l ’ a c t u a l i t É a u q u o t i d i e n sur la baisse des taux, l’élargissement de...

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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1895 LUNDI 23 DÉCEMBRE 2013 www.adiac-congo.com 200 FCFA Le budget de l’État exercice 2014, adopté le 21 décembre par l’As- semblée nationale, préconise la mise en place d’un système fiscal « plus simple, équitable, attractif et concurrentiel » selon le di- recteur général des impôts et des domaines. Antoine Ngakosso qui a présenté les grandes lignes de ces dispositions fiscales au public a inscrit ces changements dans l’optique de consolider le climat des affaires au Congo. Les réformes envisagées s’appuient notamment sur la baisse des taux, l’élargissement de l’assiette fiscale et la ré- duction du nombre d’échéances. Page 5 Le principal parti de l’opposition congolaise, l’Union panafricaine pour la démocratie so- ciale (Upads), a condamné, dans une décla- ration publiée le 20 décembre à Brazzaville, le maintien des milices par certaines per- sonnalités congolaises. Renvoyant dos-à-dos les différents protago- nistes des affrontements qui ont perturbé la quiétude lundi dernier à Brazzaville, l’an- cien parti au pouvoir a interpellé les autori- tés gouvernementales qu’il accuse de vou- loir recourir systématiquement à la violence pour régler les problèmes. Page 3 Dans la perspective des élec- tions prévues au Congo pour renouveler les conseils locaux, les jeunes de la Force mon- tante congolaise sont montés au créneau pour revendiquer une représentation équitable sur les listes du Parti congolais du Travail. En clôturant les travaux de la session inaugurale de la Force montante du Congo, l’organi- sation des jeunes affiliés au parti au pouvoir, son secré- taire général Juste-Bernadin Gavet, a insisté sur la néces- sité pour les jeunes du PCT d’être présents aux différents fronts du mouvement à l’instar de leurs aînés. « À l’image de nos anciens, nous devons faire preuve d’engagement et de courage », a-t-il soutenu. Page 2 Dans une interview accor- dée au magazine français Paris Match lors de son der- nier séjour en France, le président de la République du Congo a réagi sur plu- sieurs sujets d’actualité dont la Françafrique et la fa- meuse affaire dite des biens mal acquis. « Le vrai pro- blème n’est pas juridique, il est politique et média- tique », pense Denis Sassou N’Guesso au sujet de cette dernière affaire dont la qua- lification sape à première vue la présomption d’inno- cence des inculpés. Page 7 Les Panthères du Gabon ont inscrit son nom sur la liste des vainqueurs de la Coupe de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac) en emportant samedi, à domicile, la huitième édition de la compétition, aux dépens de Fauves du Bas-Oubangui de la République centrafricaine qu’il a battus sur le score de deux buts à zéro. Le Congo, vainqueur de l’édi- tion passée, a terminé troi- sième en battant vendredi, lors du match de classement joué à Franceville, le Cameroun par deux buts à un. Page 14 ÉDITORIAL Fraternité Page 2 ÉLECTIONS LOCALES Les jeunes du PCT demandent leur juste place FOOTBALL Le Gabon remporte la coupe de la Cémac Loi de finances 2014 BBE B E AFB F DCEABF BIENS MAL ACQUIS Un problème politique et médiatique selon Denis Sassou N’Guesso Affaire Ntsourou L’Upads s’élève contre « la survivance des milices » Le député Honoré Sayi de l'Upads lisant sa déclaration. (© DR) Antoine Ngakosso

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Page 1: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N sur la baisse des taux, l’élargissement de l’assiette fiscale et la ré- ... les jeunes de la Force mon-tante congolaise sont montés

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1895 LUNDI 23 DÉCEMBRE 2013www.adiac-congo.com200 FCFA

Le budget de l’État exercice 2014, adopté le 21 décembre par l’As-semblée nationale, préconise la mise en place d’un système fiscal« plus simple, équitable, attractif et concurrentiel » selon le di-recteur général des impôts et des domaines. Antoine Ngakosso quia présenté les grandes lignes de ces dispositions fiscales au publica inscrit ces changements dans l’optique de consolider le climat desaffaires au Congo. Les réformes envisagées s’appuient notammentsur la baisse des taux, l’élargissement de l’assiette fiscale et la ré-duction du nombre d’échéances.

Page 5

Le principal parti de l’opposition congolaise,l’Union panafricaine pour la démocratie so-ciale (Upads), a condamné, dans une décla-ration publiée le 20 décembre à Brazzaville,le maintien des milices par certaines per-sonnalités congolaises.Renvoyant dos-à-dos les différents protago-

nistes des affrontements qui ont perturbé laquiétude lundi dernier à Brazzaville, l’an-cien parti au pouvoir a interpellé les autori-tés gouvernementales qu’il accuse de vou-loir recourir systématiquement à la violencepour régler les problèmes.

Page 3

Dans la perspective des élec-tions prévues au Congo pourrenouveler les conseils locaux,les jeunes de la Force mon-tante congolaise sont montésau créneau pour revendiquerune représentation équitablesur les listes du Parti congolaisdu Travail.En clôturant les travaux de lasession inaugurale de la Forcemontante du Congo, l’organi-sation des jeunes affiliés auparti au pouvoir, son secré-taire général Juste-BernadinGavet, a insisté sur la néces-sité pour les jeunes du PCTd’être présents aux différentsfronts du mouvement à l’instarde leurs aînés. « À l’image denos anciens, nous devonsfaire preuve d’engagement etde courage », a-t-il soutenu.

Page 2

Dans une interview accor-dée au magazine françaisParis Match lors de son der-nier séjour en France, leprésident de la Républiquedu Congo a réagi sur plu-sieurs sujets d’actualitédont la Françafrique et la fa-meuse affaire dite des biensmal acquis. « Le vrai pro-blème n’est pas juridique,il est politique et média-tique », pense Denis SassouN’Guesso au sujet de cettedernière affaire dont la qua-lification sape à premièrevue la présomption d’inno-cence des inculpés.

Page 7

Les Panthères du Gabon ontinscrit son nom sur la liste desvainqueurs de la Coupe de laCommunauté économique etmonétaire d’Afrique centrale(Cémac) en emportant samedi,à domicile, la huitième éditionde la compétition, aux dépensde Fauves du Bas-Oubangui dela République centrafricainequ’il a battus sur le score dedeux buts à zéro.Le Congo, vainqueur de l’édi-tion passée, a terminé troi-sième en battant vendredi, lorsdu match de classement joué àFranceville, le Cameroun pardeux buts à un.

Page 14

ÉDITORIAL

FraternitéPage 2

ÉLECTIONSLOCALES

Les jeunes duPCT demandentleur juste place

FOOTBALL

Le Gabonremporte la coupede la Cémac

Loi de finances 2014

�������������BB���E�B����E����AF��B����F��DC�EA����B�F

BIENS MAL ACQUIS

Un problème politique et médiatiqueselon Denis SassouN’Guesso

Affaire Ntsourou

L’Upads s’élève contre « la survivance des milices »

Le député Honoré Sayi de l'Upads lisant sa déclaration. (© DR)

Antoine Ngakosso

Page 2: L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N sur la baisse des taux, l’élargissement de l’assiette fiscale et la ré- ... les jeunes de la Force mon-tante congolaise sont montés

2 | POLITIQUE

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

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B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

A lors que les chrétiens s’apprêtent à fêterla naissance du Christ, les événementstragiques qui se déroulent à notre porte

nous conduisent à méditer la leçon universellequ’enseignent à leurs fidèles les religions, toutesles religions sans exception, qu’elles soientmonothéistes ou panthéistes : l’on ne peut vivrelibre dans une société libre que si l’on fonde sescroyances, ses engagements sur le respect del’autre. L’autre, c’est-à-dire le frère ou la sœurqui, près de nous, croit en un autre Dieu, sesoumet à d’autres rites, écoute la parole d’autresprophètes.

Ce que nous rappellent durement les tueries quiensanglantent depuis des semaines le sol denotre voisine et notre sœur, la République deCentrafrique, c’est qu’en quelques heures, enquelques minutes, la foi peut se muer en une soifde vengeance, en un réflexe de violence quidétruit l’unité d’un pays. Quels que soient les premiersresponsables du massacre, ils déclenchent inexo-rablement une spirale de violence que personnene peut plus enrayer. Aussi convient-il de toutmettre en œuvre tant qu’il en est temps afind’empêcher le funeste processus de s’enclencher.

Il fut un moment de l’histoire moderne où l’onimaginait révolu le temps des guerres de religion,des croisades. Épouvantés par les horreurs de laShoah, dont les juifs avaient été victimes, les gou-vernements s’employaient à mettre en place desdispositifs internationaux assez forts pour conjurerles fanatismes. Quant aux autorités suprêmes desreligions, elles s’efforçaient de nouer desdialogues constructifs afin d’empêcher le retourde la violence dans les lieux de culte. Mais il fautcroire que le modernisme n’a en rien diminué latendance naturelle de l’homme à se détruire aunom de Dieu, d’Allah ou de Yahweh puisqu’unpays où chrétiens et musulmans vivaient depuislongtemps en bonne intelligence a sombré sousnos yeux dans la violence aveugle.

À la veille de Noël, prions donc pour que dusommet des Églises retentisse l’appel à la paix, àla tolérance, au dialogue, à la fraternité quechacun d’entre nous attend et espère. Prionsaussi pour que cet appel soit relayé chez nous ausein même des communautés religieusesauxquelles tant de Congolais appartiennent.Employons-nous à conjurer le mauvais sort !

Les Dépêches de Brazzaville

ÉDITORIAL

Fraternité

À l’occasion de la clôture de lasession inaugurale de la Forcemontante congolaise (FMC),jeunesse du Parti congolais dutravail (PCT), le premier secrétairede ce mouvement juvénile, Juste-Bernadin Gavet, a sollicité dusecrétariat permanent du parti deleur octroyer un quota important surles listes des prochaines électionslocales prévues en 2014.La session inaugurale de cette orga-nisation, qui s’est tenue les 18 et 19décembre à Brazzaville, a permisaux jeunes du PCT d’élaborer unefeuille de route articulée autour de

l’installation des organes de base etintermédiaires du mouvement surl’ensemble du territoire national et àl’étranger, ainsi que l’entame d’unevaste campagne d’adhésion. Par ail-leurs, le premier secrétaire de laFMC a exhorté ses collègues à per-pétuer l’héritage de leurs aînés, à sa-voir l’Union de la jeunesse socialistecongolaise et le Comité d’actionpour la défense de la démocratie-Mouvement de jeunesse. « À l’imagede nos anciens, nous devons fairepreuve d’engagement et de cou-rage », a-t-il déclaré. Juste-BernadinGavet a appelé ses amis à intériori-

ser la devise de leur mouvement, àsavoir « Le présent est à la lutte,l’avenir à la jeunesse ».Prenant la parole pour son mot declôture, le secrétaire permanent duPCT chargé de la jeunesse, FernandSabaye, remplaçant le secrétaire gé-néral, a indiqué que le PCT mettraittout en œuvre pour la traductiondans les faits des recommandationsarrêtées lors de la session inauguralede la FMC. Il a salué, par ailleurs, la mo-bilisation des jeunes à cette session quimarque le début officiel des activités decette organisation juvénile.

Roger Ngombé

Le secrétaire général de la présidencede la République, Jean-Baptiste Ondaye,a exhorté les participants au séminaireméthodologique de réactualisation etde renforcement des compétences descadres et agents du protocole, tenu du17 au 20 décembre à Brazzaville, àintérioriser les notions et techniquesapprises pour un fonctionnementharmonieux de leurs administrations « Je voudrais ici souligner l’intérêt desparticipants à intérioriser les notionset techniques apprises ou à revisiter

leurs connaissances du protocole, lessymboles et les distinctions honori-fiques de notre République qu’unefrange importante de notre populationignore », a-t-il déclaré.Au cours de ce séminaire, qui a réuni lescadres et agents du protocole national

ainsi que d’autres administrations, lesparticipants ont eu droit à des exposésfaits par des experts en la matière venusde différents pays ainsi qu’à des supportsdont le but était de s’imprégner des no-tions fondamentales de gestion de pro-tocole et de se familiariser avec les sym-boles et distinctions honorifiques quiconsacrent le caractère souverain de laRépublique.Cette rencontre a été l’occasion pour lesséminaristes de renforcer leurs capaci-tés techniques, d’améliorer leurs perfor-

mances et parfaire leurs connaissancessur certaines généralités, parmi les-quelles l’art de recevoir, les manières àtable, les honneurs et les visites, les tech-niques de rédaction des correspon-dances administratives, bref un savoirqui a mis un accent particulier sur les

manières d’être et d’agir. Car, comme l’arappelé le secrétaire général de la prési-dence de la République, la non-maîtrisede ces notions et surtout l’ignorance deces symboles et distinctions posent réel-lement les questions cruciales du fonc-tionnement de nos administrations.« Comment pourrions-nous penser lefonctionnement harmonieux de nosadministrations, institutions si aupréalable les dispositions protocolairesqui devaient permettre de les régir sontméconnues, mal assimilées ou toutsimplement ignorées ? »« Ce séminaire, a-t-il poursuivi, appellenécessairement un changement d’atti-tudes et de comportement de chacun etde tous. Un changement de mentalitétel que l’envisage le chef de l’État. Lessujets abordés et développés ont ré-pondu à nos attentes. Je vous exhorte àapprofondir votre savoir par uneconnaissance des questions de pré-séance, de quelques formules de poli-tesse et de savoir-vivre international,des honneurs protocolaires. » Il a sou-haité que des formations similairessoient constamment organisées pourune harmonisation effective desconnaissances protocolaires.

Jean-Jacques Koubemba

ÉLECTIONS LOCALES

La Force montante congolaise solliciteun quota considérable pour les jeunes

FORMATION

Les agents du protocole appelés à intérioriser les notions acquises

Des participants au séminaire. (© DR)

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POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

P our avoir vécu pire l’avant-dernière décennie, les Congo-lais ont acquis un réflexe in-

faillible : s’il survient un trouble àl’ordre public de nature à occasion-ner des pertes en vies humaines, ilfaut quitter les lieux au plus vite, toutabandonner au besoin, l’essentielétant de garder ses jours saufs. Le 16décembre dernier, quand a éclaté lafusillade au cœur du grand quartiergénéral des Forces armées congo-laises, où se déroulait le siège du do-micile du colonel Marcel Ntsourou,cet automatisme a fonctionné à mer-veille parmi les Brazzavillois.

Fonctionnaires, commerçants, ma-nutentionnaires, vendeuses, élèves,étudiants et promeneurs solitairesavaient en effet décidé, à pied ou envoiture, d'évacuer bureaux, marchés,classes et rues pour gagner leurs ré-sidences habituelles sans parfois sa-voir, ou même chercher à savoir ce

qui se passait réellement. Il est vraique la veille, sur la foi de déclarationsd’officiels des forces de sécurité, lesmédias avaient rapporté un échangede tirs entre une patrouille de policeet des individus dont le signalementn’était pas révélé. La scène avait eulieu au Plateau des 15 ans, à Moun-gali, le quatrième arrondissement deBrazzaville. Les versions entenduesallaient du braquage d’un commerceà l’agression délibérée de policiersen service.

« Bandits armés », comme cela étaitdit, l’expression peut couvrir de sim-ples braqueurs en quête de pré-bendes l’avant-veille des fêtes de find’année, ou encore de groupusculesorganisés, déterminés à en découdreavec l’ordre établi. Dans les deux cas,la force publique a l’obligation de ré-tablir la quiétude. Mais en l’absencede précisions sur la provenance desassaillants, le message des autorités

de police appelant le même jour lapopulation à « vaquer librement à

ses occupations », avait rassurél’opinion. Pour un temps finalement,si l’on considère la soudaine remon-tée de tension le lendemain matin.Des personnes mieux informéesavaient néanmoins soupçonné ceretournement dès lors que lesforces de l’ordre s’étaient nuitam-ment déployées sur le lieu supposédu repli des réfractaires du Plateaudes 15 ans.

Le dénouement du 16 décembreétant celui que tout le monde a vu, ilimporte ici de signaler un fait majeurqui concerne la population civilecongolaise : elle est lasse de guerre etrefuse de revivre les années de sangqui l’ont tant endeuillée. Dans unecertaine mesure, on peut dire qu’elleest fatiguée de ne pas savoir que de-main sera un jour meilleur, qu’ayantconsenti de lourds sacrifices sur le

chemin du retour à la tranquillité,elle n’est toujours pas au bout de sespeines. Elle partage les mêmes ap-préhensions avec ces hommes d’af-faires, si nombreux, qui ont choisid’investir au Congo en tablant sur lastabilité retrouvée, avec ces diplo-mates qui ont longtemps témoignédu retour de la paix dans le pays,avec les États voisins qui citentBrazzaville et ses institutions enexemples pour avoir su rebâtir lanation après de longues années dedéchirements.

La population civile congolaise amontré à travers la course qu’elle aengagée dans les rues de la capitale,qu’elle était d’ailleurs prête à aban-donner pour l’intérieur du pays, voirepour Kinshasa voisine aussitôt l’écla-tement des tirs le 16 décembre,qu’elle n’en peut plus de vivre dans lapsychose des violences armées.

Gankama N'Siah

LE FAIT DU JOUR

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Elle a également condamné ce qu’elle a ap-pelé le recours systématique et exagéré à laforce des armes par les pouvoirs en lieu etplace de l’application intelligente de la loi quioffre plusieurs possibilités de solutions. Pourcette formation politique, le recours auxarmes de guerre pour résoudre tout problèmerelève de la logique vicieuse du terrorismed’État remis à jour par le pouvoir en place de-puis son retour aux affaires. Il est à penser,poursuit la déclaration, que cette logiquepourrait à terme déboucher sur un passage enforce de la révision inopportune de la consti-tution. Elle a aussi déploré le fait que lesmoyens militaires disproportionnés employéspour cette operation, dite de maintien de l’or-dre public, n’aient pas été utilisés pour la pro-tection de la souveraineté de notre payschaque fois que l’espace du territoire nationala été violé par des forces étrangères au niveaude nos frontières, comme récemment à Ki-mongo et à Tchamba-Nzassi.Enfin, sans préjuger des objectifs réels decette opération de police, l’Upads a réitéréson souci de la préservation de la paix et del’unité nationale, du respect de la pérennitéde la pratique sans équivoque du droit, ainsique de l’engagement gravé sur un char à l’en-trée de la résidence privée du chef de l’État, àsavoir « Plus jamais ça ».

Jean-Jacques Koubemba

AFFAIRE NTSOUROU

L’Upads condamne la survivance des milicesprivéesSuite à l’incident occasionné par la procédure deperquisition du domicile du colonel Marcel Ntsourou,l’Union panafricaine pour la démocratie sociale(Upads) a, dans une déclaration rendue publique le 20décembre à Brazzaville, condamné la survivance desmilices privées.

La société chinoise de télédistributiona signé le 21 décembre à Brazzavilleavec la République du Congo, àtravers le Conseil supérieur de laliberté de communication, laconvention portant autorisationd’exploitation de la télédistributionnumérique au Congo.

La vision de cette so-ciété, qui existe depuis2005, est de faire quetoutes les famillescongolaises et africainesaccèdent à la télévisionnumérique à moindrecoût. Startimes est pré-sente dans plusieurspays africains. Il a unbouquet de près de centsoixante chaînes de té-lévision diffusant desprogrammes variés : in-formation, musique,jeunesse, sport, divertis-sement, découverte, re-ligion…L’installation de cette so-ciété au Congo s’inscritdans le cadre des activi-tés relatives au passagede l’analogique au numé-rique à l’horizon 2015.Les décodeurs de Star-times sont simples à utiliser. Ilsn’ont pas besoin d’une antenne ex-térieure pour la diffusion. Une pe-tite antenne placée à côté de la té-lévision permet aux usagers

d’accéder aux chaînes de télévisionau moyen d’une puce qui doit êtreintroduite dans le décodeur qui, se-lon le responsable de la communi-cation de cette société, RodrigueKalombo, n’est pas difficile à ma-nier.

La convention signée entre la so-ciété Startimes Congo Médias et leConseil supérieur de la liberté decommunication compte quarantearticles qui définissent clairement

les obligations, les devoirs et les res-ponsabilités des deux partiescontractantes. Ils spécifient égale-ment les conditions de révision etde rupture du contrat. Pour la par-tie congolaise, la convention a étéparaphée par le président du

Conseil supérieur de la liberté decommunication, Philippe Mvouo, etpour la société Startimes Congo Mé-dias par le directeur général decette structure, Liu Shen.

Roger Ngombé

TÉLÉDISTRIBUTION NUMÉRIQUE

Startimes s’installe au Congo-Brazzaville

L’échange de parapheurs entre les deux parties

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4 | ANNONCE B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

La Banque Congolaise de l’Habitat (BCH), dans le cadre de son programme d’investissement 2013 – 2014 a l’intention d’implanter uneagence bancaire à Ouesso dans le département de la Sangha. De ce fait, elle lance le présent appel d’offre relatif aux Travaux de construc-tion d’un bâtiment R+1.

La Banque Congolaise de l’Habitat sollicite des offres sous pli fermé de la part des candidats éligibles et répondant aux qualifications re-quises pour réaliser les travaux suivants :

−Installation de chantier ;−Terrassements et travaux préparatoires;−Gros œuvre ;−Etanchéité ;−Menuiserie bois et vitrerie ;−Métallerie ;−Miroiterie ;−Revêtements sol et Murs;−Peinture ;−Plomberie sanitaire;−Électricité courant fort/courant faible ;−Climatisation - ventilation;−Sécurité incendie ;−Voirie et réseaux divers.

La passation du marché sera conduite par Appel d’offres ouvert à tous les candidats éligibles. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès de la Direction de la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue AmilcarCabral, Brazzaville, BP 987 – République du Congo, Tél. : (+242) 22.281.25.88

Fax : (+242) 22.281.33.56 – Email : [email protected] / Site web : www.bch.cg et consulter le dossier d’appel d’offres à l’adresse ci-dessousmentionnée du lundi au vendredi de 8 heures à 12 heures 30 minutes.

Les exigences en matière de qualification sont contenues dans le dossier d’appel d’offres et concernent, entre autres, la régularité de la si-tuation du candidat soumissionnaires par rapport à l’administration fiscale.

Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’Offres complet à l’adresse ci-dessous mentionnée contre un paiement enespèces non remboursable de Deux cent mille (200.000) FCFA.

Les offres devront être adressées à l’attention du Directeur Général de la Banque Congolaise de l’Habitat et déposées au bureau d’ordre central (porte105), 1er étage, siège social de la Banque Congolaise de l’Habitat au plus tard le 15 janvier 2013 à 12 heures piles, heure locale.

Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres financières seront ouvertes en présence des représentants des candidatsprésents, cinq jours après la date limite de dépôt des soumissions à 10 heures piles, heure locale, dans la salle de réunion du siège dela Direction Générale de

la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue Amilcar Cabral, Brazzaville,

République du Congo.

Les offres doivent comprendre une garantie d’offre de 3% du montant de l’offre financière hors taxes proposée.

Les offres devront demeurer valides pendant une durée de 90 jours à compter de la date limite de soumission.L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est :

Direction Générale de la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue Amilcar Cabral, Brazzaville, BP 987 – République du Congo,

Tél. : (+242) 22.281.25.88

Fax : (+242) 22.281.33.56

Email : [email protected] / Site web : www.bch.cg

Brazzaville, le 10 décembre 2013

N°/Réf:…….. BCH/DG/DAM/SMG-13

Objet : AVIS D’APPEL D’OFFRES N°03/2013

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ÉCONOMIE | 5B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Le cinquième rapport de l’Initiative

pour la transparence dans les

industries extractives (Itie) Congo

2012 exercice 2013, bien

qu’encore non publié, est d’ores et

déjà bien apprécié par

l’administrateur indépendant.

Cette structure indépendante l’a si-gnifié à l’occasion de la cérémoniede remise dudit document au Co-mité exécutif de l’Itie, le 18 décem-bre à Brazzaville, qui devra l’exami-ner en urgence avant sa publicationdéfinitive. Cette cérémonie a étépatronnée par le ministre déléguéau Plan et à l’Intégration, Léon-Ra-phaël Mokoko.Fair Liks, la structure indépen-dante qui a examiné minutieuse-ment le dossier du Congo, a appré-cié davantage le rapport du Congo.Selon Fair Liks, deux aspects es-sentiels sont entrés en ligne decompte pour donner un avis favo-rable au dossier du Congo. Deprime à bord, l’administrateur indé-pendant relève le fait que ce cin-quième rapport de I’Itie Congo estréalisé sur la base des nouvellesnormes de l’Itie 2013, adoptées ré-cemment à Sydney, jugées plus exi-geantes en termes de fiabilité desdonnées et de crédibilité des décla-rations. L’autre point fort que l’ad-ministrateur indépendant a relevédans le rapport du Congo, c’est que,malgré qu’il soit pour la premièrefois élargi au secteur des mines, ce

cinquième rapport ne présente pasde défaillances. Ce qui a convaincuet surtout poussé les spécialistes decette structure indépendante àdonner, bien que prématuré et àmi-parcours du processus, un avissomme toute favorable au dossierdu Congo. En effet, dans l’examen du dossierdu Congo, l’administrateur indé-pendant a dit avoir procédé parcomparaison des données publiéespar l’État à travers le Parlementpour convaincre l’opinion interna-tionale avec les données déclaréespar les entreprises, afin d’évaluerleur fiabilité. « Nous avons montrécette fiabilité à travers la valida-tion des données déclarées par lesentreprises et des informations fi-nancières présentées au Parle-ment par l’État que les recettes fis-cales issues des industries

extractives étaient cohérentesavec ce que les entreprises ont dé-claré avoir payé », a indiqué le di-recteur de Fair Liks, Anton MÉlardde Feuardent, à l’issue de la céré-monie, avant de réitérer que leCongo avait bien respecté les nou-velles normes de l’Itie.Après avoir reçu le rapport final del’administrateur indépendant, lecomité exécutif de l’Itie va à sontour, de façon expresse avant la finde cette année, examiner ce rap-port en vue de sa publication défi-nitive. « Nous allons donc recevoirle rapport définitif de l’adminis-trateur indépendant, et le comitéexécutif avant le 31 décembre2013 va valider, adopter et publierce document qui sera accessible àtout le monde », a déclaré pour sapart le président du comité exécu-tif de l’Itie Congo, Florent-Michel

Okoko. Saisissant l’occasion, le pré-sident de l’Itie a fait savoir que soninstitution ferait de son mieux pourmaintenir et pérenniser la mise enœuvre de l’Itie, et faire que la trans-parence et la bonne gouvernancesoient au quotidien appliquées partous ceux qui gèrent les finances is-sues des industries extractives.

Une loi pour pérenniser la gestion

transparente des fonds publics

Parallèlement, le projet de loi sur latransparence fiscale est en exa-men. Proposés par le cabinet bri-tannique Hart, assisté par le bureaucongolais Gomes, ces textes per-mettront à cette institution demieux contrôler les ressources del’État. « Nous sommes dans unmoment essentiel choisi dans lecadre du comité de pilotage qui aété mis en place par le gouverne-ment de la République, pour faireaboutir une loi sur la transpa-rence de la responsabilité fiscale.Cette loi ne prévoit aucune sanc-tion, les sociétés concernées de-vront faire preuve d’honnêteté », adéclaré le président du comité depilotage, Michel Okoko, lors deséchanges avec ces consultants, le19 décembre à Brazzaville. Après son amendement, le projetsera présenté au Parlement en vuede sa ratification. « Nous veilleronsà ce qu’il y ait réellement un suivipour l’obtention au plus vite des

décrets d’applications », a ajoutéle président du comité exécutif.Notons que cette loi est un axe ma-jeur, choisi par le comité exécutifen accord avec des autorités natio-nales et les instances internatio-nales en vue de la pérennisation decette politique de transparence enRépublique du Congo.L’expert britannique David Quinn aexpliqué que les textes en cours devalidation étaient constitués sur labase de lois internationales autourde bonnes pratiques. Celles-ci sontconformes aux recommandationsdu Fonds monétaire internationalet de la Banque mondiale. Ce der-nier a souligné que les législationstelles qu’elles existent en Répu-blique du Congo, et dans d’autrespays membres de la Communautééconomique et monétaire del’Afrique centrale, étaient égale-ment prises en compte. « À la finde nos échanges, nous rassemble-rons les points de vue importantsdes différents intervenants pourpeaufiner le fond du document »,a-t-il déclaré. Outre le Congo, qui est en voied’adoption d’une loi sur la transpa-rence fiscale, quelques pays afri-cains avaient déjà marqué le pas, enl’occurrence, le Ghana, le Libéria,et le Nigeria.

Lopelle Mboussa-Gassia et Firmin Oyé

TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES

Le Congo fait des progrès significatifs

Léon-Raphaël Mokoko entouré des responsables du comité de l’Itie Congo. (© Adiac)

L’administration fiscalecongolaise entrevoit un systèmefiscal simple, equitable, attractifet concurrentiel. Elle proposepour 2014 la baisse des taux,l’élargissement de l’assiettefiscale, la réduction du nombred’échéances des obligationsdéclaratives et de paiements desimpôts. Le directeur général des impôts etdes domaines, Antoine Ngakosso,l’a affirmé en indiquant lesgrandes lignes des dispositionsfiscales continues dans l’avant-projet de loi de finances pour l’an-née 2014. Celles-ci s’articulent au-tour de huit points, à savoir laréforme de l’IRPP (l’impôt sur lerevenu des personnes physiques); la réduction du taux de l’impôtsur les sociétés (IS) ; le relève-ment du taux de déduction desdépenses liées au mécénat des ac-tivités sportives ; la réforme de lapatente ; la réduction du nombred’échéances déclaratives et depaiements de certains impôts ;l’institution du régime fiscal deszones économiques spéciales etindustrielles ; l’institution de lataxe d’occupation des locaux etdu régime fiscal des zonesfranches de santé.S’agissant de la première réforme,le système global d’imposition desrevenus a montré des limites en

raison de la non-souscription desdéclarations par les détenteursdes différentes catégories de re-venu. Ainsi pour 2014, l’adminis-tration fiscale propose de passerau système dual d’imposition desrevenus. Le système d’impositioncédulaire vise la maîtrise des as-siettes des différentes cédules oucategories de revenus afin de lesimposer de la même façon. Aussi,l’imposition duale des revenussera composée de quatre cédules: la cédule des revenus du travail,d’affaires, des biens ou du capitalet des autres revenus. Le tauxd’imposition de la première cé-dule sera progressif, comme dansle système global d’imposition.Trois allègements seront prévus :le relèvement du seuil de revenuannuel (le plus bas) imposable de200 à 464 000 FCFA, compte tenudu SMIG fixé à 50 400 FCFA parmois ; la réduction du nombre detranche d’imposition de 5 à 4tranches ; la diminution du tauxmarginal d’imposition qui passede 45 à 40%.

Davantage de réductions

Dans la deuxième cédule, le tauxd’imposition sera un taux propor-tionnel de 30%. Les revenus de latroisième cédule seront imposés àun taux proportionnel de 15%.Ainsi le taux de l’impôt sur le re-

venu des valeurs mobilières pas-sera de 20 à 15%. Le taux d’impo-sition des revenus de la dernièrecédule sera le plus faible possibleserait à 5%.Concernant la deuxième réforme,le taux de l’IS passera de 33 à 30%.Tel est l’un des engagements prispar le Congo dans le cadre del’amélioration du climat des af-faires. Quant à la troisième, ilpasse de 0,5 pour mille à 0,5 pourcent. Cela pour encourager les en-treprises à sponsoriser les activi-tés sportives.La complexité du mode de calculde la patente nécessite une sim-plification. Par conséquent, il estprévu la suppression de certainséléments tels que le fonds natio-nal d’investissement et la taxe surla valeur locative des locaux pro-fessionnels. Le chiffre d’affairesannuel hors taxes est désormais lanouvelle base de calcul. Sa liqui-dation se fera sur la base d’un ba-rème à taux multiples, regressifs,par tranches de chiffre d’affaires. Parmi les causes du mauvais clas-sement du Congo par le Doing Bu-siness figure le nombre impor-tants des échéances fiscales(déclarations et paiements) occa-sionnant aux entreprises uneperte de temps. Les modificationsenvisagées visent à la réductionde ce nombre par le regroupe-

ment entre le 10 et le 20 dechaque mois.Pour rendre son économie attrac-tive et compétitive, le Congo s’estengagé à développer les zoneséconomiques spéciales et indus-trielles. Ces régimes comportentdes dispositions fiscales spéci-fiques portant aussi bien sur lesimpôts d’État que sur les impôtslocaux.

Une taxe remplace d’autres

La taxe d’occupation des locauxest créée en remplacement de lataxe d’habitation et de la taxe surla valeur locative des locaux pro-fessionnels. Elle vise à allouer desressources pérennes aux commu-nautés urbaines. Le tarif de la taxed’occupation des locaux est déter-miné annuellement. Pour les lo-caux à usage d’habitation au cen-tre-ville, elle est fixée à 60 000FCFA et 12 000 FCFA dans les pé-riphéries. Cette tarificationconcerne les six communes deplein exercice ainsi que les chefs-lieux des départements et des dis-tricts. Les locaux à usage profes-sionnel, par catégoried’entreprises, 60 000 FCFA pourles petites entreprises et autresprofessions patentables ; 120 000FCFA pour les moyennes entre-prises et 1,2 million FCFA pour lesgrandes entreprises.

Concernant la dernière réforme,le régime fiscal des zones franchesde santé vise l’installation de deuxgrands hôpitaux privés de réfé-rence internationale. Les avan-tages fiscaux se déclinent commesuit : l’exonération totale de la fis-calité directe et indirecte de l’en-treprise et l’exonération perma-nente de l’IRPP pour les médecinset le personnel qualifié. «Un tel ré-gime peut être également instituédans le domaine de l’enseignementsupérieur les années à venir », aémis Antoine Ngakosso.Il a déclaré que l’année 2014, auplan fiscal, est celle de l’améliora-tion de la crédibilité de l’adminis-tration fiscale. Celle-ci serait fon-dée sur les rapports de confiancemutuelle entre les contribuableset l’administration fiscale en vuede sécuriser les recettes fiscales.« En 2014, une action forte seramenée sur la maîtrise du fichier del’impôt foncier à travers la mise enapplication des quartiers fiscauxdans chaque arrondissement deBrazzaville », a annoncé AntoineNgakosso. « Je veillerai au respectdes règles d’éthique et déontolo-giques pour que la liquidation del’impôt se fasse dans la transpa-rence, gage de la confiance et de lacrédibilité de notre système fiscal»,a-t-il conclu.

Nancy France Loutoumba

LOI DE FINANCES 2014

D’encourageantes réformes fiscales signalées

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6 | ÉCONOMIE / SOCIÉTÉ B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

L’objectif poursuivi est de permettre au ministère de la Pêche etde l'Aquaculture de mettre en œuvre son programme de déve-loppement 2014-2020. Il s’agit entre autres du renforcement ducadre institutionnel et juridique ; de l’amélioration des infra-structures ; de la promotion de la gestion responsable et durabledes pêches ; et de la promotion de l’aquaculture commerciale. Lerenforcement des capacités des ressources humaines, notam-ment dans le domaine technique, fait également partie des com-posantes de ce programme d’activité. « Nous allons nous mobi-liser pour apporter notre contribution technique comme nous

l’avons fait dans l’élaboration de la stratégie nationale de la

pêche. En collaboration avec d’autres partenaires notamment

nationaux, nous contribuerons à la formation des acteurs cen-

sés produire en quantité suffisante les aliments de bétail », adéclaré le représentant de la FAO au Congo, Dieudonné Ko-guiyagda, intervenant au nom de son organisation.Le ministre de la Pêche, Bernard Tchibambéléla, ainsi que biend’autres membres du gouvernement présents à cette cérémonie,ont remercié les différents partenaires pour leur implication etleur dynamisme. Notons que l’opérationnalisation de toutes cesactivités permettra à ce secteur d’augmenter sa contributiondans l’économie nationale à travers la création d'emplois. En vued’atteindre l’objectif du gouvernement « Poisson pour tous d’icià 2025 », le ministère de la Pêche collabore avec d’autres minis-tères, à savoir le Plan, la Défense, l’Agriculture et les Finances.

Lopelle Mboussa Gassia

PÊCHE ET AQUACULTURE

Les partenaires financiers et techniques annoncent leur contributionLes organismes internationaux tels que la Banque mondiale, l’Organisation des Nations unies pourl’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement de l’agriculture(Fida), ainsi que le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ont exprimé leurdisponibilité à accompagner l’émergence de ce secteur.

Après les journalistes et les

membres du Conseil supérieur

de la liberté de communication

(CSLC) de Brazzaville, le tour

viendra aux délégations

départementales du conseil et

des journalistes de l’hinterland

de bénéficier de la formation sur

le monitoring des médias, autour

de la méthodologie Bridge,

acronyme qui signifie «

renforcement des ressources en

matière de démocratie, de

gouvernance et d’élections ». Le président du CSLC, PhilippeMvouo, l’a déclaré le 19 décem-bre, au terme des trois jours deformation pour Brazzaville. Ainsi,le relais sera transmis entre laville et l’intérieur afin d’améliorerle niveau des uns et des autres enmatière de traitement des infor-mations liées aux élections. Se-lon lui, la formation Bridge estd’une importance capitale pourle Congo dont la tenue des élec-tions locales pointe déjà.L’échéance est proche, 2014,l’enjeu immense, tout comme lesdéfis techniques à relever.La formation a constitué un mo-ment de partage d’expérienceentre les membres du conseil et

les journalistes. « Le savoir-faireque vous venez de vous appro-

prier vous aidera à stigmatiser

les dérives de tous genres et à re-

lever les incitations à la vio-

lence et à la haine, dans la

presse écrite mais aussi les mé-

dias audiovisuels (…) », a cir-conscrit Philippe Mvouo. Ainsi,les participants à cette formationont pris l’engagement de collabo-rer en vue d’une plus grande effi-cacité dans les phases d’alerte,de pédagogie et de sanctions. Ilsont aussi relevé la nécessitéd’une meilleure synergie entreles organes de presse tant publicsque privés et le CSLC. « Vousavez su mettre en exergue les

écueils inhérents à votre métier

et esquisser des pistes de solu-

tions (…) L’intérêt que vous

avez accordé à cette formation

s’exprimera à travers la ri-

gueur informationnelle et com-

municationnelle de vos diffé-

rentes publications et de vos

reportages », a souligné le re-présentant par intérim du pro-gramme des Nations unies pourle développement (Pnud), ÉloiKouadio IV.Par ailleurs, le président du

CSLC a redéfini le rôle de son ins-titution. Il a rappelé que les régu-lateurs des médias étaient sou-vent confrontés à des difficultésénormes. Ceux-ci sont souventmal compris et contestés à tort.« Le fonctionnement harmo-

nieux du CSLC pour une régu-

lation exemplaire des médias,

surtout en période électorale,

devra être dorénavant bien

compris de toutes les parties

prenantes », a suggéré PhilippeMvouo.Pour rappel, cette formations’inscrit dans la perspective desélections locales de 2014, et en-tre dans le cadre du projet« d’appui aux acteurs étatiques

et non étatiques dans le proces-

sus électoral en République du

Congo », initié par certains par-tenaires au développement dontle Pnud. Le Bridge vise à placerles élections dans le contexte dela gouvernance et de la démocra-tie. Il se présente comme le coursde développement professionnelle plus complet qui existe en ad-ministration électorale, utilisantune méthode pédagogique pouradultes.

Nancy-France Loutoumba

MONITORING DES MÉDIAS

La prochaine formation vise les départements du pays

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SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 7B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

F I N D ’ A N N É EF I N D ’ A N N É EPOUR VOS CADEAUX EN PEINTURE, SCULPTURE,

CÉRAMIQUE ET VASES MURAUX :

UNE SEULE ADRESSE :

LE MUSÉE GALERIE DU BASSIN DU CONGO

SIS DANS L’ENCEINTE

DES «DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE»

L’Association des Mamans cou-turières unies de Mfilou (Am-cumf) a bénéficié d’un groupeélectrogène, de deux machines àcoudre et d’un lot de pagnes,d’une valeur de 645 000 FCFA,indique un communiqué depresse. L’Agence française dedéveloppement (AFD), qui a faitce don, inscrit la formation etl’insertion professionnelle au

cœur de sa politique d’interven-tion en République du Congo.L’Amcumf a été créée dans lebut de former des jeunes fillesdéfavorisées et des filles-mèresde Mfilou aux métiers de la cou-ture. Le dynamisme de cette as-sociation est dû à l’engagementde sa présidente, FrançoiseLoundo. Ainsi, l’Amcumf a déjàbénéficié de l'aide de l’AFD en

2011 pour des microprojets cofi-nancés avec l’Union euro-péenne. La cérémonie de remise du donest intervenue le 17 décembredans l’arrondissement 7 de Braz-zaville, Mfilou. Elle s’est dérou-lée en présence du représentantdu maire de l’arrondissement etle chef de quartier.

Nancy-France Loutoumba

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT

Un don de matériel aux couturières de M’Filou

En séjour à Brazzaville, leprésident du conseil général desYvelines (France), Jean-MarieTétart, s’est entretenu le 20décembre avec deux conseillèresdu chef de l’État congolais ausujet des assises Yvelines-partenaires au développement. Le département de la Cuvette(Congo) est l’un des parte-naires qui seront à l’honneurau cours de ces assises en oc-tobre 2014. Cette rencontresera l’occasion de faire le pointde la coopération décentrali-sée, vieille de cinq années, en-tre le département de la Cu-vette (Congo) et celui desYvelines (France). « Dans lesYvelines, il sera important derassembler la diaspora congo-laise qui actuellement n’estpas très bien représentée

dans cette partie de la France,de façon à l’associer à une in-formation sur la culture duCongo et sur un certain nom-bre de projets possibles », ex-plique Jean-Marie Tétart. Desséances d’expositions inno-vantes d’objets d’arts du Congosont également prévues par lecalendrier des assises Yvelines-partenaires au développement.« Depuis 2009, les Yvelines etle conseil local de la Cuvettesont liés par un partenariatqui a donné naissance à lacréation d’une société de net-toyage de la ville. Nous en-courageons ce genre de parte-nariat fructueux qu’il fautencore nouer avec d’autresvilles », approuve Édith-LaureItoua, conseillère du président

de la République, chef de dé-partement des Congolais del’étranger. La délégation duconseil général des Yvelines(France) et le conseil local de laCuvette ont été reçus tour à touren audience par la conseillèreaux Arts et à la Culture du chefde l’État ainsi que par la conseil-lère du président de la Répu-blique chef de département desCongolais de l’étranger. En ou-tre, la délégation du conseil gé-néral des Yvelines a rencontré,dans la même journée, plusieurshautes personnalités congolaisesdu ministère des Affaires étran-gères et du ministère de l’Inté-rieur avec l’objectif de rehausserl’éclat des assises Yvelines-parte-naires au développement.

Fortuné Ibara

COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

La Cuvette à l’honneur aux assises d’Yvelines

Abidjan (Côte d’Ivoire),Ouagadougou (Burkina Faso),Niamey (Niger), Cotonou(Bénin) et Lomé (Togo), cinqcapitales ouest-africaines, vontlancer, dès 2014, une boucleferroviaire. Ainsi a décidé laConférence des chefs d’État etde gouvernement qui s’esttenue le 17 décembre, àNiamey sur le thème «Uneentente consolidée par la paixet le développement. » La conférence s’est félicitée desperspectives de réalisation duprojet par des opérateurs éco-nomiques internationaux dès2014. La conférence a aussi évo-qué la situation politique et desécurité dans la région. Leschefs d’État et de gouverne-ment se sont réjouis du bon dé-roulement des élections régio-nales et municipales en Côte

d’Ivoire et au Togo. Ils ont réaf-firmé que leur préoccupationmajeure était de faire du Conseilde l’Entente « un instrumentde paix durable, d’approfon-dissement continu de l’État dedroit, de stabilité politique, decroissance et d’émergence éco-nomiques », et se sont opposésau terrorisme dans leur espacecommun.Un vibrant hommage a étérendu au président NelsonMandela par le président du Ni-ger, Mahamadou Issoufou, pré-sident en exercice du Conseil del’Entente, « un modèle de dé-termination et de clair-voyance politique, qui fait lafierté de toute l’Afrique et dontl’exemple continuera d’êtreune source d’inspiration pournous ». Le Conseil de l’Ententea été créé en mai 1959 par le Bé-

nin, le Burkina Faso, le Niger, laCôte d’Ivoire et le Togo, pour of-frir à ses membres un cadre deconcertation politique, maisaussi la mise en œuvre, dans«un esprit d’entente et de soli-darité », des projets pour pro-mouvoir le développement et laconcertation. Ces objectifs politiques ont de-puis été abandonnés au profitdes projets économiques plusporteurs de développement.Pour pallier cette situation, leConseil de l’Entente a pris en dé-cembre 2011 à Cotonou des déci-sions relatives à l’adoption d’unecharte portant réorganisation duConseil de l’Entente et de procé-der à la restructuration du Fondsd’entraide et de garantie des em-prunts en vue de lui donner unenouvelle orientation.����

Noël Ndong

AFRIQUE DE L’OUEST

Lancement de la boucle ferroviairedès 2014 pour cinq capitales

Cette déclaration du président de la République figure dansl’interview exclusive qu’il avait accordée à Paris-Match lorsde son dernier séjour en France. Réalisé par Caroline Man-gez, cet entretien a permis à Denis Sassou-N’Guesso de don-ner son point de vue sur d’importants sujets qui dominentl’actualité. L’interview s’ouvre par la crise en RCA que certains prédisentdéjà « un bourbier » pour les Français avant d’évoquer d’au-tres interventions militaires de la France en Afrique, l’insé-curité qui gagne le continent avec, en toile de fond, la mon-tée de l’islamisme radical. Denis Sassou-N’Guesso a soulignél’anarchie et la désorganisation des milices en Centrafrique.Il s’est appesanti sur le « parcours confus » de la RCA depuiscinquante ans, « toujours en étroite relation avec la France ».Des questions qui renvoient indubitablement à la fameuseFrançafrique tant décriée. Et le président congolais de ré-pondre : « On peut dire que la Françafrique a été mauvaise,encore faut-il initier une nouvelle relation qui sera meil-leure. » Autres questions abordées dans cet entretien : l’ave-nir économique du continent noir et le rôle majeur que jouela Chine. « Ce pays nous prête à des taux préférentiels. En re-tour, il est normal qu’il nous propose ses entreprises », a ré-pondu Denis Sassou-N’Guesso, qui a avoué « être un socia-liste hybride, issu du communisme primitif » lorsque lajournaliste lui a demandé « ce qui restait en lui du militantmarxiste du Parti congolais du travail ».À propos du pétrole, le président congolais, qui reconnaît quela source peut tarir, a exposé sur la diversification de l’éco-nomie congolaise. « Nous avons 342 000 kilomètres carrés deterres agricoles disponibles, des réserves forestières, de mi-nerais, de l’eau, du soleil et de la main-d’œuvre, donc devastes possibilités » susceptibles d’attirer des investisseurs etde garantir l’émergence du pays. Incontournable dans cette interview, la lancinante questiondes biens mal acquis, à laquelle Denis Sassou-N’Guesso a ré-pondu sans emphase en évoquant des ratés dans l’instructionde l’affaire. « C’est la raison pour laquelle nous allons saisir lajustice internationale », a-t-il lancé au milieu d’un argumen-taire qu’il conclut en affirmant que « le vrai problème n’estpas juridique, il est politique et médiatique ».Dans une autre répartie, Denis Sassou-N’Guesso a fustigél’attitude de la justice et de la police françaises qui poussentloin leur action en allant fouiller dans les comptes et dé-penses des membres de sa famille. Et de lancer : « Les Russeset d’autres, les pays du Golfe notamment, rachètent tout Pa-ris et même bientôt vos banlieues je crois, et personne nevient crier au scandale. » Il s’agit là d’une action ciblée parceque l’Afrique est faible. « Ce ne sera pas toujours le cas », a-t-il promis. L’interview met également l’accent sur le rôle duCongo dans la libération de l’Afrique australe, avec la célébrationdes 25 ans du protocole de Brazzaville que d’aucuns feignentd’ignorer. La capitale congolaise qui cristallise l’attention à causedes restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza. Faut-il oui ounon les renvoyer ? «Nous garderons ses cendres et invitons ceuxqui veulent s’y recueillir à venir nombreux. »Autrement ce se-rait « une honte pour l’histoire ». L’interview s’achève sur une question qui agite la classe poli-tique congolaise : envisagez-vous votre succession ? « Cen’est pas à l’ordre du jour », a conclu Denis Sassou-N’Guesso, dont la photo qui accompagne l’interview le pré-sente assis et de profil, en chemise et cravate.

La rédaction

BIENS MAL ACQUIS

« Le vrai problème n’est pas juridique, il est politique et médiatique », selon Denis Sassou-N'Guesso

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8 | INTERNATIONAL B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Le coordonnateur du Projet d’Appui Institutionnel pour l’Amélioration

du Climat des Affaires et la Diversifications de l’Economie Congo-

laise, informe tous les candidats intéressés à la mission susmen-

tionnée, suite à l’avis à manifestation d’intérêt publié dans Jeune

Afrique n°2759 du 24 au 30 novembre 2013, La Semaine Africaine

n° 3344 du vendredi 22 novembre 2013 et les Dépêches de Braz-

zaville n° 1870 du mercredi 20 novembre, que l’étude devra préci-

ser s’il y’a lieu, les prérequis nécessaires pour :

1.la mise en place d’un Réseau Géodésique de Référence arrimé

sur l’AFREF (African Geodesic Reference Frame) ;

2.d’affiner les plans cadastraux numériques urbains et ruraux

3.de poursuivre les enquêtes cadastrales en vue de l’alimentation de la

base de données des enquêtes cadastrales dans ces deux villes ;

4.le renforcement des capacités, plus particulièrement des services

du cadastre et des affaires foncières et de la conservation.

Les critères d’éligibilité, l’établissement de la liste restreinte et la pro-

cédure de sélection seront conformes aux « Règles et Procédures

pour l’utilisation des consultants de la Banque Africaine de Déve-

loppement, Edition de mai 2008, révisée en Juillet 2012, qui sont

disponible sur le site web de la Banque à l’adresse :

http://www.afdb.org.

Ce rectificatif est désormais partie intégrante de l’avis à manifesta-

tion d’intérêt et opposable à tout candidat.

En conséquence, je vous informe que la date de dépôt des dossiers

de candidature initialement prévue le 20 décembre 2013 est proro-

gée jusqu’au 03 janvier 2014 à 14 heures.

Les consultants intéressés peuvent obtenir les informations supplé-

mentaires à l’adresse mentionnée ci-dessous aux heures d’ouver-

ture de bureaux suivantes du lundi à vendredi de 8 heures à 16

heures, heure locale.

Projet D’Appui Institutionnel pour l’Amélioration du Climat

Des Affaires et la Diversification de l’Economie Congolaise (PACA-

DEC)

05 et 06, rue LOCKO Isaac secteur Blanche Gomez Brazzaville

Tél : +242 06 686 87 44 / 05 532 63 59

E-mail : [email protected]

Fait à Brazzaville, le

Le Coordonnateur

Joseph MBOSSA

RECTIFICATIF SUR LES OBJECTIFS DE LA MISSION ET LES DIRECTIVES APPLICABLES POUR LA CONSTITUTION DE LA LISTE RESTREINTE

AVIS À MANIFESTATION D’INTERETPOUR LE RECRUTEMENT D’UN CABINET POUR L’ELABORATION D’UN PLAN PRIORITAIRE DU CADASTRE POUR BRAZZAVILLE ET POINTE-NOIRE ET L’ETABLISSEMENT DES SECTIONS CADAS-

TRALES DE POINTE-NOIRE, EN REPUBLIQUE DU CONGO

Soudan du Sud : la crainte d'une guerre civile

Suite aux affrontements dimanche dernier entre les hommes de Reik Machar et ceux du présidentSalva Kiir, plusieurs foyers de tension ont éclaté dans le pays. Des heurts entre communautés et eth-nies opposées qui font craindre une guerre civile.

Centrafrique : des éléments tchadiens pointés du doigt par les anti-balaka

Plusieurs personnes accusent les Tchadiens d'être proches des ex-Séléka, les anciens rebelles quicontinueraient à commettre des exactions malgré le cantonnement. Faux, répond le porte-parole dela présidence centrafricaine, Guy-Simplice Kodégué. Après quelques jours d'accalmie, la violence a re-pris jeudi soir et vendredi à Bangui. Jeudi soir, la Croix-Rouge a ramassé une trentaine de cadavres ettransporté une quarantaine de blessés vers les centres de santé. Parmi les victimes de ces derniersjours, un soldat tchadien de la Misca, selon la présidence centrafricaine.

Madagascar : l'heure est au décompte des voix

Le vote est terminé sur la Grande Île. Près de 8 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour sechoisir un président et élire les députés. Ces élections de sortie de crise sont capitales pour l’avenir deMadagascar. À Antananarivo, l’heure est au décompte des voix.États-Unis : Obama reconnaît que 2013 n’a pas été une bonne année pour lui « Cette année a-t-elle été la pire de votre présidence ? »Avec cette question d’une journaliste d’Associa-ted Press, le ton de la conférence présidentielle était donné. Pendant une heure, le président Obama– tout en reconnaissant que 2013 n’avait pas été sa meilleure année – s’est efforcé d'en souligner le po-sitif. C’est désormais une tradition pour Barack Obama : avant de partir pour Hawaii où il passe géné-ralement les fêtes de Noël et du Nouvel An, il donne une conférence de presse qui lui permet de dres-ser le bilan de ce qu’il a accompli au cours des douze derniers mois. Cette année 2013 toutefois,l’exercice a été périlleux pour le président américain.

Cameroun : Michel-Thierry Atangana porte plainte contre trois ministres pour détention arbitraire

Emprisonné depuis 1997 au Cameroun, le Franco-Camerounais Michel-Thierry Atangana a déposéplainte à Paris contre trois ministres du gouvernement de Paul Biya pour détention arbitraire. Dépo-sée jeudi, cette plainte vise le ministre de la Défense, Edgar-Alain Mébé-Ngo'o, et deux de ses prédé-cesseurs, Amadou Ali, désormais ministre des Relations avec le Parlement, et Laurent Esso, ministrede la Justice. Elle intervient deux jours après la confirmation par la Cour suprême du Cameroun de lacondamnation à vingt ans de prison de Michel-Thierry Atangana et d'un ancien proche du présidentPaul Biya, Titus Edzoa. Dominique Sopo est à la tête du comité de soutien à Michel-Thierry Atangana.

Tiras Andang

Brèves du monde

En prélude aux prochaines élections présidentielles et législa-tives prévues le 16 mars 2014, l’Union africaine (UA) envisage lerenforcement de la Force d’alerte de la Communauté écono-mique des États de l’Afrique de l’ouest en Guinée-Bissau (Eco-mib), a indiqué son représentant dans le pays, Ovidio Pequeno Selon lui, l’institution continentale juge nécessaire de renforcerl’Ecomib sur le terrain à travers des patrouilles conjointes pourassurer la sécurité durant la période électorale et post-électo-rale. Prise par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, cette dé-cision serait partagée par le représentant des Nations unies enBissau, José Ramos Horta, a précisé Ovidio Pequeno.Ce dernier a assuré avoir déjà rencontré la classe politique bis-sau-guinéenne à qui il a fait part de la décision de l’UA de ren-forcer la force afin de garantir la paix et la sécurité dans ce paysen proie à une instabilité politique et militaire chroniques depuisson indépendance en 1974.

Noël Ndong

ÉLECTIONS EN GUINÉE-BISSAU

L’UA entend renforcerla sécurité

Ovidio Pequeno

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INTERNATIONAL | 9B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

C’est par un partenariat plus

concret en Afrique que la

coopération russe entend se

relancer.La visite du président russe Vla-dimir Poutine en Italie, au moisde novembre, a mis en lumièreles seuls aspects jugés impor-tants par les médias occiden-taux. Sa poignée de main avecle pape François ; son dîneravec l’ancien Premier ministreet ami Silvio Berlusconi ; le rôlede la Russie et ses relationsavec l’Europe… Mais les jour-naux ont quasiment passé soussilence une autre rencontre, in-solite en vérité, ainsi que les rai-sons de cette rencontre inscriteà l’agenda du président russe.Vladimir Poutine a en effet ren-contré l’ancien Premier minis-tre italien et ancien présidentde la Commission européenne,Romano Prodi. Actuellementreprésentant du Secrétaire gé-néral de l’ONU pour le Sahel,Romano Prodi qui a volontaire-ment tiré un trait sur ses activi-tés politiques dans son payspour mieux se consacrer àl’Afrique, est très actif sur le ter-rain du développement.À toutes les tribunes, il ne cessede réaffirmer qu’il faut attaquerde front les besoins essentielsde l’Afrique par un partenariatqui fait moins dans les paroles.

Mener l’eau potable jusquedans les villages reculés ; scola-riser les enfants, surtout lesfilles ; booster les possibilités del’agriculture par un plus grandrecours à l’irrigation ; implanterdes centres de santé qui répon-

dent aux exigences premièresdes populations, etc. sont deve-nus ses dadas.Il se trouve que l’homme poli-

tique italien a trouvé dans leprésident Poutine une oreilletrès attentive. D’autant qu’il n’ya pas tellement longtemps en-core, c’est la Russie soviétiquequi assumait le rôle de « déve-loppeur » majeur dans beau-

coup de pays africains, alors al-liés politiques et idéologiquesde l’ancienne puissante Unionsoviétique. Des générations de

cadres africains ont été formésen Russie. La rencontre Prodi-Poutine est allée au-delà de ladurée annoncée par le proto-cole. Elle a permis deséchanges « fructueux » sur laplace, que la fédération russe

entend reprendre dans les mis-sions de paix en Afrique.« Ce fut une rencontre très sa-

tisfaisante. Nous avons lon-

guement parlé du sort du Sa-

hel et du rôle que la Russie

peut y assumer. Nous voulons

stimuler une sorte de concur-

rence vertueuse des dona-

teurs », a commenté RomanoProdi. Il a fait part de la dispo-nibilité du président russe àjouer un rôle accru et directdans la nouvelle stratégie decoopération au Sahel, une ré-gion que ne menace pas seule-ment l’avancée du désert. L’ac-tivisme djihadiste, dont laRussie connaît aussi des effets,notamment dans certains Étatsdu Caucase, a trouvé au Sahelun sanctuaire qui a failli faireéchec à la volonté de normalitédans un pays comme le Mali.« Je ne suis pas un spécialiste

des questions d’immigration,

mais la coopération avec la

Russie peut aussi trouver ses

retombées positives sur cet as-

pect de la question au Sahel »

devenu région-passoire pourdes milliers de clandestins del’Afrique subsaharienne qui ten-tent de gagner l’Europe. Rappe-lons d’ailleurs que l’Union sovié-tique fut une partenaire de poidspour le Mali, l’Algérie, la Libye etl’Égypte, aujourd’hui pays cen-traux dans la tentative euro-péenne d’enrayer le drain mi-gratoire africain par le Sahel.

Lucien Mpama

COOPÉRATION

La Russie compte rebondir en Afrique à partir de l’Italie

Une vingtaine de familles

italiennes attendent depuis

novembre à Kinshasa le feu vert

des autorités pour l’adoption de

petits Congolais. « Voilà que même le Congo se

moque de nous ! » Ce commen-taire peu amène est de GiorgiaMeloni, députée italienne dedroite, à propos de la rigidité dontferaient montre les autorités deKinshasa sur des adoptions dontle principe avait été convenu etconcordé depuis longtemps. L’af-faire a pris soudainement unetournure autre, la diplomatie et lapolitique des deux côtés s’en sontsaisies avec passion pour un ré-sultat, pour le moment, nul. ÀRome, la ministre des Affairesétrangères, Emma Bonino, aconvoqué à la Farnesina l’ambas-sadeur Albert Tshisseleka-Felhapour s’expliquer sur ce qui estconsidéré ici comme un revire-ment des autorités congolaises.Sans circonlocutions préalables,Mme Bonino a fait savoir à l’am-bassadeur le mécontentement deson gouvernement. « Vous n’avez

pas respecté les assurances ver-

bales données à notre ministre,

Cécile Kyenge. C’est déconcer-

tant », a dit Mme Bonino, dont lefranc-parler est connu de tous.Avec tout autant de franchise, laministre italienne a fait compren-dre à ses compatriotes que l’issuede cette affaire était des plus in-certaines, et qu’elle semblaitmême évoluer plus « vers le né-gatif » que vers autre chose.« Mais nous continuons à dé-

ployer les efforts par tous les ca-

naux possibles », a tout de mêmetempéré la ministre.C’est qu’à Kinshasa le langageclair a également été manié du-rant la semaine : pas d’adoptionsd’enfants congolais, point barre !La décision aurait été signifiéeaux ambassadeurs de France,d’Italie, des États-Unis, du Ca-nada et de Grande-Bretagne : etlà-dessus, la RD-Congo se montreintraitable. À Rome, l’affaireprend une dimension nationale :les familles concernées par desadoptions qui devaient égayerleurs vies à Noël ne cessent d’agi-ter tous les réseaux (l'une d’elle amême écrit au pape !) pour ne pas

faire les frais de ce que lesItaliens considèrentcomme une attitude auxmotivations peu claires.Ce sont en tout 24 couplesitaliens qui se sont rendusà Kinshasa dans l’intentionde ramener vers la Pénin-sule des enfants retenuspour être adoptables pareux. Mais la RDC, arguantde son droit de souverai-neté, n’entend pas relâ-cher un aussi grand nom-bre d’enfants sous le seulprétexte qu’ailleurs ils vi-vront mieux. La ministreitalienne de l’Intégration,Cécile Kyenge-Kashetu,d’origine congolaise, avaitfait le déplacement deKinshasa en novembredernier entre autres pour dé-nouer l’écheveau de cet em-brouillamini. Le problème est, se-lon elle, que « les couples bloqués

à Kinshasa sont déjà, de fait, ju-

ridiquement reconnus comme

les parents des petits Congo-

lais ». « Il y a des pays qui pren-

nent des lois au gré des circons-

tances, cela entraîne des contra-

dictions et des incompréhen-

sions. Cette affaire est en passe

de représenter un réel conten-

tieux entre l’Italie et la Répu-

blique démocratique du

Congo », a déclaré aux médias laministre Kyenge. Déjà cible privi-légiée de pesantes attaques surses origines raciales, ses compé-

tences professionnelles ou la mo-ralité de certains membres dansson entourage, Cécile Kyenge re-vient avec cette affaire, et à soncorps défendant, au centre del’attention des extrémistes dedroite qui l’accusent d’avoir mentiaprès sa mission de novembredernier dans son pays d’origine.

L.Mp.

ITALIE-RDC

Tensions sur un problème d’adoption

Vladimir Poutine

Cécile Kyenge

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INTERNATIONAL | 11B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Le magazine News Week l’a classé homme de l’année 2013. En Ita-lie, plus d’un chrétien sur cinq déclare avoir repris le chemin del’Église à cause de lui : le pape François reste une célébrité et unevedette dans l’opinion en Italie et dans le monde. Cette célébrité estpourtant dûe, paradoxalement, au fait justement que le pape fait lebuzz parce qu’il ne veut pas faire l’important. Sa simplicité et la mo-dernité de ses prises de position sur des questions sur lesquellesl’Église semblait s’être rigidifiée pour des siècles ont, indique unsondage récent, ramené plus d’un catholique vers sa paroisse.La Maison pontificale, organisme qui gère les activités au jour le jourdu pape, a diffusé jeudi des chiffres qui ne devraient pas démentirl’attrait qu’il exerce sur le monde aujourd’hui. Le pape Jean-Paul IIfut médiatique parce que sachant « manier » l’outil de la communi-cation ; le pape Benoît XVI fut l’intellectuel qui cherchait à convain-cre avant tout par le raisonnement. Mais le pape François n’est riende tout cela, même s’il présente par rapport à ses prédécesseurs, lehandicap de ne parler aucune langue hors de son espagnol natal etde l’italien, langue de travail au Vatican.Ainsi donc, les chiffres de la préfecture de la Maison pontificale, in-diquent qu’entre le 27 mars, première audience de ce pape, et le 18décembre, dernière des trente audiences générales de l'année,1.562.000 billets ont été distribués. Cela atteste indubitablement dumouvement de ferveur et de curiosité qui entoure l’ancien cardinalBergoglio, ancien archevêque jésuite de Buenos Aires. Ces données,est-il précisé, ne prennent pas en compte les dizaines de milliers defidèles qui viennent assister à l'audience traditionnelle du mercredisans avoir de billets et restent à l'arrière de la place.Le record d'affluence aurait été atteint en octobre avec 310.000 per-sonnes dotées de billets ayant participé aux cinq audiences du mois.En comparaison, rappelle-t-on, en 2005, première année du ponti-ficat de Benoît XVI, le Vatican avait distribué environ 800.000 billetspour les 30 premières audiences. Les analystes relèvent, non sansquelque perfidie, que le pape allemand, réservé de tempérament,n'avait pas réussi comme le pape argentin à nouer un contact cha-leureux avec la foule, même s'il était respecté de beaucoup de fidèles.

L.Mp.

Un responsable français, qui a requisl’anonymat, a déclaré que lesviolences qui avaient eu lieu dans lacapitale centrafricaine dans la nuit du4 au 5 décembre, et qui s’étaientsoldées par la mort de six centspersonnes en deux jours, montraientles limites des services derenseignements français. Pour l’intéressé, ces limites viennentsurtout de la difficulté à s’y reconnaî-tre parmi les différentes milices et lesgroupes armés qui opèrent dans laville, auxquels s’ajoute la complexitédu milieu, notamment à Bangui, villede plus d’un million d’habitants.À en croire les propos de cette per-sonnalité française, plusieurs cen-taines d’hommes armés ont attaquéles lieux de cantonnement des ex-re-belles de la Séléka. « Il s’agissait

d’une attaque organisée des groupes

armés anti-balaka (anti-machettes

en sango), constitués de chrétiens,

contre les positions de la Séléka, les

miliciens musulmans qui ont pris le

pouvoir en mars », a affirmé ce res-ponsable français.Les anti-balaka sont apparus au moisde septembre, plus particulièrementdans le nord-ouest du pays. Il s’agitdes milices villageoises d’autodé-fense, principalement composées de

paysans chrétiens et de partisans del’ancien président Bozizé, avecquelques anciens membres desforces de sécurité. Leurs attaques ontconduit les ex-rebelles à réagir vio-lemment. « Les hommes de la Séléka

se sont ressaisis et ont déclenché les

massacres, qui ont fait plusieurs cen-

taines de morts les jours suivants », aexpliqué cette source française.Pour arrêter ces massacres, le prési-dent français François Hollande alancé le soir du 5 décembre l’opéra-tion militaire Sangaris, visant notam-ment à stabiliser la Centrafrique, àdésarmer ou à cantonner les groupesarmés et milices sévissant dans lepays. Cette opération concerne pourl’heure les éléments de la Séléka, unecoalition à dominante musulmane degroupes rebelles dans laquelle desmercenaires tchadiens et soudanaisse trouvent. L’armée française amené mardi une nouvelle opérationde désarmement à Bangui, qui visaitcette fois les milices anti-balaka.Lors d’une conférence de presse, legénéral Francisco Soriano, qui com-mande le dispositif français en RCA,a indiqué que l’opération effectuée àBoy-Rabe, quartier situé dans la par-tie nord de la capitale et bastion desmilices anti-balaka, s’était bien dé-

roulée : «C’était une opération de sé-curisation de quartier. Nous avons

des indices de possible présence

d’anti-balaka. Le quartier a fait l’ob-

jet de nombreuses exactions [...]. Il

faut vérifier ces indices », a-t-il expli-qué, ajoutant que des armes avaientété récupérées et les munitions neu-tralisées. Le général Soriano estimeque l’opération Sangaris vient d’enta-mer une nouvelle étape du désarme-ment des milices et groupes arméscentrafricains, lancée le 9 décembreà Bangui. Une source militaire sou-ligne qu’il est probable que d’autresopérations du même genre soientmenées dans les prochains jours.

“L’unité est notre seule richesse” Le désarmement des milices est in-tervenu au moment où le Premier mi-nistre Nicolas Tiangaye, réfugié à l’aé-roport après le pillage de sa maison,lançait un appel au retour à la paix età l’unité. «Il faut préserver l’unité na-tionale et la concorde. C’est le socle du

pays. Un seul pays, un seul peuple

[…]. L’unité est notre seule richesse.

Les conflits intercommunautaires ou

interreligieux remettent en cause

cette unité. J’en appelle au patrio-

tisme pour qu’on fasse preuve de par-

don et de tolérance », déclarait-il.

Le limogeage, dimanche, de trois mi-nistres par le président Michel Djoto-dia - le pasteur Josué Binoua (Sécu-rité publique), Christophe Bremaïdo(Finances et budget) et Joseph Ben-dounga (Élevage) - et la formationd’une nouvelle équipe gouvernemen-tale dominée par les pro-Séléka ontfait naître un désaccord.Sur le plan humanitaire, de nom-breux déplacés ont été comptabilisésdans la ville de Bangui depuis que desviolences interreligieuses ont éclatéen Centrafrique. «Rien qu’à Bangui,nous estimons qu’il y a près de 210

000 personnes déplacées ces deux

dernières semaines », a déclaré unporte-parole du Haut-Commissariatde l’ONU pour les réfugiés, AdrianEdwards, lors d’un point presse. Prèsde 2 000 réfugiés sont arrivés lundidans le nord de la République démo-cratique du Congo, après avoir tra-versé le fleuve Oubangui. La Répu-blique du Congo enregistre quelque10 500 ressortissants centrafri-cains. La Centrafrique est en proieau chaos depuis le renversement enmars du président François Bozizépar une rébellion hétéroclite, la Sé-léka, alors dirigée par l’actuel prési-dent centrafricain.

Nestor N'Gampoula

Entre l’homme qui a tenté des’immoler par le feu jeudi, laféministe protestant nue pourl’avortement, la célèbre place envoit de toutes les couleurs. La Place Saint-Pierre de Rome avécu jeudi une de ces scènes dontelle devient désormais coutu-mière. On ne compte plus, en ef-fet, au cours de ces dernières dé-cennies, le nombre demanifestations plus ou moins pa-cifiques qui ont eu lieu sur cetteplace, cœur de la chrétienté, pourcadre. Qu’aucun de ces actes n’aitatteint en ampleur et en gravitél’attentat de mai 1981 contre lapersonne du pape Jean-Paul II dé-montre d’ailleurs que les forces del’ordre ont pris particulièrementleurs précautions pour que lesmanifestations de tous genres nedébordent pas.Mais ce jeudi 19 décembre leschoses ont failli mal tournerlorsqu’un homme, la cinquan-taine, s’est aspergé d’un liquide in-flammable et s’est mis le feu dansune spectaculaire tentative desuicide-protestation. L’homme,un Italien, a été hospitalisé dansun état grave à l'hôpital Santo Spi-rito tout proche, avant d’êtretransporté vers un autre établis-sement mieux outillé. À quelquesjours de Noël, un tel geste a ému.Mais ce n’est pas le premier actedu genre sur la célèbre place d’oùle pape s’adresse aux foules.

Dans la même journée de jeudid’ailleurs, une militante ukrai-nienne du mouvement des « fe-men » a retiré son tee-shirt toutprès de la place pour protestercontre la condamnation de l'avor-tement par l'Église catholique.« Christmas is canceled » (Noëlest annulé), a-t-elle hurlé à plu-sieurs reprises en dévoilant sonbuste sur lequel était écrit en let-tres de couleur et en anglais« Christmas is canceled, Jesus isaborted » (Jésus est avorté).Inna Shevchenko, 23 ans, mili-tante bien connue et initiatrice dece mouvement féministe, a com-mencé à courir en direction de la

place mais a été immédiatemententourée par une vingtaine de po-liciers italiens sur le qui-vive.Ceux-ci ont fait aussitôt une haiehumaine le long d'un mur pour lacacher aux caméras et appareilsde photo de membres des médiasavertis à l'avance de sa venue,tout comme l'était la police. Lemouvement féministe a débutéainsi, à l'approche de Noël, unesérie d'actions dans divers lieuxreligieux chrétiens, pour protes-ter contre des lois qui interdisentl'avortement dans différents paysavec le soutien de l'Église catho-lique.

Lucien Mpama

La Pologne a décidé d'envoyer 50 sol-dats vers la République centrafricaine,avec pour mandat d'offrir la logistique etl'assistance technique à l'opération de laFrance dans ce pays, selon les médiaslocaux. « Je tiens à dire très précisé-

ment que cette aide est logistique et

technique et concernera le transport

aérien », a déclaré le Premier ministreDonald Tusk lors d'une conférence depresse à l'issue du sommet européen àBruxelles.Donald Tusk a ajouté que cette décisionavait été prise en vertu du partenariatstratégique entre la France et la Po-logne, en particulier dans le domaine dela défense.La France demande de l'aide à ses par-tenaires européens pour renforcer samission de maintien de la paix en Répu-blique centrafricaine. Elle a déployé1.600 soldats en Centrafrique pour pré-venir l'escalade de la violence entre lesmusulmans et les chrétiens, qui a déjàfait des centaines de morts et contraintdes milliers de personnes à fuir Bangui,capitale centrafricaine. La crise centrafricaine a éclatée en mars2013 lorsque le mouvement rebelle Se-leka a renversé le Président FrançoisBozizé du pouvoir.

Xinhua

ROME

Place Saint-Pierre, lieu detoutes les démonstrations !

CRISECENTRAFRICAINE

La Pologne enverra 50 soldats

Les massacres de Bangui témoignent des limites des servicesde renseignements français

Plus d’un million et demi de personnesaux audiences du mercrediLe pape argentin se confirme aux avant-places du hit-parade desSouverains pontifes les plus populaires.

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14 | CULTURE / SPORTS B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Dans le but de sensibiliser legrand public (autorités,partenaires, artistes, sociétécivile, etc.) à l’adhésion deBrazzaville au Réseau des villescréatives de l’organisation desNations unies pour l’éducation, lascience et la culture (Unesco),celle-ci a organisé un atelier, enpartenariat avec la Mairie deBrazzaville, représentée parHugues Ngouélondélé, le 18décembre. La capitale du Congo devient ainsi

un modèle régional dans le cadre

de la promotion du patrimoine,

des industries et du tourisme cul-

turels. C’est à l’issue du sommet de

Beijing en Chine du 20 au 23 octo-

bre que Brazzaville a été inscrite

officiellement ville créative par la

directrice générale de cette orga-

nisation onusienne, Irina Bokova.

La session, ouverte mercredi der-

nier, vise entre autres objectifs la

sensibilisation du public au réseau

des villes de l’Unesco, les avan-

tages et obligations pour le pays,

les perspectives de la politique

culturelle de la mairie de Brazza-

ville ; la restitution des résultats du

sommet des villes créatives de

l’Unesco organisé à Beijing en

Chine du 20 au 23 octobre 2013 ;

la mobilisation et l’implication ef-

fective des partenaires, autorités

et artistes aux initiatives de déve-

loppement des industries cultu-

relles, dont celle de la musique ; la

sensibilisation des participants

aux opportunités de financement

existants au niveau de l’Unesco

pour la diversité culturelle (FIDC

lié à la convention de 2005 pour la

protection et la promotion de la di-

versité des expressions culturelles)

; le fonds international pour la pro-

motion de la culture (pour la pro-

duction d’œuvres culturelles et ar-

tistiques et les événements) ;

l’assistance internationale pour la

sauvegarde du patrimoine culturel

immatériel ; le fonds du patrimoine

mondial lié à la convention de 1972.

Le réseau dont il est question

compte à ce jour 41 villes créatives

et sert à faciliter l’échange d’expé-

riences, de connaissances et de

ressources entre les villes qui en

sont membres, comme moyen de

promotion du développement des

industries créatives locales. Il vise

aussi à approfondir dans le monde

entier la coopération dans le sec-

teur créatif et culturel, le tout en

faveur du développement durable.

Ce réseau vise donc à développer

la coopération internationale entre

villes et à les encourager à élaborer

des partenaires de développement

en accord avec les priorités glo-

bales de l’Unesco que sont « la cul-

ture et le développement » et « le

développement durable », a pré-

cisé le représentant de l’Unesco au

Congo, Abdourahamane Diallo.

Brazzaville, première ville africaineà rejoindre ce prestigieux réseau La capitale du Congo, riche d’une

diversité exceptionnelle d’activi-

tés culturelles, parmi laquelle la

musique qui représente une véri-

table forme d’expression cultu-

relle identitaire, est la première

ville africaine à rejoindre le Réseau

des villes créatives.

En effet, berceau de la diversité

culturelle et de la créativité, Braz-

zaville est un carrefour panafricain

pour les industries culturelles et la

création musicale au travers notam-

ment du plus grand rendez-vous pa-

nafricain de la musique qui est le

Festival panafricain de musique

(Fespam), le siège du Conseil afri-

cain de la musique, le musée de la

musique du Fespam, ville qui abrite

plusieurs festivals dont les Feux de

Brazza, les grands artistes et légen-

daires groupes congolais. Les lieux

historiques qui ont inspiré et ac-

cueilli de nombreux artistes…

Bruno Okokana

Kouam Tawa, auteur dramatique etmetteur en scène camerounais quicodirige depuis vingt ans avec WakeuFogain la compagnie théâtrale Feugham,a été convié à Brazzaville afin de dirigerun atelier de dramaturgie lors de ladixième édition du Festival de théâtreMantsina sur scène. En partant du postulat selon lequel la dra-

maturgie est l’art d’écrire des textes de

théâtre, l’art d’analyser des textes de théâ-

tre en vue de leurs transpositions sur la

scène de théâtre, le dramaturge camerou-

nais à coaché les huit participants à cet

atelier en essayant de dégager l’élément

de base de la dramaturgie qui est le conflit.

Les participants à cet atelier ont été ins-

truits sur la manière dont un auteur dra-

matique met en place un conflit qui sus-

cite l’émotion chez son personnage en

même temps que chez son spectateur. Ils

ont créé des personnages, ensuite ces der-

niers ont été mis en situation de conflit. La

question majeur était de savoir comment

écrire des textes qui passent la rampe et

peuvent fonctionner sur des scènes de

théâtre. « Nous avons fait un tour de table

des huit candidats, et la plupart partici-

paient à l’atelier sur le jeu d’acteur. Parmi

eux, ceux qui avaient déjà ébauché des

textes de théâtre ou de slam, mais un seul

avait écrit une pièce qu’il pensait aboutie.

Après les différents exercices, il pense qu’il

va remettre son texte à l’ouvrage. La plu-

part des participants éprouvent le besoin

d’écrire pour le théâtre, mais peu ont déjà

écrit. Ceux qui n’ont jamais écrit ont hâte

d’avancer pour voir si leur essai ressem-

blera à quelque chose », a déclaré Kouam

Tawa.

Dans sa façon d’envisager la dramaturgie,

le metteur en scène camerounais pense

qu’il est difficile d’être un écrivain de théâ-

tre si on ne lit pas les pièces de théâtre. Il

a alors avec les huit candidats procédé à la

lecture de Mozart et Salieri, une courte

pièce écrite en 1830 par Alexandre

Pouchkine qui donnait une autre version

de la mort de Mozart : « Partant de cette

base, j’ai demandé à chaque participant de

proposer un sujet qu’il avait envie de trai-

ter et voire ensuite comment transformer le

texte en une pièce de théâtre qu’un metteur

en scène aurait envie de porter au théâtre.»

En outre Kouam Tawa, qui s’est dit heu-

reux d’avoir été invité à animer cet atelier,

dit avoir été nourri dans sa jeunesse par le

théâtre congolais, celui porté sur la scène

mais aussi par le biais de la littérature.

« Deux textes de Guy Menga m’ont beau-

coup frappés, La Marmite de Koka Mbala

ainsi que L’Oracle du même auteur. Puis

après vient Sony Labou-Tansi. je pense que

sur le continent africain de tous les auteurs

dramaturge que j’ai lu après Wole Soyinka,

le théâtre de Sony me bouleverse le plus. » Il

estime que l’écriture dramatique et la pra-

tique théâtrale de Dieudonné Niangouna

redonnent un souffle au théâtre africain

tout entier et participent grandement au

renouveau du théâtre africain.

Hermione-Désirée Ngoma

VILLES CRÉATIVES

Brazzaville dans la cour des grands

Un groupe traditionnel des Plateaux Moye. (© DR)

THÉÂTRE

Un atelier de dramaturgie pour édifier les jeunes auteurs

Dans le cadre de la célébration de laJournée mondiale de lutte contre le sida,commémorée chaque année le 1erdécembre, le directeur de cabinet duministre des Sports et de l’Éducationphysique, Urbain Akambo, a appelé lesagents du ministère à s'informer et gérerles risques liés à la pandémie.L’activité est organisée en partenariat

avec le Conseil national de lutte contre le

sida (CNLS). Elle avait pour but de per-

mettre aux agents de ce ministère d’inté-

rioriser les valeurs, d’acquérir les connais-

sances et de développer les attitudes

positives favorisant l’adoption de compor-

tements sexuels responsables.

Ouvrant les travaux, le directeur de cabi-

net a rappelé que, selon le rapport

ONU/sida 2012, le nombre de personnes

vivant avec le VIH dans le monde est es-

timé à 35,3 millions et le nombre de nou-

velles infections à 2,3 millions. Le 1/3 de

ces 35,3 millions de personnes vivant avec

le VIH sont des jeunes de moins de 25 ans.

Le taux de séroprévalence nationale qui

était de 4,2% en 2003, a-t-il commenté,

est passé à 3,2% en 2009, sachant que les

femmes sont plus infectées que les

hommes. « Malgré la stabilisation de

l’infection à VIH dans notre pays, le sida

reste à ce jour un problème majeur. No-

tre département n’est pas à l’abri de cette

pandémie, il est donc de notre devoir, si

nous voulons stopper et diminuer son

impact, d’agir pour réduire le nombre

de nouvelles infections. Je vous invite à

développer des compétences de gestion

des risques du VIH », a-t-il exhorté, rap-

pelant que le 1er décembre était égale-

ment une journée de solidarité avec les

personnes vivant avec le VIH. Urbain

Akambo s’est, par ailleurs, félicité de l’ap-

pui, du soutien et de la conscience que le

Secrétariat exécutif permanent du CNLS

ne cesse de témoigner à l’endroit de son

département ministériel. Les participants

ont été édifiés sur les notions élémen-

taires à savoir sur le VIH/sida. Il s’agit no-

tamment des différentes étapes et voies

de transmission de la maladie ainsi que

des moyens utilisés pour éviter la pandé-

mie. Ces notions ont été commentées par

Joël Diassouka, chargé du suivi et de

l'évaluation à l’unité de lutte contre le sida

du ministère des Sports. Ils ont été égale-

ment informés sur les relations existant

entre le VIH et les IST.

Rappelons enfin que la Journée mondiale

de lutte contre le sida a été célébrée cette

année sur le thème « Objectif zéro, zéro

nouvelles infections à VIH, zéro discrimi-

nation, zéro décès liés au sida ». Au ni-

veau national, elle était placée sous le

signe de « Zéro contamination du VIH de

la mère à l’enfant ».

Parfait Wilfried Douniama

MINISTÈRE DES SPORTS

Une journée de sensibilisation au VIH/sida et Infections sexuellement transmissibles

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PUBLICITÉ | 15B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

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16 | ANNONCES B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Décédé le 14 décembreà Brazzaville, l’inhuma-tion aura lieu mardi 24décembre selon le pro-gramme ci-après :

11h00 : levée du corpset recueillement à lamorgue municipale deBrazzaville12h : départ pour l’églisede Kisito14h00 : départ pour lecimetière de Wayako17h00 : retour et fin dela cérémonie

VOUS AVEZ UN PROBLEME ?

•Parents : vous voulez savoir ce que font vos enfants quand

ils sont hors de la maison, avec qui ils discutent au télé-

phone et ce qu’ils font sur Internet.

•Epoux-épouse-copain-copine : vous soupçonnez votre

conjoint(e) de vous trompez, mais vous n’avez pas de

preuves.

•Chef d’entreprise : vous voulez savoir ce que font vos em-

ployés lorsque vous êtes absent.

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PROGRAMME DES OBSÈQUES RELATIF AU DÉCÈS DE ROLAND BIKOUMOU

IN MEMORIAMLe 21 décembre 2012- 21

décembre 2013

Une année déjà que le sei-

gneur a rappelée à lui sa ser-

vante Sabala Soungou

Bernadette agent de la SO-

PECO Pointe-Noire, affectueu-

sement appelée Maman

Bibhy En ce jour anniversaire

La famille Mangondo Moun-

zenze, la famille Sabat,

Gnongo pauline, les enfants et

petits enfants prient toux ceux

qui l’ont connue et aimée

d’avoir une pensée pieuse en

sa mémoire.

Que son âme repose en paix.

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CULTURE | 17B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Le Congolais Abdon FortunéKoumbha, les CamerounaisKwam Tawa et Jeanne Mbentiont respectivement assuré lamise en scène, l’adaptation etl’exécution. Le trio a présentéun spectacle inédit pour ladixième édition du festivalMantsina sur scène le 19décembre à l’Institut françaisdu Congo. Montée en trois semaines, la

pièce adaptée de Au cœur de ce

pays a impressionné et intéressé

le public. Le spectateur est pro-

jeté dans une sorte de grotte au

sol couvert de sciure de bois et

éclairée de lampes tempête.

La pièce nous raconte la vie de

Magda, une jeune campagnarde

sud-africaine isolée dans le veld.

Elle habite une ferme avec son

père, un homme autoritaire pour

lequel elle nourrit un amour in-

cestueux, fait de souffrance et

de haine. Son enfance malheu-

reuse est renforcée par la soli-

tude et le mal-être. Le person-

nage de Magda est parfaitement

incarné par la comédienne ca-

merounaise Jeanne Mbeti, qui a

déployé tout son talent sur les

planches au grand bonheur du

public, suspendu à ses répliques.

« Cela m’a fait du bien de tra-

vailler avec un metteur en

scène congolais. En même

temps, j’ai eu une autre vision

et une autre démarche artis-

tique à apprendre. Cette expé-

rience m’a permis de me per-

fectionner en tant que comé-

dienne et de changer ma façon

d’aborder un texte », a déclaré

la comédienne.

Après cette première à Mantsina

sur scène, la pièce sera jouée au

Cameroun au mois de juin 2014

au festival Scènes de théâtre

francophone à Yaoundé. « On va

revoir certaines choses et es-

sayer de donner au spectacle

un petit peu plus de souffle

d’ici à juin. On verra s’il aura

la chance d’aller ailleurs », a

expliqué Abdon Fortuné

Koumbha.

S’exprimant sur le choix de

Jeanne Mbenti pour incarner le

personnage de Magda, le met-

teur en scène congolais a pré-

cisé : « Je me suis intéressé à

cette comédienne parce qu’elle

avait souhaité travailler avec

moi : je me suis dit pourquoi

pas. L’art n’a pas de frontière,

je voulais aborder le travail

avec quelqu’un d’autre, voir

comment mon rêve pourrait se

matérialiser. La comédienne

ne pose pas de problème, l’im-

portant est de voir ce qui est ar-

rivé pendant ce processus de

création. »

Abdon Fortuné Koumbha a lu de

nombreux textes de J.M. Coet-

zee, qu’il considère comme un

grand auteur, avant de choisir

Au cœur de ce pays qui corres-

pondait à l’univers qu’il voulait

aborder.

Hermione Désirée Ngoma

Cette production musicale,présentée le week-end dernier auMikhael’s hôtel en prélude à la fêtede la Nativité, fait partie du projetArtistes en herbe que pilote l’artisteSyssi Mananga visant à enseignerla musique aux enfants des quatrecentres d'accueil et orphelinats deBrazzaville.«Orphelin, ne baisse pas les bras ! »,

c’est l’encouragement à

aller de l’avant que l’on a

pu entendre au cours de

ce concert, où enfants et

adolescents se sont mon-

trés très impressionnants.

Les pensionnaires de l’or-

phelinat Saint-Joseph-

Gaston ont été les pre-

miers à passer sur le

podium, dressé pour la

circonstance au bord de

la piscine. Ils ont inter-

prété différentes chan-

sons telles que African

Music, Malaïka, Galilée, Il

est né le divin enfant et

Mamalata, une célèbre

chanson enfantine nigé-

rienne. Après quelques

mois seulement de forma-

tion, six garçons et filles ont fait la

démonstration de leur talent à la

percussion et quatre autres à la gui-

tare. Les enfants sourds et muets

du centre Ephata, dirigé par l’abbé

Xavier, ont ensuite pris le relais,

avec une belle chorégraphie de

moonwalk, que la star mondiale Mi-

chaël Jackson a popularisé avec le

succès que l’on sait.

Bien décidés à montrer qu’ils font

partie de ce monde, les enfants de

l’orphelinat Immaculé-de-Marie ont

interprété We are the world en lin-

gala ainsi qu’une chanson de Noël

de leur composition avant de re-

prendre Ukombotsi de la star sud-

africaine Yvonne Chaka-Chaka. Ils

ont également rappé pour le plus

grand plaisir des spectateurs.

Même chose pour les enfants de

l’orphelinat Nazareth, qui ont tour à

tour interprété des chansons

comme Père Jack, Awingawé,

Africa liberté.

Vertu Ophélie Boudimbou, respon-

sable de la communication du pro-

jet Artistes en herbe, a souligné que

ce concert était l’occasion pour les

familles de fêter Noël avant l’heure

et que les meilleurs élèves rece-

vraient des cadeaux durant le spec-

tacle qui clôturera l’année en

beauté.

Elle a également remercié les spon-

sors qui croient à ce projet et le sou-

tiennent financièrement, rappelant

que 15% des ventes de l’album de

Sissy Mananga continuaient à être

versés pour l’appuyer.

La responsable de l’orphelinat

Saint-Joseph-Gaston, Célestine Bit-

sikou, a quant à elle exprimé sa joie

de voir ces enfants donner un

spectacle d’une telle qualité. « Je

suis émerveillée de voir tout ce

qu’ils savent faire aujourd’hui.

Ils vont à l’école, mais il est très

important qu’ils s’épanouissent

aussi culturellement et ils ont eu

l’occasion de le montrer par ce

spectacle », s’est-elle félicitée.

B.Ok.

Les enfants des orphelinats ont livré un concert à Brazzaville

La célébrité musicale de l’artiste-

musicien de la RD-Congo, Fally

Ipupa, n’est plus à démontrer. Cet

artiste qui a merveilleusement

bien commencé l’année 2013 sur

le plan musical avec son album

Power qui ne cesse de cartonner,

a voulu boucler cette année en

égayant ses mélomanes de par-

tout. C’est ainsi qu’il a amorcé de-

puis quelques temps une tournée

panafricaine qui l’a conduit tour à

tour en Côte-d’Ivoire, en Angola,

au Cameroun, à Dubaï, au Gabon,

Kinshasa (capitale de son pays) et

Brazzaville.C’est dans la capitale

congolaise, et le 1er janvier que

Fally Ipupa va donner son pre-

mier concert de l’année 2014 au

palais des Congrès de Brazzaville.

Ce concert est une production de

la maison Eye Mysterious, maison

de management d’artistes, de

communication et de production

que dirige Romy Oyo.

« Nous serons à notre énième or-

ganisation de concert avec Fally

Ipupa, qui travaille beaucoup

avec nous. Nous invitons les

amoureux de la bonne musique

à venir communier avec leur ar-

tiste qui a, actuellement le vent

en poupe, Fally Ipupa », a pré-

cisé son manager exécutif adjoint,

Krist-Duford Bakissi.

Fally Ipupa traversera le Pool-Ma-

lebo le 31 décembre.

Bruno Okokana

MUSIQUE

Fally Ipupa boucle sa tournée africaine à BrazzavilleL’annonce a été faite par le manager exécutif de la maison EyeMysterious, Romi Oyo, le 20 décembre à Brazzaville.

Les enfants en pleine action (© Adiac)

THÉÂTRE

« Au cœur de ce pays » présentée à l’IFC

Jeanne Mbenti. et Abdon Koumbha Fortune�

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18 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���C��C��������������B��F�����F�E��D���������

En attendant d’être présenté dès quepossible à la représentation nationale,ce projet de loi prend en compte lapériode du 8 mai 2009 jusqu’à la date desa promulgation. Le gouvernement a adopté, au cours desa neuvième réunion ordinaire duconseil des ministres tenue le 20 dé-cembre à la Cité de l’Union africaine, leprojet de loi portant amnistie pour faitsinsurrectionnels, faits de guerre et in-fractions politiques. L’adoption de ceprojet de loi présenté par le ministre dela Justice et des droits de l’Homme faitsuite aux recommandations formuléespar les délégués aux concertations na-tionales ainsi qu’aux engagements prispar le gouvernement dans sa Déclara-tion prenant acte de la fin de la rébel-lion armée de l’ex-groupe armé M23 àNairobi. Ce projet de loi prend encompte la période du 8 mai 2009jusqu’à la date de sa promulgation.Cette loi d’amnistie s’applique aux au-teurs d’infractions commises en RDCpar les Congolais résidant au pays ou àl’étranger. Elle ne s’applique pas auxauteurs de crimes graves et/ou impres-criptibles au regard tant du droit natio-nal que du droit international. Toujours

d’après le compte-rendu fait par le mi-nistre des Médias, chargé des relationsavec le Parlement et de l’initiation à lanouvelle citoyenneté, « les crimes degénocide, crimes de guerre, crimescontre l’humanité, les infractions detrahison, d’assassinat, de meurtre, devol à main armée, d’association demalfaiteurs, de détournement de de-niers publics, les infractions à la régle-mentation de change, trafic des stupé-fiants, enrôlement d’enfants soldats,viols et violences sexuelles », sont ex-clus du champs d’application de ce pro-jet de loi. Il en est de même descondamnés fugitifs et latitants réputésaussi non éligibles.Par ailleurs, les bénéficiaires de cette loid’amnistie ont l’obligation de prendrel’engagement formel de ne plus réitérerles faits ainsi amnistiés à défaut d’êtreexclus du bénéfice de la présente loi etde toute amnistie ultérieure. « Il importede noter que les faits ainsi amnistiés,bien qu’ayant perdu leur caractère in-fractionnel, laissent cependant subsisterla responsabilité civile de leurs auteurs,lesquels sont tenus à la réparation »,précise le compte-rendu.

Alain Diasso

Une vingtaine de familles italiennesattendent depuis novembre àKinshasa le feu vert des autoritéspour l’adoption de petits Congolais « Voilà que même le Congo semoque de nous ! » Ce commentairepeu amène est de Giorgia Meloni,députée italienne de droite, à pro-pos de la rigidité dont feraient mon-tre les autorités de Kinshasa surdes adoptions dont le principe avaitété convenu et concordé depuislongtemps. L’affaire a pris soudai-nement une tournure autre, la di-plomatie et la politique des deuxcôtés s’en sont saisies avec passionpour un résultat, pour le moment,nul. À Rome, la ministre des Af-faires étrangères, Emma Bonino, aconvoqué à la Farnesina l’ambassa-deur Albert Tshisseleka-Felha pours’expliquer sur ce qui est considéréici comme un revirement des auto-rités congolaises.Sans circonlocutions préalables,Mme Bonino a fait savoir à l’ambas-sadeur le mécontentent de songouvernement. « Vous n’avez pasrespecté les assurances verbalesdonnées à notre ministre, CécileKyenge. C’est déconcertant », a ditMme Bonino, dont le franc-parlerest connu de tous. Avec tout autantde franchise, la ministre italienne a

fait comprendre à ses compatriotesque l’issue de cette affaire était desplus incertaines, et qu’elle semblaitmême évoluer plus « vers le négatif» que vers autre chose. « Mais nouscontinuons à déployer les effortspar tous les canaux possibles », atout de même tempéré la ministre.C’est qu’à Kinshasa le langage claira également été manié durant la se-maine : pas d’adoptions d’enfantscongolais, point barre ! La décisionaurait été signifiée aux ambassa-deurs de France, d’Italie, des États-Unis, du Canada et de Grande-Bre-tagne : et là-dessus, la Républiquedémocratique du Congo (RDC) semontre intraitable. À Rome, l’af-faire prend une dimension natio-nale : les familles concernées pardes adoptions qui devaient égayerleurs vies à Noël ne cessent d’agitertous les réseaux (l'une d’elle amême écrit au pape !) pour ne pasfaire les frais de ce que les Italiensconsidèrent comme une attitudeaux motivations peu claires.Ce sont en tout vingt-quatre cou-ples italiens qui se sont rendus àKinshasa dans l’intention de rame-ner vers la Péninsule des enfantsretenus pour être adoptables pareux. Mais la RDC, arguant de sondroit de souveraineté, n’entend pas

relâcher un aussi grand nombred’enfants sous le seul prétextequ’ailleurs ils vivront mieux. La mi-nistre italienne de l’Intégration, Cé-cile Kyenge-Kashetu, d’originecongolaise, avait fait le déplace-ment de Kinshasa en novembredernier entre autres pour dénouerl’écheveau de cet embrouillamini.Le problème est, selon elle, que «les couples bloqués à Kinshasa sontdéjà, de fait, juridiquement recon-nus comme les parents des petitsCongolais ». « Il y a des pays quiprennent des lois au gré des cir-constances, cela entraîne descontradictions et des incompréhen-sions. Cette affaire est en passe dereprésenter un réel contentieux en-tre l’Italie et la République démo-cratique du Congo », a déclaré auxmédias la ministre Kyenge. Déjà ci-ble privilégiée de pesantes attaquessur ses origines raciales, ses com-pétences professionnelles ou la mo-ralité de certains membres dansson entourage, Cécile Kyenge re-vient avec cette affaire, et à soncorps défendant, au centre de l’at-tention des extrémistes de droitequi l’accusent d’avoir menti aprèssa mission de novembre dernierdans son pays d’origine.

Lucien Mpama

L'insistance des Forcesacquises au changement(FAC) tient à marquer unedifférence avec les tempspassés et à booster ledécollage du pays. Les FAC ont tenu, le 20 sep-tembre, à Ngaliema un point depresse au cours duquel ellesont communié avec la presse etla Nation congolaise tout en-tière sur la question de laguerre de l’Est, les concerta-tions nationales, et le gouver-nement de cohésion nationale.Dans cet exercice, les FAC, parla bouche de leur coordonna-teur, Moïse Moni Della, ont en-couragé la reprise des pourpar-lers de Kampala, « qui sontparmi les voies de la consoli-dation de la paix, gage de lacohésion nationale ». « LesFAC félicitent les Fardc pourla bravoure qu’elles nous ontmanifestée pour défendreleur patrie pour qu’on parleaujourd’hui de la victoire.Mais elles en appellent égale-ment à toute la classe poli-tique au dépassement et à laretenue en évitant le triom-phalisme. Car gagner laguerre sur le champ de ba-taille ne suffit pas mais ce quiest plus important est laconsolidation de la paix », asouligné cette plate-forme.

Une volonté de voir le paysavancerLes FAC ont, en effet, insisté surleur volonté de voir le pays avan-cer. C'est cette volonté qui, selonces forces politiques, conduit lepragmatisme dont elles fontmontre et qui motive leur ouver-ture par rapport aux concerta-tions nationales et la mise en oeu-vre de ses résolutions.Pour ces forces politiques,parmi les alternatives qui se pré-sentent en ce moment pourbooster le développement du

pays se trouve en bonne place lamise en exécution des résolu-tions des concertations natio-nales. C’est dans cette optiqueque cette plate-forme a exhortéle chef de l’État, Joseph Kabila,à traduire en actes les résolu-tions de ce forum national tenuau cours la deuxième moitié del’année finissante.Les FAC ont, par ailleurs, sou-ligné les réserves émises parelles, en qualifiant ces résolu-tions de « chapelet de bonnesintentions ». Mais elles ont éga-lement relevé leur soutien à

ces assises dont l’importance aété à plusieurs occasions rap-pelée par elles. « Il sied de rap-peler que notre pays a vécu debons discours mais qui sontrestés sans suite. C’est pour-quoi nous demandons au chefde l’État de faire la différencecette fois-ci, en traduisant enactes, ces résolutions, pourqu’on ne fasse pas le parallé-lisme avec l’époque où desdiscours étaient le seul moyende distraire le peuple qui, aufil du temps, s’en est habituéet ne les prenait plus en consi-

dération », a souligné MoniDella, dans cette déclarationdes FAC.

Un gouvernement pour consoliderla cohésion nationaleLes FAC ont, enfin, recom-mandé aux politiques congo-lais de se surpasser, de se met-tre ensemble et d’oublier toutce qui les divise. Cette attitudeleur permettra, selon cetteplate-forme, de regarder tousdans la même direction. Pourles FAC, la formation du gou-vernement de cohésion natio-nale, tel que promis par le chefde l’État devant le congrès,est une circonstance politiquequi demande voire exige,lorsque les choses vont maldans un Etat, aux filles et filsde l’opposition et de la majo-rité de travailler ensemblepour l’intérêt du pays.De cet avis, le gouvernement àformer doit avoir pour missionde consolider la cohésion na-tionale, de pérenniser la paixet d’organiser les élections pro-chaines. Pour les FAC, cetteéquipe qui devra égalementœuvrer pour l’amélioration desconditions sociales de la popu-lation ne devra pas travaillerpour la prolongation du man-dat présidentiel.

Lucien Dianzenza

CONCERTATIONS NATIONALES

Joseph Kabila appelé à traduire les résolutions en actes

Moïse Moni Della encadré par ses pairs des Fac

GOUVERNEMENT

Adoption du projet de loi portant amnistie

ITALIE-RDC

Tensions sur un problème d’adoption

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RDC / KINSHASA | 19B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D���������

Trois mille exploitants illégaux sontopérationnels aux alentours du projetTwangiza (nom du village accueillant leprojet) de Banro Corporation, au Sud-Kivu. La province a repris avec la production in-dustrielle de l’or en situation d'arrêt avecles crises politico-militaires successives etla montée de l’insécurité. Depuis quelquesannées, les exploitants industriels ont re-pris du service dans les sites jadis abandon-nés et occupés anarchiquement par les ex-ploitants illégaux. L’or et la cassitérite sontles deux ressources exploitables au niveauindustriel dans la province, et les mines ap-portent des revenus à 90% des ménages.D’où la complexité du problème posé parles exploitants illégaux. Dans le cadre de larévision du Code minier de 2002, le voletde l'exploitation artisanale non pris encompte devait trouver des solutions dura-bles dans le cadre de la nouvelle loi. La compagnie minière canadienne Banro adébuté la construction de son usine deTwangiza vers fin 2006 et début 2007. Faceà ces milliers d’exploitants illégaux, ellejuge nécessaire de réfléchir sur une dé-marche capable de mieux réguler les ex-ploitations aurifères à petite échelle dans

sa concession. La question est loin deconstituer une préoccupation pour lesopérateurs miniers. Même l'administrationdes mines a réfléchi longuement sur lesvoies et moyens de mieux organiser le sec-teur artisanal pour arriver à mettre fin autravail des exploitants illégaux. Elle a dé-ploré le déficit infrastructurel dans leszones artisanales, et la faiblesse des taxesprélevées localement par rapport à cellesprovenant des industriels. Elle préconisede multiplier les coopératives pour unmeilleur encadrement des artisanaux, etune possibilité de meilleur accès au crédit.De même, la réorganisation des centres denégoce devrait aider à la constitution desmercuriales pour contraindre les artisa-naux à travailler professionnellement.À terme, l’idée est aussi d’interdire l’expor-tation des minerais à l’état brut sans uneplus-value ou une valeur ajoutée qui nepeut provenir que des exploitants indus-triels. Auparavant, cette compagnie mi-nière avait intégré une partie des creu-seurs clandestins dans la construction del’usine du projet Twangiza, située dans laceinture aurifère africaine inexploitéelongue de 210 km allant de Twangiza à Na-

moya. Il s’agissait du plus grand projet pourBanro qui l’a placé d'ailleurs en priorité surles autres projets (Namoya, Luguswa etpeut-être Kamituga) pour des raisons d’ac-cessibilité au site. Une partie des creuseursse trouvait d'office absorbée. Et pour lereste, il fallait trouver d’autres solutions carle « chômage forcé » allait continuer à lesfaire revenir en masse dans la concession.Banro détient des permis sur des sites es-timés à 200 km à travers les provinces duSud-Kivu et du Maniema.Pour rappel, des données historiques deplus de 80 ans ont confirmé la présence del’or à Twangiza. Les travaux d’explorationont débuté dans les années 1957, et cela apermis de consolider les renseignementssur le projet Twangiza. Une faible exploita-tion a été lancée près de la rivière Mwanamais le projet Twangiza a permis véritable-ment de lancer une exploitation indus-trielle d'envergure. Au début de cette ex-ploitation, la première du genre, l’onestimait encore la disponibilité de 80% desressources du site. Le projet Namoya, dureste, très avancé commencera l’extractiondans la mine au premier trimestre 2014.

Laurent Essolomwa

Dans une lettre écrite à partir desa cellule de la Prison centrale deMakala, à Kinshasa, le présidentde la Démocratie chrétienne(DC) et porte-parole de la majo-rité présidentielle populaire(MPP), Eugène Diomi Ndon-gala, a exhorté les Congolais à sesurpasser de leur peur et decomprendre que leur futur esten danger. Dans cette premièrecorrespondance, le député inva-lidé et remplacé a décrit l’ « en-tropie politique » que vit le pays.Dans son courrier, Eugène Diomia décrié les derniers accords si-gnés entre le gouvernement et legroupe rebelle M23 ainsi que le re-virement pris par le forum natio-nal organisé dernièrement. « Lesaccords politiques avec la commu-nauté internationale, avec les re-belles, s’additionnent mais la Ré-publique démocratique du Congo(RDC), plutôt que de reprendre lechemin de la remise sur les rails duprocessus de démocratisation,semble œuvrer dans le senscontraire : la mise en place d’unedictature à vie », a-t-il noté.De l‘avis du président de la DC, lesconcertations nationales, en tantque forum politique complète-ment « téléguidé », ont donné lieuquand même à quelques alluresd’espoir de redynamisation de lavie politique interne du pays. «Mais, comme d’habitude, au-delàdes grands discours et des choré-graphies folkloriques habituelles,les Congolais ont vite compris quele pouvoir ne veut pas respecter sespropres engagements souscrits par

sa propre majorité lors de ce forumpolitique », a-t-il écrit. De son avis,la non-application de la résolutiondes concertations sur la libérationdes prisonniers politiques estl’exemple patent de la situationdécriée. Pour Eugène Diomi, eneffet, alors que l’Accord-cadred’Addis-Abeba prône la réconci-liation nationale et la relance duprocessus de démocratisation, lepays assisterait à un processuscontraire avec, à la clé, une prévi-sible révision constitutionnellepour éterniser Joseph Kabila à latête du pays.

Manque de dialogue entre opposition et majorité

Dans sa réflexion, le porte-parolede la MPP a décrié une « politiquede faux habillage dialectique », quiserait toujours d’actualité alorsque le manque de dialogue entrela vraie opposition et « majorité »est incontestable. « Au moment oùj’écris mes réflexions que, en toutemodestie, je désire partager avecmes compatriotes, il me semblequ’un vide de pouvoir s’annonceen RDC, un vide à peine colmatépar le dynamisme du nouveau re-présentant spécial du secrétaire gé-néral de l’ONU en RDC, le vert Mar-tin Kobler », a-t-il dit. Pour EugèneDiomi, en effet, si l’on grattait lasurface de la fine couche de pein-ture étalée pour cacher la « passi-

vité kabiliste », on se rendrait vitecompte que ce pays est actuelle-ment sans un vrai gouvernement,l’actuel étant de facto démission-naire, « avec une assemblée natio-nale et un Sénat en vacances alorsque le budget de l’état pour 2014n’est pas voté et surtout avec la si-gnature par le Cirgl/Sadc d’uneconclusion des pourparlers deKampala alors que l’application es-sentielle de cet accord demeuresans prise en charge à ce jour ».Application des accords signés« Combien de temps encore ces in-surgés qui se sont rendus résiste-ront à dormir à la belle étoile, sansnourriture et sous la pluie, avantde reprendre le chemin de la

brousse ? », s’est demandé DiomiNdongala.Pour le président de la DC, en ef-fet, il ne faut pas oublier que leprétexte du lancement de la ré-bellion/agression fut la non-appli-cation des accords précédents demars 2009. « Des lors, il me semblenécessaire au moins de ne pas sereplacer dans la position, encoreune fois, en signant des accords,devant une pléthore de témoins in-ternationaux, et par la suite de nepas donner application à ces enga-gements souscrits au nom de la Ré-publique », a-t-il soutenu.De son avis, un plan de désarme-ment, démobilisation et réinser-tion ni l’amnistie, le pays ne feraque se placer, encore une fois,dans la même position de mars2009. Et, en toute vraisem-blance, les mêmes préalablesdonneront lieu à des nouveauxprétextes visant sa déstabilisa-tion permanente.Dans son état de lieu, EugèneDiomi Ndongala pense que, mal-gré l’application systématique dela politique du maquillage esthé-tique à la consommation exté-rieure, aucune fracture politiquen’est colmatée alors que le choixde la politique économique dite dela « modernité » à la place de lapromotion du développement quipasse par la construction des in-frastructures de base, la promo-tion de l’agriculture et le démar-rage de l’industrialisation du pays,demeure à la base des basses per-formances économiques du pays.

Lucien Dianzenza

L’Unesco a organisé, du 19 au 21 décembre, des ateliersde formation dans le cadre du projet « Renforcer les ra-dios locales par le biais des technologies de l’informationet de la communication » en faveur des professionnels demédias. Ce projet exécuté avec l’appui financier del’Agence suédoise d’aide au développement internatio-nal (Sida) avait pour thème le rôle des correspondants àrapporter l’information locale, collecter les témoignageset conduire les interviews. Après cette première session,deux autres ateliers, axés sur l’utilisation des téléphonesmobiles par les correspondants pour le reportage, lescontenus sensibles au genre et sur les interviews, serontorganisés respectivement à Kasumbalesa, à Moanda, àKimpese et à Kenge au profit des correspondants locaux.Les stations bénéficiaires de cette formation sont RadioDeo gracias, Radio communautaire de Moanda, RadioBangu et Radio Kimvuka na Lutondo.Les fondamentaux de la loi sur l’exercice de la liberté dela presse en RDC, sur la régulation et l’autorégulation etsur les normes professionnelles et déontologiques enjournalisme seront également abordés. Au total soixantecorrespondants locaux participeront à ces ateliers, à rai-son de quinze par radio.

Jeannot Kayuba

RDC

Diomi Ndongala appelle les Congolais à surpasser leur peurLe politicien, membre de l'opposition, a décidé de lancer une rubrique éditoriale sur le pays et les questions politiques majeures, en vue de continuer à contribuer, malgré sonincarcération, sur la marche de la Nation.

Diomi Ndongala, Moni Della, Olenghankoy et Franck Diongo/Photo LDB

MINES

Des milliers de clandestins autour des sitesindustriels dans l’est de la RDC

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Des professionnels de médiasformés sur le rôle des correspondants Deux autres ateliers axés sur l’utilisation des téléphonesmobiles par les correspondants pour le reportage sontannoncés.

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20 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���C��C��������������B��F�����F�E��D���������

Le projet de lutte contre la malnutrition chez lesenfants mis en œuvre grâce à un partenariat entrel’Unicef, Caritas Congo ASBL, Programmenational de nutrition (Pronanut) et BDOM dans laprovince du Bandundu a donné des résultatssatisfaisants qui émerveillent la populationhabitant dans cette province.

Selon le constat fait par une équipe conjointeCaritas Congo et Pronanut en mission de suiviet évaluation du Projet de prise en charge nu-tritionnelle dans les Zones de Santé de Kimbau,Moanza et Mwela-Lembwa dans la province duBandundu, il ressort que le taux de guérison estde 97% pour la zone de santé de Mwela-Lembwa, contre 3% d’abandon et 0% de décès.Quant à la zone de Santé de Kimbau, le taux deguérison est de 99,40%, contre un taux de dé-cès de 0,6% et 0% d’abandon.Pour Nono Bumba, superviseur nutrition-niste à Caritas Congo, ce résultat a été rendupossible grâce à un projet de trois mois quiest arrivé aujoud’hui à terme.« Nous devrions traiter principalementdans chacune de ces trois zones de santémille deux cas de malnutrition aiguë sé-vère, soit un total de trois mille six centsenfants. Nous sommes à mille cinq centquatre-vingt-cinq cas dans la zone desanté de Mwela-lembwa, avec un taux deguérison de 97%, avec seulement 3%d’abandon. Jusque-là, on n’a enregistréaucun cas de décès ».Quant à la Zone de Santé de Kimbau, le taux deguérison est de 99,40%, contre 0,6% de décès.

Pérenniser les acquis de ce projetLes résultats doivent être capitalisés, sinon onrisquerait de retomber dans la situation de dé-part. Et pour éviter que ces efforts soient anni-hilés, le médecin chef de zones de santé ad in-térim de Mwela-Lembwa, le Dr Cress Mfutila,plaide pour que ce projet de prise en chargenutritionnelle soit pérennisé. « Nous en-voyons ce message à la Caritas CongoASBL et à l’Unicef, son partenaire, pour laprolongation de ce projet en vue de conti-nuer à prendre en charge des enfants en-core en traitement ». il a , en plus, sollicitéqu’un appui en sécurité alimentaire soit ap-porté à cette province pour relancer l’agricul-ture. « Ce serait une meilleure manière demettre fin à la malnutrition dans cettezone où la population accorde un moindreintérêt à l’agriculture », fait–il savoir.De son coté, le Dr Toussaint Tusuku, chef dedivision des interventions au Programme na-tional de nutrition, qui se réjouit des résultatsréalisés invite la population à la promotion del’alimentation du nourrisson et du jeune en-fant pour que les enfants ne souffrent plus dela malnutrition. « Nos mamans doivent désormais allaitercorrectement les enfants, c'est-à-dire neleur donner que du lait maternel de lanaissance à 6 mois. Et après six mois,bien suivre les conseils pour constituerl’alimentation de complément, avec l’al-laitement qui devra se poursuivre jusqu’à2 ans », conseille–t-il.

Aline Nzuzi

Première cause de mortalité chez lesenfants de moins de 5 ans, la pneumoniedemeure non seulement un problème desanté mais aussi un facteur de pauvretépour bien de familles. La lutte contre la pneumonie implique,à en croire le directeur du Programmenational de lutte contre les infectionsrespiratoires (PNIRA), le Dr FidèleIlunga, tout le monde. C’est ce qui jus-tifie la tenue d’une journée d’informa-tion organisée par PNIRA appuyé parC-Change à l’intention des profession-nels de médias dans la salle de réuniondu centre catholique Béthanie. Aucours de cette journée, les journalistesont été informés sur l’ampleur, lesconséquences et les moyens de luttecontre cette maladie évitable.Parlant de l’ampleur de la maladie, le DrWivine Mbwebwe révèle que dans lemonde, environ huit millions d’enfantsmeurent chaque année des maladies évi-tables telles que la pneumonie. Celle-citue environ un enfant toutes les quinzesecondes avec en moyenne cinquantemillions d’épisodes de pneumonie par anchez les enfants de moins de 5 ans sur-tout dans les pays en développement.En RDC, poursuit-elle, trois millions huitcents enfants souffrent chaque année dela pneumonie tandis que septante septmille enfants en décèdent. La malnutri-tion, le faible poids à la naissance, lesida, la rougeole, l’absence du lait ma-ternel, le sida, la promiscuité dans les

ménages, le froid, les fumées de cui-sine, de tabac sont autant de facteursfavorisant cette maladie.Le Dr Fidèle Ilunga qui a planché sonintervention sur les conséquences de lafumée sur la santé, a souligné que la fu-mée à l’intérieur des maisons favorisela pneumonie. Se fiant à certaines don-nées, le Dr Fidèle Ilunga révèle que20% des infections respiratoires sontattribuables à des causes environne-mentales dont la fumée.Plus d’un million de personnes, renché-rit-il, meurent par an de broncho-pneu-mopathies obstructives dues à l’exposi-tion à la pollution et 1,5% de décès lié aucancer de poumon serait dû à l’exposi-tion à la fumée à l’intérieur de la maison.Sur la santé, l’exposition à la fumée estnéfaste. « La pollution de l’air à l’in-térieur des maisons entraîne le défi-cit pondéral à la naissance, la tuber-culose, le cancer de la gorge, lesmaladies cardiaques. Elle favorisedes inflammations des voies respira-toires et des poumons et affaiblit éga-lement la réponse immunitaire ».Pour prévenir la pneumonie, le Dr FidèleIlunga conseille de ne pas s’exposer à lafumée, de remplacer des sources de pol-lution par des fours améliorés qui ne dé-gagent pas la fumée, de faire sécher lebois avant de les utiliser, d’utiliser le cou-vercle pour conserver la chaleur et enfintenir les enfants à l’écart de la fumée.

A.Nz.

En sa qualité de commandantsuprême des Fardc, le chef del’État, Joseph Kabila, vient dedécider d’affecter à cette forceinternationale un contingent issudes unités d’élite actives au seinde l’armée nationale congolaise. La République démocratique duCongo vient d’opter pour sa parti-cipation en termes de contribu-tion en hommes des troupes à laMission internationale de stabili-sation de la Centrafrique (Misca)qui est en cours de déploiementen République Centrafricaine. Ladécision d’affecter à cette forceplacée sous les auspices del’Union africaine un contingentcongolais issu des unités d’éliteactives au sein des Fardc fait suiteà une requête des instances de laCommunauté économique desÉtats d’Afrique centrale et del’Union africaine. L’annonce en aété faite le 21 décembre par Lam-bert Mende Omalanga au coursd’un point de presse. Le Porte-pa-role du gouvernement a donnétoutes les motivations qui sous-tendent cette décision d’autoritéprise par le chef de l’État, JosephKabila Kabange, en sa qualité decommandant suprême des Fardc.Le contingent congolais estconstitué d’un bataillon d’infante-rie composé de 850 éléments

aguerris. De l’avis de la haute hié-rarchie militaire, trois à quatrejours seraient amplement suffi-sants pour effectuer le transfertdes troupes à partir de la RDC, arévélé le ministre tout en indi-quant que les autorités compé-tentes misaient, pour leur part,sur une marge de quinze jours, letemps d’affiner tous les prépara-tifs multiformes du contingentpour une action efficiente et effi-cace. Lambert Mende justifiecette participation des Fardc à laMisca par la détérioration de la si-tuation humanitaire et sécuritaireen République Centrafricaine la-quelle a de sérieuses répercus-sions sur la frontière communeavec la RDC. Le conflit qui aconduit au changement de régimepolitique dans ce pays a, en effet,entraîné dans son sillage une sériede séditions et de sévices qui ontcoûté la vie à plus d’un millier depersonnes inoffensives.

Près de 50.000 réfugiéscentrafricains Les affrontements plus ou moinscirconscrits des derniers moissont en train d’évoluer très dange-reusement sur fond de « motiva-tions ethniques ou identitairesavec un élargissement expo-nentiel du rayon des victimes

des violences », a noté LambertMende. Et la RDC, qui subit ac-tuellement les conséquences desconflagrations ethniques ou iden-titaires du fait de son voisinageavec la Centrafrique, est obligéede s’impliquer dans le processusde paix susceptible d’y rétablir etconsolider la paix et la sécurité.Citant les statistiques de la Com-mission nationale des réfugiés,l’officiel congolais note que laRDC héberge actuellement prèsde 50.000 réfugiés centrafricains,exactement 49.838 qui, fuyant les

exactions, ont sollicité et y ont ob-tenu l’asile à la suite du conflit encours. 4.569 centrafricains réfu-giés ont traversé la frontière cesdernières heures malgré sa ferme-ture, a-t-il précisé ajoutant qu’ils’agit là d’un « fardeau supplé-mentaire pour la RDC qui a déjàfort à faire avec la réhabilitationdu Nord et du Sud Kivu, vic-times d’une guerre d’agressionfinissante ».Et d’ajouter que cettecontribution en hommes de la RDCau processus de normalisation enCentrafrique constitue « un apport

important et utile » à la stabilisa-tion de ce pays et à celle del’Afrique centrale.D’où la RDC, qui a déjà expéri-menté ces types de conflits iden-titaires avec les tristes évène-ments survenus au Rwanda en1994 sur fond d’une déstabilisa-tion récurrente des provinces duNord et Sud Kivu au cours desdeux dernières décennies, a-t-ilindiqué, ne pouvait guère être in-différente à ce qui se passe actuel-lement en Centrafrique.

Alain Diasso

SITUATION EN CENTRAFRIQUE

Les Fardc à la rescousse de la Misca

Les éléments des Fardc

SANTÉ INFANTILE

Plus de 97% d'enfantsguéris de la malnutrition

SANTÉ PUBLIQUE

Les professionnels de médias impliquésdans la lutte contre la pneumonie

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RDC / KINSHASA | 21B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D���������

L’atelier, organisé du 16 au 21décembre à l’Institut français, a étéanimé par le Français Olivier Barlet,directeur de publication du célèbresite Africultures et spécialiste ducinéma africain. Pendant cinq jours, quinze journa-listes de télévision, de radio et de lapresse écrite de Kinshasa ont pu bé-néficier de notions de critiques ci-nématographiques fondées essen-tiellement sur les stratégiesnarratives et esthétiques utiliséespar les réalisateurs dans laconstruction du récit cinématogra-phique. Pour ce faire, plusieursfilms africains ont été visionnés (enpartie ou en totalité) et analysés parles participants, notamment «Ezra» du Nigérian NewtonAduaka, « Darrat » du TchadienMahamat Saleh Haroun, « BoromSarret » de Sembène Ousmane, «Afrique sur seine », « Assistancemortelle » de l’Haïtien RaoulPeck, « Mbote » du CongolaisTshoper Kabambi, « Olongo » dela réalisatrice congolaise ClarisseMuvuba et « 86400 » du CongolaisPatrick Kuba. Les trois derniersfilms ont été visionnés et analysésen présence de leurs auteurs.

En outre, Olivier Barlet a informéles participants à l’atelier de l’exis-tence de la Fédération africaine dela critique cinématographique, dontle site africiné.org répertorie plus de14.000 films africains. Le site publieégalement, entre autres, l’actualitésur le cinéma africain, les critiquesdes journalistes africains. Pour cefaire, a fait savoir l’animateur del’atelier, cette plate-forme constitue

un véritable outil de travail pour lesjournalistes congolais formés à lacritique cinématographique. Cesderniers pourront y être répertoriéset publier leurs articles soit indivi-duellement ou via l’association

Sudplanète, une base de données interactivePar ailleurs, les journalistes ont éga-lement pu avoir des informations

sur le portail d’information « Sud-planète », actuellement en cours dedéveloppement. Ce dernier a l’am-bition d’être une base de donnéesunique, interactive, multilingue etoffrant une série de services utilesaux professionnels de la Culture,tout en informant le grand public.Les journalistes présents à l’atelieront également été mis en contactavec la toute nouvelle association

des femmes cinéastes de la RDCdont l’objectif est notamment depromouvoir le rôle de la femmedans les métiers du cinéma. Pour cefaire, l’association va organiser unfestival de cinéma féminin à Kins-hasa au mois de mars 2014.L’atelier a été organisé par la struc-ture Bimpa production du réalisa-teur congolais Tshoper Kabambi, encollaboration avec le service audio-visuel de l’ambassade de France enRDC dirigée par Antoine Yvernault.Il visait à former des journalistespassionnés de cinéma au métier dela critique cinématographique ; faireexister un réseau de critiques actifset capables d'accompagner les œu-vres cinématographiques congo-laises et permettre une large visibi-lité du cinéma congolais à traversdes émissions de radio et de télévi-sion ainsi que des articles que pu-blieront les futurs critiques. La pré-sence de ce réseau de critiques,précisent les organisateurs, per-mettra aux cinéastes congolais des’enrichir de différents avis émispar les critiques, d'échanger aveceux et de nouer des contacts avecun large public.

Patrick Ndungidi

La Fifa a rendu public, le 19 décembre, à Zurich en Suisse en son siège, son clas-sement des pays pour le mois de décembre. La RDC a grimpé d’une case, pas-sant de la 83e en novembre à la 82e position avec 427 points. Elle occupe la 20e

position en Afrique, derrière le Gabon (19e), la Sierra Leone (18e), le Maroc (17e),le Togo (16e), la Zambie (15e), le Sénégal (14e), l’Afrique du Sud (13e), la Guinée(12e), etc. La RDC a gagné une place sans pour autant jouer une seule rencontredepuis le dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde, match rem-porté par le Togo à Lomé sur le score d’un but à deux. Naturellement, les rencon-tres des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations n’entrent pas encompte pour le classement Fifa.Le Top 10 en Afrique se compose de la Côte d'Ivoire (17e au monde avec 918points), le Ghana (24e avec 849 points), l’Algérie (26e avec 800 points), le Nige-ria (37e avec 710 points), le Cap-Vert (39e avec 698 points), l’Égypte (41e avec695 points), le Mali (45e avec 664 points), la Tunisie (48e avec 632 points), le Ca-meroun (50e avec 615 points) et le Burkina Faso (53e avec 591 points).Sur le plan mondial, l’Espagne (1507 points) continue d’être première suivie del’Allemagne (1318 points), l’Argentine (1251 points), la Colombie (1200 points),le Portugal (1172 points), l’Uruguay (1132 points), l’Italie (1120 points), laSuisse (1113 points), les Pays-Bas (1106 points), le Brésil (1102 points).

M.E.

La nouvelle d’un éventuel transfert vers le club deKaburcorp en Angola de Trésor Mputu (28 ans),considéré comme le meilleur joueur en RDC depuisplusieurs années, couvait depuis quelques semaines; et« Les Dépêches de Brazzaville » faisait le relais de cetéchos. Cette rumeur vient de se concrétiser. Le meneur du Tout-puissant Mazembe est arrivé le 20décembre à Luanda afin de discuter directement avecle tuteur du club champion d’Angola 2014, le généralet homme d'affaires angolais Bento Kangamba. Lemontant du transfert n’a pas encore été divulgué. Maison laisse dire qu’il coûte cher et fait la fierté de la RDC.Et selon une source sur place à Luanda, Trésor Mputudevrait être présenté officiellement le dimanche.Ancien attaquant du Daring Club Motema Pembe deKinshasa et actuel membre du comité des supportersde Kabuscorp à Luanda, Cailloux Nzalambila a précisésur Radio Okapi que Trésor Mputu devrait se lier à Ka-buscorp pour une année. « Nous avons commencé àsuivre Mputu depuis longtemps, c’est comme ça quenous avons tout fait pour l’enrôler au sein de notreéquipe. Il sera présenté d’ici dimanche comme joueur

de Kabuscorp et portera son numéro 8 », affirmait-ilsur la radio onusienne émettant à partir de Kinshasalors de l’arrivée de Trésor Mputu à l’aéroport deLuanda le vendredi. La star congolaise de football aété accueillie à l’aéroport de Luanda par plusieurs fansdu club angolais avec des champs. Trésor Mputu a dé-claré : « Je suis joueur de Kabuscorp, je vais aiderl'équipe qui joue la Ligue des champions et aussila Girabola (la D1 angolaise). Le président BentoKangamba a beaucoup investi pour que je vienneen Angola, avec ma famille ».Le départ de Trésor Mputu ne pourrait pas être trèsressenti au sein de Mazembe où il a passé pratique-ment la plus grande partie de sa carrière (il n’avait que17 ans quand il est arrivé à Lubumbashi en prove-nance de l’ex-Kin City de Kinshasa). Pour l’entraîneurfrançais du club, Patrice Carteron, Trésor Mputu acompris que Mazembe peut gagner sans lui. Notonsaussi qu’avec ce transfert, Trésor Mputu ne pourraitpas jouer pour les Léopards locaux qui disputeront latroisième édition du Championnat d’Afrique des Na-tions (Chan) à partir du 11 janvier jusqu’au 1er février2014. L’ancien capitaine des Corbeaux du Katangaavait d’ailleurs annoncé sa retraite internationale aussilongtemps que l’organisation fera défaut au sein de lasélection. Il n’avait pas digéré la prime de 600 dollarsaccordée à chaque joueur des Léopards locaux lorsdes rencontres des éliminatoires du Chan, alors quecette prime grandement supérieure dans d’autrespays d’Afrique. Ce départ à l’étranger apparaît aussicomme un moyen trouvé par Trésor Mputu pour nepas partir en sélection.À Kaburscorp, Trésor Mputu retrouve d’autresjoueurs congolais comme le latéral droit internatio-nal Issama Mpeko (transfuge de V.Club), Lami Ya-kini, Daniel Mpele Mpele (ancien de V.Club et In-ter), Landu Makela (Ancien du DCMP),Lubanzadio, alias Messi (ancien de V.Club), le gar-dien de but Matampi Vumi Ley (ancien de Mazembeet du DCMP). Rappelons que Kabuscorp avait en-gagé le champion du monde brésilien Rivaldo en2012. l'ancien joueur de Barcelone est reparti dansson pays après une saison passée en Angola.

Martin Enyimo

7e ART

Des journalistes formés à la critique cinématographique

Vue des journalistes et formateur pendant l'atelier (Photo Bimpa Production)

FOOTBALL-TRANSFERT

Trésor Mputu quitte Mazembe pour Kabuscorp en Angola

Trésor Mputu à son arrivée à Luanda

CLASSEMENT-FIFA

La RDC à la 82eplace en décembre 2013La RDC a grimpé d'une place au classement Fifa du mois de décembre, alors queles Léopards n'ont plus livré de matchs de date Fifa depuis le match de ladernière journée du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du mondecontre le Togo en septembre, match perdu à Lomé par un but à deux.

Vue d'un match RDC-Libye à Kinshasa

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22 | POINTE-NOIRE B���A���E����F���C��C��������������B��F�����F�E��D���������

L e commun des mortels emploie de plus en plus l’ex-pression « enfants orphelins de parents vivants » pourdésigner des enfants de la rue ou vivant dans des or-

phelinats, voire adoptés par des personnes de bonne foi,mais ayant des géniteurs bien vivants qui les ont abandonnéspour des raisons qui leur sont propres.

Ces raisons sont connues, notamment les grossesses non dé-sirées qui conduisent à l’abandon de nouveau-nés dans lesorphelinats, les fondations, chez les responsables de quar-tier, voire dans les poubelles. Autre raison, la précarité finan-cière et la charge de la progéniture qui pousse certains pa-rents mal intentionnés à jeter leur enfant à la rue. Autrementdit, tous les enfants de la rue ou ceux rencontrés dans desorphelinats ne sont pas toujours des enfants qui n’ont plusde parents biologiques.

La précocité sexuelle qui anime la jeune génération peutégalement conduire à ce phénomène. Cette jeunesse arrivetrès tôt à la sexualité et la conséquence peut être l’avorte-ment, et si ce dernier échoue l’enfant est abandonné à sontriste sort. Tout cela conduit à l’augmentation du nombred’enfants dits orphelins de parents vivants. C’est l’occasiond’interpeller la solidarité familiale, car l’enfant qui naît n’estpas seulement l’affaire des géniteurs, mais il devrait par so-lidarité être l’affaire de toute la lignée familiale pour sa pro-tection, son éducation et son devenir. Voir les choses ainsin’est pas encourager les grossesses non désirées. Cela sous-entend que les oncles, tantes, nièces, neveux, cousins,grands-parents devraient s’impliquer pour que l’enfant nesoit pas jeté à la rue ou abandonné à l’orphelinat.

La réussite d’un enfant a toujours été une joie familiale, alorspourquoi cette même famille n’intervient-elle pas pour sau-ver l’enfant de la rue, l’élever et l’encadrer ? Les divorces desparents peuvent aussi expliquer ce phénomène des enfantsorphelins de parents vivants. Quelle honte familiale ! Aprèsinvestigation, on sait bien que certains enfants dans les or-phelinats sont nés de parents bien vivants.

Ce concept d’enfants orphelins de parents vivants risque depousser certains orphelinats, fondations, hommes de bonnefoi, responsables de quartier à refuser d’héberger des en-fants, surtout ceux qui ont des parents en vie. Ces orphelinsne sont que des enfants privés de l’assistance de leurs pa-rents ou de leurs tuteurs. Et de l’autre côté, si l’assistancesociale fait également défaut, ces enfants finissent à la rue.Quels doivent être les remèdes à proposer face à la situationdes enfants orphelins de parents vivants ? L’adoption ? Leplacement ? Une vraie épine dans le pied de ceux qui s’occu-pent des questions socio-humanitaires !

Le problème traité ici est celui de la conscience de parentsbien vivants, mais qui refusent de s’occuper de leurs enfantsen les excluant du cadre parental ou familial. En réalité, la pa-ternité et la maternité responsables commencent au momentoù l’homme et la femme s’unissent en une seule chair pour de-venir parents. C’est un moment riche et spécialement signifi-catif pour leurs relations interpersonnelles comme pour le ser-vice qu’ils rendent à la vie. Ainsi, ils deviennent parents endonnant la vie à un nouvel être vivant. Les deux dimensions del’union conjugale sont l’union pour la procréation et pour l’édu-cation. Cela étant, les enfants dits orphelins de parents vivantsne devraient pas exister.

Finalement, on peut dire que les raisons de ce phénomènesont diverses, certaines connues, d’autres non. Au plan natio-nal, citons la loi Potignon de 2010 qui est claire sur la protec-tion des enfants pour leur épanouissement. Et au plan interna-tional, l’Unicef n’a jamais cessé de multiplier des stratégiespour le devenir des enfants. Alors pourquoi ce phénomènehonteux des enfants abandonnés par des parents bien vivants?

Faustin Akono

HUMEUR

Des enfants orphelins… de parents vivants ! L’ingénieur agronome

Parfait-Anicet Kissita, l’undes lauréats du Challengeentrepreneurial du Bassindu Congo organisé par leRéseau international desCongolais de l’étranger(Rice) loue l’importancedes initiatives de cegenre.

Les Dépêches de Brazza-ville: En quoi consiste votreprojet et comment avez-vouseu l’idée de vous s’inscrireau Challenge entrepreneu-rial du Bassin du Congo ?PAK : Mon projet vise latransformation des fruitset légumes locaux en jusde fruits, confitures, enlégumes marinés etépices moulues. L’idée de s’ins-crire au challenge, c’est pour ledéveloppement de ce projet etla recherche des financements.

À quelles difficultés vous êtes-vous heurté pour votre candida-ture?C’est surtout avec le montaged’un business-plan que j’ai eu

quelques difficultés, mais cettecandidature a fait de moi unlauréat gagnant un montant de50 000 euros, soit 32,5 millionsFCFA.

Comment se sont passées lesépreuves à Brazzaville ?Il fallait faire preuve d’authenti-cité et montrer l’originalité de

son projet devant lesmembres du jury.

Qu’est ce que cette victoireau challenge apporte à votreprojet ?Le prix obtenu fera quenous pourrons améliorernos conditions de travail,acquérir des équipe-ments, avoir la maîtrisedu fonds de roulement etautres.

Quel bilan tirez-vous decette expérience ?C’est une initiative loua-ble. Après vingt ans pas-sés dans l’agronomie,c’est la première fois queje vois de pareilles initia-tives en République du

Congo. Beaucoup de Congolaisont de bons projets, mais fautede financement nombre d’entreeux meurent. Cette initiativepermet à tous les Congolais decroire en leur génie dans unpays où le chômage des jeunesbat son plein.

Séverin Ibara

CHALLENGE ENTREPRENEURIAL DU BASSIN DU CONGO

Parfait-Anicet Kissita satisfaitde l’initiative

Parfait-Anicet Kissita, l'un des lauréats du challenge organisé par le Rice. (© Adiac)

Pendant environ un mois,plus d’une dizaine de marinscongolais ont été formés pardes instructeurs américainssur les modules : officiersd’arraisonnement desgardes-côtes, et formationdes formateurs des officiersd’arraisonnement desgardes-côtes.« Dans le cadre du renfor-cement de la coopérationentre les armées congolaise

et américaine, nous sou-haitons que ce genre de for-mations se poursuiventpour l’encadrement desmarins congolais », a dé-claré le colonel Jean Issaka.Pour sa part, FilankemboFortuné, major de la forma-tion, a exhorté les marinsparticipant à la formation àplus de dynamisme et d’ar-deur pour les formations fu-tures de ce genre : « Cette

formation n’est pas la der-nière au profit des marinscongolais, je demande àmes amis marins de don-ner le meilleur d’eux-mêmes pour se distinguerdans les formations futuresdu genre. »La fin de la formation a étémarquée par la distributiondes attestations et des mé-dailles aux participants.

S.I.

SECTEUR MARITIME

Fin de la formation des gardes-côtesCommencée le 25 novembre, la formation des gardes-côtes s’est achevée le 20 décembre à la base marinede Pointe-Noire en présence des colonels Jean Issaka et Charles Oyoko, respectivement chargéd’instruction de la zone militaire de défense n°1 et commandant du trente et unième groupement naval,accompagnés d'instructeurs américains.

La poignée de mains marquant la fin de la formation (© Adiac)

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POINTE-NOIRE | 23B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D���������

Le siège de l’association Initiatived’aide au développement (Aidd),situé dans le deuxièmearrondissement, Mvou-Mvou, aété officiellement inauguré le 20décembre, en présence d’AnatoleCollinet Makosso, ministre de laJeunesse et de l’Instructioncivique, et de Ghislaine MbanyOndze, promotrice del’association, accompagnée desreprésentants du préfet et dumaire de la ville. Les locaux sont composés de qua-tre bureaux, d’une salle d’accueil,d’une salle de réunion, d’une salleinformatique et d’un secrétariat.Dans son mot de circonstance,Ghislaine Mbany Ondze a pré-senté les projets de l’associationpour l’année 2014, à savoir : ouvrirun centre de formation en infor-matique avec un accès gratuitpour les populations de Mvou-

Mvou ; organiser le premier forumdes métiers et de l’orientation

professionnelle, le forum desjeunes sur le diabète et l’hyper-

tension, la journée mondiale sur letabac sur le thème : « jeunesse ettabac », la septième édition du Sa-lon entreprise-emploi du Congo,entre autres. Cette cérémonie aété aussi l’occasion pour le minis-tre de remettre à l’Aidd des jouetsà distribuer aux enfants dudeuxième arrondissement pourNoël. Anatole Collinet Makosso asaisi cette opportunité pour rap-peler aux membres de l’associa-tion et aux enfants du deuxièmearrondissement les valeurs ci-viques que revêt l’hymne nationalde la République du Congo, LaCongolaise. « Le ministère de laJeunesse et de l’Instruction civiqueenvisage de déléguer le service pu-blic à d’autres associations jugéescrédibles à travers le pays pourl’accomplissement de plusieursactions visant l’encadrementde la jeunesse comme des

stages, des colonies, des chan-tiers, des stages-vacances, l’ap-prentissage de la morale, lavulgarisation des valeurs etsymboles de la République, etc.», a-t-il déclaré. Créée en février2003 en France, l’association Ini-tiative d’aide au développement apour objectif principal de contri-buer au développement durabledes pays en voie de développe-ment par la mise en œuvre de pro-jets socio-éducatifs, sanitaires etenvironnementaux. Elle est enre-gistrée sous le numéro0595040087 et régie par la loi du1er juillet 1901, du décret du 16août 1901. Depuis sa création,l’Aidd a déjà réalisé divers projetssocio-économiques dans plusieurspays en voie de développementcomme Madagascar, le BurkinaFaso et la République du Congo.

Séverin Ibara

JEUNESSE

Inauguration du siège de l’Association initiative d’aide au développement

Le ministre remettant un échantillon de jouet à la présidente de l'association (© Adiac).

« Bien que ces restaurants de

fortune permettent aux bourses

des plus démunies de satisfaire

leurs besoins nutritionnels, de

plus en plus de familles vivent en

insécurité alimentaire en les

fréquentant du fait que les règles

d’hygiène ne sont jamais

respectées dans ces temples de

la cuisine », ont laissé entendrecertaines personnes interrogéessur ce point le samedi 21décembre par Les Dépêches deBrazzaville

Une grande partie de la popula-tion ponténégrine pense qu’ilserait important que les ser-vices d’hygiène aient en perma-nence un regard sur les restau-rants et cafétérias de fortuneafin de leur permettre d’organi-ser et gérer leurs activités dansdes conditions d'hygièneconformes à la réglementation,cela pour une alimentationsaine et satisfaisante pour laclientèle. Érigés aux abordsdes routes et sur les places demarché (kiosques ou hangarsen tôles), les restaurants defortune n’ont généralement pasde cuisines internes : « Les re-pas sont préparés dehors,parfois à moins d’un mètre

des détritus que survolent lesmouches. » Un fait corroborépar la population. Le constat est que dans la villeocéane, de nombreuses per-sonnes prennent leurs repasquotidiens hors de leurs fa-milles, c’est-à-dire dans les res-taurants de fortune. Malheu-reusement, il s’avère que laplupart du temps, la propretédes lieux n’est jamais au ren-dez-vous dans ces temples dela cuisine, ce qui inquiète d’ail-

leurs Florence Mounkala, quipointe du doigt en premier lieules restaurants de coupé-coupé(viande hachée). « Il est im-portant que les propriétairesde ces restaurants commen-cent à respecter les règles élé-mentaires d’hygiène, carc’est de la vie des hommesqu’il s’agit. La plupart dutemps, ces lieux sont im-mondes, crasseux », a-t-elledit. Notons que d’après plu-sieurs personnes, ces restau-rants dits de fortune pourraientavoir une place de choix dans lesystème alimentaire urbain s’ilsétaient réglementés et respec-taient les règles d’hygiène.

Prosper Mabonzo

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Les restaurants de fortune pointés du doigt

Des restaurants de fortune (© Adiac)

Les pluies qui ont commencé detomber sur la ville n’ont pas encoreprovoqué de sinistres. Maisl’ensablement qui gagne les rues etavenues de Pointe-Noire risqued’entraîner de nouvelles difficultés. Le phénomène s’accentue lors deschutes de pluie. Sable et boue sontdrainés et se déposent sur leschaussées, les rétrécissant progres-sivement. L’avenue Bord-Bord Ma-rien-Ngouabi, à proximité du centredes sapeurs-pompiers, au km4, esttotalement ensablée : on a peine àvoir si le bitume existe encore.Alors que l’état des routes nécessi-terait des travaux d’envergure, les

quelques artères qui sontconstruites ne sont pas entrete-nues. Le sable et la boue ont un im-pact sur la durée de vie des chaus-sées, creusant des nids-de-poule etdes fissures par endroits. Les raresbonnes volontés qui se manifestentpour des opérations de désensable-ment manquent des matériels ap-propriés. Les jeunes qui s’emploientà nettoyer les caniveaux déposentle sable aux abords des avenuesfaute de moyens pour le transporterailleurs et à la moindre pluie, il estentraîné sur la chaussée.Que font les services d’assainisse-ment ou d’entretien urbain ? Pen-

dant la saison sèche, période favora-ble pour désensabler les avenues,on n’a pas constaté d’ardeur de leurpart ou de celle des chefs de quar-tiers qui devraient mobiliser la jeu-nesse sur ce genre de problèmes.Car il n’y a pas que la pluie, il y aaussi le vent qui transporte le sa-ble du littoral et provoque des dé-pôts. Les accumulations sont ac-centuées par les reliefs et l’érosionet finissent par ensevelir les voiesde communication. Le problème de l’entretien deschaussées devient donc urgent àrégler.

Faustin Akono

ENVIRONNEMENT

L’ensablement des artères est bien visible

Au marché de la Liberté, non loin de lagare de Tié-Tié à Pointe-Noire, Jacque-line a la mine des mauvais jours. Depuisle 10 décembre, date à laquelle elle aouvert son container de jouets com-mandés en Chine, elle n’en a même pasvendu la moitié. Les clients demandentles prix, mais n’achètent pas, arguantque les jouets coûtent trop cher. « Lamalchance s’abat sur moi. J’ai misétoutes mes économies sur ces fêtes enachetant trois containers de jouets.J’ai du mal à vendre la marchan-dise du seul container que j’ai pu dé-douaner. Pour les deux autres restésau port, j’éprouve d’énormes diffi-cultés à les faire sortir à cause de tra-casseries douanières de toutessortes. Le temps passe et ne joue pasen ma faveur : dans une semaine, ilsera trop tard, je ne pourrai plusrien faire », explique-t-elle au borddes larmes. « Depuis que je vendsdes jouets, c’est la première annéeque je constate que les gensn’achètent pas. Peut-être atten-dent-ils d’avoir leur salaire ou le

dernier jour pour faire leurs em-plettes, je ne sais pas. Ce qui estsûr par contre, c’est que les af-faires sont très mal engagées pournous, vendeurs de jouets au mar-ché », témoigne Jean-Claude, ven-deur au marché central de Pointe-Noire. Les acheteurs, de leur côté,estiment que les jouets coûtent tropcher et ils privilégient leur besoinsprioritaires comme la nourriture. «Une poupée qu’on achète d’ordi-naire 4 000 francs est venduemaintenant à 8 000 francs, le

double de son prix normal. Cer-tains commerçants pensent à tortqu’en période de fêtes, on peutfaire des dépenses sans limites.La mévente de certains jouetss’explique aussi par ce comporte-ment visant à vouloir faire à toutprix des affaires en or pendant lesfêtes sans tenir compte du porte-feuille de l’acheteur.» Sur les tableset étals, ballons, poupées, vélo, voi-turettes, etc. s’entassent en atten-dant des acheteurs qui se font rares.

Hervé Brice Mampouya

FÊTES DE FIN D’ANNÉE

Les marchands de jouets sont morosesÀ quelques jours de la fête de Noël, les commerçants font grise mine. La plupart des jouets présentés sur lesétals semblent ne pas bouger, car les acheteurs se font rares. Les marchands craignent le pire si cettetendance continue, car il faudra attendre l’année prochaine pour solder les invendus.

Une vue des jouets / Crédit photo "Adiac"

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24 | DERNIÈRE HEURE B���A���E����F���C��C���������������B��F�����F�E��D�������

Plusieurs maîtres renommés de ladiscipline, dont Me John Cho,ancien entraîneur de l’équipeolympique américaine, ontexprimé au président de laFédération congolaise detaekwondo (Fécotae), StanislasMbys, leur disponibilité à élever leniveau technico-tactique destaekwondoins du pays. La Fécotae se lance à la recherched’une expertise internationale ca-pable de mieux préparer lesathlètes nationaux aux Jeux afri-cains de 2015, outre les autrescompétitions auxquelles ils peu-vent se présenter. Ainsi, le prési-dent de la structure, StanislasMbys, a effectué un déplacementaux États-Unis dans l’objectif denouer des partenariats avec lesexperts du pays. Il a donc rencon-tré, dans l’État de l’Ohio, l’ancienentraîneur de l’équipe olympiqueaméricaine, Me John Cho, cein-ture dixième dan, avant d’échan-ger avec l’actuel directeur tech-nique de ladite équipe, Me PatriceRomaric, à Washington.À l’issue de ces échanges, MeJohn Cho s’est dit prêt à tout fairepour que le Congo bénéficie desfaveurs de la Fédération interna-tionale de taekwondo et du Co-mité olympique en matière de for-mations et de stages dédiés auxathlètes et aux entraîneurs. Il a estimé que les taekwondinscongolais pouvaient parvenir auniveau mondial pourvu que laqualité de la préparation soit amé-liorée. « Ne dis pas que tu ne peux

pas tant que tu n’as pas essayé», a-t-il rappelé au président de la Fé-cotae.Par ailleurs, Stanislas Mbys et ledirecteur technique de l’équipeaméricaine ont discuté de la pos-sibilité de former les taekwon-doins de la catégorie junior au

centre de perfectionnement di-rigé par ce dernier, puisqu’il apour vocation de recevoir lesathlètes de tous les horizons sou-haitant parfaire leur technique.L’éventuelle participation desCongolais à US Open prévu enmars prochain était également au

menu des échanges.« J’ai effectué ce déplacement pour

solliciter l’expertise de ces techni-

ciens de haut niveau afin de pré-

parer nos athlètes pour la conquête

des médailles dans les compéti-

tions auxquelles ils se présente-

ront », a déclaré Stanislas Mbys

qui a reçu trois médailles de dis-tinction de la part de Me JohnCho. Il a souligné que tous les ef-forts consentis par la Fécotaen’auront d’effets sur le terrain quesi des moyens étaient mis à dispo-sition.

Rominique Nerplat Makaya

Le président de la Fécotae en compagnie de Me John Cho (© DR).

TAEKWONDO

Les experts internationaux disposésà former les athlètes congolais

On pouvait craindre que l’Unioneuropéenne, prise dans le dou-ble étau de la crise écono-

mique et de la crise financière, se dé-lite brutalement et que l’euro, minépar l’inconscience des banques, im-plose soudainement. Mais il semblequ’au terme d’une réflexion collectived’autant plus sérieuse qu’elle fut dis-crète le bon sens soit près de l’empor-ter sur la déraison, le réalisme sur lapassion. C’est du moins ce que l’onpeut conclure des événements qui ontmarqué les derniers mois de cette an-née 2013, particulièrement agitée surle Vieux Continent. Trois faits majeurssemblent indiquer que l’Europe bougedans le bon sens.

Le premier est la prise de consciencequ’aucun des vingt-huit pays membresde l’Union, pas même l’Allemagne, nepeut tirer seul son épingle du jeu.Étroitement imbriquées les unes dansles autres, leurs économies respec-tives sont désormais dépendantes lesunes des autres au point que touterupture entraînerait un effondrement

général. En témoigne l’aide collectiveapportée, non sans mal il est vrai, à laGrèce, à l’Espagne et au Portugal, quiont permis à chacun de ces pays desortir de l’ornière où il s’enfonçait.

Le deuxième fait majeur résulte de ladécouverte, ou plutôt de la redécou-verte, que sans objectif politiquel’Union européenne ne peut espérerdevenir une puissance crédible. Faceaux géants que sont la Chine, lesÉtats-Unis, la Russie, l’Inde, elle de-meure un nain politique, ce qui lui en-lève toute crédibilité dans la gestiondes affaires mondiales. D’où le rappro-chement qui s’opère très discrètemententre l’Allemagne et la France afin deredonner un sens à la construction eu-ropéenne.

Le troisième fait majeur naît duconstat qu’aucun pays européen n’esten mesure de participer seul à la ges-tion des crises qui se déroulent àproximité du Vieux Continent. Vécueau Moyen-Orient lors des guerresd’Irak, d’Afghanistan et, tout près de

nous, de Syrie, cette évidence s’im-pose au fils des jours en Afrique où laFrance découvre son incapacité à agiravec ses seules forces militaires pourvenir en aide à ses partenaires mena-cés de sombrer dans le chaos qui l’ap-pellent à l’aide.

La combinaison de ces trois faits de-vrait avoir pour résultat d’amener ra-pidement l’Europe à accomplir un pasen avant décisif sur la voie de son inté-gration. Mais il lui faudra pour celamettre au préalable de l’ordre dans sagouvernance que les responsables po-litiques ont abandonnée entre lesmains de technocrates enfermés dansla tour de Babel qu’est devenue au fildu temps la Commission de Bruxelles.Et sur ce terrain, la bataille prometd’être rude étant donné les mauvaiseshabitudes prises par les centaines, lesmilliers d’hommes et de femmes qui vi-vent confortablement au sein de cevaste fromage.

À ce point du raisonnement, nous nesaurions trop conseiller à Angela Mer-

kel et à François Hollande de prendreconnaissance des rapports présentés ily a dix jours lors de la conférence surle devenir de l’Union européenne or-ganisée à Paris par l’Institut Robert-Schuman pour l’Europe que dirige lePère Maurice Rieutord sj. Ils seront édifiéspar ce qu’ils liront et pour peu qu’ils aientle courage d’en tirer les conclusions, ilss’attacheront à remettre le Vieux Conti-nent sur la voie que ses pères fondateursavaient choisie au lendemain de la Se-conde Guerre mondiale.

À un peu plus de trois mois du sommetAfrique-Europe qui se tiendra àBruxelles pour examiner l’évolutiondes relations entre les deux conti-nents, une telle réflexion s’impose defaçon évidente. Les chefs d’État afri-cains ne prendront certainement pasde gants, en effet, pour dire aux diri-geants européens ce qu’ils pensent ducomportement présent de l’Union àl’égard des peuples que leurs nationsont soumis et exploités sans frein pen-dant des siècles.

Jean Paul Pigasse

RÉFLEXION

L’Europe à la croisée des chemins

Les panthères du Gabon ont réalisé leur rêve de remporter, à domicile,l’édition 2013 de la coupe de la Communauté économique et monétaire del’Afrique centrale (Cémac). Le pays hôte, qui a eu du mal à maîtriser le jeudans cette finale, a créé la surprise en ouvrant le score au premier quartd’heure grâce à Bonaventure Sokambi. Daniel Cousin a doublé la mise deretour des vestiaires. Le score n’a pas changé : 2-0 en faveur du pays or-ganisateur. Le Gabon succède ainsi au Congo qui avait remporté la toutedernière disputée en 2010. Cette victoire a donc permis aux Panthères derenouer avec le sacre sous- régional, d’autant plus cela fait vingt-cinq ansque le Gabon ne s’était plus imposé dans cette compétition. En dehors,bien sûr, du sacre de 1985 et 1988 dans l’ancienne version de la compéti-tion. Par ailleurs, la Centrafrique dont la participation à la compétition étaitincertaine n’a pas démérité pour autant puisqu’en quatre matchs, elle n’aenregistré qu’une seule défaite qui n’est autre que la finale perdue devant

le Gabon. L’équipe a éliminéle Cameroun en demi-finaleaprès avoir pris le dessus surle Congo et le Tchad enmatchs de poule dans legroupe B. Elle a donc ter-miné sa course à ladeuxième marche du po-dium.Les Diables rouges duCongo, quant à eux, ont oc-cupé la troisième place. Ilsont battu les Lions indomp-tables du Cameroun enmatch de classement 2-1,grâce à un doublé de KoloLorry avant que l’équipe ad-verse ne réduise la marque àquinze minutes de la fin de larencontre. Il faut attendre la9e édition pour connaîtrel’équipe qui va succéder auGabon, vainqueur de la 8e

édition.Rominique Nerplat Makaya

COUPE DE LA CÉMAC

Le Gabon remportela 8e éditionLe pays a empoché la Coupe de la sous-région en prenant ledessus sur la Centrafrique, 2-0, dans une finale dédiée à laréconciliation et la paix en RCA.