le commerce informel_algerie (liberté 02.02.11 'tabla',taxes...etc)

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LA GRÈVE DES PARAMÉDICAUX LARGEMENT SUIVIE LE SECTEUR DE LA SANTÉ AFFECTÉ AFP UNE INITIATIVE DU D r AHMED BENBITOUR MANIFESTE POUR UNE ALGERIE NOUVELLE Yahia/Liberté LIBERTE QUOTIDIEN NATIONALD’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNESGROUPÉES) - FAX : (021) 30 78 70 - N°5604MERCREDI 2 FÉVRIER 2011 ALGÉRIE 10 DA- FRANCE 1 - GB 1£ 20 - ISSN1111- 4290 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Lettre ouverte de Saïd Sadi au ministre de l’Intérieur Page 7 LE MATCH ALGÉRIE- TUNISIE ANNULÉ PRÉVU LE 9 FÉVRIER Page 8 Page 3 Page 6 BIEN QU’AUCUNE PERTE HUMAINE N’AIT ÉTÉ DÉPLORÉE Les intempéries ont provoqué des dégâts matériels Page 32 LA BDL TOUJOURS BLOQUÉE LES TRAVAILLEURS RÉCLAMENT LE DÉPART DU P-DG Page 9 IMPOSANTES MANIFESTATIONS AU CAIRE ET À ALEXANDRIE DEUX MILLIONS D’EGYPTIENS PRESSENT MOUBARAK DE PARTIR Page 2 Page 23 SUPPLÉMENT ÉCONOMIE SON POIDS MENACE LA STABILITÉ ET L’ÉCONOMIE NATIONALE FAUT-IL INTERDIRE LE COMMERCE INFORMEL? Pages 11, 12, 13, 14, 15,18 et 19 APS

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LA GRÈVE DES PARAMÉDICAUXLARGEMENT SUIVIE

LE SECTEURDE LA SANTÉ

AFFECTÉ

AFP

UNE INITIATIVE DU Dr AHMED BENBITOUR

MANIFESTE POUR UNEALGERIE NOUVELLE

Yahia/Liberté

LIBERTEQUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -

FAX : (021) 30 78 70 - N° 5604 MERCREDI 2 FÉVRIER 2011 ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

Lettre ouvertede Saïd Sadiau ministre

de l’IntérieurPage 7

LE MATCH ALGÉRIE-TUNISIE ANNULÉ

PRÉVU LE 9 FÉVRIER

Page 8 Page 3

Page 6

BIEN QU’AUCUNE PERTEHUMAINE N’AIT ÉTÉ DÉPLORÉE

Les intempériesont provoqué desdégâts matériels

Page 32

LA BDL TOUJOURSBLOQUÉE

LES TRAVAILLEURSRÉCLAMENTLE DÉPARTDU P-DG

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IMPOSANTES MANIFESTATIONS AU CAIRE ET À ALEXANDRIE

DEUX MILLIONS D’EGYPTIENSPRESSENT MOUBARAK DE PARTIR

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Page 23

S U P P L É M E N TÉ C O N O M I E

SON POIDS MENACELA STABILITÉ ET

L’ÉCONOMIENATIONALE

FAUT-IL INTERDIRE LECOMMERCE INFORMEL ?

Pages 11, 12, 13, 14, 15,18 et 19

AP

S

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi2 février 2011

2 LIBERTE

IMPOSANTES MANIFESTATIONS AU CAIRE ET À ALEXANDRIE

Deux millions d’Égyptiens pressentMoubarak de partir

C ensure du Web, brouillage des réseaux detéléphonie mobile, arrêt des dessertes

ferroviaires et fermeture de l’autoroutemenant à la capitale égyptienne n’auront passuffi à empêcher le rassemblement gigan-tesque de la place Tahrir. Il faut dire que ladéclaration de l’armée, la veille, assurantqu’elle n’utiliserait pas la force contre lesmanifestants et reconnaissant le caractère“légitime” des revendications du peuple égyp-tien, a été largement interprétée comme le“lâchage” du président décrié par l’institutionmilitaire. Cela a été un élément dopant etdes observateurs sur place ont constaté laprésence parmi la foule de manifestants decatégories populaires qui se sont jusque-làmises en retrait. Des centaines de per-sonnes, hommes et femmes, parfois mêmedes enfants, ont passé la nuit sur la placedésormais mythique, qui sous une tente defortune, qui enroulés dans une couverture àmême le sol. À la mi-journée, des estima-tions faisaient état de deux millions de per-sonnes présentes sur la place Tahrir et sesalentours. Une pancarte accrochée bien enévidence proclamait les revendications de larévolte populaire. Une heure plus tard, onapprenait que Twitter avait trouvé le moyen

de contourner la censure pour permettre auxinternautes égyptiens de communiquer, alorsque 50 ONG égyptiennes de défense desdroits de l’Homme appelaient le raïs à seretirer “pour éviter un bain de sang”. Dans la fou-lée, les manifestants prenaient connaissanced’une déclaration de Mohamed El-Baradeï,dans le quotidien britannique The Independent,dans laquelle il affirme textuellement que sile président “veut vraiment sauver sa peau, ilferait mieux de partir”. L’ancien diplomate etPrix Nobel de la paix chargé par l’opposition,Frères musulmans compris, de négocier avecles autorités, a pronostiqué un départ deMoubarak “d’ici à vendredi”, baptisé désormais“Jour du départ”. Entre-temps, les dirigeants del’opposition se sont réunis et, en réponse àl’invitation formulée la veille par le vice-pré-sident Omar Souleïmane, ont rejeté toutenégociation avec le régime tant queMoubarak sera en poste. Mohamed El-Baradeï a, en outre, souhaité que Moubarakopte pour une sortie honorable, en se reti-rant le plus vite possible, alors que l’en-semble de l’opposition exige un gouverne-

ment d’union nationale qui serait chargéd’organiser des élections libres et transpa-rentes. Un peu avant la mi-journée, l’arméequi veillait au grain en fouillant toutes lespersonnes voulant accéder à la place Tahrirpour éviter les introductions d’armes et dimi-nuer le risque de provocations, distribue destracts à travers lesquels elle réaffirme sonsoutien au peuple égyptien. L’arméeempêche la foule de s’ébranler pour serendre au palais présidentiel, comme prévu.Cela se passe sans heurt et l’ambiance restebon enfant, même si des rumeurs faisant étatd’infiltrations de policiers en civil fontcraindre quelque provocation aux consé-quences incalculables. Dans tous les cas, lepari lancé la veille est largement gagné. Lespremières informations en provenanced’Alexandrie faisaient état, au mêmemoment, de plusieurs dizaines de milliers demanifestants amassés devant une mosquée,indiquant que des milliers d’autres conti-nuaient d’affluer. Des manifestations simi-laires avaient lieu partout dans le pays. À 14heures (15 heures locales), le couvre-feu

entrait en vigueur mais les manifestantsoccupaient toujours la place Tahrir et ilcontinuait à en arriver des milliers d’autres.La plupart d’entre eux se disent déterminés àcamper sur place jusqu’au départ deMoubarak, quoi qu’il en coûte. Une demi-heure après l’entrée en vigueur du couvre-feu, des groupes de personnes se déta-chaient néanmoins pour rentrer chez eux,davantage pour protéger leur maison despillages éventuels que par renoncement.Image magnifique des dizaines de jeunes,munis de poubelles, font le ménage en enle-vant les détritus qui jonchaient la place etses alentours. Alors que sur la place Tahrir lesmanifestants s’apprêtent à vivre une nouvel-le nuit à la belle étoile, l’armée a demandéaux locataires des hôtels du voisinage d’éva-cuer les étages supérieurs, et la sécurité mili-taire a protégé, par des barrages impression-nants, la résidence des Moubarak. Dessources onusiennes avancent le chiffre de300 morts depuis le début du soulèvement, ily a neuf jours. L’armée a joué un rôle décisifdans le succès de cette journée historique.En refusant de réprimer le peuple d’abord, enreconnaissant la légitimité de ses revendica-tions ensuite, et en sécurisant efficacementla manifestation, enfin. Si l’on tient comptede sa “neutralité positive” et de la détermina-tion affichée par les manifestants, dont lesrangs ne cessent de grossir dans toute l’É-gypte, on peut pronostiquer que les jours deMoubarak à la tête de l’État sont comptés,surtout que la communauté internationalesoutient de plus en plus ouvertement lepeuple égyptien dans sa révolte. Un départimminent du raïs est d’autant plus plausiblequ’on prête à El-Baradeï, que l’ambassadricedes États-Unis au Caire a entamé au télé-phone, des pourparlers secrets avec la hié-rarchie militaire. Sur un autre registre, lespressions internationales continuent às’exercer sur Moubarak. Le Premier ministreturc Recep Tayyip Erdogan exhorte le prési-dent égyptien à “satisfaire sans hésitation lavolonté de changement” de son peuple.

M. A. BOUMENDIL

Journée décisive, journée àhaut risque, journée de tousles dangers, tous lesqualificatifs étaient bonsaux yeux de la presse et desobservateurs, à travers lemonde, pour désignerce 1er février où le peupleégyptien a pris le pari deréunir un million demanifestants au Caire et àAlexandrie, afin d’exigerencore le départ du raïs.

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AFP

Les Égyptiens semblentprêts à tout pour en finir

avec le système Moubarak.

F.405

WIKILEAKS ET L’ÉGYPTE

VIOLATION SYSTÉMATIQUE DES DROITS DE L’HOMMEW ikiLeaks, donnant bonne conscience

à Washington, oriente dans l’un deses articles son audience vers des télé-grammes émanant de l’ambassade améri-caine au Caire, les plus significatifs au vuede la situation d’émeute que connaît l’É-gypte depuis le 25 janvier. De la pile detélégrammes portant sur les notes desdiplomates égyptiens basés au Caire,WikiLeaks met en exergue trois télé-grammes.

Le premier télégramme 10CAIRO64du 12 janvier 2010 rappelle que l’Égypteest sous état d’urgence depuis 1967 et quel’application de la loi martiale de 1958 quipermet d’incarcérer selon des durées indé-

terminées, de poursuivre en justice et depunir selon des décisions de tribunal d’ex-ception est toujours en vigueur. La pra-tique de la torture, selon le second télé-gramme 10CAIRO64, du 15 janvier 2009,serait largement répandue, d’une manièreendémique auprès des services de policeet concernerait aussi bien les détenus poli-tiques, notamment islamistes que lesauteurs de délits mineurs.

Les services de sécurité n’auraientapparemment pas hésité à utiliser l’électri-cité pour torturer durant les interrogatoires.Des organisations non gouvernementales(ONG) auraient rapporté que des cen-taines d’incidents relatifs à la torture

étaient enregistrés par jour, et ce, à consi-dérer uniquement les commissariats duCaire. La police aussi n’hésiterait pas àrecourir à l’usage d’armes à feu et descivils auraient été blessés par balle à lasuite de simple altercations verbales por-tant sur des amendes de circulation routiè-re.

Parmi les avocats égyptiens des droitsde l’Homme interrogés par les diplomatesaméricains, l’un aurait soutenu que la tor-ture datait de “l’époque des pharaons” tan-dis que l’autre aurait affirmé que la policen’hésiterait pas de “donner des coups” auxavocats mêmes qui se présenteraient auposte de police pour défendre leurs clients.

Et enfin, le dernier télégramme10CAIRO213, datant du 17 février 2010,relate qu’un militant des droits de l’Homme“qui se distinguerait de tous les autres enÉgypte” aurait préconisé durant une inter-view avec l’un des diplomates américainsde l’ambassade du Caire, qu’un décret duministre de l’Intérieur égyptien aurait plusd’effet que l’adoption par le Parlementd’une loi sur la torture avant l’élection pré-sidentielle de fin 2011.

Il aurait souligné que la torture étaitsurtout employée dans la résolution d’ho-micides où sous pression de leurs supé-rieurs, les enquêteurs égyptiens procé-daient à des rafles de 40 à 50 personnes

du voisinage même où le meurtre a étécommis, qu’ils les pendaient ensuite parles bras au plafond pendant des semaines,jusqu'à obtenir une confession. “Le mili-tant” en question aurait soutenu qu’il étaiturgent que les Américains adoptent uneapproche diplomatique “discrète” relative àla torture (en Égypte) et que ceci, à sonavis, serait plus efficace que des déclara-tions publiques ! Ce même militant a décla-ré aussi à son interlocuteur américain qu’ilavait également pris contact avec desdiplomates des pays européens pour leurdemander d’adopter la même approche.

DE DALLASCHAFIK BEN GUESMIA

M ohammed VI redoute-t-il unscénario à la tunisienne ou à

l’égyptienne chez lui ? Les mouve-ments de troupes des Forcesarmées royales (FAR) vers cer-taines grandes villes marocaines,notamment Casablanca et Rabat,et le Sahara occidental, rappor-tées par la presse espagnole etsurtout son voyage dans la plustotale discrétion à Paris, sont desfaits qui accréditent cette thèse.Le souverain marocain fait, certes,de nombreux déplacements enFrance, surtout privés durant l’an-née sans que les médias ne leuraccordent d’importance particu-lière, mais cette visite n’est paspassée inaperçue. Selon la pressefrançaise, le roi serait arrivé seuldans la nuit de jeudi à vendredi enFrance, et se serait rendu dans lechâteau que la famille royale pos-sède à Betz, dans le départementde l’Oise. À en croire, le journalis-te marocain Ali Lmrabet, ancienrédacteur en chef de l’hebdoma-daire Le Journal, Mohammed VIs’est rendu en France pour avoirl’avis de Nicolas Sarkozy sur lasituation au Maroc. Il ajoute égale-ment que “des troupes ont été rame-nées du Sahara pour être prêtes à…intervenir dans la capitale et àCasablanca”. Ceci étant, on ne peutque s’interroger sur les véritablesraisons de ce séjour en France, sitout allait aussi bien que ne l’affir-ment les médias officiels du royau-me.

LE GOUVERNEMENT MAROCAINSUR LE QUI-VIVE

Les autorités marocaines ontvivement démenti dimanche soirl’envoi de troupes à Casablancaou ailleurs et tout rapport aveccette crainte de manifestations. Ledémenti n’a pas fait référence àl’information concernant la visitedu roi en France. En effet, le gou-vernement a démenti avec grandefermeté avoir rappelé des troupesdéployées dans le Sahara occiden-tal pour parer à d’éventuellesmanifestations dans des villesmarocaines, comme le rappor-

taient des journaux espagnols.Ainsi, le ministre des Affairesétrangères Taieb Fassi-Fihri aconvoqué l’ambassadeurd’Espagne et eu un entretien avecle chef de la diplomatie espagnolepour lui exprimer “l’indignation” duMaroc face à ces “agissements irres-ponsables”. Il faut croire que Rabat aété sérieusement indisposée parles écrits de la presse espagnole,car même le ministre de l’Intérieuren a informé son homologue ibé-rique attirant son attention sur “lagravité de la perpétuation de ces déra-pages médiatiques à répétition”.

Pour information, de nom-breuses publications espagnoleset des sites Internet reprenant uneinformation postée sur sa pagefacebook par le journaliste maro-cain Ali Lmrabet, avaient rapportéque des troupes auraient été rap-pelées du Sahara occidental pourêtre prêtes à intervenir en cas detroubles.

Dans un point de presse, àRabat, le porte-parole du gouver-nement marocain, Khalid Naciri, aindiqué que le gouvernementconsidère ces fausses nouvellescomme “un comportement non profes-sionnel et totalement étranger aux règleset à la déontologie d’un exercice média-tique sain”. Il soulignera qu’il s’agit“d’une extension naturelle des méthodesde travail utilisées par certains médiascouvrant l’actualité marocaine”. Ilaboutira à la conclusion que “celamontre éloquemment au monde entier ledegré d’implication d’un certain nombrede médias espagnols dans la manipula-tion de l’information et la falsification,et qui ont fait l’objet d’une fermecondamnation de la part d’ONG etd’instances représentatives des médias etdes droits de l’Homme nationales etinternationales”. Mais, son avis estloin d’être partagé par tous lesMarocains, comme le montrecette déclaration du professeur descience politique à l’universitéHassan-II de Casablanca,Mohammed Darif, qui en faisantallusion à cette réaction, estimeraque “parfois, le gouvernement fait preu-ve d’une certaine nervosité qui n’est pastoujours utile”. D’après lui, “le rôle de

tout gouvernement est de prévenir tout cequi pourrait favoriser l’instabilité”.Même si le ministre de laCommunication et porte-paroledu gouvernement, Khalid Naciri,avait affirmé, la semaine dernière,que cette décision n’était pasinfluencée par la révolte tunisien-ne qui a chassé le président BenAli, le gouvernement marocain apris des dispositions exception-nelles pour maintenir les subven-tions sur les produits de basecomme la farine, le sucre, l’huile etle gaz butane afin d’éviter queleurs prix ne flambent. En dépit detoute l’assurance qu’affiche leMakhzen, la presse marocaineévoque tout de même l’éventuali-té d’une contagion au Maroc desévènements de Tunisie et d’Égyp-te.

Dans une interview au NouvelObservateur, Aboubakr Jamai, fon-dateur d’un journal critiqueaujourd’hui disparu, le Journal heb-domadaire estime notamment danscette interview que “si le Marocs’embrase, la disparité des richesses y esttelle que la révolution y sera beaucoupplus sanglante qu’en Tunisie”.

LE PRINCE MOULAY HICHAMS’INVITE AU DÉBAT

Dans une interview publiéelundi par le quotidien espagnol ElPais, le prince Moulay Hicham, sur-nommé le “prince rouge” pour sescritiques de la monarchie, a poursa part estimé que si le “Maroc n’apas été encore atteint” par la vague decontestation sociale et politiquequi secoue les pays arabes, “il nesera probablement pas une exception”.Le cousin de Mohammed VI dira :“Mais il ne faut pas se tromper : presquetous les systèmes autoritaires serontaffectés par la vague de protestation. LeMaroc ne sera probablement pas uneexception.” Il s’interrogera sur laréaction des différents acteurs enajoutant : “Reste à voir si la contesta-tion sera sociale ou bien aussi politiqueet si les formations politiques, influen-cées par les récents évènements, bouge-ront.” Le prince, qui occupe la troi-sième place pour la succession autrône du Maroc, trouve que dans

ce pays “la dynamique de libéralisa-tion politique entamée à la fin desannées 1990 a pratiquement pris fin.

Redynamiser la vie politique marocainedans le contexte régional, en évitant lesradicalismes, sera un grand défi”. Pourlui, la révolution tunisienne et lesmanifestations égyptiennes repré-sentent une “rupture par rapport auxschémas antérieurs” n’ayant “aucuncaractère religieux”, “anti-impérialiste”ou “anticolonialiste”. Le princeMoulay Hicham conclura en esti-mant que “l’Europe doit se réveiller,arrêter d’appuyer des dictatures qui nesont pas viables et appuyer à fond lesmouvements qui aspirent à un change-ment durable”.

À signaler enfin, que plusieursdizaines de personnes ont mani-festé lundi devant l’ambassaded’Égypte à Rabat pour exprimerleur “solidarité” avec la lutte dupeuple égyptien pour la démocra-tie. “Démocratie pour tous les peuplesarabes”, “Moubarak dégage”, procla-maient des pancartes pendantqu’une petite centaine de mani-festants scandaient des sloganshostiles au président égyptien,l’accusant notamment d’être “unpion des Américains”. La manifesta-tion a été surveillée par un solidedispositif policier.

MERZAK TIGRINE

Mercredi2 février 2011 3LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

MOHAMMED VI EN VISITE SECRÈTE À PARIS ET MOUVEMENT DE TROUPES VERS LES GRANDES VILLES

LE MAKHZEN TREMBLEÀ SON TOUR

PAR MOUNIR B.

À qui le tour ? Alors que l’Égypte de Moubaraknégocie un virage décisif, rares sont les prévi-

sionnistes politiques occidentaux qui s’aventurent àcritiquer les monarchies arabes. Comme si la démo-cratie était soluble dans un trône.

Pas un mot sur les rois du golfe Persique, dontles violations des droits de l’Homme et la puissancedespotique écrasent leurs sujets comme despunaises. Pas une syllabe sur “Notre Ami le Roi” d’unMaroc qui gronde. Pas un murmure sur la monar-chie-cathodique du Qatar qui souffle sur la braise àtravers Al Jazeera. Pour l’Occident, il semblerait quela démocratie à la carte est une politique qui doitépargner les monarchies, fidèles alliées des États-Unis.

Et pourtant, ces monarchies remplissent, au-delàdu raisonnable, les critères d’une dictature théolo-gique. Dans ces monarchies, contester ou protesteréquivaut à mettre en doute la sacralité des rois et desprinces. L’opposition est une chimère. Les femmesn’ont pas droit de cité. Le Parlement est un joujouaux mains du Palais. Quant à la presse, elle est justebonne pour louer les œuvres caritatives des famillesroyales.

Mais, dans le tumulte des opinions arabes, aucungouvernement occidental n’a osé poser la questionde savoir pourquoi cette contagion “démocratique”s’arrête aux portes des monarchies. Est-ce à direque les Arabes ne sont gouvernables que par lesdynasties familiales ? On empêche le fils Moubarakde prendre le pouvoir. Ce qui est une excellentechose. Mais on reçoit les princes saoudiens àWashington ou à Paris par le seul fait qu’ils seront unjour les successeurs et les futurs interlocuteurs.

N’abordons pas le registre délicat des fortunesroyales arabes qui dorment dans les banques améri-caines et européennes et le train de vie indécent desprinces et des princesses du golfe Persique ou duMaroc. L’influence de la reine du Qatar, SheikhaMozah, ferait pâlir d’envie les coiffeuses tunisienneset l’obsession maladive d’Al Jazeera de délogerMoubarak dissimule mal les ambitions de Doha dedevenir le pivot de la politique américaine et israé-lienne au Moyen-Orient.

Quant à nous, il faudra certainement revoir notrecopie. Une chercheuse du CNRS avait osé dire :“Pour les monarchies arabes, c’est différent. Ellessont légitimes !” Alors, pourquoi s’obstiner dans lesuffrage universel, la démocratie parlementaire ou lepluralisme. Faisons appel aux descendants des deysd’Alger ou, encore mieux, aux arrière-petits-fils del’Émir Abdelkader.

M. B.

Dans le tumultedes opinions

arabes, aucungouvernementoccidental n’a

osé poser laquestion de

savoir pourquoicette contagion

“démocra-tique” s’arrêteaux portes des

monarchies.Est-ce à dire

que les Arabesne sont

gouvernablesque par les

dynastiesfamiliales ?

L’ÉDITO

D. R

.

Le souverain marocainest dans tous ses états.

Cheikh en blanc

La prestance desautorités marocaines àdémentir lesinformations établissantun parallèle avecl’Égypte et la Tunisie età interpeller legouvernementespagnol cache mal lapeur d’un soulèvementpopulaire, commel’indiquent ledéplacementconfidentiel dusouverain alaouite enFrance et ledéploiement de troupesrappelées du Saharaoccidental, à Rabat etCasablanca.

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi2 février 2011

4 LIBERTE

LE SOCIOLOGUE TUNISIEN MOHAMED DJOUILI PARLE DE LA RÉVOLTE DANS SON PAYS

“Les islamistes ne constituent pasun danger pour la Tunisie”

Cet universitaire estime que le défi de la Tunisie est de construire un État de droit en respectanttoutes les libertés, afin d’arriver à une vraie démocratie. Selon lui, cela commence

par la rupture avec l’ancien régime.

L a révolte tunisienne était hierau cœur d’un débat au Centre

de recherche stratégique et sécuri-taire (CRSS). Pour son premierforum, qui s’est tenu hier à l’hôtelEl-Djazaïr, le CRSS a invitéM. Mohamed Djouili, sociologue àl’université de Tunis, pour parlerdes évènements de la Tunisie et lesnouveaux défis qui attendent cepays. “Aucun Tunisien ne pensait quecela allait arriver de cette manière etaussi rapidement”, a déclaréM. Djouili, qui a estimé que plu-sieurs défis attendent la Tunisie.Selon lui, l’enjeu le plus importantest de construire un État de droiten respectant toutes les libertés etla volonté du peuple. Il estime tou-tefois qu’il faut beaucoup de tempspour construire une vraie démocra-tie. “En ce moment, la Tunisie vit unesituation particulière, on découvre laliberté après 23 ans d’oppression. Noussavons que nous avons beaucoup dechoses à construire mais il faut du temps.La France a mis presque 100 ans pourpouvoir instaurer une vraie démocratie”,a-t-il dit. Un tel chantier doit com-mencer, selon lui, par une ruptureavec l’héritage de l’ancien régime

et la mise en place d’un gouverne-ment qui assurera la transition etorganisera les élections. Abordantce que certains appellent la mena-ce islamiste et les risques d’unrecul des libertés en Tunisie, l’ora-teur a estimé que les islamistes neconstituent pas un danger pourson pays. “Malgré les craintes des

démocrates, j’estime que les islamistes neconstituent pas un réel danger”, expli-quant que ceux qui craignent un telscénario, “ne connaissent pas très bienla réalité de la société tunisienne”. Etd’ajouter que la Tunisie ne peutfaire marche arrière ni revenir surdes constantes de l’État telles quela laïcité et la liberté de la femme.

“Les islamistes revendiquent une petiteboutique dans le cadre d’un consensus ouun accord avec les formations politiques”,a-t-il noté. M. Djouili a qualifié laRévolution tunisienne de “postmo-derne”, d’où sa spontanéité et sarapidité. Selon lui, les raisons dusoulèvement se situent dans le ras-le-bol des individus qui s’est expri-mé par plusieurs actions, notam-ment le phénomène de l’émigra-tion clandestine qui a pris degrandes proportions. Il a rappeléqu’avant l’immolation du jeuneBouazizi, il y avait d’autres évène-ments dramatiques en Tunisie, mal-heureusement passés sous silence,notamment les évènements de BenGardane, durant le dernier mois deRamadhan. “Tous ces évènements ontcréé un climat de révolte au sein de la jeu-nesse tunisienne qui n’acceptent plus devivre de cette manière”, a-t-il témoigné.Le sociologue estime que la mon-dialisation, notamment l’ouverturede l’espace virtuel, a joué un rôletrès important. Selon lui, la révoltes’est d’abord construite sur lesréseaux sociaux tels que facebooket Twitter avant que les jeunes nedescendent dans la rue.

M. Djouili a expliqué qu’audépart les manifestants n’avaientpas de revendications politiquesbien précises, ils voulaient simple-ment en finir avec l’oppression,l’injustice… et la “hogra”. Il a indi-qué que les slogans utilisés durantla révolte, à l’exemple de “Gameover” et “Dégage” étaient liés à la cul-ture des jeunes. Selon lui, la pre-mière formule fait référence auxjeux électroniques et la deuxièmeau football. “Longtemps, les jeunesTunisiens ont été accusés d’individualis-me, de manque de culture politique et deresponsabilité, ils ont démontré l’inverse.Ils nous ont donné une leçon de militan-tisme et de révolte”, a-t-il avoué. “C’estla première Révolution postmodernemenée par les jeunes”, fait remarquerle sociologue.

Concernant l’effet de la “conta-gion” dans la région et l’exportationde l’exemple tunisien en Égypte,l’orateur a affirmé que la Tunisie n’arien fait pour qu’il y ait une espècede contagion. “Ce sont des révoltespostmodernes qui obéissent à une cultureinternationale très ancrée chez lesjeunes”, a-t-il conclu.

NABILA AFROUN

AFP

La société tunisiennereste attachée à la

liberté de la femme.

Me FETHI MOULDI (JURISTE) À LIBERTÉ

“NOUS AVONS PEUR DE RETOMBER DANS LA DICTATURE”

Liberté : Me Mouldi, quelle lecture faites-vous de la révolte du peuple tunisien ?

●● Me Fethi Mouldi : La Révolution du peupletunisien était inattendue. C’était une surprisepour toutes les élites politiques. Une surprise àl’intérieur et à l’étranger. On ne pouvait pas s’at-tendre à ce que la colère du peuple tunisienpuisse aller jusqu’à destituer le président de laRépublique. Certes, il y avait des signes pré-curseurs du mécontentement populaire, surtoutdans le Sud d’où est partie la Révolution. Il yavait un déséquilibre régional flagrant. Il y avaitdes régions où il faisait bon vivre et d’autrescomplètement exclues. Il y avait un sentimentd’injustice, d’exclusion, d’oubli. Mais mêmedans les régions aisées, les gens commen-çaient à sentir le vol, l’appropriation des bienspublics et particuliers. C’était incroyable à quelpoint le phénomène avait dépassé toutes leslimites de l’entendement. Donc, tous ceux quise sentaient opprimés, qui en avaient gros surle cœur, avaient un seul mot d’ordre : pour lachute du dictateur et de la dictature.

Mais la Révolution échappe aux cha-pelles politiques, en apparence.Comment expliquez-vous cela ?

●● Le peuple tunisien découvre la démocratie,la liberté, la divergence des points de vue. C’estvrai, on assiste, présentement, à des règle-ments de comptes étroits, pour des raisons poli-ticiennes, comme si les élites tunisiennesétaient nées le 14 janvier. Chacun a oublié sonrôle dans le passé. C’est ce que j’appelle :“Silence par omission, ou par commission.”Tout le monde veut se refaire une virginité. Toussont devenus des héros. Mais le peuple tuni-sien n’est pas dupe et il refuse cela. Il refuseune dictature avec un nouvel habit. Le peupleveut une rupture avec les symboles du passé.C’est pourquoi il réclame le départ desmembres du gouvernement qui faisaient partiede l’ancien régime. Le peuple demande destechnocrates. Les partis, eux, doivent se prépa-rer pour les élections présidentielle et législa-tives. Mais il ne faut pas tomber dans la déma-gogie de ceux qui réclament que les manifes-tants soient au gouvernement. La gestion d’ungouvernement exige des gens ayant des com-pétences et la connaissance des rouages del’État. J’estime que toutes les positions contra-dictoires émises ces derniers jours sont béné-fiques au peuple tunisien qui découvre ce queveut dire la liberté. Cependant, il ne faut pastomber dans l’anarchie. Il faut un minimum deraison. Après la passion, place à la raison. Ilfaut permettre au gouvernement provisoired’entamer son travail pour que l’économie seremette en marche.

Le mandat d’amener lancé contre le pré-sident Ben Ali comporte des chefs d’ac-cusation qui ne risquent pas de lui poserde gros problèmes, dans la mesure où ilrisque, à tout casser, deux ans de prison.Pourquoi a-t-on choisi le seul motif dedétournement à votre avis ?

●● C’est une procédure incontournable. Lajustice doit bouger pour protéger les acquis dupays et restituer ce qui a été détourné. C’est laseule procédure judiciaire possible. Le peupletunisien le veut. Cela atténuera sa colère. Leclan Ben Ali-Trabelsi est poursuivi pour quatrecrimes : complot contre la sécurité de l’État.C’est le cas de Seriati et son groupe de laGarde présidentielle, pris en flagrant délit. Cesont sept personnes au total qui ont été arrê-tées dans cette affaire. C’est vrai, le peupleaurait aimé que Ben Ali soit poursuivi pour le

même chef d’inculpation. Or, du jugement deSeriati et son groupe dépendra la suite. SiSeriati et son groupe affirment qu’ils avaient agisur ordre de Ben Ali, ce dernier sera poursuivipour crime contre la sécurité de l’État. S’ilsdisent qu’il était au courant, il sera poursuivipour complicité. Donc, pour le moment, ce sontdes chefs d’inculpation préliminaires.

Pensez-vous que la justice tunisiennesoit débarrassée des vieux réflexes ?Qu’elle soit en mesure de juger lesanciens dirigeants du pays ?

●● Parmi les acquis de la Révolution, la réins-tallation de l’Association tunisienne des magis-trats. Une institution élue et composée de jugesindépendants. Elle était exclue par l’ancien régi-me. Donc, la justice a repris son indépendance.Les juges veulent assainir leur profession.Certains juges connus pour avoir été des exé-cutants de l’ancien régime ont été exclus. Tousles regards sont braqués les juges en cemoment. Je ne pense pas, un seul instant, quecet acquis soit remis en cause. Je suis convain-cu que la justice est devenue indépendante etva gérer ces dossiers avec indépendance etprofessionnalisme, surtout qu’elle était l’unedes sources de l’injustice endurée par le peupletunisien.

Parlons de l’avenir de la Tunisie del’après-Ben Ali, comment le voyez-vous ?

●● Il y a six lois qui sont prioritaires. La com-mission de réforme politique va proposer unprojet d’avenir du système politique en Tunisie.

Plusieurs lois seront révisées, à commencerpar la Constitution, la loi électorale, la loi sur lespartis, la loi sur les associations… C’est auxpartis politiques d’en décider. C’est un grandchantier. C’est pourquoi on ne respecte pas lesdélais constitutionnels de 60 jours. Ira-t-on versun régime présidentiel, ou un régime parlemen-taire ? Il faut trouver le bon équilibre, ne plusretomber dans la dictature d’un seul président ;nous avons peur de retomber dans la dictature.Il y a l’idée d’un référendum pour la révisionconstitutionnelle. Mais cela risque d’ouvrir laporte à l’inconnu. Le peuple tunisien n’est pasassez mûr. La loi la plus urgente à réformer estla loi électorale, pour permettre l’élection d’unnouveau président et d’un nouveau Parlement.Ces derniers vont proposer une nouvelleConstitution et de nouvelles lois. C’est la voie laplus sage.

Mais quel modèle vous semble prochedu cas tunisien ? Est-ce que vous pensezau modèle turc ?

●● Ce qui est sûr, c’est que nous ne retombe-rons plus dans la dictature. Il n’y aura plus dedémocratie de façade. Ce sera plus proche dumodèle turc. Mais, au fond de moi, j’espère quece sera un modèle tunisien, unique dans lemonde arabe. Ce qui se passe en Tunisie nes’est jamais passé : chute d’un dictateur sansarmes. Ce n’est pas une rébellion, mais unerévolte populaire soutenue par l’armée. Je sou-haite que cette Intifadha accouche d’un systè-me politique unique, démocratique, regroupanttoutes les sensibilités.

Qui voyez-vous comme probable futurprésident de la Tunisie ?

●● Aujourd’hui, je ne vois personne. On n’avaitpas de vie politique. Le peuple découvre denouvelles têtes. Ce sera selon les programmesdes candidats. La personnalisation a été catas-trophique pour la Tunisie. Ceux qui ont annon-cé leur candidature dès les trois premiers joursde la révolte ont manqué de respect au peupletunisien qui n’avait pas encore pansé ses bles-sures. Évidemment, il y a un grand brouillardqui enveloppe la situation politique en Tunisieactuellement. Notre rêve est que ce brouillardse dissipe rapidement. Je ne peux pas prédirede quoi sera fait demain, je rêve que le peupletunisien, qui a attendu plus de 50 ans, fassepreuve d’un peu de patience, pour parvenir àl’issue rêvée. Que la contestation cesse.

A. B.

Me Fethi Mouldi est un avocattunisien qui enseigne àl’université de droit et dessciences politiques de Tunis.Connu pour ses nombreusesémissions télévisées et ses écritsdans la presse, il a été proposé,à plusieurs reprises, pouroccuper un portefeuilleministériel, mais lui a préféré seconsacrer à ses amours detoujours : ses étudiants, sestéléspectateurs et les barreaux.Il nous reçoit dans son bureau àTunis et dissèque la Révolutiondu 14 janvier, tout comme il livresa vision des enjeux en courspour décider du devenir de laTunisie.

Entretien réalisé par : AZZEDDINE BENSOUIAH

D. R

.

●● Une journée de

protestation a étéenclenchée hier par lesmécaniciens de train(conducteurs de train) enguise de soutien à leurcollègue licencié par laSociété nationale detransport ferroviaire enraison d’un accident(rattrapage du train 1006par le train 1048) survenu le15 février 2009 entre Gué-de-Constantine et Baba-Ali(PK 17+700) causantd’énormes dégâts au

matériel roulant et 19blessés parmi les voyageurs.La commission d’enquête,installée à cet effet, a renduses conclusions, mettant encause directement laresponsabilité duconducteur qui n’a pasrespecté la signalisation,causant ainsi le rattrapagedu train. Non satisfaits,certainement, desconclusions de l’enquête,les mécaniciens ont doncdéclenché une journée deprotestation.

LE RADAR

DDEELLIIBBEERRTTEE

5LIBERTE

CONSEIL DES MINISTRES DEMAIN

Que dira Bouteflika ?

Mercredi2 février 2011

SNTF

Les mécaniciensdébrayent en solidarité

avec un collègue●● Un Conseil des

ministres devrait se tenir

demain, selon des sources

ministérielles. L’ordre du

jour, des plus classiques,

portera, entre autres, sur

l’organisation et le

fonctionnement du Conseil

d’État, de la Cour suprême

et les énergies

renouvelables. Deux

communications, faites par

les ministres de la

Formation professionnelleet des Transports, serontégalement au programme.Mais au-delà de ce menu,somme toute classique,c’est d’être attentif auxdigressions du présidentBouteflika dont le silence,étonnammentassourdissant, intrigue lesobservateurs, au momentoù le pays donnel’impression de naviguer àvue.

[email protected] animée par Hamid Saïdani

CELA SE PASSE EN ALGÉRIE

On lui demande de dédouaner une…

clé de voiture !

●● Un citoyen, qui atten-

dait la réception d’un colisvenu de France et conte-nant une clé de sa voiture,emportée par erreur par unde ses amis, a été surprisde recevoir de la part de lacompagnie spécialisée dansle transport du courrier, unavis d’arrivée du paquet, luidemandant d’entamer laprocédure de dédouane-ment de la “marchandise”. Leconcerné est invité à dési-

gner un transitaire pourl’accomplissement des for-malités nécessaires poursortir sa “clé”, mais la com-pagnie en question lui enpropose un dans le cas oùle client le désirerait. Dansle cas où le colis ne seraitretiré dans un délai de deuxmois, la compagnie menacede procéder à la vente de la“marchandise”, en l’occurren-ce la clé, aux enchèrespubliques.

CENTRE CINÉMATOGRAPHIQUEALGÉRIEN

1 000 affiches de filmsclassés numérisées

●● Le Centre

cinématographique algériena procédé à la numérisationde 1 000 affiches de filmsclassés dans ses archives.Dans une déclaration àl’APS, le responsable de laprogrammation au Centrecinématographique algérien,M. Mohamed Naâmar, aprécisé que le centre alancé, depuis près d’uneannée, la numérisation desaffiches des films algérienset étrangers classés dansses archives. L’opération denumérisation en cours desaffiches de films toucheaussi les films récentsprojetés actuellement à laCinémathèque d’Alger.

Cette opération permet depréserver les affichesconservées au niveau desarchives du centre, d’unepart, et de faciliterl’impression de ces afficheslors de la projection desfilms, d’autre part. Le Centrecinématographique algériencompte, à son actif, 6 000films en bon état (de 16 mmet de 35 mm) et 15 sallescontre 17 dans les années1980. La Cinémathèqued’Alger organisera débutmars prochain une sessionpour les films étrangersaprès celle consacrée auxfilms algériens produitsdepuis 1962 à ce jour.

SANTÉ

Bientôt une académiealgérienne des sciences

médicales●● Un projet de décret

portant création d’une aca-démie algérienne dessciences médicales serasoumis au gouvernement, aannoncé lundi à Alger leministre de la Santé, de laPopulation et de la Réformehospitalière, M. DjamelOuld-Abbès. Le ministre afait cette annonce en marged’une réception en l’hon-neur des professeurs en chi-rurgie Abdelaziz Graba etMohamed Nadjib Bouayad,admis récemment en tant

que membres de l’Académienationale de chirurgie deFrance. “Les professeurs Grabaet Bouayad ainsi que les pion-niers de la médecine algériennecomme le professeur PierreChaulet et d’autres seront lesfondateurs de cette académie”, aindiqué le ministre. Il a pré-cisé que cette institutionaura pour mission, entreautres, la recherche et laformation en médecine,ajoutant que l’académiesera ouverte à toutes lescompétences nationales.

MAGASINS DE L’HÔTEL EL-AURASSI RÉNOVÉS

Deux locataires crient aux“deux poids, deux mesures”

●● Exerçant auniveau de l’hôtel El-Aurassi depuisrespectivement 30 et22 ans, deuxlocataires de fondsde commerceaccusent la directionde l’établissement devouloir les expulser,car ils n’ont pas étéréadmis dans lesanciens locauxrénovés sis au rez-de-chaussée A,après la fin destravaux dans cettepartie, alors qued’autres l’ont été. Àtitre temporaire, ils avaient été transférés au 4e étage, maismaintenant on leur refuse le retour dans les anciens locauxcommerciaux tel que prévu et tel que cela a été fait avec lamajeure partie des autres locataires.

LES PRÉPARATIFS TIRENT À LEUR FIN, SELON L’ONS

Le recensement économique

lancé prochainement●● Le recensement

économique sera lancéprochainement, a indiqué àEl-Oued le directeur généralde l'Office national desstatistiques (ONS).Intervenant lors d’unséminaire régional sur lerecensement économique,M. Mounir Khaled Berrah aindiqué que l’opération,dont les préparatifs tirent àleur fin, devra être lancée

prochainement. M. Berrah aajouté qu’une enveloppefinancière de près d’unmilliard de dinars a étéconsacrée pourl’encadrement de cetteimportante opération.Plusieurs autres rencontresrégionales ont été tenuesrespectivement à Oran pourla région ouest, Sétif pourles wilayas de l’est du payset à Tipasa pour le Centre.

ILS SONT 150 000 DANS LE PAYS

Les “taxieurs” veulent un statut

●● Le président de la Fédération nationale des exploitantsde taxis, M. Aït Brahim Hocine, a appelé cette semaine à lapromulgation d’un statut particulier des exploitants de taxis àla faveur d’une rencontre régionale abordant les préoccupa-tions des professionnels. Intervenant lors d’une rencontre quia regroupé à Mascara des représentants de cette fédérationdes wilayas de l’ouest du pays, M. Aït Brahim a souligné queles chauffeurs de taxis au nombre d’environ 150 000 dans lepays, doivent être classés comme professionnels, artisans,commerçants ou propriétaires de métier de services par lesservices fiscaux.

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi2 février 2011

6 LIBERTE

UNE INITIATIVE DU DOCTEUR AHMED BENBITOUR

Manifeste pour une Algérie nouvelleL’ancien Chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a fait parvenir à Liberté un texte qu’il appelle

“Manifeste pour une Algérie nouvelle” dans lequel il expose son analyse de la crise actuelle et proposedes pistes pour en sortir. Nous reproduisons ci-dessous l’intégralité du document.

L a nation est en danger et lepays est à la dérive. C’est le

moment d’exprimer notre solidaritéavec notre jeunesse.

Face à l’impasse et au déses-poir, il ne reste à la jeunesse, pours’exprimer que la violence qui estdevenue le seul moyen de règle-ment de conflits parmi les individuset entre les individus et l’État.Cette double violence du pouvoiret de la société menace de devenirincontrôlable à tout moment.

Comme l’a montré l’expériencetunisienne, lorsque la situationdevient insupportable, quand lesentiment d’injustice domine, ilsuffit d’incidents mineurs pour pro-voquer des embrasements majeurs.

Ce qui prime, aujourd’hui, c’estune prise de conscience collectivede la menace sur l’avenir de l’Étatet de la nation. Chaque citoyendoit intérioriser très fortement l’ur-gence et l’absolue nécessité duchangement du système de gouver-nance dans le calme et la sérénité.

Les récentes expériences algé-rienne, tunisienne et égyptienne,démontrent l’urgente nécessité deconstruire un interlocuteur valableface à un pouvoir aux abois et unejeunesse décidée à arracher saliberté, y compris par la violence.

Adhérents à ce manifeste, nousappelons à la constitution decercles d’initiative citoyenne pourle changement, pour créer dans lasociété civile les espaces de négo-ciation et de proposition, pour pré-venir toute action visant à attiser laviolence entre Algériens ou prô-nant l’anarchie ou l’effondrementde l’administration ou de l’État.

Adhérents à ce manifeste, nousnous mobilisons pour permettre lepassage d’une société qui perd sesvaleurs humanistes les plus pré-cieuses, connaît un incivisme géné-ralisé, intériorise la violence, la pré-dation et la corruption commemode de fonctionnement à unesociété qui repose sur des lois etdes règles saines et respectées, surla confiance et le respect entre

citoyens, une société où la bonneéducation et le travail sont desatouts de réussite sociale et indivi-duelle, où la justice prévaut et où lamalhonnêteté, le vice et la brutalitécomme mode de progression dansla sphère publique sont proscrits etcombattus.

Adhérents à ce Manifeste, nousnous engageons à nous mobilisersans relâche en tant que citoyenspour que l’État algérien assure leplus rapidement possible les mis-sions suivantes :

- mettre fin à la corruption et aumépris trop répandus parmi nosresponsables politiques et admi-nistratifs ;

- mettre en place une économiede production, qui résorbe rapide-ment le chômage et la pauvreté ;

- développer une véritable pro-tection sociale conforme à nosvaleurs pour une amélioration desconditions de vie de tous, notam-ment les couches les plus vulné-rables de la population ainsi quel’égalité pour tous ;

- améliorer le niveau d’éduca-tion et de formation de l’ensemblede la population, et en priorité desjeunes générations.

Pour cela, nous nous engageonsà œuvrer pacifiquement à changerle système de gouvernance algérienet pas seulement les personnes,avec les objectifs suivants :

- mettre en place une démocra-tie moderne avec des institutionsqui fonctionnent correctement, quine dépendent pas du bon vouloirdes individus, et qui sont comp-tables de leurs actes et de leursrésultats ;

- mettre en place des méca-nismes politiques fondés sur unesaine compétition, arbitrée par lepeuple, seule source légitime dupouvoir, lors d’élections non mani-pulées ;

- promouvoir l’avènement d’unenouvelle génération de dirigeantspolitiques, compétents et hon-nêtes, en mesure de mener un véri-table programme de développe-ment, à tous les échelons du pou-voir, de l’État et de l’administra-tion.

Adhérents à ce Manifeste, nousprenons également l’engagementsolennel de ne pas utiliser le com-bat de la jeunesse de 2011 à desfins personnelles ou idéologiqueset de demeurer à la hauteur desenjeux de la situation et desattentes de notre peuple.

Dans une première étape, nousappelons à la mobilisation de tousles citoyens algériens pour faireaboutir les trois revendications sui-vantes dans les plus brefs délais :

1. L’instauration des conditionsminimales de libertés démocra-tiques

Nous exigeons :- la levée de l’état d’urgence,

abusivement utilisé comme instru-ment de confiscation des libertéspubliques et individuelles ;

- l’ouverture du champ politiqueavec la possibilité de créer de nou-veaux partis politiques représenta-tifs de la population, et de la jeu-nesse en particulier ;

- l’ouverture du champ média-tique, notamment des médiaslourds que sont la télévision et laradio.

2. La mise en place d’un calen-drier politique de transition et desauvegarde pour parvenir à l’avène-ment d’une nouvelle république.

Le calendrier politique de tran-sition et de sauvegarde permettral’avènement du nouveau systèmede gouvernance et la mise en placedes institutions de transition char-gées de l’élaboration d’une nouvel-le constitution démocratique et del’organisation d’élections présiden-tielle et législatives anticipées.

Un gouvernement de sauvegar-de et de transition composé d’uneéquipe compétente, représentativedes différents courants de la socié-té, mettra en œuvre un programmeéconomique et social très clair deprotection de nos richesses et deprise en charge des besoins lesplus pressants de la population.

Une équipe de Sauvegarde de lanation, en nombre restreint maisreprésentative des différents cou-rants dans la société élaborera leprogramme politique de transitionet de sauvegarde y compris larédaction de la NouvelleConstitution.

Dans cette phase cruciale quis’ouvre, la mission de toutes lesinstitutions républicaines, notam-ment de l’Armée, de la police et dela gendarmerie, les oblige à ne pluspermettre le maintien d’un illusoirestatu quo, rejeté légitimement etunanimement par notre peuple. Aucontraire, elles doivent contribuer,avec l’ensemble des acteurs poli-tiques, économiques, intellectuelsainsi que les médias, à un engage-ment irréversible du pays dans unetransition démocratique qui, àchaque avancée de la société civile,permettra aux institutions républi-caines de réoccuper leur espacenaturel et constitutionnel.

3. Sauvegarder les ressourcesde l’Algérie par la constitutionnali-sation de l’utilisation des recettesd’hydrocarbures.

Le gouvernement de transitionet de sauvegarde appliquera lesrègles suivantes pour l’allocationdes recettes en hydrocarbures, quiseront par la suite inscrites dans lafuture constitution :

- une première partie desrecettes alimentant un fonds pourles générations futures ;

- une deuxième partie des

recettes allant à des investisse-ments avec fort coefficient budgé-taire sur la croissance de longterme, comme la santé et l’éduca-tion ;

- une troisième partie desrecettes allant, dans une phase detransition, à la mise à niveau et à larevalorisation de la Fonctionpublique, tout en préparant un pro-gramme urgent de refondation del’État, de l’école et de l’économie.

Tirant les leçons des expé-riences passées, il sera mis immé-diatement fin à l’utilisation desrecettes en hydrocarbures pour ali-menter le circuit bancaire finançantl’économie rentière et d’importa-tion, ou les comptes du Trésorfinançant des dépenses d’infra-structures décidées à la va-vite etsources de commissions.

Adhérents à ce Manifeste, nousentendons préserver l’avenir denos enfants et construire dèsaujourd’hui les bases saines etdurables de l’Algérie dont ils hérite-ront.

Manifestez vous dès à présentindividuellement ou en groupe entant que forces du changement encontactant l’adresse électroniquesuivante et en créant ou rejoignantdes cercles d’initiative citoyennequi porteront nos revendications.

Mobilisés et unis, rien ne noussera impossible.

Vive l’Algérie, vivent lesAlgériens !

Adresse électronique : [email protected]

A. B. Février 2011

CONFÉRENCE DE MOULOUD HAMROUCHE À PARIS

“L’armée a supporté les frustrations”V ingt ans après son éviction en pleine “grève

politique” du FIS de juin 1991, l'ancien Chefdu gouvernement semble vouloir se dédouanerde la situation engendrée par la reconnaissancedu parti islamiste qui lui vaut une rancune tena-ce de l'armée. Mouloud Hamrouche dit ne pasavoir été entendu sur le report des électionslégislatives. “J'avais formulé cette demande en étant Chef du gouvernement parce que je jugeais qu'onn'était pas encore prêt pour une échéance pareille, maisje n'ai pas été entendu”, a-t-il regretté lors d'uneconférence à Paris, selon ses propos rapportéspar l’APS. Pourtant, c'est bien lui, candidat duFLN, dans la circonscription de Ksar Chellala,qui tenait au rendez-vous. Avant d'être nomméau poste de Premier ministre, M. Hamrouche avait imposé, à partir de la présidence, la reconnaissance du FIS au mépris de la loi quiinterdit les partis fondés sur une base confes-sionnelle. Abou Bakr Belkaïd, ministre del'Intérieur de Kasdi Merbah, avait signé contreson gré l'agrément du parti le 6 septembre 1989.Trois jours plus tard, Hamrouche remplaçaitMerbah...

Le Premier ministre “réformateur” avait sapropre stratégie : conscient que les islamistes

étaient une composante de la société algérien-ne, il voulait les intégrer dans le jeu politiquepour démontrer leurs carences et les décrédibi-liser. Mais le projet du FIS de balayer le régimecorrompu du FLN était mobilisateur et lui a per-mis de prendre le contrôle de la majorité desAPC et APW. Pour contrer cette ascension,Hamrouche mettait en place un découpageélectoral favorable au FLN. Le pacte est rompuet le FIS veut l'annulation de ce découpage etl'organisation d'une élection présidentielle et leslégislatives simultanément. Le président étaitcaricaturé dans le rôle de “Mesmar Djeha” quidevait absolument sauter. C'est dans ce contex-te que les élections prévues en juin 1991 ont étéannulées et Hamrouche limogé, puis remplacépar Sid-Ahmed Ghozali. L'armée avait dû impo-ser l'état de siège pour reprendre le contrôle dela situation et revenir encore après les électionsavortées de décembre 1991... L'armée “a suppor-té les frustrations, vingt ans durant, en combattant leterrorisme, au moment où les appareils de l'État n'ontpu accomplir leur rôle, tandis que les partis politiques neconstituent pas une force réelle pour construire le pays”,a observé M. Hamrouche.

Par ailleurs, “les facteurs d’insécurité, de non-droit,

de révolte, d’émeutes deviennent des causes ou sont pro-voqués pour promulguer des lois d’exception, instaurerl’état d’urgence”. Mais, ces mesures “n’ont amélioréni la légitimité des gouvernants, ni renforcé le contrôle etla sécurité, ni aidé à la mise en place d’un État de droit”.

Tout comme “elles n’ont pas empêché l’extensiondes violences et des actes terroristes”. Elles ont davan-tage accentué les impasses politiques, sociales,économiques et sécuritaires.

Résultat : “Ce système, qui fonctionne sur larépression, ne peut pas engendrer une démocratie,construire un comportement citoyen. La population estdans un esprit de rejet.” Face à ce désordre, “la pre-mière des choses est la reconstruction du fonctionnementinstitutionnel de l’exercice du pouvoir”. Et “avant deparler des élections, il faut d’abord parler d’émergencedes forces politiques et sociales”. Pour réussir unetransition dans les pays du Maghreb,M. Hamrouche a plaidé pour la carte de “modé-ration”, pour “faire adhérer plus de gens à des projets”,sans “chercher à organiser des élections coûte que coûte,avant d’avoir dégagé un consensus autour d'une dyna-mique précise”. Il a préconisé un “débat constructif”entre les dirigeants maghrébins pour discuterdes “vrais et faux problèmes” existants.

A. O.

ABDELAZIZ RAHABIRÉPONDÀ KARIM TABBOU●● Je viens de lire, dans l’éditiondu 31 janvier 2011 du journalLiberté, que Tabbou du FFS mecite encore une fois (cette fois àBéjaïa) dans des situations quirelèvent de sa propre imagination.Je voudrais bien lui faire parvenirce message.Primo : je ne vois pas le rapportentre mon soutien libre à uneinitiative nationale et les arouch.Secundo : sa propension infantileà s’ériger en donneur de leçons dedémocratie le rend pitoyable etdéconsidère le prestige et lahauteur de vue des fondateurs duFFS que je prétends connaîtrebien mieux que lui.Tertio : s’il considère que servirl’État, c’est desservir le pays, celaconfirmerait mon appréhensionsur sa capacité à percevoir lavéritable fonction politique dansune société. Je suis fier d’avoirservi l’Algérie avec un sincèreengagement à tous les postes quej’ai occupés et dans les momentsles plus délicats de son histoire.J’ai quitté la haute fonctionpublique avec le sentiment dudevoir accompli, les mainspropres et les poches de cristal.Quarto : je l’invite à un débatpublic sur les sujets qui luiparaissent les plus importants etdans les conditions qui luiconviennent.Quinto : si cela ne lui convientpas, qu’il arrête de faire de monnom un fonds de commerce et desa fonction un tribunal inquisitoirede piètre qualité intellectuelle.

ABDELAZIZ RAHABI

Louiza/Liberté

ParDr AHMED BENBITOUR

●● Les tensions politiques et les dangers quimenacent notre peuple n’empêchent pas lepouvoir de perpétuer sa politique de désinté-gration de la nation par tous les moyens et àtous les niveaux.

Pour la troisième fois, depuis les dernières élections locales, un chef de daïravéreux, exerçant sous votre responsabilitédirecte, vient de provoquer ouvertement etdélibérément un drame dans une cité algé-rienne.

Béni Abbès (Béchar) est reconnue, malgréde multiples obstructions, comme étant lacommune la mieux gérée du Sud-Ouest algé-rien. En témoignent les réhabilitations et lajudicieuse exploitation des infrastructures etsites touristiques, les échanges avec les muni-cipalités étrangères dont bénéficie la jeunes-se, l’organisation régulière de manifestationsculturelles et sportives d’envergure internatio-nale...

Enlevée en 2007 par le RCD, la communede Béni Abbès a vu, dès le départ, les élus desa majorité subir pressions et entraves de lapart du chef de daïra et du procureur qui lespressaient de démissionner de leur parti pourrejoindre le FLN s’ils voulaient, leur disait-on,voir leurs projets aboutir. Ils les sommaientaussi de violer la loi pour accéder à desdemandes émanant de leur famille ou de leursproches. Les abus étaient si scandaleux quele procureur a fini par être déplacé.

Ce 30 janvier et suite à une altercation sur-venue entre des jeunes du Polisario et deslycéens de Béni Abbès, le P/APC s’est aussi-tôt rendu sur les lieux pour calmer les esprits.Saisissant au vol l’incident, le chef de daïrainstruit une vingtaine d’individus pour organi-ser un saccage de la ville après avoir faitdéployer des services de sécurité autour deses bureaux, laissant le siège de l’APC sansprotection pendant qu’une poignée de nervisaccomplissait sa sombre besogne. Parmi cescasseurs, la majorité est issue des famillesdes ex-candidats du FLN, certains sont desindicateurs des services de sécurité.

Comme pour bien exécuter au plus vite unscénario préparé de longue date, le mêmechef de daïra convoque dans la soiréel’Assemblée communale et procède, en viola-tion du code communal, à la destitution duP/APC. Cette précipitation et cet outrage infli-gé à l’administration contrastent avec le laxis-me dont fait régulièrement preuve votre minis-tère face à des P/APC pris en flagrant délit de

corruption, effectivement désavoués par leurspairs et qui, grâce à votre caution, continuent,eux, de sévir en toute impunité.

Autre exploit de votre département : en2007, le chef de daïra d’El-Aouinet (Tébessa),avait imposé un P/APC par la fraude électora-le dans la commune de Boukhedra gagnéepar le RCD. Cette manipulation des urnessera, trois années plus tard, à l’origine de l’ac-te désespéré de Mohcine Bouterfif, militant duRCD, qui fut le premier jeune Algérien à s’êtreimmolé à l’âge de 27 ans avant de décédersuite à ses blessures le 24 janvier 2011.L’observateur du RCD, qui refusait de quitterle bureau de vote au moment de la rédactiondu PV, fut évacué dans le coma ! Ayant euplus de chance que Mohcine, il a survécu autraumatisme crânien provoqué par l’agressioncommanditée par votre subordonné. La plain-te déposée fut naturellement classée sanssuite.

Ce chef de daïra avait déclaré en public, lejour même du vote, qu’un parti politique del’opposition, qui plus est, est dirigé par unKabyle, ne présidera jamais une communedans la wilaya de Tébessa ! Ce propos tenupar un commis de l’État ne sera pas désavouéet, encore moins, sanctionné. Et pour cause.Sectaire et discriminatoire, il fait fidèlementécho à votre politique. Quand vous affirmezque la marche du 22 janvier ne concernait queles citoyens de Kabylie, vous mentez. En plusdes 20 000 policiers appelés en renfort aucentre-ville et qui interdisaient tout regroupe-ment de plus 10 personnes, vous avez bloquéle réseau routier menant vers la capitale àKhemis Miliana, Mouzaïa, Blida, Lakhdaria etaux Issers. Vous avez, en plus, ordonné l’arrêtde tous les trains en direction d’Alger, qu’ilsviennent de l’Est, du Sud ou de l’Ouest. Maispour ce qui vous concerne, les Algériens sesont fait une raison et admettent que le men-songe, une seconde nature, n’est pas forcé-ment ce qui vous accablerait le plus. Le pireest ce que suggère votre perfidie : la mobilisa-tion des manifestants de Kabylie, “sous-citoyens” définitifs, constituerait en soi un dan-ger et donc, pour vous, un motif supplémen-taire, sinon essentiel, pour interdire et répri-mer la marche. Autant dire que vos chefs dedaïra ne font que traduire fidèlement, dans lesinstitutions de la République, le fiel que vousavez toujours distillé.

Pour assouvir votre haine, vous vous dis-tinguez également à Berriane en 2009 par la

même stratégie : l’exploitation des déchire-ments communautaires que vous cultivezavec un effroyable cynisme. Le chef de daïrade cette localité – un de plus – voulantcontraindre le président d’APC, issu de la listeRCD, à céder à un de ses obligés le parc com-munal fut, lui aussi, sommé de démissionnerde notre Rassemblement et de se rallier auFLN. Devant son refus de se renier et de selaisser circonvenir, vous ordonnez sa destitu-tion, toujours en violation des lois en vigueur.Là aussi, la justice saisie, refuse à ce jour destatuer sur une faute qui relève autant de lacupidité de vos clientèles que d’un détourne-ment maffieux de l’autorité de l’État dont vousavez fait une règle.

Véritable programme national, vos exac-tions, n’épargnant aucune région du pays, sedéclinent de Tébessa à Béchar en passant parGhardaïa. En 2009, des élus APW et APC duRCD de Tamanrasset et de Chlef, accompa-gnant la dénonciation du viol de laConstitution ayant précédé la présidentielle,sont enlevés, menacés et, pour certains, bru-talisés en pleine campagne électorale, pério-de pendant laquelle l’opposition était interditede parole. Ces élus tiennent grâce à leur cou-rage et au soutien de leur parti. Combiend’autres élus dévoués, de fonctionnaires com-pétents, de magistrats intègres ou d’officiersde police valeureux ont été brisés pour avoirvoulu échapper à l’emprise de vos clans enhonorant leur mission dans le cadre de la loi ?Combien de citoyens anonymes ont étébroyés par votre administration pour avoirrevendiqué leurs droits ?

M. Ould Kablia, Vous avez été responsable de l’administra-

tion territoriale pendant de nombreusesannées avant d’être promu ministre del’Intérieur. Vos instructions aussi obscènesque ségrégationnistes, émises de manièrerécurrente et obsessionnelle, ne sont ni desdérapages, ni conjoncturelles. Elles sont lasubstance de votre action et l’expression de laconception que se fait votre régime de la viepublique.

Il y a deux jours, toujours englué dansvotre stratégie de la provocation, vous faitesinterpeller plusieurs dizaines de jeunesdésœuvrés des quartiers populaires d’Algerqui sont les premières victimes de votre ges-tion. Ils sont, à ce jour, détenus par vos offi-cines qui essaient de les initier aux infiltrationsprévues par l’UGTA contre la manifestation du

22 janvier, afin de tenter une nouvelle incur-sion contre “les ennemis de la nation” le 12février.

Que recherchez-vous M. Ould Kablia ?Votre système a mutilé politiquement et

moralement l’Algérie ; il a dévasté notrepotentiel économique, désespéré notre jeu-nesse, tribalisé l’État, humilié la nation, trahiNovembre et la Soummam… Tout cela nevous suffisant pas, il vous faut susciter etentretenir la guerre entre les régions et lespopulations pour assurer votre survie.

Dans le même temps, sentant le vent tour-ner, vous vous laissez aller à des confidencesdans votre entourage pour déplorer le fait quel’on vous fasse assumer des décisions qui,comme celle que vous avez endossée le 22janvier, relève d’une déclaration de guerrecontre les citoyens.

Il vous est même arrivé de vous épancher,devant vos collaborateurs, en ruminant contreles avanies de “ce système”. Instants furtifs delucidité ou ruse destinée à vous assurer deprécieux témoignages pouvant attester devotre dépit le moment venu ? En vérité, cesétats d’âme, sincères ou affectés, ont peud’importance.

Le fait que l’arbitraire que vous semez quo-tidiennement soit largement répandu, qu’il soittoléré, couvert ou même imposé par vostuteurs officiels ou occultes ne vous dédouaneen rien à titre personnel.

La dignité comme la démission – la pre-mière ayant souvent inspiré la seconde,notamment en politique – ont toujours existé.Il faut croire que ni l’une ni l’autre n’a, jusque-là, croisé votre existence. C’est un peu dom-mage pour un homme de votre âge. Mêmeceux qui consentiraient à vous plaindre parcertains aspects auraient de la peine à atté-nuer ou nier votre culpabilité. En faisant sac-cager Béni Abbès, pour neutraliser un édilequi a refusé de trahir ses engagements et dese laisser corrompre, vous avez commis l’in-nommable : délivrer aux autres élus un mes-sage qui sanctifie la prédation et insulte l’es-pérance.

Monsieur Ould Kablia,vous avez abusé du mensonge au nom de

l’État, vous venez de vous enfoncer dans uncrime d’État. Il faudra assumer.

Saïd Sadi, député,président du Rassemblement

pour la culture et la démocratie.Alger, le 1er février 2011

Mercredi2 février 2011

7LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

“B out-Ali, dégage !” Ce slogananagrammatique a été scan-

dé à gorge déployée, hier, à l’occa-sion de la marche pacifique àlaquelle a appelé la Coordinationlocale des étudiants (CLE) de l’uni-versité Mouloud-Mammeri de TiziOuzou.

Une marche à laquelle s’estjoint le Rassemblement pour la cul-ture et la démocratie (RCD) qui amobilisé ses militants pour la cir-constance. C’est ainsi qu’on a vuparmi les marcheurs, des parle-mentaires du parti de Saïd Sadi,des élus locaux ainsi que le prési-dent de l’APW de Tizi Ouzou. Sousune pluie battante, la marche adémarré vers 10h30 du campus deHasnaoua avec des slogans criés àtue-tête par des milliers de mani-festants. Plus de 15 000, selon lesorganisateurs.

Des slogans qui mettent enavant, outre les revendicationssociopédagogiques de la commu-nauté estudiantine, la soif de chan-gement démocratique du peuplealgérien ; une soif aiguisée par levent de liberté qui souffle surl’Afrique du Nord et le Moyen-

Orient depuis peu. Le drapeau tuni-sien et l’emblème national sontdéployés à la tête de la processionhumaine. Façon pour les mar-cheurs de manifester leur soutienau voisin de l’Est dans sa

Révolution du Jasmin. “Bout-Alidégage !”, “Système dégage !”,“Bouteflika-Ouyahia, houkouma irha-biya”, “Halte à la corruption”, “Halte àla répression, libérez les détenus”,autant de slogans scandés par la

rue de Tizi mobilisée en ce mardipluvieux pour la démocratie et lechangement. La marche, arrivée auniveau du premier carrefour de laville, a marqué une halte, le tempspour les manifestants d’observerune minute de silence à la mémoi-re des “martyrs d’hier et d’aujour-d’hui”.

La pluie qui tombe à présentpar intermittence n’a pas empêchépour autant les manifestants àmener à terme leur action. Chantspatriotiques, slogans dénonçant lerégime, les étudiants de l’universitéde Tizi Ouzou ont désormais reprisle flambeau de leurs aînés qui onttracé le chemin des luttes démo-cratiques. Des banderoles portéespar les marcheurs sont balafrées demots d’ordre puisés dans le jargonde la militance démocratique :“Pour les libertés démocratiques”, “Pourl’ouverture des champs syndical, média-tique et politique”, “Tamazight, languenationale et officielle”, “Pour une Algérieplurielle”, etc. D’autres banderolesrappellent l’exigence des étudiantsquant au maintien du systèmepédagogique classique, réfutantl’actuel système LMD qui tend à se

généraliser à travers les universitésalgériennes. 12h, devant le portailde la cité administrative, le pointde chute de la manifestation. Unautre moment de recueillementavec une minute de silence desmarcheurs. Aussitôt, un membrede la CLE improvise une prise deparole, en faisant lecture d’unedéclaration de l’organisation syndi-cale estudiantine.

Tout en revendiquant une priseen charge effective de l’étudiantsur le double plan social et péda-gogique, l’orateur, dénonçant leblocage du développement écono-mique de la Kabylie, exige la libéra-tion des détenus interpellés lorsdes dernières émeutes, avant decondamner l’attitude répressive dupouvoir qui répond aux Algérienspar la menace et la matraque. Àl’issue de la marche, les manifes-tants se sont dispersés dans lecalme, un étudiant a déployé aumilieu de la foule une pancarte surlaquelle est calquée une citation deMouloud Mammeri : “Nul ne peutarrêter un peuple sur le chemin de sondestin.”

YAHIA ARKAT

À L’INITIATIVE DE LA COORDINATION LOCALE DES ÉTUDIANTS

Des milliers de personnesont marché à Tizi Ouzou

“Bout-Ali dégage !”, “Système dégage !”, “Bouteflika-Ouyahia, houkouma irhabiya”, “Halte à la corruption”, “Halteà la répression, libérez les détenus”, autant de slogans scandés par la rue de Tizi Ouzou en ce mardi pluvieux.

Arkat/Liberté

Il y avait foule, hier, à TiziOuzou, malgré la pluie.

LETTRE OUVERTE DE SAÏD SADI AU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi2 février 2011 8 LIBERTE

LE SECTEUR DE LA SANTÉ AFFECTÉ

La grève des paramédicauxlargement suivie

L’activité hospitalière était quasiment paralysée, hier, à cause de la grève des paramédicaux, largement suivie,du moins dans les établissements de santé d’Alger.

L es malades, qui se sont rendus,dans la matinée de mardi, dans

les hôpitaux pour des prélève-ments sanguins, des examens enradiologie ou autres, ont été refou-lés. Des médecins se sont évertuésà convaincre des infirmiers et dessecrétaires médicales de leurrendre service en prenant en char-ge un malade. Il n’en demeure pasmoins que les interventions chirur-gicales non urgentes ont été annu-lées.

Présents sur leur lieu de travail,les paramédicaux grévistes por-taient sur le bras un brassard jaune,sur lequel est inscrit le mot “grève”.Ainsi, le mot d’ordre du Syndicatalgérien des paramédicaux (SAP)semble être respecté. Il avait appe-lé, il y a quelques jours, le person-nel paramédical des 14 CHU, 300hôpitaux et plus d’un millier depolycliniques à un débrayage dedeux jours à partir du 1er févrierpour amener le ministère de tutelleà accéder rapidement aux revendi-cations du corps. Selon l’un desresponsables du syndicat, quelque90 000 auxiliaires de la santé sontimpliqués dans l’action. Leurdemande principale est d’ordresocial, puisqu’ils exigent des aug-mentations conséquentes de leursalaire, avec un effet rétroactif.

Des praticiens de santéappuient, dans une large propor-tion, la revendication des paramé-

dicaux qu’ils estiment légitime. Àtitre d’exemple, le salaire d’un infir-mier qualifié avec à son actif uneexpérience de plusieurs années, selimite à 20 000 dinars et des pous-sières. Le SAP exige aussi la pro-mulgation, dans des délais raison-

nables, du statut particulier desparamédicaux qui serait en souf-france, au niveau du ministère de laSanté, de la Population et de laRéforme hospitalière depuis troisans. Pour la représentante desparamédicaux au CHU Bachir-

Mentouri de Kouba, Mme Khodja, lacorporation “ne veut plus des pro-messes et interpelle le ministère pour pro-mulguer le statut particulier tel qu'il a étédécidé par la commission mixte SAP-ministère”. “Nous poursuivrons notregrève demain et si nos revendications ne

sont pas concrétisées nous entameronsune grève illimitée à partir du 8 février”,a-t-elle dit. D'autres grévistes del'hôpital, qui compte quelque 375paramédicaux, ont affirmé qu'ils nesont “pas contre les malades” et assu-rent le service minimum, affirma-tion qu'un responsable de l'hôpitala confirmée. Le chargé de l'orga-nique du même hôpital, coordina-teur des activités paramédicales,

M. Selmati Zoubir, a regrettéque le ministère “fasse des promessesqu'il ne tient pas depuis 3 ans”. Il a éga-lement déploré que la tutelle “négo-cie avec l'Union générale des travailleursalgériens et pas avec le SAP” qui est,selon lui, “plus représentatif”. Au CHUMustapha-Pacha, la grève a étéégalement observée, a-t-onconstaté sur place. Au centrePierre-et-Marie-Curie (CPMC), lesparamédicaux se sont dits “décidés àne pas lâcher prise” jusqu'à la promul-gation de leur statut particulier.

S. H.

AP

S

Engouement notable à l’est du paysL e mouvement de grève des paramédicaux

n’aura pas été suivi par tous les concernés àl’est du pays, même s'il a suscité un engoue-ment notable au sein de la corporation. Ainsi,d'une wilaya à l'autre, les taux de participationau débrayage varient, ceci avec l'assurance d’unservice minimum au niveau des structures desanté. Dans la wilaya de Sétif, par exemple, lesparamédicaux ont paralysé, hier, la majorité desstructures sanitaires de la wilaya. En effet, selonles chiffres du syndicat autonome des paramé-dicaux de la wilaya de Sétif, une grande partiedes paramédicaux, même ceux qui ne sont pasaffiliés au syndicat, ont répondu favorablementau mot d’ordre de grève.

À Constantine, il en a été de même, les para-médicaux du CHU Ibn-Badis de Constantine ontrépondu, hier, à l’appel du Syndicat algérien desparamédicaux (SAP). “Une grève illimitée est prévuele 8 février prochain, si aucune suite n’est réservée à nosdoléances”, nous à déclaré Mme Khlifi Meriane,secrétaire nationale chargée de la région est.

Tout en ajoutant que le taux de participationà ce mouvement de grève au CHU deConstantine était de 90%.

Le premier jour, la grève des paramédicaux àBordj Bou-Arréridj a été peu suivie et n'a pasdépassé les 12%, selon une source de l’adminis-tration. Le Syndicat algérien des paramédicaux(SAP) a affirmé, pour sa part, que le taux d'ad-hésion global à la protestation au niveau de lawilaya a été de 30%.

À Skikda, les paramédicaux du SAP ont diver-sement répondu à l’appel de grève de deux joursde leur conseil national. Pour ce premier jour degrève, le taux varie au sein même des EPH, ainsique des EPSP. Le plus fort taux de débrayage estconstaté au niveau de l'EPH de Collo, le bastiondu SAP dans cette wilaya, où un taux de 90% desuivi a été avancé par le coordinateur, ainsiqu'au niveau des EPSP et EPH de Tamalous etl’EPSP de Ouled Attia. Cependant, la grève auniveau de la ville de Skikda est peu suivie. ÀOum El-Bouaghi, le débrayage des paramédi-caux a été peu suivi hier matin. Les deux hôpi-taux du chef-lieu de wilaya n’ont pas été tou-chés par la grève. En revanche, à l’EPH d’AïnBeïda, l’on a dénombré 88 grévistes sur uneffectif de 447 paramédicaux, ce qui représenteun taux de 19,68%. À l’EPH d’Aïn M’lila, 81 gré-

vistes sur 257 paramédicaux y exerçant ontadhéré au mouvement de grève. C’est l’EPHd’Aïn Fakroun qui a enregistré le taux de partici-pation le plus élevé avec 89,84% avec 115 gré-vistes sur 128 travailleurs. De son côté, l’EPH deMeskiana a enregistré 50% des effectifs qui ontdébrayé, soit 65 grévistes sur 130. S’agissantdes EPSP, ils sont 60 sur 242 à avoir débrayé auniveau d’Oum El-Bouaghi et 62 sur 323 auniveau d’Aïn Beïda. Selon la DSP, le taux globalde participation à la grève est de 22,45%.À Annaba, en revanche, le mouvement n’auraété suivi que par le corps des anesthésistes, les-quels observaient, hier, leur deuxième jour degrève, mais pour d’autres considérations. Lesauxiliaires anesthésistes ont revendiqué un sta-tut particulier à leur profession ainsi que l’appli-cation du régime indemnitaire. Ils avaient pour-tant rencontré le directeur général du CHU Ibn-Rochd en présence d’un délégué syndical, maissans pour autant avoir obtenu satisfaction deleurs revendications. Ils ont toutefois assuré leservice minimum au niveau de la permanence etdes urgences des hôpitaux.

F. S./B. S./C. B./A. B./B. NACER/A. A.

L e débrayage annoncé par leSyndicat des paramédicaux

(SAP) pour les 1er et 2 février n’a euaucun impact à Oran, à l’exceptionde l’Établissement hospitalier spé-cialisé pédiatrique de Canastel(EHS). La plupart des établisse-ments de santé ont fonctionné leplus normalement, comme nousavons pu le constater à maintesreprises au niveau de nombre deservices que ce soit au CHUO ou auniveau de différents établissementsde proximité. Cet impact négatifs’explique non pas par le manqued’adhésion de la corporation des

paramédicaux à des revendicationssalariales ainsi qu’au statut, maispar le manque d’implantation de cesyndicat. En effet, pour l’heure leSAP est surtout représenté auniveau de l’EHS Canastel qui setrouve donc être le seul établisse-ment à avoir été perturbé dans sesactivités médicales. Le personnelde cet établissement a ainsi suiviun débrayage de deux heures entenant un sit-in à l’intérieur de l’en-ceinte hospitalière. Pour la deuxiè-me journée d’action, le mot d’ordrede grève a été maintenu dans lesmêmes conditions. À Sidi Bel-

Abbès, le personnel paramédicalrelevant des secteurs sanitaires dela wilaya, des EPH et du CHUAbdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès, a très largement suivi le motd’ordre du Syndicat algérien desparamédicaux. Selon M. Mekamen,responsable du bureau de wilayadu SAP, la paralysie du secteur de lasanté au niveau de la wilaya aatteint les 95% et notamment100% au sein du CHU, où un sit-ina été observé tôt le matin devantl’entrée principale. Cependant,notre interlocuteur nous a signaléque “nous venons de recevoir une ins-

truction de notre bureau national pourarrêter la grève, et ce, suite à une décisionde justice”. À Mostaganem, il n’yavait aucune trace de grève dansles établissements de santé et cer-taines blouses blanches ignoraientjusqu’à l’existence du débrayage. ÀTlemcen, les praticiens exerçant auniveau du centre hospitalo-univer-sitaire, malgré leur nombre limité,ont pour leur part observé un arrêtde travail de quelques heures ensolidarité avec leurs confrères àl’échelle nationale.

D. L./ABDELMADJID B./M. O. T./AZIZ B.

ACTION SUIVIEÀ TIZI OUZOUET BOUMERDÈSL a grève de deux jours, initiée à

l’appel du Syndicat algérien desparamédicaux (SAP), a été suivie,hier, au niveau des hôpitaux et despolycliniques de la wilaya de TiziOuzou. Les syndicats initiateurs dece mouvement évaluent le taux desuivi à pas moins de 70%, alorsqu’au niveau de l’administration loca-le, l’estimation donnée ne dépasse-rait pas les 25%.

Les paramédicaux comptent, parcette initiative, adhérer à une actionnationale visant à faire pression surle ministère de la Santé, qui tarde,selon le SAP, à promulguer le nou-veau statut particulier des travailleursportant sur la revalorisation dessalaires. Par ailleurs, la grève despraticiens spécialistes, à laquelle aappelé le Syndicat national des prati-ciens de santé publique (SNPSP), aété largement suivie au niveau desdifférentes structures sanitaires de lawilaya de Boumerdès et Jijel. SelonM. Mohamed Gabour, secrétairegénéral de la coordination de ce syn-dicat, le taux a atteint, hier, aux envi-rons de 10h, 90% à l’EPSP de BordjMenaïel, 85% à Dellys et 84% àBoumerdès. À Khemis El-Khechna etBoudouaou, la grève a été peu sui-vie, nous a affirmé une source hospi-talière.

Au niveau de l’unité d’urgence deBoumerdès (UMC), les travailleursn’ont fait qu’assurer les missionsdites “d’extrême urgence”. Pour lessyndicalistes rencontrés hier auniveau de cette structure, la grèveest une réussite et le taux sera revuà la hausse aujourd’hui. C’est lemême sentiment affiché par M.Gabour, joint hier par téléphone, quia précisé que les travailleurs du sec-teur sont déterminés à poursuivreleur mouvement malgré la décisionde la chambre administrative d’Alger,laquelle a émis, hier, un jugement enréféré déclarant la grève d’illégale.“Ce mouvement est l’ultime recoursde la corporation après une longueannée ouverte au dialogue avec latutelle et l’envoi, depuis un mois,d’une lettre au président de laRépublique dans laquelle nous solli-citons son arbitrage et l’invitons à sepencher sur les difficultés vécues parce secteur névralgique”, nous ontaffirmé des syndicalistes SNPSP.

K. TIGHILT/M. T.

L’Ouest en rangs dispersés

Quelque 90 000 auxiliairesde la santé ont pris part

au mouvement.

Mercredi2 février 2011

9LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

I nstallée le 24 Janvier dernier, lacommission mixte, composée de

représentants du ministère de laSanté et du syndicat des praticienspublics a tenu, lundi après-midi, sapremière réunion officielle au siègede la tutelle.

Conformément à l’échéancierarrêté à la même date, les deux par-ties devront se concerter tout aulong du mois de février, à raison dedeux réunions par semaine, soittous les lundis et vendredis. Mais,exceptionnellement et en raison dela tenue de la Conférence nationalesur la santé et la réforme hospitaliè-re, la commission se contenteracette semaine de la réunion inaugu-rale et ne reprendra ses travaux quelundi prochain. Cela dit, cette pre-mière prise de contact a été l’occa-sion pour le SNPSP de déposer sespropositions d’amendements dustatut particulier et celles relatives àl’élaboration du projet de loi insti-tuant le régime indemnitaire. “Si latutelle respecte ses engagements nouspourrons finir les négociations et être prêtsavant les délais fixés, à savoir la fin dumois de février”, présume d’emblée leprésident du SNPSP. Et d’ajouterque sa formation syndicale “a reven-

diqué l’amendement du projet de loi por-tant statut particulier élaboré en 2009pour une raison évidente : le contenu finaldu texte de loi ne reflète point ce qui a éténégocié auparavant avec la tutelle”. Il

citera quelques revendications nonprises en charge, à savoir la révisiondes classifications, pharmaciens,chirurgiens-dentistes, généra-listes… et l’élargissement des

mesures d’intégration provisoiredans le cadre de la création desgrades. Pour ce qui est du projet

portant régime indemnitaire, leSNPSP insiste sur une augmentationconséquente des salaires des prati-ciens, soit “le double au minimum” dece qu’ils perçoivent actuellement.“Nous espérons arracher le consentementdu directeur général de la Fonctionpublique car il semblerait qu’il est le seulhabilité à en décider.” Évoquant, parailleurs, la prochaine Conférencenationale sur la santé, qui s’ouvredemain, le président du SNPSPsalue cette initiative mais contestele fait que “la tutelle n’ait pas envoyé leprojet amendant la loi sanitaire aux par-tenaires sociaux avant la conférence pourqu’ils puissent l’enrichir par des proposi-tions concrètes”.

Cependant, des sources duministère de la Santé nous ont affir-mé que “la tutelle ne compte pas distri-buer un projet ficelé mais réunir les 1 000professionnels invités au niveau de diffé-rents ateliers pour récolter leurs proposi-tions. C’est à eux de nous dire ce qu’ilsattendent”, nous dit-on. Et d’estimerque cette rencontre est loin d’être“un espace de zerda mais de travail et deréflexion. Les participants vont travailler”.

MALIKA BEN

COMMISSION MIXTE MINISTÈRE DE LA SANTÉ-SYNDICATS DES PRATICIENS PUBLICS

Première réunion sousde bons auspices

Le SNPSP souhaite arracher le consentement du directeur général de la Fonction publiquepour que les praticiens puissent bénéficier du double de leurs salaires.

“Il semblerait que c’est M. Kherfi qui est habilité à en décider”, estime le Dr Merabet.

Yahia/Liberté

L e ministère du Travail de l'Emploi et de la Sécurité socialesemble vouloir mener, de manière unilatérale, la politique

nationale du médicament décidée par le gouvernement. Le département de M. Tayeb Louh ne juge pas utile d’asso-

cier les opérateurs et autres acteurs, très au fait du secteur,dans ses différentes perspectives. Au moment où son collèguede la santé multiplie ses rencontres avec les divers intervenantsdans le domaine du médicament, le ministre du Travail choisitune autre méthode, fondée sur la non-implication des concer-nés. Un tel constat a poussé les opérateurs à s’interroger sur la“bonne foi” de ce ministère quant à la mise en œuvre de la stra-tégie nationale des produits pharmaceutiques. Pourtant, leministère du Travail détient, selon un des opérateurs, la “clef devoûte vitale du médicament à savoir le remboursement”. Celui-ci consti-tue la vie et l’avenir du médicament et facilite davantage l’ac-cès du malade aux soins. Car, si l’on veut tuer un médicament,affirme la même source, il suffit de le mettre sur la liste des non-remboursables. Les opérateurs n’arrivent pas à comprendrepourquoi ils ne sont pas associés par cette tutelle afin de dis-cuter de nouvelles mesures à même de développer au mieux cesecteur. Ils estiment qu’une large concertation pour la concré-

tisation du programme quinquennal du président de laRépublique est une “nécessité impérieuse”. Dans ce cadre, le minis-tère de la Santé ne cesse de consulter importateurs et produc-teurs dans le but principal de promouvoir la production natio-nale afin qu’elle puisse arracher un maximum de parts de mar-ché. Mieux, le ministre de la Santé veut relever le défi de pro-duire localement 70 % des besoins nationaux à l’horizon 2014.Il faut noter que le ministère du Travail a arrêté une nouvelleliste de médicaments remboursables par la sécurité sociale.Elle comporte 96 produits. La dernière liste date de mars 2008,selon le décret signé par le ministre du Travail. Le tarif de réfé-rence a été également modifié pour une nouvelle liste compre-nant 65 médicaments. Les nouveaux tarifs sont consignés dansun arrêté datant du 24 juillet dernier. Plus d’un millier de médi-caments représentés par 116 DCI (dénomination communeinternationale) sont concernés par le tarif de référence. La pre-mière liste, établie il y a quatre ans, a été élargie une premièrefois en 2008 puis une deuxième fois en juillet 2009, puis le 28septembre 2009, avant d’être actualisée une quatrième fois le24 juillet dernier. Les nouveaux tarifs concernent plusieursclasses thérapeutiques allant des antihistaminiques aux anti-

infectieux en passant par les antalgiques, les anti-inflamma-toires, les antihypertenseurs, les bêtabloquants, les produits decardiologie et de cancérologie, la pneumologie, la rhumatologieainsi que les hormones du diabète. Les opérateurs suggèrentau département de M. Louh de privilégier la production natio-nale dans l’application des mesures liées au remboursement.En termes plus clairs, il faut différencier les règles de rembour-sement des médicaments réservées à l’importation de cellesappliquées à la production nationale. Le ministre du Travail aindiqué récemment que le remboursement des médicamentspar les caisses de la sécurité sociale a atteint plus de 82 mil-liards de dinars en 2009. Des réformes ont été, selon lui, enga-gées en faveur du secteur à travers un programme visant à amé-liorer et à moderniser la qualité du service des assurancessociales et à assurer l'équilibre financier des caisses. Le ministrea, par ailleurs, rappelé que la loi de finances 2010 avait consa-cré le principe de la recherche de ressources supplémentairespour le financement de la sécurité sociale par les taxes et lesprélèvements dont ceux appliqués aux bénéfices sur l'importa-tion des médicaments.

BADREDDINE KHRIS

REMBOURSEMENT DES MÉDICAMENTS

Les opérateurs veulent être associés

L a Ve édition du Salon international Equip AutoAlgeria 2011 s’annonce sous le signe de l’offensive

dans un marché, le deuxième après celui de l’Afrique duSud, où 99% de la pièce de rechange sont importés. Ledirecteur de Promosalons, Nabil Bey-Boumezrag, afficheun optimisme mesuré non seulement pour réussir cetterencontre, mais pour en faire, dans un futur proche, unrendez-vous régional pour ainsi toucher tous les paysde la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient),mais aussi les pays de la rive de la Méditerranée. Et il yaura de tout, à commencer par les grands équipemen-tiers de premier ordre spécialisés dans la pièce derechange d’origine. À deux mois de l’évènement, le tauxde confirmation environne les 60%, ce qui n’est pasnégligeable. Selon notre interlocuteur, pas moins de 40entreprises de Chine, 10 sociétés de France, 40 autresde Turquie, 10 entreprises de Tunisie, 40 autres algé-riennes et 3 concessionnaires automobile (RenaultAlgérie, le groupe CFAO et Toyota) participeront à cecarrefour, devenu incontournable au vu des participantsfidèles qui ont déjà exposé leurs produits au Palais desexpositions des Pins-Maritimes (Safex). Le pavillon chi-nois sera scindé en deux pôles, l’un dénommé Pékin etl’autre Shanghai. Fixé du 18 au 21 avril prochain, ce

salon, explique M Bey-Boumezrag, verra la participationd’équipementiers spécialisés dans la fabrique de pro-duits et non d’exportateurs ou d’importateurs. Y com-pris les entreprises algériennes, elles sont toutes dans lafabrique de batteries, de câbles, de lubrifiants et dejoints. Selon M. Bey-Boumezrag, l’objectif est d’at-teindre entre 170 et 180 entreprises, environ 15 000visiteurs, entre professionnels et clients, mais aussi laprésence de l’Association des équipementiers deTurquie avec qui des séances de B2B seront organiséesavec des homologues algériens. Aussi, a-t-il annoncé, laprésence de 15 entreprises saoudiennes n’est pasexclue à cet événement où près de 15 nationalités sontattendues. Equip Auto Algeria 2011 connaît d’ores etdéjà un grand engouement quand on sait que c’est leseul salon de l’Aftermarket automobile qui offre cetteopportunité aux fabricants, distributeurs et aux répara-teurs, de développer des partenariats à même d’assainirun marché en mutation. Placé sous le signe de “la luttecontre la contrefaçon”, cet événement sera également uneaubaine pour sensibiliser le client final contre les dan-gers que constituent les équipements touchés par lamalformation.

FARID BELGACEM

Ve ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL EQUIP AUTO ALGERIA

Plus de 170 exposants attendus à Alger

Le ministère de la Santéet le syndicat des praticiens

devraient se concerter durantle mois de février.

●● La situation est loin de connaître uneamélioration malgré les assurances du P-DG, M. Bachtarzi, qui avait promis denombreuses réformes au sein de la BDLsuite à la tentative d’immolation d’unagent de sécurité. Néanmoins, cetteréaction ne semble pas plaider en safaveur puisque la tentative d’immolationenregistrée au sein même de la directiongénérale de Staouéli a été le précurseurd’un mouvement de grève spontanée quia touché quasiment toutes les agencesde l’Algérois.Un bras de fer est donc engagé entre lesemployés de la BDL et le P-DG.D’ailleurs, le service des agences d’Algerest quasi nul et les protestataires necomptent pas en rester là. Ces derniersrejettent en bloc les réformes engagéespar le P-DG qu’ils qualifient de “poudreaux yeux” et comptent aller au bout deleur revendication, à savoir le départ duP-DG et de son secrétaire général ainsique de son staff. “Les réformes enga-gées par le P-DG au lendemain de l’inci-dent de Staouéli n’ont aucun impact,c’est de mauvaise foi, pourquoi ne pasfaire des réformes au moment voulu ?De notre côté, nous maintenons les

mêmes revendications, c’est-à-dire sondépart de la tête de la BDL, lui et toutson staff. Il (le P-DG) parle de réformes,c’est de la poudre aux yeux, aujourd’hui,nos revendications et la seule réformequi peut sauver notre banque et sesemployes reste son départ et riend’autre”, nous dira l’un d’eux sous le cou-vert de l’anonymat. D’ailleurs, unemployé de l’agence de Tigzirt, qui estentré en grève de la faim, a été sanction-né par son responsable, nous dira unesource proche.Une situation qui pourrait infecterd’autres agences de la wilaya de TiziOuzou et donner de l’ampleur à ce mou-vement de protestation. Par ailleurs, lesyndicat UGTA de la BDL a été encoreune fois pointé du doigt par les protesta-taires qui reprochent à leur représentantde se mettre du côté de la directioncontestée. “Ils ont eu ce qu’ils voulaient :des postes de responsabilité, de direc-teurs régionaux et centraux et chefsd’agences et j’en passe. Tout cela doitchanger et rien ne se fera avant le départpur et simple du P-DG”, ajoutera un autreemployé de l’une des agences d’Alger.

CHÉRIF MEMMOUD

LES TRAVAILLEURS RÉCLAMENTLE DÉPART DU P-DG

LA BDL TOUJOURS BLOQUÉE

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONMercredi2 février 2011

10 LIBERTE

“U n peu plus d’une douzaine demilliers de personnes étaient

salariées en 2009 dans le secteur desassurances en Algérie”, relève leConseil national des assurancesdans son dernier bulletin, publiésur son site web. En 2009, l’en-semble des sociétés d’assurance etde réassurance (sans la Maatec)totalisait un effectif de 12 515employés, en hausse de 6% relati-vement à l’année précédente.Cette population représente0,13% de la population activeoccupée nationale. Avec 2 096salariés, le secteur privé (2A, Ciar,Trust, Salama, GAM et Alliance)représente 17,7% de l’effectif total.

Les anciennes sociétés appe-lées compagnies traditionnelles(SAA, Caar, Caat et CNMA) détien-nent 80% de l’effectif total et96% de l’effectif global des socié-tés publiques (les quatre sociétéssusmentionnées auxquelles s’ajou-tent la Cash, la SGCI, la Cagex et laCCR). “En ce qui concerne la répartitionpar âges, les données collectées au niveaudes sociétés nous permettent de constaterque ce secteur est doté d’un effectif jeunepuisque 66% des employés ont moins de45 ans”, souligne le CNA. Par niveaud’instruction, 36% des employés dusecteur ont un niveau supérieur et38% ont un niveau secondaire. Lapart des cadres dans l’effectif total

était de 43% en 2009 contre 40%en 2003. Cette évolution est laconséquence de la mise en œuvrede la politique des compagniesd’assurances en matière de res-sources humaines qui favorise lerenforcement et la promotion descompétences. En matière de for-

mation, au cours de l’année 2009,2 533 ont suivi une ou plusieursformations contre 2 080 en 2008.Au moins un salarié sur cinq a pubénéficier d’une formation. Ainsi letaux d’accès des salariés à la for-mation s’élève à 21,4% contre 12%en 2003.

Les compagnies continuent deprivilégier les formations de courtedurée. D’ailleurs, la ventilation partype de formation fait ressortir que10% des salariés ont bénéficiéd’une formation de cycle long (plusd’un an) alors que 90% ont bénéfi-cié de formations de cycle courtréparties en formations de duréeinférieure à un an (33%), en stages(36%) et en séminaires (21%). Dansle même bulletin, le CNA indiquequ’au cours des trois premiers tri-mestres de 2010, les sociétés d’as-surance ont réalisé un chiffre d’af-

faires de 59,2 milliards de DA, enhausse de 5% par rapport à lamême période de l’année précé-dente.

Cette croissance est tiréeessentiellement par l’assuranceautomobile qui a été marquée auterme du 3e trimestre 2010 par unehausse de 12,2%, occupant ainsi lamoitié du portefeuille global dusecteur. Les risques industriels onten revanche marqué une baisse aucours du 3e trimestre, en incendiecomme dans les risques deconstruction (-39% au 3e trimestre).Cette baisse est expliquée, en par-tie, par le décalage dans l’enregis-trement lors du renouvellementd’importants contrats. La produc-tion de la branche IARD s’en esttrouvée affectée, au 30 septembre,et a enregistré une baisse de3,6% (-41% au cours du 3e tri-mestre). La branche transportmaintient sa part qui s’établit à 6%.Sa production, au 30 septembre2010, n’ayant subi qu’une légèreévolution de 1,8% par rapport à2009. Quant à la branche “assu-rances de personnes” son chiffre d’af-faires cumulé sur les neuf premiersmois de l’exercice s’élève à 4,9 mil-liards de DA, soit une progressionde 12,4% comparativement à lamême période de 2009. En outre,les prévisions de clôture des socié-tés d’assurance situent la produc-tion du secteur à 79 milliards de DA(non compris la production de laGAM et de la Maatec), ce qui repré-senterait une hausse de 6% parrapport à l’exercice 2009.

M. R.

L’EMPLOI DANS LE SECTEUR DES ASSURANCES

66% des employés ont moins de 45 ansEn 2009, l’ensemble des sociétés d’assurance et de réassurance (sans la Maatec) totalisait un effectif

de 12 515 employés, en hausse de 6% par rapport à l’année précédente.Liberté

Le secteur des assurancesest un pourvoyeur

de postes d’emploi.

EXPANSION URBAINE ET GESTIONDES RISQUES

Les spécialistes tirentla sonnette d’alarme

L a question a été au cœur desdébats, hier, au centre de pres-

se d’El Moudjahid qui a organisé uneconférence sur le thème : “Les défisposés par l’expansion urbaine en matièred’aménagement, d’habitat, de santé, detransport et de protection de l’environne-ment”, animée par des spécialisteset professionnels. Tour à tour, cesderniers reconnaîtront, pour cer-tains à demi-mots, qu’aujourd’huiles grandes villes algériennes, et àun degré plus la capitale, sonttoutes exposées à la même problé-matique de la gestion des risques.L’urbanisation occupe près de 70%des grandes villes en Algérie, selonMakhlouf Naït Saâda, inspecteurgénéral au ministère de l’Habitat etde l’Urbanisme. Et même si l’actede bâtir, comme il le confirme, estconfié à des spécialistes, rienn’empêche que la crise urbainecontinue de se poser avec acuité.L’anarchie, qui résulte de cetteurbanisation effrénée, est criante. Ilest vrai que beaucoup de projetsd’utilité publique ont apporté unecertaine aisance aux citoyens. Enmatière de ressources en eau,l’Algérie possède 67 barrages d’unecapacité globale de 7 milliards demètres cubes, ce qui avec les sta-tions de dessalement d’eau de merpermettra une sécurité en cas desécheresse. L’assainissement, rele-vant du même secteur, gère 100stations d’épuration pour un globalde 900 millions de mètres cubes.Pour sa part, le secteur des TP a

réalisé plus de 5 000 projets pourun montant de 30 milliards de dol-lars alors que près de 40 milliardsde dollars seront investis dans lecadre du quinquennal 2010/2014.On peut dire que 95% des routesnationales sont dans un étatacceptable. Cependant, commeaura à le faire noter Pr Chelghoum,consultant international et spécia-liste des risques sismiques, l’ex-pansion urbaine en Algérie consis-te en des greffes n’obéissant pas àdes normes dans le domaine. “Noussommes un pays problématique en matiè-re de catastrophes naturelles (séisme,inondations, explosions comme c’est lecas à la raffinerie de Skikda). La frangenord du pays présente une vulnérabilitéreconnue alors que la densité humaine yest de 3 500 h/km2. Il est temps, parconséquent, pour les pouvoirs publics defaire le point. De même que la probléma-tique du transport existe toujours. Tout lemonde a constaté les difficultés d’organi-sation des secours lors du séisme deBoumerdès”, dira-t-il dans ce cadre.Pour M. Boubekeur, SG du club desrisques majeurs, la loi existe certes,mais son application fait défaut. Àson avis, la défaillance vient dumanque de formation au niveaudes APC. “La loi impose d’informer lescitoyens sur les risques que peut présen-ter tel ou tel endroit objet d’une construc-tion”, confirme-t-il. Et d’ajouterqu’il est temps de former des jour-nalistes dans ce domaine afin devéhiculer ce genre d’information.

ALI FARÈS

EN VISITE DE TRAVAIL À SOUK-AHRAS

Sellal ouvre les vannesL e ministre des Ressources en

eau, Abdelmalek Sellal, a effec-tué, avant-hier, une visite de travaildans la wilaya de Souk-Ahras où il ainspecté de nombreuses infrastruc-tures opérationnelles ou en chan-tier. Sellal a indiqué que la mise enœuvre du programme quinquennal2010-2014 permettra de fournir del’eau potable à tous les citoyens dela wilaya. À l’occasion de cette visi-te, le ministre a lancé les travaux dubarrage de Oued Djedra dont lacapacité de stockage atteindra les35 millions de m3. Le chantier estconfié à l’entreprise algérienneGesi-TP qui dispose d’un délai detrois années pour la réalisation del'ouvrage, le troisième barrage dansla wilaya de Souk-Ahras, après celuide Aïn Delia (76 millions de m3) etd’Oued Charef (153 millions de m3).Le barrage de Oued Djedra seraexclusivement orienté pour l’appro-visionnement de la population de laville de Souk-Ahras en eau potable.Toutefois, deux millions de mètrescubes seront réservés à l’irrigation

agricole. Le ministre a ensuite ins-pecté la station de pompage deSouk-Ahras d’une capacité de 100litres par seconde. Cet équipementcouvre la partie nord de la ville etson centre universitaire, ainsi queles localités de Aïn Sennour, d’El-Machrouha, en plus de la zone deMedjez Sfa, dans la wilaya voisinede Guelma. Après cela, la délégationministérielle s’est rendue à Taoura,20 km au sud de Souk-Ahras, où leministre a posé la première pierredu collecteur des eaux usées, dotéd’un bassin de 500 m3. Pour leministre, Souk-Ahras ne manquenullement de ressources et les pro-jets lancés dans cette wilayadevront mettre un terme aux défi-ciences et relancer les secteursindustriel et agricole de la wilaya.“Souk-Ahras vient de bénéficier d’un bonnombre de projets en ressources en eau etles choses se sont nettement améliorées,même s’il reste encore quelques insuffi-sances en ce qui concerne la distributionen eau potable dans la ville de Souk-Ahraset quelques villages. Notre souci c’est de

garantir l’avenir en eau de Souk-Ahrasqui bénéficiera de la construction d’unbarrage au niveau de Oued Djedra quiprofitera à toute cette région, mais aussison agriculture. D’un autre côté, uneétude est lancée pour la construction d’unautre barrage dont les travaux seront lan-cés cette année au niveau de Laouinettequi donnera un nouveau souffle à l’indus-trie et l’agriculture de la région. Cela dit,j’insiste sur l’amélioration de la distribu-tion de l’eau, avec une meilleure organisa-tion. Au fait, Souk-Ahras n’a pas de pro-blèmes de ressources, Aïn Dalia peut à luiseul régler le problème de l’eau à Souk-Ahras, mais prend en charge aussi lesbesoins de la wilaya de Tébessa. Ce sont35 millions de m3, dont la moitié profiteraà l’agriculture. Notre objectif ce n’est passeulement de donner de l’eau à boire auxgens, mais aussi développer l’agriculture.Le barrage de Laouinette servira la baseindustrielle phosphatière, avec les barragesexistants, lancés et ceux programmés.Donc, Souk-Ahras entourée de quatrebarrages n’aura plus aucun problèmed’eau”, a rassuré le ministre.

CHÉRIF MEMMOUD

LE WORKSHOP AURA LIEU AUJOURD’HUI À L’HÔTEL EL-MARSADE SIDI-FREDJ

Au menu, formation sur “le contrôlenon destructif et soudage”

Y amani’s Institute of Technology (YIT) et TESCInternational, en collaboration avec l’Institut bri-

tannique de soudage (TWI), organisent, aujourd’hui àl’hôtel El-Marsa de Sidi Fredj, un workshop d’une jour-née sur “la formation certifiante” dans les domaines ducontrôle non destructif (CND) et du soudage. De nom-breuses entreprises du secteur public et privé, desgroupements ainsi que des établissements universi-taires sont conviés à participer à cette manifestationdont Sonatrach, filiales et groupements Sonatrach,Sonelgaz, Cosider, etc. Lors de ce workshop, il seranotamment question de la nécessité de la certificationdes personnels impliqués dans les domaines de l’ins-pection et du contrôle. Les avantages essentiels de

cette certification consistent à renforcer leur compé-tence et à engager davantage leur responsabilité dansla prise de décision. L’autre aspect qui sera discutésera celui lié à la langue d’enseignement, à l’heure dela mondialisation qui ne doit en aucun cas constituerun obstacle, bien au contraire. Pour ce faire, il est vive-ment recommandé aux personnels activant dans lesdomaines susmentionnés de se familiariser avec l’an-glais technique pour avoir accès à l’immense biblio-graphie existant dans cette langue. De plus, ceci leurpermettra l’ouverture vers d’autres systèmes de certifi-cation dont la majorité ont adopté la langue anglaisecomme langue de formation.

N. S.

Mercredi2 février 2011 11LIBERTE S U P P L É M E N T É C O N O M I E

La coted’alerte

Par K. REMOUCHE

Son poids menace la stabilité de l’économie nationale

FAUT-IL INTERDIRELE COMMERCE INFORMEL ?

I l est indéniable que le traitement par lespouvoirs publics de la question de l’informel

est à la source des émeutes du 5 janvier. Lesgrossistes, pour la plupart exerçant dans lecommerce sans factures, ont provoqué laflambée des prix de l’huile et du sucre. Lagoutte qui a fait déborder le vase. Faut-il, aprèsces évènements tragiques, tolérer le marchéparallèle au nom de la paix sociale et proclamerla faiblesse de l’État face aux barons du marchénoir ?Sur ce point, plusieurs sources indiquent quel’informel a atteint en Algérie la cote d’alerte.Et que si on n’y prend pas garde, ce secteurrisque de prononcer le basculement del’économie nationale vers l’informel. À ce stadede son évolution, il faut dire adieu à l’économieproductive, garante du développement durabledu pays.Pis encore, en générant la criminalitééconomique, il constitue une véritable menace

pour la stabilité du pays. Contrefaçon, évasionfiscale, contrebande, trafic en tous genres, fuitede capitaux, blanchiment d’argent, tels sont lesmaux que véhicule le phénomène.Mais de là à proscrire l’activité de milliers et demilliers de jeunes sans réunir les conditions deleur insertion dans les espaces formels, c’estaller vite en besogne. Cela peut s’appeler de laprovocation. Ce n’est pas la faute de ces jeunesvendeurs – qui pour beaucoup assurent leseul revenu familial – si l’État meténormément de temps à créer de nouvellesenceintes pour ces commerçants. Combien decommunes en Algérie disposent-elles d’ailleursde marchés pour intégrer une telle population ?La défaillance de nombreuses communes enmatière de prise en charge de leurs missions,notamment en ce qui concerne l’emploi est àl’origine du malaise d’une bonne partie de lapopulation. L’Algérie a besoin aujourd’hui d’uneréforme des collectivités locales, d’une gestion

moderne des mairies et de maires compétentset intègres préoccupés par les difficultés deleurs électeurs. Encore faut-il qu’ils soient élusdémocratiquement et non à coups “de sacsnoirs”. Il est patent que lorsque la cellule debase fonctionnera selon les normes d’efficacité,l’Algérie ira loin dans la satisfaction des besoinsde sa population.De façon globale, l’Algérie ne dispose pasencore d’une démarche cohérente,multisectorielle de maîtrise du marché. Unmanque évident de volonté politique, à cernerau regard de discours redondants derenforcement des services du commerce, desimpôts et de la douane prononcés depuis la findes années 1990. Des programmes aujourd’huià mille lieues de leur concrétisation. Au final,les émeutes du 5 janvier ne font que traduireles errements de cette politique de quasi-absence sur le terrain.

K. R.

Louiza/Liberté

FAUT-IL INTERDIRE LE COMMERCE INFORMEL ?Mercredi 2 février 2011

12 LIBERTE

FAUSSES DÉCLARATIONS, ÉVASION FISCALE ET CONTREFAÇON

AUX SOURCES DU MARCHÉ INFORMEL

es marchandises quialimentent les mar-chés parallèles transi-tent particulièrementpar les postes-fron-tières de Tébessa, lesports d’Alger et de

Skikda. Elles proviennent principa-lement de Chine ou de Turquie viaDubaï, voire Tunis.

Elles sont les fruits amers de lacontrebande ou de fausses décla-rations en douane. L’affaire desréfrigérateurs déclarés à 3 eurosillustre le phénomène.

“En 2003, un opérateur a importéplus de 50 000 réfrigérateurs de marqueBeko, déclarés à 20 euros. Mais les véri-fications douanières constatent que le fret( transport maritime de la marchandise)a coûté 17 euros.

Le réfrigérateur a été déclaré donc à 3euros l’unité ! Les investigations aboutis-sent à la conclusion que l’opération mas-quait une vaste évasion fiscale avec com-plicité de douaniers : la valeur réelle del’appareil électroménager est de plus de200 euros. Le préjudice au Trésor a été

estimé pour une seule opération à plus de184 milliards de centimes.” L’affairejugée en 2005 est toujours pendan-te au niveau de la Cour suprême.

Pendant la période, des dizaines decas d’importations de réfrigéra-teurs introduits avec de faussesdéclarations ont été enregistrées.

Ils ont été déclarés à 30 et à 40euros. Les réfrigérateurs Beko parti-culièrement ont été vendus auHamiz entre 25 000 et 35 000 DAl’unité. Ce qui donne une idée desprofits dégagés au cours d’uneseule opération.

L’importation frauduleuse etmassive de réfrigérateurs a consti-tué une concurrence déloyale pourle fabricant local, enl’occurrence l’Eniem.

Ces marchandises atterrissentdans les grands bazars tels que leHamiz. À cela s’ajoute le phénomè-ne de la contrefaçon. Plusieursmagasins de la capitale commer-cialisent des produits blancs auxmarques connues, notammentAriston et LG.

Lorsque vous leur demandez lagarantie, ils sont incapables defournir le document. S’adresser auxmaisons devient alors en Algérie lemoyen le plus sûr d’acquérir desbiens électroménagers de qualité.

Le marché de l’agroalimentaireplus sensible n’échappe pas à cesphénomènes.

On retrouve sur les étals infor-mels des fromages, du chocolat etdes biscuits dont l’origine est indé-terminée. Une véritable menacepour la santé de la population. Le

textile est le produit phare du com-merce informel. Chaussures, polos,survêtements de marques célèbres,parfaitement imitées dans les ate-liers clandestins en Chine etailleurs.

Ces vêtements atterrissentmême dans les magasins qui ontpignon sur rue dans les principalesartères de la capitale.

Autres produits de la contrefa-çon répandus dans les commercesformels et informels : les piècesdétachées, les cosmétiques et lestéléphones portables. Les produitscontrefaits proviennent particuliè-rement des postes-frontières deTébessa, du port d’Alger et deSkikda et alimentent les marchésdu Hamiz, de Dubaï et deTadjenanet.

Ainsi la perméabilité des fron-tières terrestres et maritimes est àl’origine d’une évasion fiscale degrande ampleur et de l’introductionmassive sur le marché de quantitésde produits contrefaits, avec lacomplicité d’agents de l’État.

Ce phénomène a pris de l’am-pleur au cours des années 2000. Ilperdure aujourd’hui, faute d’unedémarche de lutte efficace contreces fléaux.

K. R.

Yahia/Liberté

L es contestations socialesque l’on observe chez nous

de façon récurrente sont assezsouvent corrélées à la problé-matique complexe de l’informelsous ses multiples facettes.S’agit-il alors de considérer cedernier comme un amortisseurpermanent et incontournabledes tensions sociales ? C’estcela qu’indiquait en tout cas, le13 octobre 2009, DeborahHarrold, politologue américai-ne, au Forum d’ Echaab lors-qu’elle soulignait que « l’éco-nomie informelle assure (enAlgérie) un bon niveau de vie».Ou bien, à l’inverse, s’agit-il dele considérer comme un dan-ger pour l’économie nationalepar son ampleur et les dérivesauxquelles il conduit ? C’estsur cet aspect que l’Uniongénérale des commerçants etartisans algériens (UGCAA)mettait l’accent lorsqu’elleaffirmait que « plus de 60%

des produits, tels que lespièces de rechange et le tabac,sont contrefaits ». C’est égale-ment cet aspect d’effet d’évic-tion sur l’économie formelleque souligne le Forum deschefs d’entreprises (FCE). Dansles trois études récentes qu ‘ila livrées (ouverture commercia-le, l’expansion de l’économieinformelle, dysfonctionnementdu secteur de la distribution) leFCE donne toute la mesure del’ampleur de l’économie infor-melle : 13% du PIB hors hydro-carbures soit 6 milliards d’eu-ros occupant 1,78 millions depersonnes soit 22% d’unepopulation occupée de 8,25millions.Les pouvoirs publics s’intéres-sent également à l’observationet à la mesure du phénomène.Ainsi s’agissant des déséqui-libres du marché du ciment, leministre du commerce nousapprend que les 87 000 inter-ventions de contrôle effectuéesentre mars 2008 et décembre2010, ont permis de tracer unmontant de 21 milliards DA detransactions effectuées sansfactures.Cette problématiqueardue a fait l’objet de rechercheuniversitaire ailleurs, et chez

nous depuis au moins lesdécennie 80 et 90(Henni A,1991, Essai sur l’économieparallèle : le cas del’Algérie,ENAG). Les anglesd’analyse et les approches ontété variés et quelquefois diver-gents. Essayons de les revisi-ter, au moins partiellement,pour en tirer des matériauxd’analyse utiles à la réflexion etpourquoi pas à l’action despouvoirs publics et des acteurspolitiques et sociaux.Les universitaires et cher-cheurs algériens qui ont consa-cré des travaux sur ce thèmeont rencontré de difficultés demême nature : segmentationd’un champ d’analyse com-plexe, difficulté méthodolo-gique de définition et de mesu-re de l’informel. Malgré cesécueils, je considère que l’onpeut regrouper leur objet derecherche en en deux partiesfinalement complémentaires.Le premier groupe s’est investidans le champ analytique avecdes approches quantitatives.On peut citer les travaux deYousra Hamed de l’UniversitéParis12 : « micro entreprise etsecteur informel en Algérie :analyse en coupe instantanée,

2004 ».Elle y définit le conceptd’informel autour de trois cri-tères : « l’informalité juridique,la faible intensité capitalistiqueet la taille ». Sa définition res-treint évidemment le champ dela problématique aux trèspetites entreprises (TPE) et auxactivités personnelles. L’intérêtde son travail est qu’il s’appuiesur une enquête ménages,enquête réalisée en 2001 avecla Faculté des sciences écono-miques et de gestion deTlemcen. L’investigation aporté sur dix villes (Est, Ouestet Centre) sur la base d’unéchantillon de 1399 ménagesregroupant 8500 individus.C’est probablement dans cemême groupe qu’il faudramettre les derniers travaux deYougurtha Bellache del’Université Mira de Bejaia quion fait l’objet d’une thèse inti-tulée : « l’économie informelleen Algérie une approche parenquête auprès des ménages-le cas de Bejaia », soutenueen décembre 2010. Le deuxième groupe s’est inté-ressé quant à lui à l’informelsous l’angle institutionnel. Onpeut citer par exemple l’articlede Samir Bellal de l’Université

Kasdi Merbah de Ouargla : «changement institutionnel etéconomie parallèle en Algérie», publié en 2008 dans le sixiè-me numéro de la revue duchercheur. Sachant que l’éco-nomie informelle était consub-stantielle à l’économie centrali-sée du fait que les quantités debeaucoup de biens mis sur lemarché à des prix « adminis-trés » étaient structurellementinférieures à celles de lademande, ce chercheur nousapprend que, pour autant, le «PAS n’a pas réduit le dynamis-me de l’économie informelle ».Au contraire, dit-il, « l’ouvertu-re sur l’extérieur a développéles nouvelles pratiques infor-melles, de même que lesmesures d’ajustement ontentraîné le développement desactivités de survie ». Il se posemême la question de savoir si« l’ouverture économique n’apas eu pour effet de maintenirles pratiques informelles dansune logique d’accaparement dela rente » et j’ajouterai deredistribution.Contrairement aux thèses ultra-libérales qui consistaient àsoutenir l’idée qu’il suffisaitd’ouvrir pour obtenir l’alloca-

tion optimale des ressources,on voit bien, à l’épreuve desfaits, que « la persistance del’économie parallèle traduit ladifficulté à mettre en place lesinstitutions qui accompagnentl’économie de marché ». Deplus cette nécessité écono-mique d’organiser et de rendretransparents les marchés seheurte non seulement à uneforte contrainte sociale maisaussi au poids d’intérêts «gris » de plus en plus puis-sants. C’est probablement cettedifficulté objective qui com-plique l’action des pouvoirspublics dans le traitement del’informel et qui la rend mêmehésitante quelquefois. Il faudraau minimum segmenter la pro-blématique et la prendre encharge de façon progressive etgraduelle en consultant les par-tenaires sociaux, y comprisceux qui sont laissés pourcompte. La tenue d’assisesnationales regroupant les pou-voirs publics, les acteurs éco-nomique et sociaux et les cher-cheurs ne serait pas de troppour baliser une démarche par-ticulièrement délicate à mettreen oeuvre.

M. M.

EN TOUTE LIBERTÉ

L’INFORMEL EN ALGÉRIE : UN SUJET COMPLEXE ET UN TRAITEMENT DÉLICAT

mustaphamekideche@ymai l . com

PAR MUSTAPHA MEKIDECHE

L

Les postes-frontières deTébessa, les portsd’Alger et deSkikda alimententparticulièrement lesgrands bazars del’informel tels queles marchés duHamiz, de Dubaï etde Tadjenanet.

Par :K. REMOUCHE

●● Il n’y a pas que lesproduits alimentaires quiseraient concernés par lacontrebande versl’extérieur du pays. “Il y aaussi les produitsélectroniques, et tout cequi coûte cher de l’autrecôté de nos frontières etqui rapporte gros, commele carburant, par exemple,essence et diesel, maisaussi les céréales, le sucre,le lait en poudre, lesconserves de tomates ettous les produits

alimentaires”.Des centaines de véhiculesde hallabas (les trafiquantsde carburant aux frontières)ont été saisis, mais le traficreprend toujours, eu égardà la longueur des frontièreset particulièrement cellesde l’Est et l’Ouest. Il estquestion d’équiperprochainement les douanesd’hélicoptères. Pour ce quiest de l’infraction deschanges, “le contrôle adiligenté des enquêtes quiont permis à la douane de

relever des contentieux del’ordre de 7 milliards dedinars en infraction à lalégislation des changes”.Sans compter les contrôlesopérés dans les autressecteurs, tels que l’ANDI,l’importation du lait enpoudre et d’autres produitsimportés ou exportés.“Nous avons dépassé les20 milliards de dinarsd’amendes” a indiqué unresponsable de la Douane.Il y a ceux qui admettentl’infraction commise et

payent entre 25 et 30%d’amende en attendant ladécision définitive de lacommission nationale quipeut, soit leur accorderjusqu’à 50% de réductionde l’amende, soit lesobliger à s’acquitter de latotalité qu’ils soient à leurpremière infraction ou desrécidivistes”. Le contrôleconcerne les avantagesfiscaux, le régimepréférentiel, l’infraction deschanges, le régimesuspensif (admissions

temporaires), les brigadesmixtes (commerce, impôts,douanes), le droit commun(infractions), l’assistancemutuelle, les produitssubventionnés par l’État, lalutte contre le commerceinformel, le contrôle deformalités administrativesparticulières (ONDA/ARPT)et la lutte contre lacontrebande, sans oublierles infractions relevéesdans le cadre desopérations de troc.

TRAFICS EN TOUS GENRES

es émeutes que nous avonsvécues récemment, ne sont-elles pas aussi, à la fois, l’ex-pression et la conséquencede cette dangereuse perver-sion du fonctionnement de

l’économie nationale ? En 2009 déjà, ledirecteur du contrôle et de la répression desfraudes du ministère du Commerce, lorsd’une intervention sur les ondes de la ChaîneIII, avait affirmé que “le chiffre d’affaires (CA) dis-simulé des ventes sans facturation a atteint 60 mil-liards de dinars”.

À titre de comparaison, selon l’Institutitalien des statistiques (ISAT), l’économieinformelle en Italie représenterait plus de17% du PIB et brasserait un chiffre d’affairequi oscille entre 255 et 275 milliards d’euros.Aux USA, certaines sources officielles esti-ment le poids des activités informelles à plusde 10% du PIB. De son côté, le Centre maro-cain de conjoncture (CMC) évalue l’emploiinformel en Afrique du Nord à plus de 48% dutotal des emplois existants. Par ailleurs, rele-vant la corrélation directe entre le poids del’informel et le niveau du développementéconomique des pays du tiers monde, laBanque mondiale, le FMI et le BIT, préconi-sent pour ces mêmes pays, l’insertion desactivités informelles dans le secteur formel, àtravers notamment des stratégies écono-miques adaptées aux situations spécifiquesde chacun d’eux. Le BIT (Bureau internationaldu travail) admet même un seuil de tolérancede 3% des emplois dans les activités infor-melles dans tous les pays. Certains spécia-

listes de l’économie internationale pour leurpart, vont jusqu’à penser que “l’économie sou-terraine” fait fonction dans certaines conjonc-tures, de captation et d’amortissement (sou-pape de sécurité) des conséquences de lacrise dans les pays dits développés, notam-ment dans le domaine de l’emploi, ce quiaurait amené les États de ces pays à “fermerl’œil” et même, dans certains cas, à tolérer,voire encourager un seuil minimum d’activi-tés informelles.

FAUT-IL POURSUIVRE LA TRAQUE DESPETITS MARCHANDS AMBULANTS ?S’agissant de l’Algérie, selon diverses

sources, le poids de l’informel a atteint leniveau “d’alerte rouge” qui risque, non seule-ment d’hypothéquer toute dynamique derelance de l’appareil de production nationa-le, mais qu’il constitue, désormais, un poidspolitique qui peut contrecarrer l’accomplis-sement des missions régaliennes de l’État, etremettre en cause la stabilité économique etsociale du pays. Les dernières protestationssociales contre l’augmentation brutale desprix du sucre et de l’huile de table, consti-

tuent la preuve incontestable de la puissan-ce des lobbys de l’informel. En effet, selonun expert de ces questions, dans une inter-view accordée à un quotidien national, lesactivités informelles brasseraient un chiffred’affaire de 6 milliards d’euros/an, soit envi-ron “17% des revenus des ménages”.

Le nombre d’opérateurs économiques etcommerciaux est estimé à plus de 1 millionet plus de 600 marchés informels existent àtravers le territoire national. Employant envi-ron 2 millions de personnes (20% de la popu-lation active), notamment dans les secteursde la distribution, de l’agroalimentaire, dutextile et de la confection, l’économie infor-melle ou souterraine, couplée au phénomènede la corruption et du grand banditisme,représente sans conteste l’expressionconcentrée de la “valse- hésitation” des pou-voirs publics,---- parfois, à leur corps défen-dant, pour des raisons objectives (luttecontre le terrorisme, conséquences de l’ou-verture brutale de l’économie..)--- non seule-ment dans leur incapacité à définir et mettreen ouvre une stratégie de développement etde relance de l’appareil productif national

sans discrimination entre le public et le privé,mais également, de leur échec dans laconstruction d’un mode de gouvernancefiable et transparent.

Dans un tel contexte, beaucoup d’obser-vateurs estiment que la question de l’écono-mie informelle est complexe et que lesréponses apportées par les pouvoirs publicsne sont pas toujours évidentes. Ainsi, selonces mêmes observateurs, l’entrée en vigueurde la mesure de paiement par chèque pourtoute transaction supérieure à 500 000dinars prévue pour le premier avril de l’annéeen cours, se traduira forcément par une aug-mentation généralisée des prix de l’ordre de20%, du fait du poids des taxes et d’autrescharges (Sécurité sociale… ) qui seront auto-matiquement répercutées dans la structuredes prix de vente aux consommateurs, parti-culièrement ceux des produits de largeconsommation. Si cette mesure est souhai-table et salutaire, pour lutter légalement etfermement contre l’économie informelle, parnotamment une bancarisation des transac-tions, assurant ainsi une traçabilité et unetransparence des activités économiques etcommerciales, tout en permettant au Trésorpublic d’engranger d’importantes recettesfiscales ( qui peuvent êtres orientées vers lesoutien des prix des produits de premièrenécessité), elle n’est, cependant, pas accom-pagnée par une large campagne de commu-nication et de sensibilisation des acteurssocioéconomiques concernés. Pour évitertoute flambée éventuelle des prix, desmesures adéquates devront être prises pourpréserver le pouvoir d’achat des catégoriesles plus vulnérables de la société. Quant à la“traque” des petits marchands ambulants etitinérants, constituée d’une masse de jeunesdésœuvrés et laissés-pour- compte (300 000tables de jeunes vendeurs ambulants et envi-ron 800 000 jeunes vendeurs itinérants), laréponse ne peut venir de la répression, carleur violente colère n’aura d’égale que l’im-mense douleur de leur indignation. Dans detelles conditions, il est aisé pour les baronsde l’informel et de “l’import-import” de les ins-trumentaliser à des fins politiques.

A. H.

Avec plus de 70% du volume desaffaires, l’économie “souterraine”ou le secteur de l’informel, — bienqu’un tel phénomène ne soit paspropre à l’Algérie —, a pris desproportions telles qu’il menacedésormais, la stabilité économiqueet sociale du pays.

FAUT-IL INTERDIRE LE COMMERCE INFORMEL ?Mercredi

2 février 2011 13LIBERTE

LA PUISSANCE DES LOBBYS DE L’INFORMEL

UNE MENACE POURLA STABILITÉ SOCIALE

Louiza/ Liberté

Par : A. HAMMA

L

LES PLANS DE LUTTE MARQUENT LE PAS

Les trottoirs de nouveau squattés La sphère informelle échappe,de plus en plus, au contrôledes pouvoirs publics.Représentant un chiffred’affaires de plusieurs milliardsde dollars, le commerceinformel a pris une telleampleur que des pans entiersde grands boulevards oud’avenues commerçantesd’Algérie ont été pratiquementenvahis par les commerçants àla sauvette.

C onfronté à l’expansion de cetteéconomie parallèle qui le prive

de revenus fiscaux, le gouverne-ment est à la peine pour juguler cephénomène. Selon le ministère duCommerce, il existe quelque 765sites de commerces informels, quiont été recensés en Algérie parune commission interministérielle.Le ministre Mustapha Benbadaavait même annoncé mi-décembreque ces sites seront éradiqués àtravers un large programme derégularisation.

Plus de 70 000 commerçantsopèrent sur ces sites, selon le

recensement de cette commissioninterministérielle chargée d'élabo-rer une feuille de route pour mettreun terme à ce phénomène.

Plus concrètement, le ministèrealgérien du Commerce se fixaitcomme objectif d’intégrer cescommerçants informels dans lescircuits officiels, notamment à tra-vers leur enregistrement au niveaudu Centre national du registre ducommerce. Cependant cette feuillede route a été remise en cause parles émeutes contre la vie chère quiont secoué pendant quatre joursplusieurs villes d'Algérie, début jan-vier. Ces émeutes qui trouvent leurorigine dans la flambée des prixdes produits de première nécessité(huile, sucre) ont vite fait de mettreen évidence les limites de la feuillede route du ministère duCommerce.

En effet, après avoir mis lahausse des prix sur le compte de laspéculation en pointant du doigtles grossistes qui, selon lui, ontprovoqué la subite hausse des prix,le ministre du Commerce et enguise de riposte, a sommé les pro-ducteurs et importateurs d’huile etde sucre d’annuler toutes lesconditions imposées aux gros-sistes. Ces mesures règlementairesportent sur la fourniture, par les

détaillants aux grossistes et auxtransformateurs, de documents surleurs activités, notamment leregistre du commerce, l’achat parfacture et leur bilan comptable(comptes sociaux), ainsi que l’utili-sation du chèque pour les paie-ments des marchandises.

En somme, il les a instruit demettre de côté les nouveaux textesde loi et retourner à l’illégalité et àl’informel. Compte tenu de lavolonté affichée, depuis déjà plu-sieurs années, par les pouvoirspublics à combattre l’informel,d’aucuns s’attendaient à voir leministère du Commerce prendredes sanctions à l'égard de ces com-merçants indélicats qui ont du malà digérer la série de mesures édic-tées par le ministère du Commercedans le but d'assainir l'activitécommerciale. Au lieu de cela, lespouvoirs publics ont plutôt préféré,faute de n'avoir pas pu anticiper leséléments de la crise, battre enretraite dans l’unique but de s’as-surer la paix sociale. Depuisquelques jours en effet, les étalsont refait leur apparition en forceet les trottoirs et espaces publicssont de nouveau réinvestis augrand désarroi des riverains quipensaient en avoir terminé avec cephénomène longtemps combattu

par les pouvoirs publics. Dans lalocalité de Bachdjarah, le marchéinformel, interdit depuis le moisd’octobre dernier, a repris ses acti-vités de plus belle. À la rue Ferhat-Boussad (ex-Meissonier), où avaitété donné un sérieux coup debalai, les étals informels reviennenten force. En effet, des étals defruits sont installés juste à l’entréedu marché couvert de la rue.Lelong de cette même rue, les ven-deurs à la sauvette proposent unemultitude de produits, entreécharpes, étoffes de tissu et autresproduits cosmétiques. Même latrès huppée rue Ben-M’hidi n’a paséchappé au diktat de l’informel. Auvendeur de vieilles photos installé

depuis des lustres juste à l’entréede la rue, côté Grande poste,quelques vendeurs ont installé leurétals à même le sol. Jusqu’à cesderniers jours, la place des Martyrset l’ex-rue de la Lyre semblaientépargnées par ce redéploiement del’informel. Mais ce n’est pas le casdes rues adjacentes à ces deuxlieux. C’est au tour de la rue AmarAli qui, elle, vous replonge dans lesannées fastes de l’informel. Par cerelâchement des pouvoirs publics,il est à craindre la recrudescencedu phénomène, dans les pro-chaines semaines, encouragé jus-tement par la marche arrière despouvoirs publics.

S. S.

Par : SAÏD SMATI

LE POIDS DE L’INFORMEL ●● Le secteur informel est, selon des experts, dû à l'évolution du sys-tème économique qui rejette les plus faibles et les moins qualifiés. Lesecteur emploie des milliers de chômeurs qui, souvent, justifient leurbesogne par la fermeture des portes du marché de l'emploi légal. Unmillion d’algériens exercent dans le marché noir, selon l’Union descommerçants et artisans algériens (UGCAA). Les ventes sans facturesdurant la période 2001-2008 ont été évaluées par les services decontrôle à une moyenne annuelle de 35 milliards de dinars. L’étude duforum des chefs d’entreprises indique qu’il y a une perte de recettesbudgétaires et de recettes pour les organismes de sécurité socialeestimées respectivement à 42 milliards DA pour l’IRG, 22 milliards DApour la TVA et 120 milliards DA pour les prélèvements de la sécuritésociale.

S. S.

FAUT-IL INTERDIRE LE COMMERCE INFORMEL ?Mercredi2 février 201114 LIBERTE

MARCHÉ D’EL-HAMIZ

PARADIS DU COMMERCEINFORMEL

P as de magasins de vente deportables, ni de matérielsinformatiques visibles. Unevéritable division des tâchess’est accomplie au fil dutemps : le mobile, c’est

Belfort, la faïence et autres équipementssanitaires, les groupes électrogènes, les ordi-nateurs, c’est la RN24, entre les Pins-Maritimes et Bordj El-Kiffan, les vêtementsc’est le D15 à El-Harrach, la pièce détachéeautomobile, c’est Tadjenant, et pour le tout,c’est Souk Dubaï, à El-Eulma, ou El-Djorf,près de Bab-Ezzouar. Dès 10h30 au marché d’El-Hamiz, une foulevaque à ses achats, malgré l’état calamiteuxdes trottoirs et de la chaussée, malgré la cir-culation assez intense de voitures légères, depick-up et de camions.

Le premier magasin visité, bien achalandéexpose des téléviseurs plasma de montagelocal et d’autres produits électroménagers.On se renseigne s’il est possible d’acquérirdes produits en gros. C’est oui, on peut.Avec ou sans facture ? On nous parle d’unefacture “pour la route”, ou “un bon pour”, “àmoins que vous ne vouliez payer 17% de TVA ?” Onrépond qu’il n’est pas question qu’on noussaisisse la marchandise dans un barrage dela gendarmerie, mais qu’on souhaite obtenirune réduction sur la facture. On finit parnous donner un prénom et une vague direc-tion, vers l’Ouest. “Allez par-là, demandez Kamel,lui pourra vous vendre de la marchandise avec factu-re et tout”. On se dirige vers la direction indi-quée et on entre dans un magasin d’électro-ménager. “Vous vendez en détail seulement ou bienvous faites le gros ?”

- Je fais les deux. Vous avez droit à une ris-

tourne à partir de 5 unités. TV, frigos, plaquechauffantes, chauffages, etc.

Le magasin à l’air bien équipé : on y voitdes robots Moulinex (mais comment savoirs’il s’agit de vrais Moulinex ?), des machinesdestinées à plusieurs fonctions : robots,viande hachée, expresso électrique qui coûteplus de 15 000 DA, etc.

- Et pour la facture ? - Vous aurez une facture, bien sûr ! Je

peux même vous faire une facture pro forma,mais il faudra compter 17% de TVA qui nepourront pas être couverts par la ristourne.Dès que vous serez fixé sur la marchandise,revenez nous voir.

Magasin suivant, articles de plomberiesanitaire. On demande notre bonne vieillerobinetterie nationale BCR. Il n’y en a pas,mais “vous avez en revanche, du matériel turc, demarque GMS”. Un matériel qui a l’air impec-cable, mais allez savoir, avec toute la contre-façon qui inonde le marché national !

Comme s’il lit en nous, le vendeur affir-me : “Non, ce n’est pas de la camelote chinoise” etil nous montre la tuyauterie en plastique

pour eau froide, avec l’outillage pour filetagede tuyaux de trois diamètres différents (lafilière coûte 3 100 DA, prix de gros) et lespièces qui vont avec, de marque Tigre. Onnous montre ensuite la tuyauterie pour eauchaude, provenant du lointain Brésil. “C’estaméricain, eux aussi délocalisent à cause de la main-d’œuvre”, explique-t-il. On peut avoir une fac-ture pour nos achats ? “Bien entendu, mais vousavez 17% de TVA à payer en sus.” À chaque foisque la facturation est évoquée, on nous rap-pelle que c’est plus cher de 17%, ce quiéquivaut au taux de TVA !

Autre magasin qui vend de tout : ton-deuses à gazon, compresseurs, tronçonneu-se à bois, etc. Les compresseurs d’origineeuropéenne, selon le vendeur, qui montre lesymbole UE et les fameuses étoiles sur auto-collant. “N’importe qui peut en coller non ?”

Le vendeur assure que la marchandiseprovient d’Europe, principalement d’Italie.Des compresseurs, il y en a de plusieurspuissances. “C’est pour quel usage ?” demandele vendeur.

C’est pour une station de lavage-graissa-

ge, et vulcanisation. “C’est bon. En voici un quifait 3 CV, il coûte 31 000 DA, l’autre est plus puis-sant il vous reviendra à 41 000 DA, mais ilsvalent le coup tous les deux, c’est du matériel impor-té”. “Et la tronçonneuse de bûcheron, c’est combien?” “Elle coûte 40 000 DA.” Y a-t-il des per-ceuses à colonne ? “On n’en a plus, mais nousen avons commandé d’Italie, une grande marque à35 000 DA.” Il y a du matériel de menuiserie,des scies circulaires montées sur cadre fixe,des groupes électrogènes et tout un fouillisd’outillages électriques, dans ce magasin.Les prix sont fixés sur les équipements grâceà des étiquettes adhésives. “Obligés ! dit levendeur : les services des impôts, s’ils trouvent qu’ilmanque une étiquette et le prix inscrit dessus, pourchaque article, ce sont 5 000 DA d’amende àchaque fois, et pour chaque produit !... Je suis icidepuis 1992 et le quartier n’a pas changé : lesimpôts prennent des tas de fric et c’est toujours DarEl-Beïda qui en bénéficie. Ici, nous sommescontraints d’acheter les décombres arrachés auxroutes qu’on répare pour combler les trous et nids-de-poule des rues. En été, c’est la poussière et l’hiverla boue. On dirait que les entreprises qui prennentles marchés de réparation des voies d’accès, fontexprès de creuser les rues, pour qu’elles deviennentimpraticables et les abandonnent ainsi. Des gensque je connais ne pouvant plus rentrer chez eux,sans patauger dans la boue, ont dû s’inviter chezleurs parents, en attendant des jours meilleurs !”

- On peut payer le matériel acheté endevises ?

- “Naturellement !”Ce compresseur à 41 000 DA ne revien-

drait qu’à 315 euros, au taux actuel. En plusde la ristourne.

On promet de revenir avec la commandedès que notre choix sera fixé.

À midi, la petite pluie s’est arrêtée, alorsque de plus en plus de gens viennent à El-Hamiz, parfois de très loin, à en croire lesmatricules des voitures. Pourtant très peu derestaurants ou de cafés : c’est certain que cequi est rentable ailleurs l’est beaucoupmoins ici. Selon les connaisseurs des mil-liards sont brassés en une seule journée aumarché d’El-Hamiz.

Mais pour ce qui est de la facturation, onsemble peu enthousiaste à s’empresser depayer 17% de TVA. On tente même d’en dis-suader les clients potentiels.

D. Z.

Yahia/Liberté

Les subventions accordéesà certains produitsconstituent la source detous les ennuis. L’Algérieest un des rares pays quicontinuent à subventionnerdes produits de largeconsommation. Ce quiencourage la fuite de cesproduits à travers desfrontières immenses.

S elon M. Regue, directeur dudépartement contrôle a poste-

riori, créé récemment, il n’y a pasque les produits alimentaires quiseraient concernés par la contre-bande, vers l’extérieur du pays. “Ily a aussi les produits électro-niques, et tout ce qui coûte cher del’autre côté de nos frontières et quirapporte gros, comme le carburant,par exemple, essence et diesel,mais pas seulement, puisque lescéréales, le sucre, le lait en poudre,

les conserves de tomates et defaçon générale tous les produitsalimentaires.”À partir de la frontière ouest,l’Algérie reçoit de la drogue, selonce haut responsable, en énormesquantités, surtout depuis que leMaroc, premier producteur etexportateur reconnu de cannabis, asigné une convention de luttecontre le trafic de drogue avecl’Espagne. Les frontières maritimessont très surveillées, grâce à deséquipements sophistiqués, c’est cequi justifie cette recrudescence dutrafic via les frontières terrestres etl’Algérie devenue pays de transit etde consommation. Les saisiespour la seule année 2010, s’élèventtous services confondus (douanes,gendarmerie nationale, etc.). Il fautsavoir que 100 à 130 000 hectaressont réservés à la culture du kif auMaroc. Il faut savoir que la produc-tion de cannabis et de hachisch aatteint 47 000 tonnes en 2003. Dans le cadre de la lutte contre lacontrebande et la surveillance desfrontières, les pouvoirs publics ontprévu, pour 2011, le renforcementde l’ensemble des services enmoyens de locomotion rapides, la

construction de 21 postes de sur-veillance et l’acquisition d’arme-ment sophistiqué, en plus durecrutement de personnel jeune etmieux entraîné. De plus, les deuxfrontières est et ouest sont concer-nées par le renforcement despostes destinés à accueillir lesGGF. Certains de ces postes sontdéjà exploités. Toujours selon le responsable dudépartement contrôle à postériori,“toutes les stations de carburantau niveau des frontières sont conti-nuellement à sec, car les fronta-liers trafiquent avec le carburant etles produits alimentaires. Sansoublier le bétail, qu’il s’agisse debovins, de caprins, d’ovins ou decamélidés. Cette année, avant etpendant le Ramadhan, les servicesdes douanes et des GGF ont ren-forcé le contrôle aux frontières cequi a diminué la flambée habituelleet stabilisé relativement les prix,durant le mois de jeûne”.Selon M. Regue, “des centaines devéhicules de hallabas (les trafi-quants de carburant aux frontières)ont été saisis, mais le traficreprend toujours, eu égard à l’im-mensité des frontières et particuliè-

rement est et ouest. Il est questiond’équiper prochainement lesdouanes d’hélicoptères”. Pour cequi est de l’infraction au change,M. Regue affirme que “le contrôle àpostériori a diligenté des enquêtesqui ont permis, depuis la créationde la direction du contrôle à posté-riori, lors du dernier remaniementde l’administration des douanes,décidé par son DG, M. Bouderbala,de relever des contentieux del’ordre de 7 milliards de dinars eninfraction à la législation deschanges”. Sans compter lescontrôles opérés dans les autressecteurs, tels que l’Andi, l’importa-tion du lait en poudre et d’autresproduits importés ou exportés.“Nous avons dépassé les 20 mil-liards de dinars d’amendes. Il y aceux qui admettent l’infractioncommise et qui ont payé entre 25et 30% des amendes en attendantla décision définitive de la commis-sion nationale qui peut, soit leuraccorder jusqu’à 50% de réductionde l’amende, soit les obliger à s’ac-quitter de la totalité, selon qu’ilssoient à leur première infraction ouau contraire des récidivistes.” Lecontrôle concerne les avantages

fiscaux, le régime préférentiel, l’in-fraction au change, le régime sus-pensif (admissions temporaires),les brigades mixtes (commerce,impôts, douanes), le droit commun(infractions), l’assistance mutuelle,les produits subventionnés par l’É-tat, la lutte contre le commerceinformel, le contrôle de formalitésadministratives particulières(ONDA/ARPT) et la lutte contre lacontrebande, sans oublier lesinfractions relevées dans le cadredes opérations de troc. Toutes cesactions sont menées en collabora-tion avec les services de sécuritéde l’État (Gendarmerie nationale etpolice), avec le concours de l’en-semble des institutions de l’État,chargées du commerce extérieuret, “si nécessaire, il est fait appel àla Police judiciaire et au DRS”,ajoute M. Regue qui affirme que“pour l’année 2011, le contrôle seraencore plus strict et peaufiné dansle but d’arriver à de meilleurs résul-tats, pour enfin dissuader la faunede trafiquants de tous poils de per-sister dans leurs activités répréhen-sibles et dommageables pour l’éco-nomie nationale !”

D. Z.

LE CONTRÔLE A POSTERIORI, NOUVELLE MÉTHODE DE LUTTE

SERA-T-ELLE EFFICACE ?

On fait, dans cet espace,surtout de l’électroménager,de l’outillage électrique, despetits équipementsindustriels, de laquincaillerie destinée à laplomberie sanitaire.

Par :DJAMEL ZIDANE

Par :DJAMEL ZIDANE

FAUT-IL INTERDIRE LE COMMERCE INFORMEL ? Mercredi 2 février 2011

15LIBERTE

MARCHÉ PARALLÈLES

GÉNÉRATEURSDE CRIMINALITÉ ÉCONOMIQUE

Mais ce n’est pas une rai-son pour ne pas seretrousser les manches! À écouter cet officierdes douanes parti enretraite fin 2010, on

n’est pas prêt d’en finir avec l’hydre de lacontrebande. Les capacités de nuisance destrafiquants soutenues par une imaginationfoisonnante, leur donnent toujours une avan-ce confortable sur les services des douanes.

“Si l’Algérie est devenue un gros pays de transitet de consommation de drogue, de kif, principalement,c’est à cause du voisinage avec le Maroc mais aussigrâce à l’ingéniosité des trafiquants”. Un exempleparmi tant d’autres est narré par cet officierblanchi sous le harnais et qui connaît lamusique, comme on dit. Il est question d’ungros importateur de fruits frais : pommes,poires, bananes. Le bonhomme, assez âgé, enapparence sérieux, voire irréprochable, impor-tait depuis des années sa marchandise, endéclarait sans tricher la valeur réelle, se mon-trait ostensiblement compatissant avec lespauvres et les démunis, alors qu’il était enréalité un trafiquant de drogue, un vrai baron.Voici le topo expliqué brièvement : il fautsavoir que les pommes (poires, etc.) sontimportées dans des conteneurs réfrigérés quibénéficient du circuit vert et de formalitésdouanières assouplies, et en tout cas pluslégères. Car les pommes sont des produitspérissables qui doivent être débarquées “souspalan”, afin d’éviter de provoquer la rupture dela chaîne de froid. Le bonhomme était doncsoumis à des formalités allégées, dans uncadre parfaitement légal et prévu par la loi. Iln’était d’ailleurs pas le seul à bénéficier dudispositif. Nul n’ignore que les conteneurspossèdent une double paroi, destinée à mieuxconserver le froid.

Or, une fois les pommes déchargées, le tra-fiquant retirait la matière d’isolation qui sépa-re les deux cloisons du conteneur. Il réalisaitcette opération avant de réexpédier les conte-neurs consignés (loués) à l’étranger. Une foisévidée, la double cloison est remplie dedrogue (kif) en provenance du Maroc. Il étaitpassé maître dans le maquillage des conte-neurs : il ressoudait les cloisons, les faisait

repeindre, les salissait, donnait aux partiessoudées à neuf une patine qui les faisait appa-raître vieux et même fignolait le boulot ensacrifiant quelques pommes qu’il faisait écra-ser contre les parois internes du conteneur !Du grand art. Un art qui lui a réussi longtemps.Naturellement, il n’exportait pas de droguedans tous ses conteneurs, mais juste dans un,deux ou trois. Mais c’était amplement suffi-sant pour ce genre de trafic puisqu’on peutaisément imaginer ce que peut contenir ladouble cloison d’un conteneur de 40 pieds,par exemple !

Les nouvelles dispositions concernant lalutte contre l’émigration clandestine, la harga,prévoit la visite systématique de tous lesconteneurs vides, visite opérée conjointe-ment par la police et la douane, avant quel’opérateur n’obtienne le “bon à exporter”.Comme notre homme avait l’air d’être sérieux,pas la peine de préciser que la visite se faisaittrès vite, comme une simple formalité.D’ailleurs que peut-on trouver dans un conte-neur vide ?

Le pot aux roses n’a pu être découvert qued’une manière apparemment fortuite. Deux

versions de la chose existent : l’une parled’une fausse manipulation d’un conducteurde clark qui a fendu le conteneur avec lafourche, la seconde plus classique parle d’undélateur qui aurait vendu la mèche d’un traficflorissant.

Notre retraité en connaît d’autres, biensûr, mais il préfère narrer une technique enusage dans le trafic des produits pyrotech-niques (pétards, feux d’artifices, etc.).L’histoire concerne un importateur de matérielscolaire. Ce personnage importait des conte-neurs pleins de cartables à partir de Chine, deHong Kong via Dubaï ou Malte pour brouillerles pistes, en croyant rouler les services doua-niers avec ses nombreux transbordements.Sauf que la douane reçoit les manifestes àpartir du pays d’origine de la marchandiseexportée.

Lors du passage de la marchandise auscanner, les cartables apparaissent bien enévidence, mais lorsque l’agent est attentif ilpeut déduire qu’il y a du louche à partir desformes qui ne sont pas conformes à l’idéequ’on se fait en général d’un cartable. Unefois l’anomalie signalée, une visite approfon-

die est décidée pour confondre le trafiquant.Par ailleurs, les douaniers peuvent déduirequ’il y a anguille sous roche par l’observationde la différence de poids entre deux conte-neurs censés transporter le même type demarchandise. Mais là où les trafiquants excel-lent pour tromper leur monde c’est lorsqu’ilsimportent des produits divers tant dans laforme que dans leurs poids et usage.

Les trafiquants ont toujours une longueurd’avance sur les douaniers ou les services desécurité. C’est devenu un adage connu qu’onest prêt à croire, à considérer la combine quisuit : le règlement des douanes oblige l’opé-rateur à déposer sa déclaration en douanesdans un délai de 21 jours, après débarque-ment. Or les trafiquants chevronnés laissentsciemment s’écouler ce délai réglementaire,au bout duquel leur marchandise devra êtretransférée automatiquement dans les dépôtsagréés en douanes (privés et publics, commeSNCF, MTA, GMA, etc.). Naturellement les tra-fiquants qui ont le bras long font en sorte queleurs conteneurs soient orientés vers lesdépôts “amis”. Une fois les conteneurs arrivésdans ces dépôts, le trafiquant corrompt toutela chaîne, en versant les pots de vins à qui dedroit, du pointeur au douanier, en passant parle clarckiste, l’inspecteur des fraudes et mêmeles gendarmes. Tout le monde reçoit sa dîme,sur la totalité de l’itinéraire, jusqu’à ce que lamarchandise soit rendue chez l’importateurindélicat. Un seul conteneur peut coûter autrafiquant jusqu’à 4 millions de dinars. Maiscomme la plupart du temps la valeur de lamarchandise atteint facilement 40 millions dedinars on reste tout de même dans la normedu 10%, de la part du feu en quelque sorte.Pour ce qui est des formalités d’usage, il fautsavoir que dans ce type de dépôts, le trafi-quant réussit à dédouaner ses conteneurs surdéclaration et documents, sans qu’il soit visi-té. C’est de ce genre de trafic que peuventprovenir les produits pyrotechniques. On peuttout aussi bien déclarer du verre à la place ducristal. Le plus gros du trafic provient desfausses déclarations de valeur ou d’espèce.Ce qui représente un énorme manque àgagner pour le Trésor public.

Une remarque importante : les capacitésopérationnelles du scanner du port d’Algersont de 80 boîtes à visiter par jour, maximum.On n’y travaille que 8h/jour. Or, il sort du portd’Alger au moins 500 boîtes en 24 h.

L’informel, le trafic des devises, la contre-bande et le blanchiment d’argent sale fontpartie d’une même géographie.

D. Z.

Yahia/Libeté

Objectivant donc, dans un mar-ché national comme celui de lapomme de terre, l’État en tantqu’opérateur soucieux de la régula-tion du produit, n’a pas à s’impliquerde la sorte. N’a pas surtout à faire ducommerce en sa qualité de véritablerégulateur du secteur. Pour ne pasavoir à complètement bloquer lemarché dans son évolution naturelle!

N’a pas non plus à perturber autravers de ses décisions administra-tives la régulation toute naturelle dece produit, se réalisant sur le terraindes opérations grâce aux “seuls para-mètres relatifs à l’offre et à la demande duproduit en question”.

La charge qui incombe à l’Étatdoit être beaucoup plus importanteque cela. Beaucoup plus complexeet plus lourde sur le plan de la réali-sation des équipements de produc-tion, de traitement et de condition-nement du produit à l’effet d’impul-ser la production et la productivitéafin de conquérir ces marchés à l’ex-portation devant constituer à l’instarde la sphère de la transformation deréels débouchés à cette productionabondante durant la période d’en-grangement de la production de lapomme de terre de saison (été) afin

de mieux réguler le marché nationaldu produit.

Il doit également le faire enouvrant de larges perspectives à laproduction pour les besoins de l’ex-portation de variétés ciblées, répon-dant favorablement au profil etautres designs souhaités par cesmêmes marchés à l’exportation, àl’image de ce qui se fait présente-ment au sein de certains pays frèreset amis de l’Algérie.

Dans le cas qui nous concerne,l’État n’est pas tenu d’être un “Étatmarchand” proprement dit afin des’assurer de la régulation de sonmarché du produit en question.Faut-il encore rappeler que les diffé-rentes formules faites ou initiées parl’État en direction du fellah pourdavantage le motiver sur son métieret le concentrer réellement sur saprofession de base tendent toutesseules de répondre à ce besoin ?Et… sans l’intervention directe del’État dans le circuit de distributiondu produit !

Une orientation générale doitêtre pensée de manière à véritable-ment impulser la production maissurtout à rapidement dégager l’excé-dent de la production vers la trans-formation ou éventuellement l’ex-portation.

La branche de la patate souffreénormément d’un vrai problèmemanagérial au plan de sa politiquenationale. Le nœud gordien se situetout le temps dans notre incapacitéà pouvoir produire nous-mêmes etpour nous-mêmes notre propreclone de semence, sinon à pouvoirélever pour un court temps celui desautres dans nos propres champsd’expérimentation et fermes agri-coles. C’est à ce niveau-là que lesdonnées du problème sont complè-tement faussées par ces importa-teurs de semences dont le travailconsiste à soulager les agriculteurseuropéens de leur excédent de pro-duction de semences pour venirinonder avec le marché algérien et…détruire après toute notre économierurale et paysanne. Leur courseeffrénée vers le sucre et son lucre dela profession fait endurer à l’État devraies pertes générées par leur inas-souvi besoin de s’enrichir à tout prixsur le dos de l’économie nationale.

Et pourquoi ces pouvoirs publicsne leur exigent-ils pas en parallèle —à l’exemple de ce qui est en usageau sein des pays voisins ou du conti-nent — l’exportation d’un quel-conque quota de ce même produit(pour les besoins de la consomma-tion humaine) en échange du volu-

me de tonnage importé de cesmêmes pays en tubercule destiné àla semence ?

Pourquoi donc le ministère n’ap-porte-t-il pas directement ce soutiennécessaire dont a énormémentbesoin le fellah (le producteur) dansl’acquisition de ses semences etintrants et le fait-il aussi bien et sou-vent avec cet autre “opérateur” quistocke son produit sous froid aufrais du contribuable sans mêmeparvenir à infléchir avec ses prix à laconsommation ?

Croit-il en la régulation du mar-ché du produit sans même totale-ment s’investir dans les facteurs deproduction avant d’aller vers le sec-teur de la distribution ?

À proprement parler, on croitvraiment que les pouvoirs publicsfont dans la demi-mesure. Pour seconvaincre du contraire : le soutiendoit inévitablement aller directe-ment au producteur et en facteursde production. Non en frais de loca-tion des chambres froides, les-quelles n’auront aucun effet directsur la baisse des prix à la consom-mation devant ce marché informelcréé par les agents économiques del’État qui remettent fondamentale-ment en cause la politique de labranche prônée par les pouvoirs

publics ! Manifestement donc, letubercule de la pomme de terre doitinévitablement être élevé au mêmerang que celui du généreux grain deblé, dans la hiérarchie des produitsstratégiques ou de base soutenuspar l’État. En termes de soutien desprix d’abord, et surtout au stade desa production…

Parmentier, s’il était encore envie, aurait certainement mieux faitpour son produit fétiche, lui quiaimait tant ces champs de patatejusqu’à leur faire changer même decontinent. Il aurait certainementbeaucoup aimé les faire fleurir enautomne, non pas pour nourrir avecles seuls Algériens mais le mondedans sa totalité et globalité.

L’Algérie, terre des blés de quali-té ou sélectionnés d’antan, pourraitbien devenir celle des variétés depatate affectionnées de demain !La bataille a toutes les chancesd’être gagnée. Nous voulons quecela le soit haut la main… ! Avanttout cela, il faut bien croire en notrepotentiel économique et ressourceshumaines…

S. B.

(*) Il est l’auteur d’un essai intitulé :Pain, lait et patate paru chez Edilivre,

France, en 2009

En finir avec l’informel et ladélinquance économique : ce n’est pas pour demain.

Par :DJAMEL ZIDANE

●●● Suite de la page 19

Mercredi 2 février 2011

18 LIBERTEQUE SAIT-ON ?

TROP D’IMPÔT TUE L’IMPÔT e poids de l’informel est forcé-ment lourd pour l’administrationfiscale. Cela représente unmanque à gagner énorme pour leTrésor algérien. Selon une étudemenée il y a deux ans par leForum des chefs d’entreprise

algériens, les revenus nets se situeraiententre 300 et 600 milliards de DA, soit 17%de l’ensemble des revenus nets desménages. Ce qui représente 13% du PIBhors hydrocarbures. Le marché informel uti-lise près de 22%, soit 1,78 million de per-sonnes sur une population globale active de8,25 millions d’individus. D’après la mêmeétude, les pertes de recettes budgétaires etde recettes pour les organismes de Sécuritésociale sont estimées à 42 milliards de DApour l’IRG, 22 milliards pour la TVA et 120milliards pour les retenues de la Sécuritésociale.

LA PART DU LION !Ce très grand marché de l’informel occu-

pe à temps plein près de deux millions depersonnes. Il assure des revenus quasiréguliers à toute une population, qui y puisede quoi subvenir aux besoins de leursfamilles. À raison de cinq personnes par

famille, cela nous ramène à peu près au tiersde la population globale du pays. Ce sontenvirons dix millions de bouches qui senourrissent “grâce” à l’interdit ! À la faveurd’un marché qui n’obéit pas à des règlesdéterminées. Ces juteux commerces trou-vent grâce aux yeux de la clientèle parceque les prix qui y sont pratiqués sont plusalléchants que ceux affichés par le marché“dit” réglementé. La différence de prix résidedans la grosse portion du gâteau réservéeaux impôts. “Trop d’impôts, tue l’impôt !” dit-on. Ainsi, devant une telle lourde imposi-tion et une relation administré-administra-tion des plus arbitraires, l’informel s’estimposé de facto comme seule et uniquesolution pour faire du commerce en Algérie.Aussi, pour réussir dans le business, il fautmettre en adéquation deux acteurs essen-tiels. Un vendeur et un acheteur.L’argument de vente, il ne change pas, c’estle rapport prix-qualité. Le constat est vitefait. Les produits proposés dans les maga-sins réguliers sont identiques à tous ceuxvendus à même le trottoir. C’est la mêmecamelote, issue d’une même destination ! Iln’y a que le pourcentage du fisc en moins,que les vendeurs informels déduisent par-tiellement au bénéfice du client. Et tant pispour l’économie algérienne ! Tant pis pourtous ces nombreux honnêtes commerçantsqui paient un bail et des impôts et taxes àne plus en pouvoir… tant pis pour la

concurrence déloyale. En fait, l’État a tou-jours été incapable d’assurer une juste régu-lation du marché national. Ni celui du détailni du gros. L’État n’a jamais réussi à éradi-quer le marché informel. Il n’a même pasréussi à mettre de l’ordre, avec toute l’auto-rité voulue, dans l’activité de gardiens deparking autoproclamés. L’État s’est toujoursillustré par son absence, là où il faut, quandil le faut ! Et c’est ainsi que d’importantsespaces ont été gagnés par l’informel et ledésordre. Aujourd’hui, l’État fait celui quin’a rien vu, ni entendu. L’heure est à lamodération. Les troubles, c’est contagieux! Mais, la modération n’a pas toujours étéobservée vis-à-vis des revendeurs à la sau-vette. Elle s’adresse surtout aux barons del’informel qui, eux, sont parfaitementconnus et reconnus pour leur impunité.Comme chaque année, en cette veille duMawlid, les pétards vont rentrer en force,vont se vendre en toute quiétude et vontéclater à la barbe des nombreux personnelschargés de veiller à leur interdiction.Comme chaque année, on n’a rien vu. C’esttombé du ciel !

FAUT ALLER À LA SOURCE !Pour l’éradication de l’informel, plutôt

que de courir après de jeunes revendeurs, ilserait effectivement plus judicieux de veillerau gros poisson, qui lui, traverse le tapisrouge qui lui est déroulé. Ces jeunes

détaillants de l’informel s’alimentent biende quelque part ? L’on n’a qu’à les suivrepour mieux connaître la source ! L’informelcommence à la source, à coup de naviresentiers et de containers où les mots facture,bon de commande, registre du commerce,etc. sont bannis du langage de ces affai-ristes de la pénombre. C’est à ce niveau-làque toute la lumière doit être faite ! Mais,pour ce faire, il faut de l’honnêteté, descompétences, de la volonté, du courage…que de qualités !

R. [email protected]

LPar :

RABAH LARBI

Que signifie exactement le mot informel ? Selon un célèbre dico, le terme informel désigne tout ce qui n’obéit pas à des règles déterminées. Qui n’a pas de caractère officiel.

Autrement dit, lorsqu’on active dans l’informel, on échappe aux griffes de l’administration fiscale. On ne paye aucun impôt.

LIBERTÉ DE LA COMMUNICATION

Le chiffre de la semaine2 MILLIARDS DE DOLLARS

●● C’est la valeur du marchéde la confection en Algérie.Les entreprises nationales

détiennent moins de 10% dece marché, a indiqué OmarTakdjout, secrétaire général

de la Fédération nationale destravailleurs.

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F.408

AVIS D’EXPERTMercredi

2 février 2011 19LIBERTE

LA PATATE

UNE VRAIE SALADE !

Parmentier, en vrai maître“patatier”, aurait certai-nement agi bien autre-ment que le font aujour-d’hui ces Algériens.

COMMENT CELA ? Il aurait fait de sa patate un vrai

cheval de bataille, de course et deplaisir, de son tubercule de grandstravaux d’Hercule, de sa “pommemousline” une vraie lignée de che-vronnés maraîchers, de cette terrealgérienne bénie, restée tout letemps en jachère, une richesse éter-nelle… ! Un paradis privé… !

Par contre, nous Algériens, nousn’en faisons de nos jours qu’unesimple ratatouille… qu’une vulgaire“bouillabaisse” ! Une vraie saladequoi… ?

C’est justement à ce niveau-làoù se situe la différence entre lavraie vocation de l’artiste-né outout désigné et l’imitation désinté-ressée de l’amateurisme, entre lemétier fait avec art et culture et lesimple éclat d’un banal pétard,entre la perfection dans le travailqui conduit tout droit à la bonnedestination et l’habit de l’apparatqui ne sert qu’à faire preuve de cesparades improvisées où l’illusiontentera vainement de se substituerà la réalité des choses ou des faits,en arrière-plan recherchés.

Les chiffres du produit en ques-tion sont éloquents. Ils mettent enexergue et en valeur les mérites àdévelopper une telle branche éco-nomique ou filière agricole et fontvraiment peur à nos gouvernants. Etpour preuve, en consommation percapita des Algériens, après le pain,c’est la patate qui pointe en deuxiè-me position forte de ses nombreuxmets culinaires et très fière de sonapparat et culture ancestrale.

Au plan culinaire, elle est telle-ment proche de la baguette de painqu’elle la taquine et talonne sou-vent de très près dans leur poursui-te éternelle et, parfois, coude àcoude continu. À l’éloquence de ses

chiffres se greffent donc à l’équa-tion d’autres facteurs non moinsimportants. Sa marge de progres-sion est énorme. Extraordinairemême, je rectifie ! La propension àrapidement développer la filièredevient donc un impératif de toutpremier ordre pour le pays et larégion.

Cependant, les moyens qu’on ymet pour y contribuer sont trèsinsuffisants ! Insignifiants devant cevrai gisement de productivité quenous ne savons l’exploiter à bonescient ! Incontestablement, la “tra-çabilité” en la matière manque fon-damentalement d’une vraie lisibilitédans sa mise en exécution et la poli-tique d’ensemble est totalement dénuée d’une bonnevisibilité !

QU’ON EN JUGE DONC !En l’espace de deux décennies

seulement, la production de cetubercule a presque triplé, passantde douze millions de quintaux dansles années quatre-vingt-dix à prèsde trente millions de quintaux en2010, faisant en parallèle grimper laconsommation per capita de 64kg/hab/an dans les années 2000 àprès de 80 kg/hab/an pour l’annéeen cours.

La dynamique de la branche nes’arrête pas à ce niveau-là, puisqueles superficies consacrées à la plan-tation de ce tubercule ont, durant lamême période, évolué dans lesmêmes proportions, suivant au pasde charge cette courbe ascendanteet découvrant dans son sillaged’autres berceaux ou viviers de saculture, explorés avec art et métierdans l’immense Sahara algériencomme sur les Hauts-Plateaux dupays, nouvellement mis en œuvre età l’exploitation de ce produit.

Aujourd’hui donc, tout le mondeest conscient de l’intérêt pour lepays et sa population à planter, surces terrains nouvellement décou-verts et adaptés à cette noble cultu-re ou d’autres encore, ce très utiletubercule. Le créneau de la patateest devenu porteur. Le métier gagneen expérience à mesure que la cul-ture du produit gagne de l’espace eten intérêt des agriculteurs. Tout unmonde rural s’y met ou s’en remet.Les uns l’investissent, les autres s’ydéveloppent et agrandissent leurschamps d’exploitation, part de mar-ché et horizons.

Néanmoins, la dynamique dusecteur se trouve être très en avan-

ce par rapport à l’idée que les gou-vernants et autres professionnels dela filière s’en font. Hier encore,seule Mascara était en mesure desatisfaire les besoins de tout le payspour ce même produit, à l’instard’autres produits agricoles demoindre importance ou envergure.À présent, ce n’est plus le cas ou,du moins, Mascara n’est plus laseule wilaya à le faire. D’autrescontrées comme Aïn Defla, El-Oued, Sidi Bel-Abbès, Mostaganem,Tlemcen, Guelma, Bouira, Laghouat,El-Bayadh et autres encore, partici-pent à différents degrés à cettenoble fonction : les unes se spécia-lisant dans la production de lasemence pendant que d’autres nefont ou ne s’intéressent qu’à la cul-ture de la pomme de terre deconsommation.

L’effort dans la production de cetubercule est donc remarquable-ment mené sur le terrain, avec àl’appui ce professionnalisme acquissur le tas et au fil des années, dessaisons et des récoltes. Ce créneauest donc devenu, année aprèsannée, une branche d’activité trèsprospère et très prisée, poussant lesfellahs à s’organiser davantage afinde mieux défendre leur profession,leur métier, leurs nombreux acquis,leur espèce variétale de patate pré-férée, tâtant tantôt le terrain par-ciet tentant tantôt une nouvelle expé-rience par-là.

Le soutien que leur apporte l’É-tat reste tout de même bien à l’écartde leurs nombreux besoins induitspar l’effort jusque-là entrepris avecbeaucoup de hargne et surtout defoi sur le terrain de vérité. Et depuisdéjà quelques années, le problèmedu “quantitatif” semble être définiti-vement réglé et très nettement,sinon irrémédiablement vaincu. Et àjamais !

Reste donc celui du “qualitatif”.Et c’est là où la machine grince pourle moment, pour être tout le tempscontrainte de faire “du surplace” etbien souvent carrément cette“marche arrière” imposée par tout unenvironnement.

EXPLICATIONDans tout schéma de régulation

d’un quelconque marché de pro-duit, l’opérateur économiqueconcerné — détenant en plus laqualité de puissance publique —doit nécessairement sinon impérati-vement se situer en dehors de toutle circuit commercial du produit

considéré, afin de mieux agir sur leseffets pervers de l’équation donnéeou tout indiquée.

Dans le cas du système de régu-lation des produits de largeconsommation Syrpalac, c’est plu-tôt l’État — via le ministère del’Agriculture — qui fait cette étrangeintrusion au sein du circuit commer-cial de la branche d’activité de lapomme de terre pour finalementconstituer ce partenaire totalementétranger à la profession, lequel, aulieu de réguler ses prix au stade finalde la distribution du produit concer-né, participe indirectement à leursurenchérissement par le simple faitqu’il constitue en soi un phénomè-ne de blocage artificiel ne pouvantaccompagner le marché du produitdans sa naturelle mouvance, se tra-duisant par ces blocages qui consti-tuent cette rente propre à “l’adminis-tration du secteur du commerce”.

Ainsi donc, les pouvoirs publicsdéboursant ce très gros pognondans le stockage pour compte par-ticipent tout naturellement à l’effetinverse du but recherché par la poli-tique appliquée sur le terrain, nerécupérant en bout de chaîne quece circuit informel tissé par l’admi-nistration autour de la profession,susceptible d’élever substantielle-ment les prix à la consommationpour cause du retour aux dogmesdu monopole sur le produit enquestion durant la période de sou-dure (octobre à novembre).

Au plan pratique donc, Syrpalacs’avère inefficace. Inopérant même! Il ne fait que reproduire les anciensschémas de l’économie socialistede notre agriculture des annéessoixante-dix. Et avec les manda-taires d’autrefois, devenus depuisgrands barons du marché de lapatate, la comparaison n’a mêmepas besoin d’être tentée. Touterégulation administrative est doncvouée à l’échec. Tout intervenantpublic s’éloignant de la régulationéconomique du produit ne peutimposer à ce même marché cette“régulation administrative” très coûteu-se et inopportune, laquelle atténuecertes les difficultés jusque-là sup-portées par les gros producteurs dutubercule mais pénalise tout demême assez fortement le consom-mateur algérien.

Moralité : Syrpalac a surtoutbeaucoup profité à certains produc-teurs privilégiés et gros barons de laspéculation, au détriment, bienentendu, de la noble mission de la

régulation dont aurait largement puen profiter le pauvre consommateur.Avec l’argent du contribuable, l’on adonc involontairement ou sciem-ment plus enrichi les riches et bienappauvri ceux déjà très pauvresparmi les larges couches de lapopulation.

Mieux encore, depuis queSyrpalac s’est investi dans le sec-teur, c’est plutôt le prix de ce tuber-cule au stade de détail qui a mani-festement grimpé pour longtempsse cantonner et définitivements’installer dans la fourchette des 35-40 DA algériens après qu’il n’eut,par le passé jamais, au grand jamais,dépassé la tranche des 25-30 DAalgériens, hormis dans le cas de cer-taines périodes de soudure assezbrèves et fortement instrumentali-sées pour servir comme prélude à lanaissance de ce même Syrpalac.

Schématiquement donc, la pata-te se vent nettement plus chèrequ’il y a quatre ou cinq ans.Pourquoi ? Et quel aura réellementété l’apport du Syrpalac au stadefinal de la consommation du produit? Quel vrai impact pouvons-nous entirer à présent que les prix du tuber-cule ont pris l’ascenseur dans lesens vertical de son mouvement ?

Là où tout l’arsenal administratiflui donnant naissance et corps estjugé ou mis à l’épreuve du marchéau contact de cette vérité que lespouvoirs publics ne veulent plusvoir, et de cette réalité du terraindont ces derniers veulent ou tententde s’en détourner ?

Cet échec patent nous renvoieinéluctablement à reconsidérer fon-damentalement la problématiquede la régulation du produit, en privi-légiant d’abord celle dite “naturelle”par le simple fait de la mise en adé-quation de l’offre avec la demande,en agissant aussi promptement enamont sur la sphère de la produc-tion pour répercuter ce même effortsur l’infléchissement substantiel deces prix au stade de la distribution,tout en rassurant complètement lefellah sur l’écoulement de sa pro-duction afin de le motiver à fairedavantage d’effort dans le dévelop-pement du créneau.

LÀ EST LE VRAI DÉFI À LANCEROU MÊME À RELEVER !

Manifestement donc, le projetSyrpalac n’est qu’un coup d’épéedans l’eau ! Apparemment, toutconcourt à cette même conclusion! La bourse du consommateur enest le principal témoin. Non ?

Censé au départ réguler autantl’abondance que la pénurie du pro-duit en question, Syrpalac n’est par-venu en fait à régler ni la première nimême venir à bout de la seconde !Quel paradoxe pour un secteur quise nourrit de ses propres contradic-tions pour cultiver leurs effets per-vers au lieu de venir à bout de leursvéritables causes ?

De plus, l’intervention muscléede l’État au stade de la distributionde ce produit stratégique nous faitpar moment revivre au ralenti cer-taines facettes de l’économie dusocialisme d’autrefois avec cettedualité de l’équation à résoudreentre cette impossible convergencedes intérêts du secteur public avecle gain recherché par celui privé, oùce dernier, fort de la rente qu’il réa-lise dans sa transaction avec le sec-teur de l’État met carrément en dif-ficulté toute la stratégie de distribu-tion initiée par le premier pourrépondre aux préoccupations despouvoirs publics.

Yahia /LibertéSi Parmentier était encoreen vie, il auraitcertainement choisi pourpays l’Algérie : pour yvivre et y planter sapatate. Et commedemeure, alternativementl’oasis d’El-Oued et lagrasse plaine d’Aïn Defla.Un pays comme l’Algériereçoit chaque jour que faitle bon Dieu les quatresaisons de l’année en uneseule journée. Dois-jeégalement préciser quec’est en une seulefournée… ! Un vraicadeau du ciel, non (?).Qui plus est doté de cetrès grand territoire oùl’on cultive à profusion età longueur d’année cetubercule. Arrivant biensouvent à engrangerquatre bonnes récoltes dece produit dans la mêmeannée. Quel autrecadeau, tout à faitmerveilleux celui-là !

Par :SLEMNIA BENDAOUD (*)

●●● Suite en page 15

Mercredi2 février 2011

20 LIBERTEL’ALGÉRIE PROFONDE

Relativementépargnés parrapport à leursconcitoyens desautres wilayaslimitrophes, lesConstantinoisdécouvrent depuisquelques jours lesméfaits de la crisedes liquidités quisecoue depuisplusieurs mois lamajorité du pays

À Constantine, les usagers dela poste commencent depuis

une semaine à sentir les effets dela crise. Hier, il était 6h30 quandnous sommes arrivés devant lebureau de poste de Daksi en facedu nouveau siège de la wilaya.Une dizaine de personnes, lamajorité d’un certain âge, faisaitdéjà la queue devant le portailfermé et le distributeur à l’arrêtalors que le thermomètre affi-chait 0°. Certains, comme AamiAhmed, un retraité, sont icidepuis 5h et tout laisse croireque la file va se renforcer dansles prochaines minutes car noussommes dans la dernière décadedu mois, soit la période qui coïn-cide avec l’échéance de paie-ment de la majorité des salaireset des rentes. Plus loin, aucentre-ville, à 10h, au niveau de

la Grande poste, qui fait face à laplace de la Brèche, des centainesde personnes attendent depuisla levée du jour, et même avant,leur tour pour passer au front-desk et toucher leur salaire. Parle truchement des effets de lacontagion, cette crise des liquidi-tés s’est étendue à certainesagences bancaires de la ville.Toutefois, le phénomène estmieux maîtrisé car le portefeuilledes clients des banques est net-

tement inférieur à celui de laPoste où le manque de liquiditésest vite résorbé, souvent durantla journée-même.

Les responsables des agencesbancaires et des bureaux deposte de la place constantinoise,contactés pas nos soins, ne fontque confirmer ce que tout lemonde savait déjà, à savoir quela gestion de la masse des liqui-dités relève de la Banque centra-le. Toutefois, pour eux, on assis-

te à un phénomène nouveau,soit une crise qui s’importe ous’exporte d’une wilaya à uneautre. “La tension sur les liquidités,constatée ces derniers temps àConstantine, est un phénomèneintrinsèque, certes, mais aussi importéde certaines wilayas limitrophes qui,elles, connaissent réellement cette crisedepuis une année déjà. Au moins uneopération sur trois, traitées par lesbureaux de poste de Constantine,concerne des comptes domiciliés horswilaya”, remarque un préposé auguichet de la Grande poste.

MOURAD KEZZAR

D.R

.

SAÏDAATTENTAT À LA PUDEURSUR MINEURE

●● Les éléments de la brigade deGendarmerie nationale de Rebahiaont procédé, dimanche dernier, àl’arrestation d’un individu, âgé de23 ans, pour enlèvement et attentatà la pudeur sur une fillette, âgée de13 ans. Le mis en cause auraitguetté sa victime à la sortie del’école pour la rouer de coups etl’obliger à le suivre sous la menaced’une arme blanche. Il l’a emmenéedans un endroit isolé pour assouvirses instincts bestiaux. Il l’abandon-nera par la suite sur les lieuxmêmes et disparaîtra. Par ailleurs,la brigade de gendarmerie de Sidi-Boukeur a réussi, lundi dernier, àsaisir 2 221 bouteilles de boissonsalcoolisées. Selon le commande-ment du groupement de la gendar-merie de Saïda, la marchandiseprohibée a été saisie à bord d’uncamion qui s’apprêtait à livrer undébit de boissons alcoolisées prèsde la région de Sid- Ahmed. Desbouteilles de bière et de vin dediverses marques ont été saisies etdeux personnes arrêtées et pré-sentées devant le procureur de laRépublique de Saïda pour trans-port et détention illégale de bois-sons alcoolisées.

FETHI Z.

MASCARAUN QUINQUAGÉNAIRE FAUCHÉ PAR UN TRAIN

●● Dimanche vers 18 heures, letrain de voyageurs reliant Oran àChlef a violemment fauché un quin-quagénaire au niveau du lieuditOued-Habra de la commune deMohammadia. La victime tuée surle coup n’a pu être identifiée carelle ne portait aucune pièce d’iden-tité sur elle. La dépouille a ététransportée par les éléments de laProtection civile à l’hôpital de laville des Oranges.Une enquête aété ouverte par les services desécurité pour déterminer lescauses et les circonstances de cetaccident.

A. BENMECHTA

UN CONDUCTEUR HEURTEUN ARBRE

●● Lundi vers 6 heures, S. N., âgéde 29 ans a perdu le contrôle deson véhicule Hyundai Atos à proxi-mité du douar Ouled-Ali Chérifsitué sur le tronçon Ghriss- Oued-Taria et a percuté un arbre. Ladépouille de la victime a été ache-minée vers l’hôpital de Ghriss parles éléments de la Protection civile.La gendarmerie a ouvert uneenquête.

A. B.

TLEMCENIL NEIGE SUR LES HAUTEURS

●● Les premières chutes de neigeont fait leur apparition dans la nuitde dimanche à lundi sur les hau-teurs de Tlemcen, plus précisé-ment à Terny, village situé à plus de900 mètres d’altitude. Les véhi-cules provenant de Sebdou transi-tant par Terny sont arrivés àTlemcen avec une neige onctueusesur les capots à la grande joie desenfants. Un froid rigoureux est res-senti à Tlemcen où la grêle est tom-bée, accompagnée d’un fort vent.

ABDELMADJID B.

BRÈVES

TIZI OUZOU

Des prévisions de formationprofessionnelle prometteuses

L a direction de la formation etde l’enseignement profes-

sionnels de la wilaya de TiziOuzou (DFEP) vient de rendrepublic son plan de formationpour la nouvelle rentrée février2011. 4 545 nouvelles places,regroupant 15 branches etenglobant46 spécialités seront lancées,selon les prévisions de la DFEP.Une opportunité pour les jeunesde différents niveaux scolaires etmême sans niveau de poursuivreune formation professionnelle

dans les divers branches et spé-cialités proposées dans lescentres de formations (CFPA).Dans un communiqué de la DFEPde Tizi Ouzou, celle-ci annonce,en mode de formation parapprentissage, 2500 postes. Laformation de la femme au foyerest également au centre desobjectifs prévus, avec 575 nou-veaux postes dans les spécialitésdes arts culinaires, la broderie etla pâtisserie. En matière de bâti-ment notamment, en maçonne-rie, de nouvelles sections seront

ouvertes en détachement. À tra-vers ces formations, 258 placesau profit des jeunes diplômés etdes travailleurs, désirant amélio-rer leur niveau de qualificationprofessionnelle, pour unemeilleure insertion dans lemonde de l’emploi. Dans lesspécialités de tailleur et compta-bilité, pour l’obtention du brevetde technicien (BT), en prêt-à-porter, pour les certificats demaîtrise professionnelle (CMP) eten informatique pour le brevetde technicien supérieur (BTS), ladurée de formation est de 06 à12 mois. La DFEP annonce àcette occasion que les CFPA deAkerrou et Bouzeguène, d’unecapacité d’accueil de 300 posteset les annexes d’Aït El-Hadj(Ouadhia), de Bounouh (Boghni)seront fonctionnels, et l’ouvertu-re de 200 à 400 places en demi-pension dans les établissementsde Ouacifs, de Makouda et de AïtChaffâa.

K. TIGHILT

CONSTANTINE

La crise des liquidités gage les bureaux de poste

●● Les éléments de la Sûreté dewilaya de Sétif ont procédé, avant-hier, à l’arrestation de quatrepersonnes incriminées dans lafalsification de billets de banque. Eneffet, les mis en cause écoulaientles faux billets de 500 dinars auniveau des différentes cités de laville de Sétif. Après l’arrestation deB. K., âgé de 25 ans, C. A., âgé de 23 ans, en possession de

15 billets de 500 dinars soit 7 500 dinars portant le mêmenuméro de série, l’enquête a montréque le premier mis en cause aprocédé à l’impression des billetsen utilisant un matériel sophistiquédont un scanner et une imprimantede très haute technologie. Un autreacolyte a été arrêté au moment où iltentait d’acheter un grand nombrede billets. Après perquisition de son

domicile, les éléments de la policejudiciaire ont mis la main sur 32 500dinars de billets falsifiés. Un autremis en cause a été arrêté enpossession de 13 000 dinars (billetsde 1 000 dinars) et une quantitéimportante de kif traité. Présentésdevant le juge d’instruction, lesquatre membres de la bande ont étéplacés sous mandat de dépôt.

F. SENOUSSAOUI

Des centaines de personnesattendent depuis le lever du

jour pour toucher leur salaire.

SAÏDAREMOUSÀ L’UNIVERSITÉMOULAY-TAHARL es membres du conseil

syndical de l’UGTA del’université Moulay-Tahar deSaïda dénoncent l’attitude durecteur de l’université quant àl’examen d’une plate-forme derevendications portant sur lasituation socioprofessionnelledes travailleurs du secteur. Bienqu’ils aient été reçus par lerecteur, les syndicalistesindiquent qu’ils ne trouvent pasd’interlocuteurs et dénoncent lasourde oreille qui leur aurait étéopposée. Cela a conduit lestravailleurs affiliés à la sectionsyndicale de l’université àentamer un mouvement deprotestation, lundi dernier, pourprotester contre le “mutisme” dela tutelle concernant la prise encharge de leurs revendicationssocioprofessionnelles. Parmicelles-ci, l’on citera la “mauvaisegestion” de l’administrationuniversitaire, le désordre dans lagestion des œuvres sociales et“l’exclusion des représentantsdes travailleurs lors desopérations de distribution delogements destinés au secteur”.

F. Z.

SÉTIF

QUATRE PERSONNES ARRÊTÉES POUR TRAFIC DE FAUX BILLETS

Mercredi2 février 2011 21LIBERTE L’ALGÉRIE PROFONDE

Le syndicat estime qu’il ya anguille sous roche.L’offre est jugée tropinsuffisante par lesnouveaux représentantsdes salariés et membresdu comité departicipation.

L es 474 salariés de la sociétéalgérienne des verres Alver

d’Oran sont complètement désem-parés depuis la résolution du24/11/2007 où le conseil des parti-cipations de l’État a autorisé lacession totale de l’EPE/Alver, filialedu groupe Enava relevant de la SGPGephac, au profit de la sociétéSaint-Gobain Vetri (Italie) pour unmontant de cinq millions d’euros,alors que l’évaluation dépasse les500 milliards de centimes, soit 50millions d’euros.

L’offre est jugée trop insuffisan-te par les nouveaux représentantsdes salariés et membres du comitéde participation. “La superficie del’entreprise est de 14 hectares. À3,5 millions de centimes le mètrecarré, nous avons 490 milliards decentimes juste pour le terrain.Ajouter à cela le montant de l’outilde travail et des bâtiments, etfaites le compte”, lance un syndica-liste.

Après une année 2008 mouve-mentée, et les nouvelles règlesencourageantes de la loi definances de 2009 qui exigent unpartenariat avec 51 % pour la partiealgérienne et 49 % au profit de lapartie étrangère, un gel de l’opéra-tion de vente a été décrété par legroupe. Un ouf de soulagement

pour le personnel mais ce n’est quede courte durée puisque le conseildes participations vient de relancerla vente de l’entreprise Alver auxItaliens dans une nouvelle résolu-tion datée du 23/10/2010. Du coup,le syndicat estime qu’il y a anguillesous roche. “Notre filiale couvre 40 %des parts de marché du pays et noussommes prêts, dans le cadre du partena-riat ou avec l’aide de l’État, sous forme deprêts, à investir dans l’outil de travail,surtout les fours, pour la création d’aumoins 500 emplois supplémentaires sansoublier les centaines d’emplois indirects”,déclarent les membres du bureausyndical de l’entreprise. Avantd’ajouter : “Nous avons pu décrocherd’importantes commandes de bouteillesde plusieurs millions d’unités mais vul’état de l’outil de travail nous n’avons

pas pu honorer ce contrat.” En effet,Alver est une entreprise viable ets’autofinance pour assurer lessalaires de ses employés et le paye-ment des taxes fiscales et parafis-cales est à jour. Mais, une envelop-pe de 900 millions de dinars pourl’achat de deux nouveaux fours estnécessaire pour sauvegarder cefleuron de l’industrie du verre etpour garder une manne financièrepour les salariés et les caisses de lacommune d’Oran qui en a vraimentbesoin. Ce bradage d’Alver, dénon-cé par les salariés, mérite uneattention particulière et une rééva-luation du patrimoine. D’autre part,la section syndicale et le comité departicipation ont dénoncé, dansune lettre adressée au président dudirectoire du Gephac en date du

20/04/2008, le contenu du cahierdes charges portant privatisationde la société Alver où l’absence desvolets technique et juridique a étéconstatée. “Cette précipitation dansune privatisation qui touche toute uneville et 500 familles doit faire l’objetd’une enquête approfondie”, suggère unsalarié.

NOUREDDINE BENABBOU

BRÈVES

La situation de l’entreprise Alverd’Oran préoccupe les travailleurs.

ALORS QU’ELLE EST ÉVALUÉE À 500 MILLIARDS

L’entreprise Alver d’Orancédée à 5 millions d’euros

D.R

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IL AGRESSE SA PROPRE MÈREAVEC UN COUTEAU

HUIT ANS DE PRISONÀ L’ENCONTRED’UN JEUNEÀ AZZABA (SKIKDA)

●● Le tribunal correctionneld’Azzaba a prononcé, avant-hier,une peine de huit ans de prisonferme à l'encontre de K. A., 23 ans.Ce dernier a agressé sa mère, versla fin du mois de décembre dernier,en lui assénant trois coups de cou-teau. Le jeune, sous l'effet de stupé-fiants, et qui était en pleine cure dedésintoxication, n'a pas trouvémieux que d'agresser sa mère quirefusait de lui remettre de l'argentjustement pour l'achat de la drogue.Lors de sa comparution, le mis encause a reconnu les faits alors quesa victime dira que cet acte est celuid'un homme qui n'était pas en plei-ne possession de ses facultés mentales.

A. BOUKRINE

TERRAINS INDUSTRIELSET PROTECTIONDE L’ENVIRONNEMENT

LES INVESTISSEURSRÉCALCITRANTSSOUS LA LOUPE

●● La protection de l’environne-ment et du cadre de vie sembleconstituer une préoccupationmajeure si l’on tient compte desdernières mesures prises par lesresponsables locaux. Ces dernierssont interpellés sur la nécessité deprotéger le cadre environnementaldu tissu urbain et suburbain de lawilaya. Ainsi, la direction de l’envi-ronnement et l’agence foncièred’Oran ont évoqué la possibilité durecours à l’annulation pure etsimple des investisseurs rétifs auxnouvelles orientations en matièrede protection de l’environnement.Dans la localité de Hassi Bounif,une usine de fabrication de 1,8tonne de rond à béton était prévuedans le cadre du Calpi-Ref. Selonune source concordante, aucunagrément d’exploitation industriellene sera délivré sans une étude d’im-pact approfondie par les servicescompétents en la matière. Ce projetabsorbera une part importante del’offre des terrains industriels qui setrouvent sur 18 zones d’activitésenregistrées notamment au niveau1, 2 et 3.

K. R.-Y.

OUM EL-BOUAGHI

L’AGENCEDE LA BDL FERMÉE

●● Après avoir assuré le servicedès 9h, le personnel de l’agenceBDL est entré lundi, en fin de mati-née, en grève. Les employés reven-diquent le départ du PDG, l’aligne-ment de la grille des salaires surcelles des autres banques, notam-ment la Banque d’Algérie. Parmi lesautres préoccupations, les PBI(points de bonification individuelle)qui ne sont pas appliqués. Selonune source à la direction de l’agen-ce, ce mouvement de protestationse poursuivra jusqu’à satisfactiondes revendications.

B. NACER

TLEMCEN

L’AÉROCLUB OUVRE SESPORTES AUX ÉTUDIANTS

●● L’aéroclub de Tlemcen, créé enjuin 1999, et qui vient enfin d’obtenirson agrément délivré par la direc-tion de l’aviation civile et de lamétéorologie du ministère desTransports, a lancé l’opérationd’inscription à l’intention deslycéens et universitaires pour descours théoriques qui débuteront enfévrier pour une durée de 28semaines. Les cours dispensés pardes professionnels de l’aviationcivile (anciens pilotes d’Air Algérie)seront sanctionnés par l’obtentiondu brevet de pilote privé d’avion.L’aéroclub a acquis dernièrementun simulateur de vol dans le butd’aider les élèves pilotes dans leurformation.

B. ABDELMADJID

L e procès tant attendu de la direction de l’éduca-tion a eu lieu lundi. Ils n’étaient pas moins de 31

prévenus dont l’ex-directeur de l’éducation et 57témoins. Les inculpés, dont la grande majorité dehauts fonctionnaires au niveau de la direction del’éducation, avaient répondu devant la justice sur lesfaits qui leur sont reprochés.

L’ex-directeur de l’éducation, l’ex-secrétaire géné-ral et un chef de service ont été poursuivis pour utili-sation de leur fonction à des fins personnels, faux etusages de faux, création de postes fictifs et dilapida-tion de bien publics. L’affaire a éclaté, en juin 2009,quand le Cnapest a dénoncé durant la période del’examen du bac un chef de service et son épouse quiont fraudé pour aider leur fils, candidat au bac. Aprèsenquête, plusieurs affaires ont été dévoilées par lesservices de sécurité. À la barre, les prévenus se sont

rejetés les responsabilités. Les membres de la com-mission des marchés n’ont pas été épargnés. Il leur estreproché l’octroi de marchés de manière illégale etacquisitions d’équipements ne répondant pas auxnormes. Même les enfants des responsables étaientpoursuivis pour faux et usages de faux. Les fournis-seurs, quant à eux, ont été appelés à la barre pourvérifier le respect des procédures en matière d’octroides marchés publics. Le procureur de la République arequis des peines allant de 6 ans de prison ferme pourle directeur de l'éducation et le secrétaire général, 5ans pour les chefs de service avec un million de dinarsd'amende, 4 ans pour un employé de la Fonctionpublique et des peines allant de 3 à une année pourles autres prévenus. La défense, de son côté, ademandé l’acquittement.

A. DEBBACHE

L es clients ADSL de la ville d’Aïn Oussera se disent,depuis quelques temps, lésés par les services

d’Algérie Télécom. Pour cause, les coupures intem-pestives et les pannes répétées de connexion tou-chant essentiellement les principaux fournisseurs, àsavoir Anis et Fawri, ont fini par avoir raison de lapatience des internautes.

Ces derniers dont une grande partie est constituéed’étudiants, d’enseignants et d’universitaires, accu-sent les services techniques de ne pas faire correcte-ment leur travail, notamment durant le week-end où

aucune permanence n’est assurée pour parer à d’éven-tuelles coupures et rétablir le flux. Les clients se sen-tent de ce fait doublement sanctionnés, car cettesituation qui dure leur fait non seulement perdre untemps précieux mais leur cause aussi des désagré-ments sur le plan financier. Le centre d’assistancetechnique a catégoriquement nié l’existence d’unequelconque panne et a rejeté le problème sur le client,invoquant de pseudo problèmes de configuration dumatériel.

S. OUAHMED

PROCÈS DE LA DIRECTION DE L’ÉDUCATION DE BOUIRA

31 prévenus à la barredont l’ex-directeur de l’éducation

AÏN OUSSERA

Les clients ADSL lésés

AHMED RACHEDI (MILA)LES CITOYENS BLOQUENTLA ROUTE

La RN 152, reliant la commune deAhmed Rachedi, à l'ouest de

Mila, à la commune de ChelghoumLaïd, a été coupée à la circulationautomobile durant toute la journéede ce dimanche. Les protestataires,des centaines de citoyens, sontdescendus tôt le matin dans lesrues de la ville et ont bloqué le tra-fic automobile au moyen de barri-cades de fortune. Selon notre sour-ce, ils revendiquent l'aménagementde la ville, l'éclairage public pourcertaines cités et la viabilisation dela RN 152, reliant leur commune àl'agglomération de ChelghoumLaïd. Le président de l’APW et leDUC de Mila se sont déplacés surles lieux sans réussir à obtenir laréouverture de la route. Selon notresource, les citoyens réclament laprésence du wali comme préalableà tout retour à la normale. À signa-ler que vers 16h, l'axe routier étaittoujours fermé par les riverains.

K. BOUABDELLAH

EL-TARFUN QUINQUAGÉNAIRETENTE DE SE SUICIDER

À BESBESUn homme âgé de 54 ans a tenté,

hier, de se suicider, dans la com-mune de Besbes en grimpant à unpoteau électrique. Il a fallu l’interven-tion de deux responsables de l’APCpour que cette personne renonce àson acte. Notons que l’individu estpère de cinq enfants en bas âge etvit dans une maison précaire. À plu-sieurs reprises, il a sollicité auprèsdes responsables de cette municipa-lité un logement décent mais envain. Lors de cette tentative de suici-de, le maire lui a promis de le portersur la prochaine liste d’attributionaux logements. Notons qu’au niveaude la wilaya aucune attribution de cegenre n’a eu lieu depuis maintenantplus de cinq ans. Une situation qui afait que la crise ne cesse de s’accen-tuer alors que plusieurs unités sontréalisées et n’attendent qu’à êtrelivrées. Pis, elles sont livrées au sac-cage et à la dégradation.

TAHAR B.

Mercredi2 février 2011

22 LIBERTESPORTS

ES SÉTIF

Hebri clôt le recrutementL’ Entente de Sétif s’est assuré

les services d’une cinquièmerecrue. Il s’agit du jeune latéraldroit, Amine Hebri. Ce Franco-Algérien, âgé d’à peine 21 ans,formé chez le Paris Saint-Germain, a paraphé, avant-hier,un contrat de trois saisons.

Il rejoint ainsi MohamedBenhamou, Adel Lakhdari,Sofiane Zaâboub et le BurkinabéKoh Traoré, qui ont été enrôlésdurant ce mercato hivernal.Interrogé après avoir apposé sasignature sur le contrat, Hebrinous a avoué qu’il ne s’attendaitpas à atterrir chez le club séti-fien. “Pour tout vous dire, tout s’estpassé très vite entre mon agent et leprésident Abdelhakim Serrar. C’est,en tout cas, un honneur de porter lescouleurs d’un club aussi prestigieuxcomme l’Entente. Tout ce que je peuxvous dire, c’est que je compte faire demon mieux afin d’être à la hauteur dela confiance, aussi bien des dirigeants,du staff technique que des supporters”,nous a-t-il dit.

Et d’ajouter concernant sonidée sur sa nouvelle équipe etégalement sur son adaptation :“Oui, je connais très bien le club deSétif qui reste, à mon sens, l’une desmeilleures formations en Algérie. Etpuis, il y a deux joueurs qui jouent iciet avec lesquels je suis en équipe natio-nale espoir. C’est pour vous dire quesur ce plan, je ne me fais aucun soucis.

Le plus important, comme je vous l’aidit, c’est de faire en sorte de travailleret essayer de se frayer une place. Jesais que ce ne sera pas du tout facile.Toutefois, avec le travail et le sérieux,je suis persuadé que j’apporterai le

plus escompté et, du coup, rempliraiconvenablement mon rôle”, a souli-gné notre interlocuteur.

Pour rappel, le club phare desHauts-Plateaux s’est séparé dequatre joueurs. Il s’agit du portier

Mohamed Seghir Faradji et deDjamel Benchergui qui ont optépour le CA Bordj Bou-Arréridj, deAntar Bouchrit, qui a été libéréau profit de la JSM Béjaïa, et deAmrani, qui a effectué son come-back à l’US Biskra. Par ailleurs, lecoach Giovanni Dellacasa devraits’envoler, demain, en Italie pourrégler quelques affaires person-nelles et ce, après avoir dirigéson team lors du match amicalface au MO Constantine.

Une joute durant laquelle lenouveau technicien ententistedevrait voir à l’œuvre, outre lesjoueurs qui sont restés à sa dis-position, à l’image de Raho,Benchadi, Benmoussa et autresDiss, les quelques juniors qui ontété promus en équipe fanion etles nouvelles têtes ayant rejointson effectif durant le mercatohivernal.

Notons que Slimane Raho estrevenu à de meilleurs sentimentset poursuivra donc la saisonchez le club sétifien, alors qu’onle donnait presque acquis au MCAlger. Enfin, nous avons apprisque la direction de l’Entente deSétif a saisi la direction de la jeu-nesse et des sports de la wilayaet celle de la réglementationgénérale pour la tenue de l’as-semblée générale ordinaire pré-vue le 15 février prochain.

F. R.

BENTAYEB CINQUIÈMERECRUELAZANO À PIED D’ŒUVRE

●● Comme il fallait s’yattendre, le CA Bordj Bou-Arréridj s’est attaché lesservices du désormais ex-pensionnaire de l’USM Blida,Bentayeb. Celui-ci a, en effet,paraphé, tard dans la soiréed’avant-hier, un contrat de dix-huit mois avec le club pharedes Bibans. Une transactionqui a failli tomber à l’eau n’étaitl’insistance du P-DG de laSSPA, Djamel Messaouden, quia réussi à convaincre leprésident du club de la villedes Roses, Mohamed Zaïm,pour le libérer. Bentayeb rejointainsi Benchergui, Faradji,Mansour et Belkheïr, les autresnouvelles têtes des Criquetsjaunes. En tout cas, du côté deBordj, on estime que lemercato a été une réussitetotale, d’autant plus que lesjoueurs recrutés vont sûrementapporter le plus escompté pourle restant du parcours aumoment où l’équipe se trouvedans une position peureluisante au classement duchampionnat de Ligue 1.Notons, enfin, que le technicienfrançais, Ladislas Lazano, arejoint le reste du groupe à AïnBenian où il est en stagedepuis trois jours.

F. R.

BENYOUCEF BOUTKHIL SOLLICITE L’INTERVENTION DU MJS“À L’USMO, LES LOIS SONT VIOLÉES AVEC L’AIDEDE LA DJS !”

●● L’ancien milieu de terraininternational du Mouloudiad’Oran et ancien membre ducomité directeur entre 2003 et2005, Benyoucef Boutkhil, atenu à dénoncer, de la plusvéhémente des manières, “lesentorses à la loi quicaractérisent l’évolution deschoses à l’USMO”, club à laprésidence duquel notreinterlocuteur aspire à la faveurd’une candidature “injustementrefusée”. Dans une lettreouverte à El-Hachemi Djiar,ministre de la Jeunesse et desSports et dont Liberté s’estprocuré une copie, BenyoucefBoutkhil soumet, en effet, “levice de forme dans le maintiende la candidature de BouakilRabie par la commission decandidature et le représentantde la DJS d’Oran”.Dans sa missive au MJS,l’ancien milieu de terrain desRouge et Blanc d’El-Hamriaffirme que “Bouakil n’a pas leniveau académique exigé etn’est pas membre del’assemblée générale del’USMO”. “L’utilisation del’article 11 du statut du clubamateur n’est d’aucunemanière de mise, comme il aété avancé. L’article 11 parled’adhésion sur la based’élection à 1 pour 10 enintroduisant 40 adhérents surla liste de l’AG de l’USMO. Letotal des adhérents de l’USMO,en se référant à cet article, estde 400. Or, l’USMO n’a jamaistransmis la liste de sesadhérents à la DJS pour lasimple raison qu’il n’y a jamaiseu d’adhérents. À ce titre, nousespérons votre intervention entant que garant des lois pour lastricte application de laréglementation en vigueur, etce, dans l’intérêt suprême dece prestigieux et historiqueclub du football national qu’estl’USMO”, soulignera égalementle candidat à la présidence duclub vice-champion d’Afriquedu Nord en 1955, non sansqualifier ce qui se passe dansla bâtisse unioniste de“véritable scandale”.

RACHID BELARBI

TRANSFERT

Torres, unique tête d'affiche d'un mercato de crise E n s'offrant Fernando Torres à prix d'or

(plus de 58 millions d'euros), Chelsea aréveillé in extremis, lundi, un marché hivernaldes transferts très calme en Europe, la plu-part des clubs étant confrontés à des situa-tions économiques qui ne leur laissentqu'une marge de manoeuvre étroite. Justeavant le coup de sifflet final de ce mercato,les affaires se sont soudainement emballéesdu côté de la Premier League. Et c'est le mil-liardaire russe Roman Abramovitch qui en aété le principal animateur en faisant exploserle record du transfert le plus cher de l'histoi-re du football anglais avec l'arrivée d'el niño,en perdition du côté de Liverpool.

Cela faisait deux ans qu'Abramovitchn'avait pas sorti son chéquier pour un grosinvestissement mais la 4e place du championd'Angleterre l'a sans doute incité à remettrela main à la poche. Pour faire bonne mesure,il a aussi recruté, pour 25 millions d'euros, ledéfenseur brésilien du Benfica Lisbonne,David Luiz. Le départ de Torres offre un peude cash aux Reds, mal en point sportivement(7e), pour faire venir Carroll (plus de 37 mil-lions d'euros) et Suarez (26,5 millions d'eu-ros). Mais ces transactions de dernière minu-te, seulement rendues possibles par la géné-rosité du richissime propriétaire des Blues,cachent mal l'apathie qui a régné sur le mar-ché depuis son ouverture, il y a un mois.

Les coupables : des comptes non encoreassainis et une crise économique qui perdu-re. Même le grand Real Madrid a dû faireattention à ses finances ! Si la volonté deJosé Mourinho de recruter un nouvel atta-quant s'est heurtée à des difficultés poli-tiques et à son conflit avec le directeur spor-tif Jorge Valdano, elle a été aussi freinée parun impératif économique. Résultat : Un atta-quant - Adebayor - est bien arrivé, mais gra-tuitement (prêt). “Tout le monde est un peu dansle rouge. Manchester City a fait un gros transfert(Dzeko pour 32 millions d’euros, ndlr), Malaga(racheté en mai par un cheikh qatari, ndlr) a pris

plusieurs joueurs pour éviter la relégation. Mais cesont des clubs à mécènes, qui n'ont pas des sourcesde financement classiques”, résume l'agent dejoueurs Bruno Satin, interrogé par l'AFP.Parmi les autres cadors européens, seul l'ACMilan s'est montré très actif, enregistrant lesarrivées de Cassano, Van Bommel,Emmanuelson et Legrottaglie, et les départsde Ronaldinho et Onyewu.

L'Allemagne, où les clubs ont annoncé lasemaine dernière un déficit cumulé de 77,8 millions d'euros pour la saison2009/2010, a été particulièrement sage, toutcomme la France. Des clubs raisonnables,déterminés à ne plus jeter l'argent par lesfenêtres ? Les effets du projet de fair-playfinancier du président de l'UEFA MichelPlatini - qui doit entrer en vigueur en2013/2014 - se font-ils déjà sentir ? “Le fair-

play financier, je suis un peu circonspect”, relativi-se Jean-Claude Dassier, le président deMarseille, interrogé par l'AFP. “Finalement, je nesuis pas sûr que ce soit mauvais d'avoir des milliar-daires, des émirs, qui investissent sans regarder. Sion ferme ces robinets, je ne suis pas sûr qu'on fasseprogresser le foot. Si monsieur Abramovitch veutperdre un milliard, c'est son argent, je n'en fais pasune affaire.”

L'explication est en fait plutôt à chercherdu côté de la crise touchant l'économie réel-le, en Espagne notamment. “Il y a des transfertsqui ont choqué en Espagne et ils ont été obligés demettre le frein à main. La crise pousse à une certai-ne prudence”, estime ainsi Frédéric Bolotny,économiste du sport, interrogé par l'AFP, quijuge que cela “peut être salutaire pour calmer lefoot”. Au bout du compte, la situation inciteà s'interroger sur la justification en temps decrise économique d'un marché hivernalmanifestement passé de mode. “L'instabilitén'est pas une bonne chose, que ce soit du point devue financier ou sportif”, juge ainsi FrédéricBolotny. “Le joker médical se justifie mais pour lereste, si le mercato était supprimé, je ne m'en porte-rais pas plus mal”, estime également Jean-Claude Dassier.

EN AMICALÉGYPTE - ÉTATS-UNIS ANNULÉ

●● Le match amical international de footballentre les sélections égyptienne etaméricaine, prévu le 9 février au CairoStadium, a été annulé en raison desmanifestations qui se déroulent actuellementen Égypte.“En raison de la situation actuelle,les deux parties sont tombées d’accord pourdire qu’il était préférable d’annuler larencontre”, a expliqué le président de laFédération américaine, Sunil Gulati. Lematch, annoncé le 13 décembre, devait êtrele premier disputé par les États-Unis enÉgypte. La sélection américaine, qui préparela Gold Cup (Coupe des nations de laConfédération de football d’Amérique duNord, d’Amérique centrale et des Caraïbes)en juin, affrontera l’Argentine, le 27 mars, àEast Rutherford (New Jersey).

D.R

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D.R

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Mercredi2 février 2011 23LIBERTE SPORTS

Liberté

IL A PRIS FIN LUNDI SOIR

Un mercato morose en AlgérieE n raison d’une crise financière

aiguë qui secoue tous les clubsprofessionnels et une offre très dis-cutable sur le marché des trans-ferts, le mercato en Algérie, qui aété clôturé lundi soir, n’a pasconnu de coups d’éclat et encoremoins de folies.

La plupart des 16 clubs que ren-ferme l’élite n’ont pas voulu tropinvestir durant cette période, àcommencer par le leader du cham-pionnat, l’ASO Chlef, qui a carré-ment ignoré ce mercato en limitantle mouvement des joueurs au seindu club chélifien à deux, une arri-vée avec le recrutement de AïtTahar (USMA) et un départ en lapersonne du défenseur Sellimi quia préféré tenté sa chance au CRB.Plutôt actives sur le marché destransferts, l’USMA et la JSK ont faitle maximum en libérant cinqjoueurs et en recrutant autant. Lesdeux équipes ont opté pour la filiè-re africaine avec, pour chacune,deux joueurs recrutés. Du reste,durant ce mercato, ce sont 8 joueurs africains qui ont rejoint lechampionnat algérien (voir encadré

ci-dessous). Quelques clubs algé-riens ont eu recours aussi à la filiè-re des émigrés, à l’image de l’ESSqui a pris Hebri et Zaâboub,l’USMA avec Boulebda et Ichalalen.En fait, le mouvement des joueursa concerné moins d’une quarantai-ne de joueurs. Il se limite à des élé-ments qui étaient remplaçantsdans leurs clubs d’origine qui espè-rent un meilleur sort lors de laseconde phase du championnat.Autrement, aucun club de l’éliten’a fait une offre intéressante pourtel ou tel joueur important dans unautre club comme si cela était unsujet tabou dans ce pays. Même enpleine crise financière, aucun clubn’a pensé à vendre des joueurspour renflouer les caisses, surtoutavec l’avènement du professionna-lisme dans le football algérien. Lesupplément sportif de Liberté, quiavait consacré un dossier au mer-cato, avait prédit, avant son ouver-ture, un mercato morose sous letitre : “Un mercato sans vendeurs, niacheteurs”. Désormais, c’est le casde le dire !

SAMIR LAMARI

MC ALGERLE DOYEN À ALICANTE SANS ZEMMAMOUCHE ET DERRAG●● Sitôt arrivée du périple qui a menéle Mouloudia d’Alger en République deCentrafrique, l’équipe se déplaceraaujourd’hui à Alicante, où elle effectue-ra un stage d’une dizaine de jours pourpréparer la deuxième manche de la sai-son. Le départ est prévu ce matin à12h30 vers l’Espagne sur un vol de lacompagnie Spanair. Ensuite, les Vert etRouge rejoindront leur lieu de regrou-pement à Benidorm par autocar, un tra-jet de 45 km. C’est l’équipementier duMCA, Joma, qui a pris en charge cestage hivernal d’une dizaine de jours oùl’équipe algéroise aura à disputer troisrencontres amicales, dont une face àRubin Kazan, le célèbre club russe, quia déjà affronté et battu le grandBarcelone. Concernant l’effectif qui sedéplacera en Espagne, l’entraîneurAlain Michel pourra voir à l’œuvre lesnouvelles recrues, Berramla (ex-WAT),Azzedine (ex-USB) et Laref (ex-JSMB).Par ailleurs, le gardien de but,Mohamed-Lamine Zemmamouche, nesera pas avec le groupe puisqu’il setrouve avec la sélection nationale A’ auSoudan pour disputer le Chan. Pour sapart, l’attaquant Mohamed Derragrisque tout simplement de rater lestage. N’ayant pas de visa pour entreren Espagne, il a entamé la procédurepour obtenir le fameux documentauprès de l’ambassade d’Espagne àAlger. Malgré cet aléa, le joueur gardeespoir de rejoindre son équipe enEspagne plus tard.

M. A.

WAT■ Arrivées : Rabta, Lazaref, Aït Hamlet,Bousehaba, Mebarki, Samer■ Départs : Hadjaoui, Berramla, Benchenaa,Boussofiane, Guedider, Mekchiche

MCO■ Arrivées : Medjahed, Guedider ■ Départs : Braham-Chaouch, Haddou, Chellali

USMB■ Arrivées : Bouain Joseph (Cameroun), Illoul,Benamra, Laaraf et Kemar ■ Départs : Sebie, Bentayeb, Djahel, Terbah,Bendjilali, Megueni

USMA■ Arrivées : Ichalalene, Boulebda, Maiga(Mali), Diamounténé (Mali), Benmeghit ■ Départs : Hebbache, Ziane Cherif, Aït Tahar,Rebika, Anani

CRB■ Arrivées : Selimi, Ammour■ Départs : Mebarki Bousehaba, Bey

ASO■ Arrivée : Ait Tahar ■ Départ : Selimi

JSMB■ Arrivées : Kaddour, Boucherit■ Départs : Houha, Laref

MCS■ Arrivées : Houha, Mezli, Abdallaoui, IbrahimKhallil (Burkina Faso), Kaomé (Côte d’Ivoire) . ■ Départs : Azioune, Fenier, Henni, Bouziane,Amiri.

JSK■ Arrivées : Khelili, Din Din ( Cameroun) -Choukri -Samuel (Madagascar)

■ Départs : Coulibaly, Azuka, Aoudia, Cherif El-Ouazani

MCA■ Arrivées : Azzedine, Berramla, Laref ■ Départs : Ammour, Belkheïr, Bouhedda,Bouhafer, Mouissi .

ASK■ Arrivées : Sebai, Hamdi, Araar, Rezig,Bousoufiane■ Départs : Belil, Lebou

MCEE■ Arrivées : Tiaba, Kab, Mahfoudi, Deghiche. ■ Départs : Lazreg, Marek, Abdellaoui,Naâmoune, Ghodbane, Maâmache.

CABBA■ Arrivées : Benchergui, Faradji, Mansour,Belkheïr, Bentayeb.

■ Départs : Kab, Benabdallah, Chahloul,Mahdaoui, Dali, Belouad.

ESS■ Arrivées : Benhamou, Lakhdari, Hebri, Traoré(Burkina Faso), Zaâboub. ■ Départs : Benchergui, Faradji, Bouchrit,Amrani.

USMH■ Arrivées : Chache, Layati, Ledraa, Guebli ■ Départs : Amine Bekara, Belatar

NAHD■ Arrivées : Deghiche, Bey, Belhani, Kaddour ■ Départs : Boussaid, Ali Rached, Aoudia,Belarbi

USMAn■ Arrivées : Mohamed Messaoud (Niger) ,Tebbal, Herbache, Benabdallah, Naamoune. ■ Départs : Mansour, Daif

●● Le Real Madrid, atteint moralementaprès sa défaite en Liga à Pampelune (0-1),va jouer mercredi sa qualification pour lafinale de la Coupe du Roi face à une équipede Séville totalement imprévisible. Dansl’autre demi-finale retour, Barcelone, solideleader du championnat, ne devrait pas avoirde problèmes à Almeria après sa largevictoire à l’aller (5-0). L’entraîneur du RealMadrid, José Mourinho, apparu fatigué etéteint mardi en conférence de presse,assure que son équipe ”va bien” et qu’elle

“veut jouer”. Le Real, ridicule durant lesdeux dernières saisons en Coupe du Roi(éliminé à chaque fois au premier tour parun club de 3e division), a, cette fois, uneformidable occasion de se retrouver enfinale de la compétition, ce qui ne lui estplus arrivé depuis 2004 (défaite devantSaragosse). Le club madrilène, le plus titréen championnat d’Espagne (31 trophées) eten Ligue des champions (neuf coupes), n’aplus remporté la Coupe du Roi depuis 1993.Il aura face à lui un spécialiste récent de

l’épreuve, le FC Séville, tenant du titre etégalement vainqueur du trophée en 2007.L’équipe sévillane, capable du meilleurcomme du pire depuis le début de lasaison, est le pire adversaire possible pourun Real en plein doute malgré son avantaged’un but (1-0 à l’aller à Séville). “Yes we can !”, a lancé l’attaquant franco-malien deSéville, Frédéric Kanouté, sur son comptetwitter. Séville, qui a remonté samedi undéficit de deux buts à La Corogne (0-2) pourmener (3-2) avant de devoir, finalement, se

contenter du nul (3-3), avait éliminéVillarreal, solide 3e de la Liga, en quart definale. Après avoir arraché le match nul (3-3), à l’aller et à l’extérieur, le club andalous’était imposé (3-0) au retour. L’équipe, quivient d’être renforcée au mercato par lesmilieux Rakitic (Schalke 04) et Medel (BocaJuniors), présente une attaque de feu sur lepapier : Luis Fabiano, Kanouté et Negredo.Mais la défense est le gros point faible.D’autant que le gardien et capitaine, AndrésPalop, sera suspendu, à Madrid.

COUPE DU ROI - DEMI-FINALES

Le Real en danger face à la fougue sévillane

Q uelques jours après avoir officialisé la tenue de la ren-contre amicale Algérie-Tunisie au stade du 5-Juillet pour

ensuite la délocaliser au stade d’Annaba, hier, voilà que laFédération algérienne de football décide carrément d’annu-ler le match. Selon une source digne de foi, la Fédérationtunisienne se serait excusée auprès de son homologue algé-rienne de ne pas pouvoir honorer sa présence pour prendrepart à la rencontre amicale prévue le 9 février prochain.

En effet, la situation sécuritaire qui règne en Tunisie nepouvait pas permettre le déplacement de la sélection desAigles de Carthage en Algérie. Du coup, le stage de prépara-tion des Verts est annulé en raison de l’absence d’un spar-ring-partner, surtout que la FAF ne peut pas chercher unautre adversaire, faute de temps. Il est utile de rappeler,qu’hier matin, la FAF a publié sur son site Internet que la ren-contre avait été délocalisée à Annaba, et ce, suite au problè-me technique ayant surgi au niveau de l’éclairage du terraindu stade du 5-Juillet, et que le coup d’envoi de cette confron-tation a été maintenu à 20h30. D’ailleurs, toutes les mesureset les moyens avaient été pris pour offrir toutes les commo-

dités pour une bonne préparation. Les Verts allaient mêmenormalement installer leur quartier général à l’hôtel Sabri,situé à quelques encablures du stade d’Annaba, avant que larencontre ne soit annulée à la toute dernière minute.D’autres sources affirment que les autorités d’Annaban’étaient pas enclines à recevoir le match à Annaba vu laproximité de la ville avec les frontières tunisiennes. Et depeur que d’éventuels troubles se produisent sur le sol natio-nal avec la venue éventuelle des fans tunisiens, les autoritésd’Annaba auraient refusé que la ville de la Coquette abrite laconfrontation amicale.

Dix-neuf joueurs devaient entrer en regroupement à par-tir du 6 février prochain. Devant cette nouvelle donne et l’an-nulation de ce rendez-vous amical, la FAF a pris le soin d’in-former les joueurs de ne pas effectuer le déplacement à Algerle 6 février du moment que le stage qui devait être ponctuépar le match de la Tunisie est annulé.

Il faut savoir que ce n’est pas le seul match amical inter-national qui vient d’être annulé. Le match qui devait opposerles sélections égyptienne et américaine, prévu le 9 février au

Cairo Stadium, a été également annulé en raison de la situa-tion qui prévaut actuellement au Caire, où des manifesta-tions ont éclaté dernièrement, ce qui écarte toute éventuali-té d’organiser une activité sportive. Selon la Fédération amé-ricaine, “en raison de la situation actuelle, les deux parties sont tom-bées d'accord pour annuler la rencontre”, a expliqué le président dela Fédération américaine, Sunil Gulati. Le match, annoncé le13 décembre, devait être le premier disputé par les États-Unis en Égypte.

MALIK A.

PRÉVU LE 9 FÉVRIER

Le match Algérie-Tunisie annulé

LE COMMUNIQUÉ DE LA FAF●● Devant l’impossibilité d’organiser le match amicalinternational, prévu entre notre équipe nationale et sonhomologue tunisienne à cause de l’indisponibilité desdeux seuls stades susceptibles d’accueillir cette ren-contre (5-Juillet à Alger et 19-Mai-1956 à Annaba), lesFédérations algérienne et tunisienne de football, aprèsavis de leurs entraîneurs, ont décidé d’un communaccord le report de ce match à une date ultérieure.

LISTE DES TRANSFERTS

L a solitude est si grande que lessouvenirs de sa rencontre avec

Salem sont précis. Zakia n’a rienoublié.Quand elle l’avait rencontré, pourla première fois, elle sortait del’université. Elle était en train d’at-tendre le bus, à côté de lui, sous unciel menaçant. La pluie s’était miseà tomber brusquement. Une averseglacée.Salem avait ouvert son parapluie etle plus naturellement du monde, ils’était approché d’elle pour qu’elleprofite de son abri.- Merci.C’était tout ce qu’elle avait pu dire.De nature très timide, elle rougis-sait et frissonnait à chaque foisqu’il la regardait.Comme ils se rendaient tous deux,à Ben Aknoun, ils s’étaient retrou-vés dans le même bus bondé.Debout, face à face, serrés l’uncontre l’autre, ils avaient étécontraints de faire connaissance.Zakia avait été follement gênée decette proximité. C’était la premièrefois de sa vie qu’elle était aussiproche d’un homme. Elle n’osaitmême pas lever les yeux. Elles’était accrochée à la barre, têtebaissée. Jamais elle n’avait connuun trouble aussi fort.Arrivés à destination, le ciel avait

retrouvé une belle couleur. Zakiaavait pensé que la pluie était tom-bée uniquement pour les rappro-cher. Salem lui avait demandé sielle habitait à la cité de jeunesfilles.- Oui, pourquoi ?_ Vous pouvez rentrer quand vousle voulez, avait-il dit. Je voudraisrester encore avec vous ! Je vousinvite à prendre un jus, un thé, cequi vous plaira !Zakia en avait eu trop envie pourrefuser. Ils s’étaient rendus dans lesalon de thé le plus proche. Ilsn’avaient pas parlé ce jour-là maisleurs regards étaient brillants. Ilss’étaient quittés avec regret, sepromettant de se revoir le lende-main, à la même heure.Pendant toute la soirée, pour lapremière fois de sa vie, elle pensaità un homme. Jamais elle n’avaitéprouvé pareil sentiment aupara-vant. Elle était impatiente de lerevoir. Le lendemain, en quittant la fac,elle s’était hâtée au lieu du rendez-vous. Comme d’habitude, il y avaitfoule et Salem n’était pas là. Unbus était passé puis un autre. Elleétait déçue, pensant qu’il s’étaitmoqué d’elle. Elle eut beaucoup demal à retenir un rire quand une voi-ture s’arrêta à sa hauteur, à l’en-

droit interdit. C’était lui…Ce jour-là, ils ne s’étaient quittésqu’après avoir dîné ensemble.Pendant ces quelques heures, ilsavaient pu faire mieux connaissan-ce et ils s’étaient même échangédes confidences. Zakia accepta dele revoir car au fond de son cœur,elle était sûre d’avoir rencontrél’amour de sa vie. Elle savait qu’ilserait l’unique, celui que toutes lesjeunes filles rêvent de rencontrer.Un mois plus tard, Salem était allévoir ses parents, pour la demanderen mariage. Zakia était en dernièreannée de droit et si elle quittaitAlger, il savait qu’elle aurait des dif-ficultés, pour venir le voir. Les deuxfamilles n’avaient pas refusé l’al-liance. Ils étaient destinés l’un àl’autre. Le hasard avait voulu queSalem tombe en panne, ce jour-làet qu’il soit contraint à prendre lemême bus qu’elle. Depuis il n’avaitplus envie de la quitter, toutcomme elle…Ils s’étaient mariés au courant de lamême année. Zakia avait abandon-né ses études de droit et s’étaitmise à enseigner. Salem habitaitencore chez ses parents. Elle eutdroit à un logement de fonction, àBoghni. Au début, il avait eu de lapeine de quitter ses parents. Ilsavaient vécu avec eux, plus de troisans. La société où il travaillait lesavait licenciés. Le cœur lourd, ils’était soumis à la volonté du des-tin. Il resta plusieurs mois sans tra-vailler. Heureusement que Zakiaavait son travail qui leur permettaitde vivre tranquille. À Boghni, il n’yavait pas de travail. Las d’attendre,il avait choisi de s’engager dansl’armée, ne supportant pas de voirsa femme trimer du matin au soir.Surtout quand vint leur premierenfant puis le deuxième…

Mais Zakia avait des sentimentsdifférents. Chaque jour que Dieufait, Salem mettait sa vie en danger.En y réfléchissant bien, ilsn’avaient pas de chance. Cinq

années après s’être engagé, ce futle début des assassinats et des len-demains incertains.

(À suivre) A. K.

LIBERTE24

RÉCIT DE YASMINA HANANE

U n plateau argenté contenaitdes gâteaux aux amandes et

parfumés d’eau de fleurs d’oran-ger, ainsi qu’une belle gerbe dedattes. Le bouquet de fleurs, futconfectionné lui aussi avec desroses fraîches de différentes cou-leurs, retenues par un fil de jas-min, qu’on avait finement tressé. Rachid admira le travail de samère et se félicita d’avoir unemaman soucieuse des appa-rences et à cheval sur les tradi-tions. Meriem rajouta quelques dragéesdans le grand plateau et Nacerqui pour la circonstance étaitrentré, déposa le tout dans lecoffre du véhicule flambant neufde son frère, qu’il tint à conduirelui-même. Et c’est sous des youyous cha-leureux que la famille deNadjette reçut tout ce beaumonde. On discuta, on plaisanta, ontaquina les futurs mariés et puison passa aux choses sérieuses. Fettouma formula la demande enmariage de Nadjette pour son filsRachid. La jeune fille vint servir le café, etles parents de cette dernière seretinrent par pudeur, de donnertout de suite une réponse. En fin

de compte, Si Abdelkader, lefutur beau-père de Rachid, tous-sota, et déposa sa tasse de caféavant de prendre la parole : - Je suis honoré par votre présen-ce mes chers amis. Et votredemande m’honore encore plus.Ma fille Nadjette est notre filleunique, comme vous le savez, etnous avons passé des nuitsblanches moi et sa mère, à nousdemander si son avenir ne serapas lésé par un mariage qui pour-rait remettre sa carrière en cause.Nous avons tant prié pour elle.Nous l’avons encouragée à fairedes études et à poursuivre soncursus universitaire. Nous sommes très fiers d’elleaujourd’hui. Elle est médecin et aprêté serment devant Dieu et leshommes de mettre son modestesavoir au service de l’humanité. Ilne restait donc plus pour elleque de fonder un foyer et unefamille. Nous étions inquiets. Nousavions peur de quitter ce mondeet de la laisser seule, ou livrée àun homme qui ne la mériteraitpas. Il lève ses bras au ciel dans ungeste de remerciement : - Dieu soit loué… Dieu soit loué.Nous somme comblés par votre

geste envers notre famille.Rachid est un jeune homme biencomme il faut et exerce le mêmemétier que Nadjette. Nous nepouvions tomber sur un meilleurparti. Fettouma qui s’éventait avec unmouchoir en dentelle, ébaucheun sourire de satisfaction : - Je suis très heureuse de vousl’entendre dire. Si je comprendsbien, vous nous accordez la mainde votre fille Nadjette. - Si Dieu vous l’accorde ma chèredame… Nous serons très heu-reux d’avoir un homme commevotre fils pour gendre, d’autantplus qu’il est fils de chahid. Unautre honneur, et non desmoindres. - Heu oui. Son père est mort aumaquis, deux années avant l’in-dépendance. Rachid était encoreun gamin quand Mahmoud avaitrejoint les compatriotes. Elle pousse un soupir : - En ce jour béni, je vous avoueque j’aurais aimé l’avoir auprèsde nous. - Allah yerhame echouhada. J’enai connu beaucoup. Ils étaient sianimés par l’amour de leurpatrie, que rien au monde ne lesaurait empêché de participer àcette guerre. Moi-même, je suismonté aux premières heures dela Révolution. - Tout comme Mahmoud. Aufait, je ne sais pas…

(À suivre)Y. H.

[email protected] : Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.

L’Algéroise

Dessin /A

mouri

DESENS G FAITSET DES

[email protected] : Vos réactions et vos témoignages sont

les bienvenus.

72e partie

Dessin /A

mouri

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSEUNE NOUVELLE DE ADILA KATIA

2 partie

“Mauvais rêve...”

RÉSUMÉ : Fettouma prépara la demande en mariagepour son fils dans les normes des traditions ancestrales.Elle confectionna elle-même un cadeau pour la futuremariée et prépara une tenue de circonstance et desgâteaux aux amandes.

RÉSUMÉ : Zakia est encore sous le choc de la mortd’un ami. Son image la poursuit. Elle n’en dort plus.Elle ne cesse d’avoir peur pour son mari, un militaireengagé. Elle échangerait tout ce qu’elle a contre samutation dans la région.

Mercredi 2 février 2011

Mercredi2 février 2011LIBERTE 25JEUX

◗◗ “Le gouvernementde l'homme parl'homme, sousquelque nom qu'il sedéguise, estoppression”.

Joseph Proudon

◗◗ “Ce n'est pas êtresage d'être plus sagequ'il ne le faut”.

Philippe Quinault

◗◗ “Et ne voyais-tupas, dans mesemportements, quemon coeur démentaitma bouche à toutmoment ?”.

Jean Racine

CCiittaatt iioonnssSolution Sudoku n° 649

Solution mots croisés n°4061

HORIZONTALEMENT - I. Protozoaire responsable du paludisme.II- Sens. Pierre. III- Éclos. Assemblas. Consonne du Laos. IV-Doubles d’un document. V- Lac américain. Corde végétale. VI-Langue iranienne du Caucase. VII- Plante potagère. Technicien.Consonne double. VIII- Très pâle. Océan de terres. IX- Mortelles.Offre le choix. X- Préposition. Calmes.

VERTICALEMENT - 1. Qu’on peut mesurer. 2- Clarté faible.Refuges des pirates. 3- Unau. Canne d’alpiniste. 4- Chaisespercées. Maison de campagne. 5- Romain. Monumentmonolithe. 6- Paroles des Dieux. Erbium. 7- Proportionnait.Enzyme. 8- Lettres de Nice. Pièces d’argent chinoises. 9- Lancierallemand. Fauve. 10- Cérémonies religieuses. Grugés.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 demanière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

°43

4

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N°433

E N T R O P I O N SC O H E S I O N OH U E C S D R UE R M I O E I LA R B A L E T E SN A S I L L E E NC I T A O C R UI N T R I G U E RE A E R E R A SR O S S E E L I E

439765281

618432759

752918436

397841562

285673914

146529873

973154628

524386197

861297345

6

281

75

32

7

3

4

47398

5

56

1

6

1

8

2

2

1

7

95

8

Mots croisés N°4062 : PAR FOUAD K.

Bruitstranscrits------------------Qu’on ne peutémouvoir

Lisières------------------Résinefétide

Surveillant----------------Conjonction

Possessif--------------------Saint français--------------------Frappe

Ile deFrance----------------Une clé

La rumeur------------------Possessif-----------------Nettoyerai

Un calife------------------Partie dumonde

Conjonction------------------Direction duvent

“Père” deColomba------------------Éroder

Serpent------------------Un fruit------------------Grugé

Enzyme------------------Lithium-----------------Privatif

Saisie------------------Tarera------------------Valse

Auxiliaire----------------Série----------------Dure

Principesodorants------------------Un bruit

Puitsnaturel-----------------Chance

Pourvus------------------Ancienimpôt

Notedésuète------------------D’être

Ceinturejaune------------------Oxygéna-----------------Paradis

Élimine------------------Conduit------------------Génitrices

Diversitésdes foyers-----------------Présent------------------Rappel

Actionné-----------------Fille de lacôte

Dix de fin----------------Rangera

Fils arabe------------------Pièce deLanka

Possessif------------------Gemmes------------------Une étoile

Dans lestraditions------------------Possessif

▲▲

▲▲ ▲

Résignation - Ride - Rate - Ri - Évente - Ruina - Ni - Té - Nèfles - Serinée - Te - S - Ère - Ut - Cesse - Iéna - Écru - E - G - Dièse-

Fort - Nouer - Nl - Sai - Eu - Usitées - R - Meules - C - Ute - Ede - Séton - Ar - N - La - Reniera - Tresser - Dues

Comment jouer ?Sudoku N°650 : PAR FOUAD K.

Fils de Troie----------------Branché----------------Petit café

Empêche------------------Liaison------------------Erbium

▲▲

▲ ▲

▲▲

▲ ▲

▲ ▲

▲▲ ▲

POISSONS(20 février - 20 mars)

Avant de prendre une décision importante,prenez soin de demander un avis à quel-qu'un à qui vous pouvez faire confiance.Cela pourrait vous être utile car si vousvous trompez, vous aurez fait beaucoupd'efforts pour rien. Heureusement la formesera là !

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Une opportunité de dernière minute s'offreà vous. Vous pouvez ainsi envisager diffé-remment la suite des événements. C'est unretournement qui vous arrange. Vous pou-vez donner d'autres priorités dans un projetqui mijote depuis quelque temps et quivous tient à cœur.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Ce sera la bonne occasion pour vous d'en-treprendre une importante démarche carvotre esprit sera ouvert à cette expériencenouvelle. Vous avez beaucoup à apprendredes gens que vous rencontrerez si voussavez rester réceptif aux idées qui voussont soumises. Allez de l'avant.

GÉMEAUX(22 mai - 23 juin)

Vos relations avec les autres pourraientdevenir plus faciles. Vous allez vouloir vousexprimer et dire ce que vous pensez. Vousconvaincrez car vous avez acquis une cer-taine expérience dans ce domaine. Parlezavec votre cœur et on vous écoutera.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

L'évolution trop rapide d'une situationapparemment trop compliquée vousempêche d'avoir les bonnes réactions. Vousvous sentirez malgré cela dans une formequi vous laisse manœuvrer avec beaucoupde dextérité. Les comptes se règlent àl'amiable.

LION(23 juillet - 22 août)

Attention à votre moral, ne vous laissez pasdistraire par une personne sincère mais quiparaît déprimer. Ne l'écoutez que d'uneoreille et vous saurez lui donner desconseils judicieux sans entamer votrebonne humeur et votre dynamisme. Restezcalme en toutes circonstances.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Vous prenez le temps nécessaire pour par-venir à clarifier la situation. On vous attendau coin du bois. Une parfaite présentationdes choses est indispensable pour qu'onaccepte votre version des faits sur uneaffaire embrouillée. Vous semblez parvenirà vos fins.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Si les autres vous énervent et que voussouhaitiez avoir la chance d'être seul pourfaire ce que vous avez envie, n'hésitez pas.Mais ne vous coupez pas des autres et nerestez pas isolé, vous aurez alors la chancede vivre des rapports harmonieux

SCORPION(23 octobre - 22 novembre)

On risque de parler un peu trop de vous etpourtant vous faites tout ce qu'il faut pourqu'on vous oublie un peu. Les éloges et lescompliments vont bon train ce qui ne modi-fie en rien la sincérité de vos sentiments.Vous saurez éviter les vilaines flatteries.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Votre vie personnelle va pouvoir s'épanouir.C'est pour vous une période faste. Maisprenez le temps de vivre pour profiter plei-nement des résultats. Vous allez pouvoirmontrer ce que vous savez. Réfléchissezavant de prendre certaines décisionsimportantes.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Ne soyez pas découragé parce que leschoses ne vont pas toujours comme vousl'espérez. Vous entrez dans une période detransition où vos rentrées d'argent pour-raient bien changer. La bonne humeur et lemoral sont de rigueur même si les financessont difficiles.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Aujourd’huiVous aurez toutes les armes pourrésoudre une situation difficile carvous avez la forme physique. Lamédiocrité de votre sort actuel ne voussatisfait pas et vous pensez méritermieux. Vous aurez l'occasion de mettreen valeur vos qualités personnelles.

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Mercredi2 février 2011 29LIBERTE CULTURE

C’est le partenariat dedeux entreprises deproduction et decommunicationaudiovisuelle,respectivement StormProduction (marocaine) etIv4+ (algérienne) sousl’égide du ministre de laCulture qu’une émissionde documentairescientifique thématiquetélévisée a vu le jour, sousle titre : “Énigme del’Histoire”.

P our les besoins de cette mêmeémission consacrée à la préhis-

toire, art rupestre et monumentsfunéraires, pas moins de cinq payssont concernés par le tournage etprises de vue : Algérie, Maroc,Tunisie, Égypte et Iles Canaries.

Si beaucoup de similitudes exis-tent entre les 5 pays de l’Afrique duNord, des particularités et spécifici-tés sont signalées et prises encharge, par les équipes de tourna-ge, qui ont pu fort heureusement,bénéficier de l’appui et de l’aidedes spécialistes de différentesépoques de l’histoire millénaire del’Afrique du Nord.

La partie réservée à l’Algérie estscindée en trois épisodes : L’artrupestre, Origine et évolution del’homme préhistorique en Algérie,

Monuments funéraires. Pour lepremier volet (art rupestre) les spé-cialistes s’accordent à dire, quec’est surtout dans le territoire com-mun en Algérie, que se développè-rent les techniques de la sculptureet de la gravure sur plaquette depierre pour se généraliser sur l’œufde l’autruche.

L’art rupestre en lui-même seraitplus récent et aurait touchéd’autres contrées. Les recherchesmenées actuellement par les pré-historiens de l’art rupestre algérien,sont récompensées. De nouvellesdécouvertes sont venues enrichirun patrimoine déjà très riche quel’équipe de la télévision avait prissoin de bien mettre en exergue,toute cette partie de l’Algérie estconsidérée comme un musée à cielouvert, cependant mal protégée

des pillages qui sont de plus enplus fréquents.

Les monuments funéraires sontconsidérés et à juste titre comme lechaînon fort de l’épisode consacréaux différents types de construc-tion des lieux réservés aux cultesde la mort : chambres funéraires,tumulus, dolmens, bazina, tom-beaux mégalithiques et autresformes architecturales existant enAlgérie.

La dernière partie est l’homoatérien (-50 000 à-7 500) éponymede la ville de Bir El-Ater dans lawilaya de Tébessa. Les fouillesarchéologiques ont mis en éviden-ce des armes, probablement dechasse, très raffinées, faites depierre de bois et même de cor-dages. Les premières pointes delance introduites en Afrique du

Nord sont apparues vers 15 000ans avant-JC aux alentours d’Oran,à l’Ouest du pays.

Les initiateurs du projet affi-chent une grande satisfaction, vules facilités qu’ils ont eues durantleur séjour en Algérie, mais aussil’apport et l’assistance de leur par-tenaire algérien. Lors de son passa-ge à Bir El- Ater, El Omari Lhassan,réalisateur et directeur de produc-tion de l’émission, nous a dit ausujet du projet : “Cest la réécriture del’histoire de l’Afrique du Nord sur la basede matériaux archéologiques. Nous avonsune histoire de plus de deux millions etdemi d’années. Bir El-Ater est le ber-ceau de l’homo atérien qui représente lafilière directe de nos plus lointainsancêtres et c’est une espèce purementnord-africaine”.

RACHID HAMATOU

Concours de lameilleure poésie●● Dans le cadre de ses activi-tés culturelles, l’établissementArts et Culture de la wilayad’Alger organise la neuvièmeédition du concours de lameilleure poésie et ce, du 20 jan-vier au 20 mars 2011. Ceconcours est ouvert à toutes lescatégories et dans toutes leslangues en usage en Algérie, àsavoir l’arabe (classique et dia-lectal), l’amazigh et le français.Les participants doivent envoyertrois œuvres inédites, en cinqexemplaires chacune, accompa-gnées d’une fiche de renseigne-ment. Les participants ayant déjàreçu un prix à ce concours n’ontpas le droit de prendre part à laprésente édition. Les œuvresdes candidats seront soumises àun jury composé d’hommes delettres et de poètes. Trois grandsprix pour chaque langue serontdécernés.

Cinquième édition du Grand Prix Aïcha-Haddad●● L’établissement Arts etCulture lance la cinquième édi-tion du concours de la meilleurepeinture appelé “Grand prixAïcha-Haddad”. Ouvert à tousles amoureux de la peinture, ceconcours s’adresse à tous lesartistes algériens. Chaque parti-cipant doit présenter troisœuvres au maximum sans limita-tion de format et sans thème pré-cis. Le dépôt des œuvres devrase faire avant le 25 février 2011au niveau de la Galerie d’Art, au84, rue Didouche-Mourad, Alger.La remise des prix aura lieu le 8mars 2011 et coïncidera avec laJournée mondiale de la femme.

Prix littéraire Tahar-Djaout●● L’association culturelleTussna de Tizi Ouzou lance lepremier prix littéraire Tahar-Djaout durant l’année 2011. Troisprix seront décernés à cetteoccasion. Pour y participer, il fautêtre âgé de 21 ans et plus et êtreun auteur amateur (débutant). Ilfaut également que les auteursen herbe traitent d’un sujet desociété, sous forme de roman ounouvelles (envoi en PDF).L’ouvrage doit être remis àl’adresse de l’Association cultu-relle Tussna. 15200, Aïn ElHammam, Tizi Ouzou, ou dépo-sé à la maison de la cultureMouloud-Mammeri de TiziOuzou, ou alors à l’adresse élec-tronique de l’association : [email protected] [email protected] et ce, avantla fin du mois de mars 2011.

ÉMISSION TÉLÉVISÉE DE DOCUMENTAIRE SCIENTIFIQUE

Sur les traces de l’homo atérien…CULTURE EN BREF…

REVUES “ACTES DJURDJURA PSY” ET “MENTALITÉS”

La santé mentale sous toutes ses coutures A ctes Djurdjura Psy est une revue scientifique

sur la santé mentale (psychiatrie et schizo-phrénie notamment), qui a été élaborée et édi-tée par un groupe d’éminents professeurs etspécialistes en médecine mentale exerçant dansdes hôpitaux algériens ou étrangers.Thérapeutiques à plus d’un titre, notammentpour les parents de malades et leurs médecins,les numéros 01 et 02 de Actes Djurdjura Psy,confectionnés en papier glacé de qualité, aveccouverture en couleur, sont publiés sous ladirection du professeur A. Ziri, chef de serviceau CHU Mohamed-Nedir, et de l’EHS (Établisse-ment hospitalier spécialisé) Hanafi-Fernane deTizi Ouzou. Dans le premier numéro, l’éditorialdu professeur Ziri, directeur de la publication,traitait de “l’historique et perspectives d’avenir de lapolitique de la santé mentale en Kabylie”. Il y faisaitdéjà une présentation et un constat succincts,notamment sur l’EHS Fernane-Hanafi (OuedAïssi) et le CHU Nedir-Mohamed.

Le Pr Ziri fera particulièrement remarquer qu’“il n’existe pas, pour le moment, une véritable politiquede coordination entre ces deux structures pour la prise encharge de la santé mentale, notamment sur des pro-blèmes essentiels constitués par l’absence d’un hôpitalde jour pour la prise en charge des patients qui ne néces-sitent plus d’être à plein temps en milieu hospitalier”.L’éditorialiste relèvera la nécessité de créer uncentre de santé mentale et de consultationexterne ayant pour rôle des traitements ambu-latoires et surtout d’exercer une prévention.Dans cette optique, la création d’un service depédopsychiatrie doté d’un personnel qualifié etla réorganisation des soins psychiatriques enmilieu carcéral sont nécessaires.

Pour le Pr Ziri, “nous disposons des outils essentielspermettant l’hospitalisation dans des conditions tou-jours perfectibles des malades mentaux qui le nécessi-tent, mais nous devons promouvoir simultanément unepolitique aussi ambitieuse et dispersée sur le territoiredes quatre wilayas” (du centre). Une douzained’autres thèmes traitant de ces maladies ont étéégalement développés par d’autres spécialistesen psychiatrie (algériens et étrangers) dans le n°01, élaboré sur une quarantaine de pages. Dans

le n° 02 de Actes Djurdjura Psy, conçu et imprimépar Azur Tizi Ouzou, on trouve une diversité dethèmes présentés par des professeurs et méde-cins de renom. Leurs communications relatentparfois des cas dramatiques et d’autres foisencore d’émouvantes histoires de maladesmentaux. “Suffit-il de délirer pour être schizophrène

?”, “L’enfance face à la mort”, “La prise en charge psy-chosociale d’un schizophrène”, “Schizophrénie : point devue des neurosciences”, “Éthique et déontologie dumédecin expert”, sont, entre autres, des points devue signés ou cosignés par d’éminents profes-seurs en psychiatrie. Par ailleurs, et dans lemême contexte, l’association Yasmine, renfer-mant des parents et des amis de malades men-taux (APAMM), vient de publier, elle aussi, lenuméro 01 de sa revue psychosociale, intituléeMentalités. Cette revue ouvre notamment sur laréussite du grandiose projet de la “ferme théra-peutique et éducative”, lancé au profit des maladesmentaux. D’une superficie de 5 hectares, le ter-rain agricole mis à la disposition de l’associationpar un de ses membres, pour abriter cetteferme, est situé au lieudit Oumellil, dans la com-mune d’Aït Oumalou (à 20 km au sud-est de TiziOuzou). À noter, par ailleurs, que la plupart desgrands villages de la wilaya de Tizi Ouzou, àl’instar d’autres cités urbaines d’Algérie, comp-tent de nombreux malades mentaux, y comprisdes femmes. Certains d’entre eux se confon-dent parmi de multiples mendiants, d’autres –comme ces derniers d’ailleurs – sont souventrécupérés le soir par leurs familles, alors qued’autres encore errent jour et nuit, exposés àdivers dangers.

SALAH YERMÈCHE

L es artistes de la wilaya de Batna, toutes disciplinesconfondues, ne décolèrent pas et sont déterminés à aller

jusqu'au bout de leur action. Une action marquée par des sit-in àrépétition sur l'esplanade du 8-Mai-1945, en face du Théâtrerégional de la wilaya de Batna. “On va continuer jusqu'à cequ’une commission présidentielle soit dépêchée vers la wilayapour enquêter sur la gestion scandaleuse des biens culturels àBatna”, nous ont confié ces artistes, appuyés par lesintellectuels de la capitale des Aurès. Les protestataires, quicomptaient sortir pour une troisième fois, mardi, c'est-à-dire hier,demandent l'application de la loi quant à la durée du poste dedirection et de mettre fin à la pérennisation de certains

directeurs à la tête des établissements culturels et remplacerceux qu'ils ont qualifié de “parachutés sur le secteur” pard'autres capables d’apporter un plus à la culture dans la wilaya.Ils dénoncent aussi le gaspillage et la dilapidation de fondsénormes consacrés par l'État au développement de la cultureainsi que l'usage inapproprié de ses moyens au profit d'unepoignée de personnes. “On ne veut plus de la sous-culture, de lamarginalisation des artistes, chez eux, lors des manifestationsnationales et internationales que Batna abrite. On revendique leretour de la kermesse de Batna qui coïncidait avec le festival deTimgad”, ont-ils conclu leur liste de revendications.

F. LAMIA

BATNA

LES ARTISTES NE DÉCOLÈRENT PLUS

Mercredi2 février 2011

30

NUMÉROS UTILES

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 /021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/02149.71.53 021 49.71.54- Ministère de la Solidariténationale, de la Famille et de laCommunauté nationale àl’étranger. Personnes endifficulté ou en détresse :No vert : 15-27

HÔPITAUX- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun :021.91.21.63 -021.91.21.65- CHU Beni Messous :021.93.15.50 - 021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued :021.96.06.06 - 021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97

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1, place Audin16001 Alger- Tél. : +213 21.74.24.28- +213 21.65.33.40Réservation : 021.68.95.05

AIGLE AZURAéroport d’Alger H - B- Tél. :+213 21.50.91.9121.50.91.91. Poste 49.31

AIR FRANCECentre des affaires,(ABC) Pins Maritimes- Tél. :021.98.04.04- Fax. :021.98.04.43

LA VIE RELIGIEUSE

Horaires des prières 28 safer 1432

Mercredi 2 février 2011Dohr.............................13h01Asr................................15h52Maghreb......................18h17Icha..............................19h37

Prières du matin29 safer 1432

Jeudi 3 février 2011Fadjr...............................6h20Chourouk.......................7h49

T GRAMMESÉLÉ LIBERTE

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-Khemisti

Tél. : (038) 86 66 00Fax : (038) 86 75 68

CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa

Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39

Tél./ Fax : (031) 91 23 71Publicité : 39, avenue

Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50

Tél./ Fax : (031) 92 24 51

ORAN26, rue de Nancy

(derrière le consulat deRussie)

Fax : (041) 39 21 99Tél. : (041) 39 21 93

MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib -

MascaraTél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi

Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

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l’IndépendanceTél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e

étageTél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

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BÉJAÏARoute des Aurès

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TIARETMaison de la presse Saim-

DjillaliTél. / Fax : (046) 41 66 92

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OUM EL-BOUAGHICité 1000-Logements

(NASR)Tél./Fax : (032) 41 12 59

TLEMCENRédaction - Publicité17, rue Naïmi-Rabah,

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SIDI BEL-ABBÈSImmeuble Le Garden(face au jardin public)

Tél./Fax : (048) 65 16 45

BORDJ BOU ARRERIDJN° 06, lot Benziouache Fg

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20H45

➜ Derek occupe les fonctions dedirecteur de l'hôpital à titreprovisoire. Dès son premier jour,il a fort à faire lorsque la patientequ'opéraient Meredith et Baileyse réveille au beau milieu del'intervention. L'anesthésiste faitles frais des foudres de Miranda,persuadée qu'il est responsablede cette bévue. Le conseild'administration propose deuxalternatives à Richard, qui neparvient pas à se décider. Alextravaille à nouveau en pédiatrieaux côtés d'Arizona, tandis queTeddy ne prend pas Cristinadans son service...

➜ D'avril 1963, date de son bref emprisonnement àBirmingham, en Alabama, pour avoir soutenu unemanifestation pacifique contre la ségrégation et lesviolences raciales, jusqu'à son assassinat àMemphis en 1968, les cinq dernières années de lavie de Martin Luther King correspondent à sesgrandes heures politiques. Durant cette périoded'intense activisme pour l'obtention puisl'application des droits civiques des Afro-Américains, les États-Unis des sixties ont la fièvre :la guerre du Vietnam fait rage, les émeutes racialesse multiplient, le président Kennedy est assassiné etla libération des mœurs s'annonce.

➜ Alors que la France compte environ 15millions de célibataires, Olga, Charlotte,Agnès, Julien et Fabien ont accepté detémoigner. Durant plus d'une année, ils sesont laisser filmer au quotidien. Premierconstat : on ne vit pas son célibat de lamême façon à 30 qu'à 50 ans, ni si l'on estun homme ou une femme. Tous racontentles réflexes de repli, les baisses de forme,les événements forts de leur année quisouligne parfois une réelle solitude.Prenant le parti d'en rire, ils essaient d'enprofiter afin de tirer parti de cetteparenthèse solo. Spécialiste de laquestion du célibat, le sociologue Jean-Claude Kaufmann révèle l'importancegrandissante du célibat, dans une sociétéoù vivre seul demeure encore unproblème.

GÉNÉRATION SOLOS20H50

GREY'SANATOMY

➜ Les municipalités tentent de diminuer lenombre de voitures dans les centres-villes.Des pratiques plus ou moins contestablesse multiplient pour traquer les infractions.À Paris, la fourrière embarque 1000voitures par jour en moyenne. Leschauffeurs de fourrière sont d'autant pluszélés qu'ils percevraient une commissionsur le nombre de véhicules enlevés. À Nice,la mairie vient de mettre en place unsystème ultramoderne pour verbaliser àdistance grâce à des caméras desurveillance. Pour échapper aux contrôles,des automobilistes testent des combines :les fausses cartes de handicapés semultiplient.

➜ Coupe de France. 8es de finale. Lille (L1)/ Nantes (L2). Les Canaris nantais,toujours en course pour la remontéeparmi l'élite, s'en vont défier les Dogueslillois, actuels leaders du championnat deLigue 1 et qui visent une victoire finale enCoupe de France qui leur échappe depuis1955. Le LOSC de Moussa Sow, meilleurbuteur de L1, vit sa plus belle saisondepuis des lustres et peut toujours rêverd'un historique doublé Coupe-Championnat. Du côté du FC Nantes,emmené par Filip Djordjevic, ladynamique semble être de retour et unexploit n'est pas à exclure pour lesCanaris au Stadium Nord de Villeneuve-d'Ascq, eux qui ont remporté la Coupe deFrance à trois reprises, la dernière fois en2000.

COUPEDE FRANCE

20H35

CITIZEN KING20H40

20H35

➜ Le narrateur vit avec Albertine unerelation passionnée, exacerbée par sajalousie. Tout ce qu'il apprend desmœurs de son époque consume lanaïveté de sa jeunesse. L'amour a tantde facettes. Celui qui n'est pas encore unécrivain tente en vain de travailler, minépar une maladie qui le mène desanatorium en maison de santé.Insomniaque, nerveux et asthmatique, ilsouffre depuis l'enfance de crisesnerveuses et de suffocations. Lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, lemonde ancien disparaît. C'est lanaissance d'un ordre nouveau, quinourrit les réflexions de ce jeune hommesensible...

ENQUÊTEEXCLUSIVE SPÉCIAL

À LA RECHERCHEDU TEMPS PERDU

20H45

Mercredi2 février 2011LIBERTE 31TÉLÉ POTINS

ACTU-TV

Hélène et les garçonsde retour sur TMC

C'était il y a presque vingt ans. Oui,déjà. A l'époque, on imaginait quepour plaire aux garçons, il fallait avoir

les cheveux longs et blonds, et s'appelerHélène. On imaginait aussi que pour plaireaux filles, il fallait jouer de la musique, avoirles cheveux dans les yeux et se la jouer roc-keur agressif.

Aujourd'hui, les générations ont évolué...et les comédiens d'Hélène & les garçonsaussi. Mais leur volonté de se raccrocher àces rôles qui les ont fait connaître est tou-jours présente. Après Les vacances de l'amour,ce sont donc Les mystères de l'amour qui vontbientôt voir le jour. C’est donc le retour detous ces comédiens qui ont nourri les fan-tasmes les plus fous d’un bon nombred’adolescents : José, Béné, Nicolas, Cricrid'amour... 26 épisodes de 45 minutes ontété mis en boîte pour une diffusion à partirdu 12 février, chaque samedi à 16h45 sur lachaîne TMC. À 100 000 euros l'épisode deLes mystères de l'amour, cette nouvelle séries'annonce un cran au-dessus de ce que l'ona connu. Mais ce que les fans de l'époqueveulent vraiment savoir,ce sont les acteurs pré-sents dans la série.

Oui, Cricri d'amour(joué par le toujourschanteur Sébastien Roch)sera bien là. Nicolas (jouépar Patrick Puydebat),.Béné (jouée par la créatri-ce Laure Guibert), José(joué par PhilippeVasseur), Jeanne (jouée

par Isabelle Bouysse), Rudy (joué parLakshan Abenayake), Olga (jouée par MachaPolikarpova) et la petite nouvelle Ingrid(jouée par Carole Dechantre) seront là aussi.Quid de la pétillante brunette Laly jouée parLaly Meignan, l'Américaine exubéranteJoanna (interprétée par Rochelle Redfield)ou encore l'héroïne Hélène…

Et pour ce qui est du rôle que va jouertout ce beau monde : Nicolas est devenuphotographe, il vit sur une péniche amarréeau bord de la Seine. Quant à Bénédicte etJosé, ils ont pris la gérance d'un restaurant.Après le départ de Johanna pour le Texas,Christian a rejoint ses amis de toujours. Ilpoursuit son rêve de devenir une star de lamusique, soutenu par Angèle, sa jeune fian-cée. Quant à Jeanne, tous la croient mortedans un terrible accident d'avion. Et seulNicolas sait ce qu'est devenue Hélène... Unsuspense incroyable donc pour ce retour deces ex-stars des années AB. Espérons qu'ilsera plus attendu que Dorothée, leur“maman” de l'époque !

L e très attendu spin-off de Bones a désormaistrouvé son acteur principal. Selon TVLine, la chaî-

ne et les producteurs de la série policière ont portéleur choix sur Geoff Stults. Si son nom ne vous ditrien, vous avez toutefois pu apercevoir le comédiendans 7 à la maison, October Road ou peut-êtremême Happy Town.

L'acteur fera donc son apparition dans le 19e épi-sode de la saison actuelle de Bones, qui servira depilote à cette nouvelle série, baptisée The Locator.Adaptée de deux livres de Richard Greener, la sériesuit Walter Sherman, surnommé The Locator, unancien militaire capable de trouver tout et tout lemonde.

Geoff Stults donnera notamment la réplique àMichael Clarke Duncan, casté la semaine dernière, etqui tiendra le rôle de son partenaire Leo.

La Fox a casté le premierrôle du spin-off de “Bones”

Le + de LIBERTÉ

F.280

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C omme tout devient subitement dérisoirequand on en vient aux questions

sérieuses ! Moubarak a changé de gouverne-ment, mais personne n’en retient un nom. Unhomme, hier tout-puissant, dont le moindregeste et le moindre mot étaient enregistrés,soupesés, et qui n’est plus capable de provo-quer que des non-évènements. Ou plutôt, quine peut en provoquer qu’un seul, d’évène-ment : son départ.

Le scénario de Tunis se rejoue au Caire et il n’y plus que leraïs pour en retarder le déroulement, au prix d’autres casses,d’autres vies.

Mais il n’y a pas qu’en Égypte que tout devient dérisoire. Entout cas, chez nous, la vox populi n’en a que pour la virtualité dusyndrome de Sidi-Bouzid, un peu comme on s’enquérait durisque de voir le virus H1N1 survenir. Et tout devient superflu :“Les analyses” politico-sécuritaires de Daho Ould Kablia ou la“découverte” Benattalah selon laquelle des familles “exportent”

leurs enfants pour percevoir les pensions versées aux mineurspar des pays européens, Tlemcen capitale de la culture isla-mique ou le “redressement” du FLN…

On se désole que ni le président ni le Premier ministre nes’expriment. Mais que pourraient-ils nous dire quand il n’estquestion que de changement. Même s’ils trouvent que la ques-tion ne se pose pas à eux, ils ne peuvent s’empêcher de perce-voir qu’elle est, partout, dans l’air, de l’Atlantique à l’océanIndien.

Il fut bien question de remaniement ministériel, avecOuyahia offert en sacrifice, pour un mémorandum de paix civi-le. C’est tout trouvé et on rappelle que c’est l’homme qui a blo-qué la machine économique et le progrès social. Ce n’est peut-être qu’une rumeur infondée, à moins qu’elle ne fût délibéré-ment fabriquée. D’ailleurs, elle court toujours. À moins que cefut une information avant qu’on ne se soit ravisé de toucher augouvernent quand on s’est aperçu que remanier, c’était aussimettre en marche la machine à demander plus ?

Le silence assourdissant du sommet laisse tout le loisir à

Louisa Hanoune et au MSP d’occuper le microphone pourraconter les banalités qui les mettront dans le camp des oppo-sants. D’un autre côté, il réduit le pouvoir à la fonction routiniè-re d’expédier les affaires courantes.

Les yeux fixés sur la place Ettahrir, les Algériens se rendentà peine compte que la vie politique est ramenée au mode“veille”, avec seulement la fonction sécuritaire en alerte, histoi-re de prévenir la prochaine grève, le prochain rassemblement,ou la prochaine marche. Le pouvoir pense-t-il, au moment où lepeuple, ayant accompagné des yeux et du cœur, le changementen Tunisie et en Égypte, ou plus tard, après la révolution auYémen, en Jordanie ou même au Maroc, se retourne sur lui-même ?

À l’heure où tous les peuples du monde arabo-musulmanont réappris à s’indigner, on ne peut tout de même pas l’entre-tenir sur la subvention du prix de l’huile. Ce serait lui faire l’af-front de lui expliquer que, lui, son bonheur est dans l’une desdernières dictatures de sa sphère culturelle !

M. H.

CONTRECHAMP L’essentiel et le dérisoire

PAR M. HAMMOUCHE

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DILEM [email protected]

PAR CHEIKH FERHAT

VOTRE MÉTÉO DU JOUR

Persistance d'un temps froid et pluvieux surl'ensemble des wilayas du Nordprincipalement celles du Centre et de l'Estainsi que les Hauts-Plateaux. Des chutes deneige sur les reliefs d'Ouest en Estdépassant les 800 mètres d'altitude.Des passages nuageux sur le nordSahara, les Oasis avec de la pluie.Des vents modérés à assez forts sur leSahara central et oriental (Adrar et Ilizi)engendrant de la chasse-sable et une

mauvaise visibilité.Du beau soleil sur le Hoggar-Tassili.Des températures stationnaires.

Températures maximum prévues4° à El-Bayadh, Médéa, Djelfa, Sétif, 5° àOum El-Bouaghi, Tébessa, 12° à Oran,Mosta, Relizane, 11° à Annaba, Jijel, TiziOuzou, Tlemcen, 10° à Alger, Béjaïa,Mascara, 14° à El-Oued, Biskra, 16° àOuargla, Tindouf, 21° à Tamanrasset, Adrar

BIEN QU’AUCUNE PERTE HUMAINE N’AIT ÉTÉ DÉPLORÉE

Les intempéries ont provoquédes dégâts matériels

SELON UN COMMUNIQUÉ DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Le rapatriement des Algériens d’Égypte commence aujourd’hui●● La cellule de suivi mise en place par le ministèredes Affaires étrangères est en “relation permanente”avec l’ambassade d’Algérie au Caire, a indiqué, hier, uncommuniqué du ministère.Des dispositions ont été prises, en concertation avec leministère des Transports et la direction générale d’AirAlgérie, pour confirmer la programmation de deux volsd’Air Algérie (mercredi 2 février et vendredi 4 février) afinde rapatrier les ressortissants algériens désireux de

rentrer en Algérie, ajoute-t-on de même source. Cesdispositions concernent les équipes de volley-ball(NC Béjaïa et GSP Alger) qui se trouvent actuellementà Alexandrie. “D’autres options sont envisagées,selon l’évolution de la situation en Égypte”, soulignele ministère.Pour toute information, la cellule a mis à dispositionles numéros de téléphone suivants : 021-50-43-94 et021-50-43-79 de 8h à 20h, et 021-50-43-58 de 20h à 8h.

SUICIDE D’UNE FEMME POLICIÈRE À ANNABA●● La population de Pont-Blanc d’Annaba a été jetéedans l’émoi, hier matin, après l’assassinat par arme à feud’un citoyen âgé de 35 et répondant aux initiales K. D.,en pleine rue, par une femme policière. Selon les témoinsdu drame, la policière âgée de 29 ans a dégainé sonarme de service et tiré quatre balles à bout portant sur unhomme, le tuant sur le coup, avant de retourner son pis-tolet sur elle. La jeune femme a été immédiatementtransportée vers le CHU Ibn-Rochd, où elle décéderamoins d’une heure après. Une enquête a été ouvertepour déterminer les circonstances exactes du drame,apprend-on auprès de la sûreté de wilaya d’Annaba.

B. BADIS

0355

F.404

●● Glissements de terrains, routescoupées à la circulation, des bou-chons inextricables, des inonda-tions et même l’effondrement duvieux bâti. Cette fois encore lesintempéries ont fait des dégâts.

À Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger,l’on signale l’inondation de la routemenant à l’école les Grands-Vents2, chose qui a complètement blo-qué la circulation et qui a engendrél’incapacité des élèves à rejoindreleurs classes.

À Chevalley et à Triolet, près deBab El-Oued, la Protection civile adû intervenir suite à un glissementde terrain à l’embranchementCarnot, mais la situation a été vitemaîtrisée et la circulation rétablie.D’autres dégâts ont été enregistrésà Alger par la Protection civile, dontla chute d’un mur d’une hauteur de8 mètres dans la commune deBelouizdad. Dressant le bilan de lajournée d’hier, le lieutenantBernaoui a fait savoir que les élé-ments de la Protection civile ont dûintervenir à Bab El-Oued où le faux

plafond d’une habitation s’esteffondré, précisant toutefois qu’au-cune perte humaine n’a été signa-lée. À Bouzaréah, une unité decette structure a réagi en urgence àun risque réel de chutes de pierres.La commune de Réghaïa a enregis-tré une forte montée des eaux oùl’oued Ben Ziar a débordé, inon-dant 8 habitations illicites. Mêmechose pour l’oued Broukar dont leseaux ont inondé 8 baraques, ce quia nécessité l’intervention desagents de la Protection civile. ÀBouira, les fortes neiges tombéessur la ville ont touché la RN30 et laRN15 menant vers Tizi Ouzou, ren-dant la circulation impossible surces axes. La neige a égalementrendu la circulation difficile dansplusieurs wilayas du pays, notam-ment. Le temps restera instable jus-qu’à jeudi, avec des pluies notam-ment sur le littoral, des ventsmodérés à assez forts et une meragitée, a indiqué dimanche l’Officenational de la météorologie (ONM).

DJAZIA SAFTA