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Mars > HASSANSABRI ELMHED/EPA Le fou de Tripoli Record du monde sans gouvernement. Marie-Rose Morel: le divorce Nord-Sud. Girardot s’en est allée. TOUTE L’ACTUALITÉ VUE PAR “LA LIBRE” Mars > (!4BD64F-gababg!:L;L

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Page 1: La Libre Mensuelle

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HASSAN

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Le foude Tripoli

Record du mondesans gouvernement.

Marie-Rose Morel:le divorce Nord-Sud.

Girardot s’en est allée.

TOUTE L’ACTUALITÉ VUE PAR “LA LIBRE”Mars>

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Page 2: La Libre Mensuelle

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Page 3: La Libre Mensuelle

Mars 2011 - La Libre Mensuelle 3

OUVERTUREKadhafi de plus en plus isoléUPP. 4-7

Le vent a tourné pour Kadhafi:portrait d’un dictateur démentUPP. 8-9

L’atterissage forcé d’Hosni MoubarakUPP. 10-11

“Le danger d’un islamismeradical relève du fantasme”UPP. 12-13

Israël doit revoir sa stratégieUP. 14

L’Europe a des leçons à tirerUPP. 15-17

Egypte: une histoire qui reste à écrireUPP. 18-19

PLANÈTE

De la pollution plein les oreillesen Wallonie et à BruxellesUPP. 22-25

BELGIQUE

Le CD&V et Wouter Beke désormaisen première ligneUPP. 28-31

La révolution des fritesUPP. 32-35

Marie-Rose-Morel: mère courageou star de l’extrême droiteUPP. 36-39

Les gros ratés de l’intégrationUPP. 40-51

La vie des familles des victimes, unan après la catastrophe de BuizingenUPP. 52-53

Jean-Marc Nollet: “La bonnegouvernance, cela avance”UPP. 54-57

Alors, on danse? Dans les coulissesdes soumonces à BincheUPP. 58-63

INTERNATIONAL

Les fantômes de la bulleimmobilière en IrlandeUPP. 66-69

Panique bancaire à AbidjanUPP. 70-71

ECONOMIE

Le bon bilan financier de la Belgique,selon la banque nationaleUPP. 74-77

Peter Praet, premier Belge à la têtede la BCEU PP. 78-79

6,2 milliards d’euros pour déman-teler les ventrales nucléairesUPP. 80-81

SPORTS

Martin Kaymer, le nouveau n°1de la planète golfiqueUPP. 84-85

CULTURE

Le jury de la berlinalea eu le regard persanUPP. 86-89

Cette petite cachottièred’Anna CalviUPP. 92-95

Annie Girardot s’en est alléeUPP. 96-97

Vice-président du CA et du CP: Patrice le HodeyAdministrateur délégué-éditeur responsable: François le HodeyDirecteur général: Denis PierrardRédacteur en chef: Vincent SlitsRédacteur en chef adjoint: Pierre-François LovensRédaction: 02.211.28.11Abonnements: 02.744.44.44

Courriel: [email protected] Libre Mensuelle :Jean-Paul Duchâteau (responsable éditorial du mensuel),Hugues Feron (coordination), Jean-Pierre Lambert(conception graphique), Etienne Scholasse et Johanna deTessières (iconographie) et tous les membres de la rédactionde La Libre Belgique.

COLINDE

LFOS

SE

Anna Calvi,l’étoile montantedu rock anglais,a enflamméle “Bota”.

Page 4: La Libre Mensuelle

Ouverture | Troubles dans le monde arabe

4 La Libre Mensuelle - Mars 2011 Mars 2011 - La Libre Mensuelle 5

lEdito

Monsieur marsGilles Milecan

2011 s’annonçait calme, sans relief.L’agenda ne renseignait pas grand­chose detrépidant. A peine entamé, cemillésime estd’ores et déjà exceptionnel. Quelquesbrindilles, qui se trouvaient si insignifian­tes qu’elles se sont immolées de désespoiront embrasé le Sahara. Le vent des nouvel­les technologies a attisé les braises jus­que­là étouffées par des pouvoirs oppri­mant. A coup demessages simples et déter­minés, demarches et d’occupationssymboliques, de tweet et de statuts fron­deurs sur Facebook, elles ont créé l’appeld’air suffisant à faire naître une flamme.Oubliant la peur, la jeunesse tunisienne apris la rue. Ne comptant pas ses pertes, etcomplétant son SOS économique d’unerevendication démocratique, elle a captél’attention de l’Occident. Ses cris ont portéau­delà des palissades derrière lesquellesl’Europe entière séjournait pour se dorer lapilule, “all in”. Ebahi, le Vieux continent arapatrié ses touristes et regardé se propa­ger l’incendie à distance. L’armée se refu­sant à lui venir en aide, le clan Ben Ali pritla poudre d’escampette, fortune faite en 23ans demalversations.Le portrait déchiré du dictateur en fuiterestera l’image de janvier.Ce succès donne des ailes aux Egyptiens,souffrant eux aussi de la confiscation dupouvoir et des bénéfices des principalesactivités économiques. Jour après jour, ilstraduisent la place Tahrir en symbole deleur libération. Là encore, les craintesoccidentales demontée de l’intégrismemusulman, d’expansion du terrorisme etde déstabilisation de la poudrière régionalegardent les alliés d’hier de soutiens tropmanifestes. Les accommodements concé­dés un à un par le régimeMoubarak n’ontraison ni de leur patience ni de leur déter­mination. La neutralité, un instant ambi­guë, de l’armée conforte la légitimité de

leur soulèvement. Las, HosniMoubaraktraverse le canal de Suez et démissionne.Février n’en est pas encore à samoitiéquand ce retrait marque le calendrierd’une pierre blanche.Le feu couve désormais durablement d’unbout à l’autre dumonde arabo­musulman.Lamèche suivantemène aux barils duvoisin libyen, désormais pris en sandwichentre deux pays “libérés”. Contrairement àce que voulaient croire les acheteurs de“son” pétrole, Mouammar Kadhafi n’a pasperdu le goût de jouer avec les détonateurs.Ni celui desmenaces sans détours. Il pro­met desmassacres et active une armée demercenaires contre celle qui ouvre l’accèsdes dépôts demunitions à la populationqu’il n’effraie plus.Mars débute par le regard inquiétant du“guide de la révolution”, par son poingrageur, par ses discours vengeurs.La Libye se vide des dizaines demilliers detravailleurs étrangers qui fuient ce qui semue inexorablement en guerre civile.Les décomptes de victimes prennent desproportions qui ne peuvent laisser impas­sible. Lesmesures prises pour convaincreKadhafi de poser les armes ne l’infléchis­sent pas d’un iota.L’opportunité d’une interventionmilitaireextérieure est débattue. Les expériencesirakienne et afghane servent de repous­soirs. Leurs ingrédients sont pourtant biendifférents. A commencer par l’initiatived’une telle opération, diamétralementopposée au concept de “guerre préventive”.L’intervention d’un pompier aguerri nenoiera pas l’aspiration démocratique dupeuple libyen. Elle serait un généreux gested’encouragement à partager des valeurscommunes.Car une fois la démocratie acquise, c’estl’entente et l’entraide entre les peuples quigarantissent la paix.

LEFTER

ISPITA

RAKIS/AP

Des combattantsopposés à MouammarKadhafi tirent unesalve d’honneur lorsdes funérailles d’undes leurs, tués dans lescombats à Ajdabiya,dans l’est du pays.

Page 5: La Libre Mensuelle

Mars 2011 - La Libre Mensuelle 5

Page 6: La Libre Mensuelle

Ouverture | Troubles dans le monde arabe

6 La Libre Mensuelle - Mars 2011 Mars 2011 - La Libre Mensuelle 7

Épinglé

Chronologie de la révolution libyenne‣ 15/16 février : La police disperse par la force un sit-in contrele pouvoir à Benghazi (est), deuxième ville du pays et bastionde l’opposition.‣ 17 : “Journée de la colère” lancée sur Facebook.Six morts à Benghazi, deux à Al Baïda (est).‣ 18 : Violences à Benghazi : 14 morts (source médicale).Affrontements à Al Baïda.‣ 19 : A Benghazi, l’armée repousse à balles réellesdes manifestants. Heurts sanglants à Misrata (est de Tripoli).Des “mercenaires africains” tirent sur la foule.‣ 20 : Tirs à l’arme lourde à Benghazi. Heurts sanglantsà Al Baïda. A la télévision, Seif Al-Islam, le fils de M. Kadhafi,avertit du risque de bain de sang et promet des réformes.‣ 21 : Défection de hauts responsables libyens, ministres,diplomates.‣ 22 : A la télévision, Kadhafi assure qu’il se battra jusqu’àla mort, menace les manifestants et appelle ses partisansà le soutenir.‣ 23 : La région orientale pétrolière est aux mains des opposants.Des groupes pétroliers suspendent leurs activités.‣ 24 : Zouara, à l’ouest de Tripoli, est aux mains des opposants.Les manifestants sont “drogués” et servent les intérêts du chefd’Al-Qaïda Oussama Ben Laden, accuse Kadhafi.‣ 25 : A Tripoli, des pro-Kadhafi ouvrent le feu sur des manifes-tants. Seif Al-Islam reconnaît avoir perdu le contrôle de l’Est.Des ambassadeurs libyens se rallient à la révolte. A Tripoli,Kadhafi appelle à prendre les armes contre les manifestants.Misrata, troisième ville du pays, est désertée par les pro-Kadhafi.Les affrontements ont fait plus de 1000 morts dans les affronte-ments selon l’ONU.‣ 26 : Nouveaux tirs à Tripoli. Après Washington, Londres puisParis suspendent les activités de leur ambassade à Tripoli.Barack Obama déclare que Kadhafi doit “partir maintenant”.Le Conseil de sécurité de l’Onu décide un embargo sur les armesà destination de la Libye.‣ 27 : Poursuite des évacuations massives d’étrangers.Près de 100000 personnes (travailleurs égyptiens et tunisiensprincipalement), ont fui la Libye. Un “Conseil national” de transi-tion est créé par les dirigeants de la contestation à Benghazi.Les Etats-Unis se déclarent “prêts” à fournir “toute aide” auxopposants. Kadhafi assure que tout est “calme”.‣ 28 : Les principaux champs de pétrole contrôlés parl’opposition. Examen de la Cour pénale internationale (CPI) surles violences en vue d’une éventuelle enquête pour crimes contrel’humanité. L’Union européenne adopte un embargo sur les armeset des gels d’avoirs visant Kadhafi et 25 de ses proches. Des raidsaériens de forces pro-Kadhafi visent des dépôts de munitionsdans des zones sous le contrôle de la rébellion dans l’Est.

Kadhafi de plus en plus isolé

Entretien Vincent Braun

Mouammar Kadhafi est de plus en plus isolé.Les démissions et les défections se poursui­vent. Des ministres, des diplomates et des sol­

dats quittent le navire du dirigeant libyen pour dé­noncer les massacres ordonnés par le “guide”, voirerejoindre la cause des insurgés. Ce fut le cas, la der­nière semaine de février, d’une dizaine de générauxet de colonels. Quant à l’insurrection partie de l’estdu pays, elle gagne du terrain. “Historiquement, il y aeu beaucoup de méfiance vis­à­vis de Kadhafi dans lesprovinces orientales, notamment autour de Benghazi. Depar leur proximité avec l’Egypte, ces provinces sont beau­coup plus influencées par les liens avec ce pays”, soulignele sociologue et politologue Rudolf El Kareh, spécia­liste du monde arabe. Voilà qui explique pourquoi lemouvement d’insurrection libyen, contracté au “con­tact” de la contestation égyptienne, s’est cristalliséautour de cette ville, la deuxième du pays.

Les jours de Kadhafi sont-ils comptés?La Libye est un peu l’anti­modèle égyptien, où lastructure de l’Etat était solide. Le problème de laLibye, c’est qu’au cours des 42 années d’autorita­risme et d’autocratie de Kadhafi et sa famille, l’ap­pareil d’Etat a été affaibli, ainsi que l’armée, le toutau profit de comités populaires et de jeux politi­ques internes dans le cadre desquels Kadhafi et safamille ont manipulé les appartenances claniqueset surtout tribales. L’armée, notamment, a été af­faiblie au profit de quelques régiments comman­dés par ses fils. Cela a mené à une situation où l’ar­mée prend position contre le régime mais par frag­ments, contrairement à ce que l’on a vu en Egypte,où il y a un vrai commandement qui s’est officiel­lement prononcé en faveur du peuple. On assiste

donc en Libye à une désagrégation de l’autorité età une jonction entre des fragments de l’armée et lemouvement insurgé, qui prend diverses formes.

Ce qui rend la situation plus complexe qu’en Egypte?En Egypte, c’était très clair. A partir du momentprécis où l’armée a pris fait et cause pour le peuple,les jours de Moubarak étaient comptés. D’autantque, malgré toutes les menaces, le peuple est restémassivement mobilisé tout en fraternisant avecl’armée, ce qui montrait un très grand niveau dematurité et de conscience de la population. Ici, ona un groupe de plus en plus replié sur lui­même,autiste, vis­à­vis d’une population qui prend deplus en plus le contrôle du territoire. Et de ses ter­ritoires de vie.

Kadhafi apparaît plus isolé, plus faible que jamais, malgréses discours martiaux…

Sa faiblesse apparaît dans l’appel et le recours auxmercenaires. Idriss Déby (NdlR: le président tcha­dien), qui est son débiteur, lui a envoyé un millierd’hommes. Par ailleurs, Kadhafi tente de mobiliserdes gens qu’il a aidés par le passé, factions, partis,mouvements, fractions d’Etat, parfois des Etats. Ilessaie aussi de mobiliser les tribus du pays, mais iln’y arrive pas. La principale tribu, les Warfali, soitplus d’un million de personnes, a pris positioncontre lui. Les Aouia aussi. Et il n’a pas vraimentréussi à mobiliser sa propre tribu, les Kadhaf. Etsur le plan international, la Ligue arabe a suspendula Libye de ses activités.

La radicalisation va se poursuivre…Etant donné que le seul programme de Kadhafi estde faire face de cette manière, il n’y pas de possibi­lité pour une transition, un compromis avec le ré­gime. Comme le dit le proverbe arabe, c’est à celuiqui brisera les os de l’autre. Je pense que l’on vavers quelque chose de plus violent. Sauf s’il est éli­miné par une faction physiquement proche de lui,donc située à Tripoli. Et sauf si, dans un éclair delucidité, il s’en va.

Vous croyez au scénario d’un départ?Même les chiens fous ont des éclairs de lucidité.Mais je ne peux présumer de rien. Le fait est que lerégime essaie déjà de faire partir des membres de

la famille. Mercredi, un avion trans­portant la femme de l’un de ses fils atenté de se poser au Liban, puis àMalte, sans succès. Comme le pilotes’est conformé à l’ordre qui lui avaitété donné de ne pas dévoiler le nomdes passagers, l’autorisation d’atter­rir lui a été refusée.

Une intervention internationale s’impose-t-elle?

Ce serait contre­productif. Il fautlaisser le peuple libyen régler lui­même les choses et le soutenir. Detoute manière, je ne vois pas com­ment, avec un voisinage qui changeen Egypte et en Tunisie, Kadhafipourrait tenir.

(LLB 25 février)

BENJAM

INGIRE

TTE/AP

Des Libyens fuient leur pays, jeudi,par la frontière avec la Tunisie.

P Le dirigeant libyen peine à mobiliseren sa faveur, dit le politologue RudolfEl Kareh.

P L’insurrection partie de l’est du paysgagne du terrain, de jour en jour...

Page 7: La Libre Mensuelle

Mars 2011 - La Libre Mensuelle 7

Épinglé

Chronologie de la révolution libyenne‣ 15/16 février : La police disperse par la force un sit-in contrele pouvoir à Benghazi (est), deuxième ville du pays et bastionde l’opposition.‣ 17 : “Journée de la colère” lancée sur Facebook.Six morts à Benghazi, deux à Al Baïda (est).‣ 18 : Violences à Benghazi : 14 morts (source médicale).Affrontements à Al Baïda.‣ 19 : A Benghazi, l’armée repousse à balles réellesdes manifestants. Heurts sanglants à Misrata (est de Tripoli).Des “mercenaires africains” tirent sur la foule.‣ 20 : Tirs à l’arme lourde à Benghazi. Heurts sanglantsà Al Baïda. A la télévision, Seif Al-Islam, le fils de M. Kadhafi,avertit du risque de bain de sang et promet des réformes.‣ 21 : Défection de hauts responsables libyens, ministres,diplomates.‣ 22 : A la télévision, Kadhafi assure qu’il se battra jusqu’àla mort, menace les manifestants et appelle ses partisansà le soutenir.‣ 23 : La région orientale pétrolière est aux mains des opposants.Des groupes pétroliers suspendent leurs activités.‣ 24 : Zouara, à l’ouest de Tripoli, est aux mains des opposants.Les manifestants sont “drogués” et servent les intérêts du chefd’Al-Qaïda Oussama Ben Laden, accuse Kadhafi.‣ 25 : A Tripoli, des pro-Kadhafi ouvrent le feu sur des manifes-tants. Seif Al-Islam reconnaît avoir perdu le contrôle de l’Est.Des ambassadeurs libyens se rallient à la révolte. A Tripoli,Kadhafi appelle à prendre les armes contre les manifestants.Misrata, troisième ville du pays, est désertée par les pro-Kadhafi.Les affrontements ont fait plus de 1000 morts dans les affronte-ments selon l’ONU.‣ 26 : Nouveaux tirs à Tripoli. Après Washington, Londres puisParis suspendent les activités de leur ambassade à Tripoli.Barack Obama déclare que Kadhafi doit “partir maintenant”.Le Conseil de sécurité de l’Onu décide un embargo sur les armesà destination de la Libye.‣ 27 : Poursuite des évacuations massives d’étrangers.Près de 100000 personnes (travailleurs égyptiens et tunisiensprincipalement), ont fui la Libye. Un “Conseil national” de transi-tion est créé par les dirigeants de la contestation à Benghazi.Les Etats-Unis se déclarent “prêts” à fournir “toute aide” auxopposants. Kadhafi assure que tout est “calme”.‣ 28 : Les principaux champs de pétrole contrôlés parl’opposition. Examen de la Cour pénale internationale (CPI) surles violences en vue d’une éventuelle enquête pour crimes contrel’humanité. L’Union européenne adopte un embargo sur les armeset des gels d’avoirs visant Kadhafi et 25 de ses proches. Des raidsaériens de forces pro-Kadhafi visent des dépôts de munitionsdans des zones sous le contrôle de la rébellion dans l’Est.

la famille. Mercredi, un avion trans­portant la femme de l’un de ses fils atenté de se poser au Liban, puis àMalte, sans succès. Comme le pilotes’est conformé à l’ordre qui lui avaitété donné de ne pas dévoiler le nomdes passagers, l’autorisation d’atter­rir lui a été refusée.

Une intervention internationale s’impose-t-elle?

Ce serait contre­productif. Il fautlaisser le peuple libyen régler lui­même les choses et le soutenir. Detoute manière, je ne vois pas com­ment, avec un voisinage qui changeen Egypte et en Tunisie, Kadhafipourrait tenir.

(LLB 25 février)

BENJAM

INGIRE

TTE/AP

Des Libyens fuient leur pays, jeudi,par la frontière avec la Tunisie.