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LA LÉGITIMITÉ DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE : CONCEPT ET CONTEXTE PAR G. KLEIN Au cours de ce deuxième sommet mondial six ateliers se sont organisés autour de thématiques. L'atelier V « L'inté- gration de l'EP dans les politiques nationales » développé ici pose la question de sa légitimité et des conditions poli- tiques de sa prise en compte. Après avoir rappelé le sens du concept de légitimité et le contexte international de l'EP, l'auteur propose au débat trois conditions de la légitimité de cette discipline dans les écoles et les systèmes éducatifs du monde. Sont ensuite présentés les grands axes de réflexion des autres ateliers. La définition du concept de légitimité oriente le débat sur l'intégration de l'EP dans les politiques nationales. La légitimité est usuellement définie comme une chose, une action qui est fondée sur la loi, la valeur, la raison ou des processus sociaux. Mais, ainsi fondée, la légitimité n'est jamais définitivement acquise. L'EP peut être fondée sur des lois nationales qui stabilisent son statut dans les politiques sociales, mais les lois peuvent aussi affaiblir ce statut. Les raisonne- ments théoriques qui, grâce à des résultats de recherche scientifique, viennent fonder ce statut scolaire peuvent aussi constituer une caution de l'EP. Cependant, comme les lois, les paradigmes eux aussi sont fluctuants. Enfin, les influences sociales peuvent à leur tour conduire à des modi- fications des décisions politiques. Si on adopte un tel concept pour étudier les rapports entre l'EP et les politiques nationales on ne peut consi- dérer la discipline comme une discipline « à part entière » ou « entièrement à part » comme aiment à le dire les autorités françaises. L'inté- gration de l'EP est l'objet d'un processus sans cesse fluctuant. Tout au long du XX e siècle, l'EP au sein des politiques nationales oscille entre un processus d'intégration et un processus de mar- ginalisation. Durant ce siècle, les conditions de l'intégration ont porté sur la définition du statut scolaire, par exemple en définissant des objectifs et des normes en accord avec les règles du sys- tème scolaire. Cependant, à la fin du siècle der- nier, l'EP s'est souvent trouvée dans une position de marginalisation. Après le sommet de Berlin en 1999 et ici au sommet de Magglingen, dans quelle position se trouve l'EP au regard des poli- tiques sociales des États ? Il est fréquemment affirmé que la discipline s'insère entre des pro- messes et des réalités, c'est-à-dire entre les déci- sions politiques et la mise en oeuvre effective. Mais comment peut-on approfondir cette problé- matique, qui reste bien générale, de l'alternance entre l'intégration et la marginalisation dans le contexte récent de la mondialisation ? Assurément ce sont deux questions intéres- santes. Le thème de cet atelier vise pourtant à dépasser cette alternative générale et incite à comprendre les conditions d'une EP légitime en relation avec les politiques nationales. Trois conditions de légitimité sont ici suggérées. LES CONDITIONS D'UNE LÉGITIMITÉ POLITIQUE DE L'EP Les lois, les décrets, les directives officielles constituent l'assise du statut scolaire de l'EP. Ainsi, en Europe depuis la fin du XIX e siècle, tous les systèmes éducatifs ont intégré la gym- nastique comme discipline scolaire obligatoire au terme d'un débat législatif. L'intégration sco- laire s'est accrue avec la large diffusion du sport après la seconde guerre mondiale. À l'issue de ce processus, l'EP est devenue un des vecteurs majeurs de la transmission du sport. De fait l'EP scolaire s'est vue concurrencée progressivement par les pratiques sportives des associations et des clubs ou par les activités informelles pratiquées en dehors de tout cadre institutionnel. Une contestation qui fait que les responsables poli- tiques préfèrent parfois le sport extra-scolaire à l'EP scolaire. Ainsi durant la décennie 1990, les organisations non gouvernementales ont souli- gné un déclin continu de l'EP. Dans un contexte de décentralisation qui accorde les compétences à l'échelon régional ou local, combinée à une mondialisation croissante qui oriente l'éducation vers un simple minimum commun, les politiques nationales de certains pays ont fait preuve d'un désengagement progressif d'une EP scolaire obligatoire destinée à tous. Cette évolution n'est qu'une facette d'une crise globale des services publics, qui concerne notamment les politiques sociales. Dans ce contexte, les politiques natio- nales sont à la recherche de nouvelles initiatives. Plusieurs exemples récents le montrent. Ainsi, pour transmettre les valeurs éducatives et sociales du sport, les institutions européennes ont-elles tenté de mieux lier les institutions édu- catives (écoles et systèmes éducatifs), les organi- sations sportives (clubs, associations, fédéra- tions) et les autorités publiques (villes, collecti- vités locales) en établissant 2004 année européenne de l'éducation par le sport. Au niveau national, un processus similaire peut être constaté avec le programme de haute qualité de l'EP et du sport développé au Royaume-Uni. Le gouvernement Blair tente de coordonner les actions des écoles, des clubs et des collectivités locales. Par ailleurs, dans le cadre de la réorgani- sation de la journée scolaire, les autorités alle- mandes associent l'ЕР aux activités extra-curri- culaires. Dans ce nouveau contexte de mondialisation et de décentralisation, une des perspectives d'avenir pour l'ЕР dépend de l'édi- fication de réseaux associant l'EP et l'éducation par le sport liant les autorités locales, régionales, nationales et intergouvernementales de façon à proposer une offre complémentaire aux enfants et aux jeunes. LES CONDITIONS D'UNE LÉGITIMITÉ SOCIALE DE L'EP Pour assurer la légitimité de l'EP, les lois et les directives officielles ne sont pas suffisantes. La légitimité sociale est également nécessaire pour fournir une base solide à l'EP. Le débat au sein de la société civile associant les organisations non gouvernementales est dès lors essentiel. Au niveau international, le rôle de l'ICSSPE s'est révélé crucial pour souligner le déclin et la mar- ginalisation de la discipline. L'initiative des Nations Unies de proposer une année internatio- nale du sport et de l'EP semble être une consé- quence directe de l'action des organisations non gouvernementales. Au niveau national, leur rôle est aussi important. En France, dans la décennie 1970 l'action des syndicats et associations pro- fessionnelles, particulièrement le SNEP, a large- ment contribué à défendre puis renforcer le statut de la discipline dans la politique sportive natio- nale. Au Rovaume-Uni le rôle de l'association 51 Revue EP.S n°322 Novembre-Décembre 2006 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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LA LÉGITIMITÉ DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE : CONCEPT

ET CONTEXTE PAR G. KLEIN

Au cours de ce deuxième sommet mondial six ateliers se sont organisés autour de thématiques. L'atelier V « L'inté­gration de l'EP dans les politiques nationales » développé ici pose la question de sa légitimité et des conditions poli­tiques de sa prise en compte. Après avoir rappelé le sens du concept de légitimité et le contexte international de l'EP, l'auteur propose au débat trois conditions de la légitimité de cette discipline dans les écoles et les systèmes éducatifs du monde. Sont ensuite présentés les grands axes de réflexion des autres ateliers.

La définition du concept de légitimité oriente le débat sur l'intégration de l'EP dans les politiques nationales. La légitimité est usuellement définie comme une chose, une action qui est fondée sur la loi, la valeur, la raison ou des processus sociaux. Mais, ainsi fondée, la légitimité n'est jamais définitivement acquise. L'EP peut être fondée sur des lois nationales qui stabilisent son statut dans les politiques sociales, mais les lois peuvent aussi affaiblir ce statut. Les raisonne­ments théoriques qui, grâce à des résultats de recherche scientifique, viennent fonder ce statut scolaire peuvent aussi constituer une caution de l'EP. Cependant, comme les lois, les paradigmes eux aussi sont fluctuants. Enfin, les influences sociales peuvent à leur tour conduire à des modi­fications des décisions politiques. Si on adopte un tel concept pour étudier les rapports entre l'EP et les politiques nationales on ne peut consi­dérer la discipline comme une discipline « à part entière » ou « entièrement à part » comme aiment à le dire les autorités françaises. L'inté­gration de l'EP est l'objet d'un processus sans cesse fluctuant. Tout au long du XX e siècle, l'EP au sein des politiques nationales oscille entre un processus d'intégration et un processus de mar­ginalisation. Durant ce siècle, les conditions de l'intégration ont porté sur la définition du statut scolaire, par exemple en définissant des objectifs et des normes en accord avec les règles du sys­tème scolaire. Cependant, à la fin du siècle der­nier, l'EP s'est souvent trouvée dans une position de marginalisation. Après le sommet de Berlin en 1999 et ici au sommet de Magglingen, dans quelle position se trouve l'EP au regard des poli­tiques sociales des États ? Il est fréquemment affirmé que la discipline s'insère entre des pro­messes et des réalités, c'est-à-dire entre les déci­sions politiques et la mise en œuvre effective. Mais comment peut-on approfondir cette problé­matique, qui reste bien générale, de l'alternance entre l'intégration et la marginalisation dans le contexte récent de la mondial isat ion ?

Assurément ce sont deux questions intéres­santes. Le thème de cet atelier vise pourtant à dépasser cette alternative générale et incite à comprendre les conditions d'une EP légitime en relation avec les politiques nationales. Trois conditions de légitimité sont ici suggérées.

LES CONDITIONS D'UNE LÉGITIMITÉ POLITIQUE DE L'EP

Les lois, les décrets, les directives officielles constituent l'assise du statut scolaire de l'EP. Ainsi, en Europe depuis la fin du XIX e siècle, tous les systèmes éducatifs ont intégré la gym­nastique comme discipline scolaire obligatoire au terme d'un débat législatif. L'intégration sco­laire s'est accrue avec la large diffusion du sport après la seconde guerre mondiale. À l'issue de ce processus, l 'EP est devenue un des vecteurs majeurs de la transmission du sport. De fait l'EP scolaire s'est vue concurrencée progressivement par les pratiques sportives des associations et des clubs ou par les activités informelles pratiquées en dehors de tout cadre institutionnel. Une contestation qui fait que les responsables poli­tiques préfèrent parfois le sport extra-scolaire à l'EP scolaire. Ainsi durant la décennie 1990, les organisations non gouvernementales ont souli­gné un déclin continu de l'EP. Dans un contexte de décentralisation qui accorde les compétences à l'échelon régional ou local, combinée à une mondialisation croissante qui oriente l'éducation vers un simple minimum commun, les politiques nationales de certains pays ont fait preuve d'un désengagement progressif d'une EP scolaire obligatoire destinée à tous. Cette évolution n'est qu'une facette d'une crise globale des services publics, qui concerne notamment les politiques sociales. Dans ce contexte, les politiques natio­nales sont à la recherche de nouvelles initiatives. Plusieurs exemples récents le montrent. Ainsi, pour transmettre les valeurs éducatives et sociales du sport, les institutions européennes ont-elles tenté de mieux lier les institutions édu­

catives (écoles et systèmes éducatifs), les organi­sations sportives (clubs, associations, fédéra­tions) et les autorités publiques (villes, collecti­vités locales) en établissant 2004 année européenne de l 'éducation par le sport. Au niveau national, un processus similaire peut être constaté avec le programme de haute qualité de l'EP et du sport développé au Royaume-Uni. Le gouvernement Blair tente de coordonner les actions des écoles, des clubs et des collectivités locales. Par ailleurs, dans le cadre de la réorgani­sation de la journée scolaire, les autorités alle­mandes associent l'ЕР aux activités extra-curri-culaires. Dans ce nouveau contexte de mondialisation et de décentralisation, une des perspectives d'avenir pour l'ЕР dépend de l'édi­fication de réseaux associant l'EP et l'éducation par le sport liant les autorités locales, régionales, nationales et intergouvernementales de façon à proposer une offre complémentaire aux enfants et aux jeunes.

LES CONDITIONS D'UNE LÉGITIMITÉ SOCIALE DE L'EP

Pour assurer la légitimité de l'EP, les lois et les directives officielles ne sont pas suffisantes. La légitimité sociale est également nécessaire pour fournir une base solide à l'EP. Le débat au sein de la société civile associant les organisations non gouvernementales est dès lors essentiel. Au niveau international, le rôle de l'ICSSPE s'est révélé crucial pour souligner le déclin et la mar­ginalisation de la discipline. L'initiative des Nations Unies de proposer une année internatio­nale du sport et de l'EP semble être une consé­quence directe de l'action des organisations non gouvernementales. Au niveau national, leur rôle est aussi important. En France, dans la décennie 1970 l'action des syndicats et associations pro­fessionnelles, particulièrement le SNEP, a large­ment contribué à défendre puis renforcer le statut de la discipline dans la politique sportive natio­nale. Au Rovaume-Uni le rôle de l'association

51 Revue EP.S n°322 Novembre-Décembre 2006 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

Page 2: LA LÉGITIMITÉ DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE : CONCEPT ET CONTEXTEuv2s.cerimes.fr/media/revue-eps/media/articles/pdf/70322-51.pdf · concept de légitimité et le contexte international

nationale d'EP est essentiel pour contribuer au développement du programme gouvernemental et pour produire des réflexions et des documents pédagogiques et didactiques. Au Portugal, les puissantes associations de professeurs d 'EP exercent une vigilance constante et mènent des actions face au décisions gouvernementales sur la flexibilité de l'EP dans les établissements sco­laires, lorsque les horaires dépendent de l'initia­tive des conseils d'école. Dans le nouveau contexte politique évoqué pré­cédemment, la légitimité dépend du débat social. Dans cette perspective, l'intégration de l'EP dans les politiques nationales suppose d'organiser des consultations auprès des organisations représen­tant les professionnels, des institutions de forma­tion des cadres et des employeurs de façon à les associer à la définition du statut de la discipline. Concernant la légitimité sociale de l'EP, la ques­tion porte sur les procédures pour associer les organisations non gouvernementales, les parte­naires sociaux et le grand public dans un vaste réseau social de façon à intégrer l'ЕР dans les politiques nationales.

LES CONDITIONS D'UNE LÉGITIMITÉ THÉORIQUE DE L'EP

Ainsi que l'ont bien montré les réflexions de l'UNESCO, la crise de l'EP dépend du déclin des modèles de référence et des contenus clas­siques de cette discipline. Durant le XXe siècle, l'EP était structurée par différents paradigmes, certaines priorités étant accordées au gré des politiques nationales : une EP classique comme

assemblage de plusieurs méthodes avant 1960, une EP sportive dans les années 1970, une EP orientée vers la santé dans les pays du Nord de l'Europe, etc. Depuis les années 1990, un double modèle d'EP, implicite mais semble-t-il univer­sel parce que commun à de nombreux systèmes d'éducation, émerge des politiques nationales d'éducation et de sport. Il est fondé sur deux classifications complémentaires : d'une part une classification en domaines des activités phy­siques et des sports, relative aux types d'expé­rience, de mouvement, de motricité qui sont sol­licités ; d 'autre part, une classification des apprentissages scolaires qui est relative à l'enga­gement des élèves dans les activités physiques et les sports, l'engagement dans les activités pour améliorer la sécurité et la santé, la coopération dans les groupes pour développer la solidarité, etc. Ce modèle implicite constitue un bon point de départ pour de nouveaux développements de l'EP et de ses contenus. Il favorise deux perspec­tives.

Premièrement celle qui considère l'EP comme une part indispensable de l'éducation qui consti­tue un besoin fondamental des populations d'en­fants et de jeunes. Dans le contexte de la mon­dialisation ou de l'intégration européenne qui suppose des comparaisons et des mises en com­mun, il est indispensable de définir un projet d'EP qui dépasse la diversité des cultures et des identités culturelles. Une EP qui soit partie pre­nante d'un projet universel d'éducation. Cette discipline est originale en cela qu'elle peut et doit confronter les élèves à des types fondamen­taux d'expérience physique plus ou moins déve­loppés selon les cultures nationales. La liste suc­cinte des types d'expérience peut constituer la base minimale de l'ЕР pour satisfaire les besoins de tous.

Deuxièmement, celle qui définit le profil d'un jeune physiquement éduqué. Actuellement plu­sieurs initiatives sont prises dans ce domaine. Au Royaume-Uni, la stratégie évoquée précédem­ment développe dix compétences à atteindre for­mulées en termes concrets. Au niveau internatio­nal, il semble essentiel de définir ce type de profil. Des enquêtes récentes montrent les besoins nouveaux des enfants et des jeunes dans le cadre de nouveaux styles de vie : déclin de l'activité et des capacités physiques, augmenta­tion des conduites à risques, de l'obésité et du surpoids, augmentation de la passivité et la sédentarité avec l'usage de l'informatique, etc. En considérant la légitimité théorique de l'EP, la question est de savoir comment définir le profil d'un jeune physiquement éduqué en fonction de besoins nouveaux qui sont la conséquence de nouveaux styles de vie.

LES ATELIERS THÉMATIQUES

Atelier 1

Études de cas nationaux. Comment faire une différence sur le plan politique ? W.-D. Brett-schneider/K. Van Deventer Il convient d'abandonner le mythe qui considère l 'EP comme une panacée universelle pour résoudre tout problème. Les investigations à entreprendre sur l'EP peuvent être fructueuses à condition de prendre en compte les besoins de nos sociétés modernes. Par exemple, on ne peut

pas éviter les analyses des rapports coûts/béné­fices en EP. Le rôle des organisations travaillant sur ГЕР consiste moins à revendiquer qu'à infor­mer.

Atelier 2

Bénéfices apportés aux écoles par le sport et VER R. Bailey/M. Dinold Des études longitudinales et de nouvelles méthodes de recherche sont nécessaires pour explorer les relations entre l'EP et les bénéfices qu'elle revendique. La législation et son applica­tion sont nécessaires pour assurer aux élèves une EP de qualité, indépendamment de leurs capaci­tés et de leur origine sociale ou ethnique.

Atelier 3

Qualité de l'éducation physique. R. Feingold/ C. Amade-Escot Quatre questions sont posées. • Que peut-on entendre par qualité dans le contexte de l'ЕР ? • Comment cela peut-il être appliqué dans le cadre de systèmes culturels et politiques différents ? • Comment peut-on assurer la qualité dans la for­mation professionnelle et dans la formation continue ? • Comment peut-on satisfaire les intérêts et les demandes de tous les enfants, filles et garçons, enfants en difficultés ou handicapés, minorités ?

Atelier 4

Mise en place de repères pour l'avenir de l'EP. M. Dally/W. Mensigen Adapter l 'EP et le sport au contexte et aux demandes du XXIe siècle. Définir les besoins de l'ЕР et du sport pour faire face au contexte des systèmes éducatifs. Explorer la place, le statut et le rôle de l'EP et du sport pour passer d'une conception dualiste à une conception générique (unitaire).

Atelier 5

Intégrer l'EP dans les politiques nationales. G. Klein/M. Gerhartl

Atelier 6

Construire les liens avec les autres secteurs (santé, affaires sociales, éducation). M. Klei-ner/H. Benaziza L'EP doit être élaborée dans le cadre d'efforts réalisés pour atteindre les objectifs du millénaire, en particulier le premier (éradication de l'ex­trême pauvreté) et le deuxième (éducation pri­maire universelle). Faire la promotion de la santé par les écoles. Les tâches des enseignants d 'EP doivent être enrichies pour prendre en compte les besoins de la communauté et promouvoir la pratique de l'activité physique tout au long de la vie (éduca­tion permanente). L'EP et le sport peuvent favo­riser l'intégration, l'unité et la paix dans les sociétés. Des partenariats fructueux doivent associer le sport, la santé et l'éducation. Les liens entre la culture, l'art et le sport pour un bien-être général sont réaffirmés

Gilles Klein Président du comité européen,

éducation physique (ENSSEE).

52 Revue EP.S n°322 Novembre-Décembre 2006 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé