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Numéro 5 - Édition 2014 GRATUIT En collaboration avec l’Inspection Académique des Pyrénées-Atlantiques Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens du département Tirage : 40 000 exemplaires Les beaux témoignages de sa maman et de sa sœur Collège Clermont Des élèves sourds racontent Pages 6 et 7 Collège Xalbador de Cambo Ils fabriquent des meubles avec les palettes Page 23 Solidaires ! Des élèves, des sportifs, des musiciens de tous âges font preuve d’une solidarité exemplaire. Récits. Pages 3, 16, 17, 22 et 27 Laurent est handicapé Pages 12 et 13 Collège de Garlin L’ULIS mène l’enquête Pages 4 et 5 Handi basket Des joueurs internationaux racontent leur parcours Pages 18 et 19 GAGNE 2 PLACES de cinéma P. 29 Reportages Enquêtes Interviews Rencontres Jeux

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Kifkif est unique en France. Il est le journal des collégiens du dpt 64 qui évoquent des sujet liés au handicap. 40000 exemplaires distribués gratuitement dans tous els collèges et établissement médico-sociaux du département. Kifkif sert également de support pédagogique dans le cadre de la semaine de la presse.

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Page 1: Kif kif 5 2014

Numéro 5 - Édition 2014

G R AT U I TEn collaboration avec l’Inspection Académique des Pyrénées-Atlantiques

Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens

du département

Tirage : 40 000 exemplaires

Les beauxtémoignagesde sa maman

et de sa sœur

Collège ClermontDes élèves sourds racontent

Pages 6 et 7

Collège Xalbador de CamboIls fabriquent des meublesavec les palettes

Page 23

Solidaires !Des élèves, des sportifs, des musiciens de tous âgesfont preuve d’une solidarité exemplaire. Récits.

Pages 3, 16, 17, 22 et 27

Laurentest handicapé

Pages 12 et 13

Collège de GarlinL’ULIS mène l’enquête

Pages 4 et 5

Handi basketDes joueurs internationauxracontent leur parcours

Pages 18 et 19

GAGNE2 PLACES

de cinémaP. 29

ReportagesEnquêtesInterviews

RencontresJeux

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’est avec beaucoup defierté que l’associationGrandir Ensemble, qui

édite le journal que vousavez entre les mains, a reçule prix d’encouragement dela Fondation Audiens*Générations.Cette fondationrécompense des projetssolidaires et innovants dansles secteurs de la culture, dela communication et desmédias.

«Une grande fiertépour toute l’équipe»

Après avoir examiné les 359dossiers déposés en 2013, lejury a retenu «Kifkif» pourlui décerner le prixd’encouragement. Seulstrois prix étaient attribués et

« c’est la reconnaissance del’originalité et del’innovation de Kifkif qui estmise en lumière. C’est unegrande fierté pour toutel’équipe » précise PascalRupert, président del’association.Le jury, composé depersonnalités reconnuesdans les secteurs de laculture, de lacommunication et desmédias, a honoré desœuvres où le langage, dansses expressions les plusdiverses, les plus moderneségalement, constitue unprécieux capital social etculturel.C’est donc le 9 décembre2013, dans la somptueusemaison de la Fondation DelLuca à Paris, que Pascal

Leblond qui représentaittoute l’équipe de Kifkif areçu le prix, en présence denombreuses personnalités.Rappelons que Kifkif est leseul journal en France àdonner la parole (ou plutôtl’écrit…) aux jeunes quisouhaitent évoquer lehandicap.Cette récompense nousconforte dans l’idée que le«vivre ensemble» doit êtreune valeur à partager avecle plus grand nombre. N’oublions pas : les jeunes

d’aujourd’hui seront lesdécideurs de demain.Donnons-leur les clés pourfaire les bons choix face auhandicap.

L’équipe de Kifkif

* Audiens est un grand groupede protection sociale dédié auxsecteurs de la communication,de la culture et des médias.

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RÉCO

MPE

NSE

L’association Grandir Ensemble a été primée pour son journal Kifkif

Kifkif récompenséC

Publicité/Partenariat :[email protected]

Mise en page/Graphisme :Studio graphiquede Pyrénées-Presse S.A.Rue Despourrins64000 Pau

Impression :Pyrénées-Presse S.A.Rue de Layguelongue64160 Morlaàs

Distribution : LacauQuartier Labagnère64290 Lasseube

Merci à nos partenaires:

Edité par Grandir EnsembleAssociation loi 19015, rue des Mousserons - 64230 LescarSite web : grandir-ensemble64.org

ISSN : 2119-9833

Lauréat de la FondationAudiens Générations,sous l’égide de l’Institut de France

Préparez vos articles

Pascal Leblond lors de la remise de la récompense, entouré de ses «marrainesde soirée», Mémona Hintermann membre du Conseil du CSA et Catherine Tripondirectrice développement, RSE, diversité de la Fondation Face - Photo: Franck Beloncle.

Contactez-nous :[email protected]

Si vous êtes enseignant, élèveou un groupe d’élèves d’un collègeou d’un établissement médico-social,vous pouvez contribuerau contenu du prochain numéro de Kifkif.

En savoir pluspour

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Visite des élèves de l’ULIS de Baradat à leur camarade Nicolas, accueilli au Nid Béarnais

L,Ulis rend visite à Nicolas

SOLI

DARI

TEIN

NOVA

TION

icolas est élève àl’ULIS du lycéeBaradat. Atteint de

myopathie de Duchenne,son état de santé ne lui amalheureusement paspermis de pouvoir assister àbeaucoup de cours depuis

le mois de septembre. Nous, ses camarades declasse, avons donc décidéde lui rendre visite au NidBéarnais où il est accueilli la

semaine pour des soins. Nous avons été reçus dansla salle de classe où travailleNicolas avec sonenseignante Karine etd’autres élèves que nousavons pu rencontrer,comme Bryan. Nicolas nous a fait visiterune grande partie de

l’établissement et l’endroitqui nous a le plus plu, c’estla salle Snoezelen : il s’agitd’une salle de relaxationdans laquelle on trouve unecolonne d’eau qui changede couleurs, une bouledisco et une musique defond apaisante ; d’ailleursun des élèves du groupe

Ulis a bien failli s’endormir. Nous avions acheté desbonbons pour Nicolas etc’est Hassania qui les lui aremis. Il était content etému à la fois. Depuis notrevisite, l’état de santé deNicolas s’améliore et il peutrevenir au lycée plussouvent. Nous avons décidéd’organiser, à notre tour,une visite de notreétablissement et nousavons proposé auxcamarades de Nicolas duNid Béarnais de lesaccueillir. Nous travaillonssur ce projet qui devrait êtreréalisé très prochainement.

L’Ulis du LP Baradat

Si tu ne vienspas à l’ULIS,c’est l’ULIS quiviendra à toi…

ette année noussommes au lycéeSt-John-Perse de Pau

dans une classe quis'appelle une « Unitéd'enseignement ».Nous y allons tous les jeudiset vendredis pourtravailler le

français, les maths, la viesociale, la prévention santé,la vie professionnelle etl'informatique.On aime être au lycée pour

y travailler, il faut êtresérieux comme deslycéens! Notrelycée est grand, il

y a beaucoup de monde,plus qu'au collège.Notre classe est autroisième étage au dessusdu CDI. Le CDI est immense, on y vasouvent, surtout pourregarder les livres de sport.La cantine aussi est sympa,on y mange bien mais ceque l'on préfère au lycée,c'est aller au foyer pendantles pauses. On peutprendre un chocolat chaudou un soda, des bonbons,des sucettes..On peut aussi jouer aubaby-foot ou au UNO.A Noël il y a eu un superconcert fait par les lycéens.

Ils chantaient, jouaient de labatterie, de la guitare et dupiano. C'était génial !Derrière le foyer, il y a unstudio de musique pour lesjeunes. Nous y sommesallés une fois pour chanteravec le micro.Nous avons organisé unecollecte de Noël avecquelques lycéens. Ils nousont aidé à faire de bellesaffiches et nous avons tenule stand avec eux. Nousavons récolté huit cartonsde jouets pour les enfantsqui n'ont pas de cadeaux.Le lycée c'est super génial !

A. Rupert, C. Blaquié,M.-H. Clause et R. Leblond

Une nouvelle classe au Lycée

4 nouveaux élèves au lycée St-John-Perse

C

N

Aurélia, Marie- Hanna, Cloélia et Robin avec leur professeur, Mme Biron. Photo Mathilde Susbielle

Hassiana remet des bonbons à Nicolas - Photo N. Castaing

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TÉM

OIGN

AGES

Longtemps attendue ! Elle est enfin là !

Enquête sur l,ouverture de

epuis le 1er septembre 2013, undispositif ULIS a ouvert aucollège Joseph Peyré de Garlin.

Afin de savoir ce que pensent de cetteouverture tout le personnel du collègeet tous les professeurs, nous sommesallés leur poser des questions. Nous avons relevé des mots et desphrases qui nous semblentimportants.

Que pensez vous de l'ouverture del'ULIS dans le collège ?

Bonne idée et très bonne nouvelle quecette ouverture. Cela tenait à cœur del'équipe enseignante, les élèves d'ULISy trouvent leur compte.C'était une nécessité. Cela permet auxautres collégiens et aux adultes deprendre en compte la différence.

Comment vivez-vousl'ouverture de l'ULIS ? »

Comme une autre classe au ni-veau de la gestion comptable.Ce sont de très belles rencon-tres.Pour l'initiation à la recherchedocumentaire, ces élèves ontbesoin d'une attention parti-culière. Ils sont souvent trèsvolontaires et très attachants.Les adultes du collège étaientsensibilisés au handicap etcette ouverture n'a posé aucunproblème particulier. Aucune différence n'a été faiteentre les élèves du dispositif etles autres collégiens que cesoit au réfectoire, dans la cour,ou en cours. Cette ouverture a été bien vécue mais ademandé quelques modifications dansl'organisation des cours et l'évaluationdes élèves. Pour le travail des profes-seurs et de la vie scolaire, cela a été unpeu compliqué au début de l'année,pour gérer les emplois du temps,

mais maintenant cela se passe bien.C'est une situation de découverte, unnouveau défi. Il est nécessaire de beaucoup commu-niquer entre tous les partenaires.Nous sommes obligés de nous remettreen question. C'est super car c'est un tra-vail différent. C'est bien car nous de-vons prendre en compte toutes lesdifficultés scolaires, c'est un travail spé-cifique et une chance pour tous lesélèves qui en bénéficient.

Comment vivez-vous la présenced'élèves qui ont plus de difficultésque les autres dans le collège ? »

Les adultes interrogés ont répondu quenous étions plus respectueux, qu'ils fai-saient plus attention à nous au début.Notre présence est bénéfique pour touset apprend l'humilité : cela apporte unenrichissement pour les élèves et lesadultes, et une force pour le collège.Nous nous sommes bien intégrés dansl'établissement.

Nous travaillons plus facilement en ULIS.Dans les autres cours c'est plus difficile(Rémy). Cela permet d'aider les élèves (Clara).Pour les autres, l’ULIS, c’est :

- Pour ceux qui ont plus de difficultés queles autres (Jordan).

- Comme la CLIS sauf qu'en ULIS on n'estpas tout le temps dans le dispositif. Noussommes dans nos classes (Thomas)

- Comme la CLIS mais au collège (Lucas)- Pour ceux qui ont des difficultés

(Marie-Thérèse)- La suite de la CLIS (Emma)- Des enfants en difficulté (Yoann)- Pour aider des personnes qui ont

des difficultés, à lire par exemple (Dany)- Pour ceux qui ont du mal à faire

des choses (Mélodie)

Une ULIS a ouvert à Garlin à la rentrée2013. Le collège témoigne

D Joel, qui s’occupe de l’entretien du collège, a répondu à nos questions.Photo Véronique Czerniak

Voyageurs au long cours

ULIS définition administrative :L'Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire(ULIS) est un dispositif au sein d'un collège,d'un lycée général et technologique ou d'unlycée professionnel et son projet est inscritdans le projet d'établissement. Elle a pourmission d'accueillir de façon différenciée desélèves en situation de handicap afin de leurpermettre de suivre totalement oupartiellement un cursus scolaire ordinaire(Circulaire n° 2010-088 du 18 juin 2010)

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Les professeurs sont obligés de s'adapter,de prendre en compte la différence et demoins baser leur regard sur la perfor-mance, mais davantage sur les progrès ac-complis pas à pas. Les élèves de l'ULIS sontplus respectueux, s'intéressent, posentdes questions, sur le travail de tous lesjours aux personnes qui s'occupent del'entretien du collège. C'est très intéres-sant de comprendre les difficultés de cha-cun et de faire en sorte qu'ils réussissent.Le tutorat entre élèves est bénéfique.C'est plutôt une chance pour tous car la di-versité est source d'enrichissement tantpour les enfants que pour les adultes. Lesenfants apprennent à vivre entre eux avecleurs différences et dans le respect de cha-cun. Chaque élève est différent et tenircompte des différences de chacun fait par-tie de mon travail. Cela oblige à s'adapter, à prendre encompte cette différence et donc aussi re-mettre en cause nos pratiques. On évoluetous ensemble. Cela fait évoluer les men-talités ! Cela apprend nécessairement lerespect, la tolérance et l'entraide !... c'estun challenge pour tous. Cela dit, les élèves d'ULIS ne sont pas lesseuls à avoir des difficultés.

C'est important d'aider tout le monde,même si parfois c'est difficile. La présenced'élèves qui rencontrent des difficultés ausein de l'établissement est un réel défipour tout le personnel de vie scolaire.C'est un enjeu majeur de pouvoir guider etd'accompagner ces derniers tout au longde leur passage au collège J. Peyré.

Les élèves de l’ULIS du collège de Garlin

l,ULIS à Garlin

EN B

REF

Tout va bien pour Marilyne et SamuelDes nouvelles de Marilyne et de Samuel qui avaient été embauchésdans l’ESAT de leur choix en fin d’an-née dernière : tout va bien !! Marilyneoccupe seule un studio en ville, elle participe à des activités dans la semaine avec quelques unes de sescollègues (gym,…) bref, elle est tota-lement autonome et vient de débuterl’apprentissage du code. Samuel,quant à lui, évolue sur son poste de travail et rend visite de temps àtemps à ses camaradesde l’Ulis, histoire deservir d’exemple !

ULISsuper star !

Les élèves de l’Ulis de Serres-Castet étaient

sur la scène du théâtreSt-Louis de Pau le 31 mai 2013.

Nous sommes sur scène avec notrechef de revue Rosalie ! Il nous suffitd’avoir un chapeau pour être la ve-dette. Nous dansons, nous glissons,nous tombons. Léandre le metteur enscène nous surprend avec son diadèmeà plume et son déambulateur. Le pu-blic est heureux et nous applaudit.La pièce est intergénérationnelle, leplus jeune acteur a 7 ans, la plus âgée,Jeanne, a 97 ans. Elle raconte des histoires de vie et deshistoires d’amour.

La création de l'ULIS est pour moi bénéfiquepuisqu’elle m'a permis de travailler au sein decette « classe » pas comme les autres.Ce dispositif est pour moi une chance pour le

collège de Garlin, cela bouscule un peu leshabitudes de tout le personnel du collège, ilfaut trouver de nouvelles pédagogies, s'adaptersans arrêt... se remettre en question pourévoluer ensemble. L'ouverture de cette ULISest pour moi une expérience enrichissante, êtreconfrontée au handicap n'est pas toujoursfacile, cela permet d'être plus tolérant et de nepas avoir peur de la différence.

Mon rôle est de les aider à se sentir le mieuxpossible au collège, il faut trouver une clé pourchacun, s'adapter, ne pas avoir les mêmesobjectifs que pour les élèves classiques. Je mesens bien avec eux et ils me le rendent bien !

Nathalie est interviewée par Thomas. Photo Véronique Czerniak

INTERVIEW DE L’AVS-Co

L'avis de Nathalie

Les interviews, c'est sportif avec M.Puyo le prof d’EPS !Photo Véronique Czerniak

Crédit Photo : D. Jalbert

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RENC

ONTR

E

our la 3e année consécutive, lecollège Clermont accueille ledispositif PASS.

Aimes-tu le collège ? Pourquoi ?Tous aiment le collège sauf Satyaet Valentin.Ils l’aiment parce qu’ils ont des amisentendants. Anne Caroline et Mattéopensent que c’est important que lesentendants et les sourds se parlent, ets’aident entre eux pour les devoirs.Jules dit : « en classe, ça va, mais par-fois je n’arrive pas à comprendre, à partça tout va bien. Le plus difficile pourmoi c’est la SVT». Steven trouve que lefrançais et la géographie, c’est difficile.Mais il aime beaucoup les maths. An-doni préfère le français, surtout lagrammaire, et il adore l’histoire. An-toine dit qu’il adore le CDI, et le PASSaussi, parce qu’il y a des sourds. Il aimebien parler avec les entendants maisc’est parfois difficile de se comprendre.Elise trouve que la prof de math estgentille, mais ce qu’elle préfère c’est lacantine !Satya et Valentin n’aiment pas le col-

lège parce qu’ils n’aiment pas travailler.Satya trouve que c’est dur, surtout lefrançais. Mais il adore les maths ! Va-lentin fait quand même son travailmême s’il se trouve un peu paresseux.

En quelle classe es-tu ?Es-tu toujours en classe ?

Elise, Jules et Satya sont en 6e2.Mattéo, Anne Caroline, Andoni et

Antoine sont en 5e3. Steven etValentin sont en 4e3. Tous vont enclasse sauf Antoine, Steven et Satya.Ils sont souvent dans le PASS. Mattéovient dans le PASS pour le français seu-lement. Tous viennent pour du soutien,pour apprendre la LSF. Mais ils ne vontpas en Anglais, ni en Espagnol, ni enMusique.

Les élèves sourds du collège Clermont donnent leur ressenti

Des sourds au collègeP

Antoine et Elise révisent la langue des signes. Photo : Steven 4e3

Matteo travaille sur son ordinateur. Photo: Antoine 5e3

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W D

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Qu,est-ce que le PASS ?Dans toute l’académie de Bordeaux, Pau a été choisi. Le dispositif PASS (Pôle

d’Accompagnement à la Scolarisation des élèves Sourds) accompagne aujourd’hui des

élèves de la maternelle à la 4e sur l’école maternelle et l’école élémentaire Pierre et Marie

Curie, et sur le collège Clermont à Pau. L’an prochain, le dispositif sera complété par la

classe de 3e. Actuellement 33 élèves sont accompagnés par 4 enseignants spécialisés, 1

AVS Co signant et 1 coordinatrice. L’accompagnement en classe consiste à traduire les

cours en LSF (Langue des Signes Française) pour permettre l’accessibilité, et à assurer un

soutien pédagogique in situ.Pour les élèves en difficultés, une classe de repli les accueille. Les cours du collège sont

alors adaptés pour compenser le décalage de connaissances, et bien sûr donnés en LSF.

Ce dispositif émane de la loi de 2005 et son organisation relève du Bulletin Officiel n°25

du 24 juin 2010. Pau a été retenue par le recteur pour y concevoir le dispositif. La

volonté d’inclure des élèves sourds et malentendants dans un parcours scolaire

ordinaire y est forte.

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C’est ma troisième année au collège Clermont

L,évolution de ma vieau collègeBonjour à tous ! Je m’appelle Loris j’ai13 ans je vis à Pau. Je vais vousraconter ma vie au collège depuis la6e, jusqu’en 4e. Ah oui au fait ! Je suismal voyant, cela signifie que je voismais moins quevous. Cela ne medésavantage pas,mais il faut prévoirassez de choses, comme par exemplel’agrandissement des livres qu’il fautlire en français comme « Perceval etle conte du Graal ».

En classe de 6e

Ma première année dans ce collègefut assez difficile car on m’a donné unordinateur (prêté par l’inspectionacadémique jusqu’à la fin de mascolarité) pour me permettre defaciliter ma prise de notes.Mais les autres disaient que j’avais dela chance ; or il y a déjà le poids duhandicap. En plus il a fallu apprendreà taper sans regarder le clavier(dactylographie), ensuite leschangements entre les cours dans lescouloirs qui sont pleins à craquer.

Ensuite il y a eu les aménagementsmis en place par le collège (ex : lesnuméros des salles dans la courpeints en jaune, tableau blanc dansla salle 105) et surtout une équipe

enseignantesuperbe.Les professeursont dû se rappeler

qu’à chaque fois qu’ils me donnaientune feuille, il ne fallait pas oubliermon agrandissement ; et aussiMadame PANTIC, la documentalistedu collège Clermont qui a acheté deslivres de l’édition large vision. Bref,petit à petit, tout vient à point à quisait attendre !

En classe de 5e

L’utilisation de l’ordinateurcommence petit à petit mais je netape pas encore très vite, il me faut letemps de bien apprendre lestouches. Tout le monde parle denumériser les livres mais ça ne s’estpas encore fait. Ensuite encinquième, je me suis fait des amismais ma scolarité n’a pas beaucoupchangé.

En classe de 4e

Aujourd’hui, je suis en quatrième etles manuels ne sont toujours pasnumérisés mais j’ai toujours une

équipe enseignante à l’écoute.

Andoni et Anne Caroline trouvent queMarie-Pierre est importante pour traduireen LSF (Marie-Pierre est enseignante spé-cialisée bilingue).Steven vient souvent dans le PASS parceque c’est très difficile pour lui de parleraux entendants.Plus tard Satya veut aller en classe pourfaire des maths avec les entendants.

Aimes-tu communiquer en LSF ?Aimes-tu parler en français ?

Tous adorent communiquer en LSF maisElise, Valentin et Satya préfèrent parler enfrançais. Satya trouve que c'est mieux deparler ensemble, garçons et filles. Andoniaussi. Mattéo explique que c'est Olivier Perrinqui donne les cours en LSF. Antoine trouveque c'est mieux de parler en LSF avec lessourds. Jules dit que c'est mieux de parleravec des signes mais il trouve aussi que lessignes aident à mieux parler. Il adore par-ler ! Il se trouve très bavard. Mattéo explique aussi qu'il travaille avecl'orthophoniste pour mieux parler et pourfaire des phrases correctes. Anne Caroline,si elle aime parler en français utilise sur-tout la LSF pour le travail. Plus tard, ellevoudrait parler anglais, parce que pourvoyager, ce serait plus facile. On parle an-glais partout !

Satya (6e2), Antoine (5e3), Steven (4e3), Mattéo(5e3) et Anne Caroline (5e3) pour la correction,

ont conçu le questionnaire,filmé les interviews, traduit ces interviews

en français, puis synthétisé pour produirecet article. Ces élèves ont aussi pris

et légendé les photos.

Loris vous présenteson vécu de collégien

Antoine épèle un mot en LSF - Photo : Satya 6e2

Remerciements :Tout d’abord au journal KIFKIF

et à Mme Suarez, à Mme Pantic,à toute la direction ainsi qu’à MartineDufau, et Philippe Roger, le SESSADdéficients visuels de Pau. Sans oublierles profs qui m’ont eu pour leur écoute.Merci aux surveillants.Merci à tous pour votre gentillesse !

ÉTAB

LISS

EMEN

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Loris. Photo: Louis ESCOS (4°1)

Loris Aubaton - 4e

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eiran Banfield, âgé aujourd’huide 18 ans, a passé deux ansdans le dispositif ULIS du lycée

Baradat à Pau. Sa sortie du dispositif,en juin 2013, s’estaccompagnée de lasignature d’un contratd’apprentissage avecl’entreprise VarelEurope à Ibos. Keiranprépare un baccalauréatprofessionnel Productique et suit laformation théorique au CFAI(1) d’Assat.Il est accompagné par le SessadTrisomie 21. Keiran a souhaitétémoigner sur son parcours : « J’étaissuper content d’avoir trouvé unpatron pour signer un contratd’apprentissage. Je connaissais déjàl’entreprise VarelEurope car j’y

avais fait un stage long dans le cadrede l’ULIS. Donc pour le boulot, pas deproblème, les collègues sont trèssympas, très patients avec moi et le

patron a tout faitpour que je sois bienaccueilli. Ce qui a étéplus difficile audébut, c’est laformation au CFAI.Je suis dans une

classe de 28 élèves, ça me change del’Ulis où nous étions une douzaine !Les profs du CFAI sont compréhensifsavec moi mais c’est le contenu de laformation qui est assez compliqué. Jesais que je ne pourrai pas allerjusqu’au bac pro mais j’espèreacquérir des compétences quipourront être validées et reconnuespar l’employeur. Je passe à peu prèsdeux semaines en entreprise et deuxsemaines au CFAI. Je préfère lorsqueje travaille chez Varel, c’est plus facileet je me rends compte que je fais desprogrès. En classe au CFAI, je trouveque je progresse peu mais je suis aidégrâce à des cours particuliers, alors çadevrait aller mieux.Mon poste de travail, c’est opérateursur machine. Je participe à lafabrication depièces qui passentdans des grossesmachinesentièrement automatisées. Ça meplaît beaucoup. A la fin de laformation, je serai capable deprogrammer la machine tout seul.J’espère aussi que mon contratd’apprentissage sera transformé encontrat de travail à duréeindéterminée. En attendant, j’ai troisans pour faire mes preuves. Depuis

que je suis apprenti, je gagne unsalaire, c’est génial ! Mon premierachat a été une voiture sans permisbleue, de la marque Aixam. Avant,

j’allais travailler enscooter…. Depuisla rentrée dejanvier, j’y vais en

voiture !! C’est beaucoup mieux !J’encourage tous mes camarades quisont en ULIS à bien travailler et à êtresérieux en stage car c’est vraimentbien de pouvoir avoir un travail quiplaît»

Keiran Banfield aidé de son professeur

(1) CFAI : Centre de Formation des Apprentisde l’Industrie

Le jeune Keiran vient de signer un contrat d’apprentissage

L,apprenti Keiran

Après un passageen Ulis, Keiran Banfield prépare un Bac pro.

Trois anspour faire ses preuves

FORM

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Keiran pose dans sa nouvelle entreprise. Photo N. Castaing

Keiran travaille sur des machines automatisées. Photo N. Castaing

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Jeudi 21 novembre 2013, la classe de Thomas qui està l’IME(1) Georgette Berthe a visité le collège Margueritede Navarre, accompagné par l’éducatrice Delphineet son enseignante Karine. Thomas explique sa vieau collège à ses camarades de l’IME car il y est deux jourspar semaine. Retour en images sur cette matinée.

Les groupes ULIS et DAC du collège

(1) IME : Institut Médico Educatif

VISI

TE

Dès leur arrivée les élèves du Dispositif Autisme Collège (DAC) les ont accueillis.Puis Thomas les a guidés jusqu’à l’ULIS où il fait de la lecture et où il travaille la monnaie.

Guillaume écrit son prénom sur le tableau numérique à côté de Jennyfer. Après, Thomas et Aïnhoaont accompagné le groupe au CDI et à la cantine où Thomas mangera peut-être un jour…Après la découverte du collège de Thomas, tout le groupe a fêté l’anniversaire de Mathias.

Photos Karine Tralero

et

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3

5

1

Une matinée au collège Marguerite de Navarre

Rencontres au collège

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On a demandé à tous les élèves d'ULIS qui ont quitté le collège Errobi de Cambo d'expliquer ce qu'ils ont fait après la 3e.

Que faire après le collège : exemples

Que sont-ils devenus ?Arantxa aime s,occuper des autresArantxa est en apprentissage depuisseptembre 2011 au CFA d'Hasparren pourpréparer un CAP SMR (Service en MilieuRural). Elle bénéficie d'une formationaménagée qui s'appelle « défi ». Elle fait sadernière année, c'est la dernière lignedroite. Elle a commencé sa formation enentreprise à l'hôtel restaurant Juantorena,à Saint Etienne de Baigorry. Elle faitl'entretien des chambres, des locaux, dulinge, la mise en place des tables, le serviceau bar, l'aide aux préparations des menusainsi que la plonge et le rangement de lavaisselle. Les cours qu'elle aime sont lesport, l'alimentation, l'hygiène et lefrançais. Après le CAP, elle aimeraitpréparer un CAP Petite Enfance en un anet si jamais elle ne réussit pas, elletravaillera.

Arantxa, Anne-Sophie et JérémyArantxa apprend à s’occuperdes enfants. Photo: Aurélie Juliard

Joël et ses tracteursCette année, Joël est au CFAd'Hasparren en CAP PAUM(cela veut dire ProductionAgricole et Utilisation deMatériel). Il a trouvé uneentreprise agricole àIrissarry. Il fait une semaineen entreprise puis unesemaine au CFA. En cours, ce qu'il préfèrec'est parler de son futurmétier : agriculteur. Il a toujours des cours de français, maths, espagnol et sport. Mais les nouveauxcours lui plaisent plus, c'est agronomie, phyto, machinisme, zootechnie. Il n’aque 5 semaines de vacances par an mais ça lui va car il aime bien travailler.

Joël, Anne-Sophie, Mickaël et Jérémy

Joël devant ses moutons. Photo: Aurélie Juliard

Un bac pro pour Emile Je suis parti étudier à Pau, au lycée Honoré Baradat dans une section appeléeCVPM « Communication Visuelle Pluri-Médias » qui est un Bac professionneld'une durée de 3 ans. Nous suivons des cours communs à tous (Histoire,Géographie, Français, Mathématiques, Physique-Chimie) mais plusparticulièrement des cours spécifiques au dessin qu'il soit papier ouinformatique.Pour pouvoir obtenir mon diplôme, il me faut réaliser plusieurs stages enentreprises (6 stages d'environ 1 mois chacun). Le métier que j’aimerais exercerest celui de graphiste mais je suis prêt à apprendre d’autres choses : par exempledurant un de mes stages dans une entreprise de communication qui faisait dela pose d'adhésifs, j’ai réalisé des travaux de A à Z (de sa conception PAO jusqu’àla pose de l’adhésif ). Cela m’a beaucoup plu car c’est en réalisant toute la chaîneque l'on s'aperçoit où peuvent apparaître les erreurs et qui en est le responsable.Ainsi la personne qui a fait la maquette et la personne qui réalise l'impression etla pose ne peuvent pas se rejeter la faute : si une erreur est présente la personnedoit l’assumer. Les études au lycée peuvent être difficiles mais comme on fait cequ'on aime, c’est plus facile. Pour ce qui est de l’ULIS, je n'en fais plus partiemalgré ma «dislècsi» et ma «disortografi», mais je dispose toujoursd'aménagements : tiers temps et AVS. Pour le moment, je m’en sors et je comptebien continuer dans la lancée.

Emile

Jonathan, la passion des voituresJonathan est au lycée professionnel Frédéric Estève à Mont de Marsan. Il passele CAP Mécanique - Auto. Il a fait un stage de mécanique d’une semaine. Il fait des maths, des sciences, de l’espagnol, du français, il va en atelier, entechnologie, EPS, arts plastiques et PPCP (Projet Personnel à CaractèreProfessionnel). Il va en ULIS où il fait des maths et du français.Il est à l’internat, ça se passe très bien, ils sont quatre par chambre. Le matin, ilsse lèvent à 7 heures.

Jonathan, Océane, Jérémy, Jean

L,ULIS pro pour BenatBenat est au lycée Ramiro Arrue à St-Jean-de-Luz en ULIS. En ce moment, ilprépare sa candidature pour aller dans un I. M. Pro. Il va au lycée le jeudi et levendredi. Il fait du français, des maths, de l’EPS, il est dans plusieurs projetsd’activités. Tout se passe bien.Le lundi et le mardi, il est en stage. A la fin de son année scolaire, il aura fait dixstages. Plus il travaille, plus il gagne de l'argent.Il va au Nid Basque le mercredi matin et le jeudi pour faire de l’orthophonie.

Benat, Jean, Vincent et Florian

TÉM

OIGN

AGES

Mickaël a 17 ans et demi et travaille àl’IME (Institut Médico Educatif ) dePlan Cousut à Biarritz. Il est en classeIMPRO le mardi et le vendredi et enatelier horticulture/espaces verts lesautres jours. En classe il fait du françaiset de la géométrie. Son professeurs’appelle Peio. Il travaille avec leTamgram. Il apprend à mesurer, à fairedes calculs, à comprendre la monnaie.En atelier il désherbe, il fend le bois, ilarrose, il taille les arbustes, il ramasseles feuilles avec le tracteur aspirateur,il passe la tondeuse auto-portée. Ilssont cinq élèves, leur moniteurs’appelle Jacques. Il aime beaucoupl’atelier, plus tard il travaillera dans unESAT. Dans 2 mois il part en stage aurefuge à Anglet.

Mickaël, Jérémy et Océane

Mickaël a la main verte

Mickaël tond la pelouse de Plan Cousut.Photo: Jacques Guichenuy

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TRIS

OMIE

Coralie explique sa trisomie 21 aux 3emes du collège de Serres-Castet

Moi, Coralie, trisomiquefin de compléter etd’enrichir le courssur les anomalies de

caryotype au programmede la classe de 3e, Coralie afait 2 interventions dans lecadre des sciences de la viede la terre. L’objet était deparler de la trisomie 21pour expliquer aux élèves :Comment, moi, Coralie, jevis comme adolescenteporteuse de trisomie 21 ?

Née avec des yeuxen amande

La première fois je suisvenue avec mes parents,mon père et ma mère. Mamère a expliqué la trisomie21, elle a parlé de moi de cequi m’est arrivé dans sonventre. Ce qui fait monhandicap.

Je suis née avec de jolisyeux en amande et un petitcou. Au début j’avais peurcar j’étais en face de tous lesélèves et ils me regardaient.Mais j’ai été rassurée carj’étais à côté de mesparents.

Quand maman a dit auxélèves que j’étais uneadolescente normale, celam’a touché, j’avais envie depleurer. Elle a parlé de mesdifficultés d’adolescente,que j’avais du mal à suivredes cours car je suis troplente. Elle a dit que j’avaisdu mal à faire des chosesseule comme traverser larue, payer, et peut-être

avoir un appartement. Moije sais que je vais êtrecapable de le faire.Les élèves ont posé desquestions sur ma famille, àmes parents et à moi.Je pense que les élèves detroisième me connaissentmieux, ils peuvent être mesamis et ça me fait plaisir.

Coralie,Ulis Serres-Castet

A

Coralie pointe du doigt le chromosome 21. Photo : F. Tschann

Des élèves de 3e 3 :- Cela m'a intéressée de savoir commentCoralie vivait son handicap. Malgré celaelle a les mêmes préoccupations quetout le monde. J'ai trouvé ce cours trèsintéressant. Coralie et sa famille ontpartagé leurs sentiments. J'ai trouvé çatrès courageux car parler devant nousne doit pas être facile.- Cela m'a intéressé. Coralie pourrait êtrefière d'elle car parler de chosespersonnelles devant non pas une maisdeux classes! C'est ce que j'appelle ducourage.- Coralie peut être fière d'elle, elle nous a

fait un beau témoignage. C''étaittouchant de la voir réunie avec safamille. Cela m'a intéressé, je comprendsmieux les conséquences de cetteanomalie chromosomique.

Nathalie,maman de Coralie :Tous les élèves de troisième ont étéintéressés et attentifs à mon histoirepersonnelle. Ce fut une expérienceenrichissante que je serai prête àrenouveler. Un grand merci à MonsieurTschann d’avoir organisé cesinterventions.

Trisomie 21

Ce que j,ai retenu

La trisomie 21, ou syndrome de Down est une anomalie chromosomiquesituée dans le «groupe» de chromosome 21, où l'on en trouve 3 au lieude 2 normalement. Cette maladie est caractérisée par des enfants avecun retard mental plus ou moins important et des malformations auniveau du physique (comme des yeux en amande, des doigts courts etde petite taille).C'est le hasard qui fait les choses, ce n'est pas héréditaire.Aujourd'hui encore, un enfant sur 700 est touché par la trisomie 21.Coralie est une jeune porteuse de trisomie, avec cependant des facilités.Elle peut se débrouiller seule et pourra exercer plus tard un métiersouhaité, aménagé. Ces jeunes sont de plus en plus intégrés dans lasociété et méritent le respect.

Manon Andrieu 3e 3

Témoignages

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INTE

RVIE

W

Laurent et son handicap

epuis quand est-ilhandicapé et depuisquand l'avez-vousappris ?

Laurent est handicapédepuis la naissance. Soup-çonnant un problème à lanaissance vu son petitpoids, les médecins nousont confirmé uneSchizencéphalie (fente aucerveau).

Avez-vous eu besoin deréaménager votre maisonpour votre fils ?

Oui, nous avons une maisonavec un grand salon pour luipermettre de circuler enfauteuil.Nousavonsaménagéla salle de bain : douche ita-lienne sans marche, grandeporte à galandage pour ga-gner de l’espace (la portes’ouvre en glissant dans laparois), le lavabo sans piedpour que le fauteuil passedessous, un grand miroirpour qu’il puisse se voir,nous avons fait l’achat d’unsiège de douche à rouletteinclinable pour les trans-ferts de la chambre à la sallede bain, vu que Laurent nepeut pas marcher pour sedéplacer et afin d’éviter lesrisques de glissade.

Dans la chambre un lit mé-dicalisé a été installé : ilmonte et descend en hau-teur et la tête de lit et lepied de lit sont inclinables,avec une manette électro-nique (moderne, ça ne sevoit presque pas, ils sontdifférents des vieux litsd’hôpitaux). Dehors, nous avons mis dugoudron, pour permettre àLaurent de passer plus aisé-ment avec son fauteuil élec-trique.

Comment se traduitson handicap ?

Handicapé moteur d’originecérébrale, Laurent est tétra-plégique et bien que ses

fonctionsmotricessoient at-teintes, il

a toujours eu une intelli-gence normale. Le soucic’est comment le prouverquand on ne peut pas arti-culer convenablement etquand on dépend des autrespour les gestes de la viequotidienne.

Peut-il parler ? Si non,par quels moyenscommunique-t-il ?

Jeune, il avait une tablettephonétique et désignait dudoigt les syllabes qu’on lisaitpour comprendre ce qu’ilvoulait dire. Il s’en est servi

beaucoup au collège deMorlaàs. Puis, il a fallu qu’on s’équiped’un autre système. Nousavons fait l’achat d’une syn-thèse vocale multilingue(comme une tablette tac-tile, il écrit ce qu’il veut et ilappuie une touche qui dit cequ’il a écrit). Cela a révolu-tionné savie. Il amême pupasser l’oraldu bac deFrançais avec la tablette.13/20 à l’oral du Bac L l’andernier. Cette synthèse fait aussi té-léphone et texto... très pra-tique pour discuter avec sonentourage, ses amis, ou ap-peler le bus adapté.

A-t-il une auxiliaire de vieou une infirmièreà domicile ?

Non, pourl’instant, nous l’aidonsdans les gestes de la viecourante, manger, boire,s’habiller, se laver,et à l’internat oùil est il y a desauxiliaires devie et des in-firmières ;

mais la question va se poserlorsqu’il ira à la fac et danssa vie d’adulte, vu qu’il vadépendre d’une tierce per-sonne.

A-t-il besoin d'affectionou de se sentir «normal» ?

Je ne comprends pas vrai-ment la question. C’est quoi

être « nor-mal » ? Tout lemonde a be-soin d’affec-

tion. Je pense qu’il en a eubeaucoup plus que d’autresenfants, et mêmemaintenant qu’il est quasi-adulte, de la part de sonentourage et de ses amis.C’est ce qui fait sa richesse,sa force et compense enpartie sa malchance.

Une famille ordinaire ?...Laurent, 19 ans, est Infirme Moteur Cérébral. Sa maman, professeur d’anglais au collège de Morlaàs

D

Une synthèse vocalea révolutionné sa vie

Mme Lambour est la maman d'un enfant handicapé de 19 ans, Laurent. Nous l'avons questionnée sur sa vie quotidienne en

Il tombait tout letemps amoureuxde ses copines

Laurent, un jeune comme tous les autres. Photos Famille Lambour.

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A-t-il eu des relationsamoureuses ?

Son surnom, petit, c’était« cœur d’artichaut », il tom-bait tout le temps amoureuxde ses copines … il n’a pasvraiment changé, mais mêmes’il a un contact facile avec lesgens et qu’il a beaucoup decopines, surtout pendant lesvacances, il n’a pas eu de rela-tions amoureuses et cela luipèse parfois de n’être que lepote, celui qui fait rire ou leconfident. Il n’ose pas trops’avanceravec les fillesde peur deprendre « desrâteaux »comme il dit, il préfère queses potes en prennent eux.

Le handicap et la famille

Faites-vous des voyages ou des sorties en famille ?

Très souvent, nous prenonsmême l’avion, même si c’estl’expédition. Le derniervoyage fut de six jours à Lon-dres aux vacances de la Tous-saint, vacances enmobilhome adapté avecdouche adaptée et ramped’accés.

Comment toute la famillevit le handicap ?

Comme une richesse, mêmesi c’est parfois galère, on vitles choses à 200% et on ne se

prend pas la tête pour des bê-tises, on profite des bons mo-ments parce que justementon sait qu’il y en a aussi desdifficiles (sept opérations …ça marque!!).

Le handicap et les autres

Comment votre fils vit-il sonhandicap dans la vie quoti-dienne et au collège/lycée ?

Laurent a toujours eu des co-pains, des copines dans sascolarité. Maintenant, il a 19

ans et passeson BAC L endeux ans (bacaménagé). Ilest dans un

lycée adapté avec des élèvesde handicaps différents, maistous passent le Bac et certainsle BTS, il a des amis et amême gardé contact avec uneamie de collège qui vient en-core le voir pendant lesvacances à la maison.

Souffre-t-il du regarddes autres ?

Jeune, je me souviens qu’il nesupportait pas que les adultess’adressent à moi en sa pré-sence pour me demander cequ’il avait (comme s’il necomprenait rien ou n’enten-dait pas ce qu’ils disaient).Puis plus tard, il m’a confiéqu’il aurait du mal à se voirautrement, que son handicap,c’était aussi ce qui faisait cequ’il était, sa personnalité. Cequi lui coûte le plus c’est dene pas pouvoir parler, et lasynthèse lui a permis de pa-lier cette difficulté.

Avez-vous l'impression quevotre fils se sent rejeté ouseul au sein de la société ?

Non, même si parfois je medis que certaines chosespourraient être améliorées,notamment dans le domainedes loisirs, des sorties et dessports adaptés. Cette année ils’est inscrit dans une associa-tion de danse « FAUVALDANSE » Fauteuil/valide àToulouse, il en a toujours rêvéet il n’y a pas ce type d’asso-ciation à Pau. Il danse avecson fauteuil électrique avecdes partenaires valides et enfauteuil.

et sa soeur témoignent

Laurent danseavec son fauteuilélectrique

Non, extraordinairerapport avec son fils. La sœur de Laurent, Ohiana, 10 ans, répond également à nos questions.

Questions à Ohiana, sœur de LaurentAs-tu protégé ton frèreà certains moments ?

Oui, je l’ai déjà protégé plutôt du re-gard ou des réflexions des autres, deceux qui ne le connaissaient pas, enexpliquant ce qu’il avait et en disantqu’il comprend tout ce qu’on dit,même s’il ne peut pas bien parler àcause de l’articulation.

As-tu de la complicitéavec ton frère ?

Oui, on n’arrête pas, on a mêmenotre propre langage. Il fait des ef-forts pour me parler et je comprendstoujours ce qu’il me dit, même sanssynthèse vocale.

As-tu accepté son handicap ? Oui. Laurent sans handicap, ce n’estpas Laurent pour moi. Je pense queson handicap nous a rapprochés. Est-ce-que tu accompagnes ton

frère dans des endroits publics(pour lui tenir compagnie) ?

Si oui, dans quels endroits ? En vacances, pour faire des ac-tivités ou des animations ; j’ai10 ans, c’est plutôt lui quim’accompagne. Il a quand

même son rôle de grand frère, il mesurveille et peut avertir mes parentss’il y a un souci.

Est-ce que tu l'assistes pourles tâches quotidiennes ?

Oui, quand il a besoin de changer laposition de son clavier et de sa sou-ris d’ordinateur, changer de chaîneTV, quand il a son fauteuil manuelqu’il ne peut pas pousser seul, jel’aide pour se déplacer.

Est-ce-que vous partagez beaucoupde moments ensemble ?

Nous, on partage beaucoup. Parexemple, quand j’entends les autresparler de leurs disputes entre frèreset sœurs, je me rends compte quenous on se dispute très peu. On joueà l’ordinateur, on fait des jeux de so-ciété, on est passionnés de musiqueet de danse tous les deux.

Cette interview nous a montré la forcequ'une famille peut avoir, que les lienssont très forts malgré le handicap, et unevie qui n'est pas tous les jours facile avecun enfant handicapé.

Marie Jouancastay, Morgane Bryssens,Kelly Barnabé (3eD) collège de Morlaàs

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ous avons fait votreconnaissance lors du « kif-kif »n°3 de 2012. Vous étiez à

l'époque enseignante au lycéeSt-John-Perse à Pau. C'est la secondeannée que nous vous croisons dansles couloirs avec « Do It » votre chienet nous avons souhaité vousrencontrer pour que vous puissiezrépondre à nos interrogations.

Comment êtes-vous arrivée ici au collège Ernest-Gabard ?Est-ce que c'était votre choix ?

« Non ! L'année dernière j'étais enstage, et quand on est stagiaire, on estaffecté par le rectorat : on reçoit un lieude stage que l'on accepte ou pas. Ce nesont pas les professeurs stagiaires quidécident s'ils veulent être à Jurançon, àPau ou à Bordeaux... Après j'aidemandé à rester puisque cetétablissement me plaisait. »

Est-ce que vous préférezle collège ou le lycée ?

« Le collège ! Je trouve que c'est plusagréable detravailler avecdes collégiensqu'avec deslycéens. Engénéral, vousêtes beaucoupplus motivés et dynamiques que deslycéens qui passent leur temps à dormiren cours et qui ne sont pas motivéspour distribuer un document, pour lelire, le présenter... C'est très différentmais je préfère pour l'ambiancegénérale travailler avec des élèves decollège. »

Vous êtes passée du lycée au collège,comment avez-vous préparéces nouveaux programmes ?

« En lisant sur internet, en scannant deslivres, en me faisant lire et décrire lesdocuments dont j'allais avoir besoin encours. »

Est-ce que ça a été une lourde chargede travail pendant les vacances ?

« Oui ! Puisque quand on débute,forcément, on a rien comme cours. Onpeut prendre les cours des autres mais

il faut quand même se les approprier.C'est donc pas mal de travail quand

même. »

Combien d'heures travaillez-

vous par semaine ?« Comme dans beaucoup

de professions il ne fautpas compter les heures.20H en cours, mais le

double ou plus du double à la maison,tout cumulé dans une semaine. Il y a lacorrection des copies, la préparation

des cours , la mise enpage, le scan desdocuments. »

Combien de classesavez-vous ? « Six classes, trois

sixièmes et trois quatrièmes. »

Par rapport à un autre professeurd'histoire, avez-vousle même nombre d'heures ?

« Oui ! Exactement pareil. »

Nous avons remarqué que vous avezchangé d'assistante.Est-ce un choix ? Ou cela vous a-t-ilété imposé ?

« Mon assistante de l'an dernier adécidé de partir en Australie, elle nepouvait donc pas être partout à la foiset il a fallu lui trouver uneremplaçante.»

Comment s'est effectué le recrute-ment de la nouvelle assistante ?Qui l'a choisie ?

« La plupart du temps ça se fait parl'envoi de CV à la vie scolaire et les CPEregardent dans la liste de CV lescandidats dont le profil correspond lemieux au poste. »

Après, avez-vous participéau choix final ?

« Oui il y a eu un entretien avec leprincipal et la CPE de l'établissement. »

En l'occurrence avant de choisir cellequi travaille avec vous cette année,

Une prof différente...Mme Marestin, malvoyante, enseigne au collège Gabard de Jurançon

NLa vie professionnelled’une prof malvoyanteinterviewéepar des élèves

Mme Marestin prépare ses cours avec son assistante - Photo P. Cartillon

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mais pas tant !

vous avez reçu combien depersonnes ?

« Une seule parce que celac'est fait le 10 juillet. Mais ilvaut mieux que ce soit enjuillet plutôt que le 2septembre pour le 3, commecela s'est fait lors de marentrée à Saint-John-Perse. »

Est-ce que vous changez desalle ou est-ce que ce sontles élèves qui viennent dansvotre salle ?

« Je ne change pas de salle,on est toujours en salle 7. Cesont les élèves qui changentde salle.»

Le travail de préparation :le faites-vous seule ouen collaboration avec votreassistante ?

« En collaboration avec monassistante. »

Est-ce que maintenant enentendant la voix d'un élèvevous savez qui s'adresse à

vous ? Combien de tempsvous faut-il pour bien identifier les élèves ?

« Un mois quand mêmefacilement. D'autant plusqu'avec six classes ce n'estpas forcément évident etpour ceux qui ne participentjamais ou très peu, j'ai encoredu mal à associer une voix etun nom. »

Vous avez combien d'heuresdans la semaine ou sur lajournée pour vous retrouverafin de bien préparerles cours ? Ou est-ce que çase fait sur la bonne volontéde chacune ?

(Sophie, assistante) « J'ai uncontrat de 40h, donc c'est endehors des heures de cours, eten fonction des jours et de cequ'il y a à faire, à organiser. »

Après 2 ans dans ce collège,vous êtes-vous représentéela configuration de l'espace?(avec les indications des

autres ? avec ce que vousressentez ?)

« Oui c'est une constructionmentale que ce soit pour unlieu comme le collège ou pourles trajets : pour que je merepère, il faut que je me leconstruise mentalement. Il yen a qui préfèrent se le fairedessiner, mais pour moi cen'est pas indispensable, jesuis contente si c'est fait, maisbon ça prend du temps. Doncoui c'est une constructionessentiellement mentale. »

Arrivez-vous à vous faireune idée du volume de lasalle où nous sommes ou estce que c'est très flou ?

« Non je n'ai pas vraimentd'idée. De plus, sachant queje venais vous rencontrer pourrépondre à vos questions, jene me suis vraiment pasconcentrée sur ça. »

Interview réalisé par les élèvesde la classe ULIS

du collège Gabard de Jurançon.

Mme Marestin enseigne l’histoire-géographie au collège de Jurançon - Photo P. Cartillon

Récompensésau concours d’affiches

Le 9 avril 2013, la classe Ulisdu collège de Serres-Castet estallée au 5e RHC à Uzein, partici-per à la cérémonie de remisedes prix du concours d’affiches« Prévenir » 2013. Deux élèves de cette classe ontgagné le 3e prix dans la caté-gorie 6e.Antoine : « J’ai bien aimélorsqu’on a pris la photo degroupe parce qu’on était tousensemble avec les organisa-teurs (notre photo) ».Coralie : « J’ai bien aimélorsqu’on a regardé les affichesprimées encadrées sur lescôtés. J’ai pu voir le travail detous avec toutes les idées. »Gonaelle : « J’ai bien aiméquand il y a eu la remise desprix et au début lorsque le co-lonel Rousseau a remercié toutle monde d’être venu. J’étaisfière de participer. »Arnaud : « J’ai bien aimé les affiches ».

Margot n’a pas gagné,mais...Margot Castillon, de l’Ulis ProBaradat, qui avait participéà la 15e édition du concours denouvelles organisé par l’asso-ciation toulousaine « Le lecteurdu val », n’a pas remporté lepremier prix mais a fait partiedes dix meilleures nouvellessélectionnées pour le titre.Bravo Margot !

BRÈV

ESPh

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DARI

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Dix jeunes vont faire un périple en vélo pour récolter des fonds

VTT de la solidaritéans le cadre d’un projet vélo oùdix jeunes de l’IMPro Le NidBasque à Anglet, vont découvrir

les châteaux de la Loire à vélo durantune semaine au mois de juin prochain,une action de parrainage a été menée.Les éducateurs et enseignantes ontvoulu mobiliser les jeunes à une actionde solidarité. Chaque jeune avait donc,un carnet de dix tickets à vendre à lafamille et aux amis ; chaque ticket étaitvendu un euro et représentait la distancede 5 km. L’argent des tickets, récolté lorsdu vide-grenier et de la vente degâteaux a été reversé au profit del’association Bixenterekin. Et c’est ainsique nous avons pu remettre un chèquede 300 euros !!

Thibault et Pascale

D

« Je suis content car grâce à nous et àtous ceux qui ont participé auxdifférentes actions, il va avoir uneprothèse. Bixente veut faire un goûterau Nid Basque quand il aura sa prothèsecar pour l’instant, il mange tout mixé. » Mathieu et Stéphane

BixenC,est

AngersLundi 23 juin,voyage aller,les uns en train jusqu’à Angers,les autres à bord d’un véhicule.

MontsoreauMardi 24 juin,Angers – Montsoreau, 54 km en véloet visite du château de Montsoreau.

54 km

55 km

53 km

Samedi 28 juin,voyage retourBeaugency - Bayonne.

ToursMercredi 25 juin,Montsoreau - Tours,55 km, arrêt aux grottespétrifiantes de Villandry.

Je m’appelle Bixente, j’ai 20 ans. Je

syndrome de Nager, c’est une mala

associant de multiples malformatio

Depuis ma naissance ma vie est un com

J’ai déja subi 17 interventions chirurgic

mon état de santé mais je suis arrivé à u

pose de prothèse articulaire serait e

Aujourd’hui, un espoir se dessine : u

équipe est susceptible de pratiquer u

décisive (pose de prothèse à la cliniq

Bayonne) me permettant d’accéde

normale. La prothèse est fabriquée a

avec des techniques ultra mode

matériaux rares qui sont très coûteux e

en charge. Cette intervention me pe

enfin normalement… c’est pourqu

famille, nos amis et moi, avons d

association pour que vous puissiez no

« Le lundi 4 novembre ,Bixente et ses parents sont

venus au Nid Basque ; on s’est tous assis

autour de la table et les parents de

Bixente nous ont expliqué la

maladie de Bixente ; on les a

écoutés et ensuite on a pu

poser des questions.Quand on l’a vu comme ça ,

ça nous a fait mal . Ce qui

nous a fait plaisir , c’est de

voir que le chèque qu’on leur a

donné , va pouvoir les aider à payer

la prothèse à Bixente ; et grâce à

elle, il pourra manger, parler, vivre

comme tout le monde. Nous sommes

très fiers, très contents d’avoir donné cet argent à

Bixente. Il nous a promis que dès l’opération sera faite

et qu’il ira bien, il reviendra nous voir pour partager

ensemble un goûter. Peut-être même, qu’il pourra

venir à notre projet vélo découvrir La Loire. »Marina et Paloma

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undi 4 novembre,nous avons rendez-vous avec Mme Brust

et les responsables du NidBasque pour la remise d’unchèque pour l’associationafin d’aider Bixente et le faireopérer.Lundi lorsque nous arrivons,les élèves et les éducateurspréparent le projet de Juinsur vidéo. Un sacré défi, unebelle aventure et un exploitsportif.Bravo aux participants et auxéducateurs. Ils interrompentla séance pour nous remettreun chèque de 300 €, fruit deleur travail auprès desparents, voisins,connaissances et de leursactions, vide-greniers, ventede tableaux, d’objets etpâtisseries. Un très beaugeste, sachant qu’eux aussiont besoin d’argent pourréaliser leur projet. Ils posèrent diversesquestions au sujet del’association et de la maladie

de Bixente. C’est avec plaisirque nous leur avons fourniun maximum derenseignements sur leparcours de Bixente et notreprojet, celui de récolter desfonds afin d’acheter laprothèse qui permettrad’opérer Bixenteprochainement. Nous lesavons sentis très attentifs etintéressés par nosexplications. Nous lesfélicitons et les enremercions.

Cela à été un bel échangeentre élèves, éducateurs,parents et Bixente. Ils ontposé des questionsintéressantes comme«Bixente, est ce que tusouffres ?», «As-tu mal ?»,«Comment manges-tu ?».De voir ces élèves et leurséducateurs, comment ils ontaidé Bixente, c’est un grandencouragement pour la suite.

Bixente et ses parentsArticle paru sur leur blog

nte ?t qui ?

Blois

BeaugencyVendredi 27 juin,Blois - Beaugency, 34 km,vol en montgolfière.

34 km

«Un bel échange»L

Jeudi 26 juin, Tours - Bois, 53 km, Visite du musée De Vinci.

Blois

Bayonne

Tours

Angers

Montsoreau

Beaugency

e suis porteur duadie génétique rareons maxilllo-faciales.mbat de tous les jours.cales qui ont amélioréun stade où seule uneefficace et définitive.un chirurgien et sonune intervention

que St Etienne àer à une vieaux Etats Unisernes et deset n’est pas priseermettrait de vivreuoi mes parents, ladécidé de créer une

ous venir en aide.

Mercià tous !

Bixente

Préparez vos articles

Contactez-nous :[email protected]

Si vous êtes enseignant, élèveou un groupe d’élèves d’un collègeou d’un établissement médico-social,vous pouvez contribuerau contenu du prochain numéro de Kifkif.

pour

Bixente (le chèque à la main) entouré de sa mère (sur sa droite), de certains jeunes du projetet de Bruno, Stéphanie (prof d’EPS) et Pascale (enseignante spécialisée) qui sont à l’originedu projet vélo et du partenariat avec l’association Bixenterekin.Photo prise par le père de Bixente

Numéro téléphonepour joindre l’association :& 06 37 95 29 51& 05 59 55 71 48

bixenterekin.wordpress.com

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HAND

IBAS

KET

ouri Ksouri a 37 ans et il est néen Algérie. Il a six sœurs et troisfrères. Surnommé REDA

(performant en algérien), il vit enFrance depuis 2007 et est mariédepuis quatre ans. Suite à une erreurmédicale, il estparaplégiquedepuis sa naissance.« Je ne m'en rendsmême pas compte. Je n'ai jamaispensé à mon handicap car j'ai toujoursété invalide... » nous raconte Nouri.Passionné par les échecs et le dessin, ilaime également le foot et le handball.Lorsqu’il était jeune, il aimaitl'athlétisme et le basket. « J'aicommencé par essayer le basket etc’est là que j’ai senti un fort potentieldans ce sport d’équipe » nous préciseNouri.Il pratique le basket depuis seize ansmaintenant et se sent très à l’aisedans ce sport qui lui donnel’impression d’être ailleurs… dansun autre monde.

Un fauteuil à 5400€

Pour jouer au basket en fauteuil,il faut savoir le manipuler danstous les sens. Les fauteuilssont faits sur mesure et enfonction du handicap. Ilspeuvent coûter très cher(entre 5 000€ et 8 000€).Celui de Nouri lui a coûté5 400€.Le fauteuil ne fait pastout. Il faut bien sûrsavoir jouer au basket etsurtout shooter avec leballon.

« On doit aussi avoir une bonne lecturedu jeu et protéger le ballon » préciseNouri. Il a débuté en 1997 dans unpetit club algérien car un grand clubl’a refusé parce qu’il manquait

d’expérience. Cemême club l’arecruté deux ansplus tard. Doué etvite repéré, ilrejoint l’équipe

nationale d’Algérie avec qui il devientchampion des nations arabes (1) en2004, vice-champion d’Afrique en2007 et champion d’Afrique en 2009.

Le Handi Basket Béarnais (H.B.B.) àLescar, dans lequel évolue aujourd’huiNouri a été créé pour atteindre le plushaut niveau du championnat deFrance handisport. Pour cela il arecruté des joueurs de classeinternationale ou évoluant dans lesplus hautes divisions du championnat.

Une structure innovante

Le club vient de mettre en place latoute première section sport étudesen France au centre départementalNelson Paillou à Pau. Aucun clubhandisport basket n’a cette structure.Cette section apporte aux jeunesl’opportunité de concilier les études etle sport au haut niveau. Le club a pourprojet d’intégrer la structureprofessionnelle du prestigieux club del’Elan Béarnais, faisant de celui-ci lepremier à avoir une section pro, unesection féminine, une section amateuret une section handisport. Nouris'entraine trois fois par semaine à lasalle Désiré Garrain à Lescar. « Il fauttravailler sérieusement, avoir duphysique et beaucoup de mental »exprime Nouri qui dispute desmatches un peu partout en France. Sollicité de nombreuses fois par des

grands clubs français, Nouri a refusétoutes ces offres car il aime le climatpalois et sa tranquillité. D’autant plus

qu’il croit beaucoup en l’avenir deson club. Nouri veut toujours fairemieux et s’améliorer. Il envisagemême de devenir entraineur d’uneéquipe de basket.

Mathilde Leblond 4eB au collège de Morlaàs

(1) Le championnat des nations arabes regroupe l’Egypte, leMaroc, l’Algérie, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Iraq et la Jordanie.

Le basket pour passionParaplégique de naissance, Nouri Ksouri est devenu un joueur international de basket.

NParaplégique à sa naissance, « REDA »joue dans l’équipe d’Algérie

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19

Joueur international, Nicolas Jouanserre joue avec l’équipe de France

Des rouesà la place des jambesHA

NDIB

ASKE

T

tteint d’une maladie à l’âge de15 ans, Nicolas Jouanserre nerenonce pas à sa passion. C’estdepuis ses 5 ans que Nicolas

Jouanserre pratique le basket. Sesparents pratiquaient le basket et c’estpour ça qu’il adore ce sport (il lessuivait tout le temps). Il est né dansune famille de basketteurs. La pêcheest une secondepassion quilui permetde sedétendre. Ilhabite àproximité deToulon sur la Côte d’Azur.Avec sa compagne,Nicolas a un enfant detrois ansprénomméTitoan.Dès ses 15ans, il a dûrenoncer à unecarrièreprometteuse etemployer sesforces pour lutter

contre une terriblemaladie,l’ostéosarcome(1),qui se terminera parla pose d'uneprothèse au genou. Çareste son plus mauvaissouvenir. Depuis il peut marchermais avec une béquille. Il a étéInternational cadets chez les valides.Aujourd’hui âgé de 28 ans, il n’a jamaisabandonné sapassion. Cela faitmaintenant quatreans qu’il fait dubasket en fauteuil. Ilne fait pas d’autresport. «Ce sera du basket à plein

temps !!!» nous affirme Nicolas. Ilne se sert de son fauteuil quepour le basket. Il a d’ailleurs unfauteuil spécialement adapté à

sa morphologie.

En équipe de Francedepuis 2010

Depuis plus de 3 ans, il s’entraineavec le club d’Hyères handibasket

qui est en première division. Nicolasest en équipe de France depuis 2010.Il est arrivé à ce niveau national car ilfait du basket depuis tout petit etaussi puisqu’il fait beaucoupd’entrainement. Il travaille dur. Pour lePau-Béarn Handisport, son ancienclub, Nicolas est «intraitable au

rebond, capable d’exploits enéquilibre sur une roue, passeur d’uneimpressionnante précision et artilleur

à trois points».Nicolas a gagnéles championnatsde France avecPau en 2009, estdevenu vice-

champion du monde en Angleterre en2010 et champion d’Europe 2011 avecl’équipe de France. Puis avec Hyères,il a gagné la coupe de France 2012.Pour lui, faire du sport, cela réunit lesgens et lui permet de beaucoupvoyager.

Solène Vigneauet Victorine Leblond

Collège St-Joseph de Nay

A

Le basket en fauteuil est un sport qui fait surtout travailler les bras

(c’est plus physique que le basket normal). Ce sont les même règles

à part qu’ils peuvent faire des reprises de dribles sinon tout est

identique : même temps, même nombre de joueurs, le panier

est à la même hauteur…

Même sport,quasi mêmes règles

Nicolas Jouanserre est capable d’exploits en équilibre sur une roue. Photo : JC Jouanserre

Atteint d’une maladieà l’âge de 15 ans,Nicolas Jouanserrene renonce pas à sa passion.

(1) L’ostéosarcome est une forme de cancer relativement rarese développant au niveau d'un os. Il atteint plus fréquem-ment les adolescents ou adultes jeunes.

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Sportivement bien !

RENC

ONTR

ES

otre établissementse situe entreBayonne et Pau à

Luxe, au Pays Basque.Il s’appelle Beila Bidia ; çaveut dire : « Le chemin despèlerins ». Il y a trèslongtemps, ilsaccueillaient des pèlerinsdu chemin de SaintJacques de Compostelle.Maintenant, c’est unétablissement spécialisépour les enfants qui ont dumal, qui ont des difficultéspour apprendre. Il y a unESAT(1) pour les adultes.Jusqu'à 14 ans nous allons

en classe toute la journée.Après, nous commençonsun apprentissageprofessionnel et nousn’avons plus qu’une demi-journée de classe.Certainsd’entre nousdorment icicar ilshabitent loin.Dans la semaine nousfaisons des sorties. Nousparticipons à desrencontres sportives desport adapté ou sportpartagé !Le sport adapté c’est

quand nous rencontronsd’autres établissementsspécialisés. Nous faisons denombreuses sorties basket.Nous jouons avec notreéquipe. On s’entraîne à

Beila Bidia.Le sportpartagé,c’est quandon joue avec

des collégiens de notreâge. Nous sommes dansdes équipes différentes,avec d’autres jeunes.

Les élèves des classes 1, 2 et 3.

BRÈV

ES

Madison : «Ce que j’aime ensortie c’est jouer en collectif eton s’amuse.»Brandon : «Ce qui me plait leplus c’est jouer avec d’autresjoueurs. Si on perd c’est pasgrave, mais si on gagne c’estmieux !»Damien : «Le sport partagé c’estbien car on joue mélangés.»Yoann : «Les sorties à l’extérieurque j’aime c’est le football et lebasket parce qu’on joue avecnotre équipe. Je n’aime pas lesport partagé parce qu’il faut semélanger avec les autreséquipes.»

Clément : «Ce que j’aime le plusc’est participer et gagner !»Peyo : «J’aime quand on gagneet j’aime surtout les rencontres àTartas !»Julien : «J’aime les rencontres desport adapté pour lacompétition et c’est mon loisir.Je n’aime pas le sport partagé.»Matthias : «Pour moi, c’étaitbien organisé et avec des jeunesde mon âge c’était trop sympa.»Jérôme : « Ce qui m’a plu, c’estde courir avec les autres écoleset de m’être amusé. »Aymeric : «J’étais content de

faire le cross ducollège parce

qu’il y avaitbeaucoup demonde et c’était

trop bien.»Pierre : «C’étaitbien pour bien se

dépenser.»

Ludovic : «J’aime le basket parcequ’on peut s’affronter entrejeunes et sortir de Beila Bidia.» Alexandre : «On s’amuse bienmême si on râle quand on perd.On peut se faire des amis.»Christophe : «ça me plait quandon marque au basket et qu’onmange ensemble.»Benjamin : «Le sport adapté estplutôt bien parce qu’on peutfaire beaucoup de rencontresavec des élèves d’autres écolesspécialisées que l’on connaîtdéjà. Le sport partagé nouspermet de rencontrer descollégiens et des nouveauxamis.»Océane : « J’aime les sortiesbasket parce qu’on s’amuse eton voit d’autres jeunes, onchange d’environnement.Malheureusement, ça ne durepas assez longtemps, on rentretrop tôt !! »

Nos impressions

Tous les goûts sont dans la nature

N

Les élèves de Beila Bidia se déplacent pour des rencontres sportives.

A nous la coupe !! Photo : Maider Maite

(1) ESAT : Établissement et Service d'Aidepar le Travail

Sport adapté/sport partagé :quelles différences ?

Open EscaladePyrénées

Pour la première fois, unecompétition de sport partagéaura lieu le 23 mai, en mêmetemps et dans le même lieuque le championnat de FranceUNSS, championnat de valides.Douze équipes s’affronteront.Chacune est composée dejeunes : un grimpeur valide,deux grimpeurs sport adapté(ITEP, IME, ULIS), un validejeune officiel assureur (qui faitle lien avec les juges). Veneztous encourager l’équipe deMarguerite de Navarrereprésentée par Anne Péré,déjà championne de Franceescalade, sport adapté, etKévin Briottet.

Open d’Escalade,du 19 au 23 mai 2014à la Halle des sports de Pau

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Les élèves de l'ULIS Tristan Derème d'Oloron participent au cross du collège

COUR

SE

e 17 octobre, certains élèves de l'ULIS ontparticipé au cross du collège. Ils ont couruavec leur classe de référence par catégorie

(garçon, fille). Le départ a été donné par M. Parbaud pour unparcours de 2 km et demi.Devant les coureurs, un cycliste donnait lerythme. A l'arrivée, des barrières servaient àcanaliser les élèves et à déterminer l'ordred'arrivée. Un goûter (pâtes de fruit, pain,brioche, chocolat, eau) a été offert auxparticipants. Les meilleurs ont été récompensés.Ils sont montés sur le podium.Tous sont rentrés, parfois déçus de ne pas avoirdécroché la médaille, mais heureux d'avoirparticipé.

Interview réalisée par les élèvesde 6e4 auprès des élèves du dispositif ULIS.

L

Le départ des 4e garçons. Photo : Ph. Laffitte

Courir tous ensemble

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Cédric et Denis, deux sportifs réunis par le handicap pour une aventure hors du commun

Le tandem du courage

DEFI édric est un sportif

aguerri et homme dedéfi, malvoyant

depuis l'âge de huit anssuite à un accident qui lui aécrasé le nerf optique.Cédric est attiré par letriathlon mais son handicapl'empêche de faire du véloet du ski.Ce jeune homme a uneforte personnalité, ce quifait qu'il n'aime pasdépendre des autres. Ilutilise souvent l'humourpour parler de sonhandicap.Il y a quelques années il faitla connaissance de Denis,passionné de cyclisme ethabitué de la Pyrénéa.Celui-ci cherche alors unpartenaire pour compléterla place libre sur sontandem.La Pyrénéa est une coursehors du commun quiamène les concurrents dePau au sommet de lamontagne de Gourette, enenchaînant course à pied,vélo et ski de randonnée.Cette épreuve mythique vales réunir et leur fairepartager le plaisir du défi.

Cédric ne sait pas skier

Pour préparer la course, lesdeux partenairess'astreignent à unentraînement intensif. Au fildes longues heures passéessur le tandem naît unecomplicité entre les deux

compagnons. Ils font entresoixante et quatre-vingtkilomètres en vélo deux foispar semaine, plus desentraînements de course àpied.Mais il y a aussi leski : ils veulents'entraîner etDenis s'aperçoitque Cédric ne saitpas skier... unesemaine avant lacourse ! Peu importe, il enfaut plus pour abattre nosdeux héros.Le jour du départ ils sont là,déterminés comme jamais...sauf qu'ils ratent le départen croyant que lesféminines partent quand ilsentendent le coup de feu.Plus de peur que de mal : ilsarrivent à rejoindre lesautres concurrents.Ensuite, Cédric adopte unestratégie imprévue : il partloin devant Denis et arrive

dix minutes en avance àRébénaq lieu de transitionentre la course à pied et levélo. Il doit attendre sonpartenaire pour prendre le

tandem et il aura denombreuses crampes sur levélo à cause de ce départtrop rapide. Mais solidairessur leur tandem, ils arriventtant bien que mal àGourette.

Ils chutent plusieurs fois

Là, il leur reste 700 mètresde dénivelé positif en ski derandonnée. La descente estune piste rouge. Les viragesétant difficiles, Denis prend

Cédric derrière lui enchasse-neige pour ladescente. Ils chutentplusieurs fois et perdent denombreuses places, maisqu'importe puisqu'ilsarrivent au bout.Au final, ils réussissent cetincroyable périple en 5 h 06minutes. Le premierconcurrent met 3 heures 15,les derniers, plus de 6heures sans compter lesnombreux abandons ouconcurrents mis hors délais.C'est donc une vraieperformance !Denis est fier d'avoir permisà Cédric de réaliser ce défi.Cédric est heureux de sonexploit, mais il se tournedéjà vers d'autres objectifssportifs : le raid des troisvallées (VTT en tandemavec Denis) ou encore leschampionnats de France de10 km (course à pied) oupourquoi pas recommencerla Pyrénéa.Nous avons apprécié cemoment d'échange avecCédric et Denis qui nous ontconquis par leur humour,leur enthousiasme et leurcomplicité. Nous nedoutons pas que ladétermination dont faitpreuve Cédric le mèneravers de nouveaux défis horsdu commun.

C

Le tandem de la complicité. Photo Club Journal

Cédric, malvoyant, et Denisson partenaire de courseont participé à La Pyrénéa,triathlon des neigesincontournable en Béarn

Alexandre, Théo, Yolande,Martin et Baptiste

Club journal du collègeJeanne d'Albret

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23Les élèves de l’ULIS Xalbador de Cambo apprennent autrement.

Nos meubles en palettes

BRIC

OLAG

E

e projet consiste àfabriquer desmeubles destinés à

l'aménagement du foyeréducatif pour tous lesélèves du collège.Notre chance c'est qu' enIEP (Ulis enbasque), noussommes huitdonc moinsnombreux quedans les classesordinaires ainsi il nous estplus facile de faire desactivités manuelles,d'échanger, de nous mettred'accord sur le projet et deconstruire ensemble.En plus on comprend mieuxà travers la réalisation denos meubles et lesproblèmes techniques quenous avons à résoudre. Audébut nous avons travaillésur Géogébra(1) et dessites de bricoleur pourécrire les notices demontage.

Nous avons choisi deconstruire un salon avec soncanapé, fauteuil, porte-manteau et table basse. Ilnous a fallu mesurer, scier,poncer, visser (enchoisissant les vis de la

bonnetaille)puispeindre.Pour latable

basse que chacun décorerad'un carré de 25cm x 25cmen mosaïque, il nous enfallu des séances de mathspour schématiser le plan àla proportionnelle etdécider de la dispositiondes tableaux qui devaient« rentrer » dans les mesures ! Et on a même fait de latechnologie parce qu'il

fallait décider àquelle fonctiontechnique notre

table devaitrépondre :

avons-nousbesoin

d'une table fixe ou mobile ?Et, par conséquent mettredes roulettes ou fixer despieds.

Des idées pour notreavenir professionnel

Au cours du projet, nousavons aussi fait une sortiedans une boutique-salon dethé, aménagée et décoréeen palette de chantier ourécupération d'objets.

Cela nous a redonné ducourage pour continuer :« nos meubles serontencore plus beaux !Enfin, peut-être » et puiscela a donné des idées àcertains d'entre nous pourleur avenir professionnel.Nous avions préparé un

questionnaire chacun etAdelaïde nous a raconté sonparcours scolaire: elle a faitdes études, elle a desdiplômes mais finalementson parcours de vie a faitqu'elle a monté sa propreentreprise et qu'elle en vit(quelle envie !!)

(1) Géogébra est un logiciel éducatif gratuitdisponible sur internet

L

Explicationssur ce que l'on fait,comment et combiende choses on apprend.

C'est bon, il est solide. Photo : Jeanine Hirribarren

Le canapé : mesurer et scier. Photo : Jeanine Hirribarren On commence à peindre. Photo : J. Hirribarren

Maitane G, Mattin B, Mikel A,Yann B, Eztitxu S, Iñaki M,

Ttotte L, Edith L, IEP (ULIS)Xalbador Kolegioa de Cambo

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VOYA

GE

Périple parisien des élèves d’ULIS et de SEGPA du collège Clermont

Nos « folies » parisiennesvec les élèves du dispositif ULISet ceux de 6e SEGPA, noussommes allés à Paris du 1

au 21 juin 2013. Des professeurs :madame Innecco, madame Suarez,l'assistante sociale, monsieur Vincent,le directeur de laSegpa nous ontaccompagnés.On a voyagé toutela nuit. On devait dormir dans un buscouchette, mais on a dormi dans unbus normal. Nous sommes arrivés àParis le mardi matin à neuf heures.Nous avons commencé la visite parMontmartre et nous avons fait unepromenade sur un bateau mouche. Ona également visité le palais desDéputés pour y retrouver madame lamaire de Pau : Martine Lignières-Cassou, qui nous a invités. Elle nous aoffert le goûter. On était dans unappartement paradisiaque avec unserveur, des canapés, une télé et desbarres chocolatées.On a fait une photo degroupe avec tout le

monde, on s'est trop bien amusé danscet appartement. Puis, on est allé àl'auberge de jeunesse qui n'était pasterrible. L'intérieur des chambres étaitun peu vieux. Le hall était plutôt pasmal. On a dormi dans des chambres

de trois. Ça nous apermis de mieuxnous connaître etle lendemain, le

mercredi, nous sommes partis faireplusieurs visites pas toujoursintéressantes, comme le château deVersailles par exemple. Nous sommeségalement allés à Beaubourg que

nous avonsdavantage aimé.Le jeudi nousavons visité la TourEiffel et nous noussommes

promenés sur le Trocadéro. Duranttout le séjour, on a beaucoup marché.On n'avait pas droit au portable ni ànotre appareil photo. On avait ceux ducollège.

Une expo en préparation

Les relations avec les élèves dudispositif Ulis étaient très bienpendant tout le séjour à Paris. Nousavons aussi préparé le voyageensemble. On a fait des groupes danslesquels les deux classes étaientmélangées. On a aussi fait une coursed'orientation par groupes de 5 avecdes élèves de Segpa et d'Ulis dans lequartier de Montmartre. On a aussi faitplein de photos ensemble. Nous avonsretravaillé ensemble en ce débutd'année pour préparer une expositionsur notre voyage au CDI. Depuis,certains sont devenus de très bonscopains. On aimerait repartir cetteannée !

Thomas Gomez - 5e4et les élèves de 5e1 et 5e2

du collège Clermont

Un séjour à Paris qui a laisséplein de souvenirs

A

Vue sur la Tour Eiffel depuis le Trocadéro - Photo Mehdi Fruchart

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a mère et moi, passionnées dechevaux, accueillonsrégulièrement Laurie, 14 ans,

scolarisée en classe d'Ulis au collègeSaint-Maur à Pau, pour lui fairepratiquer l'équitation avec Punkie, unde nos chevaux.Je me suis improvisée journaliste et aiposé quelques questions à Laurie.

Depuis quand aimes-tu les chevaux?Qu'est-ce que tu aimes chez eux ?

Depuis toujours, je les aime, et j'aime lefait que je puisse les monter, les bros-ser, leur faire des câlins.

La première fois que tu es mon-tée à cheval, qu'as-tu ressenti ?

J'étais super contente, j'avaispas du tout peur. J'étais fièrede moi, je réalisais un de mesrêves.

Es-tu devenue plus autonome ?Oui, je fais plus de choses, par exemple,avant, je ne savais pas curer les piedsdes chevaux et maintenant j'y arrive !

As-tu peur lorsque tu es à cheval ?Non, en plus, quand je

tombe, jen'ai paspeur

de remonter et je m'amuse surtout.Avant que je monte à cheval, j'avaispeur des chevaux que je ne connaissaispas et maintenant, je n'en ai plus peur ;je monte en club, mais je préfère fairedes balades à l'extérieur que d'être encours dans le manège. Dans une balade, j'aime le fait que l'onpuisse partir au trot ou au galop sansêtre à la queue leu-leu, j'apprécie aussiqu'on soit peu nombreux. Mais les

cours sont intéressants, parce que jepeux apprendre à sauter des obsta-cles (je ne pouvais pas le faire enbalade), mais quand on trotte ou

galope, c'est en faisant des cer-cles donc c'est beaucoup

moins drôle.

Merci Laurie pour cesréponses.

Zoé, classe 404

LOIS

IRS

Laurie pratique l'équitation grâce à Zoé et sa maman

MUn vent de liberté

Laurie aime les chevaux. Photo: Z. Cazals

Une bonne choseC'est une bonne chose pour Aïnhoad'être dans une classe d'élèves nonhandicapés car elle apprend les règlesde vie d'un univers de tous les jours. Pour nous aussi car nous comprenonsce que ressentent certaines personnes(différentes) et cela change le regardque l'on a parfois sur elles. Emma B.

Elle est comme nousAïnhoa est différente, elle

apprend, elle voit leschoses différemment, mais

au fond elle est comme nous. Cen'est pas toujours facile d'entrer en

interaction avec elle ; elle exprimedifficilement ses joies, ses colères et

elle peut crier lorsqu’elle n'est pasd'accord. C'est bien qu'elle soit enclasse avec nous car ça nous apprendà vivre en compagnie de gensdifférents de nous. Jeanne P.

Elle est courageuseAïnhoa veut apprendre à travailler.En espagnol, elle donne les réponses àhaute voix ( elle rencontre desdifficultés pour chuchoter) et celanous aide au moment des contrôles !En sport, Aïnhoa essaie de monter surla poutre, et de faire avec nous, mêmesi elle redescend vite. Elle se donne lesmoyens d'essayer, et c'est très bien.C'est bien qu'elle se donne du courageElle s'énerve vite. Maylis

Une élève pas si différente que ça !Depuis le mois de septembre 2013,Aïnhoa est scolarisée dans notre 6e

au collège Marguerite de Navarre. Elle vient travailler avec nous en espagnol, en sport, en artsplastiques et en musique.

Ainhoa en cours d’espagnol - Photo: Dorothée Richert

TÉM

OIGN

AGES

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Irina Drozd,Bayard Jeunesse,2005

Daniel, le héros dece roman, estvictime d'unebrûlure aux yeuxpendant qu'il fait duski. De retour àl'école, il doit porterdes lunettes desoleil pour lesprotéger, tous sescopains se moquentde lui, sauf Aurélia, une fille dont il est amoureux.Quant à Julien, le meilleur copain de Daniel, il estjaloux. Et, lorsque, pendant la classe, on éteint leslumières pour regarder un film et que Danielenlève ses lunettes, Julien en profite pour faire unephoto avec le flash juste devant les yeux de Daniel.Il l'aveugle et désormais Daniel ne peut plus rienvoir.Un soir alors que sa mère est en représentation authéâtre, Daniel resté seul entend un cri par lafenêtre. Il appelle la police qui arrive rapidement ettrouve un homme gravement blessé. Daniel n'a pasvu l'assassin, mais lui l'a très bien vu et il n'a pasl'intention de se faire arrêter. Ce dernier vachercher par tous les moyens à éliminer ce témoingênant quitte à se faire passer pour un policier. J'ai beaucoup aimé ce livre car Daniel est ungarçon très courageux qui surmonte beaucoup dedifficultés non seulement physiques mais aussimorales : les moqueries de ses copains mais aussile fait de ne plus voir du tout. J'ai aussi aimé le faitque malgré ses problèmes, Daniel est toujourspositif, même dans les moments les plus durs.De plus, comme il ne voit plus, il devientbeaucoup plus sensible aux sons, ce quilui permettra d'échapper au tueur ! Unbon exemple à suivre donc !

Eva, élève de 4e4Collège de Bizanos

Un tueurà ma porte

LECTURE

Photo MH Joubard

Mickaël Coleman,Editionsdu Rouergue,2006

Nous avons touscinq sens : la vue,l'ouïe, l'odorat, legoût et le toucher,mais malheu-reusement, certainsde ces sens peuventêtre détruits à caused'un accident oud'une maladie. C'est cedont il est question dans ce roman.D’un côté, il y a Luke un délinquant de 15 ans. Del’autre, Jody, 15 ans elle aussi, aveugle depuis saplus tendre enfance et passionnée de course devitesse et de marathon. L’aider à s’entraîner est lapeine à laquelle est condamné Luke.Luke va dont être son guide pour préparer leMarathon de Londres « C’était vraiment bizarre desentir quelqu’un accroché à votre bras et de savoirque ce quelqu’un dépend de vous.» Peu à peu, Luke prend à cœur cette « mission »mais la délinquance n’est pas loin. Que va faireLuke ? « Filer droit » avec Jody au marathon, « filerdroit » dans son comportement et respecter la loi ?Car Luke a très envie de faire gagner Jody et seraittrès fier de cet exploit car peu à peu il s'est mis àaimer entraîner et guider la jeune fille et s'estattaché à elle.C'est une histoire qui raconte le handicap de façonsimple. Jody ne s'apitoie pas sur son sort, elle estextrêmement volontaire pour s’entraîner. J'ai

appris ainsi que des personnes aveugles oumal voyantes pouvaient se faire guider

pour courir et ainsi gagner des compétitions.De plus, c'est d'une belle histoire d’amitié, danslaquelle on s'attache facilement aux deuxpersonnages principaux.

Lise, élève de 4e3,Collège de Bizanos

Photo MH Joubard

Filer droit

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Dans « L’été en tentedouble » de Jean-LucLuciani, Léo, pourtantentouré d’affection parles quatre femmes desa vie, est porteur d’unlourd secret quil’empêche de parler.Pendant l’été, il part encolonie et à peineentré dans le bus, unefille rousse lui faitsigne. Elle s’appelle Eveet peut parler 240 minutes sans s’arrêter une seconde.Ce drôle de « couple » va vivre de nombreusesaventures. Parviendront-elles à guérir Léo ?

L,étéen tente double

Photo P. Cartillon

« Les monstres de là-bas », écrit par HubertBen Kemoun, racontel’histoire de Nelson quiquitte pour la premièrefois sa ville natale et sesparents. Il part passerquelques jours chez sacorrespondanteFubalys. Très heureusede sa venue, celle-ci estencore plus jolie en vraique sur les photos qu’ilsavaient échangé. Pourtant à peine arrivé à Brick-City,Nelson sent qu’il vient de débarquer chez les êtres lesplus étranges qui soient. Des monstres ?

Les monstresde là-bas

Photo P. Cartillon

Pour la seconde année et comme nos camarades de 6e

avec leur professeur de français, nous participons àl’opération « Le prix des Incorruptibles ». Une sélection desix ou sept livres nous est proposée. Nous les découvronsà notre rythme pendant l’année puis nous votons pour

choisir nos préférés. Deux titres traitant de la différenceont particulièrement retenu notre attention. Nous allonsen quelques lignes essayer de vous donner envie dedécouvrir la suite de ces histoires.

Les élèves de l’ULIS du collège E.Gabard de Jurançon

MUS

IQUE

Il était une fois un jeune homme qui avait une maladieorpheline très invalidante.Cloué sur un fauteuil, Kévin SGRO, 25 ans, ne peut plus semouvoir ni même parler. Mais il a beaucoup de choses àdire alors il a décidé d'écrire des textes de chansons sur lui,sur nous, sur la vie.Les textes de Kévin parlent de tout : le regard des autres,

l'amitié, l'amour, ledésespoir et la joie :des sujets qui noustouchent tous. Desmusiciens ont étéinspirés par ces textesmagnifiques et ontdécidé de les mettreen musique.

Le projet « L'ivresse des sens » était né. Un disque, des concerts : avec l'aide de Daguerre et Kalam(chanteurs), d'un collectif de musiciens (baptisé c3o :collectif de la troisième oreille) et de l'association AMPLI,le talent de Kévin peut s'exprimeren chansons et être connudu public.

Morgane A., Manon B., Antoine,Cyril, Steven, Fabien, Miguel,

Romain L. , Romain C.ULIS collège Jeanne d’Albret

L'ivresse des sensKevin SGRO ne peut pas parler mais il écrit des textes de chansons avec ses yeux

Disque disponible à l'accueilde l'association AMPLI (Billère). Prix libre.

Nouveaux concerts prévus en 2014à Pau et aux environs.

« L'ivresse des sens » est aussisur facebook : informations, dates

et photos des concerts.

CRIT

IQUE

S LIT

TÉRA

IRES

Daguerre et Kévin - Photo: AMPLI

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CUIS

INE

A tablealma est élève à l'ULIS du collège Clermont. Elleest en inclusion dans la classe de 4e1 à laSEGPA. Avec ses camarades, en atelier H.A.S,

ils ont fait le projet de recevoir leur classe entière etleurs professeurs autour d'un repas : organisation,invitations, liste des courses, achats, dressage de lasalle de restaurant, cuisine et service. Vingt personnesse sont réunies vendredi 10 janvier pour partager cerepas dans la convivialité. Au menu : salade landaise,poulet aux champignons accompagné de riz, gâteau rouléà la confiture.

Les élèves de 4e1, en atelier H.A.S , collège Clermont.(1) HAS : hygiène alimentation services

S

Les élèves de l'atelier H.A.S(1) de Clermont cuisinent et servent un repas à vingt personnes

Saladelandaise

Ingrédients pour 5 personnes :• 1 laitue• 15 toasts• 8 cl d’huile d’olive• 2,5cl de vinaigre balsamique• Sel, Poivre• Décorations : Croûtons, tomates

cerise, maïs• 100g de rillettes de canard• 100g de mousse de foie de canard

En pratique :

1. Préparer la laitue, éliminer les feuillesabîmées, détacher les feuilles, laver, essorer.On laisse les petites feuilles entières. Onémince.2. Laver les tomates cerise et les couper en 2.3. Dorer les toasts au four et tartiner avec lesrillettes ou le foie4. Égoutter le maïs.5. Réaliser la sauce vinaigrette6. Dresser la salade sur les assiettes7. Ajouter les toasts, les tomates, le maïs,les croûtons pour la décoration.Puis ajouter la vinaigrette au moment deservir.

Salma et Adrien de la classe de 4e1,SEGPA du collège Clermont

Ingrédients pour 4 personnes :• 5 cuillères à soupe de fond de veau• 50 cl d’eau• 250g de champignons• Une gousse d'ail• 4 cuisses de poulet• 100g d’échalote• 1 cuillère à soupe de crème fraîche

En pratique :1. Éplucher et tailler finement l'échalote,les champignons, la gousse d'ail.Faire cuire l'ail haché, les champignons,l'échalote. Les retirer et les réserver.2. Mettre le poulet à cuire.3. Ajouter les champignons, l'échalote, l’ail.Saupoudrer avec le fond de veau.4. Ajouter l'eau chaude peu à peuen remuant.Laisser cuire 1h en remuant régulièrement.5. Ajouter la crème fraîcheen fin de cuisson.

Solène et Alexis, élèves en 4e1, SEGPA du collège Clermont.

Gâteau àla confiture

Ingrédients :• 5 oeufs • 150g de sucre semoule• 150g de farine • 1 c. à s. de vanille liquide• 200g de confiture de fraiseEn pratique :Préparation : 15 mn, cuisson 15 mn

1. Préchauffer le four à 200°. Recouvrirde papier cuisson la plaque à pâtisserie.2. Séparer les blancs et les jaunes d’œufs.Ajouter le sucre, la vanille aux jaunes d’œufs etbattre avec un fouet jusqu'à ce que le mélangeblanchisse et augmente de volume.3. Monter les blancs en neige4. Ajouter à la préparation la farine tamisée etles blancs en neige, petit à petit, en alternant.5. Verser la préparation sur la plaqueà pâtisserie.6. Faire cuire au four environ 15 mn.7. A la fin de la cuisson, mouiller un torchonpropre. Le placer sur le gâteau cuit. Renverserla plaque et retirer le papier, rouler le gâteaudans le torchon pour le mettre en forme.Dérouler et retirer le torchon. Remettre legâteau roulé en position initiale et le laisser enattente.8. Garnir le gâteau de confiture de fraises.Pour cela, dérouler le gâteau et le napper avecla confiture. Le rouler à nouveau.

Solène et Quentin, élèves de 4e1,SEGPA collège Clermont

Poulet auxchampignons

Page 29: Kif kif 5 2014

29CINEMA MEGA CGR PAUPlace du 7e ArtPAU - UNIVERSITÉ

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RÉPONDS AUX 3 QUESTIONS AVANT LE 7 JUIN 2014

Page 30: Kif kif 5 2014

30

Garde la pêche ou sinon tesprofs vont te rugir dessus !Tu travailles bien donc tuvas obtenir de bons résul-

tats. Mets-toi au sport, tu as de l’énergie à re-vendre… et puis, qui sait ? Ce sera peut-êtreun moyen pour rencontrer le grand amour.

Tu es plein de qualités ettu es très aimé, quellechance ! Mais attention àne pas en oublier le tra-

vail ! Tes compétences seules ne suffiront pas !Implique toi aussi bien dans ton projet person-nel que dans ta vie amoureuse !

Tu retrouves enfin tonénergie ! Physiqued’abord certes, mais pro-

fites en pour te remettre au travail en classe !Les obstacles qui te paraissaient insurmonta-bles, ne sont finalement pas si graves ! Ne t’in-quiète pas, tu es bien entouré !

L’horizon s’éclaircit, net’inquiète pas. Bientôt,tes récents tracas ne se-ront que de mauvais sou-

venirs. Ton travail sérieux et ta gentillesse vontêtre enfin reconnus. Ouvre les yeux et restetel(le) que tu es… tu vas trouver ta voie etrencontrer l’amour.

Les nuits de pleine lune,en regardant le ciel, tu asdes envies d’ailleurs, de

voyager… pourquoi pas ? Tu as une âme d’aven-turier(e), tu veux découvrir le monde et tout cequi t’entoure. Mais pour l’instant, ce que tu en-tends, c’est ton réveil… debout la marmotte !

Tu n’es « pané » de la der-nière pluie, tu n’es pas unrequin marteau ! Sers toide ta tête pour travailler

et non pas pour rêver ! Tu vas rencontrer unbeau marin qui ne sera pas un loup de mer (ouune belle sirène).

Réveille-toi et mets-toiau travail si tu veux réalisertes rêves ! Tu as tendance àte laisser vivre sans te

préoccuper des autres. Ta famille compte sur toiet tes ami(e)s aussi. Ils sont précieux. Ne t’étonnepas si tu te retrouves tout seul !

Arrête de t’amuser encours, défoule toi plutôtdans le sport. Utilise tonénergie pour montrer tes

capacités et avancer dans ton projet. Tes cama-rades commencent à se lasser de tes pitreriesaussi ! Attention, tu risques de passer à côtéd’une belle histoire.

Balance

Scorpion

Assume les décisions quetu prends ! Si tu t’amusesavec tes camarades, net’étonne pas que ton pro-

jet n’avance pas ! Arrête de manger n’importequoi, tu vas grossir ! Ouvre les yeux : quelqu’unest fou amoureux de toi, ne laisse pas passercette chance !

Sagittaire

Cancer

Lion

Vierge

Capricorne

Verseau

PoissonTu devrais être un peu plusconcentré(e) et persévéranten classe ! Tes résultats nesont pas terribles, tu peux

mieux faire ! Attention à tes relations, ellespourraient te jouer des tours. Ne donne pas taconfiance trop vite, tu as tendance à être tropgentil(le) !

Arrête de foncer tête bais-sée ! Réfléchis à tes actes !Tes profs et tes ami(e)s nesont pas contents : tu vas

être collé et tout seul ! Réagis vite, car tu le re-gretteras ! Tes propos dépassent souvent tapensée alors que tu peux être foncièrementgentil !

Tes profs voient rouge !Quand vas-tu décider de temettre au travail ? Toncomportement est trop in-

fantile ! Certes tu es très entouré(e) mais tescamarades te voient surtout comme un clownqui les distrait des cours ! Est-ce ton projetd’avenir ?

Taureau

Gémeaux

Bélier

1. Je suis le douzième moisde l’année

2. Couleur de la combinaisonportée par les astronautes

3. Le soleil chauffe et on partà la plage en cette saison

4. Je suis juste après 85. Première couleur

sur le drapeau français6. Je suis la moitié de 107. On le porte sur le dos

Horizontalement

LES SOLUTIONSsur le site

www.grandir-ensemble64.org Ve

rtica

lemen

t

A. Couleur de peau des SimpsonsB. Je le tiens entre mes doigts pour écrireC. Premier jour de la semaineD. Objet que l’on pose sur la tête

pour se protéger du soleilE. Je me situe entre mercredi et vendrediF. Le professeur écrit dessus en classeG. Je suis le dernier jour de la semaineH. Je suis la moitié de 20I. Je suis le double de 4

HOROSCOPE Horoscope fantaisiste proposé par les élèvesde L’ULIS-Pro du lycée Honoré-Baradat

32

54

7

A

I

B

H

C

F

G

E

6

1

D

espagnolespagnolDéfinitions en français.

Proposé par H. Blicq, O. Quenette, A. Kermeni,élèves de 6°5 Clermont

2014

Page 31: Kif kif 5 2014

31

1. Comme le sourire du Diable2. Petit démon espiègle et malicieux3. L’enchanteur de la légende du roi Arthur4. Astres exerçant une influence sur la destinée5. Dans la famille démon, je demande le plus maléfique6. Il peut se transformer en prince charmant7. L’un des petits compagnons de Blanche-Neige

Horizontalement

LES SOLUTIONSsur le site

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Vert

icalem

ent

A. Comme le rire du démonB. Géant des contes de fées se nourrissant

de chair humaineC. Génie de l’air dans les contes scandinavesD. Créature marine mi-femme mi-poissonE. Elle est douée de pouvoirs maléfiquesF. Animal fabuleux avec une corne unique

au milieu du frontG. Créature fantastique qui crache du feu

Proposé par les élèvesde l’Ulis Pro de Baradat

3

2

5

4

7

A C

F

G

E

6

1

B

D

Les 7 erreurs Trouve les 7 différences entre les deux dessins.

Proposé par Louis Escos. 4e - Collège Clermont

Page 32: Kif kif 5 2014

32

POÉS

IE

Quelques bribesde mots, de phrases,

et ensemble, les élèvesde la Fondation d’Auteuil

vous proposent cette proseà méditer.

Au départ, j’avais peur de t’aborder,Tu es si différent,J’avais peur de te parler,Tu es si différent,Je ne savais pas quoi te dire,Je pensais que tu ne comprendrais pas,Que tu ne m’écouterais pas,Que tu ne me répondrais pas,Mais à l’école,Mes éducateurs m’ont appris,Ce qu’était :La différence,La tolérance,Savoir aimer son prochain,Et, que le monde dans lequel je vis,Est composé de personnes ayant une personnalité,Une intelligence, un physique différents,Et, depuis ce jour,J’ai compris que chacun d’entre noussouhaite être reconnu A sa juste valeur et surtout,Eprouve le besoin d’aimer et d’être aimé.

Les élèves de Sainte Bernadette

Magnifique poème sur la différence

«J,ai appris à te connaître»