id déco n°14, octobre 2012
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Un refuge entre ciel et merTRANSCRIPT
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Situé aux confins de l’ancien village de La Marsa à Sidi Ab-delaziz, au-delà duquel la côte s’étire au loin, sauvage entre dunes, criques et falaises en che-min vers Bizerte et à l’horizon un grand cube blanc littérale-ment suspendu sur la mer, niché sur une colline au milieu d’une « sénia » dévalant jusqu’à la plage.
un reFuGe
EntrE ciElEt mEr
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DÉCOUVERTE:INTERIEUR
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C’est le coup de
foudre qu’eut
une certaine
aïeule vision-
naire au début
du siècle pour ce
paysage qui s’imposa à elle et où elle décida
de s’installer. La magie du lieu détermina par
la suite le choix des descendants à s’appro-
prier selon les partages des espaces où il fait
bon vivre.
C’est dans ce cadre que le maître des lieux a
choisi de s’installer en famille. C’est à la fois
un lieu de passage disponible à souhait des
rencontres, aux esprits contemplatifs et un
refuge idéal pour les enfants.
Ouverte à toute heure sur la Méditerra-
née, la terrasse pure vision d’un tableau de
Roubtzoff, lentement, écrasée de soleil et
balayée par l’air marin s’y dégage une sen-
sation de mer et d’éternité toujours recom-
mencée.
En accord avec le propriétaire, Tinja est allé
au-delà du miroir pour y planter un décor
mâtiné de culture antique, orientale et occi-
dentale.
L’amalgame de style résume les influences
ayant tissé l’histoire de la Tunisie et la gamme
de couleur choisie pour accentuer et apaiser
justement cette lumière explosive.
Pour le séjour en guise de dokana un canapé
d’angle recouvert de velours ras, couleur
gris éléphant pour les siestes et les longues
soirées d’hiver. Les tables basses mobiles en
madriers pour suggérer les caisses des pê-
cheurs de la banlieue nord et des montagnes
boisées du nord de Tunisie. Des chauffeuses
aux lignes intemporelles et des fauteuils en
branches d’olivier, recouverts de kilim de
tissages artisanaux. Un plafond ottoman en
guise de tableau accroché au mur.
Enfin une salle à manger toute blanche d’es-
prit année 50. Tout nous porte à croire que
l’ombre de Matisse hante les murs de la mai-
son.
DÉCOUVERTE:INTERIEUR
DÉCOUVERTE:INTERIEUR
Reportage : Fatma SfarTexte : Ines F
Photos : Pol Guillard