l’accessibilité et la participation aux études supérieures : un chantier inachevé sommet sur...

L’accessibilité et la participation aux études supérieures :

un chantier inachevé

Sommet sur l’enseignement supérieur Trois-Rivières, 13 et 14 décembre 2012

Plan de la présentation

Sommet sur l’enseignement supérieur

Trois-Rivières, 13 et 14 décembre 2012

1. Contexte actuel

2. Levée des obstacles scolaires, financiers et géographiques à l’accessibilité

3. Favoriser la participation et la réussite aux études supérieures

4. Trois constats

1. Contexte actuel

Le Québec part de loin, mais fait de mieux en mieux

Taux d’accès aux études universitaires en hausse :de 33,9 % en 1997 à 43,7 % en 2008

En baisse, ailleurs au Canada

Pourquoi voudrait-on freiner cet élan ?

Difficiles comparaisons avec le reste du Canada

Les cégeps

Le contre-exemple faussé de la Nouvelle-Écosse



1. Contexte actuel

Taux de participation aux études postsecondaires au Canada

Source : Statistique Canada



2. Levée des obstacles scolaires

L’origine socioéconomique et le profil scolaire sont les principaux déterminants de l’accessibilité aux études supérieures. Il faut :

Promouvoir les politiques sociales et familialesRefaire de l’éducation une priorité nationale

Par conséquent, il faut :

Accorder une attention particulière aux populations étudiantes vulnérables dès la petite enfance et tout au long des parcours scolaires, soit les :

─ Jeunes des milieux défavorisés ─ EHDAA et étudiants avec besoins particuliers ─ Étudiants à temps partiel ─ Étudiants monoparentaux



2. Levée des obstacles scolaires

Assurer les meilleures conditions d’apprentissage :

─ Fournir les services professionnels et de soutien nécessaires à la réussite

─ Éliminer la concurrence entre les établissements d’enseignement

─ Éliminer la sélection scolaire



2. Levée des obstacles financiers

Lien entre droits de scolarité et participation aux études supérieures :

Le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (CMEC) a fait une revue de la littérature sur la question en 2007.

Son constat :

« Il existe une relation significative entre les droits de scolarité et la participation aux études postsecondaires.»

L’étude de V. Vierstraete, commandée par le MELS en 2008, estimait à 22 120 la perte d’étudiants universitaires à la suite du scénario d’un rattrapage des droits de scolarité québécois à la moyenne canadienne.




Les universités en région : les premières touchées

70 % des étudiants de première génération

45 % à temps partiel (30 % ailleurs)

40 % proviennent de milieux à faibles revenus

70 % bénéficient de l’aide financière aux études




Source : Pierre Doray, 2011

Une hausse importante non sans effets



Équité intergénérationnelle, disiez-vous ?



Source : FEUQ, 2011


Les étudiants ont fait leur part :

─ Hausse de 500 $ des droits de scolarité de 2007-2012 (31 %)─ Endettement étudiant déjà très élevé

Nos propositions :

─ Gel des droits de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire─ Bonification de l’aide financière aux études :

3 éléments : indexation des dépenses admises contribution parentale

étudiants-parents

Pourquoi le gouvernement ne serait-il pas le prêteur ?

─ Encadrement rigoureux des frais afférents─ Formation continue à temps partiel gratuite au collégial



2. Levée des obstacles géographiques

Régions Automne 2006 Automne 2019 Variation

Gaspésie─Îles-de-la-Madeleine 1 092 668 – 38,8 %

Saguenay─Lac-Saint-Jean 7 707 5 675 – 26,4 %

Bas-Saint-Laurent 5 419 4 255 – 21,5 %

Mauricie 5 172 4 117 – 20,4 %

Capitale-Nationale 17 629 15 203 – 13,8 %

Côte-Nord 1 160 1 049 – 9,6 %

Abitibi-Témiscamingue 2 233 2 037 – 8,8 %

Chaudière-Appalaches 4 961 4 548 – 8,3 %

Estrie 6 613 6 098 – 7,8 %

Prévisions de la variation des effectifs étudiants au collégial par région : 2006-2019

Source : MELS, 2011



Si rien n’est fait, la compétition entre les collèges risque d’être exacerbée.


Solutions pour les cégeps

─ Gestion plus cohérente de l’offre et de la demande de formation, dont un mécanisme de centralisation des demandes d’admission pour mieux les répartir dans le réseau.

─ Valorisation de la formation technique.

─ Bonification du programme d’aide financière aux études.

─ Accord d’une priorité aux programmes offerts en région au moment du recrutement d’étudiantes et d’étudiants étrangers.

─ Optimisation des places dans les programmes à faible effectif avant d’accorder de nouvelles autorisations de ces mêmes programmes dans d’autres collèges.




─ Implantation de programmes exclusifs permettant à chaque collège de recevoir une masse critique d’étudiantes et d’étudiants.

─ Augmentation du budget d’Emploi-Québec à la formation de la main-d’œuvre.

─ Mise en place d’incitatifs financiers ou autres pour favoriser la mobilité des étudiantes et des étudiants.

─ Révision de certains éléments du mode de financement actuel du réseau collégial afin de tenir compte des réalités régionales.

Solution pour les universités

─ Coordination d’ensemble du réseau universitaire :

Création d’une instance intermédiaire de coordination du développement du réseau et des campus.



3. Favoriser la participation et la réussite

Le paradoxe collégial : inscriptions en FC en chute libre

Amélioration de l’offre de FC par des enveloppes ouvertes

Gratuité des formations à temps partiel au collégial



3. Favoriser la participation et la réussite Revaloriser le volet enseignement des universités, notamment

dans l’évaluation du travail des professeurs

Améliorer l’encadrement des étudiants, à tous les ordres et dans tous les secteurs (recherche, enseignement, formation continue)

Diversifier les stratégies de formation

Instaurer un guichet unique pour la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)

Rechercher une culture commune de la réussite



4. Trois constats

1. Le Québec fait bien en matière d’accessibilité aux études supérieures. Afin de faire mieux, il est impératif d’agir tôt, dès la petite enfance et tout au long du parcours scolaire.

2. L’importance du maintien et du développement d’un réseau d’établissements d’enseignement supérieur (cégeps et universités) ancrés au sein de leurs communautés et ce dans toutes les régions du Québec.

3. Le gel des droits de scolarité, dans une perspective de gratuité de l’éducation, est une avenue importante dans notre objectif d’améliorer l’accessibilité aux études supérieures.



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