jm montout commissaire aux comptes crcc de basse terre
TRANSCRIPT
LA PROCEDURE D’ALERTE ET LE ROLE PREVENTIF DU CAC
JM MONTOUTCommissaire aux comptes
CRCC de BASSE TERRE
LA PROCEDURE D’ALERTE ET LE ROLE PREVENTIF DU CACLe commissaire aux comptes et la prévention
du risque
La procédure d’alerte : pourquoi ,comment ?
Partie 1 :
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque Le risque est inhérent à l’entrepriseLe risque est la composante majeure de la
démarche du CACLa crise, un amplificateur de risque et aussi
source d’opportunité
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque Commissaire aux comptes et dirigeant Partenaire pour un objectif commun :
la continuité de l’entreprise
LE PRINCIPE DE CONTINUITE D’EXPLOITATION : un principe déterminant pour l’entité et le CACCode de Commerce art. 123‐20 :«les comptes annuels
doivent respecter le principe de prudence. Pour leur établissement, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités»
PCG art. 120‐1 alinéa 2 : «la comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité»
Période généralement retenue : 12 mois à compter de la clôture de l’exercice
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Impact
Faible Modéré Elevé
Faible
Modérée
Elevée
Probabilité
Risque élevé
Risque modéré
Risque faible
Poids dPoids d’’un risque : probabilitun risque : probabilitéé x impact de lx impact de l’é’évvéénementnement
Impact
Faible Modéré Elevé
Faible
Modérée
Elevée
Probabilité
Risque élevé
Risque modéré
Risque faible
Risque élevé
Risque modéré
Risque faible
Poids dPoids d’’un risque : probabilitun risque : probabilitéé x impact de lx impact de l’é’évvéénementnement
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Détection (indicateurs)
Diagnostic (causes: origines, mécanisme, effet)
Traitement(préventif)
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Détection : des indicateurs aux signaux d’alerte :
- Exploitation- Financier- Environnement économique général- Ressources humaines- Gouvernance
.
Des indicateurs des difficultés
UN CERCLE VICIEUX QUI CONDUIT SOUVENT AU PIRE
Rentabilité dégradée
Trésorerie tendue
Management difficile
Bilan dégradé
Banques inquiètes
Pouvoirs publics alertés
Risques juridiques accrus
Employés démotivés
Le commissaire aux comptes et la prévention du risqueDétection :
l’insuffisance de trésorerie, un signal d’alerte majeur
L’entreprise entre en crise financière, quand elle ne dispose plus - ou qu’en raison des difficultés qu’elle rencontre, elle anticipe qu’elle ne disposera plus à échéance relativement courte - de la trésorerie nécessaire à la continuité de son exploitation.
L’insuffisance de trésorerie, un marqueur
de la notion de cessation des paiements
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Diagnostic :
Questions prioritaires et centrales à répondre rapidement :• quel est le niveau d’endettement réel de l’entreprise ?• quels sont ses besoins de financement supplémentaires à court terme ?• quelle est la capacité de l’entreprise à faire face à ce niveau d’endettement actuel et à venir ?
ANALYSE DE LA SITUATION PATRIMONIALE (besoin fonds de roulement, haut de bilan, engagements hors bilan )
ANALYSE DES ELEMENTS DE RENTABILITE ACTUELS ET PREVISIONNELS (CAF…)
Le commissaire aux comptes et la prévention du risque
Traitement préventif :
la procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Partie 2 :
La procédure d’alerte pourquoi ?
comment ?pour…quoi ?
Quelques grandes dates… Ordonnance de Colbert de 1673 Apparition du Droit de la faillite
Loi du 1er mars 1984 Organisation des systèmes de prévention (mécanismes d’alerte et règlement amiable)
Loi du 25 janvier 1985 Mise en place de la procédure de redressement judiciaire
(création de 3 professions :Administrateur Judiciaire, MandataireJudiciaire, Experts en diagnostic)
Loi du 26 juillet 2005 Instauration de la Procédure de sauvegardeAmélioration des dispositifs de prévention
Restauration des droits des créanciers
Ordonnance du 18 décembre 2008 Modification de la loi de sauvegarde
En cours : 2 lois, l’une sur la modification de la loi sur les PC et l’autre sur l’efficacité de la justice consulaire
L’alerte du commissaire aux comptes
Dispositif doit être prévu expressément par un texte
Entités où l’alerte est prévue : Les sociétés commerciales GIE Personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité
économique et associations subventionnées Institutions de prévoyance, Fonds de dotation, Fondations reconnues
d’utilité publique, Fondations d’entreprise
Une procédure évolutive : 3 ou 4 phases en fonction des modalités juridiques de direction
Modifications introduites par la loi de mai 2011
Cessation des paiements
Traitement conventionnel des difficultés(Prévention)
Traitement judiciaire des difficultés(Procédures collectives)
Avant – Difficultés temporaires Après – Difficultés importantes
Alertes
Soutiens publicsCommissaire au Redressement Productif / CCSFCIRI / CODEFI/OSEO BPI
Conciliation
Sauvegarde
Redressement judiciaire
Liquidation judiciaire
Place de l’alerte du CAC dans la chaine des dispositifs de traitement des difficultés des entreprises
Mandat ad’hoc
ALERTE : commentTRAVAUX SPECIFIQUES EFFECTUES PAR LE CAC :Appréciation de la situation et des conditions de
déclenchementEnvoi de l’information ou de la demande d’explication aux dirigeants
Demande de convocationSurveillance des délais imposés par la loiAppréciation des réponsesInformation des autorités de contrôle, lorsque requis par la
loiInformation du Président du TribunalDemande de convocation à l’AGRédaction d’un rapport spécial
PHASE 1
•Déclenchement immédiat (conditions réunies)
•CAC informe le Président du Conseil Administration
PHASE 2
•J+8 (J = réception réponse du Président) : réponse non satisfaisante ou défaut de réponse
•CAC invite le Président à faire délibérer le Conseil d’administration
•CAC informe le Président du Tribunal
PHASE 3
•J + 15 (J = date de réunion du C.A)
•CAC invite le Président à faire délibérer l’AG et joint son rapport alerte
PHASE 4
•J + 0 (J = réunion de l’AG)
•Décision non satisfaisante de l’AG, le CAC informe le Président du Tribunal de ses démarches et lui communique les résultats.
Le Processus légal : l’alerte en 4 phases (cas des structures à conseil d’administration)
Réponse du dirigent dans le délai de 15 jours à compter de la date de réception du courrier CAC (J+15)
Le président doit convoquer le CA dans les 8 jours à compter de la réception réponse CAC. Le Conseil d’administration doit se tenir dans les 15 jours suivant la date de réception du courrier du CAC par la société.
L’A.G doit se tenir dans le délai d’un mois à compter de la date de la demande du CAC de faire délibérer l’assemblée.
PHASE 1
•Déclenchement immédiat (conditions réunies)
•CAC informe le dirigeant
PHASE 2
•J+8 (J = réception réponse du Président) : réponse non satisfaisante ou défaut de réponse
•CAC invite le Président à faire délibérer l’assemblée Générale
•CAC informe le Président du Tribunal
PHASE 3
•J + 0 (J = réunion de l’AG)
•Décision non satisfaisante de l’AG, le CAC informe le Président du Tribunal de ses démarches et lui communique les résultats.
Le Processus légal : l’alerte en 3 phases (cas des sarl en particulier)
Réponse du dirigent dans le délai de 15 jours à compter de la date de réception du courrier CAC (J+15)
Le président doit convoquer le CA dans les 8 jours à compter de la réception réponse CAC. L’Assemblée doit se tenir dans un délai d’un mois suivant la date de réception du courrier du CAC par la société.
Synthèse procédure en 3 phases
Risque Continuité Exploitation
Réunion de l’AG
Réponse dirigeant
satisfaisante ?
PHASE 1 Demande d’infos au dirigeant
PHASE 2NON
OUI
Fin de procédure
Suite…
Le CAC informe le Président du
Tribunal de sa démarche
Décisions AG
satisfaisante ?
PHASE 3
NON
OUI
Fin de la procédure
La procédure d’alerte :comment
Un moment - clé : la phase 0
Pré- alerte du dirigeant
- sensibilisation
- échange
- information
la procédure d’alerte : pour…quoi ?
Anticiper - Prévenir - (Ré)agir
Maitriser le temps
Un vrai partenariat dirigeant – CAC confiance et confidentialité