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Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 1
REPUBLIQUE DE GUINEE Travail-Justice-Solidarité
----------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFGIQUE -------------
INSTITUT DE RECHERCHE EN BIOLOGIE
APPLIQUEE DE GUINEE ---------
ECOLE DOCTORALE DE BIOLOGIE MEDICALE -------
THÈSE EN VUE DE L’OBTENTION DU Ph.D
---
Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eau dans la ville de Conakry. CANDIDAT : Taliby CAMARA, né le 17/07/1971
SPECIALITE : Microbiologie
Encadrement: Prof. Mamadou Yéro BOIRO,
Prof. Abdoulaye M’Bemba CAMARA.
MEMBRES DU JURY
Président: Prof. Kaba SIDIBE, Université Julius Nyéréré de Kankan;
Rapporteur: Dr. Boubacar Sidy Sily BAH, MC, Chef du Département Biologie, U.K;
Membres: Prof. Sanaba BOUMBALY, Directeur Ecole Doctorale, IRBAG;
Prof. Mamadou Yéro BOIRO, Directeur de l’IRBAG, Directeur de thèse ;
Prof. Abdoulaye M’Bemba CAMARA, MES/RS, Co-directeur de thèse.
Présentée et soutenue publiquement, le 07/09/ 2017
Université Gamal
Abdel Nasser de
Conakry
Institut de Recherche
en Biologie Appliquée
de Guinée
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 2
RESUME
Titre : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement en
eaux dans la ville de Conakry
Prénom et Nom : Taliby CAMARA
Spécialité : Microbiologie
Le manque d’eau à l’échelle nationale en République de Guinée depuis plusieurs décennies a engendré
ces derniers temps la prolifération des eaux de puits, de forages et des sociétés productrices d’eaux
minérales dans la ville de Conakry pour répondre à un besoin indispensable en eaux. Cependant, l’eau
de ces sources répond-t-elle aux critères de qualités d’eaux potables ? C’est dans le but de résoudre à
cette problématique, que cette étude a été envisagée dans la ville de Conakry. Pour cela, les eaux de 30
puits traditionnels, de 30 forages, de 30 foyers disposant chacun d’un réseau de distribution d’eau
courante de la Société des Eaux de Guinée (SEG) et de 24 sociétés productrices d’eaux minérales ont
été prélevées et analysées chimiquement et bactériologiquement à l’aide de méthodes standards avec
confirmation par la PCR des germes microbiens identifiés. Selon les normes sanitaires admises pour la
construction des puits, l’état sanitaire de chaque puits traditionnel doit correspondre à un certain
nombre de paramètres. C’est pourquoi, avant d’analyser l’eau des puits, nous avons apprécié leur état
sanitaire. Cette analyse des paramètres sanitaires a montré que la majorité des puits traditionnels ne
correspondent pas aux normes de l’OMS: 27% des puits sont considérés comme de bons puits contre
50% des puits en sont moins bons et 33% de mauvais puits. 3 % des puits seulement sont tubés et 50%
des puits sont situés en aval des latrines d’où la contamination permanente de la nappe phréatique qui
les alimente en eau. L’étude des paramètres physico-chimiques et bactériologiques montre que les
eaux de puits traditionnels, de forages et des robinets sont non conformes aux critères de qualité
définis avec certains dépassements de normes au point de vues physico-chimique, chimique et
bactériologique : mention spéciale pour arsenic dépassant les 50% pour les trois sources, ainsi que les
paramètres pH, turbidité, potentiel redox, dureté, TDS. Ces paramètres dépassent les normes
également dans la plupart des eaux minérales en sachet analysées. Par ailleurs, la présence des
indicateurs de pollutions fécales dépassent largement les normes pour les sources d’eau de puits,
forages, robinets (100%) et aussi la présence des Salmonelles dans certains échantillons de ces trois
sources laisse croire que les eaux de ces sources sont en contamination permanente par les germes
d’origine fécale, ainsi que la plupart des eaux minérales (75%) prouve l’insuffisance de traitement de
cette dernière. Pour la confirmation, 60 échantillons d’eau (15 puits, 15 forages, 15 robinets et 15
sociétés productrices d’eaux minérales) ont été analysés par la méthode moléculaire (RT-PCR) pour la
recherche de trois bactéries pathogènes : Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae. Les
résultats donnent 30% des puits contiennent des Salmonella spp. et Vibrio cholerae, 20% des eaux de
Forages et des eaux de robinet contiennent des Salmonelles. Par contre, les germes Salmonella spp.,
Shigella spp. et Vibrio cholerae sont absents dans les eaux minérales analysées et aucun échantillon
des trois sources (puits, forages et robinet) ne contient de Shigelles. Il existe une corrélation
significative entre l’état sanitaire des puits et leur pollution par les coliformes. Les eaux pour qu’elles
soient potables ne doivent contenir ni de substances chimiques toxiques au delà de la norme comme
l’arsenic et le fluor, ni de microorganismes indicateurs de pollutions d’origine fécale (Coliformes,
Entérocoques, spores de bactéries ASR), ni de FMAT au-delà de la norme (-100 bactéries dans 1 ml)
et ni les germes pathogènes comme Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae. Leur présence
dans l‘eau de consommation constitue un réel danger pour la santé des consommateurs. C’est
pourquoi, les autorités à tous les niveaux doivent s’impliquer activement pour le respect de la
réglementation liée à la gestion et au traitement des eaux de toutes les sources d’approvisionnement
pour avoir une eau de bonne qualité afin de préserver la santé des populations de Conakry.
Mots clés : Eau potable, Puits, Forage, Robinet, minérale, Pollution bactérienne, Physico-
chimique, FMAT, Coliformes totaux, Fécaux, Entérocoque, ASR, Salmonelles, Shigelles,
Vibrions, état sanitaire.
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ABSTRACT
Title: Study of the physico-chemical and bacteriological quality of water sources in the city of
Conakry
Name and Surname: Taliby CAMARA
Specialty: Microbiology
The national water shortage in the Republic of Guinea for several decades has recently led to the
proliferation of well water, boreholes and mineral water companies in the city of Conakry to meet an
essential need In water. However, does the water from these sources meet the quality criteria for
drinking water? It is with the aim of satisfying this problem that this study was envisaged in the city of
Conakry. To this end, the waters of 30 traditional wells, 30 boreholes, 30 households, each with a
water supply network of the Company of Water of Guinea (SEG) and 24 mineral water companies
Taken and analyzed chemically and bacteriologically by the standard methods with confirmation by
the PCR of the microbial germs identified. According to sanitary standards accepted for the
construction of wells, the health status of each traditional well must correspond to a certain number of
parameters. That is why, before analyzing the water in the wells, we appreciated their health status.
This analysis of sanitary parameters showed that the majority of traditional wells do not meet the
standards: good wells occupy 27% against 50% of poorer wells and 33% of bad wells. Only 3% of the
wells are cased and 50% of the wells are located downstream of the latrines, resulting in permanent
contamination of the water table which supplies them with water. The study of physicochemical and
bacteriological parameters shows that traditional well water, boreholes and taps do not comply with
the quality criteria defined with certain physico-chemical, chemical and bacteriological exceedances of
standards: special mention for arsenic exceeding 50% for all three sources, as well as pH, turbidity,
redox potential, hardness, TDS parameters. These parameters also exceed standards in most analyzed
bag mineral waters. Moreover, the presence of faecal pollution indicators far exceeds the standards for
well water sources, boreholes, taps (100%) and also the presence of Salmonella in some samples of
these three sources suggests that the waters of these wells Sources are permanently contaminated by
germs of fecal origin, as well as most mineral waters (75%) proves the inadequate treatment of the
latter. For confirmation, 40 water samples (15 wells, 15 boreholes, 15 taps and 15 mineral water
companies) were analyzed by RT-PCR for three pathogenic bacteria: Salmonella spp., Shigella spp.
and Vibrio cholerae. The results show that 26, 67% of the wells contain Salmonella spp. and Vibrio
cholerae, 20% of the well water contains Salmonella and 20% of the tap water contains Salmonella
spp. Salmonella spp., Shigella spp. and Vibrio cholerae germs are absent in the mineral waters
analyzed and no sample of the three sources (wells, boreholes, and faucets) contains Shigella spp.
There is a significant correlation between the health status of the wells and their pollution by
coliforms. Drinking water must not contain toxic chemicals beyond the norm such as arsenic and
fluorine, nor microorganisms indicative of fecal pollution (Coliforms, Enterococci, ASR bacteria), or
FMAT above the standard (-100 bacteria in 1 ml) and neither pathogens such as Salmonella spp.,
Shigella spp. and Vibrio cholerae. Their presence in drinking water constitutes a real danger to the
health of the populations. Therefore, authorities at all levels must be actively involved in compliance
with regulations related to the treatment and management of water from all sources of supply in order
to have good quality water in order to preserve Health of Conakry populations.
Keywords: Drinking water, Well, Drilling, Tap, mineral, Bacterial pollution, Physical-chemical,
FMAT, Total Coliforms, Fecal, Enterococcus, ASR bacteria, Salmonella spp., Shigella spp.,
Vibrio cholerae.
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PUBLICATIONS (Revue Grand journal SOACHIM)
2- Camara1* Taliby, Kolié
1 Lipoli-Pé, Sangaré
2 Moustapha, Diallo
1 Ahmadou Sadio,
Boumbaly3 Sanaba- Efficacité de traitement des eaux de Robinet dans la ville de Conakry.
j.soachim.2016 E59
1-Camara1* Taliby, Kolié
1 Lipoli-Pé, Sangaré
2 Moustapha, Diallo
1 Ahmadou Sadio,
Boumbaly3 Sanaba : Qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de puits et de
forages utilisées par les populations de la ville de Conakry. j.soachim.2016 E58
Diallo1* Abdouramane, Camara
1 Taliby, Sangaré
3 Moustapha, Guissé
2Ahmed, Diallo
2
Ahmadou Sadio, Bah2
Mamadou Kabirou : Relation entre la nappe phréatique et le fleuve
Milo dans la ville de Kankan. j.soachim.2016 E56
COMMUNICATIONS AFFICHEES (POSTERS)
Les 17èmes
journées scientifiques annuelles de la SOACHIM tenues à l’Université
d’Abomey Calavi, République du Benin du 2 au 5 août 2016.
1-Camara1* Taliby, Kolié
1 Lipoli-Pé, Sangaré
2 Moustapha, Diallo
1 Ahmadou Sadio,
Boumbaly3 Sanaba. : Qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de puits et de
forages utilisées par les populations de la ville de Conakry.
2- Camara1* Taliby, Kolié
1 Lipoli-Pé, Sangaré
2 Moustapha, Diallo
1 Ahmadou Sadio,
Boumbaly3 Sanaba- Efficacité de traitement des eaux de Robinet dans la ville de Conakry.
3- Diallo1* Abdouramane, Sangaré
3 Moustapha, Camara
1 Taliby, Guissé
2Ahmed, Diallo
2
Ahmadou Sadio, Bah2
Mamadou Kabirou : Relation entre la nappe phréatique et le fleuve
Milo dans la ville de Kankan.
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DEDICACE
Louange à ALLAH le Tout Puissant, le Clément et le Miséricordieux, pour m’avoir permis
d’atteindre ce niveau de formation.
Une pensée particulière est adressée à mes parents : feu Alsény CAMARA et feue Hadja Bintou
SYLLA, à ma grand-mère feue Ibn Mariama Issao CAMARA, puisse cette thèse être comme des
bouquets de fleurs posés sur vos tombes en guise d’hommage respectueux à vos mémoires.
A mon épouse Djénabou CAMARA, pour son soutien constant ;
A mes adorables enfants, Fatoumata Taliby, Mariame Taliby, Mohamed Taliby et Bintou Taliby,
pour les immenses joies que vous m’apportez chaque jour depuis votre naissance ;
A mes neveux et nièces Souleymane Kéita, Mabéty Camara, Aicha Camara, Alsény Camara,
Aminata Camara, Abou Camara, Soriba Camara, Aiba Camara,… pour votre présence !
A mes frères et sœurs Mamadou CAMARA, Aminata CAMARA, M’Mah CAMARA, Hadja
Fatoumata Bintou CAMARA, Fatou CAMARA, Mamaye CAMARA, Nènè CAMARA, Bintou
CAMARA, Kadé CAMARA, Kalifatou SYLLA, Bouna SYLLA, Ibrahima Kalil SYLLA, Souleymane
SYLLA, Oumar CISSE, Mady CISSE, Lamine SYLLA, Dr Balla TOURE, N’Gamet TOURE,
Elhadj Oumar BAH, Zénab FOFANA-MARTIN, Mohamed SYLLA, Mamady CHERIF, Aboubacar
Foté CAMARA, qu’ils trouvent ici l’expression de mon profond estime ;
A Monsieur le Recteur de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Dr Doussou Lancinè
TRAORE qui a permis le financement de cette thèse. Qu’il trouve ici l’expression de ma plus
haute reconnaissance ;
Aux sieurs Dr Sidiki POGBA, feu Dr Boubacar Bappa SOW, Ahmadou Sadio DIALLO, Lipoli-Pé
KOLIE, Demba Magassouba, Manguè SYLLA, Prof. Amadou Youssouf BAH, Prof. Alpha
Mamadou DIALLO, Dr Boubacar SYLLA et M. Mamadou Kaba SALL pour leur constant soutien.
A mes amis Issa SYLLA, Dr Sékou DIAKITE, Madany THIAM, Mohamed MAGASSOUBA,
Aminata FOFANA, Lucien Beindou GUILAO, Dr Ignace DRAMOU et Dr Mamady Balla
CAMARA pour leur soutien constant.
Qu’il me soit permis de remercier Messieurs Boubacar DIALLO, Dr Mohamed Kerfalla
CAMARA, Souleymane KEITA, Seydouba CAMARA, Salifou TRAORE, Elhadj Maadiou DIALLO,
Amadou M’Bonet DIALLO et tous les autres non cités pour leur encouragement.
A Tous les miens, vous m’avez toujours entouré de votre sympathie et témoigné de votre estime. Je
vous adresse mes sentiments de réelle affection.
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REMERCIEMENTS
Les travaux présentés dans cette thèse ont été réalisés dans le Laboratoire National du Ministère de
l’Elevage et de la Production Animale, le Laboratoire de microbiologie de l’Université Gamal Abdel
Nasser de Conakry, le Laboratoire de l’Institut de Recherche en Biologie Appliquée de Guinée et le
Laboratoire du Service National des Points d’Eau (SNAPE).
Je tiens tout d’abord à exprimer mes remerciements les plus sincères à Monsieur le Prof. Mamadou Yéro
BOIRO, Directeur Général de l’IRBAG, Directeur de Thèse, et le Prof. Abdoulaye M’Bemba CAMARA,
Directeur National Adjoint de l’Enseignement Supérieur Public, Co-directeur de thèse pour avoir dirigé ce
travail avec rigueur, compétence, patience afin lui apporter toutes les qualités requises. Qu’ils trouvent ici
l’expression de ma profonde gratitude.
Je tiens aussi à remercier Dr. Vincent Kawé NIAMY, chef du laboratoire, Monsieur Timothé HABA,
assistant, tous du Laboratoire du ministère de l’élevage, Monsieur Mamadou Cellou Diallo, chef du
Laboratoire du SNAPE et Prof. Sanaba BOUMBALY, Directeur de l’école doctorale de l’IRBAG pour
m’avoir accueilli dans leurs laboratoires et avoir mis à ma disposition tous les matériels nécessaires pour
la réalisation des travaux d’analyses;
Je tiens à remercier Monsieur Abdoulaye Yéro BALDE, le ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique pour son soutien à ce travail ;
Je remercie aussi monsieur le Recteur de l’UGANC, Dr Doussou Lancinè TRAORE pour avoir accepté de
financer cette thèse.
Je remercie également Monsieur le Prof. Sanaba BOUMBALY, Directeur de l’Ecole Doctorale de
l’IRBAG, pour qui j’éprouve une admiration particulière pour ses attachantes qualités humaines et pour
m’avoir accepté parmi ses étudiants.
Mes remerciements vont aussi à l’endroit de Monsieur le Prof. Mamadou Yéro BOIRO, Directeur Général
de l’IRBAG pour ses qualités exceptionnelles d’éducateur avisé et ses compétences qui font de lui un
administrateur admiré et respecté.
Mes remerciements vont également à l’endroit de la dizaine d’Eminents Professeurs et Chercheurs Russes
de Moscou, de Saint Petersburg, de Saratov et de Novossibirsk pour la qualité des formations dispensées
lors des séminaires de 2015 et de 2016. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance.
Messieurs les Professeurs d’Universités et Directeurs de recherches, pour lesquels je resterai
reconnaissant pour m’avoir apporté leurs concours dans la réalisation de ce travail.
Monsieur le Dr. Ahmadou Sadio DIALLO, Professeur à l’UGANC pour sa brillante participation dans
l’élaboration de ce travail.
Monsieur le Prof. Kaba SIDIBE pour avoir accepté de présider le jury de soutenance de cette thèse ;
Messieurs les membres du jury pour avoir accepté de juger ce travail à sa juste valeur. Qu’ils trouvent ici
l’expression de ma sincère gratitude.
Enfin, mes remerciements vont vers toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la
réalisation de ce travail.
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GLOSSAIRE
ABN= Autorité du Bassin du Niger
AEP= Adduction d’eau potable
AEP= Alimentation en eau potable
AOF= Afrique occidentale française
ARSPEE= Agence de régulation des services publics d’eau et d’électricité
ASR= Aérobies sulfito-réductrices (spores de bactéries)
BF= Borne fontaine
BIT= Bureau International du Travail
BP= Branchement particulier
CBG= Compagnie des bauxites de Guinée
CERE= Centre d’Etude et de Recherche en Environnement
CERESCOR= Centre de Recherche en Sciences Océanographiques de Conakry Rogbanè
CF-CTT= Coliformes fécaux –Coliformes thermotolérants
CNOSE= Centre National d’Observation et de Suivi Environnemental
CNSHB= Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura
CPD= Comité Préfectoral de Développement
CR= Commune rurale
CREPA-Guinée= Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement-Guinée
CT= Coliformes totaux
CU= Commune urbaine
DCO = Demande chimique en oxygène
DGMG= Direction Générale des Mines et de la Géologie
DNA= Direction Nationale de l’Agriculture
DNE= Direction Nationale de l’Elevage
DNEF= Direction Nationale des Eaux et Forêts
DNH= Direction Nationale de l’Hydraulique
DNPCA= Direction Nationale de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture
DNSP= Direction Nationale de la Santé Publique
E.S.M = Etat sanitaire moyen
EAEC = Entero- Agrégatifs Escherichia coli
EDG= Electricité De Guinée
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EDSIII= Enquête démographique et de Santé III
EHEC= Entero-Haemorragic Escherichia coli
EIBC= Enquête Intégrale Budget Consommation
EIEC = Entero-Invasive Escherichia coli
EIM= Enquête à Indicateurs Multiples
EM = Eau Minérale
ENT= Entérocoque
EPEC = Entero-Pathogenic Escherichia coli
ETEC= Entero-Toxinogenic Escherichia coli
Fe = Fer
F.M.A.T.= Flore mésophile aérobie totale
FM= Technique de filtration sur membrane
FTM = Technique de fermentation en tubes multiples
IRBAG= Institut de Recherche en Biologie Appliquée de Guinée
Kg = Kilogramme
L = Litre
m = Mètre
MATD= Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation
MC= Maitre de conférence
MES/RS= Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
mg = Milligramme
MHE=Ministère de l’Hydraulique et de l’Energie
mL = Millilitre
MILDA= Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action
Milieu m-T7= Gélose lactosée au chlorure de triphényltétrazolium «TTC» et au Tergitol 7
N = Azote
N-NO2 = Nitrites
N-NO3 = Nitrates
NPP= Nombre le plus probable
OMD= Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS= Organisation mondiale de la santé
OMVG= Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie
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OMVS= Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
ONG= Organisation non gouvernementale
P-A= Méthode présence-absence
PCB= Polychlorobiphényles
PCR = Polymerase Chain Reaction (Réaction de polymérase en chaîne)
P.M.E. = Petites et moyennes entreprises
SEG= Société des Eaux de Guinée
SENASOL= Service National des Sols
S.P.S = Somme des paramètres sanitaires
SNAPE= Service National des Points d’Eau
TBS= Taux brut de scolarisation
TNS= Taux net de scolarisation
UGANC= Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
UK= Université de Kindia
µ/s = micro siemens
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 = Flux de pollution industrielle
TABLEAU 2 = Rapport entre la conductibilité et a minéralisation
TABLEAU 3 = Caractéristiques physiques des bassins fluviaux guinéens
TABLEAU4=Populations desservies et Estimation du taux de desserte par Direction
Régionale en 2011
TABLEAU 5 = Evolution des prélèvements de l’eau par la SEG 2010-2014
TABLEAU6 = Evolution des abonnements et la production annuelle de l’eau par la SEG
TABLEAU7= Problèmes liés aux produits chimiques rejetés par les industries et leur
description
TABLEAU 8 = Répartition des ménages selon la source d’approvisionnement en eau
TABLEAU9= Superficie et Population des cinq communes de Conakry où les prélèvements
ont été effectués
TABLEAU 10 = Paramètres et méthodes d’analyses physico-chimiques et chimiques de l’eau
TABLEAU 11 = Répartition des puits selon les paramètres sanitaires
TABLEAU 12 = Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de puits
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TABLEAU 13 = Conformité des paramètres chimiques des eaux de puits
TABLEAU 14 = Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de forages
TABLEAU 15 = Conformité des paramètres chimiques des eaux de forages
TABLEAU 16 = Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de Robinets
TABLEAU 17 = Conformité des paramètres chimiques des eaux de Robinets
TABLEAU 18 = Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux minérales
TABLEAU 19 = Conformité des paramètres chimiques des eaux minérales
TABLEAU 20 = Pourcentage de contamination des eaux de Puits par les germes
TABLEAU 21 = Qualité bactériologique des eaux de Puits
TABLEAU 22 = Pourcentage de contamination des eaux de Forages par les germes
TABLEAU 23 = Qualité bactériologique des eaux de Forages
TABLEAU 24 = Pourcentage de contamination des eaux de Robinets par les germes
TABLEAU 25 = Qualité bactériologique des eaux de Robinets
TABLEAU 26 = Pourcentage de contamination des sachets d’eaux minérales par les germes
TABLEAU 27 = Qualité bactériologique des eaux minérales
TABLEAU28= Contamination des eaux de Puits par Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio
cholerae
TABLEAU 29= Qualité pour Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae des eaux de Puits
TABLEAU30= Contamination des eaux de Forages par Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio cholerae
TABLEAU31= Contamination des eaux de Robinets par Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio cholerae
TABLEAU 32 = Contamination des sachets d’eaux minérales par Salmonella spp., Shigella
spp. et Vibrio cholerae
TABLEAU 33= Qualité des eaux minérales en sachets par rapport aux Salmonella spp.,
Shigella spp. et Vibrio cholerae
TABLEAU 34 = Comparaison des paramètres physico-chimiques des sources
TABLEAU35= Comparaison des paramètres chimiques des sources
TABLEAU 36 = Comparaison des paramètres bactériologiques des sources
TABLEAU37= Qualité des sources d’eaux à Conakry
TABLEAU 38 = Corrélation entre des variables
TABLEAU 39 = Paramètres microbiologiques d’une eau potable
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TABLEAU 40= Classification des entérobactéries coliformes en hygiène et en santé publique
TABLEAU 41= Paramètres de mesure de risque de pollution bactériologique de la nappe
phréatique à partir des latrines
TABLEAU 42= Récapitulation des résultats des paramètres sanitaires des puits
TABLEAU 43 = Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de puits
TABLEAU 44 = Résultats d’analyses chimiques des eaux de puits
TABLEAU 45 = Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de Forage
TABLEAU 46 = Résultats d’analyses chimiques des eaux de Forage
TABLEAU 47 = Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de Robinet
TABLEAU 48 = Résultats d’analyses chimiques des eaux de Robinet
TABLEAU 49 = Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux minérales en sachets
TABLEAU 50 = Résultats d’analyses chimiques des eaux minérales en sachets
TABLEAU 51 = Dénombrement des bactéries dans les eaux de Puits
TABLEAU 52 = Dénombrement des bactéries dans les eaux de Robinet
TABLEAU 53 = Dénombrement des bactéries dans les eaux de Forage
TABLEAU 54 = Dénombrement des bactéries dans les eaux minérales
TABLEAU 55= Recherche de Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les eaux
de Puits
TABLEAU 56= Recherche de Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les eaux
de Forage
TABLEAU 57=Recherche de Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les eaux
de Robinet
TABLEAU 58=Recherche de Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les eaux
minérales
TABLEAU 59= Présentation des colonies sur les milieux de culture
LISTE DES SCHEMAS
SCHEMA 1 = Cycle du phosphore
SCHEMA 2 = Cycle de l’Azote
SCHEMA 3 = Vis d’Archimède en mouvement
SCHEMA 4 = Filtre à bicouche
SCHEMA 5 = Différentes fonctions de filtration
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SCHEMA 6 = Organisation d’un puits moderne
SCHEMA 7 = Organisation d’un puits traditionnel
SCHEMAS 8 et 9= Mouvement de la pollution dans un sol sec
SCHEMAS 10 et 11= Distribution de pollutions bactérienne et chimique dans le sol
SCHEMA 12= Recherche de la FMAT
SCHEMA 13= Recherche des Coliformes
LISTE DES CARTES
CARTE N° 1 = Bassins versants
CARTE N° 2 = Situation du sol
CARTE N° 3 = Situation administrative de la ville de Conakry
LISTE DES GRAPHIQUES
GRAPHIQUE 1 = Plage de conductibilité de solutions aqueuses
GRAPHIQUE 2 = Accès à l’eau potable
GRAPHIQUE 3 = Précipitation moyenne et la température de 2001-2012
GRAPHIQUE 4 = Répartition des puits selon les paramètres sanitaires
GRAPHIQUE 5 = Répartition des puits selon leur état sanitaire
GRAPHIQUE 6= Qualité des eaux de Forage par rapport aux Salmonelles, Shigelles et
Vibrions
GRAPHIQUE 7 = Qualité des eaux de Robinets par rapport aux Salmonelles, Shigelles et
Vibrions
LISTE DES IMAGES
IMAGE 1 = Générateur d’Azote pour l’eau pure
IMAGE 2 = Système de microfiltration
IMAGE 3 = Appareil servant à l’ultrafiltration
IMAGE 4 = Appareil servant à l’unité de nanofiltration
IMAGE 5 = Principe d’osmose inverse
IMAGE 6 = Conakry en 1912
IMAGE 7 = Conakry en 2016
IMAGE 8 = Borne fontaine de la SEG à Kissosso Plateau
IMAGE 9 = Forage à Lambanyi
IMAGE 10 = Puits à Wanindara
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en eaux dans la ville de Conakry
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IMAGE 11 = Puits à Kobayah
IMAGE 12 = Forage à Kissosso Plateau
IMAGE 13 = Puits tubé à pompe électrique à Lambanyi
IMAGES 14 et 15= Conduits de la SEG passant dans les caniveaux à Yattayah
IMAGES 16 et 17 = Conduits non enterrés de la SEG avec des fuites à Yattayah
IMAGES 18 et 19 = Echantillons d’eaux prêts à l’analyse et des boites de Pétri contenant des
milieux de culture stériles
IMAGES 20 et 21 = Echantillons d’eaux prêts à l’analyse et dosages dans des tubes
Eppendorf pour la PCR
IMAGES 22 et 23 = Dosages des échantillons dans des tubes Eppendorf pour la PCR
IMAGES 24 et 25 = Comptage manuel des colonies après 24H des indicateurs de pollution
IMAGES 26 et 27 = Milieux pré-enrichis pour Salmonelles et Hotte à flux laminaire
IMAGES 28 et 29 = Cultures avec des colonies dans des boites de Pétri et des tubes à culture
IMAGES 30 et 31 = Milieux de culture avec des colonies après 24H
IMAGES 32 et 33 = Boites de Pétri avec des colonies après 24H
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................1
CHAPITRE I : APERÇU LITTERAIRE
I-Eau de consommation et les sources de pollution................................................................11
I -1- Différents types d’eau pour la consommation humaine..................................................11
I -1-1 Les eaux naturelles ......................................................................................................11
I -1-1 -1 Les eaux souterraines ...............................................................................................12
I -1 -1-2 Sources de pollution des eaux souterraines...............................................................13
I -1-1 -2-1 Source de contamination naturelle.........................................................................14
I -1-1 -2-2 Contamination des eaux souterraines par l’agriculture ………………………….15
I -1-1 -2-3 Contamination des eaux souterraines par les industries …………………………15
I-1-1-2-4 Contamination des eaux souterraines par les déchets domestiques ………………17
I-1-1-2-5 Contamination des eaux souterraines par les eaux de surface ……………………18
I-1-1-2-6 Contamination des eaux souterraines par les eaux de mer ……………………….18
II Chimie de l’environnement
II-1 – Répartition de l’azote et du phosphore dans l’environnement.....................................19
ik
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II-2 -1- Le phosphore dans l’environnement ........................................................................19
II-2-1-1- Cycle global du phosphore .....................................................................................20
II-2-1-2- Le phosphore dans les milieux aquatiques .............................................................21
II-2-2- L’azote dans l’environnement ...................................................................................22
II-2-2-1- Formes d’azote dans l’eau ......................................................................................24
II-2-3- L’eutrophisation .........................................................................................................25
III - Pollution chimique de l’eau de consommation
III-1 - Pollution des eaux ......................................................................................................25
III-1-1 Substances polluantes de l’eau ..................................................................................26
III-1-2- Pollution des eaux par l’utilisation des engrais et des pesticides ............................ 26
III-2- Généralités sur les polluants métalliques .................................................................... 27
III-2-1- Les métaux dans l’environnement ............................................................................28
III-2-2-Transfert des métaux lourds dans l’eau .....................................................................29
III-2-3- Remobilisation des métaux lourds à partir des sédiments ........................................30
III-2-4 Pollution par des métaux lourds.................................................................................30
III-3- Etude de la conductivité électrique de l’eau.................................................................38
III-3-1- Identification de quelques anions indicateurs de la composition minérale.............. 41
III-3-1-1- Chlorures............................................................................................................... 41
III-3-1-2- Sulfates.................................................................................................................. 42
III-3-1-3- Nitrates ................................................................................................................. 42
III-3-1-4- Hydrogénocarbonates ...........................................................................................50
IV : Etude de quelques germes indicateurs de pollution de l’eau de consommation
IV-1- Les Salmonelles….. .....................................................................................................51
IV-2 –Les Vibrions cholériques..............................................................................................51
IV-3 – Les Shigelles................................................................................................................52
IV-4- Escherichia coli............................................................................................................53
IV-5-Indicateurs de pollution fécale des eaux .......................................................................56
IV-6 Mode de transmission des infections et infestation intestinales.....................................62
V - Présentation du potentiel hydraulique de la République de Guinée
V-1- Politique de gestion et de développement ……………………………………………63
V-2 Gestion institutionnelle de l’eau potable………………………………………………65
V-3 Etude géographique de la Guinée..................................................................................68
il
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V-4 Bassins fluviaux de la Guinée ……………………………………………………….69
V-5 La part de l’agriculture ……………………………………………………………….72
V-6 Problèmes de l’eau potable en Guinée ……………………………………………….74
V-7 Accès à l’eau potable et distribution …………………………………………………75
V-8 Crise d’eau ……………………………………………………………………………79
V-9 Problèmes d’hygiène et d’assainissement en Guinée …………………………..…….83
V-10 Cadre institutionnel du secteur de l’eau…………………………………………….85
V-11 Situation environnementale de la Guinée…………………………………………93
V-12 Statistiques environnemental………………………………………………………94
VI- Conakry, capitale de la République de Guinée
VI.1 Renseignements généraux de la ville de Conakry……………....................................98
VI -1-1- Situation géographique et population………………….........................................98
VI -1-2- Géologie et hydrogéologie ……………………………………..………………..100
VI -1-3- Météorologie……………………………………………………..…………….…101
VI -2- Les sources de déchets dans la ville de Conakry ……………………..……..…..…101
VI -2-1 Le volume des ordures produites dans la ville de Conakry…………..……….…..103
VI -2-2 Gestion des Eaux usées et excrétas …………………………………..……..….…103
VI -2-3 Collecte et évacuation des ordures ménagères ………………………….………...104
VI -2-4 Drainage des eaux pluviales ………………………………………………..…......105
VI -3 Problèmes d’approvisionnement en eau par la SEG dans la ville de Conakry…..…..105
VI -4 Production et consommation de l’eau à Conakry………………………..…………..107
VII : Traitement de l’eau destinée à l’alimentation de l’homme ………………………….110
VII-1 –Potabilisation de l’eau.......................................................................................……110
VII-2- Le Pompage - le Stockage et le Tamisage......................................... ……….……..112
VII-3- Le Prétraitement : Coagulation, Floculation, Décantation........................................112
VII-4- La Filtration sur Sable et Anthracite.........................................................................114
VII-5- La Désinfection - l'Ozonation………………………………………..………...…....….115
VII-6- La Microfiltration et l'Ultrafiltration………………………………………..……………116
VII-7- La Nanofiltration et l'Osmose Inverse……………………………………………..…....118
VII-8- Le Dégazage et le Post-Traitement : La Chloration…………………..……….……...121
im
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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES DE TRAVAIL
II-1- Milieu d’études …………………………………………………………………….123
II-2- Cadre de travail…………… .....................................................................................123
II-3- Type et période de l’étude……………………………..…….……………………...125
II-4- Population d’étude ……..…………………………………..…….……………..…..126
II-5- Echantillonnage…………………….………………………..……………………....126
II-6-Critères de Sélection……………..…………………………….................................127
II-7- Plan de collecte des données…………………………….……………………….…...127
II-7-Etudes des variables...……………………………..…………………….………….....128
II-8-1 Méthodes de dosage des constituants physico-chimiques et chimiques l’eau.…... 128
II-8-2 Les variables bactériologiques …………………………………………..……...…128
II-8-3Méthodes de dénombrement et recherche des germes dans l’eau….……..……...…130
II-8-4 Méthode d’analyses moléculaires par la PCR ……….……..……….….………....130
II-9- Appréciation de l’état sanitaire des puits………..………………….…….……….....135
II.10- Détermination de la corrélation ……………………………………….………..……136
II-11- Analyse des résultats………………………………………………………………….137
CHAPITRE III : RESULTATS, ANALYSE ET INTERPRETATION
III-1- Résultats des paramètres sanitaires des puits………………………………….........138
III-2 Résultats des paramètres physico-chimique et chimique des eaux de puits…….……139
III Résultats des paramètres physico-chimiques et chimiques des eaux de Forages….……142
III-4 Résultats des paramètres physico-chimiques et chimiques des eaux de Robinets …..145
III-5 Résultats des paramètres physico-chimiques et chimiques des
eaux minérales vendues en sachets dans la ville de Conakry………………………..….....148
III-7 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de puits ……………………….…...150
III-8 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de Forages ………………………...152
III-9 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de Robinets ……………………….154
III-10 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux minérales
vendues en sachets dans la ville de Conakry…………………………………….……..…156
III-11 à 14- Résultats de recherche par la PCR des Salmonelles, Shigelles et
in
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Vibrio dans les sources d’eaux de la ville de Conakry…………………………..………..158
III-15- Comparaison de la qualité des sources d’eaux à Conakry……………………….....162
III-16- Détermination de la corrélation entre l’état sanitaire des puits et certaines
variables bactériologiques..…..............................................................................................165
CHAPITRE IV : DISCUSSION
IV-1- Discussion ………………..…………………………………………………………166
IV-2- Conclusion …………………………………………………………………………..202
IV-3- Recommandations .......................................................................................................205
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................208
ANNEXES..............................................................................................................................228
im
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INTRODUCTION
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L’eau constitue un élément indispensable à la vie des êtres
vivants, surtout à celle de l’homme et des animaux; l’avoir à
disposition en quantité suffisante et de bonne qualité, contribue
au maintien de la santé [1].
A l’heure actuelle et à l’échelle mondiale, on assiste à une
intensification des activités industrielles et agricoles ainsi qu’à
une augmentation rapide de la population et la croissance du
niveau de vie. Ces activités ont introduit dans les hydro-
systèmes (estuaires, nappes souterraines, cours d’eau, lacs,
lagunes, océans…) des substances polluantes qui ont des
répercussions néfastes sur l’environnement et par suite sur la
santé humaine. En effet, quelques produits chimiques peuvent
être à l’origine de la disparition de certaines espèces animales
et/ou végétales et par conséquent, entraînent le
dysfonctionnement de la chaîne trophique [2].
L’eau recouvre 70% de la superficie du globe, mais
malheureusement 97 % de cette eau est salée et non potable et
ne convient pas à l’irrigation. L’eau douce représente 3% de
l’eau totale de notre planète. Dans ce faible pourcentage, les
rivières et les lacs représentent 0,3%, alors que tout le reste est
stocké dans les calottes polaires glacières [3].
Selon le rapport de l’OMS (2013), en 2011, 11 % de la
population mondiale, soit 768 millions d’individus, n’avaient
pas accès à l’eau potable selon le rapport, sur les progrès en
matière d’assainissement et d’alimentation en eau. Cependant de
réels progrès ont été réalisés : depuis 1990, la proportion de
personnes n’ayant pas accès à ce bien de première nécessité a
baissé de 12 points, permettant ainsi à près de 6 milliards
d’individus de bénéficier d’un accès à l’eau potable en 2011,
contre 4 milliards en 1990. On estimait cette proportion à 23 %
il y a près de vingt ans [4].
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Entre 1990 et 2015, la proportion de la population mondiale
utilisant une source d’eau potable améliorée est passée de 76 %
à 91 %, dépassant la cible des OMD, qui a été atteinte dès 2010.
Sur les 2,6 milliards de personnes qui y ont accédé depuis 1990,
1,9 milliard ont l’eau courante. Plus de la moitié de la
population mondiale (soit 58 %) bénéficie maintenant de cette
qualité de service. Au cours de la même période, le nombre de
personnes utilisant une eau de surface a diminué de plus de la
moitié, passant de 346 millions à 159 millions [5].
Les eaux souterraines représentent au total environ 97 % des
eaux douces continentales liquides (Bosca, 2002) et la présence
de l’Homme ainsi que ses possibilités de survie dépendent un
peu partout sur le globe de l’existence et de la qualité de cette
ressource pourtant limitée et fragile (Boutin, 1987) puisque 75 à
90 % de la population mondiale utilisent une eau d’origine
souterraine. C’est dire l’importance de l’étude des nappes sou-
terraines exploitables dans toutes leurs composantes, en vue
d’une meilleure connaissance de ces écosystèmes et si possible
d’introduire des concepts scientifiques nouveaux pouvant avoir
leur utilité en matière d’aménagement, de surveillance, de
gestion, de protection et de conservation de cette ressource
(Danielopol et al .,2004) [6-9].
La proportion de ressources en eau qu’un pays utilise est
affectée par les politiques nationales concernant l’eau et les
problèmes de pénurie. La pénurie peut être matérielle (manque
d’eau de bonne qualité), économique (manque d’infrastructure
adéquate, à cause de contraintes financières, techniques ou
autres), ou institutionnelle (manque d’institutions assurant un
approvisionnement en eau fiable, sécurisé et équitable) [5].
Les principaux secteurs qui prélèvent de l’eau sont l’agriculture
(irrigation, bétail et aquaculture), les industries et les
municipalités. Aujourd’hui, les municipalités représentent 12 %
de la consommation totale d’eau douce dans le monde et les
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industries 19 %, alors que l’agriculture représente les 69 %
restants, principalement à cause de l’irrigation [5].
La démographie et la consommation croissante induite par
l’augmentation des revenus par habitant sont les moteurs, ou
pressions, ayant l’impact le plus important sur l’eau.
L’augmentation de la production de bioénergie a des impacts
potentiellement importants sur la qualité et la disponibilité de
l’eau. L’agriculture est de loin le plus grand consommateur
d’eau douce, environ 70% de l’ensemble des prélèvements d’eau
douce sont destinés à l’irrigation pour l’agriculture [10].
La population mondiale augmente d’environ 80 millions de
personnes par an, ce qui entraîne une augmentation de la
demande en eau douce d’environ 64 milliards de mètres cube
par an. On estime que 90% des 3 milliards de personnes qui
devraient s’ajouter à la population d’ici 2050 seront dans les
pays en voie de développement, beaucoup dans des régions où la
population actuelle ne dispose pas d’un accès durable à l’eau
potable et à des sanitaires adéquats. La plupart de la croissance
démographique arrivera dans des pays en voie de
développement, principalement dans les régions qui sont déjà en
stress hydrique et dans des secteurs ne disposant que d’un accès
limité à une eau potable saine et des équipements
d’assainissement adéquats. Plus de 60% de la croissance
démographique mondiale entre 2008 et 2100 aura lieu en
Afrique sub-saharienne (32%) et en Asie du Sud (30%).
Ensemble, on estime que ces régions compteront pour la moitié
de la population mondiale en 2100 [10].
Au plan mondial, seulement 9 % des ressources renouvelables
en eau douce sont prélevées pour l’agriculture, les municipalités
et les industries. Cela se situe au-dessous du seuil de 25 % qui
détermine le début du stress hydrique, mais ce chiffre mondial
masque de grandes différences entre les régions et à l’intérieur
des pays. En 2011, 41 pays ont connu un stress hydrique, contre
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36 en 1998. Parmi eux, 10 pays de la péninsule arabique,
d’Afrique du Nord et d’Asie centrale ont prélevé plus de 100 %
des ressources renouvelables en eau douce. Lorsqu’un pays
atteint un niveau de prélèvement supérieur à 100 %, il
commence à épuiser ses ressources en eaux souterraines
renouvelables, et à dépendre de sources d’eau souterraines
fossiles non renouvelables ou de sources d’eaux non
conventionnelles, comme l’eau dessalée, les eaux usées et l’eau
de drainage de l’agriculture [5].
Actuellement, la pénurie d’eau affecte plus de 40 % des
personnes dans le monde, chiffre qui devrait augmenter. La
pénurie d’eau se manifeste déjà sur tous les continents et entrave
la durabilité des ressources naturelles ainsi que le
développement économique et social [5].
Depuis 1990, la proportion de la population sans accès à une eau
potable améliorée a été réduite de moitié en Amérique latine et
Caraïbes, en Asie de l’Est, en Asie de l’Ouest, en Asie du Sud et
en Asie du Sud-Est [5].
L’Afrique subsaharienne est restée en deçà de la cible des OMD
mais a quand même augmenté de 20 points de pourcentage
l’utilisation de sources d’eau potable améliorées. En 2015, on
estime que 663 millions de personnes dans le monde utilisent
encore des sources d’eau potable non améliorées, y compris des
puits non protégés, des sources et des eaux de surface. Près de la
moitié de toutes les personnes utilisant des sources d’eau non
améliorées vit en Afrique subsaharienne, un cinquième vit en
Asie du Sud [5].
La pénurie d’eau douce peut limiter la production alimentaire et
son approvisionnement, exerçant des pressions sur les prix des
aliments et la dépendance croissante des pays aux produits
alimentaires importés. Une demande croissante d’aliments due à
la hausse de la démographie ainsi que le changement des
régimes alimentaires, la baisse de la production dans certains
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pays, les coûts accrus des intrants agricoles comme les
fertilisants (provoqués par les coûts de l’énergie), des mesures
incitatives liées à la bioénergie dans d’autres pays et
d’éventuelles spéculations financières, ont tous contribué à une
hausse excessive des prix des aliments [10].
La commande et la surveillance des installations de production
d'eau potable deviennent de plus en plus importantes et ce quel
que soit l’endroit dans le monde [11].
Egalement, l’eau a toujours joué un rôle important dans la
transmission des graves maladies chez les êtres humains. La
fièvre typhoïde, le choléra, l’hépatite infectieuse, les
helminthiases et de nombreux autres types d’affections gastro-
intestinales sont autant de maladies que l’eau peut transmettre
[1].
L’éclosion occasionnelle de maladies d’origine hydrique montre
bien toutefois qu’il faut continuer de surveiller et de contrôler
rigoureusement la qualité des réseaux publics, semi-publics et
privés d’approvisionnement en eau. Parmi toutes les sources de
contamination de l’eau potable, les matières fécales humaines ou
animales à sang chaud posent le plus grand danger à la santé
publique [1].
Les analyses bactériologiques et physico-chimiques de l’eau
sont un moyen sûr de détecter cette pollution et de la contrôler.
En effet, au cours d’éclosions des maladies d’origine hydrique,
le nombre des micro-organismes pathogènes présents dans l’eau
est très inférieur à celui des bactéries intestinales normales, qui
sont plus faciles à isoler et à reconnaître. La présence
d’indicateurs fécaux non pathogènes comme Escherichia coli
indique la présence possible d’entérobactéries pathogènes.
L’absence d’indicateurs fécaux indique l’absence probable aussi
d’entérobactéries pathogènes [1].
Le transfert des métaux dans le sous-sol dépend non seulement
de leurs caractéristiques physico-chimiques, mais également des
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propriétés du milieu souterrain (SiPOS et al., 2005). En effet, le
sol est une matrice complexe, dans lequel l'activité de l'ion
métallique dépend de sa spéciation chimique, des
caractéristiques du sol telles que la capacité d'échange
cationique, la teneur en matière organique, les teneurs en oxydes
et le pH. Ces paramètres ont été démontrés et peuvent être
déterminants dans les processus chimiques de précipitation, de
sorption et de complexassions (COvELO et al., 2004; SiPOS
et al., 2005) [in12,13].
Par ailleurs, le développement de l’agriculture a été pénalisé par
une dégradation de la qualité de l’eau suite à l’utilisation intense
des engrais chimiques et des fertilisants. Ainsi, la dégradation de
la qualité des eaux de surface et souterraines par les éléments
azotés, phosphorés et métalliques, induite par l’activité agricole,
a été largement vérifiée dans le monde (COSTA et al., 2002;
HADAS et al., 1999; PATNi et al., 1998; TRABELSI et al.,
2007). L’élevage participe, lui aussi, d’une manière remarquable
à la pollution des eaux (KRAPAC et al., 2002) [in14-19].
Il est important de faire l’étude physico-chimique de l’eau de
l‘eau afin de connaître sa qualité puisqu’elle est fréquemment
consommée par les populations [20].
Une analyse physico-chimique et bactériologique de l’eau peut
tout au plus démontrer qu’au moment de l’examen, des bactéries
indicatrices d’une pollution fécale (Escherichia coli,
Streptococus fecalis, Coliformes totaux,...) se sont reproduites
ou non dans les conditions de laboratoire à partir de
l’échantillon d’eau analysé. Par conséquent, si une inspection
sanitaire révèle qu’une source non traitée est contaminée par des
matières fécales, que l’eau traitée est vulnérable à la
contamination par des matières fécales durant l’entreposage
(stockage) ou la distribution, ou que l’eau n’est pas
suffisamment traitée, il faut considérer que l’eau est impropre à
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la consommation, quels que soient les résultats de l’analyse
bactériologique [1].
Même si l’on considère que l’absence de coliformes, et en
particulier d’E. coli, satisfait aux exigences bactériologiques
relatives à l’eau potable, l’eau peut contenir de nombreux types
de bactéries environnementales comme celles des genres
Alcaligenes, Acinetobacter, Flavobacterium, Pseudomonas etc.
[1].
En République de Guinée, la déserte en eau potable est devenue
de plus en plus un grand problème pour les pouvoirs publics ces
dernières années. Plusieurs sont aujourd’hui des villes et des
villages qui manquent de façon criarde d’eau. Certaines
communes urbaines n’ont même pas encore les installations des
réseaux de distribution de la Société de l’Eau de Guinée (SEG).
Conakry, la capitale de la République de Guinée manque d’eau
de robinet dans plusieurs quartiers depuis plusieurs années.
Pourtant, ils disposent des réseaux de distribution d’eau courante
(Eau de la SEG). Les quartiers qui en gagnent certains
connaissent aussi des délestages chroniques (trois fois par
semaines). Les populations comblent le déficit par les eaux de
puits. Ces derniers temps, plusieurs nantis réalisent des forages
et fournissent gratuitement de l’eau aux voisins. Mieux, nous
assistons aussi à la prolifération des sociétés productrices d’eaux
minérales. Selon le ministère de l’industrie, en moins de cinq
ans, le pays compte plus de quatre cent sociétés productrices
d’eaux minérales sur toute l’étendue du territoire national.
L’essentiel de ces sociétés commercialisent cette eau dans des
sachets en plastique dont la quantité varie entre 30 cl et 50 cl.
Cependant, la qualité de cette eau ajoutée aux autres sources
d’approvisionnement en eaux reste méconnue faute d’enquêtes
et d’analyses physico-chimiques et microbiologiques
approfondies.
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Quelle est la qualité des eaux des sources d’approvisionnement
des populations de Conakry ?
C’est pour connaitre le degré de potabilité des sources d’eaux
(eaux de forages, robinet, puits traditionnels et minérales) que
nous avons choisi de traiter le thème intitulé : Etude de la
qualité physico-chimique et bactériologique des sources
d’approvisionnement en eaux dans la ville de Conakry.
Pour la réalisation du travail, nous nous sommes fixés les
objectifs suivants :
OJECTIF GENERAL
Etudier la qualité physico-chimique et bactériologique des
sources d’approvisionnement en eaux dans la ville de Conakry
en vue de préserver la santé des populations.
LES OBJECTIFS SPECIFIQUES:
• Déterminer l’état sanitaire et environnemental des puits
traditionnels par une enquête active;
• Etudier le niveau de pollution physico-chimique, chimique et
bactérienne des eaux de puits, de forages, de canalisations
centralisées et minérales dans la ville de Conakry ;
• Déterminer la corrélation entre l’état sanitaire des puits et leur
degré de pollution par la FMAT et les Coliformes;
• Formuler des recommandations pour des mesures de protection
de la santé des populations.
HYPOTHESES
• Les eaux sont des sources de contaminations de maladies
d’origine hydrique.
• Les eaux de puits, de forages, de canalisations centralisées et
minérales peuvent être polluées par des microorganismes
pathogènes et des substances chimiques toxiques.
PLAN
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Pour la mise en ouevre de ces objectifs, le plan ci-dessous a été
adopté. Notre étude est subdivisée en quatre chapitres:
Le chapitre I basé sur la révision littéraire. Il porte sur les
généralités sur les eaux destinées à la consommation humaine
et de leurs origines. Il parle des polluants chimiques de l’eau
destinée à l’alimentation humaine ; de la composition
chimique de l’environnement ainsi que le cycle de quelques
éléments chimiques. Il étudie quelques germes indicateurs de
pollution dont certains sont responsables de maladies graves.
Il fait aussi la présentation de la République de Guinée dans
ses aspects démographiques et administratifs. Il parle aussi de
la ville de Conakry qui constitue le cadre de la recherche. Il
également les procédés de potabilisation de l’eau destinée à
l’alimentation de l’homme.
Le chapitre II est consacré aux matériel et méthodes utilisés
pour les différentes analyses physico-chimiques et
bactériologiques des échantillons prélevés dans les différentes
sources d’eaux à Conakry ; le cadre de travail,
l’échantillonnage, les analyses moléculaires par la PCR ainsi
que les résultats de cette méthode.
Le chapitre III présente les résultats des analyses physico-
chimiques, chimiques, bactériologiques et moléculaires par la
PCR: analyses et interprétations de ces résultats en forme de
tableaux et de graphiques.
Le chapitre IV est essentiellement basé sur la discussion des
résultats, les conclusions et les recommandations.
La Bibliographie
Les Annexes
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CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
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Cette partie est consacrée à la révision bibliographique où nous
présentons tout d’abord, les différents types d’eaux destinées à
l’alimentation humaine, ainsi que les secteurs responsables de la
pollution qui modifie la qualité de ces eaux. Cette qualité est en
relation non seulement avec la teneur des éléments nutritifs et
les métaux lourds qui représentent les principaux éléments
utilisés surtout dans les pratiques agricoles (utilisation des
engrais, pesticides...) et par les industries par la pollution de
l’air, de l’eau et du sol. En deuxième position, quelques
généralités sur les paramètres physico-chimiques, chimiques et
bactériologiques des eaux destinées à l’alimentation de
l’homme.
I : EAUX DE CONSOMMATION ET LES SOURCES DE
POLLUTIONS
I-1 - Différents types d’eau pour la consommation humaine
I-1 -1 - Les eaux naturelles
Les eaux destinées à la consommation humaine sont les eaux de
distribution publique (eau du robinet), eaux conditionnées (les
eaux de source, les eaux minérales naturelles et les eaux rendues
potables par traitement), et les eaux de puits privés utilisées pour
la boisson [21].
L'eau prélevée des milieux naturels n'est généralement pas
utilisable directement pour la consommation humaine. Elle doit
subir des traitements selon les exigences réglementaires de
qualité en tous points du réseau, pour pouvoir être consommée
sans danger par l'ensemble de la population [21].
Toutes les eaux de consommation n’ont pas la même
composition chimique, puisqu’elles ne contiennent pas toutes les
mêmes substances minérales considérées comme des paramètres
spatio-temporels [21].
Avec l’accroissement de la population mondiale et le
développement économique de la planète, la consommation
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d'eau a presque doublé au cours de ces cinquante dernières
années [21].
Généralement, les réserves des eaux naturelles sont constituées
des eaux de surfaces qui comprennent les eaux courantes des
fleuves, des rivières et des canaux, des eaux de surfaces
stagnantes ou plan d’eau (lacs, retenues de barrages, étangs …),
des eaux des mers et des océans, et des eaux souterraines
provenant de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol qui
constituent les nappes phréatiques [21].
I -1 -1-1- Les eaux souterraines
Les eaux souterraines sont les eaux de sous-sol qui constituent
une provision d'eau potable inestimable pour l'humanité. Les
eaux souterraines sont en interaction avec les autres types de
masses d'eau, d'une part, les eaux douces continentales (cours
d'eau, zones humides, lacs,…) et d'autre part, avec les eaux
marines en bordure littorale. Le sens de ces transferts peut varier
au cours de l’année ainsi qu'en fonction des conditions
hydrologiques. Elles assurent souvent le débit de base des
systèmes d'eaux continentales superficielles et de ce fait
influencent leur qualité. En d'autres termes, les effets de
l'activité humaine sur la qualité des eaux souterraines et les
débits des nappes phréatiques peuvent se répercuter sur la
pérennité et la qualité écologique des écosystèmes aquatiques
associés et des écosystèmes terrestres directement dépendants
[22].
Les sources et les eaux souterraines sont traditionnellement les
ressources en eau privilégiées pour l’eau potable car, plus à
l’abri des pollutions que les eaux de surface [23].
La protection des eaux souterraines est devenue un objectif
majeur dès les années 1970 [24].
En outre, les eaux souterraines assurent le débit de base des
réseaux hydrographiques de surface, en alimentant ces réseaux
tout au long de l'année [25].
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La composition et la qualité des eaux souterraines sont à
l’origine liées à la nature géologique du terrain. Ils ont un
impact direct sur celle des eaux de surface, ainsi que sur les
écosystèmes aquatiques et terrestres associés. Les eaux
souterraines sont moins sensibles aux pollutions accidentelles,
mais la croissance démographique et la modernisation de
l’agriculture ainsi que le développement industriel entraînent un
grand problème de détérioration de la qualité de cette source
souterraine, déjà en quantité limitée. Les eaux usées
domestiques et industrielles souvent déversées directement dans
les sols participent fortement au changement de la qualité des
eaux souterraines [26, 27].
En République de Guinée, le potentiel en eau est estimé très
approximativement à 13 milliards de mètres cubes. Les études
hydrogéologiques faites par le service géologique de l’AOF
entre 1933 et 1960, et qui ont nécessité la réalisation de 56
forages profonds à Conakry pour un métré total de 2.634,97 m,
ont permis la mise en évidence de 7 dépressions favorables à
l’accumulation des eaux souterraines [28].
I -1 -1-2 Sources de pollution des eaux souterraines
L'infiltration d'eau de mer associée à la surexploitation des
couches aquifères ou à la lixiviation naturelle, sont des sources
normales de pollution des eaux souterraines. La plupart des
contaminations des eaux souterraines est due à l'activité
humaine. La contamination humaine des eaux souterraines peut
être liée à l'évacuation des déchets d'une manière directe
(systèmes privés d'évacuation d'eaux d'égouts, élimination des
déchets solides, eaux usées municipales, retenues d'eaux
usagées, propagation du cambouis dans la terre, formation de
saumure due à certaines industries de pétrole, élimination des
eaux usées, les déchets radioactifs) ou de manière indirecte
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(accidents, certaines activités agricoles, exploitation minières,
routes dégivrées, pluies acides, mauvais entretien des puits, …).
De grandes quantités de composés organiques sont
manufacturées et utilisées par les industries, l'agriculture et les
municipalités. Les composés organiques se trouvent dans la
nature mais peuvent venir aussi bien de source naturelle que de
l'activité des hommes. Dans beaucoup d'endroits, les eaux
souterraines ont été souillées par des produits chimiques pendant
des décennies. Malheureusement, cette forme de pollution n'a
été identifiée en tant que problème écologique sérieux qu'à partir
des années 80 [29].
Voici, une brève description de différentes sources de
contamination de l’eau:
I -1 -1-2-1 Source de contamination naturelle:
Les eaux souterraines contiennent quelques impuretés, même si
elles ne sont pas causées par les activités humaines. Les types et
les concentrations d'impuretés naturelles dépendent de la nature
du matériel géologique dans lequel les eaux souterraines se
déplacent, et de la qualité de l'eau de recharge. Les eaux
souterraines se déplaçant à travers les roches et les sols
sédimentaires, peuvent absorber un éventail de composés tels
que le magnésium, le calcium, et les chlorures. Certaines
couches aquifères ont des concentrations naturelles élevées en
constituants dissous tels que l'arsenic, le bore, et le sélénium.
L'effet de ces sources normales de contamination sur la qualité
d'eaux souterraines dépend du type du contaminant et de ses
concentrations [29].
I -1 -1-2-2 Contamination des eaux souterraines par
l’agriculture
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Les pesticides, les engrais, les herbicides et les déchets
animaliers sont des sources agricoles de contamination des eaux
souterraines. Les sources agricoles de contamination sont
nombreuses et variées: débordement des engrais et des
pesticides pendant la manipulation, écoulement du chargement
et lavage des pulvérisateurs de pesticide ou de tout autre
équipement d'application, utilisation de produit chimique... Une
région agricole qui manque de drainage est considérée par
beaucoup de fermiers comme étant terre perdue du point de vue
du revenu. Ainsi, ils peuvent installer des tuiles de drain ou des
puits de drainage pour rendre la terre plus productive. Les puits
de drainage servent alors de conduit direct aux eaux souterraines
pour les déchets agricoles [29].
Le stockage de produits chimiques agricoles près de conduits
d'eaux souterraines, telles que les puits, les trous d'évier, est
susceptible de s'accumuler et de provoquer une contamination.
La contamination peut également se produire quand des produits
chimiques sont stockés dans des secteurs découverts, non
protégés du vent et de la pluie [29].
I -1 -1-2-3 Contamination des eaux souterraines par les
industries
Les industries de fabrication et de secteur tertiaire ont des
demandes élevées en eau pour les procédés de refroidissement,
de traitement ou de nettoyage. La pollution des eaux
souterraines se produit quand l'eau utilisée est retournée au cycle
hydrologique [29].
L'activité économique moderne exige le transport et le stockage
de la matière employée dans la fabrication, le traitement, et la
construction. De cette manière, une partie de ce matériel peut
être perdue par débordement, par fuite, ou par mauvaise
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manipulation. L'élimination des pertes, associée aux activités ci-
dessus, est une autre source de contamination des eaux
souterraines. Certaines entreprises, habituellement sans accès
aux réseaux d'égouts, se servent dans les eaux souterraines peu
profondes. Elles emploient des fosses ou des puisards secs, ou
envoient l'eau usagée dans les réservoirs septiques. Tout ceci
peut provoquer la contamination des sources souterraines d'eau
potable. Les fosses et les puisards secs provoquent l'infiltration
des déchets directement dans le sol. Les systèmes septiques ne
peuvent pas traiter les pertes industrielles. Les pratiques en
matière de disposition d'eau usagée de certains types
d'entreprises, telles que des stations service d'automobile,
fabricants de composant électrique ou de machine, processeurs
de photo, sont particulièrement concernés parce que les déchets
qu'ils génèrent sont susceptibles de contenir des produits
chimiques toxiques [29].
Les autres sources industrielles de contamination incluent: le
nettoyage des réservoirs ou la pulvérisation d'équipement sur la
terre, l'évacuation de déchets dans les systèmes septiques ou les
puits secs, et le stockage de matériaux dangereux dans des
secteurs découverts ou dans les secteurs qui n'ont pas des
garnitures avec des drains ou des bassins de captation. D'autre
part, les souterrains et les réservoirs de stockage contenant des
produits pétroliers, des acides, des dissolvants ou des produits
chimiques peuvent avoir des fuites dus à la corrosion, à des
défauts, à des problèmes dans les installations,... L'exploitation
du carburant et des minerais non-combustibles peut créer une
contamination des eaux souterraines. Les problèmes proviennent
du processus d'extraction lui-même, de l'élimination des déchets,
et du traitement des minerais et des déchets qu'il crée [29].
I -1 -1-2-4 Contamination des eaux souterraines par les
déchets domestiques
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Les systèmes résidentiels d'eaux usagées peuvent être une
source de différents types de contaminants, y compris des
bactéries, des virus, des nitrates, et des composés organiques.
Les puits utilisés pour l'évacuation des eaux domestiques
usagées (systèmes septiques, puisards, puits de drainage pour
l'écoulement de précipitations exceptionnelles, puits de recharge
d'eaux souterraines) sont particulièrement concernés par la
qualité des eaux souterraines s'ils sont placés près des puits d'eau
potable. Le stockage incorrect ou l'évacuation de produits
chimiques ménagers tels que les peintures, les détergents
synthétiques, les dissolvants, les huiles, les médicaments, les
désinfectants, les produits chimiques de piscine, les pesticides,
les batteries, l'essence et le carburant diesel peut mener à la
contamination des eaux souterraines. Lorsqu'ils sont entreposés
dans les garages ou les sous-sols, le nettoyage des planchers, les
flaques et les inondations peuvent introduire de tels
contaminants dans les eaux souterraines. Lorsqu'ils sont jetés
dans les poubelles des particuliers, ces produits seront
éventuellement introduits dans les eaux souterraines si les
déchetteries ne sont pas équipées pour traiter les matériaux
dangereux. De même, les déchets vidés ou enterrés dans la terre
peuvent souiller les sols et s'écouler dans les eaux souterraines
[29].
I -1-1 -2 Contamination des eaux souterraines par les eaux
de surface
Les eaux de surface (douces) sont celles qui coulent ou qui
stagnent à la surface du sol (fleuves, rivières, lacs, étangs,
barrages,…). Elles ont pour origine, soit des nappes souterraines
dont l’émergence constitue une source, soit les eaux de
ruissellement. Leur composition chimique dépend de la nature
des terrains rencontrés durant leur parcours [24].
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Ces eaux sont le siège, dans la plus part des cas, d’un
développement d’une vie microbienne à cause des déchets
rejetés dedans et de l’importante surface de contact avec
l’extérieur. Les ressources en eau douce sont essentielles pour
l’homme qui les sollicite fortement, notamment dans le cadre de
ses activités agricoles [30].
Les estuaires sont des milieux de grande importance écologique
et économique [31].
La République de Guinée a un potentiel hydrologique riche et
diversifié qui, bien géré, peut largement servir de support pour
son développement et ses échanges à long terme avec les autres
nations [32].
Selon le Ministère de l’Hydraulique et de l’Energie (MHE),
82% des 245 857 km² qui forment le territoire guinéen, sont
drainés par 1161 cours d’eau dont l’ensemble constitue 23
bassins fluviaux avec 14 bassins internationaux. (Barry, 2005)
[32].
I -1-1 -3- Contamination des eaux souterraines par les eaux
de mer
Les mers sont les grandes masses d'eau salée qui recouvrent les
deux-tiers de la surface du globe terrestre, et elles représentent
près de 97,4 % de la capacité des grands réservoirs d'eau à la
surface de la terre [33].
La teneur moyenne en sel varie en fonction de l’arrivée d’eaux
douces (pluies et fleuves) : plus il y a d’eaux douces, moins il y
a de sel.
Le dessalement de l'eau de mer et celui des eaux saumâtres
constitue ces dernières années, la solution à la pénurie d'eau
dans de nombreuses parties du monde. Cependant, le coût de
dessalement demeure encore trop élevé [34].
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II : CHIMIE DE L’ENVIRONNEMENT
II-1-Répartition de l’azote et du phosphore dans
l’environnement
La variation des teneurs en phosphore et en azote dans les eaux
naturelles provient principalement du drainage des terres
agricoles, de l’utilisation des détergents ainsi que des eaux usées
provenant des déchets humains ou domestiques. Toutefois, un
excès de phosphore et d’azote peut provoquer des résultats
indésirables, comme la prolifération des plantes dans les milieux
aquatiques, une telle surabondance peut entraîner
l’eutrophisation du milieu [35].
II-1-1- Le phosphore dans l’environnement
La lithosphère est la source ultime de tout le phosphore de la
biosphère. Bien que l’apatite soit l’un des minéraux primaires
les plus facilement altérés, le phosphore est parmi les minéraux
les moins biodisponibles. Ceci est du au fait que les formes du
phosphore dans la biosphère (différentes formes ioniques selon
le pH : H2PO41-
, HPO42-
, PO43-
; complexes minéraux, dits
occlus : Al-P, Fe-P, Ca-P, Si-P, et le phosphore organique) sont
faiblement solubles, immobiles ou rendues inaccessibles pour
d’autres raisons [35].
II-1-1-1- Cycle global du phosphore
Le cycle du phosphore (Schéma 1) ne possède pas de
composante gazeuse en quantité significative. Par conséquent,
seul le phosphure d’hydrogène PH3 n’affecte pratiquement pas
l’atmosphère. Ce cycle est appelé cycle sédimentaire puisqu’il
s’effectue principalement entre les océans et les continents. Le
phosphore est transformé dans les écosystèmes terrestres et
aquatiques, en phosphore organique par le métabolisme des êtres
vivants est ainsi absorbé par les plantes et transféré aux animaux
par leur alimentation [36].
Une autre partie est transportée vers les océans où une fraction
est utilisée par les organismes marins pour fabriquer leur
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squelette. Une partie retourne aux sols à partir des excréments
des animaux et de la matière organique morte [36].
Une autre fraction du phosphore se dépose au font de l’océan
sous forme d’organismes morts ou de particules et est intégrée
aux sédiments. Ces derniers sont transformés progressivement
en roches sédimentaires par l’enfouissement ; et plus tard, ces
roches sont ramenées à la surface par les mouvements
tectoniques et le cycle recommence [36].
Schéma 1 : Cycle simplifié du phosphore sur la terre et la mer respectivement en 109t et 109 t/a [36].
Généralement, le phosphate total des sédiments se trouve sous
forme de molécules qui se décomposent ou s’associent avec des
acides [37]. Par conséquent, l’adsorption des phosphates sur les
sédiments est influencée par la température, le pH, la nature de
sédiment et sa granulométrie [38,39].
Ainsi, le pH, le potentiel redox et la température sont les
facteurs les plus importants à affecter la mobilisation du
phosphore à partir des sédiments [40,41].
I-2-1-2- Le phosphore dans les milieux aquatiques
Le phosphore apporté aux milieux aquatiques peut, selon sa
concentration et les caractéristiques du milieu, s’accumuler en
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quantité élevée dans les sédiments [42]. En général, le
phosphore dans l’eau est sous forme de phosphore inorganique
particulaire et soluble, et sous forme de phosphore organique.
Le phosphore inorganique soluble présent en solution sous
forme d’ortho-phosphate provenant de l’hydrolyse de l’acide
phosphorique selon les réactions ci-dessous :
H3PO4 + H2O H2PO4 - + H3O
+
H2PO4 - + H2O HPO4
2- + H3O
+
HPO4 2-
+ H2O PO4 3-
+ H3O+
Le phosphore inorganique particulaire est constitué par l’apatite,
la variscite, les oxydes de fer et d’aluminium et la calcite. Le
phosphore organique est représenté par la matière organique
animale et végétale (la faune et la flore) vivante dans le milieu
aquatique [31].
Plusieurs études ont montré que, le phosphore total des
sédiments se trouve lié sous forme de molécules phosphatées.
Ces dernières se décomposent ou s’associent avec des acides et
que leur adsorption sur les sédiments se fait par des liaisons de
type Van Der Waals par échange des ligands OH- des
hydroxydes métalliques (FeOOH)n et (AlOOH)
n, et elle est
influencée par la température, le pH ainsi que la nature du
sédiment et sa granulométrie [43- 46].
Par ailleurs, plusieurs recherches ont montré que le pH, la
température et le potentiel-redox sont les facteurs les plus
importants qui agissent sur la mobilisation du phosphore à partir
des sédiments [47- 49].
I-2-2-L’azote dans l’environnement
L’azote (N) est l’un des éléments essentiels à la vie. C’est aussi
l’élément le plus abondant dans l’atmosphère, l’hydrosphère et
la biosphère du système terrestre [39].
Le cycle biogéochimique de l’azote décrit la succession des
modifications subies par les différentes formes de l'azote qui
Phosphore total = phosphore inorganique (particulaire + soluble) + phosphore
organique
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sont : azote gazeux, nitrate, nitrite, ammoniac, azote organique
dont le processus est formalisé comme suit :
la fixation d'azote gazeux (N2+
) : réduction enzymatique de N2+
en azote ammoniacal, NH3 par des bactéries libres ou
symbiotiques, selon la réaction :
2N2 (g) + 3(CH2O) + 3H2O 4NH3 + 3CO2
Dans les écosystèmes où le pH est élevé, l’ammonium se
transforme en ammoniac gazeux :
NH4+ + OH
- NH3 (g) + H2O
La nitrification : transformation d'ions ammonium/ammoniac
en nitrites puis en nitrates par des bactéries dites nitrifiantes. La
réaction en chaîne est de type:
NH4 + NO2 NO3
-
Soit:
2NH4+ + 3O2 2NO2
- + 2H2O + 4H
+
2NO2- + O2 2NO3
-
La dénitrification : le retour de l’azote à l’atmosphère sous sa
forme moléculaire N2, avec comme produit secondaire du
dioxyde de carbone CO2 et de l’oxyde d’azote N2O, un gaz à
effet de serre contribue à détruire la couche d’ozone dans la
stratosphère. Il s’agit d’une réaction de réduction de NO3- par
l’intermédiaire des bactéries transformant la matière organique.
La réaction est de type :
4NO3- + 5(CH2O) + 4H
+ 2N2(g) + 5CO2(g) + 7H2O
I-2-2-1- Formes d’azote dans l’eau
Le schéma ci-dessous présente le cycle global de l’azote dans
l’environnement :
Schéma 2 : le cycle de l’azote [31]
Industrie - Décharges
Chimique - électriques
- Fabriques d’engrais
NH3
Ammoniaque
NH4+
Azote atmosphérique
N2
NITRATE
N03-
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Oxydation Oxydation
Réduction Réduction
La forme d’azote dans les eaux de surface dépend de plusieurs
facteurs qui sont : le pH, la concentration d’oxygène dissous et
les communautés biologiques présentes. Toutes les formes
d’azote libérées dans les eaux de surface peuvent se transformer
en nitrates sous l’action des bactéries.
Des nitrates peuvent également aboutir directement dans les
eaux de surface par les dépôts atmosphériques, le ruissellement
superficiel et l’infiltration d’eau souterraine dans les cours d’eau
et les lacs.
Une plus grande quantité d’azote (sous forme de nitrates)
pénètre dans les eaux de surface beaucoup plus par des sources
diffuses, comme les dépôts atmosphériques et le ruissellement
des eaux agricoles et domestiques, que par des sources
ponctuelles comme les effluents d’eaux usées municipales ou les
rejets industriels.
Dans les eaux naturelles, on distingue la forme réduite
correspondant à l’azote total de Kjeldahl (NTK) et la forme
réduite qui correspond à NO3- et NO2
- [31].
I-2-3- L’eutrophisation
Le phénomène d’eutrophisation est due à l’enrichissement du
milieu aquatique en éléments nutritifs (nitrates, phosphates)
[40].
La présence de ces deux composants chimiques (azote et
phosphore) dans les eaux naturelles, favorise la croissance des
végétaux aquatiques entraînant une prolifération d'algues
microscopiques, principalement dans la partie supérieure des
eaux [40].
Le processus d’eutrophisation peut résulter des épandages
agricoles (engrais riches en azote et phosphore), de
NO2-
Nitrites
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l'accroissement des rejets industriels, urbains ou agricoles
excessivement riches en nutriments et en matière organique
[40].
Les algues se développent selon le processus de la
photosynthèse durant le jour, par absorption opérée par la
chlorophylle, de l'énergie lumineuse et solaire.
Les algues en se décomposant, consomment d'énormes quantités
d'oxygène dissous dans l'eau [40].
III- POLLUTION CHIMIQUE DE L’EAU DE
CONSOMMATION
III-1 - Pollution des eaux
III-1-1 Substances polluantes de l’eau
Les substances polluantes de l’eau sont celles qui la rendent
impropre à la consommation ou qui dégradent certaines de ses
propriétés [41]. Parmi ces composés, outre certains composés
biologiquement dégradables comme les substances nutritives, on
compte aussi de nombreux polluants difficilement dégradables,
par exemple ceux qui contiennent des huiles minérales, des
résidus de pesticides, des métaux ou des hydrocarbures
halogénés. Dans le cas idéal, les déchets organiques se
décomposent par autoépuration biologique jusqu'à
minéralisation complète pour finir sous forme de substances
inorganiques. D’autres polluants, introduits dans
l’environnement par l’industrie, sont pratiquement réfractaires à
toute forme de dégradation par voie biologique. Leur teneur
augmente dans les eaux, les sédiments et les organismes
aquatiques [42,43].
III-1-2- Pollution des eaux par l’utilisation des engrais et des
pesticides
Tableau 1 : Flux de pollution industrielle (en tonnes) [44]
1993 2020
Matières oxydables 72000 220000
Azote total 3300 9000
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Phosphore total 200 600
Chrome 110 1200
De façon générale, l’agriculture est une grande consommatrice
d’eau. Dans les conditions arides et semi arides, les exploitants
agricoles sont amenés à utiliser différentes sources d’eaux pour
l’arrosage de leurs cultures [44].
D’après le Tableau 1, on estime qu’en 2020, la pollution
véhiculée par les rejets liquides industriels sera de l’ordre de
9000 tonnes d’azote et 600 tonnes de phosphore et 1200 tonnes
de chrome.
L’impact des rejets industriels sur la qualité de l’eau est fonction
de l’affinité de ces rejets pour l’oxygène, de la quantité de
solides en suspension, et de leurs teneurs en substances
organiques et inorganiques.
III-2- Généralités sur les polluants métalliques
La contamination des eaux de surface et des sols par les métaux
lourds croit de plus en plus avec le temps. Les métaux lourds ne
sont pas biodégradables et la pollution de ces milieux est
essentiellement liée à l'activité humaine. C’est un problème
environnemental majeur et le traitement de ces effluents s’avère
de plus en plus capitale et il est nécessaire de développer des
techniques pour décontaminer les sites pollués. Les sources de
pollution et les méthodes de traitement diffèrent selon la nature
et l’origine de l’eau à traiter [46].
De nos jours, les métaux lourds représentent un groupe
d’éléments qui a simultanément un poids économique
considérable, mais un potentiel polluant indéniable. Certains
métaux et plus particulièrement ceux que l'on regroupe parmi les
métaux lourds constituent une préoccupation majeure dans le
domaine de l'environnement. Ils sont toxiques même à faible
concentration et ont la capacité de s'accumuler tout au long de la
chaîne alimentaire. Parmi ces éléments, on peut distinguer les
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éléments sous forme de traces comme le chrome (Cr), le plomb
(Pb), le cadmium (Cd) et le mercure (Hg). [46-48]
Ces éléments sont présents en faibles concentrations dans
l’environnement et l’augmentation de leur teneur résulte
généralement des activités humaines. La majorité de ces
éléments est toxique à forte concentration, mais certains d’entre
eux sont très toxiques même lorsqu’ils sont en traces comme les
ions Pb2+ et Cr6
+ [50-53]. Par conséquent, il est recommandé de
réduire ou d’éliminer totalement ces polluants des écosystèmes
[54].
Afin de protéger la population humaine des effets de la
contamination des milieux poreux et aquatiques par les métaux
lourds, des seuils critiques à partir desquels des effets dangereux
peuvent être observés ont été établis [55].
Cependant, la capacité des organismes à assimiler les métaux
sous forme de traces et la toxicité de ces derniers dépendent des
formes chimiques sous lesquelles se présentent ces métaux [56-
58].
Différents solides poreux sont actuellement utilisés ou en phase
de développement pour stabiliser des déchets provenant de
diverses origines : cations métalliques, déchets nucléaires [58].
III-2-1- Les métaux dans l’environnement
Les processus d’érosion naturels sont des sources importantes de
la délivrance des ions métalliques qui peuvent être transportés
vers les eaux de surface. De plus, la production de déchets par
l'ensemble des activités humaines est en augmentation
constante.
La prise de conscience du problème des polluants minéraux dans
les eaux destinées à la consommation humaine a conduit les
pouvoirs publics à mettre en place des législations de plus en
plus sévères vis-à-vis des rejets d'origines diverses. Ces
polluants minéraux sont essentiellement les métaux lourds dotés
de propriétés chimiques particulières leur conférant une réelle
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toxicité aussi bien vis-à-vis de l'être humain qu'à l'égard des
organismes vivants des règnes animal et végétal.
III-2-2-Transfert des métaux lourds dans l’eau
La plus grande partie des métaux lourds dissous transportés par
les systèmes aquatiques naturels est sous des conditions
physicochimiques normales, fixés sur la matière en suspension
sous l’effet du phénomène d'adsorption. Ces métaux
immobilisés dans les sédiments n'y restent pas définitivement
mais peuvent se retrouver en solution dans l'eau sous l’action
d'un acide dans le milieu, par exemple [59].
A propos des teneurs métalliques dans la matière en suspension,
des études ont montré une relation linéaire entre les teneurs en
métaux lourds et la taille des particules pour des tailles
inférieures à 16 μm dans des échantillons récoltés au même
endroit. Il a été noté que, dans la plupart des rivières, l'équilibre
ne peut être complètement établi entre les deux phases solide et
aqueuse à cause de la courte durée d'existence des métaux en
solution et que ces derniers peuvent s'éliminer progressivement
de la phase aqueuse en fonction de la distance parcourue
[59,60].
Ainsi, les chlorures (à l'exception de ceux d'Ag, Pb et Mg) et les
sulfates de tous les métaux lourds sont rapidement solubles alors
que les carbonates, hydroxydes et sulfates se dissolvent très
difficilement. La solubilité varie avec la forme chimique
considérée. En effet, les formes hydroxydes sont converties
progressivement en des formes stables et inactives ; tandis que,
les formes sulfures sont pratiquement insolubles à pH neutre.
Pour les formes carbonates, leur solubilité dépend de la pression
partielle en CO2, exemple la solubilité du carbonate de Pb
(PbCO3) dans l'eau qui peut être augmentée par la présence du
gaz carbonique [59,60].
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III-2-3- Remobilisation des métaux lourds à partir des
sédiments
Les métaux lourds une fois associés aux sédiments, peuvent être
relargués à la suite de certains changements chimique des
milieux [63]. Il en est de même lors de l'augmentation de la
teneur en sel, dans le milieu, ainsi les cations alcalins et
alcalinoterreux peuvent être en compétition avec les métaux
lourds liés aux particules solides [64].
Dans le cas des changements dans le potentiel Redox dus à la
diminution de la quantité d'oxygène dissous, les hydroxydes de
fer et de manganèse sont partiellement ou complètement dissous
ainsi que les métaux lourds qui sont incorporées. Les métaux
lourds peuvent être relargués à la suite d'une diminution de pH
ce qui permet d'une part de remettre en solution les métaux
précipités sous forme de carbonates ou d'hydroxydes et d'autre
part d'augmenter la désorption des métaux liés aux particules
solides [64].
Les bactéries peuvent également intervenir dans la
remobilisation des métaux lourds à partir des sédiments. En
effet, certaines bactéries sont capables de transporter le mercure
contenu dans les sédiments par méthylation et de le remettre
ainsi en solution [64].
III-2-4- Pollution par des métaux lourds
Les métaux lourds étudiés au cours de ce travail sont :
- Le Plomb : la forme la plus fréquente dans les milieux
naturels est Pb2+, ses caractéristiques physico-chimiques le
rapprochent des alcalino-terreux (Ca2+ et Ba2+). Parmi les
métaux lourds, le plomb a le plus grand rayon ionique (1.75 Å).
Il n’est pas essentiel pour les organismes et sa présence à des
taux élevés est toxique. Le plomb est connu pour entraver la
fabrication de l’hémoglobine et modifier la composition du
sang. Il agit également sur le système nerveux central et
provoque le saturnisme. Il provient essentiellement du carburant,
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des batteries et de la peinture. A l’état naturel il se trouve dans la
galène (PbS). Il peut être également rencontré sous la forme
d’anglésite (PbSO4) et de cérusite (PbCO3). La concentration en
Pb dans la croûte terrestre est d’environ 17 mg/kg [65], mais
dans les zones urbaines et industrielles, elle se situe à des
teneurs comprises entre 100 et 500 mg/kg [66]. Le Pb est
généralement considéré comme étant fortement retenu dans les
sols et donc peu mobile, en particulier en conditions réductrices
[67]. Cet élément peut être associé aux sulfates et aux
carbonates mais aussi aux argiles et à la matière organique
suivant le pH. Cet élément a beaucoup d’affinités avec le
cadmium Cd et le zinc Zn. Lors de l’altération de minéraux
primaires, le Pb peut être fixé par des argiles comme la kaolinite
[68].
- Le chrome : Il provient généralement des résidus de
galvanoplastie, des tanneries, des raffineries et de l’industrie de
textile [69]. Il est toxique surtout sous forme de Cr VI
(chromate), il passe sous forme de Cr III (sels chromiques) en
milieu naturel. Le Cr VI est mutagène et cancérogène [70]. Les
quantités de chrome détectées dans les écosystèmes sont liées à
des émissions d'origine industrielle. Les déchets contenant du
chrome sont considérés comme des problématiques en raison de
leur comportement dans les couches profondes du sol lorsqu'ils
sont stockés dans des décharges. En milieu alcalin, on estime
que la stabilité des chromates peut atteindre 50 ans, et qu'ils
peuvent migrer vers les nappes aquifères, même au travers de
sols cohérents [71].
La combustion de boues contenant des composés chromiques
cause la pollution atmosphérique et par la suite affecte les
milieux aquatiques via les précipitations. Dans les systèmes
aquatiques, la toxicité des dérivés solubles du chrome varie en
fonction de la température, du pH, de la dureté de l'eau et de la
présence d’espèces bactériennes aquatiques. Les chromates ont
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une bonne solubilité dans l'eau, mais dans le milieu naturel, ils
se transforment aisément en présence de matières organiques
oxydables, en composés de chrome (III), lesquels sont
relativement stables et de moindre hydrosolubilité [72-83].
- Mercure : Le Mercure, en raison de propriétés physiques et
chimiques très particulières, est un métal qui est utilisé dans de
nombreuses industries (industrie nucléaire, industrie du gallium,
industrie pharmaceutique, tanneries, fabrication d’instruments
de mesure, de piles, de tubes fluorescents, d’amalgames
dentaires, de la soude, du chlore et de l’eau de Javel par
électrolyse, ...) [84].
Les composés mercuriels sont rejetés dans l’environnement sous
forme de mercure inorganique ou organique. Tous les composés
mercuriels sont, dans une certaine mesure, toxiques [84].
Parmi eux, il est toutefois reconnu que le méthylmercure est le
plus dangereux du fait de sa stabilité et de la facilité avec
laquelle il est assimilé par les organismes vivants : en
particulier, il s’accumule dans la chair des poissons et des
crustacés jusqu’à des concentrations de 2000 à 10 000 fois celles
du milieu environnant [84].
L’ion méthylmercure et d’autres composés organomercuriels
sont responsables de l’inhibition de la croissance et de la
photosynthèse du phytoplancton pour les concentrations de
l’ordre de 0.0001 mg/l. En ce qui concerne la faune piscicole, les
concentrations létales pour des effets mesurés sur des durées de
plusieurs semaines ou plusieurs mois sont d’environ 0.1 mg/l
pour la plupart des espèces [84].
Chez l’homme, le mercure diffuse très rapidement à travers la
paroi alvéolaire des poumons sous sa forme élémentaire ou sous
forme de méthylmercure, mais peut également pénétrer dans
l’organisme par voie intestinale, notamment par consommation
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de produits contaminés (sels mercuriques, dérivés organiques),
ou par voie cutanée (organo-mercuriels). Les conséquences
d’intoxications au mercure sont très variables selon qu’il
s’agisse d’intoxications aiguës ou chroniques : de nombreux
organes sont susceptibles d’être gravement affectés et les
symptômes concernent le plus souvent le système nerveux, les
yeux et les reins [84].
Le mercure est un élément chalcophile de la troisième série de
transition. Il possède trois degrés d’oxydation : 0, +I et +II et
dans l’environnement, il est présent sous forme dissoute dans les
eaux minérale et gazeuse. Dans la croûte terrestre, la
concentration en Hg est de l’ordre de 50-150 μg/kg [71],
principalement sous forme de minerai de sulfure de mercure
HgS (cinabre). Il est souvent rencontré dans les zones
supérieures des gisements de soufre, où il est le plus souvent
associé à la marcassite (FeS2). Dans les sols et les sédiments, le
Hg se concentre principalement dans la fraction fine en se liant
avec les argiles, les hydroxydes de Fe ou la matière organique
[72].
- Cadmium : Le Cadmium est principalement un sous-produit
de la métallurgie du zinc (l’élaboration de chaque tonne de zinc
produit en moyenne 3 kilogrammes de cadmium), ainsi qu’un
résidu des activités de métallisation, de fabrication
d’accumulateurs cadmium-nickel, d’alliages métalliques divers,
et de fabrication d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés
(phosphogypse) [84].
Les divers composés du cadmium présentent des effets toxiques
très variables selon leur solubilité et, donc, leur facilité
d’assimilation par l’organisme. Ainsi, le chlorure de cadmium,
soluble, apparaît plus toxique que le sulfure de cadmium très
insoluble [84].
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Le cadmium est un élément chalcophile, ce qui favorise son
association avec Zn et Hg et dans une moindre mesure avec Pb
et Cu [73]. L’abondance naturelle de Cd dans l’écorce terrestre
est de 0.11 mg/kg [65,73]. Le Cd possède 2 états de valence (0,
+II), mais n’est présent dans les eaux naturelles que sous sa
forme divalente. Près de 95 % du Cd transporté par les rivières
serait sous forme particulaire et associé à des molécules
d’hydratation et des carbonates [74,75]. Le cadmium naturel est
présent à l’état de traces, il provient aussi des résidus de placage
électronique et des engrais chimiques [76]. Le cadmium peut
être transporté sur de longues distances lorsqu'il est absorbé par
les boues. Ces boues riches en cadmium peuvent polluer aussi
bien les eaux de surface que les sols [77].
La toxicité du cadmium vis-à-vis du poisson est assez mal
connue. Les effets observés au cours des tests dépendent
fréquemment de l’animal testé, de son âge, de la composition de
l’eau, et de la température. Les seuils correspondant aux effets
toxiques observés varient entre 0.01 et 10 mg/l. Pour la Daphnie,
on observe une limite de toxicité à 0.1 mg/l. Il faut également
noter le pouvoir synergique important du cadmium vis-à-vis
d’autres métaux (cuivre en particulier) et du cyanure [84].
Chez l’Homme, le cadmium est surtout toxique par inhalation
ou, plus rarement, par voie digestive (de l’ordre de 5% des
quantités ingérées). En revanche, aucun effet significatif n’a été
mis en évidence par voie cutanée. Le principal danger du
cadmium réside dans son effet cumulatif, il peut entraîner,
notamment, des lésions des tissus rénaux se traduisant par une
protéinurie, ainsi qu’une pathologie osseuse dénommée
"maladie d’Itaï-Itaï" [84].
- Arsenic : L’Arsenic est un métalloïde utilisé en métallurgie, dans la
fabrication du verre et de la céramique, dans les tanneries, dans la
teinturerie et dans l’industrie chimique. Son utilisation principale est
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la fabrication des pesticides et la protection du bois. Il est également
un sous-produit de l’exploitation de certains minerais de métaux
(pyrites de fer, minerais sulfureux de cuivre, argent, or, plomb, ...)
[84].
Les concentrations létales pour la plupart des poissons sont
comprises entre 3 et 8 mg/l pour des durées d’expérience
comprises entre 3 et 10 jours. Par ailleurs, on estime que des
concentrations de 2 à 4 mg/l n’interfèrent pas sur le pouvoir
auto-épurateur des rivières [84].
L’arsenic est connu pour être particulièrement toxique pour
l’homme (l’ingestion de 100 à 150 mg/l est suffisante pour
provoquer un empoissonnement grave). En outre, il a un effet
cumulatif dans le corps humain et sa vitesse de disparition lente
peut conduire à des conséquences graves sur la santé après
absorption répétée de doses faibles [84].
Les manifestations de l’intoxication arsenicale sont très
polymorphes ; le tube digestif, le foie, les reins, le cœur, le
système nerveux et la peau sont le plus souvent touchés [84].
- Plomb : Le Plomb se distingue par une série de propriétés originales
qui déterminent des emplois spécifiques, à savoir, en particulier, une
inertie chimique face aux acides, une forte densité, un faible point de
fusion, et une ductilité élevée [84].
Les principaux secteurs industriels concernés, outre l’industrie
de l’extraction et du traitement des minerais, sont le génie
chimique avec, notamment, la fabrication du plomb tétra-éthyle
(carburants au plomb), la cristallerie, la fabrication
d’accumulateurs, de câbles, de tôles plombées, de stabilisants,
d’explosifs, de colorant (minium, céruse, jaune de chrome, ...).
Le plomb ne reste généralement pas très longtemps en solution
dans les eaux du milieu naturel car, à l’exception de certains sels
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très solubles comme les acétates et les chlorures, il est insoluble
sous forme de carbonate et d’hydroxyde ou très peu soluble sous
forme de sulfates [84].
Les micro-organismes responsables des phénomènes de
dégradation des matières organiques sont sensibles au plomb dès
0.1 mg/l. La toxicité vis-à-vis des poissons est variable selon la
minéralisation des eaux (toxicité maximale dans les eaux peu
calcaires) et l’espèce étudiée [84].
Comme le mercure, le plomb est susceptible de donner des
composés toxiques par combinaison avec un radical organique
(substances issues d’un phénomène de méthylation ou
d’éthylation) [84].
Chez l’homme, les deux grandes voies d’assimilation du plomb
sont les voies digestive et pulmonaire. La manifestation du
saturnisme est conditionnée par la longue rétention du plomb
dans l’organisme, ce qui en fait un poison typiquement
cumulatif [84].
- Cyanures : Les Cyanures sont analytiquement absents dans les eaux
naturelles. Leur présence est liée aux rejets d’activités industrielles
spécifiques (cokeries, hauts fourneaux, traitements de surfaces,
pétrochimie, ...) [84].
Bien que la toxicité soit généralement exprimée sous forme
d’ions cyanures, il est reconnu que la forme la plus toxique est la
forme non dissociée (HCN). En pratique donc, l’effet toxique est
peu marqué au delà de pH 10, mais devient très important en
deçà de pH 8 (c’est-à-dire dans le domaine habituel de pH des
eaux superficielles). La toxicité devient également marquée
lorsque la température croît ou lorsque la teneur en oxygène
dissous du milieu diminue [84].
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Chez les poissons, les cyanures inhibent l’enzyme permettant le
transfert de l’oxygène du sang vers les tissus. La toxicité est
variable selon la minéralisation et les espèces (une concentration
de 0.2 mg/l en CN, par exemple, constitue une concentration
létale moyenne pour 50 % des individus sur une durée comprise
entre 10 minutes et 5 jours suivant les auteurs pour la truite arc-
en-ciel) [84].
- Fluorures : Comme la plupart des métalloïdes, le fluor n’est jamais
rencontré sous sa forme moléculaire libre. Il apparaît comme
constituant du spath-fluor, du fluorure de calcium, de la cryolite, des
fluorures de sodium et d’aluminium, et de diverses roches
sédimentaires.
Les fluorures ne se trouvent généralement pas d’une façon
naturelle en quantité dangereuse dans les eaux superficielles ;
néanmoins, on peut trouver, de manière exceptionnelle, certaines
eaux naturelles présentant des teneurs en fluor atteignant jusqu’à
10 mg/l.
Les sources industrielles de pollution par le fluor comprennent
les activités de fabrication de fluor et de sels de fluor, de cryolite
artificielle, d’aluminium (procédé électrolytique), et les activités
de traitement de surfaces.
La présence de fluorures en quantité notable dans l’eau est
susceptible de provoquer des effets toxiques importants sur les
organismes aquatiques. Les symptômes d’intoxication présentés
par les poissons correspondent à un état apathique et anorexique
avec sécrétion accrue de mucus.
Par ailleurs, les fluorures induisent des modifications de la
composition du sang des poissons ; notamment, la teneur en
protéines du sérum diminue lors d’une intoxication. En outre, les
fluorures se fixent au niveau des tissus osseux, qui constituent à
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ce titre d’excellents indicateurs de la contamination de la faune
piscicole par ces toxiques.
Les effets des fluorures sur les organismes aquatiques sont
fonction de nombreux paramètres, et en particulier des
concentrations en calcium, en magnésium et en chlorures du
milieu. On admet en général que des concentrations en fluorures
de l’ordre de 1,5 à 2,0 mg/l sont sans effet sur la faune et la flore
aquatique [81].
III-3- Etude de la conductivité électrique de l’eau
La conductivité de l’eau est une mesure de sa capacité à
conduire le courant électrique. L’unité de mesure communément
utilisée est (μS/cm). Elle est directement proportionnelle à la
quantité des sels minéraux dissous dans l’eau et constitués de
cations et d'anions.
La mesure de la conductivité permet d'apprécier rapidement
mais très approximativement la minéralisation de l’eau et de
suivre son évolution. Comme la conductivité donne une
indication sur la qualité d’eau et sa minéralisation globale, cette
minéralisation est liée à la conductivité à 20°C comme il est
indiqué sur le tableau 2.
Tableau 2 : Rapport entre la conductivité et la
minéralisation [81]
Conductivité Minéralisation
0-100 μS/cm Minéralisation très faible
100-200 μS/cm Minéralisation faible
200-333 μS/cm Minéralisation moyenne accentuée
333-666 μS/cm Minéralisation accentuée
666-1000 μS/cm Minéralisation importante
> 1000 μS/cm Minéralisation élevée
En effet, comme le montre ce tableau, la conductivité augmente
avec la minéralisation à une température bien déterminée.
En outre, la minéralisation de la plupart des eaux est dominée
par les ions majeurs, qui sont : le calcium, le magnésium, le
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sodium, le potassium, le chlorure, les sulfates, les nitrates et les
hydrogénocarbonates [81].
Toutefois, la détermination de la teneur de ces ions dans l’eau
directement à partir de la conductivité semble complexe vu la
forte variation de la teneur en ces ions [81].
La conductivité électrique, en tant que paramètre brut, mesure la
concentration en ions d’une solution. Plus il y a de sels, d’acides
ou de bases dissociés dans une solution, plus sa conductivité est
élevée. Dans l’eau, il s’agit surtout d’ions de sels dissous. La
conductivité exprime ainsi la charge en sels de l’eau ou le degré
de pureté d’une eau [81].
La conductivité est le produit de la conductance de la solution
par la constante géométrique de la cellule de mesure. Pour les
solutions aqueuses l’échelle commence avec une conductivité de
0,05 μS/cm (25 °C) pour l’eau la plus pure. La conductivité des
eaux naturelles comme les eaux potables ou des eaux
superficielles est comprise dans la plage 100 - 1000 μS/cm. En
haut de l’échelle le graphique 1, on trouve certains acides et
bases [79].
Graphique 1 : Plage de conductivité de solutions aqueuses
[79].
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La conductivité varie en fonction de la température [80]. Elle est
reliée à la concentration et à la nature des substances dissoutes.
En général, les sels minéraux sont de bons conducteurs, par
opposition à la matière organique et colloïdale, qui conduisent
peu [79].
La conductivité est un paramètre dont on ne peut plus se passer
en analyse moderne des eaux et permet d'évaluer rapidement le
degré de minéralisation d'une eau et d'estimer le volume
d'échantillon nécessaire pour certaines déterminations chimiques
[79].
PH : Les eaux superficielles constituent un système physico-
chimique complexe tamponné par les divers équilibres entre les
espèces moléculaires ou ionisées présentes, dont les équilibres
carboniques.
En général, les effets du pH se font surtout sentir par l’influence
qu’exerce ce paramètre sur les équilibres entre les autres
composés du milieu (azote ammoniacal, sulfure de sodium,
acide cyanhydrique, etc.) lorsqu’ils ont une toxicité variable
selon qu’ils se trouvent ou non sous forme ionisée [84].
Température : La température est l’un des facteurs écologiques
les plus importants parmi tous ceux qui agissent sur les
organismes aquatiques. Elle joue un rôle primordial dans la
distribution des espèces, aussi bien par ses niveaux extrêmes que
par ses variations diurnes ou saisonnières.
La plupart des réactions chimiques vitales sont ralenties voire
arrêtées par un abaissement important de température. A
contrario, des augmentations de température peuvent avoir pour
effet de tuer certaines espèces, mais également de favoriser le
développement d’autres espèces en entraînant ainsi un
déséquilibre écologique [84].
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Pour chaque espèce, on définit un préférendum chimique qui
correspond à la zone de température où le poisson se tient le
plus facilement quand il est libre de se déplacer dans un gradient
de température. Par exemple, la température préférentielle est de
15°C pour la truite arc-en-ciel et de 23-24°C pour le gardon
[84].
III-3-1- Identification de quelques anions indicateurs de la
composition minérale
I-3-1-1- Chlorures
Généralement, les chlorures servent à désinfecter l’eau, la valeur
directive est limitée à 750 mg/L. Pour des concentrations
supérieures à cette valeur, le chlorure donne un mauvais goût à
l'eau et aux boissons préparées à partir d'eau. La présence de cet
ion dans les eaux naturelles est due soit au lessivage des roches
et des sols sédimentaires, soit à la désinfection des eaux
domestiques et des procédés industriels qui emploient le chlore
comme agent de blanchissement, des agents de nettoyage
domestique et du sel répandu sur les routes en hiver [81].
III-3-1-2- Sulfates
Les ions sulfates proviennent de la dissolution du gypse CaSO4,
2H2O) et par l’oxydation des sulfures en sulfates dans les
déchets miniers. Les principales sources industrielles sont les
effluents des tanneries, des ateliers de décapage métallique, des
usines de textile et des fabriques de pâtes et papiers [81].
Les ions sulfates sont très solubles et leur concentration est très
variable dans les eaux naturelles. La norme marocaine pour les
sulfates est de 400 mg/L. La présence de ces ions en quantité
supérieure à 300 mg/L peut entraîner dans certaines conditions
une attaque du béton et accélérer la corrosion du fer.
Des teneurs limites en sulfates sont nécessaires pour certaines
industries, ainsi des concentrations élevées en ces ions peuvent
poser des problèmes en agriculture, pour l’irrigation et
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l’abreuvage. Une teneur supérieure à 480 mg/L rend l’eau
impropre à l’agriculture [81].
III-3-1-3- Nitrates
Les nitrates sont les formes d’azote les plus solubles dans l’eau.
Par conséquent, leurs concentrations varient selon les
événements hydrologiques atteignant ou dépassant parfois leurs
critères respectifs de qualité pour l’eau brute d’alimentation
humaine [31,87].
La présence de ces ions dans une eau est un indicateur de la
pollution de cette eau. Ces ions proviennent soit naturellement
du sol, soit de la pollution par l’industrie chimique, des
décharges électriques ou des engrais azotés [81].
Les eaux naturelles contiennent normalement des nitrates à des
doses variant selon les saisons. Les concentrations de ces ions
d’origine naturelle dans les eaux de surface et souterraines sont
généralement de quelques milligrammes par litre. Dans de
nombreuses eaux souterraines et de surfaces, on observe
aujourd’hui une augmentation de la concentration de ces ions.
La valeur maximale admissible en cet ion, d’après les normes
marocaines relatives à la qualité des eaux d’alimentation
humaine, est de 50 mg/L [81,87].
TDS : Les matières en suspension se composent de fines
particules insolubles. Leur provenance est variée : érosion des
sols, détritus organiques, rejets urbains ou industriels (agro-
alimentaires, papeterie, textile, chimie) [84].
Leur présence excessive peut augmenter la turbidité du milieu et
réduire la production photosynthétique, générer des carences en
oxygène, ou encore avoir des effets mécaniques sur les poissons
par colmatage des branchies ou sédimentation des zones de
frayères [84].
DBO5 : La DBO ou demande biochimique en oxygène à 5 jours
est la quantité d’oxygène nécessaire à la destruction ou à la
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dégradation des matières organiques d’une eau par les micro-
organismes du milieu [84].
Ce paramètre est utilisable soit pour quantifier la charge
polluante organique de l’eau, soit pour évaluer l’impact d’un
rejet sur le milieu naturel (toute matière organique
biodégradable rejetée va entraîner une consommation d’oxygène
au cours des procédés d’autoépuration), soit pour évaluer
l’intensité du traitement nécessaire à l’épuration d’un rejet par
un procédé biologique [84].
Les valeurs de DBO mesurées dans l’industrie peuvent être très
faibles pour des eaux résiduaires peu biodégradables et aller
jusqu’à plusieurs grammes par litre dans des secteurs comme
l’agro-alimentaire [84].
DCO : La DCO ou demande chimique en oxygène représente
tout ce qui est susceptible de demander de l’oxygène, en
particulier les sels minéraux oxydables (sulfures, sels de
métaux,...) et la majeure partie des composés organiques,
biodégradables ou non [84].
Elle nous renseigne de cette manière sur la charge organique
totale des eaux.
Azote global : L’azote global est la somme des différentes
formes de l’azote :
1) les formes réduites (ou NTK) qui sont l’azote organique
(protéines, polypeptides, acides aminés, urée, hydrazine, etc.) et
l’azote ammoniacal.
2) les formes oxydées qui sont l’azote nitreux et l’azote nitrique.
Les nitrates en eux-mêmes semblent peu toxiques vis-à-vis de la
faune aquatique. L’azote des nitrates avec, dans une moindre
mesure, celui des nitrites et de l’ammoniaque, est l’un des
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éléments nutritifs majeurs des végétaux, dans lesquels il est
métabolisé pour fournir essentiellement des protéines, des acides
nucléiques et les polymères des parois cellulaires. Les nitrates
constituent un facteur d’eutrophisation mais, pratiquement, on
estime qu’ils n’induisent pas de développement d’algues
gênantes en dessous d’une teneur de 2 à 5 mg/l dans le milieu
récepteur [84].
Les nitrites peuvent être très présents dans l’eau sous forme non
ionisée d’acide nitreux ou ionisée. La première forme, qui
apparaît dans certaines conditions de température et de pH, est la
plus toxique pour les organismes vivants : l’azote nitreux
intervient dans le phénomène de méthémoglobinémie et dans la
production soupçonnée de nitrosamines. Dans le milieu naturel,
sa toxicité se manifeste à faible dose, en particulier chez les
espèces de saumons [84].
L’azote ammoniacal se trouve dans les eaux sous forme ionisée,
peu néfaste vis-à-vis de la faune aquatique, ou sous forme
hydratée qui, en revanche, peut entraîner de graves
conséquences sur les milieux récepteurs du fait de sa toxicité.
L’ammoniaque provoque, même à de faibles concentrations, des
lésions branchiales qui limitent les échanges entre le sang et le
milieu extérieur [84].
Phosphore total : Les eaux résiduaires industrielles peuvent
éventuellement comporter des teneurs non négligeables en
phosphore, comme par exemple, dans le cas de certaines
industries agro-alimentaires et chimiques [84].
Les orthophosphates présentent rarement une toxicité vis-à-vis
du poisson et sont d’ailleurs utilisés en pisciculture pour
augmenter la biomasse planctonique. Cependant, en trop
grandes quantités, ils favorisent l’eutrophisation [84].
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A ce titre, outre la réduction du taux d’oxygène du milieu
aquatique la nuit, on rappellera que les principales nuisances
liées à l’eutrophisation sont :
1) une modification de l’équilibre carbonique et une élévation
du pH le jour par accroissement de la photosynthèse, ce qui peut
provoquer des phénomènes de toxicité aigüe de l’ammoniac ;
2) une gêne pour la production d’eau potable du fait de la
prolifération de phytoplancton, qui perturbe la décantation et la
filtration, et du fait de la sécrétion de substances toxiques par
certaines algues, qui confèrent un goût désagréable à l’eau ;
3) un risque de relargage de substances indésirables ou toxiques
(hydrogène sulfuré, métaux lourds, ...) par le dépôt de matière
organique dans le lit des cours d’eau et le fond des lacs ;
4) une toxicité pour le poisson dans les cas extrêmes, soit par
colmatage direct des branchies, soit en raison des sécrétions des
algues.
Pour les eaux douces, le phosphore est généralement considéré
comme le facteur limitant sur lequel il est possible d’agir
efficacement pour combattre l’eutrophisation, tandis que l’azote
serait limitant pour l’eutrophisation des eaux marines.
Cuivre : Le Cuivre est utilisé dans le domaine de la métallurgie,
dans l’industrie électrique, le textile, les tanneries, l’industrie
photographique, le traitement de surfaces, la fabrication des
insecticides, etc.
La toxicité du cuivre varie en fonction des espèces et des
caractéristiques physico-chimiques de l’eau ; elle dépend en
particulier de la température, de la concentration en oxygène
dissous, de la dureté et de la quantité de dioxyde de carbone
libre.
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En présence d’une eau dure, une grande partie du cuivre sera
précipitée sous forme de composés insolubles et, en particulier,
de carbonate (on estime que des concentrations comprises entre
0.1 et 1 mg/l en eau dure sont sans danger pour la plupart des
poissons, tandis que ces mêmes concentrations ont pour
conséquence des effets toxiques sur de nombreuses espèces en
eau peu calcaire).
La présence de phosphates et de magnésium semble jouer un
rôle dans la toxicité des sels de cuivre. Par ailleurs, des effets
synergiques ont été notés en présence de chlore libre, de zinc, de
cadmium ou de mercure. Le cuivre n’a pas d’effet cumulatif
chez l’homme et les intoxications sont exceptionnelles [84].
Zinc : Le Zinc sous forme de métal est utilisé dans des
domaines industriels aussi divers que la galvanisation, la
fabrication d’alliages (notamment les laitons), les déplacements
de métaux précieux, l’imprimerie, la teinturerie, etc. Sous forme
de sels, il intervient dans la fabrication de pigments en peinture,
de caoutchouc, de piles, d’insecticides, dans l’industrie du
traitement de surfaces et l’industrie pharmaceutique, ... [84].
Les sels tels que les chlorures et les sulfates sont extrêmement
solubles et il y a donc des risques importants de les retrouver
partiellement dans le milieu naturel. En revanche, les
carbonates, les oxydes et les sulfures sont insolubles et il est
donc facile de les éliminer lors de l’épuration des eaux
résiduaires [84].
Vis-à-vis des poissons et des autres organismes aquatiques, le
zinc présente une toxicité variable selon la dureté de l’eau.
Ainsi, pour une espèce donnée, la concentration létale est de 0.3
mg/l dans une eau contenant 1 mg/l de calcium alors qu’elle est
supérieure à 2 mg/l sur 96 heures pour la même espèce dans une
eau contenant 50 mg/l de calcium [84].
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L’effet toxique n’est en général pas immédiat et un poisson
soumis à une pollution accidentelle par le zinc peut ne mourir
que quelques jours après. Pour les crustacés du genre Daphnia
Magna, il y a un début d’intoxication lorsque la concentration
dépasse 1.8 mg/l [84].
En agissant sur les protozoaires et les bactéries, on a pu
constater que des concentrations inférieures à 1 mg/l de zinc
avaient un effet stimulant sur la nitrification, tandis que des
concentrations de l’ordre de 10 mg/l avaient pour effet d’inhiber
ce même processus [84].
Chrome : Le Chrome provient habituellement du rejet des eaux
usées industrielles. A l’état pur, il est assez peu employé dans
l’industrie, mise à part la fabrication des aciers spéciaux. Ses
dérivés sont en revanche très employés [84].
Les sels de chrome (VI) sont utilisés dans le traitement des
métaux (galvanoplastie et anodisation de l’aluminium),
papeterie, peinture, teinturerie, en industrie de la céramique et
des explosifs. Les sels de chrome (III) sont essentiellement
employés en teinturerie, en tannerie, en industrie du verre et de
la céramique, ainsi que dans le domaine de la photographie [84].
Si les composés du chrome trivalent montrent une tendance
particulière à s’oxyder en chrome hexavalent, la réduction est
quant à elle plus délicate et exige l’utilisation de la chaleur ou
l’emploi de substances réductrices spécifiques [84].
Les problèmes liés à la nuisance et à la tolérance des sels de
chrome sont assez complexes et font l’objet de controverses.
Historiquement, le chrome sous sa forme hexavalente a été
considéré comme très toxique et les législations ont
généralement imposé des valeurs limites de rejet sévères. Le
chrome (VI) est très mobile dans les organismes vivants, où il
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peut inhiber la chaîne des réactions de la respiration, ou encore
jouer le rôle d’agent mutagène en modifiant la structure des
bases d’ADN [84].
Comparativement à la forme hexavalente, il est admis que la
forme trivalente est sans danger significatif pour l’alimentation
en eau potable, la faune et la flore aquatique. A très faible
concentration, le chrome trivalent semble même avoir une
fonction biologique bien établie, intervenant en tant que
constituant essentiel des systèmes métaboliques de nombreux
organismes vivants [84].
Organochlorés : Les Organochlorés sont des substances qui
associent du chlore et du carbone, fabriquées industriellement et
commercialisées sous forme de produits aussi divers que des
pesticides (aldrine, dieldrine, lindane), des plastiques (PVC), des
solvants, des lubrifiants, des réfrigérants et certains gaz
propulseurs (chlorofluorocarbures), des diélectriques dans les
condensateurs, des additifs dans les peintures et les encres, etc.
[84].
Des composés organochlorés sont également formés non pas à
partir d’un processus volontaire de fabrication mais en tant que
sous-produits. Les secteurs industriels susceptibles d’être
concernés sont divers et les substances en cause parfois mal
identifiées. On peut notamment citer les secteurs du recyclage de
câbles électriques (lors du brûlage du revêtement isolant en
PVC) ou de la pâte à papier (blanchiment au chlore) [84].
Lorsque les organochlorés pénètrent dans l’environnement
aquatique, leur comportement dépend de leurs procédés
physiques :
1) les chlorofluorocarbures et les solvants comme le
chloroforme et le tétrachlorure de carbone sont généralement
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volatils. Ils ont tendance à pénétrer dans l’atmosphère où ils se
décomposent lentement. Certains organochlorés volatils gagnent
la stratosphère où ils constituent une menace pour l’ozone ;
2) Les composés aromatiques comme les polychlorobiphényles
(PCB), la dieldrine et les dioxines sont moins volatils. Ils ont
tendance à se fixer dans les sédiments et à remonter les chaînes
alimentaires. Pour la plupart, les organochlorés se dissolvent
plus facilement dans les graisses et les huiles que dans l’eau ; ils
ont donc tendance à s’accumuler dans les tissus adipeux des
organismes vivants [84].
Les organochlorés sont des composés généralement persistants
dont la toxicité pour l’environnement est largement reconnue,
notamment après bioamplification (accroissement du taux
d’accumulation d’un niveau de la chaîne alimentaire au suivant)
[84].
Ils sont susceptibles d’interférer sur la reproduction du monde
animal, de perturber le système immunitaire et d’attaquer le
système nerveux et des organes tels que le foie et les reins [84].
III-3-1-4- Hydrogénocarbonates
Une concentration trop élevée en carbonate de potassium dans
l'eau est susceptible d'avoir une incidence négative mais
réversible sur la potabilité de l'eau [85].
Les ions hydrogénocarbonates sont dosés pour connaitre leur
effet dans la canalisation et les risques de corrosion du réseau de
distribution qu’ils peuvent provoquer [85].
Les ions bicarbonates HCO3- et carbonates CO3
2- constituent le
tampon principal des systèmes d’eaux douces [85]. Ils
permettent le rétablissement des conditions initiales en cas de
pollution par des déversements acides [86].
Le matériel et les méthodes utilisées pour déterminer les
paramètres physico-chimiques sont donnés en annexes.
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IV : ETUDE DE QUELQUES GERMES INDICATEURS
DE POLLUTION DE L’EAU DE CONSOMMATION
IV- 1 Salmonella typhi et paratyphi A et B
L’agent causal de la fièvre typhoïde est le bacille typhique
d’Eberth (Salmonella typhi) appartenant au genre Salmonella. Il
a une forte résistance au milieu extérieur. Le seul réservoir de
germes de la fièvre typhoïde est l’homme malade ou le porteur
de germes [88].
S.typhi est un bacille à Gram négatif, asporulé, péritriche,
facilement cultivable sur la gélose et dans le bouillon nutritif. La
température optimale de la croissance est 37°C. Il dégrade les
sucres (glucose, maltose, mannose) sans production de gaz. Il
contient les antigènes O, H, Vi. L’infection par les germes se
fait par la voie orale, les germes sont éliminés de l’organisme
avec les selles et les vomissures [88].
Les fièvres paratyphoïdes A et B sont des maladies infectieuses
aiguës qui ressemblent beaucoup à la typhoïde par leurs
symptômes cliniques, les altérations pathologiques et leur
caractéristique épidémiologique. Les agents des paratyphoïdes
sont les bacilles paratyphiques A et B de Schottmüller dont la
morphologie est analogue à celle du bacille typhique et qui s’en
distinguent seulement par leurs propriétés chimiques et
structure antigénique. Ils appartiennent au genre Salmonella. Les
germes sont rejetés de l’organisme de l’homme avec les selles et
les vomissures donc, la transmission se fait par voie orale
[88,89, 93].
IV- 2 Vibrio cholerae ou bacille en virgule est l’agent causal du
choléra. Il appartient à la famille des Vibrionaceae, du genre
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Vibrio. Le vibrion est un bacille incurvé, pourvu d’un flagelle,
asporulé, cultivable rapidement sur les milieux ordinaires à
37°C. Le choléra est une maladie diarrhéique provoquée par les
vibrions classiques (V. cholerae) et le vibrion El Tor, isolé pour
la première fois en 1906 dans la péninsule du Sinaï (station de
quarantaine de Tôr). Dans le choléra, la source d’infection est
l’homme atteint de choléra ou le porteur de vibrions. L’homme
malade peut éliminer des germes dès le début de la période
d’incubation. Les malades rejettent les vibrions cholériques en
grande quantité avec les selles, les masses vomies. La
contamination se fait par la voie orale [88, 89].
Quelques rares cas se manifestent chaque année en Europe et
aux Etats-Unis qui ne provoquent jamais d'épidémie. Mais en
Afrique, en Amérique Latine et en Asie, les victimes se
comptent chaque année par milliers. L’Amérique Latine (le
Pérou d'abord puis rapidement les pays limitrophes) a été
frappée en 1991 par une épidémie de choléra: au moins 2000
morts et 70 000 personnes touchées, selon les chiffres officiels
du début de l'épidémie [90, 91].
Le choléra est la maladie de la pauvreté : l'origine de l'épidémie
est une grave crise économique qui a favorisé l'émergence d'un
sous-prolétariat à la périphérie des grandes villes d'Amérique
Latine; une croissance urbaine anarchique a engendré
l'apparition d'un habitat précaire et insalubre caractérisé par
l'absence d'infrastructures dans le domaine de l'eau et de
l'assainissement. A cela, il faut ajouter une éducation sanitaire
inexistante [89].
IV- 3 Shigella, comptant plus de 100 représentants, sont les
agents causaux de la maladie appelée la dysenterie bacillaire.
Tout le genre des Shigelles se subdivise en sous-groupes,
espèces, sous-espèces, types et sous-types. Les principales sous-
espèces de Shigella dysenteriae isolées sont les suivantes :
Shiga-Grigoriev, de Stutzer-Schmitz, de Large-Sachs et espèce
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flexneri et de Sonnei. Les bacilles de l’espèce S. flexneri sont
divisés, par leurs propriétés antigéniques, en sous-espèces :
flexneri, newcastle et boydii. Parmi les germes énumérés, les
moins résistants sont les bactéries de Shiga-Grigoriev, les plus
résistantes celles de Sonnei et flexneri [88].
Les Shigelles sont des bacilles Gram négatif, asporulés,
immobiles et à faible pouvoir métabolique et sont capables de
pousser sur les milieux ordinaires à 37°C. Pour les cultiver, on
utilise les milieux contenant le lactose, cela permet de distinguer
les Shigelles des colibacilles. Les germes se distinguent entre
eux par leur pouvoir antigénique (Ag O) [88].
Les sources d’infection sont l’homme atteint de la dysenterie
aiguë ou chronique, les porteurs de germes, les convalescents.
Le bacille dysentérique est contagieux dès le premier jour du
mal et jusqu’à la guérison. Les malades atteints de formes
bénignes sont les plus dangereux. Ces bactéries restent viables
des semaines et même des mois sur les bassins sales, les
vaisselles et linge humide, sur les aliments (lait, pain, viande) et
dans l’eau. La dysenterie, comme les autres infections
intestinales, se transmet par la voie oro-fécale [88].
Il a été démontré que les caractéristiques de survie de
Salmonella et de Shigella dans l’eau, et leur vulnérabilité à la
désinfection, ressemblent à celles des coliformes.
C’est pourquoi la surveillance de routine qui vise à assurer
l’absence de coliformes devrait suffire pour protéger l’eau
potable contre la plupart des possibilités de contamination par
ces micro-organismes [88, 92].
IV- 4 Escherichia coli est un bacille Gram négatif, asporulé,
péritriche. Chimiquement il est actif, il décompose plusieurs
sucres et produit le gaz. Il est capable de pousser sur les milieux
ordinaires à 37°C. Ce microorganisme est présent seulement
dans le tractus digestif des animaux à sang chaud, y compris les
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êtres humains. Même si la plupart des souches ne sont pas
pathogènes, certaines peuvent causer de graves infections
diarrhéiques chez les êtres humains [88,89].
La colibacillose est une affection intestinale causée par
Escherichia coli possédant un pouvoir pathogène. A l’heure
actuelle, on réunit plus de 30 sérotypes sous le nom de
colibacilles (qui sont des représentants de nombreux groupes
sérologiques O). Dans les colibacilloses, les sources d’infection
sont les malades qui éliminent les germes avec leurs selles à la
période aiguë de la maladie et les porteurs de microbes [88, 89,
93, 94].
E. coli pathogènes sont subdivisés en cinq groupes en fonction
de leurs caractéristiques sérologiques et de leur virulence [94].
IV- 4-1 E. coli entéropathogènes : EPEC (Entero-Pathogenic
Escherichia coli) : O26, O55, O111, O119, O125, O126, O127,
O128 et O142. Ces souches sont responsbles de gastro-enterites
infantiles. Elles adhèrent à la surface des cellules épithéliales de
l’intestin grêle sans les envahir, en faisant disparaître les
villosités. La reduction de l’absorption, due à la perte des
microvillosités, peut provoquer de la diarrhée, surtout chez les
enfants. Elles produisent les toxines SLT (Shiga-toxine) qui
seraient aussi responsables des lésions [96,97] ;
IV-4-2 E. coli entéro-invahisseurs : EIEC (Entero-Invasive
Escherchia coli) : O28, O112, O124, O136, O143, O144, O147
et O152. Ces souches (très voisines des Shigelles par leurs
caractères biochimiques, antigéniques et le mécanisme de leur
pouvoir pathogène) sont responsables de syndromes
dysentériques avec invasion de la muqueuse intestinale. Elles
ont le pouvoir d’envahir les cellules épithéliales du gros intestin,
de s’y multiplier et de causer des réactions inflammatoires
localisées pouvant aboutir à des ulcérations [96,97].
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IV-4-3 E. coli entérotoxigènes : ETEC (Entero-Toxinogenic
Escherichia coli) : O6, O8, O15, O20, O25, O63, O78, O80,
O85, O115, O128 et O139. Ces souches sont responsables de la
«diarrhée des voyageurs » et de syndromes diarrhéiques
épidémiques dans les pays du tiers monde. Leur pouvoir
pathogène est lié d’une part, à la possession de fimbriae, souvent
appelés CPA (colonization factor antigen), qui leur permettent
d’adhérer aux cellules de l’intestin grêle et de se multiplier à
leur surface sans y pénétrer, d’autre part, à la production des
toxines qui dérèglent le mécanisme normal
d’excrétion/absorption de ces cellules. La toxine thermolabile
(LT) est immunologiquement apparentée à celle produite par
Vibrio cholerae et agit par le même mécanisme. Elle se fixe aux
gangliosides des cellules intestinales par une de ses sous-unités
«B» et ceci permet le passage intracellulaire de la sous-unité
active ‘’A’’ qui active l’adenylate-cyclase ; l’augmentation de
l’AMP cyclique intracellulaire entraîne une stimulation de la
sécrétion de l’ion Cl et/ou une inhibition de l’absorption de
NaCl, ce qui conduit à une diarrhée séreuse. La toxine
thermolabile (ST), petite molécule de 18 acides aminés, se fixe
sur des récepteurs cellulaires de la bordure en brosse intestinale
(ces récepteurs sont plus nombreux chez l’enfant, ce qui
expliquerait la gravité des diarrhées dans ce cas), active la
guanylate-cyclase, accroît le taux de guanyidyl phosphate
cyclique et ainsi bloque la rentrée de NaCl et favorise la
sécrétion de l’ion Cl. Les fimbriae et les entérotoxines sont
codés par des gènes localisés sur des plasmides [96,97].
IV-4-4 E. coli entérohémorragiques : EHEC (Entero-
Haemorragic Escherichia coli) : O157 :H7 mais aussi O26 et
O111. Ces souches sont responsables de diarrhées
hémorragiques d’origine alimentaire qui peuvent être
compliquées du syndrome hémolytique-urémique. Non
invasives, elles produisent de puissantes cytotoxines (SLT),
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immunologiquement ou fonctionnellement reliées aux toxines
de Shigella dysenteriae type 1. Ces toxines agissent sur les
ribosomes des cellules eucaryotes au niveau de l’ARN
ribosomique et inhibent la synthèse protéique. L’effet de la
toxine est lié aussi à l’adhérence de ces souches bactériennes à
l’épithélium. Les SLT peuvent aussi donner des signes
cérébraux qui seraient liés à des troubles vasculaires et non à
une toxicité sur les neurones. Le syndrome hémolytique-
urémique (SHU) est une maladie brutale caractérisée par
l’apparition d’une thrombopénie, d’une anémie hémolytique,
d’une insuffisance rénale aiguë avec anurie survenant plutôt
chez le jeune enfant, la femme enceinte et en post-partum ; la
participation directe des toxines SLT sur les endothéliums des
capillaires est probable [96,97].
IV-4-5 E. coli entéroagrégatifs (EAHC) : O111 :H12. Les
souches de ce groupe provoquent une diarrhée persistante chez
les enfants, particulièrement dans les pays en voie de
développement. Le pathogène produit des toxines et des
adhésines, mais on ne connaît pas le mécanisme de sa
pathogenèse. Les souches d’EAHC se caractérisent ‘’in vitro’’,
par le mode ‘’agrégatif’’ de leur adhérence aux cellules
Hep-2. La souche partage les propriétés des EAHC [96, 97].
Les concentrations d’E.coli non pathogène typique, qui servent à
indiquer une récente contamination fécale, seront toujours plus
élevées dans les matières fécales que celles des souches
pathogènes, même au cours des éclosions [98, 99].
IV-5 Indicateurs de pollution fécale des eaux :
IV-5.1 Coliformes totaux :
Dans la 20ème
édition de « Standard Methods for the
Examination of Water and Wastewater 2 », on définit comme
suit le groupe des coliformes totaux :
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1) toutes bactéries anaérobies facultatives, en forme de
bâtonnet, non sporulées et Gram négatif qui fermentent le
lactose avec production de gaz et d’acide en moins de 48 heures
à 35 ºC ;
2) de nombreuses bactéries anaérobies facultatives, en
forme de bâtonnet, non sporulées et Gram négatif qui forment
des colonies rouges à reflets métalliques (or) en moins de 24
heures à 35ºC dans un milieu de type Endo contenant du
lactose;
3) toutes les bactéries dotées de l’enzyme -
galactosidase, qui clive un substrat chromogène (p. ex., ortho-
nitrophényl-D-galactopyranoside), ce qui libère un agent
chromogène (orthonitrophénol).
Ces définitions ne doivent pas être considérées comme
identiques: elles désignent plutôt trois groupes à peu près
équivalents. Ces trois groupes comprennent diverses espèces de
genres Escherichia, Klebsiella, Enterobacter et Citrobacter,
mais le dernier groupe contient 11 genres supplémentaires dont
la plupart sont présents naturellement dans l’environnement. On
peut utiliser l’épreuve de l’oxydase cytochrome pour l’exclure.
Les membres du genre Aeromonas, qui peuvent fermenter le
lactose et, par conséquent, produire des résultats faussement
positifs indiquent erronément la présence de coliformes totaux
[91, 101].
Le groupe des coliformes thermotolérants comprend les
coliformes totaux qui sont capables de produire du gaz dans les
24 heures et de former les colonies rouges sur le milieu Endo à
44,5ºC. Ce groupe comprend les genres Escherichia et, à un
degré moindre, Klebsiella, Enterobacter et Citrobacter. Comme
la plupart des espèces appartenant à ces genres ne sont pas
associées exclusivement aux matières fécales, on a remplacé
l’expression «coliformes fécaux» par «coliformes
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thermotolérants», qui est plus exacte. Cette distinction est reliée
au fait que les coliformes thermotolérants peuvent tolérer des
températures élevées d’incubation pendant la culture. On utilise
l’incubation à des températures plus élevées pour distinguer les
coliformes thermotolérants des coliformes totaux. Escherichia
coli est le principal coliforme présent dans les matières fécales et
le seul membre du groupe des coliformes thermotolérants
exclusivement associé aux matières fécales. Il s’agit donc de
l’indicateur le plus spécifique de pollution par des matières
fécales et de la présence possible de microorganismes
pathogènes. La présence confirmée d’E.coli dans l’eau potable
traitée devrait déclencher la diffusion immédiate d’un avis
d’ébullition de l’eau. On peut distinguer Escherichia coli et
d’autres coliformes au moyen de l’épreuve classique ou d’une
épreuve sur substrat défini. Cette dernière repose sur la présence
de la glucuronidase, enzyme constitutive unique que l’on trouve
dans E.coli, Shigella spp. et certaines Salmonella spp., mais
rarement dans d’autres coliformes. La méthode la plus populaire
repose sur la capacité d’E.coli d’hydrolyser le 4-
méthylumbelliferyl - D-glucuronide pour former du 4-
méthylumbelliferone, qui produit une fluorescence à la lumière
ultraviolette de grande longueur d’onde [100, 101].
IV-5-2 Campylobacter et Yersinia
Les éclosions de gastro-entérite d’origine hydrique mettant en
cause Campylobacter jejuni et Yersinia enterocolitica sont de
plus en plus fréquentes depuis quelques années [102]. Rollins et
Colwell ont décrit récemment la présence de formes viables,
mais non cultivables, de Campylobacter jejuni dans le milieu
aquatique. Ils ont émis l’hypothèse que ce type non cultivable
pourrait expliquer pourquoi on ne parvient pas toujours à isoler
Campylobacter dans l’eau au cours des éclosions de
campylobactériose d’origine hydrique. On a souvent établi un
lien négatif entre la densité de Campylobacter et celles des
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coliformes thermotolérants, des coliformes totaux, des
streptocoques fécaux et des bactéries hétérotrophes. Il se
pourrait donc que les coliformes ne constituent pas un bon
indicateur de la présence de C. jejuni et de Y. Enterocolitica
[103, 104].
IV-5-3 Legionella pneumophila
On a constaté la présence, dans l’eau potable de certaines
municipalités canadiennes, de faibles concentrations de
Legionella pneumophila, l’agent pathogène à l’origine de deux
maladies respiratoires, soit la légionellose soit la fièvre de
Pontiac. Legionella peut coloniser diverses niches dans les
immeubles (p. ex., les tours de refroidissement, les réservoirs
d’eau chaude, les pompes de douche, les aérateurs) et
contaminer l’eau potable et l’air. Cette situation est
particulièrement problématique dans les hôpitaux, où des sujets
humains vulnérables peuvent être exposés à des aérosols
contenant des concentrations dangereuses de L. pneumophila.
Legionella pneumophila est un microorganisme thermophile qui
a des exigences nutritionnelles très précises. Dans les films
biologiques, il peut établir des relations de symbiose avec
d’autres bactéries hétérotrophes (Flavobacterium,
Pseudomonas, Alcaligenes et Acinetobacter). C’est pourquoi des
taux élevés de bactéries hétérotrophes peuvent indiquer la
présence de Legionella pneumophila. Les coliformes ne sont pas
des indicateurs convenables de leur présence [91, 101].
IV-5-4 Aeromonas hydrophila est un bacille anaérobie
facultatif, en forme de bâtonnet, non sporulé et Gram négatif qui
appartient à la famille des Vibrionaceae. Cette bactérie est
omniprésente dans l’environnement et a été isolée dans des
réseaux de distribution d’eau potable. Aeromonas hydrophila est
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de plus en plus reconnue dans le domaine de la santé publique
parce qu’on l’a incriminée comme agent pathogène possible de
gastro-entérite, de septicémie, de cellulite, de colite et de
méningite, et qu’on l’isole souvent dans les plaies infectées en
milieu aquatique. Les sujets humains sont infectés après
ingestion d’eau ou d’aliments contaminés, ou suite à une
coupure de la peau. On a signalé que le risque d’infection est
plus élevé chez les enfants, les personnes âgées et les sujets dont
le système immunitaire est déficient. Le risque d’infection
atteint son point culminant pendant la période chaude parce que
ces microorganismes se multiplient rapidement dans l’eau
chaude.
Les coliformes ne sont pas un indicateur convenable de la
présence d’Aeromonas hydrophila, mais un nombre élevé de
bactéries hétérotrophes peut en indiquer la présence [91, 101].
IV-5-5 Helicobacter pylori est un petit bacille microaérophile
Gram négatif, il a la forme d’une spirale ou d’un ressort. Sur une
culture de gélose, il se présente sous la forme de bâtonnets
légèrement incurvés. On a établi un lien entre H. pylori
infectieux et la gastrite, les ulcères duodénaux et le risque accru
de carcinome gastrique chez les êtres humains. Presque tous les
patients qui ont des ulcères du duodénum sont infectés par H.
pylori. On ne connaît toujours pas complètement le mode de
transmission de ce micro-organisme, même si le fait qu’on en a
trouvé dans l’estomac et dans des échantillons de matières
fécales indique fortement une transmission par voie orale-orale
ou fécale-orale. Les études épidémiologiques ont indiqué un lien
ténu ou inexistant entre les sources d’eau potable et la
transmission de H. pylori. D’autres facteurs de risque suggérés
concernant la transmission comprennent la consommation de
légumes crus irrigués au moyen d’eaux usées non traitées
[91,101, 105].
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IV-5-6 Mycobacterium avium. Ces mycobactéries sont des
bacilles en forme de bâtonnet, non mobiles, non sporulés,
aérobies et acidorésistants. Mycobacterium avium est une des
espèces les plus importantes des mycobactéries non
tuberculeuses ou atypiques. On a isolé ce micro-organisme dans
des eaux de surface, des aérosols et des réseaux de distribution
d’eau, y compris les eaux chlorées des hôpitaux. Il peut causer
des bactérioses généralisées et des affections pulmonaires chez
les personnes âgées ou immunodeprimés. Le contact prolongé
avec de l’eau contaminée, l’inhalation d’organismes en aérosol
et l’ingestion semblent constituer les principaux modes de
transmission [91, 101].
IV-5-7 Virus de la poliomyélite. C’est un virus de la famille
des Picornaviridae. On en connaît 3 types antigéniques 1, 2, 3.
La plupart du temps c’est le type 1 qui est rencontré. Ce virus
appartient au groupe des entérovirus étant donné que dans
l’organisme d’une personne réceptive il se multiplie dans les
cellules de la paroi intestinale et des autres parties du tube
digestif. Outre les trois types de virus poliomyélitique, on
compte, dans le groupe des entérovirus, environ 60 représentants
d’une structure antigénique particulière, dont les virus Coxsakie
et les virus ECHO. La source d’infection est l’homme atteint
soit de la forme clinique évidente, soit de la forme fruste de la
poliomyélite, qui reste souvent inapparente. Ce sont ces formes
qui ont le plus d’importance dans la propagation de l’infection.
La contamination se fait aussi dans cette maladie par la voie oro-
digestive à travers l’eau ou les aliments souillés [106].
IV-5-8 Virus de l’hépatite A. Il provoque l’hépatite infectieuse
épidémique (maladie de Botkine, ictère de catarrhal). La source
d’infection dans l’hépatite épidémique est l’homme atteint de
forme clinique évidente ou fruste. La contamination se fait par la
voie oro-digestive à travers l’eau ou les aliments souillés.
Chaque année il y a des poussées épidémiques de l’hépatite A
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dans plusieurs pays. En 2005, en Russie il y a eu une épidémie
de l’hépatite A qui a touché quelques centaines de personnes.
La cause de cette épidémie est la panne survenue sur le réseau
de distribution d’eau potable [106].
IV-5-9 Entamoeba histolytica. C’est un protozoaire
hématophage qui se présente sous trois formes à savoir :
-la forme tissulaire (forme magna) possède une grande
mobilité et est déterminée par la présence d’érythrocytes
phagocytés ;
-la forme commensale ou végétative (forme minuta), elle
est capable de se déplacer et dégage un enzyme protéolytique;
-le kyste, sphérique à contour simple et immobile entouré
d’une enveloppe de 1 à 4 noyaux. C’est la forme de résistance,
de conservation, de dissémination mais aussi la forme infestante
de la maladie. Entamoeba histolytica provoque la dysenterie
amibienne, ou l’amibiase. La source d’infestation est l’homme
malade d’amibiase ou le porteur des kystes tétranucléés qui les
rejette avec les selles. La contamination se fait par la voie orale
à travers l’eau ou les aliments souillés [106].
IV-5-10 Ascaris lumbricoïdes C’est un grand nématode appelé
ascaride ou ascaris. Les femelles mesurent 20 à 40 cm de long et
les mâles, 15 à 25 cm. Le corps de l’ascaride est cylindrique,
fusiforme, rétréci aux deux extrémités, recouvert d’une cuticule
épaisse et strié transversalement. Le bout céphalique porte trois
grandes lèvres entourant l’orifice oral. Le bout caudal du mâle
est recourbé vers le côté ventral et porte deux spicules. Les
dimensions des œufs sont de 0,05 à 0,07 x 0,04 à 0,05 mm.
L’ascaridiase est une géochelminthiase, pérorale, une
anthroponose. L’hôte définitif et la seule source d’infestation
sont l’homme. La transmission se fait par l’ingestion des œufs
embryonnés à travers l’eau ou les aliments souillés [106].
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IV-6 Mode de transmission des infections et infestation
intestinales
Les germes des infections et infestations intestinales (la
fièvre typhoïde, les paratyphoïdes A et B, les dysenteries
amibienne et bacillaire, le choléra, l’hépatite virale, la
poliomyélite, les helminthiases sans deuxième hôte) se
localisent dans l’intestin et sont éliminés dans le milieu
extérieur, principalement avec les matières fécales. Pour les
maladies qui s’accompagnent de la circulation du germe dans le
sang (fièvre typhoïde, paratyphoïde A et B, leptospiroses,
hépatite virale, brucellose, etc.) des voies d’élimination
complémentaires peuvent être différents organes: foie, reins,
poumons etc. Les germes des infections intestinales qui sortent
dans le milieu environnant avec les matières fécales, l’urine, les
masses vomies (choléra) ne sont pas capables de rendre malade
un bien portant que dans le cas où ils pénètrent dans son
organisme par la bouche avec les aliments ou l’eau potable ou
apportés par les mains sales. Donc, le mécanisme de leur
transmission est oro-fécal. Les principaux moyens de lutte
contre les infections intestinales sont des mesures d’hygiène et
d’assainissement écartant toute possibilité de transmission des
germes pathogènes par les aliments, l’eau, les mouches, les
mains sales, etc. Il est également très important de dépister et
d’isoler à temps les malades et les porteurs de germes, de
suspendre de leur travail des porteurs travaillant dans les
entreprises alimentaires [88].
V- PRESENTATION DU POTENTIEL HYDRAULIQUE
DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE
V-5-2 Politique de gestion et de développement des
ressources en eau en République de Guinée [123]
Le diagnostic ayant conduit à l’élaboration de cette politique a
révélé que les principaux problèmes afférents à la gestion et au
développement des ressources en eau sont les suivants :
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- insuffisance de leur connaissance dans l’ensemble de leurs
composantes (eau atmosphérique, eau de surface continentale et
maritime, eaux souterraines phréatiques et profondes) ;
- insuffisance et par endroit, absence de systèmes de suivi hydro-
écologique des bassins fluviaux nationaux et partagés ;
- ensablement et envasement de lits de certaines portions de
fleuves et rivières et de certains lacs et mares ;
- phénomènes de pollutions localisées dues à des activités
industrielles, agricoles et/ou artisanales ;
- insuffisance de capacités d’intervention des services et
organismes en charge de la gestion des ressources en eau en
particulier et de l’environnement en général notamment au
niveau déconcentré territorial. [123]
La politique ainsi que la stratégie sont exprimées dans la Lettre
de Politique sectorielle de l’Eau et de l’Assainissement préparée
sur financement de la Banque Mondiale. Elle a été approuvée
conjointement le 16 août 1996 par les Ministres de
l’Agriculture, des Eaux et Forêts, le Ministre des Ressources
Naturelles et de l’Énergie et le Ministre de l’Urbanisme et
Habitat. Elle stipule, entre autres, que l’eau en tant que source de
vie, a toujours constitué pour le Gouvernement de Guinée une
préoccupation prioritaire dans sa politique de développement
social et économique, tant dans les villes et agglomérations
périurbaines qu’en milieu rural. [123]
La recherche de la mobilisation et de la mise à disposition des
usagers de cette ressource fondamentale a toujours occupé une
place de premier plan. Le développement du secteur est articulé
autour de :
i) la gestion et l’administration des ressources en eau,
ii) l’hydraulique urbaine,
iii) l’hydraulique rurale et
iv) l’assainissement en milieu urbain ou rural.
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La stratégie spécifique de gestion globale et de l’administration
des ressources en eau s’articule autour de la maîtrise et de la
cohérence de plusieurs actions dont les suivantes :
- renforcement des capacités liées à la collecte et au traitement des
données de base des ressources ainsi qu’en matière de
planification /programmation du secteur de l’eau ;
- mise en place et gestion de systèmes de prévisions
hydrologiques et de suivi hydrologique à l’échelle des bassins
versants ou groupes de bassins versants et établissement de
plans d’ouvrages et d’aménagements hydrauliques répondant à
des intérêts socio-économiques ou écologiques particuliers ;
- élaboration de textes d’application du code de l’eau pour la
gestion rationnelle durable des ressources en eau ;
- mise en place des organes du fonds de l’hydraulique ;
constitution et gestion de banque de données et d’information
sur les ressources en eau ; formation, information,
sensibilisation et animation des institutions et du public
impliqués dans la gestion et l’administration des eaux ;
- promotion de la coopération internationale,
intergouvernementale et intercommunautaire en matière de mise
en valeur et gestion intégrée des ressources en eau, notamment
des eaux partagées. La réalisation des projets régionaux portant
sur le massif du Fouta Djallon fait également partie des
composantes du Plan d’action [123].
La Lettre de Politique nationale de l’eau et de l’assainissement
est assortie d’un plan d’action dont le financement a été assuré
par le 3ème Projet Eau et Assainissement dans sa composante «
gestion des ressources en eau ». En effet, les problèmes liés à
l’approvisionnement en eau potable se posent en termes de
déficit quantitatif, de qualité et d’accessibilité financière faibles
en milieu urbain. D’autres instruments de planification tels le
Document de politique de la santé publique, le Plan d’action
national de lutte contre la désertification, le plan d’action
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national d’adaptation aux changements climatiques ont été
adoptés. [119]
V-5-3 Gestion institutionnelle de l’eau potable
Le secteur urbain de l’eau potable est géré (production et
distribution) par la Société des Eaux de Guinée (SEG) et en
milieu rural par le Service National d’Aménagement des Points
d’Eau (SNAPE) pour la production [112].
De 1958 à 1984 : seules 7 villes dont la capitale Conakry sur les
33 villes du pays ont été équipées en systèmes d’adduction
d’eau potable, plus ou moins fonctionnels [112].
De 1984 à 2005 : en plus de la rénovation complète de tous les 7
systèmes existants, 19 autres villes ont été équipées en systèmes
d’alimentation en eau potable. Aujourd’hui, seules huit (8) villes
n’ont pas encore été équipées en systèmes d’adduction d’eau
potable [112].
Capacité de production d’eau
A Conakry, l’approvisionnement est passé de 45 000 m3/j en
1984 à 100 000 m3/j en 1994 (année d’achèvement des travaux
du second projet eau). Cette capacité de production est toujours
la même aujourd’hui pour la ville de Conakry [112].
Pour les centres de l’intérieur, l’approvisionnement est passé de
7500 m3/j en 1984 à 45 000 m
3/j en 1999 (année d’achèvement
des travaux de la dernière ville équipée et mise en exploitation).
Le parc de branchements a progressé de 12 000 en 1984 à 81
000 pour l’ensemble du territoire national au 31 décembre 2004.
A la date du 21 septembre 2005 le SNAPE a aménagé au total
12 690 points d’eau modernes répartis comme suit :
1 104 puits busés
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9 925 forages dont plus d’une cinquantaine sont équipés
en mini réseaux d’adduction d’eau potable (AEP) ;
661 captages de source dont sept en adduction en eau
potable gravitaires [112].
La Direction Nationale des Statistiques du Ministère du Plan a
mené en 2002/2003 une enquête à indicateurs multiples (MICS-
2003) dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de
réduction de la pauvreté [112].
Cette enquête a couvert l’ensemble du territoire national et
concerne un échantillon représentatif d’environ 3200 ménages
dans les 7 régions administratives (Boké, Kindia, Mamou, Labé,
Faranah, Kankan et N’Zérékoré et la ville de Conakry.
L’échantillon a été stratifié par région administrative et non par
régions naturelles pour disposer d’indicateurs opérationnels
[112].
Selon les informations disponibles, la principale source
d’approvisionnement en eau de boisson au niveau de l’ensemble
du pays est constituée de puits à pompe/forages. 37,5 % des
ménages utilisent cette source [112].
Les puits et les sources constituent la deuxième source
d’approvisionnement en eau. En effet, 26,1% des ménages
utilisent ce mode d’approvisionnement (18,6 % utilisent des
puits non protégés et des sources non aménagées et 7,5 % des
puits protégés et des sources aménagées) [112].
En milieu rural, près de 29 % des ménages utilisent les puits
pour s’approvisionner en eau (22% de puits non
protégés/sources non aménagées et près de 7% de puits
protégés/sources aménagées) [112].
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Le puits non protégé ou la source non aménagée continue d’être
une source importante d’approvisionnement en eau, même en
milieu urbain (10,3 %). En milieu urbain pauvre, ce mode
d’approvisionnement en eau concerne 17,2 % des ménages
[112].
La troisième source d’approvisionnement en eau est constituée
par le robinet : 21,6 % des ménages guinéens l’utilisent. Presque
inexistant en milieu rural (moins de 1% des ménages), le robinet
concerne principalement les ménages urbains (73,1 % des
ménages de ce milieu) [112].
Le poids de Conakry est prépondérant et explique le
pourcentage élevé de ménages urbains s’approvisionnant en eau
au robinet (91,2 %). En milieu urbain pauvre, seulement 59,1 %
des ménages utilisent cette source. D’importantes disparités
existent au niveau régional en matière d’approvisionnement en
eau de boisson au robinet. Si à Conakry plus de 9 ménages sur
10 utilisent l’eau de robinet, cette proportion ne dépasse guère 1
ménage sur 10 dans les autres régions. Boké, enregistre la plus
grande proportion (17,5 %), parmi les régions de l’intérieur du
pays. Dans les autres régions, ces proportions sont insignifiantes
(près de 5 % dans la région de N’Zérékoré et 2,7 % dans celle de
Labé) [112].
Les eaux de surface (cours d’eau, lacs, mares etc.) constituent la
quatrième source d’approvisionnement en eau des ménages
(16,3 %). Elles continuent d’être un mode important
d’approvisionnement en eau en milieu rural et concernent 22,7
% des ménages de ce milieu (24,2 % en milieu rural pauvre). Ce
mode d’approvisionnement en eau est dominant dans les régions
de Kindia, Mamou et Boké (37,1 %, 33,3 % et près de 24 %,
respectivement) [112].
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V-3 Etudes géophysiques en Guinée
Entre 1979 et 1982, la Direction Générale des Mines et Géologie
(DGMG) en collaboration avec ses structures décentralisées
dans certaines villes de l’intérieur (Gaoual, Boffa, Kissidougou,
Kouroussa, Kankan, Mandiana, Beyla, Kérouané, Lola et
Yomou), a réalisé des études géophysiques. Ces études ont eu
pour but l’implantation de forages de reconnaissance dans 14
villes : 33 forages ont été implantés et 27 ont été exécutés pour
un métré total de 1.338,2m avec un débit de pompage variant de
1 à 25 m3/h et une profondeur moyenne de 49,6m [111].
Les mêmes services ont effectué au compte de la CBG de 1986 à
1987 des études hydrogéologiques dans le cadre de
l’alimentation en eau potable à partir des eaux souterraines dans
une zone de 20 km² où 27 forages de reconnaissance avec un
total de 1.760,3 m de longueur ont été exécutés (débits variant
de 45 à 110 m3/h). Trois forages d’exploitation totalisant 226m
et des débits de pompage variant entre 150 à 200 m3/h ont été
également exécutés [111].
Le comblement progressif des cours et plans d’eau par
l’exploitation anarchique à leurs abords immédiats, la
destruction du couvert végétal ainsi que l’érosion en nappes
compromettent dangereusement les capacités d’infiltration et par
voie de fait les ressources en eau souterraine. Les pollutions de
tous ordres viennent ajouter à cette situation déjà non reluisante.
V-4 Bassins fluviaux de la Guinée
La gestion de ce patrimoine constitue une préoccupation
majeure sur laquelle convergent le plus souvent les efforts de
l’Etat et de ses partenaires au développement [108].
En effet, depuis les années 1970, plusieurs programmes et
projets ont été élaborés et exécutés en matière de gestion des
ressources en eau. Malheureusement, toutes les actions n’ont
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produit que peu ou pas d’impacts positifs capables de minimiser
les pressions induites sur les ressources en eau ou les affectant
rendant ainsi l’accès à l’eau potable un luxe, notamment en
milieu rural ou périurbain. [123]
Tableau 3 : Caractéristiques physiques des bassins fluviaux
guinéens [121]
N° Bassin fluvial Superficie Longueur
en Guinée
Etats riverains
1 Cogon 8502 379
2 Tinguilinta 5031 160
3 Kapatchez 2906 105
4 Fatala 6092 205
5 Konkouré 18692 339
6 Soumba 392 39
7 Killy 300 31
8 Forécariah 2226 103
9 Méllakhouré 1049 50
10 Kolenté 5178 210 Gui, SL
11 Koliba 18122 407 Gui, GB
12 Gambie 12038 211 Gui, Se, G
13 Bafing/Sénégal 18672 450 Gui, Ma, Se, Mau,
14 Kaba 5427 91 Gui, Sl
15 Niger 97168 661 Gui, Ma, BF, Ni, CI, Be, Nig, Th, Ca
16 Sassandra 10839 0 Gui, CI
17 Cavally 2116 75 Gui, CI
18 Mani 2506 157 Gui, Li
19 Diani 9333 246 Gui, Li
20 Loffa 1684 64 Gui, Li
21 Makona 8384 262 Gui, SL
22 Kayanga-Géba 20 5 Gui, GB, Se
23 Mano 10 3 Gui, SL, Li
TOTAL 236687 4253
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Légende:Gui: Guinée Conakry;Se; Sénégal; Ma: Mali; Mau;
Mauritanie; SL: Sierra Léone; Be: Bénin;
GB: Guinée Bissau; Li: Libéria; CI: Côte d’Ivoire; Ni: Niger;
Nig: Nigeria; BF: Burkina Faso; G: Gambie;
Th: Tchad; Ca: Cameroun.
Source: Annuaires Hydrologiques de la Direction Nationale de
l’Hydraulique
Carte N°1 : Bassins versants [108]
En matière d’hygiène et d’assainissement, la situation est loin
d’être satisfaisante. Les comportements hygiéniques à risque des
populations, la déficience des moyens d’évacuation des excrétas,
l’absence de schéma directeur d’assainissement, la mauvaise
gestion des déchets solides et liquides (eaux usées et pluviales)
favorisent la forte prévalence des maladies d’origine hydrique.
[108]
D’autres problèmes entravent la gestion des ressources en eau en
Guinée notamment:
- L’insuffisance des capacités techniques et financières des
responsables administratifs centraux et locaux;
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- Les insuffisances de nombreuses structures d’appui en
matière d’approches participatives et de choix des
technologies appropriées. [108]
L’approche de la gestion des ressources en eau sous l’angle
exclusif ou privilégié de fourniture d’eau de consommation, sans
intégration des autres domaines comme la gestion des eaux
usées, des déchets solides, est un autre handicap. Cette option,
associée aux insuffisances des politiques de développement
sectoriel se traduit par les phénomènes ci-après:
- Modification du régime hydrologique,
- Tarissement des têtes de sources,
- Augmentation de la turbidité des cours d’eau,
- Envasement/ensablement des lits des cours d’eau,
- Diminution des réserves en eaux souterraines,
- Dégradation de la qualité physico-chimique et biologique
des eaux de surface.
V-5 La part de l’agriculture [118]
Le potentiel en terres du pays est de 6,2 millions d’hectares de
superficies cultivables dont 1,37 millions sont actuellement mis
en culture.
Le potentiel de terres irrigable s'élève à 362 000 ha dont 30 200
ha sont aménagés.
Le système de culture dominant pratiqué sur les divers sols est
de type traditionnel. Il est basé sur le brûlis après défrichement
et fait appel à une jachère naturelle plus ou moins longue selon
les régions. Il s'agit d'une agriculture largement extensive et
dominée par les cultures vivrières : céréales et tubercules
principalement [118].
Dans le domaine agricole par exemple, la population active est
constituée en moyenne de 144 femmes pour 100 hommes.
L’agriculture fournit une occupation à 87% de la population
féminine active.
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En raison du rôle particulier que jouent les femmes dans
l’agriculture, il est évident que les femmes sont plus sensibles à
la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles et
elles sont plus à mesure de réagir promptement que les hommes
pour lutter contre la dégradation de l’environnement et des
ressources naturelles. C’est pourquoi les femmes ont été prises
comme cibles et actrices de la gestion de l’environnement.
Ainsi, le Gouvernement guinéen a élaboré le Plan d’Action de la
promotion des femmes en 1997. Ce plan tient compte des axes
stratégiques de la Conférence mondiale sur les femmes tenue à
Beijing en septembre 1995 [118].
Parmi les objectifs de ce Plan d’Action, on retrouve la réduction
de l’analphabétisme, l’amélioration de l’accès des femmes à la
formation, à la science et à la technologie et l’amélioration de la
participation de la femme à la protection de l’environnement et à
la gestion des ressources naturelles en particulier aux échelons
communautaire et local.
Carte N°2 : Situation du Sol [110]
Source : FAO, 2004
La superficie totale des bas-fonds et plaines est évaluée à 362
000 ha. L’évaluation des aménagements hydro agricoles fait
apparaître que les projets instruits pendant la période de la
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 89
LPDA2, ont permis l’aménagement de 8500 ha de bas-fonds,
3000 ha de plaines et 5000 ha de mangrove. Les travaux
d'aménagement de bas-fonds et de plaines ont porté sur toutes
les régions naturelles.
V-6 Problèmes de l’eau potable en Guinée [110]
En milieu urbain, l’accès à l’eau potable est géré par la SEG qui
dessert actuellement 25 villes. Le taux de desserte en eau
potable est de l’ordre de 64%, dont 51% par branchements
particulier et voisin, et 13% par bornes fontaines. Le taux
d’accès à l’eau par forage ou puits protégés est évalué à 24%, ce
qui porte à 78% le taux d’accès à une eau conforme au critère
d’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD). Au plan national, le robinet est la principale source
d’approvisionnement en eau des ménages de Conakry (plus de
85%) et dans les villes secondaires (environ 42 %).
Malgré les énormes ressources en eau et les progrès entrepris
pour le maintien du service public de distribution de l’eau
potable aussi bien en milieu urbain que rural, les populations
continuent d’éprouver des difficultés d’accès à une source d’eau
potable [110].
Pour relever les défis auxquels le secteur est confronté, les
objectifs stratégiques du Gouvernement sont les suivants : (i)
doter le pays d’une politique nationale de l’eau ; (ii) créer un
environnement politique, institutionnel et légal favorable au
développement du secteur et entamer les réformes devant
conduire à une meilleure organisation au niveau stratégique et
opérationnel; (iii) utiliser des approches et technologies
novatrices et durables pour la gestion et le suivi du secteur ; (iv)
élaborer et mettre en place un programme de renforcement des
capacités des principales structures impliquées dans la gestion
du secteur ; et (v) mettre en place un mécanisme efficace de
financement du secteur (à travers entre autres le développement
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 90
du Partenariat Public Privé et la promotion de la coopération
sud-sud) [110].
Pour l’essentiel les moyens de production d’eau, les adductions
et les infrastructures primaires de distribution de Conakry ont
été développées à l’occasion des 1er, 2ème et 3ème Projets Eau
(années 1960, 1990 et 2000). Le développement des systèmes
d’Alimentation en eau potable (AEP) dans les centres de
l’intérieur est plus récent : 3 centres ont été équipés durant les
années 1970, 6 centres durant les années 1980 et 15 centres
durant celles de 1990 [110].
V-7 Accès à l’eau potable et distribution
L’approvisionnement des populations en eau potable a été l’une
des priorités du Gouvernement au cours de ces cinq dernières
années. Dans le cadre de l’évaluation des actions menées dans
ce domaine, les statistiques révèlent que 62% des Guinéens
avaient accès7 à une eau potable en 2002. En 2007, ce taux a
atteint 73,8% dans l’ensemble du pays, soit une hausse de 11,6
points de pourcentage entre 2002 à 2007 et un taux de 2,4% par
an environ avec des proportions variant de 94,1% à Conakry à
85,6% dans les autres centres urbains et 52,8% en milieu rural.
A ce rythme, le taux d’accès devrait atteindre 81,0% en 2010.
Cette progression est beaucoup plus accentuée en milieu rural
qu’en milieu urbain. [109]
Graphique 2 : Accès à l’eau potable selon les régions
administratives en 2007. [109]
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 91
Source: Rapport ELEP-2007.
En 2007, selon l’ELEP, on note que le taux d’accès a atteint
67,1% en milieu rural contre plus de 91,2% en milieu urbain.
Conakry a un taux de 98% environ alors que Kankan et Faranah
ont les taux d’accès les plus élevés, avec une moyenne de 87,9%
et 83,1% respectivement. Les autres régions à part Kindia
(55,7%) et Mamou (45,4%), ont des taux variant entre 66% et
77% [109].
Ces progrès résultent des investissements réalisés en matière de
forages d’une part et d’autre part des programmes d’urgence
entrepris pour améliorer l’adduction d’eau potable à Conakry et
dans les villes de l’intérieur. Le Service national d’aménagement
des points d’eau (SNAPE) a réalisé 728 points d’eau modernes
en 2007 et 679 en 2008. Ce qui lui a permis de se rapprocher de
l’objectif de 15 000 PEM à l’horizon 2010 fixé au démarrage du
projet en 1978. A ce jour, le cumul de Points d’eau réalisés est
de 14 792, soit un taux de réalisation de 98,6% [109].
En dépit de ces performances, le secteur reste confronté aux
problèmes suivants : capacité de production et de traitement de
l’eau limités par rapport à la demande, faible extension du
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 92
réseau de distribution, perte technique et fraude commerciale
élevées, indisponibilité des capacités installées pour faute de
maintenance ou de combustible et cadres institutionnel et
juridique du secteur inadaptés. [109]
La SEG couvre au total, 25 centres urbains sur les 34 du pays.
Ces centres urbains sont répartis en 6 Directions Régionales :
Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée, Guinée
Forestière et 2 à Conakry (Nord et Sud). La couverture de 9
centres supplémentaires, devant intégrer le périmètre de la SEG
dans les années à venir, est en projet. Il s’agit de Fria, Télimelé,
Koubia, Gaoual, Lélouma, Tougué, Beyla, Lola et Yomou. 6 de
ces centres bénéficient déjà d’un projet identifié : (i) les travaux
sont en cours à Télimelé, ils incluent la réalisation de 400
branchements particuliers et 20 bornes fontaines, (ii) les projets
des centres de Lola, Yomou, Lélouma, Gaoual, Tougué portent
sur la réalisation de 3 100 branchements particuliers et 155
bornes fontaines à l’horizon 2015. Par contre les études pour
Beyla, Fria et Koubia ne sont pas encore réalisées. Plusieurs
centres miniers de Basse Guinée, de tailles relativement
importantes ne sont pas desservis, comme Kamsar (61 000
habitants en 1996) et Fria (44 000 habitants en 1996) [110].
En fin 2011, le nombre de branchements à l’eau était d’environ
119 800 toutes catégories confondues, dont 93.600 à Conakry et
26.200 dans les autres centres. Une partie de la population est
alimentée par des branchements illégaux et des piquages sur les
conduites d’adduction et de distribution. La revente d’eau par
voisinage est aussi une pratique courante [110].
D’après une étude réalisée sur le secteur de l’eau potable en
milieu urbain, le taux de desserte total serait de 64% sur
l’ensemble du périmètre de la SEG. Le taux de desserte par
branchements particuliers (BP) et voisins s’élèverait à 51% et le
taux de desserte par bornes fontaines (BF) à 13%. Ainsi, environ
1,9 M habitants en 2011 auraient accès à l’eau de la SEG. Le
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en eaux dans la ville de Conakry
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tableau qui suit présente les taux de desserte par branchements
particuliers (BP), par branchement d’une parcelle voisine et par
bornes fontaines (BF), ainsi que la population totale desservie
par la SEG [110].
Tableau 4 : Population desservie et Estimation du taux de
desserte par Direction Régionale en 2011 [110]
Direction régionale
(DR)
Total
population
desservie SEG
%
desserte
directe
(BP)
%
desserte
voisin
%
desserte
BF
%
desserte
totale
DR Conakry 1 632 868 35% 30% 7% 73%
DR Basse Guinée 118 314 10% 12% 17% 39%
DR Moyenne Guinée 116 721 16% 19% 20% 55%
DR Haute Guinée 130 444 12% 14% 20% 46%
DR Guinée Forestière 164 535 5% 6% 21% 32%
Total périmètre SEG 2 162 882 19% 23% 12% 64%
Sources : Données DSI, RGPH 1996, enquête QUIBB 2002 et
projections ARTELIA
Tableau 5 : Evolution des prélèvements de l’eau par la SEG
2010-2014 [109]
Source
Unité
Années
2010 2011 2012 2013 2014
Eau de surface Millions m3 51,71 52,49 53,45 53,20 54,53
Eau souterraine Millions m3 9,12 9,26 9,43 9,40 9,62
TOTAL Millions m3 60,83 61,75 62,88 62,70 64,15
Tableau 6 : Evolution des abonnements et la production
annuelle d’eau par la SEG [108]
Localité Années
2009 2010 2011 2012 2013 2014
Total Conakry 82159 85760 92953 96436 101474 105032
Total autres villes 22927 24553 25509 27947 29284 29928
Total général 105086 110313 118464 124383 130758 134960
Nombre de villes 25 25 25 25 25 25
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en eaux dans la ville de Conakry
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Production globale d’eau potable par la SEG (en millions de m3)
51,20 57,93 58,77 60,32 61,3 62,76
La Basse Guinée et la Guinée Forestière affichent les plus
faibles taux d’accès direct à l’eau potable, respectivement de
10% et 5%. Corollairement, la desserte par branchement d’une
parcelle voisine est faible. Ces directions régionales sont
principalement alimentées en eau potable par bornes fontaines
[110].
Le Joint Monitoring Program OMS-UNICEF, chargé de suivre
les progrès réalisés pour l’atteinte des OMD relatifs à l’eau
potable et à l’assainissement (OMD 7), estime que 24% des
ménages sont alimentés par des forages privés ou des puits
protégés, ce qui donnerait un taux d’accès à l’eau potable de
78% [110].
V-8 La crise d’eau
Avec une pluviométrie abondante, un réseau hydrographique
dense couvrant presque tout le pays, la République de Guinée
dispose de potentialités hydrauliques considérables. Plusieurs
cours d’eau partagés entre les quatre régions naturelles de la
Guinée et arrosant plusieurs pays voisins font d’elle le château
d’eau de l’Afrique de l’Ouest [124].
La demande d’eau potable n’est pourtant satisfaite qu’à un faible
degré, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Aussi,
l’évacuation des eaux usées et l’assainissement des lieux publics
sont autant de problèmes auxquels la République de Guinée se
trouve confrontée [124].
Bien que l’accès à l’eau soit globalement très faiblement
amélioré en milieu rural, le droit de chaque guinéen est loin
d’être garanti puisqu’il existe encore environ 49% de la
population guinéenne qui n’a pas accès à l’eau potable [125].
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en eaux dans la ville de Conakry
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La population avec un faible revenu et un coût élevé
d’approvisionnement en eau de robinet, comble ses besoins par
les eaux de surface et les puits traditionnels. Mais des études
portant sur la qualité des eaux de puits ont montré une forte
pollution de ces points d’eau alors que ces sources
d’approvisionnement continuent à être utilisées pourtant par
35% de la population urbaine de Conakry [124].
La population urbaine est passée de 16% de la population totale
en 1975 à 31,3% en 1998 et cette population pourrait représenter
42,9% en 2015. Cette importante croissance démographique
s'est traduite par une pression sur l'habitat et les équipements -
eau, voirie, assainissement [126].
En ce qui concerne les équipements sociaux, des efforts
significatifs ont été déployés ces dernières années, notamment
dans le domaine de l’hydraulique villageoise pour promouvoir et
développer des programmes d’assainissement et
d’approvisionnement des populations en eau potable. Malgré un
fort potentiel hydraulique et les efforts déployés par le pays et
l’aide au développement dans le cadre de la décennie sur l’eau
potable, l’accès à l’eau potable en Guinée demeure encore un
problème de luxe, notamment en milieu rural. En milieu urbain,
la distribution et la gestion de l’eau sont assurées par la SEG qui
est une entreprise publique responsable du développement, de la
réhabilitation et du renouvellement du réseau. Le sous secteur de
l’hydraulique villageoise est quand a lui géré par le Service
National des Points d’Eau (SNAPE) [126].
Durant les vingt dernières années, 9402 points d’eau modernes
ont été réalisés dans le pays (63% de l’objectif de 15 000 points
d’eau à atteindre en 2005). Entre 1990 et 1999, 5.415 points
d’eau modernes ont été réalisés avec l’appui des partenaires au
développement, mais les besoins restent importants selon
l’Enquête Démographie et Santé (EDSGuinée, 1999), 70.8% des
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en eaux dans la ville de Conakry
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ménages s’approvisionnent en eau à partir des sources
traditionnelles non potables (marigot, rivière, fleuve). Les cours
d’eau constituent ainsi dans chacune des régions naturelles la
principale source d’eau et ils sont utilisés par 75% des ménages
de la Haute Guinée, 78% des ménages de la Basse Guinée et
plus de 80% des ménages de la Guinée Forestière et de la
Moyenne Guinée [126].
Si en milieu urbain, la qualité de l’eau est bonne, les populations
n’en profitent pas assez en raison du coût relativement élevé des
abonnements et de consommation (680 FG le m³ avec 7 m³
autorisés au delà desquels 1 m³ équivaudrait à 1250 FG) et de la
limite des réseaux de distribution [126].
En milieu rural cette situation est la conséquence du manque
d’infrastructures de base et de valorisation suffisante du parc
existant (temps d’arrêt des pompes pour réparation trop longue,
vieillissement des pompes de première génération, incapacité
financière des exploitants à les remplacer, eau impropre à la
consommation en raison d’une teneur élevée en fer (14% des
points d’eau modernes dépassent la norme de 0.3 mg/l
recommandée par l’OMS) ou en nitrates (67% en Guinée
Forestière). L’accès à l’eau potable est également réduit en
raison de l’éloignement des points d’eau des lieux d’habitation :
24,4% des ménages font plus de 500 mètres pour
s’approvisionner [126].
En matière d’hygiène et d’assainissement la situation n’est pas
meilleure. Les comportements à risque des populations, les
pratiques hygiéniques néfastes, la déficience des moyens
d’évacuation des excrétas, l’absence de schéma directeur
d’assainissement, la mauvaise gestion des déchets solides et
liquides ainsi que la faiblesse des connaissances et l’accès à
l’information favorisent la forte prévalence des maladies,
notamment celles d’origine hydrique. Selon l'EDS II réalisée en
1999, environ 5,7% des ménages disposent de toilettes avec
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en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 97
chasse d'eau et 22,9% ont des latrines améliorées, 23,6% des
ménages ne disposent que de latrines de type sommaire non
protégées, tandis que 45,4% des ménages ne disposent d'aucun
système de gestion des excrétas humains. Selon l’Enquête à
Indicateurs Multiples (EIM, 1996), seulement 13,3% des
ménages guinéens assurent une gestion correcte des ordures
ménagères. Tous ces facteurs concourent à accroître la
persistance de l’insalubrité de l’habitat et de l’environnement, la
contamination fécale et ont comme conséquence la prolifération
de toutes sortes de maladies diarrhéiques et des parasitoses
[126].
Sur la base des statistiques sanitaires, 40% des malades
consultés dans les centres de santé se plaignent de diarrhée ou de
choléra, helminthiase et autres parasitoses. Parmi toutes ces
maladies, les diarrhées arrivent en troisième position. Il existe là
aussi un pic saisonnier durant l’hivernage pour toutes les
régions. Conakry, capitale de la République de Guinée est la
région qui présente la plus forte incidence [127].
V-9 Problèmes d’hygiène et d’assainissement en Guinée
La propreté de l’eau n’est pas encore une préoccupation pour la
population rurale. L’approvisionnement et l’utilisation se font le
plus souvent sans précautions particulières [131].
En ce qui concerne les puits traditionnels, là où ils existent, ils
se trouvent généralement dans les concessions. Ces puits
traditionnels ne sont pas bien protégés et leur environnement
immédiat n’est pas propre. Certaines personnes aménagent à
proximité des puits des points d’abreuvage pour les animaux
domestiques. L’eau est souvent polluée par toutes sortes de
débris qui tombent dans les puits. Les cordes et seaux traînent à
même le sol. Rien ne garanti que l’eau qui vient de 10 à 20
mètres de profondeur ne soit propre (particulièrement en ville ou
dans les environs). A l’intérieur de certaines concessions, fosses
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en eaux dans la ville de Conakry
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septiques et puits sont situés au même endroit, et les eaux usées
des ménages versées dans les rues s’infiltrent jusqu’à la nappe
phréatique [131].
En l’absence de puits, les villageois s’approvisionnent en eau
dans les retenus des barrages, les canaux d’irrigation et les lits
des cours d’eau. Dans les maisons, l’eau est stockée dans les
canaris selon leur utilisation (eau de boisson, de cuisine, pour la
toilette). Les canaris sont lavés mais les petits gobelets de
ramassage sont posés à même le sol et sont réutilisés sans être
nettoyés. Enfin de compte, les dangers de l’eau malpropre ne
sont pas perçus [132].
Selon les normes sanitaires, les puits doivent être construits
suivant un schéma approprié (annexes fig.1, 2) de construction
des puits traditionnels et modernes [133].
Tableau 7: Problèmes liés aux produits chimiques rejetés
par les industries et leur description [110]
Nature du
problème
Ville/Région Brève description du problème Produit(s) chimique
(s) / polluant(s)
Pollution des
sols
Régions
administratives,
Ville de
Conakry et
Préfectures
La pollution des sols au niveau
des magasins, usines de
production,
laboratoires, périmètres cultivés,
etc., est essentiellement due aux
produits chimiques souvent
stockés en des lieux
incommodes et dans des
emballages non appropriés et
peu résistants. Cette forme de
pollution peut également être
provoquée par des déversements
accidentels et /ou des fuites de
produits chimiques et de
médicaments, de même que par
l'épandage d'engrais et de
pesticides surdosés.
POP et autres
pesticides, engrais
(urée), produits
pétroliers, produits
industriels et réactifs,
médicaments et
autres
produits
pharmaceutiques, etc.
Les émissions de plomb par la
combustion des carburants
fossiles, de même que les
Plomb dans
l'essence, POP et
autres
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 99
Pollution de
l'air
Régions
administratives,
Ville de
Conakry et
Préfectures
envolées de poussières de
bauxite, d'alumine, de ciment, de
boues rouges, de gaz, de vapeurs
et de fumées provenant des
industries chimiques constituent,
entre autres, les principaux
problèmes de pollution de l'air
par les produits chimiques. A
ces types d'émissions s'ajoutent
les gaz et fumées toxiques
produits par l'incinération
sauvage des déchets dangereux,
médicaments périmés, pneus
usagers et autres matières
plastiques en polyéthylène
chloré. Les chlorofluorocarbones
(CFC) libérés au niveau des
ateliers de froid, ainsi que les
engrais, POP et autres pesticides
volatiles constituent également
des sources non négligeables de
pollution de l'air.
pesticides, engrais
(urée), alumine,
ciment, bauxite,
cyanure, solvants,
diluants,
ammoniaque,
benzène, produits
d'imprimerie et de
photographie,
polymères des
industries de mousse
et de plastique,
vapeur d’alcool,
CFC, etc.
Pollution des
cours
d'eau
Régions
administratives,
Ville de
Conakry et
Préfectures
Les cours d'eau avoisinant les
unités industrielles et périmètres
agricoles sont souvent pollués
par des boues rouges, des
effluents non traités, des
solutions cyanurées, des eaux de
lessivage des sols et des plantes
traités par des engrais, des
pesticides et des huiles usées de
garages et d’ateliers.
Métaux lourds
toxiques, POP et
autres pesticides,
engrais (urée)
produits chimiques
industriels,
cyanure, huiles
usées, etc.
Pollution des
nappes
phréatiques
Régions
administratives
Ville de
Conakry,
Préfectures,
Sous-préfectures
et villages
La pollution des nappes
phréatiques est occasionnée par
des déversements et des
infiltrations prolongés de
polluants chimiques persistants
(POP) et autres
pesticides, engrais, produits
pétroliers, produits chimiques
industriels, piles sèches usées,
lixiviats des décharges
publiques, etc. Ce type de
pollution est
manifeste au niveau des
centrales thermiques de
production d'électricité et des
périmètres d'exploitation de l'or
par la méthode de cyanuration.
Métaux lourds
toxiques, POP et
autres pesticides,
engrais (urée),
produits pétroliers,
industriels,
cyanure, le mercure,
etc.
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en eaux dans la ville de Conakry
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Contamination
de l'eau
potable
Régions
administratives,
Ville de
Conakry et
Préfectures
La contamination de l'eau
potable par des produits
chimiques a lieu par
infiltration accidentelle de ces
produits dans les réseaux
d'adduction d'eau, dans les
forages et points d'eau.
Produits chimiques
toutes catégories
confondues
Source : Secrétariat Permanent de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SP-SRP) 2007.
V-10 Cadre institutionnel du secteur de l’eau
Le cadre institutionnel du secteur de l’eau s’articule autour des
organismes suivants :
Le Ministère d’Etat en charge de l’Energie (MEE) : il a
pour mission la conception, l’élaboration, la mise en
œuvre, le suivi et l’évaluation de la politique du
Gouvernement en matière d’hydraulique ;
La Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) : c’est
l’organe opérationnel du Ministère. Elle est chargée de la
coordination des actions des différents acteurs pour
mettre en œuvre une politique nationale de l'eau et de
l’administration des droits et ressources en eau ;
La Commission Nationale de l’Eau : elle est chargée
d’adopter le projet de politique nationale de l’eau, dont
les attributions sont en cours d’élaboration par le MEE ;
Le Fonds de l’hydraulique, sous la responsabilité
conjointe des ministres chargés de l’Hydraulique et des
Finances : les ressources du fonds sont destinées à
favoriser le développement des ressources en eaux et la
mise en œuvre de la politique de l’eau ;
L’Agence de régulation des services publics d’eau et
d’électricité (ARSPEE) : elle joue le rôle de régulateur
du secteur ; un projet de loi sur la régulation du secteur
est en préparation et les statuts de cette agence sont en
cours d’élaboration ;
Les collectivités territoriales : elles ont pour mission la
gestion de l’eau, des points d’eau et la distribution de
l’eau potable ;
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en eaux dans la ville de Conakry
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La Société des Eaux de Guinée (SEG) : elle gère et
développe le patrimoine de l’hydraulique urbaine,
l’exploite et l’entretient en vue d’assurer la fourniture
d’eau potable ;
Le Service National des Points d’Eau (SNAPE) : il a
pour mission de promouvoir et de développer
l’hydraulique villageoise, en vue d’améliorer la desserte
en eau potable et en équipements d’assainissement en
milieu rural.
Le cadre légal du secteur de l’eau est constitué essentiellement
de quatre codes :
Le Code de l’eau (loi 94/005/CTRN du 15 février 1994) définit
le régime juridique de l’eau. Il a été complété en 2005 par deux
lois sur les redevances de prélèvement et les pénalités
applicables aux infractions. Toutefois ce code doit être révisé
pour l’adapter au contexte politique et institutionnel en vigueur.
Le Code de l’environnement (ordonnance
045/PRG/SGG/87 du 28 mai 1987) établit les principes
et les règles destinés à gérer et protéger les ressources en
eau. Il définit les règles applicables aux installations
classées et aux études d’impact environnementales ;
Le Code de la santé d’avril 1992 définit les règles de
surveillance et de contrôle de la qualité des eaux par le
Ministère chargé de la Santé publique et par l’Institut National
de Santé Publique ;
Le Code foncier et domanial (ordonnance 92/019 du 30
mars 1992) définit les régimes fonciers et les règles
d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Cet ensemble est complété par des règlements sur les
investissements publics et le contrôle des entreprises publiques
et des documents de politique et stratégie sectorielles.
L’organisation et le contrôle des entreprises publiques et
la réforme des entreprises publiques ;
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en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 102
Le Code des marchés publics ;
La lettre de politique sectorielle de l’eau et de
l’assainissement du 16 août 1994, mais n’étant plus
d’actualité ;
Le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 3
(DSRP 2013 – 2015) ;
La Feuille de route des activités de transition vers la
GIRE 2011 – 2015.
Services chargés de la mise en valeur des ressources en eau
- Direction Nationale du Plan (DNP) sous la tutelle du
Ministère du Plan.
- Direction Nationale de Dette et des Investissements Publics
(DNDIP) sous la tutelle du Ministère de l’Economie et des
Finances.
- Ministère de la Coopération Internationale.
- Service National d’Aménagement des Points d’Eau
(SNAPE) sous la tutelle du MHE.
- Société des Eaux de Guinée (SEG) sous la tutelle du MHE.
- Direction Nationale du Génie Rural (DNGR) sous tutelle du
MAE.
- Direction Nationale de l’Energie (DNE) sous tutelle du
MHE.
- Electricité de Guinée (EDG) sous tutelle du MHE.
Services chargés de la protection et de la conservation des
ressources en eau
- Direction Nationale de la Protection de la Nature sous tutelle
du Ministère de l’Environnement.
- Direction Nationale de la Prévention et de la Lutte contre les
Pollutions et Nuisances sous tutelle du Ministère de
l’Environnement.
- Direction Nationale de la Santé Publique (DNSP) sous
tutelle du Ministère de la Santé.
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- Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement
(CREPA-Guinée).
- Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de
l’Urbanisme sous tutelle du Ministère de l’Urbanisme et de
l’Habitat.
- Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) sous tutelle
du MAE.
- Institut National de Normalisation et de Métrologie et le Service
National de Contrôle de la qualité et des Normes sous tutelle du
MCIPME.
- Ministère de la Justice.
Services chargés de l’utilisation des ressources en eau
- Direction Nationale de l’Agriculture sous tutelle du MAE.
- Direction Nationale de l’Elevage sous tutelle du MAE.
- Direction Nationale de la Pêche Continentale et de l’Aquaculture
(DNPCA) sous tutelle du Ministère de la Pêche et de
l’Aquaculture.
- Centre de Recherche Scientifique de Conakry Rogbané
(CERESCOR) sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique.
- Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique
(INRAP) sous tutelle du MEPEEC.
- Centre d’Etude et de Recherche en Environnement (CERE) sous
tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de Recherche
Scientifique.
- Direction Nationale de l’Entretien Routier (DNER) et Direction
Nationale des Investissements Routiers (DNIR), sous la tutelle du
Ministère des Travaux Publics et des Transports.
Au niveau local, les populations bénéficient de l’appui du
gouvernement et des bailleurs de Fonds à travers des activités
menées par les services techniques de l’administration
décentralisée et déconcentrée ainsi que des ONG nationales et
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en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 104
internationales y évoluant dans le domaine de l’eau et de
l’assainissement [111, 113, 116].
Directions Régionales de la SEG
Les objectifs des OMD à l’horizon 2015 dans le domaine de la
desserte en eau fixent un taux de desserte global 75%. Ce taux
ne pourra pas être atteint à cet horizon par le seul accès de la
population à l’eau du service public, les éléments actuellement
disponibles faisant état d’un taux d’accès de 64% en 2011[108].
Les projets en cours et les tendances prolongées jusqu’en 2015
vont permettre d’atteindre un taux de desserte de 69% en 2015,
une légère amélioration par rapport à la situation de 2011. Ceci
suppose la réalisation de 15 700 BP et 120 BF d’ici 2015 soit
l’accroissement de presque 4 000 BP et 30 BF par an (la SEG a
réalisé environ 6 000 BP par an entre 2009 et 2011). Ensuite, le
taux global de desserte atteint 80% en 2020, 89% en 2025 et
93% en 2030 [108].
Ces projections sont faites d’abord sur la base de projets
identifiés incluant la réalisation de BP et BF ; ensuite sur le
travail continu de la SEG dans le but de répondre aux demandes
de branchements des populations ; et enfin sur l’objectif de la
SEG de réduire de moitié le nombre de personnes n’ayant pas
accès au service d’eau potable en 2015 [108].
Accès à l’eau potable en Guinée
Le vocable « eau potable » sous entend l’utilisation des sources
d’approvisionnement en eau suivantes : robinet, puits
protégés/sources aménagées, puits de forage et vendeur/camion
citerne. Un ménage a accès à l’eau potable s’il utilise au moins
l’une des sources ci-dessus énumérées pour s’approvisionner en
eau et met moins de 30 minutes pour y aller [117].
Le taux d’accès des ménages à l’eau potable au niveau de
l’ensemble du pays se chiffre à près de 62%. Ce taux est en nette
progression par rapport aux résultats de l’enquête de 1994-1995
qui l’avait estimé à 51,5 %. L’examen du taux d’accès par
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source d’approvisionnement en eau montre que le forage
demeure la principale source (33,5 %). Mais des disparités
existent dans l’accès à l’eau potable en Guinée. En effet, si dans
l’ensemble, on compte près de 62 % des ménages qui ont accès
à l’eau potable, cette proportion est de 98,7 % pour les ménages
très riches et seulement de 9,8 % pour les pauvres [117].
En milieu rural, le taux d’accès est de 52,3 % (50,4 % en milieu
rural pauvre) contre 85,6 % en milieu urbain (77 % en milieu
urbain pauvre). Les régions de Mamou (39,4 %), Kindia
(42,6%), Labé (52,4 %) et N’Zérékoré (57 %) enregistrent des
taux d’accès à l’eau potable en dessus de la moyenne nationale.
Conakry enregistre un taux d’accès de 93 % [117].
La gestion des trois (3) fleuves internationaux est accordée à des
organismes de coopération inter pays : l’OMVG pour le fleuve
Gambie, l’ABN pour le Niger et l’OMVS pour le fleuve
Sénégal, auquel la Guinée adhère depuis 2006. Le pays dispose
de 4 grands barrages de plus de 15 m de hauteur de digue (BM,
2006), mais 129 sites ont été identifiés (MMG, 2006) pour le
développement futur. La mise en valeur des ressources en eau
par les barrages, envisagée dans l’avenir, présente de forts
risques environnementaux (santé, modification de débits, plantes
envahissantes…) [117].
Tableau 8 : Répartition des ménages selon la source
d’approvisionnement en eau potable (en %) [117]
1999 2012
Urbain Rural Total Urbain Rural Total
Source
d'approvisionnement
Robinet 63,7 4,2 21,2 73,1 0,9 21,7
Puits/source 21,1 29,5 27,1 19,2 28,9 26,1
Forages 12 34,7 28,2 5,2 46,8 34,8
Autres 3,5 32 23,9 2,5 23,4 17,4
Source: SP-SRP 2004
Stratégie de gestion de l’eau
Conformément à la lettre de politique sectorielle de l’eau et de
l’assainissement adoptée par le Gouvernement en Août 1996, la
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stratégie générale du secteur s’articule autour des sous secteurs
hydraulique urbaine et rurale, gestion et administration des
ressources, assainissement urbain et rural [110].
Les contraintes et difficultés sont notamment liées à la qualité
des ressources, à l’irrégularité de la pluviométrie, au caractère
transfrontière des fleuves et à l’absence de mécanisme efficient
de coordination des interventions sur les ressources, etc. [110].
Les stratégies pour la gestion des ressources en eau sont :
- renforcement des capacités liées à la collecte et au traitement
de données de base ainsi qu’à l’exercice de planification /
programmation ;
- gestion des systèmes de prévisions hydrologiques et de suivi à
l’échelle des bassins versants ;
- établissement de plans d’ouvrage pour les groupes de bassins
versants et des zones d’intérêt socio économiques ou
écologiques particuliers ;
- application du code de l’eau et des autres lois connexes ;
- mise en place des organes du fonds de l’hydraulique en vue de
participer au financement du secteur ;
- constitution de banques de données et d’information sur les
ressources ;
- sensibilisation des institutions et du public dans la gestion et
l’administration des eaux ;
- promotion de la coopération internationale,
intergouvernementale et intercommunautaire en matière de mise
en valeur et de gestion des ressources, notamment partagées
transfrontières [110].
Stratégie de gestion de l’eau potable
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L’objectif fondamental dans ce sous secteur vise à préserver le
riche potentiel des ressources en eau du pays, et permettre à
toute la population d’avoir accès à l’eau potable [110].
La stratégie pour le secteur de l’eau potable est articulée autour
des orientations ci-dessous :
- l’exploration des opportunités de financement pour la mise en
œuvre du programme d’investissement ;
- la mise en avant du caractère social de l’eau et son impact sur
la santé des populations ;
- la mise à profit des stratégies des bailleurs de fonds vers ce
secteur pour mobiliser des dons et subventions afin de soulager
le budget de l’État et d’alléger le service de la dette ;
- le développement des systèmes simplifiés d’alimentation en
faveur des grosses agglomérations en milieu rural [110].
V-11 Situation environnementale de la Guinée
Le réseau hydrographique est dense en Basse et en Moyenne
Guinée, moyen en Haute Guinée et assez moyen en Guinée
Forestière. Tous les cours d’eau internationaux de la région
(fleuves Niger, Sénégal, Gambie, Korubal, Diani, etc.), prennent
leur source en Guinée, d’où son nom de « Chateau d’eau » de
l’Afrique de l’Ouest. Le massif du Fouta Djallon et la dorsale
guinéenne sont la ligne de partage de ces cours d’eau qui coulent
vers le nord et le nord-est ou vers le sud et l’ouest [112].
La végétation du pays se compose de forêts de palétuviers
(mangroves), de savanes herbeuses, de savanes arborées, de
savanes boisées, de forêts claires, de forêts denses sèches et de
forêts denses humides. Cette diversité de types de végétation est
due à l’existence des différentes régions naturelles
susmentionnées, correspondant à des régions éco-climatiques
différentes. La Guinée jouit d’un climat tropical soudano-
guinéen caractérisé par l’alternance de deux saisons de durée
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variant selon les régions naturelles: la saison sèche pendant
laquelle sévit l’harmattan et la saison pluvieuse régie par la
mousson ouest-africaine [112].
La saison pluvieuse dure de 5 à 9 mois du nord vers le sud ; il
tombe en moyenne 1 988 mm d’eau. La répartition de cette
pluviométrie est inégale aussi bien dans l’espace que dans le
temps. Elle dépend à la fois de la latitude, de la topographie et
de la continentalité. Les maxima sont situés dans la région de
Conakry (4 000 mm) et Macenta (2 000 mm) et les minima sont
observés dans les régions du nord du pays [112].
La Guinée est en général un pays chaud et humide. La plus forte
température (supérieure à 30°C) est enregistrée en mars/avril
dans la zone nord, aux frontières guinéo-sénégalaise et
guinéo-malienne. La plus basse température est observée en
décembre/janvier dans les hauteurs du Fouta Djallon (10°C à
Labé) [112].
En Basse Guinée et en Guinée Forestière, l’humidité
atmosphérique maximale moyenne est élevée (plus de 90%).
L’air est plus sec en Moyenne Guinée et en Haute Guinée,
surtout en saison sèche, lorsque l’harmattan souffle sur le pays
(moins de 20% en janvier-février-mars). L’ensoleillement est en
général important en Guinée et dépasse 2 000 heures par an. Les
plus faibles valeurs mensuelles sont enregistrées en saison
pluvieuse lorsque la nébulosité est maximale sur l’ensemble du
pays [112].
V-12 Statistiques environnementales
Le laboratoire de l’ancienne Direction Nationale de
l’Environnement est chargé d’effectuer toutes les analyses d’air,
d’eau et de sol pour le Service de l’Environnement. Des
analyses et expertises environnementales ont effectivement été
faites, mais uniquement à la demande des services nationaux, de
projets, d’organismes nationaux ou internationaux, de sociétés
privées ou autres et à l’occasion de problèmes
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en eaux dans la ville de Conakry
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environnementaux particuliers (pollutions importantes de l’air,
de l’eau ou du sol) pour lesquels l’administration de
l’environnement devait nécessairement intervenir. Les activités
du laboratoire n’ont pas été finalisées vers un suivi de
l’évolution de l’état de l’environnement dans le pays [113].
Des projets domiciliés à la Direction Nationale de
l’Environnement ont également fait des études ponctuelles sur
des facteurs environnementaux. On peut citer :
- le Projet Stratégie Nationale et Plans d’Action sur la Diversité
Biologique : évaluation des espèces de flore et de faune ;
- le Projet Changement Climatique (1997-2002) : évaluation des
émissions de gaz à effet de serre : gaz carbonique, méthane,
peroxyde d’azote ;
- le Projet d’Extraction de Sable dans l’embouchure du fleuve
Konkouré (2001) : concentration de l’eau en oxygène dissout,
phosphate, nitrate, silicate, l’alcalinité et le pH;
- le Projet Polluants Organiques Persistants (projet naissant), etc.
Ces études de cas n’ont pas permis l’établissement, par la
Direction Nationale de l’environnement, de statistiques
environnementales au sens propre de l’expression [113].
D’autres structures (services nationaux, université, projet) ont
installé leurs propres équipements de recherche pour l’obtention
de données environnementales. C’est le cas de la Direction
Nationale de l’Hydraulique, du Service National des Sols
(SENASOL), du Centre d’Etude et de Recherche en
Environnement (CERE), du Centre de Recherche en Sciences
Océanographiques de Conakry Rogbanè (CERESCOR) et du
Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura
(CNSHB). Les recherches de certaines de ces structures n’ont
souvent porté que sur un seul enjeu environnemental,
correspondant à leurs préoccupations [113].
Cependant, elles possèdent presque toutes, des données
d’observations assez régulières mais sur une période limitée.
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La Direction Nationale de l’Hydraulique effectue un
suivi plus ou moins régulier de la qualité des eaux de
certains fleuves et rivières. Des analyses
microbiologiques, bactériologiques et chimiques sont
réalisées par ses laboratoires à cet effet.
Le Service National des Sols (SENASOL) ne s’occupe
que d’études pédologiques. Il a élaboré une première,
puis une deuxième et enfin une troisième approximation
de la classification des sols de Guinée. Tous les sols du
pays sont actuellement inventoriés et identifiés selon la
systématique du SENASOL [113].
Le Centre d’Etude et de Recherche en Environnement
(CERE) de l’Université de
Conakry a un domaine d’investigation plus large. Il étudie la
qualité de l’air, de l’eau et du sol. Créé en 1994, ses premières
analyses n’ont porté que sur l’eau. C’est vers 1997 que le CERE
étend ses recherches à l’air et au sol. Depuis cette même date, il
effectue un suivi régulier de l’eau dans trois (3) des quatre (4)
régions éco-climatiques de la Guinée : la Guinée Maritime, la
Moyenne Guinée et la Haute Guinée. Ses recherches sur l’air et
le sol ne sont encore que des études de cas [113].
Le Centre de Recherche en Sciences Océanographiques
de Conakry Rogbanè (CERESCOR) effectue des études
sur les eaux et les ressources marines. Ses recherches
sont censées faire l’objet d’un suivi régulier, mais faute
de moins les observations sont parfois discontinues
[113].
Le Centre National des Sciences Halieutiques de
Boussoura (CNSHB) procède régulièrement à des
inventaires des ressources halieutiques non seulement
dans les eaux océaniques, mais aussi dans les principaux
cours d’eau continentaux du pays [113].
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Les statistiques environnementales sont donc dispersées,
fragmentaires et incomplètes en Guinée. Il n’y a pas encore de
suivi régulier de l’environnement dans son ensemble. Même si
l’on possède quelques données sur l’air, l’eau et le sol, les
observations régulières sur les superficies des différentes
formations végétales, sur les effectifs de faune terrestre et sur les
richesses spécifiques fauniques et floristiques ne sont presque
jamais effectuées [113].
Le Centre National d’Observation et de Suivi Environnemental
(CNOSE) vient justement d’être créé pour relever ce défi. Les
principales missions du CNOSE sont :
- assurer le suivi régulier des facteurs environnementaux qui
pourraient affecter la santé des populations et l’équilibre des
écosystèmes ;
- analyser les interactions environnement/développement ;
- contribuer à l’élaboration d’une politique générale de
développement durable pour la
Guinée [113].
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VI. CONAKRY, CAPITALE DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE
VI.1 Renseignements généraux de la ville de Conakry
VI.1.1 Situation géographique et population:
Carte N°3 : Situation administrative de la ville de Conakry
[134]
Image 6 : Conakry en 1912 [136]
Image 7 : Conakry en 2016
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Ses coordonnées géographiques sont : 9° 32′ 53″ Nord 13° 40′
14″ Ouest9. 5479376, -13.6704254.
À Conakry comme dans le reste de la Guinée prévaut une
grande diversité de langues, en plus du français, dont les plus
importantes étaient reconnues et enseignées durant la Première
République: le sosso, le pular et le maninka [136].
Conakry est en territoire sosso, population de pêcheurs,
dépositaire d'un riche folklore. Les visiteurs sont frappés par le
caractère monumental et la grandeur de l'art baga. Sa principale
divinité est « Mba » ou « Nimba » la déesse de la fécondité et de
l'abondance. Son masque est promené à l'occasion des cultures
(semailles et récoltes). Il est un buste taillé dans un bois massif,
avec des macules plates et allongées. Sa coiffure tressée et
dominée par un cimier médian surplombant un nez aquilin.
Malgré l'influence du christianisme et de l'islam, cause profonde
de la mutation de son art, le peuple « soussou » reste fidèle à sa
culture et le masque est au centre des manifestations rituelles de
la forêt sacrée [136].
VI-1-2 Géologie et hydrogéologie
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La géologie de la péninsule de Conakry est constituée des
péridotites (en roches ultrabasiques) d’origine mésozoïque. La
surface du sol se divise en plusieurs couches composées de
roche volcanique et de latérite qui se sont désagrégées. Ainsi la
péninsule forme un plateau situé entre 100 et 300 m d'altitude
avec largeur de 1 à 6 km [135].
Les eaux de surface à Conakry font partie de la principale
hydrographie avec les fleuves et les ravins qui coulent d’une
arête vers la mer à un intervalle de 2 km des deux côtés de la
ligne de crête. Le cours d’eau d’un ruisseau de montagne est
vertical par rapport à l’axe de la ligne de crête dans le sens
longitudinal. Dans les grands fleuves, l’eau coule en permanence
et serpente largement dans le marécage près de la plage [135].
En altitude, des zones en hauteur ont connu une croissance
rapide de leur population ces dernières années. Cependant, étant
donné que les réseaux d'égouts ne sont pas aménagés, la
majorité des eaux usées se jette directement dans les fleuves et
provoque leur pollution [135].
Les eaux souterraines peu profondes coulent près de la couche
de surface. Pendant la saison des pluies, avec la hausse d’un
coefficient de perméabilité à l'eau, bien qu'à des degrés divers,
les eaux entrent dans la nappe d’eaux souterraines et
commencent à s’écouler du fait de la gravité. Ceci augmente
fortement le risque de la souillure et la pollution des eaux à
travers dans les puits traditionnels [135].
Par contre, les eaux souterraines profondes coulent dans la
couche de latérite de régolithe. Étant isolées par la couche
imperméable intermédiaire, les eaux souterraines profondes
échappent au risque de pollution en provenance de la couche de
surface [135].
VI-1-3 Météorologie
Le climat de la Guinée maritime comporte deux saisons : la
saison sèche d’octobre à mai, et la saison des pluies de juillet à
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septembre avec des précipitations annuelles entre 3.000 et 4.500
mm grâce à l’environnement océanique de mousson. Le climat
est humide (entre 65% et 93%) avec des températures élevées :
moyennes annuelles entre 23°C et 31°C. Pendant la saison des
pluies, les précipitations intenses peuvent submerger certains
quartiers, et pendant la saison sèche, il y a peu de pluie et le vent
venant du désert (l’harmattan) peut souffler fort [135].
Graphique 3 : Précipitations mensuelles moyennes et
températures à Conakry (2001-2012) [135]
VI-2- Les sources de déchets dans la ville de Conakry
Les sources des déchets urbains sont nombreuses et diverses.
Nous citerons, selon leur importance:
1) Les ménages : Les 2/ 3 des déchets produits dans la ville de
Conakry proviennent des ménages. Ces déchets très hétérogènes
de par leur composition comprennent : des plastiques, des
caoutchoucs, des verres, des bouteilles, des papiers, des métaux,
bois etc. [138].
2) Les marchés publics : Les marchés publics produisent aussi
des ordures trop grandes en quantité. En parlant de marché, nous
voulons citer les lieux où se rencontrent plusieurs acteurs ;
acheteurs, vendeurs, pour des fins de transactions. Le marché de
Madina, de Matoto, de Kénien, etc., en sont quelques espaces
publics où se produisent chaque jour des dizaines de tonnes
d’ordures [138].
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 116
3) Les organismes publics : Les écoles, les hôpitaux, les
tribunaux de justice, etc., produisent des ordures : de la
paperasse pour quelques-uns, des plastiques, aiguilles, sérums,
etc., pour d’autres. Certaines de ces ordures sont dangereuses et
d’autres ne le sont pas [138].
4) Les rues : Etant donné que le nombre des occupants de
l’économie informelle ne cesse d’augmenter et que le long des
routes s’exercent des commerces qui produisent des déchets. Le
manque criard de poubelles publiques, le niveau faible du
civisme dans la société, la faible importance que les citoyens
accordent aux biens collectifs; les sachets en plastique des eaux
consommées, les papiers après usages, les eaux usées, les
ordures ménagères se retrouvent dans les rues. Avec la pluie, ces
ordures bondent les canaux d’évacuation, obstruent leur
conduite et finissent dans les rues [138].
5) Les industries : Les usines produisent des débris et des
déchets divers. Bien souvent, ceux-là sont d’une grande toxicité.
En tenant compte de leur nature, les différentes ordures
produites par les usines peuvent êtres classées en : plastiques,
rebus de métaux, huiles de moteurs, caoutchouc, papiers, des
poussières (comme des usines de ciments), des fumées, des
déchets liquides dangereux, etc. [138].
6) Débris de construction et démolition : Les constructions et
démolitions produisent assez de débris. La nature de ces débris
est bien souvent variée : les briques, des bois, des morceaux de
tôles, de pointes, des pierres [138].
VI-2-1 Le volume des ordures produites dans la ville de
Conakry
Il est difficile de dire combien de tonnes d’ordures sont
produites chaque jour par les différentes sources susmentionnées
dans la ville Conakry. Pour des raisons ci-dessous, les ordures
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en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 117
produites chaque jour ne sont pas avec exactitude celles-là
présentées lors des différentes collectes :
-certains déchets se décomposent,
-certains déchets sont triés par des particuliers,
-d’aucuns servent de nourriture pour des animaux,
-d’autres sont incinérés par des familles et particuliers,
Nonobstant ces difficultés statistiques, en moyenne, 2000 tonnes
d’ordures sont produites chaque jour dans la ville de Conakry
[138].
VI-2-2 Gestion des Eaux usées et excrétas
Faute de système d’évacuation hygiénique approprié, la presque
totalité des eaux usées ménagères produites sont rejetées dans
les concessions, sur les rues, dans les caniveaux et rarement
dans les puisards très rudimentaires quelque fois, mal conçus et
non couverts. Le constat général qui se dégage, est que la
majorité des rejets d’eaux usées s’effectuent en milieu naturel
sans aucun traitement, favorisant ainsi la pollution du sol, des
puits, des eaux de surface, etc. [139].
Il n’existe pas d’infrastructures d’assainissement collectives ou
semi collectives d’évacuation et de traitement des eaux usées
qu’à Conakry où le réseau d’égouts se limite à la Commune de
Kaloum ; tandis que les cités minières de Kamsar, de Sangarédi
et de Friah disposent d’un système d’assainissement semi-
collectif [139].
Dans l’ensemble du pays, près d’un ménage sur cinq (22,5 %)
ne dispose pas du tout de toilettes ; et plus du tiers de ces
ménages (34,5%) utilisent des fosses ou latrines non couvertes
(ENENSE Guinée 2007). Cette situation entraine l’émanation
des mauvaises odeurs, la prolifération des insectes et le transport
des vecteurs de maladies par les mouches [139].
Le faible niveau d’adoption de pratiques d’hygiène reste une
préoccupation majeure, en effet selon l’enquête MICS, 2008,
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seulement 48,3% de personnes se lavent les mains après les
toilettes [139].
En milieu rural, près du tiers des ménages (31,8%) pratiquent la
défécation à l’air libre contre 40,9% qui utilisent des fosses ou
des latrines non couvertes (ENENSE Guinée 2007). Les boues
de vidanges sont pour la plupart évacuées dans la rue pendant la
saison des pluies ou enfouies dans le sol de la concession durant
la saison sèche [139].
La mauvaise évacuation des eaux usées et des excréta entraine
la pollution du sol, de l’air, des eaux souterraines et de surface
ainsi que la stagnation des eaux usées en certains endroits avec
le développement des gites larvaires [139].
VI-2-3 Collecte et évacuation des ordures ménagères
Les principaux modes d’évacuation des ordures ménagères sont
le rejet dans la nature, les espaces libres, les cours d’eau, la mer,
les caniveaux, etc. Au niveau national 77% des ménages
rejettent les ordures dans la nature, ce taux est de 93% en milieu
rural, 18,1% à Conakry et 64,4% dans les autres centres urbains.
(Rapport UNICEF, 2009) [139].
Selon cette même source, le ramassage public ne se fait qu’à
Conakry et concerne 55,4% des ménages, le ramassage privé
compte pour 10,5% et l’incinération pour 6,1%. Dans toutes les
autres villes les décharges ne sont pas contrôlées et les systèmes
de transfert des ordures sont inappropriés La présence des
dépotoirs sauvages un peu partout dans la ville de Conakry et à
l’intérieur du pays favorise la prolifération des insectes, des
mouches et des rongeurs vecteurs de maladie. La décomposition
de la matière organique et le brulage des ordures à ciel ouvert
peuvent occasionner par exemple des problèmes de santé
respiratoire et oculaires [139].
VI-2-4 Drainage des eaux pluviales
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Les villes guinéennes en général enregistrent un important
déficit en matière de drainage des eaux pluviales. Cette
défaillance se traduit par des inondations dans les villes, les
débordements des caniveaux, la stagnation des eaux, la
dégradation des chaussées et des habitations. Les caniveaux
remplis d’eaux usées et obstrués par les déchets constituent un
milieu propice pour le développement des vecteurs de maladies
[139].
VI-3 Problèmes d’approvisionnement en eau par la SEG
dans la ville de Conakry
La ville de Conakry, la capitale de la République de la Guinée se
trouve au bout d’une péninsule, avec une côte nord-est et une
côte sud-ouest qui s’étale sur un axe de 36 km à partir de l’ouest
du continent africain vers l'océan Atlantique. Le centre de la
péninsule est en hauteur, marqué par les ruisseaux coulant sur la
ligne de crête vers la mer. Autrefois, la péninsule de Conakry
avait des forêts tropicales denses. Pourtant, la végétation y a
fortement changé suite à l’urbanisation, et des forêts naturelles
ne restent que sur une partie de la péninsule [135].
En Guinée, un grand retard a été constaté dans la réalisation et
l’aménagement des installations pour l’approvisionnement
stable en eau potable. Et dans la capitale Conakry, la capacité de
distribution d’eau ne pouvait pas répondre à l’accroissement des
besoins en eau résultant de la concentration de la population
[135].
Faisant face à cette situation, le Gouvernement guinéen a
déployé et déploie tous ses efforts pour améliorer le système
d’approvisionnement en eau potable en ayant recours aux aides
financières non-remboursables du Japon etc. À Conakry, la
population à approvisionner en eau potable a augmenté sans
cesse et s’accroît d’une manière galopante ces dernières années.
Elle était estimée à 1 million 520 mille personnes en 2003 et
celle administrative de la ville de Conakry estimée par la SEG
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qui est l’organisme d’exécution du Projet atteint actuellement 3
millions 70 mille personnes en raison de l’afflux de population
des villes régionales, de la croissance démographique, de
l’extension des zones de service, etc. [135].
Selon la SEG, la population totale de la zone urbaine
comprenant une partie de la préfecture de Coyah et de Dubréka
couverte par le réseau de distribution d’eau de la SEG est
estimée à 3.938.000 (en 2013). De ce fait, l’aménagement
d’installations ne répond pas aux besoins et le taux de
couverture en 2012 reste moins élevé (46%) à l’égard de
l’étendue élargie avec des zones hydrauliques de banlieue. Le
volume total des besoins en eau potable des habitants de la ville
de Conakry est de 294.000m3 par jour [135].
Par contre, la capacité nominale de toutes les installations
existantes : les stations de traitement, les forages, les
installations de captage d’eau de jaillissement, tous confondus,
n’est que de 166.000m3 par jour. En outre, si l’on tient compte
de la perte d’eau par le vieillissement des installations, elle
couvre à peine la moitié des besoins. Surtout, la population à
approvisionner de la partie centrale en hauteur augmente
considérablement de telle façon que la quantité d’eau assurée
pour cette partie est très petite, soit environ 30% de celle pour
les basses zones, ce qui constitue un grave problème des
inégalités en matière d’accès à l’eau potable entre les zones
hydrauliques. Dans de telles circonstances, des accidents de
casse ont aussi provoqué sur une conduite d’eau traitée en
plastiques renforcés de fibres de verre (ci-après désignés
‘‘conduite en PRV’’) 1100 mm dont la longueur est de 3,35km
comprenant une installation faisant l’objet du Projet et servant
au transport d’eau vers la partie centrale en hauteur. Les mesures
adéquates doivent être promptement menées pour remédier aux
problèmes d’approvisionnement en eau potable [135].
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Le Gouvernement guinéen a élaboré en 2013 le Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté III (DSRP III) dans lequel
un des objectifs généraux retenus vise à assurer, d’ici 2015, un
pourcentage d’accès à une eau potable de 92,8% dans la capitale
Conakry. Le présent projet contribue à atteindre cet objectif et
est donc considéré comme nécessaire. En outre, comme le
Programme d’urgence pour l’amélioration de la desserte à
Conakry élaboré par le Gouvernement guinéen en janvier 2014
pour faire face à des situations aggravées souligne explicitement
le contenu de la présente requête, il convient de dire que le
présent projet est considéré comme urgent [135, 137].
VI-4 Production et consommation de l’eau à Conakry
85% de l’eau distribuée à Conakry provient de l’usine de
traitement de Yessoulou, qui est alimentée en eau brute par la
retenue des Grandes Chutes située à environ 80 km de la ville.
Le reste de l’eau distribuée à Conakry provient d’autres
ressources superficielles (lac Sonfonia, captages de Kakoulima)
et de 7 sites de forages situés dans l’agglomération urbaine. Les
24 centres de l’intérieur sont alimentés par des eaux de surface à
hauteur de 66% et par des eaux souterraines pour 34% [111].
Les deux atouts majeurs de la SEG sont le caractère gravitaire
de l’approvisionnement en eau à partir de Yessoulou et la bonne
qualité de l’eau brute exploitée par cette usine de traitement, à
un faible coût de revient. Il convient cependant d’être prudent
sur la qualité de l’eau brute, car une exploitation minière en
développement dans le bassin versant la menace. En effet, le
déboisement pour l’ouverture de nouvelles carrières de bauxite
provoque une augmentation de la turbidité de l’eau de la retenue
en saison des pluies.
Sur la période 2000-2011, la production a plus que doublé,
passant de 27,8 à 58,8 M m3. Avec un rendement estimé de 65%
pour Conakry et 60% dans les autres centres, et une amélioration
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à 80% d’ici 2020, les ressources en eau à mobiliser (hors pointe)
représentent :
88,7 mille m³ en 2020, dont 66,03 mille m³ à Conakry, soit
178.175 m³/j ;
151,53 M m³ en 2030, dont 109,13 M m³ à Conakry, soit
299.000 m³/j [111].
Quant à la consommation, elle est passée de 13 à 42,1 mille m3
Sur la période 2000-2011. Selon les projections faites, la
consommation totale des abonnés du périmètre de la SEG
devrait rester constante d’ici à 2015, puis connaître une
évolution importante d’ici à 2030, passant de 42,1 mille m3 en
2011 à 48,2 mille m3 en 2020 et 102,6 mille m3 en 2030, soit
une multiplication par 2,4 sur la période.
Ces projections sont faites sur la base des tendances observées
sur la période 2011-2012 et en intégrant ensuite les estimations
attendues des nouveaux centres selon la date de réalisation des
investissements prévus. Ces chiffres montrent que la production
est en mesure de combler les consommations des abonnés.
Toutefois le fait qu’une partie importante des abonnés soit
facturée au forfait ne permet pas d’avoir une connaissance
précise des volumes effectivement consommés. Les fuites
techniques, erreurs de comptage, erreurs de relevé d’index,
erreurs d’estimation, etc. constituent autant de facteurs
susceptibles de biaiser l’estimation de la consommation [111].
Sur le plan des tarifs de l’eau, ceux-ci sont fixés par arrêté
conjoint du ministre chargé de l’hydraulique et du ministre des
Finances. Les frais de branchement au réseau sont facturés sur
devis, dont le montant varie en fonction de la nature des travaux,
en particulier de la longueur du branchement, et du diamètre du
compteur. La grille comprend cinq (5) catégories d’abonnés : les
abonnés particuliers, les administrations, les commerces, les
bornes fontaines, les industries et organismes internationaux
[111].
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Le principal défi auquel est confronté la SEG est l’alimentation
en énergie des installations de pompage et de traitement, car, en
raison des délestages d’Electricité de Guinée (EDG), elle doit
s’approvisionner en électricité avec ses groupes électrogènes,
dont le coût d’exploitation est le double du prix de l’électricité
d’EDG. C’est plus particulièrement pénalisant dans les centres
de l’intérieur où le coût de l’énergie par m3 d’eau produit atteint
en moyenne 2 047 GNF (0,29 USD), soit 75% du prix de vente
moyen de l’eau dans ces centres (0,40 USD). Ainsi la SEG est
dépendante d’EDG qui ne parvient à fournir de l’électricité que
dans 6 centres de l’intérieur sur 24 et de façon très intermittente.
Par ailleurs, elle est dépendante du Gouvernement qui fixe la
tarification de l’eau et depuis plusieurs années le tarif ne permet
pas d’approvisionner suffisamment en carburant les groupes
électrogènes installés pour pallier la carence d’EDG. Cette
situation conduit la SEG à réduire au minimum acceptable le
temps de fonctionnement de ses installations (15 heures en
moyenne par jour) [111].
VII- TRAITEMENT DE L’EAU DESTINEE A L’ALIMENTATION
VII-1 - LA POTABILISATION DE L'EAU
Consommer une eau ne présentant aucun risque sanitaire est un
besoin vital pour chaque être humain. L'homme doit
donc consommer de l'eau potable.
De nombreux paramètres doivent être corrigés pour rendre l’eau
potable. Les usines de traitement sont placées à proximité d'un
point d'eau. Les médecins et les professionnels de l'eau ont
élaboré des traitements microbiologiques et physico-chimiques.
Le réseau de distribution est donc étroitement surveillé afin
d'éviter les pollutions et les contaminations bactériennes. En
effet, l'eau pompée ne répond généralement pas aux normes de
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potabilité, elle contient souvent des produits indésirables tels
que des particules en suspension, des sels dissous ou des
germes. Après lui avoir ôté ces substances, il faudra alors ajouter
des réactifs pour que l'eau possède certaines qualités et respecte
les normes en vigueur [133].
VII-2 - Le Pompage - le Stockage et le Tamisage
La première étape du processus de potabilisation consiste à
pomper l'eau dans son milieu naturel afin de l'acheminer jusqu'à
la station. Lorsque le relief naturel n'est pas adapté, il faut
relever les eaux au niveau de l'usine par le biais de pompes ou
d'une vis d'Archimède. Cette vis est en réalité une hélice
tournant autour de son axe dans une goulotte, permettant ainsi le
déplacement des liquides.
Schéma 3 : Vis d'Archimède en mouvement
Acheminée à la station, l'eau est, ensuite, dégrillée à différents
niveaux, comme pour l'assainissement. Elle traverse une
première grille, destinée à arrêter les gros corps flottants et à
éliminer ainsi les plus gros déchets : c'est le pré-dégrillage. Puis,
l'eau subit un dégrillage moyen. Enfin, un dégrillage fin est
effectué. Suivant les caractéristiques de l'eau à traiter, les
différentes grilles peuvent être placées les unes derrière les
autres ou séparément. On distingue les grilles à nettoyage
manuel et les grilles à nettoyage automatique. Cet équipement
doit être correctement dimensionné de façon à obtenir une
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vitesse de passage suffisante pour plaquer les déchets contre les
grilles afin qu'ils ne soient pas ré-entraînés.
Après avoir été dégrillée, l'eau rejoint un bassin de stockage de
forte capacité afin de parer aux éventuelles pollutions ou pointes
de consommation. Ce stockage est souvent doté d'une
autoépuration naturelle provenant des rayons du soleil, de la
faune et de la flore présentent dans le bassin. L'eau pompée
reçoit un traitement de pré-désinfection au chlore ou à l'ozone
permettant de diminuer le taux de bactéries.
L'eau est, ensuite, épurée à l'aide d'un tamis rotatif dont
l'écartement des mailles est compris entre 6 et 0,5 mm. Le
fonctionnement est simple : la vitesse du flux est réduite
par une boîte d'alimentation. L'eau passe sous une lame
siphoïde qui élimine les turbulences avant que les liquides et les
solides en suspension soient au contact du tamis rotatif. Les
solides restent à la surface externe du filtre et sont retirés par une
lame. L'effluent traverse le tamis cylindrique de l'intérieur vers
l'extérieur assurant ainsi l'auto-nettoyage. Son action est
complétée par une rampe de lavage [133].
VII-3 - Le Prétraitement : Coagulation, Floculation,
Décantation
Dans le cadre d'un traitement de potabilisation, la coagulation-
floculation est une technique employée pour réduire la turbidité
de l'eau et éliminer les matières organiques comme les micro-
particules d'argile responsables du trouble de l'eau. Ce procédé
physico-chimique repose sur la difficulté qu'ont certaines
particules à se décanter naturellement : les colloïdes. Les
particules colloïdales sont caractérisées par un très faible
diamètre (du micro au nanomètre) et sont chargées
électronégativement, engendrant des forces de répulsion.
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Ces propriétés confèrent aux colloïdes une vitesse de
sédimentation extrêmement faible.
La coagulation-floculation a pour but de s'affranchir de cette
absence de sédimentation. Dans un premier temps, déterminer,
en fonction de l'eau à traiter, la dose de réactifs à ajouter et la
vitesse d'agitation du milieu, est indispensable. Ces grandeurs
s'évaluent en effectuant un jar test en laboratoire. Des béchers
reçoivent différentes doses de réactifs et sont tous agités à la
même vitesse. En fin d'expérience se définissent les couples
quantités de réactifs par rapport à la vitesse et au temps
d'agitation qui permettent d'obtenir l'eau la plus limpide et de
gros flocs.
Un surdosage de réactif provoque une détérioration du
traitement et un surcoût des opérations.
L'eau tamisée passe par une cuve de prétraitement où l'on ajoute
du micro-sable et des coagulants à base d'aluminium (Al3+)
ou
de fer (Fe3+
), tel que du sulfate d'aluminium, du chlorure
ferrique, du chlorosulfate ferrique... Ces réactifs, très
électropositifs, permettent de supprimer les répulsions
intercolloïdales : les cations métalliques se lient aux colloïdes et
les neutralisent. Les particules peuvent désormais se rencontrer.
La vitesse d'agitation des eaux à traiter est donc plutôt rapide
pour bien mélanger l'eau avec les cations métalliques et ainsi
favoriser leur rencontre avec les colloïdes.
La floculation permet de résoudre les problèmes liés au faible
diamètre des colloïdes. En effet, la masse de ces particules est si
petite qu'elle ne permet pas une sédimentation naturelle
suffisante. L'ajout de floculant organique ou naturel tels que :
l'alginate de sodium, la silice activée et l'amidon permet
l'agglomération des particules colloïdales. En effet, les
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floculants ajoutés vont jouer le rôle de colle entre les particules.
Les plus fines, contenant les polluants, se rassemblent alors en
flocons de plus en plus gros autour du micro-sable. L'agrégation
des particules forme des flocs possédant une masse suffisante
pour être décanter. Ces amas de particules emprisonnent d'autres
éléments tels que des bactéries pouvant être pathogènes. La
vitesse d'agitation est relativement faible afin de ne pas détruire
les flocs déjà formés.
La décantation est une opération de séparation mécanique qui,
sous l'action de la gravitation, peut séparer soit plusieurs
liquides de densités différentes, soit des solides insolubles. Le
procédé de décantation dit à « contre-courant » consiste en une
séparation des flocs et de l'eau au moyen d'un décanteur à
lamelles superposées. Pour obtenir une efficacité maximale, les
lamelles sont inclinées de 60°. Ainsi, les flocs se déposent et
glissent au fond du bassin. A ce stade, 95 % de la pollution et
100 % des matières en suspension ont déjà été éliminées. L'eau
clarifiée est alors récupérée en surface tandis que les particules
décantées sont extraites par purges régulières ou centrifugées.
VII-4 - La Filtration sur Sable et Anthracite
A la sortie du décanteur, l'eau est conduite vers un filtre à sable
(en couche supérieure) et à anthracite (en couche inférieure). Ce
filtre contient des bactéries capables de transformer l'ammoniac
en nitrites puis en nitrates en quantité infime : 2 fois en dessous
de la norme en vigueur. Il permet d'éliminer les métaux lourds
tels que le zinc (Zn), le cuivre (Cu) et le plomb (Pb). La
suppression de particules dont la taille est supérieure à 20 μm est
également réalisée lors de cette étape. La filtration s'effectue sur
plusieurs filtres parallèles l'un à l'autre, équipés d'un régulateur
qui permet de maintenir un plan d'eau constant. Le nettoyage de
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ces filtres est réalisé à « contre-courant » avec de l'air puis de
l'eau [133].
Schéma 4 : Filtre à bicouche
VII-5 - La Désinfection - l'Ozonation
Après sa filtration, l'eau subit une désinfection qui a pour but
d'éliminer les germes bactériens résiduels. L'utilisation de
procédés chimiques tels que : la chloration, l'ozonation ou le
traitement par ultraviolets sont essentiels. La chloration
s'effectue à l'aide de chlore ou de dérivés chlorés : Eau de Javel,
dioxyde de chlore... L'ozonation, quant à elle, est réalisée
avec un gaz : l'ozone. L'oxydation, par le chlore ou l'ozone, agit
principalement sur les métaux comme le fer et le manganèse
ainsi que sur les matières organiques. Il détruit ou inactive les
germes vivants, les virus et les bactéries présents dans l'eau.
L'ozonation est un traitement chimique par oxydation permettant
d'hydrolyser les grosses molécules carbonées en petites chaînes
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carbonées biodégradables. L'élimination des pesticides,
herbicides, fongicides et micro-algues présentes dans l'eau
pouvant altérer les nanomembranes est ainsi effectuée.
L'utilisation de réactifs chimiques oxydants dans le traitement
des eaux a pour visée la stérilisation de l'eau : la destruction des
germes pathogènes.
L'ozone a l'avantage de permettre des actions complémentaires
dans la destruction d'un grand nombre de micropolluants et dans
l'amélioration des goûts, des odeurs et des couleurs. C'est une
molécule formée de trois atomes d'oxygène : O3. Ce gaz soluble
dans l'eau est un puissant oxydant. Ce réactif est qualifié de
multifonctionnel. En effet, il détruit des composés toxiques tels
que les cyanures et les phénols ainsi que les colorants artificiels
et organiques naturels comme les acides humiques et les tanins
responsables de la coloration des eaux.
Malheureusement, l'ozone étant un gaz instable, il est donc
nécessaire de le produire sur le lieu de consommation. A
l'échelle industrielle, l'ozone est produit dans des générateurs
tubulaires grâce à des décharges électriques. Cette production
est créée par un générateur d'ozone [133].
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Image 1 : Générateur d'ozone pour eau potable
VII-6 - La Microfiltration et l'Ultrafiltration
L'étape suivante est celle de la micro et de l'ultrafiltration. Ces
techniques de filtration permettent de dissoudre des solides et
d'éliminer la turbidité de l'eau. La qualité du travail est
déterminée par la taille des pores des membranes qui varient de
0.1 à 10 µm. Ces deux procédés rendent possible la destruction
des substances plus grosses que les pores mais, les plus petites
ne sont généralement pas totalement supprimées. Leur efficacité
dépend de la pression à laquelle l'eau est envoyée. En effet,
celle-ci est projetée perpendiculairement sur des pré-filtres
verticaux en inox, composés de micro-membranes.
La microfiltration élimine toutes les bactéries et permet de
contenir une partie de la contamination virale. En effet, les virus
sont retenus par les membranes.
Image 2 : Système de microfiltration
L'ultrafiltration permet l'élimination complète des virus. Cette
technique est cruciale dans le cadre de la potabilisation de l'eau :
les membranes utilisées permettent de supprimer des particules
de 0.001 à 0.1 µm. Les pollens, les algues, les parasites, les
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germes et les grosses molécules organiques sont filtrés laissant à
l'arrivée une eau parfaitement clarifiée et désinfectée sans
utilisation de produits chimiques. Ces membranes sont dites
"basses pressions". L'ultrafiltration permet donc une clarification
et une désinfection de l'eau en une seule étape.
La micro et l'ultrafiltration constituent des étapes de
prétraitement de l'eau. Elles précèdent la nanofiltration et de
l'osmose inverse et évitent l'encrassement des nanomembranes.
A l'usine de production d'eau potable de Méry-sur-
Oise, un nettoyage mécanique des micro-membranes est
pratiqué toutes les 30 heures. L'eau est projetée sous très haute
pression en sens inverse. Un nettoyage chimique est pratiqué
tous les 15 jours : il contient du détergent et de l'acide citrique
qui permettent d'éliminer les corps gras et les matières
organiques déposés sur les filtres [133].
Image 3 : L’appareil servant l'Ultrafiltration de l’eau
VII-7 - La Nanofiltration et l'Osmose Inverse
L'eau, déjà très bien traitée, passe ensuite au stade de la
nanofiltration, puis de l'osmose inverse.
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La nanofiltration est effectuée sur une membrane semi-
perméable. Ce procédé est caractérisé par une "forte filtration" :
la taille des particules ciblées est de l'ordre de 1 à 10 nm et par
une "forte pression" s'élevant à 20 bars. Les membranes de
nanofiltration permettent d'éliminer la matière organique
résiduelle et d'avoir une eau à grande stabilité bactériologique
lors de sa distribution. Par ailleurs, cette technique nécessite une
très faible quantité de chlore garantissant l'absence de goût. La
taille des pores permet de supprimer quasiment tous les
polluants. A l'issue de ce procédé, le calcium et le magnésium
sont détruits. Un produit est formé : le dioxyde de carbone. Le
problème majeur de la nanofiltration est son coût qui
est supérieur de 60% à celui de la filière classique du traitement
de l'eau. Cependant, les normes de plus en plus strictes
développent les filières comme celles de la nanofiltration [133].
Image 4 : L’appareil servant l’Unité de nanofiltration
L'osmose inverse constitue la dernière étape de filtration de
l'eau. Utilisée pour la première fois par la US Navy pour fournir
de l'eau potable aux sous-mariniers, ce procédé est aujourd'hui
employé pour la purification et le dessalement de l'eau de mer.
Ce système de filtrage très fin ne laisse passer que les molécules
d'eau. On appelle osmose le transfert de solvant à travers une
membrane. En exerçant une pression de 80 bars, on dépasse
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ainsi la pression osmotique (pression d'équilibre). L'eau franchit
la membrane en un sens : ainsi, un plus grand volume d'eau
pure est obtenu d'un côté. De l'autre, un plus petit volume d'eau
plus concentrée sert de piston.
Cependant, quelques inconvénients demeurent. En effet, les
membranes se dégradent vite : elles ont une espérance moyenne
de vie de trois ans. De plus, cette technique consomme
beaucoup d'énergie. Enfin, on observe 25% de pertes en eau qui
ne sont pas filtrés : le concentrat.
Image 5 : Principe d'osmose inverse
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Image 6 : Système d'osmose inverse
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Schéma 5 : Les différentes fonctions des filtrations
VII-8- Le Dégazage et le Post-Traitement : La Chloration
Le dioxyde de carbone formé, lors de la nanofiltration, étant
instable et agressif, doit être supprimé. L'eau est donc acheminée
dans des réservoirs afin que le CO2 se diffuse dans l'atmosphère.
La dernière étape de la potabilisation de l'eau est la chloration.
En effet, à sa sortie elle est chlorée en grande quantité afin
d'éliminer les dernières bactéries. Le milieu ne contenant plus de
matière organique, les bactéries ne pourraient pas se développer.
Pour que l'eau n'attaque pas le réseau de distribution, elle doit
avoir un pH neutre. On le rééquilibre grâce à de la Chaux, du
carbonate de sodium, de la soude, de l'acide sulfurique et de
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l’acide chlorhydrique, du bicarbonate de sodium et du carbonate
de calcium. Pour que l'eau n'ait pas de goût désagréable, on
procède à une déchloration. L'eau reste légèrement chlorée en
fin de parcours afin de ne pas être altérée lors de sa distribution.
Le chlore se décompose vite lorsqu'il est utilisé en grande
quantité. Il faut donc légèrement chlorer l'eau en sortie d'usine
afin de pouvoir la rechlorer tout au long du réseau de
distribution par les stations de réchloration. Pour protéger le
réseau des antitartres et anticorrosifs sont utilisés. L'eau est
ensuite stockée dans des châteaux d'eau avant d'être consommée
par la population via les réseaux hydrauliques [133].
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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
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II.1 Milieu d’études :
Conakry est la capitale de la République de Guinée. Son centre
historique se situe sur l'île de Tombo, au bord de l'océan
Atlantique. En 2010, l'agglomération comptait plus de 2 millions
d'habitants, ce qui en fait la plus importante ville du pays : un
Guinéen sur cinq vit à Conakry. Le territoire bâti déborde
aujourd'hui largement à l'intérieur des terres, en particulier sur la
presqu'île de Kaloum à laquelle l'île est reliée par une digue.
L'activité portuaire constitue aujourd'hui le secteur majeur de
l'économie de la ville.
La ville de Conakry connaît une croissance démographique
soutenue. En 1958, elle comptait 50 000 habitants; en 1980,
600 000 habitants; en 1983, 705 300 habitants; en 1996,
1 092 936 habitants; en 2008, 1 857 153 habitants et en 2009
2 160 000 habitants (soit une hausse moyenne annuelle de
4,52 % sur la période de 12 ans 1996-2008) Sa superficie est de
45 000 ha = 450 km2 pour une densité de 3 706 hab./km
2 [134].
II.2 Cadre de travail :
Les travaux d’étude de la qualité physico-chimique et
bactériologique des sources d’approvisionnement en eau des
populations de la ville de Conakry ont été réalisés au laboratoire
de Microbiologie du Département de Biologie de l’Université
Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), au laboratoire du
ministère de l’élevage et de la production animale, au laboratoire
de bactériologie de l’Institut de Recherche en Biologie
Appliquée de Guinée (IRBAG) et au laboratoire du Service
National des Points d’Eau (SNAPE).
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Image 8 : Borne fontaine de la SEG à Kissosso plateau/ Image 9 : Forage à Lambanyi
Image 10 : Puits à Wanindara / Image 11 : Puits à Kobaya
Image 12 : Forage à Kissosso/ Image 13 : Puits tubé à pompe électrique à Lambanyi
Images 14 et 15 : Conduits qui passent dans des caniveaux à Yattayah-Fossidet
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Images 16 et 17 : Conduits non enterrés avec des fuites à Yattaya-Fossidet
II-3- Type et durée des études
Ce travail est une étude transversale descriptive de type
prospectif effectué dans les cinq communes de Conakry sur la
qualité physico-chimique et bactériologique des sources
d’approvisionnement en eaux des populations. Il est réalisé sur
une durée de six mois allant du mois de mars au mois d’août
2016, touchant ainsi les deux principales saisons de l’année
(saison sèche ‘’étiage’’ et saison des pluies ‘’crue’’).
II-4- Population d’études
L’étude a porté sur quatre sources d’approvisionnement des
populations en eaux de la zone spéciale de Conakry : les eaux de
puits, les eaux de forages, les eaux de foyers disposant d’un
réseau de distribution d’eau courante de la SEG et les eaux des
sociétés productrices d’eaux minérales pendant la période
d’étude.
II-5 Echantillonnage
L’échantillonnage a été aléatoire simple et concerne quatre
sources d’approvisionnement en eaux dans la ville de Conakry
avec 228 prélèvements dans 114 sources d’eaux, soit deux
prélèvements par sources. Tous les prélèvements ont été soumis
aux analyses physico-chimique, chimique et bactériologique.
Les prélèvements ont été réalisés dans 30 puits numérotés de P1
à P30 ; 30 forages numérotés de F1 à F30 ; 30 concessions
disposant d’un réseau de distribution d’eau de la Société des
Eaux de Guinée (SEG) numérotées de R1 à R30 et de 24
sociétés productrices d’eaux minérales également numérotées de
EM1 à EM24.
Tableau 9 : Superficie et populations des cinq communes où les prélèvements ont
été effectués
Communes Superficie Population
Kaloum 25 km2 62.675
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Dixinn 40,50 km2 137.287
Ratoma 62km2 653.934
Matam 8 km2 143.658
Matoto 36km2 670.310
TOTAL 450 km2 1 667 864 habitants
(Rec. 2014)
II-6- Critères de sélection
- Critères d’inclusion : ont été inclues dans cette étude,
toutes les sources d’approvisionnement en eaux dans la ville
de Conakry : puits fonctionnels, forages fonctionnels, réseau
de distribution public (Robinet) et eaux minérales en sachets
plastiques vendues à Conakry pendant la période d’études.
- Critères d’exclusion : ont été exclues dans cette étude,
toutes les sources d’eaux ne remplissant pas les critères
d’inclusion.
II-7 -Plan de collecte des données
Nous avons effectué au total 248 prélèvements dans 124
sources. L’échantillonnage pour la physico-chimique et
bactériologique ne pose pas de problème particulier. Des flacons
plastiques ou en verre stériles sont suffisants et le volume du
prélèvement est de un litre pour une analyse complète. L’eau de
puits est recueillie à l’aide des flacons stériles attachés à une
corde également stérile. Pour les forages et les eaux de robinets,
le bec du robinet est flambé à l’aide de la flamme d’une lampe à
alcool ou de bougies et laisser couler les premiers jets. Pendant
la récolte, l’ouverture du flacon ne doit pas toucher le bec du
robinet. Seuls les sachets d’eaux minérales en bon état
physiques sont choisis. Les échantillons d’eaux recueillis dans
les flacons hermétiquement fermés et en sachets sont placés
dans une glacière à la température de 4°C.
Pour éviter des changements imprévisibles dans la flore
bactérienne et certains éléments chimiques de l’échantillon,
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l’analyse a commencé le plus tôt possible après le prélèvement.
L’intervalle entre le prélèvement de l’échantillon et le début de
l’analyse n’a pas dépassé 4 heures. Car, les éléments chimiques
comme des Nitrites peuvent subir des modifications lors de la
conservation ainsi que certaines bactéries peuvent se multiplier
comme les psychrophiles et les mésophiles.
II-8- Etude des variables
Les variables physico-chimiques et chimiques
Tous les éléments chimiques importants dans l’eau ont été dosés
notamment des éléments majeurs :
- Variables physico-chimiques : Température, pH, TDS,
Turbidité, Potentiel-redox, Dureté et Conductivité.
- Variables chimiques : Chlorures, Nitrates, Nitrites,
Manganèse, Fer, Fluor, Arsenic, Ammonium.
II-8-1 Méthodes de dosage des constituants physico-chimiques et chimiques l’eau
Tableau 10 : Paramètres et méthodes d’analyses physico-chimiques et chimiques de
l’eau
Paramètres Méthodes d’analyses
Température pH-mètre HANA
pH pH-mètre HANA
Turbidité NF EN ISO 7027
Conductibilité pH-mètre HANA
Dureté NF B 35-301
Potentiel redox pH-mètre HANA
TDS NF EN ISO 872
Fer NF EN ISO 11885
Nitrates NF EN ISO 13395
Nitrites NF EN ISO 13395
Chlorures NF EN ISO 10304-1
Ammonium NF T 90 015-2
Fluor NF EN ISO 10304-1
Manganèse NF EN ISO 11885
Arsenic NF EN ISO 11885
Les modes opératoires (voir annexe 24) II-8-2 Les variables bactériologiques
Tous les indicateurs importants de pollution bactérienne de
l’eau de consommation ont été recherchés : la Flore Mésophile
Aérobies Totale (FMAT), les Coliformes totaux thermotolérants
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(CTT), les Coliformes fécaux (Escherichia coli), les
Entérocoques (Streptocoques de groupe D), les spores des
bactéries Aérobies Sulfito-Réductrices (ASR). Des bactéries
pathogènes responsables de maladies graves transmises par l’eau
comme Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae ont été
également recherchés et isolés. En dehors de Salmonella spp.
qui a été recherché par la méthode bactériologique et la PCR,
Shigella spp. et Vibrio cholerae ont été recherchés uniquement
par la méthode moléculaire (PCR).
Les variables dépendantes : FMAT, Coliformes fécaux.
Les variables indépendantes : la Somme de l’Etat Sanitaire
ou environnemental des puits (E.S.P) : présence d’un
couvercle; margelle haute; puisard fixe; absence d’ordures à
proximité ; latrines bétonnées ; Puits en amont des latrines ; et
Puits situé à plus de 15 m des latrines.
Images 18 et 19 : Les échantillons prêts à l’analyse et des
boites de Pétri contenant des milieux de culture stériles
Images 20 et 21 : Echantillons d’eau prêts à l’analyse et Dosage dans des tubes (Eppendorfs) pour la PCR
II-8-3 Méthodes de dénombrement et recherche des germes dans l’eau
Méthode de routine pour le Dénombrement des microorganismes- par
comptage des colonies à 36°C NF.EN ISO6222
Méthode par filtration de 100 ml pour la recherche des Coliformes
totaux dans l’eau à 36°C .
NF.EN ISO9308-1
Méthode par filtration de 100 ml pour la recherche des Coliformes
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fécaux ou E. coli dans l’eau à 44°C . NF.EN ISO9308-1
Méthode par filtration de 100 ml pour la recherche des Coliformes
fécaux ou E. coli dans l’eau à 44°C .NF.EN ISO9308-1
Méthode par filtration de 100 ml pour la recherche des Entérocoques
intestinaux
(Streptocoques du groupe D) dans l’eau à 44°C NF.EN ISO7899-2
Méthode pour la recherche des spores de bactéries Aérobies Sulfito-
Réductrices à 36°C dans l’eau NF EN ISO6461-2
Méthode par filtration 5000 ml d’eau pour la recherche des Salmonella
spp. ISO 6579
Les modes opératoires en annexe 23
II-8-4 : Méthode d’analyses moléculaires : Amorces utilisées pour l’identification des
Salmonella, Shigella et des Vibrio (Fournisseur : AmpliSens ‘’OKI’’ Screening. FL)
Bactéries isolées
Espèce cible
gène
Vibrion Vibrio cholerae ctxAB
Salmonella Salmonella spp. FRT
Shigella Shigella spp. FEP
Amplification sur la PCR en temps réel
Type Rotor-Gene 6000
Cycle Température °C Durée Nombre
1 50 30 minutes 1
2 95 15 minutes 1
3
95 10 secondes
45 60 25 secondes
72 10 secondes
Expérimentation
Run Name Ampl-OKI 2016-07-15 (1)
Run Start 15.07.2016 13:34:22
Run Finish 15.07.2016 15:39:29
Operator
Notes
Run On Software Version Rotor-Gene 1.7.72
Run Signature The Run Signature is valid.
Gain Green 10,
Gain Yellow 10,
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Quantitation Information
Threshold 0,050
Left Threshold 1,000
Standard Curve Imported No
Standard Curve (1) N/A
Standard Curve (2) N/A
Start normalising from cycle 1
Noise Slope Correction No
No Template Control Threshold 10%
Reaction Efficiency Threshold Disabled
Normalisation Method Dynamic Tube
Normalisation
Digital Filter Light
Sample Page Стр.1
Imported Analysis Settings
Profile
Cycle Cycle Point
Hold @ 50°c, 30 min 0 secs
Hold 2 @ 95°c, 15 min 0 secs
Cycling (45 repeats) Step 1 @ 95°c, hold 10 secs
Step 2 @ 60°c, hold 25 secs, acquiring to
Cycling A ([Green][1][1],[Yellow][2][2])
Step 3 @ 72°c, hold 10 secs
Résultats de l’analyse de la PCR real time
No. Colour Name Type Ct Given
Conc
(Копии)
Calc Conc
(Копии)
% Var
1
1 Unknown 22,02
2
2 Unknown 28,85
3
3 Unknown NEG (NTC)
4
4 Unknown NEG (NTC)
5
5 Unknown NEG (NTC)
6
6 Unknown 28,09
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No. Colour Name Type Ct Given
Conc
(Копии)
Calc Conc
(Копии)
% Var
7
7 Unknown NEG (NTC)
8
k- Unknown NEG (NTC)
9
k+ Unknown 24,61
10
1 Unknown 32,42
11
2 Unknown 31,06
12
3 Unknown NEG (NTC)
13
4 Unknown 32,87
14
5 Unknown NEG (NTC)
15
6 Unknown 30,58
16
7 Unknown 30,39
17
k- Unknown NEG (NTC)
18
k+ Unknown 20,73
Graphique 2: Résultats de la PCR (avant correction des résidus)
Graphique 3 : Résultats de la PCR (après correction des résidus)
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Legende: NEG (NTC) - Sample cancelled due to NTC Threshold.
NEG (R. Eff) - Sample cancelled as efficiency less than reaction
efficiency threshold.
Interprétation des résultats
Les résultats ont été interprétés à l’aide du logiciel de l’appareil
à travers le croisement de la courbe de fluorescence avec la ligne
de seuil.
Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae sont détectés
par « FAM » (vert) et l’ADN/S par « JOE » (Jaune) grâce à 96 la
PCR-mix-1(Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae).
/internal control.
II-9 Appréciation de l’état sanitaire des puits
Avant de prélever l’eau pour les analyses physico-chimiques et
bactériologiques, nous avons apprécié l’état sanitaire de chaque
puits. Les résultats sont enregistrés sur les fiches d’enquête
(voir tableau 40 annexe 6). Pour chaque puits, les paramètres les
plus importants au nombre de 8 sont considérés:
Présence d’un couvercle;
Margelle haute;
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Puisard fixe;
Puits bétonné ;
Absence d’ordures à proximité ;
Latrines bétonnées ;
Puits en amont des latrines ;
Puits situé à plus de 15 m des latrines
En fonction de l’importance de ces paramètres dans la contamination des puits,
nous avons attribué à chacun d’eux des points suivants :
Paramètres sanitaires
Points
Présence Absence
Couvercle 40 0
Puisard fixe 30 0
Margelle haute 50 0
Absence d’ordures à
proximité
20 0
WC bétonné 40 0
Puits en amont des latrines 50 0
Puits tubé ou bétonné 20 0
Puits à plus de 15 m du WC 50 0
Somme des paramètres
sanitaires (S.P.S.)
300 0
II.10 Détermination de la corrélation :
Pour la détermination de la corrélation entre l’état sanitaire et les
paramètres bactériens de contamination des puits, nous avons
utilisé la méthode de PEARSON.
La corrélation est calculée suivant la formule :
yx
yxr22
yx,
dd
)dd(
Légende : rx,y - Coefficient de corrélation entre deux
variables ;
X – une variable d’une série de valeurs indépendantes (E.S.P);
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y – une variable d’une série de valeurs dépendantes (FMAT ou
Coli-index);
dx- la différence entre la moyenne arithmétique et chaque
variable de la première série;
dy – la différence entre la moyenne arithmétique et chaque
variable de la deuxième série;
Σ – la somme ;
La corrélation peut être positive (+) ou négative (-).
Les valeurs de r peuvent être comprises entre –1 et +1.
Il est habituel de considérer que :
Caractères de
corrélation
Puissance de
corrélation
Positive (+)
Négative (-)
Parfaite + 1 - 1
Forte + 1 > r +
0,7
- 1 < r -
0,7
Modérée (moyenne) + 0,7 > r +
0,3
- 0,7 < r -
0,3
Faible + 0,3 > r > 0 - 0,3 < r < 0
Nulle r = 0
mr – erreur standard (écart type) se calcule par :
2
1 ,2
n
rm
yxr
Test Student (ou t de la distribution Student) est calculé par :
r
yx
m
rt
,
Coefficient t obtenu est comparé avec le tableau de
distribution Student. Pour le nombre d’échantillon 30, t est
2.
II.11 Analyse des résultats :
Traitement des données : les données, ont été dépouillées, validées, centralisées, saisies et
traitées avec les logiciels Word, Excel 2007 et la Corrélation statistique entre la somme des
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états sanitaires des puits et le FMAT et Coli index a été calculée par la méthode de
PEARSON.
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CHAPITRE III : RESULTATS
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Les résultats obtenus sont présentés sous forme de tableaux et de
graphiques, lesquels ont été commentés, interprétés, discutés
selon les données de la littérature disponibles.
III-1 Résultats des paramètres sanitaires des Puits de la ville
de Conakry
En fonction de l’importance de ces paramètres dans la
contamination des eaux puits, nous avons attribué à chacun
d’eux des points dont le total fait 300 points.
Tableau 11 : Répartition des puits selon les paramètres sanitaires
Paramètres Nombre de
cas
Pourcentage
Couvercle 30 100
Puisard fixe 28 93,33
Margelle haute 14 46,67
Absence d’ordures à
proximité
12 40,00
WC bétonnés 10 33,33
Puits tubé ou bétonné 1 3,33
Puits en amont des latrines 15 50,00
Puits situé à plus de 15 m
des latrines
25 83,33
Il ressort de notre étude que 100% des puits disposent d’un
couvercle et 93,33 de puisards uniques ; 83,33% des puits sont
situés à plus de 15 m des latrines ; 60% des puits ont des ordures
à proximité et 46,67% ont une margelle haute. Cependant, un
seul puits est tubé ou en béton (soit 3,33%), 77% des latrines ne
sont pas bétonnées et 40% des puits sont situés en amont des
latrines.
Graphique 4 : Répartition des puits selon leur état sanitaires
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Il ressort de ce tableau les constats suivants :
- 27% des puits seulement présentent un Bon état sanitaire contre ;
- 50% des puits présentent un état sanitaire Moins bons ;
- et 23% des puits présentent un Mauvais état sanitaire.
Le plus mauvais puits (P5) avec 70 points sur 300 a été trouvé à
Tombo dans la commune de Kaloum et le meilleur puits (P17)
avec 280 points à Lambanyi dans la commune de Ratoma. Cela
explique la vulnérabilité des eaux de puits vis-à-vis des facteurs
influençant la qualité de cette source. (Tableau 42, Annexe 5)
III-2 Résultats des paramètres physico-chimique et chimique
des eaux de puits de la ville de Conakry
Tableau 12 : Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de Puits dans la
ville de Conakry
N° paramètres Unité Normes Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Température °C 25 - - 30 100
2 Conductibilité µs/cm 500 16 53,33 14 46,67
3 TDS mg/l 1000 30 100 - -
4 pH 6.5-8.5 5 16,67 25 83,33
5 Turbidité NTU 5 7 23,33 23 76,67
6 Dureté (Ca++ Mg
+) mmole/l ˂ 1,3 - - 30 100
7 Potentiel Redox mV 650 - - 30 100
Du point de vue température, aucun échantillon d’eau n’est
conforme à la norme de 25°C. La température moyenne des
puits est 28,09°C ; minimale est de 25,6°C (elle est trouvée dans
le puits P26) et celle maximale est de 31°C (elle est trouvée dans
23,33
50
26,67
Bons puits
Moyen Bons puits
Mauvais puits
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les puits P28 et P29). Pour la conductivité électrique, l’eau de
53% des puits est conforme contre 47%. La proportion du Total
des Solides Dissous (TDS) dans l'eau se situe entre 220 et 238
mg/L1. Ce qui signifie que l’eau de tous les puits est conforme à
la norme de 1000 mg/L1. Les valeurs observées : moyenne est
de 214,27 mg/l, la minimale est 24,4 mg/l (P27) et la maximale
est de 369 mg/l (l’eau de puits P7). Le pH de 83% n’est pas
conforme (˂6,5). La valeur moyenne est de 6, la valeur
minimale est 5,03 (rencontrée dans le puits P22) et celle
maximale est de 7,8 (rencontrée dans l’eau du puits P29).
S’agissant de la turbidité, l’eau de 76,67% des puits investigués
est trouble. Le titre hydrotimétrique ou dureté de l'eau, est
l’indicateur de la minéralisation de l’eau. Elle est surtout due
aux ions calcium et magnésium. Selon les normes, une eau peut
être douce (˂1,3 mmol/l), mi-dure (1,3-2,5 mmol/l), dure (2,5-
3,8 mmol/l) ou très dure (> 3,8 mmol/l). L’eau de 100% des
puits analysés est non douce : l’eau 6,67% est mi-dure et celle
de 93,33% est dure. Aucun échantillon d’eau de puits ne
présente les caractéristiques d’une eau douce. La valeur
moyenne observée est de 975,10 mmol/l ; la minimale est de
300 mmol/l (rencontrée dans l’eau du puits P13) et celle
maximale est de 1400 mmol/l (trouvée dans l’eau du puits P4).
Les paramètres eaux troubles varient en moyenne de 11,76, le
minima est de 2 (rencontré dans les puits P10 et P30) et le
maxima est de 46 (dans le puits P14) et eaux dures voir très
dures sont trouvées dans les puits P1, P3, P4, P5, P7, P9, P11,
P12, P13, P14, P16, P18 à P30. Les valeurs varient entre la
moyenne qui est de 2,07 NTU, la minimale, 1,5 NTU (P23 et
P29) et maximale enregistrée est de 3,1 NTU (eau de puits P2 et
P12). (Voir tableau 43, annexe 6).
Tableau 13 : Conformité des paramètres chimiques des eaux de Puits dans la ville de
Conakry
N°
Paramètres
Unités
Normes
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
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en eaux dans la ville de Conakry
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Nombre % Nombre %
1 Nitrate (NO3)
mg/l 50 18 60 12 40
2 Nitrite (NO2) mg/l 0.1 26 86,67 4 13,33
3 Arsenic (As) µg/l 0.01 7 23,33 23 76,67
4 Fer (Fe) mg/l 0.3 30 100 - -
5 Fluor (F) mg/l 0.01 4 13,33 26 86,67
6 Chlorures (Cl) mg/l 250 - - 30 100
7 Ammonium (NH4) mg/l 0.5 18 60 12 40
8 Manganèse (Mn) mg/l 0,4 23 76,67 7 23,33
L’eau de 60% des puits est conforme aux normes de l’OMS
pour le paramètre nitrates. Elle varie entre la moyenne qui est de
95,33 mg/l, la valeur minimale de 15 mg/l (trouvée dans les
puits P21, P23, P24, P26, P28 et P29) et celle maximale de 250
mg/l (P2, P4, P7, P9, P11 et P16). La teneur normale en nitrites
existe également dans 86,67% des puits. Elle varie entre la
moyenne qui est de 0,11 mg/l, la teneur minimale est de 0,025
mg/l (trouvée dans les puits P24, P25, P27 et P29) et la
maximale est 0,4 mg/l (dans le puits P15). Cependant, la teneur
en arsenic dépasse la normale dans 76,67% des puits. Le
paramètre de l’élément biotique Fer est normal dans l’eau de
100% des puits. Cependant, sa teneur varie de la moyenne de
0,03 mg/l, la minimale de 0,01 mg/l (dans 14 puits voir annexe
7) et la maximale de 0,05 mg/l (P26). Le Fluor est hors norme
dans 86,67% des puits investigués et sa teneur varie de la
moyenne de 0,05 mg/l, la minimale de 0,01 mg/l (P27) et la
maximale de 0,089 mg/l (P2 et P12). L’eau de 100% des puits
est conforme aux normes de 250 mg/l pour les Chlorures. Leurs
teneurs varient de la moyenne de 3,42 mg/l, la minimale de 1,5
mg/l et la maximale de 7,5 mg/l (P4, P9 et P14).
Pour le paramètre ammonium dont la teneur varie entre la
moyenne qui est de 1,16 mg/l, la minimale de 0,1 mg/l (P1, P4,
P5 et P12) et la maximale de 8 mg/l (P2 et P8), 40 % des eaux
de puits ne sont pas conformes. Alors que 76,67% des eaux sont
conformes aux normes pour l’élément biotique Manganèse dont
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en eaux dans la ville de Conakry
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la teneur varie entre la moyenne de 0,26 mg/l, la minimale de
0,1 mg/l et la maximale de 0,9 mg/l (P20).
La teneur en arsenic varie entre la moyenne de 15,66 µg/l, la
minimale de 0,01 µg/l et la maximale de 89 µg/l (retrouvée
dans le puits P2). Cependant, elle est très élevée dans les puits
P1 à P15. Cette situation a été observée pendant la saison sèche
(mars-mai 2016) car, à la saison des pluies (juillet-août 2016), la
teneur s’est normalisée. (Voir tableau 44 annexe 7).
III-3 Résultats des paramètres physico-chimiques et
chimiques des eaux de Forages de la ville de Conakry
Tableau 14 : Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de Forage dans la
ville de Conakry
N° paramètres Unités Normes Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Température °C 25 - - 30 100
2 Conductibilité µs/cm 500 - - 30 100
3 TDS mg/l 1000 30 100 - -
4 pH 6.5-8.5 12 40 18 60
5 Turbidité NTU 5 9 30 21 70
6 Dureté (Ca++ Mg
+) mmole/l ˂ 1,3 - - 30 100
7 Potentiel Redox mV 650 - - 30 100
Du point de vue température, elle varie entre la moyenne de
27,42°C, la minimale de 25,1°C (F27 et F29) et la maximale de
29,7°C (F1). Aucun échantillon d’eau de forage n’est conforme
à la norme de 25°C. La conductivité électrique varie aussi entre
la moyenne de 295,65 µs/cm, la minimale de 36,4 µs/cm (F28)
et la maximale de 495 µs/cm (F17), l’eau de 100% des forages
est non conforme. La TDS de l’eau de tous les forages varie
entre la moyenne de 178,9 mg/l, la valeur minimale de 18,3 mg/l
(F28) et celle maximale de 421 mg/L1 (F25). Ainsi, l’eau de tous
les forages est conforme à la norme de 1000 mg/L. Le pH de
60% de l’échantillon est non conforme (˂6,5). Cependant, la
valeur de ce paramètre varie entre la moyenne de 6,49, la valeur
minimale de 5,03 (F8) et celle maximale de 8,6 (F11). La
turbidité aussi varie entre la moyenne de 6,49 NTU, la valeur
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minimale de 5,03 NTU (F8) et celle maximale 8,6 NTU (F11).
La norme de ce paramètre est dépassée dans 70% des eaux de
forages investiguées. La dureté de l'eau est anormale pour 100%
des échantillons. Cependant, elle varie entre la moyenne de 1,99,
de la minimale de 1,5 (F4 et F9) et la maximale de 2,7 (F8).
Ainsi, 83% des eaux sont mi-dures et 16,67% des eaux sont
dures. Aucune eau de forage n’est douce.
Les paramètres eaux troubles varient entre la moyenne de 8,66
NTU, la minimale de 0 NTU (F7) et la maximale de 22 NTU
(F22), 70% des échantillons ne sont pas conformes. Et la
plupart des eaux sont dures voir très dures trouvées dans les
eaux de forages F1, F3, F4, F8, F11, F12, F13, F14, F15, F19,
F21, F24 à F30. (Voir tableau 45, annexe 8).
Tableau 15 : Conformité des paramètres chimiques des eaux de Forage dans la ville de
Conakry
N° paramètres Unités Normes
OMS
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Nitrate (NO3)
mg/l 50 25 83,33 5 16,67
2 Nitrite (NO2) mg/l 0.1 23 76,67 7 23,33
3 Arsenic (As) µg/l 0.01 1 3,33 29 96,67
4 Fer (Fe) mg/l 0.3 30 100 - -
5 Fluor (F) mg/l 0.01 3 10 27 90
6 Chlorures (Cl) mg/l 250 30 100 - -
7 Ammonium (NH4) mg/l 0.5 15 50 15 50
8 Manganèse (Mn) mg/l 0,4 30 100 - -
Dans ce tableau, l’eau de 83,33% des forages est conforme aux
normes de l’OMS contre 16,67% de teneur anormale. La teneur
normale en nitrites existe aussi pour 76,67% des forages. Celle-
ci varie en moyenne de 0,118 mg/l, la minimale de 0 mg/l (F1 et
F13) et la valeur maximale de 0,5 mg/l (F23). Celle de nitrates
varie entre la moyenne de 55,616 mg/l, la valeur minimale ˂0,01
dans les forages F17, F18, F20 et la maximale de 250 retrouvée
dans les forages F3, F8 et F13. La teneur en arsenic quant à elle
dépasse la normale dans 96,67% des forages. Elle varie aussi en
moyenne de 27,25 µg/l, la valeur minimale de 0,01µg/l (F1) et la
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valeur maximale de 82 µg/l (F3). Le paramètre Fer est normal
dans l’eau de 100% des échantillons. Cependant, elle varie en
moyenne de 0,046 mg/l, la valeur minimale observée est de
0,02 mg/l (F28) et celle maximale est de 0,12 mg/l (voir tableau
45 en annexe 9).
Le Fluor est hors norme dans 90 des forages investigués, la
valeur moyenne est de 13,63 mg/l, minimale est de 0 mg/l (F4)
et maximale est de 36 mg/l (trouvée dans les eaux de forages
F16, F21 et F26). L’eau de 100% des forages est conforme aux
normes de 250 mg/l pour les Chlorures alors que des variations
de sa teneur sont observées en moyenne de 2,106 mg/l, la valeur
minimale de 1,2 mg/l (F25) et celle maximale de 3,5 mg/l dans
les forages F16, F23 et F30 (voir tableau 43 en annexe 9). Pour
le paramètre ammonium, 50 % des eaux de forage sont non
conformes : sa teneur en moyenne est de 0,84 mg/l, minimale
de 0,01 mg/l (F5) et maximale de 4 mg/l (F10). Tandis que le
Manganèse est conforme dans 100% des échantillons prélevés et
sa teneur normale varie en moyenne de 15,2 mg/l, minimale de 3
mg/l (F1) et maximale de 25 mg/l rencontrée dans les puits F3,
F4, F16 et F22.
La teneur en arsenic est très élevée dans les eaux pour les
forages F1 à F5 qui correspond à la campagne de recueil de la
saison sèche. Pendant la saison des pluies, la teneur s’est
normalisée. La teneur en fluor aussi est élevée dans les eaux des
forages F2, F3, F8, F12, F13, F16 à F30. (Voir tableau 45 en
annexe 9).
III-4 Résultats des paramètres physico-chimiques et
chimiques des eaux de Robinets de la ville de Conakry
Tableau 16 : Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux de Robinet dans la
ville de Conakry
N°
paramètres
Unités
Normes
OMS
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Température °C 25 - - 30 100
2 Conductibilité µs/cm 500 30 100 - -
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3 TDS mg/l 1000 6 20 24 80
4 pH 6.5-8.5 11 36,67 19 63,33
5 Turbidité NTU 5 10 33,33 20 66,67
6 Dureté (Ca++ Mg
+) mg/l ˂ 1,3 - - 30 100
7 Potentiel Redox mV 650 - - 30 100
Du point de vue température, aucun échantillon d’eau de
Robinet n’est conforme à la norme de 25°C. Les valeurs sont
comprises entre la moyenne de 27,38, la minimale de 24,9 (R30)
et la maximale de 29,7 (R6). Pour la conductivité électrique,
l’eau de 100% des robinets est non conforme. Elle varie entre la
moyenne de 200,67 µs/cm, la minimale de 29,5 µs/cm (R19) et
la maximale de 587 µs/cm (R25 et R30). La TDS de l’eau de
tous les Robinets varie entre la moyenne de 133,96 mg/l, la
minimale de 22 mg/l (voir annexe 10) et la maximale de 294
mg/l (R25 et R30). Ainsi, l’eau de tous les Robinets est
conforme à la norme de 1000 mg/l à ne pas dépasser. Le pH
varie entre la moyenne de 6,30, la valeur minimale de 5,53
(R25) et celle maximale de 7,29 (R12). Il se trouve que 63% de
l’échantillon ne sont pas conformes. La variable turbidité varie
également entre les valeurs suivants : la moyenne est de
9,33 NTU, la valeur minimale de 2 NTU (voir tableau 44 en
annexe 10) et celle maximale de 24 NTU (R14). Ainsi, la
turbidité de 66,67% de l‘eau de robinet investigués n’est pas
conforme. La dureté de cette source est comprise entre les
valeurs suivantes : la moyenne de 1,85 mg/l, la minimale de 1,6
mg/l (voir annexe 10) et celle maximale de 3,1 mg/l (R7). Cette
variable indique qu’aucune eau de robinet n’est douce. Ainsi,
93% des eaux sont mi-dures (ou mi-douces) et 7% sont dures.
La turbidité de cette source varie entre la moyenne de
9,33 NTU, la minimale de 2 NTU et la maximale de 24 NTU
(R14). Les paramètres eaux troubles et eaux dures sont observés
dans les échantillons d’eaux prélevés dans les Robinets R2, R5,
R11, R12, R13, R14, R21 à R30. (Voir tableau 47, annexe 10).
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en eaux dans la ville de Conakry
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Tableau 17 : Conformité des paramètres chimiques des eaux de Robinet dans la ville de
Conakry
N° paramètres Unités Normes
OMS
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Nitrate (NO3)
mg/l 50 30 100 - -
2 Nitrite (NO2) mg/l 0.1 30 100 - -
3 Arsenic (As) µg/l 0.01 15 50 15 50
4 Fer (Fe) mg/l 0.3 30 100 - -
5 Fluor (F) mg/l 0.01 6 20 24 80
6 Chlorures (Cl) mg/l 250 30 100 - -
7 Ammonium (NH4) mg/l 0.5 24 80 6 20
8 Manganèse (Mn) mg/l 0,4 30 100 - -
L’eau de 100% des Robinets est conforme aux normes de
l’OMS de 50 mg/l pour les nitrates. La teneur varie entre la
moyenne de 4,8 mg/l, la teneur minimale de 0,1 mg/l et celle
maximale de 40 mg/l (R30). Aussi, la teneur en nitrites est
100% normale pour tous les Robinets ; elle varie de la moyenne
de 0,044 mg/l, de la teneur minimale de 0 mg/l (R1 et R4) et
celle maximale de 0,1 mg/l (R2). Cependant, teneur en arsenic
est normale pour 50% seulement des échantillons. Celle-ci aussi
varie entre la moyenne de 28,173 mg/l, la teneur minimale de
0,01 mg/l (Voir tableau 45 en annexe 11) et celle maximale de
78 mg/l (R8). Le paramètre de l’élément biotique Fer est
normal dans l’eau de 100% des Robinets et sa teneur varie entre
la moyenne de 0,036 mg/l, la teneur minimale de 0,02 mg/l et
celle maximale de 0,1 mg/l (R5). Alors que le Fluor est hors
norme dans 80% des eaux de Robinets investigués. Ce
paramètre aussi varie entre la moyenne de 2,816 mg/l, la teneur
minimale de 0,01 mg/l et celle maximale de 13 mg/l (R17, R22
et R27). L’eau de 100% des Robinets est conforme aux normes
de 250 mg/l pour les Chlorures. Néanmoins, des teneurs
suivantes ont été observées : la Moyenne est de 2,45 mg/l, la
teneur minimale est de 1,5 mg/l et celle maximale est de 7,5
mg/l (R28 et R30). Pour le paramètre ammonium, 80 % des
eaux de Robinets sont conformes. La teneur de cet élément varie
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en eaux dans la ville de Conakry
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également entre la moyenne de 0,52 mg/l, la teneur minimale de
0,1 mg/l (R2 et R5) et la teneur maximale de 2 mg/l (R3).
Le paramètre de l’élément biotique le Manganèse est normal
pour les 100% des échantillons : la teneur moyenne est de 24,5
mg/l ; minimale est de 10 mg/l et maximale est de 90 mg/l
(R18 et R25).
La teneur en arsenic très élevée a été observée dans les eaux de
Robinet R1 à P14. Cette situation a été étudiée pendant la saison
sèche car, à la saison des pluies, la teneur s’est normalisée. Et la
teneur en fluor élevée a été également observée dans les eaux
des Robinets R16 à R30. (Voir tableau 48, en annexe 11)
III-5 Résultats des paramètres physico-chimiques et
chimiques des eaux minérales vendues en sachets dans la
ville de Conakry
Tableau 18 : Conformité des paramètres physico-chimiques des eaux minérales vendues
en sachets dans la ville de Conakry
N°
paramètres
Unités
Normes
OMS
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Température °C 25 - - 24 100
2 Conductibilité µs/cm 500 24 100 - -
3 TDS mg/l 1000 24 100 - -
4 pH 6.5-8.5 16 53,33 8 26,67
5 Turbidité NTU 5 5 16,67 19 63,33
6 Dureté (Ca++ Mg
+) mg/l ˂ 1,3 21 87,5 3 12,5
7 Potentiel Redox mV 650 - - 24 100
Le paramètre température varie entre la moyenne de 28,92°C, la
minimale de 22,3°C (EM9) et la maximale de 31,5°C (EM2).
Aucun échantillon d’eau minérale en sachet n’est conforme à la
norme de 25°C. Pour la conductivité électrique aussi varie entre
la moyenne de 177,31µs/cm, la valeur minimale de 12,45 µs/cm
(EM7) et la valeur maximale est de 739 µs/cm (EM3). L’eau
minérale de 100% de l’échantillon est conforme à la norme. La
TDS de l’eau de toutes les entreprises productrices d’eaux
minérales varie entre 22 et 368 mg/L1donc inférieur à la limite
des normes admises de 1000 mg/L (à ne pas dépasser). Ce qui
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en eaux dans la ville de Conakry
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veut dire que l’eau de toutes les sociétés productrices d’eaux
minérales investiguées est conforme à ce paramètre. Cependant,
le pH de 26,67 % des échantillons est non conforme et ce
paramètre varie entre la moyenne de 6,83, la valeur minimale st
de 6,14 (EM18) et celle maximale de 7,68 (EM12). La turbidité
varie également entre la moyenne de 7,875 NTU, la minimale de
4 NTU (EM11) et la valeur maximale est de 13 NTU (EM5 et
EM17). Il est trouvé que 63% des eaux minérales en sachet ne
sont pas conformes. Contrairement aux eaux de puits, de forages
et de robinets, les eaux minérales de 87,5% de l’échantillon de
cette source sont douces et 12,5% sont dures. Les valeurs de ce
paramètre varient entre la moyenne de 0,975 mg/l, la minimale
de 0,6 mg/l (EM7, EM15 et EM21) et la valeur maximale de 1,4
mg/l (EM9). Pour le potentiel d’oxydation, les eaux minérales
en sachet plastique pour les 100% échantillons ont un potentiel
redox soit supérieur ou soit inférieur à 650 mV. Certainement ce
qui explique les difficultés liées à l’élimination de tous les
germes dans ces eaux. Les valeurs de ce paramètre sont entre la
moyenne de 548,79 mV, la minimale de 64 mV (EM12) et la
valeur maximale est de 996 mV (EM23).
La plupart des eaux minérales sont troubles, cette turbidité varie
entre la moyenne de 7,875 NTU, la valeur minimale est de 4
NTU (EM11) et la valeur maximale est de 13 NTU (EM5 et
EM17). Cependant, l’eau minérale EM9 est la seule qui est dure,
toutes les autres eaux sont douces. (Voir Tableau 49, annexe
12).
Tableau 19 : Conformité des paramètres chimiques des sachets d’eaux minérales vendus
dans la ville de Conakry
N°
paramètres
Unités
Normes
OMS
Paramètres de conformité
Conforme Non conforme
Nombre % Nombre %
1 Nitrate (NO3)
mg/l 50 24 100 - -
2 Nitrite (NO2) mg/l 0.1 21 87,5 3 12,5
3 Manganèse (Mn) mg/l 0.4 - - 24 100
4 Fer (Fe) mg/l 0.3 12 50 12 50
5 Chlorures (Cl) mg/l 250 24 100 - -
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en eaux dans la ville de Conakry
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6 Ammonium (NH4) mg/l 0.5 22 91,67 2 3,33
7 Fluor mg/l 0.1 - - 24 100
8 Arsenic µg/l 0.01 1 4,17 23 95,83
L’eau en sachet de 100% des eaux des sociétés productrices des
eaux minérales est conforme aux normes de l’OMS pour le
paramètre Nitrates. Cependant, la teneur varie entre moyenne est
égale à 0,05 mg/l, la valeur minimale est égale à 0,01 mg/l (voir
annexe 13) et la valeur maximale est égale à 0,12 mg/l (EM10
et EM18). Par contre, la teneur est normale en Nitrites pour
87,5% des eaux et celle-ci varie 0,077 mg/l pour moyenne, de
0 mg/l (EM1 et EM4) pour la valeur minimale et pour la valeur
maximale de 0,5 mg/l (EM9). Le paramètre Manganèse dépasse
la normale dans 100% des échantillons. La teneur de cet élément
biotique varie entre la moyenne de 41,66 mg/l, la valeur
minimale de 25 mg/l et celle maximale de 50 mg/l. L’élément
biotique fer est normal dans l’eau de 50%. L’eau en sachet de
100% des échantillons est conforme aux normes de 250 mg/L
pour les Chlorures : la valeur moyenne est égale à 1,60 mg/l, la
valeur minimale est de 1,5 mg/l et celle maximale est de 2,5
mg/l (EM24)). Pour le paramètre ammonium, 91,67 % des eaux
sont conformes. Là aussi, la teneur varie entre la moyenne de
0,375 mg/l, la minimale de 0,2 mg/l et la maximale de 0,7 mg/l
(EM6). L’eau d’une seule société correspond à la norme pour
l’arsenic dont la moyenne est 0,05 mg/l, la valeur minimale est
de 0,01 mg/l (EM1) et celle maximale est de 0,09 mg/l et 100%
des sociétés sont hors normes pour le fluor. Cet élément
abiotique varie dans cette source entre la moyenne de
18,29 mg/l, la valeur minimale de 13 mg/l (EM6) et la valeur
maximale de 32 mg/l (EM5 et EM12). (Voir tableau 50 en
annexe 13).
III-7 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de
Puits de la ville de Conakry
Tableau 20 : Pourcentage de contamination des eaux de Puits par les germes
Quantité de germes par échantillon
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en eaux dans la ville de Conakry
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Germes
Contamination TOTAL
Sans Modéré Sévère
Quantité % Quantité % Quantité % Quantité %
FMAT - - - - 30 100 30 100
CT - - 6 20 24 80 30 100
CF- CTT 5 16,66 5 16,66 20 66,67 30 100
ENT 4 13,33 4 13,33 22 73 ,34 30 100
ASR - - 15 50 15 50 30 100
SAL 21 70 - - 9 30 30 100
Dans ce tableau, aucune eau de puits ne répond aux exigences
liées aux bactéries mésophiles aérobies totales (˂100 ufc/1ml) et
100% des échantillons ont une contamination sévère. Ce
paramètre varie entre la moyenne de 8402414 germes dans 1 ml
d’eau, le nombre minimal est de 320000 germes/ml (trouvé dans
le puits P5) et le nombre maximal est de 81000000 germes dans
1 ml d’eau (P16).
Pour l’indicateur Coliformes totaux, 20% des puits ont une
contamination normale contre 80% des eaux ayant une
contamination sévère alors que la norme de l’OMS pour les
Coliformes totaux est ˂10 coliformes totaux/100 ml. Cependant,
les eaux de 16,66% des puits sont dépourvues de Coliformes
fécaux ; les eaux de 16,66% ont une contamination modérée et
66,67% des eaux ont une contamination sévère d’Escherichia
coli (la norme est de 0 dans 100 ml). Les eaux de 13% sont
conformes aux normes (0 ufc/100 ml) pour l’indicateur
Entérocoques contre 13% de contamination modérée et 73% de
contamination sévère pour les Streptocoques du groupe D. Les
eaux de tous les puits renferment des spores de bactéries
Aérobies Sulfito-Réductrices (ASR) avec 50% de contamination
modérée et 50% de contamination sévère. Cette contamination
varie entre la moyenne de 14 spores de bactéries ASR dans 20
ml, le nombre minimal est de 1 spore et celui maximal est de 40
spores/20 ml d’eau.
S’agissant du paramètre Salmonella spp., 70% des échantillons
sont conformes aux normes de 0 dans 500 ml.
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en eaux dans la ville de Conakry
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Les mauvaises eaux de puits (les eaux qui renferment tous les
indicateurs de pollutions et le germe pathogène Salmonella spp.)
sont trouvées à Sans-fil dans la commune de Kaloum (P10), à
Dabondy Ecole (P13) et Dabondy 1 (P23), dans la commune de
Matoto, à Bellevue marché dans la commune de Dixinn (P16 et
P25), à Yattayah-Fossidet dans la commune de Ratoma (P18), à
Bonfi (P20), à Coléah Imprimerie (P26) et à Sankoumbaya
(P29) tous dans la commune de Matam. Compte tenu du nombre
trop élevé voir incomptable de germes dans certains éléments
(c’est le cas de CT, CF, Entérocoques) de l’échantillon, nous
n’avons pas pu donner de valeurs statistiques dans cette source
d’eau de puits. (Voir tableau 51, annexe 14).
Tableau 21 : Qualité bactériologique des eaux de Puits
Caractères
Qualité
Nombre Pourcentage
Satisfaisants - -
Non satisfaisants 30 100
TOTAL 30 100
L’évaluation de la qualité microbiologique de tous les
échantillons des eaux de puits prélevées dans les cinq communes
de la ville de Conakry indique qu’aucun échantillon n’est
conforme aux normes pour l’ensemble des indicateurs des
pollutions. Ce qui signifie que l’eau de tous les puits est
impropre à la consommation humaine.
III-8 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de
Forage de la ville de Conakry
Tableau 22 : Pourcentage de contamination des eaux de Forage par les germes
Germes
Quantité de germes par échantillon
TOTAL Contamination
Sans Modéré Sévère
Quantité % Quantité % Quantité % Quantité %
FMAT - - - - 30 100 30 100
CT 3 10 3 10 24 80 30 100
CF- CTT 2 6,66 5 16,66 23 76,67 30 100
ENT 6 20 5 16,67 19 63,33 30 100
ASR - - 26 86,67 4 13,33 30 100
SAL 26 86,67 - - 4 13,33 30 100
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en eaux dans la ville de Conakry
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Dans ce tableau 21, les eaux de tous les forages renferment une
grande quantité de bactéries mésophiles aérobies totales
(FMAT) avec 100% de contamination sévère. Cette
contamination varie entre la moyenne de 4289333 germes dans
1 ml d’eau, le nombre minimal de 150000 germes/1ml d’eau et
Maximal de 11000000 germes/1ml d’eau.
Pour les Coliformes totaux, 10% des eaux de forages sont
conformes aux normes exigées par l’OMS (˂10 coliformes
totaux/100 ml d’eau) contre 10% de contamination modérée et
80% de contamination sévère. Près de sept pour cent (6,66%)
des eaux de forages sont conformes pour les Coliformes fécaux,
93% renferment des Coliformes thermo-tolérants avec 16,66%
de contamination modérée et 76,67% de contamination sévère.
Pour les Entérocoques, les eaux de 20% des forages sont
dépourvues de cet indicateur contre 86,67 de contamination
modérée et de 13% de contamination sévère. Les eaux de tous
les forages renferment des spores de bactéries Aérobies Sulfito-
Réductrices avec 86,67 % de contamination modérée et 13,33%
de contamination sévère. Cette contamination varie entre le
nombre moyen de 4 spores dans 20 ml d’eau, le nombre
minimal est de 1 spore et celui maximal est de 12 spores dans 20
ml d’eau.
Pour le germe pathogène Salmonella spp., 13,33% des eaux de
forages renferment des Salmonelles.
Les plus mauvaises eaux de forages, c’est-à-dire ceux
renfermant tous les indicateurs de pollutions et le germe
pathogène Salmonelle sont trouvées à Dixinn Bora (F3), à
Béhanzin (Lycée AST) (F7) dans la commune de Matoto, à
Matam (Lycée 1er
Mars) (F11) dans la commune de Matam et à
Sandervalia (F16) dans la commune de Kaloum. Compte tenu
du nombre trop élevé voir incomptable de germes dans certains
éléments (c’est le cas de CT, CF, Entérocoques) de l’échantillon,
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en eaux dans la ville de Conakry
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nous n’avons pas pu donner de valeurs statistiques dans cette
source d’eau de forages. (Voir tableau 53, annexe 15)
Tableau 23: Qualité bactériologique des eaux de Forage
Caractères
Qualité
Nombre
%
Satisfaisants - -
Non satisfaisants 30 100
TOTAL 30 100
Tous les échantillons d’eaux de forages prélevées dans les cinq
communes de la ville de Conakry renferment des germes
indicateurs de pollution, soit 100% polluées.
III-9 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux de
Robinets de la ville de Conakry
Tableau 24 : Pourcentage de contamination des eaux de Robinet par les germes
Germes
Quantité de germes par échantillon
TOTAL Contamination
Sans Modéré Sévère
Quantité % Quantité % Quantité % Quantité %
FMAT - - - - 30 100 30 100
CT 4 13,33 9 30 17 56,67 30 100
CF- CTT 8 26,67 9 30 13 43,33 30 100
ENT 7 23,33 4 13,33 19 63,34 30 100
ASR 1 3,33 29 96,67 - - 30 100
SAL 26 86,67 - - 4 13,33 30 100
Dans ce tableau 23, aucune eau de Robinet ne répond aux
exigences des bactéries mésophiles aérobies totales (˂100
ufc/1ml) et 100% des eaux de cette source ont une
contamination sévère. Cette contamination varie grandement
entre la moyenne de 6518666 germes/1ml d’eau, le nombre
minimal de 180000 germes/1ml d’eau et celui maximal est de
65000000 germes/1ml d’eau. Treize pour cent (13,33%) des
eaux de Robinets sont conformes aux normes de l’OMS pour les
Coliformes totaux contre 30% de contamination modérée et
56,67% de contamination sévère. Les eaux de 26,67% de
Robinets sont dépourvues de Coliformes fécaux ou thermo-
tolérants contre 30% de contamination modérée et 43,33% de
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en eaux dans la ville de Conakry
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contamination sévère d’Escherichia coli. Les Entérocoques sont
absents dans 23,33% des eaux de Robinets, et 13,33 ont une
contamination modérée et 63,34 de contamination sévère de
Streptocoques du groupe D. Par contre, seulement les eaux de
3,33% de Robinets ne renferment pas de spores de bactéries
Aérobies Sulfito-Réductrices contre 96,67% de contamination
modérée. Cette contamination varie peu entre la moyenne de 4
spores dans 20 ml d’eau, le nombre minimal de 0 spore et celui
maximal est de 9 spores dans 20 ml d’eau.
S’agissant le paramètre Salmonella spp., 13% des échantillons
d’eaux sont positifs (renferment ce germe pathogène). Les plus
mauvaises eaux de Robinets, c’est-à-dire celles qui contiennent
tous les indicateurs de pollutions ainsi que le germe pathogène
Salmonelles sont trouvées aux quartiers Bonfi Marché (R3) dans
la commune de Matam, à Manquepas (R16) dans la commune
de Kaloum, à la Camayenne (R25) et à la Bellevue (R30) tous
dans la commune de Dixinn. Compte tenu du nombre trop élevé
voir incomptable de germes dans certains éléments, c’est le cas
de CT, de l’échantillon, nous n’avons pas pu donner de valeurs
statistiques dans cette source d’eau du réseau de distribution
d’eau de la SEG. (Voir tableau 52, annexe 16)
Tableau 25: Qualité bactériologique des eaux de Robinet
Caractères
Qualité
Nombre
%
Satisfaisants - -
Non satisfaisants 30 100
TOTAL 30 100
L’évaluation de toutes les eaux de Robinets prélevées dans les
cinq communes de la ville de Conakry a montré que tous les
échantillons renferment tous des germes indicateurs de
pollution, soit 100%.
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III-10 Résultats d’analyses bactériologiques des eaux
minérales vendues en sachets plastique dans la ville de
Conakry
Tableau 26 : Pourcentage de contamination des sachets d’eaux minérales par les germes
Germes
Quantité de germes par échantillon
TOTAL Contamination
Sans Modéré Sévère
Quantité % Quantité % Quantité % Quantité %
FMAT - - 23 95,83 1 4,17 24 100
CT 6 25 5 20,83 13 54,17 24 100
CF- CTT 7 29,17 7 29,17 10 41,66 24 100
ENT 15 62,5 4 16,67 5 20,83 24 100
ASR 30 100 - - - - 24 100
SAL 30 100 - - - - 24 100
Ce tableau indique qu’aucun échantillon des eaux minérales
provenant des 24 sociétés productrices d’eaux de boisson ne
répond aux normes exigées pour les bactéries mésophiles
aérobies totales (˂100 ufc/1ml). Cette contamination varie
grandement entre la moyenne de 11257 germes dans 1 ml d’eau
minérale, le nombre minimal de 2500 germes dans 1 ml et le
nombre maximal de 30000 germes environnementaux dans 1
ml0 d’eau. Cependant, 95,53% des échantillons ont une
contamination modérée et 4,17% ont une contamination sévère.
Pour les Coliformes totaux, 25% des échantillons sont
conformes aux normes de l’OMS (soit ˂ 10 coliformes
totaux/100 ml). Par contre, 20,83% des eaux de cette source
contiennent une contamination modérée et 54,17% une
contamination sévère. Les eaux minérales de 29,17% des
échantillons sont dépourvues de Coliformes fécaux contre
29,17% de contamination modérée et 41,66% de contamination
sévère par l’Escherichia coli. Pour les Streptocoques du groupe
D, les eaux minérales de 62,5% correspondent aux normes (0
ufc/100 ml) pour cet indicateur contre 16,67% de contamination
modérée et 20,83% de contamination sévère par les
Entérocoques. Cette contamination varie entre la moyenne de 8
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en eaux dans la ville de Conakry
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bactéries dans 100 ml d’eau minérale, le nombre minimal de 0
bactérie et celui maximal de 69 bactéries dans 100 ml d’eau.
Les eaux de toutes les sociétés productrices des eaux minérales
sont dépourvues de spores des bactéries Aérobies Sulfito-
Réductrices et les bactéries pathogènes Salmonella spp.
Les eaux minérales de qualité acceptable bien qu’elles
renferment la FMAT dépassant de loin les normes sont EM1,
EM3, EM6, EM13 et EM24. Tandis que les eaux minérales avec
des qualités médiocres sont EM2, EM5, EM8, EM10, EM11,
EM17, EM19, EM20, EM21 et EM22. Compte tenu de la
faiblesse ou l’absence de germes indicateurs de pollution
d’origine fécale dans la plupart des éléments de cet échantillon,
nous n’avons pas pu donner de valeurs statistiques dans cette
source d’eaux minérales. (Voir tableau 54, annexe 17)
Tableau 27: Qualité bactériologique des sachets d’eaux minérales
Caractères
Qualité
Nombre
%
Satisfaisants 6 25
Non satisfaisants 18 75
TOTAL 24 100
Ce tableau indique que les eaux des 24 sociétés productrices
d’eaux de table analysées, 6 seulement (25%) sont conformes
aux normes internationales pour les indicateurs étudiés et sont
par conséquent considérées comme des eaux potables. Par
contre, les eaux des 18 sociétés (75%) ne peuvent pas être
considérées comme potables. La présence des indicateurs de
pollution dans ces sources serait due à l’insuffisance de
traitement et à la mauvaise manipulation lors de l’ensachage.
III-11 Résultats de recherche par la PCR des Salmonella
spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans des eaux de puits
de la ville de Conakry
Tableau 28 : Contamination des eaux de Puits par
Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae
Contamination
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en eaux dans la ville de Conakry
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Germes Négatif Positif TOTAL
Effectif % Effectif % Effectif %
Salmonelles 11 73,33 4 26,67 15 100
Shigelles 15 100 - - 15 100
Vibrions 11 73,33 4 60 15 100
Dans ce tableau, la méthode d’analyses par la PCR en Temps
Réel pour l’identification des bactéries pathogènes dans cette
source a montré que 26,67% des échantillons des eaux de 15
puits contiennent de Salmonella spp. et de Vibrio non O139.
Tous les échantillons sont dépourvus de Shigella spp. (Voir
tableau 55, annexe 18)
Tableau 29 : Qualité de l’eau de Puits par rapport aux Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio choleea
Caractères
Qualité
Nombre
%
Satisfaisants 11 73,33
Non satisfaisants 4 26,67
TOTAL 15 100
Pour la détermination de la qualité des eaux de puits, 73,33% de
cette source sont dépourvues de Salmonella spp. et de Shigella
spp. et 26,67% contiennent des Salmonella spp. et de Vibrio non
O139.
III-12 Résultats de recherche par la PCR des Salmonelles,
Shigelles et Vibrions dans des eaux de Forages de la ville de
Conakry
Tableau 30 : Pourcentage de contamination des eaux de Forage par les Salmonella spp.,
Shigella spp. et Vibrio cholerae
Germes
Contamination
TOTAL Négatif Positif
Effectif % Effectif % Effectif %
Salmonelles 12 80 3 20 15 100
Shigelles 15 100 - - 15 100
Vibrions 15 100 - - 15 100
Ce tableau indique que 20% des eaux de forages contiennent des
Salmonella spp. Les bactéries pathogènes Shigella spp. et Vibri
cholerae sont absentes dans 100% des échantillons. (Voir
tableau 56, annexe 19)
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en eaux dans la ville de Conakry
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Graphique 6: Qualité des eaux de Forage par rapport aux Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerae
Du point de vue qualité ce graphique montre que 20% des eaux
de forages ne doivent pas être utilisées car elles contiennent
Salmonella spp.
III-13 Résultats de recherche par la PCR des Salmonella
spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans des eaux de
Robinets de la ville de Conakry
Tableau 31 : Contamination des eaux de Robinet par Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio cholerae
Germes
Contamination
TOTAL Négatif Positif
Effectif % Effectif % Effectif %
Salmonelles 12 80 3 20 15 100
Shigelles 15 100 - - 15 100
Vibrio 15 100 - - 15 100
Il ressort de ce tableau que pour les eaux de Robinets, les
résultats indiquent que 20% des échantillons contiennent
Salmonella spp. et que Shigella spp. et Vibrio cholerae sont
absents dans 100% des échantillons. (Voir tableau 57, annexe
20)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Satisfaisante Non satisfaisante
Série1
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en eaux dans la ville de Conakry
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Graphique 7: Qualité des eaux de Robinet par rapport aux Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerae
La qualité des eaux de Robinets pour Salmonella spp., Shigella
spp. et Vibrio cholerae montre que 80% des eaux de cette source
en sont dépourvues et alors que 20% contiennent Salmonella
spp.
III-14 Résultats de recherche par la PCR des Salmonella
spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans des eaux minérales
vendues à Conakry
Tableau 32: Contamination des sachets d’eaux minérales par Salmonella spp., Shigella
spp. et Vibrio cholerae
Germes
Contamination
TOTAL Négatif Positif
Effectif % Effectif % Effectif %
Salmonelles 15 100 - - 15 100
Shigelles 15 100 - - 15 100
Vibrion 15 100 - - 15 100
Il ressort de ce tableau que les eaux minérales de tous les
échantillons sont dépourvues de Salmonella spp., Shigella spp.
et de Vibrio cholerae, soit 100% négatifs pour ces indicateurs.
(Voir tableau 58 en annexe 21)
Tableau 33 : Qualité des eaux minérales en sachets par rapport aux Salmonella spp.,
Shigella spp. et Vibrio cholerae
Caractères
Qualité
Nombre
%
Satisfaisante 15 100
Non satisfaisante - -
TOTAL 15 100
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Satisfaisante Non satisfaisante
Série1
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en eaux dans la ville de Conakry
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Ce tableau d’appréciation de la qualité des eaux minérales
produites par quinze sociétés productrices d’eaux de table
concernant la recherche des bactéries pathogènes Salmonella
spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae montre que tous les
échantillons sont dépourvus de ces germes. Cependant, il est à
noter que les variations saisonnières ont fortement influencé la
contamination des eaux de cette source.
Si la pollution significative est observable dans toutes les
sources dans les deux saisons (saison sèche et saison pluvieuse),
celle-ci augmente grandement pendant la saison des pluies.
Ainsi, en saison des pluies principalement au mois d’août, toutes
les sources ont connu une forte augmentation de pollution
notamment par la FMAT, Coliformes totaux, Coliformes fécaux
et parfois les Entérocoques. Ces indicateurs pour certaines
sources, demeurent incomptables. (Voir tableaux des résultats
globaux en annexes)
III-15 Comparaison de la qualité des sources d’eaux à
Conakry
Tableau 34: Comparaison des paramètres physico-
chimiques des sources
Paramètres Puits Forages Robinets Eaux minérales
Conformes
TDS 100% TDS 100% Conductibilité
100%.
TDS 100%,
conductibilité
100.
Non conformes
T° 100%, pH
83%, turbidité
76%, dureté 100
%, conductibilité
46%.et Pot redox
100%.
T° 100%, pH
60%,
conductibilité
100%, turbidité
70%, pot redox
100% et 100 %
dureté.
T° 100%, TDS
80%, pH 63%,
turbidité 66%,
Dureté 100% et
Pot redox
100%.
T° 100%,
turbidité 63%,
Pot redox
100%, Dureté
63%, et pH
26%.
Au regard de ce tableau 34, nous constatons que toutes les
sources n’ont pas le même degré de dépassement des valeurs
normales (normes OMS) dont le taux est soit 100% ou soit
moins de 100%: 1 paramètres sur 7 sont conformes pour les
puits, 1/7 pour les eaux de forages, 1/7 pour les eaux de robinet
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en eaux dans la ville de Conakry
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et 2/7 pour celles minérales. Les taux semblables de
dépassement des valeurs des paramètres physico-chimiques pour
les eaux de puits et forages montrent l’origine commune de ces
sources (nappe phréatique) qui sont des eaux brutes. Les mêmes
problèmes rencontrés au niveau des eaux de robinet expliquent
la contamination des eaux dans les réseaux de distribution par
les eaux de surface chargées de matières. Le fait que la plupart
des eaux minérales ont des valeurs minérales normales de plus
de 50% s’explique par le traitement donné à cette source qui a
permis de l’adoucir : 87% d’eaux douces pour les eaux
minérales contre 93% d’eaux mi-dures et 7% d’eaux dures pour
les eaux de robinets, 83% d’eaux mi-dures et 17% d’eaux dures
pour les eaux de forages et 7% d’eaux mi-dures et 93% d’eaux
dures voir très dures pour les eaux de puits.
Tableau 35: Comparaison des paramètres chimiques des
sources
Paramètres Puits Forages Robinets Eaux minérales
Conformes
Fer 100%. Fer 100%,
Chlorures 100%
et Mn 100%.
NO3 100%,
NO2 100%, Fer
100%,
Chlorures 100%
et Mn 100%.
NO3 100%, et
Chlorures
100%.
Non conformes
NO3 40%, NO2
13%, As 76%,
Fluor 86%,
Chlorures 100%,
NH4 40% et Mn
23%.
NO3 16%, NO2
23%, As 96%,
Fluor 90%, et
NH4 50%.
As 50%, Fluor
80% et NH4
20%.
NO2 12%, Mn
100%, Fer 50%,
NH4 3%, Fluor
100% et As
95%, NO2 87%.
Dans ce tableau 35, nous constatons que la valeur trouvée des
paramètres chimiques étudiés est conforme aux normes de
l’OMS est fonction des sources : c’est le cas de l’Arsenic, le
Fluor, Nitrates, Nitrites, les Chlorures et le Fer. Ces variables
n’ont pas le même degré de dépassement des valeurs normales
(normes OMS) dont le taux est soit 100% soit plus de 50%: 1
paramètres sur 8 sont conformes pour les puits, 3/8 pour les
eaux de forages, 5/8 pour les eaux de robinet et 2/8 pour celles
minérales. La présence de l’Arsenic dans ces eaux ne constitue
pas un réel danger pour la santé des populations car, l’élément
Arsenic ne provient pas d’une contamination industrielle mais
de l’altération des roches qui forment les couches sédimentaires
de la ville et les chlorures sont aussi des produits de lessivage
des roches ou de désinfection. Cependant, des recherches
peuvent être menées pour connaitre la vraie nature de l’Arsenic
trouvé dans les eaux de Conakry.
Tableau 36: Comparaison des paramètres bactériologiques
Paramètres Puits Forages Robinets Eaux minérales
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en eaux dans la ville de Conakry
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Contamination
modérée
Bactérie ASR
50%, 13%
Streptocoque D,
20% CT et 16%
CF.
Bactérie ASR
87%, 16%
Streptocoque D,
10% CT et 16%
CF.
Bactérie ASR
96%, 13%
Streptocoque D,
30% CT et 30%
CF.
95% FMAT,
Bactérie ASR
50%, 16%
Streptocoque D,
20% CT et 29%
CF.
Contamination
sévère
100% FMAT,
80% CT, 66%
CF-CTT, ASR
50%, 73%
Streptocoques D,
26,67% Vibrio et
26,67%
Salmonella spp.
100% FMAT,
80% CT, 76%
CF-CTT et 63%
Streptocoques
D et 13%
Salmonella spp.
100% FMAT,
56% CT, 43%
CF-CTT, ASR
50% et 63%
Streptocoques
D et 13%
Salmonella spp.
4% FMAT,
54% CT, 41%
CF-CTT, 20%
et Streptocoques
D.
Du point de vie bactériologie, ce tableau 36 indique que tous les
éléments des échantillons d’eaux de puits, de forages, de
robinets ainsi que ceux des eaux minérales renferment des
microorganismes bactériens indicateurs de pollution. Cependant,
la plus forte concentration est rencontrée dans les eaux de puits,
de forages et de robinets avec une différence pour certaines
bactéries dans le cas des contaminations sévères comme FMAT,
CT, CF-CTT, Streptocoques du groupe D, Salmonella spp. et
Vibrio non O139. Là, les puits viennent en première position
pour leur taux de contamination avec 80% de CT, 66% de CF,
50% d’ASR, 73% de Streptocoques du groupe D, 26,67% de
Vibrio non O139 et 30% de Salmonella spp. Ils sont suivis par
les eaux de Forages et celles de Robinets qui contiennent toutes
13% de Salmonella spp. Cette contamination serait due à la
vulnérabilité de cette source à cause de manques d’entretien
approprié pour bon nombre d’utilisateurs. Les eaux de forages
sont traitées avant la remise de l’infrastructure mais
malheureusement celles-ci ne subissent pas de traitement après.
Les eaux de robinets sont contaminées lors du stockage et la
distribution dans des conduits vétustes passant dans des
caniveaux recevant des eaux usées et à la surface avec de
nombreuses fuites. La plupart des eaux minérales sont
insuffisamment traitées ou quasi non traitées.
Tableau 37: Qualité des sources d’eaux à Conakry
Qualité Puits Forages Robinets Eaux minérales
Satisfaisante - - - 25%
Non satisfaisante 100% 100% 100% 75%
Ce tableau n°37 indique que l’eau de la plupart des sources
d’approvisionnement en eaux dans la ville de Conakry est
impropre à la consommation car, elle contient des bactéries
indicatrices de pollution d’origine fécale et mêmes des bactéries
pathogènes comme les Salmonella spp. et Vibrio. Ainsi, 100%
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en eaux dans la ville de Conakry
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des eaux de puits, de forages et de robinets sont impropres à
l’alimentation humaine contre 25% d’eaux minérales
considérées comme sans danger pour la santé du consommateur.
Il serait mieux de proécer à un traitement par chloration avant la
consommation.
III-16- Détermination de la corrélation entre l’état
sanitaire des puits et certaines variables bactériologiques:
Pour la détermination de la corrélation entre l’état sanitaire des
puits et la contamination bactérienne, nous avons utilisé la
méthode de PEARSON.
Les résultats de calcul de corrélation par cette méthode sont
enregistrés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 38 : Corrélation entre des variables
Matrices r ± m t p
ESP – FMAT 0,0 ± 0,1 0,00 < 95 %
ESP - Coli-index - 0,32 ± 0,09 3,5 > 95 %
Légende : r = coefficient de corrélation; m = écart type ; t =
coefficient Student; P= probabilité de la corrélation à 95%.
Comme indique le tableau 33, il n’existe aucune corrélation
entre l’état sanitaire des puits et la contamination par la FMAT,
le coefficient de corrélation étant égale à 0. Dans l’autre cas,
nous avons constaté une corrélation moyennement significative
négative entre l’E.S.P et Coli-index selon Pearson : r = -0,32 ; t=
3,5 ; p > 95 %. La corrélation négative signifie que
l’augmentation de la somme des paramètres sanitaires des puits
s’accompagne de la diminution de Coli-index (plus E.S.P est
bon moins il y a de coliformes dans l’eau.)
La corrélation entre l’état sanitaire des puits et la contamination
bactérienne aurait été fortement négative si les quotas des
paramètres sanitaires étaient élevés, car les puits sont très
contaminés.
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en eaux dans la ville de Conakry
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CHAPITRE IV : DISCUSSION
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Dans la littérature, nous n’avons pas trouvé assez de données
concernant l’étude de l’eau à Conakry.
Pour la recherche, nous avons étudié les paramètres suivants :
- Appréciation de l’état sanitaire des puits par une enquête active
(margelle haute, couvercle, puisard fixe, absence d’ordures,
puits situé en amont de la latrine, puits situé à 15 m de la latrine,
puits bétonné ou tubé, WC bétonné) ;
- Propriétés physico-chimiques (température, turbidité,
conductibilité, pH, TDS, dureté et potentiel redox) et les
propriétés chimiques (Nitrates, Nitrites, Arsenic, Fer, Chlorures,
Fluor, Manganèse et Ammonium);
- Détermination de la pollution bactérienne. Cette dernière
comprend la recherche de la flore mésophile aérobie-anaérobie
totale (FMAT), les Coliformes totaux, les Coliformes fécaux ou
Coliformes thermo-tolérants (E.coli), les Entérocoques
principalement les Streptocoques du groupe D et les Spores des
bactéries aérobies Sulfito-réductrices (ASR);
- Recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae
par la culture pour les Salmonella spp. et la PCR pour la
confirmation moléculaire des Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio cholerae pour l’ensemble des sources.
L’eau contaminée pourrait être à l’origine de l’apparition des
maladies intestinales graves. Nous n’avons pas fait d’enquêtes
pour connaître la situation de la santé des populations de la ville
de Conakry, mais nous savons néanmoins que les maladies
d’origine hydriques sont les causes principales de morbidité et
de morbidité dans la ville de Conakry.
Cette situation de contamination de l’eau des sources
d’approvisionnement des populations de la ville de Conakry est
comparable à celle de plusieurs autres parties du monde.
I- Source : Les puits traditionnels
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en eaux dans la ville de Conakry
IRBAG/ UGANC/ Ecole doctorale / Taliby CAMARA/ 2017 Page 182
I-1 Appréciation de l’état sanitaire des puits
Selon les normes sanitaires admises pour la construction des
puits, l’état sanitaire de chaque puits doit correspondre à un
certain nombre de paramètres. C’est pourquoi, avant de prélever
l’eau des puits pour l’analyser, nous avons apprécié leur état
sanitaire. Les paramètres étudiés sont enregistrés dans la fiche
d’enquête (voir annexe 26). L’analyse de ces paramètres a
montré que la majorité des puits ne correspondent pas aux
normes sanitaires et environnementales des puits.
Il ressort de notre étude que 100% des puits disposent d’un
couvercle cependant, rien n’indique qu’il est constamment
fermé pendant toute la journée. La non fermeture de celui-ci
peut favoriser la contamination de l’eau par les microorganismes
se trouvant dans l’air, la pénétration des rongeurs, des escargots,
des insectes dans les puits;
- 93,33% des puisards sont uniques ou fixes. A propos du
mode de gestion de l’eau, les ménages entretiennent mal le
puisard après le recueil de l’eau. Il est déposé à même le sol, ou
sur la dalle du puits. Comme conséquence, ces puisards
favorisent le transport mécanique des contaminants dans l’eau.
Certains puisards sont fabriqués à l’aide des chambres à air en
forme d’outres attachés à une corde, d’autres à l’aide de bidons
d’huile d’arachides ou de sojas en plastique (5, 10 ou 20 litres)
ouverts aux deux flancs vers le haut et d’autres encore à l’aide
d’un flotteur des pêcheurs ouvert également aux deux côtés vers
le haut. Les enquêtes faites au Bénin ont relevé les mêmes
mauvais entretiens des puisards par les ménages [96].
- La présence des ordures à proximité pour 40% des puits
(poubelles à ordures, fosse à purin ou à lisier, fossé non busé
recevant des eaux usées, tas d'ensilage, déversement des eaux
usées directement au sol dans la cour) entraîne la contamination
microbienne des puits immédiatement ou par l’intermédiaire du
sol ;
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- Les enquêtes ont révélé que 77% des latrines ne sont
pas bétonnées et 96,67% des puits ne sont pas tubés (latrines,
anciennes fosses d'aisance, surtout la sortie de fosse septique
s'écoulant à proximité), élevage d'animaux (volailles, moutons,
cabris, chenils, stabulation, etc.) favorisent la contamination
bactérienne notamment par les entérobactéries.
- La margelle haute se rencontre pour 46,67% et 83,33%
des puits sont situés à plus de 15 m des latrines. Cependant, 60%
des puits sont situés en aval des latrines. Toutes ces défaillances
prouvent la méconnaissance des règles élémentaires d’hygiène
par ces populations.
L’emplacement des installations d’évacuation des excrétas
par rapport aux sources d’approvisionnement en eau potable doit
obéir aux règles suivantes :
1. Eviter d’installer les latrines ou autre installation d’évacuation
des excrétas en amont d’un puits ;
2. Prévoir entre le puits et la latrine une distance d’au moins de 15
m ;
3. Le fond de la latrine doit être situé à 1,5 m au moins au dessus
de la nappe aquifère, à condition que le sol soit homogène car il
se produit une migration relativement faible de bactéries et de
substances chimiques (schémas 6 et 7) [139].
Les latrines non bétonnées profondes, un sol poreux non homogène
et des roches fissurées favorisent la contamination de la nappe
phréatique par des entérobactéries surtout lorsque celles-ci sont en
amont des puits ou à moins de 15 m en position horizontale. Dans
ce cas, la distribution et la migration de la pollution bactérienne et
chimique du sol est maximale, en sens vertical aussi bien
qu’horizontal (schémas 8 et 9) [139].
La pollution verticale par les latrines est de 3 mètres à partir de la
base [139]. Les paramètres de mesure des risques de pollution
bactérienne de la nappe phréatique sont présentés dans le Tableau
41 (Voir annexe 4). [139]
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- La margelle basse dans certains cas, margelle mal faite,
mauvaise étanchéité, mauvais entretien et mauvaise utilisation
des puits sont à la base de la contamination microbienne
provenant du sol et par les eaux de ruissellement. La
contamination pourrait avoir lieu après l’installation
inappropriée du cuvelage ou l’absence du tubage, ou à la suite
d’une entrée d’eau de surface contaminée dans le puits.
Toutes les faiblesses que nous avons rencontrées au cours de nos
enquêtes sont sans doute à la base de la contamination des eaux
de puits utilisées dans toutes les 5 Communes de la ville de
Conakry.
En somme, des points attribués à chaque paramètre étudié nous
ont permis d’apprécier l’état sanitaire de chaque puits. Nous
avons constaté que tous les puits diffèrent selon leur état
sanitaire. Selon ce paramètre, les puits sont classés en 3
catégories : « Bons », « Moins bons » et «Mauvais». L’analyse
des paramètres sanitaires a montré que 27% des puits seulement
présentent un « bons » état sanitaire, 50% des puits ont un était
sanitaire Moins bon et 33% des puits ont un Mauvais était
sanitaire.
En faisant l’analyse comparative de l’état sanitaire des puits par
commune, nous avons constaté que les « mauvais puits » se
rencontrent dans toutes les cinq communes de Conakry.
I-2 Qualités physico-chimiques, chimiques et
bactériologiques des sources d’approvisionnement en eau
dans la ville de Conakry
La ville de Conakry (Presqu’île de Kaloum) s’est édifiée au-
dessus d’un important gisement de fer, de chrome et de nickel et
aussi d’une importante nappe souterraine qui sont liés
principalement aux processus d’altération des dunites [140]. La
vitesse d'infiltration élevée de l'eau en milieu saturé constitue un
facteur positif de vulnérabilité de la nappe à la pollution par des
substances chimiques et des microorganismes des eaux
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souterraines (NAVULUR et ENGEL, 1998 ; PIXIE et DENNIS,
1995) [137].
La texture du sol de la presqu’ile de Kaloum (Conakry)
provenant de l’altération des dunites, explique sa perméabilité.
Ceci démontre clairement la vitesse d'infiltration de l’eau qui
reste grande dans le sol et implique la pollution des sources
d’eau souterraines (Puits et forages) de Conakry [137].
L’étude des qualités physico-chimiques et chimiques des eaux
obéit à une certaine norme pour que celles-ci soient considérées
comme de l’eau potable. Ces normes peuvent être fixées par ISO
ou par l’OMS.
I-2-1 Qualités physico-chimiques des eaux de puits
Du point de vue température, aucun échantillon d’eau de puits
n’est conforme à la norme de 25°C. Pour la conductivité
électrique, l’eau de 53% des puits est conforme. La proportion
du Total des Solides Dissous (TDS) dans l'eau se situe entre 220
et 238 mg/L1. Ce qui signifie que dans ce travail, l’eau de tous
les puits est conforme à la norme de 1000 mg/L1. Le pH de 83%
n’est pas conforme (˂6.5). S’agissant de la turbidité, l’eau de
76,67% des puits investigués est trouble. Le titre
hydrotimétrique ou dureté de l'eau, est l’indicateur de la
minéralisation de l’eau. Elle est surtout due aux ions calcium et
magnésium. Selon les normes, une eau peut être douce (˂1,3
mmol/l), mi-dure (1,3-2,5 mmol/l), dure (2,5-3,8 mmol/l) ou très
dure (> 3,8 mmol/l). L’eau de 100% des eaux de puits analysés
n’est pas conforme : l’eau mi-dure est de 6,67% et celle dure est
de 93,33%. Par conséquent, l’eau de tous les puits ne peut être
considérée comme de l’eau douce.
Le Potentiel Redox (POR) est utilisé dans le traitement des eaux
usées, apprêtage des métaux, traitement des fruits et légumes
frais, traitement à l’ozone (aquariums publics, désinfection de
l’eau), vinification, production d’eau de Javel, traitement des
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volailles, industrie papetière (blanchiment de la pulpe), piscines
et établissement thermaux [141].
L’Organisation Mondiale de la Santé (en 1972) a reconnu, dans
ses Normes sur l’eau potable, qu’avec un POR de 650 mV, l’eau
était désinfectée et que l’inactivation virale était quasi-
instantanée. Diverses recherches ont montré qu’avec un POR de
650 mV, certaines bactéries comme l’E. coli étaient éliminées
dès le contact ou en l’espace de quelques secondes [14].
Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par Chippaux et
al. (2002) au Niger et Saâdia et al. (2007) au Maroc. Les
résultats des essais physico-chimiques ont révélé également
l’existence d’une température élevée sur l’ensemble des puits
étudiés avec une moyenne de 29,23 °C supérieure à la limite
acceptable qui est de 25 °C recommandée par l’OMS. Ces
températures élevées pourraient s’expliquer par l’influence de la
chaleur ambiante sur les eaux prélevées et aussi par le gradient
géothermique de la zone. Les résultats de notre étude montrent
que 98,2% des puits prélevés ont un pH en dessous de la
normale qui varie entre 6,5 et 8,5 unités pH, ce qui pourrait
expliquer un risque de corrosion du ciment ou des métaux des
canalisations avec entraînement de plomb. L’acidité du pH au
niveau des puits dans notre étude est semblable à l’étude faite
par Nduka et al. (2007) à Warri au Nigeria [152].
Costa et al., en 2002, ont trouvé que 100 % des puits prélevés
ont une température au-delà de la norme fixée par l’Organisation
mondiale de la santé qui est de 25 °C (la température varie entre
28,3 et 28,9 °C) contrairement à la conductivité qui est
inférieure à 400 μs/cm. Les concentrations de nitrate-N,
supérieures au niveau accepté pour l'eau potable de 10 mg l-1,
étaient présentes dans 36% des puits échantillonnés et 67% des
échantillons avaient des concentrations en nitrates supérieures
au niveau de fond de 5 mg l-1. La fluctuation temporelle des
concentrations de nitrate dans les eaux souterraines a été
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attribuée aux fluctuations saisonnières de la recharge et de la
croissance des plantes [152].
Les travaux de Makeleke en 2010 ont montré des variations de
température entre 20 et 28°C et de pH entre 6 et 7,4 [142].
I-2-2 Qualités chimiques de l’eau des puits
L’eau de 40% des puits n’est pas conforme aux normes de
l’OMS pour le paramètre nitrates. La teneur normale en nitrites
existe pour 86,67% des puits. Cependant, la teneur en arsenic
dépasse la normale dans 76,67% des puits. Le paramètre de
l’élément biotique fer est normal dans l’eau de 100% des puits.
Le Fluor est hors norme dans 86,67% des puits investigués.
L’eau de 100% des puits est conforme aux normes de 250 mg/l
pour les Chlorures. Pour le paramètre ammoniac, 40 % des eaux
de puits ne sont pas conformes. Alors que 76,67% des eaux sont
conformes aux normes pour l’élément biotique Manganèse.
L’analyse chimique des eaux prélevées au cours de l’étude
révèle la présence d’éléments polluants comme les nitrites, le fer
et le manganèse. En effet, 13,3 % des eaux de puits prélevées
présentent un taux de nitrites et de fer total respectivement
supérieur à 0,1 mg/L et 0,2 mg/L tandis que 16,7 % ont un taux
de manganèse supérieur à 0,05 mg/L, norme recommandée par
l’OMS [159]. La présence de ces éléments traduit la pollution
chimique de certains puits prélevés. Cette situation pourrait
s’expliquer par le faible niveau d’assainissement et de l’hygiène
publique précaire dans les cinq communes de la ville de
Conakry.
En effet, dans ces communes, la population ne dispose pas d’un
système de traitement des ordures ménagères, encore moins
d’un système adéquat de collecte, de traitement et d’évacuation
des eaux usées. Quant aux latrines, 52,9 % sont situées à une
distance non conforme à la norme minimale recommandée par
l’OMS qui est de 15 m entre latrines et puits. La mauvaise
gestion des ordures ménagères et des eaux usées, la
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contamination du sol par les excréta humains, le non-respect de
la distance entre les latrines et les puits se traduisent par la forte
teneur de l’eau en certains éléments chimiques (nitrites, fer,
manganèse) qui sont des indices de pollution. Cette pollution
chimique observée à l’issue de l’analyse de certaines eaux de
puits prélevées dans notre série d’étude est conforme aux
conclusions de Kiki Migan [129] dans la ville de Cotonou, de
Assani dans la commune de Grand-Popo, de Djafarou dans la
commune de Kandi [143].
Vingt-sept pour cent (27%) des puits de surface avaient des
concentrations en nitrates supérieures à 5mg/L comparativement
à 3,6% des puits artésiens. La majorité des concentrations de
nitrates mesurées dans les puits artésiens ne dépasse pas 1 mg/L
(120 puits artésiens sur 135), ce qui correspond (selon SBSC,
1992) aux concentrations naturelles de nitrates dans l'eau. Il
apparaît aussi que les puits de surface situés en zone agricole et
construits dans des sols sablonneux sont plus susceptibles d'être
contaminés par les nitrates. Ces résultats étaient prévisibles
puisqu'ils ont établi que le type de sol influence le lessivage des
contaminants dans l'eau souterraine. Ainsi, les sols sablonneux
sont plus perméables aux nitrates que les sols non sablonneux
(Asselin, 1993) [145].
Les résultats de l’analyse physico-chimique présentés dans ce
travail ont montré que la conductivité, l’ammonium,
l’oxydabilité, le calcium, le magnésium, le total des sels dissous,
peuvent être considérés admissibles et ne présentent aucune
incidence sur la qualité de l’eau des puits.
Nos résultats sont comparables à ceux trouvés par C. DEGBEY
et al, en 2009 [146], qui montrent que 10% et 43,64% des puits
ont un taux d’aluminium et de fer total respectivement supérieur
à la limite admissible qui est de 0,2 mg/L et 0,3 mg/L. Les eaux
de puits étudiés affichent également une concentration élevée en
nitrates et en nitrites. Les nitrates (NO3-) et les nitrites (NO2-)
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sont des ions présents de façon naturelle dans l’environnement.
Ils sont le résultat d’une nitrification de l’ion ammonium
(NH4+), présent dans l’eau et le sol, qui est oxydé en nitrites par
les bactéries du genre Nitrosomonas, puis en nitrates par les
bactéries du genre Nitrobacter. Les nitrates sont très solubles
dans l’eau, ils migrent donc aisément dans la nappe phréatique
lorsque les niveaux excèdent les besoins de la végétation [146].
Ils sont aussi comapables à ceux trouvés par KELEKE et al, en
2010, les teneurs en ammonium des eaux des 123 puits sur les
293 dépassent le seuil de 0,5mg/l. La valeur la plus élevée
enregistrée est de 297,79 mg/l l’a été dans un puits situé sur la
pente d’un bas-fond à Nkouikou dans l’arrondissement de
Loandjili. Cet élément est absent dans les puits de la zone rurale.
Sur 293 puits, 8 contiennent des eaux dont les concentrations en
nitrites sont comprises entre 0,1 et 0,3 mg/l. Sur 293 points
d’eau analysés, il ressort ce qui suit : 106 puits ont des teneurs
en nitrates inférieures à 50 mg/l, et 87 puits dont la teneur en
nitrates excède 50 mg/l, teneur maximale en nitrates l’eau
destinée à la consommation humaine (réglementation française :
décret 2001-1220 du 20 décembre 2001 et réglementation
européenne : directive du 3 novembre 1998) [142].
Les mesures de Chlore libre obtenues sur 293 puits donnent des
valeurs comprises entre 0 et 0,64 mg/l. La valeur la plus élevée
étant 0,64 mg/l a été obtenue dans un seul puits [142].
Ils sont également comparables à ceux de N. AGHZAR et al en
2002, qui ont trouvé les résultats qui révèlent que les teneurs en
nitrates des eaux souterraines sont très variables d'un puits à
l'autre. Elles se situent, durant la période de suivi, entre 3 et 228
mg/L dans la zone de Béni Amir et entre 6 et 152 mg NO3 dans
la zone de Béni Moussa. Par ailleurs, l'augmentation des
concentrations en nitrates est nettement claire au niveau de
quelques puits durant la période août 96-avril 98 [165].
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La qualité de l’eau est médiocre par rapport au paramètre
nitrates puisque seuls les puits témoins 9 et 25 respectent les
normes marocaine et française de 50 mg/L. Les valeurs
moyennes maximales atteignent 107 mg/L dans le puits 30 et 95
mg/L dans le puits 13. Ces derniers sont situés à des distances
différentes des eaux usées : à 1325 m et à 450 m respectivement.
Ces résultats montrent une pollution par les nutriments, dont les
origines sont probablement liées aux engrais utilisés dans la
région (Lhadi et al., 1996), en vue de fertiliser au maximum le
sol, d’une part, et, d’autre part, à l’oxydation des nitrites par les
bactéries de la nitrification suite à l’infiltration des eaux usées
(Aghzar et al., 2001) [147].
Sur le plan hydrochimique, Jaouad El Asslouj et al, en 2007, ont
prouvé que les eaux des puits présentent de fortes concentrations
des éléments majeurs (Na+, Cl-, K+, Ca2+, etc.). Les faits
importants qui caractérisent les eaux souterraines de la région
étudiée. Les eaux sont fortement minéralisées, très dures (de 80
à 213 mg/L en calcium, de 54 à 191 mg/L en magnésium) et très
chlorurées (de 535 à 1 239 mg/L en chlorures). En comparant
ces résultats avec les normes préconisées par la France, seules
les eaux des puits témoins 9 et 25 montrent des valeurs
acceptables [147].
La concentration de l’As est nettement inférieure à la norme
OMS. La teneur minimale (1,4 μg/L) est observée au puits n° 5,
alors que le maximum 3,6 μg/L est enregistré au puits n° 15.
Notons que dans notre cas d’étude (milieu oxydant = 9 mg/L),
l’As est présent à l’état d’oxydation +5, il serait sous forme
d’arsénite généralement complexé et adsorbé par les hydroxydes
de fer. Ce processus est fonction du pH : plus le milieu est
alcalin, plus l’adsorption des arsénites décroît (PLANT et al.,
2003). L’As (V) est relativement immobile en raison de la
coprécipitation avec Fe(OH)3 (Belz ile et Tessier , 1990).
Notons aussi que l’adsorption par les hydroxydes de fer
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amorphes [am-Fe(OH)3] est un facteur contrôlant le
comportement de l’As (V) et As (III) dans l’eau (Smedley Et
Kinniburgh, 2002). La corrélation négative observée entre le Fe,
Mn et As montre qu’un apport en Fe et Mn réduit la
concentration d’As dans les eaux (Casiot et al., 2003; Halim et
al., 2009). Cependant, des corrélations significatives avec les
éléments étudiés dans les terrils de la mine de Jérissa et dans le
sol avoisinant sont observées. Ce résultat signifie que la
présence de l’As dans les eaux de la nappe, proviendrait de la
dissolution des roches carbonatées et non des rejets miniers et
des engrais [148].
Les analyses physico-chimiques réalisées par CHOUTI W. K. en
2007, ont révélé que tous les échantillons prélevés sont acides et
présentent une concentration très élevée en nitrate qui indique
une pollution fécale ; quatre (4) sur sept (7) ne respectent pas les
normes de potabilité concernant les nitrates. Les eaux de ces
puits sont très douces.
Qualité bactériologique de l’eau de puits
Les résultats de nos recherches ont prouvé que l’eau de tous les
puits traditionnels contient une forte quantité de flore mésophile
aérobie totale (FMAT) qui forme les bactéries indicatrices de
pollution d’origine environnementale non pathogènes. Cet
indicateur de pollution (FMAT) a des limites de numération très
grandes : de 300 000 à 14 000 000 germes/ml. Les puits les
moins pollués varient entre 300 000 à 500 000 germes/ml et les
plus pollués 600 000 à 14 000 000 germes par ml alors que la
norme est ˂100 germes/ml. Ce qui veut dire que l’eau de tous
les puits est très polluée (100%) par cet indicateur.
Pour les Coliformes totaux, nous remarquons que cet indicateur
a des limites assez variées : de 2 à plusieurs centaines de milliers
de germes dans 100 ml. Cependant, 20% des eaux de cette
source correspondent à la norme de moins de 10 Coliformes
totaux/100 ml contre 80% de contamination sévère. Ce qui veut
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dire que les 80% des eaux de puits sont polluées par cet
indicateur.
S’agissant des Coliformes thermo-tolérants ou Coliformes
fécaux ou encore Escherichia coli, cet indicateur montre que
16,66% des eaux de puits sont conformes à la norme de zéro
E.coli dans 100 ml contre 16,66% de contamination modérée et
66,67% de contamination sévère.
Pour les Entérocoques notamment les Streptocoques du groupe
D, cet indicateur a des limites très variées et varient entre 0
germe à 223 germes dans 100 ml. Selon ce paramètre, l’eau de
20% des puits est dépourvue de ce germe contre 16,66% de
contamination modérée et 63,33% de contamination sévère par
les Streptocoques fécaux.
Quant aux Spores des bactéries Aérobies Sulfito-Réductrices
(ASR), elles sont présentes dans tous les échantillons prélevés
(100% des puits). Cet indicateur de pollution aussi a des limites
peu variées : de 2 à 8 spores dans 20 ml alors que la norme est
de zéro spore/20 ml. Nous remarquons qu’il y a 86,67% de
contamination modérée et 13,33% de contamination sévère. La
présence des ASR dans l’eau en l’absence des germes fécaux
peut-être interprétée comme un défaut de protection de la nappe.
Pour Salmonella spp., cet indicateur est présent dans 30 % des
eaux de puits traditionnels contre 70 % où se germe pathogène
est absent.
Comme indiquent certains auteurs, la contamination de cette
source d’eau se produit souvent avec les nouveaux puits, les
puits creusés recevant l'eau de drainage du sol ou les puits qui
n'ont pas servi pendant quelque temps. La consommation de
cette eau n'est pas recommandée [159].
L’eau peut devenir potable après le traitement, par exemple par
filtration, chloration, chauffage [149,150].
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La contamination significative peut être due au mauvais état
sanitaire des puits et au non-respect des conditions d’hygiène
publique et individuelle des utilisateurs.
Nos résultats de recherches se rapprochent de ceux trouvés par
certains auteurs comme : Coulibaly K. en 2005, une étude
effectuée dans la capitale malienne (Bamako) a montré que le
nombre de Coliformes totaux dans les eaux de puits analysées
dépasse de très loin la recommandation de l’OMS (˂10
coliformes totaux dans 100 ml). Toutes les eaux analysées au
cours de cette étude présentent des coliformes en très forte
quantité (Coliformes totaux et Coliformes fécaux), soit 100% des
puits [151].
Les résultats trouvés par Soncy K. et al. en 2015, ont montré une
non-conformité des eaux de puits par rapport aux germes de
contamination fécale dans 65% des cas et dans 70% des cas par
rapport à E. coli [161].
Nos résultats sont aussi comparables à ceux trouvés par J.-P.
Chippaux et al en 2002 à Niamey (Benin) dans une étude
effectuée qui a indiqué que la pollution bactériologique est
largement confirmée dans la plupart des puits [152].
Au Québec, une étude effectuée par Danielle G. et Marlène M.
(en 1998) a montré que 14,7% des puits ont présenté une
contamination bactérienne totale hors norme, c'est-à-dire au
moins une fois des concentrations hors normes pour les bactéries
coliformes totaux ou fécaux (norme étant de < 10 bactéries
coliformes totaux/100 ml d'eau et < 1 bactérie coliforme
fécale/100 ml d'eau) ou des concentrations hors normes pour les
bactéries Streptocoques fécaux (norme étant < 1 bactérie
Streptocoque fécale/100 ml). Les valeurs de Coliformes totaux
dépassant les normes varient de 13 à 84 bactéries/100 ml d'eau.
Pour les Coliformes fécaux, ces valeurs varient de 1 à 60
bactéries/100 ml d'eau et pour les Streptocoques fécaux, de 1 à
74 bactéries/100 mL d'eau [145].
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Pareille pour AISSI, en 1992 [144, 96], KIKI MIGAN, en 1993
[129], CONILANVI en 1994 [95] qui ont retrouvé des taux de
coliformes dépassant largement 104 colonies par 100 ml.
Au Cameroun, M. Nola et al. (en 2001) ont montré que les eaux
des sources et des puits analysées hébergent les communautés de
Pseudomonas aeruginosa 1 à 22x103, Aeromonas hydrophila 1
à 7,8x103 UFC, 9x10
5 Coliformes, pH varie 3 à 5. Les densités
de ces 2 bactéries pathogènes opportunistes subissent des
fluctuations spatio-temporelles. La concentration des bactéries
coliformes dans les eaux souterraines atteint parfois 9 x 105
UFC/100 ml (NOLA et al., 1999). Les fluctuations observées
seraient liées aux conditions de l'environnement [153].
Au Congo, les études réalisées par KELEKE S. et col. en 2010,
ont indiqué que toutes les eaux des puits analysées contiennent
des germes spécifiques de contamination fécale (Coliformes
thermo-tolérants et Streptocoques fécaux) à l’exception d’un
puits où la concentration en chlore libre a été de 0,64 mg/l. [142]
En effet, les travaux de recherche menés par M. MAKOUTODE
et al. en 1999, dans la sous-préfecture à Grand-Popo au Bénin,
l’analyse des eaux de 100 puits auprès de 100 ménages a révélé
que sur l’ensemble des eaux de puits analysées, la moyenne des
colonies dépasse 105 bactéries coliformes par 100 ml. Tous les
puits investigués sont pollués. Les germes identifiés sont : E.
Coli (31 %), Klebsiella (15 %), Salmonella spp. (9 %),
Citrobacter (41 %), Enterobacter (5 %) puis Enterococcus (100
%) [63].
Les différentes analyses bactériologiques réalisées pour les
points d’eau de boisson en Afrique montrent que la plupart des
puits traditionnels et sources d’eau sont polluées.
Toujours au Benin, les travaux de recherche menés par C.
DEGBEY et col (en 2009) montraient que des Coliformes
étaient retrouvés dans toutes les eaux et il en était de même pour
Escherichia coli. Il ressort que 97,27% des puits investigués
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présentent une pollution par les Klebsiella pneumoniae et
Staphylococcus aureus, de même 96,36% des puits prélevés sont
pollués par Salmonella spp. et Shigella spp. Les Streptocoques
fécaux ont été identifiés dans 97 puits sur les 110 prélevés (soit
88,2%) [146].
En 2008, les résultats de recherches effectuées par Cyriaque D.
et col. ont montré que les germes les plus fréquemment isolés
sont Escherichia coli (100 %), Salmonella spp. et Shigella spp.
86,7 % pour des Coliformes et Entérobactéries. Quant aux
Streptocoques fécaux, ils sont identifiés dans 19 puits soit 63,3
%. Il est utile de souligner que tous les puits sont fortement
contaminés par le Clostridium perfringens, 96,7 % [143].
Les analyses physico-chimiques réalisées par CHOUTI W. K.
ont révélé que l'analyse bactériologique qui a porté sur un seul
échantillon de 100 ml révèle la présence de 141 colonies
d'Escherichia coli à 37°C et d'une colonie à 44°C ; les
streptocoques fécaux sont indénombrables [174].
Nos résultats sont comapables à ceux de Saâdia BRICHA et al.
en 2007, qui ont trouvé des résultats de l’analyse de la qualité
physico-chimique des eaux de la nappe phréatique M’nasra, au
Maroc, une concentration moyenne en nitrates est de119mg/L,
avec une valeur maximale (252mg/L) qui a atteint un niveau 5
fois plus élevé que la norme. Les concentrations de la dureté
totale au niveau des puits P2, P4 et P7 sont respectivement de
l’ordre 6,76; 7,2 et 8,2mèq/L, lesquelles dépassent les normes
recommandées par l’OMS. Cependant, les eaux de la nappe
M’nasra affichent des concentrations très faibles en sulfates
(34,46mg/L), en matières organiques (0,54mg/L) et en azote
nitreux (0,014mg/L) [160].
Aussi, ils ont montré que le pH, la température, la matière
organique et les sulfates peuvent être considérés admissibles et
ne présentent aucune incidence sur la qualité de la nappe. Ainsi,
les valeurs moyennes du pH (7,3), la température (22°C), la
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matière organique (0,54mg/L) et les sulfates (38mg/L) sont
compatibles avec les normes des eaux d’alimentation [160].
Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par Chippaux et
al. [152], lors de leurs études sur les eaux de la nappe phréatique
de la plaine alluvionnaire de Niamey au Niger [160].
Toujours en 2007, Saâdia BRICHA et al. ont trouvé également
lors des essais physico-chimiques, l’existence d’une dureté
élevée au niveau des puits P2, P4 et P7 avec respectivement
6,76; 7,2 et 8,2méq/L. Alors qu’une salinité élevée a été
enregistrée au niveau du puits P1 (1493YS/cm). Les résultats de
l’analyse physico-chimique montrent que les eaux de sept puits
étudiés affichent une concentration élevée en nitrates 119mg/L
avec une valeur maximale de l’ordre de 252mg/L. Les valeurs
élevées en nitrates sont rapportées par d’autres auteurs qui ont
travaillé sur la nappe M’nasra [160].
En effet, Krira A. et al. en 2001 ont trouvé la valeur 223,20mg/L
comme valeur maximale en nitrates. La pollution nitrique des
eaux souterraines étudiées est due à l’utilisation massive des
fertilisants azotés, à l’élevage et au mode d’irrigation gravitaire
[162].
Pour l’ensemble de la zone M’nasra, Krirar et al.[162] ont
signalé un taux moyen d’azote potentiellement lixiviable de
l’ordre de 161,10kgN/ha/an. De même, la nature sablonneuse du
sol de la zone M’nasra contribue à l’aggravation de la pollution
nitrique [162;163]. Ces auteurs ont montré que plus, les
formations géologiques sont perméables et peu épaisses, plus les
concentrations en nitrates dans la nappe sous-jacente sont
élevées [161].
La variation de la concentration en nitrates constatée entre les
différents puits peut être liée, entre autres, à l’hétérogénéité du
milieu physique. Pour Saadi et al. en 2007 [160], la grande
variabilité spatiale des nitrates au niveau de la zone d’étude
M’nasra serait due à la texture de la surface et à la lithologie.
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Les précipitations lourdes et l’absence de la couverture végétale
contribuent à la lixiviation rapide des nitrates vers la nappe
M’nasra selon Saadi et al. en 2007 [165]. De même, Zilliox et
al. en 1990 [166] ont constaté que la période hivernale constitue
la phase critique de lessivage de l'azote excédentaire dans les
eaux souterraines en France dans la vallée du Rhin, du fait de
l'absence du couvert végétal et de l'incidence de fortes
précipitations [166].
Au Burkina-Faso, au Rwanda et au Bénin, les études révèlent
que respectivement 70 % des puits traditionnels au Burkina-
Faso, 55 % des sources captées au Rwanda et, 96 % des puits
traditionnels au Bénin sont pollués par ces indicateurs.
Dans la région de Québec, quinze pour cent (15%) des puits
analysés (22 puits sur 150) étaient au delà des normes pour les
Coliformes totaux ou fécaux ou Streptocoques fécaux. Les
valeurs des Coliformes totaux dépassent les normes qui vont de
13 à 84 bactéries par 100 ml. Pour les Coliformes fécaux, ces
valeurs vont de 1 à 60 bactéries et pour les Streptocoques
fécaux, de 1 à 74 bactéries par 100 ml d’eau. Par ailleurs, 53%
des puits de surface ont présenté une contamination bactérienne
au delà des normes québécoises. De plus, les trois quart des
puits de surface (3 puits sur 4) ont présenté une contamination
bactérienne hors norme. Environ dix pour cent (10%) des puits
artésiens ont présenté une contamination bactérienne hors norme
et soixante quinze pour cent (75%) de ceux qui ont présenté des
décomptes de bactéries Coliformes totaux dépassant la norme
sont associés à des puits de moins de 15 m de profondeur [154].
Il reste à préciser que l’on ne peut pas conclure à la salubrité de
l'eau après un seul test. Elle est dite potable seulement lorsque
l'analyse de trois échantillons prélevés à des intervalles d'une à
trois semaines n'indique pas d'augmentation du taux de
bactéries, que l'état de cette eau est jugé stable et que le puits est
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protégé et situé au moins 30 m de toute source de matières
fécales humaines et animales [157].
Par ailleurs, la nappe phréatique M’nasra héberge de fortes
densités en flore totale et en indicateurs de la contamination
fécale, en accord avec ceux trouvées par Boutin et Dias [167]
pour la nappe de Marrakech (Maroc). Les valeurs élevées en
coliformes fécaux et streptocoques fécaux au niveau de la nappe
phréatique M’nasra sont similaires à ceux trouvées au niveau de
la nappe phréatique de Yaoundé (Cameroun) où les
concentrations maximales annuelles fluctuent entre 2 et 3,5
log10/100mL pour les Coliformes fécaux et de 1,9 à 3,7 log10
/100 mL pour les Streptocoques fécaux [168].
De même des fortes concentrations en coliformes fécaux sont
enregistrées au niveau des eaux de puits de la nappe phréatique
de Yembeul au Sénégal avec des fluctuations entre 0 et 6,8
log10/100mL [168]. Les densités de ces bactéries subissent
d’amples fluctuations spatio-temporelles au niveau des eaux de
puits et de forages dans la ville de Conakry. En effet, à M’nasra,
la forte concentration en coliformes totaux et en streptocoques
fécaux enregistrée au niveau de puits P1 (5,86 et
6,10log10/100mL) respectivement, peut être attribuée à
l’influence de l’Oued Sebou qui reçoit des déchets divers.
L’intensité de la pollution des eaux souterraines dépend du type
du sol et de la dose en polluants [168, 160].
Les résultats obtenus par K. Soncy et al. en 2015 ont montré une
non-conformité des eaux de puits par rapport aux germes de
contamination fécale dans 65% des cas et dans 70% des cas par
rapport à E. coli [161].
Qualités physico-chimiques, chimiques et bactériologiques
des eaux de forages
Qualité physico-chimiques
La température de tous les échantillons d’eau de forage dépasse
la norme de 25°C. Pour la conductivité électrique, l’eau de
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100% des forages est non conforme. La TDS de l’eau de tous les
forages varie entre 22 et 368 mg/l. Ainsi, l’eau de tous les
forages est conforme à la norme de 1000 mg/l. Le pH de 60%
des échantillons est non conforme. La turbidité de 70% des
forages investigués ne sont pas conformes. La dureté de l'eau est
anormale pour 100% des échantillons. Ainsi, 83% des eaux sont
mi-dures et 16,67% des eaux sont dures. Aucune eau de forage
n’est douce.
Les résultats obtenus par Maoudombaye T. et al en 2015,
montrent que, du point de vue physique, les eaux de puits et de
forages ont un pH à tendance acide et du point de vue chimique,
les eaux de forages et de rivières présentent des teneurs en ions
nitrates supérieures à la norme de l’OMS [171].
Qualités chimiques des eaux de forages
L’eau de 83,33% des forages est conforme aux normes de
l’OMS contre 16,67% de teneur anormale. La teneur normale en
nitrites existe aussi pour 76,67% des forages. Celle en arsenic
dépasse la normale dans 96,67% des forages. Le paramètre fer
est normal dans l’eau de 100% des échantillons. Le Fluor est
hors norme dans 90% des forages investigués. L’eau de 100%
des forages est conforme aux normes de 250 mg/l pour les
Chlorures. Pour le paramètre ammonium, 50 % des eaux de
forage ne sont pas conformes. Tandis que le Manganèse est
conforme dans 100% des échantillons prélevés.
La vitesse d'infiltration élevée de l'eau en milieu saturé,
constitue également un facteur positif de vulnérabilité de la
nappe à la pollution nitrique des eaux souterraines (Navulur et
Engel, en 1998 ; Pixie et Dennis, en 1995). Malgré leur texture
argileuse, argilolimoneuse ou limonoargileuse, les sols du Tadia
sont assez perméables. Ceci montre clairement que la vitesse
d'infiltration des sols n'est pas liée uniquement à la texture mais
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également à la structure du sol (Booltink, en 1995), or les sols
du Tadia présentent une bonne structure [153].
Des concentrations anormalement élevées en nitrate dans l’eau
souterraine sont généralement dues à l’utilisation intensive de
fertilisants ou à une contamination reliée aux effluents de fosse
septique. Sur la zone d’étude, les concentrations en nitrate les
plus élevées ont été enregistrées surtout dans des puits de
surface, mais la concentration maximale (32,5 mg N‑NO3/l) a
été mesurée dans un puits profond situé à l’aval du bassin. Sur
les 62 puits analysés, 11 (18 %) présentent des concentrations
supérieures à 1,5 mg N‑NO3/l (concentrations similaires au
bruit de fond; Menv, en 2004) [156].
Même si elle n’est pas généralisée, la contamination en nitrate
de l’eau souterraine est donc présente dans la zone d’étude.
Trois puits (5 %) comptent entre 1,5 et 3 mg N‑NO3/L
(concentrations soupçonnées de résulter de l’activité humaine
mais d’autres sources peuvent également exister; Menv, en
2004) et cinq puits (8 %) ont une concentration en nitrate entre 3
et 10 mg N‑NO3/l (concentrations définitivement attribuables
aux activités humaines; Menv, en 2004). Trois puits (5 %)
excèdent la norme pour l’eau potable, i.e. 10 mg N‑NO3/l
(MDDEP, en 2008b). Vingt-cinq pourcent (25%) des puits de
surface et 10 % des puits profonds ont une concentration en
nitrate supérieure à 3 mg N‑NO3/l, ce qui est comparable aux
résultats de MENV (2004). Aucune tendance de diminution des
concentrations avec la profondeur des forages n’a pu être mise
en évidence, contrairement à ce que Bolduc et al. (en 2006) ont
observé pour l’aval du bassin [156].
Les résultats de recherche de AHOUSSI K. E. et al. en 2013, ont
montré que les teneurs en nitrates observées dans les eaux de la
ville d’Abidjan diffèrent d’un aquifère à l’autre. En effet, les
eaux de la nappe du Quaternaire sont les plus riches en nitrates,
avec des teneurs qui varient de 0,05 mg/L à 196,20 mg/L, pour
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une moyenne de 49,42 mg/L. Ces teneurs sont supérieures à la
norme OMS (50 mg/L) pour une eau de consommation. Au
niveau des eaux de la nappe du Continental Terminal (CT), les
teneurs en nitrates varient de 0 à 120 mg/L, avec une moyenne
de 13,07 mg/L. Dans le Continental Terminal, les teneurs
excessives en nitrates sont observées dans les localités du
Plateau, d’Adjamé et de Yopougon Zone Ouest. La distribution
spatiale des nitrates dans les eaux de la nappe du Quaternaire
montre que la majorité des points de captage de cette nappe est
soumise à une pollution nitratée [172].
La vulnérabilité intrinsèque d’un aquifère est l’aptitude du
milieu à transmettre verticalement un contaminant de la surface
à la zone saturée et ne fait pas référence à un contaminant en
particulier (Boisvert et al., en 2008b). Si on associe la
vulnérabilité intrinsèque à l’infiltration, 75 % du territoire du
bassin de la rivière Noire serait vulnérable (infiltration élevée :
de 200 à 250 mm) ou très vulnérable (infiltration très élevée : >
250 mm). Ce résultat est comparable à celui de Delisle et al. (en
1998) qui ont trouvé une contamination atteignant 70 % de
l’aquifère du bassin de la Yamaska (dont la rivière Noire est
tributaire) serait très vulnérable. Cette évaluation de la
vulnérabilité de l’aquifère est cependant incomplète puisqu’elle
ne tient pas compte de la direction de l’écoulement souterrain ni
d’autres processus qui limitent ou réduisent les concentrations
de contaminant dans l’aquifère [156].
Qualités bactériologiques des eaux de forages
L’eau de tous les forages renferme une grande quantité de
bactéries mésophiles aérobies totales (FMAT) avec 100% de
contamination sévère. Dix pour cent (10%) de l’eau de forage
sont dépourvues de Coliformes totaux et 20% sont conformes
aux normes exigées par l’OMS (-10 coliformes totaux/100 ml
d’eau) pour 10% de contamination modérée et 80% de
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contamination sévère. 16,66% des eaux de forages sont
dépourvues de Coliformes thermo-tolérants avec 16,66% de
contamination modérée et 66,67% de contamination sévère
d’E.coli. Pour les Entérocoques, l’eau de 13% des forages est
dépourvue de cet indicateur contre 13 % de contamination
modérée et de 73% de contamination sévère. L’eau de tous les
forages renferme des spores de bactéries Aérobies Sulfito-
Réductrices avec 50 % de contamination modérée et 50% de
contamination sévère. 13% des eaux de forages renferment de
Salmonella spp.
Tous les échantillons d’eau de forages prélevés dans les cinq
communes de la ville de Conakry renferment des germes
indicateurs de pollution (soit 100%). Ce qui signifie que l’eau de
tous les forages devrait aussi subir un traitement préalable avant
la consommation.
Il convient de souligner qu’une eau de température située entre
25°C et 28°C constitue un bon milieu de culture pour les micro-
organismes de l’environnement, ce qui veut dire que l’élévation
de la température des eaux créé des conditions favorables à la
pollution des celles-ci en milieu tropical [125].
Une étude effectuée par J.-P. Chippaux et al en 2002 à Niamey a
indiqué une forte pollution bactériologique dans la plupart des
eaux de forages [152].
Au Cameroun, M. Nola et al, en 2001ont montré que l'eau d'une
nappe phréatique apparaît d'autant plus vulnérable à la pollution
microbiologique que le toit de la nappe est proche de la surface
du sol et que les terrains qui surmontent l'aquifère sont
perméables aux sources superficielles de pollution [154].
Les résultats obtenus par K. Soncy et al. ont montre que les eaux
de forages étaient contaminées à 53,54% par la flore aérobie
mésophile, à 26,77% par les coliformes totaux et à 2,03% par
les streptocoques fécaux [161].
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Les résultats de l’analyse bactériologique ont indiqué que les
eaux de puits ont été contaminées par la plupart des germes
recherchés. La contamination d’origine fécale a été importante.
Elle était respectivement de 98,55% de Coliformes totaux
86,48% Coliformes thermotolérants et 70,08% d’E. coli [161].
Les résultats de recherche obtenus par J.P. Chippaux et al. en
2002, ont montré que la nappe superficielle, accessible par les
puits, présente une forte pollution azotée et une pollution
bactériologique (coliformes et streptocoques fécaux) qui rendent
l’eau impropre à la consommation. La nappe profonde, qui
approvisionne les forages, est également polluée chimiquement
(azote oxydable) et bactériologiquement (streptocoques fécaux)
mais à un degré moindre. La pollution fécale augmente après la
saison des pluies [152].
L’origine des pollutions peut être attribuée à diverses causes:
défaut d’assainissement et de collecte des ordures ménagères,
transfert de polluants à partir des couches superficielles,
conditions de puisage et structure des installations. À terme,
l’utilisation de la nappe phréatique pourrait s’accroître et
constituer un risque sanitaire important pour une majorité des
habitants de Niamey [152].
Les teneurs en nitrates n’excèdent jamais le seuil et celles des
nitrites sont supérieures dans 1 puits sur 17 et 6 forages sur 20.
La pollution bactériologique est largement confirmée dans la
plupart des puits ou forages [152].
Les mesures de conductivité électrique, de concentration en c
chlorures et en azote, des teneurs en bactéries, pratiquées avant
et après chloration et vidange des puits, montrent que la
pollution touche la nappe phréatique superficielle sur les deux
rives et ne peut être seulement imputée à une contamination
locale des eaux des puits liée aux conditions d’exploitation. Les
facteurs de pollution découlent donc de problèmes majeurs et
tiennent essentiellement au manque de salubrité [152].
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Les résultats trouvés par K. Soncy et al. en 2015, ont montré que
les eaux de forages étaient contaminées à 53,54% par la flore
aérobie mésophile, à 26,77% par les Coliformes totaux et à
2,03% par les Streptocoques fécaux [161].
Aussi, J.P.Chippaux et al. (2002) ont aussi trouvé une
contamination excessive des eaux de puits de Niamey par les
Coliformes totaux et Streptocoques fécaux. Des observations
similaires à ceux des eaux de puits de Lomé et à Meknès, au
Maroc concernant les Coliformes totaux et les Streptocoques
fécaux (Belghiti et al., 2013). A. Abengourou, en Côte d’Ivoire,
Aka et al. (2013) ont dénombré dans 28% des eaux de puits
analysées des souches d’Escherichia coli. Selon Bricha et al.
(2007), les réseaux d’égouts, les fosses septiques, les eaux usées
des usines et les déchets solides seraient les sources principales
de pollution des eaux souterraines dans le secteur urbain et dans
les zones périurbaines. De plus, la contamination de la nappe
des puits dépend de la perméabilité du sol, de la profondeur de
la nappe, de l’absence ou l’inadaptation des ouvrages
d’assainissement, de la mauvaise gestion des ordures et de la
méthode de puisage (Yapo et al., 2010 ; Degbey et al., 2010 ;
Coulibaly, 2005 ; Hassane, 2010 ; Mokofio et al., 1991). Les
eaux de forage analysées sont moins contaminées par rapport à
celles des puits. Il existe une différence significative (p<0,05)
entre l’eau des puits et celle des forages par rapport à tous les
germes recherchés [170].
L’analyse de la qualité bactériologique des eaux des puits a mis
en évidence la contamination d’origine fécale de la nappe
phréatique spécialement par E. coli (Degbey et al ., 2010). Ces
germes ont été dénombrés dans les jus frais obtenus à partir des
fruits lavé s à l’aide des eaux de puits de Lomé (Soncy et al.,
2014). Or, l’Institut national de santé publique du Québec
(2004) a recommandé que l’eau contaminée par la bactérie de E.
coli ne soit pas consommée, à moins qu'elle ait été bouillie
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pendant au moins une minute. De plus il faudrait également
s’abstenir de préparer des glaçons, de laver les aliments, de se
brosser les dents ou de donner le bain à un bébé avec cette eau.
De leurs cotés, Bawa et al. (2008) et Tampo et al. (2014)
proposent une chloration adaptée à la composition des eaux de
puits et de forages.
Qualités physico-chimiques, chimiques et bactériologiques
des eaux de robinets
Qualités physico-chimiques
La température de tous les échantillons d’eau de Robinets
dépasse la norme de 25°C. Pour la conductivité électrique, l’eau
de 100% des robinets est non conforme. La TDS de l’eau de
tous les forages varie entre 22 et 368 mg/l. Ainsi, l’eau de tous
les forages est conforme à la norme de 1000 mg/L à ne pas
dépasser. Le pH de 63% de l’échantillon est non conforme. La
turbidité de 66,67% d’eau de robinets investigués n’est pas
conforme. Aucune eau de robinet n’est douce. Cependant, les
eaux de 93% sont mi-dures et 7% sont dures.
Les analyses physico-chimiques de tous les prélèvements
effectués par le laboratoire de la SEG en 2014 ont montré des
variations : la température varie entre 26.9 et 29.9°C ; pH entre
6.17 et 6.39 et Turbidité 0.25 à 11 NTU [160].
Qualités chimiques des eaux de robinets
L’eau de 100% des Robinets est conforme aux normes de
l’OMS de 50 mg/l. La teneur en nitrites est 100% normale pour
tous les Robinets. Cependant, celle en arsenic est normale pour
50% seulement des échantillons prélevés. Le paramètre biotique
fer est normal dans l’eau de 100% des Robinets. Le Fluor est
hors norme dans 80 des eaux de Robinets investigués. L’eau de
100% des Robinets est conforme aux normes de 250 mg/L pour
les Chlorures. Pour le paramètre ammonium, 80 % des eaux de
Robinets sont conformes. Le paramètre de l’élément biotique le
Manganèse est normal pour les 100% des échantillons.
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Cheikh Fall en 2007 a troué une pollution des eaux de la nappe
par les nitrates (496,3 mg/L à Sahm Notaire) alors que l'eau de
robinet présente partout des teneurs en nitrates relativement
faibles et conformes à la valeur limite recommandée par l'OMS
qui est de 50 mg/L [173].
Ces résultats concernant les paramètres physiques (conductivité
électrique, pH et température des eaux) montrent partout des
dépassements pour ce qui concerne les références internationales
pour en matière d'eau potable [173].
Les analyses chimiques de tous les prélèvements effectués par la
SEG en 2014 ont montré des variations du Chlore libre de 0.19 à
1.39 ml/l et le Chlore total entre 0.19 et 1.43 mg/l [175].
Qualité bactériologique de l’eau de canalisation
centralisée (Robinet)
En effet, l’eau de robinet de tous les prélèvements contient une
grande quantité de flore mésophile aérobie totale (FMAT) qui
forme les bactéries indicatrices d’hygiène. L’indicateur de
pollution FMAT a des limites de numération peu variées c’est
pourquoi l’eau de tous les robinets est fortement contaminée
180 000 à 11 000 000 de germes par millilitre d’eau analysée.
Pour les Coliformes totaux déterminant l’indicateur d’efficacité
de traitement, nous remarquons que cet indicateur a des limites
assez variées : de 0 à incomptable germes dans 100 ml d’eau
analysée. Sur l’eau des 30 foyers investigués disposant d’un
réseau de distribution d’eau courante, 4 seulement sont
dépourvues de coliformes totaux soit 13,33% contre 86,67% de
contamination modérée (30%) et sévère (56,67%) alors que la
norme est de moins 10 coliformes dans 100 ml. Ce qui signifie
que l’eau de 56,67% est considérée hors norme pour cet
indicateur. La présence des Coliformes totaux témoigne d’une
contamination fécale ancienne.
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S’agissant des Coliformes thermo-tolérants ou Coliformes
fécaux ou encore Escherichia coli, cet indicateur signe une
contamination fécale. Ils ne sont pas dangereux par eux-mêmes,
mais ils peuvent accompagner d’autres bactéries intestinales qui,
elles, sont pathogènes (Salmonella spp., Shigella spp., Vibrio
cholerae). Sur les 30 prélèvements, l’eau de 26,67% est
dépourvue de coliformes fécaux contre 73,33%. Cet indicateur
de pollution varie grandement : de 0 à incomptable germes alors
que la norme est de 0 germe dans 100 ml. 0 à 9 Coliformes
signifie risque bas, 10 à 100 Coliformes signifie risque moins
(30%) et de 101 à plusieurs centaines de milliers de Coliformes,
le risque élevé représente 43,33%. Leur présence témoigne
d’une contamination fécale récente.
Pour les Entérocoques notamment les Streptocoques du groupe
D, ce sont également des indicateurs de pollution fécale. Cet
indicateur a des limites qui varient 0 germe à incomptable
germes alors que la norme est de 0 germe dans 100 ml. Ainsi,
23% de cette source sont dépourvues de Streptocoques contre
13% de contamination modérée et de 64% de contamination
sévère.
Quant aux spores des bactéries Aérobies Sulfito-Réductrices
(ASR), il s’agit d’une flore non pathogène ; elle se développe
dans la matière organique. Elle est présente dans l’eau mais en
très faible quantité, car elle ne peut s’y multiplier. Cet indicateur
de pollution a des limites très peu variées : de 0 à 8 spores.
L’eau de 3% des foyers seulement est dépourvue de spores des
bactéries Aérobies Sulfito-Réductrices contre 92% de
contamination modérée alors que la norme est de 0 spore dans
20 ml.
Pour Salmonella spp., l’eau ne doit pas contenir ce germe parmi
lesquels se trouvent les agents responsables de la fièvre typhoïde
et des toxi-infections alimentaires. Cet indicateur est présent
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seulement dans l’eau de 13 % des foyers. Ce qui signifie que
l’eau de cette source est impropre à la consommation.
Les exigences de qualité bactériologique proposées par l'OMS,
intégrées dans la réglementation européenne, indiquent que les
eaux distribuées ne doivent contenir ni organismes pathogènes
ni indicateurs de contamination fécale (streptocoques,
coliformes thermo-tolérants). L’analyse faite en 1995 en Europe
sur 638 unités de distribution montre au moins un résultat non
conforme pour ces indicateurs [159].
Les analyses effectuées par le laboratoire de la SEG (2014) dans
certaines préfectures de l’intérieur du pays disposant d’un réseau
de distribution de l’eau ont montré également une pollution
fécale. Sur un échantillonnage de 4288, 4115 renferment des
Coliformes. La répartition par rapport aux régions naturelles
donne la situation suivante : Basse Guinée 93%, Moyenne
Guinée 96%, Haute Guinée 97% et la Guinée Forestière 87%
[176].
Des échantillons prélevés à la sortie des stations de production
d’eau pour la ville de Conakry en 2014 ont donné des résultats
suivants: Kakimbo, 9 Coliformes totaux, Gbéssia, 10 Coliformes
totaux, Kobaya, 2 Coliformes totaux, Demoudoulah 9
Coliformes totaux, Stade FE, 11 Coliformes totaux, Donka-1 5
Coliformes totaux, Donka-2, 9 Coliformes totaux, PK-43 11
Coliformes totaux, Nongo Stade, 10 Coliformes totaux,
Kakoulima, 9 Coliformes totaux et Borne Fontaine, 8
Coliformes totaux soit 36% des stations de production d’eau
potable non conformes [176].
En effet, des analyses bactériologiques effectuées au niveau des
réservoirs et aux robinets des abonnés à Conakry ont donné des
résultats ci-après :
- Réservoir Aviation - Amont : 38 ufc E.coli, 25 ufc Entérocoques
et 76 Coliformes totaux ; Aval : 12 ufc /100 ml d’E.coli ; 8
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ufc/100 ml d’Entérocoques et 19 ufc/100 ml de Coliformes
totaux ;
- Réservoir Koloma- Amont : 11 ufc d’E.coli, 7 ufc Entérocoques
et 32 Coliformes totaux ; Aval : 0 ufc d’E.coli, 0 ufc
Entérocoques et 10 Coliformes totaux ;
- Réservoir Sonfonia-Amont : 0 ufc d’E.coli, 0 ufc Entérocoques
et 8 Coliformes totaux ; Aval : 6 ufc d’E.coli, 2 ufc
Entérocoques et 18 Coliformes totaux ;
- Réservoir Jica-3- Amont : 0 ufc d’E.coli, 0 ufc Entérocoques et
6 Coliformes totaux ;
- Réservoir Jica-1- Amont : 4 ufc E.coli, 2 ufc Entérocoques et 14
Coliformes totaux ;
- Commune de Kaloum : 18 ufc E.coli, 7 ufc Entérocoques et 27
Coliformes totaux ;
- Commune de Matam : 17 ufc E.coli, 6 ufc Entérocoques et 41
Coliformes totaux ;
- Commune de Dixinn : 21 ufc E.coli, 14 ufc Entérocoques et 65
Coliformes totaux ;
- Commune de Ratoma : 6 ufc E.coli, 2 ufc Entérocoques et 18
Coliformes totaux ;
- Commune de Matoto : 9 ufc E.coli, 4 ufc Entérocoques et 16
Coliformes totaux ;
- Zone périphérique : 9 ufc E.coli, 3 ufc Entérocoques et 15
Coliformes totaux [176].
L’analyse des résultats du laboratoire de la SEG montre bien
non seulement ils ont effectué une analyse sommaire qui est du
reste insuffisante pour apprécier la qualité de l‘eau dans les
stations de productions d’eaux potables ainsi que dans les
châteaux de stockage de ces eaux avant leur distribution à
travers le réseau de distribution dans la ville de Conakry mais
aussi l’inefficacité de traitement et la mauvaise conservation de
ces eaux destinées à l’alimentation des populations de la ville. Il
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est à noter que l’augmentation de polluants chimiques et
microbiologiques dans les eaux de robinets provient d’une part
par la vétusté des réseaux et les multiples fuites enregistrées
dans bien de quartiers sans oublier que certains conduits passent
directement dans des fossés ou des canalisations pour
l’évacuation des eaux usées.
Cependant que nous avons obtenu en 2016 sont en dépassement
avec ceux obtenus par le laboratooire de la SEG en 2014. Ceci
peut s’expliquer par la performance des moyens mis à notre
disposition pour les études et le nombre de paramètres étudiés.
Qualités physico-chimiques, chimiques et bactériologiques
des eaux minérales
Qualités physico-chimiques
Du point de vue température, aucun échantillon d’eau minérale
en sachet n’est conforme à la norme de 25°C. Pour la
conductivité électrique, l’eau de 100% est conforme. La TDS de
l’eau de toutes les entreprises productrices d’eaux minérales
varie entre 22 et 368 mg/L1donc inférieur à la norme admise de
1000 mg/L à ne pas dépasser. Ce qui veut dire que l’eau de
toutes les sociétés productrices d’eaux minérales investiguées
est conforme à cette norme. Cependant, le pH de 26,67 % des
échantillons est non conforme. La turbidité de 63% des eaux en
sachet n’est pas conforme. Toutefois, l’eau de 87,5% est douce
et 12,5% est dure. Pour le potentiel d’oxydation, les eaux en
sachet pour les 100% échantillons ont un potentiel redox soit
supérieur soit inférieur à 650 mV. Certainement ce qui explique
les difficultés liées à l’élimination de tous les germes dans ces
eaux.
Nos résultats sont comparables avec ceux trouvés par N’Diaye
Anna en 2008 indiquant que le pH s’est révélé en conformité
avec les normes de l’OMS pour la majorité des sachets d’eau,
tant pour le type industriel que artisanal. Ainsi, 41,96 % des
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sachets de type artisanal avaient un pH compris entre 6,5 et 8,5
contre 38,91 % des sachets de type industriel [ ].
Qualités chimiques des eaux minérales
L’eau en sachet des sociétés productrices des eaux minérales est
conforme aux normes de l’OMS pour les Nitrates dans 100%
des cas. La teneur normale en Nitrites existe pour 87,5% des
eaux. Le paramètre Manganèse dépasse la normale dans 100%
des échantillons. L’élément fer est normal dans l’eau de 50%.
L’eau en sachet de 100% des échantillons est conforme aux
normes de 250 mg/L pour les Chlorures. Pour le paramètre
ammonium, 91,67 % des eaux sont conformes.
Les paramètres Fluor et Arsenic sont élevés dans toutes les eaux
minérales. L’arsenic est très dangereux car, l’ingestion de 100 à
150 mg/l est suffisante pour provoquer un empoisonnement
grave. Il a un effet cumulatif dans le corps humain et sa vitesse
de disparition lente peut conduire à des conséquences graves sur
la santé après absorption répétée de faibles doses [84].
Qualités bactériologiques des eaux minérales
Aucun échantillon d’eau minérale provenant des 24 sociétés
productrices d’eaux de boisson ne répond aux normes exigées
pour les bactéries mésophiles aérobies totales (-100 ufc/ml).
Cependant, 95,53% des échantillons ont une contamination
modérée et 4,17% ont une contamination sévère. Pour les
Coliformes totaux, 25% des échantillons sont conformes aux
normes de l’OMS (soit ˂ 10 coliformes totaux/100 ml). Par
contre, 20,83% des eaux de cette source contiennent une
contamination modérée et 54,17% une contamination sévère.
L’eau minérale de 29,17% de l’échantillon est dépourvue de
Coliformes fécaux. Pour les Streptocoques du groupe D, l’eau
minérale de 62,5% correspond aux normes de 0 ufc/100 ml pour
cet indicateur. L’eau de toutes les sociétés productrices des eaux
minérales est dépourvues de spores des bactéries Aérobies
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Sulfito-Réductrices et bactéries pathogènes comme les
Salmonella spp.
A noter que des 24 sociétés productrices d’eaux de table, l’eau
de 25% de celles-ci seulement est conforme aux normes
internationales pour les indicateurs étudiés et est par conséquent
considérée comme de l’eau potable c’est-à-dire ne constituant
pas de danger pour la santé de l’homme. La présence des
indicateurs de pollution dans ces sources serait due à
l’inefficacité de traitement.
Nos résultats sont sinilaires à ceux trouvés par certains auteurs.
Les travaux réalisés par N’Diaye Anna en 2008 montrent que
les sachets d’eau de type industriel présentaient 27,83% de
contamination contre 22,17%, tandis que les sachets d’eau de
type artisanal révélaient 29,78% contre 20,22% de cultures
négatives. Ces chiffres importants ont montré que ces eaux ne
sont pas exemptes de microorganismes et qu’en dehors des
germes cibles de l’étude, d’autres germes sont arrivés à
s’infiltrer et à se développer dans ces eaux [180].
En effet, l’analyse microbiologique a permis d’identifier 265
souches de microorganismes, en générale des Coliformes, des
Pseudomonas et des Staphylococcus.
Ces germes sont pour la plupart des commensaux du tube
digestif de l’Homme et des animaux (les coliformes fécaux) et
sont considérés à juste titre comme des indicateurs de
contamination fécale mais aussi des commensaux de la peau et
des muqueuses (Staphylococcus spp. et Pseudomonas spp. qui
selon l’OMS ne devraient exister dans 100ml d’eau de boisson
[183,185, 186].
Ces germes ont prouvé l’existence d’un polymorphisme
bactérien comprenant aussi bien des bactéries pathogènes que
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non pathogènes. Cet écosystème bactérien pourrait être le
résultat d’une colonisation des eaux de boisson en sachets par
les bactéries provenant des producteurs et aussi de
l’environnement.
Germes d’origine fécale isolés par type de sachet d’eau Les eaux
en sachet de type artisanal renfermaient en plus de la diversité
des germes, plus de germes d’origine fécale que les eaux en
sachet de type semi industriel.
Cependant, en termes de comparaison, les sachets de type
industriel étaient aussi impropres à la consommation que les
sachets de type artisanal du fait de leur dénominateur commun
qui était la présence de germes traduisant une contamination
fécale, donc une mauvaise qualité bactériologique [181, 182,
184].
Ces résultats peuvent être mis en relation avec le nombre de
candidats à l’ensachage des sachets d’eau de type artisanal qui
est un facteur important en terme de contamination car, plus il y
a de candidats à l’ensachage plus le risque de contamination de
l’eau par les mains est grand [187].
Evaluation de la qualité de l’eau par la PCR
La méthode d’analyses par la PCR pour la recherche des
bactéries pathogènes dans l’eau des sources
d’approvisionnement des populations de la ville de Conakry a
donné les résultats suivants :
Qualités par la recherche des Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerae dans les eaux de puits
L’analyse par la PCR des eaux de puits des cinq communes de
la ville de Conakry a montré que 26,67% des échantillons des
eaux de puits (15 puits) contiennent des Salmonella spp. et des
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Vibrio non O139. Tous les échantillons sont dépourvus de
Shigella spp.
Pour la détermination de la qualité des eaux de puits, 73,33%
des eaux de cette source sont dépourvues de Salmonella spp. et
de Shigella spp., et 26,67% contiennent des Salmonella spp. et
des Vibrio non O139.
Qualités par la recherche des Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerae dans les eaux de forages
Il a été démontré que 13,33% des eaux de forages (15 forages)
contiennent de Salmonella spp. Les bactéries pathogènes
Shigella spp. et Vibrio cholerea sont absentes dans 100% des
échantillons.
Du point de vue qualité, 13,33% des eaux de forages ne doivent
pas être utilisées car elles contiennent des Salmonella spp.
Qualités par la recherche des Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerae dans les eaux de robinets
Les résultats indiquent que 13,33% des échantillons (l’eau de
robinet de 15 foyers) contiennent des Salmonella spp. et que
Shigella spp. et Vibrio cholerea sont absents dans 100% des
échantillons.
La qualité des eaux de Robinets pour Salmonella spp., Shigella
spp. et Vibrio cholerae montre que 86,67% des eaux de cette
source en sont dépourvues et 13,33% contiennent des
Salmonella spp.
Qualités par la recherche des Salmonella spp., Shigella spp.
et Vibrio cholerea dans les eaux minérales
Pour les eaux minérales, tous les échantillons sont dépourvus de
Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae, soit 100%
absents.
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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CONCLUSION
A la lumière des résultats obtenus, nous pouvons tirer les
conclusions suivantes :
Il ressort de notre étude que sur les 30 puits investigués, l’état
sanitaire de 23% seulement est «« BBoonn »» ccoonnttrree 5500%% «« MMooiinnss
bboonn »» eett lleess «« MMaauuvvaaiiss »» ppuuiittss rreepprréésseenntteenntt pplluuss ddee 2266%% ;;
Si 100% des puits disposent d’un couvercle et 93% d’un puisard
unique ; 83 % sont situés à plus de 15 m des latrines ; cependant
un seul puits est tubé ou bétonné, 50 % des latrines ne sont pas
bétonnées ;
- Si l’eau de 60% des puits est conforme aux normes de l’OMS
pour le paramètre nitrates, la teneur en arsenic dépasse la
normale dans 76,67% des puits, le fluor et les chlorures sont
hors normes respectivement dans 86,67% et 100% des
échantillons d’eau de puits ;
- Le pH de 83,33% de l’échantillon n’est pas conforme, 100% des
eaux sont mi-dures et dures (pas d’eau douce) et 76,67% des
eaux sont troubles;
- La température, la conductibilité, la dureté et le potentiel redox
sont hors normes pour 100% des échantillons d’eau de forage
investigués ;
- Le pH de 60% des eaux de forages est hors normes et 70% de
ces eaux sont troubles ;
- Si 83% des eaux de forages sont conformes pour les Nitrates et
76,67% pour les Nitrites, l’eau de 90% est hors norme pour le
fluor, 50% pour l’Ammonium et Arsenic 96,67 %;
- L’eau de 100% des Robinets est dure, le Potentiel redox hors
normes, 66,67% trouble et les substances dissoutes représentent
80% de dépassement;
- Si les paramètres Nitrates, Nitrites, Manganèse, Chlorures et Fer
sont conformes aux normes, cependant 50% et 80%
respectivement pour l’Arsenic et le Fluor sont hors normes pour
les eaux de Robinet;
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- 63% des eaux minérales sont troubles et 26% ont un pH hors
normes ;
- Les indicateurs Fluor et Arsenic sont hors normes
respectivement dans 100% et 95,83% des eaux minérales;
- L’eau de tous les puits renferme une grande quantité de la
FMAT, de Coliformes totaux, de Coliformes fécaux,
d’Entérocoques, de spores bactéries ASR et 30% de Salmonella
spp. ;
- L’eau de tous les forages renferme une grande quantité de la
FMAT, de Coliformes totaux, de Coliformes fécaux,
d’Entérocoques, de spores de bactéries ASR et 13% de
Salmonella spp. ;
- L’eau de tous les Robinets investigués renferme une forte
quantité de la FMAT avec 86,67% de présence de Coliformes
totaux, 73% de présence de Coliformes fécaux, 76,67%
d’Entérocoques, 96,67 de spores de bactéries ASR et 13% de
Salmonella spp. ;
- L’eau de toutes les sociétés productrices d’eaux minérales
renferme une importante quantité de la FMAT, la présence de
75% de Coliformes totaux, de plus 70% de Coliformes fécaux,
de 37,7% d’Entérocoques, et absence dans 100 % des
échantillons de spores de bactéries ASR et de Salmonella spp. ;
- Aucun échantillon d’eaux de puits, de forages, de Robinets ne
répond aux normes d’eau potable, par contre, 25% des eaux
minérales peuvent être considérées comme de l’eau potable ;
- Les résultats de l’analyse par la PCR des eaux de 15 Puits, de 15
Forages, de 15 Robinets et de 15 Sociétés productrices d’eaux
minérales pour la recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et
Vibrio cholerae sont les suivants : 26,67% des puits contiennent
des Salmonella spp. et des Vibrio non O139, 20% des forages
contiennent des Salmonella spp., 20% des eaux de Robinets
contiennent des Salmonella spp. et toutes les eaux minérales
sont exemptes de ces bactéries pathogènes ;
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- Tous les échantillons contenant Salmonella spp. lors de
l’analyse bactériologique ont été confirmés par l’analyse
moléculaire par la PCR ;
- La forte présence de la FMAT, des coliformes, des
Entérocoques (Streptocoques de groupe D), des spores des
bactéries ASR, dans les eaux analysées de puits, de forages et
de robinets indique que l’eau de ces sources ne peut pas être
considérée comme de l’eau potable ;
- La contamination des eaux des sources d’approvisionnement
augmente considérablement pendant la saison des pluies pour
certains indicateurs de pollution;
- La présence dans certaines eaux minérales d’une importante
quantité de la FMAT et les autres indicateurs de pollution
indique l’inefficacité de traitement de ces dernières ;
- La contamination de ces sources d’eau est liée aux facteurs
exogènes principalement la perméabilité du sol de Conakry pour
les puits et forages, la vétusté des conduits, les nombreuses
fuites enregistrées sur des conduits domestiques et le passage de
certains dans des caniveaux recevant des eaux usées pour les
eaux de distribution centralisée ;
- La pollution des eaux des sources d’approvisionnement de la
ville de Conakry est liée au non-respect des conditions
d’hygiène publique (individuelle et collective), l’insuffisance de
traitement et le mauvais entretien des châteaux d’eaux et des
canalisations de la SEG ;
- Il existe une corrélation significative négative entre l’état
sanitaire des puits et le Coli-index;
- Les eaux de puits sont les plus polluées, suivies par celles des
forages et des robinets. Les eaux minérales sont les moins
polluées des sources d’eaux à Conakry.
RECOMMANDATIONS
Eu égard aux résultats obtenus, nous recommandons :
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en eaux dans la ville de Conakry
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- Les résultats obtenus représentent des données utiles pour les
autorités guinéennes, les services de santé et les partenaires au
développement qui doivent prendre toutes les mesures
nécessaires pour traiter d’une manière efficace l’eau de ces
sources afin de diminuer les risques de maladies d’origine
hydrique ;
- Amélioration des structures d’approvisionnement en eau
potable et sensibilisation des populations pour un changement
de comportement, c’est à dire l’assimilation et le respect des
règles d’hygiène. Pour cela un programme d’Information,
d’Education et de Communication en direction des populations
pour la préservation de la qualité de l’eau depuis les sources
d’approvisionnement jusqu’à la consommation est
indispensable. Car une eau potable contaminée peut rendre
malade et peut même être mortelle;
- Amélioration de l’état des puits et entretenir leur environnement
de façon appropriée, car la qualité de l'eau d'un puits dépend de
la propreté de son environnement ;
- Suppression des sources de contamination et les possibilités
d'infiltration des eaux de ruissellement et de pénétration des
petits animaux dans les puits;
- Traiter l’eau des puits avant la consommation (p.ex., le
chauffage ou la chloration) ;
- Amener les Autorités (administratives et politiques) des cinq
communes de Conakry à prendre des mesures pour le traitement
de tous les puits (nettoyage et désinfection). Il est essentiel de
supprimer les causes possibles de contamination avant de
procéder à la désinfection, la pollution risquant de réapparaître
lorsque l'action des produits désinfectants cessera ;
- Amener les populations à analyser les eaux de puits et de
forages au moins une fois par an pour déceler toute présence de
contamination bactérienne. La fréquence pouvant être adaptée
en fonction des risques de contamination, des mesures de
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protection prises et des résultats des analyses. Les résultats
d’analyses donnent la qualité de l’eau au moment du
prélèvement. Ils ne peuvent en aucun cas garantir la pérennité de
cette qualité ;
- Construction des puits selon les normes admises pour les puits
traditionnels individuels. Le choix approprié du site,
l’emplacement, la construction et l’entretien du puits
permettront de réduire la possibilité de contamination
microbienne et chimique de l’eau;
- Améliorer l’accessibilité à l’eau potable en créant des points
d’eaux potables ou en revitalisant les réseaux de distribution
publique. Assurer que les eaux produites dans les stations de
production gardent leur qualité jusque dans les foyers en
supprimant toutes les causes de contamination de celles-ci
durant leur stockage dans les châteaux d’eaux et leur transport ;
- Aménager des canaux d’évacuation des eaux usées et améliorer
les performances des structures de gestion de l’eau et de
l’assainissement en renforçant les capacités des PME de
ramassages et de collectes des ordures ;
- Améliorer la participation des communautés à une meilleure
gestion de l’eau ;
- Contrôler et réglementer les sociétés productrices d’eaux
minérales en Guinée;
- Identifier et répertorier tous les puits et forages dans la ville de
Conakry;
- Rendre fonctionnel les agents de la salubrité publique ;
- Organiser des séminaires-ateliers de formation des services
communaux d’assainissement pour accroître leur performance
sur la problématique de gestion, de l’hygiène et de
l’assainissement des communes de Conakry;
- Soumettre à l’approbation de l’autorité la réalisation des forages
dans toutes les villes à forte agglomération humaine comme
Conakry;
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- Susciter chez les dirigeants l’adoption d’une politique
d’assainissement adaptée dans les communes urbaines.
- Mettre en place un observatoire de l’eau au niveau de la ville de
Conakry.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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en eaux dans la ville de Conakry
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ANNEXES
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en eaux dans la ville de Conakry
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ANNEXES 1
Images 22 et 23 : Dosage des échantillons dans des tubes Eppendorfs pour la PCR
Images 24 et 25 : Comptage manuel des colonies après 24 H des indicateurs de pollution
Images 26 et 27 : Milieux pré-enrichis pour Salmonelles et Hotte à flux laminaire
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Images 28 et 29 : Cultures positives dans des boites de Pétri et tubes à culture
Images 30 et 31 : Milieux de culture avec des colonies après 24H.
Images 32 et 33 : Boites de Pétri et des tubes avec des colonies après 24H.
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en eaux dans la ville de Conakry
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Schémas 8 et 9- Mouvement de la pollution dans un sol sec [139]
Schéma 8 Schéma 9
Schémas 10 et 11- Distribution de pollution bactérienne et chimique dans le sol [139]
Schéma 10
Schéma 6 : Organisation d’un puits moderne Schéma 7 : Organisation d’un puits traditionnel
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Schéma 11
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ANNEXE 3
Tableau 39. Paramètres microbiologiques d’une eau potable [100]
Germes
Volume
d’eau
analysé
Nombre de
germes
tolérés
Justifications
Salmonelles
5 Litres 0 Bactéries pathogènes.
L’eau ne doit pas contenir de salmonelles ou
de streptocoques qui sont des germes
responsables de toxi-infections alimentaires.
Elle doit être exempte d’entérovirus qui sont,
quant à eux, responsables de gastro-entérites.
Staphylocoques
pathogènes
100 ml 0
Entérovirus
10 Litres
0
Coliformes
100 ml
0 dans 95%
des cas
Bactéries intestinales.
L’eau doit être exempte de coliformes,
germes qui signent une contamination fécale.
Il s ne sont pas dangereux par eux-mêmes,
mais ils peuvent accompagner d’autres
bactéries intestinales qui, elles, sont
pathogènes (Salmonelles, Shigelles).
Certains coliformes sont opportunistes et
peuvent provoquer une infection chez des
sujets immunodéprimés.
Coliformes
thermotolérants
100 ml
0
Streptocoques
fécaux
100 ml
0
Spores des
bactéries sulfito-
réductrices
20 ml
0
Flore aérobie mésophile
Il s’agit d’une flore non pathogène ; elle se
développe dans la matière organique. Elle est
présente dans l’eau mais en très faible
quantité, car elle ne peut s’y multiplier.
La législation de 1989 fixe sa teneur
seulement pour l’eau conditionnée.
Pour l’eau non conditionnée, on peut trouver
des indications dans les directives du conseil
des communautés européennes du 15 Juillet
1980 :
-dénombrement des germes totaux pour les
eaux livrées à la consommation :
- à 37°C : 10 germes /ml
- à 22°C : 100 germes /ml
Parmi ces germes peuvent se trouver des
germes opportunistes tels que Pseudomonas,
particulièrement redoutés en milieu
hospitalier.
Bactéries
aérobies
revivifiables à
37°C après 24 h
1 ml
<20
Bactéries
aérobies
revivifiables à
22°C après 72 h
1 ml
<100
Tableau 40. Classification des entérobactéries coliformes en hygiène
et en santé publique [103]
Coliformes d’origine fécale Coliformes d’origine
aquatique ou tellurique
Coliformes isolés en
clinique : coloniseurs ou
pathogènes opportunistes
Escherichia coli Budvicia aquatic Cedecca davisae
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en eaux dans la ville de Conakry
Citrobacter freundii
Citrobacter diversus (Levinea
malonatica)
Citrobacter amalonaticus
(Levinea amalonatica)
Enterobacter aerogene
(Klebsiella mobilis)
Enterobacter cloacae
Klebsiella pneumoniae
Klebsiella oxytoca
Moellerella wisconsensis
Salmonella (sous genre III*
Arizonal)
Yersinia enterocolitica**
Buttiauxella agrestis
Enterobacter amnigena
Enterobacter intermedium
Klebsiella terrigena
Leclercia adecarboxylata
Rahnella aquatilis
Serratia liquefaciens
Serratia plymutica
Serratia fonticola
Yersinia frederikneri
Yersinia intermedia
Yersinia kristensenii
Cedecca lapagei
Cedecca neteri
Enterobacter agglomerans
Enterobacter gergoviae
Enterobacter sakazakii
Enterobacter taylorae
Escherichia hermani
Escherichia vulneris
Ewingella americana
Klebsiella trevisanii
Klebsiella ozenae
Kluyvera ascorbata
Kluyvera cryocrescens
Koserella trabulsii
Serratia marcescens
Serratia rubidae
Serratia odorifera
Serratia grimesii
Tous sont thermotrophes ou
thermotolérants**
Tous sont psychrotrophes
ou psychrotolérants
Mésophiles
ANNEXE4
Tableau 41: Paramètres de mesure de risque de pollution bactériologique de la nappe
phréatique à partir des latrines [157]
Importance
relative
Paramètres
Risques Désignation Spécification
Latrines
+ +
Charge
superficielle
-Dépend du type de latrine et de
son mode d’utilisation pour une
latrine familiale utiliser
normalement une charge de 150
mm par jour est une limite
supérieure.
-Le risque augmente avec la
charge spécifique
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en eaux dans la ville de Conakry
Aquifère
+ + + +
Structure
-Principaux faciès lithologique ;
-Sédimentaire plastique :
sables, sables argileux, argiles
et marnes, argiles calcaires ;
-Sédimentaire peu apte aux
déformations : grés, grés
argileux, grés calcaires,
calcaires dolomites ;
-Roches dures à « socle »,
cristallin : schistes, granites,
quartzites, roches
cristallophylliennes, roches
volcanique ;
-D’une manière général, le
risque augmente en passant
du sédimentaire plastique
(porosité d’interstice) aux
formations fracturées ou
fissurées (porosité de
fracture ou chenaux) ;
-On peut distinguer
grossièrement trois niveaux
de risque liés à la structure
de réservoir:
* risque minimal : sables,
alluvions, limons, argiles;
* risque élevé : roches
carbonatées (calcaires,
dolomites) ;
* risque intermédiaire :
roches compactes, fissurées
(granites, schistes, gneiss,
quartzites, basaltes, grés
etc) ;
Niveau
piézométrique
-Profondeur minimum de la
surface piézométrique par
rapport au niveau du sol.
-Le risque augmente quand
la profondeur diminue.
Climat
+
Pluie
Hauteur de pluie efficace
- Le risque augmente avec
la hauteur de pluie efficace.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Annexe 5
Résultats des analyses bactériologiques et physico-chimiques des sources
d’approvisionnement en eau à Conakry
Tableau 42 : Récapitulation des résultats des paramètres sanitaires des puits
Légende : (+) = Paramètres existants et (-) = Paramètres absents
Annexe 6
Paramètres
N° Puits
Cou
ver
cle
Pu
isoir
fix
e
Marg
elle
hau
te
Ab
sen
ce
d'o
rdu
res
Pu
its
en a
mon
t d
u
WC
WC
bét
on
né
Pu
its
tub
é ou
bét
on
né
Puits à
plus
de 15
m des
latrines
Somme
paramètres
sanitaires
Lieu de
Prélève-
ment
Normes + + + + + + + + 300
P1 + + - - + - - + 190 Ratoma
P2 + + - + + - - + 210 Matoto
P3 + + + + + - - + 230 Dixinn
P4 + + - + + + - - 180 Matam
P5 + + - - - - - - 70 Kaloum
P6 + + + - - + - + 210 Ratoma
P7 + + + - - - - + 170 Matoto
P8 + + + - - - - - 120 Dixinn
P9 + - - - + - - + 140 Matam
P10 + + - + + - - + 190 Kaloum
P11 + + + + + - - - 190 Ratoma
P12 + + - + + + - + 230 Matoto
P13 + + - - - - - + 120 Dixinn
P14 + + + - - + - - 160 Matam
P15 + + + - - - - + 170 Matoto
P16 + + + - - - - + 170 Dixinn
P17 + + + - + + + + 280 Ratoma
P18 + - - + - + - + 150 Matoto
P19 + + + + + - - + 240 Dixinn
P20 + + - + + + - + 220 Matam
P21 + + - - - - - + 120 Ratoma
P22 + + + - - + - + 210 Matoto
P23 + + + - - - - + 170 Dixinn
P24 + + + - - - - + 170 Matam
P25 + - - - + - - + 140 Ratoma
P26 + + - + + - - + 290 Ratoma
P27 + + + + + - - + 240 Matoto
P28 + + - + + + - + 130 Matoto
P29 + + - - - - - + 120 Matam
P30 + + + - - + - + 210 Kaloum
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Tableau 43 : Résultats d’analyses physico-chimique des eaux de puits
N° Code pH T° Pot-redox Turbidité Dureté TDS Conduct.
Normes 6.5-8.5 25°C 650 5 ˂1,3 1000 500
Méthodes
pH-
mètre
HANA
pH-
mètre
HANA
pH-mètre
HANA
pH-mètre
HANA
NF B
35-301
NF
EN
872
NF EN
27888
P1 6,18 29,6 875 9 1,8 239 475
P2 6,07 29,3 930 5 3,1 368 737
P3 5,64 28,9 1158 18 1,7 220 442
P4 5,21 28,6 1400 35 2,4 343 686
P5 6,79 28,5 544 15 1,9 199 396
P6 5,79 29,6 1073 3 1,8 240 476
P7 6,65 29,2 612 14 1,9 369 749
P8 5,12 28,9 901 4 1,7 230 542
P9 5,84 28,6 1045 8 2,4 341 596
P10 6,09 28,5 917 2 1,9 292 496
P11 6,09 25,9 913 10 1,7 239 475
P12 5,94 26 998 14 3,1 368 737
P13 7,07 26,1 300 15 1,9 220 442
P14 5,50 26,3 1279 46 2,7 343 686
P15 6,05 26,5 943 3 2 199 396
P16 5,83 27 1077 10 2,3 175 564
P17 6,11 27,4 911 4 1,9 26,4 251
P18 6,62 27,8 631 23 1,8 272 266
P19 5,82 27,9 1059 8 2,5 38,3 286
P20 6,40 28 737 10 1,9 233 571
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
P21 5,55 26,6 1218 8 2,3 175 343
P22 5,03 27 1008 9 2,2 26,4 48,9
P23 5,43 27,3 1277 6 1,5 272 545
P24 5,74 27 1119 7 2 38,3 62,6
P25 5,52 27,1 1241 16 1,9 233 553
P26 6,49 25,6 1121 7 2,3 171 343
P27 5,60 30,7 1190 5 2,2 24,4 48,9
P28 6,19 31 877 17 1,5 272 545
P29 7,80 31 - 020 12 2 38,3 72,6
P30 6,11 30,9 924 10 1,9 223 453
Annexe 7
Tableau 44: Résultats d’analyses chimiques des eaux de puits
N° Code Nitrites Nitrates NH4 Fer Chlorures Fluor Arsenic Manganèse
Normes 0.1
mg/l
50 mg/l 0.5 mg/l 0.3 mg/l 250 mg/l 0.01 mgl 0.01µg/l 0,4 mg/l
Méthodes NF EN
ISO
13395
NF EN
ISO
13395
NF T 90
015-2
NF EN
ISO
11885
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
11885
NF EN ISO
11885
P1 0,12 50 0,1 0,02 3,5 0,077 77 0,20
P2 > 0,5 250 8 0,05 2,5 0,089 89 0,25
P3 0,15 25 0,5 0,02 3,7 0,082 82 0,15
P4 0,15 250 0,1 0,05 7,5 0,082 33 0,10
P5 0,075 50 0,1 0,05 1,5 0,063 30 0,15
P6 0,075 50 0,5 0,02 3,5 0,078 7 0,10
P7 0,1 250 0,4 0,05 2,5 0,088 6 0,19
P8 0,2 25 8 0,02 3,7 0,080 2 0,14
P9 0,2 250 3 0,05 7,5 0,082 33 0,15
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
P10 0,05 50 0,8 0,05 1,5 0,066 30 0,10
P11 0,1 250 0,5 0,02 3,5 0,077 8 0,10
P12 0,15 25 0,1 0,05 2,5 0,089 7 0,10
P13 0,075 100 0,6 0,02 3,7 0,082 2 0,30
P14 0,05 150 0,5 0,05 7,5 0,082 33 0,25
P15 0,4 175 2 0,05 1,5 0,063 30 0,5
P16 ˂0,01 250 0,5 0,02 3,5 0,031 0,10 0,10
P17 ˂0,01 25 0,4 0,02 1,5 0,023 0,05 0,5
P18 0,15 100 2 0,05 3,5 0,018 0,05 0,10
P19 ˂0,01 150 0,3 0,05 1,5 0,026 0,05 0,30
P20 0,1 175 0,8 0,01 5,5 0,015 0,10 0,9
P21 0,075 15 1 0,02 3,5 0,05 0,01 0,5
P22 0,05 25 0,5 0,02 1,5 0,013 0,01 0,10
P23 0,05 15 0,3 0,05 3,5 0,06 0,10 0,5
P24 0,025 15 0,4 0,05 1,5 0,02 0,01 0,10
P25 0,025 35 0,3 0,01 5,5 0,02 0,01 0,30
P26 0,15 15 0,6 0,02 3,5 0,03 0,10 0,5
P27 0,025 25 0,5 0,02 1,5 0,01 0,01 0,10
P28 0,15 15 0,6 0,05 3,5 0,02 0,01 0,5
P29 0,025 15 0,6 0,05 1,5 0,02 0,10 0,10
P30 0,15 35 0,8 0,01 5,5 0,05 0,01 0,30
Annexe 8
Tableau 45 : Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de forages
N° Code pH T° Pot-
redox
Turbidité Dureté TDS Conduct.
Normes 6.5-8.5 25°C 650 5 ˂1,3 1000 500
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Méthodes NF T 90
008
pH-
mètre
HANA
pH-
mètre
HANA
pH-
mètre
HANA
NF B 35-
301
NF EN
872
NF EN
27888
F1 6,33 29,7 795 12 1,7 141 281
F2 6,89 29,1 488 4 2,5 167 335
F3 5,36 28,6 1314 10 1,8 237 474
F4 6,33 28,6 798 9 1,5 155 315
F5 6,46 28,4 731 1 1,8 21 43
F6 7,44 29,0 201 2 1,7 142 291
F7 6,46 29,1 721 0 2,5 267 339
F8 5,03 28,9 948 19 2,7 230 454
F9 7,84 28,6 -15 4 1,5 160 315
F10 6,71 29,2 584 12 1,8 212 143
F11 8,60 25,6 -437 3 1,8 141 281
F12 6,62 26,1 638 8 1,7 167 335
F13 7,17 26,4 337 19 2,4 237 474
F14 6,41 26,5 741 11 2,5 155 315
F15 6,36 26,6 773 7 1,9 210 144
F16 6,95 27,1 456 7 1,9 241 115
F17 6,65 27,2 608 5 2,5 157 495
F18 6,45 27,7 710 3 1,9 238 191
F19 6,26 28,0 826 9 2,4 255 290
F20 6,82 28,0 520 5 2 120 494
F21 5,91 26,9 1135 22 1,9 241 281
F22 5,52 26,8 1058 7 2 157 335
F23 5,98 27,1 983 7 1,8 238 474
F24 6,30 27,1 849 13 2,2 255 415
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
F25 5,59 27,1 1197 8 2,3 421 435
F26 6,69 28,6 1024 7 1,8 39,2 78,6
F27 6,46 25,1 1083 14 1,8 128 257
F28 6,58 25,3 1049 11 1,9 18,3 36,4
F29 6,36 25,1 849 13 2 93,5 186,5
F30 6,40 25,2 546 8 1,6 123 247
Annexe 9
Tableau 46 : Résultats d’analyses chimiques des eaux de forages
N° Code Nitrites Nitrates NH4 Fer Chlorures Fluor Arsenic Manganèse
Normes 0.1 mg/l 50 mg/l 0.5
mg/l
0.3 mg/l 250 mg/l 0.01 mg/l 0.01µg/l 0,4 mg/l
Méthodes NF EN
ISO
13395
NF EN
ISO
13395
NF T
90 015-
2
NF EN
ISO
11885
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
11885
NF EN ISO
11885
F1 0,00 ˂0,1 0,3 0,02 1,5 0,04 0,01 3
F2 0,05 50 0,2 0,02 2,5 0,10 65 10
F3 0,075 250 0,1 0,02 2,5 0,50 82 25
F4 0,05 25 0,1 0,05 1,5 0,00 78 25
F5 0,15 0,1 0,01 0,02 1,5 0,03 65 20
F6 0,27 0,1 0,4 0,02 1,5 0,04 62 20
F7 0,075 50 0,5 0,02 2,5 0,05 62 5
F8 0,15 250 1,0 0,02 2,5 0,50 72 6
F9 >0,5 25 0,5 0,05 1,5 0,01 37 5
F10 0,03 0,1 4,0 0,02 1,5 0,03 36 5
F11 0,2 ˂0,1 0,3 0,02 1,5 0,04 15 10
F12 0,25 50 1,5 0,08 1,5 0,10 62 20
F13 0,00 250 0,7 0,02 2,5 0,50 72 5
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
F14 0,3 25 2,7 0,03 1,5 0,0 47 20
F15 0,05 0,1 0,5 0,04 2,5 0,03 62 15
F16 0,075 150 1,0 0,12 3,5 36 0,05 25
F17 0,05 ˂0,01 0,8 0,05 3 27 0,05 19
F18 0,04 ˂0,01 0,5 0,09 2,5 18 0,05 18
F19 0,15 5,0 3,0 0,08 1,5 29 0,02 20
F20 0,06 ˂0,01 0,4 0,02 2,5 25 0,02 20
F21 0,025 25 0,8 0,03 1,5 36 0,05 15
F22 0,04 35 0,6 0,04 2,5 27 0,05 25
F23 0,5 25 0,8 0,12 3,5 18 0,05 20
F24 0,075 30 0,6 0,05 1,5 29 0,02 20
F25 0,015 15 0,8 0,04 1,2 25 0,02 5
F26 0,075 25 0,7 0,08 1,5 36 0,05 5
F27 0,05 35 0,5 0,02 2,5 27 0,05 25
F28 0,5 25 0,8 0,03 1,5 18 0,05 20
F29 0,025 30 0,4 0,04 2,5 30 0,03 20
F30 0,1 15 0,7 0,12 3,5 26 0,04 5
Annexe 10
Tableau 47 : Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux de robinets
N° pH T° Pot-redox Turbidité Dureté TDS Conduct.
Normes 6.5-8.5 25°C 650 mV 5 ˂1,3
mmol/l
1000 500
Méthodes NF T 90
008
pH-mètre
HANA
pH-mètre
HANA
pH-mètre
HANA
NF B 35-
301
NF EN
872
NF EN
27888
R1 6,67 29,5 598 2 1,8 22 46
R2 6,13 29,3 580 11 1,9 166 329
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
R3 6,18 29,1 885 6 1,9 22 44
R4 5,67 28,8 115 2 2,7 38 77
R5 6,66 28,6 652 16 1,9 22 46
R6 6,49 29,7 695 2 1,8 166 329
R7 6,57 29,3 663 2 3,1 22 44
R8 6,20 29,1 859 2 1,9 38 76
R9 6,56 28,5 665 2 1,8 22 44
R10 6,60 28,6 659 4 1,9 38 77
R11 6,91 25,9 487 7 1,9 22 46
R12 7,29 26 324 14 1,8 166 329
R13 6,87 26,2 497 12 1,8 22 44
R14 6,48 26,4 726 24 1,7 38 76
R15 6,23 26,6 839 5 1,8 39 77
R16 6,01 27 911 12 1,6 265 43,7
R17 6,52 27,1 695 7 1,6 259 128
R18 6,56 27,7 670 6 1,7 158 41,9
R19 6,67 27,9 611 5 1,8 294 29,5
R20 6,49 28 703 2 1,7 159 29,6
R21 5,72 26,9 1215 10 1,8 49 80
R22 5,90 26,9 1034 14 1,7 265 532
R23 6,10 27,2 924 11 1,8 259 518
R24 5,93 27,3 1037 19 1,9 158 315
R25 5,53 27 1227 12 1,8 294 587
R26 5,64 26,4 1160 22 1,6 40 79,6
R27 5,78 25,5 1085 8 1,7 265 532
R28 6,20 25,1 858 6 1,7 259 518
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
R29 6,40 25 751 19 1,8 158 315
R30 6,14 24,9 887 16 1,6 294 587
Annexe 11
Tableau 48: Résultats d’analyses chimiques des eaux de robinets
N° Code Nitrites Nitrates NH4 Fer Chlorures Fluor Arsenic Manganèse
Normes 0.1 mg/l 50 mg/l 0.5
mg/l
0.3 mg/l 250 mg/l 0.01 mg/l 0.01µg/l 0,4 mg/l
Méthodes NF EN
ISO
13395
NF EN
ISO
13395
NF T
90 015-
2
NF EN
ISO
11885
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
11885
NF EN ISO
11885
R1 0,0 0,1 0,2 0,04 2,5 0,01 66 10
R2 0,1 1,00 0,1 0,05 3,7 0,01 65 15
R3 0,05 ˂0,1 2 0,05 1,5 0,07 78 15
R4 0,0 ˂0,1 1 0,02 1,5 0,04 35 10
R5 0,025 0,1 0,1 0,02 1,5 0,03 67 10
R6 0,04 0,1 0,5 0,04 2,5 0,01 64 10
R7 0,06 0,1 0,4 0,05 3,7 0,01 63 10
R8 0,05 0,1 0,5 0,05 1,5 0,07 78 10
R9 0,05 0,1 0,2 0,02 1,5 0,04 32 10
R10 0,075 0,1 0,2 0,02 1,5 0,03 62 50
R11 0,05 ˂0,01 0,5 0,04 2,5 0,01 62 50
R12 0,05 ˂0,01 0,6 0,05 3,7 0,01 73 50
R13 0,025 ˂0,01 0,3 0,05 1,5 0,07 35 10
R14 0,075 ˂0,01 0,4 0,02 1,5 0,04 65 15
R15 0,015 ˂0,01 0,3 0,02 1,5 0,03 0,04 10
R16 ˂0,01 ˂0,01 0,5 0,02 1,5 5 0,01 15
R17 ˂0,01 ˂0,01 0,2 0,03 2,5 13 0,01 50
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
R18 ˂0,01 ˂0,01 0,2 0,02 1,5 6 0,01 90
R19 ˂0,01 ˂0,01 0,5 0,02 1,5 2 0,01 10
R20 ˂0,01 ˂0,01 0,3 0,03 2,5 2 0,01 10
R21 0,05 0,5 1,8 0,02 1,5 5 0,01 15
R22 0,025 ˂0,01 0,4 0,03 2,5 13 0,01 10
R23 0,05 ˂0,01 0,6 0,05 1,5 6 0,01 15
R24 0,05 ˂0,01 0,5 0,10 1,5 2 0,01 50
R25 0,05 ˂0,01 0,4 0,02 2,5 2 0,01 90
R26 0,05 5 1 0,02 1,5 5 0,01 10
R27 0,04 10 0,4 0,03 2,5 13 0,01 10
R28 0,05 5 0,6 0,05 7,5 6 0,01 10
R29 0,05 5 0,5 0,10 3,5 2 0,01 15
R30 0,025 40 0,4 0,02 7,5 2 0,01 50
Annexe 12
Tableau 49 : Résultats d’analyses physico-chimiques des eaux minérales en sachets N° code pH T° Pot-redox Turbidité Dureté TDS Conduct.
Normes 6.5-8.5 25°C 650 5 ˂1,3 1000 500
Méthodes NF T 90 008 pH-mètre
HANA
pH-mètre
HANA
pH-mètre
HANA
NF B 35-
301
NF EN
872
NF EN
27888
EM1 7,38 30,8 248 12 0,9 83 166,3
EM2 7,33 31,5 255 6 1 62 155,6
EM3 7,25 30,5 290 9 0,8 368 739
EM4 7,00 27,4 443 6 1,3 49 93,8
EM5 7,08 28,8 386 13 1,2 58 43,2
EM6 6,99 29 435 5 0,9 35 312,1
EM7 6,86 29,5 588 10 0,6 6 12,45
EM8 7,14 29,4 358 7 1,2 56 398
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
EM9 7,29 22,3 275 6 1,4 25 103,2
EM10 7,34 26,7 250 9 1 98 30,3
EM11 7,54 27,3 134 4 1,3 84 182,2
EM12 7,68 27,3 64 5 0,8 189 166,3
EM13 6,50 29,6 697 6 0,8 40 69,6
EM14 6,48 29,5 729 7 1,2 199 398
EM15 6,75 30 571 12 0,6 52 103,2
EM16 6,70 30,1 616 11 1,2 15 30,3
EM17 6,45 29,6 732 13 0,9 91,1 182,2
EM18 6,14 29,3 896 7 0,9 82,9 166,3
EM19 6,20 28,9 888 9 0,8 199 398
EM20 6,25 29,5 834 5 1 51,6 106,2
EM21 6,45 29,6 716 7 0,6 15,2 39,3
EM22 6,34 29,3 782 9 1,2 91,1 162,2
EM23 6,40 28,9 996 5 0,9 82,9 165,3
EM24 6,55 29,5 988 6 0,9 83,5 32,5
Annexe 13
Tableau 50 : Résultats d’analyses chimiques des eaux minérales en sachets N° Nitrites Nitrates NH4 Fer Chlorures Fluor Arsenic Manganèse
Normes 0.1 mg/l 50 mg/l 0.5
mg/l
0.3 mg/l 250 mg/l 0.01
mg/l
0.01µg/l 0.4 mg/l
Méthodes NF EN
ISO
13395
NF EN
ISO
13395
NF T
90
015-2
NF EN
ISO
11885
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
10304-1
NF EN
ISO
11885
NF EN ISO
11885
EM1 0,00 0,04 0,3 0,04 1,5 23 0,01 25
EM2 0,05 0,05 0,2 0,02 1,5 15 0,05 50
EM3 0,075 0,05 0,5 0,02 1,5 15 0,05 25
EM4 0,00 0,06 0,5 0,02 1,5 24 0,04 50
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
EM5 0,025 0,05 0,3 0,02 1,5 32 0,09 25
EM6 0,10 0,05 0,7 0,02 1,5 13 0,05 50
EM7 0,05 0,12 0,5 0,02 1,5 15 0,05 50
EM8 0,025 0,05 0,3 0,02 1,5 14 0,05 25
EM9 0,5 0,05 0,2 0,02 1,5 18 0,05 50
EM10 0,12 0,12 0,5 0,02 1,5 15 0,04 25
EM11 0,3 0,09 0,2 0,02 2,5 24 0,09 50
EM12 0,075 0,05 0,3 0,02 1,5 32 0,05 50
EM13 0,025 0,01 0,6 0,02 1,5 23 0,05 50
EM14 0,025 0,05 0,5 0,02 1,5 15 0,04 50
EM15 0,075 0,05 0,5 0,02 1,5 15 0,09 25
EM16 0,05 0,05 0,3 0,02 1,5 18 0,03 50
EM17 0,05 0,01 0,3 0,03 1,5 16 0,05 50
EM18 0,075 0,12 0,2 0,01 1,5 15 0,02 25
EM19 0,025 0,05 0,5 0,02 1,5 15 0,03 50
EM20 0,05 0,05 0,3 0,02 1,5 18 0,05 25
EM21 0,025 0,05 0,3 0,02 1,5 15 0,04 50
EM22 0,075 0,01 0,3 0,02 1,5 18 0,09 50
EM23 0,05 0,05 0,2 0,03 2 16 0,05 50
EM24 0,02 0,01 0,5 0,01 2,5 15 0,05 50
Annexe 14
Tableau 51 : Dénombrement des bactéries dans les eaux de Puits N°
Code
FMAT CT CF- CTT Entérocoques Spore ASR Salmonelle
Lieux de
prélèvement
Commune
Normes ˂100/ ml ˂10/100
ml
0/100 ml 0/100 ml 0/20 ml 0/500 ml
P1 690000 16 0 21 2 0 Koloma 2 Ratoma
P2 630000 2 0 150 2 0 Yimbaya Ta Matoto
P3 3000000 150 150 0 3 0 Dixinn Bora Dixinn
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
P4 690000 41 30 52 7 0 Lansébounyi Matam
P5 320000 150 150 7 5 0 Tombo Kaloum
P6 500000 150 47 93 3 0 Kobayah Ratoma
P7 400000 150 3 221 1 0 Béhanzin Matoto
P8 3000000 150 6 21 2 0 Dixinn P. 2 Dixinn
P9 5000000 7 0 123 2 0 Domino Matam
P10 870000 17 3 213 4 Présence Sans-fil Kaloum
P11 670000 150 56 53 4 0 Touguiwond
i
Matam
P12 970000 50 19 43 3 0 Gbéssia P.1 Matoto
P13 850000 40 57 56 4 Présence Dabondy E. Matoto
P14 780 000 51 3 20 4 0 Kobayah Ratoma
P15 900 000 68 21 36 8 0 Hafia 2 Dixinn
P16 81 000 000 7 99 116 40 Présence Bellevue
marche
Dixinn
P17 8 700 000 1 0 0 12 0 Lambanyi Ratoma
P18 9 000 000 7 0 1 40 Présence Yattayah Ratoma
P19 11 000 000 2 4 1 40 0 Sangoyah
3ème
porte
Matoto
P20 9 800 000 incomptable incomptable incomptable 12 Présence Bonfi Matam
P21 9 800 000 incomptable incomptable 20 20 0 Matam
perma.
Matam
P22 6 900 000 26 15 0 11 0 Bonfi
routière
Matam
P23 9 900 000 incomptable incomptable 32 24 Présence Dabondy 1 Matoto
P24 10 000000 incomptable incomptable 17 22 0 Yattayah Ratoma
P25 9 900 000 incomptable incomptable 0 20 Présence Bellevue
marché
Dixinn
P26 12 000 000 incomptable incomptable incomptable 32 Présence Coléah
imprimerie
Matam
P27 13 400 000 incomptable incomptable 49 22 0 Wanindara 1 Ratoma
P28 13 000 000 incomptable incomptable 5 23 0 Wanindara 2 Ratoma
P29 15 000 000 incomptable incomptable 21 24 Présence Sankoumbay
a
Matam
P30 14000000 incomptable incomptable 34 20 0 Bellevue Dixinn
Annexe 15
Tableau 52 : Dénombrement des bactéries dans les eaux de Robinet
N° Code FMAT CT CF- CTT Entérocoque
s
Spore ASR Salmonelle
Lieux de
prélèvement
Communes
Normes ˂100/ 1
ml
10/100 ml 0/100 ml 0/100 ml 0/20 ml 0/500 ml
R1 930000 4 0 6 5 0 Koloma 1 Ratoma
R2 180000 0 0 51 1 0 Yimbaya
Marché
Matoto
R3 480000 150 63 150 1 Présence Bonfi
Marché
Matam
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
R4 530000 0 0 150 2 0 Dixinn Bora Dixinn
R5 570000 3 0 92 2 0 Tombo Kaloum
R6 4700000 0 0 78 1 0 Yatayah Ratoma
R7 800000 0 0 57 1 0 Béhanzin Matoto
R8 8000000 13 1 215 1 0 Dixinn P.2 Dixinn
R9 5000000 150 150 184 1 0 Lansébouny
i
Matam
R10 280000 150 7 198 1 0 Tombo Kaloum
R11 560000 4 0 45 2 0 Bonfi Rout. Matam
R12 560000 2 1 22 1 0 Gbéssia Po1 Matoto
R13 460000 9 2 12 1 0 Kobayah Ratoma
R14 560000 20 1 11 0 0 Bellevue
Ma
Dixinn
R15 250000 8 1 14 1 0 Almamiyah Kaloum
R16 5000000 12 26 2 3 Présence Manquepa Kaloum
R17 4500000 70 30 0 4 0 Donka cite
Boc Prof.
Dixinn
R18 5000000 4 1 0 4 0 Foula
Madina
Ratoma
R19 6000000 8 5 1 8 0 Sangoyah
3ème
porte
Matoto
R20 7000000 22 61 36 8 0 Bonfi bora Matam
R21 5500000 15 25 1 4 0 Boulbinet Kaloum
R22 6700000 21 11 0 8 0 Bonfi
routière
Matam
R23 6500000
0
14 10 0 6 0 Dabondi 1 Matoto
R24 7000000 8 0 0 2 0 Foula
Madina
Ratoma
R25 8900000 Incomptable Incomptable 0 8 Présence Camayenne Dixinn
R26 9100000 Incomptable Incomptable 54 7 0 Sandervalia Kaloum
R27 1000000
0
Incomptable Incomptable 13 6 0 Coléah
imprimérie
Matam
R28 1000000
0
10 1 0 3 0 Kissosso
plateau
Matoto
R29 1100000
0
Incomptable Incomptable 80 9 0 Lambanyi Ratoma
R30 1100000
0
Incomptable Incomptable Incomptable 4 Présence Bellevue Dixinn
Annexe 16
Tableau 53: Dénombrement des bactéries dans les eaux de Forage
N° Code FMAT CT CF- CTT Entérocoques Spore ASR Salmonelle
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Normes ˂100/ml ˂10/100 ml 0/100 ml 0/100 ml 0/20 ml 0/500 ml Lieux de
prélèvement
Communes
F1 480000 0 0 150 1 0 Nassourlaye1 Ratoma
F2 380000 2 2 43 1 0 Cité de l’air Matoto
F3 320000 43 11 43 1 Présence Dixinn Bora Dixinn
F4 510000 71 33 88 1 0 Lansebounyi Matam
F5 160000 66 86 20 1 0 Tombo Kaloum
F6 3600000 0 1 27 1 0 Kobayah Ratoma
F7 9000000 98 23 111 1 Présence Lycée A.S.T Matoto
F8 2000000 37 21 98 1 0 Dixinn Port 2 Dixinn
F9 150000 3 2 153 1 0 Domino Matam
F10 160000 0 0 21 1 0 Sans-fil Kaloum
F11 480 000 11 7 33 2 Présence Lycée 1er
Mars
Matoto
F12 560 000 60 16 47 1 0 Dabondy E. Matoto
F13 670 000 21 14 17 1 0 Fossidet (S.T) Ratoma
F14 350 000 67 22 20 5 0 Concasseur
mosquée
Ratoma
F15 360 000 41 16 31 2 0 Koulewondy
(mosquée)
Kaloum
F16 3 000
000
89 108 3 4 Présence Sandervalia Kaloum
F17 5 000
000
1 1 0 12 0 Bellevue
marche
Dixinn
F18 6 200
000
33 73 3 8 0 Lambanyi Ratoma
F19 4 800
000
Incomptable Incomptable 96 8 0 Béhanzin Matoto
F20 6000 000 17 Incomptable 1 12 0 Matam (ST) Matam
F21 6000000 11 20 2 8 0 Manquepa Kaloum
F22 6600000 25 23 0 12 0 Matam Ludo Matam
F23 6600000 20 15 0 4 0 Dar-Es-Salam Matoto
F24 6900000 28 20 50 8 0 Gbessia cite 3 Matoto
F25 7900000 Incomptable Incomptable Incomptable 12 0 Kénien station Dixinn
F26 9700000 Incomptable Incomptable 0 5 0 Sandervalia Kaloum
F27 9800000 25 16 0 4 0 Petit Moscou Matam
F28 1000000
0
Incomptable Incomptable 0 2 0 Kissosso
plateau
Matoto
F29 1100000
0
Incomptable Incomptable 62 6 0 Simbayah Matoto
F30 1000000
0
Incomptable Incomptable 1 3 0 Bellevue Dixinn
Annexe 17
Tableau 54: Dénombrement des bactéries dans les eaux minérales
N° code FMAT CT CF- CTT Entérocoques Spore
ASR
Salmonelle
Entreprises
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Annexe 18 ANALYSE BACTERIOLOGIQUE PAR LA METHODE DE LA PCR
Tableau 55 : Recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les
eaux de Puits
Codes Lieux de prélèvement Quartiers Communes Dates Salmo Shigel Vibrio
P1 Fossidet Yattaya Ratoma 5/5/2016 - - -
P2 Cobayah-wariah Cobayah Ratoma 5/5/2016 + - -
P3 Lamabanyi Lambanyi Ratoma 6/5/2016 - - -
P4 Cobayah Cobayah Ratoma 7/6/2016 - - -
P5 Dabompa Dabompa Matoto 5/5/2016 - - -
P6 Béhanzin Béhanzin Matoto 6/5/2016 - - -
P7 Sangoyah Sangoyah Matoto 7/5/2016 - - -
P8 Coléah imprimerie Coléah Matam 6/5/2016 + - -
P9 Lansébounyi Lansébouny
i
Matam 6/5/2016 - - -
Normes ˂100/ ml ˂10/100 ml 0/100 ml 0/100 ml 0/20 ml 0/500 ml
EM1 5300 0 0 0 0 0 Eau Coyah
EM2 6300 42 32 6 0 0 Africa Water
EM3 5300 0 0 0 0 0 Eau Crystal
EM4 5600 2 1 0 0 0 Eau Tassana
EM5 2500 19 18 2 0 0 Eau Mamou
EM6 3700 0 0 0 0 0 Eau pour Tous
EM7 8800 21 19 0 0 0 Eau Nongo
EM8 30000 8 8 0 0 0 Eau Volvica
EM9 11000 9 5 0 0 0 Happy Water
EM10 20000 19 57 3 0 0 Eau Médine
EM11 3600 28 7 0 0 0 Eau Sonfonia
EM12 30000 14 7 0 0 0 Eau Evo
EM13 4200 0 0 0 0 0 Eau Waw
EM14 5500 1 0 0 0 0 Eau Parawol
EM15 6000 1 2 0 0 0 Eau de vie
EM16 72 00 36 21 0 0 0 Eau Good life
EM17 6600 21 5 13 0 0 Basse Côte Yé
EM18 6900 39 15 1 0 0 Eau Obama
EM19 7000 Incomptable Incomptable 0 0 0 Eau Kindia
EM20 7400 Incomptable Incomptable 47 0 0 Eau Kounkouré
EM21 20200 Incomptable 97 1 0 0 Dornèyayé
EM22 30000 Incomptable Incomptable 58 0 0 Eau Hariratou
EM23 30000 0 0 69 0 0 Eau de Guinée
EM24 3000 0 0 0 0 0 Eau Safayé
Kirinany
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
P10 Lansébounyi Lansébouny
i
Matam 6/5/2016 - - + non
O139
P11 Bellevue marché Bellevue Dixinn 6/5/2016 + - + non
O139
P12 Dixinn-Port Dixinn Dixinn 6/5/2016 - - -
P13 Dixinn-Bora Dixinn Dixinn 6/5/2016 + - + non
O139
P14 San-fil San-fil Kaloum 6/5/2016 - - + non
0139
P15 San-fil San-fil Kaloum 6/5/2016 - - -
Annexe 19
Tableau 56 : Recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les
eaux de Forage
Codes Lieux de
prélèvement
Quartiers Communes Dates Salmo Shigel Vibrion
F1 UGLCS Sonfonia Ratoma 5/5/2016 - - -
F2 Kobayah-
wariah
Cobayah Ratoma 5/5/2016 + - -
F3 Lycée de
Kipé
Kipé Ratoma 5/5/2016 - - -
F4 Lycée A.
Sékou Touré
Aviation Matoto 5/5/2016 + - -
F5 Coléah
Domino
Coléah Matam 5/5/2016 - - -
F6 Lansébounyi Lansébounyi Matam 5/5/2016 - - -
F7 UGANC Landréah Dixinn 5/5/2016 + - -
F8 Station Total
Belvédère
Belle-vue Dixinn 6/5/2016 - - -
F8 Station Total
San-fil
San-fil Kaloum 6/5/2016 + - -
F9 Dabndy Ecole Dabondy
Ecole
Matoto 6/5/2016 - - -
F10 Lambanyi Lambanyi Rotama 6/5/2016 - - -
F11 Manquepas Manquepas Kaloum 6/5/2016 - - -
F12 Matam Ludo Matam Ludo Matam 6/5/2016 - - -
F13 Kissosso
plateau
Kissosso
plateau
Matoto 6/5/2016 - - -
F14 Bellvue Belvue Dixinn 6/5/2016 - - -
F15 Sandervalia Sandervalia Kaloum 6/5/2016 - - -
Annexe 20
Tableau 57 : Recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les
eaux de Robinet
Codes N° Lieux de
prélèvement
Quartiers Communes Dates Salmo Shigel Vibrion
R1 1 Fossidet Yattayah Ratoma 5/5/2016 + - -
R2 2 Cobayah-
wariah
Cobayah Ratoma 5/5/2016 - - -
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
R3 3 Béhanzin Béhanzin Matoto 5/5/2016 - - -
R4 4 Béhanzin Béhanzin Matoto 5/5/2016 + - -
R5 5 Lansébounyi Coléah Matam 5/5/2016 - - -
R6 6 Dixinn-Port Dixinn-Port Dixinn 5/5/2016 - - -
R7 7 Dixinn-Bora Dixinn-
Bora
Dixinn 5/5/2016 - - -
R8 8 Tombo Tombo Kaloum 6/5/2016 - - -
R9 9 Témenètaye Téménètaye Kaloum 6/5/2016 - - -
R10 10 Manquepa Manquepa Kaloum 6/5/2016 +
R11 11 Bonfi 1 Bonfi 1 Matam 6/5/2016 - - -
R12 12 Dabondy 1 Dabondy 1 Matoto 6/5/2016 - - -
R13 13 Béhanzin Bénhanzin Matoto 6/5/2016 - - -
R14 14 Bonfi routière Bonfi
routière
Matam 6/5/2016 - - -
R15 15 Yattaya Yattaya Rotama 6/5/2016 - - -
Annexe 21
Tableau 58 : Recherche des Salmonella spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae dans les
eaux minérales
Codes N° Lieux de
prélèvement
Quartiers Communes Dates Salmo Shigel Vibrion
Co 1 UGLC Sonfonia Ratoma 6/5/2016 - - -
EPT 2 Cobayah-
wariah
Cobayah Ratoma 6/5/2016 - - -
Cr 3 UGANC Landréah Dixinn 6/5/2016 - - -
Ma 4 Marché
Matoto
Matoto Matoto 6/5/2016 - - -
EN 5 Lambanyi Lambanyi Ratoma 6/6/2016 - - -
Me 6 Cobayahé Kobayah Ratoma 6/6/2016 - - -
ET 7 Kissosso Kissosso Matoto 6/5/2016 - - -
EK 8 Canadien Lambanyi Ratoma 6/5/2016 - - -
EGL 9 Enco 5 Wanidara Ratoma 6/6/2016 - - -
EV 10 UGLC Sonfonia Ratoma 6/6/2016 - - -
EE 12 UGLC Sonfonia Ratoma 6/5/2016 - - -
AW 13 UGLC sonfonia Ratoma 6/5/2016 - - -
EO 14 UGLC Sonfonia Ratoma 6/6/2016 - - -
HW 15 UGAC Landréah Dixinn 6/6/2016 - - -
Légende : Co = Eau Coyah ; Cr= Eau Crystal ; EPT= Eau Pour Tous ; Me= Eau Médine ;
EN= Eau Nongo ; Ma= Eau Mamou ; ET= Eau Tassana ; EK= Eau Konkouré ; EGL= eau
good life ; EV= Eau Volvica ; EE= Eau Evo ; AW= Africa water ; EO= Eau Obama et HW=
Happy water.
Annexe 22
Méthodes physico-chimiques et chimiques d’Analyses
VIII-10-1Méthodes d’analyses
VIII-10-1-1 Caractéristiques physiques
a – Température
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
La détermination de la température est faite au laboratoire à l’aide d’un thermomètre
incorporé à l’oxymétre étalonné avant chaque manipulation. On lit directement la température
exprimée en degré Celsius (°c).
b – Le pH
- Principe
Pour cette détermination, nous utilisons une méthode électrométrique avec électrode
combinée selon la norme AFNOR. Cette méthode consiste à plonger dans l’échantillon, une
électrode spécifique.
- Mode opératoire
Le mode opératoire est donné en annexe 1.
c – Turbidité
Principe
Méthode néphélométrique ; le faisceau lumineux traverse horizontalement la cuvette
contenant l’échantillon, une partie de cette lumière est diffusée par effet Tyndall grâce aux
particules en suspension.
Le photomultiplicateur d’électron situé à un angle de 90° par rapport au faisceau lumineux
capte les photons diffusés et transforme cette énergie lumineuse en signal électrique dont le
potentiel est fonction de la turbidité.
Le fonctionnement du turbidimètre est donné en annexe 2.
d – La conductivité
Principe
La détermination de la conductivité se fait par la mesure de la résistance électrique de la
solution. Un voltage est appliqué entre deux électrodes plongées dans l’échantillon, et la chute
du voltage due à la résistance de la solution est utilisée pour calculer la conductivité par
centimètre.
Le mode opératoire est donné en annexe 5
e – Conductivité / solides totaux dissous (TDS)
La conductivité électrique a été déterminée à l’aide d’un conductrimètre électrique qui permet
de mesurer également les solides totaux dissous.
VIII-10-1-2 Caractéristiques chimiques
a– Dureté totale
La méthode spectrométrique est la plus courante par sa capacité à mesurer de très faibles
concentrations de calcium et magnésium.
Principe : L’indicateur utilisé est la colmagite qui forme une coloration bleue-violette en
solution fortement alcaline et vire au rouge en présence de calcium et de magnésium libre.
L’analyse du calcium et du magnésium est effectuée en complexant le calcium avec l’EDTA
pour détruire la coloration due à ces deux éléments (calcium, magnésium). En mesurant la
coloration rouge dans ces différents états, les concentrations du calcium et du magnésium sont
obtenues.
Le mode opératoire est donné en annexe 3.
b- Dosage du fer
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Principe : Le réactif ferrozine forme un complexe de couleur violette avec les traces de fer
dans l’échantillon tamponné à PH 3,5. Cette méthode peut être utilisée aussi pour l’analyse
des échantillons contenant de la magnétite (oxyde de fer noir) ou des ferrites.
Le mode opératoire est donné en annexe 4.
c – Chlorures
Principe : Le chlore présent dans l’échantillon sous forme d’acide hypochloreux et/ou d’ion
hypochlorite réagit immédiatement avec le DPD [ N, N -diethyl-p- phenylène - diamine ] en
même temps que le chlore présent dans l’échantillon pour former une coloration rouge
proportionnelle à la concentration du chlore.
Note : si la solution vire temporairement au jaune après addition du réactif, ou provoque
l’affichage HORS – GAMME, diluer un nouvel échantillon et recommencer l’essai. Une
légère perte de chlore peut se produire lors, de la dilution. Multiplier le résultat par le facteur
de dilution approprié.
d – Dosage des nitrites
Principe : Les nitrites dans l’échantillon réagissent avec l’acide sulfanilique pour former un
sel de diazonium qui réagit avec l’acide chromotropique pour produire un complexe coloré
rose dont la coloration est proportionnelle à la quantité de nitrites présents.
e– Dosage des nitrates
Principe : Les nitrates présents dans l’échantillon réagissent avec l’acide chromotropique en
milieu fortement acide pour former un produit de couleur jaune avec un maximum
d’absorbance à 410 nm.
f– Dosage de l’ammoniac libre
Principe : Cette méthode détermine « l’ammoniac » en présence de monochloramine. La
monochloramine et l’ammoniac libre peuvent exister dans les échantillons d’eau potable
lorsque la désinfection à la chloramine est utilisée. L’hypochlorite est ajouté pour se combiner
à l’ammoniac libre et former plus de monochloramine. La monochloramine réagit avec le
salicylate pour former le 5- aminosalicylate. Ce composé est oxydé en présence d’un
catalyseur au nitroprussiate pour former un complexe coloré bleu. La coloration bleue est
masquée par la coloration Jaune du réactif en excès pour donner une solution finale de couleur
verte.
L’ammoniac libre est déterminé en mesurant les intensités de couleur, avec et sans additions
d’hypochlorite.
Modes opératoires - pH mode opératoire
· Appuyer sur le bouton ON/OFF pour mettre l’appareil sous tension ;
· Rincer l’électrode avec l’eau distillée et l’essuyer avec un mouchoir jetable ;
· Plonger l’électrode dans la solution à mesurer à une profondeur minimum de quatre
centimètres ;
· Attendre que la valeur soit stable avant la lecture ;
· Rincer à nouveau l’électrode avec de l’eau distillée et l’essuyer avec un mouchoir jetable
propre pour réaliser la mesure suivante.
Fonctionnement du turbidimètre
· Appuyer sur le bouton d’alimentation électrique situé à l’arrière de l’appareil ;
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
· Remplir une cuvette propre jusqu’au trait (30 ml) avec de l’eau à analyser en évitant la
formation de bulle d’air ;
· Tenir la cuvette par le bouchon et l’essuyer avec mouchoir doux sans peluches pour retirer
les gouttes d’eau et les traces de doigts ;
· Placer la cuvette dans le puits de mesure et fermer le capot ;
· Presser la touche SIGNAL.AVG pour choisir le mode d’intégration du signal (actif ou non)
· Presser la touche UNITS pour sélectionner l’unité de mesure N.T.U ;
· Lire et noter le résultat affiché ;
· Ouvrir le capot et retirer la cuvette du puits de mesure ;
· Vider la cuvette et la rincer avant la mesure suivante.
Mode opératoire de la dureté totale.
· Allumer le spectrophotomètre DR/4000, presser la touche de fonction PROGRAM.
HACH. Sélectionner le numéro de programme mémorisé pour la dureté du magnésium
225. presser ENTER et régler la longueur d’onde à 522 mn.
· Verser 100 ml d’eau à analyser dans une éprouvette graduée, bouchée de 100 ml.
· Ajouter une goutte de solution d’EDTA à une autre cuvette (échantillon préparé) et agiter
pour mélanger.
· Placer le blanc dans le puits de mesure, fermer le capot et presser sur la touche ZERO.
L’affichage indique : 0,00 mg / l mg-CaCo3.
· Placer l’échantillon préparé dans le puits de mesure. Fermer le capot · Presser sur la touche
de fonction READ et lire le résultat en mg/l de mg-CaCo3 ou mg.
· Sans retirer la cuvette du puits de mesure, presser select programme et entrer le numéro de
programme mémorisé pour la dureté du calcium 220. Presser ENTER.
L’affichage indique : 0,00 mg/l Ca-CaCo3
· Placer la troisième (3ème) cuvette dans le puits de mesure. Fermer le capot et presser la
touche READ. Lire le résultat en mg/l de CaCo3.
Mode opératoire du dosage du fer
· Allumer le spectrophomètre DR/4000
· Presser la touche de fonction PROGRAM. HACH. Sélectionner le numéro de programme
mémorisé pour le fer (fe), méthode ferrozine en entrant 2175 au clavier numérique. Presser
ENTER.
· L’affichage indique : PROGRAM. HACH : 2175 fer, ferrozine. La longueur d’onde
(d) 562 nm est automatiquement sélectionnée.
· Remplir une cuvette jusqu’au trait 25 ml avec l’échantillon
· Ajouter le contenu d’une gélule de solution de ferrozine à la cuvette (échantillon préparé).
· Agiter pour mélanger.
· Presser la touche de fonction DEMAR.MINUT. Une période de réaction de 5 minutes
commence.
NB En présence de fer, une coloration violette se développe.
· Remplir une autre cuvette (le blanc) avec 25 ml d’échantillon.
· Lorsque le minuteur sonne, placer le blanc dans le puits de mesure. Fermer le capot.
· Presser la touche de fonction ZERO. L’affichage indique : 0,000 mg/l fe
· Placer l’échantillon préparé dans le puits de mesure. Fermer le capot. Le résultat en
mg/l fe s’affiche.
Fonctionnement de l’appareil de mesure de la conductivité électrique :
· Retire l’électrode de son étui de protection
· Rincer l’électrode à l’eau distillée
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
· Plonger la cellule dans l’échantillon à analyser
· Appuyer sur + ON/OFF pour mettre l’appareil sous tension
· Vérifier que Arng soit affiché si non appuyer sur __
· Verifier que n FL soit affiché sinon appuyer sur TC jusqu’à apparition
· Verifier que la température et l’unité Sal soient affichées sinon sur _ jusqu’à leur
apparition.
· Appuyer sur la touché _ jusqu’à ce que s’affiche TDS sur l’écran
· Attendre que la valeur soit stable avant de prendre la mesure des solides totaux dissous
(TDS)
· Appuyer sur la touché _ jusqu’à ce que s’affiche Lin, ARNG et le lire la valeur de la
Conductivité en 115 /cm
· Retirer l’électrode de la solution à mesurer et mettre dans son étui de protection.
Chlore, mode opératoire
· Mettre l’appareil sous tension
· Entrer le numéro 80 du programme mémorisé pour le chlore libre et total
· Ajuster la longueur d’onde à 530 nm
· Placer le blanc (25 ml d’échantillon).
· Ajuster le zéro de l’appareil en appuyant sur la touche ZERO
· Parallèlement remplier une autre cuvette de 25 ml avec l’échantillon.
· Ajouter le contenu d’un sachet de réactif DPD pour chlore libre à l’échantillon
· Agiter pendant 20 secondes (en présence de chlore une coloration rose se développe)
· Placer immédiatement le mélange d’échantillon plus réactif dans le puits de mesure.
· Appuyer READ et le résultat en mg/l s’affiche.
Annexe 23
MATERIELS - METHODES ET MILIEUX DE CULTURE
1. Matériel
1.1. Matériel de prélèvement
Dans cette étude, 5 échantillons composés de : Eau de Puits, Robinet, Forage .
.Le matériel de prélèvement est constitué des éléments suivants : - Une glacière
- Glace
- Flacon plastique et en verre de 500ml
1.2. Matériel de laboratoire
Il s’agit de matériel classique d’analyse microbiologique du laboratoire de LCVD.
Ce matériel est constitué de :
Autoclave atteignant 121°C
Four Poupinel atteignant 180°C
Bain marie de 47°C
Etuve à 36°C, 42°C, 44°C
Balance
Homogénéisateur (Stomacher)
Sac stomacher
Agitateur magnétique
Bec bunsen
Pipettes stériles de 2ml à écoulement total
Boîtes de pétri stériles 90 mm
Erlenmeyer 250 ml
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Tubes à essai de 15 ml
Eprouvette de 100 m
Flacons de 250ml
Loupe compteur de colonie Bioblock 50971
Hotte à flux laminaire
Four pour stériliser la vaisselle
Rampe de filtration
Membrane 0,5µm
Méthodologie
Méthode de prélèvement
La glacière et flacon utilisés sont Lavés. La Glace doit être de bonne qualité pour le transport
des échantillons jusqu’au laboratoire.
3. Milieux de culture
3.1. Eau Peptonée Tamponnée (E.P.T)
(Pré-enrichissement)
Composition g/litre :
Peptone 10g
Chlorure de sodium 5g
Tampon phosphaté 10g
Préparation :
Dissoudre 25g/litre, éventuellement répartir dans les flacons de 250ml ou 500 ml ;
Autoclaver 15 minutes à 121oc ;
pH= 7,2 ± 0,1
Bouillon préparé est limpide et incolore
PLATE COUNT AGAR (PCA) :
Composition g/litre :
Peptone de caséine 5g
Extrait de levure 2,5 g
D(+) glucose 1g
Agar –agar 14g
Préparation :
Dissoudre 22,5g/litre, autoclaver (15min à 121OC).
Pour la mise en évidence des caséolytique, on peut
Ajouter avant la stérilisation 10 ml de lait écrémé ou 1g
De lait écrémé en poudre.
PH
: 7,0 ± 0,1.
Les boites de milieu sont limpides et incolores
6 Agar viande –foie
Composition type /litre
Base viande –foie 20 g
Glucose 0,75 g
Amidon 0,75
Sodium sulfite 1,2 g
Fer citrate ammoniacal 0,5 g
Agar-agar 11 g
Préparation :
Dissoudre 34g/litre, si possible, répartir en flacons ou tubes,
Autoclaver (15min. à121°C).
PH
: 7,4 ± 0,2.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
SLANETZ et BARTLEY
Composition type g /litre
Peptone de caséine 15g
Peptone de farine de soja 5g
Extrait de levure 5g
D(+) glucose 2g
Azide de sodium 0,4g
Phosphate dipotassique 4g
Agar -agar 10g
Triphényl2, 3,5, tétrazolium chlorure 0,1g
Préparation.
Ajouter 41g à 1litre de l’eau déminéralisée par chauffage dans un bain- marie bouillant ou un
courant de vapeur, pour stériliser, chauffer encore20 minutes à 1000c dans un courant de
vapeur Ne pas passer à l’autoclave.
PH
: 7,2 ± 0,2.
Agar à l’esculine et à la bile
Composition type g/litre.
Extrait de viande 3g
Peptone de viande 5g
Bile de bœuf 40g
Esculine 1g
Citrate de fer (III) 0,5g
Agar- agar 14,5g
Préparation :
Dissoudre 64g/litre, autoclaver (15min à 1210c. Ne pas surchauffer.
Après refroidissement vers 45-500c, ajouter éventuellement 5
0/0 de sérum. Couler en boites.
PH
: 6,6 ± 0,2.
Les boites de milieu sont limpides et bleuâtre brun.
Agar au Tergitol -7
Composition type g/ litre.
Peptone de viande ; 5g
Extrait de levure ; 3g
Lactose; 10g
Heptadécylsulfate de sodium; 0,1g
Bleu de bromothymol; 0,025g
Agar-agar ; 12g
Préparation :
Dissoudre 54,10g/litre, autoclaver, si besoin ajouter au milieu refroidi à 45 – 500c 4 ml /litre
d’une solution à10/0 de 2,3,5 triphényltétrazolium chlorure, mélanger et couler en boites.
PH
: 6,9 ± 0,1.
Rappaport et vassiliadis (RV)
(Bouillon d’enrichissement des salmonelles)
Composition g/litre :
Peptone de caséine 4g
Peptone de farine de soja 1g
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Chlorure de magnésium 36g
Chlorure de sodium 8g
Di potassium hydrogénophosphate 0,4g
Dihydrogénophosphate de potassium 0 ,6g
Vert malachite 0,0036
Préparation :
Dissoudre 50g /litre, éventuellement en chauffant légèrement, verser dans des tubes à essai,
autoclaver avec prudence 15 min à 115°C
pH= 7,2 ± 0,1
Le milieu préparé se conserve au moins 7 mois au réfrigérateur.
Agar lactose et saccharose au vert brillant et au rouge de phénol (BPLS)
(Milieu d’isolement des salmonelles)
Composition type g/litre :
Peptone de viande ; 5g
Peptone de caséine ; 5g
Extrait de viande ; 5g
Lactose ; 10g
Saccharose ; 10g
Chlorure de sodium ; 3g
Phosphate di sodique ; 2g
Rouge phénol ; 0,08g
Vert brillant ; ,0125g
Agar-agar ; 12g
Préparation :
Dissoudre 52g/litre, autoclaver (15 min. à 121°C), couler en boites.
PH
: 6,9 ± 0,1
Les boites de milieux sont limpides et légèrement brunâtre.
Agar à la lysine et au fer
Milieu d’identification des salmonelles)
Composition type g/litre :
Peptone de viande ; 5g
Extrait de levure ; 3g
D(+) glucose ; 1g
Monochlorhydrate de L-lysine 10g
Thiosulfate de sodium ; 0,04g
Citrate ferrique d’ammonium ; 0,5g
Pourpre de bromocrésol 0,02g
Agar-agar ; 12,5g
Préparation :
Dissoudre 52g/litre, répartir en tubes, autoclaver
(15 min. à 121°C). Laisser solidifier en position inclinée.
PH
: 6,7 ± 0,1
Le milieu prêt à l’emploi est limpide et gris violet
Tableau 59 : Présentation des colonies sur les milieux de culture
N° Microorganismes Méthodes Milieux de
culture
Couleur des
colonies
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
1 FMAT NF.EN ISO6222 PCA Diverses couleurs
2 Coliformes totaux NF.EN ISO9308-1 Agar Tergitol
7
jaunes
3 Coliformes fécaux (E.coli) NF.EN ISO9308-1 Agar Tergitol
7
jaunes
4 Entérocoques
(Streptocoques D)
NF.EN ISO7899-2 Rouge avec halo
rougeatre
5 Spores de bactéries ASR NF EN ISO6461-2 Agar Viande
foie
Noires
6
Salmonelles
ISO 6579
-EPT
-Bouillon
rappaport
Agar BPLS
-Agar à la
lysine et au
fer
-Rose
-Rouge avec halo
rouge
-Grise violette
Schémas 12 : Recherche de la FMAT
Dilution 10-1
10-2
10-3
10-4
10-5
Eau à analyser
à 9 ml d’eau
stérile
Gélose
PCA
à 1 ml
1 ml 1 ml 1 ml 1 ml 1 ml
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Schéma 13 : Recherche des Coliformes
Phase II - Confirmation
Eau
à analyser
100 ml 10 ml 1 ml 0,1
ml
Milieu Eykman
d’Eikman Incubation 24 h à 43° C
Phase I - fermentation
on
Milieu Endo
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
(Dénombrement FMAT)
Domaine d’application
Cette méthode de dénombrement des micro-organismes revivifiables (FMAT) présents dans
l’eau sur un milieu de culture nutritif gélosé(PCA) après incubation en aérobiose à 36°C est
applicable à l’analyse des eaux destinées à la consommation humaine, y compris des eaux en
récipients fermés et des eaux minérales naturelles.
Référence : NF EN ISO 6222
Définition
La définition suivante s’applique :
Micro-organismes revivifiables : toute bactérie aérobie, levure ou moisissure, capable de
former des colonies dans le milieu spécifié et dans les conditions d’essai décrites ci-dessous.
Principe
Ensemencement de 1 millilitre d’un échantillon non dilué ou de ses diverses dilutions par
mélange homogène au milieu PCA maintenu en surfusion à une température de 36°C+/-1
pendant 48h.
Calcul du nombre d’unités formant colonie (UFC) par millilitre (ml) d’échantillon à partir du
nombre de colonies formées dans le milieu.
Echantillonnage
Prélèvement des eaux de robinet, puits, forage et eau minérale
Mode opératoire
Préparation
Travailler sous la hotte à flux laminaire ou utiliser le bec bunsen.
Préparer 1 boîte de pétri stérile par échantillon et par dilution. Numéroter les boîtes et noter la
date. Transférer, à l’aide d’une pipette stérile 1ml d’eau à analyser ainsi que des dilutions
dans chacune des boîtes. Faire couler la gélose PCA, environ 15 à 20 ml et homogénéiser
avec l’inoculum. Laisser solidifier.
Incubation
Incuber les boîtes dans l’étuve à 36°C+/-1 pendant 48h.
Comptage des colonies
Compter toutes les colonies y trouvant dans la boite en utilisant le compteur colonies.
Effectuer le calcul en fonction des dilutions.
Expression des résultats
Exprimer les résultats sous la forme du nombre d’unités formant colonies par millilitre
(UFC/ml)
20UFC/ml pour FMAT à 36°C
5. Méthodes de dénombrement.
Méthode de routine pour le Dénombrement de la flore aérobie mésophile totale (FMAT). par
comptage des colonies à 36°C NF.EN ISO6222
1ml 1ml 1 ml
3. Séries de dilutions 1:10 1:100 1:1000
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
4. ENSEMENCEMENT Transférer 1ml de chaque dilution dans une boîte de Pétri
Pétri + 15-20 ml de Gélose PCA
5. Incubation 36 0 C pendant 48 heures
6. comptage compter les boîtes qui contiennent 30 –300 colonies
7. Expression Unité Format Colonie UFC
C
V (n1+0,1x n2) d
Où :
c = est la somme des colonies caractéristiques comptées sur les deux boîtes retenues
V = correspond au volume
n1= Nombre de boite de la première dilution
n2= Nombre de boite de la deuxième dilution
D = est le taux de dilution correspondant à la première dilution la plus forte)
Arrondir les résultats calculés à deux chiffres significatifs.
Pour cela, si le troisième chiffre est inférieur à 5, le chiffre précédent pas à modifier ; si le
troisième chiffre est supérieur ou égale à 5, le précédent est augmenté d’une unité
2-Recherche des coliformes Fécaux ou Escherichia coli dans l’eau.
2.1Objet
Les coliformes Fécaux ou Escherichia coli sont intéressants car un très grand nombre
d’entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce
fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance.
Par ailleurs, les résistances aux agents antiseptiques, au chlore et à ses dérivés sont voisines
de la résistance des bactéries pathogènes vis à vis desquelles ce type de traitement est
instauré. Les coliformes constituent donc des indicateurs d’efficacité de traitement.
2.2Domaine d’application
Cette Etude s ‘applique aux coliformes fécaux ou Escherichia coli dans les échantillons des
eaux.
2.3 Référence
Norme NF EN ISO 9308-1.
2.4 Définition
.Coliformes fécaux ou Escherichia coli : Entérobactéries coliformes pouvant former des
colonies à la température de 44°C+/-1.
2.5 Principe
La méthode comprend plusieurs étapes ; dont les principales sont les suivantes :
-filtration de 100ml d’eau sur une membrane de 0,45µm
-dépôt des membranes sur gélose lactosé TTC et au Tergitol 7
-incubation à 44°C+/-1 pendant 24h voir 48h pour le dénombrement Escherichia coli -
comptage des colonies caractéristiques
44°C
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
2.6 Echantillonnage
Prélever 500ml d’eau dans le flacon 500ml
2.7 Mode opératoire
2.7.1 Préparation des boîtes :
Avec une boîte contenant la gélose Tergitol 7 TTC. Numéroter coliformes fécaux ou
Escherichia coli 44°C
2.7.2 Filtration :
Le bec bunsen doit être allumé près de la rampe pendant la filtration.
Allumer le bec bunsen stérilisé la pince en la plongeant dans le flacon d’alcool et la passer
sur la flamme. A l’aide de la pince, déposer sur le support de la rampe de filtration une
membrane Recouvrir la membrane d’un entonnoir et le fixer à la rampe à l’aide d’une pince
Verser 100ml ou 250 ml d’eau à analyser dans l’entonnoir. Mettre la pompe en marche et
ouvrir le robinet de la rampe de filtration. Attendre que la totalité du volume soit filtré.
Fermer le robinet et enlever l’entonnoir. Réaliser les dilutions si nécessaires.
2.7.3 Dépôts des membranes :
Le bec bunsen doit être allumé près de la rampe pendant le dépôt.
Prendre la membrane avec la pince, préalablement stérilisée à l’alcool puis sur la flamme, et
le déposer sur la boîte de pétri préparée comme indiqué ci- dessus. Veiller à ne pas
emprisonner de bulles d’air sous la membrane. La pince doit être stérilisée avant chaque dépôt
ou retrait de membrane du support.
2.7.4 Incubation
Incuber la boîte dans l’étuve à 44°C+/-1 pendant 24 h. Dans le cas où aucune colonie n’est
apparue après 24h, une seconde lecture est faite après 48h pour des cas ou les colonies ne sont
pas typiques.
2.7.5 Comptage des colonies
Examiner les membranes et considérer comme bactéries lactose positives toutes les colonies
typiques, quelle que soit leur taille, aussi sur la membrane les colonies présente une coloration
jaune.
Pour le test d’indole repiqué de préférence toutes les colonies typiques obtenues ou un
nombre représentatif (au moins 10) dans un tube contenant le bouillon au tryptophane
(8.6) à l’aide d’une anse ou d’une pipette pasteur.
Incuber le tube à 44 ± 1°c pendant 24 h et contrôler la production d’indole en ajoutant 0,2ml
à 0,3 ml de réactif de kovacs . L’apparition d’une coloration rouge à la surface du bouillon
confirme la production d’indole.
Considérer toutes les colonies ayant une réaction positive à l’indole, comme étant des E. coli
2.7.6 Expression des résultats
A partir du nombre de colonies caractéristiques dénombrées sur les membranes et en tenant
compte du résultat de test d’indole de confirmation effectué, calculer le nombre E. coli, de
bactéries coliformes fécaux présentes dans 100ml d’échantillon.
Lecture coliformes thermotolérants
Déposer la membrane sur la Gélose
lactosée au TTC et Tergitol 7 Sèche et solide
Filtration sur membrane 0,45µm
100ml ou 250ml
Incubation :
24 à 48 h à 44°C
Tes
t co
nfi
rmat
if
E. co
li
10 colonies
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Réaction positive donne
Une coloration jaune des colonies sur la
membrane.
Résultat : considérer toutes les
colonies ayant une réaction
positive à l’indole, comme étant
des E. coli
Résultat : nombre de bactéries lactose positives/ 100 ml d’eau
Recherche et dénombrement des entérocoques intestinaux dans l’eau. Méthode par
filtration sur membrane
Objet :
La procédure décrit l’ensemble des étapes nécessaires pour la recherche et le
dénombrement des entérocoques intestinaux (Streptocoques fécaux du groupe D) dans l’eau.
Domaine d’application
La présente procédure spécifie une méthode pour la recherche et le dénombrement des
entérocoques intestinaux dans les eaux de boisson, les eaux de piscine et d’autres eaux
désinfectée ou propre. L’abondance de matières en suspension peut empêcher l’application de
cette méthode.
Référence
Norme NF EN ISO 7899
Définition
Entérocoques intestinaux : bactéries capables de réduire le chlorure de 2, 3,5 triphényl-
tetrazolium en formazan et d’hydrolyser l’esculine à 44°C sur les milieux Slanetz et Bartley et
gélose à la bile, à l’esculine et à l’azoture.
Principe
Ce principe est fondé sur la filtration, de 100ml d’eau ou 250ml si il s’agit d’une eau
minérale, à travers une membrane filtrante ayant une porosité de 0.45µm. Le filtre est placé
sur la gélose Slanetz et Bartley. Après incubation à 37°C pendant 48h, on confirme en
transférant la membrane sur la gélose à la bile, à l’esculine et à l’azoture (BEA). Les
entérocoques intestinaux hydrolysent l’esculine sur ce milieu en 2h. Le produit de la réaction,
la 6-7-dihydroxycoumarine, se combine aux ions ferriques pour donner un composé brun à
noir qui diffuse dans le milieu. On incube la gélose à 44°C pendant 2h.
Echantillonnage
Prélever 500ml d’eau dans le flacon 500ml
Mode opératoire
Préparation des boîtes pour la filtration:
2 boîtes de pétri l’une contenant la gélose Slanetz , l’autre Bartley. Numéroter les boîtes et
noter la date.
Bouillon au tryptophane Incubation :
24h à 44°C
0,2ml ou 0,3ml
réactifs Kovacs Production d’indole
Bouillon au tryptophane
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Filtration :
Le bec bunsen doit être allumé près de la rampe pendant la filtration.
Allumer le bec bunsen, stériliser la pince (6.8) en la plongeant dans le flacon d’alcool (8.2) et
la passer dans la flamme. A l’aide de la pince, déposer sur chaque support de la rampe de
filtration une membrane. Recouvrir la membrane d’un entonnoir et le fixer à la rampe à
l’aide d’une pince.
Verser 100ml d’eau à analyser dans l’entonnoir. Dans le cas d’une eau minérale, filtrer
250ml. Mettre la pompe en marche et ouvrir les robinets. Attendre que la totalité du volume
soit filtré. Fermer les robinets et enlever l’entonnoir. Réaliser les dilutions si nécessaire.
Dépôts des membranes :
Le bec bunsen doit être allumé près de la rampe pendant le dépôt.
Prendre les membranes avec la pince , préalablement stérilisée à l’alcool et sur la flamme, et
les déposer chacune dans une boîte de pétri préparée comme indiqué au 9.1. Veiller à ne pas
emprisonner de bulles d’air sous la membrane. La pince doit être stérilisée avant chaque dépôt
ou retrait de membrane du support.
Incubation
Incuber la boîte dans l’étuve à 37°C+/-1 pendant 48h. Incuber l’autre boîte dans l’étuve à
44°C+/-1pendant 24h. Dans le cas où aucune colonie n’est apparue après 24h, une seconde
lecture est faite après 48h (24+24) d’incubation.
Lecture :
Après incubation considérer comme typiques toutes les colonies bombées montrant une
couleur rouge, marron ou rose, soit au centre soit sur l’ensemble de la colonie. S’il y a des
colonies typiques, effectuer une confirmation.
Confirmation :
Transférer la membrane et les colonies, au moyen de pinces stériles, sans retournement, sur
une boîte de gélose BEA à 44°C pendant 2h. Considérer les colonies typiques montrant une
couleur brune dans le milieu environnant comme donnant une réaction positive, et les
compter comme entérocoques intestinaux. Dénombrer-les, sur chacune des boîtes à l’aide de
la loupe Bioblock ou du compteur bic).
Expression des résultats
Indiquer s’il y a présence ou absence de colonies
Dénombrement des spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices dans l’eau
Objet :
La procédure décrit l’ensemble des étapes nécessaires pour le dénombrement des
spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices dans l’eau.
Domaine d’application
La présente procédure spécifie une méthode le dénombrement des spores de bactéries
anaérobies sulfito-réductrices dans différents types d’eau, notamment dans le cas où une prise
d’essai de grand volume n’est pas nécessaire..
Référence
Norme NF T90-415.Octobre 1985.
Définition
Spores de bactéries anaérobies sulfito-réductrices : formes de résistance de micro-
organismes se développant en anaérobiose à 37°C en 24h et/ou 48h en gélose viande-foie en
donnant des colonies typiques réduisant le sulfite de sodium.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Principe
Incorporation de 5ml d’eau à analyser, après destruction des formes végétatives des bactéries
par chauffage à 80°C pendant 10min de 20ml d’eau à analyser, au milieu viande foie .
L’incorporation se fait par ensemencement en tube. Les tubes sont incubés à 37°C+/-1
pendant 24 à 48h sous anaérobiose. On dénombre les colonies entourées d’un halo noir.
Echantillonnage
. Prélever 500ml d’eau dans le flacon 500ml
Mode opératoire
Préparation des tubes à ensemencer:
Le jour de l’analyse, faire fondre 4 tubes par échantillon contenant 20ml de gélose viande foie
au bain marie à 100°C. Désaérer soigneusement durant le chauffage. Refroidir rapidement à
55°C environ.
Destruction de la forme végétative :
Faire chauffer les tubes contenants 20ml d’eau à analyser dans un bain-marie à 80°C+/-1.
Vérifier que la température est atteinte en introduisant un thermomètre dans un tube témoin
contenant de l’eau. Maintenir à 80°C+/-1 pendant 10min et refroidir rapidement à environ
55°C.
Ensemencement et incubation :
Ensemencer sous la hotte à flux laminaire ou utiliser le bec bunsen.
Introduire 5ml d’eau analyser issu des 20ml à l’aide d’une pipette stérile, dans un tube
contenant 20ml de viande foie. Mélanger doucement sans incorporer d’air et refroidir
rapidement sous un courant d’eau froide. Incuber les tubes dans l’étuve 37°C pendant 24 à
48h.
Lecture :
Faire une première lecture après 24h et une seconde à 48h. Considérer comme résultant d’une
spore de bactérie anaérobie sulfito-réductrice, toute colonie noire entourée d’un halo noir.
Dénombrer à l’aide du compteur colonies bic. Tenir compte des dilutions s’il y a lieu.
Expression des résultats
Le critère de qualité est 1/20ml.
Recherche des salmonelles dans les EAUX
Recherche des salmonelles dans les eaux.
1. Objet et domaine d’application :
La procédure décrit l’ensemble des étapes nécessaires pour la recherche des
Salmonelles dans les eaux destinées à l’alimentation humaine ou animale.
2. Référence : ISO 6579-2007
3. Définition
Salmonelle : microorganismes formant des colonies typiques sur des milieux sélectifs
solides et possédant les caractéristiques biochimique et sérologiques décrites lorsque l’essai
est exécuté selon la présente procédure.
4. Principe
La recherche de salmonelles nécessite quatre étapes successives.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Tout d’abord un pré enrichissement dans de l’eau peptonée tamponée, incubé à 37°C pendant
20h, puis un enrichissement sur bouillon Rappaport Vassiliadis, incubé à 42°C et bouillon
MKTTn, incubé à 37°C pendant 24h. On isole ensuite les cultures sur gélose au vert brillant
(GVB), rambach et Hecktoen et en incubant à 37°C pendant 24 à 48h. Enfin on réalise l’étape
d’identification en repiquant les colonies caractéristiques sur galerie API 20 E.
5 Echantillonnage
Prélever 500ml d’eau dans 10 flacons 500ml
6 Mode opératoire
Préparation :
6.1.2 Pré enrichissement
Filtrer 5000 ml à analyser sur membrane de 0,5µm introduire la membrane dans un sachet
stomacher. Ajouter 225 ml d’eau peptonée tamponnée puis homogénéiser au stomacher
pendant 60 sec. On obtient ainsi une suspension mère.
Incuber les 250 ml de suspension mère à 37°C pendant 20h.
6.1 .3 Enrichissement :
Transférer 0,1ml de la culture obtenue en 8.1.2. dans un tube contenant 10ml du milieu
rappaport Vassili adis
.Incuber ce dernier tube à l’étuve à 42°C pendant 24h.
6.1.4 Isolement :
Après Enrichissement, prélever à l’aide d’une anse, étaler à la surface la boîte pré coulée de
Gélose au Vert Brillant par stress.
Incuber la boîte dans l’étuve à 37°C pendant 24h.
6.1.5. Recherche
Examiner la boîte afin de rechercher la présence de colonies typiques de salmonelles.
Si le développement est faible, incuber de nouveau les boîtes pendant 24h à 37°C.
Rechercher une dernière fois la présence de salmonelles.
6.1.6 Confirmation à l’aide d’une galerie API 20 E :
Prélever sur la boîte d’isolement après incubation au moins deux colonies considérées comme
typiques. Réaliser une suspension bactérienne puis ensemencer sur la galerie API 20.
Incuber la galerie dans l’étuve à 37°C (5.11) pendant 24h. Réaliser alors la lecture en se
référant au catalogue API 20 E.
6.1.7 Expression des résultats
Ecrire le résultat de la recherche (absence/présence) sur la feuille de paillasse. Reporter le
résultat sur le rapport d’analyse. Les critères de qualité son propre à chaque produit, se
reporter à la procédure de ce dernier
SCHEMA Recherche Salmonelles dans les eaux
1 SUSPENSION Mère filtré sur membrane 5000 ml Eau + EAU PEPTONEE TAMPONNEE
2. HOMOGENISATION
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Galerie API 20E
AU STOMACHER 400 pendant 1 min, laisser revivifier 30min
3 3 incubations
4
5
Lecture : colonies caractéristiques
sur le milieu utilisé de salmonelles
présumées
6
Lecture : se reporter aux directives API 20E.
6.2 A l’aide Agar à la lysine et au fer
Lecture :
Microorganismes Couche épaisse Plan incliné Formation de H2S
Salmonelles Violette Violet Noir
Résultat : absence ou présence / 500 ml d’eau .
ANNEXE 24
VIII-11-Analyses génétiques par PCR [177]
- Matériel de laboratoire : le matériel doit être composé :
Automate, d’autoclave, hotte à flux laminaire, congélateur, RT-PCR, pipettes Pasteur,
verrerie, boites de Pétri, anse, Electrophorèse, microscopes,
- Système de pipetage (pipettes monocanal et multicanaux avec cônes correspondants)
garantissant l'absence de contamination entre les solutions pipetées.
- Portoirs,
-Tubes Eppendorf de 1.5 ml,
- Embouts à filtre,
-Gants
-Conteneur de table pour recevoir des matières et instruments usés.
- EPI (Equipement de Protection Individuelle)
- Thermocycleur pour PCR en temps réel (Rotor Gene 6000) ;
- Appareil de filtration de type M80 de fabrication allemande (Repulsion motor)
0-5000trs /min)
-Incubateur ;
- micro centrifugeuse
- Agitateur de type Vortex® ;
- boites de pétri, 50-60 mm
- Réfrigérateur / chambre froide ;
- Congélateur -18°C;
- Système de visualisation et d'enregistrement du produit amplifié ;
Bouillons d’enrichissement sélectifs : Bouillon de Bolton, Bouillon de Preston, Bouillon
d’Exeter, Bouillon de Park et Sanders, CCDB,
1 colonie 1 colonie
1 oëse 1 oëse
Incubation : 24 h à 37°C Incubation : 24 h à 37°C 6.1 Galerie API 20 E
1 ml 0,1ml
Incubation : 24 h à 37°C Incubation : 24 h à 37°C
Incubation : 24 h
à 42°C Incubation : 24 h à
37°C Gélose sélective 1 gélose
au vert brillant Sèche et solide
Gélose sélective 2
gélose Rambach
ou Heck Sèche et solide
Suspension mère
10 ml MKTTn
Bouillon Rappaport-Vassiliadis Vert, 10ml
Incubation : 24 h à 37°C Pré-enrichissement
Enrichissement
Isolement
Identification
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
- Solution de NaCl 0,9%
- Kit d’extraction d’ADN
- Kit d’amplification en temps réel ;
Milieux solides sélectifs contenant du sang :
• Gélose de Preston
• Gélose de Skirrow
• Gélose de Butzler
• Campy-cefex
Milieux solides contenant du charbon :
• mCCDA (milieu gélosé modifié au charbon, à la céfoperazone et au désoxycholate), version
légèrement modifiée du milieu initialement décrit CCDA).
• Gélose Karmali ou CSM (milieu sélectif au charbon)
• Gélose CAT agar (céfoperazone, amphotéricine B et teicoplanine), favorisant la croissance
de C. upsaliensis.
La Polymerase Chain Reaction (PCR) est une méthode basée sur la multiplication sélective
de séquences d'ADN cibles. C'est un procédé d'amplification moléculaire qui mime le
processus naturel de synthèse de l'ADN.
Cette technique analytique permet de détecter des séquences d'ADN spécifiques présentes
dans un produit. C'est une technique appliquée pour la détection d'OGM, mais aussi pour la
détection d'allergènes ou l'identification d'espèces.
Les séquences cibles peuvent être des promoteurs ou terminateurs d'une construction
génétique, dans le cadre d'un screening, ou bien des séquences spécifiques.
La PCR en temps réel
La PCR en temps réel combine l'amplification avec la détection et la quantification d'un
signal fluorescent.
Dans le cadre des OGM, la quantification est effectuée par le ratio ADN OGM / ADN total de
l'espèce cible.
Etapes de la PCR
Etape 1 : Dénaturation
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Pendant la dénaturation, réalisée à une température de 95°C, l'ADN double-brin est séparé en
ses deux brins d'ADN constitutifs.
Etape 2 : Hybridation
Lors de l'étape d'hybridation, un oligonucléotide (la sonde) s'apparie à la séquence d'ADN qui
lui est complémentaire. Deux molécules spécifiques, le rapporteur et le quencher bordent les
extrémités de cet oligonucléotide. Le quencher piège la fluorescence du rapporteur tant que
l'un et l'autre sont liés à la sonde non dégradée. Pendant l'hybridation, la sonde s'apparie à
l'ADN de l'échantillon à une température de 70°C si l'échantillon contient la séquence cible
recherchée.
Etape 3 : Polymérisation
Un deuxième oligonucléotide, l'amorce, s'hybride en amont, à quelques paires de bases de
distance de la sonde. Une enzyme, l'ADN polymérase initie à 60°C la synthèse de l'ADN à
partir de l'amorce en direction de la sonde.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
Etape 4 : Emission de fluorescence
Durant cette dernière étape, l'enzyme dégrade la sonde et poursuit la synthèse du second brin
d'ADN. Il en résulte que le rapporteur n'est plus localisé à proximité du quencher. La
fluorescence émise par le rapporteur n'est alors plus piégée. Le signal fluorescent peut être
quantifié.
Les étapes 1 à 4 sont répétées de 35 à 50 fois. À la fin de ce processus, la quantité d'ADN
génétiquement modifiée est déterminée par la mesure de la fluorescence. Ce système est très
sensible et permet souvent de détecter moins de dix copies d'ADN génétiquement modifiées.
VIII-11-1 Protocole de la PCR [178, 179]
VIII-11-1-1 Matériel
VIII-11-1-2 Analyse des échantillons par la méthode de la PCR en temps réel
Mode opératoire :
VIII-11- 1-3 Extraction de l’ADN
Le protocole fourni par le fabriquant du kit d’extraction (« Ribo - Sorb Rotor-Gene 6000
Amplisens®) »a été suivi (Annexe)
Principe du « kit FEP/FRT Salmonelles, Shigelles et Vibrio.» : Le kit « FEP/Salmonella
spp., Shigella spp. et Vibrio cholerae.» est un test PCR en temps réel pour la détection de
Salmonelles, de Shigelles et de Vibrio dans l’eau. L’ADN est extrait à partir des échantillons,
puis amplifié en temps réel avec un reporteur fluorescent coloré à sonde spécifique de
Salmonelles, de Shigelles et de Vibrio et un contrôle interne (IC). Le contrôle interne sert de
contrôle d’amplification pour chaque échantillon traité et permet de détecter une inhibition de
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
la réaction d’amplification pour chaque échantillon. Le gène cible d’amplification est
23ctxAB/Vibrio; 23FRT/Salmonella ; 23FEP/Shigella.
VIII-11-1-4 Préparation des mélanges réactionnels pour l’amplification
Le volume total de la réaction d’amplification pour chaque échantillon a été de 25μl (15μl de
PCR-mix et 10μl ADN).
Lors de la détection de Salmonelles, Shigelles et Vibrio pour N échantillon on a introduit dans
un tube : 10 × (N+1) μl de RT-PCR-mix-1(Salmonelles, Shigelles et Vibrio). /IC, 5,0 × (N+1)
μl de PCR-mix-2 et 0,5 × (N+1) μl de TaqF Polymérase. Le tube a été agité au vortex puis
centrifugé brièvement.
Chaque échantillon, contient 15μl du mélange réactionnel pour Salmonella spp., Shigelles et
Vibrio cholerae. et on ajoute à chaque puits 10μld’ADN de l’échantillon correspondant.
Avant l’ajout de ces 10μl, l’extrait d’ADN de chaque échantillon est centrifugé une nouvelle
fois 2mn à 13000trs/mn et c’est partir du surnageant que sont prélevés ces 10μl (le culot étant
susceptible d’inhiber la réaction).
Un panel de 2 contrôles a été préparé en ajoutant 10μl d’ADN-tampon dans le puits étiqueté
contrôle négatif, et 10μl de Salmonella, Shigella et Vibrio/ ICC +au puits étiqueté C+
(Salmonelles, Shigelles et Vibrio).
Cônes, tubes Eppendorfs, tubes Falcone, tubes PCR 0,2ml, boîtes de Pétri, micropipettes, mortier, eau stérile.
Stomacher.
Cuve d’électrophorèse horizontale.
Générateur de courant.
Thermocycleur Geneamp PCR system 9700 Applied Biosystems.
Centrifugeuse de paillasse.
Vortex.
Geldock Biorad.
Incubateur EHRET (0-80°C).
VIII-11-1-2 Analyse des échantillons par la méthode de la PCR en temps réel
VIII.11.1.2.1 Principe du « kit FEP/FRT Salmonella spp./Shigella spp./Vibrio cholerae » : Le kit « FEP/FRTSalmonella spp./Shigella spp./Vibrio cholerae .» est un test PCR en temps réel pour
la détection de Salmonella spp./Shigella spp./Vibrio cholerae . dans l’eau, et les fèces. L’ADN est
extrait à partir des échantillons, puis amplifié en temps réel avec un reporteur fluorescent coloré à
sonde spécifique de Salmonella spp./Shigella spp./Vibrio cholerae. et un contrôle interne (IC). Le
contrôle interne sert de contrôle d’amplification pour chaque échantillon traité et permet de détecter
une inhibition de la réaction d’amplification pour chaque échantillon. Le gène cible d’amplification
est 23ctxAB/Vibrio; 23FRT/Salmonella ; 23FEP/Shigella.
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
VIII.11.1.2.2 Mode opératoire.
Extraction de l’ADN : Le protocole fourni par le fabriquant du kit d’extraction (« Ribo - Sorb Rotor-Gene 6000
Amplisens®) » a été suivi :
1-Chauffage deʺ Solution de Lyse’’ au thermostat à 65°C jusqu’à la disparition totale des
éventuels cristaux.
2-Disposition sur un portoir du nombre requis de tubes stériles en polypropylène de 1,5 ml
(un tube pour chaque échantillon et un tube pour le contrôle négatif).
3-Ajouter 100 μl de chaque échantillon au tube correspondant.
4-Ajouter de 100 μl de Contrôle Négatif au tube étiqueté contrôle négatif.
5-Ajouter dans chaque tube450μl de Solution de Lyse (Thio cyanate de Guanidine) mélange
au vortex vigoureux et incubation 15 min à 65°C (cette température varie en fonction de la
bactérie) puis ré-centrifugation pendant 5 secondes.
6-Ajouter 10μl de Contrôle Interne, mélange au vortex vigoureux et incubation 5 min à
65°C.
7- Ajouter 30μl de Solution Adsorbente, mélange au vortex vigoureux et centrifugation
pendant 2 min à 13000trs /min.
8-Melange au vortex périodiquement puis centrifugation de tous les tubes 1mn à
13000trs/min.
9-Utilisation de la micropipette avec embouts stériles munis de Filtre pour éliminer le
surnageant de chaque tube sans toucher au culot (en changeant d’embouts entre échantillons).
10-Ajouter 400μl de Solution de lavage 1 à chaque tube, Mélange au vortex vigoureux et
centrifugation 1mn à 13000 trs/min puis élimination du surnageant de chaque tube (comme à
l’étape 9).
11-Ajouter 500 μl de Solution de lavage 2 (éthanol à 70%) à chaque tube, Mélange au vortex
vigoureux et centrifugation 1mn à 13000trs /min puis élimination du surnageant de chaque
tube (comme à l’étape 10).
12-Ajouter 400μl de Solution de lavage 3(d’acétone) à chaque tube, Mélange au vortex
vigoureux et centrifugation 1mn à 13000trs /min puis élimination du surnageant de chaque
tube (comme à l’étape 9).
13-Incubation de tous les tubes avec capuchons ouverts pendant 5 mn à 65°C.
14-Remise en suspension du culot par ajout de 50 μl de DNA-élution à chaque culot.
15-Incubation pendant 5 mn à 65°C et mélange au vortex périodiquement.
16-Centrifugation de tous les tubes pendant 2 mn à vitesse maximale de 13000 trs / min.
Les surnageants contiennent les ADN prêts être amplifiés immédiatement et peuvent être
conservés à -20°C pour une utilisation ultérieure.
VIII.11.1.2.3.Préparation des mélanges réactionnels pour l’amplification :
Tableau 59:Préparation des mélanges de réactifs pour PCR en temps réel
Volume de réactif pour un
teste
Volumes de réactifs pour la quantité de réaction
10 5,00 0,50
Quantité
d’échantillon
à tester
Nombre
de
réaction
PCR -
Mélange-1-
FEP /FRT
PCR -
Mélange-2-
FEP /FRT
Polymérase
(TaqF)
2 6 60 30 3,0
4 8 80 40 4,0
6 10 100 50 5,0
8 12 120 60 6,0
10 14 140 70 7,0
Thèse de Doctorat : Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des sources d’approvisionnement
en eaux dans la ville de Conakry
12 16 160 80 8,0
14 18 180 90 9,0
16 20 200 100 10,0
18 22 220 110 11,0
20 24 240 120 12,0
22 26 260 130 13,0
24 28 280 140 14,0
26 30 300 150 15,0
28 32 320 160 16,0
Tous les réactifs ont été agités au vortex puis centrifugé brièvement.
Chaque échantillon, contient 15μl du mélange réactionnel pour Salmonella/Shigella/ou Vibrio
cholerae et on ajoute à chaque Eppendorf 10μld’ADN de l’échantillon correspondant. Avant
l’ajout de ces 10μl, l’extrait d’ADN de chaque échantillon est centrifugé une nouvelle fois
2mn à 13000trs/mn et c’est partir du surnageant que sont prélevés ces 10μl (le culot étant
susceptible d’inhiber la réaction).
Un panel de 2 contrôles a été préparé en ajoutant 10μl d’ADN-tampon dans l’Eppendorf
étiqueté contrôle négatif, et 10μl de Salmonella spp. /Shigellea spp./Vibrio choleraeICC dans
l’Eppendorf étiqueté contrôle positif.
Autre méthode d’analyse par la PCR
Extraction de l’ADN total
L’extraction et la purification de l’ADN constituent une étape clé pour toutes les étapes de
biologie moléculaire. Dans notre cas, l’extraction est réalisée directement sur du merguez
contaminé par une souche de Sal/Shi/Vibrio, pour Salmonella indirectement en utilisant un
milieu liquide de pré-enrichissement comme dans le cas de la recherche bactériologique.
Pré-enrichissement
Le pré-enrichissement de merguez contaminé est effectué par la dilution (au 1/10) de
25g de cette viande dans 225 ml d’eau peptonée tamponnée dans un sachet stomacher stérile
et ceci sous hotte aspirante.
Le mélange est broyé dans un stomacher, puis aliquoté dans des flacons de 50 ml stériles.
Les aliquots sont incubés à 37°C pendant 18 à 24 heures puis stockés à -20°C.
Préparation des mélanges réactionnels pour l’amplification
Le volume total de la réaction d’amplification pour chaque échantillon a été de 25μl (15μl de
PCR-mix et 10μl ADN).
Lors de la détection de Sal/Shi/Vibrio, pour N échantillon on a introduit dans un tube : 10 ×
(N+1) μl de RT-PCR-mix- Sal/Shi/Vibrio. /IC, 5,0 × (N+1) μl de PCR-mix-2 et 0,5 × (N+1)
μl de TaqF Polymérase. Le tube a été agité au vortex puis centrifugé brièvement.
Chaque échantillon, contient 15μl du mélange réactionnel pour Sal/Shi/Vibrio et on ajoute à
chaque puits 10μld’ADN de l’échantillon correspondant. Avant l’ajout de ces 10μl, l’extrait
d’ADN de chaque échantillon est centrifugé une nouvelle fois 2mn à 13000trs/mn et c’est
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partir du surnageant que sont prélevés ces 10μl (le culot étant susceptible d’inhiber la
réaction).
Un panel de 2 contrôles a été préparé en ajoutant 10μl d’ADN-tampon dans le puits étiqueté
contrôle négatif, et 10μl de Sal/Shi/Vibrio / ICC +au puits étiqueté C+ Sal/Shi/Vibrio.
Le protocole d’extraction utilisé a été modifié et développé à partir d’un protocole préexistant,
élaboré par l’équipe de Fattouch et al. [29].
Pour extraire l’ADN génomique, nous utilisons le tampon TE (Tris HCl pH8 10mM, EDTA
pH8 2mM), additionné de triton X100 et de β-Mercoptoéthanol: pour 5ml de tampon
d’extraction, 4,9ml de TE est mélangé à 50μl de triton X100 et 50μl de β-Mercoptoéthanol.
· Pour le cas de merguez non pré-enrichi, on découpe 100 mg et on y ajoute, par fractions de
400μl, 1,5ml de Tampon d’extraction (préchauffé à 65°C), ensuite le tout est broyé dans un
mortier.
· Pour le cas de la viande de merguez préenrichie, 15 ml des aliquots cités précédemment
(2.3.1) sont centrifugés pendant 15 minutes à 8000 rpm et l’extraction est ensuite effectuée à
partir du culot. Le tampon d’extraction est ajouté à 700μl à tout le culot obtenu jusqu’à sa
solubilisation.
· L’extraction est également effectuée à partir du liquide de pré enrichissement également par
ajout de 700μl de tampon d’extraction.
Le mélange des 3 produits d’extraction est chauffé à 65°C pendant une heure avec une
agitation toutes les 15 minutes, puis centrifugé pendant 15 minutes à 8000 rpm. Ensuite,
700μl du surnagent est récupéré et 700μl de chloroforme-isopropanol (24/1 v/v) y est ajouté.
Le tout est homogénéisé abondamment par vortex, puis centrifugé encore une fois pendant 15
minutes à 8000 rpm. A 400μl de surnageant obtenu sont ajoutés 40μl (V/10) d’acétate de
sodium 3M et deux à trois volumes d’éthanol absolu (préalablement stocké à -20°C).
Renverser doucement plusieurs fois le mélange obtenu afin d’observer la méduse d’ADN s’il
y a eu lieu, puis incuber toute une nuit à -20°C (ou bien 30’ à -80°C). Après centrifugation
15’ à 8000 rpm, le culot est lavé à l’éthanol 70%, centrifugé (15 minutes à 8000 rpm) puis
séché pendant deux heures sous la hotte et suspendu dans 30μl de TE 1x (Tris – HCl 10mM
pH8, EDTA 2mM pH8).
La technique PCR
La réaction PCR a été effectuée sur plusieurs échantillons: soit l’ADN génomique extrait à
partir de merguez, soit directement à partir des bactéries pour analyser la spécificité des
amorces, notamment pour les témoins positifs et négatifs. Dans ce dernier cas, la
manipulation est une colonie PCR.
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Colonie PCR
La technique colonie PCR consiste à extraire l’ADN bactérien par ébullition en effectuant un
choc thermique. Une seule colonie bactérienne isolée sur milieu solide TSA est prélevée puis
mise dans 50μl d’eau stérile et portée à ébullition à 100°C pendant 2 à 5 minutes. La solution
est ensuite centrifugée quelques minutes à 4000 rpm et le surnageant contenant l’ADN est
récupéré.
La réaction de PCR
Le mélange réactionnel est préparé dans un seul tube PCR à raison de 12 μl/tube. 1 μl
d’extrait d’ADN génomique est additionné au tube en présence d’amorces spécifiques 50
μM, les dNTPs à 0,2 mM, du MgCl2 25 mM, le tampon de la Taq polymérase 5X et de l’eau
stérile. 0,12μl de la Taq polymérase (0,6 U/ μl) est ajoutée pour la réaction de polymérisation
en chaîne. Chaque cycle initial se compose d’une dénaturation, d’un appariement et d’une
élongation des amorces. Le dernier cycle se termine par une phase un peu plus longue afin
d’assurer une reconstitution complète de l’ADNc illustré dans la figure 3.
94°C 94°C 68°C 68°C
3 min 30 sec 45 sec 7 min
Th
30 sec
Figure 3 : Les étapes de la PCR
Les séquences des couples d’amorces utilisées ainsi que leurs températures d’hybridation
spécifiques sont résumées dans le Tableau ci dessous
Primers Séquence Th expérimentale Taille des
produits PCR
(pb)
S139 GTGAAATTATCGCCACGTTCGGGCAA 64 284
S141 TCATCGCACCGTCAAAGGAACC
Salss 21 GCTCTTTCGTCTGGCATTATC 55,9 351
Salss 18 AACTTCATCGCACCGTCA
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Salss 21 GCTCTTTCGTCTGGCATTATC 52,5 182
Salss 16 CGCGTTCTGAACCTTT
Les primers : séquences et températures d’hybridation et tailles attendues du produit PCR
Optimisation de la PCR
Afin de déterminer les conditions optimales de la PCR, deux paramètres ont été optimisés : la
quantité d’ADN et la concentration de MgCl2. Pour cela les mixes de la PCR ont été préparés
en ajoutant des quantités croissantes d’ADN et de MgCl2, en présence des témoins négatifs.
D’abord, en fixant la concentration en Mg2+ et en variant celle de l’ADN, ensuite en fixant la
concentration d’ADN et en variant la concentration en Mg2+.
Les amorces utilisées pour ces expériences sont SalSS-21-SalSS-18 et SalSS-21-SalSS-16.
Héminested PCR en un seul tube
L’héminested PCR en un seul tube repose sur le principe qu’après la première PCR, le produit
est réamplifié à l’aide d’un couple d’amorces qui est constitué d’un primer sens de la première
PCR Salss 21 et d’un primer antisens Sallss 16 localisé à l’intérieur de la zone amplifiée, La
préparation du mélange réactionnel pour la réaction de l’héminested PCR en un seul tube est
la même que celle citée dans le paragraphe II.4.2. Trois amorces sont utilisées lors de
l’amplification du gène invA permettant d’obtenir deux produits PCR de tailles différents. La
température d’hybridation utilisée pour les trois amorces est 52,5°C.
Analyse de l’ADN par électrophorèse sur gel d’agarose
Les acides nucléiques sont des macromolécules poly anioniques uniformément chargées, nous
pouvons donc les faire migrer dans un champ électrique.
Le gel d’agarose est préparé comme suit :
1,5 g d’agarose est introduit dans 100 ml de tampon TBE1x et chauffé jusqu’à dissolution de
l’agarose (la solution doit devenir limpide). Le gel d’agarose est refroidi à 45°C environ
qu’on ajouter du BET. Le gel est par la suite coulé dans la cuve d’électrophorèse après avoir
déposé le peigne pour former les puits de dépôt. On laisse le gel se polymériser pendant 20
minutes et on l’immerge par la suite par le tampon de migration (TBE 1X). Les échantillons
d’ADN sont mélangés à 1/5 du volume de tampon de dépôt 5x et la migration est ensuite
effectuée à 100 volts, 200 mA. Après migration, la visualisation de l’ADN se réalise grâce à
la présence du BET qui est un colorant fluorescent. Du fait de la planéité de sa structure, cette
molécule possède la propriété de s’intercaler entre les paires de bases des acides nucléiques,
où sa fluorescence dans le visible est exaltée. Elle est révélée par excitation sous illumination
par UV courts (vers 300nm) en plaçant le gel sur le transilluminateur. L’ADN coloré montre
ainsi une fluorescence.
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Limite de détection
Une colonie de Salmonelle Thyphimirium isolée est introduite dans 5 ml de LB, la culture est
incubée toute une nuit à 37°C. Après lecture de la D.O à 600 nm, 100 μl de la suspension
bactérienne est dilué dans 9,9 ml d’eau physiologique stérile (dilution 10-2), d’autres dilutions
de l’ordre de 10-4, 10-6 ,10-8 et 10-10 sont réalisées. Pour chaque dilution, on prend 100 μl
qu’on étale sur une boite de LB solide incubée à 37°C. Le dénombrement de ces boites
s’effectuera après deux jours d’incubation.
100 μl de chaque dilution est dilué dans 225 ml d’eau peptonée contenant 25 g de viande
Merguez saine. La solution de pré enrichissement est incubée une nuit à 37°C. Après
l’extraction, l’ADN extraite à partir de chaque dilution est amplifiée par héminested PCR
dans un seul tube en utilisant les trois amorces spécifiques. L’ADN obtenue est quantifié sur
gel d’agarose à 1,5% et visualisée sous UV.
Clonage et préparation des témoins positifs
Le clonage consiste à isoler un fragment d'ADN et à le multiplier à l'identique en l’insérant
dans une molécule d'ADN porteuse appelée vecteur, dans notre cas le plasmide utilisé est le
PGMET-easy. Le clonage est réalisé en deux étapes principales : la ligature et la
transformation.
Ligature
La réaction de la ligation est réalisée dans le tube réactionnel de 10 μl contenant le vecteur
PGEM-T easy, le tampon de la ligation concentré 10 fois, le produit PCR à cloner
(100 ng) et l’enzyme de ligature la T4 DNA ligase à 3 U/ μl et de l’eau stérile. La réaction est
incubée toute une nuit à 4°C.
Transformation bactérienne
On part d’une solution mère de pré-culture incubée une nuit à 37°c dans 5 ml de milieu
LB liquide. La solution bactérienne est par la suite transférée dans 50 ml de LB et incubée à
37°C avec une forte agitation environ 3 heures. La croissance bactérienne est suivie par la
lecture de la densité optique (D.O) à 600 nm (cellules viables) jusqu’à atteindre a valeur de
0,5. La solution microbienne est centrifugée à 4000 rpm pendant 10 minutes. Le culot
récupéré est lavé avec une solution CaCl2 100mM (10-20ml), centrifugé à 4000 rpm pendant
10 minutes. Le culot est suspendu dans 2 ml CaCl2 100mM, agiter doucement et ligoter
100μl par tube.
On ajoute 5μl de produit de ligation par tube de 100μl et on agite d’une façon très douce. On
effectue un choc thermique en incubant 30 minutes la solution dans la glace, puis 3 minutes à
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42°C. 400μl de milieu LB liquide sont ajoutés aux tubes qui seront incubés une heure à 37°C
avec une agitation moyenne. La solution est centrifugée à 4000rpm pendant 15 minutes. Le
culot récupéré dans 100μl de LB liquide auquel on ajoute 20μl de X-Gal 80μg/ml. La solution
finale obtenue est étalée sur milieu solide LB-agar additionnée de l’ampicilline à 50 μg/ml.
Sélection des clones transformés
Les bactéries ayant insérées les plasmides se développent sur un milieu contenant
l’ampicilline car elles ont intégré à travers le plasmide le gène le gène qui code la b lactamase,
responsable de la résistance à l'antibiotique. De plus, la coloration bleue/blanche permet de
sélectionner les colonies ayant insérées les plasmides avec l’insert ou le plasmide sans. Cette
identification repose sur le fait que chaque colonie bleue est constituée par un clone de
cellules qui synthétisent la b galactosidase (la b galactosidase catalyse l'hydrolyse du substrat
X-gal, et chaque colonie blanche est constituée par un clone de cellules qui ne synthétisent
pas la b galactosidase fonctionnelle. Il ne peut y avoir hydrolyse de X-gal, il n'y a donc pas de
libération de produit bleuté.
NB : Le protocole d’analyse par la PCR est fonction du fabriquant de l’appreil et les
amorces utilisées pour la détection des molécules d’acide nucléique (ADN et ARN)
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FICHE D’ENQUETE
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ANNEXE 26
QUESTIONNAIRE POUR « ETUDE DE LA QUALITE PHYSICO-CHINIQUE ET
BACTERIOLOGIQUE DES SOURCES D’EAUX A CONAKRY »
Prénoms et Nom du propriétaire :_________________________________________
Commune : __________________ Quartier : __________________Secteur___________
PARAMETRES SANITAIRES
Présence de couvercle :………………. Absence de couvercle :……
Puisoir fixe :………….. Puisoir non fixe :…..……..
Margelle haute :…………. Margelle basse :……….
Présence d’ordures à proximité :….. Absence d’ordures à proximité :……
WC bétonné :...….. WC non bétonné
Puits en amont de la latrine…….. Puits en aval de la latrine…….
Puits situé à plus de 15 m de la latrine... Puits situé à moins de 15 m de la latrine.
APPRECIATION DE L’ETAT SANITAIRE
(Cocher les cages correspondantes aux appréciations)
Présence de Couvercle Absence de couvercle
Puisoir fixe Puisoir non fixe
Margelle haute Margelle basse
Présence d’ordures à proximité Absence d’ordures à proximité
WC Bétonné WC non bétonné
Puits en amont Puits en aval
Puits à plus de 15 m des latrines Puits à moins de 15 m des latrines
PARAMETRES BACTERIOLOGIQUES
1- Dénombrement des bactéries indicatrices des pollutions :
FMAT Nombre………..…………Coliformes totaux Nombre ……….
Escherichia coli Nombre…………Entérocoques Nombre ………..,
Bactéries ASR Nombre…………..et Salmonelles
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2- Recherche et Identification des germes pathogènes par la PCR
Salmonelle : Shigelle : Vibrion :
PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES
pH………Température………Turbidité…….TDS…….Conductivité……Potentiel redox…..
Nitrites…..Nitrates…..Fer…..Cholures……Manganèse……Arsenic…..Fluor…..
Candidat : Taliby CAMARA