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Jean BOSETTI LIVRY-GARGAN Samedi 4 Février 2012

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Page 1: Jean BOSETTI LIVRY-GARGAN Samedi 4 Février 2012. Photo trouvée sur  Mur côté ouest en 1986, couvert

Jean BOSETTI LIVRY-GARGAN

Samedi 4 Février 2012

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Photo trouvée sur

http://ww

w.zicabloc.com

/chanteurs-yeye-jean-marie-perrier

Mur côté ouest en 1986, couvert de graffitis et de peintures muralesJ.F. KENNEDY

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Napoléon Ier sur le trône impérial (Ingres)

Louis XVI

1789 : L’arbre de la Liberté

24 février 1848, trois jours d'émeutes départ du roi Louis-Philippe 1er. C'est la naissance de la IIe République.

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Adolphe THIERSfondateur du "National"

NAPOLEON III

L’ère industrielle : enfants travaillant dans les mines

Alexandre LEDRU-ROLLIN fondateur de « « la Réforme »

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Goguettiers vus par DAUMIER en 1844

Pierre Jean BERANGER

Charles Eugène GILLE (1820-1856) dit : le Moucheron Pierre DUPONT

Jean Baptiste CLEMENT

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Une goguette, extrait du journal de Charles Gille Les grelots de Momus ; Paris 1849.

Rouget de Lisle

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Tremblez tyrans portant culotte,Femmes notre jour est venu.Point de pitié, mettons en noteTous les torts du sexe barbu. (bis)Voila trop longtemps que ça dure,Notre patience est à bout.Debout, vénusiennes debout,Et lavons notre vieille injure.

Liberté, sur nos fronts,Verse tes chauds rayons,Tremblez, tremblez, maris

jalouxRespect aux cotillons.

L’homme ce despote sauvageEut soin de protéger ses droits ;Créons des droits à notre usage,A notre usage ayons des lois ! (bis)Si l’homme en l’an quatre vingt treizeEut soin de ne songer qu’à lui,Travaillons pour nous aujourd’hui,Faisons-nous une Marseillaise.

Liberté….D°Jusqu’à ce jour dans ce triste monde,Tout était borgne ou de travers ;Partout sur la machine ronde,La femme essuyait des revers. (bis)Qu’un pareil chaos se débrouille,A nous a battre le tambour !Et vous messieurs, à votre tour,Filez, filez votre quenouille.

Liberté…D°Combien de nous furent vexées,Depuis le matin jusqu’au soir !Nos pauvres paupières lasséesDe pleurs étaient un réservoir. (bis)Prenons, prenons notre revanche ;Que le sexe battu jadisAujourd’hui batte ses maris.Ainsi nous serons manche à manche.

Liberté…D°On dit qu’Eve, notre grand-mère,N’avait chemise ni maillot ;Supprimons notre couturière,Oui la couturière est de trop (bis)La liberté, chaste amazoneN’admet ni voiles ni verroux ;A la barbe de nos épouxLuttons comme à Lacédémone !

Liberté…D°Note : On sait qu’

Lacédémone, les femmes se montraient toutes

nues dans les jeux publics.

La MARSEILLAISE DES COTILLONS

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http://www.sacem.fr/cms/home?pop=1

Intérieur d'un café chantant aux Champs-Élysées en 1820

THERESA

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Le Palais Brongniart Palais de l'Exposition universelle de 1867, immense bâtiment occupant tout le Champ-de-Mars.

Pavillons du Parc ChinoisGuerre de CriméeLa charge de la brigade légère

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Chez les prussiens, le Prince HOENZOLERNE, disait un jour :Je serai Roi, mais je veux qu’on me berne si je fais four.Je veux surtout la couronne d’Espagne, et du Pérou ;

Le vent qui vient à travers la montagneMe rendra fou.

Je sais fort bien que l’on ne m’aime guère de ce coté,Mais je saurai les pousser à la guerre, en vérité ;S’ils résistent je les mettrais au bagne, ou dans un trou.

Le vent….Des parisiens réglant les destinées, Monarque heureux,Je passerai bientôt les Pyrénées avec mes preux ;D’ailleurs, le roi de Prusse m’accompagne, car c’est son goût.

Le vent….De Môssieur Primm j’ai déjà la parole, d’être accueilli,Et sur mon chef je mets la casserole de cuir bouilli ;Oui CHARLES-QUINT Empereur d’Allemagne n’est qu’un grigou ;

Le vent…. Ainsi chantait ce mangeur de choucroute quand son papa,Lui dit : Mon fils, ne te mets pas en route sur ton dada ;Car les français déjà sont en campane, gare dessous.

Le vent…..Or la morale est qu’il faut qu’on balance ce gros pékin,Et de BISMARCK qu’ on frotte d’importance le casaquin.Qu’un coup de botte à Berlin l’accompagne, je sais bien ou…

Le vent qui vient à travers la montagneL’a rendu fou.

UNE FOLIE PRUSSIENNE.

(Timbre : Gastibelza)

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CADET BISMARCK.Monsieur BISMARCK est un cadet,Qui possède un rude toupet,Pour son roi ce tranche montagneRêve le rôl’ de CHARLEMAGNE ; Ah, ah, ah oui vraiment Cadet BISMARCK est bon enfant.

Monsieur BISMARCK harangue ainsiLe châtelain de Sans -Souci :« Refaisons l’Europ’ à not’ guiseTant pis pour ceux que ça défrise : Ah………

Les preux marquis de BrandebourgOnt des droits sur le LuxembourgAutant que sur la SilésieCar telle est notre fantaisie. Ah……

Aux français, parlons ferme et haut,Ils vont baisser un front penaud.En France, on a peur de la guerre,Qu’en dit BENNING’SEN mon compère ?Ah…..

Tous les allemands sont prussiens,Allemands sont les alsaciens,Donc j’en jure par ma cuirasse,La Pruss’ doit absorber l’Alsace. Ah….

Quand grâce à nos fameux fusils,Les français seront tous occis,O mon roi sous ta main paterne,L’Europ’ ne s’ra plus qu’un’ caserne. Ah….

Un champenois :Entrez ! les chemins sont ouverts,Messieurs, mais gare aux raisins verts,Et n’allez pas, au lieu de gloire,Comm’ vos pères, y gagner la foire. Ah….

Tous les allemands sont prussiens,Allemands sont les alsaciens,Donc j’en jure par ma cuirasse,La Pruss’ doit absorber l’Alsace. Ah….

Quand grâce à nos fameux fusils,Les français seront tous occis,O mon roi sous ta main paterne,L’Europ’ ne s’ra plus qu’un’ caserne. Ah….

Un champenois :

Entrez ! les chemins sont ouverts,Messieurs, mais gare aux raisins verts,Et n’allez pas, au lieu de gloire,Comm’ vos pères, y gagner la foire. Ah….

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L'air est pur, la route est large Le clairon sonne la charge Les zouaves vont chantant

Et là-haut sur la colline Dans la forêt qui domine Le Prussien les attend

Le clairon est un vieux brave Et lorsque la lutte est grave C'est un rude compagnon

Il a vu mainte batailles Et porte plus d'une entaille

Depuis les pieds jusqu'au front C'est lui qui guide la fête

Jamais s a fière trompette N'eut un accent plus vainqueur

Et de son souffle et de sa flamme L'espérance vient à l'âme

Le courage monte au cœur On grimpe on court on arrive

Et la fusillade est vive Et les Prussiens sont adroits

Quand enfin le cri se jette: "En marche ! A la baïonnette !"

Et l'on entre sous le bois.

A la première décharge Le clairon sonnant la charge Tombe frappé sans recours Mais par un effort suprême

Menant le combat quand même Le clairon sonne toujours

Et cependant le sang coule Mais sa main qui le refoule Suspend un instant la mort

Et de sa note affolée Précipitant la mêlée

Le vieux clairon sonne encor. Il est là, couché sur l'herbe

Dédaignant, blessé superbe, Tout espoir et tout secours; Et sur sa lèvre ensanglanté

Gardant sa trompette ardente Il sonne, il sonne toujours. Puis dans la forêt pressée Voyant la charge lancée

Et les zouaves bondir Alors le clairon s'arrête Sa dernière tâche faite,

Il achève de mourir.

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2Le CLAIRON (P. DEROULEDE. E. ANDRE)

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Caricature de Napoléon IIIdit : BADINGUET

Le Sire de Fisch-Ton-Kan Paul Burani (musique) / Antonin Louis (paroles)

Il avait un' moustache énorme, Un grand sabre et des croix partout,

Partout, partout ! Mais tout ça c'était pour la forme,

Et ça n'servait à rien du tout, Rien du tout,

C'était un fameux capitaine Qui t'nait avant tout à sa peau,

A sa peau ! Un jour il voit qu'son sabre l'gêne,

Aux ennemis, il en fait cadeau, Quel beau cadeau !

 Refrain

V'la le sir' de Fisch-ton-Kan Qui s'en va-t-en guerre,

En deux temps et trois mouv'ments, Badinguet, fisch'ton camp, L'pèr', la mèr', Badingue,

A deux sous tout l'paquet, L'pèr', la mèr', Badingue,

Et le p'tit Badinguet.

Enfin, pour finir la légende, De c'monsieur qu'on croyait César,

Croyait César ! Sous ce grand homm' de

contrebande, V'la qu'on n'trouve plus qu'un

mouchard, Qu'un mouchard !

Chez c'bohomm'là, tout était louche, Et la moral' de c'boniment,

C'est qu'étant porté sur sa bouche Il devait finir par Sedan.

 

RefrainV'la le sir' de Fisch-ton-Kan

Qui s'en va-t-en guerre, En deux temps et trois mouv'ments,

Badinguet, fisch'ton camp, L'pèr', la mèr', Badingue,

A deux sous tout l'paquet, L'pèr', la mèr', Badingue,

Et le p'tit Badinguet.

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Louis-Jules Trochu

Patrice de Mac Mahon

Napoléon III en conversation avec Bismarck après la prise de Sedan, le 2 septembre 1870, à Donchery.

Maître et Valet ! L'homme de Sedan. L'homme de Paris. Caricature de Faustin Bedbeder, datée de février 1871, raillant la

double disgrâce de Napoléon III et de Louis-Jules Trochu.

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LA DEFENSE DE PARIS. Non, jamais sur cette terre, On ne vit en vérité,Pareille calamité, Ni plus affreuse misère,Que celle que l’on subit Sous le siège de Paris.Paris cette ville aimable, Qui donc ose l’assiéger ?Serait-ce cet étranger Qu’avec un accueil affableElle admettait dans son sein ? Oui, c’est lui son assassin.C’est d’accord avec l’infâme, Celui qui livra Sedan : BONAPARTE le tyran !Ce gredin sans cœur, sans âme ! Que la Prusse avec ardeur, Accomplit notre malheur. Lors du fameux plébiscite,Sans tous ceux qu’ont voté « oui » On n’aurait pas aujourd’hui Cette guerre tant maudite. Paris qui n’y est pour rien,Aujourd’hui en souffre bien. Quand on pense que nous sommesPrivés de relations, De communications, Avec le reste des hommes,Du monde pour nous le bout Ne va pas même à Saint-Cloud.Quand le ballon nous emporte Dans tous les départements, Des lettres pour nos parents, Jamais il ne nous rapporteLes réponses, ce qui fait Qu’on est très inquiets.Nous n’avons de leurs nouvelles Qu’au moyen de nos pigeons ;Mais des prussiens, les faucons Les chassent à tire- d’aile :De dix, il en revient deux ;On le voit, c’est très chanceux.1 couplet ( sur la coupure du gaz)1 couplet ( sur les magasins vides.)1 couplet ( sur les privations)Un jour, une pauvre mère, Privée de bois, de charbon,Attends la distribution Une journée toute entière ;Dans ses bras, cruel effroi ! Son enfant est mort de froid.On a vu dans les tranchées Des soldats de froid périr,Ils préféreraient mourir D’une mort plus recherchée,Vis-à-vis de l’ennemi, En défendant le pays.

2 couplets (sur les privations)Il est des êtres rapaces ! J’en rougis ! mais des marchands Exploitent les pauvres gens ; Jugez jusqu’ou va leur audace, Ils vendent un mauvais chou Jusqu'à six francs, six sous.On se nourris d’épluchures, De chats, de chiens de rats ; On vend des choses au tas Que l’on jetait aux ordures ; Mais on s’en repaît enfin, Pour ne pas mourir de faim.

2 couplets (sur la faim.)Or, toutes les ambulances Que l’on a fait à grands frais, Sont pleines, ou à peu près, Sans compter ceux que la France, Parmi ces enfants perdus, Ne reverra jamais plus. Que de mères en alarme, Gémissent en ce moment  Sur le sort de leurs enfants Qu’a trahi celui des armes :Morts sous le plomb meurtrier Ou tout au moins prisonniers !

Moralité :

Eh bien ! De tous ces ravages, Nous souffrons sans murmurer,Loin de nous désespérer Ils augmentent notre courage ;On ne vaincra pas Paris Tant que nous serons unis !

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AMIATI

L’ALCAZAR de MARSEILLE

Pierre-Jean Garat

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LE MAITRE D’ ECOLE ALSACIEN. (VILLEMER- DELORMEL – BENZA)C’est dans une école d’Alsace,Où le soleil de ses rayonsIllumine toute la classeDe fillettes et de garçons.C’est l’heure où l’on apprend à lire.Tous les enfants taisent leur voix,Car le vieux maître vient de dire, Parlant la langue d’autre fois :

Refrain :La patrouille allemande passe,Baissez la voix, mes chers petits ;Parler français n’est plus permisAux petits enfants de l’Alsace.

Le maître en parlant de la France,Avait des larmes dans les yeux ;Sa voix enseignait l’espérance Aux orphelins silencieux.Il leur disait : « Dans vos prièresLe soir, quand vous joindrez les mains,Parlez la langue de vos pèresQui sont tombés sur nos chemins »

Refrain : D°Enfants, vous qu’a frappés la guerreSouvenez-vous de nos malheurs,Et que la nouvelle frontièreN’existe jamais pour vos cœurs.Les yeux tournés vers la patrie,Grandissez : l’heure sonnera,Où son âme aujourd’hui meurtrieVers elle vous rappellera.

Refrain :La patrouille allemande passe,Baissez la voix, mes chers petits,Un jour, la langue du pays,Nous la parlerons dans l’Alsace.

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LA FERME AUX FRAISES. (VILLEMER- V. HERPIN)Un jour traversant la LorraineLe sac au dos, bâton en main,J’aperçus, ah ! la bonne aubaineUne ferme sur mon chemin.Tout parlait de paix d’espéranceEn ce logis hospitalier,La table était mise d’avance,Grand ouvert était le cellier. Refrain : Entrez chez nous, prenez vos aises, Me dit la fermière en riant, C’est l’usage que tout passant Boive un bon coup en s’arrêtant, Vous êtes dans la ferme aux fraises.On parlait déjà de la guerre,Les fils graves, silencieux,Tendrement consolaient leur mèreAu suprême instant des adieux.Au coin du feu contant l’histoireDes mâles combats d’autre fois,Un vieillard montrait avec gloireSur le mur ses nombreuses croix. Refrain : C’était au temps des Marseillaises Disait-il, j’ai comme le vent, Vu s’enfuir des rois. A présent Je gravis d’un pas chancelant Les marches de la ferme aux fraises.

Le lendemain même à l’église,Le fermier conduisait joyeuxSa fille, en robe de promise,Avec Pierre son amoureux.Le ménétrier du villageJouait des airs du temps passéEt sous l’ombre du clair feuillageLes garçons dansaient sur le préRefrain : Doucement, rapprochant leurs chaises Les deux mariés rougissant Se regardaient en soupirant Et sous les plis du voile blanc S’embrassaient dans la ferme aux fraisesPlus tard, le cœur plein d’espérance,J’y revins par un doux matin,La ferme n’était plus en France,Un poteau barrait le chemin.Des roses thé jonchaient la terreLa mousse envahissait le seuilLa ferme pleurait sa fermièreEt les rosiers portaient son deuil. Refrain : Que dieu garde, fermes françaises, Vos toits un jour d’être proscrits ! On souffre, on meurt loin du pays… Je n’ai jamais repris depuis Le chemin de la ferme aux fraises.

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LA BENEDICTION DES DRAPEAUX. (VILLEMER et DELORMEL. MAUBERT.)

Les régiments sont en rangs de bataille,Leur général assemble devant euxLes étendards que bientôt la batailleVa transformer en haillons glorieux.Saintes couleurs en ce moment suprêmeDites alors d’une puissante voix,Vous qui du feu recevrez le baptême,Lorsque le jour montera sur ces bois.

Refrain :Je vous bénis au nom de la patrie,Allez drapeaux au milieu des combatsPorter l’honneur de ma France chérie,Et vers la gloire entraîner ses soldats.

Vos plis soyeux vont connaître les balles,La poudre va noircir vos trois couleurs,Vous connaîtrez les marches triomphalesQuand des combats vous reviendrez vainqueurs.Vous porterez de larges cicatrices,Et de retour au soleil du pays,En contemplant vos états de serviceOn saluera vos superbes débris.

Refrain : D°

Puis dans sa main prenant une bannièreDont chaque pli n’était plus qu’un lambeau,Le général ouvrit sa boutonnièreEt de sa croix décora le drapeau.J’honore ici, dit-il votre vaillance.Montrant la croix à tout le régiment,Marchez soldats et prouvez à la FranceQue vous savez la porter fièrement.

Refrain : D°

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ALSACE ET LORRAINE.( VILLEMER et NAZET- BEN TAYOUX)

France à bientôt, car la sainte espéranceEmplit nos cœurs, en te disant : Adieu !En attendant l’heure de délivrance,Pour l’avenir, nous allons prier Dieu.Nos monuments, où flotte leur bannièreSemble porter le deuil de ton drapeau,France, entends-tu la dernière prière De tes enfants couchés dans leur tombeau ?

Refrain :Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,Et malgré vous, nous resterons français,Vous avez pu germaniser la plaine,Mais notre cœur, vous ne l’aurez jamais.

Eh quoi, nos fils quitteraient leur chaumièreEt s’en iraient grossir vos régiments !Pour égorger la France, notre mère,Vous armeriez le bras de ses enfants ?Ah ! Vous pouvez leur confier des armes !C’est contre vous qu’elles leur serviront,Le jour où, las de voir couler nos larmes,Pour nous venger, leurs bras se lèveront !

Refrain : D°Ah ! Jusqu’au jour où, drapeau tricolore,Tu flotteras sur nos murs exilés,Frères étouffons la haine qui dévoreEt fait bondir nos cœurs inconsolés ;Mais le grand jour où la France meurtrieReformera ses nombreux bataillons,Au cri sauveur jeté par la patrie,Hommes, enfants, femmes, nous répondrons :

Refrain : D°+

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FIN