le ciel pour mémoire

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Page 1: Le ciel pour mémoire

À LIRE, VOIR, ÉCOUTER

Med Pal 2006; 5: 108-111

© Masson, Paris, 2006, Tous droits réservés

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www.masson.fr/revues/mp

ressent au fil des pages de ce roman à l’écriture fluide et agréable. L’intrigue, les personnages, la personnalité des diffé-rents personnages sont tout simplement captivants. On y trouve aussi une descrip-tion par trop réaliste des couloirs de la mort aux USA et on constate, non sans amertume, que ces couloirs concernent aussi bien les femmes que les hommes.

À découvrir.

L’

âge d’or de Sancho

R. Chapman

Actes Sud. Collection « Un endroit où aller », 2005.

ISBN 2-7427-5530-6. (310 p., 23

)

L’auteur nous propose une suite à l’épo-pée de Don Quichotte accompagné de son fidèle Sancho Pensa. Nos deux héros, abandonnant leur quête chevaleresque, se tournent vers l’idéal de la vie pastorale. Ainsi transformés en bergers arcadiens, nous retrouvons nos deux personnages hauts en couleurs. L’auteur a su mêler le roman initial de Cervantès et le sien comme si l’un était la suite logique de l’autre, comme si Cervantès lui avait donné un peu de son écriture. Ce n’est pas du Cervantès, c’est cependant une magni-fique écriture, un excellent moment de littérature qu’il ne faut surtout pas rater. Sa rareté en fait un précieux bien.

À lire absolument, pour vivre un grand moment littéraire si rare malgré la foison des publications actuelles.

G

uide des égarés

G. Atzmon

Phébus, 2005.

ISBN 2-85940-902-5. (188 p., 14,50

)

Premier roman d’un musicien et philoso-phe ayant quitté son pays, Israël, pour la grande Bretagne. Au fil des pages, l’auteur, nous fait découvrir son « antisio-nisme » et bien au-delà de cette prise de position partisane, il nous livre une criti-que acerbe des sociétés modernes parfois futiles, parfois sordides, souvent comme un déboussolé par une hypocrisie qui em-pêche de voir, de dire voire de penser la réalité humaine comme la réalité du monde. Un texte surprenant, qui peu dé-ranger. Pas de haine dans le propos mais

une prise de position sans concession. À découvrir.

L

a nuit des calligraphes

Y. Ghata

Fayard, 2005.

ISBN 2-213-62053-9. (177 p., 15

)

« Ma mort me fut aussi douce que la pointe du roseau trempant ses fibres dans l’encrier, plus rapide que l’encre bue par le papier. »

Ainsi parle Rikkat, ma calli-graphe ottomane, d’une voix flottant entre ombre et lumière, alors qu’elle entreprend le récit de sa vie. »

Ce roman, nous emmène en Turquie, dans son passé comme dans son présent. À travers la passion de l’héroïne pour la calligraphie classique arabe, le remplacement pro-gressif de cette écriture classique, quasi ritualisée, par l’utilisation d’un alphabet latin modifiée, nous sommes amenés à partager la vie d’une femme confrontée de façon répétée aux séparations, aux abandons, mais qui reste attachée à ses racines. Un texte touchant, au style fluide, qui fait rêver, qui par moments nous fait penser que nous partageons les instants de l’héroïne.

P

rimo

M. Desbiolles

Seuil. Collection « Fiction et Cie », 2005.

ISBN 2-02-081725-x. (136 p. 15

)

Laissons l’auteur présenter son ouvrage :

« Depuis quelque temps le personnage de ma grand mère italienne, ce que je savais d’elle, mais surtout ce que je ne savais pas, pas bien, me tirait par la manche, faisait des apparitions dans mes livres. J’ai voulu voir de plus près. Je suis allé à Turin, où elle s’était rendue dans les années trente, en plein régime mussoli-nien, pour accoucher de son second en-fant, accompagnée du premier-né Primo, qui disparut alors mystérieusement. Je suis allé à Annecy où l’empoigna un autre drame, à la libération, en pleine fête du 14 juillet. À Annecy où elle est morte au début du troisième millénaire. Je n’ai jamais eu le sentiment de me re-tourner, de fouiller un passé confit auquel je devais rendre hommage. C’était un mouvement qui m’emportait, qui m’in-

ventait, mes origines étaient au-devant de moi, et elles avaient éternellement le goût de la première fois. »

Comment donner plus envie, au lecteur potentiel, de se laisser tenter ?

L

e ciel pour mémoire

T.-B. Reverdy

Seuil, 2005.

ISBN 2.02.079883.2. (212 p., 18

)

New York, la plage de Brighton Beach, voilà le lieu de départ. Le soleil plonge derrière Manhattan semblant embraser la ville. Des amis partagent un repas dans un restaurant russe pour fêter leurs retrou-vailles. Seule ombre, l’absence d’un des participants prévus à cette fête. De cette absence, l’intrigue s’intéresse à la quête de chacun des convives pour comprendre cette absence, retour sur soi, retour sur sa propre histoire, ses renoncements, ses aménagements avec la vie etc. Un roman vivant, prenant écrit d’une plume cares-sant les sens.

L’

anneau de la clé

H.S. Haasse

Actes Sud. Leméac, 2005.

ISBN 2-7427-5164-5. (186 p., 19

)

Herma Warner est née voici 80 ans pas-sés à Djakarta. Appartenant à la dernière génération d’Européens à avoir grandi sur ce sol qui allait bientôt recouvrer sa liberté.Un journaliste vient lui demander de par-ler d’une amie d’enfance. Elle s’y refuse dans un premier temps, voulant préserver son histoire personnelle puis accepte de parler et d’écrire sur la vie de la mysté-rieuse femme que fut son amie. Elle va de ce fait traverser mille émotions, mille ré-miniscences, en fait, elle va revivre sa vie en en livrant certaines parcelles. Un ro-man agréable à lire.

L

ouis Capet, suite et fin

J.-L. Benoziglio

Seuil. Collection Fiction et Cie, 2005.

ISBN 2-02-079472.1. (183 p., 15

)

Et si on refaisait, rien que pour le plaisir, l’histoire. Ou plutôt, si on se mettait à ro-mancer des vies que l’histoire à brutale-ment interrompue. C’est un peu ce à quoi