomas MALTHUS (1766-1834) etla loi de la population , Jean-Baptiste SAY (1767-1832) et laloi des dbouchs .

    Les points fondamentaux qui caractrisent ces auteurs classiques sont:

    -Libert des individus (libert d'entreprendre, libert de contracter, libert de travailler deconsommer pargner etc.).-La proprit prive-Lindividualisme et lgosme, les agents conomiques recherchent leur intrt personnel leconsommateur cherche maximiser sa satisfaction et le producteur maximiser son profit.-La concurrence est la base du fonctionnement efficace des conomies. Grce laconcurrence entre les intrts individuels les prix sont comptitifs, selon le principe de loffreet la demande.-Non intervention de l'tat dans la vie conomique.(lEtat gendarme: doit veiller lasauvegarde de la proprit prive et la libert des individus et la concurrence respect des loisdu march),-Equilibre est automatique et naturel: March comme rgulateur de l'conomie, (maininvisible qui guide les agents prendre des dcisions conforme au march.

    Adam SmithLa main invisible : premier concept que l'on doit Adam SMITH

    Lamain invisible est un mcanisme social grce auquel les intrts individuels sont guidsdans la direction la plus favorable aux intrts de la socit tout entire (intrt gnral) .C'est le clbre exemple du boucher et du boulanger qui poursuivent chacun leurs intrts

    individuels, mais qui sont utiles la socit toute entire.Grce la concurrence entre les intrts individuels les prix sont comptitifs Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bire ou du boulanger, quenous attendons notre dner, mais bien du soin qu'ils apportent leurs intrts. Nous ne nousadressons pas leur humanit, mais leur gosme ; et ce n'est jamais de nos besoins quenous leur parlons, c'est toujours de leur avantage.

    Fondements et causes de la richesse A Smithrejette les thses mercantilistes qui considrent que la richesse consiste danslaccumulation des mtaux prcieux. Il soppose galement aux physiocrates sur la notionde productivit exclusive de lagriculture .

    Nature et origine de la richessePour lui la richesse est lensemble des biens matriels et ncessaires la vie humaine. Le travail est source de la richesse , Cependant il ne sagit pas de nimporte quel tra vail

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    (Le travail productif) : la totalit du produit annuel, l'exception des productionsspontanes de la terre, tant le fruit du travail productif.

    Travail productif et travail improductif Le travail productif se fixe sur les biens matrielsLe travail improductif prit immdiatement sans laisser de traces, exp ( le travaildomestique), Il y a une sorte de travail qui ajoute la valeur de l'objet sur lequel ils'exerce; il y en a un autre qui n'a pas le mme effet. Le premier, produisant une valeur, peuttre appel travail productif, le dernier, travail non productif. Le salaire vers sur un travailproductif est une avance et pas une dpense, car il sera rcupr, avec du profit, sur la ventedu produit fabriqu. Par contre le salaire vers pour le travail d un domestique est unedpense dfinitiveIl veut montrer ici que laristocratie limite la richesse des nations alors quele capitalisme est productif . Un particulier s'enrichit employer une multitude d'ouvriersfabricants; il s'appauvrit entretenir une multitude de domestiques.

    Les facteurs daccroissement de la richesse Pour lui,le travail productif est le facteur essentiel quil faut utiliser avec efficience pourdvelopper la richesse.Cest lobjet de la division du travail .

    La division du travail et ses limites A smith distingue la spcialisation par mtiers de la division du travail qui fractionne le mtielui-mme en plusieurs tches.Pour lui la division du travail est un moyen daccroitre lefficacitdu travailproductif. Ce quil a expliqu partir de la manufacture des pingles: un hommeseul face aux diffrentes tches accomplir arrive difficilement produire une seule pinglepar jour, alors que dix travailleurs se partageant les tches obtiennent 48.000 pingles dans la

    journe Cette augmentation considrable de la production est due, selon A.Smith troisfacteurs:

    1. Le dveloppement de lhabilit des travailleurs spcialiss dans une tche2. Lconomie du temps ralise , car louvrier ne passe pas dun travail un autre 3. Laugmentation de la propension innover , car en faisant la mme tche, louvrier lacomprend bien et il est en mesure de lamliorer et del faire des inventions La division du travail accrot la productivit, mais elle prsentequelques problmes ,comme: la grande spcialisation des ouvriers, la monotonie du travail etlabrutissement de lhomme ;

    La thorie de la valeur travailLune des proccupations dA.Smith est de dterminer la loi qui explique le phnomne desprix. Pour lui, toutes les marchandises sont le fruit du travail humain. Ce dernier peut doncconstituer le fondement de leur valeur.Il distingue deux types de valeur: valeur dusage etvaleur dchange .

    VU et VELavaleur dusage : lutilit dun objet La valeur dchange: facult que donne la possession dun objet den acheter dautres (cad,

    sa capacit schanger contre dautres produits) . Dans lesprit dA. Smith il ny a aucunerelation entre VU et VE (paradoxe de la valeur).Exemple de leau et du diamant : Rienn'est plus utile que l'eau; mais on ne peut presque rien acheter avec... Au contraire un

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    diamant n'a presque pas de valeur d'usage, mais on peut obtenir en change une trs grandequantit de biens. .Dans la mesure o il analyse la socit marchande, Smith ne vasintresser qu la valeur dchange qui correspond la mesure des marchandisesproduites et changes. Le problme principal pour lui fut donc celui de lavaleurd'change : de quoi dpendrait celle-ci sur les marchs?

    La mesure de la valeur dchange et la notion de travail command Pour luitoutes les marchandises sont le fruit du travail humain. Ce dernier peut doncconstituer le fondement deleur valeur , Dans une socit o la division du travail estdveloppe, la satisfaction desbesoins de lindividu dpend du travail dautrui. Ainsi, le degrde richesse ou de pauvret de chacun dpend de sa capacit se procurer le fruit du travaildautrui, Ainsi, la valeur dune denre quelconque pour celui qui la possde et quinentend pas en user ou la consommer lui mme, mais qui a lintention de lchanger pourautre chose , est gale la quantit de travail que cette denre permet dacheter oude commander ;

    ou

    1 journe = 4 daims = 2 castors 1 daim = 0,25 journe = 0,5 castors

    1) Travailleur indpendant

    Les lments constitutifs de la valeur Bienque le travail soit le meilleur talon de la valeur, cela nimplique pas quil est le seullment constitutif de la valeur. Cela ne serait le cas que dansune socit primitive , o laterre ne ferait pas lobjet dune appropriation et o les capitaux ne s eraient pas utilissDans une socit avance o le travail est assist par le capital , le fournisseur de cedernier a droit un profit en compensation du risque encouru. De mme l o le sol estappropri, les propritaires fonciers prlvent une partie du produit du travail appliqu laterre. Smith fait donc rfrence trois facteurs de production auxquels correspondenttrois catgories de revenu: salaire, profit et rente. La valeur relle de la marchandiseest quivalente la rmunration des trois facteurs.

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    Prix naturel et prix du marchEn plus du prix rel et prix nominal, A Smith distingue prix naturel et prix du marchLe prix du march correspond au prix courant tel quil est tabli par la loi de loffreet de la demande ,Le prix naturel correspond au cot de production , cad un prix quine serait dtermin que par loffre et autour duquel gravite le prix du march . Le prix naturelcorrespond aux niveaux normaux de salaire, de profit et de rente, Quant auprix de march ,c'est--dire au prix courant, il peut tre, au-dessus, ou au-dessous ou prcisment au niveaudu prix naturel. Mais la diffrence entre prix de march et prix naturel paraissait Smith nepouvoir tre que temporaire. Le prix naturel est donc pour ainsi dire le point centralvers lequel gravitent continuellement les prix.

    La thorie de rpartitionUne fois que la richesse est produite et value, elle doit tre rpartie. Smith reconnait quedans les socits volues, le travail nest pas la seule source de valeur, il se c ombine avec lecapital et la terre. Chaque facteur reoit une rmunration pour sa contribution la valeur:salaire, profit et rente.Le salaire du travail est dtermin court terme par la loi de loffre et de la demande, mais long terme, il stablit au minimum vital ou de subsistance (rapport de force est en faveurdes entrepreneurs).Le profit du capital est conu comme la rmunration du capital. Cest un prlvement surle produit du travail ;La rente de la terre est prsente galement comme un prlvement sur le produit dutravail. Elle rsulte du monopole de la terre, Mais sa valeur nest pas dtermine par le prixdes marchandises. La rente est le prix pay pour lusage de la terre. Son prix dpend donc dela demande de la terre. En fait, toute la construction de Smith est de justifier un salaire desubsistance et la ncessit de fournir une rente aux propritaires fonciers.

    Le commerce extrieur A Smith condamne le mercantilisme et les diffrents monopoles et restrictions douanires donil saccompagne. Pour lui le commerce extrieur est avantageux car il permet dobtenir desmarchandises qui satisfont mieux les besoins en change de marchandises pour lesquelles lademande intrieure est faible. Plus prcisment, le commerce extrieur contribue audveloppement de la richesse de la nation en accroissant le travail productif et en amliorantsa productivit:

    Accroissement du travail productifLe commerce extrieur accroit le travail productif en permettantune utilisation efficientedes ressour ces de lensemble de la nation et une valorisation des excdents dechaque nation (offre des dbouchs des productions excdentaires).

    Dveloppement de la puissance productiveLe commerce extrieur permet dlargir le march et del favorise laugmentat ion de laproduction et lamlioration de la productivit ,Le commerce extrieur pallie donc ltroitessedu march intrieur. Il est donc un facteur de dveloppement partir du moment o leschanges se font conformment aux avantages absolus.

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    La spcialisation selon les avantages absolusSi un pays tranger peut nous fournir une marchandise un prix infrieur notre cot deproduction, il vaut mieux lacheter de ce pays. Lexemple classique suivant permet dillustrercomment la spcialisation internationale suivant lavantage absolu, engendre une plus grandeefficience dans lemploi des ressources conomiques .Le cot (hommes/an)

    Limites de la thorie des avantages absolusSuperficielle et alatoire Alatoire car il est possible que deux pays soient des niveaux de dveloppement ingaux ;lun absolument avantag et lautre absolument dsavantag. Cela suppose une autarcie car lepays avantag ne peut rien acheter pour compenser ses exportations et le pays dsavantagne peut rien export pour payer ses importations , A.Smith ne prend pas en considration lanotion de lEtat nation. Il raisonne dans le cas de deux pays comme sil sagit de deux rgionsdun mme pays .Superficielle, car elle ne fait que rendre compte de ce qui existe sans explication et sansanalyse

    D.RicardoLa pens conomique de D.Ricardo peut tre tudie travers les points suivants:

    La valeur La rpartition Le commerce extrieur et la croissance conomique

    La thorie de la valeurRicardoreprend la distinction de Smith entrela valeurdusage et la valeur dchange etadhre au principe de lavaleur travail, mais sonraisonnement est diffrentPour lui un bien doit avoir une valeur dusage pour possder une valeur dc hange.Cest--dire queles objets ne sont changs que sils sont utiles.

    La source de la valeur dchange est double Il distingue alors deux types de biens :ceux qui tirent leur valeur de leur raret , tels les objets dart, les tableaux, les vins dequalit, etc. Ces biens ne peuvent tre reproduits par le travail, leur valeur dpend donc deleur raret.Les biens qui sont reproductibles par le travail . Toutefois la premire catgorie de biens nepse que trs faiblement dans les objets changs sur le march.Ainsi, D.Ricardo dlimite lechamp de sa thorie de la valeur auxmarchandises reproductibles dans un rgime de libreconcurrence,D. Ricardo, situe la dtermination de la valeur dchange dans la sphre de la

    Drap Vin

    Angleterre 80 120

    Portugal 100 90

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    mettre en valeur dautres terres moins fertiles. Celles -ci demandent une quantit de travailplus importante pour produire la mme quantit de bl et la valeur de ce bl sera lev. Larente est donc paye parce que la terre est rare, Comme la terre est limite, lesrendements sont dcroissants. On admet ainsi que les nouvelles terres qui seront misesen chantier, seront demoins en moins fertiles . Exemple: on a trois terrains 1, 2, 3 quifonctionnent grce un capital gal, un produit net de 100,90 et 80.

    - La rente aprs la mise en oeuvre du terrain n1:

    Terrain Produit net Rente

    1 100 0

    - La rente aprs la mise en oeuvre du terrain n2:

    Terrain Produit net Rente

    1 100 10

    2 90 0

    - La rente aprs la mise en oeuvre du terrain n3:

    Terrain Produit net Rente1 100 20

    2 90 10

    3 80 0

    Loi des rendements dcroissants

    Comme le prix dune marchandise est le mme, tout le bl quelle que soit la qualit de saterre se vend au prix qui correspond la quantit de travail ncessairepour lobtenir sur lesterres les moins fertiles.Le prix du bl augmente au fur et mesure quon fait appel desterres de moins en moins fertiles ,La rente est ainsi appele saccroitre avec le progrsnaturel de la population.

    Les salaires: prix du travailComme toute marchandise, le travail a un prix naturel et un prix courant ,Le prix courant est leprix que reoit rellement louvrier, en fonction de loffre et la demande , Le prix natureldpend des prix des subsistance et des objets ncessaires lentretien de louvrier et de safamille.

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    Loi de lvolution des salaires Lvolution des salaires dpend de deux facteurs:de loffre et de la demande ,et du prix des denres que louvrier achte par sonsalaire. La demande de la mod dpend du rythme de laccumulation, lequel est son tourtributaire de la disponibilit des terres fertiles. Or celles-ci sont limites; une fois mises enculture le rythme daccumulation ralentit et devient infrieur au rythme de la croissancedmographique.Les salaires tendront donc baisser. Mais,comme le niveau dessalaires dpend galement des denres contre lesquelles schangent les salaires,les salaires en argent sont appels hausser. Les prix de ces denres slvent, en effet, mesure que la population saccroit.

    Tendance la baisse des salaires Ainsi, cest la difficult de production des subsistances qui fait lever la rente et les salaires.Toute fois, une diffrence importante existe entre les deux hausses. La hausse de la rente est

    relle alors que celle des salaires est fictive. Le sort de ces derniers est appel se dgrader.Les profits

    D. Ricardo na fourni aucune explication du profit, il sest limit lexamen des variationspermanentes du taux de profit , Le salaire ne peut augmenter quau dpens du profit etvice versa.

    Croissance conomiquePour D. Ricardo, la dynamique de lacroissance dpend du tauxde profit . Ce taux dpendlui-mme du niveau plus ou moins lev du salaire et les salaires leur tour dpendent desprix desproduits agricoles . Ces derniers dpendent des difficults deproduction danslagriculture . Il y a donc une menace sur la croissance(tat stationnaire). Le commerceextrieur peut toutefois contrecarrer cette menace,

    Le commerce extrieur : la spcialisation selon les avantages comparatifsLa thse de Ricardo est diffrente de celle Smith qui est base sur les avantages absolus. PourD. Ricardo, mme en labsence davantages absolus, les pays tirent profit de lchangeinternational condition quils dtie nnent des avantages comparatifs, Pour dmontrer cetteide, D.Ricardo prend un exemple simplifi (uniquement deux pays, Portugal et Angleterre edeux biens le vin et le drap).

    Drap Vin

    Angleterre 100 120

    Portugal 90 80

    En appliquant la loi des avantages absolus, il ny aurait pas de commerce entre ces deux pays.Or les deux pays ont intrt changer leurs produits. En effet lAngleterre, en situation dedsavantage absolu pour les deux produits, possde un avantage relatif sur le portugal dans lafabrication du drap.

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    Dmonstration- Si lAngleterre produit du vin et drap sur son territoire, le travail ncessaire sera de 220h/an(120+100). En revanche si lAngleterre se spcialise dans la fabrication du drap qui ncessitele travail de 100 h/an pour lexporter et importe en change du vin, elle obtiendra la mmequantit de produits avec le travail de 200h/an (100x2). Ce qui lui permet dconomiser20h/an par rapport la situation o il ny a pas dchange , Si le Portugal produit les deuxbiens (vin et draps) cela ncessitera le travail de 170h/an (80+90). ). En revanche sil sespcialise dans lactivit la plus avantageuse ( production du du vin), il lui faudra uniquement160h/an (80x2). Ce qui lui permet dconomiser 10h/an par rapport la situation o il ny apas dchange , Ainsi, pour D.Ricardo,Lorigine du commerce extrieur entre deux pays nestpas dans la diffrence entre les cots dun mme bien (dans deux pays) mais dans ladiffrence dans lchelle de prix de revient de diffr ents biens, Ainsi, chaque pays doit sespcialiser dans la production des biens pour lesquels il dispose de lavantage comparatif leplus grand.Bien sr lintrt de toute nation est dacheter cot minimum, mais son intrt

    fondamental est le dveloppement. Ainsi on peut se poser la question est ce que D.Ricardo neconfond pas les intrts court terme et long terme. Comme le note F. List, un pays quiveut se dvelopper doit rejeter la thse de D Ricardo et protger ses industries naissantes dela concurrence destructrice des pays plus dvelopps.

    J.B. Say JB. Say a t rendu clbre par la fameuse "loi des dbouchs, souvent nonce sous saforme concise : Toute offre cre sa propre demande ,Pour JB .Say la possibilit d'undsquilibre global caus par une insuffisance de la demande par rapport l'offre estimpossible, Pour justifier cette affirmation, l'argumentation de Say est trs simple:Les produits fabriqus, et vendus, donnent naissance un revenu (produit des ventes). Cerevenu sera lui-mme utilis pour lachat des produits qui sont sur le march. Une partie seraaffecte lacquisition des biens de consommation et lautre partie non consomm (Epargne)sera utilise pour lachat des biens de production . En fait, cette affirmation repose sur deuxhypothses:Monnaie neutre: la monnaie n'est qu'un voile ; instrument dchange les produitss'changent contre des produits . Elle ne peut donc tre dtenue pour elle-mme, cest --direthsaurise (mise provisoirement de ct ) .Epargne = investissement.

    Critiques de la loi de Say Dabord par Malthus et aprs par Keynes , Lajustement de la production et du revenu nest pasautomatique. En effet, une partie de l'pargne peut tre thsaurise et donc retire du circuitconomique. Les dcisions d'pargne et d'investissement sont largement autonomes, et n'ontaucune raison de s'ajuster spontanment.

    T.R. Malthus Malthus est profondment attach au capitalisme. Cest lun des dfenseurs du systmecapitaliste. Sa loi de la population dfend lide que le capitalisme nest pas responsable de lapauvret qui a accompagn lindustrialisation au dbut du 19 me sicle. Nous pouvons tenirpour certain que lorsque la population nest arrte par aucun obstacle, elle va doubler tousles 25 ans, et crot de priode en priode selon une progression gomtrique. La pauvretest donc un phnomne naturel qui dpend du dsquilibre structurel entre le rythmedaccroissement des produits alimentaires ( progression arithmtique: 1, 2, 3, 4, 5, 6 ) et le

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    taux daccroissement dmographique de plus en plus rapide ( progression gomtrique :1,2,4,8,16,32,64) .

    En contestant la loi des dbouchs , il affirmera la possibilit des crises gnrales desurproduction(demande insuffisante: Un revenu neng endre pas ncessairement unedemande de mme montant en insistant sur la tendance des capitalistes freiner leurconsommation et augmenter leur pargne (dans le but d'investir).Mais, l'argumentation de Malthus n'est pas toujours claire: Il prtend implicitement, quel'pargne des capitalistes ne constitue pas une demande ; il ignore ainsi la demande en biensde production, c'est--direlinvestissement.

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    Freiderich. List

    Introduction

    Depuis le milieu du 19me

    sicle, Friedrich List (1789-1846) est gnralement prsent commeun des plus ardentsdfenseurs du protectionnisme ducateur, Les manuels de lapense conomique ne font que rarement rfrence luvre de F.List , alors queson ouvrage principal, le Systme National dEconomie Politique , publi en 1841, comportedes bauches thoriques extrmement actuelles en matire de dveloppementconomique . Cest essentiellement ce niveau que F.List nous intresse.

    Luvre de FList

    Proccup par le retard de lAllemagne par rapport la G.B, F.List va analyser ce retard etchercher les meilleurs moyens (pol co) pour dpasser ce dernier. Cest --dire: Dterminer lechemin que lAllemagne va suivre pour arriver au stade de dveloppement de la GB . Pour luisi la nation (Allemagne) suit les constructions de Smith et Ricardo, elle ne peut tre quedpendante de la GB. Dans ce sens, il sest livr une rvision des doctrines librales de sonpoque (A Smith et D.Ricardo). Dans sa dmonstration, il va essayer de construire sonconomie politique enopposant lconomie nationale lconomie cosmopolite desclassiques , et en se basant sur une analyse historique des phnomnes. Comme touteconstruction nouvelle, F. List va essayer de dtruire les fondements des conceptions classiqueset fonder les siennes sur de nouvelles bases et en tirer les enseignements qui simposent .

    Les principaux apports thoriques de F. List

    F List ne croit pas aux vertus du libre-change, ouce quil nomme la thorie cosmopolite des classiques (A. Smith et D.Ricardo), car pour lui, ces derniers nient compltement lasituation ingale de dveloppement qui existe entre les nations (Angletterre et Potugal) .PourList, lerreur (ou lhypocrisie) des conomistes classiques serait de faire croire que lan alysedes relations conomiques internationales est comparable lanalyse des changes qui se fontentre rgions au sein dun mme pays (Seul Etat, et mmes institutions). (derrire leuruniversalisme se cache un certain nationalisme).Or les relations intertatiques ne sont pasncessairement caractrises par la paix et des institutions communes. Dans un monde non-coopratif, la guerre est toujours possible. Ainsi, unEtat qui dpend de ltranger pour sesapprovisionnements stratgiques (en biens manufacturs par exemple) se place dans unesituation fort dangeureuse (et tout le moins de dpendance).

    Remise en cause de la conception classique de la richesse et de lindividu

    Laconception abstraite de lindividu : List reproche aux classiques de fonder leur analysesur une conception abstraite de lindividu ( personne isole qui nappartient aucune socit).

    Ce type dindividu nexiste nulle part, car lhomme appartient toujours une collectivit. Dslors, il serait difficile de gnraliser les ensei gnements tirs dun individu lensemble de la socit . Ce qui est valable pour une personne nest pas valable pour tous.

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    Il nexiste pas dindividu pour List, mais des individus appartenant descivilisations diffrentes . La nation nest pas la somme d es individus. On ne peut pasfaire lconomie politique pour un individu mais pour une nation. Ds lors il faut remplacerlindividu par la nation (la prise en compte de la nationalit) .

    La conception statique et limite de la richesse

    Pour List, la notion de richesse chez les classiques est trsstatique et limite car elle estrduite aux biens matriels ngligeant les biens immatriels (formation, savoir,institutions, etc). Statique dans la mesure o ellese limite aux biens existants et netient pas compte des potentialits. Pour lui ce nest pas la richesse qui estintressante mais comment cette richesse est obtenue . Cest donc la force de travailqui est intressante. Ainsi, pour lui la richesse est un ensemble de forces productives

    Cest pour ces raisons que List entend substituersa thorie des forces productives lathorie de la richesse et de la valeur.

    La thorie des forces productives

    Pour list, le pouvoir de crer la richesse est infiniment plus important que la richesse elle-mme.List neconteste pas lide que la richesse est le fruit du travail, mais il entend aller plusloin en se posant la question suivante:quelle est la cause du travail et quelle est cellede la paresse?

    Les lments constitutifs des forces productives

    Pour List, la notion de forces productives est tous les lments matriels et immatrielssusceptibles de permettre ou daccroitre la production. Ils peuvent tre regroups ainsi:

    - Les ressources naturelles

    - Les forces de travail

    - Les forces intellectuelles

    - Les forces sociales (lois, coutumes, institutions, etc)

    - Les forces instrumentales

    Les forces productives ne sont pas indpendantes maisinterdpendante s entre elles. Cestdonc une combinaison dlments qui contribuent la cration des richesses. Une tell e donneimplique pour toute nation qui voudrait se dvelopper dassocier les diffrentes forcesproductives. Pour list, la notion dedivision de travail dveloppe par Smtih est incompltedune part, car elle se limite la fabrique alors quelle doit tre tendue lensemble de

    lconomie et dautre part, parce quelle ne rend pas compte elle seule du niveau dedveloppement des forces productives. Cest pourquoi List se propose de gnraliser la notionde division de travail lensemble de lconomie et dadjoindre celle -ci la combinaison de ces

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    forces productives.En dpit de cette combinaison dlments, F.List insiste sur le rlestratgique de lindustrie car cest elle qui permet dlever la productivit gnrale du travail:llvation du niveau culturel et scientifique de la population, elle produit les machines(augmentation de la productivit), moyens de transport (rduction de ltroitesse du march) .

    La ncessit du protectionnisme

    La grande ide qui restera de List est incontestablement la dfense du protectionnisme,vue comme une ncessit pour le dveloppement conomique des jeunes nations .Pour lui, la thorie du libre-change ne sert qu masquer limprialisme britannique delpoque, qui tire profit des ingalits de dveloppement e ntre nations.Pour List, lvolution dechaque nation passe par des phases successives : de ltat sauvage ltat pastoral, puisagricole, agricole-manufacturier (avec la naissance de lindustrie), et enfin agricole -

    manufacturier-commercial, qui marque ltape ultime du progrs conomique. Sintressant aucas Allemand, List va sintresser au quatrime stade o tait arriv lAllemagne. Le passageaux deux derniers stades ne peut se faire sans deux conditions importantes: unetaille optimale de la nation et le protectionnisme

    - Lintervention de lEtat, qui doit instaurer un protectionnisme transitoire pour aider lesusines naissantes se dvelopper hors de toute concurrence trangre.

    Une taille viable et des institutions favorables au dveloppement: la nation doitdune part, avoir une taille normale ( population, espace), do le besoin, de runir les petites

    nations, plus vulnrables, pour leur garantir une place dans le jeu conomique. Ce quiexplique le soutien de List au projet dunion douanire et dautre par t avoir des institutionsfavorable au dveloppement de linitiative prive et veiller ce que les intrts privs nesoient au dtriment des intrts de la nation et aux intrts long terme. Il faut que cettenation se protge mais il ne sagit pas dun protectionnisme total mais dun protectionnismequi permet le dveloppement de lindustrialisation base sur le march interne. List tait doncun libral mais protectionniste par ncessit, car cest le seul moyen qui permet une nationen retard de si ndustrialiser. Une fois le retard combl et les forces productives ont atteint uncertain niveau de dveloppement, on peut revenir au libre change dfini par les classiques

    Quels enseignements peut on tirer de luvre de F.List

    Chercher tirer les enseignements de luvre de Smith revient poser la question delactualit de F. List . Louvrage central de List, le Systme National dEconomie Politique (1841), peut tre considr comme un manuel de rattrapage conomique pour toutgouvernement dsireux dindustrialiser son conomie nationale et dviter de subir unehgmonie conomique et donc politique - trangre qui entraverait son dveloppement.Se basant sur une analyse historique dtude du cas allemand, List soppose doncfarouchement aux doctrines conomiques librales de Smith et Ricardo .

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    Ltat arrir ou avanc dune nation est le rsultat dun processus historique:

    Pour List, la situation dune nation nest pas une donne fatale mais le rsultat de lhistoire.Lauteur a montr comment la GB sest servie des autres nations pour se dvelopper. Cette

    ide de base se retrouve chez les conomistes contemporains comme G. Frank; S. Amin; G.DBernis, pour qui le sous dveloppement et le dveloppement sont le rsultat dun processushistorique. Pour souligner les possibilits de dveloppement, List est amen critiquer lanotion de richesse quil considre limite et lui substitue la notion de forces productives quitient compte videmment des potentialits de la nation. Cette ide est galement actuelle. Ladistinction faite par P.Baran entre le surplus effectif (mobilis) et le surplus potentiel prolongeen quelque sorte lide de F. List. Baran a montr que le dveloppement ncessite lamobilisation du surplus potentiel cest --dire de lensembl e des forces productives dans lelangage de F.List. Ce qui exige une action volontariste de lEtat, une primaut des intrts

    nationaux sur les intrts privs, intrts long terme sur ceux du court terme. Mais cela nesera possible que si la condition pralable est remplie savoir lindpendance de la nation .

    Lindpendance de la nation: condition pralable au dveloppement

    Pour List, dans un monde caractris par des antagonismes internationaux, la nation ne peutaccder au dveloppement que si elle est indpendante. La question de taille normale surlaquelle lauteur insiste nest autre que celle dindpendance. Une petite nation qui ne peutdvelopper convenablement toutes ses forces productives ne pourrait jamais amorcer sondveloppement. Le dveloppement exige un espace conomique dautant plus vaste que lesunits de production sont plus grandes .

    Le dveloppement exige une action globale et combine

    Dans la pense de F.List, le dveloppement exige une action globale qui dcoule delinterdpendance des lments constitutifs des forces productives. Ainsi, la question soulevercemment de limportance respective des facteurs conomiques et non conomiques dans ledveloppement est dj pose par List. La ncessit de combiner les forces productives esttoujours actuelle, elle est au cur des stratgies : articulationde lagriculture et de lindustrie,

    industrie lgre et industrie lourde, etc, est toujours actuelle. En insistant sur la primaut,dans cette interdpendance gnrale de lindustrie, F.List sera prcurseurs des auteurs quiinsisteront plus tard sur les effets dentrainement de lindustrie (F. Perroux) ou sur le caractreindustrialisant de certaines industries (G.D.Bernis) . En somme, on peut dire que luvre deF.List peut tre considr comme un manuel de rattrapage conomique pour toutgouvernement dsireux dindustrialiser son conomie nationale et dviter de subir unehgmonie conomique et donc politique - trangre qui entraverait son dveloppement.Il nest pas un conomi ste partisan du protectionnisme, mais plutt un conomiste dudveloppement, cherchant le meilleur moyen pour une nation peu avance de se dvelopper.

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    La pense marxiste, une critique du capitalisme

    Thorie labore au 19me sicle par MARX et ENGELS,Cest une critique du fonctionnementdu capitalisme ,Cette critique est contenue dan luvre principale de K Marx Le capital publi en quatre tomes. Le livre I du capital publi en 1867, les autres tomes, inachevs par samort en 1883, taient publis par F. Engels. Marx est un philosophe du 19e sicle qui observeque le monde est plein dingalits: Certains sont ultra -riches et d'autres meurent de faim.Marx cherche comprendre pourquoi le monde est injuste et comment faire pour letransformer . Pour ce faire, Marx va dcouvrir les trois instruments qui vont lui permettre decomprendre le monde et comment le changer.

    Fondements de la doctrine de MarxCes trois instruments constituent la doctrine de Marx ou du marxisme:

    Le matrialisme dialectique et la loi du dveloppement de lhistoire humaine (le

    matrialisme historique) La plus-value et lexploitation de lhomme par lhomme La lutte de classes pour atteindre une socit sans exploitation

    Marx tait influenc par Hegel et Feuerback:Il va retenir le matrialisme dialectique chez Hegel et matrialisme aths chez Feuerbach pourlaborer le concept du matrialisme historique pour montrer que lhistoire des socits na t toujoursque lhistoire de la lutte des classes . La dialectique de Hegel considre que le devenir de touteralit se comprend dans la triade suivante : laffirmation (la thse), la ngation (lantithse),et la ngation de la ngation (la synthse), cad la ngation de la ngation ne revient pas aupoint de dpart, mais donne naissance une nouvelle ralit,Lathisme Feuerbachconsidre que la croyance en Dieu nest quune alination : le sujet se coupe de quelqueschoses en lui pour dpendre de quelquun dautre .

    Matrialisme historique- se base sur la ralit pour tudier le monde (matrialisme)- tudie le monde comme un monde en mouvement (dialectique)- se base sur la mthode scientifique pour tudier le mondeL'histoire selon Marx est dtudier comment les hommes se sont organiss pour produire larichesse, comment cette richesse a t distribue et comment le monde a t influenc par laproduction. Pour Marx l'histoire de toute socit jusqu' nos jours n'a t que l'histoire deluttes de classes. Pour lui, l'histoire est une succession de modes de production(esclavagisme, fodalisme, capitalisme et communisme). Les contradictions d'un systmeengendrent la mise en place d'un nouveau systme. La lutte des classes entre les esclaves etles matres, les serfs et les seigneurs ou entre les proltaires et les capitalistes constituelaspect primordial de la contradiction de chaque mode de production.

    Lutte de classes dans le capitalismeLes deux classes principales du mode de production capitaliste sont :

    les capitalistes (ou bourgeois) qui possdent le facteur capital (machines, btiments) les proltaires (ou ouvriers) qui ne possdent que leur force de travail et doivent donc la

    vendre aux capitalistes Laffrontement de ces deux classes seffectue dans le cadre du processus de production. Marxdistinguedeux sphres importantes : celle de lchange de marchandises et du cycle M -A-M(marchandises, argent, marchandises). La circulation M-A-M aboutit changer un produit

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    contre un autre par lintermdiaire de largent. Le but final de lchangiste, qui aprs avoirvendu quelque chose dont il na pas besoin, est dacheter la marchandise quil dsire. Enrevanche, celle de la production et du cycle A-M- A (capital avanc, marchandise, produitobtenu) renferme en elle un objectif tout autre qui est celui dacheter des marchandises pourles vendre plus cher. Le but final nest pas la consommation mais lenrichissement, faire aveclargent plus dargent, cest faire du capital (A < A'). cette diffrence est due lexploitationdes ouvriers ( plus-value). Ce qui donne : A' = C + V + pl. Le capitalisme repose donc sur unmode de rpartition o une classe sociale en exploite une autre. Lide de base consiste distinguer la valeur du travail (valeur, en temps de travail, des marchandises vendues par lecapitaliste) et la valeur de la force de travail (salaire reu par le salari, suppos gal au tempsde travail ncessaire pour reproduire sa force de travail), qui conduit la notion de plus-value,puis celle dexploitation conomique.

    Exploitation de la force de travail et principe de la plus value

    Cette exploitation rsulte de ce que le profit des entrepreneurs provient d'un prlvement surla valeur cre par les travailleurs.Dmonstration de lexploitation de la force de travail Lide de base consiste distinguer la valeur du travail (valeur, en temps de travail, desmarchandises vendues par le capitaliste) et la valeur de la force de travail (salaire reu par lesalari, suppos gal au temps de travail ncessaire pour reproduire sa force de travail), quiconduit la notion de plus-value, puis celle dexploitation conomique. La dmonstration de Marx de cette exploitation repose sur :

    sa thorie de la valeur et celle de la plus-value

    La thorie marxiste de la valeurLe point de dpart de la formulation de la loi de la valeur est constitue par la marchandisePour Marx ce qui caractrise une marchandise est quelle est reproductible et destine lavente, et possde une valeur dusage et une valeur dchange . Mais comment mesurer lavaleur dune ma rchandise?Le travail est l'origine de la valeur des marchandises

    Supposons que Dix dhs est le prix d'un cornet de glace, d'un camembert, de quelquesmilligrammes d'or ou d'un verre. Pourquoi toutes ces marchandises ont-elles le mme prix?C'est certainement qu'elles ont quelque chose en commun, mais quoi? Ce n'est pas l'utilit quechacun y voit, puisque celle-ci varie d'un individu l'autre, ce n'est pas le poids ce n'est pasnon plus la couleur ni le volume, ni une quelconque proprit physique ou chimique.Le point commun le plus vident, c'est qu'il a fallu, pour produire chaque marchandise, unecertaine quantit de travail humain. .Si deux biens valent le mme prix, ne serait-ce pas alorsqu'il a fallu peu prs la mme quantit de travail pour les produire? . Bien sr , Pour produireun bien Il faut en plus du travail, des matires premires et des machines, c'est--dire ceque l'on appelle du capital . Mais, derrire la machine et les matires premires, on retrouvetoujours du travail. En somme, on peut dire que la thorie de la valeur travail de Marx est uneversion revue et corrige de celle de Ricardo :Marx accepte lhritage ricardien : -la valeur dchange sapplique des marchandises qui ont une valeur dusage pour avoir une

    valeurdchange) ; -le travail est la substance de la valeur ;

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    -le travail transmet lintgralit de sa valeur aux marchandises, sous forme de travail direct ouindirect (au travers des machines et des consommations intermdiaires).Mais contrairement Ricardo, Marx souligne que ce qu'il faut prendre en compte pourdterminer la valeur d'change d'une marchandise n'est pas la quantit de travailindividuellement ncessaire sa production pour tel ou tel travailleur pris isolment, mais laquantit de travail socialement ncessaire, cad, la quantit de travail moyenne, ncessairedans un certain tat de dveloppement des techniques et dans un tat donn d'organisationdu travail. Car les hommes n'ont pas tous la mme capacit de travail, la mme nergie, lamme matrise de leur mtier. La productivit du travail est diffrente d'un travailleur l'autre: En une heure, chaque ouvrier ne produit donc pas la mme quantit de pains, debriques, de boutons ou de transistors.La VE dune marchandise: quantit de travail socialement ncessaireIl serait donc absurde de mesurer la valeur d'change d'une marchandise par le temps detravail qui a t effectivement dpens pour la produire. (...) Ce qu'il faut prendre en compte

    pour dterminer la valeur d'change d'une marchandise n'est donc pas la quantit de travailindividuellement ncessaire sa production pour tel ou tel travailleur pris isolment, c'est laquantit de travail moyenne, ncessaire dans un certain tat de dveloppement destechniques et dans un tat donn d'organisation du travail.La thorie de la plus-value

    A partir de sa thorie de la valeur-travail, Marx va dduire sa thorie de lexploitation de laforce de travail. Pour ce faire, Marx affirme que les ouvriers ne vendent pas le produit de leurtravail, mais leur force de travail. Ce que le propritaire de l'entreprise achte, c'est leurcapacit physique et intellectuelle faire un travail : c'est leur force de travail. La force detravail est donc une marchandiseLa force de travail: une marchandiseComme toute marchandise, la force de travail a une valeurdusage et une valeur dchange.La VE dune marchandise est dtermine par la quantit de travail ncessaire pour laproduire, cad le temps de travail socialement ncessaire pour produire les marchandisesncessaires entretenir au minimum cette force de travail.Le salaire et valeur de la force de travailLe salaire est le moyen par lequel le propritaire du capital achte cette marchandiseparticulire, la force de travail. Ce qu'il paie, c'est la force musculaire, l'nergie nerveuse etcrbrale, la qualification professionnelle des ouvriers: le salaire est le prix de la force detravail. Nous savons que la valeur d'une marchandise: le temps moyen de travail ncessaireaujourd'hui sa production. Or, la force de travail d'un homme, c'est tout ce qui lui permet derevenir jour aprs jour au travail, c'est la nourriture, le logement, les transports, c'est le cotde sa reproduction. Pour Marx, la force de travail est une marchandise exceptionnelle car ellepermet de crer plus de valeur quelle nen a cot (cest la plus -value)Explication de surtravail ou plus-valueLe capitaliste achte la force de travail sa valeur. Le salaire quil verse permet dentretenir et dereproduire la force de travail . Mais, le capitaliste utilise cette force de travail pour crer une valeursuprieure la valeur de cette force de travail.Exemple : si le salari travaille 9 heures par jour et que le salaire ne reprsente que 4 heures de travailla p lus value sera de 5 heures. Ce temps de surtravail est lorigine du profit du capitalisteLa plus value sanalyse donc comme une exploitation de la force de travail par le capital parce

    quelle est cre par le travail et approprie par le capitalist e. Pour Marx, ce prlvement de laplus-value du travailleur est en quelque sorte la condition d'existence des capitalistes. Lecapitalisme ne peut donc pas vivre sans l'exploitation des proltaires. Les relations entre

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    classes sociales ne peuvent tre qu'antagonistes puisque les unes (capitalistes) n'existent quepar l'exploitation des autres (proltaires).Les moyens daccroitre la plus value Les capitalistes cherchent toujours accroitre la plus value. Ils disposent cet effet de deuxmoyens: Accroitre la pl absolue en augmentant la dure du travail et par consquent le travail gratuit

    Accroitre la pl relative en dveloppant la productivit ou lintensification du travail dans lessecteurs ncessaires lentretien de la force de travail (baisse du sala ire de subsistances), eten diminuant de ce fait le temps de travail ncessaire la production des biens et servicesdestins la reproduction de la force de travail .Les contradictions du systme capitalistePour Marx, le capitalisme est un systme historiquement dat et fond sur lexploitation de laforce de travail, qui est appel disparaitre la disparition causes de ses contradictionsinternes qui ne peuvent tre rsolues que par le passage un rgime fond sur la proprit

    collective des moyens de production.Ces contradictions sont au nombre de trois:

    Proltarisation et pauprisation de la classe ouvrire: Crises de surproduction Baisse tendancielle du taux de profit

    Proltarisation et pauprisation de la classe ouvrire:Marx cherche montrer quavec le dveloppement du capitalisme, on assistera uneopposition croissante entre une majorit misrable (proltaires)et une minorit de richespropritaires des moyens de production. La condition de la classe ouvrire doit se dgraderdavantage avec le progrs technique et la concentration du capital . Cette dgradationdbouchera un jour sur la rvolte expropriation des expropriateurs Tendance la baisse des taux de profit:

    Le taux de profit selon Marx scrit: PL/C+V Le taux de prof it scrit alors: PL/V / C/V + 1 PL/V: taux de Plus valueC/V: composition organique du capital

    Avec le progrs technique la cok tend augmenter. Au contraire, le taux de plus value tendra baisser (lutilisation de la machine la place de lhomme) . D o Le taux de profit tend baisser.Crises de surproductionMarx rejette lide selon laquelle les produits peuvent toujours tre vendus et affirme que lesystme capitaliste ne peut tre labri de crises de surproduction . Ces crises rsultent dundveloppement disproportionn entre le secteur qui fabrique les biens de production et celuiqui fabrique les biens de consommation (secteur 1 et secteur 2)

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    Ces contradictions peuvent tre freines par la conqute de dbouchs extrieurs. Mais endfinitive, pense Marx, le capitalisme est condamn disparaitreConclusionLapport de Marx en matire danalyse conomique est considrable, on ne peut pascomprendre le fonctionnement du monde contemporain en lignorant . Cependant, pour ce quiest de ses prdictions concernant lvolution du systme capitaliste, on ne peut que constaterun cart entre les prvisions de Marx et la ralit historique:Dune part la rvolution qui devrait toucher les pays capitalistes avancs na pas vu le jour,mais au contraire ce sont dautres pays comme lURSS qui ont connu des bouleversements .Dautre part, la pauprisation na pas touch les pays capitalistes dvelopps o les conditions

    de vie de la classe ouvrire se sont amliores.

    LA BAISSE TENDANCIELLE DU TAUX DE PROFIT DANS LA PEN

    Concurrence entre les entreprises

    Investissement pour substituerdu capital au travail

    accumulation du ca ital

    Chmage ; la masse dechmeurs est appele arme derserve industrielle

    Baisse des salaires afindaugmenter la plus value en

    embauchant femmes, enfants

    PAUPRISATION

    Diminution du pouvoir dachat Effondrement de la demande

    SURPRODUCTION

    Baisse du profitetIntensification de la

    concurrence pour coulerla production

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    La pense de keynes

    Le contexte de la crise de 1929

    Les grands principes de la thorie keyesienne La politique conomique daprs keynes

    Le contexte historique et son reflet dans la pense de keynes

    Keynes a publi son ouvrage (thie gnrale de lemploi de lintrt et de la monnaie) en 1936dans un contexte de grande dpression conomique des annes 30 crise conomique despapys capitalistes (1929) et de rvolution russe. Par exemple, Aux tats-Unis, le nombre dechmeurs passe de 1,5 millions en 1929 12 millions en 1932

    C'est la premire crise structurelle du XXe sicle. Elle aura des rpercussions dans le mondeentier.: crise violente et soudaine, gnrale et mondiale. Cette crise a remis en causelanalyse classique de lquilibre automatique.Lobjectif de Keyens est de trouver une solution cette crise, cest --dire sauver le capitalisme

    Les explications de la criseSur les causes de la crise de 1929, deux thses taient en prsence:

    La thse marxiste de la surproduction lie aux contradictions internes ducapitalisme

    La thse de linsuffisance de la demande globale, dveloppe par John MaynardKEYNES

    1) La thse de la surproduction

    La crise de 1929 tait selon les marxistes le rvlateur des contradictions internes ducapitalisme. Les marxistes y voyaient la preuve de leurs analyses. Ils considraient donc que lecapitalisme conduirait des crises sans cesse plus violentes, jusqu' sa destruction complte.Et ils se frottaient doctement les mains devant les difficults des Etats-Unis.

    2) La thse d'une insuffisance de la demande globale

    C'est la thse de KEYNES, selon laquelle, il peut arriver que l'conomie de march so"coince" dans une situation de sous-emploi des capacits de production du fait del'insuffisance de la demande globale et principalement cause du pessimisme desinvestisseurs privs. Mais ce blocage nest que conjoncturel et peut tre dpass, SelonKeynes si le capitalisme veut survire il doit respecter le libralisme et la justice sociale

    Cela nest possible sans une intervention de lEtat. Po urtant ce n'tait pas un socialiste ni unpartisan de l'conomie administre. Fondamentalement, c'tait un libral qui croyait auxbienfaits dune intervention cible et mesure de lEtat dans lconomie. Les grands principes de keynesKeynes conteste totalement les fondements de l'analyse librale classique et noclassiue :(lquilibre automatique, la non intervention de lEtat, lanalyse en termes de loffre, lanalyse

    micro.)

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    Libraux kenes

    Analyse micro Analyse marcoOffre cre la demande (JB Say Demande dtermine loffre (demande

    effective C+ IMarchs autorgulateurs (flexibilit

    des prix)Equilibre non automatique (rigidit des

    prix)

    Non intervention de lEtat (Etatgendarme)

    Ncessitdintervention de lEtat ( Etatprovidence)

    Epargne dtermine linvestissement Linvestissement dtermine lpargne

    Chmage volontaire Chmage involontaire

    Salaire est un cot Salaire est un revenu

    Analyse long terme Analyse court terme

    Raisonnement keynsienSelon keyens, sil y a du chmage cest que le niveau de la production et donc de la demandeeffective est insuffisante (C+I)

    Pour keynes, seul lEtat est en mesure de stimuler la demande effective lorsque celle -ci est

    insuffisante. En effet, en priode de crise les agents conomiques ne dpensent pas et lesentreprises n'investissent pas. L'investissement ne peut donc repartir que si les anticipationsdes entreprises sont positives. Keynes prconise donc des mesures de relance.

    Les politiques de relance keynsiennes:

    Pour relancer la demande effective, keynes va mettre en uvre des politiques incitant lesagents conomiques consommer et investir. A cet gard, trois types daction sontprivilgies par keynes:Une politique montairecest dire une politique dargent bon march qui se base sur des

    taux d'intrts faibles que lefficacit marginale du capital pour stimuler linvestissements.

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    une politique de redistribution de revenu (imposition des riches et aides aux pauvres)permettant aux catgories sociales dfavorises de dpenser pour mieux relancer lamachine conomique.Une politique de dficit budgtaire par investissements et grands travaux publics ce quiprovoquera un effet multiplicateur de revenus et acclrateur d'investissements. Cest direlorsque la demande augmente les entreprises sont incites mettre en uvre un volume deproduction et donc demploi plus importants ! Le rle de lEtat consiste donc injecter des revenus pour doper lactivit conomique. Lareprise de la consommation entranera une augmentation des investissements donc lasituation de l'emploi s'en trouvera amliore.

    ConclusionKeynes est sans doute lconomiste qui a eu le plus dinfluence sur la pratique des politiquesconomiques des pays industrialiss depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Lespolitiques keynsiennes ont t appliques dans les pays occidentaux partir des annes 40.L'conomie n'tait pas aussi mondialise qu'aujourd'hui et les politiques de relance taientsouvent trs efficaces pour relever le niveau de demande. De telles politiques ont t menesen 1954,1957,1966,et 1969. Mais, hlas, le keynsianisme n'a pas connu que des succs etconnat lui aussi certaines limites. Les checs ont commenc partir des annes 70.

    Les limites du modle Keynesien

    Tout d'abord la thorie keynsienne raisonne en conomie ferme. l'heure actuelle,l'internationalisation croissante des conomies constitue une srieuse limite au modlekeynsien de relance. Ensuite, il n'est pas si ais d'agir sur le niveau de consommation globalecar la consommation dpend de facteurs conomiques et psychosociologiques qui ne sont pastoujours facilement identifiables ni matrisables. (Mme avec un taux d'intrt 0 % un

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    couple de chmeurs ne sera pas incit s'endetter pour acheter un logement). Par ailleurs, sile revenu augmente, la propension pargner augmente galement . En d'autres termes plusle revenu est important plus la consommation est importante mais plus l'pargne augmentegalement. Un excs d'pargne pourra nouveau dsquilibrer la machine conomique. Lemodle keynsien ne raisonne donc qu' court terme. Le paradoxe consommation - pargneconstitue galement une limite au keynsianisme :Les entrepreneurs n'investissent que si le cot du capital est faible donc si les taux d'intrts

    sont faibles car la rentabilit du capital doit tre suprieure au taux d'intrt. Dans le cascontraire les entrepreneurs n'investissent pas. Or, les taux d'intrt faibles supposent unepargne abondante, et une pargne abondante est incompatible