la parure de guy de maupassant

17

Click here to load reader

Upload: vikutam

Post on 08-Apr-2016

8 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

La parure de Guy de Maupassant

TRANSCRIPT

Page 1: La parure de Guy de Maupassant

La parure Guy de Maupassant

C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique.Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient etI'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres nettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention. Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté: «Ah! le bon pot-au-feu! je ne sais rien de meilleur que cela, elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte.Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée.Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir, tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse.Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe.-Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi.Elle déchira vivement le papier et en tira une carte qui portait ces mots:"Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier."Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant:- Que veux-tu que je fasse de cela?- Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir. Tout le monde en veut; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel.Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience: - Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là?Il n'y avait pas songé; il balbutia:- Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi...Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche; il bégaya:- Qu'as-tu? qu'as-tu?Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides: - Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent, je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi.

Page 2: La parure de Guy de Maupassant

Il était désolé. Il reprit:- Voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il, une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple?Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe.Enfin, elle répondit en hésitant:- Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver.ll avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.Il dit cependant: - Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe.Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir: - Qu'as-tu? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours.Et elle répondit:- Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. Il reprit:- Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques.Elle n'était point convaincue. - Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches.Mais son mari s'écria:- Que tu es bête! Va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela.Elle poussa un cri de joie.- C'est vrai. Je n'y avais point pensé.Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel:- Choisis, ma chère.Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter, à les rendre. Elle demandait toujours:- Tu n'as plus rien d'autre?- Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire.Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante. et demeura en extase devant elle-même.Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse:- Peux-tu me prêter cela, rien que cela?- Mais oui, certainement.Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avee emportement, puis s'enfuit avec son trésor.Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le Ministre la remarqua.Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes.Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup.Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures.

Page 3: La parure de Guy de Maupassant

Loisel la retenait:- Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre. Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier. Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture; et ils se mirent à chercher, criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin.Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin, ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour.Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au Ministère à dix heures.Elle ôta les vêtenoents dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou! Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda:- Qu'est-ce que tu as?Elle se tourna vers lui, affolée:- J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier.  Il se dressa, éperdu:- Quoi!... comment!... Ce n'est pas possible!Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point. Il demandait:- Tu es sûre que tu l'avais encore en quittant le bal?- Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du Ministère.- Mais si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber. Elle doit être dans le fiacre. - Oui. C'est probable. As-tu pris le numéro?- Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé?- Non.Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.- Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas. Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher, abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée.Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé.Il se rendit à la Préfecture de police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soupçon d'espoir le poussait.Elle attendit tout le jour, dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre.Loisel revint le soir, avec la figure creusée, pâlie; il n'avait rien découvert.- Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner.Elle écrivit sous sa dictée. Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance.Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara:- Il faut aviser à remplacer ce bijou.Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier, dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres:- Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière; j'ai dû seulement fournir l'écrin.Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier, cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse.Ils trouvèrent, dans une boutique du PalaisRoyal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille.Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait pour trente-quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février. Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste.Il emprunta, demandant mille francs à I'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs.

Page 4: La parure de Guy de Maupassant

Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier, celle-ci lui dit, d'un air froissé:- Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car je pouvais en avoir besoin.Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aperçue de la substitution, qu'auraitelle pensé? qu'aurait-elle dit? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse?Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héroïquement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne; on changea de logement; on loua sous les toits une mansarde.Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier, chez l'épicier, chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent.Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps.Le mari travaillait, le soir, à mettre au net les comptes d'un commercant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page.Et cette vie dura dix ans. Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés.Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure? Qui sait? qui sait? Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver!Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier, toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante.Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas? Elle s'approcha.- Bonjour, Jeanne.L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise. Elle balbutia:- Mais... madame!... Je ne sais... Vous devez vous tromper.- Non. Je suis Mathilde Loisel. Son amie poussa un cri.- Oh!... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée!...- Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue; et bien des misères... et cela à cause de toi!...- De moi . . . Comment ça?- Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour aller à la fête du Ministère.- Oui. Eh bien?- Eh bien, je l'ai perdue.- Comment! puisque tu me l'as rapportée.- Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous la payons. Tu comprends que ça n'était pas aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin c'est fini, et je suis rudement contente.Mme Forestier s'était arrêtée. - Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne?- Oui. Tu ne t'en étais pas aperçue, hein! Elles étaient bien pareilles.Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve.Mme Forestier, fort émue, lui prit les deux mains.- Oh! ma pauvre Mathilde! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs!..

Page 5: La parure de Guy de Maupassant

A fost una dintre acele fete frumoase și fermecătoare născuți, ca în cazul în care printr-o eroare de destin, într-o familie de angajati. Ea a avut nici o zestre, fara asteptari, nici un mijloc de a se cunoaște, înțelege, iubit, sa căsătorit cu un bărbat bogat și distins; și ea să se fi căsătorit cu un mic funcționar al Ministerului Educației.A fost simplu, care nu pot fi tăiate, dar nefericit ca; pentru că femeile nu au nici o castă sau clasă, frumusetea lor, harul și farmecul care le deservesc pentru naștere sau de familie. Delicatețe lor natural, eleganta lor instinctivă, flexibilitatea de minte sunt ierarhia lor unic, și să facă fetele de egalul dintre cele mai mari doamne.Ea a suferit neîncetat, sentimentul se naște pentru toate delicatese și toate de lux. Ea a suferit de pe urma sărăciei de acasă, mizeria a peretilor, uzura loc, perdelele urât. Toate aceste lucruri, de care alte femei din clasa ei nu ar mai conștient, chinuite și I'indignaient. Vederea fetița Breton care făcea puțin casa lui a trezit în visele ei pustii și fără speranță în regrete ei. Ea a crezut că a anticamere nete, grele cu tapiserii orientale, iluminate de candelabre de bronz înalt, cu două pedeștri înalte în genunchi-pantaloni dormit în marile fotolii, depășite de caldura greu de aragaz. Ea a imaginat saloane mari agățate cu mătăsuri de epocă, piese deosebite de mobilier de sprijin ornamente neprețuite, și saloane mici camere cochete parfumate, creat doar pentru ore cu prietenii cele mai intime, cunoscute și căutate de oameni care toate femeile invidie și vreau atenție. Când se așeză la masă, la o masă rotundă acoperită cu o față de masă de trei zile, alaturi de sotul ei, care a luat castron, declarând cu un aer încîntat: "Aha! bine pot-au-feu! Nu știu nimic mai mult decât atât, ea a crezut la mese fine, strălucitoare de argint, tapiserii popularea pereții personaje vechi și păsări ciudate într-o pădure de încântare; a imaginat alimente delicate servite în vase minunate, murmură gallantries, a ascultat cu un zâmbet de Sfinxului, în timp ce carnea roz de păstrăv sau aripi de cocoși de munte. Ea nu a avut nici haine, nici bijuterii, nimic. Și ea a iubit; ea a simțit făcut pentru asta. Ea a dorit să vă rog, de invidiat, să fie atractiv și căutat. Ea a avut un prieten bogat, un prieten vechi de școală pe care ea a refuzat să viziteze, ca ea a suferit întoarce. Și ea a plâns de zile, durere, regret, disperare și suferință. Într-o seară, soțul ei a venit acasă, aerul glorios și ținând în mână un plic mare.

-Tiens, El spune, aici e ceva pentru tine.

Rapid a rupt hârtia și a scos o carte pe care au fost aceste cuvinte:

"Ministrul Educației și doamna Ramponneau cere domnul și doamna le Loisel onoarea să vină și să-și petreacă seara de la departamentul de hotel, luni, ianuarie 18" În loc de a fi încântat, ca sotul ei spera, ea a aruncat în ciuda invitației pe masa, murmurând:

- Ce vrei să faci asta?

- Dar, draga mea, am crezut că vei fi mulțumit. Niciodată nu ieși, iar aceasta este o oportunitate, acest frumos! Am avut probleme extraordinar să-l. Toată lumea vrea; este foarte popular si nu ne da mult pentru a angajatilor. Veți vedea toată lumea oficial.

Ea îl privi cu un ochi iritat, și a declarat nerăbdător:

- Ce vrei să înceapă pe partea din spate pentru a merge acolo?

Page 6: La parure de Guy de Maupassant

Nu a fost nici un gând; se bâlbâi el:

- Dar rochia te duci la teatru. Sună foarte bine pentru mine ...

El a fost tăcut, uimit, uluit, văzând că soția lui a fost plâns. Două lacrimi mari încet în jos de la colțurile ochilor la colturile gurii; se bâlbâi el:

- Ce ai făcut? ce ai?

Dar, printr-un efort violent ea a cucerit durerea ei și a răspuns într-un glas calm, ștergându-obrajii ei umede:

- Nimic. Doar nu am o rochie și deci nu pot merge la o petrecere. Dă invitația la vreun prieten a cărui soție va fi dovedit mai bine decât mine.

El a fost rău. El a continuat:

- Hai, Matilda. Cât de mult ar costa, o rochie potrivită, pe care le-ar putea folosi și cu alte ocazii, ceva foarte simplu?

Ea a crezut pentru câteva secunde, socotindu creșterea prețurilor și, de asemenea, întrebam pentru o sumă ar putea cere fara sa o refuz imediat și o exclamație de groază de la trezorier funcționar.

În cele din urmă, ea a răspuns ezitant:

- Nu știu exact, dar mi se pare că, cu patru sute de franci am putut ajunge.

A fost un pic palid, pentru că el a rezervat doar această sumă pentru a cumpăra o armă de tir și părți oferă în vara următoare, în câmpia din Nanterre cu niște prieteni care urmau să tragă ciocârliile, astfel duminică .

Dar el spune:

- Or. Eu vă dau patru sute de franci. Dar încearcă să aibă o rochie frumoasă.

A doua zi a partidului se apropia, iar Madame Loisel părea trist, neliniștit și anxios. Rochia ei a fost gata, cu toate acestea. Soțul ei ia spus într-o seară:

- Ce ai făcut? Uite, ești amuzant pentru trei zile.

Și ea a spus,

- Eu nu urăsc avea nici bijuterii, nici măcar o singură piatră, pentru a purta pe mine. Voi arata ca orice mizerie. Nu as aproape degrabă merge la petrecere.

El a continuat:

Page 7: La parure de Guy de Maupassant

- Ai purta flori. E foarte chic in acest sezon. Timp de zece franci ai putea obține două sau trei trandafiri magnifice.

Ea nu a fost convins.

- Nu ... nu este nimic mai mult decât umilitor să se uite slabă în rândul femeilor bogate.

Dar soțul ei a exclamat:

- Cât de prost esti! Du-te și vezi Madame Forestier și cereți-i să vă împrumute niște bijuterii. Ești destul de bine destul de ei pentru a face asta.

Ea scoase un strigăt de bucurie.

- Este adevărat. Nu m-am gândit acolo.

A doua zi sa dus la prietena ei și ia spus ei probleme. Madame Forestier a mers la toaletă ei, a luat o cutie mare, a adus-o, a deschis-o și a spus Madame Loisel:

- Alege, draga mea.

În primul rând ea a văzut niște brățări, apoi un colier de perle, apoi o cruce venețian în aur și pietre prețioase, de manopera rafinat. Ea a încercat bijuteriile în fața oglinzii, ezitând, în imposibilitatea de a decide să-i lase, să le facă. Ea a păstrat pe cer:

- Nu ai nimic altceva?

- Dar dacă. Cautare. Nu știu ce v-ar place cel mai mult.

Dintr-o dată a descoperit, într-un caz satin negru, un colier de diamante superb; și inima lui a început să bată cu o dorință excesiv. Mâinile ei tremurau ca ea. Ea a fixat în jurul gâtului ei, pe rochia ei de mare. și a rămas în extaz în fața sa.

Apoi ea a întrebat, ezitând, plin de durere:

- Poți să-mi acest împrumut, doar asta?

- Da, cu siguranță.

Ea a imbratisat prietena ei, a sărutat AVEE pasiune, apoi a fugit cu comoara ei.

A doua zi a partidului a sosit. Madame Loisel a fost un succes. Ea a fost cea mai frumoasă femeie de față, elegant, grațios, zâmbind și extatice. Toti barbatii se uita, a întrebat numele ei, a căutat să fie introdus. Toate secretari de stat au fost dornici de a valsa cu ea. Ministrul a observat-o.

Ea a dansat cu intoxicație, cu pasiune, în stare de ebrietate de plăcere, gândindu-se nimic, în triumful de frumusețea ei, în gloria de succesul ei, într-un fel de nor de fericire format

Page 8: La parure de Guy de Maupassant

din tributuri, toate aceste admirations , toate acestea stârnit, de completitudinea o victorie atât de drag la dorințele inimii feminine.

A plecat de ora patru dimineața. Soțul ei, deoarece miezul nopții, am dormit într-o cameră mică pustie cu alți trei bărbați ale căror soții au fost cu mult.

El a aruncat pe umeri de hainele le-a adus pentru ei să îmbrăcăminte viața obișnuită modest, a cărui sărăcie s-au ciocnit cu eleganța unei rochii de bal. Ea a simțit și a încercat să fugă, nu pentru a fi observat de către celelalte femei de pe blana lor costisitoare.

Loisel ei a avut loc din nou:

- Așteaptă un minut. Vei prinde rece de afară. O să chem un taxi.

Dar ea nu l-au ascultat și rapid coborât scările. Când erau în stradă, ei nu găsesc un taxi; și au început să caute, strigând la șoferii care au văzut trec în depărtare.

S-au dus până la Sena, disperată și tremurând. În cele din urmă, au găsit pe cheiul unul din acele lucruri vechi nightprowling care nu se văd în Paris, după întuneric, ca în cazul în care acestea au fost rușine de shabbiness lor la lumina zilei.

El le-a adus la ușa lor în Martirilor Rue des, și din păcate au plecat acasă. Acesta a fost de peste pentru ei. Și el a crezut, el, el ar trebui să fie de la Ministerul de la ora zece.

Ea a luat de pe vêtenoents pe care ea a împachetate umerii, în fața oglinzii, în scopul de a vedea din nou în slava Sa. Dar dintr-o data ea scoase un strigăt. Nu mai rotund gât ea!

Soțul ei, deja dezbrăcat pe jumătate, a întrebat:

- Ce ai?

Ea se întoarse spre el, înnebunită de durere:

- Eu ... eu ... eu nu am râului doamna Forestier. El a stat, uimit:

- Ce ... cum ... Nu e posibil !!

Ei au căutat în faldurile rochiei, in faldurile blana, în buzunarele, peste tot. Ei nu au putut găsi. El a întrebat:

- Ești sigur că mai avea de a părăsi mingea?

- Da, l-am atins în holul Ministerului.

- Dar dacă l-au pierdut pe stradă, ne-ar fi auzit-o cadă. Acesta trebuie să fie în cabina.

- Da. Este probabil. Ai numărul?

- Nu Și tu, tu nu te uiti?

Page 9: La parure de Guy de Maupassant

- Nu

Ei se uită îngrozit. Loisel în cele din urmă am îmbrăcat.

- Voi, a spus el, du-te tot drumul am făcut pe jos, pentru a vedea dacă eu nu-l pot găsi. Și a ieșit afară. Ea a rămas în hainele de seară, lipsit de putere să se întindă, a lovit un scaun, fără foc, fără să se gîndească.

Soțul ei a revenit la șapte. El a găsit nimic.

El sa dus la sediul poliției, la ziare, pentru a oferi o recompensă, pentru companiile de taxi, peste tot că o rază de speranță la împins.

Ea a așteptat toată ziua în aceeași stare de nedumerire la acest dezastru înfricoșătoare.

Loisel venit acasă pe timp de noapte, cu fata căptușite și palid; el a descoperit nimic.

- Este necesar, a spus el, scrie unui prieten care le-ați rupt clema de colierul ei și că voi face reparația. Acest lucru ne va da timp să se uite înapoi.

Ea a scris la dictarea lui. După o săptămână, au pierdut orice speranță.

Loisel, care au în vârstă de cinci ani, a declarat:

- Trebuie să vedem despre înlocuirea diamantele.

Au luat a doua zi, caseta a conținut, și sa dus la bijutier al cărui nume era înăuntru. El a consultat cartile sale:

- Nu eu, doamnă, care s-au vândut acest colier; Am oferi doar sicriul.

Apoi s-au dus de la bijuterie la bijutier, în căutarea pentru un colier ca celălalt, consultanta amintirile lor, atat bolnav cu durere și suferință.

Ei au descoperit, într-un magazin PalaisRoyal un șir de diamante care păreau să-i exact ca cea pe care o căutat. Acesta a fost în valoare de patruzeci de mii de franci. Ei au fost permis să treizeci și șase mile.

Ei au rugat bijutier nu să-l vândă pentru trei zile. Și au aranjat ca CV-ul Treizeci și patru de mii de franci, în cazul în care prima s-au găsit până la sfârșitul lunii februarie. Loisel posedat optsprezece mii de franci la stânga la el de către tatăl său. El vrea să se împrumute de restul.

El a împrumutat, o mie de I'un 500-1 altul, cinci louis aici, trei louis acolo. El observa, a intrat în acorduri de nimic, a făcut afaceri cu cămătari și toate rasele de creditori. El a ipotecat întregul scop al vieții sale, a riscat semnătura lui, fără măcar să știe dacă el ar putea onora, și, îngrozit de neliniștile din viitor, de mizeria neagră gata să cadă peste el,

Page 10: La parure de Guy de Maupassant

de perspectiva toate naturale și toate tortura privare moral, el a mers pentru a obține noul râu, depunerea pe contra comerciant treizeci și șase de mii de franci.

Când Madame Loisel luat înapoi colierul la Madame Forestier, acesta din urmă ia spus cu o voce rece:

- Ar trebui să mă aibă înapoi mai devreme, pentru că aș fi avut nevoie.

Ea nu a deschis cazul, că prietena ei au temut. În cazul în care ea a observat schimbarea, qu'auraitelle crezi? ceea ce ar spune ea? Numai să nu-i a luat pentru un hoț?

Madame Loisel știa viața oribil de cei nevoiași. Ea a făcut până mintea ei, de altfel, dintr-o dată, eroic. Ai avut de a plăti această datorie teribilă. Ea ar plăti. Am trimis binele; au schimbat de locuințe; au închiriat o mansardă sub acoperiș.

Știa munca grea a casei, atribuțiile de ură ale bucătăriei. Ea a spălat plăcile, uzura unghiile roz pe ceramica grosieră și fundul de bucătărie. Ea a spălat rufele murdare, tricouri si prosoape, ea se usucă pe o frânghie; ea a coborât în stradă în fiecare dimineață, gunoi, și a urcat pe apa, oprire la fiecare etaj să arunce în aer. Și, îmbrăcat ca o femeie a oamenilor, ea a mers la fructar, băcanul, măcelarul, un coș pe braț, tocmeală, insultat, lupta pentru fiecare bănuț pentru a plăti banii mizerabil.

Am avut de a plăti facturile lunare, reînnoi alții, să obțină timp.

Soțul ei a lucrat în seara la punerea drept conturi de comerciant, iar pe timp de noapte el de multe ori a copierii la cinci la pagina.

Și această viață a durat zece ani.

După zece ani totul a fost plătit, totul, rata de uzură, și acumularea de interes suprapuse.

Madame Loisel uitat vechi acum. Ea a devenit o femeie puternică, și greu, și gospodăriile aspre, sărace. Neîngrijit, fustele Askew și roșii pe mâini, ea a vorbit cu voce tare, se spală cu apă etaje. Dar, uneori, atunci când soțul ei a fost în birou, se așeză la fereastră și gândul că seara mult timp în urmă, a balonului în care a fost atât de frumos și de sărbătorit.

Ce s-ar fi întâmplat dacă nu ar fi pierdut aceste bijuterii? Cine știe? cine stie? Așa cum viața este ciudat, cum nestatornic! Din moment ce nu ia mult pentru a distruge sau va salva!

Într-o duminică, așa cum ea a plecat pentru o plimbare de-a lungul Champs Elysees a după muncile ale săptămânii, a văzut deodată o femeie de mers pe jos un copil. Acesta a fost Madame Forestier, încă tânăr, încă frumoasă, mai atractiv.

Madame Loisel simțit mutat. Ar ea vorbesc cu el? Da, cu siguranță. Și acum că ea a plătit, ea l-ar spune totul. De ce nu? Ea a abordat.

Page 11: La parure de Guy de Maupassant

- Bună, Jane.

Celălalt nu a recunoscut, și a fost surprins să fie numit familiar de acest burghez.

Ea bîlbîi:

- Dar ... doamna ... nu știu ... Trebuie să fi greșit.

- Nu Mathilde Loisel eu sunt.

Prietenul ei a țipat.

- Oh ... bietul meu Mathilde, cum s-au schimbat ...!

- Da, am avut unele momente grele când te-am văzut; și multă mizerie ... și că din cauza ta! ...

- De la mine. . . Cum așa?

- Îți amintești colier de diamante mi-ai împrumutat pentru a merge la petrecere a Departamentului.

- Da. Ei bine?

- Ei bine, l-am pierdut.

- Cum! din moment ce mi-au raportat.

- Am raportat un alt fel. Și în urmă cu zece ani am fost de plata. Îți dai seama că nu a fost ușor pentru noi, care nu a avut nimic ... În cele din urmă sa terminat, iar eu sunt nepoliticos contente.Mme Forestier se oprise.

- Spui că a cumpărat un colier de diamante pentru a înlocui meu?

- Da. Nu ca nu l-au observat! Ei au fost foarte mult la fel.

Și ea a zâmbit în fericire mândru și nevinovat.

Madame Forestier, profund mișcat, a luat-o de două mâini.

- Oh! bietul meu Mathilde! Dar a mea a fost fals. Acesta a fost în valoare de cel mult cinci sute de franci! …