la presse : une aventure millénaire à la une

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MAI 2013 - N° 797 &:HIKPKG=\UZZU[:?k@h@j@h@k" M 05067 - 797 - F: 5,50 E NOS RENDEZ-VOUS INÉDITS : PRÉHISTOIRE, ARCHÉOLOGIE, LES ROUTES DE L’HISTOIRE, L’ORIGINE D’UNE EXPRESSION… PORTRAIT… Le masseur de Himmler, bienfaiteur de l’humanité ALL 6,90 €/BEL 6,30 €/CAN 9,99 $CAN/DOM 6,50 €/ESP 6,50 €/GR 6,50€/ITA 6,50 €/PORT-CONT 6,50 €/LUX 6,50 €/MAR 58,00 DH/MAY 7,90 €/CH 11 FS/TOM AVION 1550,00 XPF/TOM SURFACE 880 XPF/TUN 6,50 TND CE JOUR-LÀ 14 mai 1610, l’assassinat d’Henri IV • Ceux qui ont tout inventé L’âge d’or des grandes agences d’information • La révolution du numérique LA PRESSE UNE AVENTURE MILLÉNAIRE À LA UNE

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Du XVIe au XXe siècle, les journaux ont été la principale source d'information, mais les premières publications quotidiennes datent de l'époque de Jules César. La presse ? Une aventure millénaire à la une.

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Page 1: La presse : une aventure millénaire à la une

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MAI 2013 - N° 797

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LES DESSOUS DE… Bla bla bla bla bla bla bla

NOS RENDEZ-VOUS INÉDITS : PRÉHISTOIRE, ARCHÉOLOGIE, LES ROUTES DE L’HISTOIRE, L’ORIGINE D’UNE EXPRESSION…

PORTRAIT… Le masseur de Himmler, bienfaiteur de l’humanité

ALL

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CE JOUR-LÀ 14 mai 1610, l’assassinat

d’Henri IV

• Ceux qui ont tout inventé• L’âge d’or des grandes agences d’information

• La révolution du numérique

LA PRESSE

ALL

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N 9,

99 $

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LA PRESSELA PRESSEUNE

AVENTURE MILLÉNAIRE

À LA UNE

CE JOUR-LÀ 14 mai 1610, l’assassinat

d’Henri IV

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4 historia mai 2013

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2012

Gilles FeyelProfesseur émérite des universités (Institut français de presse, Paris-II), historien des médias et du journalisme français, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

Patrick ÉvenoProfesseur en histoire contemporaine à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Dernier livre paru : Histoire de la presse française (Flammarion, 2012).

Pierre albertProfesseur émérite, il a publié quantité d’œuvres sur l’information écrite. Il prépare actuellement la 8e édition de La Presse française (La Documentation française).

Laurent VissièreMembre du comité éditorial d’Historia, maître de conférences à Paris-Sorbonne, il va sortir un ouvrage sur le grand siège de Rhodes par les Ottomans en 1480.

sommaire Mai 2013

6 aCtUaLitÉsNotre-Dame fête ses 850 ans !

10 À La PrÉhistoirELes premiers agriculteurs

13 arChÉoLoGiELe couvent des Jacobins de Rennes

15 LE mUsÉE iNsoLitELe musée de la Médecine

16 L’art DE L’histoirECaspar Friedrich, un peintre face à l’écrasante nature

18 LEs roUtEs DE L’histoirELa route des favorites royales

20 L’iNÉDit DU moisLorsqu’un archiviste s’inquiète du devenir de Marc Bloch

21 UN iLLUstrE iNCoNNULes Pereire

23 UN mot, UNE EXPrEssioNSombrer dans les bras de Morphée

25 L’air DU tEmPsJe n’suis pas bien portant

26 CE JoUr-LÀ14 mai 1610 : l’assassinat d’Henri IV

31 DossiErLes heures de gloire de la presseDes Acta Diurna de la Rome antique aux grandes agen-

ces photo du XXe siècle, en passant par les « canards san-

glants » et la Gazette de Théophraste Renaudot.

62 LEs DEssoUs DE…Le procès de Jeanne d’ArcMême captive, elle représente un danger. Les ennemis de

la Pucelle d’Orléans organisent une parodie de justice

pour faire de l’« envoyée de Dieu » un suppôt de Satan.

68 sPÉCiaL ViLLEBelfort : l’âme d’une sentinelleSituée à la charnière de la France et du monde germa-

nique, la cité sait que son salut tient à ses fortifications.

Remaniée par Vauban, elle doit aussi à sa bravoure de

demeurer française après la défaite de 1870…

78 À L’aFFiChE

84 LiVrEs

91 mots CroisÉs

92 PortraitFelix Kersten, le masseur de HimmlerSes mains sont les seules à pouvoir soulager le Reichs-

führer. Un privilège qu’il va mettre à profit, en plein

règne nazi, pour sauver des milliers de prisonniers.

98 iDÉE rEçUELa tyrannie des seigneurs provoque les jacqueries

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François KersaudyHistorien, spécialiste de l’œuvre de Churchill et professeur, il a enseigné à Oxford et à Paris-I. Il a publié en mars 2013 Les Secrets du IIIe Reich (Perrin).

Philippe ContamineProfesseur émérite à Paris-Sorbonne et membre de l’Institut, ce grand médiéviste a récemment cosigné Jeanne d’Arc, histoire et dictionnaire (Robert Laffont, 2012).

marie-Ève thérentyProfesseur des universités et directrice du centre RIRRA21 de Montpellier III. Elle a notamment codirigé La Civilisation du journal (Nouveau Monde, 2011).

Jean-Christian PetitfilsSpécialiste de la France classique, il a rédigé des biographies de Louis XIII, Louis XIV… et dernièrement Le Frémissement de la grâce (Fayard, 2012).

Spécial ville : Belfort, p. 68 L’âme d’une sentinelle

Dossier : Les heures de gloire de la presse, p. 31

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16 historia mai 2013

l’art de l’histoire

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Ce tableau de l’artiste allemand est l’un des plus sombres et des plus inquiétants de l’exposition « L’ange du bizarre, le romantisme noir de Goya à Max Ernst », organisée au Musée d’Orsay, jusqu’au 9 juin.

Caspar FriedrichUn peintre face à l’écrasante nature

Croyez-vous aux fan-tômes ? – Non, mais j’en ai peur ». C’est la réponse de Mme Du Deffand,

qui règne sur l’un des salons les plus courus de Paris, à Horace Walpole, auteur du premier roman noir, Le Château d’Otrante. Un trait d’esprit qui mon-tre combien la supersti-tion et la raison, le plaisir et l’effroi font encore bon ménage au XVIIIe siècle.Même chez les plus éclairés, le goût pour les brillantes démonstra-tions n’a pas totalement supplanté l’attachement aux vieilles croyances. Il semble, au contraire, que la part d’ombre du genre humain trouve un exutoire dans la violence aveugle, tant dans la Ter-reur révolutionnaire que dans les guerres qui sui-virent. Ce déchaînement sauvage ébranle la foi dans les idées progressistes. Et se traduit en littérature et dans l’art, au XIXe siècle, par un goût prononcé pour l’imaginaire cruel, sombre et fantastique. On

parle de romantisme noir. Félix Krämer, commissai-re de l’exposition « L’ange du bizarre », en donne cette définition : « L’effroy-able, le merveilleux et le grotesque contestèrent au beau et à l’immaculée leur suprématie. Face à l’idéal antique s’affirma l’attrait des contes et légendes, de même que la fascination pour le Moyen Âge. On trouva de plus en plus de charme à la nature environnante. On opposa à la lumière du jour le brouillard et la mysté-rieuse nuit noire. » En lit-térature, Lord Byron, Ed-gard Allan Poe ou Charles Baudelaire investissent les contrées démoniaques du désir et de la peur. En peinture, Goya et sa série fantasmagorique Les Dé-sastres de la guerre, s’ins-pirant de l’invasion de l’Espagne par les troupes napoléoniennes, Füssli et ses représentations de sor-cières qu’on dirait tirées des tragédies shakespea-riennes, ou bien Blake et ses monstres apocalypti-ques, dominent le genre.

L’Allemand Caspar David Friedrich (1774-1840) par-ticipe, lui aussi, à cet état d’esprit dépressif orienté vers l’étrange. Cimetières, tombes ouvertes, ruines, navires en perdition, fo-rêts, gorges et eaux étales où règne un inquiétant silence, apparaissent de manière récurrente dans son œuvre. Son ami, le dramaturge Heinrich von Kleist est effrayé devant son œuvre phare Le Moine au bord de la mer dans laquelle, la nuit, un ecclé-siastique minuscule fait face à l’étendue illimitée de l’océan : « Il n’est rien de plus triste et de plus péni-ble qu’une pareille situa-tion dans le monde : être la seule étincelle de vie dans l’immense empire de la mort, le centre solitaire d’un cercle solitaire. » Mê-me réaction d’épouvante face à l’Abbaye dans une fo-rêt de chênes, représentant un paysage hivernal et désolé, une église gothique en ruine et une procession de moines entre des pier-res tombales, le tout noyé dans la brume. La toile fut

pourtant acquise par le futur roi de Prusse lors de son exposition en 1810.Originaire de Greifswald en Poméranie, sur la Balti-que, Friedrich commence ses études d’art à Copen-hague avant de s’établir à Dresde. La disparition de son frère cadet, mort noyé sous ses yeux à 13 ans, est probablement à l’origine de sa tentative de suicide en 1801, à 27 ans. Ses pay-sages romantiques dérou-tent. Et ses personnages vus de dos invitent à l’hu-milité face à une nature toute-puissante, plus forte que la raison. « Mais il n’y a rien à voir ! », se serait écrié un visiteur boule-versé par le sentiment de vertige… Le romantisme exacerbé de Friedrich finit par lasser ses défen-seurs, au point qu’à partir de 1820 son œuvre tombe peu à peu dans l’oubli… Avant d’être redécouverte en 1906 à Berlin, quelques années avant la Première Guerre mondiale et son cortège d’horreurs, d’an-goisses et de terreurs. LÉlisabeth Couturier

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« Rivage avec la lune cachée paR des nuages (claiR de lune suR la meR) », 1836. Huile sur toile (134 x 169,2 cm). • Hambourg, Hamburger KunsthalleSource

Paysage de mer nocturne. Il distille un sublime plus inquiétant qu’effrayant car il s’appuie sur des lieux réels et non pas sur des mythes. L’orage menace, l’obscurité gagne. Face à l’infini, le spectateur perd ses repères. À l’époque de Friedrich, l’artiste devait prendre ses distances avec la réalité. D’où le malaise que peut procurer sa peinture.

1Les voiLiers. Ces vaisseaux fantômes

ressemblent aux portiques d’un château en ruine. Frie drich accentue ainsi l’ambiance mélancolique de son paysage. Il cherche à se démarquer de l’académisme et prône un « art allemand ». En 1816, en réaction aux conquêtes napoléoniennes, il refuse de venir étudier en France et se rapproche de l’écrivain nationaliste Ernst Moritz Arndt. Un an plus tard, Goethe, adepte du néoclassicisme porteur de valeurs universelles, condamne « l’art néo - allemand patriotico-religieux », défendu par Friedrich.

2 La faibLe Lumière de La Lune. En 1815,

avant la défaite de Waterloo, les troupes napoléoniennes entrent dans Dresde. En 1836, lorsque Friedrich réalise cette toile, les récits des exactions commises par les troupes françaises circulent encore. Ce paysage nocturne, dans lequel la lueur lunaire effectue une mince percée, peut se lire comme le symbole des forces du Mal dominant les lumières de la Raison.

3 Les sombres nuages. Cette masse

occupe presque la moitié de la composition. Et ce ciel menaçant forme un rideau d’obscurité. Autre symbole générant inquiétude et déstabilisation : l’artiste traduit aussi bien ses propres tourments intérieurs que ceux d’une génération désenchantée par les révolutions avortées.

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Dossier

Vers 1670, la Gazette diffuse à 4 000 exemplaires. Dans les années 1960, jusqu’à 2 millions sortent certains jours des rotatives de France-Soir.

Les journaux ont, pendant quatre siècles, été la principale source d’information – depuis, il y a eu la radio, la télévision et, aujourd’hui,

Internet… Ce sont ces premiers temps que nous faisons revivre. Avec, en mémoire, cette formule d’Albert Camus, parue dans Combat,

en 1945 : « Le journaliste est l’historien de l’instant », à laquelle Historia, magazine plus que centenaire, ne peut que souscrire.

Les heures de gloire

de la presse

32Les canards sanglants de la Renai s­sanceC’est sur les places des villes et villages que l’on se tient informé.Par Laurent Vissière

41Renaudot, le grand précurseurEn 1631, ce médecin de formation obtient un privilège royal pour publier le premier hebdomadaire français.Par Pierre Albert

44Le Mercure galant, pre­mier journal peopleAu sommaire : la mode, des critiques de livres, les potins de la Cour…Par Patrick Éveno

50L’aventure du Journal de ParisAvec sa mise en pages claire, ses 50 rubriques, ce titre, lancé à la veille de la Révolution, compte 11 000 abonnés.Par Gilles Feyel

55L’âge d’or des grandes agencesEn 1832, Charles Havas fonde un bureau d’information, devenu, en 1944, l’AFP.Par Marie-Ève Thérenty

Page 8: La presse : une aventure millénaire à la une

34 historia mai 2013

en un clin d’œil la presse clandestine, hier et aujourd’huiLes populations pourchassées uti-lisent-elles Internet aujourd’hui comme les diasporas huguenotes se servaient de la presse clandestine au XVIIe siècle ? Louis XIV enrageait contre les gazettes écrites en fran-çais par des réfugiés protestants en Hollande. Ce pays était une vaste officine de rébellion contre l’absolu-tisme du roi de France. On y tressait

des railleries dans des « lardons », pe-tits journaux racoleurs, ou on faisait des analyses plus sérieuses dans les gazettes d’Amsterdam, de Leyde, de Rotterdam sans oublier les Nouvelles de la République des lettres de Pierre Bayle. Les persécutés avaient trouvé dans la Hollande libérale et protes-tante la base arrière idéale pour développer cette industrie « libre »

de l’information alimentant tous les pays d’Europe. Les souverains du Vieux Continent portaient d’ailleurs régulièrement plainte. Ce n’est pas le cas des dissidents chinois, russes, nord-coréens ou cubains d’aujourd’hui qui doivent lutter de l’intérieur contre les tyrannies. Si Facebook et Twitter ont joué un rôle majeur dans les révolutions arabes,

Cette sélection des titres ne repose passur la notoriété ou le sérieux des journaux,mais sur les chiffres de tirage (exemplaires).

Pays de l’Union européenne

Pays hors Union européenne

Oslo, NORVÈGE270 000 ex. - 1860Oslo, NORVÈGEAmsterdam, PAYS-BAS

560 000 ex. - 1893Amsterdam, PAYS-BAS

Reykjavik, ISLANDE50 000 ex. - 1913

Stockholm, SUÈDE450 000 ex. - 1830Bruxelles, BELGIQUE

88 000 ex. - 1887

(francophone) Bruxelles, BELGIQUE370 000 ex. - 1888

(néerlandophone)

Dublin, IRLANDE180 000 ex. - 1905

Luxembourg, LUX.80 000 ex. - 1848(germanophone + édition francophoneLa Voix du Luxembourg)

Aarhus, DANEMARK125 000 ex. - 187180 000 ex. - 1848

+ édition francophoneLa Voix du Luxembourg)

Varsovie, POLOGNE400 000 ex. - 1989

Helsinki, FINLANDE400 000 ex. - 1889

Prague, RÉP. TCHÈQUE520 000 ex. - 1992

Tallinn, ESTONIE70 000 ex. - 1857

Bratislava, SLOVAQUIE70 000 ex. - 1990

Riga, LETTONIE55 000 ex. - 1988(germanophone + édition francophone

La Voix du Luxembourg)

Londres, ROYAUME-UNI3,2 millions ex. - 19843,2 millions ex. 3,2 millions ex. 3,2 millions ex.

+ édition francophone 125 000 ex. - 1871

Hambourg,ALLEMAGNE3,5 millions ex. - 1952

3,2 millions ex. 3,2 millions ex. 3,2 millions ex. 3,2 millions ex. 3,2 millions ex.

Paris, FRANCE323 000 ex. - 1826Paris, FRANCE

Madrid, ESPAGNE380 000 ex. - 1976

Rennes, FRANCE770 000 ex. - 1944

Neue Zücher Zeitung(germanophone)Zurich, SUISSE100 000 ex. - 1780 (francophone)

Genève, SUISSE 59 000 ex. - 1879

La Valette, MALTE20 000 ex. - 1935

(of Malta)Milan, ITALIE610 000 ex. - 1876Porto, PORTUGAL

100 000 ex. - 1888

Vienne, AUTRICHE250 000 ex. - 1954

Bucarest, ROUMANIE110 000 ex. - 1992

O Phileleftheros (grec)Nicosie, CHYPRE26 000 ex. - 1955

(turc)Nicosie, CHYPRE15 000 ex. - 1989

Ljubljana, SLOVÉNIE80 000 ex. - 1959

à égalité avec :(Standart), créé en 1992

(Troud)Sofia, BULGARIE100 000 ex. - 1936

(Eleftherotypía)Athènes, GRÈCE74 500 ex. - 1974

(anglophone)Nicosie, CHYPRE3 000 ex. - 1945

Budapest, HONGRIE87 000 ex. - 1938 Vilnius, LITUANIE

70 000 ex. - 1989

Ville d’origine

Pays d’origineDate de création

Tirage actuel

Sofia, BULGARIENb d'exemplaires - 1936

Le tirage des grands quotidiens européens

Page 9: La presse : une aventure millénaire à la une

mai 2013 historia 35

leur efficacité n’est pas totale car les régimes autoritaires s’adaptent aussi à Internet. Contrairement aux dictateurs actuels, Louis XIV n’a pas su trouver les « armes » pour lutter contre la presse insoumise, et ce mal-gré Vauban qui prévoyait de créer un « escadron anti-gazetiers » avec les meilleures plumes du royaume. Dans ces gazettes très lues dans toute

l’Europe, et diffusées sans agence Reuters, télégraphe ou réseau ferré, on pouvait lire des extraits du Traité du gouvernement civil de John Locke (1690), traduit par le huguenot Pierre Coste, premier ouvrage autorisant le peuple à se révolter en cas d’abus. Aujourd’hui, Fidel Castro a bien une page Twitter, mais pendant long-temps le régime a restreint l’achat

d’ordinateurs tandis qu’en Chine, Internet ne semble pas du tout ébran-ler le régime : censure et propagande d’État sont parfaitement maîtrisées. Pourtant, c’est bien un même désir de liberté qui pousse les huguenots d’hier et les dissidents d’aujourd’hui à critiquer leurs « tyrans ». Les moyens diffèrent, mais l’esprit de ré-volte est le même. L Simon Veille

Cette sélection des titres ne repose passur la notoriété ou le sérieux des journaux,mais sur les chiffres de tirage (exemplaires).

Pays de l’Union européenne

Pays hors Union européenne

Oslo, NORVÈGE270 000 ex. - 1860

Amsterdam, PAYS-BAS560 000 ex. - 1893

Reykjavik, ISLANDE50 000 ex. - 1913

Stockholm, SUÈDE450 000 ex. - 1830Bruxelles, BELGIQUE

88 000 ex. - 1887

(francophone) Bruxelles, BELGIQUE370 000 ex. - 1888

(néerlandophone)

Dublin, IRLANDE180 000 ex. - 1905

Luxembourg, LUX.80 000 ex. - 1848(germanophone + édition francophoneLa Voix du Luxembourg)

Aarhus, DANEMARK125 000 ex. - 1871

Varsovie, POLOGNE400 000 ex. - 1989

Helsinki, FINLANDE400 000 ex. - 1889

Prague, RÉP. TCHÈQUE520 000 ex. - 1992

Tallinn, ESTONIE70 000 ex. - 1857

Bratislava, SLOVAQUIE70 000 ex. - 1990

Riga, LETTONIE55 000 ex. - 1988

Londres, ROYAUME-UNI3,2 millions ex. - 1984

Hambourg,ALLEMAGNE3,5 millions ex. - 1952

Paris, FRANCE323 000 ex. - 1826

Madrid, ESPAGNE380 000 ex. - 1976

Rennes, FRANCE770 000 ex. - 1944

Neue Zücher Zeitung(germanophone)Zurich, SUISSE100 000 ex. - 1780 (francophone)

Genève, SUISSE 59 000 ex. - 1879

La Valette, MALTE20 000 ex. - 1935

(of Malta)Milan, ITALIE610 000 ex. - 1876Porto, PORTUGAL

100 000 ex. - 1888

Vienne, AUTRICHE250 000 ex. - 1954

Bucarest, ROUMANIE110 000 ex. - 1992

O Phileleftheros (grec)Nicosie, CHYPRE26 000 ex. - 1955

(turc)Nicosie, CHYPRE15 000 ex. - 1989

Ljubljana, SLOVÉNIE80 000 ex. - 1959

à égalité avec :(Standart), créé en 1992

(Troud)

à égalité avec :à égalité avec :(Standart), créé en 1992

Sofia, BULGARIE100 000 ex. - 1936

(Eleftherotypía)Athènes, GRÈCE74 500 ex. - 1974

(anglophone)Nicosie, CHYPRE3 000 ex. - 1945

Budapest, HONGRIE87 000 ex. - 1938 Vilnius, LITUANIE

70 000 ex. - 1989

Ville d’origine

Pays d’origineDate de création

Tirage actuel

Sofia, BULGARIENb d'exemplaires - 1936

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