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INFO 12 Rejoignez la Confédération Paysanne du Tarn ! À renvoyer à la Confédération Paysanne -Maison des Associations -Place du 1er Mai - 81100 CASTRES Tel : 05.63.51.08.47 Fax : 05.63.51.85.03 courriel : [email protected] - Site Internet : http://tarn.confederationpaysanne.fr NOM………………………………………………………….PRENOM……………………………………………………TEL……………………………………. ADRESSE……………………………………………CODE POSTAL…………….COMMUNE ………………………COURRIEL…………………………... J’adhère à la Confédération Paysanne. Je vous envoie un chèque de 80 euros à l’ordre de la Confédération Paysanne du Tarn Je soutiens la Confédération Paysanne et ses actions et je souhaite en être membre solidaire. Je vous envoie un chèque de ....x 15 euros à l’ordre de la Confédération Paysanne du Tarn Je m’abonne au journal trimestriel départemental « Paysans d’ En Core ». Veuillez trouver ci-joint un chèque de 15 euros à l’ordre de l’ A.J.P.E.C Je m’abonne au journal mensuel national « Campagnes Solidaires » Ci-joint un chèque de 45 € à l’ordre de Campagnes Solidaires Est édité par : A.J.P.E.C Journal de la Confédération Paysanne du Tarn Maison des Associations. Place du 1er Mai - 81100 CASTRES Tél. : 05.63.51.08.47 - Fax : 05.63.50.85.03 courriel: confpays.81@ free.fr Site internet : http://tarn.confederationpaysanne.fr Directeur de publication Charles ABRIAL Aout/septembre 2017 - Imprimé par ICSO Albi N° ISSN : 0996 4991 Paysans d’En Core JOURNAL D’INFORMATION DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE DU TARN RETOUR EN ALGERIE Un film d’Emmanuel Audrain Ils ont eu 20 ans, entre 1954 et 1962. Comme deux millions de jeunes Français, leur Service militaire ce fut la Guerre d’Algérie. Torture et« corvées de bois » sont les blessures dont leur génération n’a pas pu parler. À 65 ans, avec la possibilité de perce- voir leur « retraite du combattant », Rémi, Georges, Stanislas, Gilles et les autres… choisissent de mettre cet argent en commun pour financer des projets solidaires, en Algérie. Eux, qui s’étaient tus si longtemps, voilà qu’ils parlent. Et leurs vieux cœurs qui rajeunissent ! Allant à la rencontre de jeunes lycéens, ils disent : « Parfois, il faut désobéir… Oser, dire Non. » Ils ajoutent : « Cette histoire, a boule- versé nos vies. Mais aujourd’hui retournant en Algérie, c’est une autre page que nous voulons écrire… Solidaire et fraternelle, celle-là ! ». Tournée Tarn en présence du réalisateur et d’un participant au film : - Clap Ciné . CARMAUX Mercredi 11 oct. 20h30 - Cap’ Cinéma Le Lido . CASTRES Vendredi 13 oct. 20h - Festival . LABASTIDE-ROUAIROUX Samedi 14 oct. 13h30 - Cinéma Vertigo . GRAULHET Dimanche 15 oct. 18h - Cinéma La Halle . RABASTENS Lundi 16 oct. 20h30 - Cinéma A B C . TOULOUSE Mardi 17 oct. 20h30 - Cinéma Le Rond-point . LABRUGUIERE Mercredi 18 oct. 20h30 A LIRE ET A DIFFUSER GRAINES DE RESISTANCE Naissance et Développement de la Confédération Paysanne du Tarn. Un livre écrit par quelques militantes et militants qui ont creusé les premiers sillons de cette aventure syndicale. Leurs témoignages invi- tent à une meilleure compréhension de l’histoire de l’agriculture et du syndicalisme agricole dans le Tarn. Ils montrent, par l’exemple que la diversité des origines, des parcours de vie, des pensées singulières peut devenir une richesse. Dans le paysage rural et citoyen actuel, chacun pourra en prendre de la graine. Un livre de 174 pages Prix : 13 € à retirer au bureau de la Confédération Paysanne : Maison des Associations, place du 1er Mai à Castres ou auprès de ses auteurs. Paysans d’En Core JOURNAL DE LA CONFÉD ÉRATION PAYSANNE DU TARN Vie syndicale : - Nuages noirs sur la PAC p2 Edito : - Lettre et paysans tarnais p 3 -Tuberculose bovine : les pro- blèmes de prophylaxie se mul- tiplient - Grippe aviaire p 4 -Quand la chambre d’agricul- ture traîne les pieds -Procès de Foix : énorme et heureuse surprise -Fipronil : une gestion scanda- leuse p 5 Dossier : Les 30 ans de la Conf p 6, 7 , 8, 9 Actualités : -Il faut aider les migrants -Les tarnais au CRAEC à Carcassonne le 11 septembre p 10 ADEART : - Calendrier de formations - Petites annonces p 11 Page info : Coin lecture : - Graines de résistance - Retour en Algérie p 12 SOMMAIRE Bimestriel Aout / Septembre 2017 n°142

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INFO 12

Rejoignez la Confédération Paysanne du Tarn ! À renvoyer à la Confédération Paysanne -Maison des Associations -Place du 1er Mai - 81100 CASTRES

Tel : 05.63.51.08.47 Fax : 05.63.51.85.03 courriel : [email protected] - Site Internet : http://tarn.confederationpaysanne.fr

NOM………………………………………………………….PRENOM……………………………………………………TEL…………………………………….

ADRESSE……………………………………………CODE POSTAL…………….COMMUNE ………………………COURRIEL…………………………...

J’adhère à la Confédération Paysanne. Je vous envoie un chèque de 80 euros à l’ordre

de la Confédération Paysanne du Tarn

Je soutiens la Confédération Paysanne et ses actions et je souhaite en être membre solidaire.

Je vous envoie un chèque de ....x 15 euros à l’ordre de la Confédération Paysanne du Tarn

Je m’abonne au journal trimestriel départemental « Paysans d’ En Core ». Veuillez trouver ci-joint un chèque de 15 euros à l’ordre

de l’ A.J.P.E.C

Je m’abonne au journal mensuel national « Campagnes Solidaires »

Ci-joint un chèque de 45 € à l’ordre de Campagnes Solidaires

Est édité par : A.J.P.E.C

Journal de la Confédération Paysanne du Tarn

Maison des Associations. Place du 1er Mai - 81100 CASTRES

Tél. : 05.63.51.08.47 - Fax : 05.63.50.85.03

courriel: confpays.81@ free.fr Site internet :

http://tarn.confederationpaysanne.fr

Directeur de publication Charles ABRIAL

Aout/septembre 2017 - Imprimé par ICSO Albi

N° ISSN : 0996 4991

Paysans d’En Core

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE DU TARN

RETOUR EN ALGERIE

Un film d’Emmanuel Audrain

Ils ont eu 20 ans, entre 1954 et 1962. Comme deux millions de jeunes Français, leur Service militaire ce fut la Guerre d’Algérie. Torture et« corvées de bois » sont les blessures dont leur génération n’a pas pu parler.

À 65 ans, avec la possibilité de perce-voir leur « retraite du combattant », Rémi, Georges, Stanislas, Gilles et les autres… choisissent de mettre cet argent en commun pour financer des projets solidaires, en Algérie.

Eux, qui s’étaient tus si longtemps, voilà qu’ils parlent. Et leurs vieux cœurs qui rajeunissent ! Allant à la rencontre de jeunes lycéens, ils disent : « Parfois, il faut désobéir… Oser, dire Non. »

Ils ajoutent : « Cette histoire, a boule-versé nos vies. Mais – aujourd’hui – retournant en Algérie, c’est une autre page que nous voulons écrire…

Solidaire et fraternelle, celle-là ! ».

Tournée Tarn en présence du réalisateur et d’un participant au film :

- Clap Ciné . CARMAUX Mercredi 11 oct. 20h30

- Cap’ Cinéma Le Lido . CASTRES Vendredi 13 oct. 20h

- Festival . LABASTIDE-ROUAIROUX Samedi 14 oct. 13h30

- Cinéma Vertigo . GRAULHET Dimanche 15 oct. 18h

- Cinéma La Halle . RABASTENS Lundi 16 oct. 20h30

- Cinéma A B C . TOULOUSE Mardi 17 oct. 20h30

- Cinéma Le Rond-point . LABRUGUIERE Mercredi 18 oct. 20h30

A LIRE ET A DIFFUSER

GRAINES DE RESISTANCE

Naissance et Développement de la Confédération Paysanne du

Tarn.

Un livre écrit par quelques militantes et militants qui ont creusé les premiers sillons de cette aventure syndicale. Leurs témoignages invi-tent à une meilleure compréhension de l’histoire de l’agriculture et du syndicalisme agricole dans le Tarn.

Ils montrent, par l’exemple que la diversité des origines, des parcours de vie, des pensées singulières peut devenir une richesse.

Dans le paysage rural et citoyen actuel, chacun pourra en prendre de la graine.

Un livre de 174 pages Prix : 13 €

à retirer au bureau de la

Confédération Paysanne : Maison des Associations, place du 1er Mai à Castres

ou auprès de ses auteurs.

Paysans d’En Core JOURNAL DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE DU TARN

Vie syndicale : -Nuages noirs sur la PAC

p2

Edito : -Lettre et paysans tarnais

p 3 -Tuberculose bovine : les pro-blèmes de prophylaxie se mul-tiplient

- Grippe aviaire

p 4

-Quand la chambre d’agricul-ture traîne les pieds -Procès de Foix : énorme et heureuse surprise

-Fipronil : une gestion scanda-leuse

p 5

Dossier : Les 30 ans de la Conf

p 6, 7 , 8, 9 Actualités : -Il faut aider les migrants

-Les tarnais au CRAEC à Carcassonne le 11 septembre

p 10

ADEART : -Calendrier de formations

-Petites annonces

p 11

Page info : Coin lecture : - Graines de résistance

- Retour en Algérie

p 12

SOMMAIRE

Bimestriel

Aout /

Septembre 2017

n°142

Page 2: INFO Paysans d’En Coretarn.confederationpaysanne.fr/sites/40/qui/documents/journal 142.pdf · - Cap’ Cinéma Le Lido . ... Les aides Bio et MAEC de 2015 et 2016 ne sont toujours

Vie Syndicale 2

NUAGES NOIRS SUR LA PAC

Entre annonces du ministre et exaspération des paysans, la rentrée est chaude. Pour la fin des retards de paiement, ce sera, au mieux, en 2018... et les mauvais signaux envoyés par le gouvernement s'accumulent !

La " première priorité " du ministre

Stéphane Travert "a fait du respect du calendrier de versement des aides PAC annoncé par le

Gouvernement le 21 juin dernier, sa première priori-té". En clair, les aides 2017 ne seront pas versées dans les temps.

Le ministre met en place, une ATR de 90% des aides découplées, bo-vines et de l'ICHN, et de 80% des aides Bio et/ou MAEC 2016 : une avance qui sera versée à partir du 16 octobre. Elle devrait apporter une bouffée d'oxygène aux trésoreries des exploi-tations. Et faire mieux que Le Foll en 2016 (l'avance sur l'ICHN n'était arri-vée qu'après la mi-novembre 2016, et l'avance bio que fin mars 2017) ... si le calendrier est respecté. Pour le solde des aides 2017, aucun calendrier officiel pour le moment.

Les aides bio et MAEC toujours en attente : action de la Conf' à l'ASP (Agence de Service des Paiements) à Limoges

Les aides Bio et MAEC de 2015 et 2016 ne sont toujours pas versées... parce que pas instruites.

Les DDT ont reçu fin aout les paramé-trages informatiques qui manquaient pour 2015... avec plus d'un an et demi de retard. Le paiement du solde est annoncé "à partir de novembre 2017". Pour celles de 2016, c'est mars 2018. Et, c'est promis, « dès juillet 2018" pour les aides de 2017. Bref, les aides de la transition de l'agriculture restent le parent pauvre, et les paysans qui s'y sont engagés peuvent toujours attendre !

Des paysans de la Conf', venus de toute la France, qui ont exprimé leur ras- le-bol en occupant à Limoges le siège de l'ASP les 28 et 29 août. Et en retenant le PDG dans la salle de réunion pendant quelques heures. Discussions courtoises, mais vrai

dialogue de sourds entre les paysans et Stéphane Le Moing, ancien direc-teur-adjoint de cabinet de le Foll, recasé à la tête de l'ASP. Un PDG qui ne reconnait, ni manque d'anticipation, ni manque de moyens ou erreurs de stratégie : les retards sont la faute des exigences de la Commission Européenne !

Dialogue de sourds avec le ministère également : Travert, envoie la police expulser par la force les paysans de l'ASP le jour de la reprise des travaux des Etats généraux de l'Ali-mentation. Une réponse toute en finesse à la détresse des paysans ! Et une belle couverture médiatique par la télé et toute la presse natio-nale !

Retour à la normale en 2018... en partie ? A quand la fin de la galère ?

"Stéphane Travert rappelle sa mobi-lisation totale pour retrouver dès 2018 un calendrier normal de verse-ment des aides du premier pilier". Une belle façon de dire que les aides du second pilier seront encore à la ramasse.

Craintes sur le financement et coup de frein au paiement redistri-butif : Travert trahit les paysans et les consommateurs.

Aux difficultés immédiates liées aux retards de paiement s'ajoutent les

incertitudes sur le finan-cement des aides dans l'avenir. Avec un transfert insuffisant du 1er vers le 2nd pilier de la PAC fin juillet 2017, il manque de l'argent pour financer l'ICHN, la bio et les MAEC.

Le ministre a assassiné la convergence en blo-quant le paiement redis-tributif à 50€/ha : une augmentation aurait pour-tant profité aux trois quarts de fermes fran-çaises, mais pas aux plus grandes.

Travert a clairement choisi les grandes exploitations et le modèle industriel : une trahison des paysans, et le dos tourné aux attentes de la société pour une alimentation plus saine et une agriculture plus respec-tueuse de l'environnement. En totale contradiction avec les ambitions des Etats généraux de l’Alimentation.

Jean-Luc HERVE

Action Conf à l’ASP de Limoges

Action Conf au péage de Toulouse

ADEART 11

CALENDRIER DE FORMATIONS

Deux actions de formation sont organisées par l’ADEART au cours du dernier trimestre 2017.

Nous vous invitons d’ores et déjà à vous inscrire par courriel ou par courrier postal à :

ADEART, Maison des associations, Place du 1er Mai, 81100 CASTRES – [email protected]

URGENT :

LOCATION DE BÂTIMENT À USAGE PROFESSIONNEL ET À USAGE D’HABITATION

Afin de pourvoir développer mon activité agricole, je cherche à louer, idéalement dans le triangle Réalmont/Graulhet/Lautrec, une maison d’ha-bitation comprenant :

- au moins 2 chambres, - un local d’environ 50 m² permettant d’accueillir mon atelier, - un hangar (ou une grange) d'environ 50 m².

Contacter Laurence par courriel :([email protected]) ou

par téléphone au 05 63 34 57 74.

Les petites annonces

URGENT :

à VENDRE

Tracteur McCormick TTX 190 année 2010. 3600 heures 190 ch., prix 30 000 euros.

Presse enrubanneuse DEUTZ FARH BP 235 balepack année 2007 30 000 bottes.

Prévoir le changement de l'ameneur rotatif. Prix 15 000 euros à débattre.

Troupeau de 14 vaches highland et 8 jeunes, de 3 mois à 7 ans.

Contact : 06 84 70 65 90

FORMATION « SÉLECTION PARTICIPATIVE À LA

FERME » :

9 octobre 2017

Cette journée de formation, co-

organisée par l’ADEART et l’associa-tion Pétanielle, a pour objectif de permettre aux paysans et porteurs de projet de se réappropr ier les méthodes de sélection paysanne de variétés-populations de céréales à paille, dans une dé-marche individuelle et collective.

� Cette formation est limitée à 10 participants

FORMATION « TECHNIQUES DE PERFECTIONNEMENT DU

CHIEN DE TROUPEAU » :

13 et 14 novembre 2017

Pour ces deux journées de forma-tion, l’intervenant sera Bruno Thirion pour le dressage des chiens de troupeau et chiens de protection de troupeau .

Cette formation a pour but d’aider l’agriculteur à améliorer le dressage et le travail du chien de troupeau en bâtiment et à l’extérieur.

� Cette formation est limitée à 9 participants

FORMATION « INITIATION À LA BIODYNAMIE : DES BASES À

LA PRATIQUE » :

20 et 21 novembre 2017

12 et 13 décembre 2017

Ce module d'initiation à l'agriculture biodynamique, d’une durée de 4 jours, est assuré par Dominique MASSENOT et Étienne FUMERY, formateurs expérimentés. Au cours de cette formation, les as-pects suivants seront notamment abordés : - préparations biodynamiques pour les cultures et les composts, - dynamisations, - utilisation des rythmes solaires, lunaires et planétaires, - fertilisation et gestion de la fumure en biodynamie, - travail du sol en biodynamie, - gestion des adventices, des para-sites et des maladies...

� Cette formation est limitée à 15 participants

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Actualités

IL FAUT AIDER LES MIGRANTS !

De passage cet été dans la vallée de la Roya, dans le département des Alpes-Maritimes, j'ai pris le temps de rencontrer des membres de l'association de la Roya citoyenne. L'association permet aux migrants à Vintimille (côté italien) de manger un repas quotidien. Voici un compte rendu de ces rencontres…

Durant l'hiver 2016, les habitants de la vallée de la Roya ont vu arriver de plus en plus de réfugiés affamés, exténués, blessés et souvent traqués par la gendarmerie nationale. En parallèle, de plus en plus d'habitants de la vallée se mobilisaient pour offrir à manger et tout simplement pour rencontrer ces personnes à Vintimille.

Roya citoyenne est une association,

en aide (répondre aux besoins vitaux) aux personnes exilées et d'autre part pour agir dans un cadre légal dans le but de faire respecter leurs droits.

Chaque jour, je devrais dire chaque soir, les membres de l'association distribuent plus de

bloqués à Vintimille (côté italien, juste de l'autre côté de la frontière). Et donc c'est une course contre la montre pour récupérer ici le pain, les légumes, fruits, viandes… et de préparer les repas…

Et les contradictions de nos lois

françaises : l'hébergement, l'assistance médicale ou juridique ne sont pas répréhensibles mais les lois restent très ambiguës sur l'acheminement des réfugiés vers un lieu d'hébergement. On marche sur la tête…

9 citoyens solidaires de la vallée de la Roya ont été placés en garde à vue pour avoir transporté des candidats à l'asile ou des mineurs isolés….

Aujourd'hui, la situation évolue peu… Toujours bloqué à la frontière, la détresse et le nombre de migrants grandit chaque jour. Et l'association Roya citoyenne nourrit tous les soirs ces migrants…

Une aide est toujours évidement la bienvenue… c'est le message que m'ont fait passer les membres de l'association. Alors, que fait-on ?

Je propose aux personnes intéressées de me

dans vos réseaux, auprès de vos amis, une collecte alimen-taire et de vêtements chauds. A l'approche de l'hiver, ça devient Urgent.

François LE CLERC : 06 78 57 76 71

Les Tarnais au CRAEC à Carcassonne le 11 septembre

D epuis 2015, les paysan-

ne-s bio s qui entretien-nent des zones hu-

mides, élèvent des animaux de races menacées de dispa-rition, protègent des milieux naturels fragiles à la biodiver-sité remarquable n'ont pas reçu un centime d'avance sur les aides correspondantes. Parce qu'une règle de calcul discriminatoire les exclue des avances de trésorerie rem-boursables (ATR).

Les paysans les plus engagés dans la protection de l'envi-ronnement sont les laissés pour compte de la PAC ! Et le seront encore pour 2017 !

C'est pour protester contre cela, et contre les retards de paiement des aides bio et MAEC de 2015 et 2016 (la DDT n'a pas encore les applications informatiques nécessaires pour instruire les demandes de 2015 !) que la Con-fédération Paysanne du Tarn appelait les autres départements d'Occitanie à manifester le onze septembre à Car-cassonne.

Le Comité Régional dédié aux Mesures

Environnementales et Climatiques (CRAEC) réunissait ce jour là le DRAAF, la Directrice de l'Agriculture du Conseil Régional, les Agences de l'Eau, les Parcs Naturels Régionaux, les chambres d'agriculture, les Con-seils Départementaux, les DDT... bref, tous ceux qui préparent ou instruisent les dossiers de MAEC. Le bon endroit pour faire entendre nos demandes.

25 paysan-ne-s, de l'Aude, de l'Aveyron, de l'Ariège, de l'Hérault, des Pyrénées

Orientales, et du Tarn, ac-compagnés d'une douzaine de brebis Rouges du Rous-sillon, se sont invités, avec drapeaux et banderoles, à la réunion.

Une prise de parole de la Conf' permettait de faire le point sur nos demandes actuelles, et nos inquié-tudes sur le financement à venir de la PAC ou les évo-lutions de la PAC après 2020.

Une motion demandant l'avance de trésorerie sur les MAE pour les bios, et sur l'accélération du calen-

drier de paiement retards a été signée par les 2/3 des membres du CRAEC, et a été transmise le jour même à Sté-phane Travert et à Carole Delga.

Le lendemain, une délégation de pay-san-ne-s "accueillait" le ministre lors de l'inauguration du Space à Rennes... et le ministre accordait un rendez-vous à la Confédération Paysanne pour une réunion de travail. Affaire à suivre....

Jean-Luc HERVE

Edito 3

LETTRE OUVERTE AUX PAYSANNES ET PAYSANS TARNAIS

D ans ses pages centrales, le journal que vous avez sous les yeux commémore les trente ans de l’éclosion de la Confédération Paysanne dans le département, c’est un anniversaire national. Nos collègues la célébrant partout en France.

Celui qui vous parle appartient à la génération qui a fait la « révolution verte ». Il fallait bien moderniser un métier et des modes de vie qui n’avaient guère évolué depuis le Moyen-Age. Les succès techniques spectaculaires nous promettaient un avenir radieux. Avec la fin des (trop) fameuses trente glorieuses, l’envers de la médaille apparut peu à peu. L’engrenage : moderniser = investir = s’endetter = rembourser ne faisait pas que des gagnants. Quand on avait tout payé, que restait-il pour rémunérer notre travail, toujours aussi accaparant malgré les machines ?

Paysans en difficulté, disparition des petites fermes, puis des exploitations familiales…. Pourquoi tant de conséquences négatives ?

D’autres faits donnaient l’alerte côté santé publique et environnement : des substances dangereuses dans les produits alimentaires, dans l’eau des nappes phréatiques… qui était responsable ?

De l’observation et l’analyse de ces phénomènes, émergeait une question centrale : la définition de l’agri-culteur chef d’entreprise pratiquant l’agronomie intensive était-elle aussi pertinente que le préten-daient ses prédicateurs ?

Nous étions quelques-unes, quelques-uns, à nous interroger sur tout cela. Il nous semblait indispensable de soumettre l’évolution en cours à un examen critique sérieux. Mais nos questions étaient nulles et non avenues dans le dispositif d’encadrement de l’activité agricole, contrôlé par un syndicalisme professionnel défendant bec et ongles son monopole de la représen-tation de l’agriculture.

Fatigués de n’être pas entendus, nous avons pris un chemin de résistance. Non sans tâtonnements et diffi-cultés, nous avons développé une pratique différente de notre métier. Et nous avons construit la Confédération Paysanne pour promouvoir l’agriculture paysanne et la défense des travailleurs de la Terre.

Une poignée d’entre nous vient d’écrire l’histoire des commencements de cette aventure collective dans le Tarn : « Graines de Résistance ». Nous avons souhaité fixer cette mémoire pour les plus jeunes qui voudront bien en prendre connaissance.

Nous aurions aimé réussir plus vite et plus fort à modifier le cours d’une politique agricole qui ne nous satisfait toujours pas. Nous nous réjouissons néanmoins d’avoir installé dans le paysage tarnais une manière différente, et selon nous meilleure, de pratiquer un métier plus que jamais utile à nos contemporains.

Pour conclure, permettez au vieux philosophe amateur de vous suggérer deux points de réflexion. Sitôt qu’il a semé et planté, le paysan commence à espérer la récolte. Patience et ténacité sont deux vertus centrales du métier. C’est aussi vrai pour l’action collective. Ce n’est pas le résultat quantitatif qui justifie un combat. C’est la justesse, vérifiée sans cesse, de la cause pour laquelle on s’engage.

Vive l’Agriculture Paysanne ! Vive la Confédération Paysanne du Tarn ! Courage et réussite à ses acteurs d’aujourd’hui et de demain !

Roger LELIEVRE

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Vie Syndicale

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Tuberculose bovine: les problèmes de prophylaxie se multiplient !

La tuberculose humaine en recru-descence

La tuberculose humaine est en recru-descence, c'est une maladie grave. L'administration a repris, après des années de latence, des contrôles sur les élevages tarnais, notamment ceux qui transforment ou vendent du lait cru, suite à un arrêté préfectoral du 16/12/2016 publié le 10/01/2017.

Une prophylaxie lourde

La première phase est l'Intradermo tuberculination Simple (IDS). Si des animaux sont "non-négatifs", l'élevage est placé sous arrêté de surveillance pour six semaines. Il est alors procédé au dosage des interférons gamma (IFG). Les animaux positifs à l'IFG sont abattus. Six semaines après l'IDS, il est procédé à l'Intradermo tuberculination Comparative (IDC).

C'est le résultat négatif de ce test, le seul fiable, qui permet de lever l'arrêté de surveillance.

Des conséquences graves pour les éleveurs

La mise sous surveillance est lourde de conséquences pour l'élevage et l'éleveur (interdiction de déplacement des animaux, interdiction de vente de lait cru et de fabrication de fromages au lait cru, menaces d'abattage de vaches "non négatives" voire plus, abattage de vaches "positives" qui se révèlent négatives après abattage, énorme stress pour l'éleveur, etc.).

Des tests non fiables

Suite à la prophylaxie, 12 à 13 éle-vages tarnais ont été placés depuis le début de la campagne sous arrêté de surveillance pendant 6 semaines. Au-cun cas positif n'a été détecté au final (source DSV le 01/09/2017). Il y a un gros problème de fiabilité des tests utilisés (IDS et IFG). La Conf' mobilisée pour protéger les éleveurs.

Il est nécessaire de lutter contre la tuberculose et les risques qu'elle

entraine pour la santé humaine. Cependant cette lutte doit se faire avec des outils adaptés, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Le zèle de l'administration se déploie au détriment des éleveurs, soumis à d'énormes pressions et au détriment de leurs troupeaux, alors qu'aucun cas positif n'est au final identifié.

D’autres situations similaires existent dans les départements proches (Aude, Gers, Ariège...) ou plus lointains (landes, Dordogne, Côte d'Or...).

La Conf' du Tarn est mobilisée sur cette question, avec la Confédération nationale. Une dynamique régionale se met en place en Occitanie, pour collecter des témoignages et agir collectivement.

Eleveurs concernés, ne restez pas seuls ! Rapprochez-vous de la Confé-dération Paysanne, et faites-nous remonter les cas dont vous avez connaissance !

Jean-Luc HERVE

Grippe aviaire :

Des avancées pour les petits producteurs mais un automne compliqué déjà annoncé !

L 'été, un nouvel arrêté : Après chaque crise sanitaire aviaire, un nouvel arrêté ! On commence à

s'habituer… Et le 10 juillet, notre mi-nistre de l'agriculture a signé un arrêté pour le renforcement des mesures de bio-sécurité sur les élevages de vo-lailles.

Nous nous félicitons des avancées obtenues dans ce dernier arrêté. Il y a un an, dans les premières réunions avec l’administration, celle-ci avait pour unique but d’industrialiser la production.

Finalement, le travail syndical a payé puisque cet arrêté permet d’envisager le futur pour les petits producteurs. L’absence de remise en cause du seuil de 3200 canards pour le confi-nement obligatoire est en soi une victoire. Il en est de même pour le recul sur les aires bétonnées ou pour l’interdiction des chiens de troupeau sur les parcours.

Enfin, et c’est sans doute l’une des

avancées les plus notables, l’arrêté reconnaît la possibilité de mettre en place des guides de bonnes pratiques, qui permettront d’adapter les mesures de biosécurité aux petits élevages. Le guide que nous travaillons au niveau national depuis plus de 6 mois, va être présenté à l'ANSES et à la DGAL pour validation. Encore une grosse bagarre syndicale certainement, mais nous sommes confiants.

En attendant la validation de ce guide, il est dommage de noter le manque d’information criant dans les cam-pagnes. Les paysannes et paysans ont besoin d’un accompagnement technique et humain connaissant leur mode de production pour mettre en place les mesures de biosécurité adaptées. Et l'automne, une nouvelle crise ? : D’après une note du 22 août de la plateforme d’épidémiosurveillance ESA (veille sanitaire internationale), les virus d’influenza aviaire de type H5N8 et H5N5, hautement patho-

gènes, ont été détectés au Royaume-

Uni, en Suisse, en Italie, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en France, dans la faune sauvage et la faune captive durant ces dernières semaines. Celle-ci note également que « c’est la première fois que la circulation » des virus d’influenza aviaire est « aussi répandue en été » avec « une pré-sence dans autant de pays et ce pen-dant plusieurs semaines ».

Faut-il craindre une nouvelle flambée de grippe aviaire dans les semaines à venir ?

François LECLERC

9

Dossier (suite)

Raconte moi Alloue,

Il y a dix ans nous étions à Aubrac pour les 20 ans de la Conf, beaucoup de bons souvenirs de cette fête. Aujourd'hui à ton retour de ce 30ème anniversaire à Alloue, peux-tu nous faire partager ton ressenti. :

- Cet anniversaire m'a d'abord fait découvrir cette partie du paysage charentais. Un pays assez plat, de grandes parcelles avec cependant des jolies haies mais moins denses que chez nous. Un site presque trop grand pour pouvoir tout voir. Pour monter la tente le vendredi soir on avait de la place...

- Le samedi il fallait choisir entre les nombreux thèmes de débat. Le choix était difficile et en même temps un peu frustrant. Pour pas trop me dépayser, j'ai d'abord choisi le chapiteau « la ber-gerie » : se doter des moyens de nos ambitions. Tous les débats étaient vraiment intéressants et animés. Il y avait une bonne participation avec des

paysans et des non paysans. Un moment qui m'a particulièrement plu « Mémoires de femmes en ga-gées » car traité avec beaucoup d'humour.

- Au niveau de la restauration c'était très bon mais il y avait un peu de panique au départ, on dirait que tout le monde à faim au même moment et comme il y avait vraiment beaucoup de monde...

- Les concerts ou moments festifs étaient de qualité mais quel froid en soirée dans ce pays. Il fallait chercher la polaire. - Mes regrets : Manque de temps pour participer à tout ce qui semble

intéressant, C'était presque trop grand pour tout voir. Je n'ai pas eu assez l'occasion de discuter avec d'autres paysans ou autres personnes.

En conclusion : des journées très riches et agréables. Il faudrait faire plus souvent des anniversaires.

Laurent LESCURE

Eleveur de brebis

À Alloue, en Charente

Lors de ce week-end, la question de l’éventuelle participation de la Confé-dération paysanne au mouvement so-cial qui s’annonce contre les ordon-nances sur la loi Travail a fréquem-ment émergé.

« L’agriculture paysanne ne peut pas se réaliser dans un monde libéral »,

affirme Laurent Pinatel « S’il y a précarisation du monde du travail en général, le même sort conti-nuera d’être réservé aux paysans.

Notre syndicat prône la régulation par la volonté collective, or c’est cela même qui est en train d’être “désinstitué” dans le monde éco-nomique et social »

« Il y a un lien direct entre la situa-tion de tous les travailleurs et celles des paysans »

.Invité à participer à ce week-end anni-versaire, le sociologue (et auteur du Sacrifice des paysans) Pierre Bitoun a

insisté sur cet écho : « Il y a un lien direct entre la situation de tous les travailleurs et celles des paysans.

Et cette jonction, que souhaitaient les paysans-travailleurs et Bernard Lambert, a toujours fait peur au capitalisme.

POUR UN SYNDICALISME DE COMBAT !

Rentrée syndicale à Alloue, en Charente, pour la Confédération paysanne au grand rassemblement de ses 30 ans. Rentrée au service des paysans avec l’occupation de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) à Limoges.

Détermination sans faille, opti-misme réaliste : la Conf plus que jamais est le seul syndicat à même de défendre les paysans !

Nulle compromission, nulle auto-

satisfaction, simplement une urgence évidence : les paysannes et les pay-sans ont besoin de la Conf !

Pour résister à l’alliance diabolique de la Fnsea et de l’agroalimentaire, pour faire face à ce gouvernement libéral qui ose pousser le curseur jusqu’à miser sur le marché des aides bio…

Il nous faut assumer notre statut, éveilleurs de consciences, porteurs d’espoirs réalistes et obstinés ! Nous ne cèderons rien. Il y a urgence : trop de souffrance et de résignation dans les cam-pagnes. Alors nous lutterons, nous com-battrons gaillardement les fos-soyeurs de l’agriculture !

Nous sommes lancés, rien ne nous arrêtera. Défendre les paysannes et les paysans coûte que coûte, quoiqu’il nous en coûte ! Mobilisés, déterminés !

Page 5: INFO Paysans d’En Coretarn.confederationpaysanne.fr/sites/40/qui/documents/journal 142.pdf · - Cap’ Cinéma Le Lido . ... Les aides Bio et MAEC de 2015 et 2016 ne sont toujours

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Dossier (suite)

D u 18 au 20 Août dernier avait lieu le 30ème anniversaire de la confédération paysanne non loin

du petit village d’Alloue. A partir d’Albi nous avons donc traversé les char-mants départements du Tarn, du Lot, de la Dordogne et de la Charente. Une route bien agréable et bien verte.

Trente ans ! Trente ans que les abeilles de la Conf’ s’affairent à dé-fendre l’agriculture paysanne et ses travailleurs ! S’affairent… Le mot est faible, luttent, s’engagent et mobilisent seraient plus appropriés. Que de com-bats menés, qui forcent l’admiration et inspirent la jeunesse dont je suis.

Nous voici donc tout proche d’Alloue, sur les terres de Christian Leduque, ancien éleveur et adhérent de longue date à la Conf’. Des bénévoles souriants nous accueillent ; parkings, campings tentes et chapiteaux montés sur ces quatorze hectares de prairies où, notons-le, les haies bocagères ont aussi leur place.

Direction le chapiteau des béné-voles pour réserver nos créneaux « vidage de toilettes sèches », « accueil du public » ou encore « buvette » soigneusement dispo-sés entre deux conférences - à ne pas louper- ! Les prairies se remplis-sent petit à petit de monde, tandis que la pluie décide d’aller voir ailleurs.

Sous le chapiteau « La Bergerie » le maire d’Alloue, accompagné de Chris-tian Leduque et de Frédéric Lascaud (paysan et porte-parole de la Conf’ Limousin) nous parlent de la dyna-mique qui se met en place ici.

L’objectif du projet est de constituer une réserve foncière (sous forme de Société Coopérative d’Intérêt Collectif, SCIC) qui permettra à des jeunes de se lancer dans l’agriculture. Terres et moyens de production seront donc mis à disposition de ces paysans en deve-nir. Un bon moyen d’éviter l’accapare-ment ou la spéculation sur les terres agricoles. Un projet comme on aime-rait en voir fleurir partout !

Difficile de choisir entre cette diversité de thèmes, aller écouter la conférence sur la compétitivité de l’agriculture paysanne ou celle sur les mouve-ments de jeunesse en milieu rural ?

Finalement, on se retrouve en plein débat mouvant… La jeunesse d’au-jourd’hui est-elle toujours capable de se mobiliser ? Comment concilier toutes les générations dans un com-bat ? Des jeunes et moins jeunes par-ticipent au débat… Oui, la jeunesse est bien là, mais les formes de protes-tation et de mobilisation ne sont peut-être plus les mêmes que dans les années 70…

Le samedi se lève sur une énergisante conférence intitulée « Les cordes de l’arc d’un syndicalisme combatif », tout un programme ! Mélangez pendant deux heures un juriste (Paul Bonhom-

meau), un paysan du Larzac (Christian Roqueirol), et l’actuel porte-parole de la confédération paysanne aussi paysan (Laurent Pinatel), écoutez attentivement, laissez-vous transpor-ter par tous ces combats… et, effets garantis, vous ressortirez prêts à en découdre avec la grande distribution et les politiques ultralibérales !

On y discute de la place de la jurispru-dence, et de la manière de concevoir l’action syndicale. Comment mobiliser efficacement l’opinion publique ? Quelles relations entretenir avec le gouvernement et les instances euro-péennes ? Où placer le curseur du rapport de force ? De quelle manière coordonner son action avec d’autres membres de la société civile ? De nombreux combats sont encore à mener pour permettre aux paysans d’avoir un revenu décent et une légi-slation qui les protègent.

Nous sommes ensuite invités à rejoindre la scène principale où l’en-semble des portes paroles ont retracé

les moments forts de l’histoire de la Conf’. Il s’en est passé des choses depuis 1987… dont les luttes emblé-matiques contre les OGM, le démon-tage du macdo, le rassemblement sur le Larzac, mais aussi la surprime des 52 premiers hectares, la campagne pour les semences paysannes, et j’en passe et des meilleures !

D’autres conférences, ateliers vont s’enchainer toute l’après-midi. On par-lera d’accaparement des terres, de libre-échange, du féminisme paysan… etc. Zoufris Maracas et HK finiront la journée en beauté ! Des chansons détonantes et des textes engagés

nous mèneront jusqu’au bout de la nuit...

Le dimanche était réservé au marché paysan où l’on a pu se délecter de fromage, de bon pain, d’assiettes paysannes ou encore de sorbets artisanaux, plutôt bienvenus par cette cha-leur.

Après le démontage des chapi-teaux, et le rangement du site, la journée s’est terminée par la soirée des bénévoles. Après un repas bien mérité, un petit or-chestre de Bal Trad’ nous a fait danser scottish, chapelloises,

bourrées ou pour les plus aguerris d’entre nous, la mazurka !

Le lundi matin nous retrouve finale-ment sur les routes de France… d’Al-loue à Aurillac, de belles découvertes nous attendent… à nous les vaches limousines et les toits d’ardoise !

La confédération paysanne a relevé le défi haut la main, cet anniversaire restera longtemps dans

Vous savez, c’est de ces rencontres qui vous restent dans le cœur et les tripes, de celles qui vous donnent la pêche, qui vous font porter fièrement vos combats, qui vous donnent confiance !

Bref, merci à tous, et merci la Conf’ !

Lora ENJELVIN, 24 ans

Etudiante en agronomie, agriculture durable à Montpellier

30ème anniversaire de la confédération paysanne à Alloue : témoignage

Table ronde jeunes

Vie syndicale 5

Présence de la Conf du Tarn : Aout - Septembre

- au Comité technique SAFALT : le 20 septembre

- à la CDOA : le 28 septembre

- au marché de vif à Puylaurens (pour l’Aïd) : le 20 août - au Comité PAC : le 19 septembre

- action ASP Limoges : le 28 août - à la rencontre avec le Préfet du Tarn : le 17 août - à la Commission Bio Conf Occitanie : le 15 septembre

- au Salon Innov-agri à Ondes : les 6 et 7 septembre

- à la mobilisation au CRAEC, à Carcassonne : le 11 sep-tembre

- aux 30 ans de la Conf 81, au Café Plum, à Lautrec : le 22 septembre

- à la renc

- au rendez-vous avec le directeur de l’EDE : le 26 sep-tembre - au rendez-vous avec le chef de service « santé animale » de la DDCSPP : le 27 septembre

QUAND LA CHAMBRE D’AGRICULTURE TRAINE LES PIEDS

Les landes tarnaises exclues des aides PAC

PROCES DE FOIX : ENORME ET HEUREUSE SURPRISE

21 Faucheurs Volontaires étaient poursuivis pour une tournée d’étique-tage de flacons de glyphosate dans plusieurs jardineries de la région.

Quel ne fut pas notre étonnement d'entendre la proc reprendre les mêmes arguments et soutenir la de-mande de "question préjudi-cielle" (équivalent à la QPC du droit français) à la Cour de Justice Euro-péenne déposée par l’avocat des 21.

La défense estime, en effet, que le règlement européen autorisant la commercialisation des herbicides contenant le glyphosate et d'autres "co-formulants" ne respecte pas le principe de précaution, notion inscrite en droit français et européen.

Me Tumerelle a donc demandé que le président du tribunal saisisse la Cour européenne de justice afin

qu'elle réponde à cette question.

On peut espérer une décision positive, à la condition que le juge aie les épaules assez large pour résister à l’énorme pression qu’il devrait subir de la part des lobbies pro glyphosate (UIPP, Monsanto, FNSEA, ministre de l’Agricul-ture, etc.). Jugement le 12 octobre.

Si la procédure suit son cours normal et que la CJUE nous donne raison, adieu le Rond'up !

Alain HEBRARD

FIPRONIL, UNE GESTION SCANDALEUSE

«On entend ça depuis des semaines : au cours d’un contrôle, on vient de constater une nouvelle contamina-tion... »

De qui se moque-t-on ?

Avec les règles d’enregistre-ment et de transparence des filières alimentaires, il suffisait de quelques jours aux autori-tés sanitaires pour obtenir un tableau complet des clients des deux escrocs et des pro-duits impliqués.

Plus le temps passe, moins il restera de produits à rappeler

et moins il y aura de pertes financières pour l’IAA. Merci qui ?

Les pouvoirs publics profitent du peu de risques pour la san-té compte-tenu des taux de contamination retrouvés : ils sont sans commune mesure avec ce qu’absorbe un enfant qui fait des bisous à son chat ou porte ses mains à sa bouche après avoir caressé son chien traités au Fronline. Mais tout de même !

Alain HEBRARD

Soutien aux faucheurs à Foix, le 17 août

Pour que les landes tarnaises déclarées en SPL, gardent leur éligibilité aux aides PAC, il aurait fallu que la Chambre fournisse à la DDT, au prin-temps 2015, un petit dossier prouvant la caractère de " pratiques locales éta-blies " du pastoralisme tarnais.

Travail pas fait, et landes tarnaises exclues des aides PAC dès 2017 par décret ministériel (alors que celles de la haute -Garonne, de l'Aude, de l'Hérault, de l'Aveyron voisins restent

éligibles). La Conf'81 alerte le préfet début mai 2017, et réclame la réintégration du Tarn dans la liste des départements éligibles.

Les parlementaires, le Parc du Haut Languedoc, le Conservatoire des Es-paces Naturels, la LPO, le Conseil Départemental du Tarn soutiennent la démarche. Le 12 mai, le président de la Chambre s'engage à faire le dossier.

Début septembre, rien n'est encore fait! Tout le monde se mobilise pour le pastoralisme tarnais, mais pas la Chambre d'Agriculture du Tarn! il faut une entrevue le 12 septembre (soit cinq mois après) avec la directrice de la Chambre, pour que l'élaboration du dossier manquant soit enfin demandée à l'animateur du pôle biodiversité...

Jean-Luc HERVE

Page 6: INFO Paysans d’En Coretarn.confederationpaysanne.fr/sites/40/qui/documents/journal 142.pdf · - Cap’ Cinéma Le Lido . ... Les aides Bio et MAEC de 2015 et 2016 ne sont toujours

6 Dossier : « Les 30 ans de la Conf »

1987 - 2017 : 30 ans de Confédération Paysanne

Un syndicat pour une Agriculture Paysanne et la défense de ses travailleurs

Depuis 30 ans la Conf se bat pour défendre une autre agriculture et ceux qui y travaillent. 30 ans de luttes et de victoires, toujours précaires.

La Conf a défendu et défend toujours, les petites fermes et les normes qui doivent aller avec, l’agriculture paysanne et biologique, le droit au revenu, lture de groupe, les semences fermières…

La Conf s’est battue et se bat toujours contre les OGM et toutes les manipulations sur le vivant, les fermes usines, l’usage massif des pesticides, les inégalités des aides…. La Conf du Tarn était encore dernièrement dans les actions à Limoges et à Carcassonne pour dénoncer les retards de paiement d

Pour ses 30 ans la Conf s’est rassemblée à Alloue en Charente du 18 au 20 août pour se ressourcer, pour débattre et faire la fête.Deux jeunes participants tarnais à ces journées en ont faire un compte rendu :

♦ Elle a 24 ans, étudiante en agronomie à Montpellier

♦ Il a 30 ans, paysan éleveur de brebis dans le sud du Tarn

Tous les deux nous font part de leur ressenti de ces journées.

Pour ses 30 ans la Conf du Tarn s’est retrouvée à Lautrec le 22 septembre pour d’abord présenter le livre « Graines de Résistancequi ont fait la Conf 81 mais aussi pour faire la fête , car il n’y a pas d’anniversaire sans musique et sans chansons.

30 ans et on ne lâche rien.

Des concerts, des spectacles vivants, des débats, de bons produits locaux à déguster : le monde paysan avait les yeux rivés sur Alloue ce week-end. La Confédération paysanne a mis le paquet pour souffler sa trentième bougie. "Un an de travail", rappelle la coordinatrice du site Catherine Chanavat. Des milliers de personnes, et pas que des paysans, ont foulé l’immense champ dédié à l’événement.

Et Voilà, la conf’ a dignement fêté ses 30 ans…

Certes, pas de gâteau d’anniversaire mais tellement d’indes-criptibles images dans les yeux…

Nous avons réussi cet événement. Nous avons réussi ce pari fou de réunir à Alloue la conf… toute la conf et bien au-delà

Cette fête fut une réussite politique. Des débats de très haute tenue. Des participants motivés

Des chapiteaux trop petits parfois

Des débats qui se prolongent Un projet qui s’enrichit Un projet revisité, redébattu

Des nouveaux qui nous tirent vers le haut Des anciens qui nous rappellent d’où l’on vient…le tout pour savoir ou l’on va ! C’est important tout ça ! Et puis…la pluie qui vient et qui s’arrête pile poil au bon mo-ment ! les Charentais ont le don du timing ! Cette organisation sans faille, professionnelle…nous a per-mis de passer un week end assez planant. Passer de ces moments d’intense réflexion politique à ces interminables discussions autour d’un verre, d’un plateau repas…écouter les concerts se succéder…un doux moment d’éternité !

Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’abnégation et l’implication totale des nombreux bénévoles qui n’ont ménagé ni leur peine, ni leur temps !!

Immense merci à celles et ceux sans qui rien n’aurait été possible !!

Laurent PINATEL

7 Les 30 ans de la Conf »

2017 : 30 ans de Confédération Paysanne

Un syndicat pour une Agriculture Paysanne et la défense de ses travailleurs

agriculture paysanne et biologique, le droit au revenu, l’agricul-

usage massif des pesticides, les inégalités

La Conf du Tarn était encore dernièrement dans les actions à Limoges et à Carcassonne pour dénoncer les retards de paiement des aides PAC.

est rassemblée à Alloue en Charente du 18 au 20 août pour se ressourcer, pour débattre et faire la fête.

Graines de Résistance » écrit par une partie de ceux

30 ans et on ne lâche rien.

EN 30 ANS LE COMBAT DE « LA CONF » POUR L’AGRICULTURE PAYSANNE N’A PAS PRIS UNE RIDE

Pour célébrer ses trente ans, la Confédération paysanne a réuni plusieurs milliers de personnes au mois d’août. Le projet originel de transformation sociale n’a pas pris une ride, mais les succès de la Conf ouverte à la société n’ont pas permis d’inverser la tendance à l’industrialisation du secteur.

« La Conf’ est beaucoup plus

que la Conf’ »

Cette jonction originelle entre paysans et mouvement social s’est renouvelée à de nombreuses reprises dans l’histoire de la « Conf’ » : dans les combats contre les OGM, pour l’altermon-dialisme, ou encore en 2005 quand elle donna « les arguments alimentaires contre le traité constitutionnel européen », estime Olivier Keller, paysan en Ardèche. « Notre syndicat est la plus belle expérience de lien entre une corporation et une partie de la société », enchérit Philippe Collin, porte-parole de 2009 à 2013.

En trente ans, le syndicat n’a pas seulement réussi à « s’incruster définitivement dans le paysage agricole », comme le dit Philippe Collin.

Il a contribué à façonner le paysage des mouvements sociaux dans leur ensemble. Membre fondateur d’Attac en 1998, la Conf’ est aussi à l’origine de Via Campesina (mouvement paysan inter-national), du Réseau semences paysannes et de Solidarité pay-sans (qui défend les paysans en situation difficile), des Fau-cheurs volontaires,.

Dossier : Geneviève REY et Charles ABRIAL