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LE CHATEAU DE VERSAILLES PréSENTE le xviii e AU GOÛT DU JOUr guide de l'exposition et du grand trianon 8 juillet – 9 octobre organisé avec le musée

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Page 1: LE CHATEAU DE VERSAILLES PréSENTE le xviiie · 2011-08-09 · Vivienne Westwood robe du soir Coll. « Vive la Cocotte » prêt-à-porter A/H 1995-1996 No 85. modèle historique inspiré

LE CHATEAU DE VERSAILLES PréSENTE

le xviiieAU GOÛT DU JOUrguide de l'exposition et du grand trianon

8 juillet – 9 octobreorganisé avec le musée

Page 2: LE CHATEAU DE VERSAILLES PréSENTE le xviiie · 2011-08-09 · Vivienne Westwood robe du soir Coll. « Vive la Cocotte » prêt-à-porter A/H 1995-1996 No 85. modèle historique inspiré

plan du grand tRianon

Crédits couverture : Encore Eux – crédits photo : Vivienne Westwood Spring / Summer 1996, Marcio MADEIRA – Zeppelin / J-M. Manaï / C.Milet / Th inkstockCrédits photo, sauf mentions contraires : © EPV, C. Milet

En parallèle à l’exposition « Le XVIIIe au goût du jour », un parcours architecture propose de s’arrêter sur les points les plus notables du grand trianon et de son histoire.

parcours architecture

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Le château de Versailles et le musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, mettent en scène en un face-à-face poétique, costumes du XVIIIe siècle et chefs-d’œuvre de la couture et de la création de mode des XXe et XXIe siècles.

Le XVIIIe siècle et ses robes flottantes, ses jupes volumi-neuses, ses volants et falbalas, ses silhouettes de petits marquis en costumes trois pièces et ses immenses coif-fures inspirent la couture. Le siècle des Lumières, celui de l’Europe française selon un mot célèbre, fascine. Le prestige politique et culturel de la France s’y affirme, les jeux d’esprit, la légèreté, l’élégance se métamorpho-sent en un art de vivre. Depuis 1800, la mode ne cesse de se référer au XVIIIe siècle tant dans le costume féminin et masculin que dans les textiles et les accessoires. Comme par un jeu de miroirs, les pièces des XIXe et XXe siècles, haute couture ou prêt-à-porter, proposent une lecture ac-tuelle d’un siècle rêvé.

Chaque créateur adapte l’époque à sa sensibilité. Certains citent presque littéralement les silhouettes, d’autres les déconstruisent, les surdimensionnent, les interprètent dans une débauche de soieries chamarrées, de broderies et de dentelles. Les robes des reines et des princesses du siècle des Lumières se démultiplient à travers ces chefs-d’œuvre de luxe et de créativité.Ro

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Couturiers et créateurs de mode au grand tRianon

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Légendes3. Robe à la française, jupe et pièced’ estomacVers 1750-1760.Cannetillé de soie broché polychrome, lames oret argent.Collections Galliera.

4. Duchesse © RMN, Gérard Blot.

5. Paire de souliersVers 1730.Cuir brodé au fil d’argent.Collections Galliera.

retrouvez les costumes du XVIIIe siècle en regard des modèles contemporains tout au long du parcours de l'exposition « Le XVIIIe au goût du jour ».

Dès la fin des années 1770, la mode privilégie le naturel

aux exagérations du panier. Les robes ajustées aux

jupes retroussées ou plissées éclipsent la robe à la

française. La robe droite en mousseline de lin ou

de coton, évocation de la lingerie et de son carac-

tère intime, se métamorphose en tenue de matinée

ou d’après-midi. La reine de France ose la percale

pour ses toilettes d’après-midi. Caracos et jupes aux

chevilles composent les toilettes de déshabillé des

dames de qualité ou les tenues élégantes des petites

bourgeoises et des artisanes.

Les hommes, quant à eux, sont vêtus de l’habit dit

« à la française », voire « à l’européenne » tant son

succès est grand. Habits, gilets ou vestes à manches,

et culottes forment l’ensemble de base de leur ves-

tiaire pour les siècles à venir. Les habits ont de larges

basques juponnées au début du siècle, pendant mas-

culin du panier. Puis ils évoluent à l’instar du vête-

ment féminin. L’allure est alors élancée. Les devants se

cintrent et s’allongent d’un col droit. Sur ces habits

s’épanouit toute une flore raffinée brodée de fils de

soie polychromes. Cette fantaisie est tempérée dans

les années 1780 par l’influence anglaise, sportive

et simple. Habits unis, revers militaires, couleurs

sombres pondèrent l’exubérance du XVIIIe siècle et

annonce le sérieux du siècle suivant.

Texte inspiré de l’article de Pascale Gorguet-Ballesteros dans le catalogue de l’exposition.

3.

4.

5.

La mode du XVIIIe siècleLa mode féminine du XVIIIe siècle fait immédiate-

ment surgir dans l’imaginaire d’aujourd’hui des

silhouettes aux hanches élargies et au buste menu.

Le panier, jupon raidi de baleines disposées à inter-

valles réguliers, remodèle le bas du corps. Il est

associé au corps à baleines, cuirasse féminine qui

fait du buste un triangle posé sur la pointe au centre

de l’immense ovale des hanches.

Cette silhouette du XVIIIe, en éventails inversés, anime

tableaux et gravures, habillée de la robe française

ou du grand habit. La robe dite à la française est

une sorte de grand manteau ouvert sur une jupe.

Son dos flottant, plissé, tout d’étoffe déployée,

frappe l’imagination. Taillée dans des étoffes de soie

au décor floral ondulant, portée par la marquise

de Pompadour, elle représente la quintessence de

l’esprit rococo caractéristique du milieu du siècle.

Mais le fantasme du costume féminin du XVIIIe siècle

mêle souvent l’image de la robe à la française à

celle du grand habit, invraisemblable tenue de cour

dont la traîne peut atteindre plusieurs mètres de

long. Composé d’une jupe déployée sur un vaste

panier, d’un grand corps au large décolleté, il

est complété par un bas de robe ou traîne garnie

d’agrafes accrochées au bas du corps. Peintures et

gravures nous le montrent chargé de volants et de

bouillonnés, où s’entremêlent blondes, gazes, passe-

menteries, paillettes, paillons d’argent et pierres semi-

précieuses. En effet, dans la seconde moitié du XVIIIe

siècle, il permet au talent des marchandes de modes,

ces créatrices de l’ornement, de s’y déployer. Ce sont

madame Alexandre et madame Eloffe, marchandes de

Versailles et surtout l’illustre Rose Bertin, célèbre

dans toute l’Europe, qui s’enorgueillissent de la

clientèle de Marie-Antoinette, reine de France.

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Légendes1. Habit à la française, vers 1750-1760.Taffetas changeant, broderies au point dechaînette, fils de soie bleus, décor brodé à disposition, boutons de bois recouverts de taffetas brodé. Collections Galliera.

2. Caraco et jupe (dos)Vers 1785. Gros de Tours en soie rayé bordé d’un ruban.Collections Galliera.

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Page 4: LE CHATEAU DE VERSAILLES PréSENTE le xviiie · 2011-08-09 · Vivienne Westwood robe du soir Coll. « Vive la Cocotte » prêt-à-porter A/H 1995-1996 No 85. modèle historique inspiré

Vivienne Westwood

robe du soirColl. « Vive la Cocotte » prêt-à-porter A/H 1995-1996

No 85. modèle historique inspiré du portrait de Madame de Pompadour par Boucher ; satin Duchesse rose et dentelle.Collection Vivienne Westwood Ltd

Vivienne Westwood est une créatrice anglaise, souvent perçue comme excentrique et provocatrice, en particulier depuis son vestiaire punk qui fit scandale dans les années 1980. Dès les années 1990, elle se tourne vers les charmes du XVIIIe siècle. Passionnée de coupes et de techniques, elle choisit en experte des étoffes de soie qui évoquent celles du XVIIIe siècle pour des assemblages historiques subversifs. Elle use des rubans comme jadis des épingles à nourrice. Après des années

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de mode où le noir intense des créateurs japonais puis belges a envahi les pages des magazines, une frivolité assumée a de nouveau droit de cité. Sous son impulsion, le siècle des Lumières connaît un nouvel engouement.

Les modèles de Vivienne Westwood se trouvent également dans le salon des Aides de camp (1), le Cabinet topogra-phique (15) et le salon des Jardins (17).

boudoir de l'impératrice (2)

À l’ origine, le boudoir communiquait par la porte de droite avec le salon voisin. Louis-Philippe fit ouvrir la porte à gauche de la cheminée pour relier le boudoir à l’appartement qu’ il s’ était fait aménager dans les anciennes cuisines de Louis XIV.

à ne pas manquerLe métier à tapisserie en acajou orné de bronzes dorés, attribué à Alexandre MAIGRET, provenant de cette pièce, 1810.

salon des aides de camp (1)

Givenchy par Alexander McQueen

Coll. haute couture A/H 1999-2000

Passage 26. Redingote en faille de soie moirée turquoise avec applications de dentelle vieil argent sur pantalon de dentelle gris pâle garni de perles cristal et chemisier de taffetas de soie gris.Collection maison Givenchy

Le XVIIIe siècle ne cesse d’émerveiller par la sophistication du costume masculin perçu comme si féminin par nos contemporains. Alors directeur artistique de la Maison Givenchy, Alexander McQueen revisite ce vestiaire masculin des Lumières pour habiller la femme de précieuses tenues du soir. Le modèle exposé, très richement orné, est une citation littérale de l’habit masculin détourné pour la femme. La soie est le matériau le plus usité pour les habits d’apparat. Ici la faille épaisse remplace les taffetas, satins ou velours. La dentelle vieil argent remplace les broderies en fils d’argent. Comme au XVIIIe siècle, le décor agrémente les devants, les basques, le col, et les poignets de l’habit.

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Sous le Premier Empire, ce salon appartenait à un ensemble de pièces secondaires. Il fut utilisé comme salon des Aides de camp sous Louis-Philippe.

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à ne pas manquer Ensemble de tables acajou livrées en 1810 pour l’impératrice Marie-Louise : table à ouvrage, table dite de boîte aux lettres ou tirelire, table à jeu, table vide-poches, table à dessiner.

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le goût du xviiie : la robe à LA FrANçAISE

La robe volante est un grand manteau flottant au dos plissé et ample formant une courte traîne. Au fur et à mesure du siècle, elle devient plus ajustée sur le devant, épousant les contours du buste rigidifié par le corps à baleines. Les plis du dos s’ organisent en une double série de doubles plis plats. Surnommée robe à la française, elle devient à la mode dans toute l’Europe à partir des années 1730.

Porter une robe à la française témoigne d’un certain statut social : il est nécessaire pour s’en vêtir de disposer d’une servante, qui, cachée sous la jupe, doit ajuster le dos par un laçage intérieur.

La robe Watteau est l'autre nom donné parfois à la robe à la française. Ce nom s'inspire des tableaux du peintre Antoine Watteau (1684-1721), représentant souvent des femmes aux robes volantes.

Ancien Grand Cabinet de Louis XIV où le Roi réunissait les membres du Conseil. De cette époque, la pièce a conservé sa corniche et son décor de miroirs enchâssés dans des boiseries sculptées en guirlandes de fleurs.

Salon des glaces (3)

chanel par Karl Lagerfeld

Au premier plan : Collection haute couture P/É 2005, n° 40. Robe du soir : faille de soie lavée blanche, ruban de satin bleu, nœud et broche ronde en métal doré orné de perles bleues et blanches, de fleurs en porcelaine blanche, sur un lit de perles blanches et nacrées ; jupe : tulle raide plissé à effet de panier.Au second plan : Collection haute couture Automne/Hiver 1992-1993, n° 97. Ensemble de mariée : veste, robe longue, jupon crinoline ;veste : tweed de laine ivoire, cellophane blanche nacrée, doublée de satin ivoire, chaîne dorée ; robe : tweed doublé de satin ; jupon : taffetas bordé d’un ruban.Collection maison Chanel

Karl Lagerfeld est un couturier collectionneur. Il accumule une collection de mobilier et d’objets XVIIIe qui tend à l’exhaustivité. Il s’en séparera néanmoins quelques années plus tard. Le couturier retrouve dans la délicatesse du siècle des Lumières les couleurs tendres de Mademoiselle Chanel. Chahuteur avisé, il donne sa version d’une robe à la française toute en faille de soie, irréellement ponctuée sous les seins d’un ruban de satin bleu, à la manière de ces robes légères de la fin du siècle, en mousseline de coton. La poésie inattendue de sa collection Watteau contraste avec le strict et la rigueur de la griffe Chanel.

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à ne pas manquerLe lit, qui fut celui de Napoléon aux Tuileries et dans lequel mourut, en 1825, son successeur Louis XVIII, le frère de Louis XVI.

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Azzedine Alaïa

robeColl. prêt-à-porter P/É 1992

Robe à bustier lacé en broderie anglaise sur juponCollection archives Azzedine Alaïa

La mode d’Azzedine Alaïa, toute en sensualité, sublime les courbes féminines qui l’inspirent. Le créateur anime un XVIIIe siècle dépouillé à l’extrême pour ne conserver de l’esprit libertin que ses tailles étranglées et ses poitrines pigeonnantes alliées à la fausse rigueur d’une veste militaire ou à la fraîcheur d’une broderie anglaise trop sage pour l’être vraiment. Corseté et lacé, le haut de cette robe évoque à la fois le corps à baleines et le panier suggéré par le volume des hanches. La veste cintrée à larges poches à rabat reprend l’habit d’homme.

Le coton blanc et la broderie anglaise rappellent les toilettes de « négligé », tenues intimes à l’origine qui, à la fin du XVIIIe siècle, se métamorphosent en tenues de promenade ou d’après-midi.

sculptées en mosaïque. Sous l’Empire, elle fut divisée pour former une chambre plus petite et un salon qui servit à l’impératrice Marie-Louise qui le remeubla dans son état actuel.

Ancienne chambre de Louis XIV, elle a conservé son décor caractérisé par la pré-sence de colonnes corinthiennes partageant la pièce et par ses boiseries admirablement

Chambre de l'impératrice (4)

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Balenciaga par Nicolas Ghesquière

Ensemble femme coll. prêt-à-porterp/é 2006

Veste brodée en organza chair brodé, veste en dentelle fleurie, veste en satin organza blanc cassé, corset et sous-vêtements en dentelle écrue, pantalon brodé en satin de crêpe craie brodé.Collection maison Balenciaga

Cristobal Balenciaga a souvent cité le XVIIIe siècle de Goya : dans ses créations, l’emploi de la dentelle – noire le plus souvent – et de rubans de satin rose ne sont pas sans évoquer les portraits de la duchesse d’Albe. Nicolas Ghesquière rend hommage à cet héritage en inversant les valeurs et les codes couleurs : un vestiaire masculin où la dentelle, traitée en feuilleté de faux blancs et de crèmes, est omniprésente et dont le jeu des

transparences exacerbe l’allure martiale de jeunes femmes travesties en hommes. Les vestes dessinent un buste menu. Les basques juponnées reprennent la forme de l’habit. Les poignets adoptent la forme des manches en pagode volantées, caractéristiques de la robe à la française du milieu du XVIIIe siècle. Les pantacourts remplacent la culotte.

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Comme des garçons

Coll. prêt-à-porter A/H 2010-2011

Ensemble manteau et pantalon ; toile de coton et fibres mélangées noires, rembourrage épaules, hanches et bras fixés à l'intérieur par des fermetures à glissières ; pantalon à jambes en forme, galons en chenille noire sur les côtés.Collections Galliera

Du Moyen Âge aux Lumières, le corps en Occident s’ est vu affublé et transformé par de nombreuses déformations. Depuis les bosses amovibles et déplaçables de la collection Printemps/Eté 1997, où les tenues se jouaient des a priori de la silhouette, c’est ce jeu entre historicité et contemporanéité que Rei Kawakubo choisit de questionner. Dotés de paniers zippés et de divers paddings amovibles, ses vêtements évoquent une « amazone » de la fin du XVIIIe rêvée par le cinéaste Tim Burton. Le manteau noir est une combinaison improbable du panier féminin et des revers boutonnés de certains habits militaires de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

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Ancien salon des Seigneurs qui devient la pre-mière antichambre du Roi, puis de l’ Impéra-trice, cette pièce conserve son décor de 1691-1692 avec le trophée militaire sur la cheminée.

SALON DES SEIGNEUrS (6)

Jacques Doucet

robe, vers 1898-1900

Satin broché noir, chantilly noire aux fuseaux, mousseline de soie noire; griffe ivoire imprimée or : « DOUCET/21 RUE DE LA PAIX/PARIS »Collections Galliera

Issu d’une famille établie depuis 1816 dans la confection et le commerce de la lingerie, Jacques Doucet (1853-1929) est, de 1898 à 1927, à la tête de l’une des plus importantes maisons de couture de Paris. Habillant les femmes les plus en vues du début du XXe siècle, il ne se présentait cependant pas comme couturier et ne fit jamais partie de la Chambre syndicale de la couture. Dès 1875, il entreprit une importante collection de meubles et d’œuvres d’art du XVIIIe siècle français qui marqua durablement le style de ses propres créations. En 1912, il vendit cette collection pour se consacrer à l’art de son temps.

les années 1950 et Pierre Balmain

robe du soir « antonia » Coll. haute couture P/É 1954

Satin Orlon brodé d'un panneau de volutes or, perles nacrées, semis de roses appliquées en mousseline rouge, feuillages brodés, deux jupons : crin et ottoman double.Collections Galliera

Parmi les couturiers des années 1950, Pierre Balmain a manifesté un goût certain pour le siècle des Lumières. Le New Look lancé par Christian Dior en 1947 impose une taille étranglée et une jupe volumineuse soutenue par d’épais jupons. La femme élégante est corsetée et gainée, son corps remodelé. Pour les toilettes du soir, le faste des étoffes et des broderies habille précieusement cette silhouette du XXe siècle qui fait écho à la mode du siècle des Lumières.

Thierry Mugler

robe de bal « infante » coll. Prêt-à-porterA/H 1992-1993

Grain de poudre et tulle plissé noirs.Collection maison Thierry Mugler

L’univers glamour du créateur oscille entre Hollywood et le Paris des années 1950. Le couturier use de tout ce qui est démonstratif pour mieux exacerber les formes féminines qu’il associe à celles d’une femme volontiers dominatrice. Ostentation, mise en scène du corps féminin, cruauté… Autant de notions propres à ce XVIIIe siècle des Liaisons dangereuses. Dans ses collections, Thierry Mugler propose des tenues dont les volumes reprennent ceux des paniers des grands habits caractéristiques du costume de Cour.

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Dès l’ origine, cette salle fut une chapelle. Elle fut transformée en antichambre en 1691, mais elle conserva sa destination pri-mitive. La porte du fond ouvre sur un autel.

Son décor rappelle cet usage : une corniche où alternent grappes de raisin et épis de blé évo-quant le vin et le pain eucharistiques, et des tableaux représentant saint Marc et saint Luc.

SALON DE LA CHAPELLE (5)

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galerie dite « des cotelle » (16)

Cette galerie protégeait les fleurs du parterre haut des rigueurs du froid. Elle porte le nom du peintre Jean Cotelle, auteur des tableaux qui représentent des vues des jardins de Versailles et de Trianon, tels qu’ils étaient au temps de Louis XIV : ce sont là des documents précieux car les bosquets qu’ils évoquent ont pour la plupart, disparu ou été transformés.

les jardins du trianon

Trianon est le palais de Flore : de toutes les pièces on a vue sur les jardins qui sont ici entièrement consacrés aux fleurs, avec un très grand nombre de variétés choisies pour leurs couleurs mais aussi pour leurs odeurs : « Les tubéreuses nous font abandonner Trianon tous les soirs, écrit Madame de Maintenon dans une lettre du

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8 août 1689, des hommes et des femmes se trouvent mal, de l’excès de parfum. » Tous les décors, peintures et sculptures des boiseries s’ inspirent des jardins.

le salon rond (8)

Ce vestibule donnait accès au premier appartement que Louis XIV n’ occupa que trois ans, de 1688 à 1691. Son décor de colonnes corinthiennes ainsi que son dallage de marbre et les tableaux qui l’ornent datent de cette période. À droite de la cheminée, un tambour de menuiserie dissimule l’escalier qu’empruntaient les musiciens pour accéder à la tribune qui donnait dans la pièce suivante, où avait lieu le souper du roi.

le grand trianon

Le Grand Trianon a été élevé par Jules Hardouin-Mansart en 1687 sur l’emplacement du « Trianon de Porcelaine », que Louis XIV avait fait construire en 1670 pour y fuir les fastes de la Cour et y abriter ses amours avec Madame de Montespan. Louis XIV affectionnait particulière-ment le Trianon, où il venait en été pour de courts séjours accompagné de sa famille : le Grand Dauphin, la duchesse de Bourgogne, Madame de Maintenon. Il occupa successivement trois appartements, dans l’aile droite (1688-1691), dans l’aile gauche (1691-1703) puis à nouveau dans l’aile droite (1703-1715). Les pièces ont conservé pour la plupart leur décor mural du XVIIe siècle : lambris finement sculptés, peints en blanc et dépourvus de dorure. Le Grand Trianon est aimé de Marie Leszczinska qui y réside à la belle saison et Marie-Antoinette y donne, quant à elle, quelques représentations, préférant la demeure du Petit Trianon que lui avait offerte Louis XVI. Démeublé à la Révolution, le Grand Trianon est restauré et aménagé par Napoléon 1er qui y fait de nombreux séjours avec son épouse l’Impératrice

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Marie-Louise. Louis-Philippe y vient en famille. Le Grand Trianon reprend vie sur décision du Général de Gaulle. D’importants travaux entrepris en 1962-1965 permettent d’aménager, dans l’ Aile Nord dite de « Trianon-sous-bois », des appartements destinés au président de la République et aux chefs d’État étrangers en visite officielle.

le péristyle (7)

Cette « loggia », qui perce l’ édifice en son centre, confère au Grand Trianon la trans-parence qui lui donne son originalité en reliant la cour et les jardins. Impropre-ment appelé péristyle dès sa construction par Louis XIV, cette galerie était à l’origine fermée par des portes-fenêtres du côté cour. Elles furent supprimées quelques années plus tard pour accentuer la transparence du bâtiment. En 1810, Napoléon fit vitrer le péristyle pour faciliter la communication entre son appartement et celui de l’ Impératrice.

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à ne pas manquerLa cheminée de brèche violette qui date de Louis XV.

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Accessoires de mode

Au XVIIIe siècle, les accessoires comme les vêtements ont une double fonction, ostentatoire et vecteurs de mode. Bijoux et joyaux sont indissociables du grand habit, costume féminin uniquement porté à la cour.

La panoplie des accessoires est bien plus riche que de nos jours : manchettes en dentelles amovibles, éventails, gants et mitaines, bourses et pochettes, souliers précieux souvent en façonné de soie rebrodé complètent les tenues féminines. Dans les années 1770-1780, les chevelures poudrées sont dominées par des chapeaux, poufs ou grands bonnets rehaussés de plumes, de gaze, de fleurs, d’oiseaux et autres décors de fantaisie abondamment illustrés dans la presse de mode naissante.

Les accessoires du XVIIIe siècle ont, certes, moins inspiré la création contemporaine que les vêtements. Mais perles, nœuds et brillants actuels leur assurent une continuité, comme le suggèrent les quelques objets contemporains installés dans ces vitrines aux côtés des accessoires du XVIIIe siècle.

A l’origine, cette pièce abritait un théâtre qui disparut pour faire place au dernier appar-tement de Louis XIV. En 1750, Louis XV transforma cet appartement en pièces de

réception. Napoléon en fit un salon destiné aux réunions de la famille royale et de ses invités de marque, pour lequel fut livré le mobilier que l’ on y voit encore.

sALON DE FAMILLE DE L'empereur (9)

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Boué Sœurs

robe « romance » Broderies de la maison lesage, hiver 1925-1926

Chantilly mécanique noire ; fleurs en taffetas et, mousseline polychrome ; fils de laine verts et ocres ; fond moderne ; griffe blanche tissée orange. Collections Galliera

Cette maison de couture française fondée par Sylvie et Jeanne Boué fut en activité de 1899 à 1935. Leur souhait de modernité n’empêche pas les deux sœurs de s’inspirer des modes d’autrefois, en particulier du style Louis XV. La « robe de style » qu’elles inventent en même temps que Jeanne Lanvin reprend certains codes vestimentaires du XVIIIe siècle : panier, dentelles, fleurs au naturel.

maison martinmargiela

ensemble femmeColl. P/É 1993

Récupération d’une veste de costume de théâtre : velours noir, doublure en toile de coton noir, applications de passementerie de fils métalliques dorés ; jupe droite longue en toile de laine chinée noire et blanche à rayures.Collections Galliera

À travers deux collections, Printemps/Été 1991 et Printemps/Été 1993, Martin Margiela propose une lecture contemporaine du XVIIIe siècle en réutilisant une robe des années 1950 chinée au Puces et d’anciens costumes de théâtre. Faisant de leur patine et de leur usure une matière première, il les déconstruit savamment, change leur statut de costumes de scène en celui de vêtements.

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à ne pas manquerLit en bois doré de JACOB-DESMALTER livré en 1809 pour l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries. Agrandi et modifié pour cette pièce en 1845.

Anciennement chambre et cabinet du troisième appartement de Louis XIV, cette pièce fut utilisée comme salle à manger sous Louis XV et sous le Premier

Empire. Louis-Philippe transforma à nouveau les salles de réception en un appartement destiné à son gendre et à sa fille, reine des Belges.

chambre de la reine des belges (10)

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Maison Christian Dior

robe « doutzen kroes » coll. haute coutureA/h. 2007-2008

Robe inspirée par Fragonard ; robe en taffetas de soie rose changeant, voilée de tulle rose dragéeCollection maison Christian Dior

Grands spectacles par excellence, les défilés Dior couture depuis 1997 abolissent les frontières traditionnellement établies entre la mode et le costume de scène. Ils offrent des panoplies de fées et de princesses comme autant de visions en miroir à la mode du XVIIIe siècle, qui feraient pâlir d’envie les reines et favorites de nos livres d’Histoire.

Les modèles de la Maison Dior se trouvent également dans le salon de la Chapelle (5) et dans le salon des Malachites (13).

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rochas par Olivier Theyskens

ENSEMBLE FEMMEA/h 2006

Veste et jupe réalisées à l'occasion de la sortie du film Marie-Antoinette de Sofia Coppola ; tulle gris, faux cheveux, crinoline.Collections Galliera

Olivier Theyskens, alors directeur artistique de la maison Rochas, propose une version recomposée d’une tenue féminine du XVIIIe siècle. La robe se transforme en une veste courte et une jupe. La veste à col reprend la forme de la robe redingote, version masculine à revers de la robe à l’anglaise. La jupe repose sur un panier en forme de cloche du début du XVIIIe siècle. Les volants aux poignets évoquent ceux en dentelles, cousus aux manches de la robe à la française. Elle fut portée par l’actrice américaine Kirsten Dunst lors d’une campagne destinée au magazine Vogue.

à ne pas manquerLes chaises recouvertes de tapisserie de Beauvais exécutées pour cette pièce.

Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais, et l'on remarque, au-dessus des portes, les volets des tribunes où prenaient place les musiciens, pendant le repas.

Salon de musique (11)

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Yohji yamamoto

ensemble homme, Prêt-à-porter, p/é 2011

4 pièces : 1 chemise + 1 gilet + 1 culotte + 1 jabot ; gris et blanc.Collection archives Yohji Yamamoto.

Pour son défilé homme Printemps/Été 2011, Yohji Yamamoto s’ est entièrement inspiré du vestiaire masculin du XVIIIe siècle. La simplicité et la rigueur de ces habits de gentilshommes emperruqués évoquent les années 1780 où l’anglomanie, alors synonyme de naturel et de confort, régnait sans partage. Par contraste, lainages pied de poule blancs et noirs et peau sensuelle beige métamorphosent les robes à paniers en tenues citadines de contemporaines à demi apprivoisées.

Ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du Roi. Napoléon fit de cette pièce le salon des Officiers, et Louis-Philippe une salle de Billard.

Un modèle de Yohji Yamamoto se trouve également dans le salon des Seigneurs (6).

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salon desmalachites (13)

Ancien cabinet du Couchant de Louis XIV qui fut plus tard aménagé en chambre à coucher pour la duchesse de Bourgogne. Sous Napoléon, la pièce devint salon de l’Empereur où l’on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre 1er, qui donnèrent leur nom à la pièce.

Robe exposée  Maison Christian DiorRobe haute couture automne/hiver 2004/2005.

salon frais (14)

Le Salon frais doit son nom à son exposition au nord. Il servit de cabinet du conseil à Napoléon et Charles X y prit congé de ses ministres le 31 juillet 1830.

Modèles exposésDemi-toile d'une robe à la française et d'une robe à l'anglaise.

cabinet topographique (15)

Conçue dans la perspective de la galerie voisine, cette pièce dénommée Salon Frais au XVIIe siècle fut utilisée comme Grand Cabinet par la duchesse de Bourgogne. Sous l’Empire, elle prit le nom de Grand Cabinet de l’Empereur et servit jusque sous la Restauration comme salon du Conseil.

Robe exposéeVivienne WestwoodPrêt-à-porter printemps-été 1991.

Ce grand salon fut créé par Louis-Philippe à partir de deux pièces existantes. Le roi et sa famille, qui aimaient séjourner à Trianon, se retrouvaient le soir dans

salon de famille de louis-philippe (12)

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Jean Paul Gaultier

ensemble femmeHaute couture p/é 1998, coll. « Les Marquis touaregs »

Veste à paniers, lamé, tulle, volants, ruchés, nœuds.Collection maison Jean Paul Gaultier

Jean Paul Gaultier favorise les échanges entre garde-robe féminine et masculine. Pour la saison printemps/été 1994, le couturier iconoclaste invente des habits d’hommes à la française en toile de jean, qu’il pose sur les épaules des femmes. Pour le printemps/été 1998, la collection « Les Marquis touaregs » associe une vision nouvelle du siècle de Marie-Antoinette à une attitude décontractée, un négligé contemporain.

cette pièce meublée par Brion dans l’ esprit du temps : tables à jeu et à ouvrage, sièges et canapés capitonnés couvert de cannetille jaune à motif bleu.

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Il ouvre par six fenêtres sur le petit quin-conce et sur la perspective du Grand Canal. Sous Louis XIV, on voyait ici un jeu de portique, et sous Napoléon un

billard. La porte à gauche de la cheminée donne accès à l’aile de Trianon-sous-Bois.

salon des jardins (17)

Christian Lacroix

ensemble femmeP/é 1994

3 pièces : 1 haut + 1 jupe + 1 collier. Robe à busc en patchwork de damas fleuris pastels rebrodés de joyaux et jupe de taffetas “vichy’’ avec appliques de dentelle irisée, oiseaux, papillons et bouquets brodés.

Qu’il s’agisse de costumes pour le théâtre, pour l’opéra ou d’une collection de haute couture, Christian Lacroix cite le XVIIIe par le filtre des années 1940, des années 1950, voire des années 1960. Dès 1987, le couturier transforme les mannequins en marquises à croquer. Amateur éclairé, passionné d’histoire de l’art, le couturier s’est constitué une mythologie où, parfois, les robes à porter sont des tableaux qui se visitent et se revisitent tel un musée imaginaire idéal.

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autour de l'exposition

informations pratiques

Exposition du 8 juillet au 9 octobre 2011.Tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h30. (Dernière admission : 30 minutes avant la fermeture.)

Exposition accessible avec le billet Passeport ou le billet Châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette.

Gratuit pour les moins de 26 ans, résidents de l’Union européenne.

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Gratuit pour les enfants de 4 à 12 ans. Disponible aux points informations et à l’entrée de l’ exposition. Jeu-concours pour gagner une vraie robe de princesse réalisée sur mesure ou un « kit château ».

Catalogue

Ouvrage bilingue (français-anglais) de 96 pages aux éditions Artlys. Disponible dans les boutiques du musée et surwww.boutique-chateauversailles.fr

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LE XVIIIe AU GOÛT DU JOUR

COUTURIERS ET CRÉATEURS DE MODE

AU GRAND TRIANON

THE 18TH CENTURY BACK IN FASHIONCOUTURIERS AND FASHION DESIGNERS IN THE GRAND TRIANON

Mises en résonance avec les chefs-d’œuvre des collections du musée Galliera, les créations des plus grands couturiers contemporains témoignent d'une commune fascination pour un XVIIIe siècle fantasmé : Lagerfeld invite Watteau et ses robes à la française chez Chanel, Galliano fait défiler chez Dior des princesses de contes de fées, Westwood redonne vie à des courtisanes et marquises plutôt délurées... Riche d’un superbe portfolio mêlant gravures et pièces des XVIIIe, XIXe, XXe et XXIe siècles, ce catalogue constitue un véritable hommage au style des Lumières et à Versailles, berceau de la mode.

Harmonizing with the masterpieces from the Galliera museum, creations by the greatest contemporary couturiers reveal a shared fascination for an idealized 18th century: Lagerfeld invites Watteau and his robes à la française into Chanel’s House, Galliano has fairytale princesses model for Dior, Westwood brings to life saucy marquises and courtesans… With a wealth of engravings and pieces from the 18th, 19th, 20th and 21st centuries, this catalogue is a hymn to the style of the Age of Enlightenment and Versailles, the birthplace of fashion.

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« Le xviiie au goût du jour ‑Couturiers et créateurs de mode

au Grand Trianon »

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concours de styleET vous, quel est votre style XVIIIe ?

Le château de Versailles organise avec l’Express Styles et Le Bon Marché Rive Gauche un concours de style : simple détail ou total look, revisitez vous aussi le siècle des Lumières en postant un cliché de vos tenues, coiffures ou accessoires inspirés de cette époque. Un jury, composé de professionnels de la mode et des bloggeuses The Cherry Blossom Girl et Miss Pandora, déterminera les meilleurs styles.

pour participer, postez une photo de votre style sur :

www.concoursdestyle.chateauversailles.fr

> les coulisses d'un

shooting avec les équipes du magazine

de l'Express Styles > UNe leçon de mode avec gilles rozier

> des cartes cadeau Le Bon Marché rive gauche

> des appareils photo

à la clé :

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COMMISSArIAT DE L’EXPOSITION

Olivier SaillardDirecteur du musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Pascale Gorguet-Ballesteros, conservateur en chef au musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Laurent CottaChargé de la création contemporaine au musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Les textes de cette brochure ont été élaborés par Laurent Cotta, Pascale Gorguet-Ballesteros, Delphine Jaulhac, Anne de Nesle, Olivier Saillard.

ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU CHÂTEAU, DU MUSÉE ET DU DOMAINE DE VErSAILLESRp 834 - 78008 Versailles cedexInformations et réservations au 01 30 83 78 00 00www.chateauversailles.fr

Avec le mécénat de

DirectMatin

En partenariat média avec