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Le choix différencié des indicateurs de mesure de la performance
dans les tableaux de bord : Quels liens avec le profil du dirigeant
de la PME
Alain TAKOUDJOU NIMPA1 ([email protected]), Camille KAMGA WENDJI2
([email protected]) et Karele TAJEUTE TEMENA
FSEG - Université de Dschang (Cameroun)
Résumé
L’objectif de cette recherche est de questionner l’influence du profil des dirigeants des PME
du Cameroun sur le niveau de différenciation des indicateurs de performance qu’ils choisissent
pour leurs tableaux de bord. Des analyses exploratoires multidimensionnelles et statistique
confirmatoire sur un échantillon de 101 PME utilisant les tableaux de bord montrent que, d’une
part, les indicateurs de mesure de la performance utilisés par les PME sont peu différenciés,
car constitués majoritairement d’indicateurs financiers. D’autre part, on note que le choix
d’indicateurs différenciés est significativement associé à la formation continue du dirigeant et
la promotion par ce dernier des activités de recherche et de développement.
Mots clés : Profil du dirigeant, PME, Indicateurs différenciés, Performance, tableaux de bords.
Abstract
The objective of this research is to question the influence of the profile of SME managers in
Cameroon on the level of differentiation of the performance indicators they choose for their
dashboards. Multidimensional exploratory analyzes and confirmatory statistics on a sample of
101 SMEs using the dashboards show that, on the one hand, the performance measurement
indicators used by SMEs are not very differentiated, since they consist mainly of financial
indicators. On the other hand, we note that the choice of differentiated indicators is
significantly associated with the continuous training of the manager and the promotion by the
latter of research and development activities.
Key words : Manager's profile, SMEs, Differentiated Indicators, Performance, Dashboards.
1 [email protected] (auteur correspondant) 2 [email protected]
2
Introduction
Au cours de ces deux dernières décennies les indicateurs de mesure de la performance ont
totalement évolué, nous sommes passés à un indicateur uniquement financier ou comptable à
des indicateurs diversifiés. Avec l’accentualisation de la concurrence et le challenge de la
compétitivité, les dirigeants se doivent de mettre l’accent sur d’autres aspects en dehors des
questions financières et commerciales. Kaplan et Norton (1992) ont proposé un modèle de
mesure équilibré de la performance bâti sur quatre axes : financier, clients, processus interne et
apprentissage et l’innovation. L’ensemble des indicateurs visant à mesurer cette performance à
plusieurs dimensions est connue sur le nom de « tableau bord équilibré » ou «Balanced
Scorecard ».
Si l’on part du fait que la PME n’est pas considérée dans l’approche stricte de la relation
d’agence propriétaire/dirigeant, alors la perception de la performance mériterait l’intégration
des intérêts du dirigeant, sa finalité, ses croyances et son comportement managérial. Le rôle du
dirigeant à travers sa valeur personnelle et sa cognition managériale sera alors dominant ;
l’étude du choix des indicateurs différentiés de la performance dans es tableaux de bord des
PME ne saurait donc occulter les objectifs personnels de leur propriétaire dirigeant (Jarvis et
al., 2000 ; St-Pierre et Cadieux, 2011) ; ceux-ci étant souvent en totale symbiose avec ceux de
leur entreprise (Jarvis et al., 2000 ; LeCornu et al., 1996).
Parlant des PME, sa définition tient a la grande variété des caractéristiques de ce type
d’entreprises et surtout un rôle d’« homme orchestre » joué par son entrepreneur. Diverses
études ont mis en évidence l’influence personnelle du dirigeant-proprietaire, son autonomie
décisionnelle, la propriété des capitaux, l’aspect spécialisé des activités, etc. (Julien et
Marchesnay, 1988). Notre objectif n’est pas de reprendre ici l’ensemble de la littérature, assez
abondante, qui existe sur le thème des critères d’identification des PME, mais plus simplement
de retenir une définition synthétique qui permettra de délimiter le champ de notre étude. Ainsi,
nous admettons avec Cohen (2001) qu’une PME est une entreprise juridiquement et
financièrement indépendante, dans lesquelles le dirigeant assume la responsabilité financière,
technique et sociale sans que ces éléments soient dissociés. D’une manière très classique, les
critères retenus concernent, d’une part, le nombre de salariés et, d’autre part, l’indépendance de
l’entreprise en termes de capital. La vie et la survie des entreprises de petites tailles demeurent
étroitement liées à la dimension humaine de celui qui la gère et en assure la gestion. Par
conséquent, le choix d’un indicateur de performance dans une PME reste subjectif à chaque
dirigeant, cela peut se faire selon le profil de celui-ci, selon sa vision ou ses aspirations.
Concernant le choix des indicateurs différentiés de mesure de la performance (IDMP), la
littérature suggère des contingences structurelles, telles que la taille de l’entreprise (Jorissen et
al., 1997 ; Germain, 2004 ; Hoque et James, 2000), la stratégie (Lorino, 2003; Germain, 2004 ;
Perera et al, 1997) ou encore l’incertitude de l’environnement (Govindarajan et Anil, 1985 ;
Dixon et al. 1990 ;Hoqueet al., 2001). On note en outre que les caractéristiques personnelles
des dirigeants jouent un rôle dans ce choix (Cassar, 2007 ; Getz et Pettersen, 2005). Cette étude
propose en contexte camerounaise, une extension, en prenant en compte les contingences
comportementales du dirigeant ; tel que son aptitude à déléguer, sa capacité à innover,
l’utilisation de logiciel spécifique à son activité, l’attribution de gratification ; et la notion de
« zone culturelle » du dirigeant, qui déjà fait l’objet d’une étude, plutôt qualitative dans le même
contexte (Sangué-Fotso et Wamba, 2017).
Nous partons de l’idée que le choix des IDMP peut reposer non seulement sur un construit
socioculturel relevant de contingences, mais également sur la capacité cognitive et managériale
des dirigeants. Ce qui amène à se poser la question des avoir en quoi le profil du dirigeant de
la PME influence-t-il le choix différentié des indicateurs que l’on retrouve dans leurs
tableaux de bord ?
3
Autrement dit, les caractéristiques personnelles et/ou comportementales du dirigeant ont-t-elles
un effet sur le choix des indicateurs différenciés de mesure de performance.
L’objectif poursuivi par ce travail est double : d’une part apprécier le niveau de différenciation
des indicateurs de mesure de la performance dans les PME et d’autre part d’apprécier le rôle du
profil du dirigeant de la PME sur le choix des IDMP.
Le présent article se structure autour de trois axes. Une revue de la littérature relative aux
facteurs explicatifs du choix des indicateurs des tableaux de bord est d’abord abordée. Le cadre
méthodologique est ensuite présenté. Enfin les résultats sont exposés et discutés.
1. Profil de l’entrepreneur de la PME et mesure de la performance
Cette première section est consacrée d’abord à l’ancrage théorique, ensuite à la clarification du
concept de profil du dirigeant de la PME et enfin à une revue de littérature sur l’influence de
son profil le choix des indicateurs de performance.
1.1 . Cadre théorique
Les systèmes de mesure de la performance ont évolué sous l’effet conjugué de deux
phénomènes concomitants : l’intégration des mesures non financières et le renforcement du lien
entre la stratégie et les opérations (Germain, 2004). Les limites du système traditionnel de
mesure de la performance ont largement été évoquées dans la littérature du fait que les
indicateurs comptables sont trop historiques et induisent une gestion rétrospective plutôt que
proactive (Ittner et Larker, 1997). Face à ces critiques, des modèles plus globaux de gestion et
d’évaluation de la performance, intégrant les attentes des diverses parties prenantes ont vu le
jour (Freeman, 1984 ; Freeman et Liedtka, 1997 ; Mitchell et al., 1997 ; Jensen, 2001).Il n’est
plus évident d’analyser la performance en ignorant les conséquences sur les parties prenantes,
puisque l’entreprise est perçue d’abordcomme un construit social au sens de Crozier et
Friedberg (1977) où les finalités sont celles des parties prenantes, avant d’être un outil de
production destiné àsatisfaire les intérêts des pourvoyeurs de fonds.
La vision contingente (Woodward, 1965 ; Lawrence et Lorsch, 1973 ; Mintzberg, 1979)
suggère de contextualiser chaque situation. Les mesures de la performance vont dont varier le
type d’organisation (Moisdon, 1997). Il n’existerait pas selon Lorino (2000) un modèle
universel du pilotage de l’entreprise. La performance d’une entreprise sera donc conditionnée
par l’alignement de ses outils de CDG aux différents facteurs de contingence auxquels elle est
assujettie ; il peut s’agir de sa taille, de son âge, sa stratégie, de l’incertitude de l’environnement,
des buts du dirigeant, etc. dans le cas des PME, la mesure de la performance trouve sa pertinence
dans la finalité organisationnelle qui s’appuie en grande partie sur les valeurs managériales du
dirigeant et l’orientation qu’il souhaite donner à son entreprise (Sangué-Fotso et Wamba, 2017).
1.2 La diversité des profils d’entrepreneurs
La littérature propose une variété assez large de typologie des entrepreneurs de PME. Sans être
exhaustif, le plus courant est la typologie binaire proposée par Julien et Marchesnay (1996). On
a d’une part, le profil PIC (pérennité-indépendance- croissance), et d’autre part, le profil CAP
(croissance-autonomie-pérennité). Le profil PIC fait référence à un individu dont le principal
motif est la création, la reprise ou l’acceptation en héritage. Le but était la volonté affichée
d’exercer son métier en dehors de toute contrainte hiérarchique. Ce genre de dirigeant a
rarement recours à l’emprunt et cherche à tout prix à assurer une autonomie financière. Ses
efforts sont orientés vers la pérennisation de l’affaire ce qui fait que la croissance sera reléguée
au second plan. Les PME camerounaises se rapprochent davantage de ce type de profil. Le
profil CAP quant à lui fait référence à un dirigeant essentiellement motivé par la croissance de
son entreprise synonyme pour lui de réussite et d’accomplissement de soi. Ce profil est moins
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attaché à son entreprise que peut l’être celui de type PIC ; il ne la considère pas comme une
extension de sa personne, mais plutôt comme un support de ses ambitions et de son goût pour
l’action d’entreprendre. Chapellier (1997) fait une étude sur les profils des dirigeants et les
données comptables de gestion des PME et distingue trois types de managers : les managers
« ambitieux », les « conservateurs anciens » et les « débutants incertains ». Filion (1997) quant
à lui a identifié à partir des profils six types d’entrepreneurs : le ( solitaire ambitieux et
travailleur ), le séducteur ( il lance ou reprend les entreprises en difficultés et les revend),
le(investit toutes ses ressources et où il voit toutes les possibilités de se réaliser), le converti ( il
aime contrôler et ne délègue qu’avec difficultés), le missionnaire (considère son entreprise
comme un organisme vivant),le sportif (il voit son entreprise uniquement comme un moyen de
gagner les ressources).
En contexte camerounais, Ngok Evina (2002), à partir d’une étude portant sur les entrepreneurs
des TPE du Grand-Nord Cameroun identifie six catégories d’entrepreneurs : l’entrepreneur «
autodidacte » ; l’entrepreneur « scolarisé » ; l’entrepreneur « noble » ; l’entrepreneur «
chercheur » ; l’entrepreneur « imitateur » et l’entrepreneur « innovateur ». Les critères de
distinction retenus étant : le niveau d’éducation, l’aversion pour le risque et la croissance.
A côte de ces typologie, de nombreux spécialistes de la PME expliquent qu’un élément tout a
fait caractéristique de l’univers des PME réside dans l’extrême diversité des profils de
dirigeants, «parfois autodidacte, parfois diplômé de l’enseignement supérieur, tour a tour jeune
créateur sans expérience, cadre démissionnaire d’un grand groupe ou bien héritier d’une vieille
affaire familiale», Naro (1989) explique qu’il est bien difficile d’établir une image type du
dirigeant de PME et que cette heterogeneite dans le profil des dirigeants rend plus difficile
encore la compréhension des logiques de comportement qui guident les PME ; « quoi de
commun en effet entre le mineur licencie qui ouvre une épicerie de village, l’étudiant au
chômage qui offre un service de photocopies près de son école et le jeune ingénieur qui monte
une entreprise d ’électronique très spécialisée dans une pépinière d’entreprises?» s’interrogent
Julien et Marchesnay (1990). Dans ce contexte, l’objectif essentiel de la recherche consiste a
essayer d’explique dans quelle mesure le profil des dirigeants de PME influence leur choix des
IDMP dans leur tableau de bord.
1.3. Rôle du profil du dirigeant dans le choix des IDMP
L’orientation de la performance dans le contexte d’une PME est fortement conditionnée par le
propriétaire dirigeant et représente ses aspirations personnelles (Abi Azar, 2005). Ainsi,
plusieurs études rappellent, dans quelle mesure l’étude de la performance des PME ne peut faire
abstraction des objectifs personnels de leur créateur. À ce sujet, ce ne sont pas tous les
propriétaires dirigeants des PME qui poursuivent les mêmes objectifs ou embrassent une
carrière entrepreneuriale pour les mêmes raisons ; cela principalement à cause de différents
facteurs liés à certaines de leurs caractéristiques personnelles (Cassar, 2007 ; Getz et Pettersen,
2005). Chapellier (1994 et 1997) montre des associations entre les pratiques comptables et les
déterminants comportementaux suivants : la formation et les buts du dirigeant, la mission et la
formation du comptable interne, l’implication du dirigeant, l’expérience, l’âge et le type de
formation du dirigeant. Lavigne (1999) pour sa part établi le lien entre les pratiques de la
comptabilité et les facteurs de contingences comportementales suivants : les préférences
informationnelles du dirigeant, la mission et la formation, les exigences des créanciers externes
relativement aux états financiers.
Dans le contexte camerounaise, Ngongang (2006, 2010) mène une étude sur l’influence du
profil du dirigeant sur les déterminants des systèmes d’information comptable et des pratiques
comptables utilisés. Pour lui les caractéristiques personnelles du dirigeant tels que : le type de
formation, l’âge, l’expérience, la structure de propriété, le niveau d’étude influence les systèmes
d’information comptables. Sangué-Fotso et Wamba (2017) quant à eux, montrent que les
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dirigeants de PME camerounaises accordent une importance relative aux indicateurs financiers
à cause de l’insuffisance d’outil d’évaluation, notamment la comptabilité et le système
d’information ; en outre ils soulignent que la perception de la performance est affectée à la fois
par la capacité des dirigeants à maîtriser les informations (limitation cognitive) et l’importance
accordée à certains indicateurs.
Cette brève littérature nous permet de formuler sept hypothèses, dont les trois premières sont
liées aux caractéristiques personnelles du dirigeant, et les quatre dernières aux caractéristiques
comportementales du dirigeant.
H1. Le dirigeant différentie davantage ses indicateurs de mesure de la performance, qu’il a reçu
une formation continue dans les cinq dernières années
H12 Plus le dirigeant est expérimenté, plus il a recourt aux IDMP
H3 Plus formation de base du dirigeant est en rapport avec le métier de l’entreprise, plus il a
recourt aux IDMP
H4. La promotion des activités de recherche et de développement par le dirigeant de la PME
est positivement liée au choix des IDMP
H5. Le dirigeant différentie davantage les indicateurs de mesure de la performance qu’il un
business plan
H6. La délégation de la prise de décision est positivement liée au choix IDMP
H7. Les innovations dans les processus organisationnels de l’entreprise par le dirigeant sont
positivement liées au choix des IDMP
2. Dispositif méthodologique
Nous allons d’abord préciser les spécificités des PME camerounaises, ensuite la source des
données et les caractéristiques de l’échantillon, et enfin présenter l’opérationnalisation des
variables et le modèle économétrique.
2.1. Spécificité des PME du Cameroun
Selon les dispositions de la loi No 2015/010 modifiant et complétant certaines dispositions de
la loi No 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des Petites et Moyennes Entreprises au
Cameroun., est considérée comme Petite Entreprise(PE) au Cameroun, toute entreprise qui
emploie entre 6 et 20 personnes et dont le chiffre d’affaires hors taxes est compris entre 15 et
250 millions de FCFA. La Moyenne Entreprise (ME), emploie entre 21 et 100 personnes et
dont le chiffre d’affaires hors taxes est compris entre 250 millions de FCFA et 03 milliards de
FCFA. Les PME constituent le pilier du développement des activités économiques, comme
l’atteste le dernier Recensement Général des Entreprises de 2016 (RGE-2) effectué par l’Institut
National de la Statistique. Pour l’INS3 (RGE-2, 2018), il existe 209 482 unités économiques au
Cameroun dont environ 99,8 % sont des PME. Sur le plan géographique, ces unités
économiques sont principalement localisées dans les régions du Littoral (37,0%) et du Centre
(27,0%) ; les métropoles de Douala et de Yaoundé abritant respectivement 33,5% et 23,9%.
Les PME camerounaises sont majoritairement familiales avec une forte concentration du
capital. Le capital social est constitué par affinité familiale, tribale ou amicale, avec une forte
propension aux actionnaires prête-noms (Wamba, 2001 ; Sangué-Fotso, 2011). Le mode de
gestion de la très petite entreprise n’est pas assez distant de celui de la moyenne entreprise. En
effet, la famille influence de beaucoup la prise des décisions, le recrutement du personnel, etc.
Le dirigeant propriétaire concentre quasiment tout le pouvoir quel que soit le type d’entreprise.
Il s’appuie sur l’expérience, voire l’empirisme pour organiser et gérer son entreprise. Les PME
3 Institut National de la Statistique.
6
camerounaises souffrent d’une faiblesse structurelle et organisationnelle qui ne permet pas,
comme le souligne les résultats du dernier RGE-2 (2016), la tenue d’une comptabilité fiable
permettant de produire les états financiers de synthèse et de donner une lisibilité sur l’activité.
Cette faiblesse favorise la proximité managériale qui conduit à la maîtrise des attentes de toutes
les parties prenantes. On peut aussi souligner la cohabitation des populations issues de deux
grandes zones culturelles, anglophones (régions du Sud-ouest et Nord-Ouest) et francophone
(les huit autres régions).
2.2. Source des données et caractéristiques de l’échantillon
Les données utilisées dans cette étude proviennent d’une enquête réalisée en septembre 2013
dans le cadre du projet international sur l’analyse des déterminants de la performance des
entreprises en Afrique subsaharienne francophone, subventionnée par le CRDI (Centre de
Recherche sur le Développement International) dans le cadre de son programme « Croissance
pour tous ». La collecte de ces données auprès de 642 entreprises dans les villes de Yaoundé,
Douala et Bafoussam, s’est faite sur la base des données du Regional Program on Enterprise
Development Cameroun-2009 (RPED) de la Banque Mondiale. Nous avons finalement
sélectionné 101 PME ayant des effectifs de 6 et 100 employés, constituant ainsi notre
échantillon. Les caractéristiques sont présentées dans le tableau 1 ci-après.
Tableau 1. Caractéristiques de l’échantillon
Critère % Critère %
Statut juridique
Entreprises personnelles
SARL
SA
38,1%
50%
11,9%
Nature du dirigeant
Propriétaire
Non propriétaire
71,65%
28,35%
Chiffre d’affaires(Frs CFA)4
15 – 50 millions
51 – 100 millions
101 – 500 millions
501millions – 1 milliard
40,48%
23,81%
28,57%
7,14%
Formation de base du dirigeant
Formation de base en rapport avec
les métiers de l’entreprise
Formation de base sans rapport
avec les métiers de l’entreprise
54,46%
45,54%
Age PME
1 – 5 ans
6 – 10 ans
11 – 20 ans
+ de 20 ans
33,33%
19,05%
28,57%
19,05%
Expérience du dirigeant
Expérience acquise dans une autre
entreprise
Pas d’expérience
72,28%
27,72%
Nature activité
Agro-alimentaire
Industrie transformation
Services
Commerce général
35,71%
9,52%
42,86%
11,91%
Effectif des employés
1– 6
6 – 20
21 - 100
76,22%
13,78%
10,00%
Source : Données enquêtes CRDI
2.3. Opérationnalisation des variables et modèle économétrique
41euro=655,957 francs CFA
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La littérature que nous avons mobilisée, nous permet de présenter les variables contenues dans
le tableau ci-après.
Tableau 2. Opérationnalisation des variables de l’étude et ancrage théorique
Les variables Description de la variable Auteurs
Variable dépendante
Utilisation ou choix des
indicateurs différenciés de
performance dans les tableaux
de bord des PME (iDIFFER)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si les indicateurs sont très
différenciés et la valeur 0 si non
Gottesman et Morey
2004, Charpellier 1994,
1997 ; Ngongang 2006 ;
Bergeron 2000 ;
Variable
indépendante
Ca
ract
éris
tiq
ues
per
son
nel
les
du
dir
igea
nts
Formation continu au cours des
5 dernières années (FormCont)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si les employés ont été
formés et 0 sinon
Charpellier 1994,1997
L’expérience du manager qui
sur au moins 10 ans (ExpDir)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le principal manager est
expérimenté et 0 si non
Gottesman et Morey
2004, Charpellier 1994,
1997 ; Ngongang 2006 ;
Bergeron 2000 ;
Formation de base ou initial du
principal dirigeant de
l’entreprise (FormBase)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le principal manager de
l’entreprise a une formation en
rapport avec les métiers de
l’entreprise et 0 si non
Gottesman et Morey
2004 ; Charpellier 1994,
1997 ; Lavigne 1999 ;
Ngongang 2006 ;
Bergeron 2000 ; Azar
2005
Niveau d’étude
(BacEtPlus)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le principal manager de
l’entreprise a un niveau d’étude
supérieur au baccalauréat et 0 si
non
Ngongang 2006
Age PME (AgePME) Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si la PME a 10 ans ou plus,
et 0 si non
Ngongang 2006
Les activités de recherche au
cours des 2 années précédentes
(Redev)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si l’entreprise a effectué
des activités de recherche au cours
des 2 années précédentes et 0 si non
Sangué-Fotso et Wamba,
2017
Ca
ract
éris
tiq
ues
ma
na
gér
iale
s et
co
mp
ort
emen
tale
s
La Vision/but visés par le
principal manager (ButDir)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le dirigeant se fixe des
objectifs au début de chaque
d’année, et 0 si non
Lefebvre 1991
Planification stratégique
(Bplancrea)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si la PME avait un business
plan à la création et 0 si non
Charpellier 1994, 1997 ;
St-pierre et Brutus,
2001 : Njambou et
Sassine, 2014
Délégation des responsabilités
(DelResp)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le manager délègue ses
responsabilités et 0 si non
St-pierre et Brutus 2001
Offre de gratifications spéciales
en cas de résultat positif
(Gratspe)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si manager offre des
gratifications et 0 si non
Koko 2009
Utilisation des logiciels de
métier (logicmetier)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si l’entreprise utilise des
logiciels de métier et 0 si non
Gottesman et Morey
2004
Innovation dans les procédures
organisationnelles (InvOrg)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si le principal manager
innove dans ses procédures
organisationnelles et 0 si non
Chapellier 1997 ;
8
Source : Les auteurs
Au terme de l’Analyse Factorielle des Correspondances multiples (AFCM) qui a suivi la revue
de la littérature de cette recherche, nous avons retenu sept variables explicatives et deux
variables de contrôle qui ont servi à bâtir notre modèle économétrique. La forme générale se
présente comme suit :
iDIFFER= α0+α1PRODIR+α2VARCON+ε
Avec, iDIFFER, la variable dépendante mettant en exergue le caractère différencié ou non des
indicateurs de performance des tableaux de bord des PME. PRODIR, le vecteur des variables
indépendantes en rapport avec le profil du principal dirigeant de la PME. VARCON, le vecteur
des variables de contrôle. α0, la constante et les αi (avec i allant de 1 à 2), aux différents
coefficients de régression.
La formeélaborée du modèle se présente ainsi :
iDIFFERi= α0 + α1FormCont +α2ExpDir +α3FormBase + α4Redev + α5ButDir + α6DelResp
+ α7InOrg+ α8Conccétr + α9Conccnai + εi
Comme variables en rapport avec le profil du principal responsable de la PME, nous avons les
variables suivantes : FormCont,ExpDir, FormBase,Redev,ButDir, DelResp, InOrg; ces
variables correspondent respectivement à : « la formation continue du dirigeant au cours des
cinq dernières années » ; « son expérience » ; « sa formation de base reçue », « implication dans
les activité de recherche et développement», « vision ou but du dirigeant», « délégation de
responsabilités » et « innovation organisationnelle ». Les variables de contrôle mises en
exergue via l’ACM nous avons Conccnat ; Conccétra ; correspondant respectivement au : «
concurrence nationale » et « au fait pour la PME de subir une pression de la concurrence
étrangère ».
3. Résultats et discussions
Cette phase de notre étude s’est faite en trois étapes. Nous avons d’abord effectué une analyse
descriptive, ensuite l’AFCM nous a permis de mettre en exergue les variables du profil du
dirigeant qui nous semblent pertinent pour expliquer leur choix différentié des IDMP. Enfin
une régression logistique nous permet de tester nos hypothèses.
3.1. Analyse descriptive
Compétition/concurrence des
entreprises nationales
(Conccnat)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si la PME subit une forte
concurrence nationale et 0 si non
Lefebvre, 1991 ; Lorrain
et al. , 1994
V
ari
ab
les
de
con
trô
le
PME formelle (Formalite) Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si la PME est formelle et 0
si non
St-pierre et Brutus 2001
Compétition/concurrence des
entreprises étrangères
(Conccétr)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si la PME subit une forte
concurrence étrangère et 0 si non
Gottesman et Morey
2004 ; Ngongang 2006 ;
Entreprise de moyenne taille
(Moytaille)
Variable dichotomique qui prend la
valeur 1 si l’entreprise est de
moyenne taille et 0 si non
St-pierre et Brutus 2001
Gottesman et Morey
2004 ; Ngongang 2006 ;
9
Nous avons fait une analyse descriptive à l’effet de savoir quelle est la proportion des dirigeants
de PME qui différencient les indicateurs de mesure de la performance (IDMP) dans leur tableau
de bord.
Figure 1. Analyse descriptive de la différenciation des indicateurs
Source : Données études
On peut constater que pratiquement 88,12% de PME utilisent essentiellement les indicateurs
financiers contre 11,88% qui différentient les indicateurs dans les tableaux de bords. Ce résultat
n’est pas surprenant car les PME sont davantage préoccupées par les questions de réduction de
coûts, de profits, de ventes et de marges ; les indicateurs liés aux axes clients, processus interne
et innovation du BSC (Kaplan et Norton, 1996) n’étant pas pris en compte dans les tableaux de
bord. Cette préférence pour les indicateurs financiers peut s’expliquer dans notre étude par trois
faits majeurs. Tout d’abord, le système d’information est essentiellement orienté vers la
production de données financières pour les états financiers de synthèses annuels, qui sont pour
la plupart exigés par l’administration fiscale. Ensuite, on remarque une organisation très
parcellaire des PME au niveau des fonctions. Si un service comptable ou financier est toléré
par les propriétaires dirigeants pour assumer la fonction comptable, le pilotage des autres
fonctions essentielles de l’entreprise est plus flou. Enfin, on constate une culture d’entreprise
et une vision du propriétaire focalisées uniquement sur les aspects financiers et/ou
commerciaux. En effet, plusieurs études (Malina et Selto, 2001 ; Ittner, et al, 2002) montrent
que les choix en faveur des indicateurs financiers sont très souvent opérés par les utilisateurs.
Les quatre raisons principales évoquées dans la littérature sont : le manque d’association des
collaborateurs à la stratégie de l’entreprise, la formation et la communication insuffisantes, la
difficulté des systèmes d’information à relier résultats opérationnels et résultats économiques,
et le manque d’expérience des managers ainsi que leur subjectivité (Cauvin et al., 2007).
3.2. Interprétation et discussion des résultats de la phase exploratoire
Nous présenterons ensuite, les résultats de l’Analyse Factorielle des Correspondances Multiples
(ACM ou AFCM) et utilisons les valeurs propres, les contributions des variables à la formation
des axes et les cosinus carrés (qualité de représentation) pour effectuer l’interprétation.
89
12
101
0 20 40 60 80 100 120
NON DIFFÉRENCIÉS (OU CENTRÉS SUR LES INDICATEURS FINANCIERS)
DIFFÉRENCIÉS
TOTAL
Fréquences
10
Figure 2. Analyse des correspondances multiples réalisée sur les variables retenues
Source : Analyse données dans Spad5.5
Il est aisé de remarquer sur ce graphe que les éléments du profil qui se rapprochent plus de la
modalité indicateurs différenciés (iDIFFER) sont respectivement : la promotion des acctivités
de recerche et de développement, la formation continue, la pression de la concurrence
étrangère,innovation dans les processus organisationnels, la pression des concurrents
nationaux, l’expérience du dirigeant,la délégation des responsabilités,la formationde base et la
vision ou but du dirigeant.Ce graphe nous signale donc les variables les plus importantes selon
l’ACM et permet ainsi de justifier nos hypothèses de recherche élaborée plus haut.
3.3. Régression logistique effectuée sur les variables retenues au terme de l’ACM
Les tableaux 3 et 4 ci-après présentent les résultats de la régression logistique effectuée et des
effets marginaux calculés sur les variables retenues au terme de l’analyse exploratoire
multidimensionnelle effectuée (ACM).
11
Tableau 3. Effets marginaux de la régression logistique générée sur les variables choisies
après l’ACM
Marginal effectsafterlogit y = Pr (iDIFFER) (predict) = 0.07440601
Variable dy/dx Std. Err. Z P>|z| [ 95% C.I. ] X
redev2ane * 0.3626544 0.24001 1.51 0.131 -0.107763 0.833071 0.108911
Form5ane * 0.0564168 0.0814 0.69 0.488 -0.103129 0.215963 0.188119
Presccrétr* -0.0366995 0.04276 -0.86 0.391 -0.120517 0.047118 0.188119
invOrg11_13* -0.0248786 0.04765 -0.52 0.602 -0.118273 0.068516 0.336634
ExpManager* 0.0598903 0.05175 1.16 0.247 -0.041544 0.161325 0.722772
Presccrnat* -0.0106364 0.05096 -0.21 0.835 -0.110524 0.089251 0.544554
Delpridec* 0.0140693 0.07652 0.18 0.854 -0.135905 0.133487 0.792079
FormetierElse* 0.0367985 0.04933 0.75 0.456 -0.05989 0.133487 0.544554
InfvisObjElse* 0.0741745 0.06046 1.13 0.220 -0.044332 0.192681 0.594059
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
Source : Analyse données dans Stata 13
La lecture du tableau ci-dessus, nous permet de constater que les activités de recherche et
développement initiées par le dirigeant au cours des deux années influencent positivement la
variable dépendante; il en est de même pour la formation continue du dirigeant, l’expérience
du dirigeant, la délégation dans les prises de décision, la formation de base, la vision/but du
dirigeant. Contrairement à la pression de la concurrence étrangère, l’innovation
organisationnelle et la pression de la concurrence nationale qui influencent négativement les
indicateurs différenciés de mesure de la performance dans les PME.
Tableau 4. Synthèse de la matrice des corrélations au seuil de 5% et variables significative
Variables IDIFFER Redev FormCont
IDIFFER 1.0000
Redev* 0.3627*
0.0002
1.0000
FormCont* 0.2147*
0.0310
0.2383*
0.0164
1.0000
Source : Analyse données Stata 13
La matrice des corrélations au seuil de 5% nous a permis d’éliminer les variables non
significatives et de garder celles qui sont significativement notamment la variable activités de
recherche et développement et la variable formation continue du dirigeant.
Concernant le test de nos hypothèses, la lecture des tableaux 3 et 4 relève deux faits majeurs.
D’une part, seules deux caractéristiques du profil du dirigeant semblent expliquer le choix des
IDMP par celui-ci. On peut constater que les formations continues que les dirigeants ont reçu
sur les cinq dernières années influencent significativement le choix des IDMP. Par conséquent
H1 est confirmée. En effet, la formation continue permet aux dirigeants des PME de renforcer
leurs capacités et compétences ; mais surtout change leur perception de la performance.
Certains travaux (Gottesman et Morey, 2005 ; Azar ;2005 ; Ngongang, 2006) s’inscrivent dans
cette logique.H4 est également confirmé. Ce qui suppose que la promotion des activités de
recherches et développement menées par le dirigeant influence significativement le choix
IDMP.
12
Tableau 5. Effets marginaux de la régression logistique générée sur la base des résultats de la
matrice des corrélations
Marginal effectsafterlogit y = Pr (iDIFFER) (predict) = .09329493
Idiffer Robust Z P>|z| [95% Conf.
Interval]
X
Coef. Std. Err.
redev2ane* 0.3153695 0.15618 2.02 0.043 0.00926 0.621479 0.108911
Form5ane* 0.1015375 0.09337 1.09 0.277 -
0.081455
0.28453 0.188119
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
Source : Analyse données Stata 13
D’autre part, les cinq autres caractéristiques retenues, même si elles influencent le choix des
IDMP, ne sont pas significatives. On note que l’expérience du dirigeant (H2), sa formation de
base (H3), le fait de se fixer des objectifs en début de chaque année (H5), la délégation de prise
de décision (H6) et l’innovation dans les processus organisationnels (H7), n’ont pas
d’influencent significative sur les choix des IDMP par le dirigeant principal de la PME
camerounaise. Des études empiriques (Chapellier, 1994 ; Bergeron, 2000) montent pourtant
que la formation de base du dirigeant influencerait les systèmes de données comptables ; ou
encore que l’expérience du dirigeant (Chapellier, 1994, 1997 ; Ngongang, 2006), son but ou sa
vision ont une influence significative sur la différentiation des indicateurs utilisés par ce dernier.
On peut expliquer ces résultats par le fait que la majeure partie des dirigeants des PME de notre
étude n’ont pas reçus une formation dans le métier de base de leur entreprise. Ils sont pour la
plupart, des héritiers d’un patrimoine familial ou les membres proches des propriétaires à qui
l’on confit la gestion, et donc peu expérimentés. En outre, le tableau de bord ne peut se
comprendre que dans une entreprise ayant des « buts » et dans laquelle un processus de fixation
d’objectifs a été mis en place au niveau des individus. Or, dans la plupart des PME de notre
étude, on note une absence de formalisation des objectifs, une structure de pouvoir concentrée
et installée dans des « routines », qui laisse peu de place à la délégation ou à l’amélioration des
processus organisationnels
Conclusion générale
Cette étude avait pour objectif de montrer si le profil du dirigeant a un effet sur le choix des
indicateurs différenciés de mesure de la performance dans les tableaux de bords. A partir d’une
régression logistique sur un échantillon de 101 dirigeants principaux de PME camerounaises,
nos résultats suggèrent que seuls les formations continues et la promotion des activités de R&D
par le dirigeant, expliquent leur choix à l’égard des IDMP contenu dans les tableaux de bord.
Une étude exploratoire dans le même contexte (Sangué-Fotso et Wamba, 2017), souligne déjà
la perception de la performance par les dirigeants de PME camerounaises témoignent de la
nécessité de favoriser la convergence des indicateurs économiques, sociaux, environnementaux
et culturels.
Nos résultats confirment le fait que se sont davantage les contingences structurelles qui
expliquent l’utilisation des IDMP. Les dirigeants de PME camerounaises ont en effet une faible
utilité perçue de cette différentiation ; les résistances culturelles, la faiblesse du capital humain
et l’absence d’objectifs formels sont autant de causes. Un autre résultat non moins important
est celui selon lequel l’appartenance à une zone culturelle (anglophone ou francophone) n’a pas
d’influence sur la diversification des IMP.
13
Ainsi, le rôle de la formation et du renforcement des compétences est plus que questionné dans
la mesure où il est impératif de combiner le système d évaluation financière et le système
d’évaluation non financière.
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