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Juillet 2013 Quels sont les sujets d’actualité en matière comptable, fiscale et financière à prendre en compte pour préparer l’arrêté semestriel 2013 ? Les indicateurs clés de l’économie demeurent sous tension en ce premier semestre 2013, notamment sur le continent européen mais également dans les pays émergents où plusieurs pays ont annoncé un ralentissement significatif de leur croissance. Dans ce contexte de récession mondiale, l’économie française est sévèrement touchée par les turbulences qui agitent la zone euro. L’obligation d’assainir les finances publiques et de renforcer la compétitivité des entreprises françaises reste nécessaire. La publication des comptes au 30 juin est l’occasion pour les émetteurs de rassurer leurs actionnaires, les investisseurs et les autres parties prenantes par un exercice de transparence et de qualité de l’information comptable et financière. Cette brochure complète notre précédente publication sur l’actualité comptable et réglementaire de l’exercice 2012. Elle permet aux comités d’audit et aux directions financières de disposer d’une information synthétique sur les principaux sujets d’actualité en matière de finance, de comptabilité, de réglementation et de gouvernance parmi lesquels : Les incontournables de la clôture et l’actualité de l’IASB permettant d’avoir un éclairage sur les questions classiques de l’arrêté intermédiaire, notamment en termes de « timing » de reconnaissance de certaines charges comme les dépréciations et sur les projets structurants de l’IASB, comme l’exposé sondage sur les contrats de location qui vient d’être publié ; L’adoption de mesures fiscales pour la relance et la compétitivité dont le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi ; La hausse des impôts des entreprises dans le cadre de la loi de finances 2013 ; Les programmes de « compliance » qui ne sont pas assez efficaces pour faire face aux risques contraires à l’éthique ; Le projet de référentiel international de reporting intégré (« International Integrated Reporting Framework ») qui a pour but d’organiser, dans un cadre élaboré, l’ensemble des informations qu’elles soient de nature financière ou non financière ; L’application par les entreprises des dispositions du Grenelle II sur l’exercice 2012. Pour approfondir directement avec vous l’ensemble de ces sujets et échanger sur leurs conséquences concrètes pour les entreprises, vos interlocuteurs habituels et les professionnels d’EY sont à votre disposition. Nous vous souhaitons une bonne lecture ! Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières Arrêté intermédiaire au 30 juin 2013 Thèmes abordés Les priorités à traiter lors de l’arrêté semestriel : notamment le suivi des indicateurs de perte de valeur des actifs incorporels et l’impact des problématiques fiscales. Point sur l’actualité des normes IFRS à travers l’application des nouvelles normes sur l’exercice 2013 (la révision de la norme sur les avantages au personnel et l’application de celle sur la juste valeur) et les principaux textes qui s’appliqueront à moyen terme (IFRS 10 et IFRS 11, dès 2014, et le projet sur les contrats de location). Les grands défis de la fiscalité entre la lutte contre l’évasion fiscale lancée par la majorité des Etats et les mesures prises afin de maintenir la compétitivité fiscale des pays. Ce qu’il faut retenir de la dernière loi de finances 2013. L’intérêt du reporting intégré et un premier retour d’expérience sur les informations fournies dans le cadre de l’article 225 de la loi Grenelle II. La synthèse des dernières études d’EY en matière de gouvernance.

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Juillet 2013

Quels sont les sujets d’actualité en matière comptable, fiscale et financière à prendre en compte pour préparer l’arrêté semestriel 2013 ?

Les indicateurs clés de l’économie demeurent sous tension en ce premier semestre 2013, notamment sur le continent européen mais également dans les pays émergents où plusieurs pays ont annoncé un ralentissement significatif de leur croissance. Dans ce contexte de récession mondiale, l’économie française est sévèrement touchée par les turbulences qui agitent la zone euro. L’obligation d’assainir les finances publiques et de renforcer la compétitivité des entreprises françaises reste nécessaire.

La publication des comptes au 30 juin est l’occasion pour les émetteurs de rassurer leurs actionnaires, les investisseurs et les autres parties prenantes par un exercice de transparence et de qualité de l’information comptable et financière.

Cette brochure complète notre précédente publication sur l’actualité comptable et réglementaire de l’exercice 2012. Elle permet aux comités d’audit et aux directions financières de disposer d’une information synthétique sur les principaux sujets d’actualité en matière de finance, de comptabilité, de réglementation et de gouvernance parmi lesquels :

• Les incontournables de la clôture et l’actualité de l’IASB permettant d’avoir un éclairage sur les questions classiques de l’arrêté intermédiaire, notamment en termes de « timing » de reconnaissance de certaines charges comme les dépréciations et sur les projets structurants de l’IASB, comme l’exposé sondage sur les contrats de location qui vient d’être publié ;

• L’adoption de mesures fiscales pour la relance et la compétitivité dont le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi ;

• La hausse des impôts des entreprises dans le cadre de la loi de finances 2013 ;• Les programmes de « compliance » qui ne sont pas assez efficaces pour faire face aux risques contraires

à l’éthique ;• Le projet de référentiel international de reporting intégré (« International Integrated Reporting Framework »)

qui a pour but d’organiser, dans un cadre élaboré, l’ensemble des informations qu’elles soient de nature financière ou non financière ;

• L’application par les entreprises des dispositions du Grenelle II sur l’exercice 2012.

Pour approfondir directement avec vous l’ensemble de ces sujets et échanger sur leurs conséquences concrètes pour les entreprises, vos interlocuteurs habituels et les professionnels d’EY sont à votre disposition.

Nous vous souhaitons une bonne lecture !

Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financièresArrêté intermédiaire au 30 juin 2013

Thèmes abordés

Les priorités à traiter lors de l’arrêté semestriel : notamment le suivi des indicateurs de perte de valeur des actifs incorporels et l’impact des problématiques fiscales.

Point sur l’actualité des normes IFRS à travers l’application des nouvelles normes sur l’exercice 2013 (la révision de la norme sur les avantages au personnel et l’application de celle sur la juste valeur) et les principaux textes qui s’appliqueront à moyen terme (IFRS 10 et IFRS 11, dès 2014, et le projet sur les contrats de location).

Les grands défis de la fiscalité entre la lutte contre l’évasion fiscale lancée par la majorité des Etats et les mesures prises afin de maintenir la compétitivité fiscale des pays.

Ce qu’il faut retenir de la dernière loi de finances 2013.

L’intérêt du reporting intégré et un premier retour d’expérience sur les informations fournies dans le cadre de l’article 225 de la loi Grenelle II.

La synthèse des dernières études d’EY en matière de gouvernance.

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Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013 2

Actualité comptable et financièreLes priorités de l’arrêté intermédiaireLors des arrêtés intermédiaires, les émetteurs sont autorisés à publier leurs états financiers sous une forme condensée. Cela suppose de mettre à jour l’information donnée dans les derniers comptes annuels pour informer le lecteur des développements intervenus dans le semestre concernant des situations existantes à la clôture précédente, ou apparues depuis, et les transactions et événements significatifs de la période.La préparation de ces comptes requiert l’exercice d’un jugement quant à l’identification des informations pertinentes à fournir (transaction significative, sensibilité à telle ou telle hypothèse…).Les priorités décrites dans notre communication relative à la clôture 2012, et rappelées ci-contre, demeurent pertinentes au 30 juin.Spécifiquement, dans un contexte économique toujours marqué par l’incertitude, l’actualisation des dernières informations données concernant l’évaluation des actifs non financiers constitue une attente forte des lecteurs des états financiers.

Le suivi de la valeur des actifs non financiers au 30 juinLe rapport ESMA publié en janvier 2013, comme les recommandations de l’AMF de la clôture 2012, marque l’attention particulière des régulateurs boursiers en Europe sur l’information donnée au titre des tests de dépréciation. Le rapport met notamment en avant la nécessité de donner aux lecteurs des états financiers les informations leur permettant de comprendre les jugements et les hypothèses retenues par les entreprises. En cas de pertes significatives comptabilisées lors de la clôture précédente ou d’unités génératrices de trésorerie pour lesquelles les mesures de sensibilité sur des données opérationnelles (croissance des ventes, marge, investissements…) ou des hypothèses financières (tel le taux d’actualisation) indiquent un risque de dépréciation, se posera pour l’émetteur la question de mise à jour de la valeur recouvrable alors même que le processus budgétaire pourrait ne pas être lancé.La norme comptable qui régit les arrêtés intermédiaires (IAS 34) précise spécifiquement que « pour les actifs, les mêmes tests concernant les avantages économiques futurs s’appliquent aux dates intermédiaires ». Au 30 juin, il est donc nécessaire de mettre en place un processus rigoureux permettant de déclencher une vérification approfondie de la valeur des actifs en cas d’indice de perte de valeur. Ces signaux pourront correspondre, par exemple, à des performances opérationnelles décevantes par rapport aux prévisions d’activité (chiffre d’affaires, prises de commandes, rentabilité…), à une dégradation des conditions de marché ou à une capitalisation boursière devenue inférieure à la valeur de l’actif net comptable.

En cas d’existence d’un tel indicateur, la mise à jour du test de dépréciation sera obligatoire. Si l’exercice n’est pas aisé, notamment pour des raisons pratiques de données disponibles, il nous semble indispensable que le résultat des vérifications approfondies menées puisse être expliqué dans les états financiers. Il sera primordial d‘être en mesure de démontrer que les données prévisionnelles utilisées dans ces tests ont été mises à jour pour tenir compte des signaux d’alerte qui sont à l’origine de la réalisation des tests.En cas de pertes significatives comptabilisées au premier semestre, une information complète équivalente à celle fournie dans les comptes annuels devra être donnée en annexe.

L’estimation du taux effectif d’impôtL’Union européenne et la France en particulier font face à une réglementation fiscale en constante évolution dont il convient de pouvoir comprendre et anticiper les effets dès la préparation des comptes intermédiaires. La norme IAS 34 permet de comptabiliser la charge d’impôt sur les sociétés au 30 juin sur la base d’un taux d’impôt projeté à la fin de l’année, lorsque ceci s’avère nécessaire (taux progressif, utilisation probable de déficits fiscaux...). Toutefois, les impôts ou crédits d’impôt sur des événements spécifiques doivent être comptabilisés aux dates desdits événements. Ainsi, en France, le paiement de la taxe de 3 % sur les distributions de dividendes est attaché à la date de l’assemblée générale de distribution ; elle ne doit pas être intégrée dans le taux effectif d’impôt sur le résultat de l’année en cours, mais être comptabilisée intégralement à la date de l’assemblée générale.

Actualité de l’IASBNouvelles normes comptables applicables en 2013Les deux principales normes IFRS applicables au titre de l’exercice 2013 sont IAS 19 relative aux avantages au personnel et IFRS 13 sur la juste valeur. IAS 19 révisée – Avantages au personnelLa révision de la norme relative aux avantages au personnel conduira notamment à comptabiliser immédiatement toute variation dans le montant des engagements postérieurs à l’emploi, qu’il s’agisse des écarts actuariels (suppression de la méthode du corridor), à comptabiliser en capitaux propres, ou des effets des modifications des régimes, à comptabiliser en résultat. L’impact de la suppression du corridor, pour les entités l’appliquant, pourrait s’avérer significatif dans le contexte de baisse des taux constatée actuellement.

Les incontournables de la clôture

1. Le suivi des indicateurs de perte de valeur sur les actifs non financiers, principalement les goodwills (traité ci-contre) et les actifs d’impôts différés.

Les émetteurs seront confrontés lors de la clôture semestrielle à une double problématique de mesure (quand on a un indicateur, comment mettre à jour de façon pertinente la valeur recouvrable de l’actif testé ?) et de « timing » (la perte doit-elle être constatée immédiatement ?).

2. La prise en compte des impacts liés aux mesures fiscales votées par les Etats, notamment dans les pays occidentaux, et en particulier le cas de la France développé ci-après.

3. L’impact des réorganisations ou des restructurations sur les comptes des groupes.

Ces décisions majeures peuvent avoir, dès les comptes semestriels, un impact au titre des coûts encourus et des provisions pour restructuration (une fois cette dernière fermement engagée), des conséquences fiscales associées (ex. : l’utilisation de déficits) ou du classement et de l’examen de la valeur des actifs immobilisés (classement d’actifs non courants cédés, éventuellement activités abandonnées, ou amortissement accéléré en cas de fermeture).

4. La recouvrabilité des actifs financiers, au regard des risques pays et de crédit.

5. La présentation des financements et de la liquidité (nouveaux emprunts, renouvellement des lignes de crédit, risque de non-respect d’un covenant…), notamment s’il existe des incertitudes portant sur la continuité d’exploitation.

Une attention particulière pourra être également portée aux problématiques de restructuration de la dette.

6. Une information sur les changements de méthode comptable, volontaires ou liés à l’application de nouvelles normes ou d’amendements.

7. Plus généralement, toute information pertinente sur des événements spécifiques intervenus au cours de la période (regroupements d’entreprises, modifications des régimes de pension, impact des taux de change de certaines monnaies…).

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3Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013

Comptabilisation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi

Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), instauré par la 3e loi de finances rectificative 2012, est un crédit d’impôt de 4 % assis sur les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC versées à compter du 1er janvier 2013 (le taux est porté à 6 % à compter du 1er janvier 2014). Le crédit est imputable sur l’impôt ou remboursable au terme d’un délai de 3 ans (il peut toutefois être cédé).

La comptabilisation du CICE a fait l’objet de nombreux débats auprès des instances comptables et des auditeurs. En février 2013, l’ANC a publié une note sur le traitement comptable en normes françaises.

Le 23 mai 2013, la CNCC a également publié une note relative à la comptabilisation, l’évaluation et la présentation du CICE couvrant les IFRS et les règles comptables françaises. Ainsi, le CICE pourra être reconnu en minoration des charges de personnel (comme une subvention) dans les 2 référentiels.

Au 30 juin, le CICE étant comptabilisé au rythme de l’engagement des charges de rémunérations correspondantes, les émetteurs devront comptabiliser un produit à recevoir relatif au premier semestre sur la base d’une estimation des salariés éligibles au titre de l’année 2013 et en tenant compte, étant donné les éventuelles rémunérations différées au second semestre, de la probabilité que le salarié reste en dessous du plafond de rémunération.

Par ailleurs, le rendement des actifs n’est plus comptabilisé en résultat, une charge financière nette étant désormais calculée sur la base du passif (ou de l’actif) net au titre des engagements postérieurs à l’emploi en utilisant le taux d’actualisation.Une information en annexe des éventuels impacts sera obligatoire dès les comptes au 30 juin.IFRS 13 – Mesure de la juste valeurLa norme comptable établit un cadre de référence pour l’estimation de la juste valeur de tous types d’actifs et de passifs comptabilisés à la juste valeur ou pour lesquels une information sur la juste valeur est requise en annexe. Elle fournit également des indications pratiques de mesure des évaluations à la juste valeur et indique les informations complémentaires à fournir en annexe.Son application pourra amener les émetteurs à adapter certaines techniques d’évaluation d’actifs ou passifs à la juste valeur. A titre d’exemple, l’évaluation des dérivés pourra nécessiter d’isoler le risque de contrepartie à travers la mesure du « credit valuation adjustment » (CVA) afin de le reconnaître au compte de résultat.Pour la clôture semestrielle, l’impact d’IFRS 13 sur les états financiers dépendra des secteurs. Ainsi, si des informations concernant les actifs financiers sont attendues pour l’ensemble des émetteurs, des groupes comme les foncières immobilières (qui généralement sont en juste valeur par résultat) seront amenés à donner des informations additionnelles sur leurs actifs, en conformité avec cette nouvelle norme.

Application des normes IFRS 10, IFRS 11 et IFRS 12L’Union européenne a reporté l’application obligatoire des normes IFRS 10 (consolidation), IFRS 11 (partenariats) et IFRS 12 (informations à fournir sur les filiales, les partenariats et les participations associées) au 1er janvier 2014 (contre le 1er janvier 2013 pour les autres pays). Une application anticipée est possible dès les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2013. L’application d’IFRS 10 posera certaines problématiques dans l’appréciation du contrôle des entités (et donc de leur consolidation par intégration globale) à travers l’appréciation notamment des décisions stratégiques relatives aux activités clés.

IFRS 11 introduira, quant à elle, une distinction des partenariats entre la joint operation (quote-part dans les actifs et les passifs) et la joint venture (consolidée par mise en équivalence) selon la nature des droits et obligations des partenaires.Bien qu’applicables en 2014 en Union européenne, ces normes prévoient une application rétrospective qui amènera, le cas échéant, à retraiter l’exercice 2013. Dès lors, la gestion éventuelle des problématiques devra être, selon nous, un enjeu comptable et financier de l’exercice 2013 que les groupes ne devront pas sous-estimer.

Publication de l’exposé sondage relatif aux contrats de locationLe 16 mai 2013, l’IASB a publié l’exposé sondage relatif aux contrats de location.Il confirme le principe de la comptabilisation de tous les contrats de location au bilan du locataire, sous la forme d’un droit d’usage et d’une dette de loyers. Au compte de résultat, le loyer est remplacé par un amortissement et une charge d’intérêts, présentés séparément.Symétriquement, les bailleurs comptabiliseraient une cession partielle des actifs donnés en location en contrepartie d’une créance de loyers et d’un résultat de cession.

Par exception, certains contrats (principalement les locations immobilières actuellement qualifiées de locations simples) donneraient lieu à une comptabilisation spécifique :

• Chez les locataires : bien qu’il soit prévu de comptabiliser ces contrats au bilan comme tous les autres contrats de location, le loyer continuerait à être comptabilisé linéairement au compte de résultat sans séparer un amortissement et une charge d’intérêts.

• Chez les bailleurs : ces contrats ne seraient pas comptabilisés au bilan, les loyers continuant à être comptabilisés en revenus de période.

La phase de commentaires prend fin le 13 septembre 2013. La publication de la norme définitive n’est pas attendue avant 2014, pour une entrée en vigueur probablement au plus tôt en 2016.

Actualité fiscale

Les grands défis en matière de fiscalité

Travaux de l’OCDE en matière d’érosion de la base fiscale et de transfert de bénéfices (BEPS), mesures complémentaires annoncées en Europe pour lutter contre l’évasion fiscale, interventionnisme tous azimuts des régulateurs nationaux et irruption dans le débat international d’une opinion publique sensibilisée au niveau d’imposition de certains grands acteurs économiques… : l’environnement fiscal mondial connaît indéniablement une forte accélération dans la lutte contre l’évasion fiscale par l’action publique.

Pour autant, le levier fiscal demeure un outil incontournable des politiques en faveur de la compétitivité des entreprises et de défense de l’attractivité des territoires.Ainsi, les organes de régulation internationale comme l’OCDE et les Etats sont actuellement en train d’examiner les points suivants :

1. Règles renforcées en matière de prix de transfert ;

2. Limitations de déduction des intérêts financiers ;

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Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013 4

Dans un environnement économique difficile, les dirigeants, mais aussi leurs collaborateurs, subissent une pression extrêmement forte afin d’assurer des profits continus et d’afficher une croissance systématique. Une étude récemment menée par EY en Europe et dans les pays émergents (EMEIA Fraud Survey) indique que les dirigeants s’attendent majoritairement à une pression encore accrue dans les douze prochains mois.Cette contrainte subie à tous les niveaux peut induire, dans certaines entreprises, des comportements contraires à l’éthique devant amener les entités à s’interroger sur la diffusion de leurs valeurs, leur organisation (des situations sont-elles propices à la fraude ?) et le niveau adéquat de contrôle (la fraude est-elle prévenue ou détectable ?).Notre étude révèle ainsi que 20 % des répondants déclarent avoir déjà eu connaissance d’irrégularités financières dans leur entreprise et que près de 38 % des personnes interrogées estiment que la performance financière des entreprises est surévaluée, sachant que ce dernier chiffre varie significativement d’un pays à l’autre.La prévention de situations propices à la fraude et à la corruption devient également plus complexe pour les groupes ayant diversifié leurs marchés et travaillant de plus en plus avec les pays émergents, qui présentent des perspectives de croissance plus importante. Le risque de corruption ou d’autres pratiques contraires à l’éthique est en effet perçu comme étant plus élevé dans les pays émergents (pratiques de surestimation des ventes ou de minimisation des coûts).Force est de constater que l’efficacité des programmes de « compliance » pour prévenir et lutter contre ces risques ne convainc pas encore les collaborateurs, qui sont nombreux à douter de leur utilité.Les problématiques de prévention et de détention deviennent, dès lors, de plus en plus une priorité clé pour les administrateurs et les dirigeants. Un changement de mentalités est ainsi perceptible au regard des dernières réglementations mises en places dans certains pays (notamment anglo-saxons).

3. Mesures de lutte contre les structures hybrides permettant l’absence d’imposition de certains flux financiers ou bien une multi–déduction des charges s’y rapportant ;

4. Evolutions des règles applicables au plan de la territorialité de l’impôt sur les sociétés et du concept d’établissement stable en particulier pour les opérateurs de l’économie numérique ;

5. Règles anti-abus et de lutte contre le « treaty shopping » en matière d’utilisation des conventions internationales.

A contrario, des mesures en faveur de la relance et de la compétitivité sont toujours adoptées par les Etats (CICE en France, baisse de l’impôt sur les sociétés au Royaume-Uni, structures d’accueil des droits de propriété intellectuelle ou activités de R&D, etc.), marquant le dilemme qu’ils doivent résoudre, entre le maintien nécessaire de leur attractivité et l’impératif de régulation pour résorber les déficits publics.

Autant de nouveaux développements qui devraient se nouer lors de la prochaine réunion du G20, à l’occasion de la présentation des recommandations de l’OCDE pour lutter contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices. De grands pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la France affichent une volonté ferme et déterminée face à la nécessité d’évolutions structurelles.

Les groupes internationaux seront ainsi de plus en plus confrontés à des problématiques de gestion de leur organisation fiscale au plan international et des problématiques de conformité plus fortes ainsi que des obligations de reporting renforcées et de gestion des relations avec les autorités fiscales.

Dans un tel contexte, nous pensons que la dimension fiscale est un facteur non négligeable de risque réputationnel et devient pour les entreprises un nouvel enjeu de responsabilité sociale.A ce titre, les directions fiscales devront être attentives à la compréhension des bases fiscales et aux montages fiscaux au sein de leur groupe.

Que retenir de la dernière loi de finances 2013 ?La loi de finances pour 2013 publiée le 30 décembre 2012 marque un alourdissement de la fiscalité des entreprises déjà anticipé au fur et à mesure de l’élaboration du projet. La nouvelle limitation de la déductibilité des charges financières nettes supérieures à 3 M€ (le « rabot ») vient s’ajouter aux nombreux dispositifs préexistants. Dorénavant, dès lors que le seuil de 3 M€ est dépassé, les charges financières nettes (des produits financiers) ne sont déductibles que dans la limite de 85 % du résultat imposable de l’exercice, puis 75 % pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2014. Le « rabot » devrait se révéler particulièrement pénalisant pour les groupes d’intégration fiscale, le seuil de 3 M€ étant apprécié sur la base des charges financières nettes consolidées des sociétés membres.Le plafond d’imputation des déficits reportés en avant est, quant à lui, ramené de 60 % à 50 % du résultat imposable de l’exercice, ce qui pourra amener les groupes à réexaminer leur capacité d’utilisation des déficits fiscaux.Enfin, la loi de finances reconduit la surtaxe d’impôt sur les sociétés de 5 % applicable aux grandes entreprises, pour une durée supplémentaire de deux ans.

La fraude : un risque croissant pour les entreprises

http://www.ey.com/Publication/ vwLUAssets/Navigating_todays_

complex_business_risks/$FILE/ Navigating_todays_complex_business_

risks.pdf

EMEIA Fraud Survey : gérer les risques opérationnels complexes d’aujourd’hui

EY a publié le 7 mai 2013 les résultats de son étude sur la fraude et la corruption, conduite auprès de plus de 3 000 professionnels, travaillant dans des grandes entreprises de 36 pays de la zone EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique). 71 % des personnes interrogées sont des salariés et les 29 % restantes des cadres dirigeants et des administrateurs. Dans la précédente édition de l’étude, réalisée en 2012 au niveau international, 40 % des répondants estimaient que la corruption était une pratique courante dans leur pays et 69 % qu’il fallait davantage de réglementation.

Navigating today’s complex business risksEurope, Middle East, India and Africa Fraud Survey 2013

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Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013 5

Les dispositions de l’article 225 sur la RSE ont été plutôt très bien suivies par les entreprises cotées.L’obligation de reporting environnemental, social et sociétal pour les entreprises cotées est entrée en vigueur à partir de l’exercice 2012. Le dispositif exige que les entreprises communiquent sur 42 thématiques avec la possibilité de justifier l’exclusion de certaines thématiques dans la logique du « comply or explain ». Les informations doivent être reportées sur le

périmètre financier consolidé et figurer dans le rapport de gestion. Enfin, la présence de ces informations doit être attestée et leur sincérité vérifiée par un organisme tiers indépendant.

Quasiment toutes les entreprises cotées ont publié ces informations environnementales, sociales et sociétales de façon pragmatique, la plupart du temps en focalisant les efforts sur les enjeux les plus pertinents en termes de risques et opportunités pour leurs activités (innover et développer des produits responsables, réduire les coûts en énergie et matières premières, protéger sa réputation et créer des conditions favorables à son activité, etc.).

La transparence a également été au rendez-vous si on en juge par le nombre limité de réserves émises par les vérificateurs.Les plus grandes entreprises ont capitalisé sur les reportings existants afin de limiter les coûts additionnels. La plus grande difficulté a résidé dans le raccourcissement des délais de remontée des informations quantitatives pour permettre l’approbation par les conseils d’administration, là où ces informations figuraient parfois dans un rapport de Développement Durable publié après les documents de référence. Le dispositif a clairement accéléré la mise en œuvre des démarches RSE au sein des small & mid Caps. De nombreuses entreprises ont profité de la démarche pour réfléchir à leurs enjeux avec de nouveaux angles d’analyse. D’autres, jugeant leurs enjeux limités, se sont contentées d’une approche moins proactive. La flexibilité offerte par les textes a été utilisée, soit pour exclure des sujets peu pertinents, soit pour justifier des périmètres de reporting restreints. Pour certaines informations sociales sensibles, les entreprises ont eu recours à la dérogation permise pour la première année par le décret.L’exercice a également contribué à mobiliser de nouveaux acteurs dans l’entreprise notamment au sein des directions financières, des directions des ressources humaines et des directions achats. Concernant la vérification, environ 75 % des entreprises du SBF 120 ont fait appel à un organisme tiers indépendant, malgré les incertitudes générées par l’absence d’arrêté précisant les modalités de vérification. Dans quasiment 90 % des cas, les entreprises ont fait vérifier ces informations par leur commissaire aux comptes.

Le reporting intégré (Integrated Reporting), en contribuant à long terme à restaurer la confiance des investisseurs, des décideurs et du public dans les entreprises, représente l’avenir de l’information « corporate » : c’est la conviction d’EY, qui soutient les initiatives déployées par l’IIRC (International Integrated Reporting Council) depuis sa création en 2010 pour répondre à la demande accrue des investisseurs en matière d’informations clés pour guider leur choix d’investissements. Après plus d’un an de réflexion, l’IIRC a lancé le 16 avril dernier une consultation de 90 jours afin de recueillir les observations du public sur son projet de référentiel international de reporting intégré (International Integrated Reporting Framework).Le reporting intégré y est présenté comme un outil de communication qui permet de démontrer aux marchés financiers la capacité de l’entreprise à créer de la valeur au fil du temps. Il n’a pas vocation à remplacer le reporting financier ni celui relatif au développement durable. Il vise à améliorer la qualité, la lisibilité, la transversalité et la mise en perspective des informations contenues dans les rapports. Dans une logique de « less is more », l’objectif du reporting intégré tient en deux mots clés : cohérence et concision.

Le projet de référentiel prévoit une articulation des informations à communiquer autour de sept chapitres (Organizational overview and external environment, Governance, Opportunities and risks, Strategy and resource allocation, Business model, Performance, Future outlook). L’entreprise peut ainsi mettre en valeur les six types de capital qu’elle fait fructifier : financier, « manufacturé », intellectuel, humain, naturel et sociétal. Le deuxième socle du reporting intégré relève de la nécessaire explication du modèle économique de l’entreprise : un système de flux entrants et sortants qui permet de créer de la valeur dans la durée, en servant les intérêts et en collaborant avec ses principales parties prenantes (employés, clients, fournisseurs, partenaires commerciaux, communautés locales, législateurs, autorités de réglementation et responsables politiques). Le projet de référentiel souligne la nécessaire interconnexion des éléments inclus dans le rapport, seule à même de mettre en exergue la spécificité de l’entreprise.En participant à la consultation de l’IIRC, EY est résolument impliqué dans le déploiement du reporting intégré. En décembre 2013 sera publiée la version finalisée du référentiel international, une nouvelle étape vers la diffusion des bonnes pratiques de reporting intégré et vers une transparence toujours croissante de l’information financière et extra-financière.

Reporting intégré : mettre en lumière les leviers de création de valeur

Développement Durable : comment ont été appliquées les dispositions du Grenelle II par les entreprises en 2012 ?

Article 225 du Grenelle II - Décrypter les enjeux sociaux et sociétaux

Un an après la signature du décret d’application de l’article 225 du Grenelle II, l’équipe Environnement et Développement durable d’EY propose, à travers cette étude française, un référencement et une analyse des bonnes pratiques et des nouveaux standards pour une communication transparente sur la valeur de l’entreprise.

Article 225 du Grenelle II Décrypter les enjeux sociaux

et sociétaux

Bonnes pratiques et nouveaux standards pour une communication transparente

sur la valeur de l’entreprise Mai 2013

https://emeia.ey-vx.com/761/25738/landing-pages/article-225-du-grenelle-ii---decrypter-les-enjeux-sociaux-et-societaux.pdf

► Entrée en vigueur en 2012 de l’obligation de reporting environnemental, social et sociétal des entreprises cotées

► Quasiment toutes les sociétés ont publié ces informations (92 % des sociétés du SBF 120)

► Les ¾ des entreprises ont fait vérifier ces informations par un tiers indépendant

► Près de 90 % de ces dernières ont choisi leur commissaire aux comptes comme vérificateur

Page 6: Juillet 2013 Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des … · synthétique sur les principaux sujets d’actualité en

Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013 6

Accounting for asset impairment: a test for IFRS compliance across EuropeCette étude menée par Cass Business School en partenariat avec EY met en évidence la non-homogénéité dans l’application des IFRS entre les différents pays d’Europe, ainsi qu’une tendance à utiliser un langage standardisé pour répondre aux obligations d’information relative à la dépréciation d’actifs.

Elle analyse les problématiques de reporting à prendre en compte par les entreprises et propose une synthèse à l’attention des fonctions en charge du reporting, de la gouvernance et des sujets réglementaires.

Etude Business Pulse 2013-2015 Décider, arbitrer, orienter : les risques et opportunités majeurs à prendre en compteChaque jour et dans chaque situation, le duo « risques / opportunités » est au cœur des préoccupations de tout dirigeant.

Dans l’étude Business Pulse 2010-2012 publiée en 2010 par EY, les dirigeants interrogés envisageaient avec confiance une reprise des activités internationales, après les multiples crises nées en 2008. Cette nouvelle édition Business Pulse 2013-2015 fait apparaître une réelle prise de conscience de ces mêmes dirigeants, qui, à la lumière d’une crise pérenne, reconnaissent les limites d’une posture prudente et attentiste. S’impose désormais à eux la nécessité d’une rupture managériale, tant l’issue de la crise demeure incertaine.

L’étude fait ressortir ainsi des risques en progression (la pression sur les prix, les risques liés aux marchés, la conjoncture mondiale dépressive, les conflits politiques) mais également des opportunités qui émergent (l’innovation dans les produits, les services et les opérations, la hausse de la demande des pays émergents, la mise en œuvre de nouveaux canaux de commercialisation et de communication, le renforcement de la RSE).

Le changement d’attitude pour une posture plus volontariste, dès lors, s’incarne dans la maîtrise des coûts certes, mais aussi dans le développement simultané de produits et services innovants, de nouveaux canaux et de nouveaux marchés. Il s’agit de sortir de cette crise « par le haut », un moyen plus maîtrisé d’échapper à la saturation, à la faible croissance et à l’intensité concurrentielle qui en résulte, tout en saisissant de nouvelles opportunités sur les marchés émergents.

Au-delà du simple constat des risques et opportunités perçus par les dirigeants, cette étude offre une vision prospective de l’environnement économique à l’horizon 2015. Nos experts mettent en évidence cinq scénarios envisageables pour ces deux prochaines années, dont les répercussions auront un impact significatif sur la stratégie, les activités et la rentabilité des entreprises.

Visant à soulever les bonnes questions parmi les incertitudes qui règnent dans un tel contexte, Business Pulse 2013-2015 se veut avant tout un outil d’aide aux multiples arbitrages et décisions possibles, dans un monde toujours plus complexe, exigeant et interconnecté. Business PulseExploring dual perspectives on the top 10

risks and opportunities in 2013 and beyond

Global report

http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/Business_Pulse_-_top_10_risks_and_opportunities/$FILE/Business%20pulse%202013.pdf

Business Pulse 2013-2015

Décider, arbitrer, orienter :

les risques et opportunités majeurs

à prendre en compte

Avril 2013

http://askcmt.ey.net/akp/advko8.nsf/0/3191BCDCAAA00B1685

257B3300237B06/$FILE/1304SG236%20Synth%C3%A8se%20Business%20Pulse%20web.pdf?

Lien vers l’étude :

Lien vers la synthèse en français :

Accounting for asset impairment:

a test for IFRS compliance across EuropeA research report by the Centre for Financial Analysis

and Reporting Research, Cass Business School

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http://www.cass.city.ac.uk/__data/assets/pdf_file/0019/160075/CeFARR-Impairment-Research-Report.pdf

Aligned for growth: reporting on post deal successDans un contexte où les groupes qui souhaitent accélérer leur croissance procèdent régulièrement à l’acquisition de sociétés concurrentes, cette étude d’EY sur l’intégration financière et comptable post-acquisition a été publiée en janvier et complète la précédente parution Growing Beyond - How high performers are accelerating ahead, parue en 2012. 60 % des personnes interrogées dans le cadre de cette étude citaient la

fusion ou l’acquisition d’un concurrent comme moyen clé pour développer l’activité de l’entreprise.

Aujourd’hui, un nombre significatif d’acquisitions n’a pas rempli cet objectif, ne permettant pas aux groupes acheteurs de créer finalement de la valeur.

L’étude Aligned for growth: reporting on post deal success traite des conséquences d’une opération au niveau des fonctions comptables et financières et présente les enjeux clés auxquels doivent faire face leurs responsables ainsi que les meilleures pratiques observées durant cette phase de transition. Afin de mesurer la création de valeur et de conforter les actionnaires et les différentes parties prenantes, le rôle des fonctions comptables et financières est essentiel durant cette période. Une information financière inadaptée durant la phase post-acquisition peut entraîner des retraitements non anticipés, compromettant la performance, voire la pérennité de l’activité, ainsi que l’image de la société et de ses dirigeants.

Aligned for growth

Reporting on post-deal success

http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/aligned_for_growth/$FILE/aligned_for_growth_v2_LR.pdf

Page 7: Juillet 2013 Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des … · synthétique sur les principaux sujets d’actualité en

InSights for European Audit Committees: the audit committee response to investor activism

Face aux incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale, les actionnaires exercent un contrôle croissant sur les entreprises. Plus que jamais, la confiance de ces actionnaires doit être renforcée. Dans ce contexte, cette étude identifie quatre actions spécifiques recommandées aux comités d’audit pour susciter l’intérêt des actionnaires : • ► Communiquer l’approche du comité d’audit sur les questions clés et

favoriser la clarté et la transparence du rapport du comité d’audit ;• Sensibiliser les investisseurs au point de vue des comités d’audit

dans les débats publics et réglementaires ;

• Jouer un rôle plus actif dans les décisions et la communication des rémunérations ;

• Impliquer d’avantage les actionnaires sur les points d’audit.

Parutions récentes d’EY sur des sujets de gouvernance

Executive summaryshareholder revolts and chief executive resignations. Investor dissatisfaction and demand

for greater transparency over companies’ corporate governance has put unprecedented

pressure on non-executive directors to rethink their engagement and communication

practices. It is important that they understand shareholder expectations and prepare for

what may come in the future.Investors, non-executive directors and other experts interviewed for this report expect

shareholders to maintain their close scrutiny of companies, especially while uncertainty in

the global economy continues. Research participants suggested four actions that audit

committee members in particular can take in response to increased shareholder attention:

1. Communicate the audit committee’s approach to key issues

2. Make investors aware of the audit committee’s view on policy debates

3. Play a more active role in remuneration decisions and disclosures

4. Consider more direct engagement with shareholders on audit issues

committee chairs, board directors, investors, senior executives, heads of corporate

governance and subject matter professionals. The research, undertaken by

Tapestry Networks, set out to evaluate the impact of recent enhanced shareholder

engagement — particularly on audit committee members — and to identify issues that

non-executive directors need to consider in the near future. Shareholders are more active — and not just about pay. Shareholder opposition to

remuneration, corporate transactions, succession planning and corporate performance

through votes before and at annual meetings.

Interest in the audit committee is rising among investors. Although shareholder

engagement in audit issues is generally limited, government and shareholder proposals

concerning the provision and oversight of audit services have brought attention to the

audit committee. Views on various audit reform proposals differ, but the debate over audit

policy has stimulated interest in audit processes and reporting.

Getting prepared for tomorrow’s headlines.

throughout 2013, but directors should be prepared for greater shareholder interest in

board composition, succession planning and audit policy reform.

Issue 17: May 2013InSights for European Audit Committees

The audit committee response to investor activism

http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/The_audit_committee_response_to_investor_activism/$File/The_audit_committee_response_to_investor_activism.pdf

EACLN ViewPoints (publications communes avec Tapestry Networks) • ► Strategy, risk appetite and the board (Issue 33)• ► Cyber security and the board (Issue 34)

EUROPEAN

AUDIT COMMITTEE LEADERSHIP NETWORK

ViewPoints

Issue 33: 16 January 2013

TAPESTRY NETWORKS, INC • WWW.TAPESTRYNETWORKS.COM • +1 781 290 2270

Strategy, risk appetite and the board

On 30 November 2012, members of the European Audit Committee Leadership Network (EACLN) met in

Madrid for their 18th stand-alone meeting. In one session, members discussed the role of the board in

strategy development, how strategy and risk oversight are intertwined and the emerging concept of risk

appetite.1

This document summarizes the key points that members raised in the discussion, along with background

information and perspectives that members shared before the meeting.2 For further information about the

network, see “About this document,” on page 10. For a list of participants, see Appendix 1, on page11.

Executive summary

Developing and executing strategy is essential for a company’s success and survival, and all boards engage in

the strategy development process in some way. Three themes emerged from the discussion:

Board engagement with strategy varies f

rom company to company (Page 2)

Though every board takes an interest in strategy, the manner of engagement varies. Some boards review

strategies that are chiefly developed by management, while others are directly involved in strategy

development. Whether the board has a two-tier structure may influence the level of engagement, but

other factors, such as the attitude of the CEO, play an important role as well. Members highlighted two

elements of effective oversight: conducting one- or two-day strategy sessions devoted to strategic issues,

and using outsiders such as consultants, economists and shareholders to inform the discussion.

Company crises and strate

gic risks are

key topics of discussion (Page 3)

Company crises drive increased board engagement on strategy. Members described their involvement

when their companies were experiencing major lawsuits, allegations of significant accounting fraud,

imminent takeover and general management failure. Some crises may prompt the establishment of a

strategy committee, though members were divided on the merits of such a committee. Other topics of

interest for the board in the area of strategy include company competitors, disruptive technologies,

political risks and other long-term strategic considerations.

As boards grapple with risk oversight, they are exploring the concept of risk appetite (

Page 5)

The intimate link between strategy and risk has sparked interest in the concept of risk appetite, which

expresses the level of risk a company is willing to accept as it pursues its objectives. The concept is being

elaborated and applied mainly in the financial services sector, where risk appetite statements are becoming

more common. Despite the inherent difficulties of applying the concept to non-financial risks, some

companies in other sectors are beginning to explore its usefulness in helping them decide whether to

reduce, avoid or accept the risks identified by enterprise risk management (ERM) systems. EACLN

members noted that their boards are in the very early stages of using the concept, though it is often

applied implicitly.

1 In another session members discussed cybersecurity. See European Audit Committee Leadership Network, “Cybersecurity and the board,”

ViewPoints, 16 January 2013.

2 ViewPoints reflects the network’s use of a modified version of the Chatham House Rule whereby names of members and guests and their company

affiliations are a matter of public record, but comments made before and during meetings are not attrib

uted to individuals or corporations. Member

and guest quotes appear in italics.

http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/Strategy,_risk_appetite_and_the_board/$FILE/Strategy_and_risk_appetite-16_January_2013.pdf

http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/Cyber_security_and_the_board/$FILE/ViewPoints%2033-%20Cybersecurity%20-16%20January%202013.pdf

EUROPEAN AUDIT COMMITTEE LEADERSHIP NETWORK

ViewPoints

Issue 33: 16 January 2013

TAPESTRY NETWORKS, INC • WWW.TAPESTRYNETWORKS.COM • +1 781 290 2270

Strategy, risk appetite and the board

On 30 November 2012, members of the European Audit Committee Leadership Network (EACLN) met in

Madrid for their 18th stand-alone meeting. In one session, members discussed the role of the board in

strategy development, how strategy and risk oversight are intertwined and the emerging concept of risk

appetite. 1 This document summarizes the key points that members raised in the discussion, along with background

information and perspectives that members shared before the meeting. 2 For further information about the

network, see “About this document,” on page 10. For a list of participants, see Appendix 1, on page11.

Executive summary Developing and executing strategy is essential for a company’s success and survival, and all boards engage in

the strategy development process in some way. Three themes emerged from the discussion:

Board engagement with strategy varies from company to company (Page 2)

Though every board takes an interest in strategy, the manner of engagement varies. Some boards review

strategies that are chiefly developed by management, while others are directly involved in strategy

development. Whether the board has a two-tier structure may influence the level of engagement, but

other factors, such as the attitude of the CEO, play an important role as well. Members highlighted two

elements of effective oversight: conducting one- or two-day strategy sessions devoted to strategic issues,

and using outsiders such as consultants, economists and shareholders to inform the discussion.

Company crises and strategic risks are key topics of discussion (Page 3)

Company crises drive increased board engagement on strategy. Members described their involvement

when their companies were experiencing major lawsuits, allegations of significant accounting fraud,

imminent takeover and general management failure. Some crises may prompt the establishment of a

strategy committee, though members were divided on the merits of such a committee. Other topics of

interest for the board in the area of strategy include company competitors, disruptive technologies,

political risks and other long-term strategic considerations.

As boards grapple with risk oversight, they are exploring the concept of risk appetite (Page 5)

The intimate link between strategy and risk has sparked interest in the concept of risk appetite, which

expresses the level of risk a company is willing to accept as it pursues its objectives. The concept is being

elaborated and applied mainly in the financial services sector, where risk appetite statements are becoming

more common. Despite the inherent difficulties of applying the concept to non-financial risks, some

companies in other sectors are beginning to explore its usefulness in helping them decide whether to

reduce, avoid or accept the risks identified by enterprise risk management (ERM) systems. EACLN

members noted that their boards are in the very early stages of using the concept, though it is often

applied implicitly.

1 In another session members discussed cybersecurity. See European Audit Committee Leadership Network, “Cybersecurity and the board,”

ViewPoints, 16 January 2013.

2 ViewPoints reflects the network’s use of a modified version of the Chatham House Rule whereby names of members and guests and their company

affiliations are a matter of public record, but comments made before and during meetings are not attributed to individuals or corporations. Member

and guest quotes appear in italics.

A paraître très prochainement : Audit Committee Bulletin

Ce bulletin synthétise des thématiques abordées par les comités d’audit des grandes entreprises européennes avec les professionnels d’EY parmi lesquelles : problématiques post-acquisition, renforcement

des relations entre comités d’audit et auditeurs externes, gestion des risques dans une conjoncture économique difficile, croissance des cyber-menaces...

Reporting 5 - Running Out Le magazine « Reporting » d’EY aborde les problématiques de reporting et de gouvernance auxquelles les entreprises doivent faire face lorsqu’elles souhaitent traduire leur performance en chiffres. Ce cinquième numéro se penche notamment sur les sujets suivants :• ►Menace de pénurie d’eau : alors que la demande mondiale en eau commence à dépasser l’offre, ce deuxième focus sur les

risques systémiques examine les problèmes liés à l’eau qui touchent les entreprises internationales et comment celles-ci y font face.

• Combien vaut une idée ? Alors que les brevets représentent des enjeux économiques significatifs, ils restent néanmoins complexes à évaluer dans les états financiers.

• Rémunérations : l’influence croissante des actionnaires contraint les comités de rémunération à plus de transparence et à s’assurer que la rémunération des dirigeants génère de la valeur à long terme.

• Documents de Référence et Rapports d’activité : comment améliorer l’information fournie dans les états financiers ? La réduction du volume de cette information est-elle vraiment la question centrale ?

• Transparence et corruption : les conclusions de l’Indice 2012 « Corruption Perceptions », publié par Transparency International, sont commentées par son Directeur général, Corbus de Swardt, pour qui la croissance dans les pays émergents implique de renforcer la lutte contre la corruption.

http://www.ey.com/GL/en/Services/Assurance/Reporting-magazine--Issue-05---March-2013

7Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des directions financières - Juillet 2013

Page 8: Juillet 2013 Synthèse de l’actualité comptable et réglementaire à l’attention des comités d’audit et des … · synthétique sur les principaux sujets d’actualité en

EY | Audit | Conseil | Fiscalité & Droit | Transactions

EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble.

EY désigne les membres d’Ernst & Young Global Limited, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Retrouvez plus d’informations sur notre organisation sur www.ey.com

EY est une marque déposée au niveau mondial.

Cette étude est la propriété d’Ernst & Young Audit. Sa reproduction est interdite sans l’autorisation expresse d’Ernst & Young Audit.

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Cette publication présente une synthèse d’éléments dont la forme résumée a valeur d’information générale. Elle n’a pas vocation à se substituer à une recherche approfondie ou au jugement d’un professionnel. Ni EYGM Limited, ni aucun autre membre de l’organisation mondiale EY ne pourra être tenu pour responsable d’un dommage occasionné à quiconque aurait agi ou s’en serait abstenu en fonction de son contenu. Pour toute précision utile, consulter le professionnel approprié.

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Ernst & Young

Audit | Conseil | Fiscalité & Droit | Transactions

Notre positionnement, notre engagement

Ernst & Young est un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, nos 167 000 professionnels associent nos fortes valeurs communes à un ferme engagement pour la qualité. Nous faisons la différence en aidant nos collaborateurs, nos clients et tous nos interlocuteurs à réaliser leur potentiel.

Ernst & Young désigne les membres d’Ernst &Young Global Limited, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Retrouvez plus d’informations sur notre organisation : www.ey.com.

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SCORE France N° : 12-016

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Yuseo

A propos de Yuseo : au coeur de la mesure de l’expérience utilisateur digitale

Fondée en janvier 2001, Yuseo est spécialisée en ergonomie des systèmes interactifs, leader dans son domaine en France. Au coeur des enjeux de satisfaction, fidélisation et image, Yuseo réalise des études comportementales clients sur différents canaux digitaux (Internet, SVI, Mobiles, Tablettes, Logiciels,..) pour délivrer des recommandations opérationnelles d’optimisation de leur performance. Yuseo dispose d’un positionnement unique et reconnu (OSEO, JEI, Lauréat PM’UP) reposant sur ses outils propriétaires d’analyses comportementales quantitatives (WebBehave et Yuscard) développés par une équipe interne R&D. Porte parole indépendant des utilisateurs, la proposition de valeur de Yuseo permet de coupler et de tirer meilleur parti du quantitatif et du qualitatif pour une meilleure connaissance client. www.yuseo.com et www.observatoire-performance.com

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