japon 2008 hyogo
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1 / LE JAPON, ENTRE MODERNITÉ ET TRADITION
COURS REPOSANT SUR L’ÉTUDE DU DÉPARTEMENT DE HYOGO, AFFILIÉE AU
DÉPARTEMENT D’INDRE-ET-LOIRE
Au Japon, le lien entre modernité et tradition est-il un facteur de
puissance ?
Un Etat fait d’atouts et de contraintes
HONSHU
HOKKAIDO
SHIKOKU
KYUSHU
Mousson d’hiver avec risque d’enneigement
Mousson d’été
montagne
Zone de séismes
Kobe en janvier 1995
Scène de désolation après le passage du typhon Muroto en septembre 1934
Les fortes pluies transforment les rivières en flots destructeurs
Si le Japon subvenait, au seuil des années 1990, à près du tiers de ses besoins en plomb (mines de Kosaka dans le Tohoku), en zinc (mines de Kamioka dans les Alpes japonaises), en argent et en tungstène, et au quart de ses besoins en or, les ressources minérales sont très insuffisantes pour le fer, les métaux non ferreux et le pétrole. Le premier choc pétrolier (1973) a donc entraîné une reconversion de l'industrie vers les secteurs les plus économes en matière énergétique et le développement d'énergies de substitution, à commencer par l'énergie nucléaire. En 1990, les hydrocarbures ne fournissaient plus que la moitié de l'électricité produite au Japon, contre près d'un quart pour le nucléaire.
© Nihon No Tomodachi - 2001-2002
ATOUTS CONTRAINTES
Le climat est très varié du fait de l'étirement du Japon de nord en sud
73% du pays est montagneux
un archipel volcanique, situé sur l'« arc-de-feu » et, par conséquent, en zone sismique (1 500 chaque année )
les tempêtes tropicales et les cyclones (appelés typhons), surtout entre juin et octobre. En 2004, dix cyclones se sont abattus sur le Japon
Peu de ressources naturelles
plaine du Kantô (Tokyo)
plaine d'Hokkaidō
Un ensemble d’îles avec des baies profondes et abritées
De nombreux portsUne ZEE importante : pêche
Riziculture
serre
polyculture
Compléments
• Lecture de la leçon page 246 et 247• Lecture du dossier page 250 et 251
Le Japon, entre modernité et tradition
Une population moderne ?
Introduction :
Lecture de la leçon pages 248 et 249
Le Japon compte 127.7 millions d’habitants. Cette population nombreuse a
terminé sa transition démographique (taux de
fécondité bas, espérance de vie très élevée).
• Pop.1985 121 042 000• Pop.1990 123 612 000• Pop.1995 125 570 200• Pop.2000 126 925 800• Pop.2003 127 708 000• Pop. 2006 127 463 611 hab.
• Superficie 377812.04 km2
• Densité démographique : 339.01 hbts / km²
La transition démographique
XVIIIème s. 1850 1960
La société japonaise est ethniquement et linguistiquement très uniforme avec 99 % de la population parlant le japonais. Le 1 % restant étant constitué principalement de population d’immigrants venus de Corée et de Chine, ainsi que de la petite minorité indigène des Aïnus d’Hokkaido.En 2004, 19,5 % des Japonais avaient plus de 65 ans.La même année, il y avait moins de deux millions d’étrangers sur un total de près de 130 millions d’habitants.
Entre Kyushu et Tokyo se concentre 85% de la population du Japon, sur une bande qui longe l’océan Pacifique. La densité de population y est considérable (333 hab/km²) et la population y est à 80% urbaine. Au sein de cette mégalopole, l’axe urbanisé qui va d’Osaka à Tokyo contient à lui seul la moitié de la population du pays.
La région de Tokyo représente 31% du PIB national et les régions d’Osaka et de Kobe 24% supplémentaires. Ces trois régions représentent 47% de l’emploi total du pays. La région de Tokyo accueille plus de 80% des sociétés étrangères et plus de 60% des sièges sociaux des grandes entreprises japonaises. Les quatre ports de la baie de Tokyo (Tokyo, Yokohama, Kawasaki et Chiba) constituent la plus imposante concentration portuaire de la planète. Si l’on y ajoute les trafics des ports de la baie d’Osaka, de Nagoya et de Kitakyushu, on dépasse le milliard de tonnes de marchandises transportées.
P. Pelletier, L’état du Japon, La Découverte
A partir de ce texte, expliquez quels sont les caractères décrivant une population moderne.
Lieu de vie
Activités professionnelles
DM n°1La Mégalopole japonaise
Une société traditionnelle ?Le système éducatif japonaisAyako et ses sœurs, depuis leur enfance, admettent sans rechigner les 240 jours d’école par an (180 en France) et les horaires déments … Tout le système japonais est fondé sur la sélection. Alors, de la maternelle à l’université, s’engage une compétition implacable pour la réussite à tout prix. Chaque matin, Ayako et ses sœurs se lèvent vers 6 heures du matin. Elles ne seront pas couchées avant minuit … On apprend, on répète. On met l’accent sur la mémorisation.
Avec les boîtes à concours payantes, que l’on fréquente en fin d’après-midi ou le week-end, les 12 heures de travail par jour sont souvent dépassées.
La sélection est aussi celle de l’argent. Budget scolaire total pour une année et pour trois enfants : 20 000 €, soit 1800 € par mois.
La pression de la famille et des professeurs cherche aussi à intégrer les enfants au groupe, à les rendre parfaitement conformes à la société dans laquelle ils vivent … Le système fabrique alors d’admirables machines, dont l’économie bénéficiera dans dix ou quinze ans. Quelquefois, c’est l’échec. Broyés, des enfants se suicident.
Phosphore n°152 bis, septembre 1993
Quels avantages et quels inconvénients offre cette société traditionnelle à un Japon puissant ?
Une économie moderne ?
L’exemple de Hyogo
FUKUOKAKITAKYUSHU
HIROSHIMA
KYOTOKOBEOSAKA
NAGOYA
YOKOHAMATOKYO
Localisation des villes
Les principales villes (agglomérations) du Japon classées en ordre décroissant d'habitants:•Tōkyō (23 arrondissements spéciaux): 12 millions d'habitants sans les arrondissements •Yokohama : 3,6 millions •Ōsaka : 2,6 millions •Nagoya : 2,2 millions •Sapporo : 1,9 million •Kōbe : 1,5 million •Kyōto : 1,5 million •Fukuoka : 1,4 million •Kawasaki : 1,3 million •Saitama : 1,2 million •Hiroshima : 1,1 million •Sendai : 1 million Source : Statistics bureau, Ministry of Internal Affairs and Communications
Le gratte-ciel Mori situé sur les collines Roppongi, photo prise depuis la Tokyo tower.La conurbation de Tōkyō, englobant entre autres Yokohama, Kawasaki et Saitama est, avec plus de 32 millions d'habitants, la plus peuplée du monde.
La concentration des activités dans la mégalopole Les statistiques régionales du PIB indiquent que la région de Tokyo représente 31 % du PIB nationales et les régions d’Osaka et de Nagoya 24 % supplémentaires. Les trois régions des métropoles représentent ensemble 47 % de l’emploi total et la moitié de l’emploi du secteur des services du Japon. La région de Tokyo accueille plus de 80 % des sociétés étrangères et plus de 60 % des sièges sociaux des grandes sociétés japonaises. En dépit des mesures de décentralisation, elle continue d’exercer une force d’attraction irrésistible. La croissance de l’emploi dans la capitale a été deux fois plus rapide que dans l’ensemble du pays.D’une manière générale, les grands pôles industriels et tertiaires de la mégalopole continuent d’attirer les investissements étrangers et les populations japonaises.
D’après Problèmes économiques, n° 2507, 12/02/1997
Concurrence et alliance : le mariage de raison PPour grandir et durer, les groupes industriels sont de plus en plus tentés de s’allier dans certains secteurs, sans pour autant renoncer à une concurrence “amicale” dans d’autres.Selon les responsables du Miti (le ministère du Commerce international et de l’Industrie qui dirige la croissance économique du Japon), les zaibatsu vont faire l’objet d’une restructuration. (…)L’esprit “keiretsu” A titre d’exemple, Mitsubishi Motors, secteur automobile du conglomérat industriel du même nom, dont le champ d’action s’étend du commerce aux chantiers navals, pourrait bien perdre du terrain par rapport à Toyota, Nissan et Honda qui, pour survivre, ne tablent que sur les automobiles et luttent farouchement pour obtenir de minuscules parts de marchés. Voici donc qu’émerge la formule du keiretsu : dans notre exemple, Mitsubishi Motors s’associe à d’autres constructeurs automobile du monde (Daimler, General Motors) et même à des concurrents nationaux pour trouver un modus vivendi à même d’assurer sa survie. Les modalités de tels accords sont nombreuses : échanges de participations, joint-ventures pour le développement de nouveaux produits, cessions d’activités industrielles aux plus compétents et répartitions du marché que l’on peut considérer comme de véritables cartels.Gianfranco Modolo, La Republica, 8 novembre 1990
Modus vivendi est une expression latine qui signifie littéralement manière de vivre.On peut le définir comme un accord permettant à deux parties en litige de s'accommoder d'une situation, c'est-à-dire de trouver un compromis.
Joint-ventures : Coentreprise Une entreprise commune, ou coentreprise, ou joint venture (terme anglais également utilisé en France) est créée par deux entreprises, ou plus, détenue à parts variables par ces dernières (égales ou non).
Concurrence et alliance : le mariage de raison Pour grandir et durer, les groupes industriels sont de plus en plus tentés de s’allier dans certains secteurs, sans pour autant renoncer à une concurrence “amicale” dans d’autres.Selon les responsables du Miti (le ministère du Commerce international et de l’Industrie qui dirige la croissance économique du Japon), les zaibatsu vont faire l’objet d’une restructuration. (…)L’esprit “keiretsu” A titre d’exemple, Mitsubishi Motors, secteur automobile du conglomérat industriel du même nom, dont le champ d’action s’étend du commerce aux chantiers navals, pourrait bien perdre du terrain par rapport à Toyota, Nissan et Honda qui, pour survivre, ne tablent que sur les automobiles et luttent farouchement pour obtenir de minuscules parts de marchés. Voici donc qu’émerge la formule du keiretsu : dans notre exemple, Mitsubishi Motors s’associe à d’autres constructeurs automobile du monde (Daimler, General Motors) et même à des concurrents nationaux pour trouver un modus vivendi à même d’assurer sa survie. Les modalités de tels accords sont nombreuses : échanges de participations, joint-ventures pour le développement de nouveaux produits, cessions d’activités industrielles aux plus compétents et répartitions du marché que l’on peut considérer comme de véritables cartels.Gianfranco Modolo, La Republica, 8 novembre 1990
Définissez les mots suivants : zaibatsu, MITI, keiretsuComment évoluent les groupes industriels japonais ?
La place du Japon en Asie orientale
PaysPlace du Japon dans les investissements étrangers du pays
Chine 3 Corée du Sud 1Hog-Kong 2Taïwan 1Singapour 2Indonésie 1
Le commerce extérieur du Japon 1974 1986 1995
Total des importations (en
milliards de dollars) dont :62 128 336
produits agricoles 26% 25% 22%
produits énergétiques 40% 31% 16%
minerais 14% 10% 6%
Total des exportations (en
milliards de dollars) dont : 55 211 443
machines 21% 35% 49%
matériel de transport 24% 23% 23%
acier 24% 9% 6%
Principaux clients du Japon
(en % des exportations du japon)
CEE-UE 14% 16% 16%
Etats-Unis 24% 39% 27%
Asie 31% 30% 45%
Le rôle de l’Etat La phase de décollage de l’économie japonaise est marquée par l’unité entre le personnel politique et les dirigeants de l’économie. Pour susciter le développement économique, le Japon avait besoin de cadres qui soient formés, d’une infrastructure matérielle (routes, voies de chemin de fer) et de créer des entreprises industrielles. L’action de l’Etat s’exerça dans de nombreux domaines… Dès 1868, L’Etat envoya des Japonais à l’étranger pour étudier, invita des techniciens étrangers au Japon pour permettre le transfert des techniques étrangères.Mais c’est surtout l’aide à l’industrie privée qui fit l’originalité de l’action de l’Etat. Les formes d’aide aux entreprises furent diverses, allant de subventions aux prêts, en passant par des dégrèvements fiscaux.
D’après L. Schwab et P. Thiercelin, L’économie du Japon, 1991
La recherche-développement au Japon Avec environ 3 % de son PNB consacré à la recherche-développement, le Japon occupe la première place parmi les pays développés. Il y consacre 350 milliards de francs par an, quatre fois plus que la France. En 1990, on comptait au Japon plus de 300000 chercheurs et ingénieurs de recherche contre 60000 en France. Plus de 80 % de cette recherche-développement est effectuée par les entreprises, alors qu’aux Etats-Unis et en France, l’Etat en finance la moitié ou plus. En outre, la recherche japonaise se délocalise pour utiliser les meilleures compétences là où elles se trouvent. Il y a 280 laboratoires de recherche japonais implantés à l’étranger, souvent associés aux plus prestigieuses universités comme celui de Nippon Electric Corporation à Princeton aux Etats-Unis.
D’après J.-M. Bouisson, Futuribles, n° 216, 1997
Spring-8 (Super Photonring 8 Gev)
Les délocalisations industrielles« Elles répondent à plusieurs objectifs : •Contourner les quotas (limitation du nombre des produits japonais à l’étranger) ;•Contourner la hausse du yen, défavorable aux exportations japonaises ; •Rechercher les coûts de production moindres (coûts salariaux et avantages fiscaux) ; •Rechercher de nouveaux marchés, proches (Asie) ou riches (Occident) ; •Maintenir la capacité de concurrence. »P. Pelletier, Le Japon, A. Colin, 1997
TOKYO
OSAKA
NAGOYA
KITA KYUSHU
Espace peu dynamique
Espace dynamique
Conurbation
Mégalopole
Axe majeur
Importations et exportations