la communication, l’écoute

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Marie-Claude CAYZAC Psychologue Clinicienne La communication, l’écoute Savoir s’écouter pour entendre l’autre

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La communication, l’écoute. Savoir s’écouter pour entendre l’autre. - PowerPoint PPT Presentation

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Marie-Claude CAYZACPsychologue Clinicienne

La communication, l’écoute

Savoir s’écouter pour entendre l’autre

La communication est un sujet qui devient à la mode à l’heure où les distances se raccourcissent voire s’annulent ; on peut se «parler» par écran ou par combiné interposé. La technologie multiplie la quantité et la rapidité des communications

En se dégageant de la pesanteur matérielle, l’homme a développé un langage socialisé, standardisé, technicisé etc.

•Loin du vécu corporel et des émotions, le langage a pris de la distance

L’homme est un être vivant, fait pour grandir et se construire dans un groupe social ; il naît équipé pour la communiquer, échanger, recevoir une réponse à ce qu’il émet

Pourtant, la communication, dans le sens de l’écoute, d’une expression sincère, authentique reste un besoin essentiel pour tout un chacun

Les temps de la communication:

Confirmation : le point de vue de l’autre ; oui toi tu penses….

Affirmation : de mon point de vue, pour ma part…

Constat des différences 

Repositionnement : synthèse, reformulation

Différents types de messages :

Explicite

Implicite

Codé (accessible à certains)

Existentiel (lié au vécu de la personne)5 émotions naturelles ont été décrites par Elizabeth Kübler-Ross :

La peur

La culpabilité

La colère

La jalousie

L’amour

Le deuil du malade est aussi le deuil de la santé, il est difficile à faire. C’est également la perte d’illusions devant l’inexorable de la maladie avec les résistances du malade et souvent de ses proches  

Chacun passe par l’expérience douloureuse de la perte, des illusions de la santé, de la toute-puissance de guérir l’autre à tout prix ! Nous sommes dans l’humain, la pensée rattrape le corps

L’écoute Écouter, c'est se mettre à disposition de

l'autre, dans ce qu'on appelle une neutralité bienveillante, en évitant tout jugement préalable, toute classification, tout a priori tant qu'à ce qui se dit, ce qui se vit et ce qui se voit. Quels sont les obstacles à l'écoute

Parmi les obstacles, il y a notre propre émotion par rapport à ce qui se dit, parce que ce qui s'expérimente chez l'autre a un écho en soi..

L’écoute suite

Se protéger n'est pas un défaut non plus, c'est même parfois nécessaire, mais il est bon de le voir, sur l'instant ou après, de façon à pouvoir l'analyser, voir d'où naît cette attitude de protection

Au fil du temps, on peut dépasser ces "trop

vite" pour offrir une véritable écoute, centrée sur l'autre et non pas sur soi

L’écoute réciproque et responsable

Je suis responsable de la façon dont je reçois ce qui vient de l’autre, c’est moi seul qui donne le sens au message que je reçois

L’autre est responsable de la façon dont il reçoit ce qui vient de moi, c’est lui seul qui donne sens au message qu’il reçoit

Jacques Salomé 

Les étapes du deuil selon E. Kübler- Ross

Le déniLa colèreLe marchandageLa dépressionL’apaisement

L’écoute du malade

La relation avec l’autre est difficile, . C’est la rencontre de deux univers psychiques

Donc, il s’agit de ne pas nier la souffrance de l’autre, la reconnaissance de son état, son désespoir et son angoisse de mort ; ceci peut venir retentir sur l’histoire de chacun d’entre nous

Les codes de communication sont alors différents

Soit nous nous trouvons en présence d’un malade à l’affût de nos moindres réactions

Soit nous nous trouvons en présence d’un malade si faible que la parole est limitée, voire absente

Reste la communication non verbale par laquelle circulent de nombreuses informations

Ce sont alors les regards, certaines mimiques qui peuvent nous mettre totalement au diapason du malade, ses gestes aussi

Mais nous devons veiller à ne pas les interpréter subjectivement

Le toucher, comme un enveloppement, peut s’avérer important et facilitant à condition que les limites de chacun soient respectées

La simple présence attentive auprès de l’autre est aussi un acte important, même sans parole

Même silencieux, les yeux fermés, dans un visible isolement, le malade a souvent besoin qu’on lui parle

Il est aussi à l’écoute, et les paroles à son intention peuvent l’aider dans son propre cheminement

Cela peut le rassurer de se sentir accompagné physiquement, même dans son mutisme épuisé

L’écoute suite

«Plus un sujet se sait, se sent écouté, plus il est amené à se dire….

Plus un sujet se découvre en se disant, plus il se dira

La nécessité de l’écoute est préalable, fondement de toute intervention»

B. Jacobi

LA VIE jusqu’au bout

«Il faut savoir que tant qu’un souffle de vie demeure quelque chose de nouveau peut jaillir»

Marie de Hennezel

« La mort intime »

Réflexion sur l’écoute de la souffrance

«  La dépendance fonctionnelle et aliénante d’un homme à un autre confisque toujours la parole, et l’espace inter-subjectif est encombré jusqu’à l’étouffement par la technique ou la prétendue sagesse. L’altération ne se convertit pas en altérité »

Denis Vasse «  Le poids du réel, la souffrance »

Les renoncements nécessaires

Vouloir accompagner impliquera forcément, si l’on veut être efficace, de passer par un renoncement à la toute puissance, une acceptation de nos limites à la lumière d’une meilleure connaissance de nous–mêmes

La réalité devra se substituer à l’illusion

de tout pouvoir résoudre

« Accompagner quelqu’un ce n’est pas vivre à sa place, c’est savoir que l’on peut quelque chose dans la pire des souffrances, par la présence, les soins, les compétences, l’écoute, mais aussi c’est accepter la part d’inachevé, d’imperfection, d’insatisfaction de nos attentes sans en être détruits ou le vivre comme un échec personnel »

J. PILLOT

« De main mortelle la caresse

demeure » 

Jacqueline Kélen