la vénus d'ille

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La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée Avez-vous bien lu ?

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Page 1: La Vénus d'Ille

La Vénus d’Ille

de Prosper Mérimée

Avez-vous bien lu ?

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Les circonstances 1. Le narrateur arrive dans une ville qui se trouve : a. dans les Alpes b. dans le Jura c. dans les Pyrénées-Orientales 2. L’histoire se déroule : a. sous l’Ancien Régime b. au XIXe siècle c. au XXe siècle 3. L’action : a. est concentrée sur quelques journées b. dure plusieurs années c. correspond à la durée d’une vie 4. Tout se passe : a. dans différents endroits b. à l’extérieur c. dans des espaces clos L’action 1. L’histoire est : a. réaliste b. tragique c. comique 2. Il s’agit principalement : a. d’une histoire d’amour b. d’une intrigue policière c. d’un récit fantastique 3. L’action : a. est vraisemblable b. est irréaliste c. est lente 4. La famille va célébrer : a. un mariage b. un enterrement c. un anniversaire 5. Il y a beaucoup : a. de suspense b. d’intrigues secondaires

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c. de mouvements 6. Les personnages sont : a. actifs b. passifs c. victimes d’une fatalité qui les dépasse 7. La fin est : a. prévisible depuis le début du récit b. inattendue c. catastrophique Les personnages Barrez ce qui est faux : Le narrateur aime voyager. C’est un féru d’antiquité, spécialiste d’archéologie. Il est marié, père de famille et vit en province. Il n’est pas vraiment décrit physiquement. Quand il arrive à Ille, il sait chez qui il doit descendre. M. de Peyrehorade est quelqu’un de sa famille qu’il connaît très bien. Il n’aime pas les mariages. Pourtant il est venu exprès pour assister à la noce. C’est un esprit curieux et ouvert. Il est tantôt ironique, tantôt sensible et plein de compassion pour les malheurs qui frappent cette famille. Sa lucidité et son intelligence lui permettent d’être omniscient. Il y a plusieurs narrateurs, c’est-à-dire plusieurs voix et regards qui se croisent pour brouiller les pistes. M. de Peyrehorade est un époux et un père de famille heureux. Il est timide, effacé, parle peu. Son sens de l’hospitalité le pousse à accueillir chaleureusement son hôte qu’il invite avec empressement au mariage. Il aime l’antiquité, l’étymologie et étale avec complaisance son érudition à qui veut l’entendre, c’est pourquoi il a rédigé un mémoire sur les inscriptions qu’il a déchiffrées. Le narrateur l’a retrouvé et l’a publié. Cet habitant d’Ille n’éprouve aucun complexe à l’égard de la capitale et des Parisiens et ne fait jamais allusion à ces différences éventuelles. À la fin du récit, il est méconnaissable et gravement affecté par la perte de son fils.

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Mme de Peyrehorade est une femme parfaite, à la fois bonne épouse, bonne mère et maître de maison accomplie. De plus, elle est cultivée et s’intéresse à l’archéologie et pas seulement aux soins du ménage. Elle a une trentaine d’années et sa sveltesse est remarquable. Elle aime son fils unique et ne peut cacher sa douleur quand elle aperçoit son cadavre. Alphonse de Peyrehorade est un jeune homme gâté, légèrement dandy qui agace quelque peu le narrateur. Il n’aime pas la capitale et garde de son séjour parisien un souvenir épouvantable. Pourtant il y a connu une maîtresse, modiste dont il se souvient avec émotion. Elle lui a donné un joli chapeau qu’il souhaite offrir à son épouse. Il nourrit une passion immodérée pour les chevaux. On devine en lui un homme délicat, fort épris de sa fiancée. En effet, à ses yeux elle représente un idéal de beauté et une promesse de bonheur. Il est insensible à sa fortune, car les considérations matérielles ne l’intéressent pas. Pendant le repas de noces, il est troublé et très inquiet. Heureusement qu’il est sobre et a le sens de la mesure. Il sait défendre l’honneur de la ville et triomphe au jeu de paume. Cela ne l’empêche pas d’être indulgent avec le vaincu pour ne pas l’humilier. Mlle de Puygarrig est jeune, jolie, fraîche et fine, sachant se comporter correctement même quand la situation est difficile. Pourtant elle devient presque folle après sa nuit de noces. Elle retrouve son sang-froid le lendemain, mais refuse de faire une déposition auprès du procureur du roi. Elle a horreur des chapeaux à plumes car elle n’est pas du tout coquette. Elle est pressée de se marier et de quitter sa tante qui ne l’a jamais aimée et l’a maltraitée pendant son enfance. Sa bonne éducation lui permet de répondre avec pertinence aux questions qu’on lui pose et d’avoir de la conversation en société. Sa dot fait d’elle un parti très intéressant. La tante de la jeune fille lui fait ses adieux, car elle a joué auprès d’elle le rôle de mère. Elle est malheureusement cupide et sans cœur. Les Illois ont leur rôle à jouer dans la mesure où ils acclament leur champion de jeu de paume et manifestement bruyamment

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leur joie pendant la noce. La fonte de la statue n’a aucune incidence sur leur vie. Le guide catalan apparaît dés le début du récit. Par la suite, sa présence obsédante en fait un véritable héros. Il donne des informations sur les événements récents et son avis sur la situation. Les deux gamins n’aiment pas la statue et s’en méfient. Pourtant ils n’osent pas s’attaquer à elle. Le procureur du roi fait son travail consciencieusement. Il parvient, au terme de son enquête à trouver et à châtier le coupable. L’Aragonais est susceptible et murmure contre son vainqueur qui l’a humilié en public. Pourtant il n’a pas soif de revanche. Il ressemble étrangement à la statue dont il a le teint légèrement verdâtre. De plus il a la même pointure qu’elle quand on compare ses pieds et les traces laissées dans le jardin. En réalité, il ne joue pas pour lui-même mais défend l’honneur de ses camarades. Il refuse de faire une déposition le lendemain de la nuit tragique. Les citations Qui a dit ou pensé ? 1. « Il y a des inscriptions que moi, pauvre ignorant j'explique à ma manière... mais un savant de Paris ! » : M. de Peyrehorade. 2. « Tu devrais voir que tu empêches monsieur de manger. » : Mme de Peyrehorade. 3. « Vous allez vous moquer de moi… Mais je ne sais ce que j’ai… je suis ensorcelé ! le diable m’emporte ! » : Alphonse. 4. « Avez-vous appris quelque chose de Mme Alphonse ? » : le narrateur. 5. « Cette malheureuse personne est devenue folle, me dit-il en souriant tristement. » : le procureur.

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6. « S’il avait eu cette bague au doigt, ajouta-t-il en se reprenant, je l’aurais sans doute remarquée, je croyais qu’il l’avait donnée à Mme Alphonse. » : le domestique. 7. « C'est cette maudite bague, s'écria-t-il, qui me serre le doigt, et me fait manquer une balle sûre ! » : Alphonse. 8. « Savez-vous que ma femme voulait que je fondisse ma statue pour en faire une cloche à notre église ? C'est qu'elle en eût été la marraine. » : M. de Peyrehorade. 9. « Si j’avais cru que M. Alphonse eût voulu m’insulter, je lui aurais sur-le-champ donné de mon couteau dans le ventre. » : l’Aragonais. 10. « Ce qui me frappait surtout, c'était l'exquise vérité des formes, en sorte qu'on aurait pu les croire moulées sur nature, si la nature produisait d'aussi parfaits modèles. [...] Ces yeux brillants produisaient une certaine illusion qui rappelait la réalité, la vie. » : le narrateur. 11. « Cela me fait de la peine pourtant. S’il arrivait quelque malheur ? Il faut bien qu’il y ait une raison, car enfin pourquoi tout le monde a-t-il peur du vendredi ? » : Mme de Peyrehorade. 12. « Tenez, je parierais que vous venez à Ille pour voir l’idole. J’ai deviné cela à vous voir tirer en portrait les saints de Serrabona. » : le Catalan. 13. « Me lo pagarás. » : l’Aragonais. 14. « Le maraud prend la catalane, et sa part est la meilleure. La romaine est noire, la catalane est blanche. La romaine est froide, la catalane enflamme tout ce qui l’approche. » : M. de Peyrehorade. 15. « C’est dommage, lui qui était notre meilleur coureur et, après monsieur le fils, le plus malin joueur de paume. » : le Catalan. La chronologie des événements Classez les événements suivants dans l’ordre chronologique : 13. Le guide catalan donne des informations sur la découverte de la statue et ses conséquences néfastes. 2. Jean Coll a eu la jambe cassée. 18. Le narrateur contemple la beauté nocturne de la nature.

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8. Un gamin jette une pierre pour abîmer la statue. 10. M. de Peyrehorade se lance dans de savantes explications étymologiques. 15. Alphonse montre sa bague au narrateur. 14. Mme de Peyrehorade n’est pas d’accord avec son mari sur le choix de la date du mariage. 12. Les Illois acclament leur champion. 3. L’Aragonais a perdu. 16. La jeune épouse essaie un chapeau à plumes. 4. La tante dit adieu à sa nièce. 17. Alphonse boit plus que de raison. 6. Le père chante une chanson grivoise. 9. Le narrateur dort très mal. 7. La jeune épouse devient folle. 5. Le procureur du roi arrive à Ille. 11. Un domestique est interrogé. 1. Les vignes ont gelé deux fois. Les mots du XIXe siècle Associez le mot du XIXe siècle ou l’expression rare, littéraire, à un synonyme moderne : 1. bien famé s- bien considéré 2. garçon f- célibataire 3. esprits forts i- pas superstitieux 4. drôle e- vaurien 5. vert p- vigoureux 6. gâter n- abîmer 7. brave c- tueur à gages 8. révérence parler r- avec tout le respect que je vous dois 9. renforcée w- typique 10. cependant t- cependant 11. impromptu v- improvisé 12. jour a- éclaircissement 13. diablerie l- maléfice 14. médicamenter q- tromper

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15. retiré u- recourbé 16. prévenir h- devancer 17. un coucher k- lieu où dormir 18. tirer en portrait représenter 19. maraud o- jeune garçon, coquin 20. besicles d- lunettes 21. prétendu j- fiancé 22. gros g- grossier 23. se lever sur son séant b- s’asseoir Le genre Choisissez parmi les mots de la liste suivante, et complétez le texte : réaliste - se précipitent – fatalité - tragique – funestes – comique – chronologie – narrateur – caricature – lettre – Rétrospectif – première. La chronologie des faits est très claire. Il s'agit d'un récit rétrospectif à la première personne qui commence par l'évocation de l'arrivée du narrateur à Ille jusqu'à son départ précipité et au moment où le narrateur apprend dans une lettre de son ami M. de P. de Perpignan la suite des événements funestes. On distingue trois grands moments : avant la mort (les préparatifs), l'heure du crime, après la découverte du cadavre (l'enquête). Le narrateur est présent avant, après, mais il n'assiste pas au moment le plus important. Le rythme de la nouvelle s'accélère progressivement, les événements se précipitent après une entrée en matière assez lente et un début assez bavard (les dialogues sont beaucoup plus longs qu'à la fin). On passe d’une atmosphère réaliste, voire comique, notamment avec les portraits à la limite de la caricature, à un dénouement tragique marqué par la fatalité. L’analyse du récit

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Reliez les mots à leur définition : Analepse : retour en arrière, dans le passé. Anthroponyme : nom d'une personne. Antithèse : figure rapprochant deux éléments opposés pour souligner leur contraste. Caricatural : qui schématise, grossit et déforme par dérision. Champ lexical : regroupement de termes autour d'une même idée. Éponyme : qui donne son nom à une œuvre (dans le titre). Étymologie : science qui s'intéresse aux racines (par exemple grecque, latine) des mots. Focalisation : point de vue (externe, interne, zéro). Modalisation : moyens de nuancer la certitude. Narrateur : personne qui raconte l’histoire à la première personne. Il est souvent omniscient dans les récits du XIXe siècle. Omniscient : qui sait tout. Personnification : fait de donner des qualités humaines ou d’animer ce qui est inanimé. Prolepse : anticipation, projection dans le futur. Registres de langue : manières de s'exprimer qui soulignent les différences sociales, culturelles. Satirique : qui ridiculise (les individus, la société). Sentence : propos général porteur d'une vérité morale. Synecdoque : figure qui substitue la partie au tout. Toponyme : nom d'un lieu.