jou nal afdas juin 2010

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¥ 04 le journal du fonds d’assurance formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs spectacle vivant, cinéma, audiovisuel, édition phonographique, publicité, distribution directe, loisirs Juin 2010 décisions Loi sur la formation professionnelle L’Afdas et les branches s’organisent p.09 dossier . Cumul des heures et portabilité Savoir composer avec le DIF régions Île-de-France Faire face au numérique

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Savoir composer avec le DIF

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Page 1: Jou nal AFDAS juin 2010

∞¥04

le j ournal du fonds d ’ a ssurance format ion des sec teurs de l a culture , de l a commun i cat ion e t de s lo i s irsspec tac le v ivant, c inéma , aud iov i sue l , éd i t i on phonograph ique , publ i c i t é , d i s tr ibut i on d irec te , lo i s i r s

Juin 2010 déc is ions

Loi sur la formation professionnelleL’Afdas et les branches s’organisent

p.09 dossier.

Cumul des heureset portabilité

Savoir composer avec le DIF

régions

Île-de-FranceFaire face au numérique

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Directrice de la publication

Christiane Bruère-Dawson

Comité de rédaction

Marc André, Kris Ludhor,

Yves Muchembled, Valérie Schaekowiez

Éditeur Atelier Chévara etc.

www.atelier-chevara.com

Gérant : Mathieu Chévara

Direction artistique : Yoan De Roeck

Réalisation graphique : Laurianne Mariette

Rédaction : Maylis Gaillard,

Marjolaine Moreau

Photos : Emmanuel Pierrot

Illustrations : Emmanuel Kerner

Impression Édips

Dépôt légal Juin 2010

N° ISSN en cours

Afdas 66 rue Stendhal

CS 32016 - 75990 Paris Cedex 20

tél. : 01 44 78 39 39 – www.afdas.com

2 • juin 2010 • afdas #04

À la Une 3 • La formation plus forte que la crise• FPSPP : des fonds débloquésD’une branche à l’autre 4• La branche des loisirs

garde l’équilibreDécisions 6• Nouvelle loi : l’Afdas

et les branches s’organisent• Alternance : l’État joue les prolongations 8

Chacun cherche son DIF • Le DIF, une valeur ajoutée

à partager 10• Témoignages 11

Île-de-France • Les industries techniques

font face au numérique• Quand le numérique

induit une GPEC 16En régions• Le numérique, on va tous y passer ! 17

• En campagne contre l’illettrismePratique• La POE, pour être opérationnel 19

Sommaire ¥04Actualités 3

Dossier 9

Régions 14

Services 18

La réforme est bouclée : en cette fin de premier se-mestre 2010, l’État publie petit à petit les décrets d’ap-plication de la loi votée en novembre 2009, et, point clé, le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des par-cours professionnels) lance les appels à projets que nous attendions avec impatience.Rappelons que le FPSPP est alimenté pour partie par

les contributions des entreprises à la formation professionnelle conti-nue, afin de financer des actions de formation en faveur des personnes les moins qualifiées ou fragilisés. Ces sommes ne sont pas confisquées, mais redistribuées dans le cadre d’actions bien précises, sélectionnées via des appels à projets, ouverts aux Opca et aux Opacif. C’est, en quelque sorte, un juste retour des choses !

L’Afdas et les branches adhérentes se sont d’ores et déjà mises au tra-vail pour répondre à ces appels à projets, afin de soutenir les publics en difficulté et les secteurs particulièrement touchés par la crise. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions entreprises par l’Af-das, telle la création de la plateforme conseil au service des industries techniques (lire p. 14).

Dernier suspens lié à la réforme, le décret relatif aux Opca et à leurs conditions d’existence : seuil de collecte, règles de gestion, volet proxi-mité... L’Afdas répond à tous les critères de l’actuel projet et reste donc plus que jamais de la partie. Il est même permis de penser que l’identité “culture, communication, loisirs” de notre institution s’en trouve renforcée !

Christiane Bruère-Dawson, directrice générale de l’Afdas

éd i tor ia l

FPSPP : l’Afdas répond présent

Page 3: Jou nal AFDAS juin 2010

afdas #04 • juin 2010 • 3

actualités

À la Une

Le nombre d’entreprises rele-vant du champ d’application de l’Afdas est resté stable en 2009 (+1 %), ainsi que le montant des contributions obligatoires (+1,9 %) : 38 460 entreprises ont versé un total de 160,4 millions d’euros de contributions. Cette stabilité tranche avec la forte croissance enregistrée les années précédentes et s’explique par le ralentissement de l’activité éco-nomique lié à la crise financière.Sur cette collecte, un total de 13,5 millions d’euros a dû être réservé pour le financement du FPSPP, di-minuant d’autant les ressources disponibles au bénéfice direct des publics relevant du champ d’in-tervention de l’Afdas.

+ 3,5 % d’actions de formation Malgré ce ralentissement de croissance des ressources et l’équilibre budgétaire perturbé par l’arrivée du FPSPP, le nombre d’actions de formation a continué de croître : plus de 125 000 ac-tions ont ainsi pu être financées par l’Afdas en 2009, soit + 3,5 %

b i lan d ’ ac t iv i t é 2 009 afdas / apds

La formation plus forte que la crise

par rapport à 2008. Le nombre de contrats de professionnalisa-tion conclus est en léger recul par rapport aux années précé-dentes (- 4 %), du fait là encore du ralentissement de l’activité économique. Cette formule d’em-bauche a néanmoins tenu ses promesses comme arme “anti- crise”. Et pour accompagner son développement, les forma-tions au tutorat ont fait l’objet d’une promotion auprès des en-treprises. Résultat : le nombre de formations tuteurs a été multiplié par trois en un an (952 formations enregistrées en 2009).

Côté apprentissage, la taxe collec-tée par l’Apds a également pro-gressé de 4 % entre 2008 et 2009. Rappelons que les entreprises ont le choix de leur organisme collec-teur pour le versement de leur taxe d’apprentissage. Les entre-prises sont chaque année plus “fidèles” à l’Apds : 58 % des en-treprises ayant versé leur taxe à l’Apds en 2009 sont cotisantes de-puis au moins trois ans. En 2008, ce pourcentage était de 53 %.

L’Afdas a été informé fin mai des fonds réservés par le FPSPP au titre de la péréquation : 8,230 mil-lions d’euros pour la profession-nalisation (+73 % par rapport à 2008), et 1,438 millions d’euros pour le CIF CDI (+44 %). Rappe-lons que le système de péréqua-tion, maintenant assuré par le FPSPP, permet de rééquilibrer les budgets entre les Opca et les Opa-cif, en fonction du montant de leur collecte et de leurs prévisions d’affectation. Ce système n’est pas nouveau, puisque le prédécesseur du FPSPP (le FUP) en assurait déjà le fonctionnement.

4 appels à projetsLa nouveauté du FPSPP consiste en son approche “projets” déve-loppée autours de priorités défi-nies par l’État et les partenaires sociaux. La course vient d’être lan-cée, avec la publication fin mai de quatre appels à projet. L’Afdas est

positionné sur les trois thé-matiques suivantes : sécu-risation des parcours, chô-mage partiel, et CIF CDD. Le contenu des appels à projets est disponible sur

www.fpspp.org.

péréquat i on e t appe l s à proj e t s

Des fonds débloqués

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actualités

4 • juin 2010 • afdas #04

D’une branche à l’autre

réforme de novembre 2009

La branche des loisirs garde l’équilibre

zoom• Pour les “+ de 10”, elle passe de 0,5 % à 0,6 % (le taux de contribution global passe de 1,60 % à 1,70 %).• Pour les “- de 10”, elle passe de 0,2 % à 0,3 % (le taux de contribution global passe de 0,9 % à 1 %).

précédent n’avait augmenté la contribution des entreprises de 10 salariés et plus. En toute lo-gique, les entreprises des loisirs disposeront d’un budget profes-sionnalisation supérieur à ceux des autres branches gérées par l’Afdas.Les autres branches profession-nelles, sans pour autant augmen-ter les taux de contribution, s’or-ganisent pour se saisir au mieux de la nouvelle réforme. En pre-mier lieu, les actions de diagnos-tic pour les TPE : la signature d’ac-cords professionnels sur le finan-cement des diagnostics est une condition d’existence de ce nou-veau dispositif. Les branches de l’audiovisuel, du spectacle vivant et de l’exploitation cinématogra-phique ont commencé à négocier sur ce sujet. Là aussi, nous aurons matière à en parler à la rentrée.

le syndicat national

des espaces de lois irs,

d ’attractions et culturels

(snelac) a décidé d’aug-

menter les contributions

des entreprises afin de

préserver les budgets

formation.

Les employeurs de la branche des loisirs pratiquent beaucoup l’embauche sous contrat de pro-fessionnalisation, dans les parcs de loisirs particulièrement. Beau-coup de personnes en difficulté trouvent là une chance de se for-mer tout en entrant dans la vie professionnelle.

Une adaptation à la réformeAvec la mise en place du FPSPP, issu de la réforme de novembre 2009 (lire Afdas#03), les possibi-

lités de financement, et notam-ment celles qui relèvent du bud-get de la professionnalisation, sont diminuées.Les employeurs, par la voix du Snelac, ont donc décidé que les grosses entreprises, comme les petites, devaient faire un ef-fort pour préserver cet accès à la formation et cette capaci-té d’embauche sous contrat de professionnalisation.

Négociations en coursPour cela, ils ont proposé d’aug-menter la contribution au bud-get de la professionnalisation de 0,1 % de la masse salariale. Les représentants d’employeurs et de salariés sont en cours de né-gociation sur le sujet, un accord devrait être conclu avant sep-tembre. La décision sera inédite à l’Afdas, puisqu’aucun accord

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afdas #04 • juin 2010 • 5

Agenda

15-20 juilletFestival d’AvignonDurant le festival, l’Afdas organise une permanence dans les locaux de Pôle emploi, 6 rue Molière – 84000 Avignon.

zoomEnviron 600 entreprises regroupant 4 000 salariés sont concernées.

zoomBilan téléchargeable www.cpnefsv.orgrubrique Adec

zoomObservatoire du livre et de l’écrit en Île-de-France

toute s branches

Premières sessions pour les auteursTrois axes de formations ont été retenus (divisés en 10 modules au total) pour concrétiser le disposi-tif de formation à destination des écrivains, traducteurs, auteurs de BD, scénaristes, auteurs-adapta-teurs audiovisuels, illustrateurs ou photographes du livre : le sta-tut d’auteur, la maîtrise des ou-tils informatiques, les techniques d’écriture. Les premières forma-tions ont débuté en avril, par session d’une ou deux journées. D’autres suivront en juillet.Rappelons que cette action a été lancée par le MOTif , avec le soutien de la Région Île-de-France et en partenariat avec la Sacd, la Saif, la Sofia et l’Afdas (lire Afdas#03, p.17). Trois condi-tions pour y accéder : être affilié à l’Agessa, résider en Île-de-France, ne pas bénéficier par ailleurs d’un droit à la formation en tant que salarié. www.lemotif.fr

spec tac le v ivant

Premier bilan pour l’AdecPour sa première année de mise en œuvre, l’accord de développe-ment de l’emploi et des compé-tences dans le spectacle vivant (lire Afdas#01, p.4) a déjà conduit à des actions concrètes à desti-nation des artistes, techniciens et administratifs du secteur. Projet de création d’un CQP “Électricien du spectacle vivant”, lancement de l’analyse de l’offre de forma-tion, déclinaison de l’Adec sur tout le territoire, mise au point d’outils socio-économiques pour les TPE et d’outils pour la GPEC. Un volet de l’accord porte aus-si sur la prévention et les soins pour les métiers à risque du sec-teur. L’Afdas a plus particulière-ment travaillé sur la construction de parcours professionnels (or-ganisation de 12 formations en régions Centre et Rhône-Alpes, bilans de compétence profes-sionnels spectacle vivant...) et la promotion de l’alternance dans le spectacle vivant. Un support sera édité à la rentrée, appuyé par un site Internet.

éd i t i on phonograph ique

Des recom­mandations pour la brancheLes partenaires sociaux et le mi-nistère de l’Emploi ont rendu leur rapport sur le “Contrat d’étude prospective” pour la branche (lire Afdas#01 p. 5) : le marché de la musique subit des mutations lourdes qu’il faut anticiper et “di-gérer”. Une dizaine d’axes de re-commandations a émergé, adap-tées à la typologie du secteur , soit une demi-douzaine d’entre-prises de plus de 50 salariés, et plusieurs centaines de moins de 10, dépourvues de responsables des RH. Il faut agir aussi bien sur du “basique” comme sensi-biliser les entreprises à la ges-tion des RH et les responsabiliser par rapport aux compétences de leurs salariés (tout en les rendant eux-mêmes acteurs de leurs par-cours professionnels), que sur du “pratique” – outiller les entre-prises en matière de GPEC – ou du “fond”, avec de l’accompagne-ment et de l’échange de bonnes pratiques. Travailler sur la mobi-lité externe des salariés, avec la création de passerelles vers des secteurs recruteurs est aussi pré-conisé.

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6 • juin 2010 • afdas #04

actualités

Décisions

nouve lle lo i

L’Afdas et les branches négocient et s’organisent

sionnalisation diplômantes de plus de 120 h ne se-ront pas compris dans ces plafonds et seront finan-cés, comme les DIF portés, par la solidarité inter-branches. Mécanisme qui sera complété par des sub-ventions que l’Afdas demandera au FPSPP (“fonds réservés”).

Dispositif de la POE déc is ion du conseil d’administration

Le CA de l’Afdas a décidé de laisser aux branches pro-fessionnelles le soin de fixer les modalités de finan-cement de la préparation opérationnelle à l’emploi (lire p. 19), sans mettre en route la solidarité inter-branches. Chaque secteur professionnel, via les dé-cisions des conseils de gestion de branche, peut ainsi définir ses critères de prise en charge, dans le cadre d’un cofinancement avec Pôle emploi et le FPSPP.

Nouveaux plafonds déc is ions des conseils de gestion

De nouvelles décisions viennent compléter le ta-bleau portant sur les nouveaux plafonds publié dans Afdas#03 :Audiovisuel et spectacle vivant :Pour la professionnalisation, les plafonds par entre-prise restent inchangés, mais ils intègrent désor-mais les DIF prioritaires, les périodes de profession-nalisation non diplômantes ainsi que les périodes de professionnalisation diplômantes dont la durée est inférieure à 120 h.

Portabilité du DIF déc is ion du conseil d’administration

Le financement des actions de formation deman-dées par les demandeurs d’emploi ou les salariés qui intègrent une entreprise avec un DIF porté est pris en charge par l’Afdas. Le CA de l’Afdas a déci dé que ce financement interviendrait, sauf accord de branche spécifique, en totale solidarité inter-branches, quel que soit le secteur d’activité de départ ou d’arrivée du salarié. Deux conditions : il faut l’accord du référent Pôle emploi du demandeur d’emploi, et le financement vient à concurrence du coût fixé par la loi, soit 9,15 € / h de DIF portée.Grâce à cette solidarité inter-branches, les entre-prises n’auront pas à prévoir cette dépense dans le budget professionnalisation qui leur est alloué. En outre, l’Afdas demandera un soutien au FPSPP pour financer ces actions de DIF porté des demandeurs d’emploi.

DIF prioritaires & professionnalisation déc is ion du conseil d’administration

Les budgets alloués aux branches ont été réduits (lire Afdas#03, p. 6-7). Aussi, pour les dispositifs non pris en compte dans la solidarité inter-branches – DIF prioritaires, périodes de professionnalisation non diplômantes – les branches ont-elles fixé des plafonds par entreprise. En revanche, les contrats de professionnalisation et les périodes de profes-

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afdas #04 • juin 2010 • 7

zoomidentifier les mécanismes liés à l’économie d’entreprise afin de développer la culture d’entreprise et faciliter une démarche d’évolution professionnelle.

Alternance : l’État joue les prolongationsHormis le dispositif “zéro charges”, qui s’arrête comme prévu, au 30 juin 2010, les aides exceptionnelles débloquées par le gouvernement en avril 2009 (plan d’urgence) pour soutenir les embauches en contrats d’apprentissage et de professionnalisation seront prolongées jusqu’à la fin de cette année.Cela comprend la prime de 1 800 euros accordée aux entreprises de moins de 50 salariés pour l’embauche de tout apprenti supplémentaire (50 % versée à la signature du contrat et 50 % six mois plus tard), mais aussi l’aide aux entreprises qui embauchent un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation. Le montant de la prime est de 1 000 euros, porté à 2 000 euros pour un jeune n’ayant pas le niveau bac.

En bref

Exploitation cinématographique : • Pour la professionnalisation, un plafond par entre-prise est mis en place, fixé au plus grand des deux montants suivants : soit 150 % de la contribution 2009, soit 3 500 € ;• pour les plans de formation de branche 2010, un plafond est mis en place, variable selon la taille de l’entreprise :- pour les moins de 10 salariés : 5 000 €,- pour les 10 salariés et plus : 150 % de la contribu-tion “professionnalisation” versée en 2009, sans être inférieur à 3 500 €.Distribution de films :• Pour la professionnalisation, mêmes dispositions

zoomLes décisions des conseils de gestion sont régulièrement mis à jour dans la rubrique “infos techniques” sur www.afdas.com/employeurs

que pour l’exploitation cinématographique ;• pour les plans de formation de branche 2010, un plafond par entreprise est mis en place, variable se-lon la taille de l’entreprise :- pour les moins de 10 salariés : 5 000 €,- pour les 10 salariés et plus : 200 % de la contribu-tion “professionnalisation” versée en 2009, sans être inférieur à 3 500 €.

Nouveaux DIF prioritaires délibération de la cpnef –

distribution directe

Les six thématiques de formation suivantes ont été retenues par la CPNEF de la branche distribution directe : 1 Accompagnement d’une validation des acquis de l’expérience.2 Réalisation d’un bilan de compétences.3 Formations bureautiques : prise en main du PC, initiation à internet, fonctionnalités de base word et excel pour les distributeurs ; toutes formations pour les autres fonctions,4 Formation en anglais (en lien avec une évolution professionnelle).5 Formation sur l’ économie d’entreprise .Population visée : les distributeurs.6 Formation à l’éco-sécurité : éco-conduite et pré-vention des risques routiers ; population visée : les distributeurs.

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8 • juin 2010 • afdas #04

actualités

D’une branche à l’autreNouvelles technologies

Les chiffres-clés du serviceTaille des entre-prises utilisatrices :1 à 14 000 salariés

1 300entreprises utilisatrices

2 600utilisateurs actifs

14 300demandes réalisées en ligne en 2009, soit 30 % des demandes

Les 6 étapes d’une demande de stage1 Vérification de l’identité et des informations sur l’entreprise.2 Sélection du dispositif de financement (plan de formation, période de professionnalisation, DIF).3 Sélection de l’organisme de formation.4 Informations sur le stage.5 Inscription du (ou des) salarié(s).6 Vérification et envoi de la demande.

En bref

L’alternance en ligne« Le lancement d’un portail Internet de l’alternance permettra de simpli-fier le système : la 1e phase consiste à regrouper l’offre de contrats, la 2e phase doit permettre aux jeunes de déposer leurs CV, et enfin la 3e phase concernera toutes les dé-marches administratives », a an-noncé Laurent Wauquiez, secré-taire d’État à l’Emploi, le 20 mai dernier, à l’occasion de la présen-tation du nouveau site. Celui-ci repose sur un partenariat entre l’État et de nombreux organismes ressources. Près de 30 000 offres de contrats d’apprentissage et de professionnalisation sont accessibles via le moteur de re-cherche. Ces offres émanent des partenaires de l’opération, dont Pôle emploi. www.contrats-alternance.gouv.fr

Des écrans simplifiésC’était l’un des enjeux de cette nouvelle version : servir autant les utilisateurs réguliers que ceux qui découvrent le service pour la première fois ou qui ne s’en ser-vent qu’une fois par an.La démarche a été décomposée en six étapes (lire encadré ci-des-sous), pour simplifier au maxi-mum les formulaires. Selon le ou les dispositif(s) de financement retenus pour le stage, les formu-laires n’affichent que les informa-tions nécessaires.

Une saisie plus rapideAmélioration notable, l’applica-tion affiche désormais la liste des organismes de formation “favo-ris” de l’utilisateur. Il s’agit des organismes ayant déjà fait l’objet d’une demande de financement pour le compte de l’entreprise. Un seul clic suffit alors pour sé-lectionner l’organisme et passer à l’étape suivante.Et pour aller encore plus vite, l’interface de saisie des salariés

a également été revue : si la sai-sie d’un salarié à inscrire au stage correspond à une personne ayant déjà bénéficié d’un financement Afdas, le site affiche directement les informations sur son identité, qu’il est possible de corriger ou compléter. Inutile de rechercher le salarié dans une liste, comme c’était le cas auparavant.

Prise en compte des spécificités des branchesCertains types d’actions sont sou-mis à des plafonds de financement sur les fonds mutualisés (tuteurs, GPEC...), d’autres sont réservés à certains publics... Entre autres nombreuses règles de gestion, pouvant varier d’une branche à l’autre, l’application prévient l’uti-lisateur de la plupart des écarts. Attention, ces contrôles ne rem-placent pas ceux qui sont effec-tués par les gestionnaires Afdas. Ces derniers restent maîtres des décisions de financement, en te-nant compte des règles en vigueur au moment de la demande.

www.afdas .com

Demandes de stages 2.0 : go !

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afdas #04 • juin 2010 • 9

Dossier p.10

Le DIFUne valeur ajoutée à partager

p.10 - 13

Témoignages Comment les entreprises gèrent ce dispositif de formation ?

afdas #04 • juin 2010 • 9

Chacun cherche son DIFIssu de la loi de 2004, le droit individuel à la formation octroie 20h de formation par salarié et par an, avec un plafond de 120h.

En 2010, les entreprises font face à deux nouveaux paramètres : atteinte du plafond horaire pour certains de leurs salariés

et portabilité pour tous. Pour gérer ces heures de DIF en balade, les entreprises doivent se saisir au mieux de cet outil.

Page 10: Jou nal AFDAS juin 2010

dossier

10 • juin 2010 • afdas #04

le “droit individuel

à la formation” permet

au salarié de se constituer

un capital formation

qu’ il peut désormais

porter d’une entreprise

à une autre. pour les

employeurs, il s ’agit

d’un nouveau

paramètre à gérer.

Vingt heures de formation par an et par salarié, cumulable sur six ans dans la limite de 120 heures, tel est le principe du DIF. Issu de

la loi de 2004 sur la formation professionnelle continue, « le DIF est un dispositif qui permet d’inciter chaque salarié à devenir acteur de sa formation et de son avenir professionnel », explique Véronique Jean, chargée de mis-sion à l’Afdas. C’est aussi une va-leur ajoutée pour les entreprises puisqu’il invite les collaborateurs à réfléchir sur le développement de leurs propres compétences. Un accès plus qu’un droitSi l’utilisation des heures acquises est à l’initiative du salarié, la mise en œuvre du DIF nécessite

l’accord de l’em-ployeur sur le choix de l’action de formation.

« La présence du terme “droit” dans le nom de ce dis-

positif peut parfois prêter à confu-sion car à aucun moment – sauf cas de licenciement – l’employeur n’est obligé d’accepter la demande, précise Véronique Jean. Il s’agit davantage d’un accès à la forma-tion qu’un droit imposable. » Ce-pendant, quelle que soit la taille de l’entreprise, l’ensemble des sa-

Taux moyen d’accès

66 % des entreprises déclarent que le taux moyen de salariés utilisant leur DIF chaque année est inférieur à 20 % ; 18 % font état d’un chiffre variant de 20 % à 40 % ; seules 16 % des entreprises sont à plus de 40 %.Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

Le DIF, une valeur ajoutée à partager

lariés titulaires d’un CDI ou d’un CDD peut y prétendre, sous condi-tions d’ ancienneté .

Idée reçueBeaucoup d’entreprises pensent que le DIF est subordonné au fi-nancement de l’Afdas. L’Opca consacre, il est vrai, une enve-loppe DIF (sur les fonds mutua-lisés de la professionnalisation) aux actions prioritaires défi-nies paritairement par chaque branche, mais les employeurs peuvent mobiliser d’autres fonds. En effet, sur le principe, le DIF re-lève du plan de formation de l’en-treprise. Il revient à l’employeur d’équilibrer ses choix de finance-ment en tenant compte des ini-tiatives des salariés.

Intégrer le DIF dans la GPECPhénomène nouveau en cette an-née 2010 : certains salariés, avec une ancienneté d’au moins six ans et n’ayant jamais ou très peu utilisé leurs heures de DIF, vont commencer à atteindre leur pla-fond, donc à ne plus pouvoir capi-taliser de nouvelles heures. S’en-

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afdas #04 • juin 2010 • 11

suit la probabilité qu’un certain nombre de salariés d’une même entreprise fassent valoir leur DIF sur la même période... au risque de faire exploser les budgets ! Autre paramètre pouvant susciter de l’inquiétude, la portabilité (lire ci-dessous), avec l’embauche de sa-lariés dotés de droits acquis chez leur précédent employeur. Pour gérer au mieux ces deux para-mètres, trois conseils : développer la communication autour du DIF, éveiller l’appétence des salariés pour la formation et intégrer le DIF dans une véritable démarche de gestion prévisionnelle de l’em-ploi et des compétences (GPEC).

Vous avez dit portable ?La réforme de 2009 introduit le principe de portabilité. Ainsi, les salariés en fin de CDD ou ceux dont le contrat de travail est rompu (sauf cas de faute lourde ou de démission dite “non légitime”) peuvent mobiliser le solde de leur DIF pour suivre une action de formation. La mise en œuvre se fait à l’initiative du bénéficiaire, soit pendant sa prise en charge par le régime d’assurance-chômage, soit en accord avec son nouvel employeur, pendant les deux ans suivant son embauche. C’est l’Opca de l’entreprise dans laquelle le salarié a acquis ses droits qui finance l’action pendant la période de chômage, ou celui du nouvel employeur, si l’action est réalisée après son embauche. Le financement pourra atteindre au maximum 9,15 euros par heure de DIF “portée”. Détails sur les modalités : Afdas#03 p. 11.

En bref

Cinq entreprises témoignent

Une démarche à s’approprier fabien daunac

Assistant aux Ressources humaines, Cité de l’Espace (environ 90 salariés)« Au cours de l’entretien annuel d’évaluation qui nous permet d’établir notre plan de formation, nous proposons à chaque salarié une formation à suivre sur ses heures de DIF. Le salarié peut ne pas souhaiter suivre la formation retenue. Il conserve alors son capital d’heures pour un projet personnel.Nous portons un intérêt particulier aux actions de bureautique et de langues, qui entrent dans le cadre des actions prioritaires. Cela nous permet de dé-gager des fonds de notre plan de formation pour d’autres actions. S’il s’agit de DIF, ces actions por-tent sur le développement personnel ou les gestes de premiers secours. Pour les autres dispositifs, les sujets sont très variés : sécurité, management, com-mercial, téléphonie... »

Implication des entreprises

54% des entreprises se qualifient de “plutôt pro-active et incitative” en matière de DIF : à 59 %, elles acceptent même entre 80 % et 100 % des demandes ; 43 % se déclarent “plutôt neutre”, informent et répondent aux demandes.Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

Modalités d’utilisation

18 % des entreprises font uniquement du DIF hors temps de travail ; 39 % uniquement sur le temps de travail, mais 43 % laissent les deux possibilités.Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

zoomCDI : 1 an au 31 déc.CDD : 4 mois au cours des 12 derniers mois.

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dossier

Témoignages

12 • juin 2010 • afdas #04

Fabien Daunac

Assistant aux Ressources humaines, Cité de l’Espace

Nathalie Zoïa

Responsable Emploi formation pour le groupe Midi Libre, dont la régie publi ci taire Midi Media

Témoignages (suite)

Privilégier lesformations métiers... nathalie zoïa

Responsable Emploi formation, groupe Midi Libre, dont la régie publi ci taire Midi Media (148 salariés)« À Midi Media, les salariés commencent à comprendre progressivement le fonctionnement du DIF mais les demandes spontanées restent assez ponctuelles. Nous essayons de bien communiquer sur ce dispositif no-tamment à l’occasion des commissions formation de l’entreprise car il peut y avoir quelques incompréhen-sions, par exemple lorsque la demande ne colle pas aux besoins de l’entreprise. Nos priorités portent sur les formations liées au poste qu’occupent les salariés, car, même si le DIF est à la demande du salarié, c’est l’employeur qui valide la demande in fine. Il est vrai que notre plan de formation est limité et que nous n’avons pas déterminé de budget DIF, aussi proposons-

nous aux salariés d’utiliser leur DIF sur les actions prioritaires financées par l’Afdas. Mon seul regret est que celles-ci soient encore trop centrées sur des formations linguistiques ou bureautiques et pas as-sez sur les métiers de la régie publicitaire et du com-mercial. »

... ou au contraire, sortir du cadre j ihad-michel hoballah

Directeur administratif et financier, Opéra de Lille (env. 100 salariés, permanents et intermittents)« Nous souhaitons accompagner chacun dans l’évo-lution de son parcours. Depuis deux ans et demi, un système de dossier partagé relatif à la formation, dont le DIF, est ainsi accessible sur informatique à

« Depuis le 1er janvier, le DIF est portable d’une entreprise à l’autre. »

Page 13: Jou nal AFDAS juin 2010

afdas #04 • juin 2010 • 13

Jihad-Michel Hoballah

Directeur administratif et financier de l’Opéra de Lille

Valérie Hervé

Radio Trafic FM

Sylvie Dezèque

Responsable formationFrance Télévision Publicité

zoom29 % des entreprises ont défini leurs propres priorités.

24 % ont repris celles de l’accord de branche.

47 % des entreprises n’ont pas défini de priorités.

Étude Demos-Garf-Entreprise & Carrières

l’ensemble des salariés de la maison. Nous mettons en œuvre, pour la troisième année, un plan de for-mation formalisé dans lequel nous intégrons le DIF et pouvons accepter les demandes qui s’inscrivent en dehors du cadre de référence du poste occupé. Pour nous, l’objectif de ce dispositif est aussi de permettre aux salariés d’accéder à d’autres forma-tions que les formations métiers. La portabilité est un principe intéressant, même si elle risque de po-ser des problèmes de RH en termes de gestion des absences ou de budget, notamment lorsqu’un nou-veau salarié se présente avec un grand nombres d’heures capitalisées… Par ailleurs, les dernières évolutions législatives créent un contexte budgé-taire de plus en plus contraignant pour la formation continue, notamment pour les DIF. »

Être acteur de sa carrière valérie hervé

Chargée de mission Comptabilité et Ressources humaines, Radio Trafic FM (36 salariés)«Entre 2007 et 2009, nous sommes passés de trois demandes de DIF à vingt. Cette augmentation assez importante s’explique par les évolutions en cours au sein de la radio tant d’un point de vue technique, que journalistique, ou de l’animation. Nos salariés y ont été sensibles et ont souhaité développer leurs compétences. Des animateurs ont retravaillé la voix et l’écriture pour s’adapter à la nouvelle charte de l’antenne, d’autres se sont perfectionnés en ita-lien et en anglais pour assurer des tranches à des-tination de notre clientèle étrangère pendant l’été, d’autres encore se sont formés au journalisme…

Environ 75 % des demandes de DIF correspondent aux actions prioritaires . Pour autant, nous ne refu-sons pas systématiquement les autres. Le DIF permet ainsi aux salariés d’être acteurs de leur carrière. Nous avons beaucoup dialogué sur ce dispositif notamment au cours des entretiens an-nuels d’évaluation et probablement remis au goût du jour cet esprit de formation, cette appétence pour les connaissances, la remise à niveau et le per-fectionnement.»

Inciter au “fur et à mesure” sylvie dezèque

Responsable formation, France Télévision publicité (environ 280 salariés)« Nous vivons un moment très particulier à France Télévision publicité puisque nous sommes dans l’ex-pectative d’un choix politique sur le maintien de la publicité. Résultat, beaucoup de salariés préfèrent capitaliser leurs heures de DIF en prévision d’un coup dur. Dans ce contexte, nous risquons d’avoir un problème financier si les collaborateurs décident d’utiliser leur DIF avant un éventuel départ. Or certains arrivent dans leur sixième année et pla-fonnent à 120 heures… Aussi, j’incite nos collabo-rateurs à faire vivre ces heures au fur et à mesure. En outre, je leur demande de regarder attentive-ment les thèmes liés aux actions prioritaires défi-nies par les accords de branche. Enfin, si le DIF peut être un atout pour l’employeur, nos collaborateurs n’éprouvent pas toujours le besoin de l’utiliser, bé-néficiant déjà annuellement de cinq jours de forma-tion en moyenne. »

Page 14: Jou nal AFDAS juin 2010

régions

14 • juin 2010 • afdas #04

Melun

NanterreBobigny

Créteil

16 300

442

S E I N E - E T - M A R N E

Évry

Pontoise

2 500

560

E S S O N N E

Versailles

2 300

633

Y V E L I N E S

1 400

429

V A L - D ’ O I S E

51 800

2 540

H A U T S - D E - S E I N E

5 300

941

62 000

8 253

6 000

1 077

S E I N E - S A I N T - D E N I S

P A R I S

V A L - D E - M A R N E

De 10 à 20%

De 30 à 40%

40% et plus

De 20 à 30%

Spectacle vivant (S) - Audiovisuel (A) - Cinéma (C) - Publicité et distribution directe (P D) - Loisirs (L)

Les taux présentés ici sont des minimums, car certaines entreprises de 10 salariés et plus choisissent de gérer

elles-mêmes leur budget “plan de formation”. Les pourcentages indiqués ici ne peuvent en tenir compte.

Source : Afdas

S

4,96315,2995,56336 %

A

4,97350,27031,66263 %

C

2434,3042,30654 %

P D

3,83552,47623,15844 %

L

59721,3894,76022 %

Nombre d’entreprises cotisantesNombre de salariés estiméNombre de salariés formésTaux d’accès à la formation

Chiffres 2009 pour l’Île-de-France par branches (hors IDS)

Légende

De 10 à 20 %

De 20 à 30 %

De 30 à 40 %

40 % et plus

Nombre d’entreprises

Nombre de salariés estimé

(hors intermittents)

Taux d’accès à la formation

Bourg-en-Bresse

Saint-Étienne

Chambéry

Grenoble

Valence

Privas

Lyon

Annecy

400

151

300

153

900

302

23 800

1 333

1 100

305

600

228

1 800

602

600

264

a i n

l o i r e

a r d è c h e

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i s è r e

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h a u t e - s a v o i e

s a v o i e

Bourg-en-Bresse

Saint-Étienne

Chambéry

Grenoble

Valence

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Lyon

Annecy

400

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23 800

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s a v o i e

Les industries techniques fontface au numérique

depuis plusieurs années,

l ’audiovisuel et le c inéma

sont confrontés à l ’appa-

rition des supports nu mé-

riques. 80 % des industries

techniques se concentrent

en île-de-france.

de forts enjeux en matière

d ’emploi et de formation

en découlent.

Dématérialisation des supports de diffusion, arrivée massive et croissante des technologies nu-mériques et disparition progres-sive des supports sur film argen-tique… Depuis plusieurs années, le secteur du cinéma et plus lar-gement de l’audiovisuel est sou-mis à un ensemble de mutations technologiques. Des mutations qui impactent évidemment l’em-

Île-de-France

Nord

La délégation Haute-Normandie du CNFPT et l’Afdas, ainsi que leurs partenaires (Odia de Normandie et Atelier 231), proposent un nouvel itinéraire de formation : “Mise en œuvre d’un projet artistique”. Composé de six modules, il a pour objectif de favoriser l’accès à la formation des professionnels du spectacle vivant de Haute-Normandie.

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afdas #04 • juin 2010 • 15

Rendez-vous sur la plateforme conseil Animée par des conseillers de l’Afdas, une nouvelle plateforme conseil s’adresse à tous les professionnels des industries techniques de l’audiovisuel franciliennes,salariés et employeurs qui souhaitent bénéficier de prestations d’accompagne -ment liées à l’évolution des métiers. Pour la promouvoir, l’Afdas a diffusé une plaquette d’information à l’intention des entreprises concernées.

01 44 78 34 09

En bref

Sud-Ouest

L’Afdas a participé aux rencontres du spectacle vivant en Aquitaine, assurant une présence de toute la journée sur le stand (env. 75 personnes informées), à l’accueil avec Pôle emploi et sur la table ronde sur la GPEC (70 participants).

Ouest

Une première action de formation a été réalisée dans le cadre du COEF spectacle vivant Bretagne : “Accroche et levage”, du 19 au 23 avril. C’est la 1e fois qu’une action de formation est montée entre l’Afdas et le CNFPT en Bretagne, à destination d’un public mixte, privé / public. Bilan, 20 personnes formées.

zoom• Afdas• Conseil régional Île-de-France• DRTEFPDirection régionale du Travail et de la Formation professionnelle• CPNEF-AVCommission paritaire nationale pour l’emploi et la formation - audiovisuel• FSEFonds social européen• FICAMFédération des industries, du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia

ploi et la formation des salariés de ces filières. « Sur 10 000 salariés, environ 1 000 risquent potentielle-ment de perdre leur emploi, d’être en rupture de parcours ou de déqua-lification professionnelle », révèle ainsi Jack Aubert, responsable des Affaires sociales à la Fédération des industries du cinéma, de l’au-diovisuel et du multimédia (FI-CAM), organisation syndicale pa-tronale qui regroupe plus de 170 entreprises.

Un diagnostic précisUne étude, engagée en 2009 à l’initiative de la CPNEF-AV et des partenaires sociaux de la bran-che, et soutenue par la DRTEFP, la Région Île-de-France, l’Afdas et le CNC, a identifié les métiers les plus particulièrement exposés : laboratoires impliqués dans la manipulation de la pellicule, la lo-gistique, l’étalonnage, les effets visuels, le doublage et le sous- titrage, la vidéo… « Si les évolutions technologiques constituent une problématique structurelle déjà identifiée au sein des industries du cinéma, avec la crise, le besoin de mutations des compétences professionnelles s’est, lui, accéléré », ajoute Patrick

Briffault, chef du service ingénie-rie au sein de la direction de la Formation du Conseil régional d’Île-de-France.

Des actions déjà lancéesFace à cette nécessaire exigence de mobilité professionnelle, des actions spécifiques sont donc mises en place avec l’aide de .partenaires institutionnels. De-puis janvier 2010, une plateforme d’accompagnement permet aux salariés de faire le point sur leur devenir professionnel et aux em-ployeurs d’envisager une straté-gie de GPEC à la faveur des mou-vements d’emploi et du dévelop-pement de la polyvalence (lire

encadré). Les actions de forma-tion, quant à elles, s’orientent soit vers des métiers en évolution au sein de la branche (“techniques audiovisuelles et informatiques”, “encodage / transcodage”, “éta-lonnage numérique”, etc.), soit vers des métiers dans d’autres branches où les compétences sont transférables (“opérateur tech-nique en pharmacie industrielle”, “cosmétique industrielle”, etc.). « Il n’y a pas lieu de tirer la sonnette d’alarme, rassure pour conclure Jack Aubert. Nous pouvons encore traiter les situations en amont, hors de l’urgence, et préparer les salariés à devenir acteurs du changement et de leur parcours professionnel. »

Page 16: Jou nal AFDAS juin 2010

i nterv i ew

Quand le numériqueinduit une GPEC

grande difficulté tient à un pro-blème de visibilité de la décrois-sance de cette activité. Quand va-t-elle réellement s’opérer et dans quelles proportions ? En effet, l’émergence du numérique est liée à des choix que nous ne maî-trisons pas : celui des équipes de tournage et celui des exploitants pour l’équipement des salles.

Comment se préparer à ces mutations ? A.B. Le numérique nous a ame-nés à négocier un accord GPEC (gestion prévisionnelle des em-plois et des compétences) avec nos partenaires sociaux bien que, en tant qu’entreprise de moins de 300 salariés, nous ne soyons pas tenus à cette obli-

gation. La démarche, lancée en 2008, est un engagement de transparence vis-à-vis des élus du personnel et des salariés. L’objectif est de favoriser l’em-ployabilité des collaborateurs et la réalisation de leur projet professionnel, celui-ci pouvant conduire à une mobilité vers le numérique.

Comment s’est dérouléecette démarche ?A.B. Nous avons organisé deux grandes campagnes de forma-tion, l’une sur l’outil informa-tique, l’autre sur les métiers du numérique. Les managers ont été sensibilisés à la VAE et au bilan de positionnement et d’orientation professionnelle.

françoise wach, directrice

des ressources humaines

du groupe quinta indus -

tries et arnaud bartolomei,

responsable des ressources

humaines du laboratoire

l .t.c .

Quelles activités et quels métiers de votre entreprise sont­ils concernés par cette mutation technologique vers le numérique ?F.W. Le groupe Quinta travaille dans la post-production et le ti-rage de copie. De fait, toute l’ac-tivité photochimique de notre laboratoire est impactée par les mutations technologiques, en particulier les postes d’opéra-teurs. Aujourd’hui, notre plus

16 • juin 2010 • afdas #04

Arnaud Bartolomei et Françoise Wach © Emmanuel Pierrot

régions

Page 17: Jou nal AFDAS juin 2010

Enfin, une plaquette d’informa-tion présentant les dispositifs pour préparer la mobilité pro-fessionnelle, dont la plateforme conseil de l’Afdas, a été diffusée à tous les collaborateurs.

Comment vous projetez­vous demain ?F.W. Malgré nos initiatives, nous naviguons un peu à vue. Nous es-sayons d’anticiper autant que pos-sible mais nous ne savons pas si le rythme et la quantité de nos ac-tions seront suffisants. C’est la rai-son pour laquelle nous insistons sur la réflexion individuelle néces-saire que doit mener chaque col-laborateur sur son parcours pro-fessionnel futur à travers un bilan de positionnement notamment.

té professionnelle”. Les services de la région ont été missionnés par les élus pour aider les filières concernées sur les questions d’emploi et de formation.

350 stagiaires formés en 2 ans« Deux secteurs professionnels ont été identifiés : le secteur informa-tique et le secteur de l’image – com-munication. Plusieurs réunions de travail ont déjà eu lieu entre l’Afdas et le Conseil régional. Dans l’état actuel des négociations, nous par-tirions sur l’accompagnement de 350 stagiaires permanents ou in-termittents sur les années 2010 et 2011. Le budget global de l’opéra-tion serait d’environ 450 000 euros. L’aide de la région devrait se trouver dans une fourchette de 25 à 30 % », précise Yves Muchembled, res-ponsable de la délégation Nord de l’Afdas.

“Le numérique, on va tous y passer !” aquitaine et nord pas-de-calais

afdas #04 • juin 2010 • 17

zoomécrit, cinéma, livre, audiovisuel

Le Conseil régional Aquitaine s’est mobilisé en faveur de l’ex-ploitation cinématographique de proximité, en aidant, en 2009, l’expérimentation d’équipement en projection numérique pour six écrans indépendants. La nou-velle agence “ écla aquitaine ” a par ailleurs pour projet de dé-velopper en partenariat avec l’Afdas un plan de formation à destination des entreprises re-levant du cinéma et audiovi-suel. Des programmes de forma-tion au numérique sont ainsi en cours d’élaboration à destination, toujours, des professionnels tra-vaillant dans des salles de cinéma indépendantes.De son côté, le Conseil régional NPDC a intégré les TIC et le nu-mérique comme éléments stra-tégiques pour le développement de son territoire, au travers de sa politique dite “pacte de continui-

Page 18: Jou nal AFDAS juin 2010

adhérents

Services

18 • juin 2010 • afdas #04

En campagne contre l’illettrisme l ire, écrire, calculer. . . pour exercer

leur métier sereinement ou pour évoluer

dans leur fonction, certains salariés

ont besoin de réapprendre les savoirs

fondamentaux. pour cela, la formation

professionnelle démontre son efficacité.

En avril 2007, l’Afdas a répondu à un appel à projets lancé par le FUP (fonds unique de péréquation, de-venu depuis le FPSPP) et obtenu des financements pour deux programmes en faveur de la lutte contre l’illettrisme : “Les savoirs fondamentaux” et “Le fran-çais au travail”, lancées respectivement par Media-post et Eurodisney. Elles ont permis de remettre à niveau environ deux cents personnes en deux ans. L’ingénierie et la réalisation des formations a été conduite en collaboration avec le Greta. En amont, un travail très important a été réalisé sur la sensibi-lisation des managers à la question de l’illettrisme. Sur ce sujet délicat, ils représentent un relais fonda-mental : il s’agit d’identifier les personnes à former, leur expliquer l’enjeu et l’objectif qui est de dévelop-per leurs compétences, sans qu’elles ne se sentent dévalorisées.

“Les savoirs fondamentaux”, MediapostMediapost, spécialiste de la communication de proximité, emploie 13 500 salariés parmi lesquels 12 000 distributeurs en CDI, souvent à temps partiel, et aux profils variés : personnes en insertion, retrai-tés, femmes au foyer, étudiants… Ces distributeurs

glissent chaque jour des imprimés dans quelque 23 millions de boîtes à lettres. Pour une partie d’entre eux, la maîtrise très approximative du français est un frein à leur évolution professionnelle et peut même fragiliser leur maintien dans l’emploi. Le contenu de la formation réalisée portait ainsi les do-maines généraux que sont le français, les mathéma-tiques et la vie sociale et professionnelle. Un groupe a suivi 200 heures de formation, un autre 400 heures.

“Le français au travail”, EurodisneyLa mise à niveau dans les matières élémentaires a été envisagée pour un public sans qualification, n’ayant pas toujours reçu de formation initiale. La population concernée travaille essentiellement dans les services d’étage, les cuisines des hôtels et les ser-vices de nettoyage dans les parcs à thème. Il s’agis-sait de permettre à chacun d’exercer sa profession en autonomie et en toute sécurité : les salariés sont en effet amenés à utiliser des produits et des équi-pements demandant une compréhension écrite in-dispensable à la sécurité au travail. Les cursus se sont déroulés sur environ 200 heures, selon le ni-veau initial.Ces deux campagnes de formation, à présent ache-vées, ont porté leurs fruits. « Nous avons appris que le FPSPP allait lancer, en juillet 2010, un appel à pro-jets concernant les compétences de base. De quoi pour-suivre, espérons-nous, la dynamique », explique Valérie Schaekowiez, directrice du développement des com-pétences et du marketing à l’Afdas.

Page 19: Jou nal AFDAS juin 2010

afdas #04 • juin 2010 • 19

prat i que

La POE,pour être opérationnel

654321

POEOFFRE

D ’EMPLO I

Étape 1un employeur propose une offre d’emploi à Pôle emploi

Étape 2un demandeur d’emploi y répond

Étape 3l’entreprise le reçoit, le retient mais il a besoin d’une formation complémentaire pour répondre au profil

Étape 4Pôle Emploi lui propose une POEle demandeur d’emploi part en formation

Étape 5à la fin de sa formation, il retourne voir l’employeur

Étape 6il signe un contrat de travail

la loi sur la formation

professionnelle tout au

long de la vie de 2009

introduit un nouveau

dispositif, la préparation

opérationnelle à l ’emploi

(poe) .

Le principe est simple : encoura-ger l’insertion des demandeurs d’emploi et satisfaire aux besoins en recrutement des entreprises, en permettant à des chômeurs d’acquérir des compétences in-dispensables à leur embauche dans une entreprise identifiée. Une attention particulière est

portée aux demandeurs d’emploi alternant fréquemment des pé-riodes de travail et de chômage, à ceux qui ont besoin d’une for-mation courte et rapide pour accéder à l’emploi ainsi qu’aux personnes éloignées du marché de l’emploi.

Une durée maximale de 400 heuresLe demandeur d’emploi, volon-taire, est ainsi présélectionné par Pôle emploi et choisi par le futur employeur en fonction du profil recherché. La POE prévoit une for-mation, d’une durée maximale de

400 heures. Celle-ci est dispensée préalablement à l’entrée dans l’entreprise qui, en concertation avec Pôle emploi et l’Afdas, dé-finit les compétences que le de-mandeur d’emploi doit acqué-rir. À l’issue de la formation, le contrat de travail peut être un CDI, un contrat de professionna-lisation ou un CDD d’une durée minimale de 12 mois. Ce dispo-sitif, pris en charge par Pôle em-ploi, le FPSPP et éventuellement l’Afdas, peut faire l’objet d’autres co-financements, notamment par les Régions ou encore le Fonds so-cial européen.

Page 20: Jou nal AFDAS juin 2010

Siège social

Île-de-France, Centre, Champagne-Ardenne 66 rue StendhalCS 32016 - 75990 Paris Cedex 20Tél. : 01 44 78 39 39Fax : 01 44 78 39 40

Conseillers employeursTél. : 01 44 78 36 [email protected]

Département salariés(BC et CIF)Tél. : 01 44 78 38 45Fax : 01 44 78 39 61 [email protected]

Département intermittents du spectacleTél. : 01 44 78 38 [email protected]

Unité collecteTél. : 01 44 78 38 38 [email protected]

Centre-Est

Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté8 quai Saint-Vincent69001 LyonTél. : 04 72 00 23 00Fax : 04 72 00 22 [email protected]

Sud-Ouest

Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Limousin6 cours de Tournon 33000 BordeauxTél. : 05 56 48 91 80Fax : 05 56 48 91 [email protected]

Sud-Est

PACA, Languedoc-Roussillon, Corse40 boulevard de Dunkerque – BP 7166313566 Marseille cedex 02Tél. : 04 91 99 41 98Fax : 04 91 91 23 [email protected]

Bureau MontpellierImmeuble Le GenesisParc Eureka – 97 rue de Freyr 34000 MontpellierTél. : 04 91 99 44 83 Fax : 04 67 15 81 [email protected]

Ouest

Bretagne, Pays-de-la-Loire, Basse-Normandie227 rue de Châteaugiron 35000 RennesTél. : 02 23 21 12 60Fax : 02 23 21 12 [email protected]

Nord

Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie, Picardie87 rue Nationale 59000 LilleTél. : 03 20 17 16 80Fax : 03 20 17 16 [email protected]

Est

Alsace, Lorraine 42 rue Jean-Frédéric Oberlin67000 StrasbourgTél. : 03 88 23 94 70Fax : 03 88 23 05 [email protected]

Les organismes ci-dessous assurent par délégation l’information et la gestion des dossiers Afdas. Les ressortissants des départements et territoires d’Outre-Mer non cités doivent s’adresser au siège social de l’Afdas.

Réunion

ARGFPCentre d’Affaires de la Mare5 rue André LardyBâtiment C La Turbine97438 Sainte-MarieTél. : 02 62 90 23 45Fax : 02 62 41 35 [email protected]

Guadeloupe

OPCALIA GuadeloupeImmeuble BravoBP 2393 – Jarry97188 Guadeloupe CedexTél. : 05 90 60 18 27Fax : 05 90 60 18 [email protected]

Martinique

OPCALIA MartiniqueCentre d’Affaires de la Martinique Z.I. Californie 2Bât.A – Entrée Coralie97232 Le LamentinTél. : 05 96 42 49 40 Fax : 05 96 50 54 [email protected]

Sites des observatoires

prospectifs des métiers

et des qualifications

Observatoire des métiers de la publicitéwww.metiers-publicite.fr

Observatoire des métiers de l’audiovisuelwww.observatoire-av.fr

Observatoire des métiers du spectacle vivantwww.cpnefsv.org

L’APDS Organisme collecteur

et répartiteur de la taxe

d’apprentissage

www.apds.frTél. : 01 44 78 38 [email protected]

Plateforme conseilIndustries techniques de l’audiovisuelInformations pour les salariés et les employeurs tél. : 01 44 78 34 09

Pratique

Les délégations Afdas

www.afdas.com

Les OPMQ