la verticale

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Appels de phare [tpfe pf.lj] * ( pierre-françois le jeanne ) [carnet 2 ] la verticale

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TPFE Pierre-François Le Jeanne

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A p p e l s d e p h a r e[tpfe pf.lj] * ( pierre-françois le jeanne )

[carnet 2] la vert ica le

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Travail Personnel de Fin d’ÉtudesEncadré par bruno tanantÉcole Nationale Supérieure du Paysage2006 - 2010

pierre-françois le jeanne

pierre.franç[email protected]

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(( écorchures)) - le support est griffé, creusé de coup de couteaux, le sol est lacéré

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* verticales !le laboratoire de recherche ouvre ses portes

Ce carnet annonce le début d’un basculement dans mon diplôme. Je quitte alors momentanément mes phares de Ouessant pour m’atteler à la quête de la verticale. Avant même de commencer à explorer cette voie, j’imagine avec crainte l’ampleur des voies à interroger. La tâche me semble impossible et par conséquent très intéressante. Je sais, dès lors, que je renouvellerai sans cesse mon propos sans aucune crainte de m’ennuyer. En cet instant, j’ai dans l’optique de prendre du temps pour réfléchir sur l’idée que la verticale est une constituante indissociable du paysage d’hier et de demain. Ouessant pourra bien m’attendre quelques mois, j’y reviendrai sûrement un jour ... ou peut-être pas.

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10 * effacement programmé (((( .. page 93 .. ))))

09 * s’inscrire dans un contexte (((( .. page 63 .. ))))

08 * horizons verticaux (((( .. page 11 .. ))))

11 * inversion du regard (((( .. page 131 .. ))))

12 * retour sur le littoral (((( .. page 151 .. ))))

13 * le parc vertical (((( .. page 165 .. ))))

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08*perte d’équilibre(( se mettre en danger pour voir autrement ))

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EQUILIBRE n.m. 1. État de repos résultant de l’action de forces qui s’annulent ; position stable. Être en équilibre. Perdre l’équilibre. Équilibre stable, dans lequel un corps, écarté de sa position d’équilibre, tend à y revenir (par opp. à instable). Équilibre indifférent, dans lequel un corps écarté de sa position d’équilibre, se stabilise sans sa nouvelle position. 2. a. Pose acrobatique tenue la tête en bas et le corps redressé à la verticale. b. CHORÉGR. Maintien du corps en position stable sur un ou deux pieds. 3. Juste combinaison de forces, d’éléments ; répartition harmonieuse. Équilibre naturel : état d’un milieu où la composition de la faune et de la flore reste à peu près constante.

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(( Bill Dan )) - artiste de rue à San Francisco - http://www.youtube.com/watch?v=ZItqAdaYPQM

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(( Bill Dan )) - est un artiste de rue américain. Le long d’une digue de la baie de San Francisco, il construit des oeuvres éphémères. Avec les matériaux présents sur place, en l’occurrence des pierres de différents calibres, Bill Dan défit la gravité en positionnant ces pierres les unes sur les autres. Beaucoup de patience, de la technique, un savant coup d’oeil pour équilibrer les masses et le tour est joué. L’exercice paraît simple, il est bien plus dur qu’il n’y paraît. L’empilement fragile des objets contraste avec leur lourdeur et leur solidité. La sculpture finale semble légère. Les zones de contact entre les pierres sont infimes. La tension est maximale. Entre stabilité et déséquilibre, les relents incessants de l’eau en arrière-plan soufflent un vent de panique. La verticale menace de chuter. Mise en danger, on guette déjà la catastrophe.

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« C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche. »

Pierre Soulages

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* m’approprier un thèmefouiller les types de verticales qui façonnent le paysage

Par quoi commencer ? Par un déséquilibre. Celui de me pencher sur un thème qui me semble infini. Je prends alors le temps de m’orienter vers les types de travaux et de recherche qui m’amusent autant qu’ils m’instruisent. La première question qui me vient est de m’interroger sur les autres verticales dans le paysage. À part les phares de Ouessant qu’existe t-il ? Qu’est ce qui est vertical ? Ce qui ne l’est pas. Mon dé-zoom du site est amorcé.

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* expérimenter. les vidéosutilisation de l’outil maquette : la farine et des verticales

(( série 1 )) - 4 vidéos (montage de photographies)

Une boîte en carton qui emprisonne de la farine. Le matériau souple et malléable se façonne rapidement et aisément. Ici c’est le socle mouvant qui me permet de tester les verticales. Assemblage, enfouissement, érosion, recul, temporalité. L’apparition brutale d’objets (tours, crayons) à des endroits fixes m’impose de jouer avec la souplesse du sol. L’outil est rapide, les positions varient, les nombres s’accroissent, se perdent, les proportions des petites figurines semblent fragiles. Proche ou lointain. Je transpose ce que j’ai vu à Ouessant et touche du doigt l’aménagement du dessous autant que du dessus. Je joue avec la disparition, la trace, l’évocation du souvenir, de son empreinte dans ma mémoire. Je protège. J’expose. J’en profite pour recréer le scénario de la côte atlantique.

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* expérimenter. les vidéosutilisation de l’outil dessin : mesurer l’évolution et les transitions

(( série 2 )) - 17 vidéos (montage de dessins)

Ici ce sont par des séries rapides, dessinées, que je poursuis. Sans trop savoir ce que je fais, je m’interroge sur des notions. Le fait de les dessiner puis de les retravailler me permet d’une certaine manière de me les approprier. Empilement, fixe, variable, horizontalité, nombre, plans, point de vue, positions, proportions, rotations, strates, submersion, torsion, ... Là encore cet exercice ouvre mon travail sur la multiplicité des situations des verticales dans le paysage et leurs impacts directs selon qu’elles sont dans telles ou telles positions.

dispositif

plans point de vue position proportions rotations strates

verticalesverticalvariabletorsionssubmersion

empilement expression fixe horizontal nombre

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* expérimenter. les vidéosutilisation de l’outil dessin : approfondir quelques scénettes

(( série 3 )) - 5 vidéos (montage de dessins)

J’approfondis quelques situations et en modifie concrètement certains éléments pour mesurer l’impact, le degré de transformation. Depuis un point fixe, je fais évoluer les motifs, les textures, le rythme des verticales. J’élargis des observations de la «série 2» par un dessin plus détaillé. Le regard est contraint, dirigé. L’intérêt est également d’appréhender la profondeur de l’espace, ses perméabilités, ses limites physiques ou ressenties.

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* expérimenter. la paletterécolte frénétique d’images m’évoquant ce qu’est la verticale

Le principe était de faire une compilation de ce que pouvait être la verticale. J’ai recherché sur internet des images en tapant des mots clés simples (verticalité, strates, horizon, contraste, limite, up, structure, ligne...). Certaines images font explicitement référence à la verticale, d’autres en sont très éloignées. Sur la fin un sentiment de lassitude m’a conduit à force, soit à voir la verticale partout même là où elle n’est pas, soit à m’orienter vers des espaces qui expriment un horizon pur sans rien d’autre.Au total, le nombre d’images s’élève à 600 photographies. Le système de classement s’est fait de manière aléatoire. En amont de ce travail, j’avais pour ambition de m’inventer une système d’agencement spécifique. Mais devant le nombre trop grand, j’ai préféré les grouper sans prêter attention aux couleurs ou au sens des images.

La personne analysant ce travail crée elle-même des liens entre les photos. Comme on peut lire à sa manière une peinture, ici chacun s’invente sa propre lecture et tisse une histoire entre les lieux. À terme, le patchwork s’abstrait, les pastilles fusionnent et créent un tout, un paysage composite et réinventé. Ces photographies brassent un thème et explorent les différentes traductions possibles de la verticalité. Cela ouvre un répertoire de directions, de matérialisations d’objets verticaux qui abandonnent, dès lors, le fantôme du phare.

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* tournez manègeretour quelques semaines plus tard sur ce travail

Quelques semaines plus tard, j’ai voulu faire dire autre chose aux images. J’ai donc cherché à voir au-delà des verticales et de les considérer comme de simples formes. Je me suis donc permis de les retourner, de transformer leur sens de lecteur, d’effectuer une rotation pour en définitif les faire coïncider avec d’autres images complémentaires. Le résultat final s’apparente à une image étirée où mon regard se perd lorsque je la parcours. Les codes diffèrent. La verticale devient horizontale, les juxtapositions d’objets érigés glissent alors vers l’empilement de strates.

(( essai )) - tentatives pour retourner les images

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* synthèse !mes premières expériences

Ce travail effectué, je me suis retrouvé avec un amoncellement absolument infini de verticales. Le phare n’était plus alors qu’une infime particule coincée dans un vaste panel de références. Différentes en formes, en épaisseurs, en plasticités, j’allais devoir rapidement hiérarchiser tout cela. L’amas de visuels était indispensable pour m’ouvrir les yeux sur un thème qui brasse très large. L’échelle du site d’étude est alors la terre entière. Je m’aperçois vite qu’il faudrait peut être mieux pour moi annoncer ce qui n’est pas vertical, plutôt que ce qui l’est.

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09*s’inscrire dans un contexte(( une verticale passé, présent, futur ))

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CONTEXTE n.m. 1. a. Texte à l’intérieur duquel se situe un élément linguistique (phonème, mot, phrase, etc.) et dont il tire sa signification ou sa valeur. b. Conditions d’élocutions d’un discours, oral ou écrit. 2. Circonstances, situations globale où se situe un événement. Replacer un fait sans son contexte historique.

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(( un socle )) (( un dessus invisible )) (( un socle qui respire )) (( se creuse, se gonfle et crée alors ombres et espaces ))

* ( s’inscrire dans un contexte )

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(( le vivant colonise les sommets, des abris émergent ))

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* verticale-moiquelles sont les grandes thématiques ?

Un des premiers travaux est de savoir quelles sont les grandes thématiques liées à la verticale. La plus évidente est l’échelle humaine. C’est ma verticale de référence, imposée et immuable. Elle influence ma manière de lire l’espace et s’appuie sur un axe qui m’attire par gravité jusqu’au centre de la terre. Par opposition l’homme s’étire. Il contredit la gravité, s’affranchit de la pesanteur. Il est de plus en plus haut et sollicite par conséquent sa capacité à rester en équilibre.

(( la girafe de Lamarck )) - étirons-nous !!

* ( s’inscrire dans un contexte )

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(( ver. GEOLOGIQUE )) - un pic abrupte aux États Unis (( ver. ANIMALE )) - un mignon petit singe aux yeux marrons

(( ver. ARCHITECTURE )) - la tour de Jean Nouvel à Barcelone(( ver. VEGETALE )) - ici l’avenue des Baobas en Afrique

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(( la tour de Babel )) - Pieter Bruegel l’Ancien - 1563 - 114 × 155 cm - Kunsthistorisches Museum

* ( s’inscrire dans un contexte )

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* s’inscrire dans un contexteune verticale omniprésente qui évolue

Je me suis rapidement aperçu que la verticale était là bien avant moi. La première figure qui m’apparaît est la tour de Babel (XXIVème sc. av. J-C). La ville dense, cosmopolite, brassant ethnies et origines multiples. Cet édifice, la matrice de ville, est aujourd’hui de plus en plus questionnée. La relation aux dieux est omniprésente. Tant les mayas qui sacrifiaient aux puissants dieux du maïs des vies humaines, que les égyptiens qui érigeaient pyramides et obélisques, que les grecs ou romains qui reprirent la forme du temple pour la surélever sur des colonnades, toutes les pratiques sont liées au divin. La verticale indique la direction des êtres supérieurs, dominants le monde des mortels.

(( temple maya )) - grimper jusqu’à l’autel du sacrifice

( s’inscrire dans un contexte ) *

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* s’échapper du solconverser avec les dieux pour fuir les mortels

La quête ultime est d’atteindre les êtres du dessus confortablement installés au paradis. Le monde supérieur abrite le royaume des Dieux. Ce sont eux qui induisent l’ordre sur la terre et décident si les récoltes seront riches ou maigres. Il convient de les honorer fréquemment par des offrandes ou des sacrifices. On souhaite entretenir des relations, les satisfaire, entendre leurs mots, déchiffrer leurs signes et les contenter. Le temple abrite et permet la méditation. Ce recueillement est une forme de verticalité car il amène à l’élévation de son âme vers les cieux. Lieux sacrés, ces endroits sont souvent imposants, facétieux à construire et ne sont pas à l’abri d’une destruction subite.

(( le monde terrestre ))

(( le monde divin ))

* ( s’inscrire dans un contexte )

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* les mystérieux moaïsles divines statues de l’île de Pâques

Les fonctions des Moaïs restent mystérieuses. Certains y voient des fonctions religieuses : statues dressées en l’honneur de dieux, idoles gigantesques dédiées à la prière et à l’adoration. Les moaïs étaient peut-être là dans le but de protéger les habitants (des guerres, d’étrangers, d’esprits malfaisants, du climat ?). Seraient-ils là pour veiller sur l’île ? Ou bien dressés en l’honneur des morts ?

Ce qui est important de savoir à leur sujet, c’est qu’ils sont tous tournés vers l’intérieur de l’île (le dos face à la mer). Leur regard se dirige toujours vers le ciel, on les surnomme régulièrement «ceux qui regardent les étoiles». La relation avec l’au-delà est fortement ancrée (comme dans la majorité des religieux).

(( verticales )) - rendre gloire aux dieux

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(( à chacun son minaret )) - La mosquée bleue à Istanbul et ses minarets. Le muezzin s’en sert pour appeler à la prière les fidèles (( les flèches des cathédrales )) - Pointées vers le ciel, elles diffusent la bonne parole - Cathédrale Saint-André à Bordeaux

* ( s’inscrire dans un contexte )

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(( entre flèches et grues )) - Toujours en construction, La Sagrada Familia à Barcelone s’élance et se détache au dessus du plafond des habitations.

( s’inscrire dans un contexte ) *

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* transitions doucesla relation au divin s’efface progressivement

(( ceci est un donjon )) - bien à l’abri, il domine le reste de château

(( la tour Perret au Havre )) - entre tour et statue géante

(( totem )) - l’objet rituel indien par excellence (( menhir celte )) - dressez les pierres !!

* ( s’inscrire dans un contexte )

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Progressivement l’homme s’affranchit des dieux. Les édifices qui leur font hommage cessent de se construire. Les religions perdent leur monopole et la ville, grâce aux avancées technologiques, supplantent les maisonnettes pour dessiner de hautes tours. C’est un urbanisme qui progressivement se concentre, s’agglomère, se densifie. La verticalité devient alors la solution à tous les problèmes. Habiter les uns sur les autres est la clé. Les verticales se collent, s’emboîtent, une puis deux, trois et quatre. Si bien qu’on se prend à rêver la ville de demain à plusieurs niveaux. L’homme tout puissant crée, bâtit des objets qui défient le temps, l’espace et les contraintes naturelles.

* densification urbainel’homme devient seul maître de son destin

(( Chicago )) - De la brume émergent des tours

(( Metropolis )) - Fritz Lang, entre ville haute / ville basse

(( Shangai )) - Explosion démographique et architecturale

(( La ville contemporaine)) - Le Corbusier

(( Sao Paulo )) - entre favelas et héliports sur le toit des IGH

(( Le plan Voisin pour Paris )) - Le Corbusier

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* l’attaque des 2 toursle World Trade Center à New-York

La verticale est devenue un symbole de pouvoir, de progrès, de supériorité. L’objet de l’attentat du 11 septembre était de viser un édifice, mais, au-delà de l’objet, un emblème et sa nation. Les tours à terre, c’est toute une culture qui par onde de choc se sait attaquée.

les faisceaux divins : un mémoriel nocturne, affirmer un manque

(( au dessus du lot )) - les deux tours abritent bureaux et commmerces

(( cratère )) - que reste t-il de la verticale ? (( rappel )) - pour ne pas oublier, on les signifie

(( skyline )) - Les verticales de Manhattan découpent le ciel et l’horizon

* ( s’inscrire dans un contexte )

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(( Burj Dubaï )) -La tour la plus haute du monde. Près de 800 mètres au sommet de sa flèche. Elle s’installe comme un repère dans le grand territoire. « Monter toujours plus haut, jusqu’à ce qu’il y en ait une qui se casse la gueule. » B.T.

( s’inscrire dans un contexte ) *

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(( fusée )) - Près pour le décollage ? vous avez fait le plein ? (( fusée 2 )) - Si ça continue les immeubles de grande hauteur finiront par s’envoler vers l’espace. Le prochain défi de l’homme est d’aller conquérir l’espace.

* ( s’inscrire dans un contexte )

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au départ rectangulaires, les tours prennent aujourd’hui des formes très libres.

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la plupart du temps les architectures d’aujourd’hui s’affranchissent assez facilement du contexte. Posant leurs objets sur dalles, ils font abstraction du site dans lequel s’insère leur bâtiment. Les verticales d’aujourd’hui se veulent mouvantes, souples, mobiles, évolutives, emblème sculptural.

(( la palme à l’originalité )) - projets en cours

(( tâche ? ))

( s’inscrire dans un contexte ) *

construire dans l’espace sera t-il le nouveau défi pouvant induire une réduction de verticalité sur la terre ?

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(( qui sera le prochain )) - Le guinness book des records. C’est ouvert à tous. Le gagnant est celui qui réalise la tour la plus haute sans qu’elle ne tombe !!

* ( s’inscrire dans un contexte )

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* c’est la jungle urbaineentre verticalité humaine et végétale

Quelles différences existent-ils entre une forêt de pins et une ville dense ? Des hauteurs semblables, une densité comparable et des masses qui s’affranchissent des contraintes physiques. Les verticales font bloc. Le ciel se referme progressivement. Rapidement on souhaite prendre de la hauteur, sortir du sous-sol englué.

(( Toronto )) - Des façades miroirs et une mise à distance entre chaque tour(( parc Yellow Stone)) - les sequoias règnent sans partage sur les hauteurs

(( New-York )) - les façades des buildings se sont transformées en paysage publicitaire(( étirer )) - l’accumulation des pins fait un écran dense

( s’inscrire dans un contexte ) *

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* contraste salutaireNew-York et Hong Kong entre ouverture et fermeture

La densité extrême de ces deux villes prend son équilibre par la présence quasi indispensable de grandes étendues en eau. Étouffante, dense et hors d’échelle, la respiration et l’ouverture de l’océan devient une libération. Un paysage de contraste où l’un a besoin de l’autre.

(( Hong-Kong )) - La ville dense et la baie

(( New-York )) - Absence d’horizon jusqu’à rejoindre les franges

* ( s’inscrire dans un contexte )

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Dressées en haut d’un mat, les bannières sont l’emblème d’un pays. Cet étendard est l’objet qui, une fois planté, s’approprie un territoire, une étendue. « je suis là, cela m’appartient ! ». Le drapeau rassemble des valeurs, un ensemble de signes qui porte une nation.

(( sommet )) - du haut du mat les étoffes sont dans un écrin d’inaccessibilité

(( le drapeau )) - fierté d’une nation

* ( s’inscrire dans un contexte )

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* verticale ascentionnelledonnez-moi une fusée pour monter dans les étoiles

Les fusées sont peut-être l’objet ultime vertical. Auparavant, les peuples souhaitaient communiquer avec les dieux, aujourd’hui on va leur rendre visite. De divination à courroux. C’est sûrement le moyen de transport d’après-demain (demain on aura juste des hybrides qui flottent). Les explorateurs du futur prendront des fusées. Direction danger, inconnu. Elle est verticale éphémère, s’envole, compacte, puissante avec une force de pénétration incroyable ... une concentration optimale de testostérone.

(( mise à feu ))

(( décollage imminent. attachez vos ceintures ))

( s’inscrire dans un contexte ) *

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Power of Ten est un documentaire américain réalisé par le couple de designers Charles et Ray Eames en 1977. Ce film propose un voyage entre l’infiniment grand et l’infiniment petit en 9 minutes. Il permet de relativiser la notion de taille dans l’univers, et peut-être d’apprécier la place de l’homme.Au commencement, un homme et une femme achèvent un pique-nique. La caméra qui les filme est placée à un mètre au-dessus d’eux. Elle reste centrée sur ce couple, mais va progressivement s’éloigner vers le haut, permettant au fur et à mesure d’avoir un champ de vision de plus en plus vaste sur ce qui entoure la scène initiale. La largeur du champ de vision et la hauteur du point de vue de la scène sont multipliées par 10 toutes les dix secondes, jusqu’à arriver aux limites observables de l’univers.

* ( s’inscrire dans un contexte )

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* synthèse !de la divination jusqu’au courroux

Au commencement la verticale construite se retrouvait essentiellement dans des édifices divins. La forme du temple est le schéma de base qui s’est au fur et à mesure diffusé dans d’autres constructions. De la tour de Babel aux flèches des cathédrales, les hommes entretenaient des rapports fréquents avec les Dieux. Ils les idolâtraient, les vénéraient. Le temps passant ces discussions avec le dessus se sont progressivement amenuisées, et donc les oeuvres architecturales également. De respect à provocation, le pas est fait. Les avancées technologiques permettent de créer des tours de plus en plus hautes. Le prochain défi est d’aller rendre visite aux autres systèmes solaires. La verticale envoie ses hommes vers des sphères inconnues. Là où la gravité n’agit plus. Là où il n’y a plus d’horizontales ni de verticales.

( s’inscrire dans un contexte ) *

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10*effacement programmé(( la verticale n’est qu’une horizontale temporaire ))

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EFFACER v.t. 1. Faire disparaître en frottant, en grattant, en lavant, en faisant défiler devant une tête d’effacement, etc. Effacer des traces de crayon. Effacer une bande magnétique. 2. LITT. Faire oublier. Effacer le souvenir de qqn. 3. Empêcher (qqn ou qqch) d’être remarqué. Son succès efface le mien. 4. Effacer le corps, les épaules : les présenter de profil.

*

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* monter ou descendrele phare comme synthèse pour habiter le socle

(( l’immeuble )) - la montée et la descente se font ici dans le même conduit, re-marcher dans ses pas

(( la colline )) - la montée...qui amène au sommet...qui conduit ensuite à une descente(( le phare )) - les matériaux utilisés sont ceux du socle, l’édifice ne fait qu’un, il est une excroissance du dessous

( effacement programmé ) *

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* accès diffusnotions de base qui ne seront pas approfondies

Dans un premier temps et de manière succinte, je vais rappeler quelques aspects de ces verticales telle la question de textures, de diffusion d’informations, de transparence et autres éléments de base qu’il ne m’a pas été possible d’approfondir.

Dans un second moment, je dresse un éventail de verticales - d’invisible à pérenne. La notion du temps se révèle indispensable, si bien que je pourrais me lancer à dire qu’il n’existe pas vraiment de verticales immuables, juste des horizontales qui se soulèvent plus ou moins longtemps.

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* l’attache au socleles choses que vous ne verrez pas !

la verticale se relie au sol de plusieurs manières. La recherche de stabilité pour les ouvrages incombe la prise en compte du dessous. Divers cas sont alors possibles, le phare semble, lui, un bon exemple de la prise en considération accrue du socle

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* faces à facesles choses que vous ne verrez pas !

la singularité de chaque face de la tour Montparnasse me permet de m’orienter dans l’espace. Elle m’indique un sens, une direction, si bien que je devine plus ou moins ma position par rapport au quartier. A l’inverse d’un phare qui lui est arrondi et similaire sur son déroulé. Les feux à secteurs des phares sont aussi des indicateurs précieux pour informer aux bateaux par quel chenal passer.

(( verticale repère )) - un signe urbain pour s’orienter

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* opacité et transparenceles choses que vous ne verrez pas !

1. La tour Eiffel2. Champs de pylônes en région parisienne3. Un porte conteneur à Saint-Nazaire4. La tour CCTV de Rem Koolhas en Chine

5. Le phare de la Vieille au large de l’île de Sein6. La tour Saint-Jacques à Paris7. Les tours nuages de Emile Aillaud

la verticale fait se confronter l’instabilité d’une construction humaine dans un paysage de surfaces et de plans horizontaux. Elle découpe le ciel, fend les nuages, pouvant être pleine ou ajourée. Le côté éphémère de ces verticales est poétique. Elles évoluent, se transforment, soufflées par les vents, elles deviennent mobiles. La transparence d’une Tour Eiffel ou de pylônes électriques semble faire participer le ciel. Ils les traversent et fragmentent le ciel en petites pastilles qui s’assemblent en un tout.

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* externalisationles choses que vous ne verrez pas !

Les cloches, l’appel à la prière, les signaux lumineux sont autant d’informations communiquées pour la plupart du temps attirer en son sein les gens. L’information est sonore, visuelle, elle peut être entendue sans être vue et inversement. C’est alors un rappel de présence, une quête à l’imaginaire, à la découverte de la source. Juchés en haut de ces verticales, les cris survolent les basses terres et inondent les interstices de la ville. C’est la voie sacrée du dessus.

(( cloches )) - ding dong ding dong

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tourner la page

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« La verticale donne à l’homme une référence continuelle à laquelle, inconsciemment, il ajuste parallèlement son attitude. »

Jean Cousin

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* vide verticall’invisible présence impalpable

le dessin de la verticale peut se retrouver dans ce qu’elle n’est pas par essence. Elle se retrouve autant dans la lumière qui découpe et projette des linéaires que dans des principes de contemplation et d’envolée de la pensée. C’est l’accession au divin et la montée de son âme dans des sphères métaphysiques.

idée de projet : évoquer la disparition du phare. Une série de sculptures semées le long de la côte qui par leur vide manifeste présence et absence de l’objet.

(( immatérielle )) - Ligne entre deux rues, fragments de ciel découpé ou encore l’entrebâillement d’une porte, dessinent des verticales éphémères et souvent temporaires

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la verticale se reporte au sol et fait surface* ombres projetées

plus facile à ressentir, l’ombre est une verticale devenue horizontale dont on sent directement l’influence. Elle est éphémère, mobile, changeante et poursuit un cycle immuable, celui du soleil. N’importe quel monument érigé se rapporte au sol : du pissenlit jusqu’à la Burj Dubai.

(( mer )) - est-ce la découpe d’une digue ? (( répercussions au sol )) - l’incidence sur les alentours (( protection )) - à l’ombre de la tour l’air est plus frais

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* ciels courroucésles éclairs et les tornades: brefs et violents

On dénombre 2600 orages à chaque seconde (quasi aucun aux pôles et en majorité à l’équateur). Étant donné la forte instabilité de l’atmosphère l’été, c’est au dessus des continents qu’ils se déclenchent en majorité. En mer, ils interviennent surtout la nuit lorsque les pressions retombent. Cette verticalité est violente, brutale et hypnotique. Mobiles, les tornades peuvent traverser des états entiers. Les éclairs sont eux attirés par d’autres émergences verticales au sol.

(( souffle )) - quand le sol se soulève

(( point d’impact sur la terre )) - à qui le tour

(( filet de nuages )) - le paysage c’est quand le ciel touche la mer(( désordre )) - enchevêtrement d’éclairs qui perfusent la terre d’une manière imprévisible et dévastatrice.

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(( coup foudre à la Tour Eiffel - Paris )) - la verticale appelle la verticale

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(( fumées )) - éparses et fugaces disparaissent aussi rapidement qu’elles sont venues. Provenant d’une usine, d’une cigarette ou du réveil d’un volcan, cette fumée trace une ligne qui file à l’aplomb vers le ciel.

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Verticale liquide et temporaire ces jets d’eaux semblent s’extraire violemment du sol. La dislocation à la retombée accentue principalement la montée de l’eau. Par les vibrations de la ligne droite, le souffle du vent se manifeste dans les tressaillements qu’il inflige. La mise à distance du jet est nécessaire pour apprécier le spectacle. Sans aucune utilité, de tels objets placés dans des ports, ne servent à rien. Démesurée et hors d’échelle, cette verticale à beaucoup plus d’inconvénient que de qualité.

étoiles dans les ciel, retombées en pluie fine

(( embruns iodés ))

(( jets d’eau )) - influence de la lumière et du vent

* j’ai d’eauxéphémères et liquides

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On ne peut pas occulter ce fait. La verticalité est une extrapolation de la testostérone des hommes. Par mimétisme, ils construisent des objets phalliques, pas seulement pour répondre au mieux vivre, mais aussi pour s’affirmer soi par rapport aux autres. Qui aura la plus grosse, la plus grande. Plus ou moins consciemment et sans l’avouer, leur sexe tient le dessin des tours qu’ils dispensent dans le paysage. Mais comme toutes les autres, cette verticale est éphémère et ne dure pas éternellement - à moins d’abuser du viagra.

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Nous ne sommes pas éternels. Comme tous les êtres vivants nous naissons et mourrons. Nous étirons notre propre verticale jusqu’à ce que le temps nous rattrape et nous affaisse au sol. L’horizontale conclut notre présence physique sur terre. Peut-être une verticale spirituelle nous fait-elle accéder au paradis ou à l’enfer ... qui sait.

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* fils d’arianeles marionnettes de la troupe Royal de Luxe

Les marionnettes sont un repère dans la ville. Elles se déplacent et racontent une histoire par la même occasion. Cette mise en mouvement de la verticale, trace des déplacements dans l’espace public. Les gens suivent.

c’est un spectacle

(( le scaphandrier )) - différentes formes plastiques(( la petite fille )) - parcours à travers la ville de Nantes. Démultiplication des objets mobiles dans la ville. Guider les autres

(( esquisse ))

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* enfouissement monumentalle monument de Harburg à Hambourg

ce monument a été conçu en 1986 avec Esther Shalev-Gerz, dans le quartier Harburg de Hambourg et est une colonne de un mètre large et de 12 mètres de haut, recouverte d’une mince couche de plomb. A côté de cette colonne il y avait quatre stylets et une inscription, dans sept langues à propos de ce monument contre le fascisme, invitant, les passants à signer. Aussitôt que la surface disponible était totalement écrite, la colonne devait être abaissée pour cacher ce morceau. Dans la conception, les artistes voulaient un monument où l’interaction avec les hommes devait naître, par une liste avec des noms gravés, et qui disparaissent en même temps dans le sol. Ce n’est que par une petite vitre qu’une vue devait être possible sur une partie de la colonne dont les inscriptions apparaîtraient comme semblables aux longues listes de noms faisant référence à l’holocauste, avec la différence cruciale qu’ici les hommes sont vivants contrairement à des listes des noms de victimes.

toutefois est apparue une autre image : la colonne a été couverte par des noms, des graffitis et des slogans, lesquels étaient gravés. Au cours des descentes successives, jusqu’à l’enfouissement complet, des traces de tir ont été trouvées sur l’enrobage de plomb ; on a essayé aussi d’éliminer entièrement l’enrobage au pied.

« Comme reflet de la société le monument dans le sens double est problématique, puisqu’il ne rappelle pas seulement à la société le passé, mais en plus - et c’est le plus inquiétant - sa propre réaction à ce passé. » Jochen Gerz

(( Jochen Gerz ))

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* no-limitla tour sans fin de Constantin Brancusi

(( La colonne sans fin )) - Constantin Brancusi

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(( Monument temporaire du Wall Trade Center )) - Une verticale lumineuse qui poursuit une époque révolue. Nostalgie(( BNF )) - Installation d’une échelle sans fin

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* se plier au milieuentre souplesse et rigidité du végétal

La verticale du roseau tend à devenir horizontale lorsque le milieu lui dicte ses lois. Un dialogue s’instaure, le végétal s’adapte à l’environnement dans lequel il survit.

(( bambous )) - Jointure entre chaque partie de la plante

(( roseaux )) - ils s’infléchissent au vent qui surgit pour les recouvrir(( bambous )) - légèreté et souplesse, bruissement dans le vent

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Le Chêne un jour dit au Roseau :«Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.Le moindre vent, qui d’aventureFait rider la face de l’eau,Vous oblige à baisser la tête :Cependant que mon front, au Caucase pareil,Non content d’arrêter les rayons du soleil,Brave l’effort de la tempête.Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.Encor si vous naissiez à l’abri du feuillageDont je couvre le voisinage,Vous n’auriez pas tant à souffrir :Je vous défendrais de l’orage ;Mais vous naissez le plus souventSur les humides bords des Royaumes du vent.La nature envers vous me semble bien injuste.- Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’iciContre leurs coups épouvantablesRésisté sans courber le dos ;Mais attendons la fin. «Comme il disait ces mots,Du bout de l’horizon accourt avec furieLe plus terrible des enfantsQue le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.Le vent redouble ses efforts,Et fait si bien qu’il déracineCelui de qui la tête au Ciel était voisineEt dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.

le Chêne et le Roseau - Jean de LA FONTAINE

(( vert - ticale )) - la plante se plit aux exigences du milieu

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(( temple d’Angkor )) - le système racinaire de la plante recouvre progressivement toutes traces. Le bâtiment est un support(( la jungle humide )) - densité extrême où quelques faisceaux de lumière percent difficilement la canopée

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(( cactée )) - Espèce non déterminée. A la manière du roseau, cette cactée semble envoyer ses rhizomes prospecter. Beaucoup de parallèles sont à tisser avec la ville dense à venir

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(( collecter l’eau du ciel )) - certains se camouflent derrière un habillage très .... particulier

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A la fois, par ces sculptures en plein air que dans ces oeuvres de musée, Richard Serra met en scène des espaces et les donne à parcourir. Le spectateur devient partie prenante. Des volumes monumentaux, hors d’échelle qui mettent à mal notre ego fragile. Ils mettent en scène la verticale ainsi que l’équilibre dans plusieurs de ces installations (monumenta 2009 et bramme für das ruhrgebiet).

«la sculpture utilitaire ne m’intéresse pas. Je veux une sculpture sans fonction. Tout usage est abus.» R. Serra

«comment comprendre ce que nous voyons ? Une oeuvre d’art ne changera jamais le monde ... mais peut être notre réflexion sur le monde.» R. Serra

* richard where are u ?les oeuvres du sculpteur Richard Serra

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La ville, considérée dans son entièreté, est un conglomérat de verticales. De plus en plus dense, les tours se collent les unes contre les autres. A la fois solides et éphémères, ces édifices ne sont pas destinés à survivre éternellement. La disparition, la trace ou alors plus récemment les requalifications de bâtiments anciens sont primées. Nos mégalopoles du futur seront-elles sur plusieurs niveaux ? Quelle gestion des flux ? Comment concilier la densité et la verticale ? De quelle manière pouvons-nous penser un urbanisme plus souple et réceptif aux transformations sociales ? Comment enfin projeter la ville de demain en s’appuyant sur le mimétisme animal et végétal ? Et bien toutes ces questions mériteraient un diplôme en soit.

(( St Paul Power plant Stack demolition )) - une cheminée d’une usine vient de perdre l’équilibre(( Manhattan )) - le soleil levant fouette les façades

* défaire la villeles mégalopoles se transforment !!!

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* terres érigéesces géologies qui dressent le paysage

(( 1200 m )) - Le grand Canyon aux États-Unis

(( 8848 m )) - L’Everest - le point le plus haut - Chaîne de l’Himalaya (( 50 à 200 m )) - La baie d’Halong au Vietnam

(( 117 m )) - La dune du Pilat près de la Gironde(( 2329 m )) - Le Bromo en Indonésie

(( 186 m )) - le terril minier de Loos dans le nord de la France

(( 196 m )) - Chimney Rock au Nebraska(( 386 m )) - Devil’s tower national monument dans le Wyoming

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La verticale semble la plus durable dans le temps. Elle est le socle sur lequel la vie humaine s’installe. Elle nous retient d’être tous emportés par la gravité. À de très vastes échelles de temps ces verticales sont aussi éphémères. Rien ne bouge, tout se transforme. Un promontoire rocheux s’érode, un canyon se creuse d’un côté pour se remplir de l’autre, la colline s’aplanit.Ces reliefs peuvent s’aménager sur leurs pentes, leurs versants (intra ou extra rocher) mais c’est bien souvent leurs sommets qui sont prisés car ils dispensent de larges points de vues ouverts très recherchés.

(( étretat )) - le laché-prise progressif de la roche sur les déferlantes de l’océan

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(( il faut tenir bon !!! )) - il tient l’arbre ou il s’y accroche pour pas s’envoler ?

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* synthèse !de l’invisible aux solides falaises

Ma conclusion place la verticale comme une ligne érigée temporaire qui n’est rien de plus qu’un soulèvement passager de l’horizon. Elle peut être métaphorée lorsqu’on élève sa pensée vers des strates rêveuses ou bien physiquement très concrète quand un arbre se dresse au dessus de ma tête. C’est un élément régi par l’attraction terrestre qui est en définitive d’une fragilité extrême. Il est bien souvent pensé par le haut comme structure érigée mais peut aussi s’installer dans ce qui est en creux. Des gorges abruptes, un puits sans fin. Des verticales enfouies dans le socle qui méritent également que je m’y attarde ... dans un prochain numéro.

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11*inversion du regard(( la verticale c’est elle, c’est à travers qu’elle est ))

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INVERSION n.f. 1. Action d’inverser, fait de s’inverser. 2. Construction par laquelle on donne aux mots un ordre autre que l’ordre normal ou habituel. L’inversion du sujet dans l’interrogation directe. 3. Retournement d’un organe creux. Inversion de l’utérus après un accouchement 4. GÉOGR. Relief d’inversion : relief dont l’allure topographique est en opposition avec la disposition structurale.Inversion de température : phénomène particulier aux régions montagneuses, où l’air froid, plus lourd, se trouve dans les vallées et les bassins, l’air relativement chaud, plus léger, en altitude.

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(( Carolyn Carlson)) - Blue Lady

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* impostures spatialesPhilipe Ramette - Artiste, photographe

Il crée des objets ou des situations improbables, afin de construire de manière rationnelle une image irrationnelle. Ramette se met lui-même en scène dans son costume noir, il compose l’image d’un paysage dont il fera partie de façon extravagante, et visuellement étonnante ou renversante (au sens littéral). Ces photographies ne subissent aucune retouche ou montage.

Philippe Ramette(( les promenades irrationnelles ))

( inversion du regard ) *

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Par cette vidéo, l’artiste renverse une certaine norme universelle et commune à tous. L’espace de représentation est incliné de 90°. Le décor y est improbable. Un mur d’eau prend place sur ce qui me semble être vertical. La danse évolue dans un pièce étrange, il faut quelques secondes pour remettre de l’ordre dans sa tête. Cette situation improbable m’a amené à réfléchir sur ces codes inhérents qui avant même toute esquisse contraignent le dessin.

* rotation à 90°pratique de la danse dans un espace inversé

(( Weightless )) de Erika Janunger - vidéo de 7 minutes

(( page précédente )) - 1. et 2. Yamakasi et assimilés 3. Team vertical (danse)

( inversion du regard ) *

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le désert du Sahara

le désert du Sahara

la vallée de la mort, USA

la toundra, Russie

la banquise

au dessus des nuages

face à la mer, plage de Bretagne

le désert de sel, amérique du sud

* ( inversion du regard )

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la verticalité est d’autant plus forte lorsqu’elle est isolée au milieu d’un horizon généreux. Les deux forces en présence viennent clairement contraster un paysage assez simple. Sans aucun point vertical repère, l’errance est une finalité angoissante. Le fait d’avoir un guide, une direction vers laquelle aller rassure. Deviner au lointain un objet permet de se projeter vers lui. L’absence de finalité immobilise, fige.

(( étirer ... )) - ... les limites

(( au milieu de la baie )) - le rocher menace à tout instant de s’effondrer

* paysages lisséssans verticales l’immensité des espaces

( inversion du regard ) *

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* de verticale à horizontalel’expérience de l’observatoire du pic du midi

un objet posé en haut de la montagne, de loin on voit davantage le pic que l’objet minuscule à son sommet

passer la hauteur maximale, on peut alors parfois observer un paysage sans aucune verticale, il n’y a plus de repère une fois arrivé au sommet

1. La verticale repère dans un paysage

2. L’ascension, le regard rivé sur ses pieds

3. L’objet au sommet

4. Découverte d’un panorama

(( 1200 m )) - la verticale géologique est renforcée par une verticale architecturale et symbolique

* ( inversion du regard )

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ligne d’horizon fluctuante, mobile, soudaine, brutale, éphémère, sculptée par les vents : l’océan, traces, relief, topographie respiration de la terre

rapiècements, fragments de désert réunis en une ligne d’horizon imaginaire

le souffle du vent est invisible mais bien réel

* les verticales sont des horizontales éphémères !paysages instables et reliefs temporaires

( inversion du regard ) *

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* horizons instantanésJan Dibbets, artiste

Qu’est ce que l’horizon si ce n’est cette ligne imaginaire, mais bien visible, qui sépare la terre ou la mer du ciel, qui se modifie en fonction de notre position et s’éloigne lorsqu’on s’en rapproche. Il est aussi cette convention à partir de laquelle un peintre dit «réaliste» construit la perspective et donc la profondeur de la scène qu’il veut représenter. C’est une ligne que l’on voit dans la nature, dans l’art, mais qui, comme l’équateur, n’a pas d’existence.

La question de l’horizon a particulièrement marqué l’oeuvre de Jan Dibbets entre la fin des années 1960 et 1974 : c’est l’un des motifs récurrents de son travail. Dans ses oeuvres récentes - à partir de 2005 - l’horizon réapparaît, matérialisant la continuité d’une réflexion artistique extrêmement rigoureuse.

Selon la définition qu’en donne Le Petit Larousse, l’horizon est la ligne imaginaire circulaire dont l’observateur est le centre et où le ciel et la terre ou la mer semblent se joindre. L’horizon n’est donc pas un motif comme les autres, il n’existe que par rapport à notre vision et à travers elle. Intimement lié à l’histoire de la représentation, l’horizon est à la fois une donnée immédiate de la perception du paysage et un «motif» abstrait, insaisissable.

(( 0 m )) -Le paysage c’est l’endroit où le ciel et la terre se touchent

(( plage )) - sculpter le sable avec un bulldozer et griffer le sable pour faire cheminer l’eau par des canaux

* ( inversion du regard )

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* synthèse !comme une envie de bout du monde

Le problème avec la verticale c’est qu’elle donne envie d’aller voir en haut ce qui s’y passe. Que ce soit avec le phare ou une tour du quartier de la Défense, je souhaite accéder au sommet pour contempler le paysage dans son ensemble. Le logiciel Google Earth a vulgarisé l’imagerie de notre terre vue depuis l’espace. En un clic, je peux voyager dans le monde et fantasmer des lieux (dont les 3/4 que je ne verrai jamais). Marcher pour apprendre, monter pour comprendre. Être sur la verticale c’est également s’isoler dans un refuge. Sur le dos de la montagne, ou au 3ème étage de la Tour Eiffel, tout le monde apprécie d’observer dans sa globalité une étendue qu’on ne pourra jamais parcourir dans sa totalité. Cette verticale est alors un instant, un moment éphémère d’élévation de son corps dans l’espace.

( inversion du regard ) *

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et maintenant je fais quoi ?

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* cibler un site !projeter la verticale oui !! mais où ?

La fin de l’exercice approche. Il me faut le conclure en projetant car c’est cela mon métier. Correct ? Bon alors puisqu’il le faut. Après toutes ses recherches sur la verticale me voilà bien embêté. Je me suis suffisamment éloigné de Ouessant pour ne plus savoir réellement si je dois y retourner. Ok, mais alors je vais où, je fais quoi ? Bruno Tanant me parle d’un parc vertical... je ne suis pas forcément très convaincu. Alors je vais m’efforcer de cibler mon propos. Sur la page de droite, j’ai esquissé 3 essais en distinguant un lieu, une superficie et une commande.

La proposition numéro 2 sera choisie.

* ( inversion du regard )

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Proposition 1

Objet du projet : La création d’un « œuvre végétale verticale éphémère ».Dimension : Compris entre 1 are (min) à 1 hectare (max).Lieu d’intervention : La matrice Une devra être conçue au bord de l’océan (entre Ouessant et Brest). Des copies pourront être réalisées ailleurs dans l’hexagone mais nécessiteront des réadaptations en prenant en considération chaque contexte d’installation. La réponse : De base carrée, l’objet s’élancera vers le ciel dans une forme rectangulaire (entre 50 et 100 m de haut). A la manière d’un César (la statuette qui récompense les professionnels du cinéma) il sera une compression de matières végétales à majorité originaire des fonds marins. Cet immense tas de compost iodé libérera lentement, au fil des vents et des érosions, sa matière bienfaitrice au travers des paysages environnants, jusqu’à terme, faire disparaître totalement l’édifice. Des variantes sont possibles avec des structures et/ou effets non soupçonnés qui se dévoilent quand la matière s’efface – jardin vertical, échafaudage à parcourir par exemple. Des copies seront disposées ailleurs en France et les principes de constructions impliqueront des matériaux locaux.Lien avec l’étude précédente : Je privilégie le thème de la disparition, de la diffusion, de l’objet « gratuit », d’un rapport au temps et au socle. Un objet exposé aux bienfaits de l’air iodé (mais avec pas mal de sous-entendus). Un objet à décontextualiser qui transporte avec lui son paysage à travers d’autres territoires étrangers.

Proposition 2 (proposition sélectionnée)

Objet du projet : La valorisation du « bout du monde », où l’aménagement de l’extrême ouest de la France et des parcours l’y menant.Dimension : Aménagement de la commune du Conquet 50ha + objets le long des parcours 1 are chacun.Lieu d’intervention : Le « bout du monde » a été reculé non plus à Ouessant mais au Conquet dernière commune du sol français. L’accès à l’archipel des îles de la mer d’Iroise devra être repensé. Un parcours à grande échelle reliera le phare urbain qu’est la Tour Eiffel à Paris à celui le plus à l’ouest sur l’île d’Ouessant, le Créac’h.La réponse : Phase 1. L’émigration. Les îles de la mer d’Iroise doivent être évacuées. Accostages et visites seront interdites. Certaines conditions pourront vous les faire découvrir mais uniquement seul, en ayant au préalable suivi un itinéraire précis et vérifié.Phase 2. Le bout du monde. Aménager la cote du Conquet, qui fait trait d’union avec le reste du continent. Signaler la fin du territoire autorisé, donner à voir au lointain les îles mystérieuses et « inaccessibles ». Phase 3. Les parcours. Jalonner de Paris au Conquet des balises territoriales (objets verticaux utiles tels des phares où chacun sera différents du précédent). Ils seront aux abords des grandes villes, où perdus dans le bocage (nombre de 3 à 7). Imposer l’arrêt, le recueil d’informations, le détour, pour à terme avoir une chance d’avoir LE ticket mensuel attribué pour accéder à l’île d’Ouessant.Lien avec l’étude précédente : Je ré-utilise clairement l’œuvre de Walter de Maria (Lightning Field) dans les principes d’accessibilité au site. La verticale devient guide, repère, objet public en haut duquel on monte facilement, pour s’émerveiller sans risque du chaos du monde. Je lâche quelques objets dans le paysage mais accentue davantage leurs interrelations entre eux, par un ensemble de règles et de cheminements imposés. Le paysage ne devient plus gratuit et accessible à tous mais se mérite (pas forcement d’une manière financière).

Proposition 3

Objet du projet : Créer une « plateforme mobile » facilement déplaçable sur laquelle un objet érigé, utile et mobile prendra place.Dimension : Entre 1 et 100 hectares.Lieu d’intervention : Objet itinérant et nomade, il n’aura pas de terres définitives.La réponse : Postulat : 1. Un océan atlantique en perpétuel mouvement. 2. Posé sur lui, l’ile d’Ouessant, fixe, et un phare, repère ancré immuablement à son socle et voulu «stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés (Georges Perec dans Espèces d’espaces).Proposition : Inverser ce rapport et construire sur « la terre ferme » un objet mobile, avec des verticales mouvantes. Le tout sera posé au milieu d’espaces et de paysages immobiles. Cette plate-forme s’installerait puis migrerait vers d’autres contrées selon des cycles propres (5, 10 ans, …).Lien avec l’étude précédente : Un peu à la manière des marionnettes de Royal Deluxe, les objets verticaux pourront signifier leurs présences de loin mais aussi sortir de la plate-forme et conquérir la ville, où les lieux proches. Le socle mobile pourra recevoir mais aussi accueillir, se faire coloniser, grandir, se rétrécir. Le concept pourra s’appuyer sur une légende.

( inversion du regard ) *

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12*retour sur le littoral(( je repars à Ouessant c’est décidé, le mois prochain ))

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RETOUR n.m. 1. Action de se déplacer, de se mouvoir en sens inverse du mouvement précédent. Mouvement imprévu ou brutal en sens opposé. Retour de manivelle. Retour de flamme : poussée brusque et inattendue de flammes qui jaillissent hors du foyer ; fig., renouveau d’activité, de passion. 2. Coude, angle que fait une ligne. Retour d’une façade. 3. Partie destinée a être retournée, rabattue. Un retour de drap. 4. Fig. Changement brusque dans une évolution. Les retours de la fortune. 5. Retour d’âge : moment de l’existence où l’on commence à vieillir ; spécialt, ménopause.

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(( détails )) - Aménager la pointe de Kermorvan ainsi que la plage des Blancs Sablons(( émigration )) - les gens sont rapatriés sur le continent

* ( retour sur le littoral )

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Cette phase de travail coïncide avec le second pré-jury (mi mai 2010). Mon objectif était de retourner sur le site de Ouessant et plus particulièrement sur cette commune du Conquet pour y comprendre davantage les subtilités du terrain. J’ai dans un premier temps effectué un travail sur plan puis à partir de photographies collectées sur internet. Ce site me paraissait le plus intéressant pour mettre en application mes recherches sur la verticalité. Les ambiances sur site m’étaient déjà plus ou moins connues. La pointe de Kermorvan en elle-même constitue le territoire le plus à l’ouest si l’on admet l’idée que les îles acquièrent un «statut particulier». Un estran, un vaste plage de sable blanc, un phare et des anciennes fortifications sur une presqu’île protégée de l’urbanisation. J’ai envie de projeter ici. Pour qui, pour quoi ? Je dois encore me trouver des prétextes.

* Kermorvan me voila !intervenir sur le front de littoral

( retour sur le littoral ) *

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* les esquissescomment signifier le bout d’un monde

(( quel jeu avec les îles inaccessibles au lointain )) - un vaste ponton terminé par un objet érigé

* ( retour sur le littoral )

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(( un objet souple, rétractable qui fluctue en fonction de l’agitation du climat )) - plié, déplié

( retour sur le littoral ) *

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* les esquissesquelles seront les règles du jeu ?

(( terminer la pointe )) - élancer un objet submersible

* ( retour sur le littoral )

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(( les nouveaux accès aux îles )) - caler les entrées et les sorties en fonction du calendrier lunaire

( retour sur le littoral ) *

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* échec Ouessantin !bon et bien c’est raté pour cette fois

Ma motivation est comme qui dirait un peu retombée suite à ce pré-jury. Les remarques, ajoutées à ma propre vision sur ce travail d’esquisse m’ont fait prendre conscience que ce n’était pas la bonne voie à prendre. Après m’être construit un épais corpus sur la verticalité, je me suis retrouvé dans l’obligation de projeter. Ouessant m’est apparu alors comme une solution de facilité mais un peu trop détaché de mon travail précèdent. Alors que vais-je faire ?

Le parc vertical ? humm, je ne suis pas vraiment sûr de cela. Je préfère en catimini me dire que mon diplôme sera un projet de peintures (cf. le carnet des 100 peintures). Cette idée dura un temps, jusqu’à entendre un nouvel avis.Cela ne suffit pas. Tu es paysagiste, il te faut un site pour projeter et boucler la boucle. Ouessant me paraît alors (une nouvelle fois) comme la meilleure solution. J’ai déjà bien défriché le terrain... Alors je repartais dans l’idée d’aménager, autour des phares de la mer d’Iroise, ... mais au bout de quelques heures, je changeais encore d’avis.

Je vais me poser une journée. Faire une énième synthèse de mon travail. Parcourir les nombreuses feuilles A3 produites pour n’en garder que huit. Je leur donne un titre et les résument sur une poignée de lignes :

( retour sur le littoral ) *

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La boite de Pandore (refuge, abri, infiniment grand/petit)

Tant l’insularité que la manière dont j’ai vécu quelques jours sur Ouessant m’ont forcé à me créer mes propres refuges. Au beau milieu d’un paysage ouvert à l’extrême, la notion d’abri est prégnante. Soumis aux éléments climatiques violents, je cherche à faire face un temps à l’immensité. Rapidement, il devient vital de me cacher, de me protéger physiquement derrière une levée de terre, dans un renfoncement rocheux. Je ne suis pas gardien de phare. Fait de solitude, d’enfermement et de monotonie, ce confinement dans la tour d’ivoire du phare est le refuge par excellence. Un intérieur spatial, fixe, repère, immuable entouré de la déferlante agressivité de l’océan.

La lessiveuse (mouvement infini, déséquilibre)

Les flux et reflux incessant des vagues apaisent. A la fois extrêmement attirantes mais également violentes, elles imposent un rythme propre. Elles sont changeantes, évolutives, parfois proches, à d’autres moments, lointaines. En un mouvement perpétuel, la houle dessine une écriture sans contours qu’il est difficile de retranscrire graphiquement. Insaisissables, les vagues usent, érodent, engloutissent, me bousculent. Diffuseur sonore et olfactif, leur caractère éphémère et fugace dégage avec puissance une révolte d’autant plus quand elles s’installent sur un littoral très rude et ancré dans l’immobilité du granit.

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Croquer le médium

La peinture est un refuge. Par ce biais, je m’extrais, je voyage vers un ailleurs. Au préalable je dois organiser un espace de travail, me préparer des outils, me construire une atmosphère propice à l’évasion mentale. Dessiner, peindre sur de grandes surfaces de papiers me libère l’esprit et explore des techniques de représentation graphique. Comme dans un phare, je plonge à l’intérieur d’un vide, agréable, protégé, qui m’appartient parce que j’y projette dedans. Je pénètre des volumes, surfaces, des espaces imaginaires. Ce n’est pas loin d’être un rêvé éveillé. Ce qui en ressort est souvent décevant, mais pourtant après coup je suis satisfait. Invisible réussite.

Propagation émergente (percer l’opercule)

Michel Corajoud dit dans un de ces textes que le paysagiste cherchait davantage à faire surface alors que l’architecte, lui, faisait face. Le phare est l’objet ultime qui traduit cette idée. S’extirpant en tout point du socle duquel il prend appui et fait corps ; le phare est en lutte permanente avec les éléments déchainés de l’océan. A l’inverse le roseau se plie grâce à sa structure souple. Il ne rompt pas, faisant tour à tour face et surface. Par le sous-sol, il se propage. Le rhizome court dans la terre et ressurgit plus loin, parfois en des lieux imprévisibles. Un réseau invisible tramé à l’horizontal se diffuse et se réinvente par la verticale qui perce le niveau du sol.

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Équilibre transparent (légèreté)

Bill Dan, artiste américain, fait tenir en équilibre des pierres. Ces assemblages subtils mettent en tension une verticale infiniment fragile. Le matériau utilisé paraît lourd, encombrant, impossible à briser. L’érection de la verticale fait se confronter l’instabilité d’une construction humaine dans un paysage de surface et de plans horizontaux. Elle découpe le ciel, fend les nuages, pouvant être pleine ou ajourée. Le côté éphémère de ces verticales est poétique. Elles évoluent, se transforment, soufflées par les vents, elles deviennent mobiles. La transparence d’une Tour Eiffel ou de pylônes électriques semble faire participer le ciel. Il les traverse, flottantes, découpant et fragmentant le ciel en petites pastilles qui s’assemblent en un tout cohérent.

Horizon éphémère

Tout comme les vagues, les dunes apparaissent et disparaissent dans un paysage éphémère. Elles sont autant de reliefs temporaires qui sculptent des espaces coincés entre le ciel et un socle qui souffle des respirations. Le souffle du vent, la puissance de l’eau dessinent des creux, des bosses, relèvent, affaissent, arasent. La ligne droite de l’horizon se brise, monte et descend sur une partition improvisée. Le littoral comme un désert parfois calme, presque endormi, et parfois déchainé ; emporté par les tempêtes qui peuvent en instant la faire basculer vers une tout autre personne.

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Éclats célestes (pulsations lumineuses)

Regardez en direction du ciel étoilé et vous vous perdrez dans l’immensité des possibles. Un paysage ouvert, sans fins connues, qu’il est impossible d’apprécier à sa réelle dimension. L’imagination se perd à s’inventer ce qui se passe là haut. Tout comme l’inconnue richesse des profondeurs de l’océan, ce dessus impalpable intrigue. C’est un paysage gratuit que je ne prends que rarement le temps de contempler. J’y jette un regard tout au mieux pour vérifier si tout y encore à sa place. Je trouve cela beau car simple/complexe. Une invitation au rêve. Là encore un prétexte pour vider son esprit et s’évader.

Disparition temporaire

Quels sont ces paysages de la pure horizontale ? Ils résument la plus simple expression d’un paysage, une surface plane qui s’étend à perte de vue. L’infini immensité d’un paysage sans repère où il est impossible d’apprécier les distances, le temps, l’espace. Ennui, errance, sans issue, monotonie. Une sensation paisible doit émaner de ces lieux infiniment grands, sans frontières, où la quête de l’abri est vouée à l’échec. A l’inverse de nos paysages du quotidien ville/campagne, ce désert tranche par sa silhouette vierge de tout encombrement. C’est le mythe de la page blanche. Un vide que je remplis de tous mes désirs. Alors, la moindre verticale animera l’horizon et constituera un but, une destination, une finalité de trouver à s’échapper à ce vide.

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13*le parc vertical ?(( ah te re-voila toi ! depuis le temps que tu me suivais))

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PARC n.m. 1. Chemin, trajet suivi pour aller d’un point à un autre. Le parcours d’un autobus. 2. Circuit, itinéraire déterminé sur lequel se déroule une compétition sportive, un entraînement. - Trajet semé d’obstacles qu’un cavalier doit faire parcourir à sa monture, dans une épreuve hippique. - Trajet effectué par un joueur de golf qui place successivement la balle dans chacun des trous du terrain ; par ext., le terrain lui-même. Incident de parcours : difficulté imprévue retardant la réalisation d’un projet. 3. Parcours du combattant : parcours effectué par les militaires à titre d’entraînement au combat, sur un terrain spécialement aménagé comportant des obstacles variés ; ce terrain lui-même ; fig., série d’épreuves rencontrées dans la réalisation de qqch. 4. CHORÉGR. Aptitude à se propulser en avant

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(( maquettes d’essais sur l’idée du parc vertical ))

* ( le parc vertical )

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* essais verticauximaginer les parcs de demain

Ca sera finalement le parc vertical !! Ça y est depuis le temps qu’il me tournait autour.

Cette idée sera une réponse à un moment donné, un arrêt forcé et provisoire. Un travail d’esquisse qui pourrait se résumer à imaginer, avec mes outils de paysagiste (végétal et travail du socle entre autre) un projet qui unifierait le dessous et le dessus. Dans des villes de plus en plus denses où l’espace libre manque de plus en plus, les parcs vont devoir eux aussi se ré-inventer de nouvelles structures et coloniser les étages supérieurs.

Que serait une approche paysagère qui utilise la verticale comme matrice de projet ? Le paysage ne peut pas toujours se développer à l’horizontal.

Ne pouvant ni tout expérimenter, ni tout dire, je choisis un lieu parmi d’autres. Ça sera le projet des Halles au coeur de Paris.

* ( le parc vertical )

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(( penser les villes de demain )) - les paysages de la verticalité c’est retrouver le végétal à tous les étages (( tours vertes )) - images de projet de Jean Nouvel à San Francisco

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* le paysage verticalune étendue qui se dresse face à une horizontale

Le paysage vertical est une notion que j’ai découvert tardivement. Je l’avais englobée dans l’idée des verticales du paysage alors qu’en réalité c’est un thème différent. Principalement en milieu urbain, l’ensemble des façades d’immeubles sont des paysages verticaux. Elles sont des étendues qui s’offrent à mon regard. Je ne peux pas les parcourir comme les surfaces au sol, ne pouvant dès lors simplement que les regarder de loin. L’avenue de Times Square à New York est remplie d’écrans, de panneaux publicitaires et autres informations éphémères qui s’assemblent et font paysage. Un espace de recul est alors indispensable pour apprécier la totalité de la verticale. Quelles sont les interactions possibles ? Quelle est la place du végétal en milieu urbain ?

(( le parc Millenium à Chicago )) - un paysage vertical de synthèse qui évolue aux différentes heures de la jounrée(( Greenpix )) - activer les LED sur la façade de l’immeuble

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« Spiralité qui selon Goethe est le propre du monde végétal. Spirale représentant l’élément féminin s’opposant à la verticalité masculine. La verticalité dont on a pu monstrer qu’elle était le symbole de la domination sur la nature. »

Michel Maffesoli

* ( le parc vertical )

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* mimétisme animalapprendre à regarder la nature de plus près

(( araignées )) - tisser sa toile entre deux verticales, prendre appui, faire avec les éléments du site (( termitières )) - socle animal

Même si cette idée est depuis longtemps sortie des cartons, j’ai eu besoin d’y réfléchir quelques instants. La faune élabore, comme nous, des stratégies fines et très efficaces pour s’installer dans un milieu. Pour parler de verticalité et de socle, ce sont sans doute les termites qui traduisent le mieux ce concept. Fabriquant avec succès un habitat ventilé, résistant, évoquant un dessous et qui synthétise d’une manière optimale l’adaptation à un environnement.

(( s’adapter ))

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175.[tpfe pf.lj]( le parc vertical ) *

* mimétisme végétalinstallation en douceur sur le socle

(( épiphyte )) - installations végétales dans la roche

(( sculpter le support )) - incitions de plantes dans les anfractuosités de la roche - Baie d’Along

S’inspirer de la faune pour vivre autrement, et s’inspirer de la flore pour coloniser différemment le substrat. Les hauts immeubles des mégalopoles sont bien lisses comparés à la rugosité des roches. Sur ces dernières, les moindres interstices accueillent rapidement le végétal autant près du sol qu’au sommet. Je souhaiterais voir davantage d’aspérités sur ces plans verticaux où glisse sans s’arrêter la moindre pellicule de vie.

(( se reposer sur les autres ))

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* vivre à l’intérieur du socleles habitations troglodytes

(( cavités )) - creuser dans la roche, le temple de Pétra

Dès lors que j’envisage le socle comme fondateur d’une symbiose entre l’homme et la nature, je suggère la possibilité d’habiter directement à l’intérieur de ce socle. Prolonger la vie horizontale dans la pente, jusqu’à un redressement total. Comment extraire du sous-sol des matériaux afin de les agencer entre eux pour faire des abris ? Dessiner des refuges lumineux en évitant les grottes impénétrables. Entre rigidité et porosité, mobilité et confort, existe t-il une forme d’architecture plus ancrée dans le paysage sur lequel elle repose ?

appui sur les profondeurs

extérieur vers intérieur

* ( le parc vertical )

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* palliers jardinésinvestir les nouveaux jardins suspendus de Babylone

(( Jardins de Babylone )) - des jardins étagés qui habillent le palais royal

(( inclinaison )) - Fukuoka au Japon - comment passer de la verticale à l’horizontale ? par la pente

Les jardins de Babylone sont un parc vertical. Je les pense comme un intermédiaire entre les murs végétaux .. et les jardins «classiques» plats. Tous les jardins en pente sont plus ou moins perçus comme verticaux en fonction du degré d’inclinaison. Comment créer de la pente là où elle n’est pas ? de quelle manière ce socle pourrait-il se terrasser en ville ?

profondeur

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* allons aux hallesun ville sous la ville - empiler sous la terre

Le site du forum des Halles est en plein coeur de Paris. Je ne m’y suis jamais vraiment arrêté en surface, trop occupé à courir entre les stations de RER et de métro en sous-terrain. Ce sont en général des espaces que je fuis. Trop de monde, d’agitation, de stress, de choses qui ne servent à rien. Ce site me semble idéal pour concrétiser ce concept de parc vertical. Il rassemble beaucoup de notions et de qualités que j’ai pu soulever durant mes recherches sur la verticale et Ouessant. Le dessus / dessous. Les ressacs permanents. L’agitation. La profondeur. L’équilibre. La trace. Les temporalités... etc.Le lieu est d’autant plus intéressant qu’il est depuis quelques années au centre d’un réaménagement total. Même si je n’avais pas le temps suffisant pour penser un projet complet, je me lancerais le défi de proposer une esquisse de ce que serait pour moi un parc vertical ici.

* ( le parc vertical )

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(( le forum des halles )) - un vaste centre commercial sous la terre, une architecture qui a mal vieillit - un jardin, des commerces, l’église Sainte-Eustache et la bourse du Commerce - un lieu stratégique qui articule et accueil un large public - strangulation d’un réseau

( le parc vertical ) *

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(( projet lauréat )) - deux pôles (la bourse et le centre commercial) relié par un mince lien : «le grand cour» du jardin - des plantations qui referment l’espace sur lui même

L’équipe gagnante du projet architectural sur le forum des Halles est composée de Patrick Berger et Jacques Anziutti. L’ouvrage, appelé la canopée, déroule une généreuse verrière par dessus le trou du centre commercial. Les discours nous promettent une végétation luxuriante qui s’écoulera de la surface jusqu’aux profondeurs, s’appuyant sur un mimétisme animal et végétal. David Mangin a sous son contrôle le projet d’ensemble, le forum est délégué. Le vrai problème ici c’est le jardin, non ? Un square hausmmanien tout au plus. Pas grand chose à se mettre sous la dent pour le paysagiste. Central Park à New-York est-il un parc au centre d’une mégalopole ou un «jardin commercial» comme ce qui semble se profiler sur les Halles ? Il est nécessaire de penser le jardin en premier et surtout de lui donner de l’ambition. Mince !

* ( le parc vertical )

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(( intérieur / extérieur )) - entre le jardin et le futur forum des Halles - passer d’un dedans à un dehors - le jardin intérieur est-il fait de pots et de jardinières ?

Je ne peux forcement pas me retrouver à l’intérieur de tel visuel. L’objet architectural, peut-être bien dessiné, semble trop lourd et simplement effrayant si chacun se transpose les images de synthèse en matériaux réels. Le jardin pénètre dans l’espace central grâce à quelques pots et un tapis de graminées sur des marches ... Ok. D’une manière générale, l’ensemble des réponses du concours international d’architecture sur le forum des Halles se sont cantonnées à leur périmètre imposé. Ainsi quoi que l’on fasse il est alors très difficile de s’accrocher à ce semblant de jardin ennuyeux et soporifique esquissé par l’équipe de David Mangin.

( le parc vertical ) *

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(( sortez vos bulldozers ! )) - durant l’été 1971, la démolition des Halles Baltard a été rendue nécessaire afin de créer, à ciel ouvert, la gare souterraine du RER. Le vide et l’espace vacant laissé sur la partie ouest du site a reçu très rapidement le surnom de Trou des Halles.

* ( le parc vertical )

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(( transformations )) - des volumes importants de terres sont manipulés - c’est la mise à nu du dessous de Paris

(( crevasses )) - telle une carrière, le trou des Halles est une image puissante que j’ai depuis longtemps, toujours dans un coin de la tête

( le parc vertical ) *

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Avec près d’un millions de personnes par jour, la gare d’échange des Halles est un noeud de circulation sous-terrain. Les espaces sont denses, complexes, étouffants. La salle centrale surnommé «le flipper» irrigue dans l’ensemble de la capitale le flot de passager quotidien. Les flux sont quasi ininterrompus Des vagues d’usagers apparaissent puis disparaissent rapidement. Les seuls indices à la surface de toute cette activité sont les bouches d’entrées métro et RER qui m’aspire sans état d’âme dans les profondeurs d’un scoubidou armaturé.

( le parc vertical ) *

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* petite réunion entre amisquatre équipes pour déterminer l’avenir des Halles

(( Jean Nouvel )) - un jardin beaucoup plus grand mais enclavé, densification importante (( David Mangin )) - le projet lauréat dans la première phase, le grand carreau et son cours planté

(( MVRDV )) - une surface de verre, un plancher lumineux éclairé qui se voit de loin (( Rem Koolhaas )) - des pavillons-tours qui s’élèvent de 25 à 37 mètres au dessus du sol, les flacons de parfum

* ( le parc vertical )

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situation existante

projet

(( des puits verticaux )) - extrait de la planche concours de l’équipe Rem Koolhaas - empilement, strates - quand le dessous remonte à la surface - faire parler les différentes épaisseurs de ce mille-feuille sous-terrainw

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* aération du sous-solune référence à adapter

(( esquisse de projet par Jean Patou )) - mai 1980, lors de la concertation internationnale pour le concours des Halles

Le délire de l’’architecte s’installe dans l’excavation des Halles. Le projet est radical, les parois sont abruptes et créent un étage inférieur. C’est la ville sous la ville. Elle habille les profondeurs et prolonge certains bâtiments vers le dessous. Cette image m’a énormément marqué. Elle rejoint l’idée que je me fais du parc vertical, mais nécessite encore quelques transformations. C’est ma base de projet.

* ( le parc vertical )

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(( mon orientation de projet )) - déployer le socle jusqu’à la contamination du quartier - aération du sous-sol

Le parc vertical pourrait se résumer à un travail du socle. La verticalité et le végétal se conjuguent grâce à des pentes abruptes et un modelé de terrain rugueux. J’envisage les aspérités des façades comme une richesse. La moindre anfractuosité accueillera la colonisation des plantes. Le trou des Halles est alors récréé et s’étire jusqu’à amener au niveau du toit de la Bourse du Commerce.

( le parc vertical ) *

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(( Depuis les toits de l’église Saint-Eustache - situation existante ww)) - percevoir la lueur des phares urbains - Montparnasse - la tour Saint-Jacques -le paquebot échoué de Beaubourg - du rocher de la Bourse jusqu’aux abysses de forum

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(( une maquette )) - dimensions 1m x 1m20 - 4 jours m’ont été nécessaire pour la réaliser- carton blanc, gris, peinture blanche, noire, rose, violette, épingles, stylo noir, vis, colle

* ( le parc vertical )

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* une maquetteimaginer les parcs de demain

Ha ! Verticales jardinées. J’ai concrétisé sur une poignée de jours mon esquisse de parc sur les Halles. C’est un arrêt forcé, une intention , une intuition qui nécessiterai bien évidement des ajustements. Je mets en avant l’idée d’un socle mouvementé qui sculpte des pentes verticales, à même d’accueillir la bio diversité en ville. Autant le végétal, que les usagers, seront invités à s’installer, gravir les multiples strates : allant du plus profond (les réseaux RER, métro) jusqu’au plus haut (le toit de la Bourse et des immeubles alentours). Je planifie une interaction plus explicite entre le dessous et le dessus. Visuellement et physiquement, je pense que le parc vertical est aussi une expérience de la profondeur d’espace. C’est la spéléologie du socle. Un paysage dissimulé, recouvert par une peau plus ou moins épaisse. Le terrassement est pensé en facettes, en plaques. Des arrêtes franches cassent l’impression d’un sol continue et tenue, et souligne la dislocation et la multiplicité des inclinaisons. Un grande tour de verre semble avoir chuté. J’ai explosé le carreau de David Mangin pour en faire un socle.

( le parc vertical ) *

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* voir les profondeursouvrir la visibilité sur le dessous du forum des Halles

Au point le plus bas du forum des Halles, je suggère d’assumer le spaghetti d’infrastructure et de mettre en scène ces dernières. Les réseaux ne doivent plus être masqués, mais faire pleinement partie des activités en surface. Je propose de voir depuis l’extérieur le fourmillement sous terrain. J’amène a déployer les profondeurs comme un prolongement vers les autres parties du jardin.

Tout autour du trou des Halles, une nouvelle galerie marchande s’insère dans les pentes végétalisées. A la manière des habitations troglodytes, je suggère que les commerces prennent place sur des pentes abruptes et plantées. Lovés dans des écrins de verdures, les magasins sont dissimulés dans le socle, tout en s’ouvrant largement sur ce fossé d’une profondeur totale de 40 mètres.

A gauche, la corniche offre des points de vue plongeants sur le nouveau forum des Halles. Je l’imagine étroite et allongée pour renforcer la sensation de vertige.

Ces structures débordent de leur carcan jusqu’à grimper sur les façades et les toits attenants. Le parc vertical se dilate, recouvre l’existant, le transforme. Les strates et les hauteurs s’enchaînent, les ambiances aussi. Des espaces très obscurs succèdent à des lieux baignés de lumière, conviés à l’accueil d’un public nombreux. Le dessous n’est plus invisible, il s’imbrique alors avec le reste de la ville.

( le parc vertical ) *

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* articulation spirituelleun espace de recul conséquent pour Saint-Eustache

Je dispose dans un axe oblique un jeu de terrasses végétalisées entre le trou des Halles et la Bourse du Commerce. Dans le sens inverse, de vastes étendues planes (plaques grises) annoncent le jardin depuis l’arrivée vers le Seine et en direction du Palais Royal.

La sculpture du socle se prolonge au delà du périmètre primaire du jardin des Halles. Elle envahit sans que personne ne contrôle les rues attenantes. Des voies de circulations sont remplacées par des promenades sous une canopée clairsemée. Des alcôves séquencent le jardin. Je reste à l’échelle de la ville sans pour autant négliger l’importance d’avoir des espaces plus intimes.

L’ambition végétale gravit la façade de l’église de Saint-Eustache. Une ouverture plus prononcée à ses pieds la donne à voir en contre-plongée. Je la rend monumentale et centrale dans le nouvel aménagement.La verticalité spirituelle et physique que l’édifice émane est soulignée. L’appétit du socle se confronte à un semblable. Les verticales de l’église s’appuient et se diffusent à l’intérieur du socle des Halles. Les fondations transpirent en surface.

L’aménagement se prolonge vers la Bourse par une série d’accidents. Les obstacles s’accumulent et des percées plus fines cisèlent l’accession. La montée est freinée, le sol capricieux se soulève sous vos pieds.

( le parc vertical ) *

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* regarder en l’airmonter et prendre de la hauteur

A l’opposé du trou des Halles, la Bourse du Commerce fait figure de récif hors d’atteinte. Dans le prolongement du jardin, le socle du parc vertical propose l’accès au pourtour de l’édifice. Le belvédère de la Bourse s’impose comme un point de vue sur l’ensemble de l’aménagement.

Au niveau du plafond haussmannien, chacun peut alors apercevoir les phares urbains de la capitale (tour Saint-Jacques, tour Montparnasse, la tour Eiffel, et autres flèches repères). Voir la ville depuis cet endroit, c’est s’élever à un niveau juste, ni trop bas, ni trop haut. L’arrivée se fait par un cheminement calibré, donnant alors autant d’importance au parcours qu’à la finalité elle même.

Je pense ce lieu comme un bon moyen de s’isoler. C’est un refuge perché au milieu d’une ville en mouvement permanent. La verticale se pratique et se ressent autant qu’elle se lit.

( le parc vertical ) *

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14*Soutenance salutaire(( présentation de mon diplôme , boucler la boucle))

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SALUTAIRE adj. 1. Qui est propre à conserver ou à rétablir la santé physique ou morale. 2. Qui peut avoir un effet bienfaisant sur la conduite de qqn.

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la verticale dansle paysage

le phare deOuessant

peintures

* ( soutenance salutaire )

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le parc vertical !!le paysage vertical

mardi 6 juillet 2010

composition de mon jury :

bruno tanant(( paysagiste, enseignant ))

anne-sophie perrot-nani(( paysagiste, enseignant, artiste ))

esther salmona(( paysagiste ))

alexandra biehler(( paysagiste, enseignant ))

olivier marty(( paysagiste, enseignant, artiste ))

( soutenance salutaire ) *

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* réversibilitéun présentation inversée

Pour ma soutenance orale du 6 juillet, j’ai voulu tenter une dernière expérience. J’avais des frissons dans le dos à la simple idée de d’imaginer raconter mon parcours depuis Ouessant jusqu’à la maquette des Halles. J’ai souhaité éviter une redondance entre ma plaquette et mon oral, c’est pourquoi ma présentation s’est faite à rebours. Pour boucler la boucle, j’ai donc choisi d’introduire mon travail de maquette en premier pour en définitive le conclure sur le phare. Cette rétrospective, m’a fait balayer l’ensemble des grands enjeux de la verticale dans le paysage et du paysage vertical. La réversibilité de mon travail était plutôt simple tant ce sujet pouvait se tirer d’un coté comme de l’autre. Grâce à ce diplôme à thème, j’ai pu ouvrir un nombre infini de portes sur des domaines aussi riches que variés.

En idée finale de mon exposé, j’ai souligné le paradoxe entre mon intention première, celle de m’échapper loin de la ville et mon point de chute final en plein centre de Paris.J’avais peut-être besoin de m’éloigner pour mieux revenir. J’entrevois maintenant le phare comme un parc vertical, une machine à rêver le paysage, un point de repère fixe, immuable, accroché entre le ciel et la terre.

( soutenance salutaire ) *

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(( le parcours jusqu’à la salle du bout du monde )) - une descente, un mur végétal, voir la galerie d’exposition sans pouvoir y aller, le lieu le plus éloigné de l’école, un refuge

* ( soutenance salutaire )

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(( la galerie d’exposition )) - montrer un échantillon des 100 peintures, lever la tête, verticales suspendues, flottantes

* ( soutenance salutaire )

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(( 17h )) - la soutenance orale, les commentaires du jury, une délibération à huit clos et l’annonce du verdict

* ( soutenance salutaire )

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ne tournez plus la page

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* remerciements !tous ceux qui m’ont aidé le savent déjà

Je dédie ce travail à ma maman, Marie-Pierre Le Jeanne

Bruno Tanant. Anne-Sophie Perrot-Nani. Olivier Marty. Esther Salmona. Alexandra Biehler. Gilles Vexlard. Gilles Clément. Miguel Georgieff. Karine Helms. Michel Viollet. Thierry Kandjee. Pascale Hannetel. Olivier Jacqumin. Gabriel Chauvel. Stéphanie Buttier. Marc Pouzol. Thierry Laverne. Lise-Marie Brochen

Lorène Jocteur. Anne-Sophie Malary. Claire Denis. Odile Gabet. Benjamin Ménégale. Guilain Roussel. Marie Delaite. Thomas Irasque. Jean-Marie Bourges. Marie-Capucine Dufour. Ludivine Gragy. Christine Guérard. Linda Seyve. Candice Barrière. Tian Tian. Emilie Duclaux. Romain Bocquet. Cédric Paumier. Simon D’Avico. Johanès Montagne. Stéphanie Quério. Emmanuelle Wagner. Adèle Moury. Louise Pielat. Joaquim Rufat. Sébastien Nagou

Mon papa, Patrig Le Jeanne. Les familles Allaire, Jaminet, Le Jeanne, Petrignani et Stéphan

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* bibliographierevue d’effectif des ouvrages consultés

Bords de mer - Larouse nature en poche C. GibsonDe phare en phare J. GuichardLes phares de France J. Guichard et R. GastL’histoire de tous les phares de France F. Dreyer et J.C. FichouLes phares racontés aux enfants P. PlissonOde maritime F. PessoaPetit atlas des mers et océans A. Lefèvre-BalleydierPhares J.C. Fichou, N. Le Hénaff, X. Mével

île de Seine - travail de fin d’étude Jean Joyon

Le bateau postal d’Ouessant 360° le reportage GÉOIle d’Ouessant, les sorciers sont à l’ouest C’est pas sorcierLa pêche en mer C’est pas sorcierLes phares C’est pas sorcierFinis Terrae J. EpsteinDe Brest à Perros Guirec ThalassaLe rôle des phares Xenius

Alice aux pays des merveilles L. CarrollEspèces d’espaces G. PerecGratte-Ciel contemporains E. Höweler, C. Giroldi et S. AlgaveL’espace vivant J. CousinLa rue est à nous... tous F. Ascher et M. Apel-MullerLe magicien d’Oz L.Frank BaumMatrimonium M. MaffesoliSoulages Catalogue de l’exposition au Centre Pompidou

Les cahiers de l’Ecole de Blois - Les Carnets du paysage Weightless E. JanungerRichard Serra MetropolisCosmic voyage - the power of ten R. Eames et C. EamesConférence de F.Hallé ENSP MarseilleBill Dan InconnusBalance C.Lauenstein et W. LauensteinVivre en 2040 - Habiter Le Mag France 5

Énormément de sites internet, trop nombreux pour les citer tous et aucun en particulier qui sort du lot.

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