la langue de la publicitÉ...
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LE PLAISIR DES MOTS
DANS LA PUBLICITÉ
FRANÇAISE
Tri Indri Hardini
(Universitas Pendidikan
Indonesia)
Les buts de la publicité
vendre les produits
établir une image positive de la compagnie
et ses produits
attirer, et amuser les consommateurs
La publicité française
La publicité est partout en France: la télévision, le web, la radio, les films, les panneaux d'affichages, les magazines
En générale, les publicités à la télévision durent entre quinze et trente secondes
Les publicités sont interdites pendant les émissions pour les enfants en France
www.pubstv.com : accès aux publicités par thèmes, par pays…
La langue, la culture et les
thèmes
Pour mieux apprécier les publicités françaises, il faut connaître au moins la culture, et aussi la langue. La publicité se sert des thèmes et traditions français
les Français ont une longue tradition de la valorisation des choses intellectuelles, comme les arts et la littérature. Donc, on voit souvent les allusions au prestige intellectuel dans les publicités françaises
Les jeux de mots
La tradition intellectuelle se manifeste à la publicité avec la rhétorique, et les jeux de mots, qui montrent l'intelligence, et l'esprit
Ex : une affiche pour les blue-jeans, "Lee,"dépeint un homme debout en jean, à côté d'un lit. En sous, il est écrit: "Les femmes préfèrent les hommes au Lee." Évidement, cette publicité joue avec les mots "Lee" et "lit"
Deux grands types de jeux de mots
par la substitution (axe paradigmatique)
par l’enchaînement (axe syntagmatique)
La substitution : Le calembour
Jeu de mots fondé sur les interprétations différentes d’un son ou d’un groupe de sons
Fondé sur la polysémie (sens propre sens figuré) un même mot, un seul mot peut prendre des sens complètement différents selon le contexte.
Ex: * ange : - personne douée d’une éminente qualité
- enfant (affectueux)
Fondé sur l’homonymie : deux mots de
sens différent, mais qui ont la même
orthographe et/ou la même prononciation.
Ex:
Assis sans maître / à six cents mètres (à
600 m)
Trente civils/ trente-six villes
L’antanaclase
reprendre un mot dans une phrase mais
sous un sens différent
Exemple :
Le cœur a des raisons que la raison ne
connaît pas
L’à peu près ou le pataquès
Tiré de la phrase plaisante ou faute de
liaison qui consiste à prononcer un t pour
un s, ou vice versa, ou à confondre deux
lettres quelconques
Exemple : ce n’est point-z-à moi
L’enchaînement
par homophonie
Ex:Les messages / les mets sages / les
massages
par écho
Ex :Tu parles, Charles
par automatisme
Ex:Pêche à la ligne, à la baleine, en Irlande.
Publicité pour une moutarde :
« Il n’y a que Maille qui m’aille »
Il y a un jeu de sonorités entre le nom de
la moutarde « Maille » et le subjonctif
présent du verbe « aller ». Le subjonctif
est amené par la restriction « ne …que ».
Le sens de la phrase est :
Seule la moutard Maille me convient.
Publicité pour une banque :
« Quand on s’aime, on sème »
Même jeu sonore avec « s’aime » et
« sème »
Le verbe « semer » = disperser des
semences, jeter à la surface du sol pour
faire pousser du blé et d’autres céréales.
Pour une banque, s’aimer c’est semer son
argent, mettre son argent à la banque
pour le faire grandir.
Les figures de styles
C'est un procédé d'écriture (on dit aussi «une figure dediscours» ou bien « une figure de rhétorique ») parlaquelle l’auteur d’un texte, parlé ou écrit, cherche àmieux nous faire imaginer ce dont il parle.
Il veut attirer l’attention du destinataire pour leconvaincre, le séduire, l’impressionner, et lui transmettreune vision du monde.
Ce procédé vient d'une volonté d'accroître l'expressivité,en donnant aux mots un sens nouveau, spécifique autexte où ils se trouvent ancrés. (consultez http :www.figuredestyle.vip.fr )
Les figures par analogie
La comparaison : une mise en relation dedeux termes à l'aide d'un terme comparant
Ex : Voilà un enfant beau comme un dieu !
La métaphore : En raison du remplacementqui caractérise la métaphore, elle peut servirde substitut (à utiliser avec prudence dans cebut, car elle suppose que le lecteur soitcapable de l'interpréter).
Ex : Face à la situation, l'enfant ne put que rugir d'une terrible colère.
(Rugir : pousser un hurlement ou des cris comme un lion qui rugit)
L’allégorie : Figuration d'une abstraction
(exemples : l'Amour, la Mort) par une
image, un tableau, souvent par un être
vivant.
La personnification : elle attribue à
une chose abstraite les propriétés d'un
être animé
Ex : Habillez vos lèvres (Publicité de
Yves Saint Laurent)
Les figures par substitutionLa métonymie : consiste à désigner un objet ou une idée par un autre terme que celui qui lui convient
Ex : « boire un verre » pour « boire le contenu d'un verre »
La synecdoque : La synecdoque est le fait d'assigner à un mot un sens plus large ou plus restreint qu'il ne comporte habituellement
Ex : « Acheter un vison » pour « Acheter un manteau fait en peau de vison ».
La périphrase : remplace un mot A par une expression B
Ex : Le roi des animaux (mis pour le lion)
Les figures par oppositionL’antithèse : un procédé qui consiste à rapprocher deux pensées, deux expressions, deux mots opposés pour mieux faire ressortir le contraste
Ex : La nature est grande dans les petites choses.
L’antiphrase : Procédé qui consiste à exprimer une idée par son contraire
Ex : « Tes résultats au bac sont vraiment exceptionnels ! » dans le sens de « Tes résultats au bac sont vraiment catastrophiques. »
L’oxymore : une alliance de mots dont le rapprochement est inattendu.
Ex : Exemple dans Le Cid de Corneille : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles [...]
Les figures par atténuation et
amplification
L'hyperbole : Elle consiste à mettre en relief une idée au moyen d'une expression exagérée
Ex : « Je meurs de faim »
L'anaphore : un procédé qui consiste à commencer par le même mot les divers membres d'une phrase
Ex : Il n'y a pas d'amour qui ne soit à la douleur
Il n'y a pas d'amour dont on en soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri (Aragon)
La gradation : Je me meurs, je suis mort, je suis enterré (Molière)
L'anacoluthe : une rupture de construction
Ex : Et ne l’aimer jamais.
La litote : Elle consiste à dire moins pour suggérer davantage. La litote s'oppose à l'euphémisme
Exemple : Je ne te hais pas (pour signifier : je t’aime beaucoup) L'euphémisme : C’est une figure très connue qui consiste à remplacer une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie
Ex :
Le quatrième âge = les grands vieillards
Il est temps que je me repose (Hugo) = que je meure.
L’enseignement du français avec
la publicitéL'utilisation des textes de publicité aux leçons de français vise à présenter d'une façon bien originelle les éléments de la culture française, certains procèdent de grammaire et de stylistique.
les textes doivent être authentiques, pris des journaux ou magazines en français.
En commençant le travail sur le texte, il faut tout d'abord l'identifier, puis donner sa description.
On peut aussi interpréter l'image, le logo, etc.
Le rôle essentiel du professeur consiste en gestion des élèves; celui-là doit les aider à trouver le chemin correct en découverte de la langue et de ses secrets (jeu de mots, figure de style, etc.).