in s a la sanction internationale

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Publications de l’Institut International des Droits de l’Homme muriel soGniGBĂ© sAnGBAnA PrĂ©face de rahim Kherad Avant propos de Adama Kpodar EDITIONS A. PEDONE - 13 RUE SOUFFLOT - 75005 PARIS LA sAnction internAtionALe de LA vioLAtion des droits de L’homme FONDATION RENÉ CASSIN 38

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Publications de l’Institut International des Droits de l’Homme

ET

muriel soGniGBĂ© sanGBana

Préface de

rahim Kherad

Avant propos de

adama Kpodar

EDITIONS A. PEDONE - 13 RUE SOUFFLOT - 75005 PARIS

La sanction internationaLe

de La vioLation

des droits de L’homme

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AVANT PROPOS

« La sanction internationale de la violation des droits de l’homme » est un ouvrage qui vient en son temps pour restituer en l’actualisant dans son temps, la problĂ©matique de la recherche, mais aussi de celle de la justification de la positivitĂ© du droit international gĂ©nĂ©ral et spĂ©cial Ă  travers le prisme de la sanction.

Qu’on se souvint Ă  cet Ă©gard que les « Diafoirus » du droit international en contestĂšrent sa positivitĂ© sur le fondement de l’absence de la sanction ou de son caractĂšre pusillanime, surtout lorsque l’on s’attache Ă  sa connotation rĂ©pressive et punitive dans le droit pĂ©nal interne par exemple.

S’étant longtemps rĂ©fugiĂ© derriĂšre la nature spĂ©cifique de la sociĂ©tĂ© internationale caractĂ©risĂ©e par la juxtaposition des souverainetĂ©s et surtout la thĂ©orie juridique qui Ă©tablit le distinguo entre effectivitĂ© et efficacitĂ© de la rĂšgle juridique, ou celle de Hart entre obligations primaires et secondaires, on a pu esquisser les arguments ici et lĂ , sur la justification de la sanction en droit international. On a en plus soutenu, avec le « droit de l’hommisme » ambiant, militant, et avec le droit international humanitaire qu’il existe dĂ©sormais des sanctions efficaces et effectives en droit international fĂ»t-il spĂ©cifique.

Mais, voilĂ  que Madame Muriel SOGNIGBE-SANGBANA, reconnaissant le caractĂšre « polymorphe » et on pourrait volontiers ajouter scissipare de la notion et mĂȘme de sa nature, en vient Ă  s’interroger non Ă  tort peut-ĂȘtre sur la vĂ©ritable efficience de la sanction en droit international.

La problĂ©matique de cette rĂ©flexion est ainsi posĂ©e : « Ce foisonnement de mesures de sanctions amĂšne Ă  s’interroger sur leur efficacitĂ©. Ces diffĂ©rentes sanctions contribuent-elles effectivement Ă  la protection des droits de l’homme ? Qu’elles soient adoptĂ©es par le Conseil de sĂ©curitĂ©, les ComitĂ©s des traitĂ©s ou les juridictions pĂ©nales, garantissent-elles le droit de la victime Ă  un recours et Ă  une rĂ©paration adĂ©quate ? Doit-on privilĂ©gier les sanctions rĂ©paratrices aux sanctions rĂ©pressives, les sanctions juridictionnelles aux sanctions non juridictionnelles, les sanctions juridiques aux sanctions politiques ? ».

On pouvait dĂ©jĂ  deviner dans cette problĂ©matique les intentions cachĂ©es de l’auteure, qui en rĂ©alitĂ© se demande si la diversitĂ© des rĂ©actions contre l’illicite ou la violation des droits de l’homme en droit international autorise Ă  reconnaĂźtre ou non l’efficacitĂ© de la sanction en droit international.

S’attaquer au cƓur mĂȘme de la rĂšgle de droit qui est la sanction, dans le domaine du droit international et plus encore dans le domaine des droits de l’homme n’est pas Ɠuvre facile, tant il est vrai qu’aujourd’hui comme hier, cette question ne risquait pas Ă  ĂȘtre posĂ©e et que le dĂ©bat Ă©tait clos, si on se rĂ©fĂšre Ă  Santi ROMANO, Louis CAVARÉ, Prosper WEIL, Michel VIRALLY, Denys DE

BÉCHILLON par exemple.

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AVANT-PROPOS

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Madame SOGNIGBE-SANGBANA considĂšre justement que « l’évolution rĂ©cente du droit international public met au jour une synergie nouvelle entre les valeurs de la sociĂ©tĂ© internationale et les prĂ©occupations des États. Cette convergence d’intĂ©rĂȘts est patente en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, avec d’une part leur internationalisation, et d’autre part leur intĂ©gration dans les lois fondamentales des États ». On peut donc conclure hĂątivement que sur le terrain des droits de l’homme il ne saurait y avoir de diffĂ©rence entre la sanction interne et la sanction internationale en termes d’effectivitĂ©, puisque, comme elle le constate « L’effectivitĂ© de l’application de ces normes est intimement liĂ©e Ă  la question de leur sanction ».

Je me demande donc si la violation d’une mĂȘme norme serait plus efficacement sanctionnĂ©e en droit interne qu’en droit international ? Dans ces conditions, on s’autoriserait Ă  penser que l’instrumentum et le nĂ©gocium conventionnels videraient la norme de sa force consubstantielle.

L’auteure prend des prĂ©cautions mĂ©thodologiques en Ă©vitant le rigorisme ou la rigiditĂ© juridique en dĂ©finissant « latissimo sensu » la notion de sanction comme le fait , Norberto BOBBIO : « Une rĂ©action Ă  la violation quelle qu’elle soit, Ă©conomique, sociale, morale, garantie en derniĂšre instance par l’usage de la force : le dĂ©dommagement, le paiement d’une amende, la dĂ©molition d’un mur abusivement construit, n’ont rien Ă  voir avec l’usage de la force ; il s’agit purement et simplement de la rĂ©alisation d’obligations secondaires. Le lien entre ces obligations secondaires, qui constituent la sanction juridique et la force, tient au fait que leur rĂ©alisation est garantie d’abord par la menace, puis par la mise en mouvement d’un appareil exĂ©cutif dotĂ© de moyens de contrainte irrĂ©sistibles ou qui tendent Ă  l’ĂȘtre dans le dessein d’obtenir, par la force, la rĂ©alisation de l’obligation secondaire ou, du moins, une rĂ©alisation alternative ou de substitution »1. Elle convoque aussi Georges ABI-SAAB en ses termes : « La sanction est une mesure coercitive prise contre un État ou une entitĂ© en application d’une dĂ©cision adoptĂ©e par un organe socialement compĂ©tent. À ce titre elle comporte trois Ă©lĂ©ments distinctifs que sont la nature coercitive de la mesure, sa valeur nĂ©gative et l’organe social compĂ©tent »2.

Nonobstant, Madame SOGNIGBE-SANGBANA prend la posture nĂ©gatrice en dĂ©montrant clairement d’une part « les limites des sanctions non-juridictionnelles » et, d’autre part, « le dĂ©veloppement des sanctions juridictionnelles ».

Sur le premier point, on pourra s’interroger sur les destinataires des sanctions. S’agissant des individus, on note une faiblesse du systĂšme instituĂ© par l’Organi-sation des Nations-Unies qui fait la part belle aux communications individuelles ou aux mesures de sanctions individuelles avec le goulot d’étranglement que constitue la difficile coopĂ©ration des Etats souverains. La finalitĂ© mĂȘme du systĂšme des Nations-Unies en la matiĂšre recĂšle une faiblesse congĂ©nitale car de plus en plus tournĂ©e vers l’accompagnement des Etats Ă  amĂ©liorer le systĂšme de protection des 1 N. BOBBIO, Essai de thĂ©orie du droit, Paris, LGDJ, 1998, p. 178-179 2 G. ABI-SAAB, « De la sanction en droit international : essai de clarification », in J. Makarczyk, MĂ©langes K. Skubiszewski, La Haye, Kluwer Law International, 1996, p. 70.

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AVANT-PROPOS

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droits de l’homme. Tel est le cas par exemple du mĂ©canisme de l’Evaluation PĂ©riodique Universel. Les sanctions non-juridictionnelles, il faut le dire, emportent Ă©galement le vice de leur politisation, surtout celles Ă©conomiques qui souvent sont plus dĂ©sastreuses et fatales pour les individus-victimes que pour les gouvernants-bourreaux, qui violent les droits de l’homme.

Sur le second point, on aurait pu croire qu’il en irait diffĂ©remment des sanctions dites juridictionnelles. Mais lĂ  encore, c’est le mĂȘme sort et sans dĂ©tour, l’auteure prend position en parlant de leur « insuffisance ». Elle applique la mĂȘme distinction individus/Etats. Alors que pour les premiers cette insuffisance oscille entre avancĂ©es et immobilisme, pour les seconds, on note une vĂ©ritable carence, c’est-Ă -dire l’inexistence d’une sanction. On comprend que, quand on ne peut pas dĂ©jeuner avec un Etat, qui de surcroĂźt est la meilleure forme d’organisation de la sociĂ©tĂ© et ne pouvant lui aussi mal faire, que les crimes d’Etat soient supportĂ©s individuellement par les gouvernants.

Mais, tout en nous faisant promener dans ce dĂ©dalle sombre de la sanction internationale des violations des droits de l’homme Madame SOGNIGBE-SANGBANA fait entrevoir un vent d’espoir, puisqu’elle nous propose une thĂ©rapeutique en administrant deux remĂšdes : la rĂ©gionalisation et l’universalisation de la sanction. En se fondant sur le fonctionnement de certaines cours rĂ©gionales de protection des droits de l’homme comme la Cour europĂ©enne et la Cour interamĂ©ricaine, on aurait pu croire que la solution proposĂ©e serait viable. Mais quand on pense Ă  la Cour africaine et Ă  la Cour de justice de la CommunautĂ© Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, par exemple, la route paraĂźt encore longue, en dĂ©pit des avancĂ©es notables enregistrĂ©es. Quant Ă  la crĂ©ation d’une Cour universelle des droits de l’homme, l’idĂ©e pour sĂ©duisante qu’elle est, doit ĂȘtre intĂ©grĂ©e et pesĂ©e par rapport aux rĂ©alitĂ©s du systĂšme international lui-mĂȘme. Pour s’en convaincre pourquoi ne pas visiter les pĂ©ripĂ©ties de la Cour pĂ©nale internationale ?

En dĂ©finitive, peut-on considĂ©rer qu’une sociĂ©tĂ© de juxtaposition de souverainetĂ©, fondĂ©e sur le volontarisme serait rebelle Ă  l’idĂ©e de l’effectivitĂ© de la sanction des droits de l’homme au sens du droit interne, alors mĂȘme que l’individu est sorti de l’exil oĂč le plaçait le droit international grĂące au droit international des droits de l’homme ?

Adama KPODAR,

Professeur Titulaire de Droit Public Vice-Président de l'Université de Kara (Togo)

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TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS .................................................................................................. 13 

SOMMAIRE ............................................................................................................ 15 

Sigles et abrĂ©viations ........................................................................................... 17 

PARTIE I. LES LIMITES DES SANCTIONS NON JURIDICTIONNELLES

TITRE I. LA FAIBLESSE DU CONTRÔLE DES COMMUNICATIONS INDIVIDUELLES

CHAPITRE I. UNE FAIBLESSE INTERNE RELATIVE À LA SOUVERAINETÉ

ÉTATIQUE ........................................................................................................ 45

Section I. La prĂ©Ă©minence de la souverainetĂ© au niveau de l’examen ................. 46

§ 1. La difficile conciliation des droits de la victime et de la souverainetĂ© de l’État .... 46

A. La reconnaissance de la qualitĂ© de victime ............................................................ 47 1. L’extension de la notion de victime .................................................................... 47 2. L’interprĂ©tation restrictive de la requĂȘte ratione materiae .................................. 50 

B. Le respect de la souverainetĂ© de l’État .................................................................. 53 1. Par la compĂ©tence facultative des ComitĂ©s ......................................................... 53 2. Par la compĂ©tence subsidiaire des ComitĂ©s ......................................................... 56 

§ 2. La portĂ©e limitĂ©e des dĂ©cisions ............................................................................... 57 

A. Le contenu des dĂ©cisions ....................................................................................... 57 B. La valeur juridique des dĂ©cisions .......................................................................... 61 

Section II. La prĂ©Ă©minence de la souverainetĂ© au niveau du suivi ....................... 63 

§ 1. Le mĂ©canisme de suivi ............................................................................................ 63 

A. La navette entre État et ComitĂ© ............................................................................. 64 B. La publicitĂ© dans le suivi ....................................................................................... 65 

§ 2. Les limites du suivi ................................................................................................. 67 

A. La prioritĂ© du droit interne .................................................................................... 67 B. La nature politique du suivi ................................................................................... 69 

CHAPITRE II. UNE FAIBLESSE EXTERNE RELATIVE À LA FINALITÉ DU SYSTÈME

UNIVERSEL ...................................................................................................... 71 

Section I. L’accompagnement par le dialogue et la coopĂ©ration ......................... 71 

§ 1. Un accompagnement Ă  vocation universelle .......................................................... 72 

A. L’universalisme des garanties conventionnelles .................................................... 72 B. L’universalitĂ© des garanties institutionnelles ......................................................... 75 

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§ 2. Un accompagnement de portĂ©e limitĂ©e................................................................... 80 

A. CoopĂ©ration et dialogue Ă  gĂ©omĂ©trie variable ....................................................... 80 B. ComplĂ©mentaritĂ© ou concurrence des diffĂ©rentes garanties ? ................................ 82 

Section II. L’accompagnement par un contrĂŽle non contentieux : l’exemple de l’examen des rapports .................................................................. 84 

§ 1. Un rapport Ă©tabli par l’État ................................................................................... 84 

A. L’encadrement de l’établissement du rapport ........................................................ 84 B. Les difficultĂ©s liĂ©es aux rapports : le cas devant le CDESC .................................. 87 

§ 2. Un contrĂŽle de portĂ©e politique .............................................................................. 88 

A. L’organe exerçant le contrĂŽle ................................................................................ 89 B. L’effet politique du contrĂŽle des rapports .............................................................. 90 

CONCLUSION DU TITRE I. . ................................................................................... 93 

TITRE II. LES DIFFICULTÉS OPÉRATIONNELLES DES SANCTIONS COLLECTIVES 

CHAPITRE I. L’EXTENSION DU CHAPITRE VII AUX VIOLATIONS DES DROITS DE

L’HOMME ........................................................................................................ 97 

Section I. L’adoption de la sanction .................................................................... 98 

§ 1. La qualification de la violation des droits de l’homme de menace contre la paix .. 98 

A. La menace contre la paix, un concept aux contours extensibles ............................ 98 B. L’application du concept aux violations graves des droits de l’homme .............. 101 

§ 2. La diversitĂ© des sanctions applicables ................................................................. 105 

A. Des sanctions pacifiques polymorphes ................................................................ 106 B. Des sanctions militaires en expansion ................................................................. 108 

Section II. L’exĂ©cution de la sanction ................................................................ 111 

§ 1. Le concours des États ........................................................................................... 111 

A. La soumission des États Ă  une obligation d’exĂ©cution ........................................ 111 1. Une obligation imposĂ©e aux États Membres de l’ONU .................................... 111 2. Une obligation consentie par les États non membres ........................................ 114 

B. Le contenu de l’obligation d’exĂ©cution ............................................................... 117 1. L’effectivitĂ© de la rĂ©solution dans l’ordre interne ............................................. 117 2. L’effectivitĂ© de la rĂ©solution dans l’ordre international .................................... 119 

§ 2. Le contrĂŽle de l’exĂ©cution des sanctions .............................................................. 122 

A. Les organes chargĂ©s du suivi ............................................................................... 122 1. Le comitĂ© des sanctions : organe principal ........................................................ 123 2. La coopĂ©ration avec le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ......................................................... 124 

B. La participation des organes de suivi Ă  l’exĂ©cution des sanctions ....................... 126 

CHAPITRE II. LES EFFETS NÉGATIFS DES MESURES DE SÉCURITÉ COLLECTIVE .... 129 

Section I. La violation du droit international ..................................................... 129 

§ 1. Les droits de l’homme Ă  l’épreuve des sanctions pacifiques ................................ 129 

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A. La violation du droit international des droits de l’homme ................................... 130 B. La violation du droit international humanitaire ................................................... 133 

§ 2. Les principes de la Charte Ă  l’épreuve des sanctions militaires .......................... 136 

A. L’illĂ©galitĂ© des interventions humanitaires .......................................................... 136 1. La violation des principes fondateurs de la Charte ............................................ 136 2. L’absence d’autorisation du Conseil de sĂ©curitĂ© ............................................... 139 

B. La mise en Ɠuvre discutable des interventions autorisĂ©es ................................... 141 1. La dĂ©centralisation de la mise en Ɠuvre............................................................ 141 2. Le non-respect du mandat et de la durĂ©e de l’opĂ©ration .................................... 143 

Section II. L’encadrement insuffisant des effets nĂ©gatifs .................................. 144 

§ 1. Le recours aux sanctions ciblĂ©es .......................................................................... 144 

A. Une solution acceptĂ©e .......................................................................................... 144 B. Une solution critiquĂ©e .......................................................................................... 147 

§ 2. La rĂ©gionalisation du maintien de la paix ............................................................ 149 

A. La participation Ă  la mise en Ɠuvre de la sanction .............................................. 150 B. La participation Ă  l’adoption de la sanction ......................................................... 153 

CONCLUSION DU TITRE II. ................................................................................. 157 

CONCLUSION DE LA PARTIE I. 

PARTIE II. DU DÉVELOPPEMENT DES SANCTIONS JURIDICTIONNELLES 

TITRE I. L’ESSOR EN DEMI-TEINTE DE LA SANCTION JURIDICTIONNELLE DES

VIOLATIONS GRAVES 

CHAPITRE I. LA SANCTION PÉNALE DE L’INDIVIDU ENTRE AVANCÉES ET

IMMOBILISMES .............................................................................................. 165 

Section I. La reconnaissance de la responsabilitĂ© internationale individuelle ... 166 

§ 1. Une responsabilitĂ© pour crimes internationaux ................................................... 166 

A. Les crimes retenus ............................................................................................... 166 1. Les crimes contre l’humanitĂ© ............................................................................ 167 2. Le crime de gĂ©nocide ........................................................................................ 168 3. Les crimes de guerre ......................................................................................... 169 4. Le crime d’agression ......................................................................................... 170 

B. Les Ă©lĂ©ments constitutifs des crimes .................................................................... 172 1. L’élĂ©ment matĂ©riel ............................................................................................ 173 2. L’élĂ©ment psychologique ou moral ................................................................... 174 

§ 2. Une responsabilitĂ© Ă  l’égard de la communautĂ© internationale ........................... 175 

A. Le paradoxe de la responsabilitĂ© pĂ©nale de l’individu ......................................... 175 1. L’individu auteur pĂ©nalement responsable ........................................................ 176 2. L’individu-victime dĂ©pourvu de capacitĂ© d’agir ............................................... 178 

B. Le rejet de l’immunitĂ© de juridiction ................................................................... 183 

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TABLE DES MATIÈRES

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1. Un rejet effectif pour les anciens gouvernants .................................................. 183 2. Un rejet difficilement applicable aux dirigeants en exercice ............................. 185 

Section II. La sanction pĂ©nale confrontĂ©e Ă  la souverainetĂ© .............................. 188 

§ 1. La souverainetĂ© Ă©tatique dans la crĂ©ation des juridictions pĂ©nales ..................... 188 

A. L’indispensable conciliation souverainetĂ©-sanction pĂ©nale ................................. 188 1. Une conciliation gĂ©nĂ©ratrice des incohĂ©rences de la CPI .................................. 189 2. Une conciliation pour une justice transitionnelle : le cas des tribunaux hybrides

........................................................................................................................... 193 B. L’exception des tribunaux pĂ©naux ad hoc ........................................................... 196 

1. Un procĂ©dĂ© de crĂ©ation extraordinaire .............................................................. 196 2. Des juridictions contraignantes pour les États ................................................... 198 

§ 2. La souverainetĂ© Ă©tatique dans l’exercice de la compĂ©tence ................................. 200 

A. La primautĂ© de l’État national ............................................................................. 200 1. La compĂ©tence pĂ©nale, un attribut de la souverainetĂ© ....................................... 201 2. La complĂ©mentaritĂ© de la compĂ©tence pĂ©nale internationale ............................ 203 

B. Les limites de la primautĂ© de la compĂ©tence pĂ©nale nationale............................. 206 1. La primautĂ© des Tribunaux ad hoc .................................................................... 206 2. La compĂ©tence universelle, une rĂ©ponse interne Ă  la dĂ©faillance

de l’État national ................................................................................................ 208 

CHAPITRE II. L’ABSENCE DE SANCTION DE L’ÉTAT POUR RESPONSABILITÉ

AGGRAVÉE .................................................................................................... 213 

Section I. L’identification du fait illicite de l’État ............................................. 214 

§ 1. Le particularisme du fait illicite ........................................................................... 215 

A. Les droits de l’homme, une norme impĂ©rative .................................................... 215 B. La gravitĂ© de la violation ..................................................................................... 219 

1. La question de la gradation du fait illicite ......................................................... 219 2. La caractĂ©risation de la gravitĂ© de la violation .................................................. 221 

§ 2. L’attribution du fait illicite Ă  l’État ...................................................................... 223 

A. Un principe acquis en droit international ............................................................ 223 B. Un principe d’application dĂ©licate ....................................................................... 225 

1. L’émergence de nouveaux auteurs de violation des droits de l’homme : le cas des organisations internationales .............................................................. 225 

2. Les rĂ©ticences de la jurisprudence internationale Ă  reconnaĂźtre les crimes d’État ................................................................................................ 228 

Section II. Les difficultĂ©s opĂ©rationnelles de la responsabilitĂ© aggravĂ©e ........... 230 

§ 1. L’élargissement du rĂ©gime d’invocation .............................................................. 230 

A. L’extension des conditions ratione personae ....................................................... 230 B. Les conditions d’invocation de la responsabilitĂ© ................................................. 233 

§ 2. Les consĂ©quences de la responsabilitĂ© aggravĂ©e ................................................. 236 

A. La rĂ©paration, une obligation de l’État responsable ............................................ 237 1. La restitution en nature ..................................................................................... 237 

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TABLE DES MATIÈRES

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2. Le recours frĂ©quent Ă  la rĂ©paration par Ă©quivalent ............................................ 240 B. Les autres consĂ©quences de la responsabilitĂ© aggravĂ©e, les obligations des

autres États ............................................................................................................ 242 

CONCLUSION DU TITRE I. .................................................................................. 245 

TITRE II. LE RENFORCEMENT DU CONTENTIEUX DES DROITS DE L’HOMME 

CHAPITRE I. LA RÉGIONALISATION DE LA SANCTION JURIDICTIONNELLE ........... 249 

Section I. Le dĂ©veloppement du contrĂŽle juridictionnel rĂ©gional ...................... 250 

§ 1. La garantie d’un recours effectif par la saisine individuelle ................................ 251 

A. La saisine indirecte, un systĂšme perfectible ........................................................ 252 B. La saisine directe, un systĂšme abouti ................................................................... 254 

§ 2. La garantie d’une rĂ©paration par le contrĂŽle des obligations Ă©tatiques .............. 256 

A. La constatation de la violation ............................................................................. 257 1. Le manquement Ă  une obligation conventionnelle ............................................ 257 2. L’attribution de la violation Ă  l’État partie ........................................................ 260 

B. La rĂ©paration du dommage subi .......................................................................... 262 1. Des rĂ©parations matĂ©rielles ............................................................................... 262 2. Des rĂ©parations immatĂ©rielles ........................................................................... 264 

a. La satisfaction : une rĂ©paration Ă  fonction de sanction ................................... 264 b. Les garanties de non-rĂ©pĂ©tition : une rĂ©paration Ă  but prĂ©ventif .................... 266 

Section II. La « communautarisation » de la sanction des droits de l’homme ... 268 

§ 1. L’intĂ©gration des droits de l’homme dans les systĂšmes communautaires............. 269 

A. La reconnaissance progressive de la compĂ©tence communautaire en matiĂšre de droits de l’homme ................................................................................................. 269 1. Le respect des droits de l’homme dans les traitĂ©s fondateurs ............................ 269 2. Le respect des droits de l’homme devant les juridictions communautaires ....... 271 

B. La relation entre les juridictions communautaires et les juridictions rĂ©gionales des droits de l’homme ........................................................................................... 273 

§ 2. L’uniformisation de la sanction juridictionnelle au plan rĂ©gional ....................... 276 

A. L’adhĂ©sion de l’Union europĂ©enne Ă  la CEDH ................................................... 277 B. La coexistence de la Cour ADHP et des juridictions sous-rĂ©gionales ................. 279 

CHAPITRE II. L’UNIVERSALISATION DE LA SANCTION JURIDICTIONNELLE .......... 283 

Section I. Le renforcement du mĂ©canisme des organes de traitĂ© ....................... 284 

§ 1. La rĂ©forme interne des organes de traitĂ©s ............................................................ 284 

A. Le renforcement de la garantie de l’indĂ©pendance et de l’impartialitĂ© des membres des ComitĂ©s ........................................................................................... 284 

B. L’amĂ©lioration du fonctionnement des ComitĂ©s .................................................. 286 

§ 2. La rĂ©forme de la mise en Ɠuvre des recommandations des comitĂ©s ..................... 288 

A. La rĂ©vision des procĂ©dures de suivi ..................................................................... 288 B. L’amĂ©lioration de la visibilitĂ© et de l’accessibilitĂ© des ComitĂ©s .......................... 289 

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TABLE DES MATIÈRES

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Section II. Vers la crĂ©ation d’une juridiction universelle de sanction des droits de l’homme ........................................................................................... 291 

§ 1. L’universalisme de la compĂ©tence de la Cour ...................................................... 292 

A. La globalisation de la compĂ©tence de la Cour ..................................................... 293 1. L’élargissement de la compĂ©tence personnelle de la Cour ................................ 293 2. La restriction de la saisine aux individus .......................................................... 296 

B. La Cour dans le systĂšme international des droits de l’homme ............................. 298 1. La relation avec les institutions onusiennes ...................................................... 299 2. La coexistence avec les autres juridictions internationales ............................... 300 

§ 2. La garantie d’une rĂ©paration adĂ©quate aux victimes ........................................... 302 

A. L’imposition de mesures de rĂ©paration ............................................................... 303 B. L’exĂ©cution des dĂ©cisions de la Cour .................................................................. 305 

CONCLUSION DU TITRE II. ................................................................................. 307 

CONCLUSION DE LA PARTIE II. 

CONCLUSION GÉNÉRALE 

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................. 319 

I. Dictionnaires et encyclopĂ©dies.............................................................................. 319 II. Manuels et ouvrages ............................................................................................ 319 III. Recueils des cours de l’AcadĂ©mie de droit international de La Haye ................. 331 IV. Colloques et MĂ©langes ....................................................................................... 332 

A. Colloques, rencontres, journĂ©es d’étude ........................................................... 332 B. MĂ©langes .......................................................................................................... 334 

V. ThĂšses ................................................................................................................. 335 VI. Articles de pĂ©riodiques ...................................................................................... 336 VII. Contributions Ă  des MĂ©langes, des colloques et des ouvrages collectifs ........... 350 VIII. Articles en ligne .............................................................................................. 357 IX. Rapports officiels ............................................................................................... 358 X. Documents officiels............................................................................................. 359 XI. Sites Internet ...................................................................................................... 359 

INDEX ALPHABÉTIQUE ........................................................................................ 361 

INDEX DE JURISPRUDENCE .................................................................................. 365 

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Page 12: IN S A La sanction internationaLe

La sanction internationale de la violation des droits de l’hommepeine Ă  atteindre les objectifs qui lui sont assignĂ©s. Les sanctions non juridiction-nelles mises en place au sein du systĂšme de la charte des nations unies sont le rĂ©gimede droit commun, mais leur efficacitĂ© reste limitĂ©e pour la victime. Les comitĂ©scrĂ©Ă©s pour veiller Ă  l’application des conventions relatives aux droits de l’hommeprennent de simples recommandations Ă  l’issue de l’examen des communications indi-viduelles et sont incompĂ©tents pour connaĂźtre des violations graves. À dĂ©faut de mĂ©canismede sanction des violations graves, le conseil de sĂ©curitĂ© a Ă©tendu l’application desmesures collectives aux droits de l’homme. Le recours ainsi fait au chapitre vii estconfrontĂ© aux difficultĂ©s opĂ©rationnelles qui en limitent la portĂ©e. Face Ă  ces diffi-cultĂ©s, le conseil de sĂ©curitĂ© a diversifiĂ© ses sanctions. toutefois, qu’elles soientdes sanctions ciblĂ©es ou des mesures juridictionnelles comme la crĂ©ation de juridictionspĂ©nales ou la saisine de la cour pĂ©nale internationale, les mesures collectives sontaxĂ©es sur l’individu et non l’état. Bien que ce dernier soit le titulaire des obligationsinternationales en la matiĂšre, il est Ă  l’abri de toute sanction contraignante, collectiveou pĂ©nale. L’absence de sanction efficace Ă  l’encontre de l’état et la garantie insuffisantedes droits de la victime impose une rĂ©forme du contentieux international des droitsde l’homme, Ă  l’aune de la protection rĂ©gionale des droits de l’homme qui se distinguepar sa juridictionnalisation et par les garanties des droits de la victime. au-delĂ  du ren-forcement des mĂ©canismes des organes de traitĂ©s, la crĂ©ation d’une juridiction universellechargĂ©e de sanctionner la violation des droits de l’homme au sein du systĂšme des nationsunies doit ĂȘtre envisagĂ©e.

Muriel SOGNIGBÉ SANGBANA est docteur en droit public de l’universitĂ© de Poitiers etde l’universitĂ© de LomĂ©. Elle est actuellement chargĂ©e de programmes Ă  la Fondation RenĂ©Cassin – Institut international des droits de l’homme.

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