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2 Sur un promontoire rocheux Angers s'est implanté sur la rive gauche de la Maine, sur un promontoire rocheux dominant de plus de 30 mètres la Maine et profitant d’un rétrécissement de la rivière qui positionne la ville sur un site défensif à l'abri des crues. La plus ancienne occupation connue de la ville remonte au Néolithique, vers 4 500 ans av. J.–C., avec la construction d’une tombe monumentale, un cairn, à l’emplacement du château. À la fin du II e siècle avant notre ère, profitant du site, le peuple Gaulois des Andes y installe une agglomération fortifiée, un oppidum. Juliomagus La cité se développe au temps de la Pax Romana sous le nom de Juliomagus, le marché de Jules, au I er siècle av. J.-C. S'inspirant du modèle romain cette cité s'organise selon une trame orthogonale où des établissements publics, des thermes et un amphithéâtre prennent place. Pour faire face aux invasions barbares, la ville se resserre au Bas-Empire (fin du III e siècle) dans une enceinte. Cette muraille encore partiellement visible aujourd’hui abrite le quartier de la Cité, centre historique. D’une rive à l’autre Dans cet espace, se concentrent les pouvoirs du comte et de l’évêque. Le premier évêque Defensor est mentionné en 372. La première installation comtale est connue en 851 sur l’extrémité sud du rocher, à l’emplacement de l’actuel château, pour surveiller la frontière du royaume de France face aux invasions vikings et bretonnes. Sous le règne des comtes Foulques puis Plantagenêts, la ville se développe par la 1 La forme d’une ville «Du chemin de ronde du château, on voit s’étaler la ville, si caractéristique avec ses cheminées de briques sur le fond bleu des toits, la ville qui mêle maintenant au matériau le plus tendre, le tuffeau, l’un des plus résistants, le schiste». Armand Lanoux, Le voyageur de Loire, Paris, Hachette, 1965. création de monastères et de bourgs. Outre Maine, le quartier de la Doutre se constitue autour de la fondation de l’abbaye Notre Dame-de-la-Charité (actuelle abbaye du Ronceray) et par la construction de l'hôpital Saint-Jean. La chute de l’empire Plantagenêt au début du XIII e siècle permet à Louis IX, Saint Louis, et Blanche de Castille alors régente, de construire la forteresse royale et de doter la ville d’un rempart urbain de part et d'autre de la rivière. Le passage de la Maine est limité par la réduction de son chenal et par des chaînes qui ferment son accès. La ville au Moyen Âge tient lieu de frontière face à la Bretagne jusqu’au XV e siècle. Sous l’Ancien Régime, les quartiers de la Cité, de la Ville et de la Doutre se développent de manière inégale selon l’implantation des communautés religieuses. L’urbanisme haussmannien Suite à la destruction des remparts à partir de 1807 et à l’arrivée du chemin de fer, la ville se développe au-delà de ses anciens faubourgs, notamment à l’est. Ces grands travaux transforment Angers "ville noire" de schiste et de pans de bois, sous l'Ancien Régime, en une "ville blanche" grâce au tuffeau durant le XIX e siècle. Le centre se modifie : le vieil habitat fait place aux immeubles de rapport dans l'esprit des créations parisiennes du baron Haussmann. La ville aujourd’hui Après la seconde guerre mondiale, la construction d’habitats collectifs se concentre dans les nouveaux quartiers périphériques jusqu’alors dédiés aux activités agricoles. Le centre urbain vétuste est rénové voire reconstruit comme le quartier Saint-Nicolas et le faubourg Saint-Michel. Le début du XXI e siècle est marqué par une volonté d’équilibrer les équipements entre les deux rives, de reconquérir la rivière et de penser à des nouveaux modes de déplacement avec la mise en place de la première ligne de tramway. La Sarthe Le Loir La Mayenne La Maine

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Page 1: La forme d’une ville - Angers · La forme d’une ville «Du chemin de ronde du château, on voit s’étaler la ville, si caractéristique avec ses cheminées de briques sur le

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Sur un promontoire rocheuxAngers s'est implanté sur la rive gauche dela Maine, sur un promontoire rocheuxdominant de plus de 30 mètres la Maineet profitant d’un rétrécissement de larivière qui positionne la ville sur un sitedéfensif à l'abri des crues. La plus ancienne occupation connue dela ville remonte au Néolithique, vers4 500 ans av. J.–C., avec la constructiond’une tombe monumentale, un cairn, àl’emplacement du château.À la fin du IIe siècle avant notre ère,profitant du site, le peuple Gaulois desAndes y installe une agglomérationfortifiée, un oppidum.

JuliomagusLa cité se développe au temps de la PaxRomana sous le nom de Juliomagus, lemarché de Jules, au Ier siècle av. J.-C.S'inspirant du modèle romain cette cité

s'organise selon une trame orthogonale oùdes établissements publics, des thermes etun amphithéâtre prennent place.Pour faire face aux invasions barbares, laville se resserre au Bas-Empire (fin du IIIe

siècle) dans une enceinte. Cette murailleencore partiellement visible aujourd’huiabrite le quartier de la Cité, centrehistorique.

D’une rive à l’autreDans cet espace, se concentrent lespouvoirs du comte et de l’évêque.Le premier évêque Defensor est mentionnéen 372. La première installation comtaleest connue en 851 sur l’extrémité sud durocher, à l’emplacement de l’actuelchâteau, pour surveiller la frontière duroyaume de France face aux invasionsvikings et bretonnes. Sous le règne des comtes Foulques puisPlantagenêts, la ville se développe par la

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création de monastères et de bourgs.Outre Maine, le quartier de la Doutre seconstitue autour de la fondation del’abbaye Notre Dame-de-la-Charité(actuelle abbaye du Ronceray) et par laconstruction de l'hôpital Saint-Jean.La chute de l’empire Plantagenêt audébut du XIIIe siècle permet à Louis IX,Saint Louis, et Blanche de Castille alorsrégente, de construire la forteresseroyale et de doter la ville d’un remparturbain de part et d'autre de la rivière.Le passage de la Maine est limité par laréduction de son chenal et par deschaînes qui ferment son accès.La ville au Moyen Âge tient lieu defrontière face à la Bretagne jusqu’au XVe

siècle.Sous l’Ancien Régime, les quartiers de laCité, de la Ville et de la Doutre sedéveloppent de manière inégale selonl’implantation des communautésreligieuses.

L’urbanisme haussmannienSuite à la destruction des remparts àpartir de 1807 et à l’arrivée du cheminde fer, la ville se développe au-delà deses anciens faubourgs, notamment àl’est. Ces grands travaux transformentAngers "ville noire" de schiste et depans de bois, sous l'Ancien Régime, enune "ville blanche" grâce au tuffeaudurant le XIXe siècle. Le centre semodifie : le vieil habitat fait place auximmeubles de rapport dans l'esprit descréations parisiennes du baronHaussmann.

La ville aujourd’huiAprès la seconde guerre mondiale, laconstruction d’habitats collectifs seconcentre dans les nouveaux quartierspériphériques jusqu’alors dédiés auxactivités agricoles. Le centre urbainvétuste est rénové voire reconstruit

comme le quartier Saint-Nicolas et lefaubourg Saint-Michel. Le début duXXIe siècle est marqué par une volontéd’équilibrer les équipements entre lesdeux rives, de reconquérir la rivière etde penser à des nouveaux modes dedéplacement avec la mise en place de lapremière ligne de tramway.

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Les origines de la villeLa fondation de la ville de Juliomagusintervient sous le règne d’Auguste à la findu Ier siècle av. J.-C. Cette «ville-marché»s’étend alors sur une superficie d’au moins80 hectares limitée par ses nécropoles etson amphithéâtre.La ville accueille au IIe siècle ap. J.-C.quelques milliers de personnes, elle a desfonctions administratives. Elle est équipéede toutes les infrastructures classiquesd’une ville romaine comme des thermes etsans doute un temple.

De Juliomagus à AngersAu IIIe siècle lors des invasions Barbares,l’Empire s’effondre. Juliomagus reprendalors le nom gaulois de son peuple etdevient la Civitas Andecavorum. Face auxtroubles, la cité se concentre à l’intérieurde ses murailles et un nouveau pouvoir semet en place. Au IVe siècle, les premiers édificeschrétiens apparaissent : la cathédrales’installe à l’intérieur de l’enceinte à sonemplacement actuel, et plusieurs basiliquess’implantent dans les faubourgs commel’église Saint-Martin (Ve siècle).

Le Moyen ÂgeLa Cité abrite les lieux de pouvoir ducomte et de l’évêque : le quartier cathédralet le palais comtal. Au nord, on trouve lequartier commerçant avec l’installationdes halles marchandes au XIIIe siècle.Le Moyen Âge est une période deprospérité politique et militaire quicontribue au développement de la villegrâce à la fondation de cinq abbayes, dontdeux sont situées outre Maine. Henri IIPlantagenêt y fonde l'hôpital Saint-Jean,l’un des plus anciens hôpitaux de France. Au début du XIIIe siècle, Philippe Augustes'empare de l'Anjou, fief des Plantagenêts.En 1230, Blanche de Castille, régente duroyaume pour son fils Louis IX (SaintLouis), érige la forteresse et un remparturbain de plus de quatre kilomètres.Louis Ier, duc d’Anjou, frère du roi deFrance Charles V, s’installe au château eten fait une demeure princière.Il commande la tenture de l’Apocalypse.Louis II d’Anjou et Yolande d’Aragon yfont bâtir un logis royal et une chapelle.Leur fils, le roi René, dote l’ensemble d’unchâtelet, d’appartements et remodèle lelogis.

L’époque moderneEn 1475, Louis XI accorde à la ville unecharte municipale. On construit alors lapremière maison de ville en 1529 placedes Halles, bientôt suivie du présidial. La fin du Moyen Âge et le début duXVIe siècle sont marqués par laconstruction de maisons à pan-de-boisdont une quarantaine subsiste le longdes anciens axes marchands.À cette période réapparaissent desfléaux : la peste noire, les Guerres dereligion, la Fronde, suivis par unerégression démographique etéconomique. Des institutions charitablescomme l'hôtel des Pénitentes, l'hospicedes Renfermés ou le mont-de-piété s'ins-tallent dans le quartier populaire de laDoutre. Les abbayes angevines suiventdes mouvements réformateurs etréaménagent leurs bâtiments enadoptant une ordonnance classique.Les constructions des mauristes sontparticulièrement représentées dans lesabbayes Saint-Serge, Saint-Aubin ouSaint-Nicolas.

Au XIXe siècleLa destruction du rempart, le percementde nouvelles rues et l'alignement defaçades transforment la ville. La mairie

s'installe dans l'ancien collège d'Anjou,le jardin du Mail est créé à proximitébordé par le palais de justice dès 1875.Le centre plus commerçant esttransformé par la constructiond’immeubles de rapport et d'hôtelsparticuliers. L'installation du théâtre etde la poste place du Ralliement en fontun pôle culturel et dynamique de la ville.Rive droite on assèche les zones maréca-geuses de la place de la Rochefoucault.L'arrivée du chemin de fer, l'installationde la Commission des Ardoisières sur leboulevard du roi René et l'agrandis-sement des manufactures de textileBessonneau à l’est de la ville complètentla mutation. L’activité arboricole etfruitière de la région a favorisé l’implan-tation de distilleries : la maison Giffardspécialiste de la menthe-pastille oul’entreprise Cointreau célèbre grâce àson triple-sec cristallin, sont encore enactivité.

Depuis le XXe siècleL’activité économique du début du sièclese concentre localement sur l’exploi-tation de l’ardoise (Trélazé), l’industrietextile et l’horticulture. Le style ArtNouveau marque cette période, art de la

ligne courbe serpentine et de l’asymétriereprésentée notamment dans l’anciencafé-concert l’Alcazar. L’entre-deux-guerres fait place au style Art Déco,décliné quartier du Lutin, sur le Palaceou l'hôtel des postes. La Maison bleuereste l'oeuvre angevine majeure de cetteépoque.Les années 50 et 60 sont marquées pardes grandes opérations de rénovationurbaine et par la création de nouveauxquartiers. Un déclin des activités localesentraîne l’accueil de nouveaux secteursen électronique et informatique :Thomson, Bull, Motorola.Le début du XXIe siècle se caractérisepar la volonté de développer denouveaux pôles : la santé, le tertiaire,l’électronique, la filière végétale. Ledéveloppement durable est l’enjeu deplusieurs projets. Le théâtre Le Quai estconstruit selon les normes HQE (hautequalité environnementale), la réalisationdu tramway et la création d’un circuit«la Loire à vélo» se positionnent danscette démarche.

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Le châteauDès le IXe siècle, le promontoire rocheuxdevient un site défensif devant la doublemenace vicking et bretonne. Sous lescomtes Ingelgériens puis Plantagenêts, unpalais comtal est bâti parallèlement à larivière. Au début du XIIIe siècle, l’empirePlantagenêt s’effondre, Louis IX fait érigerla forteresse militaire en schiste et entuffeau pour abriter les troupes royales. Lechâteau devient au XIVe siècle la résidencedes ducs d’Anjou qui, amateurs d’artéclairés en font un lieu de vie de cour.Louis Ier commande la fameuse tenture del’Apocalypse, tapisserie interprétant letexte de saint Jean dans le contextepolitique et historique de la Guerre deCent ans. Cette oeuvre tissée est exposéedans une galerie construite pour sa conser-vation en 1954.

La cathédraleLa cathédrale est construite sur la partienord du promontoire, à l’extrémité duquartier de la Cité. Premier exempled’architecture gothique angevine au milieudu XIIe siècle, elle présente une nef unique,des voûtes bombées sur un plan carré,contrebutées à l’extérieur par descontreforts massifs. Le portail occidentalreprésente des personnages de l’AncienTestament, le Christ dans une mandorleentouré des symboles des quatreEvangélistes.

La maison d’AdamLa maison d’Adam est la plus exception-nelle des maisons à pan-de-bois conservéesà Angers. Sa construction est savante, sesdimensions importantes et son décorsculpté riche. Des scènes profanes,

fantastiques ou religieuses ornent lesdeux façades de part et d’autre d’unarbre de vie : des musiciens, descentaures, saint Georges et le dragon…

L’abbaye du RonceraySituée outre Maine, l’abbaye est unefondation du comte Foulque Nerra auXIe siècle pour des bénédictines. Premierédifice entièrement voûté en Anjou,l’église présente une nef couverte d’unberceau plein-cintre, contrebutée par lesberceaux perpendiculaires descollatéraux. Les chapiteaux sont décorésde motifs végétaux, animaliers ou descènes historiées. Les bâtimentsconventuels et le cloître ont été remaniésau cours de la Réforme catholique auXVIIe siècle.

L’hôpital Saint-JeanVers 1175, Henri II Plantagenêt, comted’Anjou encourage la construction del’ensemble hospitalier le plus importantconservé de cette période. Situé àproximité de la Maine, il accueille lespauvres et les malades et subsiste grâce àdes dons, des rentes, et aux diversestaxes sur la Maine. La salle des maladesconstitue un exemple majeur de l’archi-tecture gothique angevine. Dans cetespace est présentée l’œuvre tissée deJean Lurçat, «le Chant du monde».

Le Grand ThéâtreConstruit par les architectes AlphonseBotrel et Auguste Magne dans le centre«haussmannien», le théâtre symbolise lerenouvellement urbain du XIXe siècle.Sa façade éclectique est animée par les

quatre statues représentants la Poésielyrique, la Tragédie, la Comédie etla Musique. Sa salle de spectacle«à l’italienne» comporte une dispositiondes balcons «à la française». La coupoleest peinte par l’artiste angevin Jules-Eugène Lenepveu.

La Maison bleueCet immeuble Art Déco daté de 1927 estl’oeuvre de l’architecte Roger Jusserandet du mosaïste Isidore Odorico. Sonoriginalité se caractérise par sa forme engradins et par son décor raffiné demosaïques : une graduation pointillistedes ocres au bleu du ciel est ponctuée demotifs de faisceaux et de volutes ArtDéco.

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Les basses valléesCompris entre la Loire et ses troisaffluents, Sarthe, Mayenne et Loir, cinqmilles hectares de prairies inondablesparticipent à la sauvegarde del’écosystème et sont à l’origine d’unegrande diversité d’espèces animales etvégétales. Ces prairies offrent des abris àcertains oiseaux en danger comme lerâle des genêts ou à de plantes menacéescomme la fritillaire pintade. La rareté dece site est reconnue depuis 2004 par unclassement Natura 2000.

L’horticultureDepuis le XVIIIe siècle Angers est lié àl’horticulture. En 1849 la poire Doyennédu Comice, connue pour son excellenceest créée par le comice horticole de laSociété d’Agriculture, Sciences et Arts.Angers renforce depuis plusieurs annéesson pôle végétal avec l’installationd’unités de recherches et de conservation(Institut National de RechercheAgronomique), d’enseignement supérieur

(Institut National d’Horticulture et duPaysage) et de protection des espèces(Office Communautaire des VariétésVégétales). Cent cinquante ans aprèsla Doyenné du Comice, l’Angélys, poired’hiver tardive, sort des vergers del’INRA en 1998.

Schiste et tuffeauNoir et blanc, ce sont les couleurs desdeux pierres angevines. Le schiste, pierreà bâtir est exploitée, à partir du VIIIe

siècle, pour la fabrication d’ardoises.Le tuffeau, pierre blanche et calcaire seretrouve taillé au Moyen Âge dans laconstruction des monuments les plusnobles. Au XIXe siècle on parle d’Angerscomme d’une ville blanche.

TapisserieLa commande de la tenture del’Apocalypse par le premier duc d’Anjouau XIVe siècle a créé un lien fort entreAngers et l’art textile. Depuis 1966,

l’ancien hôpital Saint-Jean abrite«Le Chant-du-Monde» de Jean Lurçat.Le musée de la tapisserie contemporaineprésente, quant à lui, les créationsd’artistes du XXe et XXIe siècle etorganise, tous les trois ans depuis 1993,la triennale internationale des mini-textiles.

CointreauCette entreprise de liqueurs angevines aconstruit sa réputation sur la créationpar Edouard Cointreau du triple-sec,liqueur à base d’écorces d’oranges. Lamarque est déposée en 1885. Le succèsdu triple sec est tel qu’aujourd’huil’entreprise fabrique 15 millions debouteilles par an.

Curnonsky Surnommé le prince des gastronomes,Curnonsky, de son vrai nom MauriceSaillant, naît à Angers en 1872. Hommede lettres, il est connu comme humoriste

et publicitaire, il invente le BonhommeMichelin en 1907. Il reste surtout connucomme le gastronome français parexcellence.

Le crémet d’Anjou Cet entremets angevin est inventé parMarie Renéaume en 1890 à base decrème fraîche battue avec des blancsd’œufs et nappé de crème fleurette.Aujourd’hui la recette est principalementréalisée avec du fromage blanc frais et ledessert se nappe de fruits ou de sucre aumoment de servir.

La boule de fortCe jeu de boule «point ronde qui roulesur un terrain point plat» remonte auXVIIe siècle. On y jouait sur une piste enterre battue, au départ en plein air puisdans une salle. L’originalité de la boulevient de sa forme méplate avec un côté«faible», évidé en son centre et un côté«fort» plus lourd. Le terrain d’une

longueur comprise entre 18 et 24 mètrespour 5 à 6 mètres de larges est pentuavec des bords relevés.

Les quernons d’ardoise Sous ce nom qui rappelle la rocheangevine se cache en fait un chocolatde forme carré (3,3 cm). Cette douceur àbase de nougatine enrobée de chocolatblanc, coloré en bleu, a été créée par unartiste angevin du nom de MauricePouzet. Diplômé de l’école des beaux-arts d’Angers ce sculpteur d’ardoiseconfia la réalisation de son chocolatà René Maillot confiseur à la PetiteMarquise.

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Lieux à visiterà l’aide d’une fiche patrimoine(gratuite à l’Office de Tourisme)

Laissez-vous conter - l’hôpital Saint-Jean

Laissez-vous conter - l’hôtel des Pénitentes

Laissez-vous conterla cathédrale Saint-MauriceLaissez-vous conter - la maison d’Adamet l’architecture à pan-de-boisLaissez-vous conter - la Maison bleue

Laissez-vous conter - le château

Laissez-vous conter - l’abbaye Toussaint

Laissez-vous conter - le Grand Théâtre

Laissez-vous conter - les hôtels de Ville

Laissez-vous conterles jardins du Mail et des PlantesLaissez-vous conter - l’hôtel de Pincé

Laissez-vous conterl’hôtel Tessier de la MotteLaissez-vous conterl’hôtel Demarie ValentinLaissez-vous conter - l’abbaye Saint-Serge

Laissez-vous conterle quartier Saint-SergeLaissez-vous conter - le logis Barrault

Laissez-vous conterla chapelle du Couvent des UrsulinesLaissez-vous conter - la chapelle Saint-Eloi

Laissez-vous conterl’église de la Trinité et l’abbaye du RoncerayLaissez-vous conterl’hôtel du roi de Pologne

Et…Laissez-vous conter - l’hôpital d’Angers

Laissez-vous conter - le quartier du Lutin

Laissez-vous conterl’Arborétum Gaston AllardLaissez-vous conter - le château du Pin

Laissez-vous conter - le cimetière de l’Est

Laissez-vous conterla Cité, la Ville, et la Doutre

Laissez-vous conterle château de Villevèque

Laissez-vous conterla compagnie Française d’Aviation

Laissez-vous conter - le roi René

Ville d’Angers

Service éducatif, Angers,Ville d’art et d’histoire43, rue de Salpinte - 49000 AngersTel : 02 41 60 22 13 - Fax : 02 41 41 35 09

Courriel : [email protected]

Crédits photographiques

1ère de couverture : Arnoult, «Angers en ballon», Inv. AMD 682 Vue aérienne d’Angers, © Thierry Bonnet / Ville d’Angers

P1 : Plan topographique d’Angers © Pierre Chevet/ INRAPMaquette du Cairn d’Angers © Damien Perdriau/Centre des Monuments NationauxCloître de l’abbaye Saint-Aubin © Stéphanie Vitard/Ville d’Angers

P2 : Plan de Vandelant © Pierre David / Musées d’AngersHôtel Tessier de la Motte © Stéphanie Vitard/ Ville d’AngersThéâtre Le Quai © Thierry Bonnet/As Architecture Studio/Ville d’Angers

P3 : Dessin de l’amphithéâtre de Grohan © Bruno Rousseau/Service départemental de l’InventaireVue de la cité depuis la rive gauche de la Maine©Thierry Bonnet / Ville d’AngersLe roi René par David d’Angers © Thierry Bonnet /Ville d’Angers

P4 : Charte Municipale © Thierry Bonnet, Yolande Mignot/Ville d’AngersDétail de l’Alcazar © Céline Mary / Ville d’AngersLes Kalougines © Archives/ Ville d’AngersLa Loire vue de Montgolfière © Vincent Blu

P5 : La porte des champs, château d’Angers © Stéphanie Vitard/Ville d’AngersDessin de la façade de la cathédrale par Bruneau de Tartifume© Thierry Bonnet, Yolande Mignot/ Ville d’AngersDétail de la Maison d’Adam © Stéphanie Vitard/ Ville d’AngersNef de l’abbaye du Ronceray © Yolande Mignot/ Ville d’Angers

P6 : Cloître de l’hôpital Saint Jean © Stéphanie Vitard/ Ville d’AngersGrand Théâtre d’Angers © Céline Mary / Ville d’AngersMaison bleue © Alain Le Breton

P7 : Angers, île Saint-Aubin © Thierry Bonnet / Ville d’AngersFritilaire Pintade © Ville d’Angers / Direction parcs et jardinsPoire Doyenné du Comice, extrait de l’herbier de la SHA© Arch. mun.d’AngersTenture de l’Apocalypse © Patrice Giraud, François Lasa/DRAC des Pays de la Loire

P8 : Publicité Cointreau Boule de fort © Christelle Desnos Quernons d’ardoise © Christelle Desnos

P9 : Source fond cartographique : Angers Loire TourismeBB COM. Tous droits réservés

Rédaction : Stéphanie Vitard, Céline Mary, Service éducatif, Villed'AngersMaquette : Stéphanie Vittard, Service éducatif, Ville d’Angers, 2010Mise en page : Paragraphe imageurs 02 41 87 48 07 - Christelle DesnosImpression : www.setig.com.Angers - 2010

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Visites-découvertes,mode d’emploi

Laissez-vous conter Angers,Ville d’art et d’histoire…En compagnie d’un guide-conférencier agréé par leMinistère de la Culture, vous visiterez un monumentou un quartier de la ville en 1h30 environ.

• Renseignements à l’office de tourisme d’AngersLoire Métropole7 place Kennedy - 49000 AngersTél. : +33 (0)2 41 23 50 00E-mail : [email protected]

À l’aide des fiches patrimoine éditées par le serviceAngers, Ville d’art et d’histoire : 29 fiches vousaccompagnent à la découverte de monuments, dequartiers ou de personnages de la ville.Elles sont disponibles gratuitement à l’office detourisme et dans les monuments de la ville.

Activités jeune publicLes ateliers et les classesde patrimoineLe service éducatif, Angers, Ville d’art et d’histoirepropose, toute l’année, aux enfants scolarisés, desateliers et des classes de patrimoine. Durant unedemi-journée ou une semaine ces activitéspermettent aux jeunes de se sensibiliser aupatrimoine de leur ville.

Et pendant les vacances…Des ateliers à destination des 6-12 ans sont mis enplace à l’occasion de chaque période de vacancesscolaires (excepté à Noël).Pendant deux heures les jeunes peuvent découvrir unjardin, un monument, un style d’architecture, unpersonnage… d’Angers. Ils sont encadrés par un guide conférencier dupatrimoine et un artiste professionnel.

• Renseignements auprès du service éducatif,Angers, Ville d’art et d’histoire43, rue de Salpinte - 49000 AngersTél : 02 41 60 22 13E-mail : [email protected]