journal agrial n°41

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Juillet 2010 N°41 Vie coopérative 1 500 ADHÉRENTS ONT PARTICIPÉ AUX JOURNÉES DE L’ÉLEVEUR > 12 VIE COOPÉRATIVE Une bonne participation d’Agrial au championnat de France de semi-marathon des coopératives > 10 PORTRAIT Christian Clarysse, directeur de la coopérative Agrial > 44 VIE DU GROUPE La société Secoué a fêté ses 50 ans > 8 VIE DU GROUPE Bilan de l’assemblée générale qui s’est tenue au Mans le 18 juin > 4 Vie coopérative 1 500 ADHÉRENTS ONT PARTICIPÉ AUX JOURNÉES DE L’ÉLEVEUR > 12

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Page 1: Journal Agrial N°41

Juillet 2010 N°41

Vie coopérative1 500 ADHÉRENTSONT PARTICIPÉ AUX JOURNÉES DE L’ÉLEVEUR > 12

VIE COOPÉRATIVEUne bonne participation d’Agrial au championnat de France de semi-marathon des coopératives > 10

PORTRAITChristian Clarysse,directeur de la coopérative Agrial > 44

VIE DU GROUPELa société Secoué a fêté ses 50 ans > 8

VIE DU GROUPEBilan de l’assemblée générale quis’est tenue au Mans le 18 juin > 4

Vie coopérative1 500 ADHÉRENTSONT PARTICIPÉ AUX JOURNÉES DE L’ÉLEVEUR > 12

Page 2: Journal Agrial N°41

édito

S’inspirerde nos voisins Gilbert Herpe

Président duconseil d’administration

ors de notre as-semblée généralequi s’est tenue auMans, vos déléguésont donné leur feuvert à la prépara-

tion de la fusion avec la coopéra-tive Elle et Vire. Nous allonsmaintenant travailler à la prépa-ration de ce rapprochement pro-grammé pour 2011 avec effetrétroactif au 1er janvier, soit dansquelques mois.Nous avons eu l’occasion d’endébattre, ce projet s’inscrit dansune démarche de long terme,considérant que la productionlaitière dans notre territoire a deréels atouts vis-à-vis des autresgrands bassins de productioneuropéens. Il faut cependantdéplorer la situation actuelle dela France qui, par les règles degestion des quotas qu’elle s’estelle-même fixée, n’a pas réaliséson quota sur la dernière campagne.Ce n’est d’ailleurs pas la premièreannée que notre pays est danscette situation et cela constitueun manque à gagner considéra-ble pour les éleveurs français quiauraient pourtant bien besoin dela totalité de la recette laitière.Pire, les producteurs qui dépassentleur référence sont pénalisés.Nous devrions nous inspirer de

ce qui se passe dans les pays voi-sins au premier rang desquelsl’Allemagne. Les producteursdémarrent leur campagne laitièreavec un avantage concurrentieldu seul fait de la gestion de leurréférence nationale. Nous devrions aussi nous inspirerde ce qui se passe dans d’autressecteurs, comme celui de la bet-terave sucrière qui a réussi àorienter des fonds européensvers la restructuration de lafilière, à la production et à latransformation. Notre principaldéfi est celui de la compétitivitéde la filière laitière française pourles années à venir, il est urgentque nos responsables agissentdans ce sens. L’actualité en ce début d’été, ce sontles conditions climatiques et leursconséquences pour nos culturesfourragères et nos céréales. Lesmarchés encore très calmes cesdernières semaines, malgré unpetit sursaut lié à la baisse del’euro face au dollar, semblentanticiper une baisse de la récolte.On ne peut que se satisfaired’une remontée des prix, maisl’expérience nous a appris à res-ter prudents car une campagnedure douze mois et nous n’ensommes qu’au premier. Bonne moisson à tous.

L

SOMMAIRE

2 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

4 VIE DU GROUPE

4 Assemblée générale Agrial

Feu vert pour préparer le rapprochement Agrial - Elle et Vire

17 VIE DES RÉGIONS

AGRIAL - 4, rue des Roquemonts14050 CAEN CedexTél. 02 31 45 43 43 - Fax 02 31 43 69 39www.agrial.com

17 Région CotentinRéunion lactoplan et visite de l’exploitation du Gaec du Moulinet qui cultive l’herbe

18 Région Centre MancheUn groupe d’adhérents de la région à la découverte de la Pologne

22 Régions Bessin Bocage,Plaine Caen Falaise, Pays d’AugeLes jeunes agriculteurs des trois régionsen déplacement dans l’Oise

Page 3: Journal Agrial N°41

32 VIE DES FILIÈRES

Vermifugation contre les strongles : quel programme ?

Directeur de la publication : Ludovic SpiersDirecteur de la rédaction : Michel ORIACAssistantes rédaction : Anne Charbaut, Mélanie Marais,Josiane MarieMaquette : Art terrePhotographies : photothèque AgrialCouverture: Journées de l’éleveur

23 RégionPays d’AugeLa région investit dans le stockage des céréales

24 RégionBocage OrnaisLe magasin Briconaute deDomfort rejoint le réseau desmagasins Agrial

10 VIE COOPÉRATIVE

40 SANTÉ ANIMALE

11 La commission prospective en déplacement à Bruxelles

11 Plusieurs dates à retenir en septembre

12 Résumé des deux journées de l’éleveuret des remises des Trophées Tanor

16 L’extranet Agrial.coop déploie sa nouvelle version

39 NUTRITION BOVINEL’Optimisateur Tanor, un nouvel outil pour ajusterle coût de la ration

32 Filière céréalesLes cours profitent de l’affaiblissement de l’euro

34 Filière légumesPlus de mâche et jeunes poussespour Florette

37 Filière porcAgrial élargit ses débouchéspour valoriser les porcs et lestruies de réfome

38 Filière laitL’utilisation de matériels en commun, une solution pourmaîtriser les charges et limiter les besoins en main-d’oeuvre

30 SAPCAgrial accueille le Club desTechniciens

Christian Clarysse, directeur de la coopérative Agrial

44 PORTRAIT

42 DISTRIBUTION RURALE

Les offres promotionnellesdans le réseau de magasins

Spécial

travaux

d’été

31 DTE

Démarche Technico-ÉconomiqueProduction laitière, connaître son coût de production pour agir

27 RégionSarthe Sud-EstZoom sur le site de stockage de céréales de Beillé

29 RégionIndre-et-LoireBilan de la journée sur la plateforme expérimentale de Saint-Senoch

Page 4: Journal Agrial N°41

n an aprè s l a fu s ion Agrial - Union Set, la villedu Mans accueillait l’as-

semblée générale. Une premièrepour Agrial qui rayonne désormaissur sept départements du GrandOuest. Arnaud Degoulet, vice-prési-dent du Conseil d’administration,intervenant en ouverture de l’assem-blée générale est revenu sur cettefusion qui « marque une étape décisive

pour la coopération agricole sarthoiseet tourangelle, celle de l'accession à unmodèle coopératif et agroalimentairede taille régionale. C’est aussi uneétape importante pour Agrial dans sonensemble du Grand Ouest qui estconforté dans beaucoup de ses métiers ». Dans son intervention, ArnaudDegoulet a également mis l’accentsur les valeurs retrouvées pour lescoopérateurs de la Sarthe et de

l’Indre-et-Loire au travers de ce rap-prochement : « - la proximité par une organisationdécentralisée en région et en filière quicolle au terrain et aux métiers,- la simplicité par une culture d'entre-prise « terrienne », en tout cas qui seveut complètement inscrite dans laréalité agricole, humble et accessible,- l'efficacité par une culture du résultatque ce soit dans la rigueur de gestionou la recherche de valeur ajoutée, avecle dispositif dans l'agroalimentaire quel'on sait et qui fait d'Agrial une entre-prise coopérative agricole et agroali-mentaire à dimension humaine ». Les activités d’Agrial en Sarthe et enIndre-et-Loire s’appuient sur uneorganisation en quatre régions avecun dispositif de 120 sites dont 48 magasins, 66 centres de collecteet de stockage de céréales. Sont éga-lement implantés dans ces deuxdépartements :- l e s s t a t i on s de s emence s Benoist Sem et Centre Sem,- l’usine d’aliments du Mans, lesplateformes d’approvisionnement.

- et enfin le site de la Futaie où sontpositionnées les activités céréales etsemences, la filière porc ainsi quedes fonctions supports. Au total, Agrial représente 500 emploisdans ces deux départements.

2009, une année de développement pour le groupeAgrialEn présentant le b i l a n d e l’année2009, Ludovic Spiers est revenu surcette fusion, elle constitue l’un desfaits marquants de l ’ e x e r c i c e . « Cette fusion est une réussite, elle s’estfaite sans perte d’adhérents. Aucontraire, nous enregistrons même unrenforcement du sociétariat de la coo-pérative ici en Sarthe et en Indre-et-Loire. La nouvelle organisation s’estmise en place très rapidement et nousétions dans le bon rythme dès le lende-main de la fusion. Avec un an de recul,on peut saluer la réussite de cettefusion, et remercier la contribution detous, adhérents et salariés » a-t-ilajouté.

VIE DU GROUPE

4 AGRIAL N° 41> JUILLET 2010

L’assemblée générale d’Agrialle 18 juin 2010 au Mans

U

L’assemblée générale du groupe Agrial s’est déroulée le 18 juin en terre sarthoise, un an après la fusion avec Union Set. Plus de 600 délégués et invités ont participé à cette journée qui marquaitégalement les 10 ans d’Agrial. Retour sur les temps forts de cette assemblée et notamment le feu vert pour préparer le rapprochement avec la coopérative Elle et Vire en 2011.

Page 5: Journal Agrial N°41

Parmi les autres faits marquants del’année, on retiendra le renforce-ment du réseau des magasins dansla branche distribution rurale etl’installation de la Sama dans sonnouveau siège à Bretteville-l’Orgueilleuse. Dans les activités agroalimentaires,plusieurs opérations de croissanceexterne ont été réalisées : - dans la branche légumes, citons

les acquisitions de Tallo Verde(Espagne ) e t S a l ad s To Go(Royaume-Uni) par Florette qui aégalement pris le contrôle deCréaline en 2009, - dans la branche volaille, l’atelierproduits élaborés sur le site deChailland a doublé sa capacité deproduction. On note aussi le renfor-cement du dispositif sur le marchéde Rungis.- enfin dans la branche boissons,rappelons le rapprochement avec la

société Val de Vire, filiale de la coo-pérative Elle et Vire. En dépit d’une conjoncture hési-tante, le groupe Agrial a confortéson périmètre d’activités.

Les marchés agricoles touchéspar la crise L’année 2009 a été marquée par uneconjoncture difficile, tout particuliè-rement dans le secteur laitier quiconstitue le pilier de l’économie agri-cole de nos régions. Autre secteurimportant : les céréales. La bonnerécolte 2009 s’est traduite par desdisponibilités importantes qui ontentraîné les prix à la baisse tout aulong du second semestre. La baisse de revenu qui en découles’est faite ressentir sur le marché desengrais, de la nutrition animale, etdans une certaine mesure tout ce quitouche aux équipements d’élevage. Ce constat rappelle l’importance dela compétitivité de la coopérative, unchantier initié dans le cadre du dossierHorizon 2010. Cela se traduit pardes actions concrètes avec, en 2009,l’adhésion à Union Terres de France,une centrale d’achat en agrofourni-ture. L’amélioration des conditionsobtenues auprès des fournisseurs aété répercutée dans les offres de lacoopérative. Dans un autre registre,il faut souligner la réduction de noscharges de structure, cela se traduitdans le compte d’exploitation et parconséquent dans le résultat de lacoopérative. Ce contexte rappelle aussi la néces-sité de renforcer la compétitivité desexploitations agricoles. C’est tout lesens de la démarche technico-éco-nomique et le chantier à mener pour

les années à venir. Il est du rôle de lacoopérative d’accompagner lesadhérents dans l’optimisation de laconduite de leur exploitation, deleur entreprise.

2,171 milliards d’euros de chiffred’affaires En termes d’activités, le groupeAgrial a réalisé un chiffre d’affairesde 2,171 milliards d’euros en 2009,en progression de 14 % par rapportà l’exercice précédent. Cette progressionrésulte de l’évolution du périmètredu groupe évoquée précédemmentdont la fusion, mais il faut égalementsouligner l’impact négatif de la baissedes prix, à hauteur de 200 millionsd’euros pour l’ensemble du groupe,soit 10 % du chiffre d’affaires. La performance économique dugroupe se traduit par un résultat netde 32,7 millions d’euros et unemarge brute d’autofinancement de74,1 millions d’euros. Les investissementsréalisés au cours de l’exercice repré-sentent un montant de 54,7 millionsd’euros.

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 5

Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial.

Près de 6 millionsde dividendeset ristournesaux adhérentsLe projet de répartition durésultat de la coopérative pré-senté en assemblées de sectiona été approuvé en assembléegénérale. A partir d’un résultatdistribuable de 12,9 millionsd’euros, 6 millions soit près de50 %, seront affectés auxadhérents sur les bases sui-vantes :• 1,5 million d’euros au capital social (sur la base de 4 % du capital détenu),

• 4,4 millions de ristournessur activités (agrofourniture, aliments du bétail, distribu-tion rurale, légumes).

Le réglement de ces montantsinterviendra courant juillet. Ànoter que la part du résultat nondistribué viendra abonder lesfonds propres de la coopérative.

Machinismeagricole4 %

Coopérative48 %

Distribution rurale7 %

Légumes 4e gamme7 %

Légumes 1re gamme10%

Volailles7%

Boissons6%

Répartition du chiffre d’affaires par groupes de sociétés

Salads To Go (Royaume Uni) Créaline Cidre Dujardin

Page 6: Journal Agrial N°41

VIE DU GROUPE

6 AGRIAL N° 41> JUILLET 2010

Feu vert pour le projet de rapprochement Agrial - Elle et VireLes délégués étaient amenés à se prononcer sur leprincipe de la fusion entre Agrial et Elle et Vire et àdéléguer au Conseil d’administration et à sonprésident l’engagement des travaux nécessaires à laréalisation de la fusion.

Le président Gilbert Herpe a tout d’abord rappelé lecheminement de ce projet, à partir de l’annonce faite enoctobre 2009 de l’engagement d’une réflexion communesur l’évolution de leur activité laitière qui représenterespectivement pour Agrial et Elle et Vire, 500 et 400millions de litres de lait. En aval, les deux coopérativesdétiennent des participations financières dans legroupe CLE/Bongrain, ainsi qu’un contrat de commer-cialisation qui court jusqu’en 2020. « Au delà du contexte de l’année 2009, nous devons préparer nos entreprises, la coopérative mais aussi lesexploitations laitières, à des évolutions importantes,avec en particulier la fin des quotas laitiers en 2015 »a t-il ajouté. Cette opération de fusion permettra derassembler la collecte de 900 millions de litres de lait.A court terme, des optimisations de coûts de collecteet de structure de l’activité laitière seront réalisées.Nous pourrons également mutualiser l’ensemble desservices apportés aux producteurs. Ce projet de rapprochement a donné lieu à la signatured’une lettre d’intention approuvée par les deuxConseils d’administration en avril dernier. Lors de l’assemblée générale d’Elle et Vire qui s’esttenue le 28 mai, les délégués ont approuvé le principe decette fusion. Ceux d’Agrial en ont fait de même le 18 juin.Le projet entre dans une nouvelle phase qui devraittrouver son aboutissement lors des assemblées de juin2011.

Le président de la Coopérative Elle et Vire, Monsieur Henri Hédouin, a dit sa confiance dans le rapprochement avec Agrial et la volontéd’agir dans une perspective à moyen terme dans l’activité laitière.

Jean-Marie Meulle, chevalier dans l’Ordre National du MériteDans le journal Agrial de janvier, nousavions relaté le départ de Jean-MarieMeulle après un long parcours dans legroupe Agrial et notamment à la direc-tion générale de 1996 à fin 2009. Il étaità nouveau à l’honneur lors de cetteassemblée générale en recevant les insi-gnes de chevalier dans l’Ordre Nationaldu Mérite. Cette distinction souligne unparcours professionnel particulièrementriche, au service des agriculteurs et del’activité économique régionale. Il a étéun artisan du développement du groupetout au long de ces années. Après avoirexprimé une pensée pour sa famille, il aremercié les adhérents, les élus, les sala-riés et l’ensemble des partenaires. Enforme de conclusion, Jean-Marie Meullea rappelé son attachement au travail enéquipe qu’il a su développer tout au longde sa vie professionnelle. Nous lui adres-sons nos chaleureuses félicitations pourcette distinction.

Page 7: Journal Agrial N°41

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 7

L’invité : Patrice Lepage

L’invité de cette assemblée était PatriceLepage, fondateur de Terrethique etconseiller de Luc Guyau, élu récemmentprésident du Conseil indépendant dela FAO. En réponse à la question « comment nourrir l’humanité et préser-ver les ressources naturelles », il s’estattaché à démontrer le rôle clé des agri-culteurs dans la société de demain. Dequoi redonner du baume au cœur auxagriculteurs en proie au doute voire àune certaine lassitude dans le contexteéconomique actuel ou devant desremises en cause de leurs pratiques.Cependant, la balle est aussi dans lecamp des agriculteurs. Pour PatriceLepage, « l’agriculture va devoir évoluerdans ses pratiques, opérer de nouvellesmutations, prendre en compte la place

centrale de cette terre qui a encore beau-coup à nous apprendre. L’heure n’estplus à l’application de recettes, la prise encompte des écosystèmes sera à la base detoute démarche de production dans lesannées à venir. Pour ce faire, il invite lesagriculteurs à se réapproprier leur métierpour en être les ambassadeurs ». Unvaste programme qui n’a pas manquéd’interpeller la salle, notamment auregard de la difficulté à établir ne serait -ce qu’un dialogue avec son environne-ment. Dans une société de plus en plusurbaine, qui s’éloigne progressivementde son histoire rurale, la question dulien entre l’agriculteur et sa terre d’unepart, du consommateur et son assietted’autre part constitue un enjeu pour lesannées à venir.

Juin 2000 – juin 2010, les 10 ans d’Agrial

Voilà maintenant dix ans, le21 juin 2000, la naissanced’Agrial avait donné lieu àun rassemblement au pieddu Mont Saint-Michel .À quelques jours près, cetteassemblée générale marquaitle 10e anniversaire. Le prési-dent, Gilbert Herpe, est revenu surle chemin parcouru et les deuxaxes stratégiques qui ont guidé ledéveloppement du groupe : - rationaliser l’organisation de lacoopérative et renforcer la proxi-

mité avec les adhérents d’une part,- et d’autre part accentuer l’enga-gement dans l’aval pour valorisernos productions agricoles, pourdévelopper nos débouchés parl’accès aux marchés.

En dix ans, le chiffre d’affaires dugroupe a doublé, passant de 1,1milliard à 2,2 milliards d’euros. Lechiffre d’affaires des activitésagroalimentaires est passé de 350millions à 880 millions. Au coursde cette période, le groupe ainvesti 520 millions d’euros touten confortant sa structure finan-cière. Au-delà du bilan de ces dixannées, Gilbert Herpe s’est adresséaux adhérents avec un regardprospectif. « Je ne sais pas ce que seront les dixprochaines années, mais je suisconvaincu de la nécessité d’accentuer

notre engagement dans l’aval si lemonde agricole veut garder une partiede sa destinée en main. C’est naturel-lement très exigeant, mais il y aurade beaux défis à relever. Le mouvement coopératif doits’adapter dans un monde en fortemutation, il a toute sa place dans uneéconomie qui cherche de nouveauxrepères. Mais le mouvement coopératifnécessite un engagement fort de sesacteurs au premier rang desquels lesagriculteurs ».

Michel Oriac

1 157

350

2000 2001

Chiffre d'affaires du Groupe Agrial

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

413

1 293

453

1 270 1 328

531

1 453

630

1 457

660

1 520

700

1 724

812

1 910

855

2 171

881

Activités agroalimentaires

Évolution du chiffre d’affaires du groupe Agrial(en millions d’euros)

Agrial au Mont Saint-Michel le 21 juin 2010.

Page 8: Journal Agrial N°41

VIE DU GROUPE

8 AGRIAL N° 41> JUILLET 2010

L’entreprise Secouéfête ses 50 ans

a société Secoué a étéc r é ée en 1960 pa rMonsieur et Madame

Secoué. L’entreprise familiale,basée à Chailland au cœur de laMayenne, a débuté son activitédans l’abattage et la commerciali-sation de lapins puis de volailles.Elle s’est développée au fil dutemps, plus particulièrementdepuis la création d’un nouvelensemble industriel et le rappro-chement avec le groupe Agrial en1998. Le 5 juin dernier, salariés,producteurs, partenaires et élusétaient nombreux à participer à lajournée organisée pour marquer lecinquantième anniversaire de l’en-treprise. A l’origine, Monsieur et MadameMarcel Secoué étaient épiciers decampagne. Ils assuraient aussi lacollecte du beurre, de la crème,des œufs et des lapins. « A l’époque, je revendais les ani-maux v ivant s à un abat to i rLavallois et la crème à une laiteriemayennaise. Les œufs et le beurreétaient commercialisés auprès dedétaillants (crémiers, volaillers) dela région parisienne. Ces derniersm’ayant sollicité, en 1960, avecl’aide de mon épouse, nous décidonsde lancer l’activité d’abattage delapins tout en conservant l’activité

d’épicerie jusqu’en 1969 » a rap-pelé Monsieur Secoué au cours dela soirée.

L’émergence des supermarchéset le développement de l’agroalimentaire Cette date marque le début d’unepériode qui va amorcer un change-ment radical de la consommation,avec l’arrivée des premiers super-marchés et un développementannoncé de l’industrie agroalimen-taire.En 1972, les premières chaînesd’abattage sont installées, l’activités’étend aux volailles. Quatre ans

plus tard, le premier outil indus-triel est mis en service, il obtientl’agrément CEE en 1978. Au débutdes années 80, les liens s’établis-sent avec la Casam pour l’abattageet la commercialisation des volailleslabel. L’arrivée de Didier et Alain Secouéen 1985 va donner une nouvelleimpulsion à l’entreprise qui s’ins-talle sur une nouvelle zone d’acti-vité, faute de place dans le bourgde Chailland. Après la création del’atelier de découpe en 1994, c’estl’abattoir qui est ensuite transféréen 1998. Entre-temps, les parentsont définitivement passé le relais. 1998 est l’année du rapproche-ment avec le groupe Agrial. « Lasociété avait besoin de consoliderson approvisionnement, de financerson développement et Agrial, tou-jours fidèle à sa devise vendre pourproduire, avait besoin d’assurer lesdébouchés de son groupementvolailles » a rappelé Didier Secouéqui dirige aujourd’hui l’ensemblede la branche volaille du groupe.

Le développement de l’entreprise vaalors s’accélérer. En 2002, d’impor-tants investissements sont réalisésafin d’augmenter la capacité indus-trielle. Plus récemment, en 2005puis en 2009, une nouvelle unité

dédiée aux produits élaborés voit lejour et double son potentiel. Le sitede Chailland est le site principal et lesiège de la branche volaille Agrial. Ilreprésente un chiffre d’affaires de 77millions d’euros et 400 emplois. Pour assurer son approvisionne-ment, soit 350 000 poulets et25 000 dindes par semaine, lasociété Secoué s’appuie sur un réseaude 200 éleveurs parmi lesquels lesadhérents du groupement volaille dela coopérative Agrial.

Découverte des installations et de l’organisation Les salariés ont présenté les différen-tes étapes du process, de l’arrivée desvolailles jusqu’à l’expédition desproduits finis.

L

Ambiance champêtre ce samedi 5 juin pour les 50 ans de la société Secoué qui a réuni 700 personnes.

Monsieur Marcel Secoué a évoqué les débuts de l’entreprise avant depasser la main à ses fils, Alain et Didier (à droite sur la photo).Monsieur Arthuis a pour sa part souligné l’importance des entreprises

dans le tissu économique mayennais et tout particulièrement la placede la société Secoué et du groupe Agrial dans le département.

Page 9: Journal Agrial N°41

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 9

1 200 éleveurs aux Fermes ouvertes organisées par Elevance

levance vient d’organiser, courant juin,quatre journées fermes ouvertes sur lethème « Economie et performance –

Produire à moindre coût ». Elles ont réuni1 200 éleveurs. Ces journées ont permis deprésenter plusieurs types de bâtiments et desalles de traite. On retiendra tout d’abord leséquipements de salle de traite de conceptionsimple, qui permettent de limiter les investis-sements. Autre équipement présenté :L’autorotor GEA WestfaliaSurge, traite arrièreou traite épis 28 postes, il permet de traire destroupeaux de 120 à 170 vaches. Ce système detraite s’adapte à l’évolution des troupeaux, carun tour de roto, ce sont 200 000 litres de laiten plus sans investissement supplémentaire.Les équipements sont en évolution constante,la fréquentation sur ces quatre journéesconforte Elevance dans son image de spécia-liste des matériels et équipements de la traite.

Cette journée anniversaire était pla-cée sous le signe de la découverte del’entreprise, tout particulièrementpour les familles des salariés, leséleveurs, les élus et les partenairesde la société. Sitôt la fin des dernièresfabrications le samedi midi, suiviesdu nettoyage, les visites ont pudémarrer à 13 h 30. Tout au longde l’après-midi, les groupes se sontsuccédés pour découvrir l’atelierdes produits élaborés, l’abattoiravec les principales étapes du process,du transport des animaux audépart des élevages jusqu’à l’expé-dition des produits. Le parcours dela visite était organisé en plusieursétapes animées par les salariés. Lesv is i teurs ont pu appréc ier le professionnalisme des équipes etl’organisation industrielle en fluxtendu. Ce qui caractérise cette industrie,ce sont les délais très courts pourhonorer les commandes desclients. Cela nécessite une trèsgrande réactivité et une organisa-tion sans faille.

L’ a p r è s - m i d is’est prolongéea u t o u r d ’ u ncocktail puisd ’ u n d î n e r -spectacle pourm a r q u e r c ecinquantièmea n n i v e r s a i r eq u i s ’ e s tdéroulé dansune excellenteambiance.

Michel Oriac

Aujourd’hui, la société Secouéest présente sur la plupart desgrands marchés de la volaillefraîche, essentiellement enFrance, mais aussi à l’export qui représente 15 % du chiffred’affaires.

Les étapes du développement de l’entreprise Secoué

1960 Lancement de l’activité abattage de lapins.

1972 Installation des premières chaînes d’abattage. Elargissement de l’activité au poulet, canard et volailles festives en saison.

1976 Mise en service du premier outil industriel sur le site de Bel Air au mois de mai. Obtention de l’agrément CEE en 1978.

1981 Partenariat avec la Casam pour l’abattage et la commercialisation de poulets label à la marque Belval.Les deux entreprises étaient déjà en relation pour l’activité lapin.

1985 Arrivée de Didier et Alain Secoué dans l’entreprise qui devient Secoué SA.

1994 Création de l’atelier de découpe sur la zone d’activité du Tertre.

1998 Mise en service du nouvel abattoir sur la zone d’activité du Tertre et quelques mois plus tard, rappro-chement avec le groupe Agrial. La société compte un effectif de 80 salariés.

2002 Extension du site pour accompagnerson développement. La société réalise un chiffre d’affairesde 35 millions d’euros et compte 160 salariés.

2005 Création de l’atelier produits élaborés.

2009 Extension de l’atelier produits élaborés et doublement de la capacitéde production. Fin 2009, l’activité du site de Chailland représente un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros, il compte 400 emplois.

E

Page 10: Journal Agrial N°41

10 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

ls étaient 43 coureurs, adhé-rents et salariés, à s’élancerle dimanche 6 juin avec les

couleurs d’Agrial sur les routes dela Bresse, pour la 9e édition duchampionnat de France de semi-marathon des coopératives. Voici en quelques lignes le résumédu marathon de ces semi-mara-thoniens d’Agrial.

Un week-end chrono en mainLe départ était fixé à 10 heures àCaen le samedi. Après quelquesheures dans le car…, arrivée vers20 heures à Châti l lon-sur-Chalaronne. Après une brève posepour la photo de groupe, dans lafoulée ravitaillement pasta party.Petit temps de détente à tableavant de reprendre le car pour lelycée où nous étions logés. Versminuit / une heure du matin, plusde bruits dans les couloirs.Après une courte nuit en cham-brée, sprint pour s’endormir avantson voisin qui ronfle, stress pourd’autres, ou encore concert noc-turne de grenouilles, l’équipe seréveille tôt et avec le sourire pourle petit déjeuner et le transfert versVonnas. 9 heures, départ de la course. Lesplus aguerris se sont placés aux

avant postes, normal on comptesur eux pour le classement final. Etc’est parti pour 21,1 km. Ménager ses jambes, ne pas semettre dans le rouge trop vite, engarder sous le pied pour les der-niers kilomètres car les organisa-teurs, ces « coq’ain », nous ontconcocté un parcours jalonné decôtes. Ouille ça monte, attention ça des-cend, ça tourne. Chacun trouveson rythme et adapte sa foulée. Les premiers tracent la route, lesautres font ce qu’ils peuvent, on sel’est assez répété : « l’important, c’estde participer et d’aller au bout ».La température corporelle grimpeen même temps que le dénivelé.Kilomètre 20, on approche de l’ar-rivée - qu’est-ce qu’il est long cedernier kilomètre ! Les premiers arrivés sont là pourencourager les autres, enfin onfranchit la ligne. Peu importe letemps réalisé, on est contentd’avoir participé et de se retrouver.Après un ravitaillement bien méritéet une douche salutaire, on passe àtable pour un déjeuner mijoté parles chefs et la remise des prix.16 heures, fin des festivités, nousreprenons le car. Au programme,sieste, lecture, jeux de carte, film,

bavardages…à l’arrivée, les jambessont lourdes mais le sourire esttoujours d’actualité. Félicitations àchacun pour ses performancespersonnelles et à l’ensemble dugroupe pour la bonne humeur etl’ambiance qui ont régné pendantce week-end sportif. Le rendez-

vous est pris pour 2012, cette foisc’est Invivo qui nous recevra.Un grand merci à l’équipe organi-satrice de cette 9e édition pour soninvestissement personnel, la qualitéde son accueil et des prestationsproposées.

Anne Charbaut

Semi-marathon des coopératives

Agrial second au classement par équipe

I

Trois médaillesindividuelles, une secondeplace au classement paréquipe, les coureurs del’équipe Agrial ont cettefois encore bien représentéleur entreprise auchampionnat de France de semi-marathon des coopératives organisépar Terre d’Alliances(département de l’Ain) le dimanche 6 juin dernier.

VIE COOPÉRATIVE

Un bon bilan sportif

De gauche à droite : Denis Lenormand, Eric Cherruet, Jérémy Barbier,

Edith Jouault, Didier Filoche, Thierry Peigney, Claude Veille

ClassementSeconde place par équipeDidier Filoche - 1h 26min 21sEric Cherruet - 1h 28min 13sDenis Lenormand - 1h 28min 58sJérémy Barbier - 1h 29min 44sThierry Peigney - 1h 30min 02s

Les coureurs récompensés individuellementEdith Jouault - 3e V1Didier Filoche - 1er V2Claude Veille - 3e V2

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 11

a commission prospectivea organisé un déplacementde deux jours à Bruxelles

les 7 et 8 juin. Une première pourAgrial et ses responsables qui ontainsi pu établir plusieurs contactsau cours de ces deux journées,avec l’appui de la représentante deCoop de France. Ces contacts pré-sentent un double intérêt : - pour Agrial, il s’agit avant toutd’être à l’écoute des orientations etdes décisions de l’Union euro-péenne car elles impactent nosactivités,- pour les responsables bruxellois,ces rencontres avec des représen-

tants du terrain permettent demesurer concrètement l’impact desdécisions dans les exploitationsagricoles. Le débat qui s’est ins-tauré sur les directives bien-êtreanimal et leurs conséquences en estun bon exemple. Parmi les contacts, le groupe a ren-contré Monsieur Michel Dantin,député européen très impliquédans les dossiers agricoles. Le bilande ces deux journées encourage àrenouveler ces contacts, l’avenir del’agriculture de nos régions est trèslié aux orientations de la PAC quivont être débattues au cours dusecond semestre 2010.

LLa commission prospective à Bruxelles

La Foire des 4 jours du Mansdu 9 au 13 septembre 2010Cette manifestation a lieu chaque année dans le parc des expositions duMans. L’édition 2010 se déroulera du jeudi 9 au lundi 13 septembre.Agrial sera présente comme les années précédentes avec un stand situéau même emplacement, à proximité des concours d’animaux, pouraccueillir les adhérents de la Sarthe et des départements limitrophes.

Mécasol, le mardi 21 septembreà Epaney (près de Falaise)Organisée par la Fédération des Cuma de Basse-Normandie, Mécasol est unejournée technique qui aura pour thème l’agronomie et les techniques sanslabour. Elle se déroulera à Epaney dans le Calvados le mardi 21 septembre.Agrial est partenaire de cette journée avec les Chambres d’Agriculture,Arvalis, l’Inra, l’ITB, le Grab, le Lycée agricole du Robillard. Le Service Agronomie et Protection des Cultures (SAPC) a mis en place descultures intermédiaires, elles serviront de support dans l’un des ateliers proposéstout au long de la journée sur une parcelle de 26 ha. 3 000 visiteurs sontattendus pour cet événement.

Journée légumesle 7 octobre Les producteurs de légumes sont invités à retenir la date du7 octobre. Sur le site d’Anneville-en-Saire, à partir de 16 h,les producteurs pourront rencontrer les fournisseurs etdécouvrir la plateforme variétale dédiée au poireau.En fin d’après-midi, Pierre Lebailly, maître de conférenceau centre François Baclesse de Caen, présentera les ensei-gnements de l’étude AGRICAN.

Le SPACE à Rennes, du 14 au 17 septembre 2010Dans la foulée des quatre jours du Mans, le Space ouvrira ses portes lemardi 14 septembre jusqu’au vendredi 17septembre. Il n’est plus besoin deprésenter ce salon où se retrouvent bon nombre d’éleveurs du GrandOuest. Agrial sera présente en même lieu et place que les années précédentes dans le Hall 5.

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12 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

a manifestation s ’estdéroulée en deux temps.L’après-midi était réservée

à différents ateliers en productionsvégétales et en élevage. Le tempsfort étant l’intervention de MonsieurGuy Lemercier du centre de gestionCogédis sur le thème « Atouts etdéfis à relever dans nos élevages lai-tiers ». La soirée était réservée à la remisedes prix du Défi Tanor. Un volet spécial sur la nécessité dela démarche technico-économiquedans les exploitations était égale-ment à l’ordre du jour, il est déve-loppé en page 31.

Le volet végétalLes organisateurs avaient demandé àPierre Lebailly, maître de conférenceen santé publique au centre François

Baclesse à Caen, membre du GRE-CAN (groupe régional d’étude sur lecancer), de présenter les conclusionsde l’étude AGRICAN. Cette étudecommencée en 1994 avait pourobjet de déceler les liens entre agri-culture et cancer à partir d’unéchantillon de 6 300 individusreprésentatifs (agriculteurs actifs ouretraités, salariés). Premier point positif, l’espérance devie des agriculteurs est supérieure àla moyenne nationale toutes catégo-ries professionnelles confondues. Autre point positif, l’étude montreque les agriculteurs sont enmoyenne moins atteints par les can-cers que le reste de la population.Cependant, si certains cancerscomme ceux des poumons, del’œsophage ou du foie sont moinsfréquents chez les agriculteurs,d’autres et notamment celui de laprostate sont plus fréquents.Une autre étude menée en parallèlesur l’exposition des utilisateurs deproduits phytosanitaires montreque les risques de contaminationsont plus élevés lors de la prépara-tion de la bouillie et du nettoyagedu matériel que pendant l’applica-tion proprement dite, et que lescontaminations se font avant tout

par voie cutanée. Il existe un forteffet du type de matériel utilisé(avantage au pulvérisateur équipéd’un incorporateur…), par contre, iln’y a pas de corrélation entre éten-due des surfaces traitées et risque decontamination. Les risques sontaccentués lors des débordements,des interventions sur des buses ou,lors de projections de produits à lapréparation avec les gros condition-nements plus difficiles à manipulerpar exemple. L’utilisation des gantset de la combinaison est le meilleurmode de prévention s’ils sont bienutilisés.• Les ateliers culturesLes ateliers « cultures » étaient orga-nisés autour des céréales, des prai-ries et des couverts végétaux. En céréales, les interventionsconcernaient les solutions pourlimiter l’utilisation de produits phy-tosanitaires. Première piste, utiliserles atouts générés par la sélectionvariétale et la génétique : toléranceaux maladies (piétin-verse, septo-riose, …), tolérance à la verse, tolé-rance à la mosaïque, tolérance auxravageurs (cécidomyies). Secondepiste, raisonner les interventions etles optimiser grâce aux outils d’aideà la décision (Atlas pour les inter-

ventions fongicides par exemple),au réseau de surveillance terrain etau bulletin de santé du végétal pourles insectes et les maladies.En désherbage des prairies, l’accenta porté sur la nécessité d’intervenir àl’implantation sur des adventicesjeunes pour bénéficier d’un largepanel de produits et passer à desdoses réduites.Pour répondre aux questions dechoix d’espèces en matière de cou-verts végétaux qui rappelons-le sontou seront obligatoires d’ici 2012 enzone vulnérable, le SAPC proposaitun atelier spécifique avec commesupport une vitrine et une fossepédologique.

Le volet élevageLe premier atelier était orienté surl’optimisation du coût alimentairede la ration et de sa complémenta-tion, en tenant compte du fourragedisponible sur l’exploitation, à par-tir de l’Optimisateur Tanor. Cetoutil permet de choisir la meilleuresolution économique en fonctiondes objectifs de production (voirarticle page 39).Le second faisait le point sur lesconditions de réussite de l’investis-sement dans un robot de traite. Il

Franc succès des journées de l’éleveurVIE COOPÉRATIVE

Plus de 1 500 personnesont participé les 9 et 10juin derniers aux journéesde l’éleveur à côté deVillers-Bocage, dans larégion Bessin Bocage,sur l’exploitation duGAEC des Parts à Saint-Georges d’Aunay (14).

Pierre Lebailly, maître de conférencesen santé publique au centreFrançois Baclesse à Caen.

L

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 13

resituait ce que permettait ou non lerobot, précisait l’importance de faireun audit de l’élevage avant ledémarrage pour anticiper les pro-blèmes pouvant être aggravés parl’installation du robot : acidose,mammites, boiteries… Il donnaitdes repères nécessaires pour dimen-sionner le projet et adapter les bâti-ments. Il passait en revue les règlesde l’alimentation au robot et présen-tait la gamme Agrial On milk (ali-ments azotés et aliments de produc-tion) spécialement conçue pourl’alimentation avec robot.

Intervention de Guy LemercierEn invitant Guy Lemercier sur lethème : « Atouts et défis à releverdans nos élevages laitiers », les orga-nisateurs désiraient recentrer ledébat laitier sur l’exploitation.L’objectif était d’avoir un regardlucide et dépassionné sur la situa-tion des exploitations en France etde prendre conscience de nos atoutset des points à améliorer pour êtreacteur des changements qui se pro-filent.Moments choisisLa France est le deuxième pays pro-ducteur de lait au niveau de la CEEderrière l’Allemagne. L’Ouest fran-

çais se caractérise par un quota lai-tier moyen par exploitation et parune production laitière par hectarede SAU inférieure à nos grands voi-sins de l’Europe du Nord. La gestion franco-française des quo-tas laitiers a freiné le développementdes exploitations ce qui n’est pas lecas des pays du Nord communau-taire qui deviennent nos premiersconcurrents. L’absence de stratégie claire auniveau national pour la filière et seséleveurs, des charges de structureélevées et des moyens de productionnon saturés, ont été particulièrementpénalisants sur la dernière campa-gne laitière. Néanmoins, les atoutspour notre région sont importants.L’Ouest bénéficie de nombreuxoutils de transformation avec uneforte densité de collecte, d’un réelsavoir-faire des éleveurs et de condi-tions particulièrement favorables à laproduction de fourrage générant uncoût alimentaire et des charges opé-rationnelles plus faibles. Dans le domaine du système de pro-duction, entre système intensif etextensif, il est démontré que la per-formance économique (mesurée parl’ EBE) est tout à fait comparable àcondition d’être totalement cohérent

dans la conduite du schéma retenu.Plus que jamais, il convient de sefixer une stratégie pour l’avenir « iln’est de vent contraire que pour lenavigateur qui ne sait où aller ». Lesfacteurs clefs de succès sont aunombre de six : • croire en l ’avenir, prendre

conscience de ses capacités àentreprendre et à gérer,

• choisir un système de productionen cohérence avec les conditionspédoclimatiques de l’exploitation,

• réussir l’élevage des génisses. Pourun élevage de 420 000 litres, lesécarts peuvent représenter plus de8 000 € par an, uniquement sur lecoût du renouvellement,

• travailler sur l’efficacité alimen-taire,

• saturer son outil de travail, faireson quota pour diluer les chargesfixes,

• adapter la durée des emprunts à ladurée de vie des actifs.

Un préalable à toute réflexion :connaître son coût de productioncar compte tenu des évolutions encours, ne pas le connaître c’est :« marcher sur un plongeoir les yeuxbandés sans savoir s’il y a de l’eaudans la piscine »….

Guy Lemercier, directeur marketinget communication du centre degestion Cogédis.

Cette année, les épouses étaient invitées à participer à un atelier art floral. Par petit groupe etguidées par des professionnels, elles ont pu réaliser différentes compositions.

Activité art floral pour les épouses

• Agriculture Baltazar & Cotte• Barenbrug• BASF• Bayer CropScience• Belchim• De Sangosse• Dow AgroSciences• Dupont• Elvor• Euralis

• INZO• Semences de France• LG• Désialis• Monsanto• Syngenta• Makhteshim• Philagro• Phyteurop• Sanicoopa

Remerciements aux partenaires

Anne CharbautOlivier Bourassin

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14 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE COOPÉRATIVE

Le Défi Tanor 2010 portait sur le critère nombre de litres de lait produits par jour de vie. Il prend en compte trois indicateursessentiels de la performance dutroupeau : la production laitière,le taux de renouvellement etl’âge au vêlage. Les éleveurs ontconcouru dans deux catégories :race Prim’Holstein ou race mixte.Un premier classement a récom-pensé les trois premiers éleveursde chaque catégorie sur l’ensembledes régions Agrial et un second aété réalisé par région et par caté-gorie.

Remise des prix du Défi Tanor 2010Les lauréats Agrial

1er Benoît Lesaulnier

Région Centre MancheLait / jour de vie : 18,47 l

2e GAEC Gallais

Région Indre-et-LoireLait / jour de vie : 17,98 l

3e GAEC Bellefontaine

Région Mont-Saint-MichelLait / jour de vie : 17,57 l

1er EARL les Vergées

Région Bocage OrnaisLait / jour de vie : 14,15 l

2e Régis Boutigny

Région Plaine Caen FalaiseLait / jour de vie : 13,55 l

3e EARL Saint-Evroult

Région Orne Centre et EstLait / jour de vie : 12,75 l

CATÉGORIE PRIM’HOLSTEIN

CATÉGORIE MIXTE

GAEC Beuve

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 14,56 l

SCEA du Vivage

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 16,47 l

GAEC des Trois Puits

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 17,37 l

Stéphane Fleury

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 14,76 l

EARL Bouillet

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 14,42 l

EARL de la Gesbertière

Race mixteLait / jour de vie : 12,65 l

EARL le Clos

Race mixteLait / jour de vie : 9,57 l

GAEC de la Ballue

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 14,34 l

Page 15: Journal Agrial N°41

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 15

COTENTIN

BESSIN BOCAGE

PLAINE CAEN FALAISE

SARTHE SUD-OUEST

PAYS D'AUGE

ORNE CENTRE ET EST

SARTHE NORD

SARTHE SUD-EST

INDRE-ET-LOIRE

CENTRE MANCHE

MONT-SAINT-MICHEL

ILLE-ET-VILAINE

BOCAGE ORNAIS

MAYENNE

Les lauréats par région

GAEC de la Loge

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 14,99 l

GAEC Le Comte

Race mixteLait / jour de vie : 9,47 l

EARL du Pont Uve

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 15,99 l

Gilles Dumont

Race mixteLait / jour de vie : 8,66 l

GAEC de la Pépinière

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 15,72 l

Laurent Leclair

Race mixteLait / jour de vie : 10,84 l

GAEC de la Briquetière

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 17,62 l

Earl Chardon

Race mixteLait / jour de vie : 13,25 l

GAEC de la Poulinière

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 16,71 l

GAEC du Bignon Frères

Race mixteLait / jour de vie : 10,93 l

GAEC Lefevre

Race mixteLait / jour de vie : 12,58 l

EARL du Bieu – M. Vallée

Race mixteLait / jour de vie : 11,14 l

GAEC Foucault

Race mixteLait / jour de vie : 9,82 l

GAEC de l’Aventure

Race mixteLait / jour de vie : 11,14 l

EARL Besnardeau

Race mixteLait / jour de vie : 11,4 l

EARL Levesque

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 16,82 l

GAEC Bourge

Race mixteLait / jour de vie : 10,77 l

EARL Guenaux

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 15,52 l

EARL L’Héronière

Race Prim’HolsteinLait / jour de vie : 15,68 l

GAEC Delhaye

Race mixteLait / jour de vie : 9,16 l

Page 16: Journal Agrial N°41

16 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE COOPÉRATIVE

epuis le mois de juin der-nier, la version 3 del’Extranet agrial.coop est

en ligne avec un objectif défini :être un outil privilégié entre la coo-pérative et l’adhérent. La nouvelletechnologie proposée par UnionAdhérents Coop nous a permis deredéfinir un site ergonomique, plussimple d’utilisation et surtout depouvoir accéder aux documents pardivers chemins. La mise en ligne deces derniers se trouve simplifiéeavec la possibilité de diffuser desphotos, des vidéos, des animations,ou de mettre en place de nouveauxservices assez simplement.

Un nombre d’adhérents extranautes en progressionNous avons, au 30 juin 2010, 3 530abonnés à l’Extranet Agrial. Ce chif-fre est en augmentation perma-nente, c’est pourquoi nous devonsaujourd’hui mettre à disposition unespace adéquat pour nos adhérentsagriculteurs, cet extranet doit êtreleur espace de travail.

Cinq portes d’entréede l’extranet

• Le groupe • Mes comptes• Mes productions• Mes appros• Les services

Voici donc les cinq nouvelles portesd’entrée de l’Extranet.Dans la rubrique Le Groupe, vousavez à votre disposition des infor-mations sur la coopérative et sur legroupe Agrial. Figurent égalementdans cette rubrique les petitesannonces et l’ensemble des publica-tions. Nous retrouvons dans la rubriqueMes Comptes, toutes les opérationscomptables réalisées avec la coopé-rative avec le relevé d’opérations, lesuivi des apports, des appros, lesduplicatas de factures, les bons descéréales valorisées… Mes Productions regroupe les pro-ductions, qu’elles soient animalesou végétales, comme les résultatsd’abattages bovins ou encore l’affi-chage quotidien des prix des céréa-

les Agrial ou les différents types decontrats proposés.La rubrique Mes Appros s’articuleautour de l’agrofourniture, de lanutrition animale et du serviceéquin. Le bulletin de santé du végé-tal, le top info cultures ou les offresde saison se trouvent dans cetterubrique. Les prévisions météossont également disponibles à partirde la page d’accueil. Dans les mois à venir, nous avonspour projet d’améliorer encore lesservices actuellement en ligne et dedévelopper de nouveaux services,comme un catalogue en ligne ou lapossibilité par exemple de vendreses céréales ou encore de passer sacommande d’aliments.

Notre objectif principal estaujourd’hui de fournir une fortevaleur ajoutée, au suivi, à la gestionquotidienne des exploitations, unlien utile entre la coopérative et sesadhérents. Bonne navigation sur votre nouvelespace, agrial.coop. Si vous n’avez pas encore de codesde connexion, rendez-vous sur lewww.agrial.coop, rubrique « Inscription Extranet ». Remplissezle formulaire en indiquant vos nom,prénom, code adhérent, adressemail … un mail vous sera envoyéaprès validation auprès de votremaison de région, avec votre nomd’utilisateur et votre mot de passe.

Mélanie Marais

Extranet Agrial La nouvelle version est en ligneL’Extranet Agrial faitpeau neuve, et se doted’une arborescencesimplifiée, plus intuitive,plus ergonomique avecune charte graphiqueredéfinie. Au-delà deces aspects, l’objectifest de développer lecontenu en répondantaux besoins des 3 500adhérents actuellementabonnés.

D

811

3530

mars 2007

Juin2010

RENDEZ-VOUS SUR

www.agrial.coop

Un nombre d’adhérents extranautes en progression

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 17

Cotentin

VIE DES RÉGIONS

Journée Lactoplan et visite d’une exploitationqui valorise l’herbe

Une exploitation qui a opté pour un système à base d’herbe

Les jeunes agriculteurs des régions Plaine C a e nF a l a i s e , B e s s i n Bocage et Pays d’Auge sesont retrouvés les 15 et 16 juin derniers pour unvoyage d’étude en commun dans l’Oise, près deBeauvais. Ils étaient accompagnés de quelquesmembres des conseils de région.Le déplacement était organisé autour de deuxtemps forts : la visite de l’usine AGCO (MasseyFerguson) et la présentation de nouveautés enmatière d’autoguidage GPS par la société Sat Plan.Un temps d’échanges était également organiséavec Christian Clarysse, directeur de l’UES Agrial,dont l’exposé sur le groupe et la coopérativeAgrial a été particulièrement apprécié.La proximité de la capita le a permis augroupe de profiter d’un dîner-spectacle dans uncabaret parisien.

L'après-midi a été consacrée à lavisite de l’exploitation du Gaecdu Moulinet. La particularité decette exploitation est la partimportante des surfaces de gra-minées et de légumineuses four-ragères dans son assolement. Cesfourrages constituent la ration debase avec en complément dumaïs ensilage. Les résultats de cesystème d’exploitation, originalmais qui demande une grandemaîtrise technique, sont à souli-gner. En effet, la productionatteint 11 000 litres de lait parhectare de SFP consacré au trou-peau laitier et à ses élèves.Pendant la période de mars àoctobre, Franck et Jean-Christophepratiquent l'affourragement envert à l'aide d'une auto chargeuse. Nous tenons à remercier Jean-Christophe et Franck Ducheminde nous avoir accueillis sur leurexploitation et fait partager leurexpérience.

Visite d’une parcelle de trèfle récemment implantée.

De gauche à droite : Mireille Van Bladel, Jean-Christophe Duchemin, Franck Duchemin, Emmanuel Leroux.

Le Gaec du Moulinet-EcoquenéauvilleJean-Christophe et Franck DucheminRéférence laitière : 1 million de litres de lait dont :- 650 000 litres commercialisés- 350 000 litres consacrés à la production

de veaux de boucherie

Assolement :- prairies naturelles : 56 ha- prairies temporaires : 25 ha- trèfle : 16 ha- maïs ensilage : 25 ha - blé : 28 ha

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18 AGRIAL N° 40 > JUILLET 2010

VIE DES RÉGIONS

Centre Manche

Un groupe d’adhérents du Centre Manche à la découverte de la Pologne

Du 28 juin au 2 juillet, une qua-rantaine d’adhérents de la régionont participé au déplacementen Pologne. Après l’Espagne et leQuébec, le conseil de région duCentre Manche avait choisi cepays pour un séjour profession-nel touristique financé par lesparticipants. Ce type de voyagese renouvelle périodiquement,tous les 2 - 3 ans. Il a pour objectifde découvrir l’agriculture du pays, saculture, sans oublier la convivialitéau sein du groupe.

Une découverte de Varsovie à Cracovie Après notre arrivée à Varsovieavec ses 2 millions d’habitants,nous avons commencé notreséjour par la découverte de lavieille ville et de son châteauroyal fidèlement reconstruitaprès la seconde guerre mondialequi a particulièrement marquéla capitale de la Pologne. Nousavons abordé le volet agricolepar une présentation de l’agri-culture polonaise. La Pologneest un grand pays agricole, avec2,5 millions d’exploitations, etune surface de 17,7 millions

d’hectares. Les exploitationsrestent de petite taille : 80 % ontune superficie inférieure à 5 ha, lasurface moyenne se situe entre7 et 8 ha. Le prix du foncier aconnu une forte augmentation.En 2004, il valait 1 200 eurosl’hectare, aujourd’hui il se situeen moyenne à 5 000 euros, maisil peut parfois avoisiner 10 000euros l’hectare.Les rendements en céréales sesituent entre 3 et 4 tonnes/ha.Les principales céréales culti-vées sont dans l’ordre le blé,seigle et triticale et l’orge.

Une agriculture en pleinerestructurationEn production laitière, le payscompte 183 000 exploitations.Ce chiffre est en forte diminutiondepuis 2004 où l’on en dénombrait335 000. 78 % des éleveurs laitiersproduisent moins de 50 000litres de lait par an. La moyenneest de 10 vaches par exploitationet le prix moyen en Pologne en2010 est de 250 euros.On observe depuis 2004 une baissedu cheptel laitier, une concentrationde la production , une perfor-mance accrue avec les mises aux normes qui se sont surtout

effectuées entre 2005 et 2007.En ce qui concerne les viandes,le porc est la production domi-nante. Elle représente 50 % de laproduction de viande. Là aussi,on assiste à une diminution ducheptel qui est égal aux années60, mais on sent un début deredressement. L’effectif moyen estde 34 porcs par exploitation. La viande bovine est peu développéeen Pologne. 70 % de la productionva à l’exportation.

Le marché de Bronisze et deux exploitationsNotre seconde journée a commencépar la visite du marché deBronisze, marché agricole dédiéaux grossistes. Créé en 1985, ils’agit du plus grand marchéagricole de la région deVarsovie. Aujourd’hui, 1 400producteurs de fruits, légu-mes, fleurs… viennent tous lesjours vendre leur marchandise.Ce marché est ouvert 7 jourssur 7, il sert de référence entermes de prix pour la Pologne. Nous avons poursuivi notre jour-née par une rencontre chez unproducteur de maïs où il exploite129 hectares sur 70 parcelles.Son rendement moyen est de107 quintaux secs en 2009. Ilutilise des indices de 290 à 340 etbat son maïs à 35 % d’humidité.Autre étape : la visite d’un pro-ducteur laitier installé sur 70hectares avec 60 vaches laitières.Ses vaches passent toute l’annéedans l’étable construite en 2008.La production par vache est de 7 000 litres de lait et son quotaest de 220 000 litres pour unep r o d u c t i o n a n n u e l l e d e 420 000 litres Pour l’instant,sans pénalité, mais cette année…Le prix du litre de lait est de 27 centimes en ce moment.

Depuis 2004, on observe uneconcentration de la production laitière en Pologne

Page 19: Journal Agrial N°41

AGRIAL N° 40 > JUILLET 2010 19

Matinale avec les éleveurs au Point Vert de Périers Michel Lechevalier et l’équipe du Point Vert dePériers ont organisé une « matinale » dans lemagasin, pour les éleveurs. Cette initiative viseà créer des animations agricoles dans les maga-sins. Les thèmes proposés aux adhérents ontporté sur les marges de progrès pour améliorer laproductivité en élevage laitier. Quatre thèmesont été abordés :- tarissement, préparation au vêlage : comment faire la différence ?- élevage du veau pour favoriser de bonnesbases de départ,- fourragères et inter culture : les clés de réussitepour optimiser,- conservation du fourrage sous forme d'ensilage :intérêt du concept silo 40.

Cette matinale était animée par plusieurs inter-venants : Séverine Maudelonde, vétérinaire,un représentant de la société RKW, et PascalRozier, animateur au service agrofourniture dela coopérative. Elle a donné lieu à de bonséchanges et s’est prolongée par un moment deconvivialité. Bravo à l'équipe de Périers pourcette rencontre éleveurs et à notre rôtisseur,Thierry de Saint Jorre.

Journée porte ouverte à Moyon dans un élevage en ration sèche

Début mai, la région organi-sait une journée porte ouvertec h e z B e n o î t e t N a d i n eLesaulnier, éleveurs à Moyon.Une quarantaine d’adhérentsparmi lesquels le groupeLactoplan du Centre Mancheont participé à cette journée.La particularité de leurexploitation est d’avoir misen place le système de laration sèche, car il corres-pond parfaitement à l’orien-tation des éleveurs qui ontchoisi un système basé surl’herbe. Le troupeau est ali-menté à base de foin de fétuqueet de Tanor Armonie. L’élevage a une référence laitière de 338 000 litresavec un troupeau de 33

vaches, soit une moyenneéconomique de 10 136 litres(18 litres de lait par jour devie). 20 hectares d'herbe sontconsacrés à l’ensemble dutroupeau, vaches et génisses.Nous avons détaillé le coût deproduction au litre de lait quis'élève à 282 euros les 1 000litres, ce qui correspond à lamoyenne des éleveurs Agrial,tous systèmes confondus.

On constate la cohérence de leursrésultats, avec un coût alimentairesupérieur à la moyenne maiscompensé par de faibles chargesde structure, et ce dans uncontexte d’installation récente.Merci à Nadine et BenoîtLesaulnier, éleveurs et cultiva-teurs d'herbe, pour leur cha-leureux accueil et la réussitede cette journée.

La région de CracovieNotre parcoursnous a ensuitec o n d u i t s àCracovie et saré g i o n o ùnous avonsrencontré unproducteur deporcs à latête d’un éle-vage de 75truies naisseurs

engraisseurs. Toute sa production estcontractualisée avec un abattoir pour unprix moyen en ce moment de 1 € le kg vif(le plus bas 80 cts). Le coût de sa porche-rie construite en 2005 : 600 € par placede truies, un amortissement sur 25 ansavec un taux d’intérêt de 12 % et ce bâti-ment a été subventionné à hauteur de 50 %par la CEE. En ce moment, cet agriculteurest subventionné à 50 % sur ses achatsde matériels agricoles, bâtiments. Après avoir visité la célèbre mine de selde Wieliczka, nous avons découvertCracovie, une ville restée entièrementintacte qui offre aux visiteurs toute sasplendeur avec d’innombrables bâti-ments historiques, le château royal, et lacathédrale où reposent les rois dePologne. La ville a trouvé une placed’honneur dans la liste du PatrimoineMondial de l’Unesco. Nous avons ensuitepris la direction d’Auschwitz qui restera àjamais un lieu de mémoire de la Secondeguerre mondiale. Vous êtes adhérents de la Région CentreManche, si vous souhaitez participer à unprochain voyage, n’hésitez pas à en parlerà votre RTE ou à la Région.

Non, ce n’est pas un montage photo. Les carottes Priméale sont bien présentes sur le marché de Cracovie !

Benoît Lesaulnier

Cette journée fut complétée par une intervention de M. PaulRouvereau sur la culture de l'herbe. Il a notamment mis l’accentsur les fondamentaux pour obtenir le maximum de l'herbe en la cultivant.

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Mont Saint-Michel

20 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE DES RÉGIONS

L’assemblée de section Mont Saint-Michel a réuni cetteannée plus de 200 adhérents, ce qui constitue une trèsbonne participation. A l’issue de cette assemblée, leconseil de région a élu Xavier Trincot président de larégion Mont Saint-Michel. Agé de 54 ans, Xavier Trincot est agriculteur à SaintBarthélémy en EARL avec son fils sur une exploitation àdominante porcine. Xavier Trincot est entré au conseil

d’administration de la coopérative en 2001, lorsqu’il a étéélu président de la filière porc. Depuis la fusion en juin 2009 avec Union Set, XavierTrincot est vice-président de la filière porc et membre dubureau d’Agrial. Il est également président de l’ARIP, l’as-sociation régionale porcine normande et vice-présidentde la MSA Côtes Normandes.

Xavier Trincot, élu président de la région

Ille-et-Vilaine

Le 4 juin, les membres descomités de section se sontréunis à Fougères pour pro-céder au renouvellementdes membres du conseil derégion. A l’issue de cetteélection, le conseil de régionva accueillir quatre nouveauxmembres :•René Brulé,

Bourgbarré,•Hubert Javaudin,

Piré-sur-Seiche,•Pierre Mouazé,

Tremblay,•Hervé Sourdin,

Saint-Hilaire-des-Landes.•Louis Gieu

a été réélu président de la région.

Journée avec les jeunes et les élus de la régionLa région avait également invitéles jeunes adhérents de la régionbénéficiaires du Plan Jeunes. Cetterencontre à laquelle participaitMichel Oriac, directeur de la com-munication, a permis de présenterl’organisation du groupe, en mettantl’accent sur le fonctionnement desinstances de la coopérative et laplace de l’adhérent. Cette présen-tation a manifestement suscité del’intérêt et engendré des questionssur le rôle des élus de la coopérative,elle a permis de mieux comprendreune organisation très décentraliséenotamment autour de la vie desrégions parmi lesquelles la régionIlle-et-Vilaine. La seconde partie de la journéeétait consacrée à la visite de l’usined’aliments de Fougères. Au-delàde la visite de l’outil industriel, ellea permis des échanges avec les

équipes de l’usine sur l’organisa-tion, qu’il s’agisse de l’achat desmatières premières ou de l’ensembledu processus qui va de la prise decommandes jusqu’à la livraison dansles exploitations. Les agriculteurs ont

ainsi pu rencontrer les personnesqu’elles ont régulièrement au télé-phone, la réciproque est tout aussivraie !

Lors de son élection en tantque président de la régionMont Saint-Michel début juin,Xavier Trincot a rendu hommage à son prédécesseur, Philippe Faucon.

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Mayenne

Cette visite s’inscrit dans le cadre des axes dedéveloppement stratégiques de la région.Depuis le 1er juillet 2010, la région Mayenne afait l’acquisition d’un magasin à enseigne« Briconautes » et « Tout Faire Matériaux ». Cette zone de chalandise représente 13 000

habitants avec une surface commerciale d’environ 2 400 m2, pour un chiffre d’affairesproche de 3 millions d’euros. Nous souhaitonsla bienvenue à cette nouvelle équipe composéede 14 personnes.

Agrial renforce son dispositif pour la dis-tribution des tubulaires Jourdain. Uneplateforme centralisée est mise en placesur le département de la Mayenne. Cettesituation géographique vise avant tout àrépondre aux attentes des éleveurs. Lematériel disponible répond aux besoinsd’investissement de nos adhérents.L’organisation logistique, organisée parsecteur, permet des délais de livraison trèscourts. De plus, un commercial dédié surla route proposera des devis adaptés et au plus juste des attentes.

Nous souhaitons une bonne et heureuseretraite à André Goguet, entré dans l’entre-prise le 10 juillet 1972, conseiller d’exploita-tion avec diverses expériences au sein de larégion Mayenne. Ainsi qu’à Bernard Viot,entré le 1er juillet 1971. Il était magasinierappro-céréales à Marigné-Peuton.Nous les remercions pour leur dévouementdans l’entreprise et nous leur souhaitons debonnes aventures dans cette nouvelle vie.

Départs en retraite

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 21

Le conseil de région visite le magasinBriconautes de Villaines-la-Juhel

André Goguet (debout à gauche) etBernard Viot félicités à l’occasion de leur départ.

La nouvelle plateforme de collecte de Cossé-en-Champagne.

Montsûrs : centre de stockage des tubulaires Jourdain

Visite du magasin Normadis de Villaines-la-Juhel par le conseil de région.

Pour répondre aux obligations réglementairesdes contrôles de pulvérisateurs tous les cinqans, une journée de contrôle a été organiséeau printemps dernier. Ces contrôles obligatoirespermettent une meilleure application desproduits phytosanitaires. En collaborationavec la FD Cuma, cinq pulvérisateurs ont étécontrôlés durant cette journée.

Contrôle de pulvérisateurs à Pontmain

Contrôle de pulvérisateur à Pontmain.

Plateforme de stockage des tubulaires Jourdain.

L’agrandissement de la plateforme decollecte de Cossé-en-Champagneétait devenu indispensable. En effet,la collecte a été multipliée par deuxavec l’arrivée des adhérents d’Union Setqui profitent de la proximité de ce silo.

C’est une plateforme de 1 500 m2 quirecevra la collecte 2010 pour le secteur.Grâce à ce développement, l’accueildes adhérents, les conditions et lesqualités de travail seront améliorées.

Une plus grande plateforme decollecte à Cossé-en-Champagne

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Bessin Bocage, Plaine Caen Falaise et Pays d’Auge

22 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE DES RÉGIONS

Les jeunes agriculteurs du Calvados en déplacement

Les jeunes agriculteurs des régionsPlaine C a e n F a l a i s e , B e s s i nBocage et Pays d’Auge se sontretrouvés les 15 et 16 juin dernierspour un voyage d’étude en commundans l’Oise, près de Beauvais.Ils étaient accompagnés de quelquesmembres des conseils de région.Le déplacement était organiséautour de deux temps forts : lavisite de l’usine AGCO (MasseyFerguson) et la présentation de nou-veautés en matière d’autoguidageGPS par la société Sat Plan.Un temps d’échanges était égale-ment organisé avec ChristianClarysse, directeur de l’UES Agrial,dont l’exposé sur le groupe et lacoopérative Agrial a été particuliè-rement apprécié.La proximité de la capita le a permis au groupe de profiter d’undîner-spectacle dans un cabaretparisien.

Les responsables de la société SatPlan nous ont présenté les dernièresnouveautés en matière d’autogui-dage GPS avec démonstrations auxchamps.La nouvelle technologie garantit unniveau de précision de 2 cm. Cecipermet de changer l’approche destravaux de plantation, de semis etégalement la pulvérisation aveccoupures automatiques des tronçonsde rampes.A la clé de cette technologie, deséconomies de main-dœuvre, dematériels, de carburants et d’intrants.Seul point noir à ce jour : le coût,mais il existe certainement desmoyens de mutualisation de certainsappareillages.

Visite de l’usine AGCO (Massey Ferguson) de BeauvaisL’ usine AGCO est implantée sur un site de 24 hectares dont 100 000 m2 d’installations réservésà l’assemblage, la conception et la technologie. On y fabrique plus de 20 000 tracteurs par an. Ce siteabrite également un centre de formation (AGCO Academy) dédié à tous les concessionnaires etrevendeurs des marques fabriquées à Beauvais (Massey Ferguson, Challenger). La marque MasseyFerguson est née en 1798, elle est connue et commercialisée aujourd’hui dans plus de 140 pays.

Le matériel

est souvent

une passion

pour les

agriculteurs.

Les nouveautés en matière d’autoguidage GPS

Toujours plus de précision.

Page 23: Journal Agrial N°41

Plaine Caen Falaise

Pays d’Auge

Nouvelle édition du bœuf en fête à Maltotavec une participation record facilitée par lamétéo pour une fois exceptionnelle. Le standAgrial a profité largement de cette affluence, ilprésentait notre filière céréales Agrial et sesdébouchés. Gaëtan Mauminot, Jacky Auvrayet Patrick Jourdan avaient préparé un standtrès démonstratif avec de nombreux produits

issus de la filière céréales. Les pains fabriquéssur place, à déguster avec les meilleurs cidresde la filière boissons, ont été particulièrementappréciés des visiteurs.Etienne de Courcy de la filière bovine a présentéles principales contractualisations proposéespar la filière.

Les adhérents membres du consei lde région et du club TCS se sont ren-dus, le 20 mai dernier, sur une plate-forme d’essais désherbage de la sociétéBayer. Le thème retenu était les phé-nomènes de résistance. Les problèmesde rotation et de moindre efficacitédes herbicides n’existent pas que dansnotre région ; les mêmes problèmesexistent dans d’autres régions céréalières.Au vu des parcelles visitées et desexposés en salle, la réussite des dés-herbages dans la rotation passera parplusieurs leviers :

• la technique du faux semis dans les situations complexes,• le retour au labour (pour ceux quine le pratiquent plus) dans certainessituations extrêmes,• des désherbages en programmes,• le respect des doses,• l’alternance des modes d’action.Ce site est un essai longue durée(sur plusieurs années), il nousapportera à terme d’autres pistesd’amélioration.

Le groupe TCS de la région en déplacement dans le Loiret

Le travail engagé depuis 10 ans par leconseil de région pour améliorer la proxi-mité vis-à-vis de nos adhérents et clientsétant arrivé à son terme, le conseil derégion a décidé, en accord avec la directiond’Agrial, d’orienter les nouveaux investis-sements de la région vers plus de capacitéde stockage. Cet axe de travail permettrad’accroître notre compétitivité en optimisantla logistique.Ainsi, en 2008 nous avons inaugurél’extension de 6 000 tonnes de stockage àMoyaux. Aujourd’hui, ce sont les sites deQuetteville et de Drucourt qui sont renforcésavec 4 500 tonnes de stockage supplémen-taire à Quetteville et 1 500 tonnes àDrucourt. Sur ce second site, nous avons

également amélioré le débit de l’élévateur,qui passe de 40 à 80 tonnes par heure, etnous aménageons le plan de circulation.Les travaux sont en cours, nous espéronsqu’ils seront terminés pour les premièresrécoltes.Ces réalisations montrent bien l’intérêtque portent la région et Agrial à la productiondes céréales en investissant pour l’avenir.L’objectif étant d’être capable, à terme, destocker 50 % des céréales collectées sur larégion.

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 23

Le bœuf en fête, le 9 mai 2010

La région augmenteses capacitésde stockage

Départs en retraiteDeux colla-b o r a t e u r sm a g a s i n et silo fontvaloir leurd ro i t à l aretraite.J e a n - P a u lCoddeville

a quitté l’entreprise le 30 mai 2010 après avoir tra-vaillé dans la coopérative depuis 1984 à Falaise.Didier Louvel est parti le 30 juin 2010 après 35 années sur les s i tes de Ti l ly-sur-Seul les ,Gavrus, Carpiquet et Douvres-la-Délivrande. Nous leur souhaitons une très bonne retraite rempliede nouveaux objectifs familiaux et culturels.

La participation record enregistrée lors de notreassemblée de section à Saint-Martin de Maillocle 18 mai dernier est le reflet de l’intérêt queportent nos adhérents à leur entreprise et dubesoin qu’ils ressentent d’échanger entre eux etavec la direction d’Agrial. Nous sommes d’autantplus satisfaits de cette participation que nousavons accueilli de nouveaux agriculteurs et quiplus est des jeunes. Dix sept délégués se sont rendus au Mans pour l’assemblée générale le 18 juin.

Jean-PaulCoddeville

DidierLouvel

Construction de 4 500 tonnes

de stockage supplémentaire à Quetteville.

Assemblée de section

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24 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE DES RÉGIONS

Le Briconaute de Domfront rentre dansle giron d’AgrialLe 1er juillet 2010, Districo, notre filialed’exploitation de nos magasins, a fait l’ac-quisition du Briconaute de Domfront. Cemagasin, leader en bricolage et matériauxsur le Domfrontais, jouit d’une excellenteréputation.La zone de chalandise de Domfront avaitété déclarée prioritaire par le conseil derégion pour un investissement sur notreréseau de magasins. Cette acquisitionexterne permet de renforcer notre disposi-tif magasin et d’élargir notre gamme avecune offre motoculture plus large et undéveloppement significatif en matériaux.

L’intégration dans notre schéma de fonc-tionnement sera progressive sur le secondsemestre 2010. Inutile par conséquent dese précipiter pour demander un paiementpar compensation lait ou une mise encompte sur votre compte adhérent ! Lesdeux équipes vont fusionner progressive-ment sur cette période. Notre site Agrialactuel sera conservé et spécialisé pourl’activité agricole et la collecte de céréales.Nous souhaitons la bienvenue à l’équipedes salariés du Briconaute dans notre coo-pérative.

Bocage Ornais

Le Briconaute de Domfront.

C’est la question que nous avons posée à ungroupe d’adhérents et d’élus qui travaillentavec le magasin de Domfront. Deux pointsont été abordés : d’abord la question deshoraires d’ouverture du site, ensuite, lesgammes complémentaires à l’activité pure-ment agricole. Les échanges ont été trèsconstructifs et nous ont permis de validernotre projet.

Quel fonctionnementpour notre site Agrialde Domfront ?

Rencontre pour échanger sur le futur fonctionnement du site Agrial de Domfront.

Les adhérents ont pu visiter, le 23 juin dernier,les essais variétaux de Saires-la-Verreriemenés en commun, avec la Chambred’Agriculture. Cette plateforme d’essai apour but d’observer les nouvelles variétés deblé dans un contexte d’élevage et des limonssur schistes, très communs dans la région.Christophe Boudin, expérimentateur céréalesdu SAPC, a présenté les variétés de la gammeAgrial en insistant sur leur comportementagronomique et leur possibilité de valorisation.Laurent Jumeline, animateur productionsvégétales, a lui, présenté les offres semencescertifiées et les dernières avancées en matièrede couverts végétaux.Nous remercions Olivier Denis de l’EARL duGrand Buisson pour son accueil.

Visite des essaisvariétaux deSaires-la-Verrerie

Visite des essais de Saires-la-Verrerie.

En prévision du départ à la retraite d’Yveline Breton au 31 août prochain, nous allons êtreamenés à modifier la répartition des tâches du personnel administratif de la région BocageOrnais.Bénédicte Pringault sera désormais votre interlocutrice pour les comptes adhérents. Ellecède son dossier céréales à Martine Gruel qui gèrera la contractualisation et le débouclagedes contrats.Thérèse Delaunay reste votre correspondante commerciale pour toutes les questions d’approvisionnement en produits pour les productions végétales et animales.Monique Toutain et Véronique Lemancel restent les interlocutrices administratives desmagasins de la région.

Réorganisation du fonctionnementde la maison de région

L’équipe de la région.

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AGRIAL N° 41> JUILLET 2010 25

Le 1er juin, la région a accueilli un nouvel RTE à dominante pro-ductions végétales, Rémi Duriez. Passionné du monde agricolesans en être originaire, il obtient un Bac STAE puis un BTS TAGEau Lycée Agricole de Sées. Il travaille pendant les moissons commesaisonnier à Courtomer. Il termine son cursus scolaire par unelicence professionnelle à Laval et sa première expérience en entre-prise l’oriente vers la nutrition animale. Rugbyman de bon niveau régional, il est également pompiervolontaire. Merci de lui réserver votre meilleur accueil lors desa première visite dans vos exploitations.

Portrait de Jazy Goret, éleveur de cheval de trait dans le Perche Nous avons relaté dernièrement les exploits du récent vainqueurdu prix d’Amérique mais il existe un autre type d’élevage équindans notre région, l’élevage de chevaux dits « lourds » ou encorecheval de trait. Jazy Goret est responsable du magasin Agrial de Bazoches-sur-Hoënes et éleveur de Percherons, digne successeur d’une traditionfamiliale. Ses parents ont eu leur premier animal en 1957 pour letravail. La mécanisation les oriente vers l’élevage pur et la génétique.Jazy Goret participe à son premier concours à 12 ans (le nationalà Laval) et depuis l’envie ne l’a plus quitté. Eleveur depuis plus de10 ans, il possède à ce jour trois poulinières. Malgré la taillemodeste de son élevage, il enregistre régulièrement de bons résultatsdans les concours. Son meilleur animal, Kilaine du Val Martin, serachampionne départementale en 2002, 2e au Salon de l’Agricultureen 2003 et 2e au National au Haras du Pin en 2008. Jazy Goretnous confie « vivre de l’élevage du Percheron relève du défi mais entant que passionné, je continue ! ».

Orne Centre et Est

Rémi DURIEZ

Jazy Goret, au plus près de sa passion.

Assemblée de section 2010La région Orne Centre et Est a tenu sonassemblée de section à Nonant-le-Pin le 19 mai 2010.Une cinquantaine d’adhérents se sont déplacéspour cette rencontre : lieu d’échange privilégiéentre les adhérents et la coopérative. Lors decette réunion, les adhérents de la région ontpu faire la connaissance de ChristianClarysse, nouveau directeur général de lacoopérative. De nombreux sujets y ont étéabordés, dont le bilan des activités de l’an-née 2009 et les projets à venir de la coopé-rative. L’année 2009 restera une annéecontrastée avec des prix d’engrais qui

reviennent à des niveaux acceptables et unetrès bonne récolte en rendement toutesespèces confondues, avec pour corolaire unmarché des céréales qui s’endort. Mais, marquéeégalement par une production laitière encrise qui a hésité entre productivisme etdécouragement des producteurs. Grâce auxquestions posées par l’auditoire, un débats’est instauré, les échanges ont été nom-breux et constructifs entre les adhérents, lesmembres du Conseil d’administration et ladirection générale d’Agrial. La matinée s’estterminée autour d’un repas convivial où leséchanges ont pu se poursuivre.

Formation«Certiphyto»En 2010, la région Orne Centre et Esta proposé à ses adhérents une formationde deux jours sur les bonnes pratiquesrelatives à l’application des produits deprotection des plantes. Obligatoire à partirde 2014, le certificat Certiphyto seraindispensable pour acheter et utiliser cesproduits. Deux sessions se sont dérouléesen juin à Argentan et à Moulin-la-Marche. Les équipes d’AgrialServices etd’Arvalis - Institut du Végétal sont interve-nues conjointement sur : la réglementationet la protection de l’environnement, lestechniques de pulvérisation et d’applica-tion. Les échanges ont été instructifs et conviviaux. Ces deux journées ontparfaitement répondu à l’attente des participants. Les prochaines sessionsauront lieu début 2011.

Rémi Duriez rejoint la région en tant que RTE

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VIE DES RÉGIONS

26 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

Plateforme blé, colzaC’est à Fyé, chez Mme et M. Douet, que larégion a installé sa plateforme blé, colza2010. Les 27 mai et 2 juin, 130 adhé-rents sont venus assister à ces rencontres.Ces journées étaient organisées autourde trois thématiques : les variétés deblé, les variétés de colza et un pointsur le marché. Les essais « variétés »ont permis de présenter aux partici-pants les nouveautés (Compil en blé,

Dynastie ou Cash en colza) et deconfirmer le potentiel des plus anciennes(Prémio, Arrezo, Mercato, Altigo,Rustic en blé et Exocet et Pelican encolza). Chacun a ainsi pu apprécier lesperformances variétales dans lecontexte de la région. Ces journées sesont clôturées par des repas conviviauxqui ont permis de poursuivre leséchanges.

Le premier «Club marché» de la coopérativeLa région Sarthe Nord a lancé lepremier « Club marché » de lacoopérative le 28 juin 2010. Ceclub a pour but de fournir un ser-vice supplémentaire dans la com-mercialisation de vos graines. Ens’appuyant sur une analyse demarché réalisée par un organismeextérieur, l’objectif majeur vise lasécurisation du revenu au traversde la gestion du risque prix.

Cette réunion de lancement a permis de présenter le fonctionne-ment du « Club marché » dont la première réunion aura lieu enseptembre. Ce service est ouvert à tous les adhérents qui le désirentet son coût est dégressif selon l’activité réalisée avec la coopérative(de 875 € à 0 € /an). Globalement, après avoir défini votre stratégie de commercialisa-tion, des conseils sont délivrés tout au long de l’année pour vousaider à prendre vos positions de ventes. Le but, est dans un premiertemps de sécuriser le risque, puis, dans un second temps, d’optimiservos prix (dans la mesure du possible) avec les outils adéquats.Le marché des grains évolue, il nous faut ensemble évoluer avec lui.

Le comité de section de TeilléLa région Sarthe Nord a fait le choix de conserverun comité de section dont est issu le conseil derégion. C’est ainsi que deux à trois réunions par an sontorganisées afin de faire vivre ce comité. Le 16 juin,s’est tenue l’une de ces réunions. Après la présenta-tion de l’activité à fin mai et des projets validés enconseil de région (club marché, projet magasin àMamers, stratégie technico-commerciale…), le comitéde section a élu les membres sortants du conseil derégion. Trois nouveaux membres ont rejoint les rangs duconseil : Benoit Egon de Teillé, Julien Lepeltier deDomfront-en-Champagne et Delphine Beucher deRouez-en-Champagne. Philippe Potier a été rééluprésident de la région Sarthe Nord.Monsieur Carel Yannick du service des études éco-nomiques d’Arvalis - Institut du végétal a présenté

une étude sur l’adaptation des exploitations céréa-lières face au contexte 2012. Plusieurs leviers quipermettent de gagner en rentabilité ont été étudiés :• L’assolement (qui permet selon des hypothèses demarché d’améliorer son revenu et d’accéder à des aides(MAE, diversité),• Les charges de production :

- la mécanisation (rechercher l’amélioration de laproductivité du travail),

- les intrants (plus que sur la réduction, il faut tra-vailler sur l’efficience des intrants).Cette étude montre que « technique » et « écono-mie » sont liées sur une exploitation et cela justifietotalement l’orientation donnée à nos référentstechnico-économiques.

L’assemblée de section à Beaumont-sur-SartheLe 19 mai dernier, s’est tenue à Beaumont-sur-Sarthel’assemblée de section de la région Sarthe Nord. Cemoment majeur de la vie de la coopérative a réuni unesoixantaine de personnes, chacun a pu ainsi parcourirles faits marquants de la coopérative au cours de l’exer-cice 2009, et suivre le déroulement de la présentationdes comptes. Gilbert Herpe et Ludovic Spiers ontensuite présenté le projet majeur de demain, à savoir lafusion avec la coopérative Elle et Vire. Des échangesintéressants ont ensuite eu lieu entre les adhérents pré-sents et les membres de la direction, dont ChristianClarysse qui vivait là sa première assemblée de sectiondans notre région.

Sarthe Nord

Conseil de Région

PrésidentPhilippe Potier

MembresArmel BaligandJean-Luc ChéreauJacky CompainMichel FouasnonStéphane HérivelYves JulienneSylvain LecrocJean-Marie LefeuvreSylvère LorieuxJean-François RouyauJérome RoyerChristophe TriffaultDelphine BeucherBenoit EgonJulien Lepeltier

Le Club Marché.

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 27

Visite de la plateforme «Essais Grandes Cultures» Le 4 juin dernier, la régionSarthe Sud-Est, en collaborationavec le service SAPC (ServiceAgronomique et Protection desCultures), organisait au GaecDeffray à Sainte-Osmane, la visitedes essais blé, colza, pois, et triti-cale. Une centaine d’adhérents sesont déplacés pour cette jour-née. Cette journée technique aété aussi l’occasion de partagerun repas convivial, suivi d’unball-trap, remporté par GrégoryCauchas.

Visite au Mont Saint-Michel

La région et le conseil de région ont organisé une journée découverte au MontSaint-Michel le 24 juin dernier. Cette journée à laquelle ont participé une quarantaine d'adhérents de la région a permis de découvrir la productionlégumière. Nous avons tout d'abord visité la station légumière de Saint-Georges-de-Gréhaigne avant d'aller sur l'exploitation du Gaec Berthelot, une exploitationtrès orientée vers la production de salades. Le groupe a pu apprécier l'organisa-tion de cette activité et ce qu'elle représente en terme de main-d'oeuvre. L'après-midi était consacrée au Mont Saint-Michel, avec tout d'abord la traverséepartielle de la baie avant de terminer l'après-midi dans le Mont Saint-Michel puissur le nouveau barrage qui apour objectif de redonner lecaractère maritime de ce siteexceptionnel. Cette journée auprogramme dense a été trèsappréciée par le groupe.

Zoom sur le site de stockage céréalesde Beillé

Construit en 1971 (4 500 T) et ensuite agrandi au fildes années, le site de Beillé est équipé de 43 000 Tde stockage en cellule et 35 000 T de stockage à plat(stockage France Agrimer). Cette capacité représentela moitié de la collecte de la région (150 000 T toutesgraines confondues). Une trentaine de trains sontchargés tous les ans et plus de trois mille camionspassent par le site de Beillé. Le silo est doté d’unecapacité de séchage de 1 300 T/jour. Les graines arri-vent de Bouloire, Saint-Calais, Bonnétable, Savignél’Evêque, Le Grand Lucé, La Ferté Bernard. 17 000 Td’orge ont été mises à l’intervention cette année.Bruno Courant explique les différentes normes envigueur pour que FranceAgrimer donne son agré-ment pour le stockage : agrément du bâtiment, del’étanchéité, de la ventilation, du cubage, de la pré-sence de sondes ther-mométriques. Toutesles équipes de l arégion se mobilisentpour p r épa re r l anouvelle récolte.

Sarthe Sud-Est

Un point sur le marché des céréales et une présentation des offres d’achat de la coopérativepar Philippe Vincent ,directeur filières céréales etsemences.

Visite des variétés de blé, présentée par Benoît Forner (SAPC).

Photo souvenir sur le nouveau barrage du Couesnon.

L’équipe, de gauche à droite : Alexandre Champion, Bruno Houdayer et Bruno Courant, responsable du silodepuis 1978 (manquent sur la photo Gérard Eveillaux et Paul Legros).

Visite de la station de conditionnementlégumière.

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28 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

VIE DES RÉGIONS

Sarthe Sud-Ouest

Le 26 mars dernier, notre région a organisé unejournée « réglage de semoir » et montage de kitsdiffuseurs pour Belem et Force 1,5 G.Les sociétés Adventa et Certis sont intervenuespour faire des rappels sur le réglage des semoirsqui influence la régularité et la réussite des semisde maïs.Une trentaine d’agriculteurs se sont réunis sur lessites de Tassé le matin et de Loué l’après-midi. Lediscours technique a été très apprécié, le montagedu kit a été expliqué sur trois types de semoirs.

Journée «réglage de semoir »

Animation « réglage de semoir ».

Après 35 années passéesdans l’entreprise, JosianePapin a décidé de fairevaloir ses droits à laretraite. Josiane est entréeà la coopérative à lagérance de Brûlon, le 1er

juillet 1976. Elle a travaillé sur le site du Luchépuis celui de la Guierche, où elle a été nommée

« permanent de site ». Son parcours l’a ensuiteconduite sur le site de Oizé avant d’être affectéeau magasin de Mayet à l’issue de sa formation« vendeur conseil » le 1er mai 2005. Le 25 juindernier, ses collègues et amis étaient réunispour partager ce moment avec elle. Josiane estune femme discrète, qui a toujours été au servicede ses clients et adhérents, souhaitons-lui unetrès bonne retraite bien méritée.

Notre plateforme d’essais de céréales àpaille se trouvait cette année à la Futaieau siège du Mans. Nous avons eu leplaisir d’accueillir un bon nombred’agriculteurs de la région Mayennecompte tenu de la proximité et deséchanges entre régions. Plusieurs ateliersétaient ouverts, un point a été réalisésur le marché des céréales, les essais decolza et de blé ont été présentés ainsique la fosse pédologique. Cette annéeencore, les nouveautés ont particulière-ment intéressé les participants.Une soixantaine de sociétaires se sontensuite réunis autour de l’entrecôte fritespréparée par l’équipe de RTE.

Départ en retraite de Josiane Papin (Gamm Vert de Mayet)

Notre assemblée de section annuelle a eu lieu le 25 mai dernierà Mézeray. Malgré les travaux des champs et différentes manifes-tations qui avaient lieu cette semaine là, une cinquantaine desociétaires étaient réunis pour écouter les différents intervenants.Dans un premier temps, Ludovic Spiers a fait le point sur l’acti-vité du groupe sur l’exercice 2009. Puis, Daniel Lemière a pré-senté les comptes du groupe et de la coopérative de l’exercicepassé, et enfin Gilbert Herpe a fait un point sur le projet de fusionavec la coopérative Elle et Vire. Les sociétaires présents ont élu lesmembres renouvelables du comité de section et les déléguésreprésentant notre région à l’Assemblée Générale.

Les membres ducomité de section sesont ensuite réunispour élire les membresdu conseil de région.Les membres du quartsortant ont tous étéréélus et le présidentde la région a é t éreconduit dans sesfonctions à l’unani-mité.

Assemblée de section

Plateforme d’essaisblé et colza

EN BREF ...

Cultures spécialisées sur la régionLa culture légumière est relancéesur notre région depuis quelquesmois déjà, en effet en partenariatavec la Cecab et la filière légumesd’Agrial, des surfaces de salsifis ont été proposées à quelquessociétaires de la région répondantaux critères de production de cetteculture spécifique.Un peu plus de 20 hectares ont étésemés chez une petite dizaine desociétaires, la production est déjàbien lancée.

Visite des essais.

Atelier marché des céréales.

Membres duConseil de Région

Boisard Alain Bouchenoire Denis Bouvet Thierry Champion Patrick Coignard Eric Leffray Catherine Coubard Joël Coulon Paul Dauton Michel Derouet Yves Foin Jean-Luc Griveau Patrick Ramauge Alain Hérisson NicolasJanvier Bernard Leboucher Nicole Leroux Stéphane Perre Gilles Degoulet Arnaud Poulet Nicolas Rousseau Philippe Vannier Pierre

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 29

Indre-et-Loire

Les magasins Gamm Vert de la Riche,Montlouis et Esvres-sur-Indre ont participé àl’opération nationale de la semaine du jardi-nage en mars. Dix-huit classes étaient présen-tes à cette manifestation.

Le personnel a initié les enfants au jardinageet les a sensibilisés à faire le lien entre la terre,la culture, la production et le produit dansleur assiette. Cette opération est un excellentvecteur de communication.

Retour sur la semaine du jardinage

500 mesures d’azote dans les jus de tige du blé ont été réalisées par l’équipedes RTE de la région et Didier Pichon, notre animateur technique. L’objectif deces mesures (3 successives) est d’ajuster au stade crucial la fertilisation pourobtenir l’optimum de rendement et un taux de protéine supérieur à 11 %.Ceci pour assurer les débouchés et ne pas polluer les nappes phréatiques.Avec l’appui de la société SCC Carmeuse France, sur les sites de Sublaines etde Reignac, nous avons également réalisé des mesures de pH du sol (120 ana-lyses). Cette mesure, rapide et gratuite, sera développée au printemps pro-chain car l’équilibre du sol est un enjeu majeur pour assurer la réussite tech-nico-économique chez nos adhérents.

Les mesures Ramsès et pH du sol

Le 26 mai dernier, 120 adhérents se sontdéplacés à Saint-Senoch sur l’une des platefor-mes expérimentales implantées par le SAPC(Service Agronomie et Protection desCultures).

L’ e n t r é epédologiquea permisd’évaluer lep o t e n t i e latteignablepar le blé etla réduction

de ce potentiel par la présence de mosaïquepour les variétés non tolérantes. Les différentesvoies travaillées pour répondre à la réductionde l’utilisation des phytosanitaires dans lecadre Ecophyto 2018 ont été présentées.Soutenir la recherche génétique, mieux gérerles intrants avec les Outils d’Aide à la Décision,

travailler ou retravailler l’agronomie, tester lesproduits et méthodes dites alternatives… sontautant de pistes testées par le SAPC.L’atelier « variété de blé » a permis de découvrirles points forts et points faibles des variétésproposées par la coopérative. Le visuel étaitassez frappant entre les variétés résistantes à lamosaïque et les autres. Rappelons que la géné-tique est la seule solution pour contrer ce virustransmis par un champignon du sol.L’atelier « colza » a fait le point sur le contexteagro-climatique de l’année en mettant en avantla vigueur des hybrides dans des situations à faibledensité et à faible développement végétatif. Lagamme et les variétés testées valident les évolu-tions génétiques des variétés : plus courtes,avec plus d’huile, plus de précocité tout en pré-servant un rendement élevé. Concernant le désherbage, il faut noter l’arrivéed’une nouvelle spécialité commerciale pourlutter contre les géraniums.La visite s’est terminée dans la convivialitéautour d’un repas bien arrosé ! (une bonneaverse est tombée au moment du déjeuner !).

Plateforme expérimentale à Saint-Senoch Participation à Mécafourrages

Découverte du jardinage par les écoliers.

Mesures de pH.Mesures Ramsès.

4 ATELIERS PRÉSENTÉS

• l’analyse du marché descéréales et des oléagineux

• les variétés de blé• les variétés de colza• contexte pédoclimatique

et produire autrement

Christophe Anquetil et Jean-ClaudeBideau commentent un atelier.

La coopérative, au travers de la régionIndre -e t -Lo i re , a pa r t i c ipé àMécafourrages à Charnizay le 28 maidernier. 2 000 personnes s’y étaientrassemblées. Cette manifestation étaitorganisée par le réseau Cuma.Jacques Delaunay, spécialiste des four-ragères chez Agrial, était présent pourépauler l’équipe locale. Sur notre stand,un jeu concours était proposé avecpour thème les fourragères, les inter-cultures, leur adaptation locale et lestechniques de mise en œuvre.Fél ici tat ions à : M. Alain Potierd’Obterre, M. Christian Pageault deDescartes, et M. Jean-Francois Claveaude Neuilly-le-Brignon qui ont gagnéchacun 90 kg de semences fourragères.

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30 AGRIAL N° 41 >JUILLET 2010

SAPC

Agrial accueille le Club des Techniciens

e club existe depuis plus de30 ans, il a été créé en 1976.Il a accédé au statut d’asso-

ciation loi 1901 en mai 2005 (marque déposée : « Notre Clubdes Techniciens ».Sa mission, définie dans ses statuts,est de promouvoir la formation etl'information des personnes du « monde » agricole au travers deréunions, conférences, débats,échanges, séminaires, voyagesd'étude. Concrètement, les servicesagronomiques des principales coo-pératives françaises adhérentes serencontrent trois fois par an. Cette année, les 22 et 23 juin, lerendez-vous était fixé à Agrial ausiège de Caen.

L’objectif de ces rencontres estd’échanger sur des thèmes techni-ques. Les déplacements dans les dif-férentes coopératives permettent demieux cerner les entreprises et leurenvironnement agro-pédologique.Ces journées sont partagées avecPhyteurop, le partenaire coopératifen protection des cultures.

Didier Lardillier, responsable duservice agronomie et protection descultures d’Agrial membre du club,avait organisé l’accueil sur Caen et lecontenu de ces journées. Premier axe d’information : la pré-sentation du groupe Agrial, de lacoopérative, de l’activité agrofourni-

ture et du service agronomique.Zoom sur la filière boissons dugroupe avec la visite de la cidrerie deLivarot.Puis, exposé sur le contexte pédo-climatique et la diversité de nosrégions : zones spécialisées élevage,grandes cultures, mixtes, légumes…L’aspect technique a été abordé autravers d’une réflexion sur le dés-herbage des graminées (ray-grass,vulpins, folles avoines, pâturins, …)dans les céréales. Discussion autourdes nouveaux produits et présenta-tion de l’essai vulpins à Tournebuprès de Falaise (Calvados).Le débat s’est ensuite élargi avec l’in-tervention de Pierre Lebailly, maîtrede conférences en santé publique au

centre François Baclesse de Caen,sur l’agriculture, les produits phyto-sanitaires, l’exposition des utilisa-teurs et les risques de cancers.Ces journées ont également permisde préparer un support de commu-nication pour le Columa (Comité deLutte contre les Mauvaises Herbes)sur la lutte alternative contre lesmauvaises herbes en culture.Le groupe a terminé son séjour avecles incontournables visites culturel-les de la ville de Caen et duMémorial, avant de se donner ren-dez-vous en octobre pour préparerla morte-saison et la campagne deprintemps 2011.

Didier Lardillier

Agrial a accueilli les 22 et 23 juin le Club des Techniciens qui regroupaitune vingtaine de représentants techniques de différentes coopérativesfrançaises.

L

Les adhérents au Club des TechniciensAgrial, Agralys, Ax'ion dans l’Aisne, CAC 16, CAC 68,CAL, Capseine (Haute-Normandie), ChampagneCéréales (Champagne - Ardennes), Cohésis, CoopérativeAgricole de Champagne, Coopérative Agricole deSézanne, Coopérative d'Esternay, Dijon Céréales, Epis-Centre, IdF - Coopérative Agricole Ile de Francesud, La Dauphinoise, Arterris, Lorca (Lorraine), Noriap(Picardie), Nouricia, Qualisol, SCA Marnaise, Scara,Syntéane, Terrena, Terres de France (pourtour de Paris),Terres du Sud, Transval Union (Interval), Triskalia(Bretagne) et Unéal (nord - Pas de Calais).

Visite des nouvelles cuveries de la cidrerie de LivarotSource : Notre Club des Techniciens - Phyteurop - "Pascal Moens"

L’essai désherbage de Tournebu a suscité beaucoup de remarquesSource : Notre Club des Techniciens - Phyteurop - "Pascal Moens"

Source : Notre Club des Techniciens - Phyteurop - "Pascal Moens"

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AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 31

DTE

hacun s’accorde à dire quel’on ne peut piloter uneproduction sans indicateur

de performance économique. Lecoût de production est sans nuldoute le premier indicateur àconnaître. Plus de 150 adhérents ont sollicitéleur RTE et ou technicien de filièreafin de calculer leur coût de production.Nous vous proposons de découvrirune première synthèse des résultatsobtenus.L’analyse suivante porte sur des clô-tures d’exercice comptable de l’année2009. Chaque exploitation a pro-duit en moyenne 424 000 litres delait. Vous pouvez découvrir maintenant,au travers du graphique , le coût deproduction moyen et la répartitionentre postes.Au delà du chiffre moyen de 326 €,on note une très grande diversitédes résultats obtenus. Retenez quele coût de production varie quasi-ment du simple au double. L’analysede la répartition des charges donnequelques pistes d’amélioration.

Maximiser le volume produitpour écraser les charges fixesLe poste charges fixes est le premierdans la composition du coût de pro-duction. Il est impératif « d’écraser » cemontant par une maximisation de laproduction. Sur l’échantillon cité ci-avant, 86 072 € de charges fixes sont

imputables à l’atelier lait. Le fait deproduire 5 % de lait en plus permetde diluer ce global charge. Le coût deproduction charges fixes passe alorsde 203 à 193 €, soit un gain de 10 €par 1 000 litres. Il est impératif defaire sa référence laitière et de regarderde près les opportunités de faire plusen fonction des prêts fin de campagne.

Etre performant techniquementpour maîtriser les charges variablesLe poste charges variables rencontremoins d’hétérogénéité que le postecharges fixes. Il y a néanmoins desécarts significatifs. La maîtrise et lacohérence technique sont incontour-nables pour optimiser ce poste. Vérifierpar exemple votre consommation de

concentrés en kg par rapport à votreproduction, est-il en adéquation, est-ilincohérent ?

Optimiser le produit viande et veauxPensez à la finition de vos vaches deréforme. Il faut réduire également lamortalité des veaux d’élevage. Letaux moyen de mortalité des veaux(avant 1 mois) est de l’ordre de 13 %,passer de 13 à 5 % c’est 1,5 à 2 €/1 000 litres de produits annexesen plus. L’indicateur coût de pro-duction est impératif dans la gestionde votre atelier lait, Agrial proposede vous accompagner pour le calcu-ler, demandez à votre RTE.

Etienne Jeanne

Démarche Technico-Économique

Production laitière, connaître son coûtde production pour agir

C

La finalité d’Agrial est de créer durablement sur son territoire de la valeur ajoutée pour les sociétaires engagés dans la coopérative. Elle vous propose donc un accompagnementTechnico-économique dans la gestion de vos productions. L’analyse des premiers résultats montre une grande hétérogénéité des coûts de production,plusieurs leviers peuvent être actionnés pour l’améliorer.

MOYENNE

Écartmaximum

Écartminimum

Coût deproduction

Chargesfixes

Chargesvariables

Produitsannexes

Volume deproduction

- 296 000 L

424 000 L

- 36 €

48 €

+ 42 €

- 57 €

171 €

+ 55 €

- 73 €

+ 82 €

- 114 €

326 €

+ 84 € + 376 000 L

203 €

Moyennes et écarts observés sur 150 exploitations analysées. Données pour 1 000 L

Les équations à retenir

+ 5 % de lait produit = + 10 € / 1 000 litres

Passer de 13 à 5 % de mortalité des veaux= + 1,5 à 2 € / 1 000 litres

Page 32: Journal Agrial N°41

insi, les cours du blé à Chicagon’ont pas cessé de baisser depuis ledébut de campagne. Or, on

constate depuis mars, une reprise assez nettedes cours du blé (et par sympathie des autrescéréales) sur les marchés européens et particu-

lièrement français. L’élément déclencheur decette reprise n’est pas comme certains pourraientle penser l’inquiétude liée aux conditionssèches sur une bonne partie des régions françai-ses, mais la chute forte et rapide de la valeurde l’euro liée à la crise en Grèce.

Parité euro/dollar : effondrement de l’eurolié à la crise grecqueLa parité euro/dollar est ainsi passée de1,50 en début d’année 2010, à 1,20 enmai 2010. Cette forte baisse de l’euro a uneffet « mécanique » sur les cours du blé

dans notre monnaie. Ainsi, si comme onl’a vu, les cours n’ont cessé de baisser endollars, ils se sont appréciés sur nos mar-chés cotés en euros, passant de moins de130 €/T à plus de 145 €/T sur le matifnovembre 2010.

FILIÈRE céréales

32 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

Marchés des céréales : l’affaiblissementde l’euro donne de la compétitivité à l’export En céréales, nous sommes depuisle début de campagne dans unesituation marquée par la lourdeurdes stocks de fin de campagnequi, en blé, sont ainsi estimés au30 juin 2010 à 3,5 mois deconsommation. Cette lourdeur a entraîné un effritement régulier des cours depuis le début de campagne.

ACours du blé CBOT Chicago : baisse régulière des cours sous l’effet de la lourdeur de stocks

Matif blé : on constate une reprise des cours en fin de campagne permise par l’effondrement de l’euro

Page 33: Journal Agrial N°41

Cet affaiblissement de l’euro est àdouble bénéfice :- d’une part, comme nous l’avonsvu, une amélioration de nos prixen euros,- d’autre part, une nette améliora-tion de la compétitivité de nos blésà l’export.Ce gain de compétitivité s’est nette-ment ressenti sur la deuxième partiede campagne, où les rythmes dechargement de navires se sontaccélérés. Les stocks en silos por-tuaires se sont réduits rapidementet les mouvements de grève dumois d’avril à la SNCF ont bloquéles flux de marchandise vers lesports créant ainsi une tension entredemande et offre, ce qui a permisde consolider la hausse des cours.Au final, les estimations d’exporta-tion sont révisées à la hausse, cequi devrait permettre de réduire lestock de fin de campagne.Le bilan du blé français en juinétabli par FranceAgriMer revoit

ainsi le niveau des exportationssur pays tiers à 9,5 MT contreune estimation de 8,6 MT enfévrier. Les stocks de fin de cam-pagne sont ainsi estimés à 2,8 MTcontre 3,9 MT en février.Ce contexte conduit à des prix deblé oscillant sur juin entre 135 et145 €/T (matif novembre 2010).Pour 2010, les estimations del’USDA du 10 juin 2010 pré-voient une baisse de la produc-tion de blé à 668 MT (contre680 en 2009). La consommationest pour sa part revue à la hausseau même niveau que la consom-mation (667,5 MT). Cette prévi-sion conduit donc à une estima-tion de stock de fin de campagneau 30 juin 2011 identique au stockdu 30 juin 2010 (193 MT). Unesituation prévisionnelle compara-ble à cette campagne, avec toute-fois une consommation qui pro-gresse pour rejoindre le niveau deproduction.

Quelques mots sur les oléagineux En colza, l’un des éléments fonda-mentaux importants est l’augmen-tation de capacité de trituration enFrance et plus largement en Europequi permet de conforter lademande. Face à cette demande, onnotera pour la campagne à venir desdisponibilités qui semblentaujourd’hui limitées. En France, lescolzas sont très hétérogènes et lerendement moyen devrait se situernettement en dessous de celui de2009. Les possibilités d’importationdevraient également être pénaliséespar des disponibilités en baisse àl’Est (une partie des colzas retour-nés en Ukraine…) et les interroga-tions sur la production de canolacanadien. Un marché qui est doncplutôt soutenu par les fondamen-taux offre et demande en graine,mais qui reste étroitement lié auprix du pétrole et aux élémentsfinanciers très fluctuants.

Campagne 2010 - 2011 : quels rendements et quels prix ? A l’heure du bouclage de ce jour-nal, les premières bennes d’orgeont été réceptionnées. Dans uncontexte de report de stockimportant, rien ne laissait présa-ger la hausse des cours du bléenregistrée début juillet. Lesconditions climatiques qui fontcraindre un recul des rende-ments ont sans doute eu un effetpositif sur les prix. On le dit cha-que année, et ce sera encore vraisur cette nouvelle campagne, lavolatilité des prix fait désormaispartie du « métier » céréales, cequi ne simplifie pas la gestion decette activité chez l’ensemble desstockeurs au premier rang des-quels figure la coopérative qui acommercialisé en 2009 1,5 mil-lion de tonnes.

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 33

Semences

Le Syndicat des Producteurs de Maïs de Touraine en Ukraine

Du 13 au 17 juin dernier, un groupe d’une cinquantaine de producteurs de maïs du syndicat de Touraine accompagnés de techniciens de Centre Sem se sont rendus en Ukraine.

Le voyage, préparé par KWS, a permis de découvrir la pro-duction agricole et particulièrement la culture de maïs.L’Ukraine a connu en 1991 la fin des structures d’exploitationcollectivistes et la redistribution des terres aux paysans. Ceux-cine disposant d’aucun moyen de production en propre ontgardé une petite surface pour les cultures nécessaires auxbesoins de leur famille (pomme de terre, légumes…) etlouent la majorité de leurs terres à des sociétés d’exploitation.Nous avons ainsi visité une exploitation de 38 000 hectares,gérée par un ancien responsable de sovkhoze, et une exploi-tation plus «modeste» de 5 800 hectares. Ces exploitationssont peu tournées vers l’intensification, mais plutôt vers laréduction des charges, le niveau de production étant avanttout déterminé par les conditions du climat continental quirègne. Nous avons également rencontré la société Cherlis Co,filiale du groupe Euralis qui loue 3 000 hectares pourcultiver du maïs semences qui est ensuite travaillé dans leurstation de semences locale pour une commercialisation surle marché ukrainien. Ce voyage a été l’occasion d’échangesfructueux entre producteurs, dans une ambiance très conviviale.

Philippe Vincent

Page 34: Journal Agrial N°41

34 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

FILIÈRE légumes

FILIÈRE fruits à cidre

Un projet de développement cohérentLe développement est un projet de filière cohérent impliquantadhérents, OP et Florette :• Le programme de construction de multi chapelles se poursuit dans lecadre de l’aide nationale aux serres et du soutien du Conseil général dela Manche. Il s’agit de sécuriser les apports et de permettre la maîtrise descalendriers, notamment en début et fin de saison. • L’OP investit en production dans le cadre de son programme opération-nel pour acquérir les matériels agricoles spécifiques de semis et de récoltedédiés aux productions concernées.• Le développement des jeunes pousses est également indissociable desinvestissements de l’OP dans ses stations en équipements de maîtrise du

froid. Deux vacuum coolers permettant un pré refroidissement par levide sont installés depuis le début de l’année à Réville et Surtainville. Ce procédé, appliqué moins de quatre heures après la récolte, permet derefroidir les produits à coeur et garantit le maintien de la qualité et de lafraîcheur du produit.• Ces productions en développement nécessitant une technicité élevée, leservice production est renforcé avec le recrutement de Morgane Robert,conseiller de culture pour le Val de Saire, et la spécialisation de ThierryLebourhis sur les dossiers de développement.

Jean-Luc Vandemoortele

C’est un véritable défi qui concerne les jeunespousses avec un doublement des volumes par rapport à 2009. Environ 1 000 tonnessont à produire chez les producteurs spécialisés et chez de nouveaux producteursde l’OP. C’est aussi une mutation pour lamâche avec une évolution massive des outils de récolte en vue de produire le meilleurpour Florette.

Producteurs de fruits à cidre

Modification des conditions de production des produits AOC

a loi d'orientation agricole de décembre 2006 a entraîné unemodification des conditions de production des produitsAOC. Si vous disposez d'un numéro d'identification INAO de

producteur de fruits AOC et si vous souhaitez conserver votre appel-lation pour vos productions à venir, vous devez impérativement êtreidentifiés auprès des Organismes de Gestion (ODG) des appellationsconcernées.Pour ce faire, il vous faut remplir et renvoyer votre Déclarationd'Identification (DI) et être à jour de vos cotisations auprès de l'ODGcorrespondante (toutes réunies, pour les produits cidricoles, sousl'entité CICD).Si vous n'avez pas encore fait cette démarche, vous

devez le faire impérativement avant la prochaine récolte. Ceci vouspermettra de livrer vos pommes dans nos dépôts dédiés à la collectedes fruits AOC. Des formulaires sont à votre disposition dans cesmêmes dépôts. Pour tout renseignement complémentaire, adressez-vous directe-ment aux CICD, Caroline Marie, Immeuble Citipolis, 6 placeBoston, 14200 Hérouville-Saint-Clair, Tél : 02 31 53 17 61.C'est aussi à cette adresse que vous devez retourner vos formulaireset cotisations. Vous pouvez contacter la filière cidricole Agrial àSainte-Foy de Montgommery.

L

OP légumes

Plus de mâche et de jeunes pousses pour Florette

Page 35: Journal Agrial N°41

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 35

FILIÈRE Volaille

Allemagne représenteaujourd’hui 1,2 % de laproduction mondiale de

poulet et 7% en dinde, soit un peumoins que la France. L’écart tendcependant à se resserrer, lamajeure partie de la production devolailles étant située dans lesrégions du Nord.

Une organisation libérale de la productionLa filière fonctionne autour d’orga-nisations de production, mais leurimplication dans la filière est trèsdifférente de ce que l’on connaît enFrance. Le rôle de ces organisa-tions consiste essentiellement ànégocier les prix des aliments, desdindonneaux, ainsi que les prix dereprise du vif. Elles sont très satel-lisées. En effet, l’une des organisa-tions que nous avons rencontréesfédère 16 éleveurs ayant 6 000 m2

en moyenne. Elle a comme débouchéun seul outil d’abattage pour sixusines d’aliment et deux couvoirs.La planification ainsi que le suivitechnique sont assurés par le tech-nicien de l’abattoir ou le vétérinaire.Paradoxalement, il y a peu deconcurrence entre ces organisa-tions, en revanche, chacune d’ellespeut orienter son débouché. Lacontractualisation est peu dévelop-pée : les prix d’aliment sont établispour une courte période. L’éleveurpeut même changer de fournisseurd’aliment en cours de lot. Les prixde reprise, eux aussi, ne sont pasdéterminés à la mise en place mais

connus seulement à l’abattage.Nous sommes dans une approchebeaucoup plus l ibérale de la production avec tout ce que celacomporte. En période faste, lesrésultats des éleveurs peuvent êtreélevés. Par contre, comme le montrele graphique, toutes les années nese ressemblent pas.

Approche technico-économiquede la production de dindeEn dinde, la production est essen-tiellement en souche lourde. Lesmâles sont abattus à 21 semaines àun poids de 21,150 kg. Les femellessont enlevées à 16 semaines pourun poids de 10,830 kg. Certainséleveurs travaillent avec des pous-sinières. Les animaux sont démarrésdans un seul bâtiment avec unchargement de 9 au m2. Un desserrageest fait vers quatre semaines dansdeux autres unités de 1 650 m2. Aufinal, la densité est de 3,28 ani-maux au m2. L’intérêt de ce système estde pouvoir augmenter la productivitécar le premier lot est toujours présentdans les unités d’engraissementalors qu’un nouveau lot arrivedans la poussinière.Au final, dans ce scénario, il peutêtre produit 2,8 lots par an contre2,2 lots pour l’éleveur qui ne pra-tique pas cette méthode et 2,4 lotspour un éleveur français (sourceChambre d’Agriculture - enquête2009).Il est important de noter que lescahiers des charges obligent leséleveurs à implanter les unités

poussinières à 1,5 km des unitésd’engraissement.Les charges variables sont légèrementsupérieures à celles observées enFrance, cela tient essentiellementau coût de suivi sanitaire. En terme de charges fixes, le coûtdes bâtiments est sensiblementsupérieur aux nôtres. Le sol entiè-rement bétonné des poussinières(coût inclus dans la coque) expliquece surcoût. Par contre, ces bâti-ments suréquipés permettent deréaliser une économie sur laconsommation de gaz. Lorsque l’on analyse les perfor-mances économiques, on constatede meilleures performances chezles éleveurs allemands en 2009,mais il faut porter l’analyse sur unepériode plus longue pour avoirune comparaison fiable. Onconstate que les résultats s’améliorentsensiblement depuis 2007.

Objectif : être autosuffisantL’Allemagne a pour objectif de conti-nuer à développer sa filière volaille,dans l’objectif, à moyen terme, dedevenir autosuffisante. A ce jour,pour la dinde, elle l’est à 87 %. Afin de continuer à assurer leurdéveloppement, les allemandss’appuient sur différents atouts :- un système d’aides directes de la partdes Landers qui peut atteindre 30 % dumontant de l’investissement, l’écart de3 % du taux de TVA entre les intrantset la vente de vif et le choix de l’éleveur

d’être assujetti ou non, - l’installation de panneaux photo-voltaïques,- le système de poussinière qui aug-mente la productivité de plus de 0,6 lotpar an.En aval de la filière, les abattoirspossèdent aussi de réels atouts : - tout d’abord, tous les outils sontoptimisés en terme de volumes,- un coût de main-d’œuvre moindregrâce à une forte utilisation de tra-vailleurs étrangers aux conditionsde rémunération de leurs pays.Puis, afin de séduire les consommateursallemands, les abattoirs s’appuientsur les 5 D : né, élevé, nourri,abattu, transformé en Allemagne. Par ailleurs, le développement decette activité est dépendante desaides des Landers. Quid des annéesà venir et des possibles réorienta-tions des budgets ?Même remarque pour les contratsde vente d’électricité. Il y a aussi unautre risque majeur lié à un aspectdémographique. En effet, ce paysaffiche une courbe de natalité néga-tive. Cela aura un impact sur laconsommation. En 2020, les écono-mistes allemands annoncent unebaisse de la consommation deviande de 7 %. Ce constat doit nousinterpeller car dans cette hypothèse,l ’ A l l e m a g n e s e r a davantageprésente sur les marchés européenset notamment en France.

Pierre Clément

L’ Allemagne développe sa filière volailleL’Allemagne développe sa filière volaille, à l’instar de la filière porc. A l’occasion d’un récent déplace-ment, nous avons pu découvrir une organisationdifférente de ce que nous connaissons en France.Elle est plus libérale, en prise directe avec les évolutions des marchés. Force est de constater que l’avantage concurrentiel se situe principalement au travers des aides à l’investissement et dans les coûts de main-d’œuvre,notamment dans la transformation.

L’

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Pouvez-vous nous rappelerce qu’est l'entreprise McKeyaujourd’hui ? Créée en 1987, McKey France est uneentreprise industrielle du secteuragroalimentaire spécialisée dans latransformation de la viande. Elleproduit des steaks hachés et des pré-parations de viande hachée surgelés àdestination des restaurants McDonald’sde France, de Belgique et du Maroc.McKey emploie 150 personnes sur lesite de Fleury-les-Aubrais, prèsd’Orléans (45).

Quelle est la relation avec Mc Donald's ?McDonald’s France est un client his-torique de McKey, dans le cadre d’unpartenariat de 23 ans basé sur desrelations étroites. Les restaurantsMcDonald ’s France achètentaujourd'hui 95 % de notre production.Cependant, McKey élargit sa clientèleen exportant vers d’autres marchésMcDonald’s, notamment en Belgiqueet au Maroc et ponctuellement auxPays-Bas, au Danemark, en Espagne,et au Portugal.

La contractualisation en viandebovine : quels sont vos objectifs ? La filière bovine est une filière complexeavec un cycle long de production. Deplus, elle a la particularité d’être relati-vement atomisée. Cependant, lacontractualisation est une affaire departenariat. Les approvisionnementsen viande bovine de McKey s’effectuentà travers un réseau d’une quarantained’abattoirs et salles de désossage réfé-rencées avec qui McKey entretient desrelations commerciales de long terme.La majorité des approvisionnementss’effectue en France.

A travers la contractualisation, nosobjectifs sont notamment :- de mieux programmer une partie denos approvisionnements avec uneplus grande connaissance de la filièreet de l’ensemble de ses acteurs et parconséquent une connaissance appro-fondie des coûts de production,- de donner des perspectives au mondede l’élevage quant aux besoins actuelset futurs d’un client comme McKey,- d’assurer les approvisionnements dedemain dans un contexte de raréfac-tion prévisible,- de répondre à nos nouveaux défis enmatière de développement durable.

Pourquoi avoir fait le choix d'unecoopérative comme Agrial ? Les tous premiers échanges avecAgrial datent de 2002. A cette époque,la contractualisation en filière bovineétait un concept novateur. Agrial atout de suite manifesté de l’intérêtpour entreprendre une telle démarcheavec McKey et son client McDonald’s.L’ouverture d’esprit associée au profes-sionnalisme des hommes d’Agrial apermis de surmonter les difficultésrencontrées et d’aboutir à la concréti-sation des premiers accords.Le premier accord a été signé début2006, il a ensuite été renouvelé cha-que année. Il porte sur la réservationde jeunes bovins de type laitier.

Quels étaient les objectifs de cesprotocoles ? Je les résumerai en quatre points : 1- évaluer et affiner la rentabilité éco-nomique d'une telle démarche pourtous les acteurs de la filière et mettre enplace une mécanique de prix accepta-ble.

2- mettre en valeur la production dejeunes bovins issus d’élevages quali-fiés et valoriser les bonnes pratiquesde travail auprès du consommateur,3- mettre en place une filière d’appro-visionnement en jeunes bovins réser-vée à McDonald’s,4- inciter les éleveurs à perpétuer lamise en place d’animaux d’élevagemalgré les nouvelles orientations don-nées par la réforme de la PolitiqueAgricole Commune.Ces objectifs sont toujours d’actualité.

Quel sont les enseignementsaprès ces premières années de partenariat ?Le premier accord s’est concrétisé en2007 par la livraison de 454 jeunesbovins très précisément. Pour 2010,nos engagements avec Agrial portentsur plus de 1 800 animaux. Ces dernières années ont été desannées imprévisibles avec des fluctua-tions importantes sur l’ensemble desmarchés de matières premières. Les relations de confiance établies

avec Agrial nous ont permis de sur-monter ces difficultés auxquelles nousavons été confrontés tout au long deces quatre années de partenariat etd’établir la confiance nécessaire audéveloppement commun.

Comment va évoluer ce dossierà moyen terme ? Comme nous l’avons évoqué précé-demment, cette démarche vise à créerune relation commerciale plus forte etconstruite vers un aboutissementcommun. Elle doit donc permettre àchacun des acteurs, parmi lesquels leséleveurs, d’être à leur vraie place dansla chaîne d’approvisionnement. Lesabatteurs-désosseurs qui valorisent lamajeure partie de la carcasse de l’ani-mal sont aussi des acteurs très impor-tants pour la pérennité des dossiers decontractualisation. Nous nous employons à catalyser cespartenariats pour des développe-ments toujours plus ambitieux quidoivent s’inscrire dans la durée.

Propos recueillis par Michel Oriac

FILIÈRE bovine

McKey et Agrial jouent la carte de la contractualisationAgrial et McKey/ McDonald's ont établi une relation contractuelle en viande bovine depuis 2006.Cette relation, qui s’inscrit dans la durée, vise à mettre en adéquation l’approvisionnement d’uneentreprise pour ses besoins en viande bovine et la production de jeunes bovins de type laitier chezles adhérents de l’OP Agrial. En 2010, ce partenariat va représenter 1 800 animaux. Nous avons faitle point avec Arnaud Rochard, sur l’évolution de ce dossier et sur les perspectives à moyen terme.

36 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

Arnaud Rochard, directeur général McKey (second à partir de la gauche),lors du renouvellement de l’accord Agrial–McKey en 2008.

Page 37: Journal Agrial N°41

Des compléments de plus-value pour une meilleure valorisation des porcsL’engagement des éleveurs dansles démarches leur permettentde dégager une plus-value nettesupérieure. En 2009, Agrial aredistribué plus de 1,3 milliond’euros aux éleveurs (horsVPF). La plus-value qualité doitêtre vue comme un complémentde la plus-value technique deslots et non un remplacement.Le maintien des performances àl’abattage est primordial quelquesoit le marché. C’est pourquoiles équipes techniques étudientavec leurs éleveurs la faisabilité

économique avant tout enga-gement. Ceci est particulièrementimportant pour les débouchéscomme le label ou le bio quiengendrent des adaptationsmarquées dans les élevages.

Des démarches qualité assurées dans les outilsd’abattage partenairesCette segmentation est permisepar la présence sur notre terri-toire de nombreux abattoirsproches de nos élevages et qui,en partenariat avec Agrial,jouent un rôle dans le dévelop-pement des démarches qualitéqui répondent à des marchésspécifiques.

Des valorisations adaptées aux différents typesd’élevage :Les différents cahiers des chargespermettent à chaque éleveur des’engager en fonction de son typed’élevage et de ses attentes sur lacommercialisation des animaux.

Les débouchés se répartissent en cinq catégories : • le porc certifié,• le porc Label Rouge,• le porc sur paille,• le porc conformé,• le porc bio.

Agrial valorise vos porcs et vos truiesde réformeAfin de répondre aux différentes parts de marché,Agrial a développé de nombreux cahiers des chargespermettant d’assurer des débouchés dans lesoutils d’abattage partenaire. Cette segmentationdonne la possibilité aux différents types d’élevagede trouver une valorisation de leurs animaux.

FILIÈRE porc

Plus de 70 % des porcs sont commercialisés dans un débouchéspécifique.

Des filières qualité pour les truies de réformeIl existe également des segments de marché pour valoriser les truies de réforme.Agrial propose principalement trois débouchés qui représentent 71 % desapports de truies de réforme.

DéveloppementDepuis fin 2009, l’OP porcAgrial développe de nou-velles démarches qualité :

• Le porc Petit Laitincorporation de lactosé-rum dans les formules engraissement,

• Le porc EQC(Engagement QualitéCarrefour) : animaux nourris sans OGM,

• Le porc bioun marché en développe-ment avec nécessité de gérerles volumes.

Isabelle Leclair

Exemple de plus-value

Le porc conformé

Plus-value conformé : 0,032 €/kg

Poids froid : 91 kg

0,032 €/kg * 91 kg = 3 €/porc

Soit 6 000 € pour un élevage de 100 truies naisseur engraisseur

Le porc Label Rouge Opale

Plus-value label : 0,122 €/kg

Poids froid : 92 kg

0,112 €/kg * 92 kg = 11,20 €/porc

Soit 22 400 € pour un élevage de 100 truies naisseur engraisseur

Elevage : VPF - sélectioncarcasses sur critères M2 et G2.(moyenne du grouped’éleveurs Agrial en porcconformé du 01/07/2009au 30/06/2010)

Elevage : 182 jours d’âgeà l’abattage, 1 m2/porc en fin d’engraissement,graine de lin.(moyenne du groupe d’éleveurs Agrial en porcconformé du 01/07/2009au 30/06/2010)

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 37

Bio 0,2 %

CCP 44,9 %

Conformé 9,4 %EQC 4,3 %

Label Rouge 8,5 %

Porc Petit Lait 1,9 %

Porc sur paille2,7 %

VPF 28,1 %

Répartition des porcs charcutiers par filière qualité Répartition des réformes par filière qualité

CCP truie(HoMa porc,aim,gorinette) 25,7 %

Standard 28,4 %

Truie B 10 45,6 %

Bio 0,3 %

Page 38: Journal Agrial N°41

lors que nous sommessous le régime de larégulation de l’offre par

les quotas laitiers, la volatilité descours mondiaux impacte directe-ment la filière laitière et en pre-mier lieu les producteurs. Dans cecontexte de pression sur les prix,qui découle de la libéralisation dumarché, il importe que les exploi-tations intègrent de nouvellesapproches dans leur gestion. Les nombreuses analyses desrésultats en production laitièrepubliées ces derniers mois amè-

nent toutes aux mêmes conclu-sions. Nous observons des écartsde performance importants, quidécoulent souvent du poids tropimportant des charges de struc-ture. Au risque de se répéter, lagestion de ce poste de charge doitfaire l’objet de la plus grande atten-tion, de même que la disponibilitéen main-d’œuvre et l’organisationdu travail avec une main-d’œuvrese raréfiant et des structures quise développent. Parmi les solutions à envisager,nous avons l’externalisation de

certaines tâches de certains inves-tissements. Cette pratique tend àse développer, elle doit cependantêtre raisonnée. Le Gaec Veillé, àArgentré-du-Plessis, a bien voulunous faire partager son expé-rience au travers du témoignageci-après.

A

38 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

FILIÈRE lait

Réduire les charges de structure et les besoins en main-d’œuvreAlors que nous sommes sous le régime de la régulation de l’offre par les quotas laitiers,la volatilité des cours mondiaux impacte directement la filière laitière et en premier lieu les producteurs. Dans ce contexte de pression sur les prix,qui découle de la libéralisation du marché, il importe que les exploitations intègrent de nouvelles approches dans leur gestion.

Claude et Marie-LéoneVeillé sont en Gaec avec leur fils Julien

L’EXPLOITATION :

Gaec Veillé, à Argentré-du-Plessis (35)

3 associés

125 hectares de SAU

Troupeau de 90 VLPrim’Holstein

Quota de 750 000 litresde lait

Le Gaec Veillé à Argentré-du -Plessis travaille en Cuma pour ledésilage des fourrages sur sonexploitation. Claude Veillé est àl’origine de la création de la Cuma,il y a 17 ans. Il en est aujourd’hui leprésident.Mon objectif premier était de soulagerle temps de travail. Je possédais dumatériel pour désiler et mélanger lesfourrages, mais cela était trop pre-nant. Au départ, nous étions huitadhérents dans la Cuma, maintenantnous sommes vingt pour 8,8 millionsde litres de quota.

Quels sont les bénéfices de ce système ?Le travail est bien fait, à un moindreprix et avec une économie de 2 heuresde travail par jour. Le travail est réa-lisé de manière précise et fiable.Chaque fourrage est pesé, je peux

contrôler la quantité effectivementdistribuée par rapport à l’objectif dela ration. En 2009, le service de laCuma m’a été facturé 11 euros les 1 000 litres ce qui est tout à faitcompétitif par rapport à un investis-sement individuel pour notre quota de750 000 litres.Autre point positif : lorsque l’on abesoin de se faire remplacer, il n’y a quela traite à faire. C’est sécurisant desavoir qu’il n’y aura pas de problèmedans la distribution des fourrages.On peut également parler de la facilitépour faire des prévisions de chargespuisque nous n’avons pas d’imprévusau niveau du matériel.

Quels sont les inconvénients de ce système ?Il faut prévoir quelques aménage-ments au niveau des bâtiments, dustockage des fourrages, mais cela

n’est pas très consé-quent. La principalelimite serait au niveaudes horaires de distribu-tion. Si l’ordre de latournée ne varie pas,l’heure de passage peutvarier de plus d’uneheure d’un jour à l’autreen fonction des tâches àréaliser sur les exploitations (distri-bution pour les génisses par exemplequi n’est pas systématique). La solu-tion serait d’avoir une secondemachine en récupérant quelquesadhérents supplémentaires, ce quipermettrait d’avoir un meilleur ser-vice et de limiter les temps de trajets(actuellement une tournée = 60 km,l’idéal serait une tournée de 30 kmavec le même potentiel car on passeautant de temps sur la route qu’autravail).

Votre fils vient de s’installer enGaec avec vous, pensez-vouschanger de système ?Non, certainement pas. Nous sommesavant tout des éleveurs. Nous préfé-rons nous dégager du temps pourmieux suivre notre troupeau et nousaccorder un peu de temps libre plutôtque d’investir dans du matériel, d’au-tant plus que le coût de revient et laqualité de travail sont très satisfai-sants. Propos recueillis par Anne Charbaut

La désileuse est amortie sur un groupe de vingtexploitations représentant une référence laitière de 8,8 millions de litres de lait.

Page 39: Journal Agrial N°41

NUTRITION bovine

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 39

Optimisateur Tanor : un outil pourmieux gérer le coût alimentaireLe service nutrition bovine Agrialaccompagne ses adhérents dans la recherche de la diminution du coût de production. Il propose unnouveau module dans le calcul de laration qui permet de choisir la meilleure solution économique enfonction des objectifs de production. Ce nouvel outil est opérationnel depuis début juin, son nom :l’Optimisateur Tanor.

Nous avons demandé à Stéphane Nouvel, chef de marché élevage à Agrial, de nous présenter cette innovation.

Quelle réflexion est à l’origine decette démarche ?Le contexte de la filière lait est diffi-cile, les prix fluctuent, le paysage lai-tier européen bouge, les charges aug-mentent…, nos producteurs sontdirectement affectés. Notre rôle est de

les accompagner dans leur pro-duction pour améliorer leur situationet pérenniser leurs exploita-tions. Depuis plusieurs mois, nousles interpel lons sur la nécessi téd’une approche technico-économi-que de leur production et du calcul de

leur coût de production du litre delait. Si nous ne pouvons pas concrè-tement les accompagner pour dimi-nuer leurs charges fixes, nous pou-vons les aider à optimiser leurs char-ges variables au travers du raisonne-ment économique du coût alimen-taire tout en respectant leurs objectifsde production.

Quel est le principe de l’OptimisateurTanor ?Jusqu’à lors, la priorité du raisonne-ment lors de l’élaboration d’uneration était de satisfaire un équilibretechnique (UFL, PDI,…), aujour-d’hui, nous inversons les priorités etnous optimisons économiquement laration en fonction de l’objectif del’éleveur.L’Optimisateur Tanor est inclus dansle logiciel Aliplan. Aliplan détermine la ration à partirdes fourrages grossiers de l’exploita-tion et les besoins en UFL, PDI, cal-cium, phosphore, oligo-élémentsnécessaires pour atteindre l’objectifde production. Le RTE, à la demande de l’éleveur,établit une liste de concentrés ou dematières premières susceptibles de

figurer dans la ration avec leurscoûts. L’optimisateur calcule alors lameilleure solution économique pourl’éleveur à partir de ces éléments. Ilest également possible d’imposer unélément dans la ration, dans ce cas,l’optimisateur calcule la meilleuresolution économique en fonction decette contrainte et affiche les différen-ces de coût par rapport à la solution« automatique ». Il permet égale-ment de comparer les critères d’équi-libre ruminal et de risques d’acidose.La ration s’établit donc au fil des dif-férentes simulations avec un échangeconstant entre l’éleveur et le RTE. Lechoix final est fait sur la base du coûtde la ration tout en valorisant lesfourrages de l’exploitation et en satis-faisant les besoins nutritionnels desvaches.

Comment avoir accès à ce nouvel outil ?L’Optimisateur Tanor est installé surles ordinateurs portables des RTE. Ilsont été formés à son utilisation. Ilsseront amenés à l’utiliser chez lesadhérents lors des calculs des rationsavec Aliplan.Propos recueillis par Anne CharbautStéphane Nouvel, chef du marché élevage à Agrial.

Page 40: Journal Agrial N°41

l existe beaucoup de vermi-fuges différents qui se distin-guent par leur spectre d’acti-

vité et par leur rémanence. - les buvables (Disthelm, Panacur,Synantic….) ont une action sur laplupart des strongles (dans unemoindre mesure sur les stronglespulmonaires), ils ne présentent enrevanche aucune rémanence. - les endectocides (Ivomec,Dectomax, Cydectine…) sontactifs sur l’ensemble des parasitesinternes et externes (poux, gales)excepté les douves. Ils ont unerémanence de 3 à 6 semaines. Leurprésentation les rend très pratiquesd’utilisation, leur coût est en revan-che plus élevé.Pour des animaux à l’herbe, onchoisira plutôt un vermifuge réma-nent, à l’inverse à l’entrée à l’étableun vermifuge buvable peut suffire.

Quels animaux vermifuger ?Les animaux prioritaires sont lesjeunes. Il est extrêmement impor-tant de les protéger efficacementen particulier la première annéede pâture. Il s’agit en effet de l’an-née où leur croissance a un poten-tiel maximum qui ne doit pas êtrefreinée par les parasites, la crois-sance compensatrice ne permet-tant jamais de rattraper l’intégra-lité du retard pris.Les « deuxièmes années » peuventbénéficier d’un traitement « allégé »,ils doivent pouvoir développerune certaine immunité.Le traitement des génisses dans lemois qui précède le vêlage a mon-tré une augmentation de lait pour

les 60 premiers jours, une dimi-nution des pathologies infectieu-ses et une amélioration de lafécondité.Les adultes doivent bénéficier auminimum d’une vermifugationannuelle, à l’entrée à l’étable. Ellepeut être utilement complétée parun traitement au tarissement pourles vaches laitières. Le traitement d’été à l’Eprinex nesera à faire qu’en cas de toux debronchite vermineuse.

A traiter systématiquement,ne baisse t-on pas l’immunité ?Certes, les animaux actuels sontbien moins protégés contre lesparasites que ne l’étaient leursancêtres. Mais :- les tailles des élevages et lesconcentrations des animaux ontconsidérablement augmenté ce quiconduit parallèlement à la concen-tration en parasite et à une moin-dre facilité des animaux à se défen-dre face à une attaque massive,- les évolutions génétiques ontaugmenté considérablement laproductivité des animaux 3 000-5 000 litres de lait par vache dansles années 60 contre 8 000-10 000litres aujourd’hui, 1 500 à 2 000 gde GMQ aujourd’hui pour les racesà viande. L’immunité consommedes protéines et si l’on veut optimi-ser les performances il faut que lesprotéines soient orientées au maxi-mum vers la production de lait ouviande plutôt qu’à la productiond’anticorps, sans compter les per-tes (poids, production, diarrhéeparfois mortalité) avant d’obtenir

une immunité efficace.En outre, les protections via l’im-munité sont de durées variablesen fonction de chaque parasite :contre certains, l’immunité seraefficace et durable avec un faibletaux de parasite, à l’inverse d’au-tres (comme les strongles pulmo-naires) ne provoqueront uneimmunité qu’après un contactprolongé avec le parasite et la pro-

tection ne sera efficace que neufmois en l’absence de nouveaucontact.Le but des programmes antipara-sitaires sera donc de trouver lemeilleur compromis entre le déve-loppement d’une certaine immu-nité tout en maintenant la pres-sion parasitaire faible. Il est cer-tain que la protection naturelle nesera jamais la même qu’autrefois.

SANTÉ animale

Face à la multitude de vermifuges, les éleveurs sont parfois perdus. Faut-il vermifuger à la mise à l’herbe ou un mois après ? Est-il utile de vermifuger les vaches ? Vermifuge t-on trop et cela ne rend-il pas les animaux plus fragiles ? Pourquoi de telles différences de prix entre les vermifuges ? Autant de questions que l’on se pose tous les ans en période estivale ou automnale.

I

40 AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010

Vermifugation contre les strongles : quel programme ?

Vermifugation par injection de cydectine.

Page 41: Journal Agrial N°41

Importance des rotations et dela climatologieUn été chaud et humide sera favo-rable au développement parasi-taire, à l’inverse, un été sec le ralen-tira sous réserve qu’il n’y ait pas desurpâturage. Un hiver rigoureuxentraînera la destruction d’une partiedes larves, le labour et le passagepar une culture de vente égalementdu fait de l’absence de pâturagependant une saison. Il n’est mal-heureusement pas possible de « stériliser » une prairie. Il restetoujours quelques larves.Les prairies fauchées ont en géné-ral une faible charge parasitaire, àl’inverse les pâturages permanentsen ont une plus forte. Les adultessont plus contaminants, on éviteradonc de mettre des jeunes bêtesnon protégées après les vaches. Ilconviendra si possible d’avoir cer-taines prairies réservées aux jeuneset d’autres aux adultes.

Pourquoi traiter à la miseà l’herbe ? Il est vrai qu’en général, les ani-maux ayant été traités à l’automneou n’étant jamais sortis, il est peuprobable qu’ils soient contaminés.Le traitement à la sortie se fait avecun endectocide donc, un vermi-fuge rémanent pendant trois à sixsemaines. Toutes les larves quiseront ingérées pendant ces pre-mières semaines seront doncdétruites. La pression parasitairede la prairie va alors baisser pouratteindre un seuil acceptable. Letraitement de sortie vise doncd’abord l’environnement. Il permeten outre de ne pas avoir à rattraperles animaux.

Traitement de rentrée Lorsque les animaux ne sortentplus, il est important de les dépara-siter. Dans les élevages à risque, onpourra y associer un traitement

douve sur les jeunes ou les vachesallaitantes. Le traitement douve desvaches laitières sera, lui, différé auminimum d’un mois après la fin del’exposition. Les seuls douvicides

autorisés en lait sont le Zanil® et leDouvistome® qui ne sont actifsque sur les douves adultes.

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 41

Tableau 1 : Traitements indicatifs possibles des jeunes à la sortie.À adapter avec le vétérinaire dans chaque élevage

1re année de pâture

Endectocide à la sortie et 10 semaines plus tard

Cydectine 10 %LA® à la sortie

Bolus vermifuge à la sortie(Synanthicrepidose® ouPanacur bolus®)

Albendoral® granulé 1 fois/mois ou vermifuge buvable1 fois/mois

2e année de pâture

Endectocide à la sortie

Bolus Synanhic repidose® à la sortie

Vermifuge buvable 1 mois et 3 mois après la sortie

1re année de pâtureou2e année de pâtureouVaches allaitantes

Vacheslaitières

Vermifuge buvable (Panacur®,Synanthic®,Oxfenil®…) ouAlbendoral granulé®

Fascinex® ouFascicur® ouFlukiver ®

Cydectine 10 %LA® à la sortie

Disthelm® buvableou Valbazen® ouHapadex®…Albendoral® granuléà 130 g/100 kg

Ivomec D® ou Virbamec D ® ou Closamectine® (efficace même sur jeunedouve)

Strongles Douve Strongles + Douve

Endectocide à la sortie

Zanil® ouDouvistome® 1 à 2 mois après la rentrée

Vermifuge buvable(Panacur®,Synanthic®,Oxfenil)

Tableau 2 : Traitements de rentrée possibles. À adapter avec le vétérinaire de l’élevage

Endectocide : Cydectine® ou Dectomax® (prochainement supprimé) l’Ivomec ®

et ses génériques sont également utilisables mais ont une rémanence plus courte.Cydectine 10 % LA® : Cydectine concentrée efficace pendant quatre mois. Se fait par injection sous-cutanée à la base de l’oreille.Synanthic repidose® diffuse une fois par mois pendant quatre mois une dose de vermifuge. Panacur bolus diffuse en continu pendant quatre mois.

Page 42: Journal Agrial N°41

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Page 44: Journal Agrial N°41

riginaire de la région deNogent-le-Rotrou, dans lePerche, Christian Clarysse estissu du milieu agricole. Sesparents avaient une exploita-tion agricole en polycultureélevage. A la fin de ses études

secondaires, il intègre le Lycée Agricole du Robillarden 1977 pour préparer un BTS production animalequ’il obtient en 1979. A cette époque, il était sansdoute loin d’imaginer qu’il reviendrait quelquestrente années plus tard se poser dans le Calvados,dans son parcours professionnel qu’il a commencédans le Perche en 1980. Il fait ses débuts à la coopé-rative du Dunois basée à Chateaudun, en tant quetechnico-commercial sur le secteur d’Authon-du-Perche, aux confins des départements de l’Eure-et-Loir, de l’Orne et de la Sarthe. Il y reste deux annéesavant d’aller vers le nord du département de l’Eure-et-Loir, sur le secteur de Boissy-les-Perches à domi-nante grandes cultures. En 1985, cap cette fois versle sud-est du département, dans la Beauce Dunoisesur le secteur de Péronville où l’on cultive essentiel-lement du maïs grain, du blé dur, ainsi que deslégumes à destination de l’industrie. Christian Clarysse va y rester six années. En 1991,il est promu chef de secteur, toujours en BeauceDunoise, sur un territoire qui va de Chateaudunjusqu’au Loir-et-Cher. Cette nouvelle mission va lui per-mettre de pratiquer l’animation des équipes sur le terrainet le pilotage des activités, essentiellement l’approvision-nement et les céréales. Après quatre années dans cettefonction, Christian est appelé à prendre la direction de lacollecte des céréales de la coopérative du Dunois toutd’abord en 1995 puis d’Agralys, né en 1997 du rappro-chement des coopératives d’Arthenay, du Dunois et deLigéa. Ce nouvel ensemble représente alors 2,2 millionsde tonnes de céréales et compte parmi les principauxintervenants en France. Un an après la création d’Agralys, il se voit confier ladirection de la coopérative Ligéa, l’une des trois compo-santes de la nouvelle entité. Implantée dans les départe-ments du Loir-et-Cher et au nord de l’Indre-et-Loire,cette coopérative compte 3 500 adhérents et 250 sala-riés. La collecte des céréales atteint 900 000 tonnes. De1998 à 2007, Christian Clarysse va réorganiser le dispo-sitif terrain de la coopérative. Au terme de ce travail de restructuration, une nouvellemission lui est attribuée : la direction du développe-ment et de la diversification. Dans cette mission, figurentnotamment les activités de Bovi Perche, une coopérative

spécialisée en viande bovine. « J’ai eu des contacts avecUnion Set afin d’examiner l’intérêt d’un rapprochement denos activités, il n’y a pas eu de suite » précise Christian. Dans son domaine de responsabilités, figurent égale-ment l’activité viti-viniculture, les céréales bio, l’OPlégumes, les semences et le dossier énergie avecl’émergence de la production d’électricité à partir despanneaux photovoltaïques. En dépit de la diversité desa nouvelle mission, il décide de prendre du recul etde partir en formation en intégrant le programmeAristée développé conjointement par Coop de Franceet l’ESSEC. Cette formation, qui se déroule sur dixhuit mois, est un cycle de perfectionnement portant surle management des coopératives agricoles. « Mon objectif était de prendre un peu de recul et de donnerune nouvelle impulsion à mon parcours professionnel.C’est ainsi que j’ai été amené àentrer en contact avec Agrial ».La suite, c’est l’entrée dans legroupe au 1er janvier 2010pour prendre le relais à ladirection de la coopérative. « A mon arrivée, je connaissaispeu le groupe, sauf au travers de

contacts établis précédemment avec Union Set. J’aiquitté une grande famille, Agralys, pour une autregrande famille, Agrial ». Au cours des premières semaines passées dansl’entreprise, les réunions avec les adhérents sesont succédées. Le programme du premiersemestre est, il est vrai, particulièrement dense.Après les réunions d’hiver, ce sont les assembléesde filière puis de section et enfin les réunions dupersonnel. Le calendrier est dense, mais il consti-tue une opportunité pour entrer rapidementdans les activités de l’entreprise, appréhender ladiversité de son territoire, être au contact desadhérents et des salariés. « Au terme de ce premiersemestre, je dois dire que j’ai été très sensible à l’ac-cueil qui m’a été réservé par les équipes, salariés,adhérents et élus. J’ai découvert beaucoup de choses,mais sur un territoire de sept départements, six moisne sont pas suffisants pour prétendre tout connaître.Néanmoins, je peux souligner que j’ai trouvé chezAgrial des équipes compétentes, motivées, un savoir-faire dans de nombreux domaines, en particulier dansla transformation agroalimentaire. J’ai aussi étéimpressionné par le potentiel agricole de la région,notamment dans un domaine que je connais bien,celui des céréales ».Homme de terrain appréciant le contact avec les

agriculteurs, Christian Clarysse a rapidement trouvé sesrepères en dépit d’un contexte difficile, à la fois par lesconditions climatiques en début d’année et uneconjoncture agricole qui tarde à retrouver des couleurs.Le second semestre s’annonce sous de meilleurs auspices.En ce qui concerne l’agenda de Christian Clarysse,outre la gestion des activités au quotidien, l’objectif serade préparer le plan Horizon 2015 qui va fixer le cappour la coopérative et les activités amont pour les cinqprochaines années. L’endurance acquise par cet ama-teur de cyclisme, un sport qu’il a pratiqué pendant prèsde vingt ans en compétition, sera précieuse pour sillonnerun large territoire au relief aussi riche que varié, celuide la coopérative Agrial.

Michel Oriac

PORTRAIT

«J’ai trouvé chez Agrial

des équipes compétentes, motivées

et un savoir-faire dans

de nombreux domaines.

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PARCOURS

1980 > technico-commercial à la coopérative du Dunois

1991 > chef de secteur

1997 > directeur de la collecte céréales Agralys

1998 > directeur opérationnel de la coopérative Ligéa

2010 > directeur de la coopérative Agrial

AGRIAL N° 41 > JUILLET 2010 44

Christian ClarysseDirecteur de la coopérative Agrial et des filiales amontChristian Clarysse est, depuis le 1er janvier 2010, directeur de la coopérative Agrial et des filiales amontqui recouvrent les activités distribution rurale et semences. Pendant trente ans, il a mis ses compétencesau service des adhérents de la coopérative du Dunois puis du groupe Agralys avant de rejoindre Agrialau début de cette année.

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