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L’ÉCLAIREUR Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels www.aqpehv.qc.ca LA BOÎTE MULTISENSORIELLE DÉFI SPORTIF 2010 26 09 NATHAN, CEINTURE ORANGE 12 RÊVE BIEN PLUS QU’UN p22 2010-2011

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L’ÉCLAIREURAssociation québécoise des parents d’enfants handicapés visuels

www.aqpehv.qc.ca

LA BOÎTEMULTISENSORIELLE

DÉFI SPORTIF2010

26

09NATHAN,CEINTURE ORANGE12

RÊVEBIEN PLUS QU’UN

p22

2010-2011

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PRODUCTIONResponsable de l’éditionRoland Savard,directeur général de l’AQPEHV

Coordination et correction Geneviève Genest, intervenante accueilet soutien de l’AQPEHV

Graphisme et mise en pageMarie-Claude Germain,graphiste chez ProgramAction

COLLABORATEURS À LA RÉDACTIONGeneviève BlondinLouise BoivinDiane BouthillierPierre BrousseauClaude ChampouxElaine ChenardLouis-Philippe ChrétienFrançois CôtéOvide CoudéAnnie DeschêsnesMartine FontainePaméla FugèreDr Patrick HamelBrigitte HarnoisLine LacombeCatherine LavalléeCamille St-LaurentCarole LoiselÉquipe du programme Enfance/Jeunesse — INLBSimon MainvilleSylvain NadeauRoland SavardNicholas-Guy TurbideLouise VézinaGladys Vincent

DISTRIBUTION Cette revue est distribuée dans différents réseaux: lescliniques d’ophtalmologie des hôpitaux, les cliniquesprivées d’ophtalmologie, les centres de réadaptation,les organismes et institutions en lien avec la défi-cience visuelle et les membres de l’AQPEHV.

DIFFUSIONCette revue peut-être téléchargée gratuitement à par-tir du site Internet à www.aqpehv.qc.ca. En plus de laversion PDF, une version texte en format Word estdisponible sur le site Internet ou sur demande.

ISSN-1708-9093Dépôt légal : 1er trimestre 2011Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011Bibliothèque et Archives Canada, 2011

Associationquébécoisedes parentsd’enfants

handicapésvisuels

Adresse10, boul. Churchill, bureau 203,Longueuil (Québec) J4V 2L7

Téléphone450 465-7225

1 888 849-8729

Télécopieur450 465-5129

[email protected]

Site webwww.aqpehv.qc.ca

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04 Éditorial : Au nom de votre enfant

05 Message du directeur

06 Un été bien spécial

09 Défi sportif 2010

10 La réussite accessible à tous, on y voit !

11 Une transition planifiée pour une transition mieux réussie !

12 Nathan, ceinture orange !

15 Un jeune plein d’espoir et de défis

16 L’école Jacques-Ouellette souligne en grand les 150 ans

de scolarisation des élèves aveugles et malvoyants québécois

18 Projet expérimental à la CSDM sur l’enseignement des abrégés

aux élèves intégrés dans les écoles régulières

22 Bien plus qu’un rêve

24 Coup d’œil sur les activités du groupe d’entraide de Québec

26 La boîte multisensorielle

28 La petite cabane de Félix

31 Courir les deux yeux fermés !!!

32 Guy Cardinal, un des secrets les mieux gardés

du show-business québécois

33 La rétinopathie de la prématurité

36 Mon parcours musical

38 Les participants aux journées de l’AQPEHV,

plus que satisfaits…

41 Le summum des activités pour les jeunes,

la promenade en traîneau à chiens !

42 Du sport pour moi !

46 Interventions de groupe en déficience visuelle

pour la clientèle jeunesse

47 Programme plaisirs des fleurs

pour groupe de 15 personnes et plus

48 L’astronomie au bout des doigts !

51 Les festivités du 30e, une très belle réussite !

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Contenu

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L'inspiration de ces quelques lignes remonte àma propre enfance vécue avec un handicapvisuel complet, et mon expérience actuelle deparent de trois enfants. Je me permets doncd'exprimer au nom de votre enfant qui n'a pasencore les mots et le recul nécessaire pour vousle dire directement, la profonde reconnaissancepour votre présence auprès d'elle ou lui. Unereconnaissance pour les nuits blanches, laprésence dans les moments difficiles, l'accom-pagnement de tous les jours. Pour cetteprésence malgré la fatigue, les doutes et lesangoisses, en d’autres mots, pour le meilleurde vous-mêmes au quotidien. De tous les ingré-dients permettant son développement, le princi-pal est et demeurera cet amour inconditionnel.C'est cet amour qui permet de donner sens auxdifficultés médicales, à la réadaptation, et aucheminement scolaire parfois complexe.

Avec le souhait d'alléger l'atmosphère de cedébut d'année, votre enfant a envie de voustaquiner. Il tient à vous rappeler en souriant qu'àson âge, l'instant présent est sa principalepréoccupation. Le futur est trop loin, et leprésent trop intéressant pour le diluer dansl'avenir si impalpable. Bref, il vous rappelle queles études supérieures, l'emploi, les relationsamoureuses, ce sont des inquiétudes d'adultes,qu'il ne partage pas encore. Il vous tend la mainen vous disant (maman, papa), nous tra-verserons le pont arrivé à la rivière. En atten-dant, il y a tant à jouer, à découvrir ensemble,dans la détente et le calme. Être pressé, enretard, ça aussi c'est des affaires d'adultes.

Parents et enfants de l'AQPEHV, je voussouhaite de tout coeur une année remplie demoments de joie, de quiétude. Une année derichesses intérieures, d'amour et d'abondance. É

DITORIAL

Par Franç

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AU NOM DEVOTRE ENFANT

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Chers lecteurs et lectrices,

Comme vous pouvez le constater, l’Éclaireur fait peau neuve avec un nouveau look de magazine.Cette revue est le fruit d’une collaboration soutenue de plusieurs de nos partenaires du milieude la déficience visuelle. Le contenu demeure varié et chacun de vous peut contribuer à l’enrichirde différentes façons ; écrire une chronique ou un article, décrire une activité ou un événementsignificatif, faire un témoignage, en tant que parent, adolescent ou, encore, en tant qu’adulteayant une déficience visuelle, raconter les exploits, les progrès ou les défis relevés par vosenfants, annoncer un nouveau service, une nouvelle production, un lieu à découvrir, etc.

Maintenant, c’est au tour du site Internet www.aqpehv.qc.ca de recevoir une cure de jeunesse.En effet, un nouveau site est en phase de création présentement. Il vous sera dévoilé au coursdes prochains mois. Il aura à son tour un nouveau look et un contenu bonifié avec des fonctionsdynamiques. Il est réalisé en fonction des normes d’accessibilité Web. Il y aura une section pourles nouvelles et les communiqués afin d'assurer la continuité de l’information.

L’année qui vient de s’écouler a confirmé qu’après trente années d’existence, l’AQPEHV est belet bien ancrée dans son milieu et que ses activités répondent adéquatement aux besoins desfamilles membres. L’augmentation significative des taux de participation aux différentes activités,parents et enfants, témoigne du dynamisme de l’association.

Nous devons partager ce succès avec nos bénévoles, le Service des loisirs de la Fondation desAveugles du Québec, qui encadre et met en place les activités pour les jeunes avec la contributionde moniteurs formés et entraînés, les membres du conseil d’administration de l’AQPEHV et toutparticulièrement les membres du comité de la programmation des activités qui prennent lesdécisions à partir des choix proposés.

La mise en place de la halte-garderie «Les p’tits soleils», l’engagement d’éducatrices spé-cialisées et les forfaits à prix populaires sont également des facteurs qui contribuent à notre beausuccès. Tous ces éléments favorisent la participation des familles à nos activités. Bienvenue àtous, membres ou non-membres !

Par Roland Savard, directeur général

MESSAGEDU DIRECTEUR

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Mère de Camille :Lors d’une Journée d’échanges, M. RolandSavard, directeur général de l’AQPEHV, nousavait parlé de l’organisme SEMO horizon-travail. Leur mandat est de nous aider à déter-miner les objectifs d’emploi et développer lescompétences en vue d’un futur emploi.

Avec Madame Andrade, conseillère en main-d’oeuvre, nous avons commencé les dé-marches dès l’automne pour monter ledossier. Les rencontres se faisant conjointe-ment avec les rendez-vous au CHU Sainte-Justine afin de minimiser les déplacements. Enmoyenne, trois rendez-vous ont suffi. La relèves’est faite plutôt par téléphone et par courriel.Les rencontres avec Camille étaient orientéesavec une approche générale en vue deconstruire son curriculum vitae. Comme ellen’avait que très peu d’expérience de travail

autre que le gardiennage, Madame Andrade aorienté son CV en fonction de ses connais-sances et de ses expériences pertinentes. Enplus, elle a fait une demande à Emploi-Québecqui offre les frais d’adaptation de poste de tra-vail en plus d’une subvention salariale qui n’estpas négligeable.

Il a fallu penser au déplacement pour se ren-dre à son emploi parce que nous demeuronsen périphérie de la ville. Le transport en com-mun étant limité, nous avons opté pour letransport adapté, mais il fallait faire unedemande. Le formulaire exigeait d’être remplipar différents intervenants concernés, carCamille en plus de sa déficience visuelle, aune légère surdité.

Vous comprendrez pourquoi, nous avons optépour des démarches assez tôt afin d’avoir le

Un été bien spécialPar Camille St-Laurent, jeune de l’AQPEHV, et Louise Boivin, mère de Camille

Cet été, j’ai vécu une belle expérience et cette expérience m’a initiéeau marché du travail. Dans ce premier article de ma chronique, je vaisvous partager ma première expérience de travail à vie ! Tout d’abord,laissons ma mère vous informer de mon parcours qui m’a rendu làoù je suis maintenant.

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temps nécessaire pour tout compléter lesdifférentes étapes du dossier.

Pour venir en aide à Camille vu son premieremploi d’été, j’ai utilisé mes ressources et con-tacts. Dès le début du mois de mars 2010,Camille a envoyé en moyenne trente CV dansdifférentes sphères très variées à la recherched’un emploi futur. Les emplois pour les15-16 ans ne sont pas très nombreux. Lesemplois nécessitant la manipulation de l’argent(ex. : caissière) demandent en moyenne desemployés plus âgés. Donc, il y avait desdifficultés supplémentaires pour trouver unemploi.

Les retours d’appels suite à l’envoi des CV sefaisant très rares ainsi que le temps impartipour trouver un emploi qui diminuait, Camilleétait de plus en plus découragée de la tour-nure des événements, car elle voulait vraimentavoir un emploi d’été.

Avec les contacts que j’avais, je me croyaisbien outillée en faisant partie d’un comité con-sultatif EHDAA à la commission scolaire. Deplus, ma voisine étant sur un comité représen-tant les femmes d’affaires de notre ville ainsiqu’une autre connaissance qui a œuvrélongtemps dans le bénévolat et, même avectout le monde qui pouvait m’aider, de près oude loin incluant leurs propres contacts, à aiderCamille dans sa recherche d’emploi, rien n’aabouti à du concret.

C’est au mois de juin 2010, en feuilletant lejournal local, que j’ai vu une annonce où l’onrecherchait un ou une plongeuse chez un trai-teur dans la ville voisine.

Camille a envoyé son CV, mais sans sa lettrede possibilité de financement via un contratd’intégration au travail donc aucune informa-

tion sur son handicap qui passe incognito. Lasemaine suivante, Camille a reçu un appelpour apprendre qu’elle était sollicitée pour uneentrevue.

Ce que j’ai retenu de cette première expé-rience c’est que les contacts dans mon cas nem’ont pas été très utiles dans ma démarche.Ce qu’il faut, c’est un bon CV et ne pas dired’avance que l’on a un handicap. Lors de l’en-trevue, on fait ce qu’il faut pour décrocher l’em-ploi malgré nos difficultés et on détermine lemoment d’introduire la lettre d’Emploi-Québec.

Le service spécialisé de main-d’œuvre, SEMOhorizon-travail, nous apprend à consolider unbon CV et nous aide dans nos démarches.Acquérir toute l’information d’avance pourtout structurer, c’est la source d’une bonneréussite.

Si je n’avais pas participé à la Journéed’échanges de l’AQPEHV, je n’aurais pas eul’information pertinente de M. Rolland Savard.Ces Journées d’échanges sont la source detellement d’informations variées qui peuventnous être utiles maintenant ou dans un avenirproche.

Un gros merci à toute l’équipe et aux membresqui nous apportent tellement de richesse.

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Camille :Merci maman d’avoir témoigné. Effectivement,cela a été toute une aventure, de dénicher unemploi convenable pour une personne commemoi. Heureusement, comme ma mère l’a ditprécédemment, on a trouvé un employeur quim’a demandé en entrevue. Je peux vousconfirmer que j’étais étonnée qu’on m’aitsollicité, car je n’avais pas eu grande chanceauparavant.

Donc, je suis allée à cette convocation. Celas’est très bien passé. On m’attendait à l’entréede l’Hôtel St-Martin Bromont et on est allé fairecette entrevue dans une petite salle. Il y avaitle traiteur M. Michel Groleau et le chefpropriétaire M. Sébastien Lemieux assit devantmoi. J’étais anxieuse à l’idée de postuler pourun emploi chez ce traiteur.

Malgré tout, j’avais un très bon charisme etje répondais à toutes leurs panoplies dequestions. En voici quelques-unes : quel âgeas-tu ? pourquoi veux-tu travailler pour nous ?etc. Ils ont regardé mon CV et ils ont faitressortir mes qualités, mes expériences debénévolats et mon cours de RCR (Réanima-tion cardio-respiratoire) devant moi. Mon cur-riculum vitae m’a beaucoup aidé durantl’entrevue. À la fin, ils m’ont remerciée d’êtrevenue et m’ont dit qu’ils allaient me rappelerpour me dire si j’étais prise ou pas.

Quelques jours après, ils m’ont rappelée pourme dire que j’étais leur nouvelle plongeuse.J’étais tellement excité que je sautais presqueau plafond ! C’était ma plus belle nouvelle à cejour. Ma première journée, en tant queplongeuse pour un traiteur, est arrivée àgrands pas. Laissez-moi vous décrire cettejournée inoubliable !

Je suis arrivé à 10 h du matin comme on mel’a recommandé. M. Sébastien Lemieux m’aaccueilli à bras ouverts et il m’a fait entrer dansla cuisine. Monsieur Groleau était là et il m’ademandé d’enfiler la tenue des employés quiétait constituée d’une longue chemise épaisseavec le logo du traiteur inscrit dessus. Après,il m’a encouragé à prendre connaissance deslieux et des employés qui travaillaient déjàlà-bas. Je n’en revenais pas, comment lesemployés étaient aussi chaleureux et accueil-lants ! À la minute où j’ai été embauchée, jesuis devenue des leurs et je suis même alléeà leur party. De plus, Monsieur Groleau a prisla peine de tout me montrer : comment le lave-vaisselle fonctionne et où était rangée la vais-selle. J’en étais estomaquée, de leurgentillesse et de leur reconnaissance. Cettejournée de cet été restera gravée à tout jamaisdans mon cœur. Merci à toute la gang du trai-teur Michel Groleau, car vous m’avez fait uneplace dans vos vies et j’en suis très reconnais-sante.

Finalement, si jamais vous allez magasiner auCarrefour Champêtre à Bromont n’oubliez pasde passer devant les fenêtres de la cuisine durestaurant traiteur et vous m’y verrez peut-êtrelaver la vaisselle et aider les cuisiniers dansleurs diverses préparations, buffet, mariage,boîte à lunch, etc.

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C’était un extrait de la journée trépidante queMarie-Pier a vécue lors du Défi sportif qui avaitlieu l’an passé à la fin avril. Ce fut une journéepleine d’émotion pour elle, ses amis et sesparents bien sûr. La détermination de vouloirparticiper et aussi de performer est très moti-vante pour elle et son entourage. Elle devientle modèle à suivre. Le Défi sportif est une bellefaçon pour que nos jeunes « différents» puis-sent accomplir et réaliser des épreuves de

valeurs égales entre eux. Marie-Pier a aussiparticipé au saut en longueur sans élan. Lorsde la compétition, elle n’est pas montée sur lepodium. Toutefois quelques semaines plustard, elle reçut un appel lui annonçant qu’elleavait finalement remporté la médaille debronze. Une erreur technique de calcul ou detransposition, je ne sais pas trop… Bref, elle aeu sa médaille. Imaginez la fête qui continuaquelques jours…

Cette année, elle veut répéter l’expérience.Cette fois-ci, elle aimerait la course à pied enplus des mêmes disciplines.

Nous sommes encore à l’étape des classifica-tions. Une autre belle journée d’émotion enperspective. Si vous voulez les encourager,l’évènement aura lieu du 26 avril au 1er mai2011. Le Défi sportif a lieu dans différents sitesde compétitions, informez-vous au :www.defisportif.com

Défi sportif 2010Par Pierre Brousseau, père de Marie-Pier Brousseau de l’AQPEHV

« … elle s’installe au centre du cercle, elle se positionne pour le lancer, elle se concentreet… LANCE ! La boule tombe à la distance olympique pour cette catégorie. Elle sourit etelle attend les commentaires de son entraineur qui s’approche… Quelques mots, puis unsourire comme on les lui connaît. Elle écoute son entraineur, la tête basse et tout à coupelle saute de joie, elles se serrent l’une contre l’autre. Elle venait de remporter la médailled’or au lancer du poids. »

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Au nom du Service suprarégional, je suis trèsheureux de vous présenter les services quenous offrons. Notre service est offert à 28commissions scolaires comprises dans cinqdirections régionales de l’Est de la province ;il s’agit donc d’un vaste territoire. C’est dansce contexte que nous accomplissons notremission qui consiste principalement à faciliterl’intégration scolaire des enfants ayant unhandicap visuel et favoriser leur réussite. Voiciquelques informations sur les modalités d’ac-compagnement des personnes-ressources.

Les dossiers d’élèves sont répartis par région :

• Régions 01-03 (Mme Danièle Grimard)• Région 02 (Mme Véronique Boudreau)• Régions 02-10 (Mme Julie Roy)• Région 04 (Mme Mariane Dumas)• Régions 09-03 (Mme Kareen Boulanger)• Régions 11-03 (Mme Julie Bourque)• Région 12 (Mme Diane Nadon)• Région 17 (Mme Annie Cloutier)

Vers la fin du mois d’août, la personne-ressource prend contact avec les commissionsscolaires afin de les informer de l’horaire deses visites. Lors de cette prise de contact, lapersonne-ressource fait parvenir par courrielle document « Profil de l’élève » à l’intentiondes enseignants concernés par l’intégrationd’un élève ayant un handicap visuel afin de les

informer de la situation de l’élève et de sug-gérer des adaptations. Les directions d’éta-blissement ont aussi un outil, « l’Aide-mémoire »,et un premier bulletin d’information pour lesaider dans leur planification. Chaque année,autour de la semaine de relâche, les directionsd’établissement reçoivent les recommanda-tions de nature administrative et pédagogiquede la personne-ressource et un second bulletind’information. Durant l’année scolaire, l’inscrip-tion au Service donne droit à un minimum dequatre visites de la personne-ressource dansle milieu en fonction des besoins de l’élève.

Nous offrons aussi aux écoles le service delocation de volumes et de vente de cahiersd’exercices agrandis. Les parents peuventaussi acheter du matériel scolaire adapté enfaisant directement affaire avec nous. Lors dela remise de l’aide-mémoire, à la fin de l’annéescolaire, la personne-ressource laisse un bonde commande de matériel adapté à l’attentiondes parents en vue de la prochaine année.

En plus des services offerts aux écoles, lapersonne-ressource assiste aux tables desservices régionaux de sa région et participe audéveloppement de l’expertise régionale. Deplus, en équipe suprarégionale, elles travaillentà développer leurs connaissances du domaineafin de mieux conseiller les intervenants etelles préparent de nouvelles formations pourles enseignants.

Par Simon Mainville, directeur du Servicesuprarégional de soutien et d’expertiseen déficience visuelle, Commissionscolaire des Premières-Seigneuries

LA RÉUSSITEACCESSIBLE À TOUS,

ON Y VOIT !

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Nous vivons tous des transitions à certainsmoments de nos vies et nous savons bien queces transitions peuvent générer du stresssurtout lorsqu’elles ne sont pas bien plani-fiées... Et c’est la même situation pour lesenfants!!!

Les intervenants de l’Institut Nazareth &Louis-Braille (INLB) sont sensibles à cettedynamique et s’impliquent pour faciliter lagestion de certaines transitionsimportantes pour les enfants etleurs familles.

Les étapes de transition qui fontl’objet d’un suivi plus particuliersont celles liées à la premièreintégration scolaire, la transitionentre le primaire et le secondaire ainsi que latransition vers un travail ou un projet de viequ’il soit estival ou permanent.

Tous les printemps, des intervenants identi-fient les jeunes qui vivront l’une ou l’autre destransitions ciblées. Ils communiquent avec lesjeunes ou leurs parents et effectuent unebrève évaluation de leurs besoins d’adaptationou de réadaptation liés à cette étape de vie.Lorsque tout est sous contrôle, on ne va pasplus loin. Toutefois, pour environ 40% desusagers contactés, on doit réactiver un

épisode de services en réadaptation. Pourplusieurs d’entre eux, les services offerts sontpeu complexes et nécessitent la mise enplace d’un plan d’intervention sur une courtepériode. L’équipe d’intervenants peut s’impli-quer pour offrir des services pendant l’été pourles transitions scolaires de l’automne et tôt auprintemps pour les transitions en emploi d’été.Les interventions peuvent s’effectuer de façonmieux structurée avec les partenaires im-

pliqués et servent ainsi à mini-miser le stress lié au travailsous pression. C’est une formede prévention dans l’action quiest fort appréciée de tous.

L’expérience nous a permis deconstater que ces interventions

permettent de régler des situations probléma-tiques avant qu’elles n’évoluent et se com-plexifient. Depuis quelques années, nousavons instauré cette pratique que nousestimons efficiente. Les commentaires desjeunes, de leurs familles, des partenaireset des intervenants impliqués ainsi que lesrésultats obtenus dans ce processus nous leconfirment.

Les bons coups valent la peine d’êtrepartagés !

Une transition planifiée pourune transition mieux réussie !Par l’équipe du programme Enfance/Jeunesse (0-25 ans) de l’INLB

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Nous savons tous combien les enfants adorentbouger. Certains développent même une pas-sion pour un sport ou une activité physiqueparticulière. Mais, quand notre enfant estatteint d'une déficience visuelle, on sedemande toujours quel sport lui conviendraitle mieux, lequel est sans danger pour sesyeux. Et surtout, nous ne voulons pas créerchez lui de fausses joies quand ce dernierinsiste pour pratiquer le sport qui l'attire le plus.Jusqu'à quel point les éducateurs sportifssont-ils prêts à apporter des adaptations pouraccommoder l'enfant qui a un intérêt profondpour son sport ? Il faut parfois une très grandeouverture d'esprit de la part de ces éduca-teurs. L'enfant aussi doit accepter d'adapterson comportement dans certaines situations.De toute façon, la plupart du temps, l'enfantveut être comme ses pairs et tout faire commeeux. Alors il y mettra toute son énergie pour yarriver.

Ceci est pour vous parler de l'expérience demon fils Nathan, 6 ans, avec le karatéKyokushin. Son intérêt pour ce sport a débutél'été dernier quand il est allé au cinéma avecson père pour voir le film qu'il avait choisi, soit« Karaté Kid ». Il a été subjugué par ce filmd'action. Tellement qu'à partir de ce moment-là, il ne se passait pas une semaine sans qu'ilnous dise: « Je voudrais faire du karaté moiaussi ». Il passait beaucoup de temps à imiterdans la maison le jeune acteur du film en don-nant des coups de pieds et des coups depoing et en criant « Yaa!! » à tue-tête. Alors, jeme suis dit qu'on devrait lui apprendre la vraieméthode pour éviter qu'il ne se blesse oublesse les autres en utilisant la mauvaise tech-nique. Mais...

Faire du karaté. Sport « full contact » de com-bat, c'est la définition que j'en faisais. Pour moi,je n'y voyais qu'un risque potentiel de

blessures à ses yeux, surtout à son œil qui voitle mieux, mettant donc en péril le peu de visionqu'il a. Comme Nathan est atteint de glaucomecongénital bilatéral primaire et qu'il a dû subirplus d'une dizaine de chirurgies aux yeuxdepuis sa naissance, dont les 2 dernièresétant la pose d'implants de drainage, le risquepour lui de subir un coup aux yeux m'inquiétaitbeaucoup. J'ai aussi souvent entendu dire quecertains sports, tel que le goalball, étaientcontre-indiqués pour les personnes ayant unglaucome non contrôlé. La maladie de Nathanétant contrôlée depuis 2 ans, c'était peut-êtrepossible pour lui de pratiquer ce sport...

La toute première chose que j'ai faite avant del'inscrire dans une école de karaté a été deconsulter l'ophtalmologiste de Nathan pouravoir son avis et obtenir sa bénédiction. Il a étérassurant en me disant qu'il n'y avait pas decontre-indications à ce que Nathan pratique unsport qu'il aime, même avec les implants dedrainage, pourvu qu'il porte une protectionoculaire, en l'occurrence, des lunettes.

Première étape franchie, j'ai donc entrepris dechercher une école de karaté. À la période dela rentrée scolaire, on n'a qu'à consulter lejournal local pour y trouver le cahier spécial de

Nathan, ceinture orange !Par Martine Fontaine, mère de Nathan Gélinas de l’AQPEHV

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tous les cours offerts dans larégion à l'automne. Donc, j'y aitrouvé plusieurs écoles dekaraté qui offraient des spé-ciaux pour la rentrée. Il y aplusieurs styles aussi. Toutesavec des contrats, sauf une,une école de karaté Kyokushin,qui ressemble au Kung Fu(comme dans Karaté Kid).Idéal si notre enfant décide qu'iln'aime pas ça ou que ça ne luiconvient plus, on peut à cet en-droit cesser les cours n'importequand sans pénalité. La mêmeécole m'a aussi été recom-mandée par une amie qui y adéjà fait suivre des cours dekaraté à son fils. J'ai donctéléphoné et parlé au « Senseï ».Le Senseï est le professeur dekaraté. Il est ceinture noire. Jelui ai parlé de la problématique visuelle deNathan et je lui ai demandé s'il avait une ob-jection à ce qu'il soit élève à son école. Nathanest tout de même fonctionnellement voyantmalgré une photophobie sévère. Le Senseïm'a rassuré en me disant qu'il n'y a pas deproblème, il acceptait de le prendre dans unde ses groupes. Ce qui compte le plus, c'estque Nathan s'amuse et ait du plaisir. Il ira à sonrythme.

C'est un sport qui développera samémoire, ses réflexes, sa coordination,

sa flexibilité, une bonne posture,de la discipline, sa force de caractère

et son estime de soi.

Avant de l'inscrire officiellement, Nathan a pufaire un cours d'essai gratuitement. Il avaittellement hâte qu'il comptait les dodos qu'ilrestait avant ce cours. Cet essai est venu

confirmer son intérêt marquépour ce sport et je l'ai doncinscrit. Depuis septembre,Nathan suit assidûment sescours chaque samedi matin. Ila très hâte chaque fois de s'yrendre, il compte les jours qu'ilreste avant son cours chaquesemaine. Il est très discipliné, ilfait tous les exercices et com-bats, il se porte toujours volon-taire pour essayer un exerciceparticulier ou répondre à unequestion du Senseï. Certainsexercices au sol sont plusdifficiles pour lui à cause de saphotophobie. Nathan étantcouché sur le dos pour faire desredressements assis, les lu-mières, bien qu'elles soienttamisées dans le dojo, l'incom-modent particulièrement. Les

premières fois, il faisait plutôt des redresse-ments de côté pour éviter de voir la lumière.Au lieu d'être sur le dos, il se plaçait sur le côtéet parfois même presque sur le ventre. Il acompris qu'il est plus facile pour lui de garderles yeux fermés pour bien faire ces exercices,car il n'est pas nécessaire de voir ce qu'il fait.Dans son groupe débutant de 4-7 ans, il y ades ceintures blanches, orange et bleues. Lesceintures bleues sont toujours placées enavant et les blanches en arrière du groupe.Mais, le Senseï accepte de placer Nathan enavant avec les ceintures bleues afin qu'ilpuisse mieux voir les exercices à faire. LeSenseï et ses assistants corrigent les mouve-ments de Nathan au besoin en le guidant lorsde l'exécution de certains gestes. Le cours sefait sous forme de jeux. Il débute toujours parune période de réchauffement et d'étirement.Ensuite, ce sont des jeux qui initient aux katas.Finalement, il y a une période de combat.

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Nathan adore cette période. Chaque équipede 2 est supervisée par un adulte alors lescoups portés à l'adversaire sont contrôlés,surtout avec les tout-petits qui y mettentsouvent toutes leurs forces. D'ailleurs, unéquipement de protection pour la tête et lesmembres est fortement recommandé lors decette période de combat.

Nathan s'est tellement bien investi qu'il aréussi avec succès son premier passage deceinture le 4 décembre dernier. Nathan estmaintenant ceinture orange. Elle représente lastabilité. Nathan a développé son sens del'équilibre et la coordination entre les dif-férentes parties de son corps, tout en prenantconscience de la position de son corps. N'est-ce pas des aspects importants à développerpour une personne ayant une déficiencevisuelle ? Il est en route pour la ceinture bleue.Celle-là représente la fluidité et l'adaptabilité.Il travaillera la partie supérieure de son corps,la force, la souplesse et la coordination. Il com-mencera à prendre le contrôle de l'esprit et ducorps. Ensuite viendra la ceinture jaunereprésentant l'affirmation, la ceinture vertereprésentant l'émotion et la sensibilité, laceinture brune, pratique et créativité, pouratteindre finalement la ceinture la plusconvoitée, la noire. Il faut plusieurs annéesd'entraînement avant de pouvoir y arriver.

Le karaté est donc un excellent sport pour lui.Mon opinion est qu'une personne qui est non-voyante peut tirer de nombreux avantages àfaire ce sport. Bien qu'il lui serait peu ou paspossible de faire des combats en duo, elleprofiterait tout de même des bienfaitsphysiques dans les katas qui se font en solo.Je suis contente de ma décision de permettreà Nathan de pratiquer son sport préféré. J'aibien hâte de vous le présenter dans quelquesmois avec sa ceinture bleue. À suivre...

Changementd’intervenanteà l’AQPEHVCommuniqué du directeur général

Je vous annonce la nomi-nation de GenevièveGenest, diplômée enTravail social, au posted’intervenante accueil etsoutien de notre asso-ciation. Son entrée enservice s’est effectuée le

30 août dernier. Elle remplace Audrey Charlandqui a occupé la fonction pendant 5 ans. Depuisson arrivée, Geneviève a été très efficace dansl’exercice de ses fonctions et elle a su mettreen valeur ses très nombreuses qualités. Enplus de coordonner notre programme PACE,elle assure le service d’aide, soutien etréférence. N’hésitez pas à communiquer avecelle. Elle saura vous guider dans votre quêted’information et vous soutenir en fonction devos besoins.

Je profite de l’occasionpour remercier AudreyCharland pour ses annéesde service à l’AQPEHVet sa contribution inesti-mable au rayonnementde notre association.

À la fin août, Audrey nous a quittés pour unnouvel emploi à l’Institut Nazareth et Louis-Braille. Elle occupe le poste de Travailleusesociale professionnelle et d’intervenante pivotau Service Enfance/jeunesse. Elle a la tâche decoordonner des plans d’intervention. Nousavons la chance qu’elle poursuive sa carrièredans le milieu de la déficience visuelle. Nouslui souhaitons le succès et le bonheur dans sonnouvel emploi.

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Mon nom est Nicolas-Guy Turbide et j'ai 14 ans. Je suis né avec l'albinisme oculo-cutané. J'étudieprésentement en 2e secondaire au Séminaire Saint-François (SSF). Je fais le programme de con-centration natation, donc je nage 6 fois par semaine, dont certains matins, deux à trois, à 6 h 15.Je m'entraîne pour faire partie de l'équipe nationale paralympique en natation. Mon objectif estde me rendre à Londres en 2012. Pour y arriver, je dois être parmi les meilleurs au Canada dansma catégorie. Je dois aussi maintenir une moyenne scolaire plus élevée que la normale.

L'été, j'aime bien jouer au golf, mais à cause de mon handicap plusieurs éléments me causentdes problèmes (ex. : chaleur, vision). Donc, dans mon cas, la natation est plus appropriée.

Pour arriver à ce point, à l'école primaire, j’ai eu besoin d’un ordinateur personnel, une télé-visionneuse, une loupe, un télescope pour voir au tableau et, surtout, des feuilles aux caractèresagrandis. On m'installait dans la première rangée de la classe et on diminuait aussi un peul'éclairage.

J'ai également une ouïe et une mémoire développée, ce qui me permet d'être performant avecma guitare (que j'adore).

Comme tous les enfants de ma génération, mon iPod est aussi un bon compagnon. Je suis unmaniaque des sushis et de la bonne bouffe en général. J'aimerais aller à l'université plus tard,peut-être en médecine.

Surveillez-moi, vous allez peut-être me voir aux Olympiques.

Un jeune plein d’espoir et de défis Par Nicolas-Guy Turbide, jeune de l’AQPEHV

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À peine remis des émotions vécues en 2009,lors des fêtes du bicentenaire de la naissancede Louis Braille, les élèves et les enseignantsde l’école Jacques-Ouellette s’apprêtent, en2011, à célébrer deux réalités particulières : les150 ans de scolarisation des élèves aveugleset malvoyants au Québec (1861-2011) et les25 ans d’existence de l’école sous le nom del’«École Jacques-Ouellette». Au cours de l’an-née 2011, plusieurs événements seront organ-isés à l’école pour souligner le développementde l’expertise en éducation dans le domainede la déficience visuelle et pour mettre envaleur la persévérance des élèves aveugles etmalvoyants, d’hier à aujourd’hui.

LA SEMAINE DE LA CANNEBLANCHE ANNONCE LE DÉBUTDES FESTIVITÉS

Du 7 au 11 février 2011, la Semaine de lacanne blanche aura permis de donner le coupd’envoi aux festivités du 150e à l’écoleJacques-Ouellette. Tous les jours de cette se-maine, des activités ont été organisées pourles élèves. Un projet d’écriture : « Une journéedans ma vie » sollicite la créativité des élèveset les textes publiés feront découvrir au publicla réalité, tantôt surprenante, tantôt touchantedes élèves aveugles et malvoyants. Le jeudi 10février, l’école ouvre ses portes ; on y accueille

les parents et des membres de la commu-nauté pour visiter un Salon des Exposants,des classes de l’école et une expositiond’objets anciens en lien avec la scolarisationdes élèves aveugles.

LE CONVENTUM 2011 POUR CRÉERDES LIENS ENTRE LES ÉLÈVESD’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Pour permettre aux élèves d’aujourd’hui decréer des liens avec ceux d’hier, l’écoleJacques-Ouellette participera activement auConventum 2011 organisé par les anciens del’école Nazareth et Louis-Braille. Le vendredi20 mai, les élèves et le personnel de l’écoleseront présents à l’hôtel Sandman deLongueuil pour rendre hommage aux jeuxde société Amijoue et à leurs fondatrices,Mesdames Micheline Théberge et LiseSimard. Les jeunes et les moins jeunes pour-ront échanger tout en jouant à différents jeux

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Par Geneviève Blondin et Brigitte Harnois, conseillères pédagogiques en déficiencevisuelle, École Jacques-Ouellette

L’école Jacques-Ouellettesouligne en grand les 150 ansde scolarisation des élèves aveugleset malvoyants québécois

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adaptés mis à leur disposition. En après-midi,c’est en participant au quiz Génie en herbesque les participants pourront s’amuser. Lesélèves de l’école Jacques-Ouellette aurontpréparé avec soins des questions historiqueset humoristiques !

UN COLLOQUE POUR ASSURER LEDÉVELOPPEMENT DE L’EXPERTISE

Au mois de novembre prochain, un colloqueréunira plusieurs intervenants et experts dansle domaine de l’éducation des élèves aveugleset malvoyants. Dans le cadre d’ateliers, lesparticipants échangeront des idées, confron-teront leur point de vue et définiront des pistesde solution autour du thème : « Le rôle destechnologies de l’information dans l’éducationdes élèves déficients visuels. » Après tout lechemin parcouru depuis les 150 dernières an-nées, ce colloque permettra de développerune vision commune et de poursuivre le

développement de l’expertise pour assurer ànos élèves un avenir toujours plus prometteur.

SENSIBILISER LE PUBLIC À LACAUSE DES ÉLÈVES AVEUGLESET MALVOYANTS

Enfin, au cours de l’année 2011, l’écoleJacques-Ouellette désire mettre tout en œuvrepour faire connaître au grand public la causedes élèves aveugles et malvoyants. À cechapitre, un calendrier commémoratif souli-gnant les 150 ans de scolarisation des élèvesdéficients visuels est présentement en vente àl’école. De plus, pour mobiliser la communautéde la déficience visuelle et le public, l’écolepropose entre autres deux événementssportifs majeurs qui solliciteront la participationde plusieurs personnes provenant de dif-férents milieux. Du 24 au 26 juin, une équipede cyclistes formée d’élèves et d’adultes aveu-gles et malvoyants, d’enseignants de l’école etde supporteurs de tous les horizons unirontleurs efforts pour réaliser une expérience plusgrande que nature : pédaler ensemble 286 kmsur la Véloroute des Bleuets au Lac St-Jean !Pour clore cette année de célébration, l’écoles’associera à des organismes sportifs dumilieu pour organiser un match amical degoalball rassemblant des élèves, desenseignants et des représentants des milieuxsportif, artistique et médiatique.

Nous souhaitons à tous les élèves aveugleset malvoyants, à leurs parents, à leursenseignants et à tous les membres de lacommunauté de la déficience visuelle uneannée 2011 tournée vers l’avenir, riche ensouvenirs et en festivités !

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Les élèves aveugles ont un mode de commu-nication différent de nous. Lorsque ceux-cidébutent l’école, ils doivent apprendre à lire età écrire en utilisant le code braille. À partir dela deuxième année du premier cycle, ilsdoivent commencer à intégrer les abrégés quipermettent d’améliorer la vitesse de lecture etd’écriture et de diminuer le nombre de pagesdans les volumes. Il y a quatre niveauxd’abrégés et l’élève devrait terminer l’appren-tissage de ces abrégés à la première annéedu troisième cycle. En principe, c’est le chemi-nement préconisé d’un élève dans une classerégulière. Il est bien évident que les élèves quiaccusent un retard ne peuvent terminer lesquatre niveaux d’abrégés en respectant cemême échéancier.

Pour la plupart des élèves, l’apprentissage desabrégés est exigeant et même parfois labo-rieux, car ceux-ci doivent suivre également leprogramme de l’année en cours. Le manquede temps pour apprendre une quantité demots considérable devient problématique.

En février 2008, après mûre réflexion, nousavons réalisé qu’il y avait une trop grandequantité de mots abrégés enseignés ainsiqu’une fréquence trop faible de la majorité desmots abrégés dans les textes. Compte tenu decette réalité, l’hypothèse de travail serait d’en-

seigner des mots fréquents et pertinents enquantité limitée, permettant d’investir plus detemps pour mémoriser les abrégés.

La première étape du travail consistait àanalyser des textes courants à l’aide d’un logi-ciel afin de vérifier la fréquence des abrégés.Le résultat obtenu démontrait que la majoritédes abrégés appris étaient très peu fréquents.Par la suite, on a sélectionné les mots les plusutilisés puis on s’est référé au corpus deCarmen Fontaine, Orthographe d’usage6e année de Daniel Poulin et plusieursautres… Après nous avons réorganisé lesleçons des volumes : « L’abrégé sur le boutdes doigts » en reconstruisant les phrases etles textes en fonction de la nouvelle liste demots. De plus, nous avons ajouté des textes(Cyrus) et des blagues. En somme, nousavons élaboré un matériel plus signifiant etparfois humoristique afin de motiver les élèvesà apprendre les abrégés. Ce nouveau matériela été évalué et corrigé auprès des élèves.

L’expérimentation de ces nouvelles leçons re-visitées a donné un résultat intéressant. Lesélèves ont mémorisé plus ou moins 95 % desabrégés montrés. L’enseignement était beau-coup plus simple et les leçons ont été ter-minées plus tôt dans l’année. Cela a donnéplus de temps, afin que les élèves puissent

Par Sylvain Nadeau, répondant au secteur visuel École St-Enfant-Jésus, CSDM

Projet expérimental à la CSDMsur l’enseignement des abrégésaux élèves intégrés dans lesécoles régulières

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pratiquer la lecture de ces abrégés dans leniveau enseigné. Il semblerait que l’aspect unpeu plus ludique des manuels soit appréciédes enfants.

Dans les nouveaux volumes, le niveau 1 n’apas été modifié, mais les trois autres ont étérefaits. Présentement, les niveaux 2 et 3 sontterminés en version provisoire et le niveau 4le sera à la fin de cette année scolaire. En juindernier, les membres du Comité consultatifsur l’enseignement du braille ont décidé d’ex-périmenter les niveaux 2 et 3 auprès des deuxcentres suprarégionaux de l’Est et de l’Ouestet d’en faire une évaluation au printemps2011.

Les enseignants spécialisés en déficiencevisuelle de la CSDM sont fiers d’avoir mis surpied ce projet, car il permettra à nos élèvesd’apprendre les abrégés, sans que cela soittrop ardu et plus efficace, en attendant lesprochains changements des abrégés à traversla francophonie.

Ce projet s’est concrétisé grâce aux deuxconcepteurs : Julie Bergeron et FrançoisBranchaud ainsi que toute l’équipe desenseignants spécialisés en déficience visuellede la CSDM, ayant grandement contribuéà la réalisation de ce projet.

Comité desjeux adaptésCommuniqué de la FAQ

À la suite de la dissolution du club optimiste « Les Yeux de la Montérégie », la Fondationdes Aveugles du Québec est heureuse devous annoncer qu’elle prendra la relève enparrainant l’équipe déjà en place du Comitédes jeux adaptés.

De cette collaboration, la Fondation croit êtreen mesure de poursuivre le bon travail et desupporter adéquatement l’équipe extra-ordinaire de bénévoles qui travaille à ce projetdepuis plusieurs années.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nouscontacter au 514 259-9470.

Pour les informations relatives aux jeux ainsique pour les commandes, vous pouvez conti-nuer à vous adresser à :

Lise SimardTél. : 450 465-8567Courriel : [email protected]

Micheline ThébergeTél. : 450 651-8127Courriel : [email protected]

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Photo prise par Sylvain Demeule, photographe lors du 30e anniversaire de l’AQPEHV, le 5 juin 2010à l’Hôtel des Seigneurs à Saint-Hyacinthe. Les jeunes qui ont une déficience visuelle sont en compagniede leurs frères et sœurs et des moniteurs du Service des loisirs de la Fondation des Aveugles du Québec.

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Qui n’a pas rêvé d’aller à Walt Disney ? Rencon-trer Mickey, Minnie et tous les autres joyeux per-sonnages ? Pour huit jeunes handicapés visuels,ce rêve est devenu réalité le 3 novembre dernier,grâce à Voyage de rêve. Nul besoin de vous direque ce fut une expérience mémorable pourGladimyre Vincent, Samuel Ouellet, SamuelBarrette, Benjamin Gandon, Samuel Viandier,Gabriel Martel, Alexandre Desjardins et ErwinLozano.

Voyage de rêve est un organisme à but nonlucratif mis sur pied par les employés d’AirCanada. Leur mission est d’offrir un voyageinoubliable à Walt Disney World à des enfantsayant des besoins particuliers sur les plansphysique, mental et social. L’année 2010marquait les 16 ans de Voyage de rêve quiorganise cette aventure avec des jeunes deVancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg, Toronto,Montréal, Ottawa et Halifax. Depuis quelquesannées, Voyage de rêve passe par l’Associationquébécoise de parents d’enfants handicapésvisuels et la Fondation des Aveugles du Québecpour trouver des jeunes aveugles et semi-voyants afin de les emporter dans cette aven-ture. Cette année, le voyage de Montréal com-prenait 180 jeunes et autant de bénévoles (tousles adultes qui accompagnent les jeunes lors duvoyage sont des employés d’Air Canada et desaccompagnateurs de quelques organismes).

À la suite de quelques rencontres de prépara-tion, nos jeunes voyageurs se sont donné

rendez-vous au hangar d’Air Canada, mercredile 3 novembre à 4 h du matin pour le grand dé-part. Tout était prêt pour faire la fête : mascottes,maquillage, animation, musique… Bref, tout pourbien commencer cette aventure. Et lorsque lesgrandes portes du hangar se sont ouvertes surl’immense avion pour laisser les jeunes embar-quer, l’atmosphère était survoltée.

Après avoir atterri à Orlando vers 9 h 30, nousnous sommes rendus en autobus vers MagicKingdom. Le soleil était au rendez-vous et nousavons bien apprécié les 25 degrés Celsius ! Il yavait tant de choses à faire et tant de manègesà essayer (nous avons même fait une petitevisite à Mickey et Minnie, le temps de prendrequelques photos) que nous n’avons pas vu letemps passer. Vers 19 h, nous avons fait unepause dans les nombreuses boutiques de sou-venirs (question de faire quelques jaloux), avonsassisté aux grands feux d’artifice et, commetoute bonne chose a une fin, nous sommesretournés à l’aéroport d’Orlando pour le vol duretour.

Il est bien vrai qu’une seule journée, ce n’est pasassez pour tout voir et tout faire. Mais, en regar-dant tous les enfants dormir dans l’avion au re-tour, je suis convaincu qu’ils en ont bien profité.Même si notre avion est atterri à Montréal vers1 h du matin le 4 novembre, le voyage n’estpourtant pas terminé, car tous les jeunes qui ontparticipé à cette aventure ont gardé une petitepartie de Disney avec eux.

Bien plus qu’un rêvePar Louis-Philippe Chrétien, coordonnateur du service des loisirsFondation des Aveugles du Québec

Cela a été une expérience extraordinaire pour Gladimyre. Les activités ont été formidables, ellea apprécié sa journée. Je vous dis un grand merci, car elle n’aurait pas pu y aller cette année sice n’était pas grâce à vous. Merci énormément !

Voyage de rêvePar Gladys Desravines Vincent, mère de Gladimyre Vincent de l’AQPEHV

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Février

Le 20 février 2010 avait lieu notre premièrerencontre amicale composée de 4 familles.Quelle belle rencontre ! Nous avions la char-mante compagnie de M. François Côté et desa conjointe. M. Côté a gentiment accepté devenir répondre à nos questions en raison deson expérience liée, entre autres, à sonhandicap visuel. Cette rencontre fut trèsenrichissante pour nous qui avons des enfantsavec une vision très déficiente pour certainsalors que, pour d'autres, elle peut être appeléeà disparaître au fil du temps.

Comme parent d’enfant handicapé visuel,nous avons tous des craintes avec lesquellesil faut vivre. Nous sommes par le fait mêmetrès protecteurs, voire même trop protecteurs,envers nos enfants. Nous devons apprendre àleur faire confiance, à ne pas leur mettre desbâtons dans les roues et à les laisser vivre leurpropre expérience afin qu'ils apprennent leurslimites. Comme parents d'enfants handicapésvisuels, qui ne s'est pas déjà posé les ques-tions suivantes : comment fera-t-il pour sedébrouiller à l'école ? Comment fera-t-il pourfaire les cours d'éducation physique ? Quel

sport pourra-t-il pratiquer ? Pour se rendre àl'école ou se déplacer en ville, comment s'yprendra-t-il ? Pour vivre en appartement et sefaire à manger ? Pour s'acheter des vêtements? Pour élever des enfants ? S'il ne voit rien !

Il était donc rassurant d'échanger avec unepersonne adulte non-voyante. Dans notregroupe d’entraide, personne n’avait eu cettechance encore.

M. Côté qui est aveugle de naissance nousconfiait que ses parents ne lui ont jamais im-posé de limites. Bien au contraire, il le laissaitaller afin qu'il trouve lui-même ses limites etqu'il apprenne à développer son instinct. Il nel'a pas toujours eu facile, mais avec le temps ila développé des trucs et des stratégies afin depouvoir obtenir ce qu'il voulait. Il a fait desétudes, il s’est marié et a eu des enfants.M. Côté est aujourd'hui psychologue de métier.Il a une ouïe développée comme je n'en aijamais vu. Juste par les vibrations qu'il entend,il est capable de dire à quelle distance, parexemple, se trouve un mur derrière lui ! Il nousracontait que ces enfants l’avaient beaucoupaidé dans la vie de tous les jours. M. Côté nousconfiait que d'obtenir de l'aide peut parfois êtreun couteau à deux tranchants, car cela peutempêcher la personne ayant un handicapvisuel de devenir autonome, et c'est ce qui estle plus important, de devenir autonome,lorsqu'on ne voix pas. Ce dernier est aussi trèsactif en donnant de son temps.

Bref, comme parents d'enfants handicapésvisuels, le plus grand défi que nous avons,c'est de faire confiance à nos enfants et de lesencourager les deux yeux fermés.

Coup d’œil sur les activitésdu groupe d’entraide de QuébecPar Elaine Chenard, parent membre de l’AQPEHV

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Octobre

Le 16 octobre 2010, nous avons eu une ren-contre dans un bistro appelé Le Vilain Canardsitué à Lévis. Notre échange portait sur la ren-trée scolaire. Tous étaient d'accord pour direque le début de l'école a son lot de stress, depetits deuils et de grosses adaptations. Sou-vent, les parents n’ont pas d'autres choix qued'adapter leur horaire de travail pour êtreprésents à la maison plus tôt pour faire lesdevoirs. Avec le matériel adapté, le braille àapprendre pour certains, les devoirs sontbeaucoup plus longs à faire et demandentencore un gros effort de nos petits qui ont leurjournée « dans le corps » et qui sont fatigués.Nous n'avons pas le choix d'être vigilants et derespecter une ligne de conduite quant auxdevoirs et leçons. Ceci implique que la finde semaine, nos petits doivent travailler pour« garder le cap » et ne pas prendre de retardou tout simplement pour rattraper le retardaccumulé.

À la mi-octobre, 4 familles sur 4, parmi nous,n’avaient pas encore eu leur plan d'interven-tion. Ce plan est très important et nous devonsvoir à ce que la direction de l'école s'occupede réunir les personnes concernées pours'assurer que notre enfant aura le bon matériel

adapté ainsi que les équipements informa-tiques nécessaires. Qui dit matériel nonadapté, dit surcharge de travail pour le parent.Comme nous sommes « l'expert » de notre en-fant, il est primordial que nous soyons de cetterencontre.

Le 31 octobre, notre groupe d’entraide allaitvivre l'expérience de jouer au goalball auCentre François Charron à Québec. AvecMadame Danielle Lessard, nous avons apprisles règles du jeu et en avons fait la pratique.Ce fut très intéressant !

Décembre

Finalement pour notre dernière rencontre del'année 2010, notre groupe était attendu chezFrançois et Isabelle, deux d’entre nous, où unexcellent buffet, de la musique et des jeuxnous attendaient. Merci Isabelle de nous avoirfait découvrir le jeu du goût et de l'odorat, pasfacile, pas facile.

En conclusion, si le cœur vous en dit, joignez-vous à nous. Nous passons vraiment de bonsmoments ensemble. Sortir de l'isolement étaitpour moi la meilleure chose à faire.

Alors, appeler à l’AQPEHV pour signifier votre intérêt au 450 465-7225 ou 1 888-849-8729.Notre intervenante accueil et soutien pourra vous donner plus d’information à ce sujet.

Pour les parents des régions de Québec, Chaudière-Appalaches, Montréal, Montérégie et Laval,il y aura la possibilité de se joindre à un groupe existant. Nous prévoyons démarrer un nouveaugroupe sur le territoire de l’Institut Nazareth et Louis-Braille couvrant les régions Montréal,Montérégie et Laval.

Pour les parents des autres régions, nous évaluerons la situation en fonction du nombrede personnes intéressées et des regroupements de régions possibles.

Vous aimeriez vous joindre à un groupe d’entraide !

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Jouer tout simplement est un mode d’appren-tissage riche en soi. C’est de cette façon queles enfants sans handicap acquièrent beau-coup de leurs habiletés de base, de la nais-sance à cinq ans. D'offrir aux enfants ayantune déficience visuelle cette opportunité d’agiret d’apprendre par leur propre action en va desoi.

L’enfant avec une déficience visuelle ne voitpas ou manque d’informations visuelles sur leséléments du quotidien qui l’entourent et nesuscitent pas l’intérêt chez lui. Il ne cherchedonc pas à les atteindre. Si son environnementsuscite que peu d’intérêt, cela peut amenerdes comportements stéréotypés et limiter leshabiletés motrices et intellectuelles du jeuneenfant. Afin de minimiser ce repli sur soi,l’enfant malvoyant ou aveugle a besoin d’une« intervention environnementale » pour ap-prendre les attitudes et aptitudes à l’égard dujeu. Une approche éducative de stimulation

centrée sur l’environnement immédiat del’enfant a été élaborée par Mme Lili Nielsen,qui travailla auprès des enfants avec une défi-cience visuelle, de 1967 à 1991. Elle publiades documents sur son approche, et sa petiteboîte appelée « Little Room » afin d’expliquerces principes sur l’apprentissage des enfantsdans des environnements spécifiquementdésignés à cet effet, et possibles grâce à unmatériel spécialement conçu. Bref, les enfantsont besoin d’un environnement approprié pourapprendre !

Nous utilisons l’approche éducative en inter-vention en déficience visuelle afin de créer unenvironnement stimulant pour un enfant neréagissant pas aux stimulations autour de luiou dès son très jeune âge. Également, pourcréer des situations qui l’amèneront à saisir,manipuler les objets, à découvrir le conceptd’objet et la notion de permanence de l’objet,à combiner les informations recueillies par les

LA BOÎTEMULTISENSORIELLEPar Annie Deschênes,spécialiste en orientation et mobilité

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différents sens, à développer les habiletésmotrices de son corps (mains, pieds,jambes…), à utiliser et contrôler sa forcemusculaire, à apprendre les sons et y réagirpour l’amener vers la parole.

À la base, la petite chambre était fixe et utiliséeen salle de thérapie. Au centre de réadaptationLe Bouclier, une intervenante, Sylvie Mathieu,a d’abord élaboré un modèle transportablebasé sur les données de la « Little Room ». Cemodèle pliant, construit par notre programmed’aides techniques, nous permet maintenantd’intervenir à domicile avec la boîte (voir laphoto) et de choisir la meilleure pièce de lamaison pour offrir cette stimulation.

Ce lieu doit être favorable et adapté au niveaudéveloppemental de l’enfant pour lui permettred’explorer une façon de jouer, réagir et sourire.La boîte de stimulation favorise aussi une pro-gression de ses apprentissages suivant sesstades de développement.

Les parents réalisent l’impact positif sur l’éveilde leur enfant, voyant leur enfant faire des ap-prentissages et l’impor-tance de créer un coin dejeu approprié à leur en-fant. Notre rôle est alorsde les guider dans unaménagement favorableet répondant aux besoinsde développement deleur enfant. Dans la situa-tion de Félix, les parentsavaient le désir de le voirjouer à sa mesure, ce quiles a amenés à vouloir aménager un espacede jeu approprié dans la chambre de l’enfant.Nous les avons accompagnés dans leur dé-marche de demande de don visant l’obtentiond’une boîte pour la maison. Les qualités tac-tiles, sonores, visuelles sont favorisées pourles objets à suspendre. Nous apportons aussinos recommandations au niveau du choix dumatériel, du positionnement des objets et de

l’enfant. Tout cela, selon les habiletés recher-chées par la stimulation active.

Les interventions à l’aide de la boîte multi-sensorielle, qui peuvent initialement être disci-plinaires (en déficience visuelle) et se trans-former en interventions interdisciplinaires(physiothérapeute, ergothérapeute, spécialisteen orientation et mobilité et audiologiste),s’il y a la présence d’autres diagnostics chezl’enfant.

Dans ce contexte, il est important que chaqueprofessionnel partage son expertise afin d’ac-compagner les parents dans l’atteinte de leurprojet de réadaptation : voir leur enfant jouer.Pour répondre à l’habitude de vie de l’enfant,soit le jeu autonome, il est donc devenu essen-tiel d’assurer un meilleur positionnement à l’in-térieur de la boîte afin de permettre unedisponibilité du corps à bouger, manipuler,regarder et écouter. Pour obtenir un position-nement adéquat et optimal à l’apprentissage,l’ajout d’une aide technique peut être néces-saire, par exemple, un siège de type TumbleForm. La boîte peut aussi être surélevée.

Il existe plusieurs possi-bilités intéressantes enfonction de la situationunique de chaque en-fant.

La réadaptation en défi-cience visuelle chez lejeune enfant est impor-tante afin d’assurer unestimulation maximalede son développement,

d’obtenir les stratégies, les activités favorableset le matériel recommandé à intégrer dans lequotidien de votre enfant. Notre rôle commeintervenant est de favoriser l’apprentissageactif chez l’enfant ayant une déficience visuelleainsi que d’accompagner les parents en leurprésentant des outils pour stimuler leur enfantdans leur quotidien !

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Je suis la maman de Félix, un beau petitgarçon de 2 ans et demi. En janvier 2009, versl’âge de 6 mois, nous apprenions que Félixprésentait une hypoplasie des nerfs optiques,diagnostic qui se précisera un an plus tard encécité corticale. C’est alors que nous (Marc,Arielle et moi) avons été confrontés pour lapremière fois au fait que Félix serait aveugle.Je ne vous cache point que cela fut tout unchoc, mais comme dans toute situation, je mesuis retroussé les manches tout en tentant dem’adapter à cette nouvelle réalité. C’estd’ailleurs en juin 2009 que nous avonsparticipé pour la toute première fois àl’AQPEHV… quel bonheur cette premièrerencontre, mais ça, c’est une autre histoire…

Avoir un enfant aveugle signifie « adaptation »dans tout…, entre autres, dans la façon dejouer. La cécité de mon enfant m’a permis derencontrer Annie Deschênes, spécialiste enorientation et mobilité au Centre de réadapta-tion Le Bouclier. Cette chère Annie, qui ren-contre régulièrement Félix depuis presquedeux ans, m’a appris à démystifier cettenouvelle réalité. C’est d’ailleurs elle qui m’aproposé une façon adaptée de jouer et destimuler mon fils malgré sa cécité. Le premierjour où je l’ai vue arriver avec cette grosseboîte transparente, je me demandais bien oùelle voulait en venir, mais comme toujours j’aidécidé de foncer pour le meilleur de mon petitFélix. Quelle surprise j'ai eue, quand j’ai vu

La petite cabane de FélixCatherine Lavallée, mère de Félix Jobin de l’AQPEHV

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mon petit garçon rire et déplacer ses mains ententant d’attraper un objet aussi banal qu’unemoppette à vaisselle ! Oui, je vous dis que lesobjets à l’intérieur de cette petite cabane –voilà comment j’ai affectueusement baptisél’endroit où mon petit Félix semble avoir beau-coup de plaisir – n’ont rien de bien sorcier. Descolliers brillants, des miniboules miroitées(disco), des clochettes et des plumes ne sontque quelques objets qui attirent, non seule-ment, l’attention de Félix, mais suscitent égale-ment chez lui, un grand intérêt. Ceci l’amenantà tenter d’attraper ces objets avec ses mainsou ses pieds ou du moins de les faire bougerou encore de les goûter avec sa bouche…,chose que Félix n’avait jamais tentée de faireauparavant. Pour une maman, c’est extraordi-naire de voir enfin son fils initier des mouve-ments qui sont accomplis tout naturellementchez un bébé sans aucune déficience.

Au départ, la petite cabane se voulait unestimulation visuelle et sensorielle. Félix à l’in-térieur, son espace de jeu était restreint, maiségalement tous les objets pouvaient être sus-pendus à sa portée, ce qui facilitait d’autantplus le jeu tout en favorisant son attention.Félix semblait avoir beaucoup de plaisir danscette petite cabane, j’y remarquais de nom-breux sourires, mais également une certaineautonomie. Mon enfant pouvait enfin malgré sadéficience visuelle jouer seul, à son rythme,donner des coups sur les objets, les prendredans ses mains et les relâcher sans jamais

être pénalisé puisque les objets demeuraientmobiles et suspendus à sa portée. Constatantun flagrant éveil chez mon fils à l’intérieurde cette petite cabane, pour moi, il devenaitimpératif que Félix puisse bénéficier de cettepetite cabane au quotidien, pas seulement aumoment des thérapies avec Annie à raisond’une heure par semaine… il fallait avoir cettepetite cabane à la maison puisqu’elle consti-tuait en quelque sorte un jeu hyper stimulantpour mon petit garçon et ce dernier semblaitéprouver un réel plaisir à y jouer. C’est alorsqu’Annie m’a proposé de faire appel au Cluboptimiste de ma région. Elle m’a donc accom-pagnée dans ma démarche pour faire unedemande de soutien financier.

Entre temps, nous avons appris que Félixprésentait une quadriparésie spastique etquelques mois plus tard, nous apprenions qu’ilprésentait une déficience auditive. Mon filsn’entendait aucun son en dessous de 60 déci-bels. Pourtant, jamais je n’avais eu l’impres-sion certaine que mon enfant présentait unproblème auditif et encore moins quand il étaità l’intérieur de la petite cabane. Peut-être lessons étaient-ils plus intenses à l’intérieur de lacabane suscitant ainsi son intérêt auditif enplus de son intérêt visuel ?

Depuis, Félix porte de petits appareils auditifset profite de sa petite cabane presque tous lesjours dans sa chambre. Eh oui, le Cluboptimiste de ma région a accepté de financerla construction. Quant à moi, je sillonnerégulièrement les allées des magasins à 1$.Ces magasins constituent une vraie caverned’Ali Baba pour trouver des objets plus banalsles uns que les autres, mais pour mon petitFélix, ils demeurent tout aussi stimulants lesuns que les autres. Par ailleurs, on peut y sus-pendre divers objets à différentes hauteurs, cequi permet d’exploiter plusieurs positions dejeu, couché sur le dos, sur le ventre ou encoreassis. On peut également varier les objets, onpeut y suspendre des objets présentant descontrastes de couleurs, différentes textures,

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des objets sonores ou lumineux tout dépen-damment de la stimulation visée. De plus,la petite cabane étant faite de panneaux deplexiglas transparents me permet aisémentd’observer les mouvements autant physiquesque visuels de Félix.

La petite cabane de Félix est désormais deve-nue un jeu de stimulation multisensorielle.Chacun des spécialistes que ce soit en défi-cience visuelle, motrice et auditive y est alléde ses recommandations et a suggéré desadaptations pour la petite cabane afin qu’elledevienne un lieu de jeu stimulant dans toutesles sphères des déficiences que présente monfils. Au départ, Félix jouait sur le dos ou sur leventre, par la suite, en raison de sa quadri-parésie spastique, il devenait essentiel qu’ilsoit bien positionné afin de faciliter les mouve-ments, mais également pour exploiter sonrésidu visuel. C’est pourquoi, bien maintenuassis dans un siège Tumble Form, Félix seraitmieux disposé pour la stimulation visuelle. Unefois dans le Tumble Form, on devait s’assurerde rendre la petite cabane plus facilementdéplaçable. Nous l’avons donc surélevée etposée sur des roulettes.

Mon petit Félix semble chaque jour avoir beau-coup de plaisir dans sa petite cabane et c’estavec un immense plaisir que je partage cepetit bonheur avec vous. Le fait de voir monpetit garçon si heureux à l’intérieur de sa petitecabane m’a procuré un profond bien-être etm’a donné la certitude que je devais tout tenterpour qu’il se développe au meilleur de lui-même malgré ses déficiences physiques,visuelles et auditives. Alors, peu importe si unprojet quelconque peut vous sembler farfelu,n’hésitez jamais à vous y investir si vouscroyez que cela peut contribuer au dévelop-pement positif de votre enfant.

Au prochain petit bonheur, je l’espère !

L’objectif du guide est de développer chezl’enfant les habiletés sociales nécessaires àune vie active en société, que ce soit au seinde la famille, à l’école, au travail, ou dans lesloisirs.

Dans la mesure où posséder des compé-tences scolaires et techniques pour exercerune profession ne suffit pas, il faut aussiacquérir des compétences sociales, souventappelées le savoir-être, non seulement utileen emploi, mais dans tous les domaines dela vie sociale.

Ce savoir-être ne s’acquiert pas uniquementsur les bancs d’école, mais par un appren-tissage progressif et constant qui débute dèsla plus tendre enfance. En développantaujourd’hui ces habiletés et en intervenantprécocement, les jeunes ayant une défi-cience visuelle auront plus de facilité àmener une vie active à l’âge adulte.

Ce guide est produit par la Table de concer-tation jeunesse en déficience visuelle avecla collaboration des trois partenairesmajeurs : L’Association québécoise desparents d’enfants handicapés visuels,l ’École Jacques-Ouel lette et l ’ Inst i tutNazareth et Louis-Braille. En plus d’uneversion en format Word et PDF, une versionanglaise du guide est disponible en ligne surle site Internet de la Table dans la sectionRéalisations. Les instructions pour se pro-curer le guide gratuitement ou le téléchargery sont données. L’adresse Internet de laTable est : www.tcjdv.qc.ca

HABILETÉSSOCIALESMon enfant aujourd’hui…pour demain

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Le 14 octobre dernier, plus de 2800 élèves desécoles primaires de la Commission scolairedes Affluents se donnaient rendez-vous pourprendre part au cross-country annuel de laCSA. En tout, quarante écoles primairesétaient représentées dans l'une ou l'autre descatégories : « compétition » et « participation ».Parmi tous ces élèves, enthousiastes débor-dant d'énergie, les yeux pétillants et lesfourmis dans les jambes, s'y retrouvaient avecleur petite canne blanche 2 élèves non-voyants. En effet, Marie-Pier Brousseau etAlexandre Desjardins, des élèves non-voyantsintégrés à l'école Saint-Louis de Terrebonnes'y rendaient, accompagnés des élèves deleur classe, de leur enseignant et de SimonTurbide, accompagnateur généreux de sontemps, qui a fait le parcours avec Alexandre etMarie-Pier.

C'est lors d'un événement comme celui-là quel'on remarque, la volonté, le courage, la con-

fiance de ces jeunes non-voyants. Bravo etmerci aux enseignants qui les ont encouragésà s'entraîner chaque semaine, qui ont cru enleur possibilité et n'ont mis aucune barrière àleur handicap. Un merci tout spécial à SimonTurbide qui a permis à Alexandre et Marie-Pierde faire la preuve encore une fois que le seulobstacle à participer à des événements de cegenre n'est pas le handicap visuel, mais lesbarrières que l'on s'impose soi-même.

Quel bel exemple à toute la communauté étu-diante de vous voir arriver à la fin du parcoursavec le sourire aux lèvres ! La persévérance,la fierté et le don de soi étaient au rendez-vousau fil d'arrivée.

Par Louise Vézina, agente de réadaptation, rééducation braille Commission scolaire des affluents (CSA)

COURIRLES DEUX YEUXFERMÉS!!!

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Guy Cardinal, avant-dernier d’une famille de4 enfants, est né le 19 décembre 1961 à Beau-port dans la région de Québec. Dès l’âge de9 mois, on lui diagnostique un cancer nomméle rétinoblastome bilatéral (tumeur maligne dela rétine). On lui fait l’ablation par chirurgie d’unœil à 9 mois et le deuxième œil à 11 mois.

Dès lors, sa cécité est complète. À l’âge de5 ans, il a été placé à l’Institut Nazareth deMontréal et en 5e année à l’Institut Louis Brailleà Longueuil. Guy âgé de 8 ans perd sa mère.C’est dans ces écoles que durant 9 ans, il vaapprendre le piano classique.

À partir du 3e secondaire, Guy est inscrit àl’école régulière à la Polyvalente de Charles-bourg, il fait en parallèle des études auConservatoire de Québec. Après deux annéesau Conservatoire, étant un élève très perfor-

mant on lui suggère d’allerpoursuivre ses études enEurope, Guy refuse, il n’estpas intéressé à faire unecarrière classique, car sesinfluences musicales setournent vers le rock pro-gressif, le blues et le jazz.

Ayant soif d’aventures,Guy Cardinal célébra son16e anniversaire de nais-sance en s’offrant une«virée» aux États-Unis,seul, avec son poucecomme moyen de trans-por t. Cette aventure

l’amena jusqu’à Chicago où il fit, pour lapremière « véritable » fois, connaissance avecle Blues. Dès son retour au Québec, il entrepritde façon plus sérieuse le chemin des boîtesà chansons et des bars.

Guy a 3 albums :

Live au Merlin en 1998

Simply Me en 2003

Images mentales en 2009

Le monde des claviers n’est pas toujours facilepour les aveugles, les paramètres la plupart dutemps affichés à l’écran sont conçus pour lesvoyants, ça demande beaucoup de travail,de persévérance et surtout beaucoup demémoire.

Le transport fait aussi partie des préoccupa-tions pour un musicien aveugle. Ça prend unbon sens de l’organisation, une bonne colla-boration des conjointes passées et actuelles,dit-il en riant.

Vous pouvez voir Guy Cardinal jusqu’au 23avril 2011 à l’Hôtel la Saguenéenne, Villede Saguenay, arrondissement Chicoutimi auRestaurant Le Tremblay.

Pour plus d’informations, vous pouvez visiterson site Internet : www.guycardinal.ca

Guy Cardinal, un des secrets les mieuxgardés du show-business québécois Par Carole Loisel, conjointe de Guy Cardinal

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On dit d’un enfant qu’il naît prématurément sila grossesse se termine avant 37 semaines.Plusieurs raisons existent pour expliquer cela,autant du côté fœtal (malformations, souf-france, etc.) que maternelles (problème pla-centaire, utérin, cervical, etc.). Le fait de naîtreprématurément peut engendrer plusieursproblèmes physiques puisque les organes dufœtus n’ont pas terminé leur développement.Au vingt-et-unième siècle, un bébé né aussi tôtqu’à 23 semaines, peut être sauvé. Cela dit, àcet âge, plusieurs maladies (pulmonaires,cérébrales, etc.) peuvent s’ensuivre.

Malheureusement, l’œil n’est pas épargné.Pour comprendre pourquoi, il faut avant tout enconnaître un peu plus sur le développementde cet organe, et particulièrement de la rétine,principale structure affectée.

La rétine est cette membrane qui tapisse lefond de l’œil et qui reçoit l’influx lumineux,qu’elle transforme, via ses photorécepteurs(cônes et bâtonnets) en influx nerveux. Il s’agiten fait d’une membrane très mince et très pré-cieuse. Sans elle, la vision devient impossible.Pour bien fonctionner, elle a besoin d’êtrenourrie. Cela se fait à l’aide d’apport sanguindont une bonne partie provient des vaisseauxrétiniens.

Or, les vaisseaux rétiniens se développent toutau long de la vie fœtale, commençant à laseizième semaine de gestation. Ils commen-cent à se former au centre de la rétine (auniveau de la papille optique) et poussent tran-quillement vers la périphérie. Ils atteignent en

premier la terminaison (ora serrata) nasale dela rétine, pour ensuite se rendre à l’ora serratatemporale (côté externe du visage), peu aprèsla naissance.

Par conséquent, l’enfant qui naît avant leterme, n’aura pas une rétine complètementvascularisée, c'est-à-dire les vaisseaux san-guins n’auront pas eu le temps d’atteindre lafin (ora serrata) de la rétine. Si le bébé estfaiblement prématuré (légèrement moins de37 semaines de gestation), les vaisseaux con-tinueront à pousser normalement.

Toutefois, si l’enfant est très prématuré, larétine non nourrie (ou non vascularisée)sécrétera alors un facteur de croissance vas-culaire (substance permettant de stimuler lacroissance des vaisseaux sanguins) appeléVEGF (Vascular Endothelial Growth Factor).Dans un taux normal, la sécrétion de ce fac-teur permettra aux vaisseaux de suivre leurdéveloppement normal. Toutefois, s’il y a unesécrétion exagérée, de petits vaisseauxanormaux et anarchiques pousseront à lapériphérie de la rétine. Si on les laisse aller,ces petits vaisseaux sanguins pourront alorscauser un décollement de la rétine qui mal-heureusement pourra devenir irréversible etcauser une cécité permanente. Cette maladiede la rétine s’appelle la rétinopathie de laprématurité (ROP de l’anglais « retinopathy ofprematurity »).

Les enfants à risque pour cette maladie sontles prématurés nés à moins de 32 semainesde gestation ou avec un poids de moins de

La rétinopathiede la prématurité Par Patrick Hamel, MD, FRCSC, OphtalmologisteCHU Sainte-Justine

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1500 g. À très haut risque sont ceux qui sontnés à moins de 28 semaines ou à moins de1250 g.

En plus de l’âge, certains autres facteurs derisque existent. Un de ceux-là est l’oxygène.Un dosage exagéré d’oxygénothérapie devientdonc dangereux pour le développement de lamaladie. Toutefois, une trop faible concentra-tion d’oxygène peut devenir dangereuse pourla vie de l’enfant. Bref, il est important de biendoser l’oxygène que reçoit l’enfant prématuré.

Que fait-on donc pour ces grands prématurés? Il faut les examiner de façon sériée, car destraitements existent. Lorsqu’un bébé se trouvedans la zone à risque, telle que citéeprécédemment, il faut alors les examiner defaçon régulière. Cela nous permettra alors devoir l’évolution de la vascularisation de la ré-tine. Pour plusieurs, celle-ci se fera sansembûche. Pour d’autres, une ligne de démar-cation se développera entre la rétine vascu-larisée et celle qui ne l’est pas. Les moinschanceux verront les petits vaisseaux anar-chiques (appelés néovaisseaux) se dévelop-per. C’est à ce moment que l’ophtalmologistepourra intervenir pour prévenir que la maladiene se rende vers un décollement de la rétine.

Comment se fait l’examen ? Bien sûr, l’examenn’a rien à voir avec ce qui se fait chez lesgrands enfants ou les adultes. Il s’agit d’exa-miner la rétine à l’aide de l’ophtalmoscope in-direct (instrument ressemblant à un « casquede mineur »). Comme l’enfant n’est pas en âgede collaborer, il faut donc garder les paupièresouvertes avec un instrument qu’on appelleouvre-paupières (figure 1). De plus, comme ils’agit d’une maladie périphérique, il faut êtreen mesure de bouger le globe oculaire (l’œil)et d’en effectuer une légère dépression à l’aided’un instrument qu’on appelle « dépresseurscléral » et qui ressemble à un petit bâtonnetmétallique. Bien sûr, aucun bébé n’aime cetexamen et presque tous répondent avec despleurs. Il ne s’agit pas tant d’une réponse à la

douleur, puisque des gouttes anesthésiquessont utilisées, qu’une sensation désagréabled’être retenu contre son gré et d’une certainepeur.

Comment est noté le résultat de cet examen ?La notation se fait en stade et en zone (figure2), ainsi qu’en dilatation et tortuosité vascu-laires. La zone va de 1 à 3. Lorsque les vais-seaux s’arrêtent en zone 1, c’est que très peude la rétine est vascularisée. Si les vaisseauxs’arrêtent en zone 2, une partie plus impor-tante de la rétine est couverte de vaisseauxnormaux. En zone 3, toute la rétine est recou-verte de vaisseaux, sauf la partie la plus tem-porale (externe). On note un stade lorsqu’ilexiste un moindre soupçon de rétinopathie.Ainsi, le stade 1 désigne une ligne de démar-

Figure 1. Instruments utilisés (Ouvre-paupières et dépresseurscléral) pour l’examen de l’enfant prématuré.

Figure 2. Zones de développement des vaisseauxrétiniens chez l’enfant prématuré

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cation entre la rétine vascularisée et celle quine l’est pas. Le stade 2 signifie que cette ligneprend du volume (de la hauteur). Dans le stade3 (figure 3), il y a l’apparition des petits vais-seaux anarchiques (néovaisseaux). Le décol-lement de rétine se note par le stade 4. Dansle stade 5, la rétine est complètement décolléeet se referme partiellement ou complètementsur elle-même.

C’est lorsqu’on atteint un certain degré de«stade 3» qu’on décide alors de traiter l’en-fant. Il y a une vingtaine d’années et aupara-vant, on traitait l’enfant, sous anesthésie, àl’aide de traitement à froid (cryothérapie). Engros, on appliquait ce froid très intense sur larétine non vascularisée, ce qui la détruisait, etempêchait la sécrétion du facteur de crois-sance VEGF. Dans les quinze dernières an-nées et un peu avant, on a commencé à plutôtutiliser le laser (figure 4), mais toujours dansle même but, c'est-à-dire détruire la rétine nonvascularisée. Il s’agit toujours du traitementstandard.

Dans les quelques dernière années, un nou-veau produit, l’Avastin (bevacizumab), unmédicament auparavant utilisé uniquementpour certaines formes de cancer, a vu son in-troduction dans le traitement de la rétinopathie

de la prématurité et bien qu’encore à l’étude,il montre des résultats tellement prometteurs,qu’il est déjà utilisé couramment dansplusieurs centres. Il est à noter que ce mêmeproduit est utilisé depuis plusieurs annéesdans le traitement de la dégénérescencemaculaire liée à l’âge, vue habituellement chezles personnes âgées.

Et le devenir du bébé ? Peu importe si l’enfantdéveloppe ou non la maladie, il devra être sur-veillé tout au long de l’enfance, sinon à vie.Entre autres, on devra surveiller et corrigertoute erreur de réfraction (myopie), tout stra-bisme, toute amblyopie (œil paresseux), etc.

En conclusion, la ROP (rétinopathie de la pré-maturité) est avant tout une maladie de l’enfantprématuré, quoique l’oxygène en soit un fac-teur de risque majeur, qui peut occasionner lacécité, mais qui, avec un bon dépistage, peutêtre arrêtée chez la grande partie des enfants.

Figure 3. Stade 3 de la rétinopathie de la prématurité (présencede petits vaisseaux anarchiques, c'est-à-dire néovaisseaux, ayantdonné place à des hémorragies de la rétine).

Figure 4. Les taches blanches représentent l’applicationd’un traitement au laser sur la rétine avasculaire (rétine sansvaisseaux rétiniens).

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Bonjour, je m’appelle Ovide Coudé. J’ai 18 anset je suis aveugle de naissance. Depuis montout jeune âge, j’adore la musique. Autant enjouer qu’en écouter. Dans cet article, je vaisvous parler de mon parcours musical.

Vers l’âge de cinq ans, mes parents m’ontinscrit à des cours de piano classique. Cen’était pas l’instrument que j’avais envie dejouer, mais ça m’a donné des bases enmusique. Très tôt, j’ai découvert que j’avaisl’oreille absolue. Ceci est la capacité à recon-naître le nom des notes que j’entends. Parexemple, si une personne joue un do sur un

instrument, je n’aurai même pas besoin d’ypenser et je saurai que c’est un do. Ce qui estétrange est qu’à cinq ans, je pensais que toutle monde avait cette capacité. J’ai donc con-tinué quelques années à jouer du piano.

Vers l’âge de dix ans, j’ai commencé à suivredes cours de l’instrument que je désirais jouerdepuis très longtemps : la guitare. J’ai débutéen guitare acoustique. Je jouais surtout deschansons de groupes québécois tels que

Beau Dommage, Harmonium, les CowboysFringants, etc. Ce style de musique me suit en-core aujourd’hui. Parfois, je donnais des petitsconcerts de chansons québécoises. C’estseulement quelques années plus tard que j’aidécouvert le merveilleux monde de la guitareélectrique. Au début, j’ai commencé par duBlack Sabbath et du Iron Maiden, en passantpar Metallica. Mais, dans les spectacles, je nejouais pas ce genre de musique. C’est seule-ment vers l’âge de 15 ans que j’ai commencéà être véritablement sérieux dans la pratiquede mon instrument. Vers cet âge, j’ai com-mencé à pratiquer tous les jours et à appren-

dre de plus en plus de choses.Je pense que c’est à cet âgeque la musique s’est révéléeêtre une vraie passion et nonseulement un loisir. Cetteannée-là, j’ai commencé unautre instrument : la batterie.Je n’ai pas suivi de cours pourcet instrument. J’ai appris enexpérimentant des choses.Quelques mois plus tard, j’aiété initié au jazz au CampMusical de Métabetchouan-Lac-à-la-croix. Le jazz a étéune découverte très impor-tante dans ma vie.

Vers l’âge de 16 ans, je navi-guais entre le jazz et le métal.J’avais un petit groupe de

métal et nous avions quelques compositions.Je continuais aussi à donner des concerts demusique québécoise en incorporant peu à peudes pièces jazz. J’ai aussi fait des concertsdans lesquels on reprenait, moi et mon père,des chansons de Georges Brassens. En 5e

secondaire, j’ai décidé que je voulais continueren musique. Cette année-là, j’ai décidé deprendre des cours de guitare classique pourapprofondir ma technique et ma précision.Mais, je n’ai pas voulu continuer en classique.

Mon parcours musical Par Ovide Coudé, jeune de l’AQPEHV

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J’ai donc passé mes auditions pour entrer auCollège d’Alma en guitare électrique. Ça s’esttrès bien déroulé. Au cours de cette année-là,j’ai aussi participé à un album de musiquemédiévale. Sur cet album, j’ai joué sur unechanson. L’instrument que je jouais était lepsaltérion : un instrument médiéval qui a lasonorité d’une basse. Cette expérience a ététrès enrichissante et m’a montré comment sedéroule un enregistrement en studio. J’ai faitune session au collège et je sais que je suis àma place.

Maintenant, je suis converti au jazz. J’enétudie beaucoup au collège et j’en apprendstous les jours à propos de ce genre musical.Je continue aussi à donner des concerts de

musique québécoise dans une auberge demon village. Récemment, j’ai commencé àjouer de la trompette. C’est un instrument queje trouve difficile, mais c’est un beau défi queje me suis lancé. Cette année, j’ai aussi été en-gagé dans une ligue d’improvisation musicale.Ça se déroule comme l’improvisation théâtraleque l’on connaît tous, sauf qu’au lieu d’êtredes performances théâtrales, ce sont des per-formances musicales.

Pour conclure, la musique est pour moi unevéritable passion et mon but est d’en appren-dre le plus possible à son sujet. J’adore formerdes groupes et donner des spectacles. Plustard, j’espère travailler dans ce domaine.

Guide pour recevoir un enfant aveugle à la maison à l’intention des parents d’enfantsvoyants. Il contient des conseils pour la communication, la visite des lieux, la sécuritéde l’enfant, les jeux et les repas ou collations.

Mon enfant veut inviter un ami ou une amie aveugle à la maison… Comment me préparer à cette visite ?

Premièrement, prenez le temps de regarder l’enfant aveugle ou de vous renseignersur lui et vous constaterez que finalement il est d’abord et avant tout un enfantcomme le vôtre avec ses forces, ses difficultés, son caractère, ses intérêts et surtoutsa personnalité.

Il est aveugle ou presque, mais comme votre enfant, il aime jouer avec ses amis ouamies. Il adore les recevoir chez lui, mais apprécie grandement les invitations.

Les conseils et suggestions qui suivent vous aideront à mieux interagir avec un enfant aveugle ou presqueet rendront, nous l’espérons, cette visite chez vous agréable pour vous et l’enfant présentant une défi-cience visuelle.

Ce guide est produit par l’AQPEHV. Vous pouvez en faire venir le nombre d’exemplaires désirés, et ce,gratuitement. Vous pouvez en distribuer aux parents des amis de votre enfant par le biais de l’école, de lapratique d’un sport ou de loisirs. C’est un service à lui rendre… Vous pouvez le consulter sur notre siteInternet www.aqpehv.qc.ca dans la section Documents (commander ou télécharger).

LE PLAISIR DE JOUER ENSEMBLE

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JOURNÉE DU 24 AVRIL À LONGUEUIL

Pour répondre à un besoin spécifique, le 24avril dernier, l’AQPEHV a tenu une journéed’entraide réservée aux parents d’enfants 0 à5 ans. Quatorze familles y ont participé. Pourl’occasion, le service de halte-garderie a étéoffert et des activités pour les jeunes de 6 anset plus ont été organisées sur place.

En avant-midi, une invitée, Isabelle Lebrasseur,du programme Enfance/Jeunesse de l’InstitutNazareth et Louis-Braille a fait une présen-tation servant d’élément déclencheur des dis-cussions en après-midi. Certaines questionsont trouvé des pistes de réponses : commentpréparer mon enfant pour mieux faire face auxdifférentes étapes de sa vie, soit l’entrée engarderie, l’intégration scolaire, l’intégrationsociale ? et le regard des autres, commentoutiller mon enfant à y faire face ?

Sur l’heure du midi, les participants se sontregroupés en fonction des pathologies deleur enfant. Les discussions ont été trèsfructueuses et tous ont été enchantés de leurexpérience.

Cette journée était animée avec brio par notreprésident Francis Ouellet et sa conjointeBrigitte Roy, parents de deux enfants atteintsde cécité.

JOURNÉE DU 13 NOVEMBRE À MONTRÉAL

Une cinquantaine de personnes ont participéà cette journée d’échanges en plus des en-fants, 11 en halte-garderie et 35 en activités àla Récréathèque de Laval. Deux thèmes ontété abordés.

La première présentation a été faite parJulie Lefebvre, ergothérapeute, membre del’AQPEHV et mère d’un enfant atteint decécité. Le thème qui a été abordé est « L’inté-gration sensorielle : une approche à découvriravec l’enfant présentant une problématiquevisuelle ».

Plusieurs objets ont été utilisés pour faire desessais tactiles de diverses textures. Pour dé-montrer les différentes techniques utilisées en

Les participants aux journées del’AQPEHV, plus que satisfaits…Par Roland Savard, directeur général

En plus des festivités du 30e anniversaire qui ont eu lieu les 4 et 5 juin 2010,l’AQPEHV a tenu trois autres journées très appréciées des parents, tant parle contenu de la programmation que par le dynamisme et par la richessedes échanges.

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intégration sensorielle, une vidéo réalisée parson conjoint a servi de support. Nous avonsété en mesure de voir différentes scènesprises en interaction avec leur fils Xavier.

Les participants ont été impressionnés parle degré de préparation de son atelier-conférence et de sa générosité à nous par-tager son expérience.

La deuxième présentation a été faite par Marioet Angie Gaulin, spécialistes en fiscalité et engestion d’entreprises. Ils sont aussi parents de4 enfants ayant une déficience visuelle. Lethème qui a été abordé est « Le régime enre-gistré d’épargne invalidité (REEI) : comprendreson fonctionnement et savoir comment en tireravantage ». Soulignons qu’ils ont fait beau-coup de recherche pour en comprendre lessubtilités, la complexité et le fonctionnementdu régime.

Dans un premier temps, ils nous ont livré l’in-formation pour nous faire comprendre lerégime et ses avantages. Par la suite, ils ontrépondu aux nombreuses questions tout ennous démontrant qu’il y a de gros avantages àcontribuer au REEI le plus possible, surtoutquand l’enfant est jeune ou a peu de revenus.Même les grands-parents peuvent contribuerau régime pour l’enfant.

Plusieurs participants ont manifesté le désird’entreprendre rapidement les démarchespour ouvrir un REEI. Tous ont apprécié lafaçon dont Mario et Angie ont vulgarisé l’infor-mation assez complexe.

JOURNÉE DU 29 JANVIER 2011 À QUÉBEC

La journée d’échanges du 29 janvier à Québecbat les records de participation des dixdernières années. En effet, plus de quatre-vingts personnes y ont participé en plus desenfants, 16 en halte-garderie et 48 en acti-vités au Chenil La Poursuite.

Le conférencier, François Côté, psychologue,est une personne non voyante qui a une richeexpérience de vie à partager tant au plan per-sonnel qu'au plan professionnel. Le thème quia été abordé est : « La participation familiale etsociale de l’enfant vivant avec une déficiencevisuelle (et autres déficiences associées), etle rôle parental aux différents stades de sondéveloppement ».

En première partie, il a traité de la périodepréscolaire et en deuxième partie, il a traitédes enjeux de l’intégration scolaire.

La présentation a été interactive. Il répondaitaux questions des participants au fur et àmesure de son exposé. Pour nous faire saisirl’importance de laisser les enfants faire leurspropres expériences avec le plus d’autonomiepossible, il puisait ses réponses à même le«porte-folio» de son vécu. Il a parlé avec soncœur et avec ses tripes. Il y a eu beaucoupd’émotions dans la salle. Les parents etgrands-parents présents ont beaucoup appré-cié la qualité des échanges au cours de cettejournée et plusieurs se sentaient mieux outilléspour savoir comment agir pour favoriser ledéveloppement des habiletés sociales chezles jeunes ayant une déficience visuelle.

Présentation de François Côté, psychologue

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Quelle belle activité ! Au retour, on pouvaitlire la joie sur les visages des jeunes,lesquels affichaient un sourire éclatant. Lesparents étaient tous aussi heureux departager le plaisir d’une si belle journéeavec leurs jeunes.

Le 29 janvier 2011, lors de la journéed’échanges qui se déroulait à Québec, lesjeunes ont eu l’agréable plaisir de se rendreau Chenil La Poursuite à Saint-Nicolas près deQuébec afin d’y passer une journée d’activitéshivernales. Ils étaient bien sûr encadrés parl’équipe de moniteurs du service des loisirs dela Fondation des Aveugles du Québec.

Différentes activités étaient au programme,dont la marche en raquettes, la glissade surtubes, la promenade en traîneau à chiens, unevisite du Chenil (Huskies et Malamutes avecleurs chiots) et une visite de la mini-ferme.Pour compléter le programme de la journée,un bon repas à la cabane à sucre.

La promenade en traîneau à chiens a étécertes le clou de la journée. Quelle sensationextraordinaire pour un jeune de se promenerainsi à travers les sentiers ! Parmi ceux quiavaient l’âge et le poids requis pour conduireun traîneau, il y avait des jeunes avec unedéficience visuelle. Pour eux, l’aventure seragravée à jamais dans leur mémoire.

Par Roland Savard, directeur général

LE SUMMUM DES ACTIVITÉSPOUR LES JEUNES, LA PROMENADEEN TRAÎNEAU À CHIENS !

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D’UNE IDÉE À LA RÉALITÉ…Ce projet permet l’apprentissage d’habiletés physiques pour lapratique d’activités sportives, auprès de jeunes âgés de 6 à 14 ansvivant avec une déficience visuelle. Les objectifs sont :

• Offrir des opportunités de performer entre pairs ; • Offrir une meilleure visibilité aux sportsadaptés ; • Développer leur estime de soi et diminuerl’isolement ;• Favoriser leur intégration sociale et scolaire endonnant des connaissances sportives de base.

DESCRIPTION DES ACTIVITÉS DU PROJET Les ateliers récréatifs et sportifs, d’une demi-journée, se sontdéroulés les samedis du 11 septembre au 20 novembre 2010 oùl’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ) étaitresponsable du volet sportif, et la Fondation des Aveugles duQuébec (FAQ), du volet récréatif. Pour sa part, l’Institut Nazareth etLouis-Braille (INLB) était responsable de publiciser le projet auprèsde leurs jeunes clients.

Les ateliers sportifs ont été gérés par une équiped’intervenants qualifiés (entraîneurs et athlètesdes trois domaines sportifs), épaulés par desprofessionnels du domaine de la santé, tels quedes kinésiologues (étudiants et diplômés) ayantles habiletés nécessaires pour superviser lesjeunes. L’équipe fût complétée par la présence denombreux moniteurs formés de la FAQ. Lesateliers récréatifs ont été également gérés par lesmoniteurs de la FAQ.

Les ateliers sportifs ont été structurés de façon à ce que chacun des 25 participants reçoive toutel’attention nécessaire pour lui permettre un apprentissage optimal, tout en s’amusant.

Du sport pour moi ! Par Paméla Fugère, agente de développementAssociation sportive des aveugles du Québec (ASAQ)

Le projet est né suite à un dîner de 3 anciens élèves de Louis-Braille,qui se remémoraient des souvenirs de leur jeunesse, où l’accès à lapratique du sport adapté était beaucoup plus facile.

Photo : (Gauche à droite) Sabrina T.,Sophie B. Maggie R. (en haut) Zayna

Photo haut : Raminet Globule (Monitrice)

Photo droite : Éric Janvier,entraîneur d’athlétisme

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VOLET D’INTRODUCTION :Initiation aux mouvements de base

Les groupes ont transité entre plusieurs sta-tions dédiées à l’apprentissage d’habiletés,telles que le saut en utilisant les bras, le lanceravec l’utilisation du point de pivot, etc. À cha-cune de ces stations, le groupe était invitéà participer à un jeu mettant en applicationl’habileté présentée.

VOLET 1 :Athlétisme

Les participants ont pratiquéles divers types de courses(sprints, à relais, à obstacles,etc.), les sauts (hauteur,longueur, etc.), et les lancers(du poids, vers l’avant, versl’arrière, etc.). De plus, les par-ticipants ont pu vivre l’expé-

rience d’une compétition officielle lors de la«Course Saint-Laurent», avec 100 autresjeunes de la région de Montréal.

VOLET 2 :Goalball

Les jeunes ont ap-pris les techniquesde base de ce sporten pratiquant, entreautres, les lancers

et l’orientation spatiale. Ils ont été amenés àdévelopper des habiletés de communication etleur esprit stratégique en situation de jeu.

VOLET 3 :Natation

Certains ont dû apprivoiser l’eau, d’autres ontperfectionné leurs habiletés ou encore ont ap-pris de nouvelles techniques de base, et toutcela, de façon ludique.

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LES JEUNES :LA RAISON D’ÊTRE DU PROJET

Le taux de participation moyen, des 25jeunes, a été de 74%, mais a varié de 52%à 91% entre les 10 semaines. Le taux departicipation pour l’athlétisme était de64%, de 81% pour le goalball et de 71%pour la natation.

Les résultats et les commentaires obtenus aucours des ateliers et du sondage mené auprèsdes participants et de leurs parents nous in-diquent que le projet a été un réel succès. Deplus, 13 parents de participants sur 14 inter-rogés nous ont dit que leurs jeunes reviendrontpour l’édition d’hiver 2011.

« Ma fille est à côté de moi et me dit qu'il fautabsolument que je l'inscrive. » - Père de Zaynah F.

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suite �

Photo : Fatima L.

Photo :Cezara-Felicia M.,Course St-Laurent

Photo : Ramin T. goalball

Photo : Meriem L.et Anne-Marie L.(kinésiologue)

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« Quand on arrivait, on voyaitles moniteurs dynamiques

et enthousiastes, donc ça nousdonnait le goût. »

Photo : Rosalie B,

athlétisme

Photo : Zaynah F., goalball

Photo : Arianne (entraîneure natation) et Blaise S.-H., Natation

Photo : Samuel A.

Photo :Cezaraha-Félicia M.,athlétisme

« J'ai pu plus expérimenter,comme les sauts en longueur.Les entraîneurs m'ont donnédes trucs, comme monter lesgenoux plus hauts quand jecours. »

« J'ai appris beaucoup,beaucoup de choses. »

« Je me suis fait trois

nouvelles amies. »

« Ça m'a aidé […] avant […] sur le ven-tre, je callais toujours. Maintenant, jecalle de moins en moins. »

Les jeunes s’expriment

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SOCIALISATION50 % des répondants ont vu des améliora-tions chez leur enfant suite à leur participa-tion au projet.

« La stabilité du personnel […] lui a permis d'en-trer plus facilement en contact avec les autres.Il s'est fait un petit cercle d'amis. »- Mère de Félix D.

MOTRICITÉ Des parents ont dit avoir remarqué uneamélioration chez leur enfant.

« J’ai remarqué une amélioration et même lesprofesseurs à l'école, ils disent qu'elle s'estaméliorée dans ses cours. »- Mère de Sylia K.

MOTIVATION ENVERS LA PRATIQUED’ACTIVITÉ PHYSIQUEDes parents ont remarqué que leur enfantfaisait plus d’activité physique.

« Il compte les jours qui restent avant l’arrivéedu samedi. »- Mère de Félix D. S.-H.

« Au début, il n'aimait pas la natation, mais [...]cette fois-ci, il a aimé ça. L’entraîneuse a sucomment le prendre et l'amener à aimer nager.Elle a même réussi à le faire nager sans sesflotteurs. »- Mère de Benjamin G.

Sylia K. et Éric Janvier, athlétisme

COMMENTAIRES DES PARENTS

« Tout était très bien. L'équipe est allée chercherdes gens qualifiés dans les domaines pratiquéset il y a de bons moniteurs. »- Mère de Christophe P.

« Je trouve et il trouve que l'ambiance étaitagréable. J'ai senti un respect des moniteurs, jen'hésiterais pas à le laisser toute la journée. »- Mère de Jonathan A.

La parole aux parents

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Nous avons profité de la saison estivale pourmonter un groupe pour des interventions endéplacements. Le petit groupe de quatre, âgésde 9 et 13 ans, ayant tous une très bassevision ou une cécité totale, a pu expérimenterl’apprentissage des déplacements sécuritairesà l’extérieur. Six thérapies ont eu lieu dans unquartier de Terrebonne sous l’œil inquiet ouapprobateur de leurs parents.

Nos jeunes adolescents ayant une déficiencevisuelle, ne sont pas différents des autres ado-lescents. Eux aussi veulent pouvoir gagner dela liberté et être autonomes dans leurs alléeset venues. Pour un parent, dont l’enfant a uneatteinte visuelle qui affecte ses déplacements,il est parfois difficile de laisser son enfant ga-gner de l’autonomie à l’extérieur de la maison.

Nos interventions visaient à développerl’aisance des jeunes dans leurs déplacements,à savoir quand traverser une rue, à être enmesure de s’orienter sur une carte tactileavant de le vivre sur le terrain, à développer

l’écoute de ce qui se passe dans son environ-nement et à apprendre à demander de l’aide.

Les jeunes ont pu développer une belle com-plicité où les encouragements étaient présentsentre eux. De plus, le goût de se dépasser étaitomniprésent, car de « voir » l’ami réussir leurdonnait une belle occasion de s’améliorer.

Les parents ont pu échanger entre eux, voirleurs jeunes réussir leurs déplacements defaçon autonome (mais, bien sûr, sous l’œilvigilant de nos spécialistes en orientation etmobilité), de prendre confiance en eux aussiet d’apprendre certaines techniques pouraccompagner leurs jeunes dans les dépla-cements futures.

Cette activité de groupe fut un vrai succès etun autre volet se prépare pour poursuivre lesapprentissages. Bravo à Annie Deschênes,pour cette belle initiative et à Renée Geoffroypour son support à l’activité.

Interventions de groupeen déficience visuellepour la clientèle jeunesse

Par Line Lacombe, chef de programmes en déficience visuelleCRDP Le Bouclier

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FLEURS ET DÉLICES VOUS INVITENT À VIVRE UNEEXPÉRIENCE GUSTATIVE ET SENSORIELLE UNIQUEEN DÉCOUVRANT LES FLEURS COMESTIBLES.

Nous vous offrons un programme d’activités récréatives et instructives adapté aux intérêtset besoins spécifiques de vos groupes. Planifié pour leur faire vivre une expérience hors ducommun, notre jardin écologique de fleurs comestibles établi dans un décor champêtreéblouira votre clientèle. Situé près des grands axes routiers, le site est facilement accessible.

Visite guidée du jardin écologique• Notre service personnalisé adapté selon l’intérêt particulier de votre clientèle vous assureune expertise de qualité, à l’entière satisfaction de chacun.• Notre jardin écologique vous permet de découvrir une approche culturale simpleet respectueuse de l’environnement, recherché de la clientèle.• La visite guidée récréative et instructive, accompagnée d’une dégustation de fleursest une expérience gustative et sensorielle inusitée.• Panneaux d’interprétation• Durée de la visite : 1 h• Frais d’entrée

Pour compléter la visite, voici les services que nous offrons :

Centre d’interprétation intérieurLa visite guidée ou libre vous dévoilera les secrets des fleurs comestibles

Aire de pique-niqueInstallée dans le verger, elle permettra à votre groupe d’effectuer une halte-repas/halte-reposdes plus conviviales dans une atmosphère relaxante.

Boutique du terroirAccueille vos clients sans pression. Nous leur faisons déguster nos produitsafin qu’ils repartent satisfaits de leurs découvertes gastronomiques. Ouverte à l’année.

Ouverture de la saison touristique :De la mi-juin à la fin septembre

Pour plus d’informations :

Fleurs et Délices1575 Chemin ComtoisTerrebonne (Québec) J6X 4H4Tél. : 450 707-0987Courriel : [email protected] web : www.fleursetdelices.com

Programme PLAISIRS DES FLEURSpour groupe de 15 personnes et plusCommuniqué de Fleurs et Délices

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« Parler d’astronomie aux personnesaveugles : quelle bonne idée ! »

C’est ce que s’est dit Claude Champoux,médiateur scientifique, quand il a entenduparler en 2008 de tels ateliers offerts par lePlanetario de Buenos Aires en Argentine.Il a donc pris son bâton de pèlerin et est alléfrapper à plusieurs portes.

Il a finalement rencontré la directrice généraledu Regroupement des aveugles et amblyopesdu Montréal métropolitain, le RAAMM (voir en-cart RAAMM), qui fut immédiatement emballéet a accepté de prendre le projet sous son aile.C’est alors qu’a débuté une belle histoire decollaboration. Le « Projet E-T : Espaces àToucher » prenait forme au fil de multipleséchanges, tous plus fructueux et visionnairesles uns que les autres.

Photo : Diane Bouthillier, directrice du RAAMM, discute iciavec Claude Champoux, médiateur scientifique et concepteurdu projet, autour de quelques éléments du matériel péda-gogique utilisé dans les ateliers du Projet E-T : Espaces àtoucher. Photo : François Desaulniers, photographe

Des images astronomiques reproduites en re-lief et en caractères agrandis, des simulateursneutroniques, des maquettes en 3 dimensionsde la nébuleuse d’Orion et des expériencessont au menu de l’atelier La Vie des étoiles duProjet E-T : Espaces à Toucher.

Les idées étaient au rendez-vous. Il ne man-quait plus que les fonds pour réaliser le rêve.

Un premier partenariat se présenta : l’InstitutNazareth et Louis Braille (INLB) contribuait parun fonds à destination spéciale et offrait sonsoutien à la réalisation des cahiers d'appren-tissage par l’intermédiaire du service adapta-tion de l’information en médias substituts.

L’idée s’est finalement concrétisée plusieursmois plus tard, après bien des démarcheset avec l’appui de multiples partenaires, le3 décembre 2010, entre les mains des élèvesde l’école Jacques-Ouellette à Longueuil.

Voici quelques commentaires des élèves suiteau premier atelier sur La Vie des étoiles quirésume bien l’atmosphère qui régnait dans laclasse.

L’astronomie au bout des doigts !Par Claude Champoux, médiateur scientifique,et Diane Bouthillier, directrice du RAAMM

Le RAAMM est un organisme à but non lucratifqui poursuit un double objectif :

Favoriser l’intégration à part entièredes personnes ayant une déficiencevisuelle dans toutes les sphères

de l’activité humaine.

Défendre leurs droitset promouvoir leurs intérêts.

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« Moi j’ai trouvé ça vraiment agréable quetu nous fasses voir la surface du Soleil parrapport à la Terre. Vraiment, moi ça m’impres-sionne, je savais pas que c’était comme ça,du tout, du tout. » Raphaëlle Rochat

« Je crois que l’expérience a été pratiquementparfaite. Je trouve aucun défaut. Je trouve queça été très bien. Les figures étaient bien repro-duites. Je trouve aussi que le matériel quevous avez utilisé était très bien appropriésurtout par rapport à notre handicap. » JubaSahrane

« Moi vraiment j’ai tout aimé. En plus, ça m’afait apprendre un paquet de choses que jesavais pas. » Blaise St-Hilaire

Le Projet

M. Champoux, diplômé en Géographie, Ani-mation et recherche culturelle, Muséologie eten Éducation relative à l’environnement, parled’astronomie depuis près de 25 ans (voir en-cart A.M.I.A. inc.). Il ne voit aucune raison pourqu’une personne ayant une limitation visuellene puisse s’initier à l’astronomie. « Même pourles voyants, nous avons peu d’informations surl’Univers. La lumière visible ne représentequ’un très faible pourcentage de tout le spectreélectromagnétique. Les astronomes créentdes appareils pour découvrir la matière dansle cosmos qui leur est invisible : c’est la mêmechose pour le Projet E-T avec son matérielpédagogique ».

Une fois complétée, cette recherche-productionaura produit du matériel pédagogique originalpour offrir un programme bilingue de dixateliers différents sur l’astronomie. Commel’indique Mme Diane Bouthillier, directrice duRAAMM, organisme porteur du projet, « Lagéographie et l’astronomie sont deux sciencesauxquelles les personnes aveugles ont peuaccès, car les difficultés à adapter le matérielont fait en sorte que l’enseignement de cessciences se trouvait pénalisé au profit des

Le Projet E-T : Espaces à Toucher, unprojet bien appuyé !

Cette initiative de vulgarisation scien-tifique ne serait aucunement possiblesans le soutien financier de tous ceuxqui ont cru à cette idée un peu folle.

Ainsi, l’Agence spatiale canadienne,l’Institut Nazareth et Louis-Braille (Fondsà destination spéciale), la FondationCypihot-Ouellette, le Ministère de l’Édu-cation, du Loisir et du Sport et la com-pagnie de matériel d’artiste Omer deSerres appuient concrètement ce pro-gramme éducatif. L’AQPEHV avec sarevue l’Éclaireur diffuse la naissance dece programme pédagogique auprès detoute la communauté.

A.M.I.A. inc.L’entreprise culturelle scientifiqueA.M.I.A. inc. (Atelier mobile d’initiation àl’astronomie), cofondée par FrancineSt-Onge et Claude Champoux, se spé-cialisa pendant plus de vingt ans dansles productions d’ateliers-spectacleséducatifs en vulgarisation scientifique.En effet, dix spectacles multimédias surles sciences (l'astronomie, l'aéro-spatiale, les sciences physiques, etc.)ont circulé dans plus de mille institutions(écoles, centres culturels, musées) àtravers l’est du Canada.

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matières telles que le français et les mathéma-tiques. Tous ceux qui n’ont jamais vu lesétoiles, pourront se représenter le ciel à l’aidedu cherche-étoile qui sera conceptualisé ».

À la suite de chaque atelier, les participantsrepartent à la maison avec un cahierd’astronomie adapté, soit en braille, soit encaractères agrandis. Cet item unique estimportant pour assurer un suivi des contenusà la maison. Il devient aussi un outil deréférence pertinent pour pratiquer cettescience qui se transforme en loisir scientifique…

Les ateliers s’adaptent tout aussi bien dansun contexte scolaire que pour un organismeoeuvrant auprès d’une clientèle non-voyantede tous âges. Ces ateliers renouvellent l’offredes activités et deviennent des lieux de ren-contres, de découvertes et d’échanges surl’espace et notre place dans cet univers.

Toute la communauté non-voyantes’implique

Plusieurs organismes oeuvrant auprès des en-fants ou adultes ayant une limitation visuelleont fait confiance aux créateurs de ce projet enouvrant leur porte et en acceptant de recevoirles ateliers. Ils servent, en quelque sorte, de« groupe témoin » et ils apportent des com-mentaires constructifs. En plus de l’écoleJacques-Ouellette, il y a aussi l’école JosephE. Layton, le camp de jour du MAB MacKay et,bien sûr, le RAAMM.

La réponse, des principaux intéressésjusqu’ici, les élèves des écoles Jacques-Ouellette et Joseph E. Layton, est très positive.Les connaissances acquises amènent desquestionnements sur l’avenir de la Terre.« Qu’est-ce qui va arriver quand le Soleil va

disparaître ? La vie finira pas comme ça ? Sion pollue moins, est-ce que le Soleil va durerplus longtemps ? » Le Projet E-T : Espaces àToucher sensibilise les participants à l’environ-nement et à sa protection.

L’aventure spatiale se poursuit rondementavec le deuxième atelier de la série (LesConstellations). L’INCA a célébré la Semainede la canne blanche avec deux ateliers (La Viedes étoiles) et l’école Joseph E. Layton pour-suivra la série de dix. Le camp de jour du MABMackay recevra l’été prochain le Projet E-T :Espaces à Toucher et le RAAMM offrira lasérie complète des ateliers à l’automne 2011.

M. Champoux est persuadé d’être celui quireçoit le plus dans tout ce projet, surtout quandil entend comme commentaire : « Moi je trouvevraiment gentil de ta part d’avoir vouluadapter… ben d’avoir pensé à faire ça pournous ». Raphaëlle Rochat

Pour en savoir davantage sur cette recherche-production, vous pouvez contacter le RAAMMen composant le (514) 277-4401 poste 109

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Photos de l’atelier La Vie des étoilesà l’école Jacques-Ouellette

Photo : Martin Champoux

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Les 4 et 5 juin dernier, l’AQPEHV fêtait son 30e

anniversaire à l’Hôtel des Seigneurs à Saint-Hyacinthe dans une atmosphère féérique où cor-dialité, fébrilité et humour se sont entrecroisés.Résultat d’une programmation bien orchestrée,cette fête a réuni de nombreuses familles.

Dès le début de l’après-midi du vendredi 4 juin,l’organi-sation se met en branle. On décharge lesvoitures et camions et on transporte le matérielaux endroits requis. On effectue les derniersachats. Le tout débute par une réunion de coordi-nation avec les responsables de l’hôtel et lesmembres du comité organisateur. Puis le mon-tage des salles et des équipements audiovisuelsde même que la décoration débute. Dès leurarrivée, les éducatrices font de même et installentla halte-garderie. À 20 h, tout est au point et lafête commence…

Dès l’arrivée des participants, le vendredi soirà l’accueil, on pouvait constater que plusieursjeunes manifestaient de l’excitation et de l’antici-pation quant au plaisir que cette fin de semaineallait leur procurer. Pour les membres du comitéde la programmation, dans le salon hospitalité,c’était l’effervescence. Le service est assuré avecbrio par deux membres du conseil d’administra-tion, André Gélinas et Stéphane Lambert. Tout

avait été mis en œuvre pour que cette réceptionfavorise les rencontres et les échanges. Pourl’occasion, la halte-garderie a ouvert ses portes.

Samedi matin, après le petit-déjeuner, lesparents des tout-petits se dirigent vers la halte-garderie « Les p’tits-soleils » où les éducatricesaccueillent les enfants. À travers une panoplied’objets et d’équipements aux couleurs vivestrône un magnifique théâtre de marionnettes enbois. Ce nouvel équipement intrigue et attireles enfants qui sont déjà en train de composerdialogues et scénarios avec les marionnettes.

Dès 8 h 30, les jeunes se rassemblent dans lehall d’entrée de l’hôtel. Les moniteurs de laFondation des Aveugles du Québec forment lesgroupes. Les parents chouchoutent leurs enfantsjusqu’au moment de l’embarquement dans lesautobus. Une photo de groupes immortalise lascène. Enfin, c’est le départ pour une journéed’escapade ! Première destination ; visite desinstallations de Mira à Sainte-Madeleine. La visitede la pouponnière est en quelque sorte le centred’attraction. Après le lunch pris sur place, lesautobus et les groupes se dirigent versBoucherville. Un groupe se rend au Cache-à-l’eau (centre d’amusement familial) et l’autregroupe se dirige vers le salon de quilles. Le retour

Les festivités du 30e, une très belle réussite !Par Roland Savard, directeur général

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à l’hôtel s’effectue vers 16 h. En attendant lesouper familial, une activité de baignade et dejeux d’animation autour de la piscine est au pro-gramme. Les lieux sont aussi magiques, une belleoasis entourée de plantes tropicales et des îlotsde pierres avec des cascades d’eau. Pour as-surer la sécurité, en plus des moniteurs pour sur-veiller les enfants, une éducatrice formée ensauvetage est sur place au bord de la piscine. Lestout-petits, eux, en ont profité durant l’après-midiavec un encadrement tout aussi sécuritaire et unaccompagnement d’une éducatrice par enfant.

Pendant que les jeunes s’amusent, les parentstiennent leur assemblée générale annuelle dès9 h 30. Les présentations sont concises. Vers11 h, on procède à l’élection des membres duconseil d’administration. Parmi les élus, deuxnouveaux parents accèdent au Conseil pour lapremière fois, il s’agit d’Andrée Ducasse, de larégion Centre-du-Québec, et de CatherineLavallée, de la région de Lanaudière. On leursouhaite la bienvenue dans cette belle aventure.

À la fin de la rencontre, tous se dirigent vers lesautobus pour un dîner et une visite chez Miracomme l’ont fait les jeunes en matinée. Ils sontaccueillis par monsieur Éric St-Pierre, fondateuret Président-Directeur général, lequel prononceune allocution à la fin du repas. Des cadeauxsouvenirs pour les enfants sont remis auxparents. Le retour à l’hôtel se fait vers 16 h.Les parents profitent d’une heure libre pour sepréparer pour la soirée.

Entre temps, notre régisseur s’affaire à effectuerles derniers tests de son. Le personnel del’AQPEHV est à l’œuvre pour peaufiner lesderniers préparatifs : mise en place des plaquessouvenirs, montage de la table à cadeaux,dernière touche à la décoration de la salle« Le Sommet ». L’endroit est magnifique, noussommes au 14e étage et la salle est entourée deverrières. On a une superbe vue de toute la villed’un seul coup d’œil. Chandeliers stylisés auxallures modernes sur les tables, série de petiteslumières blanches autour des colonnes,

éclairage bleuté sur tissus blancs et rideaux descène en velours noir, tout inspire le décor d’unchic cabaret. Plusieurs parents, impressionnéspar toute l’attention apportée aux petits détails,nous ont confié qu’ils se sentaient accueilliscomme des VIP.

Vers 17 h, notre premier invité spécial, DanCoboy, arrive. Il est accueilli par la 1re vice-présidente, Julie Pelland. On lui fournit de l’aidepour installer son matériel à la halte-garderie.Le spectacle est prévu pour 19 h. Par petitsgroupes, les parents se pointent dans la sallepour le cocktail. À 17 h 30, le président, FrancisOuellet invite le trésorier sortant PierreBrousseau à venir présenter l’oeuvre qu’il a réali-sée pour la remettre à nos partenaires.

L’AQPEHV est heureuse de remettredes plaques souvenirs à quatre distinguéspartenaires pour souligner la qualité de nosliens de partenariat.

L’Institut Nazareth et Louis-Braille pour :

• Le soutien apporté à notre organisme.• La spontanéité à répondre à nos demandesde collaborations.• La contribution humaine et financière de l’Institutà la réalisation à nos activités et le prêt de locaux.• La disponibilité des membres de l’équipe deprofessionnels pour la réalisation de nos journéesd’échanges et les collaborations régulières à notrebulletin l’Éclaireur.• La courtoisie des membres de l’équipe.

Madame Louise Grégoire, chef du programme Enfance/Jeunesse,représente l’Institut et prononce une courte allocution.

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L’Institut de réadaptation en déficiencephysique de Québec pour :

• Le soutien apporté à notre organisme.• La spontanéité à répondre à nos demandesde collaborations. • La contribution humaine et financière de l’Institutà la réalisation de nos activités et le prêt de locaux.• La disponibilité des membres de l’équipe deprofessionnels pour la réalisation de nos journéesd’échanges et les collaborations régulières à notrebulletin l’Éclaireur. • La courtoisie des membres de l’équipe.

La plaque a été remise plus tard à MonsieurJean-Marc Chouinard, chef du programme dedéficience visuelle enfants et adolescents parnotre président Monsieur Francis Ouellet.

La Fondation des Aveugles du Québec pour :

• La planification et l’organisation logistiquedes activités pour les jeunes.• Le prêt de bénévoles-accompagnateurs formés.• La sécurité de l’encadrement des jeunes.• La cordialité des rapports et des communications.

L’École Jacques-Ouellette pour :

• Le soutien que l’École Jacques-Ouellette a apportéà notre organisme. • La collaboration des membres de l’équipe deprofessionnels pour la réalisation de nos journéesd’échanges et les collaborations à notre bulletinl’Éclaireur.• La participation de la directrice (Mme Leclair)à notre conseil d’administration.

La remise des plaques terminée le maître decérémonie, Francis Ouellet, procède au tiraged’une vingtaine de prix de présences. Le premierprix, une valeur de 600$, est offert par la Fonda-tion des Aveugles du Québec, soit l’hébergementen condominium pour une fin de semaine auMont Sainte-Anne dans la région de Québec.

Vers 18 h, les jeunes et les moniteurs rejoignentles parents pour le souper familial. À 19 h, notreprésident et maître de cérémonie invite la 1re vice-présidente de l’AQPEHV à venir rendre un hom-mage à deux personnes très impliquées.

Le premier hommage est rendu au DrPatrick Hamel, lequel était absent. La plaquelui a été remise plus tard à son bureau parMonsieur André Gélinas, notre secrétaire-trésorier.

« L’AQPEHV est heureuse de remettre le titre demembre honoraire de l’association au Dr PatrickHamel afin de souligner sa contribution, jugée ex-ceptionnelle, au rayonnement de notre orga-nisme dans son milieu. Merci au Dr Hamel pourses conférences si appréciées et enrichissantes,sa chronique dans notre bulletin L’Éclaireur, sacapacité de vulgariser l’information médicale pourla rendre compréhensible, son influence et sonimplication auprès de ses collègues de l’HôpitalSainte-Justine pour aider l’AQPEHV à faire la pro-motion de ses services, sa disponibilité et son ac-cessibilité pour rencontrer les parents ».

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Monsieur Louis-Philippe Chrétien du Service des Loisirs, représentela Fondation des Aveugles du Québec et prononce une courte allo-cution.

La plaque est remise plus tard à la directrice de l’école, MadamePatricia-Annick Van de Kerckhove, par Monsieur Stéphane Lambert,membre du conseil d’administration de l’AQPEHV.

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Le deuxième hommage est rendu àMadame Brigitte Roy, membre du conseild’administration de l’AQPEHV depuisplusieurs années.

« L’AQPEHV est heureuse de remettre, àmadame Brigitte Roy, le titre de membre à vie,pour souligner sa contribution jugée exception-nelle au développement de l’association et sonrayonnement dans le milieu de la déficiencevisuelle. Cette contribution s’est traduite par desarticles et des éditoriaux dans le bulletinl’Éclaireur, une contribution active à la réalisationde plusieurs guides et brochures dont entreautres, « Le plaisir de jouer ensemble », le guidesur les habiletés sociales « Mon enfant aujour-d’hui… pour demain », la brochure « Parents etservice de garde ». On doit aussi mentionner sonimplication active dans le développement du pro-gramme de formation des groupes d’entraide, la

mise sur pied, le suivi et l’animation d’un grouped’entraide et tout récemment de la journée d’en-traide des parents d’enfants 0 à 5 ans. Son désirde partager ses expériences et son expertise,son ouverture envers les autres, son dynamismecontagieux, son optimiste, sa générosité et sonleadership en font une grande ambassadrice del’AQPEHV ».

Après la remise des reconnaissances, le direc-teur général est invité à venir dresser un breftableau de l’historique et adresser des remer-ciements aux fondateurs et à ceux qui se sontdévoués pour la cause. Il souligne, entre autres,la présence dans la salle de trois membres à vie; Mario Gaulin, Guylaine Charron et GhislainFugère.

Le souper terminé, les jeunes et les moniteurs seretirent pour la tenue d’autres activités.Quelques-uns demeurent sur place avec leursparents. Pour les uns, on a fait le choix d’unesoirée cinéma sur écran géant et pour les autres,on a fait le choix d’une soirée de jeux vidéos avecconsoles Wii. Pendant ce temps, à la garderieles tout-petits s’émoustillent sur les rythmeswesterns et chants de Dan Coboy. Avec le décor,le local prend une allure de petite ferme.

Dans les coulisses, le président, Francis Ouellet,et le trésorier sortant, Pierre Brousseau, vontaccueillir et rencontrer notre vedette de la soiréeà sa loge. Il est 20 h 30, c’est l’heure du spec-tacle. Le maître de cérémonie présente la feuillede route bien garnie de notre invité, l’humoristeSylvain Larocque. Au son d’une musique trèsrythmée, ce dernier fait son entrée. Il déride sonauditoire et on entend des rires continus en cas-cades. Quelle belle soirée de détente ! La soiréese termine à 22 h et les gens sont invités à venirterminer la soirée au salon hospitalité.

Remise de la plaquehonorifique au Dr Hamel Par Martine Fontaine,mère de Nathan Gélinas de l’AQPEHV

C'est lors d'une visite à la clinique d'ophtalmologiedu CHU Sainte-Justine le 18 janvier 2011 queM. André Gélinas, trésorier de l'AQPEHV, a remisà Dr Patrick Hamel la plaque honorifique souli-gnant sa nomination en tant que « MembreHonoraire » de l'AQPEHV. Étant malheureusementabsent lors des festivités du 30e anniversaire del'association qui ont eu lieu à Saint-Hyacinthe enjuin 2010, notre président, M. Francis Ouellet,n'avait pas pu lui remettre officiellement. Ce fut uneagréable surprise pour le Dr Hamel que derecevoir cette belle plaque. Il était réellement trèscontent et touché. Il remercie l'AQPEHV de ceprivilège qu'on lui accorde.

Sur la photo : M. André Gélinas, trésorier de l'AQPEHV,Dr Patrick Hamel, avec Nathan Gélinas sur ses genoux,et Martine Fontaine à l'arrière.

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NOTRE PARTENAIRE FINANCIER MAJEUR :

• La ministre déléguée aux Services sociaux,Mme Lise Thériault

NOS PARTENAIRES FINANCIERS :

• La ministre du Tourisme,Mme Nicole Ménard

• La ministre de la Famille,Mme Yolande James

• Le ministre de l’Emploiet de la Solidarité sociale,M. Sam Hamad

• L’Institut de réadaptation endéficience physique de Québec

• L’Institut Nazareth et Louis-Braille

NOS COMMANDITAIRESET COLLABORATEURS :

• La Fondation des Aveugles du Québec • La Fondation Mira• Muséums Nature Montréal(Biodôme, Insectarium, Jardin Botanique et Planétarium)

• L’Hôtel des Seigneurs à Saint-Hyacinthe• M. Germain Larochelle,artiste-peintre - Région de Québec• Mme Lyse Larochelle,artisane - Région de Québec• Dan Coboy (spectacle pour enfants)• M. Sylvain Demeule, photographe• Les Innovations Alain Tremblay• Yves Deschêsnes, direction techniqueet coordination d’événements

LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

PrésidentFrancis OuelletRégion 01 – Bas-Saint-Laurent

1re Vice-présidenteJulie PellandRégion 16 – Montérégie

2e Vice-présidentStéfan BourassaRégion 16 – Montérégie

Secrétaire-TrésorierAndré GélinasRégion 16 – Montérégie

Administrateurs Brigitte RoyRégion 01 – Bas-Saint-LaurentStéphane LambertRégion 16 – MontérégieCarolyne RousselRégion 13 – LavalAndrée DucasseRégion 17 – Centre-du-QuébecCatherine LavalléeRégion 14 – Lanaudière

Administrateurs externesAndré DuboisRégion 17 – Centre-du-QuébecValérie Roy-TurcotteRégion 03 – Capitale-Nationale

Les membres du conseil d’administration 2010-2011Au centre : Francis OuelletDe gauche à droite 1re rangée : Brigitte Roy, Catherine Lavallée,Andrée Ducasse, André Gélinas.De gauche à droite 2e rangée : Stéphane Lambert, André Dubois,Stefan Bourassa, Carolyne Roussel, Julie Pelland.N’apparaît pas sur la photo : Valérie Roy-Turcotte

PARTENAIRES ET COMMANDITAIRES

DU 30e ANNIVERSAIRE

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Association québécoise des parents d’enfants handicapés visuels10, boul. Churchill, bureau 203, Longueuil (Québec) J4V 2L7Téléphone : 450 465-7225 ou 1 888 849-8729 – Télécopieur : 450 465-5129Courriel : [email protected] – Site web : www.aqpehv.qc.ca

Ci-haut : Photo des jeunes à la piscine lors de notre 30e anniversaire à l’Hôtel des Seigneurs.Ci-bas : Rassemblement des jeunes lors de la Journée d’échanges du 13 novembre 2010 à l’Hôtel Gouverneur Place Dupuis à Montréal.