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JEAN-JACQUES ROUSSEAU ET 1L DE WARENS NOTES SUR LEUR SÉJOUR A ANNECY 1) APRÈS DES PIECES INÉDITES Vu THÉOPHILE DUTOUR Ll eefru r It' .1 reh j ve. di' Grndi'e. but k monde va voit les Charmettes, tuais la grande impresoiou tut tien plus à Annecy. (MIcHELr.) ANNECY IMPRIMERIE iuIÉ PERRISSIN ET C' I 87 Document L H II I II I III liii 1111 II H II HI 0000005543373

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JEAN-JACQUES ROUSSEAUET

1L DE WARENS

NOTES SUR LEUR SÉJOUR A ANNECY

1) APRÈS DES PIECES INÉDITES

Vu

THÉOPHILE DUTOUR

Ll eefru r It' .1 reh jve. di' Grndi'e.

but k monde va voit les Charmettes,tuais la grande impresoiou tut tienplus à Annecy. (MIcHELr.)

ANNECY

IMPRIMERIE iuIÉ PERRISSIN ET C'

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JEAN-JACQUES ROUSSEAUM' DE \VARENS

NOTES SUR LEUR SÉJOUR A ANNECY

D 'APRis DES P10E8 lN1DITEs

Un membre connu et zèle de la Societe Florimon-tane, M. Eloi Serariil , archiviste-adjoint de la han te-Saveie, a rassemblé depuis plusieurs années un certainnombre de renseignements nouveaux sur le séjourque Jean-Jacques fit à Annecv et sur les personnagesqu'il mentionne à cette occasion dans Les livres iii etiv des Goifessiois. Mis au courant de mes demandesd'informations (1) et manquant (le loisir pour mettreses documents en oeuvre. M. Serand a bien voulu meconfier le soin (le présenter aux kekurs de la J?cvuc5icOiSZf'dHW le résultat de ses investigations ct j 'y aijoint, les notes que j'avais réunies de mon coté sur le

même sujet. Le philosophe genevois, - ai-je besoinde le dire ? - est au nombre de ces privilégiés tic

I) voy. le numéro (la 30 juin 575 de la Revue s s me sieeec. En dé-tiitive, il se trouve quur je suis appelé à rpondr moi-même aux ques-tises que j'avais adressées à M. le bibliothécaire de La ville d'Annecy.

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-6—l'histoire littéraire dont on étudiera toujours la per-sonne, les oeuvres et mème l'entourage avec unecuriosité persévérante, sans cesse renouvelée. En l'an-née 187, où le centième anniversaire de sa mortvient (l'être commémoré, il sera doublement permis(le recueillir, sur les amis qu'il eut à un moment (lesa vie, les détails les plus minimes, alors surtout qu'ilsreposent entièrement sur la base solide des pièces d'ar-chives.

V.

Avant (l'entrer clans le sujet, il convient de rappelerque (lés 1837 M. J. Replat. publiait quelques pagaimables sur' une pauvre habitation, située près (Tirhameau de Chavoires, au dessus du lac d'Annec y , àlaquelle les habitants du Voisinage donnaient, et (Ton-nent sans (toute encore, le nom de Mriiso,i de Rois-SC(IU (1). M. Replat., qui avait cherché à expliquerl'origine de cette appellation populaire, a depuis lorsrenoncé à son hypothèse, et dans son Voyage ami lony

cours sur le lac d'Annecy (2), il déclare que cettemasure porte un nom apocryphe, que Rousseau neparait l)S l'avoir habitée et qu'on doit nième regardercomme fort douteux qu'il y soit jamais venu (3). Maisles traditions ne s'effacent pas en un jour, et il est

(I) Revue du Dauphine, t. t, p. 161-166; article réimprimé à part,, lamèmo année, Annecy, F. SailIet, in-8 6e 8 p.

(2) Bull. de l',jsaoc. /orirs., vol. 111, I858, p. 125. - 2' édit. Gtt VÔyCe,1867, p. 8.1.

(3) Cf., dans le mèjnu sens, AIf, do Bougy, Voyage 1arz le Suisse fruit.çaise et le C/tablais, Para, 1860, P. 38.

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-7—probable que penilan t longtemps les GidC. (1) et lescartes continueront à mention ner la ii maison (le J.-J.Rousseau.

Les biographes se I rompent presque tous sur l'é-poque titi Séjour de Jean -.Jacqiies Itousseau à An-rtecy : je dois clone commencer par la détermineraUSSi exactement que possible. Sa première arrivéetians cette ville date du t.lirnanclie 21 mars 1728 (2) etil partit presque aussitôt pour Turin, le 24 mars (3).Dès l'année suivante, il revenait chez Mine (le Warens.il dit, à la venté, qu'il avait alors « près de dix-neufans (4) » CC (lui nous reporterait à 1731 ; niais, commeon va le voir, c'est là une erreur évident, qu'il re-nouvelle plus loin () cri se donnant, vingt ans, aulieu de dix-huit, au moment oit il quitte Annecy encompagnie de NI"(, Merceret.

Entré fi l'hospice des catéchumènes de rFLII.ilI le 12avril 1728, il en sortit le 23 août suivant (6). D'après

Voy., par ex. Ad. ri e, I(icrrraire de fa Suisse, CIii., 3' édit.p. 1i35; - La Sztzvsc( guide diamant), 2 édit., 1868, p. 25; -Dauphin é'f Sa t'oie 04 , 2' ('dit1 872, p. 470, etc. - J cilicu Philippe, Annee' cl,es e,teieens, 3 ('dit., ,. 127.

(2) cc i.e jour rie, 1aiticraux de l'année 1728. e (Confessions, livre II,)- « Jour le Pâques fleurir-s cc (lit Rc'vc'rie.)

(3) « Le mercredi saint s (Confessions, livre ri).(41 Id., livre ni.(5) Id., livre iv.(6) Fac sirnee de I' gete d'abjurulioci de Jean-Jacques Itoussecict e I ardu-

eonfr,'rie dut Saule Spirilo, iI Turin, en 1728. (Turin,) 1877, 1 t'. in-fol.- La date clii 12 avril avait été donnée des 1840 par D. nortelou. (lies.ertto,tc di Toues, in-S', p. 194.) - Celle du 23 avilit est ulevuctute le 23avril dans ]'ouvrage de Ni. Gahvrel (Iiorteatt cl les Gcnu'tcui.i, 1858, p. 57).

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- -son témoignage, il passa trois mois chez M rie Ver-cellis (1) et attendit ensuite « cinq ou six semaines »la nouvelle place que M. de. La Roque lui procurachez le comte (le Gouvon. Li, par suite (le diversescirconstances, on n'eut, pendant s quelques semaines, »guère le temps de songer à lui, et, d'autre part, cefut aussi « quelques semaines o avant soit deTurin que l'abbé de Gouvon lui fit présent (le la fon-taine de Héron (2). Ces renseignements, joints à ce(lue Jean-Jacques raconte sur la manière dont il em-ployait soit et sur les leçons que lui donnaitl'abbé, permettent de croire qu'il ne passa pas un tempsplus long dans cette seconde maison (lue dans la pre-mière, et qu'il faut placer ait (le 172 19 5011

retour à Annecy. Cette date coïncide très exactementavec le fait que Rousseau se trouvait chez Nl mc de Wa-

rens au moment de l'incendie de septembre 1729 (3),et avec son affirmation qu'il était dans cette ville« depuis près d'un an » lorsqu'arriva Venture « un soirlu mois de février L1730

Jean-Jacques avait passé s l'hiver )j citez le majtrede musique (le la cathédrale. et. pendant la semainesainte, soit (lu 2 ait avril 1730, il l'accompagna danssa fuite (4). Le jour (le Pâques (t) avril), ils étaient àBelley où ils passèrent s très agréablement quatre ou

(I) Confessions, livreu.(2) Id., litre ut,n Mémoire remis (e 19 avril 1712 à M. Bondet. - Cf. Le rie de M. de

Rossiflion de Iterx, 1751, 2' partir, P. ICI.(4) Le « prohibe village » où ils trouvèrent un itno jiniir transporter

la caisse de iniiiqïie fut, parait-il, celui de Cran, (omm'Ino de (tevrit.J. Replat, Rois et VqI(on., 1964, p. 40.)

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cinq jours. A peine arrivé â Lyon (1),Ronsseau aban -

donna son compagnon et repartit pour Annecy où ildut rentrer vers le 20 ou le 25 avril; mais il n'y trouvaplus Mmc de Warens qui, dans l'intervalle, avait pris lechemin de Paris. Il rattache â tort ce voyage à « larévolution causée à Turin par l'abdication du roi (le Sar-daigne. « car ce dernier événement est du 3 septembre1730, et des le 24 juillet, ainsi que le prouvent lecurieuses lettres publiées par M. Eugène Burnier (2),M'° (le Warens avait quitté Paris pour se rendre àLyon.

Au reste, pour faire cadrer cette dernière date avec,le récit des Confessons, il faut supposer que Mmc (leWarens retourna à Paris au commencement de l'annéesuivante, car en y arrivant lui-même (mai 1731),Rousseau apprit par Mmo de Merveilleux que sa pro-tectrice « était repartie il y avait plus de deux mois,mais qu'on ne savait, si elle état allée en Savoie ou âTurin, et que quelques personnes la disaient retournéecri Suisse (3). o Jean-Jacques n oublié, ou même ignoré,qu'il avait eu deux voyages à Paris, et l'on petitappliquer au second le motif secret. (4) qu'il a cru en-1 revoir o dans les quelques mots qu'on lui a dits.

(I) « Deux jours après notre arrivée à Lyon... s (Con!., livre xii.)2) IfjsZ. du Sénni de Sesoic, dans les M,m. de l.-lcad. de Saroc, 2

série, t. vii (1864), p. 481-484.(3) La même crainte avait, en juillet 1730, motivé la lettre adressée

par le chevalier Maffei, ambassadeur sarde à Paris, au premier présidentdu Sénat de Savoie (vov. ibiil, et p. 239-240.)

4) L'allusion de Jean-Jacques aux intrigues de M. dAubonne doit êtrerapprochée du fait que ce personnage sa trouva e à point nommé » (ibid.p. 483) s. Seyssel la veille du jour où M' de 'Warens y passa en se rendantà Paris (avril 1730).

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- Il-1 -La cou rsy t Thénes avec M1I Galle et de Graffen-

ried doit sc placer dans les derniers jours de juin1730, puisqu'elle eut lieu « la semaine après la Saint-Jean(l)» etle départ pourFribourg. avecMllcMercerel.,suivit presque immédiatement, Jean-Jacques n'ayantpas mémo pli revoir une seule fois les deux amies,grâce à la hàte prévo ante de M lle Giraud. Encore ici,tout cela coïncide fort bien avec le récit des C'onfes-sions. On sait, en effet qu'après avoir essayé dedonner des leçons de musique à Lausanne, Rousseaualla à Nouchâtel il y passa l'hiver qui devait se ter-miner parla rencontre de l'archimandrite. Or, celle-ciest du mois (l'avril 1731, ainsi que le prouvent lesextraits des registres (les conseils de Frihourg et deBerne, récemment publiés par M. Eugène Ritter (a).

.Je passe maintenant aux documents recueillis parM. Sei'atid, dont quelques-uns concernent la fi vieillemaison assez grande » qu'habitait M' de \Varens.Plusieurs passages desGo /ssir'ms avaient lait con-naître son emplacement, et le mémoire iléjà cité du10 avril 1742 (lit qu'elle appartenait f « M. de

l ) En 4730, le 24 jitin tomba sur un s3medi et Ion peut Oser avecprécision la date de cette promenade dont le inonde entier n (ri le rrit.Ce dut idre te jeudi 20, jour de la IVte des 55. [Serre et raid, chYi/een Savoie. Prêcisrnent. tonte la sninaine 111 lundi 20 juin an -unnedi 1juillet fut pi iv ieuse su if h 20. 1t cg •lcs rrni,loyé, ni tu cadaLie de I t

(2) Lu [urSillu de Jeui-Jnncqnuns. Derniers (s t nudt(o Ovin cvii I .&7» 4). 20-30. - Jeun .J,nu.ees ri k pays ronuuurl. Genève, 1878 p. 1.11- I ri - (il'in /crmêdii'nire des chercheurs ci nnutieu.r, t. iii, col 2133 10 intu I51345,

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Beige (1). si Elle était située dans l'ancienne rueSaint-François, aujourd'hui rue di, l'Evèché, et surle plan cadastral (le 1730, elle est inscrite au nomde « noble Jacques de Boge de Confleris (2), » SOUS

le n° 2380. Au xvi° siècle, elle appartenait à la fa-mille Exehaquet et avait servi d'atelier monétaire (3).

M'° de Warens s'y installa sans doute en sortantdu couvent de la Visitation, oit avait abjuré le8 septembre 1726 (1); elle eut pour voisins les Cor-deliers, les frères four'niers qui desservaient le four(les Révérends Pères, le chanoine de la Valbonne,les frères Domenjod, le seigneur de Prangin, le sei-gneur (le Mirihel, prévôt (le la cathédrale, etc. (5).- La (( pièce (le réserve » ou « chambre de pa-rade,» qu'habita Jean-Jacques, donnait sur un passage« conduisant par une fausse porte à l'église des Cor-deliers t (la cathédrale actuelle), et dans ce passage,situé derrière la maison, se trouvait l'heureuse placequ'il eût voulu entourer d'un éaiusirc ('or, en sou-

11) M. Francis \Vey Le IIso(r-Savoie, 1586, ,diI. in-roi., p 41, note)imprime « M. Ltosge r et se plaint quo nou.ssoai ait 4figuré es nom,sari,s ' apercevoir que c'est ltri-mme, ou l'édition qu'il n consultée, qui ucontrais [erreur.

?t Il Figure dans la ginéalogie dressée par M. de Foras (Armerezl etsobilmeire de Savoie, t. t, P. 257).

(3; « L'an l'l Damoiselle Louise Echaquet veuve de noble Jean deCoûfiens c'est par elle que la maison de I.e Mrt550ye en la rue de la Juif-verie, proche de l'église de Saint-François, a été faite des appartenancesde la maison de Confions, autrement ditte de RoiSge, » (C.-Aug. deSales Posrpris historique, p. 159.)

(1) Jean-Jacques se trompe oit disant dans les Ceo/essions que sa pro-tectrice était depuis six ans à Annecy lorsqu'il la vit pour la premièrefois; il a donné la date exacte de l'abjuration dans le Mémoire du 1»avril 1742

(5; Visites de quartiers, 1725, 1729, 1730. (Archives dé.partementaloo.)

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venir do sa première entrevue avec M n i, 41e Warens.« Au-delà du ruisseau (1), » qui sêparait la maisondu jardin (2), « on découvrait la campagne. s Eneffet, la rue Ro yale n ex istan lias encore, la vuepouvait s'étendre sur la plaine des Fins et sur lescoteaux voisins tic Gevrier et de Meithet (3).

La rue actuelle de l'Evèché (4), ainsi désignéedepuis 1822, portait, en 1402, le nom de rue duFour, à cause du four public qui y était établi. Eu1551, elle s'appelait rue Juiverie ou rue Exchaquet.;en 1674, le voisinage du couvent (les Cordeliers luiavait fait donner le nom (le rue Saint-François. Aprèsle départ des Cordeliers et depuis la construction du

nouvel évêché, elle devint la rue Saint-Pierre (1780).Le 23 pluviôse art (13 février 1791), u" arritémunicipal la dénomma rue Rousseau. Dès le 1f) lé-

cembre 1792. on lit dans les registres des délibéra-tioiis in u "Ii()

Séance du soir.

Deux Commissaires de la SociMé clus amis le la Liberté etde l'Egalitt ayant été annoncés à la liarre, après avoir obtenu laparole, ont fait la pétition que la Municipalité auti:rise ladite Si-

(1) Le Thiou.

(2) N 75 du plan cadastral d 1730Jardia de N Jacqitcs de lioiade ConSens. » - Vo y . la planche qui accompagne Inarticle,

(3) La maison occupée par M" de Warens a été léunulin en 1784, torsde la construction de lés'ché actuel, (Jules Philippe, Annu'ey e! ses "e-rirons, 3 Mit., p. 1081).

(4) C'était autrefois iOn irupase et net r°' cela que de nos joursencore on Fappelle le Gu!-!e-c. \oy. L'.-)!. l'cncet, La cnIhdra/c d'An-

necy cf ses I ombre ev, ISiS, p. 1(1 et 10.)

(5) VOL 55, foY , 18 et 10. (rçh. municipales.)

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ciété de faire élever un arbre de la Liberté aux mânes et devant lamaison qu'a habitée l'immortel Jean-Jacques Rousseau, rue deSaint-François, et que cette rue soit inscrite et s'appelle dès àprésent Rue Rousseau.

Cette pétition n été appuyée et mise aux voix: ouï le procureurde la commune. a été arrêté, è l'unanimité, que la Municipalité nes'oppose point à ce que les pétitionnaires, soit la Société, fas-sent élever l'arbre de la Liberté dans l'endroit par eux proposé, etque la rue Saint-François, à commencer dès les maisons DespineetMaguy jusqu'au fond du Cul-de-Sac, scia inscrite et dénommée lésce jour Flue Rousseau.

Peu de jours après les lei et 3 janvier 1793, leclub des ,Jacobins d'Annecï- S'occupa de cet arbre dela Liberté (1):

Séance du 1" de 1793, an II de la R F.Président: DOPPE'I', par intérim.Secrétaires: FAVRE et MARCUAND,

Un membre s demandé l'exécution d'un précédent arrêté nusujet de la plantation d'un arbre de la Liberté devant l'emplace-ment qu'occupait la maison qu'avait habitée J.-J . Rousseau, et quedes Commissaires fussent nommés pour le faire de suite couper, depeur qu' en temporisant., les neiges abondantes ne Vinssent è en eut-pêcher. - lb'nvoyê an Comité d'administration

Séance du 3 janvier 1793,Un membre demande à la Société, au 110111 du Comité d'diiu

ijistrution, que le transport do l'arbre (le la Liberté, que la Sociétéii arrêté tic faire planter eu l'honneur tic l'immortel J.-Jaeques,devenant extraordinairement citer à cause do la grande quantité deneige et des glaces, puisqu'on demande 60 livres, que la Sociétéstatue à cet effet. Un autre membre fait la motion que cette entreprise se donne à l'enchère.

BtTRNOD offre le faire venir un arbre pour 36 livres. Accepté,Le président Doppet observe à la Société que J.-Jacques ayant ton-

1) Rsg, des délibérations, uns, de 44 pages, appartenant â la SociétéFleriii,oit,a,,

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- l'i -

jours aimé lu solitude et la simple nature, le plus beau monumentqu'on pourrait élever aux mânes gle ce grand homme serait un arbreavec toutes ses branches et ses racines, qui s'étendrait dans les airs.et dont te feuillage ombragerait les amants de lu Liberté, qui vien-draient comme les anciens philosophes étudier et instruire les jeunescitoyens au pied et à l'ombre de cet arbre sacré.

Un frère d'armes fait la motion que l'arbre qui convient lemieux est le peuplier d'Italie, comme étant celai qui s'élève dansles airs et surtout parce que les cendres de J.-Jacques reposent dansl'île des Palmiers 1is. Peupliers] qui fait une partie des Jardinsd'Ernienonville,

Il propose que le peuplier remplace, quand la saison le pet-mettra, l'arbre que la Société va bientôt faire planter.

Le Comité d'administration est chargé tic veiller à la planta -tien de l'arbre de la Liberté dans la rue Rousseau.

*-o

Rousseau étudia pendant quelque temps au sémi-naire d'Annecy.

En 1833, M. le chanoine Maguin, dès lors évêquedu diocèse, a fait connaitt'e qu'une chambre de cetétablissement avait e porté de tout temps le nom dee/tambi'e de Rousseau, » et qu'on y voyait encore,peu d'années auparavant. e le nom du célèbre écri-vain gravé dans l'embrasure de la fenêtre, avec ladate de SOil séjour dans la inaison(1). » Les bâtimentsayant été remis à neuf, l'inscription fut malheureu-sement effacée par les ouvriers (2). Ou peut ajouterà ce renseignement que la chambre dont il s'agit,située ait étage, porte aujourd'hui le n° 48.

I) A rapprocher dune in5cription analogue tracée par J'an-iacquesrU 1? 127 dans une tourelle ,li, clifucati du Marlherav, à ltenius. Voy.Eug, Ritter. Jeun-Jaeqaeo et le pujo romand, p. xxv, note 2.

Bol?. le fA s o . t/rrm.. v o l. j , p. 2l.

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Au premier rang des personnages dont Rousseaufit 'IL ft Annecy, il faut placer « le

niaitre de musique de la cathédrale s chez lequel ilpassa s six mois (1) s avec tant de calme et (le plai-sir. Il Fa dépeint en quelques ligues : « C'était unParisien , nommé M. Le Maitre, bOn compositeur,fort vif, fort gai, jeune encore, assez bien tit, pu(l'esprit, mais au demeurant très bon homme, s quis aimait passionnément son pays et son art, s et quiétait si supérieur aux mai tres de musique lie la pro-ince que ceux-ci le regardaient moins comme leur

confrère que comme leur chef. La mémoire deJean-Jacques ne l'a lias tromimpé sur le lieu 'l'origine'lu pet/t c/at; mais il a pris polir' un nom de famillece qui n'était que le titre abré gé le sa charge. Enréalité, s M. l' Maître s s'appe]ait Vicii, et dansles registres (les visites (le (lnaltiers, en 17G, 1727et 1728, ori trouve : « le sieur 'Jacques-Louis Nicolozle Maître. s La miléino dési gnation accompagnait lenom de son prédécesseur la maitrise de la cathé-drale, le sieur I)umax. i hi emploie aussi cette formule:« M. k' Maitre (le Saint-Pierre. s

Le registre (le (Iéfloml)I-ement, de la ville, en 1726,mentionne Comme suit l'ami de Jean-Jacques, en têtedu personnel de la maîtrise de Saint-Pierre

(1) s Six mois entiers,dit-il ailleurs, ';Oit du comm encement d'octobre1729 aux premiers jours d'avril 1730, S'il fait prendre ses paroles à lalettre.

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&( Maître de musique. Nicoloz, Jacques-Louis,

originaire de Paris, garçon, âgé de 25 ans, habitant

Annecy depuis troi mois (i). »

*

Le chantre du chapitre, M. (le Vidonne, (( très-galant homme, mais trop plein de sa noblesse, » dontles procédés amenèrent le départ subit de « M. leMaître,» est ainsi désigné dans une note du temps (2)« Monsieur de V idonne , chanoine de la cathédralegentilbom rue de mérite, bon ii e parente, i i'F)t'OCl ial)le

et capable de tous emplois, 1(011 missionnaire, ITIétlO-

crernent savant et peu le bien.

Dans la galerie dc portraits savoyards que Jean —Jacques a crayonnés avec un art exquis, la figure dujuge-mage Simon (ou plutôt Symon(') est Peut-étrecelle qui se détache avec le relief le plus vivant.« Ce petit nain, si disgracie dans son corps par lanature, » ruais qui cli » avait été dédommage du côtéde l'esprit, » ce petit homme, dont on commençaitpar rire et qu'on finissait par aimer, » appréciait (t les

bons livres et en parlait volontiers. » Aussi, lorsque

l) Suivent cinq enfants de eheur, âgés de cinq à treize ans, toits on-

«maires du diocèse, et un s clerc tonsuré, âgé de 17 ans, demeurant &

In malines. »(2) n Copie destat des ecetésiastiques les plus méritants » dans tin

volunie intitulit : Pj,eee dj,rses resci'rflaSt l q'rkhi1 tiAnoeeY. lArctt. dé.

pandit

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Rousseau lii t installé à (Ii ml(él'%- , il ne manquaitpoint, en se rendant â Genève, d'aller le voir au pas-sage et de causei' littérature avec lui; mais it quel-(lues années aprôs, » ajoute l'auteur (les Ci/sions,(( il eut je ne sais quelle mauvaise affaire qui le cha-CI et il en mourut.

Les registres de sépultures (le la cure dc Saint-Maurice d'Annecy (1) contiennent, son acte de décèsil Le vingt-tr ois juin 1-' 481 est mort muni des sacre-nients et le 21 a été enseveli â St_Maijrjce le sieur.Jean-Baptiste Siniond , j ue-n1age de la province duGenevois, âgé d'environ 56 ans.

On ignore quelle fut hi s mauvaise afflu ire » à la-juche Jean-Jacques fait allusion, niais on savait d4jàpar un met. de Grillet (?) que ce magistrat Jett L'(

avait été l'un des principaux hienfaiteurs (le la III-hliotlièque publit 1 ue dAnnecv (:). Les retristres desdélibérations municipales ilonflent à ce sujet les lé_taïls (1Ui suivent,

E)u 24 juin 1748.Le seigneur syndic l)es Clz n proposé queSphk .lean-Haptjste Symond, juge-mage (lu Genevois, étant décédé eucette ville hier, sur les dix heures du 5 ' ir, on a ouvert ce jourd'huison testament Solennel par lequel il u Iigné à cette ville tous seslivres pour en faire nec liibliothqne publique et a institué héritierl'Hôpital général (le cette ville (4). Et cwlune ce sont de» bienfait»considérabke el' du publie, il u convoqué la présente 051cm-

(1) Vol. n 10, almées ll5.l75.(2) flic!. ii!., litlr. ii s(rz(i01. i/cs ilp. ils M nl-Blance! du L,'»isn, t. T,p. !96.(3) Le chanoine l)umax avait, ( les 1741, « Jé--̂ ué ses livres cii chapitrede la cathédrale pour l'usage dii publie, »(4) Le souvenu' do Cette libéralité u été rappelé, il y a quelques années,Par une inscription gravée en lettres d'or sur une table de martre, li thé-pital civil (1 Azin0v.

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bio puni' q lie lu, Cuseil b'1 t l»"re ' qu'il jugera à propos qu'on fas een conséquence. Le Conseil e délibéré unanimement qu'on accepteraitledit legs avec reconnaissanco et qu'on fera fournir quatre flambeauxavec les armoiries de la ville pour la sépulture (1), à laquelle lesnobles syndics l] conseillerd assisteront. Et pour retirer lesditslivres ut en passer la dichargo nécessaire ont été députés Messieursles nobles syndics, et en leur absence les soigneurs conseillers, soitl'un d'cuz premier requis, auxquels le Conseil onfère à ces fins toutle pouvoir nécessaire.

Dit aodt. M. le synd ic Richard a rapport à l'assemblée d'avoirf ait faire l'inventaire de la bibliothèque kiguée à la ville par feuM. le juge-mage Symond, laquelle e été dépoitée chez M. le cha-nonie Favre, jusqu'à ce qu'on ait pourvu à un emplacement conve-nable.

L'&tpitaplie du j uge-Inac, qui rappelle solo gÙl tpour les lettres, constate qu'il était originaire de LaRoeliette et hourwniis tin ( harnbéry. Elle est ainsieunctic

Ni:Ill. JuAN . IL'l'T. sVMONI)

RVI'ECULA ORJUNI1US(lViS (AM1!ER1ENS1t

PROVINCIA GENEVENS1

11E, JUL>ICIARIAE PRAEF'ECTIS

VI R \IORI}3!.5, I'iETA'I'E,CTt1!rA

ET 1'OI.lTJORI L!TTERATI'RA CLARISSIMUS

1lIP.LIOTIIE(JÀM

Silo! EXQUISITE ET COI'IOSF. CONeCESTAM

Ai) PU1O1.IC. .tM rFÏLI'rA'TEM LE(iAVIT

CIIRISTI F'AUPERESEX ASSE I!EItEI)ES CONSTITUJT

ET PAUPERUM AMANSHiC CUM EIS SEI'ELIRI

VOL Cli'

jBIlT .?3 1!'NII i'7P ,.tETATIS 50).

M. Si-rand n rtrcllv le « ,amoi,'e des àeltu COTls s faits à cette

occasion pav un sieur Van 11.1 itou t t 1 > L'erni'eIll1Lt quatre gi tits pur

la ljire, à six sots Pièce. Pins huit rettts pour 1 aOl, à trois sais pièce-Plue le ix ilo /SI t . s le ,uine ,-uY 00 pour InC CIC go t. 'Litai ii livres. s

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- -Cette pierre tombale, provenant de la démolition

d'un banc situé rue Filaterie (1), a été donnée en1864 ait lapidaire par le propriétaire. M. leD" Antlionioz. Au-dessus (le l'inscription est un écus-son aux armes S ymonri (2).

C'est au lendemain de la promenade â Thônes queJean-Jacques fit phis ample connaissance avec lejuge-mate en allant dîner citez lui, accompagné de\ T d nture La mnème année 1748. qui fut celle (le lamort (lit devait aussi emporter l'une desliéroines de la merveilleuse pastorale. M I I' de Graf-fenried. cette « jeune Bernoise fort aimable » quiavait imité Mu de \Vai'is sans obtenir une pensioncomme elle, se trouvait en 1732 tt réfugiée dans lesecond monastère ile la Visitation. » ainsi que celarésulte d'un document dont on trouvera plus loin desextraits. Elle entra ensuite, ( ,il le pension-naire, chez les religieuses (le Boul ieu fi Annec',Sous la date du 27 janvier, ou lit, dans l'obituairede cette abbaye (3) o En 1748 est. décédée Madenmoi-el le de Gi'afflried, pensionnaire.

Quant f j\.I Ilo Galle r, ou de Gall y, elle devait êtrela fille ou une proche parente (le « N Francois-Joseph-Matie de Gallev de Saint-Pierre (4). bourgeois d'An-

(l) CL'. Francis \Vey, i.e Iiaale-Sa poi . , 1865, in-12, p. 94.5) Do sinople à trois î'asces ondées d'argent, au chet' du même chargà

d'une aile do sable.(3) Archives de la Sociêtê flerimontane.(4) Armes des Galle)' de Th5nes D'azur, au croissant d'or accompagnê

de trois étoiles d'argent.

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- -necy, seigneur de la maison forte de La Tour en laparoisse le 'l'li'oies (1), qui, à \ uneey, demeuraitlite Perrièi'e (2), ainsi que les autres membres de safamille. C'est dans cette rue « petite et déserte, ) OU

un homme se remarquait, que Jean —Jacques, au sor-

tir du dhier de M. Symond courut faire une vainestation dans l'espoir (le revoir sa compagne (le laveille.

o Lazare Corvésy, intendant de justice, police etfinances, vice-conservateur des fernies et gabelles,et patrimonial du tal(elli ' u pour S. M. en la provilirede Genevois et bailliage de Temitier, » a été très mal-traité dans les quelques ligues que lui consacre Jean-•lacques. L'autorité nitiiticipale d'Annecy faisait ce-pendant son possible pour plaire à n ce vilain honnie,noir comme une taupe, fripon comme une chouette, s(fui avait ses motifs pour obliger M. d'Auboumte àquitter Annecy, mais qui, s ii force de vexations,finit par se faire chasser lui-méme. » - « Comme laville a de grandes obligations à M. Corvésy, » disentles registres (3), « et qu'elle est hors d'éfit de lesreconnaître, il a été délibéré qu'on lui présenteraitdes lettres de bourgeoisie, s'il vent bien les accepter,comme l'on croit quil fera.

(I) la tabelle cada,trt1e de '1b,res 117301 indi.jii» eous on iom :

11.3. Mkon , cour et oraiue, 1 1» Tour. N' I .I2. II, verger. i/.id

N' I14, Jardin, chapelle et four, i?i,/2 En face de la maison 1e1'iieu aojour(lhui Ltcrt.liet. 1, liahitatinu de

la famille de OaIley ligure au cadastr de 1730 sous le n 1218.3) 1 mai 1726.

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A la date du 9janvier 1730, les mArnes registres(])mentionnent cet incendie (lu mois de septembre 1 î2qui fi t '< du bruit dans le monde » alors que Rousseaul'avait oubliA

Le Sr Noiivellet, représentant l'avocat de Ville, a remontré que,dans le dernier incendie arrivé aux Fours des 1t" Pères Cordeliers,l'on aurait observé que si, par malheur, le feu se fût jeté de l'autrecôté de IR rue, tout k quartier serait péri, faute de ace cUIS, par lemanquement ([u Pont d'amour, qui était le seul endroit par où l'onaurait pu donner du secu',rs, croyant par ainsi qu'il serait très àpropos ile k rétablir.

Le Conseil u délibéré que l'on premira l'état de ce qu'il y auraità l'aire pour ci rétal,!isscmeut, pour ensuite voir les moyens que l'onpourrait prendre pour cela,

)n sait dans pielles e'it'constances Jean-Jae1ues,qui t','','ail ne S 'Aloi!ln't'qu pendant « huit Jours lotitail plus, o quitta Xniiecv pour conduire 't I"rihoiu''M rlercerct. la ft'miiie le chambre ile de Wa-t'eus, o très honjie liii', sans malice, non pas Jolie,tuais assez ai'Aahle, quelquefois un peu tnul.ir»:' avecsa maitresse, » Elle tt'tait polit l"i'iboiirgeoise, quoiqu'on 'lisent il deux repris's lesm'oa,s', car elleavait polir père « 'Jean-Uaptistc-1lva . j ii theicrc eretfils de feu Pierre, organiste, I' salins en (ointA, ha -hi ta ut la j)rA.sente villel ' ii nec','lAs environ six

(1) Vol 52, 1 137,

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ans, itw rie 45 ans, marié, sans ertlnts mâles (1). )Nommé organiste de la Collégiale de Notre-Dame, l31 octobre 1720, « à quinze florins par mois de gage,et vingt-cinq s'il apprend à deux dc nos enfants dechoeur à toucher de l'orgue. en leur donnant deuxleçons par jour (2), » il est qualifié le 3 janvier1724, « facteur d'orgues et orga niste, » à l'occasiond'un mandat de 48 livres s pour tout ce qu'il a faità l'orgue. » Le 1 révrier 17:30, on reçut organistes le petit Chevalier, sous le gage de huit livres par

mois, » (- o qui fixe l'époque (lu départ, de M. Mer-ceret pour Fribourg;. .Jean-Jacques n oublié d'indiquerla profession (le celui-ci, mais on pouvait l'inférer deson récit : s La Merceret, dit-il, avait un vrai goitpour moi: j'aurais pu l'épouscr sans peine, ('L xni'se

le i&iier(le son péïe. Moa, (Jott »OUÏ la ol'siqUC

;ne l'ail /iil camer. Je me sciais établi à F'ri-

l)ourg..... »Ra ppelons aussi que la fille de l'organisf P « savait.

lin peu (le musique it et chantait avec l'élève (le « M. le

Mait.re. u

L'acte (le k'ces, (tu plutttt d'in hitinintioii . de ClaudeAnet (14 mars 1734), lon'tenips clit'rche 491 vain (3),u été retrouvé dans les registres de la paroisse de Saint-

t! Reg. de dAttonibrernelit, t 26.Reg. capitulaires de la collégiale il .nueey(.'.rch. 1m b.npices

civils.)t) J itoplar, iyitte nnr M'de lVeren.s .Iii11. tic !',t,'ni.. jlo tin - I

vol. 1, p. 2l5.l.

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Léger (aujourd'hui ([e Saint -Fra LIÇOiS -(le - Sais) àClmmhéry, et. puhlks par M. de Saint-Genis (1). 11Que paspas l'âge du personnage, mais il constate que sonabjuration avait eu lieu en 172G. Feu M. Baron, ar-chiviste d'Etat (lu canton de Vaud. avait, de son côté,transmis à M. Serand l'acte de haptéme (lu valet lier-horiste. Le voici (2)

Du 17 janvier 1706L « Claude, fils de David. Anet (3)et (le Marguerite (lu Cresi i'éseu tel par EgrègeClaulle Genevev, Claude Anet, An ne-Marie Vincent.et Marie tin ('rest. it

Au moment le sa mort, Anet avait (1011G vingt-huit amis : il était né six ans et demi avant. ,Jean-Jaciues, et. celui-ci , en le cro yant u aussi jeune (1)que M"' de Warens, le vieillissait, de quelques an-nées.

Une note marginale ' lu reislre de M011tl'eU( etmi-lhj I que cet acte de lia pI émue avait été levé ('t expédiele 25 mars 1726, soit bien u' de temps avant leinomnent ou M'''' de Warens vint à Evian se jeteraux pieds du i'ei (le Sardakoti t rie l'évèqiie (le(ii.nève ().

IlI ' (.," L ...•.L....

9 Reg. des (at'ti s dc ta 1aroi se de M e(re,,sol. 3 bis, i' I

- Extrait délivré or, L5(7 par Ii' pat CUL' D. de liras.

3) Cc L(3I1C in atteste l'in ex L''l Lui e ,l.t la filiation dottno par M. Bailly'le I .ai,,niio Le L,'maii us i'Oi/Sye p il(oresqne, h ( tCri jue e! lill,'rairc IL

Gesite ri tutus la C'iflIOt( (le Vas f 1512, t. t, P . 388(4) Cûuressioits, livre e.

Au mois de juillet 1-726, dit Rousseau M,'more remis ii M. !Jou,Jri)dat" exacte, caur enL 9(3 uneurAméue 1l si±jo,,rria s Evia,, du 13 juillet.ait S &oii. (R' g. des lfltl,êrat,on'. du Conseil dc '(boues, 28 aoÛt I26t L'SL'ii( anti imprimés,mes, t I y n U ck1 ses -kt-nées, dans le imirrial Le Li'inaii

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Rodolphe Wintzenried (1). le prétendu « chevalierde Courlilles » ne connut pas M° de Warens ft An-necv ; il n'entra dans sa maison que quelques annfiesplus tard. Jean-Jacques rapporte qu'en revenant (leMontpellier, et après avoir fait le sacrifice de Mmc (leLarnage, il trouva le nouveau venu installé aux Char-mettes. Mais le voyage de Montpellier eut lieu trèscertainement de septembre à deeemhre 1737, ainsi cl Liele prouvent plusieurs lettres datées (le cette ville, et(l'autre part le bail des Charmettes () est du 6 juillet1738 (3). Ainsi, de deux choses l'une : ou la décon-venue contée pal' Jean-Jacques doit se placer à Cham-béry. et non aux (Marmottes, ou, ce qui semble plusprobable, elle lui arriva bien à la campagne, mais auretour de l'un (le ces petits voyages qu'il faisait volon-tiers à Lyon, fi Grenoble, à Genève ou fi Nyon.

Quoi qu'il en soit, voici une note de M. l'archivisi

l) Son prénom est clans un acte du 20 avril 1750. imprimé par M. l,Saint.Genis (lis!, de Savoie, Inc. cil.).

(2) Publié par Ni. Ch. Occillerinin (Mini. et doc, de la Soci'M .tavoisienncd'histoire e! d'archéologie, t, i (1858), p. 87-90.) - Une phrano de ce do-cumont donne è. entendre que l'installation de M dis \Varcns remontaitau mois précédent i o Sera aussi tenue ladite daine de laisser les vignesdépendantes desdits biens dûment cultives, comme elle les n trouvées numois de jein dernier. »

(3) o Autant que in puis me rappeler les temps et ion dates, nousmes possession [des Charmettes] VeLu la fun de ]'étéde 1738. o (Co nfes-sions, livre r.) - Jean-Jacques a commis une unA1,riso semblable h Inc.casion de sen sicjor h Boase y ; il avait dir auto, et itou huit, quand il fuitplacé chez le pasteur l,ainbercier. Voy, ll,u!ermudiuuire du'» c/uu'e4eicrs etcurieux, t. ix, col. 20, 25 avril 1876 noie signée Ils. [Log. Ritter.

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Baron sur le personnage, si peu sympatlli(1 ue d'ail-leurs, qui courait le monde en se faisant passer pourle fils (lu « capitaine du château do Chillon. » Elleexplique soit l'origine (lu noni dont s'affublait ce « gar-çon perruquier, o soit le titre sonore qu'il donnaità son père et que Jean-Jacd-1ues traduisait hardimentpar « Concierge. s

« Originaire de la partie allemande du canton doBerne, la famille Wintzenried, lors (le son établisse-ment dans le pays de Vaud, se fit agréger à la bour-geoisie (l'Aigle , ainsi qu'à celle (le la commune (leCw'ti11e,, petit village situé sur la rive droite de laJirove, 1)ièS (le Lurons. Lorsqu'en 1733, l'Etat (leBerne transféra è. Veve y la résidence (lu bailli deChillon, il établit dans ce château, à raison (le l'ar-senal, les prisons, etc., un Ce cïeïqc ou çjaïclien

(lu fort. Un Wintzenried fut nommé à cet emploi etfigure clans les comptes du bailliage (le Veve y de 1735fi 1751, année où il mourut à Chillon. Le véritablecapitaine de Chillon était le bailli (le Vevey, qui con-serva ce titre ; le gardien, ancien militaire retraité,était le lieutenant du fort et en avait le grade. Ilexiste encore (1) à Aigle une famille Wintzenried,bourgeoise (le la commune de Curtilles (2).

J'ai sous les yeux l'original de la lettre (1110 Wint-zenrieil adressa à M' de Warens le 7 mars 1755 etdont M. Replat n donné l'analyse et un fragment (3).

(1) Cf. A. de Bougy , ouvrage cite, p.(2 CI, I). Mariignet et A. de Crousae Dct.. kOOr. gcejr_ e( yie(iu(.

du can!ofl de Vuud, 1867, p. 298.(3) NoIc UÎ 31" de Warene (But!, cité, p. 25.25.(

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- t; -Elle offre trop peu d'intérèt pour être reproduite iciet il suffira de sinaler le ton disuracieux de l'hommequi signe avec audace « Vo1'c lt'ès humble et &csobéissant serritew' DE Coua'rILLES. » On lira plusloin une lettre, (l'un st y le tout difFéren t, que M" (leWarens écrivit au même individu i l'occasion deson mariage, et voici une missive de l'intendant Tar-raglio (1), du O février 1705, qui donne quelquesdétails sur lui

Après avoir fait procéder à la description, saisie et séquestre des

meubles, biens et effets appartenant à feu M. François Perrin. séna-

teur ait le Sarcle, et. à M. Charles Perrin, substitut avocat fieelgénéral ait Sénat, fils et héritier de feu Noble Joseph Perrin.cautions du sieur Charles Perrin leu, frère et ci-devant trésorier de laprovince de Faneigny, je n'ai pas manqué de faire pendant long-temps les recherches les plus empressées pour y établir un économe,mais malgré les plus vives invitations et sulliitatiunS faites et réi-térées à plusieurs, toutes ces diligences ont été infructueuses, lier-sonne n'ayant voulu accepter cet économat.

Ne sachant plus où me tourner, 'ai jeté lés yeux sur le 5r De Cor-

tilles, que j'avais député pour inspecteur aux travaux de Cu l er (?),

et lui en ayant fait la proposition, il m'a répondu qu'il accepteraitcette commission, et qu'il se donnerait tous les soins pour la remplirexactement, mais étant étranger et ne possédant aucuns biens, il n'é-tait pas dans le cas de donner une caution.

Le dit sieur De Curtilles est Suisse d'origine, il n embrassé lareligion catholique, il habite en'Savoie depuis environ 25 ans, où il

s'est marié et n'a point d'rnfans. S . M. lui fait payer chaque année

de sa cassette secrète, la somme dc 1.3(() livres poux' l'aider à sub-sister, et c'est par ses ordres qua. tic tempe à autre, je lui ai donné

de l'occupation dans Les différentes inspections pour ¶to rêparations

de chemins, Lui ayant toujours connu une activité et une conduite

sans le moindre reprocheQuoique par lu tableau que je viens ils vous fairej( 5r De

CurtilLea, j ' ai lien délie persuadé qu'il s'acquittera bien de tatte

Est ruite de .0 corrc-' pontanc (Arc hi s es départrîfleti lutes l.

'ittuatairt le cette lettre a'et pus conflit.

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commission pour mériter de plus en plus la cont inuation des grtcesde S. M. le défaut de caution m'étant cependant un obstacle è la luidonner, je vous en fait part, Monsieur, pour m'aviser les détermi-nations convenables (1.

***

'Fout ce qui se rapporte fi. l'existence a gitée tic laprotectrice ilo Jean-Jacques a droit aujourd'hui fi. l'in-térèt et on ne pourra se faire une idée juste de cettesingulière et attrayante figure que lorsqu'on aurapublié sur elle un nombre siillisant de pièces authen-tiques. C'est ainsi que M Replat a mis au jour en1855 (2) deux lettres do M'° (le \\rlrensfi. M. deLambert, baron d'An g'evilie () ; » que M. BayleSaint-John (1) en a donné deux autres, l'une, de1751, fi. M. Rica, intendant. gén4ra1 (le l'artillerie ftTurin. l'autre, de 17(30, fi un correspondant inconnu- que M. de Saint-Gonis u Joint aux pièces justifi-catives de son Ii/stoi,'e de Soco/e (3) un documentrelatif aux mines de charbon de Saint-Martin de

Cette lettre semble être arrivie trop tard, car dès le 28 janvier16, & Turin, on nommait trésorier ,lu Faucigny Josi h.TlIi.ri.3c Jacquieret il est probable que l'idée l'inlut abandonuàe

Note sur M' de lVarens, djà citée.(3) 15 octobre 1756 cl 21 cptembre 1758; reproduites par A. de lioiigyla suite (le SOI, V(è 5ugr 'lits la .$aissr [ranra.se et le Chablais, 1869,

p. 386.389.(4) T/tc iit8alpOie Kisydom. - Le chapitre relatif à M' (le Warens,

et dans lequel celle-ci me parait tris justement appréciée, a été comnlu-niqut à la llersc bolannijue avant lit puhiicatioci de l'ouvrage 1juin 1856,

p. 363-3S5, et la lettre ,ln 10 mars 1700 y it ,Oit retraduite da1,ris Jetexte anglais. Quant au billet à u. 1i.ca, ,lu 5 janvier 1754, la llerne nela pas donnt, vu son inuignillance.

5) Tome III, p. 535.

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- -Belleville et des Ailues (I), dont M1e de Warensavait obtenu la concession par lettres royales; - queM. J. Vuy . enfin, a inséré en 1870 dans le présentrecueil () trois lettres de la baronne au itièmo M. deLambert d'Angeville (3).

Une, correspondance bien plus importante, puis-qu'elle ne comprend pas moins de t.t'ente-neuf pièces,se trouve entre les mains (le M. Jules Cuénod,Vevev. Ces lettres, dont la publication serait si dési-rable, ont trait soit l'abjuration de M' tic Warens,soit à la confiscation de ses biens par l'Etat (le Berne,soit enfin à des difficultés survenues entre elle et son

parent, M. de Roverea, air tic l'exploitation ticses mines (4). Elles sont adressées, pour la P1uP1, aucapitaine Hugonin, de Vevey, qui avait épousé M°' deLa Tour, nièce de M'° de Warens et dernière du110111.

Les pièces que je vais transcrire à mon tour consis-tent en trois lettres dc la baroTine, une autre à elleadressée par l'intendant du Fa uciguv , et tin actenotarié (lotit l'analyse se trouve dans un registre desarchives départementales de la ilaii ue-Savoio (5). Ccdernier document parait être le point de départ . ' le lapremiè1 entreprise (le ifiiflOS de Mi de Warens

(I) 26 avril 1755.(2) Revue sa,'aie,,ne di, r, août 1S-é0, et tirage à part en 15

(Lettres in,'diles de' (lc Wares.$).(5) 12 janvier et 10 avril 1736,7 1,vrier 1757.(4) lu dois ces renseignonlentu à de M. U .i.in. lt.,tter,

professeur à I , U n ve rsit de Ge&v e. - t t. iJï,,,oi es .1 dû,umrnts pu (liespar la StiiS'. ...histoire 1v! la Suisse roma,,d. t. XXXIV, Io.

(5) Reg. intitulé : Visiu des areltives du tabellion loir reconnaître leilods èfl 1777.

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1717,24 octobre (Decoux, notaire). W Pierre François Miliieret.(il qualité tic procureur de Messire Charles Gaspard Ilernarul de Gra-neri, marquis de la Roche, venu], cède et transporte à Dame Fran-çoise Louise E!êonore, fille de feu Noble Jean Baptiste de la Tour,native du païs de Vaud, épouse de Messire Jean Sébastien de Louis,seigneur do Warens, habitante à Chambéry, et à Noble Jean Guil-laume, fils (le feu Noble Balthazrd Sautier de ]a Balme, seigneurde la Fournache, chambellan et capitaine au service (le son S. A. E.tic Bavière, natif (le La Roche, habitant à St Jean de Maurienne,pour eux et leurs amis à élire en tout ou en partie, savoir les fa-briques, martinets, bâtiments et biens quelconques que ledit mar-quis tic la Roche possède dans les paroisses (le S' André, F'OUL'IcUIX,F'renai et ()relle en Maurienne, inscrits sous les n' 2115, 2117 (lela mappe de S' André; 284 à 289. 1006. 1007, 1008 tic celle ticI"onruaux: 433, 434, 528, 599, 1234 à 1247 de celle do Frenai etsus lus n' 1055, 1059 et. 1060 de le mappe d'Orelle., avec tout lu'bénéfice (1) qu'il peut mesurer des patentes concétléo à feu MessireGaspard de Granemj, son bisayettl, Pu" la Princesse Christine Du-vItesse 'le Sav:ie, en qualité de mère et tutrice du Duc Charles-Fm-manuel, en date des clouzet l)écemnbu'e 1646 et 18 71.,e 1647, cuire-gistrées par arrêt de la Chambre du 21 9 1 -r- même année, avec tousles meubles appartenants audit vendeur qui existent dans lt'slitvsfabriques et bâtiments.

L. 23,000.N". L'inventaire des effets et meubles est ténorisé tu bas du

contrat (2).

La lettre' le I 'iiit.e'ncla ut du Fsiic.jiiv (3), u1ae

1)1, 'reut,',, Ie ,,,,,,es des environs de Modane, » dit Gril lut lDid., t. 111,p. e coflhmmienr,r,.nt à être pioit"cs en grand par Gaspard Granory,comte de Merccna»c1 ,ie, ensuit,, tic la eo,ic,,ssion qua lui en fit, en 1817,Ma'lauuie Royale Ci,r,st,n,' 'le Franco, duchesse régente d» Savoie. »

(9) Par procuration dii 30 }i,iu 173, Mde Warens donna pouvoirait Bécard, de Genève, de vendre à Ni. Porrichon, de Lyon (sansdoute celui que Jean-Jacques u connu et qu il appelait /e noble t/ U'tt,'reuxPerriclmt,n, Coa,i,ssios, liv, \'lli), ton» les droits n'el1e avait dans lcfabriques aclietées du marquis do La Roche, comte de Grauery_ Sen ban-dataii,.s "oait autorisé à traiter l iotur 10,000 écus comptant et tin gâteaud'argent de trente marcs. (J. Replut, No!,' cuir M' (jc Warens,)

3) Copies do i»ur»s d.. VTntfndance du Fa'icignv, vol. 'le 173-17,

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du 2 aoùt 1755, est relative à l'exploitation d'Ar-

raches (1)

A yada lne la Baronne de IVarens de la Tour.

II est vrai, Madame, que j'ai et aurai toujours pour vous unrespect infini. Sur ce principe vous devez être plus que persuadée.Madame, que je n'échapperai pas une occasion à vous en convaincre,et de rendre à 1' vos associés, que j'estime beaucoup, tous les ser-vices qui dépendront de moi. 3e n'ignore point non plus les aven-toges que nous procurera la minière abondante de bOUS charbonsque vous faites exploiter à Araches, et je pense que Nl r2 nos Mi-nistres eu sont informés; mais souffrez, Madame, que je vous reprt-sente que sans un ordre de mes supérieurs, je ne peux donner lesentiment que vous inc demandez à cet égard, et qu'auxdits cas jene manquerai pas de leur faire envisager, autant qu'il mc sera pos-sible et que l'intérêt du Roi et (lii public l'exigeront, tontes les rai-sons que vous me faites l'honneur de me suggérer dans votre ditelettre, vous prévenant néanmoins, Madame, que sans un ordre dela Cour je ne saurais permettre le transport desdits charbons pardes radeaux sur la rivière d'Arve.

J'ai l'honneur d'être avec un tris profond respect. Madame, etc.

L'original (le la lettre qui suit m'a été cortirnuuiqalépar M. Ei'nest Griolet de Geer, â Genève, dont la richecollection tautou'raplu.'s est bien conflUe. Cette pièce

n 'est pas (1ate , mais un secrétaire a écrit au dose A la Reine. - Reeeiie le 23 décenlbr' 1730. -

le Wareiis. - B. J. s Si lu baronne ii été réelle-ment en instance auprès de la cour le France pour enobtenir une pension , la destinataire pourrait être lareine Marie Lee.zinsla . Mais je crois bien plutôt 1u'il

(1) '.'oy. Griilet, Vie!., t. I, P . 316; t. III, p. 41; e! J. Replat, N014

citée, r

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s'agit ici de la princesse Polyxène-Christine-Jean rie deITesse-l{lieinFels-Rothernbotirg, seconde kniiiie (1724)lu prince de P ié mont , Charles-Emmanuel, qifi parsuite de la renonciation de son père (3 septembre 17l0)occupait le trène tic Sardaigne depuis quatre mois.e Dans la révolution causée t Turin par l'abdicationdu roi, Mu" de Warens craignit (l'être oubliée. » iidit Jean-,Jaci 1 iies, et si cette réflexion ii'est pas lord i't

Fait i't sa place chronologique dans les G/siùits,cela ne l'em pi1i' pas d'être vraie en elle-ii tème. Lebillet qu'on va lire est donc un de ceux qu ecnivit Mue tic\Vai'eus P0u1' Se Illiliflteflut dans les bonne, craCes ticla cour de Turin. Il ne tuit pas oublier que la reinede Sardaigne était la soeur de la princesse Lléonore deliesse, qui, lors de l'abjuration du septembre 1726,fut la marraine (1) de la nouvelle convertie (2).

Madame,

ic supplie (3) très humblement Votre Majesté dans ces saintestètes de vouloir agréer les vœux et les prières ardentes que j'a-dresse chaque joui au ciel pour sa précieuse conservation, pour toutesses ut celles de son illustre maison royale. En implorantla 1tUissRittc protection de Votre Majesté, j'ai l'honneur de l'assurerde la purt'aite soumission et (lu 1dns profond respect avec lequel 'ail'honneur d'ètru

Madame

De Votre MajestéLii tris humble et très obéissante servante

DE WÀItESS De LA Tom.

(1) C'est tItt1,tiis Ct' mOtik'ui I que b'rnçezte-Lvaisi' de La 'leur joignit àses deux prénoms celui (I' Ele'onore.

12) Ta princesse Eiéonore s'était préciersent mariée à 'furie P101 <lejours auparavant 0 dêceniluic 1730) avec Jeau.Christian, duc de ltavii're,Conite palatin du ititiit, rince-régent de Su]zbaeh.

)t Ni de Warens, cornets la plupart de ses contemporaines, avaitune orthographe tilts fantaisiste, quil est sans intérêt de reproduire, carelle t'ait ilu' lut loctnro dc ses lettres un véritable labeur.

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- 32 -Dans cette courte missive dont les seize lignes sont

réparties en trois pages de format in-folio, l'écritureest grande , ferme allongée : dans les deux autres,elle court à l'aventure, négligée et sans souci de laforme.

Le contenu de celle (lu 25 janvier 1754, qui a étécommuniquéc à M. Serand par M. le D" 'l'lioniond'Annecy , offre un réel intérèt, car si l'on met en re-gard le tonpresque humble de la baronne avec lesphrases arrogantes de Wintzenried (lettre du 7 mars1755), on songe aussitét à ces révélations de Jean-Jacques dont certains écrivains essaient vainementde suspecter la véracité. Du moins, si l'on a e exigéde la pauvre femme qu'elle fil elle-nième la demandeen mariage du pseudo-clievalier. elle s'en consolerapar quelques paroles, aiguisées avec art plutét quee naïvement pensées : e Vous ne pouvez que ga-gner beaucoup à 10 tliffïencv' (hIC Vous rencontre-rez..... C'est à vous, à présent, à vous observci'...,.Parlez peu, si vous pouvez, » etc.

Jlonsieur De Courlilles

Moutiers (1)

25e de 1754.

Je suis persuadée de tout le mérite de l'aimable demoiselle dontVOUS nie parlez je m'en serais doutée en voyant Monsieur son père,qui, par son esprit et sa politesse, donne à connaître la bonne édu-cation qu'il est en état de donner à sa famille; par conéquentvous ne pouvez que gagner beaucoup à la différence que vous ren-contrerez. Puisque c'est votre intention de vous établir, je O'ai rienà vous ilire à ce sujet que tic prier Dieu loir qu'il lui plai se de ré-

(Il On ne voit pas bien sur l'orig. i ce mot doit accompagner le nez'du destinataire ou la lto

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- 33 -pandre sur vous S'a bénédiction, et que le tout soit pour sagloire et votre salut. Je vous ai dit, au surplus, ce que j'ai cru devoirvous dire dans ma précédente, que j'ai adressée à M. Gravier : ildépend (le VOUS d'en faire votre profit. Puisque vous avez exigé (jemoi par votre lettre que je parlasse à Monsieur De Bargonzi (1) devos intentions pour sa fille, je m'en suis acquittée s'il le juge âprojos, il pourra vous faire part de notre conversation. Vous devezune parfaite reconnaissance à Monsieur et Madame De Bargouzi etIà) leur aimable famille des soins officieux et charitables qu'ils onteu la bonté de vous rendre, auxquels j'ai pris toute la part possible,et vous félicite de tout mon coeur d'avoir trouvé de ces braves gensà votre secours. C'est à vous, à présent, [] vous observer (t à bienréfléchir à toutes les obligations quo vous vous proposez de contrac-te", afin (le flO vous mettre jamais plus dans le cas, ou d'être refusé,Ut! (l'essuyer avec le temps des reproches parlez peu, si vous pou-vez, pensez beaucoup, et conduisez-vous toujours d'une manière irré-prochable devint Dieu et les hommes; c'est le moyen (l'être toujoursaimé et estimé de tout le monde. Je vous prie (le vouloir m'excusersi je vous dis si naïvement ce que je pense, vous priant d'être bienpersuadé que je serai toute nia vie très-sincèrement portée à vousrendre les services qui pourront être à mon pouvoir, étant véritablemeut et avec bien (le la considération, Monsieur, votre très humbleet très obéissante servante

Fi l'arec DE De LA Toi'u.

Enfin la troisiino Itt tee (2) lait partie (le cette coi'res-1VOC I& IJ(1'0]t tllugevjlle (3), (10111 cinq

lettres 0111 ili' j d (t( puh!ies. Elle offre, eornlne la luis —

si ve du 21 septembre I 7. (lii post—scriptum quimentionne i le pauvre INL , Danel . o M. Replata prisCe Pe1'u11llge polir Claurlo Anet, (IOn t. 011 n'avaitencore retrouve' lacle de dec.es, et. ilès lors cette idée a

1) Ou ilutCa I(ergonsv (saris particule), tantiUc do la Tarentaise,(2) Elle appartient à La E bI)othque le Cenive.(3) Aini-Louis de I,ainbrt dAnges'iIlo, eigneut du Chosoet, baron

d'Allonsir et ViLly'le.I'elloua, n,arià en 1738, dernier de son flots en Sa'voie (A de Foras, Armer,,,) ,'( nobiliaire de Saisie, t. j, p ' 52,) -

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fait son chemin (1), comme si Jean-Jacques avait tuinventer le toutes pièces le récit de la mort de l'her-boriste En réalité, M'°" de Warens, qui avait perduClaude Anet cii 1734, n eu à son service, plus de vingtans après, en 1758 et 1759, un sieur l)anel (2). Est-cetoujoursie secrétaire qui, le 15octobre 1756, se mouraitd'un abcès dans la poitrine et venait de recevoir s tousses sacrements? Est-ce son successeur? ,Je l'ignore,mais une chose parait certaine cest en allant aux in-formations, vers 1785, auprès les vieillards qui avaientconnu M de Warens et 5011 intérieur, que le mèlecinDoppet aura appris l'existence de ce Dam-1, (lent 011 pou

-vait, fort bien se souvenir, surtout s'il avait vraimentsurvécu à sa nlaitresse, et c'est grâce à la ressemblancefortuite (le ces deux noms, Anet et Dawt, qu'il a puéchafauder ses i'ouialis, les Mé,aoi,'cs de 3.11' de TVa-

ï'cns, les haoii'es de Glaude A ac/, les Mmo?'es dliChevalier de Courlilie, ces absurdes et plates superclie-ries qu'on s'étonne de voir encore citées (le nosjoiirs(3).

(1) A. de Uougy, Veyar cité, P. 390 - F. \Vey, La !losle Savoie,

in-12', p. 19.€) Ni. Replat imprime Daliel dans lu lettre du 21 septembre 178. Vrifi-

cation laite sur l'original, qui appartient à la Société Fioriinontane, il faut

lire Danel, comme dans celle du SI) janvier 1'5q .— e M. Dane) e est gale-tuent cité dans un autre billet, sans date, au baron dAngevtllè. (Voy. tir-sino lloussaye, I,,'s (jhur,neles, 2,-J.usseas et M le Wuïe)'o p. 264, Ilote.)

(3) Je ne connais guère, dans ces troisécrits, qu'un seul renseigne-ment qui otfre un fond de vérité. Une lettre de Franqois Fabre, le u mai-tre fondeur en fer coulé, o publiée en partie par M. Vuy et datée du 213juillet l'i56, constate que « depuis huit jours e Ni" de Warens, u misehors de la fabrique, » était venue habiter à r4ezin u la maison deM. Flandrin. » Or, l,'s prétendus Mémoires ih' Cieeite fluet mentionnaient

déjis la maison je Ni. Flandin » ii Neoin. Ce petit détail est donc réel.Doppet a pu aisément le cennuitre sur Les heu», mais en L utilisantau hasard c i. en plaçant 00 17»0, dans cette demeure, la mort de son]iéruiue, il est rentré dans la lubie, puisque Facto de décés, dressé le 10 juini'OS, établit q'e la d'fu»t,' haletait alorola ill u i ,on du sieur Crépine.s'

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• A Jfonsjcur Monsieur De Lambert, baron d'AngevjIle,La Caille près d'Annecy

A La Caille.

Monsieur, Ce 20 janvier 1759. Nezin.

Serait-il possible, mon cher baron, que vous eussiez le couragede continuer votre silence dans cette nouvelle année? Je vous ai of-fert mes voeux les plus sincères [à l'] occasion des saintes fêtes deNoël je vous les réitère dans ce renouvellement d'année, priant Dieuqu'il lui plaise vous l'accorder des plus heureuses, avec grand nom-bre d'autres comblées de toutes sortes do bénédiction,, . et que. danstout le cours de vos prospérités, que vous avez la bonté de ne pasoublier entièrement la pauvre veuve qui prie Dieu tons les jourspolu' vouu. Soyez-en, je vous prie, bien persuadé, do même que duparfait attachement et du respect avec icquel j'ai l'honneur d'être

Monsieur et très-cher baronVotre très humble

et très obéissante servanteLa baronne Du WAItENS DE LA Toua,

Le pauvre M' Danel est comme moi très en peine do votre si-lence; il vous prie de vouloir agréer son plus profond respect.

Je terminèrai ces notes par quelques extraits cm-I:runts à un document que m'a prMé, M. AlexandreJ ullien, de Uenève.

Dans, sa V'e l,':' M. 'le ilossilljo,, (1), le P. Boudet

racon k', à propos les nouveaux convertis, que « dèsle commellcenient le sou épiscopat, M. de Bernex avait.sollicjk' le souverain pontife en leur faveur, par l'en-troinise du président, de Savoie en cour de Ronie, etdu procureur guuéral de l'ordre de S. Antoine; et

O 17I, 21 part., p. 171. - Cf. Iiev,ie savoisienne du L5 juin 1861P. 49,

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lors(1U'ii envo y ait, au pape l'état tic son diocèse, il yexposait les besoins des nouveaux catholiques de lamanière la plus touchante. Clément XII en fut atten-(in, et dans l'armée 1732, il fit compter six cents écusromains è l'évêque le Genève, qui fut chargé d'enfaire la répartition, selon qu'il le jugerait à P'°P° .....Lorsque M. de Bernex eut touché la somme en-voyée par le pape, il en fit la distribution, dont l'état

fut envoyéà Rome. On voit dans cette pièce, jusqu'oùallait son attention et sou exactitude.....»

Le document que j'ai sous les yeux est précisémentcelui que mentionne le P. Boudet. C'est, du moins,une copie contemporaine, intitulée s Etat des nou-veaux convertis auxquels on n distribué la moitié dela charité faite par sa Sainteté au mois d'août 1732. s

Son auteur explique que, j usqu'è présent, uneseulement de la somme allouée par Clément XII estparvenue à Ànneoy, et qu'en conséquence cette Pre-mière distribution neportera que sur 300 écus ro-mains.

Tout d'abord, il en est alloué M è une s demoisellede qualité (1) distinguée par son mérite, aussi bien (jUC

par sa naissance s et 7 « aux personnes qui sontvcflUCS de Lausanne en sa compagnie; » puis 77 sontrépartis entre les quatre villes d'Annecy. de Genève(è l'aumônier du résident. de France), de Tiionon (aupréfet (le la Sainte-Maison) et de Gex (è l'archiprêtreou ré-doyen, clianoi ne (le la cathédrale).

Vient ensuite la « Désignation des personnes flou-

() Elle n'est pas nommée.

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vellernent converties t la foi catholique, auxquellesou a jugé â propos «accorder un plus grand secoursqu'auxautres. en considération de leurs mérites etbonnes qualités. » En tète (le cette liste figurent

« Madame Louise Françoise de la Tour, baronne(le Warens, qui pour pratiquer l'évangile a quitté safamille, ses amples possessions et tout ce qu'elle avait(le plus cher au monde, pour embrasser notre saintereligion à l'édification de tout le diocèse, et particu-lièrement de notre Roi, qui l'a mise sous sa protectionet lui a accordé une pension. Comme cette (lame souffrehabituellement (les indispositions et des maladies, ona cru qu'il convenait de lui accorder quelques secourspour la consoler, d'autant qu'elle se trouvera honoréed'avoir pari aux grâces et bienfait ,, de Sa Sainteté;ainsi on lui u destiné dix écus romains.

« Mademoiselle Graferiet, fille de condition, réfugiéedans le second monastère de la Visitation de cetteville, où elle vit tbrt exemplairement, à laquelle on aaccordé six écus romains. »

Et un l t1 l)lUS loiii

Mademoiselle Giraud, fille sage et (lent la probitéest reconnue d'un chacun , vivant du travail (le sesmains (1); ou lui u accordé trois écus romains. »

Quatorze autres personnes ou familles reçoivent unsecours qui varie de deux à Cinq écus.

Le document se termine par l 'énumération des con-

U) À Mil. Giraud était conre.pointire.,. » (Con[eions, livre IV.

mm

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vertis 1e catégorie moindre « qui sont. disperses dansle diocèse, >) à savoir « dans le Genevois et Annec.vqui en est la capitale ) vingt-sept, parmi lesquelsfigure Chaude Anet; s dans le Chablais et à Tho-non sa capitale. » cinquante; dans le bailliage deTernier, vingt-six; dans le bailliage 41e Gaillard, treize:clans le Faucigny, dix ; enfin treize « qui n'ont pas-encore une habitation fixe. > A chacune de ces 1391)ezonnes, il est alloué un écu romain, et le totalépuise la somme sus-indiquée de 300 écus (1).

(I) J_-J. HoLo4seaLI TIC figlirc Pab dans ceti Ili e L viai quidat aior!i â t arnbâry, rnai on a vii que des euception avaient &ê faite'pour M de Warens et von valet,