l’amélioration du service départemental d’assainissement · dements par temps de pluie et la...

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www.hauts-de-seine.net 2-16, bd Soufflot - 92015 Nanterre Cedex - tél. : 01 47 29 30 31 - fax : 01 47 29 34 34 Résorber les zones critiques d’inondation par débordement Certaines zones du département se situent à des points bas de convergence de plusieurs bassins ver- sants. Cette situation peut présenter, pour le réseau départemental suivant les secteurs, une vulnérabilité aux évènements pluvieux entraînant des risques d’inondation. Pour remédier à des insuffisances ca- pacitaires locales du réseau, le Département a défini un programme de développement de ses capacités de stockage. Actuellement le volume cumulé de stockage est de l’ordre de 55 000m 3 , un tiers à ciel ouvert, deux tiers en souterrain. Deux projets de bas- sin souterrain d’environ 29 000 m 3 au total, sont en cours d’étude. Certains ouvrages de stockage, dont la vocation ini- tiale est de lutter contre les inondations, peuvent aussi être utilisés pour limiter les rejets en Seine en cas de pluie faible. La prévision des contextes météo et les outils de gestion dynamique des flux permettent d’activer à distance et de façon anticipative, le scéna- rio de gestion adapté. Cette action est menée parallèlement à la réduction des débits ruisselés à la source, qui constitue un autre axe important de la politique de l’eau du Département. Pour proposer ces solutions visant à limiter les débor- dements par temps de pluie et la pollution de la Seine, le département réalise des études de diagnostic du fonctionnement de son système d’assainissement. Pour cela, le réseau est « modélisé » par un outil de calcul mathématique capable de reproduire le comportement hydraulique du réseau. Ce « modèle », qui est ajusté sur des observations réelles que sont les données archivées par GAIA, permet de tester diverses solutions de réglage ou de développement du réseau (bassins, vannes, etc.) et de juger de l’efficacité des solutions, en particulier celles qui permettent d’optimiser le stockage en réseau. Le réseau départemental constitué pour une part impor- tante de gros collecteurs visitables et de pente très faible incite à rechercher à optimiser le stockage en réseau de volumes d’eaux unitaires pour réduire d’autant les déversements unitaires en Seine, sans pour autant augmenter le risque d’inondation. Ces avancées forment un des points de départ du bilan à mi-parcours du schéma départemental d’assainissement 2005-2020 qui sera engagé en 2012. L’amélioration du service départemental d’assainissement www.hauts-de-seine.net

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www.hauts-de-seine.net2-16, bd Soufflot - 92015 Nanterre Cedex - tél. : 01 47 29 30 31 - fax : 01 47 29 34 34

Résorber les zones critiquesd’inondation par débordementCertaines zones du département se situent à des

points bas de convergence de plusieurs bassins ver-

sants. Cette situation peut présenter, pour le réseau

départemental suivant les secteurs, une vulnérabilité

aux évènements pluvieux entraînant des risques

d’inondation. Pour remédier à des insuffisances ca-

pacitaires locales du réseau, le Département a défini

un programme de développement de ses capacités

de stockage. Actuellement le volume cumulé de

stockage est de l’ordre de 55 000m3, un tiers à ciel

ouvert, deux tiers en souterrain. Deux projets de bas-

sin souterrain d’environ 29 000 m3 au total, sont en

cours d’étude.

Certains ouvrages de stockage, dont la vocation ini-

tiale est de lutter contre les inondations, peuvent

aussi être utilisés pour limiter les rejets en Seine en

cas de pluie faible. La prévision des contextes météo

et les outils de gestion dynamique des flux permettent

d’activer à distance et de façon anticipative, le scéna-

rio de gestion adapté.

Cette action est menée parallèlement à la réduction

des débits ruisselés à la source, qui constitue un autre

axe important de la politique de l’eau du Département.

Pour proposer ces solutions visant à limiter les débor-

dements par temps de pluie et la pollution de la Seine,

le département réalise des études de diagnostic du

fonctionnement de son système d’assainissement.

Pour cela, le réseau est « modélisé » par un outil

de calcul mathématique capable de reproduire le

comportement hydraulique du réseau. Ce « modèle »,

qui est ajusté sur des observations réelles que sont

les données archivées par GAIA, permet de tester

diverses solutions de réglage ou de développement

du réseau (bassins, vannes, etc.) et de juger de

l’efficacité des solutions, en particulier celles qui

permettent d’optimiser le stockage en réseau. Le

réseau départemental constitué pour une part impor-

tante de gros collecteurs visitables et de pente très

faible incite à rechercher à optimiser le stockage

en réseau de volumes d’eaux unitaires pour réduire

d’autant les déversements unitaires en Seine, sans

pour autant augmenter le risque d’inondation.

Ces avancées forment un des points de départ

du bilan à mi-parcours du schéma départemental

d’assainissement 2005-2020 qui sera engagé en

2012.

L’améliorationdu service départementald’assainissement

www.hauts-de-seine.net

Dans le Département des Hauts de Seine, les com-munes et leur groupement, exercent une compé-tence d’assainissement limitée à la collecte deseffluents vers le réseau départemental. Ces effluentssont ensuite transportés, via le réseau d’assainisse-ment départemental, vers les ouvrages du SIAAP,(Syndicat interdépartemental pour l’assainissementde l’agglomération parisienne) qui assure l’épurationde ces effluents avant de les rejeter traités en Seineconformément aux directives européennes.

Le Département collecte également directement deseffluents par ses réseaux, notamment lorsqu’il n’y apas de réseau communal. Cette situation concerneprès de 25 000 branchements.

En temps de pluie, le Département a deux objectifsprioritaires, qu’il a inscrits dans le schéma départe-mental d’assainissement 2005-2020 :- Réduire les rejets en Seine par l’automatisationdes déversoirs d’orage et la gestion dynamiquedes flux ;

- Résorber les zones critiques d’inondation pardébordement de réseaux.

Réduire les rejets en Seine Actuellement, les déversoirs d’orage qui équipent lesréseaux unitaires sont en majorité des équipements« fixes ». Cela signifie qu’au-delà du niveau du déver-soir, l’eau de l’égout peut surverser vers la Seine. Lesréglages des déversoirs fixes sont calculés pourcontenir dans l’égout les flux d’eaux usées qui circu-lent par temps sec et de façon sécuritaire par tempsde pluie vis-à-vis du risque d’inondation. Par consé-quent, ces déversoirs sont amenés à fonctionnermême pour une pluie faible, alors que le systèmed’assainissement (réseau et usine d’épuration) n’estpas encore saturé.

Dans le secteur concerné, qui regroupe plus de 80%de la population du département, le réseau est uni-taire, ces rejets sont donc fortement polluants et doi-vent être limités le plus possible afin de ne pasdégrader l’état biologique et chimique de la Seine.

Pour réduire les volumes annuels déversés, leDépartement a déjà équipé une vingtaine de sesdéversoirs avec des vannes automatisées qui per-mettent de faire varier le niveau de surverse en fonc-tion du contexte météo et du risque d’inondation.

Le rôle de ces déversoirs mobiles est d’une part dedélester les réseaux lors de très fortes pluies afind’éviter les inondations et d’autre part de contenirdans le réseau des volumes d’eau unitaire lors d’épi-sodes pluvieux moins intenses et ainsi empêcher leurrejet direct vers le milieu naturel.

Le pilotage de ce type de vanne est local, des cap-teurs situés dans l’égout renseignent en temps réelun automate sur l’évolution des niveaux d’eau dans

l’égout. L’automate applique des consignes prédéfi-nies pour commander les manœuvres de la vanne.

Le Département poursuit un programme d’automati-sation des déversoirs d’orage et de mise en œuvred’une gestion dynamique des flux, afin d’utiliser demanière optimale les capacités de stockage en ligneexistantes sur son réseau, sans risquer d’aggraverles inondations.

En effet, la possibilité de prévoir des contextes mé-téorologiques (à l’aide de mesure par radar par exem-ple), rend possible l’adaptation en temps réel desconsignes de gestion locale des ouvrages.

C’est afin de permettre et de généraliser le contrôleà distance des « actionneurs » et de mieux maîtriserl’ensemble des informations remontant du réseau,que le superviseur central du système d’assainisse-ment, GAIA, vient d’être modernisé (2012).

Quand la Seine est en crue, ce qui arrive fréquem-ment en période hivernale, les eaux de la Seine peu-vent pénétrer dans les égouts par le biais desdéversoirs d’orage et créer des problèmes.

Pour se prémunir des niveaux élevés de la Seine, lesdéversoirs d’orage sont munis de vannes qui permet-tent d’isoler les égouts du fleuve. Pour évacuer le sur-plus d’eau de pluie, les effluents sont alors pompésvers la Seine par des stations dites de « défensecontre les crues ».

Le système d’assainissement départemen-talcomprend des ouvrages unitaires et sépa-ratifs pour le transport des effluents maiségalement la collecte. Il a une longueur cumu-lée de 625 km, dont 67 % d’ouvrages « uni-taires ». Ce patrimoine est majoritairementcomposé de conduites « visitables », 64 %, etil comporte une centaine d’exutoires en Seine,alimentés par des déversoirs d’orage. Le réseau est équipé d’ouvrages particuliersdont les plus importants sont :- 38 usines de pompage, dont 15 unitésmajeures,

- 23 seuils de régulation des eaux déver-sées vers la Seine,

- des bassins de retenue et de régulation- 113 chambres pièges à sables

Le système de télémesure et de télégestionGAIA supervise l’hydraulique du réseau àtravers 466 sites de mesures, relayés par123 postes de télétransmission. La télésurveil-lance du fonctionnement des équipementsélectromécaniques des stations de pompageet des seuils asservis est assurée par le sys-tème GAIA. Le système GAIA est installé dansune salle de contrôle géré par les exploitantsdu réseau présent les jours ouvrés de 6h30 à18h30. De plus, en cas d’urgence, des alertessont transmises à des agents d’astreinte 7j sur7 et 24h sur 24.