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en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2017
Memoire n°*
présenté et soutenu publiquement à Paris le 12 octobre 2018
par
Jules BASSOT
Pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Influence d’une normalisation diaphragmatique
sur la capacité respiratoire
Directeur de memoire Jordane Portela, ostéopathe DO
President de Jury* Prénom NOM, titre éventuel
Assesseurs* Prénom NOM, titre éventuel
Prénom NOM, titre éventuel
- 1 -
- 2 -
en partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
PROMOTION 2017
Memoire n°*
présenté et soutenu publiquement à Paris le 12 octobre 2018
par
Jules BASSOT
Pour l’obtention du
Diplôme en Ostéopathie (D. O.)
Influence d’une normalisation diaphragmatique
sur la capacité respiratoire
Directeur de memoire Jordane Portela, ostéopathe DO
President de Jury* Prénom NOM, titre éventuel
Assesseurs* Prénom NOM, titre éventuel
Prénom NOM, titre éventuel
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Je tiens à dédier ce mémoire à mon grand-père, le Docteur Jacques Bassot, qui était un
travailleur acharné, et qui depuis toujours m’a conté ses histoires de médecine.
Il a certainement contribué en grande partie à mon intérêt pour cette profession, donc
merci à lui, je vais tâcher de lui faire honneur à travers mon avenir aussi bien
professionnel que personnel.
- 4 -
REMERCIEMENTS
Il est nécessaire de remercier un grand nombre de personnes suite à la réalisation de ce
mémoire, mais je tiens tout particulièrement à adresser mes plus sincères remerciements
à mes parents ainsi qu’à ma famille, qui m’ont soutenu non seulement au cours de la
préparation de ce mémoire, mais surtout pendant ces longues années d’études qui furent
tout autant éprouvantes qu’enrichissantes.
Je remercie également toutes les personnes qui ont bien voulu participer à mon étude
clinique, et qui ont su être patientes et attentives.
Mes amis ont également joué un rôle crucial dans mon évolution au cours de cette
longue et périlleuse rédaction, donc merci à eux.
Je me dois également de remercier l’Institut Dauphine d’Ostéopathie pour le prêt des
locaux ayant permis de réaliser les différentes séances de traitement.
Et pour finir, la personne ayant le plus contribué à la finalisation de mes travaux,
Jordane Portela, DO et directeur de mon mémoire. Je le remercie car il a su m’apporter
toute l’aide qui m’était nécessaire, non sans une pointe d’humour et d’efficacité.
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SOMMAIRE
1) Introduction
11- Sujet
12- Rappels et prérequis anatomophysiologiques
2) Matériel et Méthode
21- Matériel utilisé
22- Méthodes
3) Résultats et analyse statistique
31- Analyse globale des mesures respiratoires
32- Analyse spécifique des mesures respiratoires
4) Discussion
41- Est-ce concluant ? Les résultats sont-ils significatifs ?
42- Les limites de l’étude
43- Ce que j’aurais changé
44- Ouverture
5) Conclusion
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Le diaphragme dit : « Par moi vous vivez, et par moi vous mourez. Je détiens entre mes
mains le pouvoir de vie et de mort, familiarise toi dès maintenant avec moi et vas
tranquille ».
Extrait du chapitre 7 de Philosophie de l’ostéopathie A.T.Still 1
1 STILL, Andrew Taylor, octobre 2003.- Philosophie de l’Ostéopathie, Ed. Sully Eds. (traduit, présenté,
et annoté par Pierre Tricot)
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1) Introduction
11- Sujet
111- Epidémiologie et physio pathologie des problèmes respiratoires
La grande fonction qu’est la respiration peut-être altérée par nombre de pathologies
connues2 telles que l’asthme, certaines allergies, les bronchites chroniques, la BPCO
(*confère glossaire), l’emphysème ou encore certains cancers.
Mais ce qui est moins connu et qui peut être abordé en ostéopathie sont les restrictions
musculo-squelettiques qui peuvent influencer la respiration.
En effet, la colonne vertébrale ainsi que le thorax sont constitués de plusieurs dizaines
d’articulations et de muscles qui peuvent potentiellement venir limiter les mouvements
de ceux-ci et donc directement avoir un impact sur la capacité d’un sujet à respirer de
manière optimale.
112- Revue de littérature
Plusieurs mémoires ont abordé des thèmes se rapprochant de celui choisi dans celui-
ci :
- « Intérêt de l’ostéopathie dans la prise en charge pluridisciplinaire des BPCO »
de Chantal Habib (IDO, 2013)
- « Influence d’une prise en charge ostéopathique de l’appareil musculo-
squelettique du tronc sur les capacités respiratoires des flûtistes » de Thibault
Campagne (IDO, 2013)
- « Influence d’un traitement ostéopathique des muscles respiratoires sur les
volumes et capacités pulmonaires, chez le sujet sain non-fumeur » d’Anthony
Brescia (IDO, 2014)
- « Influence d’un traitement ostéopathique sur le volume expiratoire maximal en
six secondes et sur certaines fonctions influencées par la ventilation : digestion,
transit, retour veineux, posture, stress » de Manon Germond. (IDO, 2014)
2 www.fondationdusouffle.org
- 8 -
La lecture de ces mémoires m’a permis d’éviter certaines erreurs mais surtout m’a
permis de constater qu’il y avait un effet potentiel des manipulations ostéopathiques sur
les différentes mesures en lien avec la respiration ; ceci m’évitant de m’engager dans
une impasse.
L’étude qui suit se différencie des précédentes car elle est centrée sur les restrictions
musculo-squelettiques en lien avec le diaphragmes, au contraire des mémoires cités plus
haut, qui approfondissent d’avantage les limitations respiratoires en lien avec certaines
pathologies, ou encore celles pouvant influencer la pratique de certains loisirs.
L’apport nouveau ici est donc le centrage sur le diaphragme.
113- La genèse de ce mémoire
Au cours de l’année scolaire 2017-2018, j’ai eu l’opportunité de travailler en
partenariat avec l’équipe universitaire de rugby de la Faculté Dauphine. J’officiais en
tant qu’étudiant ostéopathe de cette équipe, ce qui impliquait la confection de straps
pour les joueurs, les soins au cours du match mais également après, et surtout une
préparation physique avant les 90 minutes de jeu.
Au cours de cette préparation physique j’étais schématiquement amené à veiller à ce
que les joueurs soient prêts à assurer le match, et pour se faire je leur posais quelques
questions de routine pour cerner leur état.
Outre les petites douleurs dont ils se plaignaient parfois, une bonne partie d’entre eux
m’ont décrit une fatigue très présente à la fin du match dû à l’essoufflement
qu’engendraient les deux fois quarante-cinq minutes d’exercice physique.
Suite à cela, je me suis demandé s’il était possible d’augmenter leur capacité
respiratoire afin d’éprouver moins de difficulté à rester performant tout au long du
match.
Cependant, il y avait une contrainte de taille qui était qu’étant donné le nombre de
joueurs à traiter et le peu de temps alloué pour le faire il fallait mettre au point un
protocole rapide à exécuter avec des résultats probants.
Le diaphragme étant le principal muscle inspirateur du corps humain, je l’ai
- 9 -
systématiquement testé chez les joueurs et ai remarqué qu’il était dysfonctionnel dans
une grande majorité des cas.
C’est suite à ce constat que j’ai décidé de centrer mon protocole de traitement sur le
diaphragme. Cependant, dans un souci de cohérence et de globalité (afin de respecter la
vision holistique de l’ostéopathie) il était nécessaire de traiter non seulement le
diaphragme, mais également ses liens neurologiques et mécaniques.
De plus, cela permettait d’effectuer un traitement en accord avec les restrictions
fonctionnelles exposées en 1ère partie.
114- La problématique
1141- Hypothèse
Tout ce cheminement m’a donc amené à me poser une question clé : Le diaphragme
étant le principal muscle inspiratoire, peut-on via sa normalisation directe ainsi que de
toutes les restrictions biomécaniques qui lui sont associées, augmenter la capacité
respiratoire d’un individu ?
1142- Perspectives
Cette étude permet selon moi 2 choses essentielles :
- Permettre d’accroitre les performances du sportif lors de compétitions
- Valoriser la place de l’ostéopathie au sein des institutions sportives
12- Rappels et prérequis anatomophysiologiques
121- La physiologie du système respiratoire
Globalement, le système respiratoire regroupe les organes qui permettent d'inspirer et
d'expirer l'air dans le but de distribuer de l'oxygène au corps et d'expulser le dioxyde de
carbone.
Lors de la phase inspiratoire, de l’air entre dans le corps humain par la cavité buccale,
passe par la trachée, pénètre dans les bronches, puis s’engouffre dans les bronchioles
pour finir sa course jusqu’aux alvéoles, qui constituent la plus petite structure des
- 10 -
poumons. C’est là que les échanges gazeux se font3.
Figure 14
Les alvéoles relient le système respiratoire aux capillaires sanguins du système
circulatoire ; et le sang qui circule dans les capillaires est purgé de son dioxyde de
carbone ainsi qu’enrichi en dioxygène afin de pouvoir approvisionner tout l’organisme
via la circulation sanguine.
122- La biomécanique respiratoire
La première chose à évoquer si l’on veut parler de biomécanique respiratoire, ce sont les
muscles inspirateurs. On les nomme ainsi car leur action permet l’inspiration. Celle-ci
est la 1ère phase de la grande fonction qu’est la respiration, et elle exige la mise en
branle d’un grands nombre d’agents musculaires.
Dans une inspiration ordinaire, le premier de ces agents est le diaphragme, qui par son
seul abaissement, détermine l’augmentation du volume de la cavité thoracique dans son
3 TORTORA Gérard J. et DERRICKSON Bryan, juillet 2007.- Principes d’Anatomie et Physiologie,
Ed De Boeck Supérieur.
4 www.maxicours.com
Schéma de l’apport en O2 dans le sang
- 11 -
sens vertical : cela s’appelle l’ampliation thoracique !
Dans le cas d’une inspiration plus profonde, les muscles intercostaux internes et
externes agrandissent le diamètre antéro-postérieur et transversal de la cage thoracique.
Enfin, dans la nécessité d’une inspiration forcée (encore plus importante), tous les
muscles recouvrant la poitrine et ayant une insertion sur les côtes deviennent
inspirateurs accessoires : à savoir les grands et petits pectoraux, les sous-claviers, les
scalènes, les dentelés antérieurs et postérieurs ainsi que les grands dorsaux5.
La mise en action de tous ces muscles a pour but de faire pénétrer l’air dans les
poumons via les voies respiratoires. Celles-ci se composent des voies aériennes
supérieures, allant du nez jusqu’au larynx, ainsi que des voies aériennes inférieures,
allant de la trachée jusqu’aux alvéoles pulmonaires. (cf schémas ci-dessous6)
Figure 3
5 www.cosmovisions.com 6 Mc FARLAND, David H., 6 juillet 2016.- L’anatomie en orthophonie – Parole, déglutition et audition,
Ed. Elsevier Masson.
Figure 2
Les voies aériennes
supérieures
Les voies
aériennes
inférieures
- 12 -
A l’inverse, lors de l’expiration, c’est le relâchement des muscles inspirateurs,
pouvant être associé à la contraction des muscles expirateurs, qui va entrainer la
diminution du volume thoracique.
Il y aura donc une diminution du volume pulmonaire et une augmentation
de la pression alvéolaire, qui sera alors supérieure à celle de l’air ambiant, d’où
expulsion de l’air des poumons vers l’extérieur.
L’expiration est donc un phénomène majoritairement passif, hormis en cas d’expiration
forcée lors d’un effort physique par exemple.
123) Le diaphragme
Comme nous le disions précédemment, le diaphragme est le principal muscle
inspirateur, sans celui-ci, la vie n’est pas possible.
Il sépare la cavité abdominale de la cavité thoracique, c’est une cloison musculo-
squelettique aux multiples expansions, ce qui implique que son dysfonctionnement peut
impacter un grand nombre de structures, et inversement. Globalement, il est composé de
trois folioles réparties en 2 coupoles7.
Description8 :
Repères : En forme de coupole, lors de l’expiration forcée (en position haute), il se situe
en regard du 4ème espace inter costal à droite, et du 5ème espace inter costal à gauche.
Figure 49
7 KAMINA Pierre, 1er janvier 2014.- Anatomie Clinique – Tome 3, Thorax, Abdomen, Ed Maloine 8 DUFOUR Michel, 2007.- Anatomie de l’appareil locomoteur – Tome 3, Tête et tronc, Ed Maloine. 9 www.anatomie-humaine.com
Situation
anatomique du
diaphragme dans la
cage thoracique
- 13 -
- Origine : Antérieurement, il s’insère sur l’appendice xiphoïde
Postérieurement, il se divise en 4 piliers et 4 arcades :
Pilier principal droit : partie antérieure droite du corps de L1 à L3/L4
Pilier principal gauche : partie antérieure gauche du corps de L1 et L2
2 piliers accessoires : partie antérieure du corps de L2, latéralement aux
piliers principaux
Arcade fibreuse d’union : reliant les deux piliers principaux à leur sommet,
en forme d’arc passant en pont en avant de l’artère aorte
Arcade fibreuse médiale : latéralement à l’arcade d’union, elle relie le corps
de L2 à la transverse de L1. Passage du psoas
Arcade fibreuse moyenne : relie la pointe de la transverse de L1 à la pointe
de la 12ème côte. Passage du carré des lombes
Arcade fibreuse latérale : relie les extrémités des 11ème et 12ème côtes
Figure 5
Latéralement, il prend racine sur la face interne des six derniers arcs
costaux (de K7 à K12).
- Trajet : à l’inverse de la majorité des muscles du corps humain, les différentes
insertions (charnues) vont monter et converger vers le centre phrénique
(tendineux).
- Terminaison : Le centre tendineux qui se situe à hauteur du 4ème espace inter
costal D et 5ème G est le point de convergence de tous les piliers du diaphragme,
Schématisation des
insertions d’origine
du diaphragme en vue
antérieure
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finalisant cette forme de trèfle à 3 folioles.
Figure 6
Action : Les 3 actions du diaphragme sont :
La stabilisation du rachis
L’expulsion (défécation, miction, accouchement), lors des efforts dits « à
glotte fermée »
Et la principale, nous intéressant le plus dans le cadre de cette étude :
L’inspiration via l’abaissement du centre phrénique.
Innervation :
Le diaphragme est innervé par les nerfs phréniques droit et gauche, via les
racines C3, principalement C4, et C5. Les 6 derniers nerfs intercostaux ont
également un rôle en termes de proprioception.
124) La capacité respiratoire
La capacité respiratoire vitale est la quantité maximale d’air qui peut être contenue et
expulsée par les poumons en une seule phase d’inspiration / expiration.
Plus cette capacité est élevée, plus une personne aura potentiellement d’oxygène à
distribuer à son organisme.
Schématisation des
insertions terminales du
diaphragme en vue
supérieure
- 15 -
Plusieurs volumes sont à évoquer afin de mesurer cette capacité10 :
- Le volume courant est le volume d’air inspiré ou expiré durant un cycle
respiratoire. Au repos, la fréquence respiratoire d’un adulte est d’environ 12 à 15
cycles par minute.
Ce volume est d’environ 0,5 litre d’air, mais varie en fonction de la position du
corps, de l’activité physique, et de l’hygiène de vie de l’individu.
- Le VRI (* confère glossaire) est le volume maximal disponible dans les poumons
après déduction du volume courant. En moyenne, ce VRI est de 2,5 litres.
- Le VRE (* confère glossaire) ou Volume Résiduel est le volume d’air persistant
dans les poumons après une expiration forcée. Il est égal à environ 1,5 litre. Ce
volume a pour but d’empêcher les sacs pulmonaires de se collaber en cas
d’expiration maximale.
- Le VEMS (* confère glossaire) est le volume d’air expiré à la fin de la première
seconde d’une manœuvre d’expiration forcée. (*tableaux des valeurs de référence
ANNEXES IV et V)
- Le VEM6 (* confère glossaire) correspond au volume d’air expiré à la fin de la 6ème
seconde d’une manœuvre d’expiration forcée.
- Le DEP (* confère glossaire) est généralement utilisé pour le diagnostic et le suivi
de l’asthme, il correspond à une expiration forcée jusqu’à épuisement que l’on
mesurera en L/min (*tableaux des valeurs de référence ANNEXES I et II)
10 La revue du praticien, médecine générale, tome 15 n°556, 3 décembre 2001
- 16 -
Figure 7
La capacité vitale représente donc la somme du volume courant, du volume de
réserve inspiratoire et du volume résiduel. Chez l’homme, elle est environ égale à
4,8 litres alors que chez la femme, elle est de 3,4 litres.
Figure 9
Schéma récapitulatif
des différents
volumes respiratoires
Evolution du DEP
théorique d’une
femme en fonction
de son âge
Evolution du DEP
théorique d’un
homme en fonction
de son âge
Figure 8
- 17 -
➔Les 3 mesures qui vont nous permettre de quantifier l’efficacité du traitement lors de
cette étude sont le DEP, la VEMS et la VEM6. Le rapport VEMS/VEM6 est également
intéressant à étudier.
Nous verrons au détour de la partie 2 comment nous les évaluerons.
Figure 10
Représentation
visuelle des VEMS
et VEM6
- 18 -
2) Matériel et Méthode
23- Matériel utilisé
211-. Population
2111- Age
La capacité pulmonaire d’un individu évoluant tout au long de la vie (*cf figures 7 et 8),
dans un souci de cohérence j’ai décidé de recruter des patients dont l’appareil
respiratoire était mature et à son paroxysme en terme de capacité. J’ai donc sélectionné
des patients de 18 à 26 ans.
Tous les sujets ayant participé à l’étude devaient correspondre à cette tranche d’âge pour
2 raisons principales.
La 1ère est qu’à cet âge, l’appareil respiratoire et principalement les poumons
ainsi que le diaphragme ont atteint une capacité de fonctionnement en théorie
maximale rapportée à l’échelle de la vie.
En effet, on estime que jusqu’à l’âge de 2 ans, les alvéoles augmentent en
nombre, que de 2 à 8 ans, elles augmentent en nombre et en taille, et que passé
cet âge, elles n’augmentent plus qu’en taille. Le nombre d’alvéoles passe ainsi
de 24 millions à la naissance à plus de 300 millions à l’âge de 8 ans.
La cage thoracique, dont la bonne mobilité conditionne une bonne respiration, se
développe parallèlement au système respiratoire.
Les poumons acquièrent vers l’âge de 8 ans toutes les structures pulmonaires
nécessaires à leur bon fonctionnement (bronchioles et alvéoles), mais leur
maturation se poursuit pendant l’adolescence, et la capacité respiratoire, elle,
évolue même à l’âge adulte en fonction de la taille, de l’âge, et de l’hygiène de
vie de chaque individu.
- 19 -
La pratique d’activités physiques, l’acquisition d’habitudes et de comportements
adaptés dès la petite enfance sont des facteurs extrêmement bénéfiques pour un
bon développement du système respiratoire11.
La 2ème raison, plus terre à terre, est qu’il était plus aisé pour moi d’avoir accès à
des volontaires de cette tranche d’âge.
2112- Nombre
Afin d’avoir des résultats interprétables et significatifs, tout en restant dans des délais de
tests raisonnables, j’ai recruté 30 sujets.
2113-Ratio hommes/femmes
Dans le cadre de mon étude, la parité hommes/femmes était parfaite (50%), mais en
réalité ce nombre importe peu car ce qui nous intéressait était l’évolution propre du
patient, c'est-à-dire l’évolution de la capacité après le traitement, et non la comparaison
des deux sexes. De plus, le mémoire d’Anthony Brescia (IDO, 2014) nous a montré
qu’il n’existait pas de différence notable concernant l’évolution de la capacité
respiratoire chez les sujets masculins ou féminins.
2114-Lieux de recrutement
Les sujets ont été recrutés dans 3 lieux différents :
➔ Au sein de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie. Cette source de recrutement présentait
deux avantages majeurs :
- Le 1er étant que tous les étudiants ont dû passer des examens radiologiques de la
colonne vertébrale me permettant d’effectuer les manipulations structurelles du
rachis dans sa globalité.
- Le 2nd est la simplicité d’accès à un certain nombre de patients que cela
engendre.
11 Fiche USEP de l’attitude santé en cycle 2, la revue du praticien, 2009.
- 20 -
➔Au sein de l’équipe de rugby masculine de la faculté Dauphine
➔Directement parmi mes connaissances
Le point commun de tous ces sujets est qu’ils furent recruter sur la base du volontariat
et ont dû compléter un formulaire de participation et lire une fiche expliquant le
déroulement de l’étude. (*cf ANNEXES VII et VIII).
212-. Les différents protagonistes de cette étude
- Le tuteur : M. Jordane Portela a eu la gentillesse d’accepter de suivre mon
mémoire, enseignant à l’IDO, superviseur au COH, et ostéopathe DO.
- Les opérateurs : Afin d’assurer des résultats les plus exacts possibles et d’éviter
au maximum tous les biais, que ce soient les erreurs de lecture ou les influences
potentielles, j’ai décidé d’utiliser un opérateur dédié à la prise de mesures qui
était en charge d’expliquer le fonctionnement des 2 appareils aux sujets et de
relever les mesures après chaque test.
Bien évidemment cette personne ne connaissait pas le but de l’étude, ce qui
permettait des résultats les plus objectifs possibles.
213-. Outils utilisés
2131-Spiromètre Piko 6
Le spiromètre électronique Piko 6 est un appareil de mesure initialement conçu pour le
dépistage et le suivi des maladies respiratoires comme l’asthme ou la BPCO.
Son but principal est de mesurer le débit bronchique d’un sujet qui sera exprimé en
L/seconde.
Il possède plusieurs fonctionnalités permettant d’évaluer la capacité respiratoire d’un
individu, et permet notamment de mesurer le VEMS et le VEM6 (*cf notice détaillée en
ANNEXE III).
Il est également possible de calculer le rapport entre ces deux valeurs (VEMS/VEM6).
- 21 -
Dans le cadre de cette étude il permettra donc de quantifier le gain obtenu grâce au
protocole de test.
Photo 1
2132-Peak Flow
Le Peak-Flow ou débitmètre de pointe est un appareil mécanique permettant de mesurer
la vitesse maximale du souffle, autrement dit le DEP (Débit Expiratoire de Pointe) qui
sera mesuré en L/minute.
Initialement utilisé chez les asthmatiques, cet outil peu couteux permet de mesurer
aisément l’évolution des capacités d’un individu et sera une manière supplémentaire de
contrôler le bénéfice du traitement (centré sur le diaphragme).
Spiromètre
électronique Piko-6
Débimètre de
pointe : peak-flow
Sibelmed
Figure 11 Photo 2
- 22 -
214-.Lieux de traitement
Toute la partie tests et traitement a été réalisée soit au sein des locaux de l’Institut
Dauphine d’Ostéopathie situé rue Nicolas Houël à proximité de Gare d’Austerlitz (Paris
Vème), soit directement au domicile des sujets.
Il est important de préciser que les sujets étaient (dans la mesure du possible) lors de
chaque étape de tests et de traitement, dans des conditions neutres, c'est-à-dire en
l’absence de stimuli externes pouvant altérer les résultats ; que ce soit du bruit, une
température inadaptée ou toute autre perturbation extérieure.
24- Méthodes
221-Critères d’inclusions
Les sujets devaient être âgés de 18 à 26 ans pour les raisons évoquées plus haut.
Pour ce qui concerne les prérequis éthiques : ils devaient également avoir signé la fiche
de consentement et bien entendu avoir lu la notice informative expliquant les différentes
étapes de l’étude (*cf ANNEXES VII et VIII).
222-Critères d’exclusions
Les 3 principaux critères d’exclusion étaient les suivants :
- Les sujets ne devaient pas être atteints de pathologies pouvant affecter leur
capacité respiratoire et donc, par extension, les résultats de l’expérience. Les
principales pathologies que l’on peut citer sont notamment l’asthme, la BPCO,
et toutes autres affections broncho-pulmonaires.
En effet, comme expliquer en introduction, le traitement se porte sur les
restrictions mécaniques et musculaires, les pathologies respiratoires d’ordre
médical risquant de biaiser les résultats. De ce fait, toute personne ayant un DEP,
VEMS ou VEM6 théorique inférieur aux valeurs de références se serait
également vue exclure de l’étude. (*cf tableaux en annexe)
- 23 -
Un rapport VEMS/VEM6 inférieur à 70% était également un critère d’exclusion.
(*Ce point est détaillé en 311-Analyse globale)
- Les sujets ne devaient pas être fumeurs et ne pas avoir fumé de manière
régulière au cours des 12 derniers mois.
- Le jour de l’étude, les sujets devaient être en pleine possession de leurs moyens,
c’est-à-dire qu’ils ne devaient souffrir d’aucun souci respiratoire passager tel
qu’une allergie, une bronchite, ou encore un traumatisme dorsal ou costal récent
pouvant potentiellement venir diminuer leur capacité respiratoire habituelle.
Viennent ensuite les critères d’ordre logique tels que le fait de ne pas avoir signé la fiche
de consentement ou bien ne pas correspondre aux critères d’âge.
223-Protocole de tests
2231- Tests viscéraux
Les tests viscéraux étaient uniquement centrés sur le diaphragme. Celui-ci a été testé de
2 façons différentes : en qualité et en quantité.
- Le test du diaphragme en qualité, également appelé test des voiles, a pour but de
détecter un cordon myalgique matérialisé par une forte densité localisée au
niveau du diaphragme. Ce test s’effectue en position assise pour le patient et
debout pour le praticien qui se situe dans le dos du patient, tout en le stabilisant
avec son torse.
Le praticien crochète avec ses doigts les coupoles diaphragmatiques au niveau
de la rampe chondrale et amène le torse du patient en rotation opposée à la
coupole à tester : en rotation droite du tronc on amène la coupole gauche en
tension de manière à venir ressentir la qualité tissulaire de ses fibres.
On peut s’aider d’une inspiration forcée de manière à majorer le ressenti de la
coupole sous nos doigts.
- 24 -
Photo 3
- Le test du diaphragme en quantité s’effectue lui patient en décubitus, praticien
debout fente céphalique interne. Le but est de tester comparativement la capacité
des coupoles droite et gauche à aller en inspiration et en expiration.
Concrètement, en terme de ressenti, cela se traduira par un hémi thorax droit ou
gauche plus ou moins bombé associé à une coupole plus ou moins haute en
inspiration ou expiration maximale. La commande vocale dans ce genre de test
est d’une importance primordiale.
Il est également important de maintenir les jambes du patient en triple flexion
afin de détendre les abdominaux et ainsi permettre un meilleur ressenti du
diaphragme.
Cette fois la palpation s’effectuera avec les pouces dans un mouvement de
pronation des mains. Pour un meilleur ressenti, j’ai choisi de tester
unilatéralement une coupole après l’autre.
Test / traitement
d’un diaphragme en
qualité
- 25 -
Photo 4
2232- Les tests TOA
Comme énoncé précédemment, j’ai testé les différents points d’ancrages vertébraux et
costaux du diaphragme, ainsi que les vertèbres dont il tire son innervation radiculaire.
J’ai donc procédé à un testing en TOA (* confère glossaire) des éléments suivant :
- 12ème vertèbre thoracique
- 3 premières vertèbres lombaires
- 6 derniers arcs costaux
- Les 3ème, 4ème et 5ème vertèbres cervicales.
Le testing en TOA a pour but d’évaluer 3 paramètres principaux : l’amplitude, la qualité
de mouvement, et la qualité d’arrêt. Les étages vertébraux ont donc été testés en
rotations/sides/flexion-extension et translations pour les cervicales. Les arcs costaux ont
été testés selon leur physiologie, et les dysfonctions retrouvées s’exprimaient en antéro-
médialité ou postéro-latéralité.
2233- Les mesures respiratoires
Afin de mesurer les 3 valeurs qui vont nous servir de référence pour quantifier
Test d’une couple
diaphragmatique
droite en quantité
- 26 -
l’efficacité du protocole de traitement, nous nous sommes servis du peak flow et du
spiromètre électronique.
Les consignes d’utilisation données aux sujets ont été les suivantes :
- Pour la mesure du DEP : Le sujet est debout, au repos depuis plusieurs minutes
de manière à avoir une respiration stable et d’intensité modérée. Il va effectuer
quelques cycles respiratoires normaux puis prendre une grande inspiration
maximale et procéder à une expiration forcée dont le but sera d’expulser le plus
d’air possible des poumons en un minimum de temps une fois l’appareil
enclenché (*cf ANNEXE VI).
- Pour la mesure des VEMS et VEM6 : sujet debout, dans les mêmes conditions
que pour le DEP, mais l’expiration maximale s’effectuera sur une durée de
minimum 6 secondes. Charge à l’opérateur de guider oralement le sujet tout au
long de l’expiration12.
2234- Les intervalles entre chaque prise de mesure
Afin de constater les effets du protocole de traitement, j’ai choisi de faire 4 mesures à
l’aide des 2 appareils.
- La 1ère juste avant les tests afin d’avoir des valeurs de référence
- la 2ème juste après le traitement, pour constater l’évolution immédiatement
consécutive à celui-ci.
- Les deux autres mesures furent réalisées 15 minutes et 1h après, de manière à
mettre en évidence la pérennité ou non du traitement à court terme.
Le tableau qui suit retrace le déroulement étape par étape de la prise en charge de
chaque sujet.
12 AN Aggarwal, GUPTA Daniel, JINDAL Skill, 1999.- Interpreting spirometric data : impact of
substitution of arm span for standing height in adults from North India, Ed Chest.
- 27 -
224-Protocole de traitement
2241- Ordre choisi
En gardant à l’esprit 2 principes ostéopathiques majeurs :
le mot d’ordre est de travailler du global vers le spécifique
« la structure gouverne la fonction » (*Andrew Taylor Still)
J’ai choisi l’ordre de traitement suivant : en priorité le rachis, puis les côtes et pour finir
le point d’orgue du protocole avec le diaphragme en quantité et en qualité.
2242- Techniques pratiquées
En ce qui concerne le diaphragme, le traitement des dysfonctions s’effectuera de la
1 à t + 0
• Mesure de la VEMS et de la VEM6 à l'aide du PIKO 6
• Mesure du DEP à l'aide du peak-flow
2 à t + 0
• Tests viscéraux
• Tests TOA
3 à t + 0
• Traitement viscéral
• Traitement biomécanique
4 à t + 0
• Mesure comparative de la VEMS et de la VEM6
• Mesure comparative du DEP
5 à t+ 15 min
• Mesure évolutive à 15 minutrs
6 à t + 1h• Dernière mesure 1 heure après
Etape
n° : FRISE CHRONOLOGIQUE RECAPITULATIVE DU
PROTOCOLE DE TESTS / TRAITEMENT
- 28 -
manière suivante13 :
En quantité :
- Patient allongé sur le dos, les jambes pliées. Le praticien se place à la tête du
patient et vient positionner ses 2 mains superposées au niveau du sternum du
patient.
Le patient doit effectuer des inspirations/expirations profondes mais à un
rythme normal tout en luttant contre l’appui sternal du praticien. Le but de la
technique est de limiter manuellement l’augmentation du diamètre antéro-
postérieur de la cage thoracique afin de contraindre le diaphragme à s’abaisser
d’avantage et ainsi le libérer de ses restrictions d’amplitude.
Après 5 à 6 cycles respiratoires, la compression exercée par le praticien est
maximale, celui-ci effectuera donc un relâchement de ses applicateurs dans un
mouvement vif dit de « recoïl » lors d’une phase inspiratoire de manière à
surprendre les tissus diaphragmatiques et potentialiser l’effet de la technique.
Il est possible, en cas de dysfonction davantage prononcée sur une coupole en
particulier, de déplacer légèrement son appui sternal sur la droite ou la gauche,
du côté ipsilatéral à la dysfonction de manière à majorer la spécificité du
traitement.
Photo 5
13 Polycopié viscéral, BEDIN Fabrice, 2015, IDO.
Technique de
normalisation du
diaphragme en quantité
- 29 -
Pour ce qui est de la normalisation en qualité :
- Elle se déroule dans le même positionnement que pour le test des voiles en
ajoutant quelques paramètres : le praticien amène la coupole en restriction en
tension en effectuant une rotation controlatérale du tronc du patient. On
demande une apnée inspiratoire de manière à faciliter le contact avec le
diaphragme et on effectue un ponçage des fibres dysfonctionnelles durant
quelques secondes. Ce protocole est à répéter plusieurs fois jusqu’à sentir un
relâchement du cordon myalgique.
Quant aux dysfonctions mécaniques qui ont été retrouvées, elles furent travaillées en
priorité en techniques structurelles14 puis retestées systématiquement après chaque
manipulation. En cas de persistance de restrictions, je traitais de nouveau mais avec une
autre méthodologie : à savoir en énergie musculaire ou en tissulaire en fonction de
chaque individu.
14 FISCHER Michel et ERIEAU Benoît, 14 octobre 2009.- Thrust, sémiologie, imagerie Indications en
ostéopathie vertébrale, Ed. MASSON.
- 30 -
3) Résultats et Analyse statistique
31-Analyse globale des mesures respiratoires
311-Analyse globale des mesures respiratoires avant traitement
Tableau 1: mesures avant traitement
Sujet n° DEP VEMS VEM6 VEMS/VEM6
1 445 3,10 3,55 0,87
2 410 3,02 3,83 0,79
3 635 4,78 6,42 0,74
4 550 3,67 5,23 0,70
5 445 3,61 5,17 0,70
6 630 4,02 5,69 0,71
7 390 2,99 3,31 0,90
8 435 3,15 3,96 0,79
9 570 3,98 5,49 0,72
10 760 4,77 6,58 0,72
11 420 2,67 3,33 0,80
12 530 3,92 5,22 0,75
13 570 4,36 5,04 0,86
14 565 3,91 5,28 0,74
15 445 3,11 3,42 0,91
16 525 3,88 5,45 0,71
17 680 5,15 6,27 0,82
18 800 5,97 6,99 0,85
19 750 4,92 6,73 0,73
20 380 3,00 3,39 0,89
21 490 3,72 5,06 0,74
22 415 2,78 3,61 0,77
23 725 4,82 6,18 0,78
24 675 4,66 5,73 0,81
25 550 4,14 5,59 0,74
26 555 4,21 5,68 0,74
27 690 5,31 6,82 0,78
28 695 4,57 5,79 0,79
29 320 2,78 3,68 0,76
30 725 6,01 7,80 0,77
- 31 -
Tableau 2: valeurs moyennes avant traitement
VALEUR
DEP
VEMS
VEM6
VEMS/VEM6
MOYENNE
559,17
4,03
5,21
0,77
La première analyse qu’il est primordiale de faire est de comparer les valeurs retrouvées
lors des tests aux valeurs théoriques (*cf ANNEXE I, II, IV, VI), afin de s’assurer que tous les
sujets possèdent bien une fonction respiratoire normale et non inférieure aux seuils de
tolérance.
Concernant le Débit Expiratoire de Pointe :
Il est important de noter qu’entre 80 et 100% du Débit Expiratoire de Pointe théorique
(en fonction de l’âge, de la taille, et du sexe du sujet), les capacités respiratoires sont
considérées comme normales15.
En deçà, c’est-à-dire entre 60 et 80% du DEP théorique, il est nécessaire de consulter un
médecin afin de mettre en place un protocole thérapeutique dans le but d’améliorer cette
valeur.
Au-dessous de 60% du DEP théorique, un traitement en urgence est nécessaire. Une
telle valeur peut-être synonyme de crise d’asthme ou d’une pathologie respiratoire à un
stade déjà assez avancé.
La totalité des sujets sélectionnés au cours de cette étude possédait un DEP en accord
avec les valeurs théoriques dont le tableau se trouve en annexe. A titre indicatif, une
femme adulte (+ de 18 ans) de 155cm possède un DEP théorique de 80 % égal à 320, et
un homme adulte de 200cm possède un DEP théorique de 100% égal à 681.
Tout sujet se retrouvant hors de ses valeurs aurait été exclu de l’étude car celle-ci portait
sur des sujets totalement sains, et surtout parce que des examens médicaux plus
approfondis auraient été nécessaires.
15 www.mediflux.com
- 32 -
Concernant les Valeurs Expiratoires Maximales :
De la même manière la VEMS doit se situer entre 2,3 (femme adulte de 155cm à 80%
de ses capacités théoriques) et 5,4 (homme de 20 ans à 100% de ses capacités
théoriques) (cf tableau en annexe). Et de nouveau dans notre pôle de sujets aucun
n’avait de VEMS inférieur au seuil théorique minimum.
Le même raisonnement appliqué à la VEM6 permet de poursuivre l’étude avec tous les
sujets sélectionnés sans aucun souci.
Il est également important de souligner qu’aucun sujet n’avait de rapport VEMS/VEM6
inférieur à 70%. En effet, on considère qu’en dessous de cette valeur, il y a une
obstruction bronchique16 17.
Ces valeurs vont nous servir de point de référence pour venir mesurer l’évolution non
au cas par cas, mais sur l’ensemble des 30 sujets, de manière à avoir une vue
d’ensemble et un résultat plus objectif.
312- Analyse globale des mesures respiratoires après traitement
➔ À t0 : (*cf ANNEXE IX)
Tableau 3: valeurs moyennes immédiatement après traitement
VALEUR
DEP
VEMS
VEM6
VEMS/VEM6
MOYENNE
574
4,13
5,29
0,78
EVOLUTION PAR RAPPORT A t0
AVANT TRAITEMENT + 2,7% +2,55% +1,51%
+1,3%
16 Recommandations internationales du GOLD (Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease) 17 PAUWELS Ra, BUIST As, CALVERLEY Pm, JENKINS Cf. Avril 2001.- Global strategy for the
diagnosis, management, and prevention of chronic obstructive pulmonary disease. Ed Care Med.
- 33 -
➔ À t+15 minutes : (*cf ANNEXE X)
Tableau 4: valeurs moyennes 15 minutes après traitement
VALEUR
DEP
VEMS
VEM6
VEMS/VEM6
MOYENNE
567,67
4,09
5,24
0,78
EVOLUTION PAR RAPPORT A t0 AVANT
TRAITEMENT +1,5% +1,46% +0,6% +1,3%
EVOLUTION PAR RAPPORT A t0 APRES
TRAITEMENT
-1,2%
-0,95%
-0,9%
0%
➔ À t+1 heure : (*cf ANNEXE XI)
Tableau 5: valeurs moyennes 1h après traitement
VALEUR
DEP
VEMS
VEM6
VEMS/VE
M6
MOYENNE
559
4,00
5,19
0,77
EVOLUTION PAR RAPPORT A t0 AVANT
TRAITEMENT
0%
-0,75%
-0,4%
0%
EVOLUTION PAR RAPPORT A t+15 minutes
-1,5%
-2,2%
-1%
-1,28%
32- Analyse spécifique des mesures respiratoires
321-Analyse spécifique objective en graphiques
Il est intéressant de venir analyser l’évolution d’une même valeur aux quatre différentes
- 34 -
étapes de l’étude.
En ce qui concerne le DEP moyen de tous les sujets, les différents tableaux ci-
dessus nous montrent qu’immédiatement après traitement il y a eu un gain de
2,7%. Au bout de 15 minutes on peut constater une diminution progressive de
cette valeur pour passer à 1,5% de plus que la valeur de référence, et finalement
revenir à un chiffre similaire à celui trouvé initialement. (de 559 à 559)
Comme le montre plus explicitement le graphique ci-dessous, l’évolution du
DEP a donc augmenté significativement d’un coup avant de diminuer
progressivement jusqu’à retrouver sa valeur d’origine.
Graphique 1
Pour ce qui est de la VEMS, on peut constater une évolution assez similaire à
celle du DEP à savoir une croissance immédiate après le traitement (+ 2,55%),
puis une diminution qui semble progressive (bien que nous n’ayons pas
beaucoup de valeurs intermédiaires pour l’affirmer avec certitude) jusqu’à
atteindre une valeur quasi-identique à celle de départ : 4,00 versus 4,03 ; soit une
différence de 0,75% que l’on qualifiera de négligeable.
559,16
574567.67
559
500
520
540
560
580
600
mesure avanttraitement
mesure à t + 0 mesure à t + 15minutes
mesure à t + 1heure
Evolution du DEP aux 4 temps de l'étude
- 35 -
Graphique 2
Quant à la VEM6, un schéma similaire aux 2 précédentes mesures est retrouvé,
mais dans des proportions moindre.
En effet, le pic de gain retrouvé immédiatement après le traitement culmine à
1,51%, soit quasiment 2 fois moins que pour le DEP et la VEMS. On peut
supposer que ceci est dû à la « fatigabilité » de la puissance du souffle lors d’une
expiration forcée prolongée. (Comme le montre clairement le graphique ci-
dessous18).
Figure 11
18 www.em-consult.com
4.034.13 4.09
4
3.5
3.7
3.9
4.1
4.3
4.5
mesure avanttraitement
mesure à t + 0 mesure à t + 15minutes
mesure à t + 1heure
Evolution de la VEMS aux 4 temps de l'étude
Traduction du débit
d’air lors d’une
expiration forcée sur
6 secondes
- 36 -
Graphique 3
Et enfin, à contrario on peut constater que le rapport VEMS/VEM6 n’a subi
aucune évolution notable. En effet comme le montre le graphique ci-dessous, il y
a eu une très faible amplitude de variation entre la valeur la plus haute et la
valeur la plus basse (toujours situé entre 0,77 et 0,78).
On considèrera donc comme non significative l’évolution du rapport
VEMS/VEM6 (le graphique ci-dessous l’illustre très bien).
Ceci tend à montrer que c’est le volume expiratoire global qui augmente, et non
spécifiquement celui à une ou à six secondes.
Graphique 4
5.21
5.295.24
5.19
5
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
mesure avanttraitement
mesure à t + 0 mesure à t + 15minutes
mesure à t + 1heure
Evolution de la VEM6 aux 4 temps de l'étude
0.77 0.78 0.78 0.77
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
mesure avanttraitement
mesure à t + 0 mesure à t + 15minutes
mesure à t + 1heure
Evolution du rapport vems/vem6 aux 4 temps de
l'étude
- 37 -
322-En bref : graphique de toutes les évolutions en même temps
Graphique 5 : évolution proportionnelle comparative des différentes valeurs
Le graphique ci-dessus est d’une importance primordiale car il nous montre qu’hormis
le rapport VEMS/VEM6, les 3 autres valeurs ont subi la même dynamique d’évolution,
à savoir une croissance significative à très court terme (juste après le traitement) suivi
d’un retour aux valeurs d’origine dans un délai de 1h.
3.9
4.4
4.9
5.4
5.9
6.4
6.9
7.4
7.9
t0 avanttraitement
t0 aprèstraitement
t+15minutes
t+1 heure
DEP
VEMS
VEM6
VEMS/VEM6
- 38 -
4) Discussion
41-Est-ce concluant ?
Au vu des résultats, on peut affirmer qu’effectivement la normalisation ostéopathique
du diaphragme a une influence sur la capacité respiratoire.
On a pu observer des gains allant de 1,5 (VEM6) à 2,7% (DEP), tendant à prouver que
le traitement du diaphragme agit sur la capacité respiratoire chez un individu sain.
42-Les limites de l’étude
Deux types de limites se sont imposés à moi au cours de cette étude.
D’une part, les limites mécaniques, principalement en lien avec le matériel, et d’autre
part les limites « inconscientes » imposées par l’environnement et les patients eux-
mêmes.
Premièrement, on peut évoquer la précision du spiromètre ; en effet celui-ci est gradué
de 10 en 10, ce qui empêche une lecture précise au chiffre près et contraint à arrondir les
valeurs.
Deuxièmement, et certainement la limite la plus complexe à contourner : celle de
l’implication des sujets. En effet, bien que l’opérateur ait à chaque fois pris le temps
d’expliquer et de guider les sujets dans la prise de mesure des valeurs respiratoires, les
patients ne pouvaient pas constamment produire une expiration optimale, et ceci pour
plusieurs raisons. La plus logique, est que les patients ne sont pas des machines, et
peuvent être influencés par les éléments extérieurs, que ce soient la température, les
sons, les lumières, ou même leurs émotions. Bien que nous ayons tenté de mettre
chaque sujet dans des conditions neutres (sans stimuli extérieurs) et similaires à chaque
prise de mesure, tous n’étaient pas testés et traités au même endroit, et d’une prise à
l’autre, il pouvait y avoir des variations en terme de volume sonore ou bien de
luminosité et température indépendantes de notre volonté.
D’autre part, il est important d’évoquer le stress des patients, certains n’avaient jamais
eu recours à l’ostéopathie et avait donc naturellement une légère appréhension tandis
- 39 -
que d’autres étaient des habitués de cette pratique. L’âge a pu aussi jouer un rôle, bien
que tous les patients avaient entre 18 et 26 ans, cela représente déjà un écart
considérable.
La conditions des sujets étaient également un facteur pouvant influencer l’étude, bien
qu’ils devaient être au repos depuis quelques minutes et avoir une respiration stabilisée,
tous les patients n’étaient pas dans les mêmes conditions en termes de fatigue et de
bien-être le jour du protocole, nous n’avons pu contrôler ce qu’ils avaient fait la veille,
ce qui peut influencer la capacité de récupération et expliquer en partie les différences
d’évolution entre les divers personnes testées.
Pour finir, il y avait une légère différence de traitement entre chaque patient, car certains
(ceux issus de l’IDO) disposaient d’un Certificat Médical de Non Contrindication ou de
radiologies du rachis cervical permettant de manipuler cette zone en techniques
structurelles. Les sujets ne bénéficiant pas de ceci furent traités en Energie Musculaire.
Bien que l’objectif principal de retrouver de la mobilité était respecté, on sait que les
manipulations structurelles peuvent influer sur l’équilibre orthosympathique et donc la
respiration. Remarquons également que les étudiants de l’IDO sont soumis presque
quotidiennement à des manipulations ostéopathiques au contraire des sujets recrutés en
dehors de l’école.
Et enfin, l’objectif de l’étude était d’appliquer un protocole de traitement rapide, c’est
donc pourquoi j’ai choisi de traiter le diaphragme directement, ainsi que les liens
mécaniques et neurologiques. Mais il est extrêmement important de rester conscient de
tous les autres liens pouvant influencer la mobilité du diaphragme, tels que les
ligaments phréno-coliques, phrénico-coliques, gastro-phréniques, mais également les
rapports viscéraux, tels que l’estomac, le colon transverse, le foie, etc…
43-Ce que j’aurais changé
En tenant compte de tout ce qui est cité plus haut mais également de quelques autres
points que je vais développer ultérieurement, plusieurs modifications ou ajustements
- 40 -
judicieux auraient été intéressants à faire dans l’hypothèse où ce mémoire serait à
réaliser une nouvelle fois :
- La 1ère de ces modifications serait de demander (dans l’idéal) des
radiographies du rachis cervical à tous les sujets ou bien des certificats
médicaux de non contrindications aux manipulations cervicales, de manière
à pouvoir appliquer un traitement identique d’un point de vue technicité à
chaque participant.
- La 2ème modification qu’il serait judicieuse de faire serait d’augmenter le
nombre total de sujets. Bien que 30 soit déjà un nombre respectable, on ne
peut pas objectivement considérer qu’il soit représentatif de l’ensemble de la
population.
- Au même titre que la remarque ci-dessus, il aurait été intéressant de pouvoir
augmenter le nombre de prises de mesures pour pouvoir étudier avec
davantage de précision la diminution des valeurs mesurées.
- Il aurait également été plus objectif de réaliser plusieurs séries de tests
(environ 3) à chaque prise de mesures et d’en faire la moyenne. De façon à
augmenter la précision des tests et écarter les résultats « biaisés » (*cf : les
limites de l’étude).
- Pour finir, entre chaque prise de mesures les patients restaient dans la salle
au repos, on peut donc supposer que cela a participé à majorer la diminution
des volumes expiratoires. En effet si les patients avaient continué à bouger
un minimum ou pratiquer une activité physique basique n’entraînant pas
d’essoufflement, on peut imaginer que cela aurait pu contribuer à une
certaine forme de maintien des valeurs mesurées.
44- Ouverture
Plusieurs manières de poursuivre ce mémoire sont envisageables.
La première option serait de se baser sur le même protocole mais d’ajouter une nouvelle
phase de traitement afin de voir si l’on peut pérenniser son efficacité. Dans l’optique
- 41 -
d’un travail dans un milieu sportif et notamment pour les sports collectifs, on peut
imaginer que si cela est efficace, un traitement à la mi-temps du match aurait un certain
intérêt.
N’oublions pas que nos seuls outils de mesures étaient un spiromètre et un débitmètre ;
beaucoup d’autres moyens de mesures pourraient être utilisés tel qu’un test de Cooper,
permettant de mesurer la VO2 max et ainsi mesurer directement le bénéfice du
traitement en terme d’endurance. On pourrait en outre réaliser une EFR (*confère
glossaire) permettant de mesurer l’expiration avec encore plus de précision que les
appareils que nous avons utilisés.
On peut aussi avoir une vision plus portée sur le ressenti. Au cours de cette étude, nos
seuls points de repères étaient les valeurs retrouvées à l’aide des 2 appareils, mais il
pourrait être intéressant d’ajouter un questionnaire permettant d’évaluer le ressenti des
sujets, comment se sentaient-ils après ? Ou dans le cadre de sportifs, se sont-ils sentis
plus à l’aise sur le terrain ? Finalement intégrer un paramètre subjectif.
Tout en restant dans une optique d’utilisation de ce protocole dans le domaine du sport,
je pense que deux nouvelles études auraient un réel intérêt :
- La première serait d’appliquer un protocole de tests/traitement uniquement
basé sur le diaphragme, sans inclure ses liens mécaniques et neurologiques.
Bien que comme vu précédemment il ne soit évidemment pas le seul agent
influent la respiration ; en cas de résultat démontrant une amélioration même
inférieure à celle retrouvée dans cette étude, un traitement à la mi-temps
d’un match (soit dans un délai très court) serait envisageable. Et ceci en
attendant un traitement plus poussé par la suite.
- La deuxième serait tout simplement d’appliquer ce protocole dans des
conditions réelles, car, et cela se rejoint avec la partie « testing subjectif »
abordée plus haut, en définitive ce qui compte est l’état d’esprit de la
personne traitée. Si celle-ci ressent un bénéfice après le traitement sans pour
autant qu’il y ait de gain sur le papier, le protocole sera tout de même utile.
- 42 -
Ceci pour une simple raison, qui est que si le sujet, ou le cas échéant un
sportif, est dans un état d’esprit positif, il sera plus efficace.
Pour finir, je dirais que d’autres applications de ce genre de traitement pourraient être
envisagées. En effet, ce mémoire était centré sur les restrictions mécaniques pouvant
limiter la respiration. Mais dans le cadre des pathologies respiratoires qui ont déjà été
évoquées dans l’introduction, ce protocole mais également l’ostéopathie en général
gagneraient à être plus étudiés et développés.
- 43 -
5) Conclusion
Pour conclure, on a pu observer au cours de cette étude que la normalisation du
diaphragme ainsi que de ses liens mécaniques et neurologiques peuvent influencer la
capacité respiratoire d’un individu.
L’hypothèse de départ a donc été validée et cela a aussi ouvert la porte à de multiples
autres questions concernant l’apport de l’ostéopathie dans le domaine du sport et les
diverses applications possibles de ce protocole de traitement.
D’un point de vue scientifique, j’ai pu constater que tout protocole avait ses limites et
qu’il était important de prendre en compte tous les paramètres pouvant impacter le
résultat d’une étude afin d’avoir des résultats au plus proches de la réalité.
D’un point de vue personnel, j’ai trouvé cette expérience extrêmement enrichissante.
Avoir mené ce processus d’organisation d’une étude du début jusqu’à son terme m’a
permis de gagner en efficacité et en maturité.
Le potentiel de l’ostéopathie semble infini ; charge à nous, étudiants et praticiens
confirmés, de repousser ses limites chaque jour pour voir encore grandir cette passion.
- 44 -
GLOSSAIRE
- BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive
- VRI : Volume de Réserve Inspiratoire
- VRE : Volume de Réserve Expiratoire
- VEMS : Volume Expiratoire Maximal en 1 Seconde
- VEM6 : Volume Expiratoire Maximal en 6 Secondes
- DEP : Débit Expiratoire de Pointe
- TOA : Test Ostéo-Articulaire
- EFR : Epreuve Fonctionnelle Respiratoire
- 45 -
ANNEXES
ANNEXE I :
Débits Expiratoire de Pointe théoriques féminins.
- 46 -
ANNEXE II :
Débits Expiratoires de Pointe théoriques masculins.
- 47 -
ANNEXE III :
Notice d’utilisation du spiromètre électronique Piko-6.
- 48 -
- 49 -
ANNEXE IV :
Volumes Expiratoire Maximaux par seconde théoriques féminins.
- 50 -
ANNEXE V :
Volumes Expiratoire Maximaux par seconde théoriques masculins.
- 51 -
ANNEXE VI :
Consignes d’utilisation du Peak-Flow
Placez le curseur dans la zone bleue.
____
Inspirez A FOND, menton levé.
En mordant légèrement l'embout…
…soufflez aussi FORT et VITE que possible
ANNEXE VII :
Lettre de consentement des sujets
LETTRE DE CONSENTEMENTS DES SUJETS
Je soussigné, …………………….
Né le : ……………………
Accepte de participer à l’étude expérimentale « effet d’une normalisation diaphragmatique sur
la capacité respiratoire » réalisée par M. Jules Bassot.
Toutes les informations et données me concernant qui seront relevées resteront strictement
confidentielles.
Je certifie qu’il m’a remis un document m’expliquant de manière claire l’objectif et la
manière dont allait se dérouler l’étude.
J’ai également été informé qu’à tout moment je peux mettre un terme à ma participation sans
avoir à fournir une quelconque justification.
- 52 -
Fait à : …………………….. , le ……/……/…..
Signature du praticien :
Signature du sujet :
ANNEXE VIII :
Notice explicative destinée aux sujets
NOTICE INFORMATIVE DESTINEE AUX SUJETS PARTICIPANTS A
L’ETUDE
L’intitulé de cette étude est le suivant : « effet d’une normalisation diaphragmatique sur la
capacité respiratoire ».
Cette étude est réalisée dans le cadre du mémoire de fin d’étude de Monsieur Jules Bassot au
sein de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie.
Elle a pour objectif de déterminer l’efficacité d’un traitement ostéopathique dans
l’augmentation de la capacité respiratoire chez un sujet sain.
Ce qu’il faut savoir si vous décidez de participer à cette étude :
a) Si vous correspondez aux critères de sélection permettant la bonne réalisation des
différents protocoles, vous devrez alors convenir d’un rendez-vous avec M. Jules
Bassot.
LISEZ INTEGRALEMENT CETTE FEUILLE ET POSEZ TOUTES LES
QUESTIONS QUI VOUS SEMBLENT NECESSAIRES, VOUS POURREZ
ENSUITE SIGNER LA FICHE DE CONSENTEMENT SI VOUS DECIDEZ
DE PARTICIPER A L’ETUDE
- 53 -
b) Ce rendez-vous se déroulera dans les locaux de l’Institut Dauphine d’Ostéopathie
situés au 2 rue Nicolas Houël 75005 Paris et durera environ 1h30
c) Les étapes clés seront les suivantes :
1) Le praticien vous posera quelques questions afin d’évaluer votre état de santé
le jour J et savoir si vous êtes apte à participer à l’étude à ce moment là
2) Vous resterez au repos quelques minutes de manière à être en pleine possession
de vos moyens : rythme respiratoire au repos
3) Vous devrez souffler dans 2 petits appareils qui vont évaluer la puissance et
l’endurance de votre souffle tout en suivant les consignes du praticien
4) Vous serez ensuite testé ostéopathiquement
5) Juste après les tests, vous serez traité ce qui durera quelques minutes
6) Et soufflerez de nouveau dans les 2 appareils immédiatement après le
traitement
7) Vous aurez 15 minutes d’attente avant une nouvelle prise de mesure
8) Et enfin 45 minutes d’attente avant la dernière prise de mesure, au terme de
laquelle vous pourrez vous éclipser.
Et n’oubliez pas que cette expérience est l’opportunité pour vous d’ajouter votre pierre au
grand édifice qu’est la recherche en ostéopathie !
ANNEXE IX :
Tableau des valeurs juste après le traitement
Sujet n° DEP VEMS/VEM6
1 460 0,88
2 425 0,77
3 630 0,73
4 565 0,70
5 470 0,73
6 635 0,72
7 420 0,91
8 460 0,81
9 580 0,71
10 755 0,72
11 445 0,80
12 565 0,76
13 570 0,86
14 580 0,75
15 460 0,84
16 545 0,75
17 695 0,82
- 54 -
18 805 0,85
19 775 0,75
20 395 0,90
21 510 0,75
22 425 0,76
23 715 0,78
24 705 0,82
25 585 0,74
26 550 0,75
27 690 0,76
28 720 0,80
29 335 0,76
30 750 0,77
ANNEXE X : Tableau des valeurs relevées 15 minutes après le traitement
Sujet n° DEP VEMS/VEM6
1 450 0,88
2 410 0,77
3 640 0,72
4 555 0,73
5 445 0,73
6 650 0,72
7 395 0,89
8 435 0,81
9 585 0,71
10 770 0,72
11 430 0,79
12 520 0,76
13 595 0,86
14 565 0,75
15 470 0,84
16 545 0,75
17 690 0,83
18 800 0,85
19 765 0,74
20 375 0,91
21 515 0,75
22 425 0,76
23 740 0,78
24 680 0,83
25 560 0,75
26 560 0,75
27 695 0,77
28 700 0,79
- 55 -
29 335 0,77
30 730 0,78
ANNEXE XI : Tableau des valeurs relevées 1 heure après le traitement
Sujet n° DEP VEMS/VEM6
1 440 0,87
2 410 0,81
3 630 0,74
4 540 0,70
5 445 0,70
6 635 0,71
7 385 0,89
8 440 0,78
9 560 0,73
10 760 0,72
11 430 0,79
12 530 0,75
13 570 0,86
14 560 0,74
15 440 0,92
16 525 0,70
17 680 0,82
18 805 0,85
19 755 0,73
20 375 0,88
21 490 0,74
22 425 0,78
23 720 0,78
24 680 0,81
25 550 0,74
26 550 0,74
27 695 0,76
28 700 0,79
29 325 0,77
30 720 0,78
- 56 -
BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
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data : impact of substitution of arm span for standing height in adults from North
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septembre 2007.- Maîtriser les épreuves fonctionnelles respiratoire, de la théorie à
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- DUFOUR Michel, 2007.- Anatomie de l’appareil locomoteur – Tome 3, Tête et
tronc, Paris Ed Maloine. ISBN : 9782294710483
- FISCHER Michel et ERIEAU Benoît, 14 octobre 2009.- Thrust, sémiologie,
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- KAMINA Pierre, 1er janvier 2014.- Anatomie Clinique – Tome 3, Thorax,
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- Mc FARLAND, David H., 6 juillet 2016.- L’anatomie en orthophonie – Parole,
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- TORTORA Gérard J. et DERRICKSON Bryan, juillet 2007.- Principes
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SITES INTERNET
- www.anatomie-humaine.com
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- www.mediflux.com
- www.cosmovisions.com
- www.fondationdusouffle.org
- www.maxicours.com
MEMOIRES
- HABIB Chantal, 2013.- Intérêt de l’ostéopathie dans la prise en charge
pluridisciplinaire des BPCO, Paris : IDO, soutenu devant le FERO
- CAMPAGNE Thibault, 2013.- Influence d’une prise en charge ostéopathique de
l’appareil musculo-squelettique du tronc sur les capacités respiratoires des flûtistes,
Paris : IDO, soutenu devant le FERO
- BRESCIA Anthony, 2014.- Influence d’un traitement ostéopathique des muscles
respiratoires sur les volumes et capacités pulmonaires, chez le sujet sain non-fumeur,
Paris : IDO, soutenu devant le FERO
- GERMOND Manon, 2014.- Influence d’un traitement ostéopathique sur le volume
expiratoire maximal en six secondes et sur certaines fonctions influencées par la
ventilation : digestion, transit, retour veineux, posture, stress, Paris : IDO, soutenu
devant le FERO
POLYCOPIE
- BEDIN Fabrice, 2015.- polycopié viscéral, IDO
ARTICLE
- La revue du praticien, médecine générale, 3 décembre 2001. tome 15 n°556
- 58 -
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figures
Figure 1 : Schéma de l’apport en O2 dans le sang…………………….……..……………. p10
Figure 2 : Schéma des voies aériennes supérieures ……………………………...………… p11
Figure 3 : Schéma des voies aériennes inférieures ……………………………...…………. p11
Figure 4 : Schéma de la situation anatomique du diaphragme dans la cage thoracique …… p12
Figure 5 : Schématisation des insertions d’origine du diaphragme en vue antérieure ……….p13
Figure 6 : Schématisation des insertions terminales du diaphragme en vue supérieure…..….p14
Figure 7 : Schéma de l’évolution théorique du DEP d’un homme selon son âge …….……. p16
Figure 8 : Schéma de l’évolution théorique du DEP d’une femme selon son âge ………… p16
Figure 9 : Schéma récapitulatif des différents volumes respiratoires ……………….……… p16
Figure 10 : Représentation visuelle de la VEMS et de la VEM6 …………………..……….. p17
Figure 11 : Traduction du débit d’air lors d’une expiration forcée sur 6 secondes …..……... p35
Photos
Photo 1 : Spiromètre électronique modèle Piko – 6 ……………………………………….. p21
Photo 2 : Débitmètre de Pointe de marque Sibelmed ……………………………………... p21
- 59 -
Photo 3 : Test / traitement d’un diaphragme en qualité …………………………………… p24
Photo 4 : Test d’une coupole diaphragmatique droite en quantité ………………………… p25
Photo 5 : Technique de normalisation du diaphragme en quantité ………………………... p28
Tableaux
Tableau 1 : Mesures avant traitement ………………………………………..…………….. p30
Tableau 2 : Valeurs moyennes avant traitement ………………………………………….... p31
Tableau 3 : Valeurs moyennes immédiatement après traitement ………………………….. p32
Tableau 4 : Valeurs moyennes 15 minutes après traitement ……………………………..... p33
Tableau 5 : Valeurs moyennes 1 heures après traitement ………………………………….. p33
Graphiques
Graphique 1 : Evolution du DEP aux 4 temps de l’étude …………………………………. p34
Graphique 2 : Evolution de la VEMS aux 4 temps de l’étude …………………………….. p35
Graphique 3 : Evolution de la VEM6 aux 4 temps de l’étude …………………………….. p36
Graphique 4 : Evolution du rapport VEMS/VEM6 aux 4 temps de l’étude ………………. p36
Graphique 5 : Evolution proportionnelle comparative des différentes valeurs ……………. p37
- 60 -
TABLE DES MATIERES
1) Introduction …………..……………………………...……………… p7
11- Sujet ………………………………………………………………………………....p7
111- Définition …………………………………..…………………………....p7
112- Revue de littérature …………………………………………………..…..p7
113- La genèse de ce mémoire…………………………………………..……p8
114-La problématique ……………………………………………………….p9
1141- Hypothèse………………………………………………………..p9
1142- Perspectives ………………………………………………….....p9
12- Rappels et prérequis anatomophysiologiques …………………………………..….p9
121- La physiologie du système respiratoire…………………………..…….p9
122- La biomécanique respiratoire………………………………………….p10
123- Le diaphragme …………………………………………………...……p12
124- La capacité respiratoire ……………………………………………….p14
2) Matériel et Méthode…………..…………………………………....p18
21- Matériel utilisé ……………………………………………………………….....p18
211-. Population ……………………………………………….……………..p18
2111- Age……………………………………………………………p18
2112- Nombre……………………………………………………….p19
2113-Ratio homme/femme…………………………………………..p19
2114-Lieux de recrutement…………………………...……………..p19
212-. Les différents protagonistes de cette étude ……………...………………p20
213-. Outils utilisés………………………………………………...…………..p20
2131-Spiromètre Piko 6………………………..……………………p20
- 61 -
2132-Peak-flow ……………………………………………………..p21
214-.Lieux de traitement ……………………………………………………....p22
22- Méthodes …………………………………………………………….………….p22
221-Critères d’inclusions……………………………………………..…p22
222-Critères d’exclusions .......................................................................p22
223-Protocole de tests...............................................................................p23
2231-Tests viscéraux …………………………………..……………p23
2232-Les tests TOA ………………………………………………....p25
2233-Les mesures respiratoires ……………………………………..p26
2234-Les intervalles entre chaque prise de mesure ………………...p26
224-Protocole de traitement…………………………………………….p27
2241-Ordre choisi………………………………………….……….p27
2242-Techniques pratiquées …………………………………….….p28
3) Résultats et analyse statistique …...……………………………..p30
31-Analyse globale des mesures respiratoires…………………………………..….p30
311-Analyse globale des mesures respiratoires avant traitement………..….p30
312- Analyse globale des mesures respiratoires après traitement …………p32
32-Analyse spécifique des mesures respiratoires…………………….…………….p33
321-Analyse spécifique objective en graphiques……………………………p33
322-En bref…………………………………………………………………..p37
4) Discussion ……………………………………………………..…………………p38
41-Est-ce concluant ? Les résultats sont-ils significatifs ? ……………….……….p38
42-Les limites de l’étude…………………………………………………………….p38
43-Ce que j’aurais changé……………………………………………….…………p39
- 62 -
44-Ouverture ………………………...…………………………………………….p41
5) Conclusion ……………………………………………….………………………p43
Glossaire …………………………………………………………………………………p44
Annexes …………………………………………………………….……………………..p45
Bibliographie…………………………………………………………………………….p56
Table des illustrations …………………………………………..……………………..p58
Table des Matières ……………………………………………………………………. p60
Résumé ……………………………………………………………………………………p64
Summary ……………………………………………………….…..…………………….p64
- 63 -
- 64 -
RESUME
La capacité respiratoire peut être altérée par bon nombre d’éléments intrinsèques et
extrinsèques au corps humain. Ici nous étudions l’influence du diaphragme et de ses liens
mécaniques ainsi que neurologiques sur celle-ci.
Trente sujets sains âgés de dix-huit à vingt-six ans furent recrutés.
Chacun de ces trente sujets a reçu un protocole de tests et de traitement dont le bénéfice fut
évalué grâce à la prise de trois mesures respiratoires différentes : la Valeur Expiratoire
Maximale en une seconde (VEMS), en six secondes (VEM6) ainsi que le Débit Expiratoire de
Pointe (DEP) via un spiromètre électronique et un débitmètre de pointe.
Afin de quantifier plus précisément l’évolution de ces valeurs, les prises de mesures furent
réalisées juste avant le traitement, puis immédiatement après ce dernier, et enfin quinze
minutes et une heure plus tard.
Nous avons pu constater une évolution significative de ces valeurs à très court terme puis un
retour aux valeurs d’origines peu de temps après.
Les possibilités de mise en application de ce genre de traitement semblent multiples, et sont
évoquées plus en détail au sein de ce mémoire.
SUMMARY
The respiratory capacity can be altered by multiple factors, intrinsic and extrinsic to the
human body. In this case, we are studying the diaphragm’s influence and its mechanical and
neurological connections on the body.
Thirty healthy subjects between eighteen and twenty-six years of age were recruited for this
study.
Each of the thirty subjects received a battery of tests and treatments for which the benefits and
effects were evaluated with three different respiratory measurements: la Valeur Expiratoire
Maximale in one second (VEMS - Maximal Expiratory Value in one second), in six seconds
(VEM6 - Maximal Expiratory Value in six seconds), as well as the Débit Expiratoire de
Pointe (Peak Expiratory Flow) measured with an electronic spirometer and a peak flow meter.
- 65 -
In order to precisely quantify the progressions of the measured values, the measurements were
taken just before the treatment occurred, right after it ended, fifteen minutes after and finally,
one hour after treatment.
We were able to observe a significant evolution of the measured values in the short term,
before they returned to their original values not long after.
As it appears, there are multiple possible applications for this type of treatment, which will be
mentioned in greater details throughout this memoir.