la guerre froide - buiraym.fr · 1989. À la suite de gigantesques manifestations, les autorités...
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Réunis à San Francisco, en Californie, les représentants de 51
pays fondent le 26 juin 1945, l’ONU.
Comment le monde s’organise-t-il pendant la
guerre froide ?
guerre froide ?
Réunis à San Francisco, en Californie, les représentants de 51
pays fondent le 26 juin 1945, l’ONU.
①
c. Parmi les autres objectifs,
l’ONU veut faire respecter les
droits de l’homme, maintenir la
justice, favoriser le progrès social
et économique.
Dès 1941, dans la charte de l’Atlantique, les Etats-Unis et le Royaume-Uni émettent l’idée de créer une nouvelle organisation qui remplacerait la Société des Nations. En juin 1945, 51 états signent la
Charte de San Francisco qui donne naissance à l’Organisation des Nations Unies (ONU).
LE SECRETAIRE
GENERAL
Ban Ki-Moom
LE CONSEIL DE SECURITE
5 membres permanents avec droit de veto
USA
ASSEMBLEE
GENERALE192 pays
1pays = 1 voix
FRANCE R.-UNI CHINE RUSSIE
15 membres non-permanents élus pour 2 ans
D
E
C
I
D
E
E
Envoi de casques bleus
Maintien de la paix et
missions humanitaires
INSTITUTIONS
SPECIALISEES
UNICEF
(enfance)
PNUD (action
contre le
développement)
UNESCO
(éducation et
culture)
OMS (santé)
OMC
(commerce)
FMI (aide et
stabilité
monétaire)
CONSEIL
ECONOMIQUE ET
SOCIAL
COUR PENALE
INTERNATIONALE
COUR INTERNAT.
DE JUSTICE
Les relations entre les anciens alliés de la Seconde guerre se dégradent après 1945.Les deux superpuissances s’opposent sur le plan idéologique : Le régime soviétique : propriété
collective et parti unique Les Etats-Unis : liberté
d’entreprendre et démocratie libérale
En 1947, avec le plan Marshall et la doctrine Truman, les Etats-Unis décident de soutenir les Etats contre l’influence de l’URSS. La doctrine Jdanovdénonce l’impérialisme américain.
Les deux superpuissances constituent des alliances stratégiques : Les soviétiques : le pacte
de Varsovie de 1955 Les Etats-Unis :
l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord de 1949.
Depuis la fin de la guerre, l’Allemagne et Berlin sont divisés en plusieurs zones d’occupation. L’Est de l’Allemagne est occupé par les Soviétiques, l’Ouest par les Américains, les Britanniques et les Français. Berlin, dans la zone soviétique, est elle-même partagée en plusieurs zones d’occupation. En 1948, les Soviétiques décident de faire le blocus de Berlin-Ouest. Ils veulent faire partir les Occidentaux pour que l’ensemble de la ville tombe sous leur autorité et supprimer cette enclave occidentale au cœur de leur zone.
Le blocus commence en juin 1948. Les Soviétiques coupent toutes les voies de communication terrestres entre Berlin-Ouest et l’Ouest de l’Allemagne : autoroutes et voies ferrées. Les Alliés décident alors de ravitailler l’Ouest de la ville par un pont aérien. Ils envoient du charbon, des vivres, des médicaments. Plus de 280 000 vols sont ainsi effectués durant le blocus. Finalement le blocus est levé en mai 1949.
Le blocus a deux conséquences majeures. Il rapproche les puissances occidentales et les pousse à renforcer leur alliance face au bloc soviétique. Par ailleurs, l’Allemagne se divise en deux États. La RFA correspond aux zones alliées à l’Ouest, la RDAcorrespond à la zone soviétique à l’Est. Berlin-Ouest reste attachée à la RFA.
a. Le président des
États-Unis, J.-F. Kennedy s’est rendu à Berlin-Ouest en 1963 et il y tient un discours, le 28 juin.
③
c. Pour Kennedy, la
fuite des Allemands de l’Est vers l’Ouest signifie que le communisme est un échec et qu’il ne satisfait pas la population, car sinon, pourquoi s’enfuiraient-ils ?
③
Depuis 1949, les Allemands de l’Est sont de plus en plus nombreux à
quitter la RDA en passant par Berlin-Ouest. En 1961, pour empêcher ces
départs, les autorités de la RDA décident en accord avec l’URSS de
construire un mur autour de Berlin-Ouest. Le mur est construit
en une nuit en août 1961.
Progressivement renforcé, le mur devient infranchissable. Il est composé de deux murs de 3 à 4
mètres en béton, entre lesquels il y a des tours de garde, des pilonnes
d’éclairage, des patrouilles, des fossés anti-véhicules, pour empêcher les
personnes de passer.
En 1963, Kennedy se rend à Berlin. Il condamne le mur qui sépare des
familles, des amis, un peuple. Mais, au-delà, le mur est pour lui le signe de la «
faillite du système communiste » car si le système communiste plaît au
peuple de RDA pourquoi celui-ci chercherait-il à s’enfuir ?
La chute du mur date du 9 novembre 1989. À la suite de gigantesques
manifestations, les autorités de RDA permettent le passage à Berlin Ouest.
Avec la chute du mur, c’est la fin de la séparation du monde entre les deux blocs. Peu après, le communisme
s’effondre et les deux Allemagne se réunifient.
Différentes crises ont lieu entre les deux blocs :
le blocus de Berlin (1948-1949): un mur est construit en 1961.
guerre de Corée (1950-1953) crise de Cuba (1962)
a. C’est un discours du président américain John
Kennedy à la télévision le 22 octobre 1962. Il s’adresse à la
nation américaine après la découverte de bases de missiles nucléaires soviétiques sur le sol
soviétique.
①
b. Ces missiles représentent selon lui un grand danger pour la
sécurité de toutes les Amériques. Les missiles nucléaires ont une portée d’action qui leur permet
d’atteindre et de détruire le Sud-Est des États-Unis et l’Amérique
centrale.
①
c. L’embargo consiste à empêcher les navires soviétiques de livrer
les missiles et d’autres armes offensives à Cuba
①
Kennedy fait réunir le Conseil de sécurité parce que, selon lui, l’installation des missiles à Cuba « menace la paix du monde ».
②
Pour Khrouchtchev, ne pas retirer les bases des fusées aurait pu conduire à une guerre nucléaire et à la destruction de la population soviétique ou cubaine.
③
Les deux dirigeants font un bras de fer et chacun menace d’utiliser sa bombe atomique. Khrouchtchev cède et accepte de négocier, parce qu’il a peur que les États-Unis utilisent l’arme atomique.
④
En octobre 1962, des avions espions américains découvrent la présence de bases de missiles nucléaires soviétiques sur le sol cubain. Ces
missiles menacent le Sud des États-Unis et l’Amérique centrale.
Le 22 octobre, le président Kennedys’adresse à la nation américaine à la radio.
Il annonce un embargo sur les armes offensives à destination de l’île, menace d’une guerre nucléaire l’URSS si Cuba fait usage des missiles, et réclame une réunion du Conseil de sécurité. Lors
de cette réunion, il dévoile au monde les photographies des bases de missiles.
Le monde est au bord du gouffre quand les navires soviétiques arrivent
près de l’île le 25 octobre et que les Américains s’apprêtent à les stopper.
Finalement, la situation se dénoue. Les navires soviétiques font demi-tour, et
Khrouchtchev accepte de retirer les bases de missiles de Cuba. Il obtient en contrepartie la promesse des États-Unis de ne plus envahir Cuba et de retirer ses
fusées de Turquie. La guerre entre les deux Grands, qui aurait pu devenir nucléaire, a été évitée de justesse.
Certains pays refusent la logique de la bipolarisation du monde et constituent le mouvement des non-alignés.
Il s’agit de l’extrait d’un article du Monde de A. Fontaine appelé «Mutations à l’Est». L’article date de 1990. À cette date, le communisme vient de s’effondrer en Europe de l’Est.
Pour l’auteur : les évolutions en
URSS Les manifestations
pour une vie plus facile et pour la démocratie
l’absence de soutien de Gorbatchev au régime communiste de RDA, entraînent la chute du mur et l’effondrement du régime de Honecker.
L’URSS est morcelée en quinze États.
Les nouveaux États d’Europe, situés à l’ouest, sont les trois pays baltes, la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie, auxquels on peut rajouter la Russie.
Dans le Caucase (entre mer Caspienne et mer Noire), il y a la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
En Asie centrale, on trouve le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.
La crise de Cuba ouvre une période de détente (1962-1975) avec une limitation des armements mais la méfiance demeure.Dès 1975, les relations se tendent à nouveau quand le président Reaganrelance la lutte contre l’URSS.Mikhaïl Gorbatchev, conscient des difficultés de son pays, entame des négociations (accords de désarmement).
Sans soutien soviétique, les démocraties populaires de l’Europe de l’Est s’effondrent (1989). La chute du mur de Berlin, le 9
novembre 1989 entraine la réunification allemande.A son tour, l’URSS disparaît en 1991 : c’est la fin de la guerre froide.
Après la Seconde Guerre mondiale, les pays européens cherchent à se
rapprocher. En 1950, le ministre des Affaires étrangères français, Robert
Schuman, propose de créer une Communauté européenne du charbon et de l’acier. Il pense que c’est le meilleur
moyen de créer une solidarité entre les pays membres, en particulier entre la
France et l’Allemagne, et d’empêcher ainsi une nouvelle guerre.
En 1951, le traité instituant la CECA est signé. En 1957, les pays membres de la
CECA décident d’aller plus loin. Ils signent les traités de Rome instituant la CEE et
l’Euratom en mars 1957. La CEE est un marché commun. Le traité prévoit la
libre circulation des marchandises au sein de la Communauté avec une
frontière extérieure commune, ainsi que des politiques communes dans les
domaines des transports et de l’agriculture.
Il prévoit aussi la libre circulation des capitaux (possibilité pour une entreprise de s’installer où elle veut), des services et
des personnes. La Communauté économique européenne a pour but de
développer l’économie des pays membres, de relever le niveau de vie de la
population et de rapprocher les populations d’Europe. Elle veut assurer le
bonheur des Européens.
Dans un contexte de guerre froide, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques, développer leurs économies et faire face à l’expansion du communisme, six états d’Europe de l’Ouest décident de s’unir (France, RFA, Italie et Bénélux).
A l’initiative de J. Monnet, R. Schuman et K. Adenauer (chancelier allemand), les « pères de l’Europe », la CECA* est créée en 1951. La réconciliation franco-allemande est donc à la base de la construction européenne.
En 1957, la signature des traités de Rome renforce la coopération économique entre les six pays de la CECA, en instaurant la CEE*, un marché commun où les barrières douanières disparaissent progressivement.
Des politiques communes (ex : la PAC) et des institutions européennes sont mises en place (Parlement européen, Commission européenne...).
La prospérité économique favorise l’élargissement de 1973 (cf. carte). Dans les années 1980, la CEE intègre d’anciennes dictatures devenues des démocraties (une des conditions indispensables à l’entrée dans la CEE) : Grèce, Espagne, Portugal.
A partir de 1979, les valeurs démocratiques sont renforcées avec l’élection des députés du Parlement européen au suffrage universel.