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JOYEUX ANNIVERSAIRE JOHN ADAMS !29 AVR. | HAPPY (BIRTH)DAY
Les concerts
| sa. 29 avr. 15h shaker loopsMusiciens de l’Orchestre national de Lyon
Orchestre des Pays de Savoie/Nicolas Chalvin p. 7
| sa. 29 avr. 18h tchaïkovski Orchestre national de Lyon/Leonard Slatkin
Hilary Hahn p. 11
Les biographies p. 15
L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Visuel de couverture : John Adams © Margaretta Mitchell
Interlude propose un service de bar et de restauration légère avant et après le concert et pendant l’éventuel entracte.
Nous vous rappelons néanmoins qu’il est interdit d’emporter toute boisson et toute nourriture en salle.
Retrouvez Luc Hernandez et ses invités dans «Les Trésors cachés de l’ONL» sur RCF (88.4 & RCF.fr) les deux premiers lundis de chaque mois à 20 heures.
Joyeux anniversaire John Adams !
Célébrant les soixante-dix ans de John Adams, compositeur associé pour la saison 2016-2017, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon lui chante Happy (Birth)day… Pour brosser le portrait de l’Américain dont l’Orchestre national de Lyon offrait, en décembre dernier, d’entendre le Concerto pour saxophone en création française, laissons à l’intéressé le soin de se présenter : «Je continue d’être une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde… J’ai des tendances de mauvais garçon, contre lesquelles je ne peux lutter. Certaines personnes considèrent Grand Pianola Music comme une sorte de mauvaise blague, et préf èrent The Wound-Dresser, mais je ne peux résister à cette polarité, car cela serait très négatif et destructeur pour mon équilibre artistique et humain.» De même que la musique de John Adams réserve des surprises, le minimalisme qui en est le fondement est bien plus multiple qu’il n’en a l’air, moins simple que ne l’ont prétendu certains adeptes de la modernité postsérielle. Pour fêter dignement John Adams, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon brosse son portrait en deux concerts.
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A Né à Worcester, dans le Massachusetts, John Adams est resté attaché aux paysages de la Nouvelle-Angleterre. Dans My Father Knew Charles Ives, il se souvient de ses premiers pas dans les fanfares avec son père, du lac de Winnipesaukee au bord duquel son grand-père tenait une salle de bal, de ses émotions littéraires et musicales, de Thoreau, d’Emerson et d’Ives. Après un séjour en Europe, il s’installe néanmoins sur la côte ouest : «Au cours de l ’été 1971, j’ai rassemblé tout ce que je possédais dans une Volkswagen Coccinelle et j’ai traversé le continent jusqu’à la Californie. La Californie, plutôt que l ’Europe, paraissait être l ’endroit où je pourrais “trouver ma voix” en tant que compositeur.»
NSTRUMENTILa clarinette tout d’abord, dont John Adams apprend le jeu auprès de son père, et à laquelle il réserve la place de soliste dans Gnarly Buttons. Le violon ensuite, qui fascine le compositeur au point de se voir offrir plusieurs concertos. Plus étonnant est l’instrument mécanique de Grand Pianola Music, irréel mais si audible ; n’est-ce pas la force d’un orchestre ou d’un dispositif électroacoustique que de provoquer de tels mirages sonores ?
INIMALISMEMSelon John Adams, «l ’évolution la plus importante de la musique occidentale depuis la Seconde Guerre mondiale». Initié par Terry Riley avec In C, le mouvement se caractérise, selon John Adams encore, par sa «pulsation régulière», ses «brefs motifs répétés évoluant lentement», son «langage fondamentalement tonal». Influencé par Steve Reich, John Adams n’en fait pas moins preuve de singularité, réinventant le mode d’expression dans chaque œuvre.
HINECLe pays de Mao visité par Nixon, sujet d’un incroyable opéra de John Adams (Nixon In China). Une Chine qui ouvre des portes inattendues dans ce que le compositeur appelle son opus 1, China Gates, moins inspiré par le pays de la Grande Muraille que par la saison des pluies en Caroline du Nord (!), et empruntant le terme «gate» au vocabulaire de l’électronique.
LDORADOEPour John Adams, à la fois les promesses spécieuses des brochures immobilières et le paradis découvert par les conquistadors espagnols. Un «rêve d’or» qui en dit long sur l’importance de l’imaginaire dans l’œuvre de John Adams, à quelques mois de la création du prochain opéra, Girls Of The Golden West, sur la ruée vers l’or dans la Californie de la fin du xixe siècle. D’un songe à l’autre, la musique se nourrit des inventions du sommeil. Bon voyage sur l’Interstate 5 sur laquelle les limousines se métamorphosent en pianos Steinway, ou dans l’espace à bord du pétrolier-fusée d’Harmonielehre.
MÉRICAINEA«Tout d’abord, il me semble que la musique américaine est extravertie, même dans une œuvre très lyrique comme l ’Adagio de Barber : pensez aussi à Miles Davis. Une autre caractéristique est la simplicité. […] Andy Warhol ne pouvait être qu’américain, pas Derrida, ni Proust ! Parallèlement à cette simplicité, la musique américaine fait grand cas de la notion d’espace. […] Enfin, je perçois dans la musique américaine un grand sens de la pulsation rythmique, dû au lien avec la musique populaire : le folk, le ragtime à l ’époque d’Ives, le jazz avec Copland ou Gershwin, la musique latine pour West Side Story, le jazz “cool”, le punk pour Michael Gordon aujourd’hui.»
ÉPÉTITIONRL’essence même du minimalisme, se manifestant sous la forme d’incessantes boucles (loops) dans la musique américaine. Cette répétition, John Adams en souligne la magie dans une interview filmée : John Adams a Portrait. Il s’y émerveille des monuments florentins, de leurs «grandes structures si belles, gracieuses et expressives qui naissent de la répétition de petites cellules identifiables», et qui ressemblent finalement «tout à fait à un langage musical».
François-Gildas Tual
MÉRIQUE
AMERICA ! L’AMÉRIQUE DE JOHN ADAMS
(MUSIQUE)
Nicolas Chalvin © Jean-Baptiste Millot 76
| sa. 29 avr. 15h | symphonique
JOHN ADAMSShaker Loops
John Adams (né en 1947)John’s Book of Alleged Dances, pour quatuor à cordes (extraits) III. Alligator Escalator
IV. Pavane : She’s So Fine
V. Toot Nipple
VII. Stubble Crotchet
[15 min]
Béla Bartók (1881-1945)Contrastes, pour violon, clarinette et piano, BB 116 [Kontrasztok] I. Verbunkos [Danse de recrutement] : Moderato ben ritmato
II. Pihenő [Repos] : Lento
III. Sebes [Danse vive] : Allegro vivace
[17 min]
John AdamsShaker Loops(Version pour orchestre à cordes)I. Shaking and Trembling
II. Hymning Slews
III. Loops and Verses
IV. A Final Shaking
[27 min]
Orchestre des Pays de Savoie Nicolas Chalvin, directionMusiciens de l’Orchestre national de Lyon : Jacques-Yves Rousseau, Yves Chalamon et Philip Lumbus, violon – Lise Niqueux, alto – Stephen Eliason, violoncelle – Nans Moreau, clarinette – Angélique Salines, piano
En coproduction avec Grame, Centre national de création musicale, et l ’Orchestre des Pays de Savoie. Avec le soutien de Musique nouvelle en liberté.
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John AdamsJohn’s Book of Alleged Dances, pour quatuor à cordes (extraits) Composition : 1994. Création : Escondido, California
Center For The Arts, 19 novembre 1994, par le
Quatuor Kronos. Dédicace : au Quatuor Kronos.
C’est après avoir écrit son Concerto pour violon que John Adams décide de poursuivre son travail sur les cordes, dans un contexte de danse qui lui est particulièrement familier. Pour renouveler le monde sonore très classique du quatuor, il emprunte à John Cage son piano préparé, échantillonne, puis accompagne six de ses dix pièces de ces sons inouïs de «gamelan pygmée». En concert, les boucles peuvent être déclenchées en direct par un membre de l’ensemble. Quatre des pièces, toutefois, sont dévolues au seul quatuor à cordes, sans électronique. Ce sont celles-ci qui sont au programme de ce concert.Chaque «sous-titre» annonce un programme qu’il ne faut pas prendre trop au pied de la lettre. «Alligator Escalator» : une bête longue et lente surgit du sous-sol du magasin de mode Macy’s du coin, puis se retire. «Pavane : She’s So Fine» : une adolescente en pleine croissance joue sa chanson préférée sur une boom-box dans sa chambre. Elle connaît tous les mots. Sur son lit, des livres et des animaux amicaux. «Toots Nipple» : la terreur du dance-floor, surgi du premier roman, Cartes postales, d’Edna Annie Proulx. «Stubble Crotchet» enfin : un rasage au petit matin avec un vieux rasoir ! De telles suggestions ont l’intérêt de préciser aux interprètes les effets attendus par le compositeur. Ainsi, dans «Toot Nipple», des triades de tronçonneuses furieuses dominées par le violoncelle, comme s’il chevauchait un taureau de rodéo. Dans «Alligator Escalator», des gammes rampantes, jouées flautando et sul tasto, c’est-à-dire sur la touche de l’instrument. Faut-il en dire plus sur le son produit par le passage sur la peau d’une lame de rasoir usagée ? N’oublions pas que ces Danses sont dites allégées «parce que leurs pas doivent encore être inventés».—François-Gildas Tual
Béla BartókContrastes, pour violon, clarinette et piano, BB 116 [Kontrasztok] Composition : de la mi-août au 24 septembre 1938.
Commande : du clarinettiste Benny Goodman. Création
(version partielle en deux mouvements) : New York,
9 janvier 1939, par Benny Goodman (clarinette),
József Szigeti (violon) et Endre Petri (piano). Création
(version complète) : New York, studios de la Columbia,
29 avril 1940, par Benny Goodman (clarinette), József
Szigeti (violon) et l’auteur au piano.
Bartók, qui prônait la «fraternité entre les peuples», s’indigna très vite de la montée du nazisme. Dès le milieu des années 1935, il envisagea l’exil, et c’est une tournée américaine au printemps 1940 qui lui donna l’impulsion décisive : rassuré par les contacts alors noués, il rentra à Budapest pour six mois, le temps de préparer son départ définitif pour New York – il y mourrait d’une leucémie cinq ans plus tard.L’un des temps forts de cette tournée préparatoire fut l’enregistrement les 29 et 30 avril 1940, à la Columbia, des Contrastes, avec l’auteur au piano. En août 1938, le clarinettiste de jazz Benny Goodman avait passé commande, par l’intermédiaire du violoniste József Szigeti, d’un duo pour clarinette et violon avec accompagnement de piano. La pièce devait comporter deux mouvements d’une durée totale de six ou sept minutes, de manière à tenir sur les deux faces d’un disque 78 tours de 12 pouces (30 centimètres). Bartók outrepassa les consignes, composant une partition trois fois plus longue et en trois mouvements. Il commença cependant par cacher l’existence du volet central aux commanditaires et leur présenta une partition adoptant la découpe d’une rhapsodie hongroise en deux parties – l’une lente et capricieuse, «Verbunkos» («Danse de recrutement»), l’autre vive et rythmée, «Sebes» («Danse vive») – dont chacune ménageait une cadence virtuose à l’un des deux protagonistes. Sous cette forme de diptyque, la partition fut créée à New York le 9 janvier 1939 par Goodman, Szigeti et Endre Petri.
Un parfum tsiganeEncore étudiant, Bartók avait succombé – avant de le rejeter – au verbunkos, genre issu des danses de recrutement militaires du xviiie siècle et propagé au siècle suivant par les orchestres tsiganes, jusqu’à devenir le symbole d’une nation hongroise en pleine renaissance (c’est lui qui préside aux Danses hongroises de Brahms ou aux Rhapsodies hongroises de Liszt). Après l’avoir rejeté au profit de l’authentique folklore magyar, Bartók renoua ensuite avec ce style urbain et récent, dont il avait reconnu entre-temps des origines anciennes tout à fait louables. Outre la structure lent/vif, on en reconnaît dans les Contrastes la gamme typique avec quatrième degré augmenté, les rythmes pointés ou encore certaines formules ornementales. Le violon (désaccordé avec deux quartes augmentées dans le finale) mène la danse comme le primás des bandes tsiganes, la clarinette évoque leur tárogató, tandis que le piano assume çà et là le rôle du troisième instrument emblématique, le cymbalum. Ces deux mouvements ont une saveur populaire que renforcent des accents de jazz (Bartók s’était imprégné des enregistrements du trio de Goodman). Toutefois, verbunkos et jazz sont pleinement assimilés au langage bartókien de la maturité, à ses riches polyrythmies, à sa modalité très mobile, à son harmonie glorifiant la quarte, la quarte augmentée, la septième majeure. Dès le départ, donc, Bartók avait prévu d’équilibrer les deux volets de son trio par un mouvement central, «Pihenő» («Repos»). C’est là qu’il plaça le mal-être tenu à distance dans les autres mouvements : la révolte devant la situation politique, la santé déclinante de sa mère, l’inquiétude quant à son avenir. C’est cette version définitive en trois volets qui connut sa première audition en avril 1940, à l’occasion de l’enregistrement réalisé dans les studios de la Columbia. —Claire Delamarche
John AdamsShaker LoopsComposition : 1978 (pour septuor à cordes) ; 1983
(pour orchestre à cordes). Création : Hellman Hall
du Conservatoire de musique de San Francisco,
8 décembre 1978, par le New Music Ensemble
du Conservatoire de San Francisco placé sous la
direction du compositeur (version pour septuor) ; New
York, Alice Tully Hall, 26 avril 1983, par l’American
Composers Orchestra (version pour orchestre à
cordes).
À l’origine de Shaker Loops se trouve un quatuor intitulé Wavemaker, qui tente de reproduire sur les cordes les effets sonores des synthétiseurs. Pas de mélodie, à peine quelques harmonies se dissolvant dans l’étirement des durées, mais une immobilité fougueuse, une sauvagerie qui anime d’un bout à l’autre l’œuvre de John Adams. Les tremblements sont-ils ceux des cordes ou ceux des auditeurs entraînés dans le tourbillon des boucles de cette partition envoûtante ? Aujourd’hui, le terme de loop est familier aux amateurs des musiques actuelles, désignant les boucles générées par les boîtes à rythme ou les séquenceurs. Il y a quarante ans, Shaker Loops annonçait une nouvelle ère musicale en proposant aux membres d’un quatuor à cordes de moduler à leur façon le matériau proposé. Puis une version pour orchestre rompit avec l’aléatoire en en proposant une sorte d’interprétation définitive. La superposition de mètres différents provoquant des déphasages constants, des repères restaurent les périodes en fonction des modes de jeu utilisés. «Bien qu’il s’agisse d’un exemple de “musique continue”», explique John Adams, «Shaker Loops diffère de la plupart des autres œuvres du même genre car il change énormément en un laps de temps relativement court. Il évite aussi la pureté formelle et temporelle de nombre d’œuvres “minimales” en ne s’attachant jamais à un tempo inflexible. Cette conception moins stricte permet une plus grande liberté de mouvement d’un niveau d’énergie à l ’autre, rendant ainsi la forme plus dramatique.»—F.-G. T.
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| sa. 29 avr. 18h | symphonique
JOHN ADAMS TCHAÏKOVSKILeonard Slatkin Hilary Hahn
John Adams (né en 1947)The Chairman Dances, foxtrot pour orchestre[13 min]
Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 35I. Allegro moderato – Moderato assai
II. Canzonetta : Andante
III. Finale : Allegro vivacissimo
[35 min]
– Entracte –
John AdamsHarmonielehreI. [Sans titre – Blanche = 116]
II. The Amfortas Wound [La Blessure d’Amfortas]
III. Meister Eckhardt and Quackie
[40 min]
Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin, directionHilary Hahn, violon
Hilary Hahn © Michael Patrick O’Leary
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article fielleux, resté célèbre, du critique viennois Edouard Hanslick, se déchaînant contre «un violon qui grince, racle, hurle», et une musique que «l ’on entend sentir mauvais», le concerto acquit rapidement une popularité qui ne s’est pas démenti depuis lors. Il y a quelques années, un nouvel hommage lui a été rendu avec le film Le Concert de Radu Mihaileanu.
Aux antipodes du Tchaïkovski pathétique
Au début de l’Allegro moderato, une courte introduction orchestrale ébauche le thème que le violon va faire entendre sous sa forme définitive, belle mélodie souple et gracieusement enjouée. La virtuosité s’impose rapidement en successions de rythmes pointés et de traits. Le second thème, doucement balancé, est lui aussi exposé par le soliste. L’intensité dynamique s’exacerbe ensuite, le conflit entre le violon et l’orchestre se précise, et une première culmination reprend le thème initial au tutti. La cadence, placée avant la réexposition, fait entendre des éléments des deux thèmes et enchaîne de nombreux procédés virtuoses. Autant ces mélodies portent en elles-mêmes la signature à la fois gracieuse et mélancolique de leur auteur, autant on sent à côté de cela sa volonté de faire briller le virtuose par tous les moyens. Le second mouvement, «Canzonetta» en sol mineur, toute d’élégie et de confidences, est assurément dépourvu de toute recherche d’effets extérieurs. Une introduction en accords aux instruments à vent précède l’entrée du violon, muni d’une sourdine. Il y a assez peu de contrastes à l’intérieur du mouvement, hormis des chromatismes et des triolets staccato dans le volet central, qui ne rompent pas l’homogénéité voulue. Quelques dialogues s’articulent entre le soliste et les bois de l’orchestre lors du retour du thème initial.
Le finale, Allegro vivacissimo, s’enchaîne directement, débutant par des sursauts fougueux de l’archet mordant sur la corde grave, dans un style typiquement tsigane. Puis le premier thème, lancé par le soliste, fait une allusion directe à Mendelssohn, par sa similitude de rythme et d’esprit avec le thème correspondant dans le concerto de ce dernier. Entre traits de notes conjointes et bondissements, on en arrive au second thème, qui est l’élément folklorique de l’œuvre. Sur fond de bourdon de quinte, c’est une robuste danse paysanne, volontairement lourde, mais respirant la santé et la bonne humeur, où l’on croit entendre sur les temps forts les claquements de talon. On est là aux antipodes du Tchaïkovski «pathétique», avec un nouvel exemple de ce besoin qu’éprouvaient les intellectuels et artistes russes de se ressourcer auprès du peuple… La seconde partie de ce thème donne d’abord lieu à une paraphrase orchestrale aux cordes et au cor, puis à une variante qui sert de transition lyrique, avec un tempo qui se ralentit avant le retour du premier thème. Le tout est repris ensuite avec quelques différenciations, surtout dans la partie soliste, la danse est présentée elle aussi avec des variantes nouvelles, et l’élan dynamique ne cesse de croître jusqu’à la fin du mouvement.—André Lischke
John Adams (né en 1947)The Chairman Dances, foxtrot pour orchestreComposition : 1985. Création : Milwaukee, 31 janvier
1986, par l’Orchestre symphonique de Milwaukee
sous la direction de Lukas Foss. Commande : National
Endowment for the Arts pour l’Orchestre symphonique
de Milwaukee.
En 1985, le compositeur John Adams se voit pressé par le Milwaukee Symphony d’honorer une commande depuis longtemps en suspens. Il est alors en plein travail sur son opéra Nixon in China, et particulièrement impatient de se consacrer à l’acte III dont le livret arrive tout juste à terme. L’idée lui vient alors de répondre à la commande en composant une pièce orchestrale inspirée d’une future scène de l’opéra : The Chairman Dances (littéralement, «Le Président danse»). Ce président, c’est Mao Zedong, invité par son épouse Chiang Ch’ing à danser un fox-trot en pleine réception officielle avec le président Nixon.Le rythme entraînant de la danse domine, mais un épisode plus lent, au caractère «hollywoodien», vient rappeler discrètement le passé d’actrice de Chiang Ch’ing. La répétition de formules brèves, caractéristique des compositeurs américains dits «minimalistes» comme Philip Glass et Steve Reich, apporte à la pièce un aspect obsédant et captivant.—Mathilde Serraille
Piotr Ilyitch TchaïkovskiConcerto pour violon et orchestre en ré majeur, op. 35Composition : mars-avril 1878. Création : Vienne, 8
décembre 1881, par Adolf Brodski, sous la direction
de Hans Richter.
Exactement contemporain de celui de Brahms, pareillement écrit en 1878, le Concerto pour violon de Tchaïkovski est le premier à faire date dans la musique. C’est la découverte de la Symphonie espagnole de Lalo, révélée à Tchaïkovski par son élève Joseph Kotek au début de 1878 lors d’un séjour en Suisse à Clarens, qui a donné l’impulsion, et la partition fut menée à bien en un mois, dans un élan d’enthousiasme créateur. Originalement, le dédicataire en devait être le grand virtuose hongrois Leopold Auer, professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg et véritable père de toute l’école de violon russe. Mais il refusa de le jouer, le trouvant inexécutable. Tchaïkovski, qui n’était pas violoniste lui-même, n’était pas entièrement au fait des possibilités techniques de l’instrument – encore un point commun avec Brahms ! Le créateur en fut finalement le jeune Adolf Brodski, qui le joua à Vienne le 8 décembre 1881 sous la direction de Hans Richter. Quant à Auer, il finit tout de même par l’inclure dans son répertoire, mais seulement après la mort de Tchaïkovski et après y avoir introduit un certain nombre de modifications. En dépit d’un
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Biographies
Yves Chalamon, violonYves Chalamon étudie la musique au Conservatoire à rayonnement régional d’Aix-en-Provence, puis à celui de Nice, où il obtient ses médailles d’or de violon et de musique de chambre en 1979. Il entre par la suite à l’Orchestre de l’Opéra d’Avignon, avant de rejoindre l’Orchestre national de Lyon en 1991. Il est régulièrement invité à jouer en soliste avec l’orchestre de jeunes Symphonia, basé à Avignon et longtemps parrainé par Marcel Landowski ; il a notamment interprété avec eux les concertos de Mendelssohn et de Bruch, le Triple Concerto de Beethoven, le Double Concerto de Brahms et le Poème de Chausson.
Stephen Eliason, violoncelleNé aux États-Unis, Stephen Eliason a reçu le diplôme de Bachelor of Music Performance au Hope College (Holland, Michigan) et un prix du Festival Bach de Kalamazoo (Michigan). Après ses études avec Oliver Edel à l’université du Michigan et plusieurs années de travail orchestral au sein de divers ensembles professionnels comme violoncelle du rang ou violoncelle solo
(Orchestre symphonique de Grand Rapids, Orchestre symphonique de Warren, Orchestre symphonique de Pontiac-Oakland, Opéra-Théâtre du Michigan), il s’installe en France et rejoint l’Orchestre national de Lyon en 1982.Hilary Hahn, violon
Hilary Hahn, violonArtiste associéeDepuis ses débuts il y a plus de deux décennies, Hilary Hahn (titulaire de trois Grammy Awards) a séduit le public du monde entier par sa virtuosité, ses interprétations généreuses, son répertoire inventif et son approche toujours renouvelée de la musique.Au cours de la saison 2015-2016, Hilary Hahn a partagé le programme de son dernier album avec les mélomanes américains et européens : elle a joué le Cinquième Concerto de Mozart à Vienne avec la Camerata de Salzbourg et le Quatrième de Vieuxtemps avec l’Orchestre de Philadelphia, l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, l’Orchestre philharmonique de Vienne et en tournée allemande avec l’Orchestre du NDR de Hanovre. Parmi les autres points forts de
John AdamsHarmonielehreComposition : 1985. Création : San Francisco, Davies
Hall, 21 mars, par l’Orchestre symphonique de San
Francisco sous la direction d’Edo De Waart.
Circonscrire le multiple dans l’un, ou embrasser d’un seul regard l’immensité d’un espace en se focalisant sur un minuscule point, là se trouverait peut-être le défi du minimalisme. Le titre d’Harmonielehre [Traité d’harmonie] est emprunté à l’ouvrage homonyme d’Arnold Schönberg (1911), consacré à la description du système tonal alors que le compositeur ne s’était pas encore engagé dans une organisation rigoureuse et dodécaphonique de la musique. L’œuvre d’Adams se situe au carrefour des styles et des époques, tout en s’inspirant des rêves les plus étranges du compositeur.Le premier mouvement aurait été inspiré par l’image d’un gigantesque pétrolier sur la baie de San Francisco, s’élevant soudainement vers le ciel comme une fusée. «Au moment où il sortit de l ’eau, je pus voir que le fond de la coque était recouvert d’un bel oxyde orange brunâtre.» Un séduisant mélange de peinture et de rouille qui pourrait faire penser au traitement du matériau musical dans l’œuvre, à ces accords de mi mineur martelés de façon presque métallique par l’orchestre, laissant apparaître comme des trous dans leur instrumentation et dans leur rythme, sorte de dentelle de dureté et de fragilité de laquelle surgira une douce mélodie de violoncelles, au cœur d’une forme en arche inversée. Mais l’explosion initiale a aussi valeur d’exorcisme, de cri de victoire lancé par un compositeur après un interminable silence. Harmonielehre témoigne ainsi d’une libération, traduit en somme la difficulté de la création.Avec le deuxième mouvement, «The Amfortas Wound» [La Blessure d’Amfortas], l’introspection se poursuit, puisant dans les études de Jung sur les mythes médiévaux, et plus particulièrement dans l’histoire d’Amfortas aux blessures inguérissables. John Adams explique : «Un long solo élégiaque de trompette flotte sur un fond délicatement changeant d’accords mineurs qui passe, comme des formes spectrales, d’une famille d’instruments à l ’autre.» On devine la présence
de Wagner et de son Parsifal (dont Amfortas, chevalier du Graal, est une figure centrale) et l’on se souvient que la blessure royale est portée, selon les sources, sur le côté ou sur les parties génitales, faisant ainsi allusion à la douleur de l’enfantement. Ce qui explique peut-être aussi d’autres références, aux Planètes de Holst comme à la dixième et dernière symphonie de Mahler, demeurée inachevée…Dans les premières mesures du finale, un autre rêve : la fille du compositeur, autrefois surnommée Quackie, traverse le firmament perchée sur les épaules de Maître Eckhart, philosophe mystique qui vécut autour de 1300, dans une sorte de tableau peint à la manière des fresques «sur les hauts plafonds des vieilles cathédrales». Après le bruyant décollage d’une fusée, voici un nouvel envol, improbable chevauchée médiévale démontrant qu’il est plusieurs manières de gagner les sphères lointaines, par l’esprit ou grâce aux plus récentes technologies du nucléaire. C’est sans doute dans ce rapport à la durée que l’allusion schönbergienne prend sens. John Adams rappelle que son professeur Leon Kirchner a lui-même été l’élève du père de l’école de Vienne lorsque, dans les années quarante, celui-ci enseignait à Los Angeles. La leçon d’harmonie devient ainsi une réflexion sur l’écriture. Une réflexion légèrement parodique, jamais moqueuse ou ironique, mais posant la question du rapport à l’histoire, au modèle et à l’hommage, tout en s’interrogeant sur l’imprévisibilité du surgissement de l’idée.—François-Gildas Tual
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Jacques-Yves Rousseau, violonÉlève à l’école de musique de Montceau-les-Mines, puis au Conservatoire à rayonnement départemental de Chalon-sur-Saône, Jacques-Yves Rousseau entre ensuite au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt et y obtient en 1993 un premier prix à l’unanimité. Dans la foulée, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, dans les classes de Jacques Ghestem et Gérard Poulet. Il remporte un premier prix de musique de chambre en 1996 et, deux ans plus tard, le diplôme de formation supérieure de violon, avec mention très bien. Violon solo de l’Orchestre français des jeunes en 1997/1998, il est entré à l’Orchestre national de Lyon en août 2001. Il y est premier violon second soliste depuis novembre 2002.
Angélique Salines, pianoOriginaire de Nice, Angélique Salines commence le piano à l’âge de cinq ans au Conservatoire à rayonnement régional de sa ville natale, où elle obtient en 1989 un premier prix à l’unanimité dans la classe de Laurent Alonso. Elle travaille pendant deux ans avec Michel Béroff, avant d’entrer dans sa classe au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), où elle obtient un premier prix de piano en 1994. Elle se perfectionne ensuite auprès de Christian Ivaldi et de Marie-Françoise Bucquet et entre en octobre 1997 dans la classe de pédagogie du CNSMDP, où elle obtient son certificat d’aptitude en juin 1999. Elle enseigne pendant cinq ans au Conservatoire à rayonnement départemental de Valenciennes et depuis septembre 2004 à celui de Mâcon. Angélique Salines a joué en soliste avec l’Orchestre de Cannes-Provence-Côte d’Azur, l’Orchestre Léon-Barzin et l’Orchestre de Mâcon. Elle a participé à des classes de maître au CNSMDP et aux International Holland Music Sessions. Elle a donné de nombreux concerts de musique de chambre (notamment dans la saison de l’Orchestre national de Lyon) et des récitals en France et en Europe.
Nicolas Chalvin, directionLa carrière de Nicolas Chalvin commence au sein des grandes formations symphoniques, notamment à l’Orchestre national de Lyon et à l’Orchestre philharmonique du Luxembourg. Il est ensuite invité au Grand Théâtre de Genève, à l’Opéra de Lausanne ou encore à l’Opéra de Zurich. Il collabore également avec de grands orchestres français et étrangers, à Lyon, Paris, Luxembourg, Lisbonne. Directeur musical de l’Orchestre des Pays de Savoie depuis 2009, Nicolas Chalvin parcourt avec aisance le répertoire pour orchestre, des premiers classiques aux œuvres les plus récentes, chérissant particulièrement la musique française. Il a enregistré plusieurs disques récompensés par la critique : Reynaldo Hahn (2015), Aucassin et Nicolette de Paul Le Flem (2011), tous deux récompensés de 5 Diapasons, ou encore Sophie Arnould de Gabriel Pierné, nommé aux BBC Awards en 2008.Nicolas Chalvin a été nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2015.
Orchestre des Pays de SavoieDepuis sa fondation en 1984, l’Orchestre des Pays de Savoie a pour vocation de se produire non pas dans un lieu de concert unique, mais sur l’ensemble des scènes de la région Auvergne- Rhône-Alpes, ainsi que dans les salles de concert les plus prestigieuses. De Boëge à l’Auditorium de Lyon, de Lanslebourg à la salle Gaveau à Paris, de la Grange au Lac à Évian au Victoria Hall de Genève ou encore salle Tchaïkovski à Moscou, ce sont ainsi des milliers d’auditeurs qui vibrent au rythme de la musique classique lors de plus de 80 concerts chaque année. Sous l’impulsion de Nicolas Chalvin depuis 2009, l’orchestre aborde un répertoire varié, de Bach aux créations contemporaines. Il joue avec la complicité de solistes et chanteurs internationaux (François-Frédéric Guy, Renaud Capuçon, Tedi Papavrami, Anne Gastinel, Sophie Karthäuser, Karine Deshayes ou Marianna Pizzolato), n’hésitant pas à étoffer ses couleurs orchestrales en collaborant avec d’autres ensembles tels l’Orchestre de chambre de Genève, l’Orchestre symphonique de Mulhouse ou Spirito.
cette saison, citons une tournée avec l’Orchestre symphonique de Vienne en Allemagne, Autriche, France et Suisse ; le concerto de Sibelius avec l’Orchestre du Minnesota à Carnegie Hall ; et une grande tournée aux États-Unis, en Europe et au Japon, en plus d’une résidence au Konzerthaus de Vienne.Hilary Hahn a pris ses premières leçons à trois ans dans une école Suzuki. Elle est entrée au Curtis Institute de Philadelphie à seize ans, en ayant déjà fait ses débuts avec les Orchestres symphoniques de Baltimore et Pittsburgh, les Orchestres de Philadelphie et Cleveland et l’Orchestre philharmonique de New York.Elle a publié seize albums chez Deutsche Grammophon et Sony, qui ont remporté de nombreux prix. Elle a obtenu son premier Grammy en 2003 (concertos de Brahms et Stravinsky), le second en 2009 (concertos de Schönberg et Sibelius) et le troisième en 2015 pour In 27 Pieces: the Hilary Hahn Encores, point d’aboutissement d’un projet de plusieurs années pour renouveler le genre du «bis» où elle a commandé de courtes pièces à 26 compositeurs du monde entier. Pour le 27e bis, elle a organisé un concours qui a drainé 400 candidatures. En 2010, elle a publié un disque rassemblant les concertos de Tchaïkovski et Jennifer Higdon ; cette pièce, composée pour elle, a remporté le prix Pulitzer.Passionnée par l’écriture, Hilary Hahn tient un blog sur son site internet, hilaryhahn.com, publie sur des sites comme Slate, interroge des invités du monde entier sur sa chaîne YouTube (youtube.com/hilaryhahnvideos) ; sa boîte de violon commente sa vie de compagnon de voyage sur Twitter et Instagram sous le pseudonyme de @violincase. En 2001, Hilary Hahn a remporté le titre de «Meilleur Jeune Musicien classique d’Amérique» décerné par Time Magazine. Elle est artiste associée de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon pour la saison 2016-2017.
Philip Lumbus, violonNé en Grande-Bretagne, Philip Lumbus a fait ses études musicales à la Guildhall School of Music de Londres, où il a obtenu des premiers prix en violon et piano. Il a fait ensuite des
remplacements dans différents orchestres britanniques, avant d’entrer en 1978 à l’Orchestre national de Lyon, comme premier violon du rang. Il a été second violon du Quatuor de Lyon entre 1988 et 1996.
Nans Moreau, clarinetteMusicien à l’Orchestre national de Lyon depuis 2012, et clarinette solo depuis 2016, Nans Moreau a étudié la clarinette auprès de son père, puis avec Arnaud Leroy au Conservatoire Jacques-Ibert (Paris XIXe), avec Franck Amet au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, et enfin au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où il est entré en 2010 dans la classe de Pascal Moraguès et Arnaud Leroy. Il a remporté la même année le premier prix au concours Jeunes Solistes de la Sorbonne. Il est membre des ensembles Furians et Antipodes.
Lise Niqueux, altoLise Niqueux commence l’alto au Conservatoire régional de Caen avec Henri-Jacques Béguin, puis poursuit ses études à Paris auprès de Louis Fima au Conservatoire supérieur de Paris-CRR et Jean-Baptiste Brunier au Conservatoire du XXe arrondissement.Elle entre en 2003 le Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon dans la classe de Jean-Philippe Vasseur, dont elle sort diplômée en 2007. Elle se perfectionne ensuite à la Haute École de musique de Lausanne auprès de Frédéric Kirch, tout en suivant un master de culture musicale au CNSMD de Lyon.Aimant la diversité, Lise Niqueux participe à de nombreux projets de musique de chambre et est appelée en tant que joueuse de viole d’amour pour des productions d’opéra et des enregistrements.Jouant régulièrement avec de nombreux orchestres tels que l’Orchestre de la Suisse romande, l’Orchestre national de France, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, etc., elle entre à l’Orchestre national de Lyon en 2015.
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Tous animés par le désir de transmettre leur passion musicale, les 23 musiciens permanents (19 cordes, 2 hautbois, 2 cors) s’investissent également dans leur mission pédagogique lors de multiples concerts et actions de sensibilisation, que ce soit dans les écoles de musique, les maisons de retraite, en milieu scolaire, carcéral ou hospitalier.L’Orchestre des Pays de Savoie est soutenu par le Conseil Savoie Mont-Blanc, le ministère de la Culture et de la Communication (Drac Auvergne-Rhône-Alpes), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et son club d’entreprises mécènes, Amadeus.
Violons I
Nathalie Geoffray-Canavesio, soloMarie-Noëlle AninatNathalie RetsinClaire-Hélène Schirrer-GaryJohan VeronFrédéric Piat
Violons II
Madoka Sakitsu, soloMarie-Edith RenaudAnne BertrandJuliette Boirayon*Mathieu Schmaltz*Nina Millet*
Altos
Marco Nirta, soloFrançois JeandetVanessa BorghiJean-Philippe Morel
Violoncelles
Stephan Rieckoff*, soloNicolas FritotPascal Gessi*Raphaël Ginzburg*
Contrebasses
Philippe Guingouain, soloBarbara Degrima*
*Musiciens supplémentaires
Fondée en 1991 par Marcel Landowski, sous l’égide de la Ville de Paris,
l’association musique nouvelle en liberté s’est fixé pour mission d’élargir
l’audience de la musique de notre temps, auprès du plus vaste public.
Elle apporte des aides financières, sans aucune directive esthétique, aux
formations musicales et aux festivals qui mêlent dans leurs programmes
les œuvres contemporaines à celles du répertoire.
L’action de musique nouvelle en liberté, subventionnée par la Mairie
de Paris, se développe aujourd’hui dans toute la France grâce au Ministère
de la Culture et de la Communication (Direction Générale de la Création
Artistique), au Conseil Régional d’Ile de France, au FCM (Fonds pour la
Création Musicale), à l’ADAMI (Administration des Droits des Artistes et
Musiciens Interprètes) et à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et
Editeurs de Musique).
Comité d’honneurJohn Adams | Serge Baudo | Marius Constant | Daniel-Lesur | Philip Glass | René Huyghe | György Kurtág | Claude Lévi-Strauss | Yehudi Menuhin | Olivier Messiaen | Serge Nigg | Maurice Ohana | Seiji Ozawa | Luis de Pablo | Arvo Pärt | Krzysztof Penderecki | Manuel Rosenthal | Mstislav Rostropovitch | Aulis Sallinen | Pierre Schaeffer | Iannis Xenakis.
musique nouvelle en libertéprésident : Jean-Claude Casadesus
directeur : Benoît Duteurtre42 rue du Louvre - 75001 Paris
tél : 01 40 39 94 26 - fax : 01 42 21 46 16www.mnl-paris.com
e-mail : [email protected]
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Orchestre national de LyonFort de cent quatre musiciens permanents ayant le privilège de travailler et répéter dans la salle de concert (2100 places) qui lui est dédiée, l’Orchestre national de Lyon, l’un des plus anciens de France (1905), est actuellement dirigé par le chef américain Leonard Slatkin, par ailleurs titulaire de l’Orchestre symphonique de Detroit (Michigan).Apprécié pour la qualité très française de ses vents, qui en fait l’un des interprètes reconnus du répertoire français (Ravel, Debussy, Berlioz,…) mais aussi des grandes formes symphoniques du xixe, il explore également le répertoire du xxe siècle et passe régulièrement commande à des compositeurs d’aujourd’hui. Pionnier en ce domaine, il s’illustre avec brio dans des ciné-concerts ambitieux (Le Seigneur des anneaux, Matrix, Pixar) ou accompagne des œuvres majeures du cinéma muet (Chaplin, Fritz Lang, Murnau,…).Au-delà des très nombreux concerts qu’il donne à l’Auditorium, l’Orchestre se produit dans les plus grandes salles et capitales européennes. Premier orchestre symphonique à s’être produit en Chine, il a donné en 2016 une série de concerts au Japon, notamment trois programmes à Tokyo. En février 2017, il a effectué une tournée américaine et s’est produit notamment dans la salle new-yorkaise mythique de Carnegie Hall.L’Auditorium de Lyon, impressionnant monolithe de béton et d’acier, inauguré en 1975, d’un confort exceptionnel, accueille de très nombreuses phalanges internationales et les plus grands solistes de la scène musicale. Les nombreux partenariats qu’il a su nouer avec des manifestations tels le Festival Lumière, Ambronay ou Jazz à Vienne, ont permis d’ouvrir largement la salle à tous les genres musicaux et tous les publics. Chaque année, ce sont près de 250 000 spectateurs qu’il accueille dans ses murs.
Établissement de la Ville de Lyon, l ’Orchestre national de Lyon est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Leonard Slatkin, directeur musicalDirecteur musical de l’Orchestre national de Lyon (ONL) et du Detroit Symphony Orchestra (DSO), Leonard Slatkin mène en outre une carrière intense de chef d’orchestre invité, en plus de ses activités de compositeur, d’auteur (avec Conducting Business) et de pédagogue.Parmi les temps forts de la saison 2015/2016, citons un festival Brahms de trois semaines à Detroit ; des engagements avec le St. Louis Symphony, le Pittsburgh Symphony, le Los Angeles Philharmonic et l’Orchestre symphonique de la NHK (Tokyo) ; des débuts avec l’Orchestre philharmonique de Chine (Pékin) et l’Orchestre symphonique de Shanghai ; et une tournée d’été au Japon avec l’ONL. Leonard Slatkin a fait plus de 100 enregistre-ments, qui lui ont valu 7 Grammy Awards et 64 nominations. Il a dirigé les principaux orchestres mondiaux, et sa carrière lyrique le mène sur des scènes prestigieuses, du Metropolitan Opera de New York à la Staatsoper de Vienne. Il a été directeur musical du New Orleans Sympho-ny, du St. Louis Symphony et du National Symphony (Washington), et chef principal du BBC Symphony (Londres). Il a été premier chef invité du Royal Philharmonic et du Philharmo-nia (Londres), du Pittsburgh Symphony, du Los Angeles Philharmonic au Hollywood Bowl, et du Minnesota Orchestra.Né à Los Angeles dans une éminente famille de musiciens, Leonard Slatkin a commencé l’étude de la musique par le violon et a étudié la direction d’orchestre avec son père, puis avec Walter Susskind à Aspen et Jean Morel à la Juilliard School. Il réside à Bloomfield Hills (Michigan), avec son épouse, la compositrice Cindy McTee. Titulaire de la National Medal of Arts, la plus haute récompense conférée à un artiste par le gouvernement américain, Leonard Slatkin est aussi chevalier de la Légion d’honneur.
Leonard Slatkin est représenté par R. Douglas Sheldon (agent général, représentant pour les Amériques et l ’Asie) chez Columbia Artists Management Inc. et par Julia Albrecht (agent pour l ’Europe) chez Konzertdirektion Schmid.
L’Orchestre national de LyonLeonard Slatkin directeur musical
L’Auditorium-Orchestre national de LyonAline Sam-Giao directrice générale ; Emmanuelle Durand secrétaire générale ; Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ; Christian Thompson délégué artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques.
Violons I
Violons solos supersolistesJennifer GilbertGiovanni RadivoPremier violon soloJacques-Yves RousseauDeuxième violon soloJaha LeeViolons du rangAudrey BesseYves ChalamonAmélie ChaussadePascal ChiariConstantin CorfuAndréane DétienneAnnabel FauriteSandrine HaffnerYaël LalandeLudovic LantnerPhilip LumbusAnne RouchRoman Zgorzalek
Violons II
Premiers chefs d’attaqueF. Souvignet-KowalskiCatherine MennesonDeuxième chef d’attaqueTamiko KobayashiViolons du rangBernard BoulfroyLéonie Delaune Catalina EscobarEliad FloreaVéronique GourmanelKaé KitamakiDiego MattheyMaïwenn MererSébastien PlaysHaruyo TsurusakiBenjamin Zékri
Altos
Altos solosCorinne ContardoJean-Pascal OswaldAlto co-solisteFabrice Lamarre
Altos du rangCatherine BernoldVincent Dedreuil-MonetMarie GaudinVincent HugonValérie JacquartSeungEun LeeJean-Baptiste MagnonCarole MilletLise NiqueuxManuelle Renaud
Violoncelles
Violoncelles solosNicolas HartmannÉ. Sapey-TriompheVioloncelle co-solistePh. Silvestre de SacyVioloncelles du rangMathieu ChastagnolPierre Cordier Dominique DenniStephen EliasonVincent FalqueJérôme PortanierJean-Étienne TempoNN
Contrebasses
Contrebasses solosBotond KostyákVladimir TomaContrebasse co-solistePauline DepassioContrebasses du rangDaniel BillonGérard FreyEva JanssensVincent MennesonBenoist NicolasMarta Sanchez
Flûtes
Flûtes solosJocelyn AubrunEmmanuelle RévilleDeuxième flûte Harmonie Maltère
Piccolo Benoît Le Touzé
Hautbois
Hautbois solosJérôme GuichardClarisse MoreauDeuxième hautbois Ph. Cairey-RemonayCor anglais Pascal Zamora
Clarinettes
Clarinettes solosNans MoreauFrançois SauzeauPetite clarinetteThierry MussotteClarinette basse NN
Bassons
Bassons solosOlivier MassotLouis-Hervé MatonDeuxième basson François ApapContrebasson Stéphane Cornard
Cors
Cors solosJoffrey QuartierGuillaume TétuCors aigusPaul TanguyYves StockerCors gravesJean-Olivier BeydonStéphane GrossetPatrick Rouch
Trompettes
Trompettes solosSylvain KetelsChristian Léger
Deuxièmes trompettes Arnaud GeffrayMichel Haffner
Trombones
Trombones solosFabien LafargeCharlie MaussionDeuxième trombone Frédéric BoulanTrombone basse Mathieu Douchet
Tuba
Tuba soloGuillaume Dionnet
Timbales et percussions
Timbalier soloAdrien PineauDeuxième timbalier Stéphane PelegriPremière percussionThierry HuteauDeuxièmes percussionsGuillaume ItierFrançois-Xavier Plancqueel
Claviers
Claviers soloÉlisabeth Rigollet
Harpe
Harpe soloÉléonore Euler-Cabantous
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France 3 Auvergne-Rhône-Alpes partenaire de
l’Orchestre national de Lyon
aura.france3.frInfos sur le parc des Halles : www.lpa.fr - 04 78 62 38 22
Ne ratez plus les rappels, le forfait nocturne de 4,50 $
est valable de 20 h 00 à 9 h 00.
— L A M O B I L I T É E S T U N A R T —
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ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95
prochainement à l’auditorium
| je. 4 mai 20hsymphoniquePHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
Johannes Brahms Concerto pour piano n° 1, en ré mineur, op. 15 Modest Moussorgski Une nuit sur le mont Chauve (arrangement de Nikolaï Rimski-Korsakov)Alexandre Scriabine Le Poème de l’extase
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo Alexander Vedernikov, direction Nicolas Angelich, piano
Tarif : de 16 € à 48 € / réduit : de 8 € à 41 €
| ma. 9 mai 20hsymphoniqueIL DILUVIO UNIVERSALE
Michelangelo Falvetti Il Diluvio universale [1h30]Livret de Vincenzo Giattini
Cappella Mediterranea Chœur de chambre de Namur Leonardo García Alarcón, direction Roberta Mammeli, soprano (Rad) Emmanuelle De Negri, soprano (Natura Humana) Magali Arnault Stanczak, soprano (Acqua) Evelyn Ramirez Munoz, mezzo-soprano (Giustizia Divina) Fabián Schofrin, contre-ténor (la Mort) Fernando Guimarães, ténor (Noé) Matteo Bellotto, basse (Dieu) Keyvan Chemirani, zarb, darf, udu
En coproduction avec le Festival d’Ambronay/Centre culturel de rencontre d’Ambronay.Tarif : de 26 € à 58 € / réduit : de 8 € à 51 €
www.auditorium-lyon.com
Nicholas Angelich © Stéphane de Bourgies