le défi de l’an 2000 - ordre des pharmaciens du … et faire comprendre le défi de l’an 2 000...

44
Ordre des pharmaciens du Québec GUIDE PRATIQUE de la communication PHARMACIEN-PATIENT DIRECTION FORMATION CONTINUE ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL, ORDRE DES PHARMACIENS DU QUÉBEC COMPRENDRE et faire COMPRENDRE le défi de l’an 2000

Upload: dinhanh

Post on 10-Sep-2018

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Ordredes pharmaciensdu Québec

GUIDEPRATIQUE

de la communicationPHARMACIEN-PATIENT

DIRECTION FORMATION CONTINUE ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL,ORDRE DES PHARMACIENS DU QUÉBEC

COMPRENDREet faire

COMPRENDREle défi de l’an

2000

COMPRENDREet faire

COMPRENDREle défi de l’an

2 000

GUIDEPRATIQUE

de la communication PHARMACIEN-PATIENT

Ordre des pharmaciens du Québecen collaboration avec Pfizer Canada Inc.

Montréal, 1998

Plutôt que de préconiser uneapproche futuriste à la manière Star

Trek et entraîner les pharmaciensdans une nouvelle ère de pratiqueoù ils ne se sont jamais aventurésauparavant, l’Ordre des pharma-

ciens du Québec, au moyen del’Objectif 100 % conseils, leur offre

une suite pharmaceutique au filmRetour vers le futur...

«En effet, les pharmaciens possè-dent déjà le savoir et les habiletésde base pour bien conseiller leurs

patients. Il s’agit plutôt de décou-vrir de nouvelles façons de mettre àprofit et de développer ces habiletés

déjà existantes.»

P RÉFACE

Le pharmacien de l’an 2 000 est responsable de patients. Ses connaissan-ces des risques et des conditions de succès d’un traitement, de même quel’accès privilégié qu’il possède relativement aux divers médicaments uti-lisés par les patients constituent des atouts majeurs de sa profession.

Au même titre, sa disponibilité envers le public et les possibilités parti-culières créées par cette situation lui donnent l’opportunité d’effectuerun excellent suivi de la réponse thérapeutique. Un patient souffrant demaladie chronique rencontre son pharmacien six fois plus souvent queson médecin traitant... Les contacts réguliers du pharmacien avec lespersonnes nécessitant des soins pharmaceutiques permettent ainsi unemeilleure sensibilisation des patients, tout en répondant aux besoins deceux-ci d’être informés et réorientés parfois vers d’autres professionnelsde la santé.

Ces avantages distinctifs placent le pharmacien en situation privilégiéepour effectuer des interventions d’éducation auprès du public, de pré-vention des risques reliés aux traitements, de monitorage des traitementspharmaceutiques, de dépistage des complications et de réorientationvers les ressources appropriées.

Les pharmaciens comptent au nombre des principaux acteurs dontdépend le passage à l’an 2 000 de notre système de santé. Nous sommesà l’heure des choix. Les enjeux sont considérables et les obstacles nom-breux. Plus que jamais, les pharmaciens doivent prendre conscience del’impact majeur de leur rôle.

L’Objectif 100 % conseils: comprendre et faire comprendre permetd’initier un projet mobilisateur pour toute la profession. En se sens,j’espère que ce Guide pratique de la communication pharmacien-patient facilitera l’accès aux soins pharmaceutiques.

Janine MattePrésidenteOrdre des pharmaciens du Québec

AuteurDanielle Fagnan, pharmacienne

Réviseurs en première lecture : Pierre Dion, pharmacienPierre Ducharme, pharmacienFlorence Melas, pharmacienneElaine Michaud, pharmacienneFrancine Terriault-Ladouceur, pharmacienneDanielle Viens, pharmacienne

Réviseurs en deuxième lecture :Marie-Claude Binette, pharmacienneRichard Blais, pharmacienPierre Boucher, pharmacienChantal Des Groseilliers, pharmacienneOdette Grégoire, pharmacienneSylvie Grégoire, pharmacienneYvan Lagacé, pharmacienDiane Lamarre, pharmacienneChristine Larivière, pharmacienneClaire Perron, pharmacienneMarie Pineau, pharmacienneJeannine Tellier Cormier, administrateur nommé,

Ordre des pharmaciens du QuébecReynald Tremblay, pharmacienRégis Vaillancourt, pharmacien

Assistance technique :Nos remerciements à Isabelle Lauzier

Conception et Infographie :Le Groupe Pro Santé

Photographie : Gilles Savard

© Copyright 1998, Ordre des pharmaciens du Québec, tous droits réservés.

T ABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE......................................................................................... 5

VISION DU PHARMACIEN DE L’AN 2 000 ............................................. 8

INTRODUCTION ................................................................................ 9

OBJECTIF 100 % CONSEILS : COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE .......... 11

POURQUOI UN GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION

PHARMACIEN-PATIENT? ..................................................................... 13

OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION EN PHARMACIE ............................... 15

CADRE LÉGAL RELIÉ À LA COMMUNICATION EN PHARMACIE ..................... 17

QU’EST-CE QUE LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE? .......................... 19

AVANTAGES DE LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE ........................... 21

OBSTACLES À LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE............................... 23• ENVIRONNEMENT ET ORGANISATION DU TRAVAIL ............................. 23• PATIENT ................................................................................... 27• PHARMACIEN.............................................................................. 28• MANQUE DE COORDINATION......................................................... 29• RECHERCHE INADÉQUATE.............................................................. 30

ÉTAPES DE LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE .................................. 33

FACTEURS LIMITANT LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE ...................... 37

NIVEAUX DE LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE ................................ 41• NOUVELLE ORDONNANCE ............................................................. 41• RENOUVELLEMENT....................................................................... 47• MÉDICAMENTS EN VENTE LIBRE ..................................................... 51• TECHNIQUES DE COMMUNICATION ................................................ 55• APPROCHE PATIENT ..................................................................... 56• PROGRAMME DE CONSULTATION PHARMACIEN-PATIENT ..................... 60

CONCLUSION................................................................................... 63

ANNEXES ....................................................................................... 65

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 81

POSTFACE....................................................................................... 84

I NTRODUCTION

Comprendre les besoins du patient et lui faire com-prendre son traitement afin d’améliorer sa santé parl’atteinte de résultats thérapeutiques optimaux, voilàl’essence même du rôle du pharmacien. Cette responsa-bilité du pharmacien a toujours existé, mais elle a évo-lué au fil des années pour se concentrer davantage surles besoins individuels de la clientèle. Dans cette opti-que, le patient prend une part active à son traitement etl’obligation du professionnel est alors de lui faciliter aumaximum cette prise en charge en recueillant et en luifournissant toute l’information nécessaire à lui assurerdes résultats optimaux et, par conséquent, une meilleurequalité de vie.

Les pharmaciens ne sont pas les seuls professionnels àdésirer axer davantage leurs activités sur les besoinsindividualisés de leur clientèle. C’est maintenant larègle d’or de toute entreprise de services. Cependant,les pharmaciens doivent prendre conscience de l’impactmajeur de ce rôle non seulement sur le bien-être deleurs patients, mais également sur le plan des écono-mies qu’une telle approche peut faire réaliser au systè-me de santé.

Cette prise de conscience doit s’accompagner d’unevolonté profonde de changer la pratique professionnel-le de la pharmacie, de telle sorte qu’en l’an 2 000, on neparlera plus que du nombre de patients reçus dans une

V ISION DU PHARMACIEN DE L’AN 2 000

Le pharmacien de l’an 2 000 est responsable de patients.De concert avec le patient et les autres professionnels de lasanté, il doit travailler à améliorer la santé et la qualité de viepar la prévention des maladies, l’évaluation, la modificationet le suivi d’un traitement pharmaceutique, afin que ce der-nier soit le plus optimal et le plus sécuritaire possible.

(Inspiré de American Pharmaceutical Association : Principlesof Practice for Pharmaceutical Care. 1995)

Cette vision du pharmacien de l’an 2 000 démontreclairement que l’évolution du rôle du pharmacien lepousse bien au delà de celui consistant à rendre lesmédicaments disponibles, à sécuriser les patients quantà leur accessibilité et à transmettre de l’information. Lespharmaciens ont maintenant la responsabilité d’appli-quer, pour chaque patient, tous les actes professionnelsnécessaires à l’atteinte de résultats thérapeutiques opti-maux. C’est l’essence même de la notion de soins phar-maceutiques. Dans ce contexte, le pharmacien devientun membre actif du réseau des soins de santé, puisqueses interventions se situent en continuité et en complé-mentarité avec celles des autres professionnels ou insti-tutions de ce même réseau.

• • •

O BJECTIF 100 % CONSEILS : COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE

L’Objectif 100 % conseils se base principalement sur lanotion de Comprendre et faire comprendre, un thèmequi touche tous les pharmaciens du Québec, peuimporte le cadre de leur pratique. Leur but communconsistant à favoriser l’atteinte de résultats thérapeuti-ques optimaux, le succès de leurs interventions reposeen grande partie sur l’approche de communicationqu’ils parviendront à développer auprès des patients etdes autres professionnels de la santé avec lesquels ils tra-vaillent.

L’Objectif 100 % conseils : comprendre et faire compren-dre offre ainsi, pour favoriser l’atteinte de cet objectif, unprogramme complet de développement professionneldont la réalisation s’échelonne sur plusieurs étapes :

1- Atteinte du niveau fondamental de la consultationpharmaceutique pour toute nouvelle ordonnance.

2- Atteinte du niveau fondamental pour les renouvel-lements et les médicaments en vente libre.

3- Développement et acquisition d’habiletés de com-munication, de façon graduelle et par étapes.

4- Priorisation des clientèles dans le cadre du voletcontinuité des soins (établissement de santé/officine).

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 13

journée et de la complexité de chaque cas, plutôt quedu nombre d’ordonnances exécutées dans une journée.C’est là que réside toute la différence, mais il s’agitd’une différence qui peut devenir extrêmement valori-sante.

Relever un tel défi nécessite une mobilisation de la profes-sion. Ce Guide pratique de la communication pharmacien-patient constitue le premier outil d’un programme com-plet d’éducation et de formation appelé l’Objectif 100 %conseils. L’atteinte de cet objectif dépend de tous les phar-maciens. Et c’est aussi la condition pour que le désir deComprendre et faire comprendre devienne vraiment uneréalité.

• • •

5- Amélioration des communications et méthodes detravail avec les autres professionnels de la santé.

6- Mesure de l’impact de l’Objectif 100 % conseilsauprès des pharmaciens et des patients.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200014

P OURQUOI UN GUIDE PRATIQUE DE LACOMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT?

À l’origine du projet, il n’était question que d’un guide deconseils aux patients, mais après avoir pris connaissancede la documentation existante ainsi que des diverses expé-riences vécues dans le monde pharmaceutique, il est deve-nu évident que la relation du pharmacien avec son patientva bien au-delà de la simple remise d’information sur lemédicament. Il faut plutôt parler de tout un processus decommunication qui vise à rendre encore plus efficace letraitement pharmaceutique des patients. C’est ce proces-sus considéré dans son ensemble qu’il convient d’appelerla consultation pharmaceutique.

Par conséquent, les objectifs de ce guide visent à :

• Développer une vision globale de la communica-tion en pharmacie.

• Établir des lignes directrices sur l’information àcommuniquer aux patients.

• Diffuser des techniques pour faciliter l’interactionavec les patients.

• Proposer une démarche structurée d’interventionauprès des patients.

• • •

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 15

O BJECTIFS DE LA COMMUNICATION ENPHARMACIE

L’un des objectifs de la communication en pharmacieconsiste à s’assurer de l’usage approprié du médicament.On peut aussi vouloir s’assurer que le patient comprendbien le but de son traitement et comment ce dernier agitafin de maintenir ou promouvoir son bien-être. Onpeut également décider d’aller encore plus loin et d’éta-blir un partenariat ou contrat avec le patient, lequel visel’atteinte d’objectifs thérapeutiques bien précis. Dans cecas, le pharmacien approfondit la relation avec sonpatient en s’impliquant davantage dans le suivi et envérifiant que les objectifs thérapeutiques établis ont étéatteints. Ce suivi permet au pharmacien de détecter etprévenir l’apparition des problèmes reliés à la pharma-cothérapie, d’améliorer les résultats thérapeutiques et lafidélité au traitement, tout en permettant éventuelle-ment de réduire les coûts associés à un usage irrationneldes médicaments ou à un manque de fidélité au traite-ment prescrit.

Ces objectifs de la communication en pharmacie reflè-tent bien l’évolution actuelle de la profession, au mêmetitre que le slogan et le concept publicitaire choisis pourla diffusion de l’Objectif 100 % conseils : comprendre etfaire comprendre. Il s’agit en fait d’une autre façon detraiter les patients qui va chercher, d’une part, les prin-cipes de la communication interactive et où le mot trai-

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 17

C ADRE LÉGAL RELIÉ À LA COMMUNICATIONEN PHARMACIE

Il a été mentionné auparavant que la communicationen pharmacie constitue une part importante du travaildu pharmacien et l’évolution même de la professionl’entraîne vers une implication plus entière et plus glo-bale, lorsqu’il doit considérer aujourd’hui le traitementpharmacologique d’un patient.

La Loi sur la pharmacie appuie-t-elle cette évolution dela profession? L’article 17 de la Loi sur la pharmaciereconnaît et souligne l’importance de la communica-tion. Il s’agit même d’un devoir : le législateur n’ayantpas ici émis un désir, mais bien une obligation. Mêmesi cet article ne parle pas directement de la qualité duconseil donné ou de l’interaction avec le patient, il sti-pule cependant que : «L’exercice de la pharmacie com-prend la communication de renseignements sur l’usageprescrit ou à défaut d’ordonnance sur l’usage reconnudes médicaments... ». Pourtant, malgré cette obligationet ce droit des patients à l’information, on note quandmême une augmentation des poursuites pour défaut deconseils. En effet, un pharmacien peut être tenu légale-ment responsable du tort causé à la santé d’un patientqui n’aurait pas été suffisamment renseigné à propos deson médicament.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 19

ter, d’autre part, pris au sens large de négocier, se ralliefort bien à la notion de partenariat et de responsabilisa-tion décrite ci-dessus. Le tableau 1 résume les objectifsde la communication en pharmacie.

••• Tableau 1

OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION EN PHARMACIE :• Assurer l’usage approprié du médicament• Comprendre les besoins et les objectifs du patient• Faire comprendre au patient son traitement• Établir un partenariat (objectifs thérapeutiques et suivi)

Communiquer est vraiment un art. On ne naît pascommunicateur et ce n’est pas parce qu’on possède undiplôme en pharmacie, qu’on maîtrise toutes lesconnaissances et les habiletés nécessaires à une bonneconsultation pharmaceutique. Communiquer avec unpatient et, particulièrement, un patient malade avec sesinquiétudes, ses peurs et ses croyances face à la maladie,fait appel à des habiletés précises qui s’apprennent et sedéveloppent. Il faut être prêt et avoir la volonté de tra-vailler à relever ce défi. C’est un chemin difficile, maiscombien valorisant pour tous les pharmaciens.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200018

Q U’EST-CE QUE LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE?

La relation du pharmacien avec son patient impliquetout un processus de communication qui permetd’assurer le succès de son traitement. C’est ce qui défi-nit la consultation pharmaceutique.

Elle s’applique à une nouvelle ordonnance, à un renou-vellement ou encore aux médicaments en vente libre.Elle s’initie dès le premier contact avec le patient et sedéroule jusqu’à ce que le pharmacien ait l’assurance quele patient a bien compris son traitement. Cela signifiequ’il est en mesure de prendre ses médicaments defaçon appropriée, qu’il est capable et désireux d’attein-dre les objectifs thérapeutiques établis entre lui et sonpharmacien et que, finalement, il peut reconnaître etéviter certains effets indésirables liés à ses médicaments.

La consultation pharmaceutique représente donc toutle volet communication des soins pharmaceutiques etconsiste à rendre le pharmacien apte à savoir :

• Quoi dire, comment le dire, où le dire.

• Comment débuter et comment conclure un entre-tien interactif avec le patient.

• Comment développer ses habiletés de communica-tion pour recueillir le maximum d’information pos-sible, identifier les problèmes réels ou potentiels

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 21COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200020

Le règlement p-10, r.1 reconnaît également l’importan-ce de la communication, étant donné qu’il en fait unacte non délégable. D’autres articles du code de déon-tologie des pharmaciens vont chercher certainesnotions de partenariat énoncées précédemment. Ainsi,le règlement p-10 r.5, article 3.01.05, mentionne que lepharmacien doit chercher à établir une relation deconfiance entre lui-même et son patient. À cette fin, lepharmacien doit notamment :

• S’abstenir d’exercer sa profession d’une façonimpersonnelle;

• Donner ses conseils de manière à respecter l’échellede valeurs et les convictions personnelles de sonpatient lorsque ce dernier l’en informe.

En outre, l’article 3.03.02 stipule qu’en plus des avis etconseils, le pharmacien doit fournir à son patient lesexplications nécessaires à la compréhension et à l’appré-ciation des services qu’il lui rend.

Le Règlement sur les conditions et modalités de vente desmédicaments au Québec, communément appelé dossier desannexes, reconnaît le pharmacien comme l’intervenant depremière ligne au niveau de la consultation pharmaceu-tique pour les médicaments en vente libre.

Le Règlement sur la tenue des pharmacies exige une aire deconfidentialité obligatoire où le pharmacien peut s’entre-tenir avec son patient à l’abri des oreilles indiscrètes. Cerèglement est en vigueur au Québec, depuis février 1996,partout où un pharmacien exerce sa profession.

• • •

reliés au traitement de son patient, s’assurer que cedernier comprend bien le traitement et atteindra lesrésultats thérapeutiques escomptés.

• Comment améliorer ses actes professionnels enfavorisant une approche globale et tout en demeu-rant efficace et productif.

Relever le défi de la consultation pharmaceutique, c’estpossible, mais il faut évoluer graduellement et à sonpropre rythme. C’est d’ailleurs le but visé par l’Objectif100 % conseils.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200022

A VANTAGES DE LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE

••• Tableau 2

AVANTAGES DE LA CONSULTATION PHARMACEUTIQUE

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 23

Pour le patient• Éviter les erreurs reliées aux

médicaments.• Diminuer les risques de problè-

mes reliés à la pharmacothérapie.• Rassurer sur les effets indésira-

bles d’un médicament et sur soninnocuité.

• Améliorer les résultats théra-peutiques.

• Permettre une meilleure fidélitéau traitement.

• Éviter des visites inutiles chez lemédecin ou à l’urgence en casd’automédication.

• Responsabiliser le patient face àson état et à son traitement.

Pour le pharmacien• Avantages professionnels

Contribuer à diminuer ou à évi-ter les problèmes potentiels ouréels reliés à la pharmacothéra-pie.Améliorer le bien-être et lasanté des patients.

• Avantages personnelsAvoir le sentiment de contribuerà l’amélioration de la santé etdu bien-être d’un individu, c’estgratifiant.

• Avantages économiques etcommerciauxConsidérer comme une valeurajoutée non négligeable ledéveloppement de la consulta-tion pharmaceutique, car ellepermet de :– fidéliser les patients;– réduire les pertes de revenus

provoquées par les ordon-nances non exécutées ounon renouvelées, en s’assu-rant que le patient suivrason traitement de façonappropriée.

• • •

O BSTACLES À LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE

Les barrières identifiées au développement d’uneapproche centrée sur les besoins des patients peuventêtre divisées en 5 catégories :• Environnement et organisation du travail• Patient• Pharmacien• Manque de coordination• Recherche inadéquate

ENVIRONNEMENT ET ORGANISATION DU TRAVAIL

Les barrières reliées à l’environnement sont bien identi-fiées par les pharmaciens et sont causées en majeurepartie par le fait que le système favorise davantage levolume d’ordonnances que la relation pharmacien-patient. Dans un tel contexte, les pharmaciens se heur-tent constamment à des problèmes d’organisation dutravail, à un manque d’espace et de personnel, sanscompter une charge de travail souvent très élevée et lesremboursements insuffisants pour des services plus per-sonnalisés. En effet, quand la productivité est basée surle volume d’ordonnances, «servir les clients le plus rapi-dement possible» a malheureusement préséance sur desactivités pourtant essentielles telles que la consultationpharmaceutique.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 25

Les pharmaciens sont continuellement confrontés à cetype de barrières et ils doivent tenter par tous lesmoyens de les éliminer. C’est la condition essentielle àl’avancement et à la reconnaissance de la profession.Comme ce projet est ambitieux, les enjeux importantset les difficultés nombreuses, il faut s’attendre à desréalisations à long terme. Cependant, certaines actionspeuvent être prises dès maintenant.

Par exemple, dans la documentation consultée, le manqued’espace confidentiel est souvent mentionné comme unobstacle majeur à une consultation pharmaceutiqueefficace et réussie. Heureusement, au Québec, il estobligatoire d’aménager une aire de confidentialité dansles différents lieux de pratique. Malheureusement, elleest souvent inadéquate et sous-utilisée par les pharma-ciens. Le tableau 3 présente les utilisations possibles del’aire de confidentialité.

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200026

••• Tableau 3

L’AIRE DE CONFIDENTIALITÉ PEUT ÊTRE UTILISÉE

POUR COMMUNIQUER DE L’INFORMATION :

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 27

À l’initiative du pharmacien :• Lorsqu’il est nécessaire de

recueillir des renseignementsconfidentiels sur l’état de santéd’un individu, dans certains casparticuliers ou au moment d’ou-vrir un nouveau dossier-patient.

• Lors de la remise d’une nouvelleordonnance au patient.

• Lors du renouvellement d’uneordonnance impliquant le moni-torage de ses effets en cours detraitement pharmaceutique.

• Lorsqu’il doit enseigner unmode particulier d’administra-tion d’un médicament ou envérifier le mode d’utilisation.

• Lorsqu’il soupçonne un échecou une atteinte mitigée desbuts thérapeutiques d’un traite-ment pharmacologique.

À la demande du patient :• Lors d’une vérification pour

déterminer si les symptômes oueffets secondaires qu’il ressentsont attribuables à sa médica-tion.

• Lors d’une consultation pharma-ceutique pour des médicamentsen vente libre (MVL).

• Lors du monitorage visant àévaluer l’effet thérapeutique, ladétection d’effets secondairesou l’atteinte des objectifs théra-peutiques fixés avec lui.

• Lors d’une consultation pharma-ceutique, suivant la recomman-dation d’un médecin.

Tableau inspiré de Matte J., Fagnan D. : Document préparé pour le Congrès annuel duGroupe Jean Coutu, 3 juin 1996.

Il est faux d’affirmer que les patients ne veulent pasd’information. Il serait plus juste de dire que la struc-ture et l’organisation de la pratique ne créent pas vrai-ment un climat propice à la discussion entre le phar-macien et son patient. À défaut de pouvoir repenserrapidement toute la structure organisationnelle de lapharmacie, il est possible d’apporter des mesures quipeuvent contribuer à corriger la situation. Le tableau 4donne un aperçu de ces mesures.

Tableau tiré de : Programme de consultation pharmacien-patient PPCP- Module 1 : Uneapproche interactive pour s’assurer que le patient a bien compris. Pfizer, pp.1-28, 1997.

Il faut rappeler que le patient a le droit de refuser touteconsultation pharmaceutique. Dans ce cas, il faut res-pecter ce droit. Cependant, il faut se rappeler aussi dene jamais laisser un patient partir sans lui avoir dit quel’information qui devait être transmise était très impor-tante pour l’amélioration de sa santé. Il convient alorsque le pharmacien remette au patient sa carte d’affaires,au cas où le patient changerait d’idée et aimerait pren-dre rendez-vous à un autre moment.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 29COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200028

••• Tableau 4

MESURES POUR CORRIGER LES OBSTACLES LIÉS À

L’ENVIRONNEMENT ET L’ORGANISATION DU TRAVAIL

Obstacles• Distractions :

Manque d’intimité, sonnerie dutéléphone, commis, présenced’autres clients, interruptions,etc.

• Objets fixes :Comptoir, cloison de verre, pré-sentoirs, distance séparant lepharmacien du patient, etc.

Mesures correctives• Demander aux employés de res-

pecter l’entretien entre lepatient et le pharmacien, enévitant de l’interrompre, si pos-sible.

• Tenir la consultation dans unlieu privé ou semi-privé.

• Rendre le pharmacien visible.• Regarder le patient dans les

yeux.• Maintenir une distance adéqua-

te entre le patient et le pharma-cien (0.5 à 1.25 m du patient).

PATIENT

Les barrières dressées par le patient sont bien décritesdans la documentation consultée et peuvent être d’ori-gine fonctionnelle ou émotionnelle. Parmi les barrièresfonctionnelles, on retrouve des handicaps tels que lavision et l’audition; des différences de culture; de diffé-rences homme/femme; des problèmes de langage; dedisponibilité; des troubles mentaux tels que la sénilité;des problèmes de mémoire; de retard mental, etc.

Les barrières émotionnelles sont plus fréquentes et peu-vent revêtir plusieurs formes. Il peut s’agir d’un simpleregard gêné, de poings serrés ou d’éclats de voix. Lessignaux non verbaux émis alors par le patient peuventindiquer au pharmacien la présence d’un éventuel pro-blème de communication. Avant d’amorcer la consulta-tion proprement dite, si le pharmacien réussit à élimi-ner ces barrières émotionnelles, le patient sera plus apteà se concentrer sur les renseignements concernant laprise de son médicament. En cas d’échec cependant, ily a fort à parier que l’efficacité de la consultation s’enressentira grandement.

Des techniques de communication éprouvées et effica-ces ont été développées pour aider les professionnels àsurmonter ces barrières fonctionnelles et émotionnellesdressées par le patient. Bien que l’apprentissage de cestechniques dépasse le cadre de ce guide, elles seronttoutefois communiquées et mises en pratique dans undes volets de l’Objectif 100 % conseils.

cependant contribuer à équilibrer ces deux tendances. Laconsultation pharmaceutique nécessite non seulementdes connaissances pharmacologiques, mais également ledéveloppement d’habiletés de communication et detechniques d’apprentissage andragogique (spécifique auxadultes) qui doivent être acquises. Même les pharmaciensqui adorent communiquer avec leurs patients peuvent sesentir intimidés et en manque de confiance s’ils n’ont pasreçu une formation adéquate.

MANQUE DE COORDINATION

Le manque de coordination entre les institutions desanté et les professionnels qui donnent de l’informationaux patients constitue une autre barrière importante. Levirage ambulatoire et les problèmes relatifs à la conti-nuité des soins qu’il a suscités en présentent les plusbeaux exemples.

Des efforts doivent être faits pour améliorer la conti-nuité des soins et le travail en équipe multidisciplinaire.À cet effet, un outil très intéressant a été produit parl’Ordre des pharmaciens du Québec dans le but juste-ment de favoriser cet échange mutuel d’informationentre établissements de santé et officines. Bien qu’ilreste encore beaucoup de travail à accomplir, cet outilreprésente déjà un bon point de départ. Un exemple dece formulaire intitulé « Sommaire pharmaceutiqueconfidentiel » est offert à l’annexe 1.

Un autre outil efficace ne demande qu’à être développéet implanté : un formulaire qui pourrait être transmis

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 31COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200030

PHARMACIEN

Parmi les barrières imputables aux pharmaciens, il faut rap-peler que la distance, l’attitude non verbale – habitudes ner-veuses, comportement distant, absence de contact visuel,bras et jambes croisés – ainsi qu’un ton inadéquat – désin-téressé, air pressé, ton cassant, voix trop forte, etc. – peuventconstituer autant d’obstacles à une consultation pharma-ceutique efficace et réussie. Le tableau 5 offre l’adaptationfrançaise d’un mot-clé, employé en 1983 par Muldary,pour mettre en évidence les techniques non verbales favori-sant la communication.

••• Tableau 5

ATTITUDES DU PHARMACIEN CONSEILLER

P osition bienveillante, penchez-vous vers le patient.R egard franc. O uverture corporelle, ne croisez ni les bras, ni les jambes.C ontact visuel (50 à 75 % du temps).H abitudes nerveuses maîtrisées (toux inopportune, craquement de

doigts, coups de crayon sur la table, etc.).E tat de relaxation, détendez-vous.

Tableau tiré de : Programme de consultation pharmacien-patient PPCP- Module 1 : Uneapproche interactive pour s’assurer que le patient a bien compris. Pfizer, pp.1-28, 1997.

La personnalité du pharmacien et ses habiletés de com-munication peuvent aussi être considérées comme desobstacles à la consultation pharmaceutique. Quelquespharmaciens peuvent en effet préférer les aspects techni-ques de leur profession, alors que d’autres obtiennentdavantage de satisfaction professionnelle par l’interactionavec les patients. Un entraînement adéquat et graduel, telcelui prévu à l’intérieur de l’Objectif 100 % conseils, peut

•••

Tab

leau

6

OB

STA

CLE

LAC

ON

SULT

ATI

ON

PHA

RM

AC

EUTI

QU

EET

SOLU

TIO

NS

POSS

IBLE

S

ÉLÉM

ENTS

CLÉ

S

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 33

aux médecins ou à d’autres professionnels. Les pharma-ciens étant les professionnels de la santé les plus acces-sibles, ils sont souvent appelés à diriger leurs patientsvers les ressources appropriées. Malheureusement, sou-vent, toute cette démarche de consultation et d’orienta-tion n’apparaît nulle part. Pour arriver à sensibiliser lesautres professionnels de l’équipe multidisciplinaire auxinterventions réalisées par les pharmaciens auprès despatients, il est indispensable de créer un tel outil.

RECHERCHE INADÉQUATE

Le manque de données empiriques mesurant l’efficacité,le coût et l’impact de l’intervention des pharmaciensconstitue un autre obstacle considérable. Tant que cetype de recherche ne sera pas menée, il sera extrêmementdifficile d’établir des comparaisons entre le besoin deproductivité, l’utilisation maximale de ressources profes-sionnelles et techniques limitées et la rémunérationinadéquate. Même s’il n’est pas possible, pour l’instant,d’agir sur ces questions, il faut toutefois continuer de cla-mer bien haut que de futures recherches sur la consulta-tion pharmaceutique devront porter sur 3 domainesprincipaux : 1) la clarification des données existantesrelatives à l’efficacité des interventions des pharmaciens,lesquelles sont conflictuelles et comprennent d’impor-tantes lacunes; 2) l’évaluation de l’efficacité de nouvellestechniques d’approche du patient; 3) l’évaluation desmodèles intégrés de consultation pharmaceutique auprèsdes patients.

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200032

Envi

ronn

emen

t

Act

ions

à c

ourt

ter

me

:•

Max

imise

r l’u

tilisa

-tio

n de

l’ai

re d

eco

nfid

entia

lité.

•Év

iter

les

dist

rac-

tions

et

les

obje

tspo

uvan

t nu

ire à

laco

nsul

tatio

n ph

ar-

mac

eutiq

ue.

Act

ion

à lo

ng t

erm

e :

•O

rgan

isatio

n de

lapr

atiq

ue (A

nnex

e 2)

.

Patie

nts

Act

ion

: •

abol

ir le

s ba

rriè

res

fonc

tionn

elle

s et

émot

ionn

elle

s.

Phar

mac

iens

3 ni

veau

x d’

acti

on:

•Co

mpo

rtem

ent

hum

ain.

•D

ével

oppe

men

t et

acqu

isitio

n d’

habi

le-

tés

de c

omm

unic

a-tio

n.•

Att

itude

non

ver

ba-

le =

PRO

CHE.

Coor

dina

tion

2 ni

veau

x d’

acti

on :

•Co

ntin

uité

des

soi

ns.

•Éq

uipe

mul

tidisc

ipli-

naire

.

Rech

erch

e

3 ni

veau

x d’

acti

on :

•Cl

arifi

catio

n de

s don

-né

es e

xist

ante

s rel

ati-

ves à

l’ef

ficac

ité.

•Év

alua

tion

de l’

effi-

caci

té d

es n

ouve

lles

appr

oche

s.•

Éval

uatio

n de

sm

odèl

es in

tégr

és d

eco

nsul

tatio

n ph

ar-

mac

eutiq

ue.

É TAPES DE LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE

Parmi l’ensemble des soins pharmaceutiques, la consulta-tion englobe tout l’aspect relation pharmacien-patient etelle peut être divisée en 4 étapes bien distinctes : un pré-ambule qui amorce la consultation en établissant une rela-tion de confiance, une cueillette de données qui permetd’établir l’histoire pharmacothérapeutique du patient enle situant dans un contexte global d’intervention, l’étapedes conseils qui regroupe tous les éléments que le patientdevrait connaître pour qu’il se sente réellement responsa-ble de son traitement et la conclusion qui permet au phar-macien de vérifier si le patient l’a bien compris.

Les éléments identifiés à l’intérieur de chacune de ces éta-pes représentent un condensé de tout ce qui a été trouvéparmi la documentation consultée et, par conséquent, dece qui devrait être fait dans un monde idéal pour effec-tuer une bonne consultation pharmaceutique.

Il va sans dire également que chacune de ces étapes doitêtre appuyée par un ensemble de techniques de com-munication, de même qu’une approche patient qui per-mette de recueillir adéquatement et efficacement toutel’information.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 35

Conseils : quoi dire? Quoi entendre?

17-Nom du médicament.

18-Pourquoi a-t-il été prescrit ou suggéré?

19-Comment agit-il? Quels sont ses effets?

20- Temps nécessaire pour l’obtention de l’effet thérapeutique.

21- Méthode optimale de prise du médicament et horaire d’admi-nistration adapté aux activités quotidiennes du patient.

22-Mode d’utilisation.

23-Combien de temps dure le traitement?

24-Après combien de temps faut-il s’inquiéter s’il n’y apas d’amélioration?

25-Que faire si l’état du patient s’aggrave?

26-Discuter des effets indésirables significatifs et surlesquels le patient peut agir.

27-Directives en cas d’oubli d’une dose.

28-Renseignements au sujet des renouvellements.

29-Technique pour le monitorage du traitement (indi-cateur de glycémie, pression artérielle, etc.).

30-Précautions particulières à prendre.

31-Conditions et durée de conservation du produit.

32- Manipulation du produit et élimination, le cas échéant.

33- Mesures non pharmacologiques et préventives pouvantaider à obtenir de meilleurs résultats thérapeutiques.

34-Critique des mythes et des préjugés répandus ausujet d’un produit.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 37COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200036

Préambule

1- Se présenter et bien s’identifier comme pharmacien.

2- Demander à qui le médicament est destiné.

3- Expliquer le but de la consultation pharmaceutique,obtenir le consentement du patient.

4- Revoir le dossier pharmacologique du patient, si possible,avant la consultation pharmaceutique et utiliser l’informa-tion contenue dans ce dossier de façon appropriée.

5- Effectuer la consultation pharmaceutique dans l’airede confidentialité.

Histoire pharmacothérapeutique

6- Allergies.

7- Âge/poids/taille.

8- Surface corporelle.

9- Grossesse/ allaitement, s’il y a lieu.

10-Autres médicaments prescrits et en vente libre.

11-Maladies chroniques.

12-Habitudes de vie.

13-Évaluer les connaissances que le patient possède sursa maladie et ses traitements antérieurs.

14-Évaluer les peurs ou problèmes relatifs à la maladieet au traitement.

15-Vaccins.

16-Maladies iatrogéniques.

F ACTEURS LIMITANT LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE

Cette approche systématique de la consultation phar-maceutique en 40 points, exposée précédemment, sebase sur la revue de la documentation disponible, demême que sur l’expérience pratique des pharmaciens.Cependant, considérant les contraintes actuelles et lesnombreux obstacles identifiés, il est nécessaire de ques-tionner la faisabilité d’une telle approche.

Plusieurs facteurs doivent être considérés :

1- Type de consultation

• Nouvelles ordonnances.

• Renouvellements d’ordonnances.

• Médicaments en vente libre.

2- Type de situations

• Situations aiguës :Les patients ayant besoin d’un ou plusieursmédicaments pour une situation précise et géné-ralement de courte durée (ex : antibiotiques).

• Situations chroniques :Les patients ayant besoin de recevoir de l’infor-mation beaucoup plus spécifique afin d’être en

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 39

35-Directives spéciales pour l’administration et la pré-paration, s’il y a lieu.

Conclusion

36-Vérifier si le patient a compris le traitement.

37-Résumer les éléments clés de l’information présen-tée, si nécessaire.

38-Fournir au patient l’opportunité de préciser certai-nes questions ou inquiétudes.

39-Aider le patient à planifier un suivi, de même queles prochaines étapes du traitement.

40-Offrir sa disponibilité.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200038

3- Jugement professionnel du pharmacien

Compte tenu des barrières importantes mentionnéesprécédemment et des différents facteurs limitant laconsultation pharmaceutique, il devient essentiel dedéterminer qu’elles en sont les priorités.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 41

mesure de prendre des décisions éclairéesconcernant le choix, le suivi et la fidélité à leurtraitement. Parmi ces patients, on retrouvegénéralement ceux souffrant de maladies chro-niques telles l’hypertension, l’asthme, le diabète,etc.

• Situations complexes :Les patients souffrant de maladies nécessitantsouvent des traitements complexes et des suivisplus étroits tels le SIDA, l’insuffisance cardiaqueet l’insuffisance rénale, les patients cancéreux,ceux souffrant de fibrose kystique, ceux nécessi-tant des soins palliatifs, une antibiothérapie àdomicile, etc.

• Situations particulières :Les patients susceptibles de présenter des barriè-res fonctionnelles à la communication et à qui ilfaut accorder une attention particulière lors dela consultation pharmaceutique. Ce sont les per-sonnes âgées, la clientèle psychiatrique, les anal-phabètes, les individus avec des barrières de lan-gage, etc. Certaines situations particulières vontégalement exiger des pharmaciens un suivi plusétroit comme, par exemple, la grossesse et l’allai-tement.

• Situations difficiles :Le patient se retrouve ici dans l’une ou l’autredes situations mentionnées ci-dessus, mais pré-sente en plus des barrières émotionnelles pou-vant nuire à la consultation pharmaceutiquecomme la colère, la tristesse, la peur, etc.

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200040

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 43

N IVEAUX DE LA CONSULTATIONPHARMACEUTIQUE

Il importe de distinguer différents niveaux dans la consultationpharmaceutique. Étant donné que la situation actuelle ne per-met pas d’offrir le même type de consultation à tous les patients,il faut d’abord déterminer un niveau fondamental d’échangeavec eux. Ce niveau fondamental doit réunir un nombre mini-mal d’éléments, faute de quoi il est impossible d’effectuer uneconsultation pharmaceutique efficace et réussie. Une fois ceminimum respecté, le pharmacien peut toujours choisir, auprèsde certains patients, s’il le juge utile, d’approfondir la consulta-tion pharmaceutique. Les niveaux intermédiaire et enrichi per-mettent alors successivement d’atteindre un maximum de per-formance. En faisant appel au jugement du pharmacien, cestrois niveaux – fondamental, intermédiaire et enrichi – luioffrent ainsi la chance de réagir efficacement à la plupart dessituations qu’il peut rencontrer, considérant les différents fac-teurs et barrières limitant la consultation pharmaceutique.

Définissons maintenant chacun de ces niveaux, en considérantles différentes étapes de la consultation ainsi que le type d’or-donnance.

NOUVELLE ORDONNANCE

En ce qui concerne une nouvelle ordonnance, pour effectuerune consultation pharmaceutique réussie, il faut réunir aumoins 16 éléments de base, ce qui définit le seuil minimal quiest associé au niveau fondamental de la consultation pharma-ceutique. Le tableau qui suit en fait la démonstration.

Étap

es d

e la

co

nsu

ltat

ion

ph

arm

aceu

tiq

ue

Préa

mbu

le

No

mb

re d

’élé

men

ts(P

réam

bu

le)

Niv

eau

fo

nd

amen

tal

•Se

pré

sent

er e

t s’i

dent

ifier

.•

Dem

ande

r à

qui l

e m

édic

a-m

ent

est

dest

iné.

•Re

voir

le d

ossie

r ph

arm

a-co

logi

que.

•U

tilise

r l’a

ire d

e co

nfid

en-

tialit

é.

4

Niv

eau

inte

rméd

iair

e

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:

4

Niv

eau

en

rich

i

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Expl

ique

r le

but

et

la d

urée

de la

con

sulta

tion.

5

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 45

•••

Tab

leau

7

ÉLÉM

ENTS

REQ

UIS

SELO

NLE

TYPE

D’O

RD

ON

NA

NC

E

NO

UV

ELLE

OR

DO

NN

AN

CE

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200044

•H

istoi

re p

harm

acot

héra

-pe

utiq

ue o

u co

llect

e de

l’inf

orm

atio

n pe

rtin

ente

.

Nom

bre

d’él

émen

ts (H

isto

ireph

arm

acot

héra

peut

ique

)

•A

llerg

ies.

•G

ross

esse

/alla

item

ent.

•Po

ids

(s’il

s’a

git

d’un

enf

ant)

.•

Aut

res

méd

icam

ents

.O

uti

ls:

•D

ossie

r ph

arm

acol

ogiq

ue.

4

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Mal

adie

s ch

roni

ques

.◊

Poid

s ad

ulte

, si n

éces

saire

.O

uti

ls:

•D

ossie

r ph

arm

acol

ogiq

ue.

•Fo

rmul

aire

de

l’OPQ

,an

nexe

3.

5

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Hab

itude

s de

vie

.•

Poid

s, ta

ille.

◊Su

rfac

e co

rpor

elle

, si

néce

ssai

re.

•Va

ccin

s.•

Mal

adie

s ia

trog

éniq

ues.

•Év

alue

r le

s co

nnai

ssan

ces

que

le p

atie

nt p

ossè

de s

ursa

mal

adie

et

son

trai

te-

men

t.•

Éval

uer

les

peur

s ou

pro

-bl

èmes

rel

atifs

à la

mal

adie

et a

u tr

aite

men

t.O

uti

ls:

•D

ossie

r ph

arm

acol

ogiq

ue.

•Fo

rmul

aire

de

l’OPQ

,an

nexe

3.

•Q

uest

ionn

aire

val

idé

plus

élab

oré.

•Q

uest

ionn

aire

val

idé

pour

vérif

ier

l’obs

erva

nce

autr

aite

men

t.

11

Étap

es d

e la

co

nsu

ltat

ion

ph

arm

aceu

tiq

ue

Cons

eils

: quo

i dire

? Q

uoi

ente

ndre

?

Niv

eau

fo

nd

amen

tal

•N

om d

u m

édic

amen

t.•

Indi

catio

ns.

•M

étho

de o

ptim

ale

de p

rise

et h

orai

re d

’adm

inist

ra-

tion.

•M

ode

d’ut

ilisa

tion.

•Ef

fets

indé

sirab

les

prin

ci-

paux

, ide

ntifi

able

s et

év

itabl

es.

•Pr

écau

tions

par

ticul

ière

s,s’i

l y a

lieu

.•

Résu

ltats

att

endu

s.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e

Niv

eau

fo

nd

amen

tal+

:•

Dire

ctiv

es e

n ca

s d’

oubl

id’

une

dose

.•

Dur

ée d

u tr

aite

men

t.•

Que

faire

si l’

état

s’ag

grav

e?•

Apr

ès c

ombi

en d

e te

mps

faut

-il s

’inqu

iéte

r s’i

l n’y

apa

s d’

amél

iora

tion?

•Co

nditi

ons

et d

urée

de

cons

erva

tion.

•D

irect

ives

spé

cial

es p

our

l’adm

inist

ratio

n et

la

prép

arat

ion.

•M

anip

ulat

ion

du p

rodu

itet

élim

inat

ion.

Ou

tils

:•

Feui

llet

d’in

form

atio

n.

Niv

eau

en

rich

i

Niv

eau

inte

rméd

iaire

+ :

cons

eils

ada

ptés

à la

con

di-

tion

part

icul

ière

du

patie

nt:

•Q

uels

sont

les

effe

ts d

um

édic

amen

t?•

Tech

niqu

e de

mon

itora

gedu

tra

item

ent.

•Re

nsei

gnem

ents

au

suje

tde

s re

nouv

elle

men

ts.

•M

esur

es n

on p

harm

acol

o-gi

ques

et

prév

entiv

es

(fac

teur

s de

risq

ues

tels

taba

gism

e, o

bésit

é, e

tc.).

•Cr

itiqu

e de

s m

ythe

s et

des

préj

ugés

, s’il

y a

lieu

.O

uti

ls :

•In

form

atio

n éc

rite

pers

on-

nalis

ée.

•H

orai

re d

’adm

inist

ratio

nad

apté

au

régi

me

de v

iedu

pat

ient

.•

Pilu

liers

heb

dom

adai

res.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 47

•••

Tab

leau

7 (

suit

e)

NO

UV

ELLE

OR

DO

NN

AN

CE

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200046

No

mb

re d

’élé

men

ts(C

on

seils

)

Conc

lusio

n

No

mb

re d

’élé

men

ts(C

on

clu

sio

n)

ÉLÉM

ENTS

7 •Vé

rifie

r si

le p

atie

nt a

com

-pr

is le

tra

item

ent.

1

FON

DA

MEN

TAL

16

14 Niv

eau

fo

nd

amen

tal+

:

1

INTE

RM

ÉDIA

IRE

24

19 Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Résu

mer

les

élém

ents

clé

sde

l’in

form

atio

n.•

Four

nir

au p

atie

nt l’

oppo

r-tu

nité

de

préc

iser

cert

aine

squ

estio

ns o

u in

quié

tude

s.•

Aid

er le

pat

ient

à p

lani

fier

le s

uivi

et

les

proc

hain

esét

apes

.•

Off

rir s

a di

spon

ibili

té.

5

ENR

ICH

I

40

RENOUVELLEMENT

Le renouvellement des ordonnances requiert moinsd’éléments au niveau de la consultation pharmaceuti-que, mais exige beaucoup plus de travail pour identifieret résoudre les problèmes, de même que pour le moni-torage et le suivi des patients. Il est vrai qu’il faut aussiconsidérer le type de patient ainsi que les situationsdiverses auxquelles le pharmacien est régulièrementconfronté.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 49

Cons

eils

: quo

i dire

? Q

uoi e

nten

-dr

e?

Conc

lusio

n

•Su

ivi p

ério

diqu

e po

ur ce

rtai

nsty

pes d

e m

édica

men

ts e

t de

clien

tèle

s visa

nt à

vér

ifier

les

7él

émen

ts d

u ni

veau

fond

a-m

enta

l.•

Éval

uatio

n de

l’ef

ficac

ité.

•Év

alua

tion

de la

toxi

cité.

•Id

entif

icatio

n et

réso

lutio

n de

prob

lèm

es re

liés a

u tr

aite

-m

ent.

•Dé

tect

ion

de l’

inob

serv

ance

.

•Vé

rifie

r si l

e pa

tient

a co

mpr

isle

trai

tem

ent.

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Mes

ures

de

mon

itora

ge d

utr

aite

men

t (pr

ise d

e TA

, gl

ycém

ie, c

hole

stér

ol).

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Mes

ures

de

mon

itora

gepl

us c

ompl

ètes

com

me

par

exem

ple

iden

tific

atio

n de

spr

oblè

mes

pot

entie

ls re

liés

au t

raite

men

t et

inte

rven

-tio

ns a

ppro

prié

es.

•A

ppro

che

stru

ctur

ée p

our

réso

udre

des

pro

blèm

esd’

inob

serv

ance

.•

Mise

en

plac

e d’

un p

ro-

gram

me

de s

uivi

aut

omat

i-qu

e de

s re

nouv

elle

men

ts.

•Vé

rific

atio

n de

l’at

tein

tede

s ob

ject

ifs t

héra

peu-

tique

s.•

Renf

orce

men

t de

s m

esur

esno

n ph

arm

acol

ogiq

ues

etpr

éven

tives

.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 51COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200050

•••

Tab

leau

8

REN

OU

VEL

LEM

ENT

Étap

es d

e la

co

nsu

ltat

ion

ph

arm

aceu

tiq

ue

Préa

mbu

le

Hist

oire

pha

rmac

othé

rape

utiq

ue

Niv

eau

fo

nd

amen

tal

•Re

voir

le d

ossie

r pha

rmac

olo-

giqu

e.•

Utili

ser l

’aire

de

conf

iden

tialit

é.

•M

ise à

jour

.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Revo

ir les

don

nées

ann

uelle

men

t.

Niv

eau

en

rich

i

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Expl

ique

r le

but e

t la

duré

e de

la co

nsul

tatio

n.

Niv

eau

inte

rméd

iaire

+ :

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 53

MÉDICAMENTS EN VENTE LIBRE

La consultation pharmaceutique pour les médicaments envente libre exige beaucoup plus de travail, puisque le phar-macien est alors l’intervenant de première ligne, compara-tivement aux médicaments prescrits où il doit partagercette responsabilité avec le médecin. L’évaluation dessymptômes, de même que des données pertinentes reliéesà l’histoire pharmacothérapeutique du patient, deviennentpar conséquent des éléments-clés à obtenir et analyser defaçon adéquate. Il s’agit d’une responsabilité unique et toutpharmacien doit en réaliser l’importance.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 55COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200054

•••

Tab

leau

9

MÉD

ICA

MEN

TSEN

VEN

TELI

BR

E

Étap

es d

e la

co

nsu

ltat

ion

ph

arm

aceu

tiq

ue

Préa

mbu

le

Hist

oire

pha

rmac

othé

rape

uti-

que

ou c

olle

cte

de l’

info

rma-

tion

pert

inen

te

Niv

eau

fo

nd

amen

tal

•Se

pré

sent

er e

t s’id

entif

ier.

•D

eman

der à

qui

le m

édica

-m

ent e

st d

estin

é.•

Revo

ir le

dos

sier,

s’il y

a li

eu.

•U

tilise

r l’a

ire d

e co

nfid

entia

-lit

é.

•D

escr

iptio

n de

s sym

ptô-

mes

(mét

hode

info

rmel

le).

•A

llerg

ies.

•Po

ids (

s’il s

’agi

t d’u

n en

fant

).•

Gro

sses

se/a

llaite

men

t.•

Mal

adie

s chr

oniq

ues.

•A

utre

s méd

icam

ents

.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Essa

yer d

e sa

voir

si le

pat

ient

a dé

jà c

onsu

lté u

n m

édec

inou

un

phar

mac

ien

à ce

suje

t.

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Mét

hode

plu

s st

ruct

urée

pour

la d

escr

iptio

n de

ssy

mpt

ômes

.–

Chro

nolo

gie

(dep

uis q

uand

).–

Loca

lisat

ion

(où)

.–

Qua

lité

: des

crip

tion

des

sym

ptôm

es.

–Qu

antit

é (fr

éque

nce,

gra

vité)

.–

Circ

onsta

nces

d’a

ppar

ition

(qua

nd, c

omm

ent).

–Ag

grav

atio

n ou

atté

nuat

ion.

–Sy

mpt

ômes

asso

ciés.

Niv

eau

en

rich

i

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Expl

ique

r le

but e

t la

duré

ede

la c

onsu

ltatio

n.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Hab

itude

s de

vie

, s’il

y a

lieu.

•Va

ccin

s, s’i

l y a

lieu

.•

Mal

adie

s iat

rogé

niqu

es, s

’il y

a lie

u.

Cons

eils

: quo

i dire

? Q

uoi

ente

ndre

?

Conc

lusio

n

•N

om d

u m

édic

amen

t.•

Indi

catio

ns.

•M

étho

de o

ptim

ale

de p

rise

et h

orai

re d

’adm

inist

ra-

tion.

•M

ode

d’ut

ilisa

tion.

•Ef

fets

indé

sirab

les

prin

ci-

paux

, ide

ntifi

able

s et

év

itabl

es.

•Pr

écau

tions

par

ticul

ière

s,s’i

l y a

lieu

.•

Résu

ltats

att

endu

s.•

Tran

sfer

t à

un m

édec

in, s

’ily

a lie

u.

•Ex

plic

atio

n du

Cod

eM

édic

amen

t.•

Dire

ctiv

es s

péci

fique

s si

lasit

uatio

n ne

s’a

mél

iore

pas

.

•Ré

sum

er le

s él

émen

ts c

lés

de l’

info

rmat

ion.

Niv

eau

fo

nd

amen

tal +

:•

Insc

riptio

n M

VL a

u do

ssie

r.

•Ré

sum

er le

s él

émen

ts c

lés

de l’

info

rmat

ion.

Niv

eau

inte

rméd

iair

e +

:•

Mes

ures

de

trai

tem

ent

non

phar

mac

olog

ique

s.•

Suiv

i de

l’eff

icac

ité d

u tr

ai-

tem

ent.

•D

ocum

enta

tion

de l’

inte

r-ve

ntio

n.•

Rem

ise d

’info

rmat

ion

écrit

e.•

Not

e éc

rite

au m

édec

in.

•Ré

sum

er le

s él

émen

ts c

lés

de l’

info

rmat

ion.

•Fo

urni

r au

pat

ient

l’op

por-

tuni

té d

e pr

écise

r ce

rtai

nes

ques

tions

ou

inqu

iétu

des.

•Pl

anifi

er u

n su

ivi.

TECHNIQUES DE COMMUNICATION

Une consultation pharmaceutique réussie sous-tendl’utilisation de techniques de communication éprou-vées et efficaces, de même qu’une approche patient per-mettant d’établir une relation de confiance, d’obtenirl’information pertinente, de maintenir le contrôle del’entrevue et, enfin, de communiquer les renseigne-ments destinés à responsabiliser le patient face à sontraitement pharmaceutique. Cependant, il n’est pas suf-fisant de respecter toutes les étapes et les éléments men-tionnés précédemment ou encore de les faire connaîtreau patient, il faut aussi savoir comment communiquercette information.

Les techniques de communication qui doivent fairepartie intégrante de la consultation pharmaceutiquecomprennent les éléments suivants :

• Savoir comment établir non seulement une relationde confiance avec le patient, mais également unerelation thérapeutique.

• Manifester de l’intérêt envers le patient : empathieet compréhension.

• Avoir en tête un plan d’entrevue logique et précis.

• Utiliser un langage que le patient peut comprendre.

• Donner une information adaptée aux besoins dupatient.

• Utiliser, au besoin, des outils pour compléter laconsultation pharmaceutique (piluliers hebdoma-daires, étiquettes en gros caractères, etc.).

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 57

son traitement, mais il en comprend les effets bénéfiqueset sait comment agir s’il éprouve des effets indésirables.

La pratique de l’échange interactif avec responsabilisa-tion facilite le développement d’un niveau d’écoutesupérieur qui permet de déceler et de résoudre certainsproblèmes reliés au traitement et qui, autrement, passe-raient inaperçus. Le but ultime de cet échange est dedévelopper un partenariat avec le patient afin de le res-ponsabiliser davantage en ce qui concerne son traite-ment. Il peut ainsi communiquer plus facilement sesproblèmes et ses inquiétudes au pharmacien et il se sentaussi plus à l’aise pour aborder et discuter librement decertains sujets délicats.

Le tableau 10 résume, à l’aide d’un exemple précis, cesdifférents types d’échange.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 59COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200058

• Mener et contrôler la consultation pharmaceutique.

• Adopter des comportements non verbaux appro-priés : contact visuel, ton de la voix, langage corpo-rel, distance.

• Utiliser des questions ouvertes et des techniques decommunication appropriées.

APPROCHE PATIENT

L’analyse de la communication en pharmacie amène àdistinguer 3 types d’échange avec les patients :

• L’échange passif

• L’échange interactif

• L’échange interactif avec responsabilisation.

L’échange passif représente ce qu’on peut appeler untransfert d’information. Il constitue malheureusementcelui qui est le plus souvent employé par le pharmacienet ce, sans même qu’il en soit conscient. C’est le principede l’enregistreuse. L’information donnée est alors simple,brève et non individualisée. Elle passe du pharmacien aupatient en monologue. Ce dernier n’a d’ailleurs aucunautre rôle à jouer que celui de recevoir tous ces renseigne-ments. L’échange passif permet de s’assurer de l’usageapproprié du médicament sans aucune garantie, cepen-dant, que le patient a bien reçu et compris l’information.

Lors de l’échange interactif, on assiste réellement à undialogue entre le pharmacien et son patient. Non seule-ment ce dernier reçoit-il toute l’information nécessaire à

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 61COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200060

Tab

leau

insp

iré

de: U

SP M

edic

atio

n C

ouns

elin

g B

ehav

iors

. Mar

ch 1

997,

pp.

1 à

27.

•En

fant

de

5an

s, ot

ite, p

asd’

alle

rgie

à la

péni

cilli

ne

Poid

s: 2

0kg

•••

Tab

leau

10

TYPE

SD’É

CH

AN

GES

AV

ECLE

PATI

ENT

Ord

onna

nce

Am

oxic

illin

e

•30

0 m

g q

8 H

x

10 jo

urs.

Écha

nge

Pass

if

•6

ml q

8H

(7-1

5-23

).•

Bien

agi

ter.

•G

arde

r au

frig

o.•

Don

ner

tout

e la

qua

n-tit

é x

10 jo

urs.

•A

vec

ou s

ans

nour

ri-tu

re.

•Ef

fets

sec

onda

ires

:di

arrh

ée, v

omiss

e-m

ents

.•

Rens

eign

emen

ts c

om-

mun

iqué

s en

mon

olo-

gue

sans

inte

rven

tion

du p

atie

nt.

Écha

nge

Inte

ract

if

•Le

pha

rmac

ien

pose

des

ques

tions

pou

r sav

oir c

equ

e le

pat

ient

conn

aît

de ce

méd

icam

ent.

•Le

pha

rmac

ien

com

plèt

el’i

nfor

mat

ion.

•Le

pha

rmac

ien

ajou

tede

s ren

seig

nem

ents

au

beso

in: c

omm

ent a

gir s

ief

fets

seco

ndai

res,

quan

d pr

évoi

r une

am

é-lio

ratio

n de

l’ét

at d

upa

tient

, qua

nd tr

ansf

é-re

r à u

n m

édec

in.

•Le

pha

rmac

ien

s’ass

ure

que

le p

aren

t de

l’en-

fant

a b

ien

com

pris

l’inf

orm

atio

n.•

Le p

harm

acie

n ét

ablit

un h

orai

re e

n fo

nctio

nde

s bes

oins

du

patie

nt.

Inte

ract

if av

ec r

espo

nsa-

bilis

atio

nId

em é

chan

ge in

tera

ctif

+ :

•Le

par

ent c

ompr

end

bien

l’info

rmat

ion

mai

s sem

ble

inqu

iet.

•Le

pha

rmac

ien

va a

lors

plus

loin

dan

s la

rela

tion

en te

ntan

t de

déco

uvrir

lara

ison

de ce

tte in

quié

tu-

de.

•Le

par

ent é

tait

inqu

iet c

arl’e

nfan

t ava

it dé

jà re

çu u

nan

tibio

tique

de

la m

ême

coul

eur e

t éta

it de

venu

très a

gité

.•

Ce ty

pe d

’éch

ange

plu

spo

ussé

a d

onc p

erm

is au

phar

mac

ien

de d

écel

er ce

prob

lèm

e et

de

rassu

rer l

epa

rent

en

lui p

ropo

sant

d’ef

fect

uer u

ne re

cher

che

d’in

form

atio

n et

de

lui

appo

rter u

n su

ivi.

Info

rmat

ion

Type

d’é

chan

ge

Obj

ectif

Phar

mac

ien

Patie

nt

•Co

rrec

te, s

impl

e, b

rève

et n

on in

divi

dual

isée.

•Pa

ssif

(enr

egist

reus

e).

•U

sage

app

ropr

ié d

um

édic

amen

t.

•10

ièm

efo

is de

la jo

ur-

née

qu’il

rép

ète

cett

ein

form

atio

n.•

Mon

oton

e et

pas

trè

sva

loris

ant.

•O

n ne

peu

t ga

rant

irqu

’il a

bie

n co

mpr

isl’i

nfor

mat

ion.

•Co

rrec

te, i

ndiv

idua

li-sé

e.

•In

tera

ctif.

•Id

em +

:•

Aug

men

ter

les

conn

aiss

ance

s qu

e le

patie

nt p

ossè

de s

ur le

méd

icam

ent.

•Pl

us in

tére

ssan

t ca

rl’i

nfor

mat

ion

est

indi

-vi

dual

isée.

•O

n es

t ce

rtai

n qu

’il a

bien

com

pris

l’inf

or-

mat

ion.

•Co

rrec

te, i

ndiv

idua

li-sé

e et

res

pons

abili

sée.

•In

tera

ctif.

•A

vec

resp

onsa

bilis

atio

n.

•Id

em in

tera

ctif

+ :

•Id

entif

ier

et g

érer

des

prob

lèm

es p

oten

tiels

en p

lus

d’au

gmen

ter

les

conn

aiss

ance

s re

la-

tives

au

méd

icam

ent.

•Ét

ablir

des

obj

ectif

sth

érap

eutiq

ues

etef

fect

uer

des

suiv

is.

•In

tére

ssan

t, di

ffér

ent

et v

alor

isant

.•

Le p

harm

acie

n fa

itéq

uipe

ave

c so

npa

tient

.•

Fidé

lise

le p

atie

nt.

•So

lidifi

e la

rel

atio

nth

érap

eutiq

ue a

vec

leph

arm

acie

n.

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 63COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200062

•••

Tab

leau

11

COM

PARA

ISO

NPC

PP, A

PPRO

CHE

INTE

RACT

IVE

ETN

IVEA

UFO

ND

AM

ENTA

LA

PPLI

CABL

EA

UX

NO

UV

ELLE

SO

RDO

NN

AN

CES

Étap

es

Préa

mbu

le

Hist

oire

pha

rmac

othé

rape

utiq

ue

Cons

eils

: quo

i dire

?Q

ui e

nten

dre?

Conc

lusio

n

PCPP

•Se

pré

sent

er e

t s’i

dent

ifier

.•

Dem

ande

r à

qui l

e m

édic

amen

t es

tde

stin

é.•

Revo

ir le

dos

sier.

•Ex

pliq

uer

le b

ut e

t la

dur

ée d

e la

cons

ulta

tion.

•U

tilise

r l’a

ire d

e co

nfid

entia

lité.

(San

s ob

jet)

•N

om d

u m

édic

amen

t.•

Dire

ctiv

es.

•M

étho

de o

ptim

ale

de p

rise

et h

orai

-re

d’a

dmin

istra

tion.

•M

ode

d’ut

ilisa

tion.

•Ef

fets

sec

onda

ires.

•Pr

écau

tions

par

ticul

ière

s.•

Résu

ltats

att

endu

s.

•Vé

rifie

r si

le p

atie

nt a

com

pris.

Niv

eau

fond

amen

tal

•Se

pré

sent

er e

t s’i

dent

ifier

.•

Revo

ir le

dos

sier

phar

mac

olog

ique

.•

Dem

ande

r à

qui l

e m

édic

amen

t es

tde

stin

é.•

Util

iser

l’aire

de

conf

iden

tialit

é.

•A

llerg

ie.

•G

ross

esse

/alla

item

ent.

•Po

ids

(s’il

s’a

git

d’un

enf

ant)

.•

Aut

res

méd

icam

ents

.

•N

om d

u m

édic

amen

t.•

Dire

ctiv

es.

•M

étho

de o

ptim

ale

de p

rise

et h

orai

-re

d’a

dmin

istra

tion.

•M

ode

d’ut

ilisa

tion.

•Ef

fets

sec

onda

ires.

•Pr

écau

tions

par

ticul

ière

s.•

Résu

ltats

att

endu

s.

•Vé

rifie

r si

le p

atie

nt a

com

pris.

PROGRAMME DE CONSULTATIONPHARMACIEN-PATIENT (PCPP)Le programme de consultation pharmacien-patient(PCPP) visant à atteindre l’Objectif 100 % conseils a étédéveloppé et commandité par la compagnie Pfizer. Dansson module 1, ce programme offre une approche simplequi permet un type d’échange interactif tout en favori-sant l’atteinte du niveau fondamental qui s’applique auxnouvelles ordonnances.

Le contexte d’évolution de la pharmacie favorise de plus enplus l’approche interactive avec le patient et, éventuelle-ment, l’échange interactif avec responsabilisation de celui-ci.Il faut donc travailler à éliminer autant que possible de lapratique le niveau d’échange passif ou traditionnel car, avecun recul historique, on constate que cette approche favoriseun taux très élévé de traitements suivis de façon inadéquate.

L’avantage de la technique interactive proposée par le PCPPréside dans le fait qu’elle est simple, rapide et qu’elle peuts’intégrer facilement au cadre de pratique actuelle de la phar-macie. Il s’agit d’une technique éprouvée maintenant diffu-sée partout aux États-Unis. S’appliquant aux nouvellesordonnances, cette technique comporte une étape de pré-ambule, trois questions fondamentales et une vérificationfinale. De plus, on constate qu’en employant cette techni-que, le pharmacien réunit parfaitement les 16 éléments debase qui permettent d’atteindre le niveau fondamentalrequis pour les nouvelles ordonnances, à l’exception seule-ment des 4 éléments reliés à l’histoire pharmacothérapeuti-que. Le tableau 11 illustre ce parallèle. Les 3 questions fon-damentales du PCPP sont décrites à l’annexe 4.

C ONCLUSION

La technologie qui évolue de plus en plus rapidementplace les pharmaciens dans un nouvel environnementde pratique. D’une part, les progrès technologiquesréduisent de beaucoup les responsabilités techniques dupharmacien et, d’autre part, leurs patients ont accès àtoutes sortes d’informations qui rendent souvent diffi-ciles les décisions thérapeutiques et les choix qu’ils doi-vent faire pour améliorer leur santé et leur qualité devie.

Ce contexte particulier et les nouvelles exigences qu’ilapporte, donne aux pharmaciens l’opportunité d’orien-ter davantage leur pratique vers les besoins des patients.Le pharmacien est responsable des résultats thérapeuti-ques de ses patients. C’est une responsabilité extrême-ment valorisante, mais qui peut également être inquié-tante considérant le contexte de pratique actuelle quin’est pas du tout favorable à ces changements. Alors,quoi faire?

L’heure est aux choix. Les enjeux sont de taille et lesobstacles, majeurs. Malgré tout, il est possible d’y arri-ver si la profession se mobilise.

Entre autres projets mobilisateurs, l’Objectif 100 %conseils constitue une excellente initiative. Ce guideainsi que la diffusion du PCPP offrent les premiers

GUIDE PRATIQUE DE LA COMMUNICATION PHARMACIEN-PATIENT 65

Ce programme de consultation pharmacien-patientcomprend, en plus du module 1 décrit auparavant etqui développe une approche interactive pour la consul-tation pharmaceutique, deux autres modules tout aussiintéressants et pratiques. Le deuxième module traite destechniques de communication à utiliser dans des situa-tions difficiles, tandis que le troisième propose desapproches de consultation visant à rehausser la fidélitéau traitement. Ces modules ont été rédigés par despharmaciens du Indian Health Service de la région dePhoenix et du Collège de pharmacie de l’université del’Arizona.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200064

outils destinés à favoriser l’atteinte de cet objectif d’unemeilleure communication entre patients et pharma-ciens. Ces derniers, d’ailleurs, représentent le deuxièmeélément garantissant le succès du programme et, certai-nement, il est le plus déterminant.

La consultation pharmaceutique définit l’essence mêmedu rôle du pharmacien auprès des patients. Les phar-maciens doivent dès à présent s’ajuster à l’évolution deleur pratique et se doter des outils et de la formationnécessaires pour réussir l’Objectif 100 % conseils. Grâceà leur effort, comprendre et faire comprendre deviendraainsi une réalité.

• • •

COMPRENDRE ET FAIRE COMPRENDRE, LE DÉFI DE L’AN 200066

ANNEXE 1SOMMAIRE

pharmaceutique confidentiel

ANNEXE 69

SOMMAIRE PHARMACEUTIQUE CONFIDENTIEL

ANNEXE70

ANNEXE 2TABLEAU

des éléments clés de l’organisation

de la pratique

ANNEXE 73

TABLEAU DES ÉLÉMENTS CLÉSDE L’ORGANISATION DE LA PRATIQUE

ANNEXE 3FORMULAIRE

d’histoire pharmacothérapeutique

Ordre des pharmaciens

du Québec

ANNEXE 77

FORMULAIRED’HISTOIRE PHARMACOTHÉRAPEUTIQUE

ANNEXE78

ANNEXE 4PROGRAMME

de consultation pharmacien-patient

(PCPP)

PROGRAMME DE CONSULTATIONPHARMACIEN-PATIENT (PCPP)La consultation destinée à délivrer une ordonnance demédicament s’appuie sur trois questions fondamentales(voir tableau ci-dessous). Ces questions sont utilesautant lorsqu’il s’agit de nouvelles ordonnances qued’ordonnances passablement modifiées.

Questions fondamentales à poser lors d’une consultation interactive

Préambule (Introduction)Je suis Madame X, votre pharmacienne. J’ai le médicament que vous aprescrit le Dr Y. Je constate que c’est la première fois que vous prenez cemédicament. Si vous le voulez bien, je vais vous expliquer comment pren-dre ce médicament.3 questions fondamentales :• À quoi le médecin vous a-t-il dit que ce médicament servait?• Nom du médicament.• Pourquoi a-t-il été prescrit ou suggéré?Comment (votre médecin) vous a-t-il dit de prendre ce médicament?• Voie d’administration.• Forme.• Dosage.• Moment d’administration.• Mode d’utilisation.À quoi (votre médecin) vous a-t-il dit de vous attendre?• Effets indésirables possibles.• Précautions particulières.• Résultats attendus.Vérification finale• Permet de s’assurer que l’information a été bien comprise par le

patient.• Permet de s’assurer qu’on n’a rien oublié.• Facilite la mémorisation de l’information.« Je veux m’assurer que je n’ai oublié aucun élément important : voudriez-vous me répéter comment vous allez prendre ce médicament? ».

ANNEXE 81

B IBLIOGRAPHIE

ACCP White Paper. Clinical pharmacy practice in the Noninstitutionalsetting : A white paper from the American College of ClinicalPharmacy, Pharmacotherapy, vol. 12, 4:358-364, 1992.

AMERICAN PHARMACEUTICAL ASSOCIATION. Principles ofPractice for Pharmaceutical Care, 1995.

ASHP. Guidelines on pharmaceutical services for ambulatory patients, Am.J. Hosp. Pharm. 48 : 311-315, 1991.

ASHP. Guidelines on pharmacist-conducted patient counseling, Am. J.Hosp Pharm. 50 : 505-506, 1993.

BALSON, A. « The Do’s and Don’ts of Patient Education », HospitalPharmacy, vol. 30, 7:621, 625-626, 1995.

BLOOM, M.Z. « Clinical Pharmacy Services improve patient care andreduce costs », American Pharmacy, vol. NS 30, 4 :1 7-18, April1990.

COLLEGE OF PHARMACISTS OF BRITISH COLUMBIA.« Patient Counselling Checklist », Continuing EducationHighlights. vol. 18, no 7 : 1-3, winter 1993.

COLLEGE OF PHARMACISTS OF BRITISH COLUMBIA.« Proposed Pharmacist-Patient Dialogue Bylaw Guidelines »,Bulletin, vol. 18, no5 : 1, June 1993.

DE YOUNG, M. « A Review of the research on pharmacists’ patient-communication views and practice », American Journal ofPharmaceutical Education, vol. 60, pp. 60-77, spring 1996.

FAGNAN, D. et Lagacé, Y. « Document d’information et de formation,Programme Code Médicament : de la théorie à la pratique »,Fascicule 4 : Consultation pharmaceutique MVL., pp.1-10, juin1996.

RAISCH, D.W. « Barriers to providing cognitive services », AmericanPharmacy, vol. NS33, 12 : 54-58, December 1993.

RANTUCCI, M.J. « Dialoguer avec ses patients », Guide de la commu-nication en pharmacie, 1990.

SMITH, D.L. « Patient Counseling : Your competitive edge », AmericanPharmacy, vol. NS31, 7 : 53-56, July 1991.

USP, « Medication Counseling Behaviors », March 1997, pp. 1 à 27.

FOSTER, S.L. et autres. « Advanced counseling techniques : integrating assessment and intervention », American Pharmacy,vol. NS35, 10 : 40-48, October 1995.

HATOUM, H.T. et autres. « Obra 90 : Patient counseling – enhancingpatient outcomes », U.S. Pharmacist, pp. 76-84, January 1993.

HERRIER, R. and Boyce, R. « Finding time to counseling », AmericanPharmacy, vol NS 34, 12 : 22-23, December 1994.

HERRIER, R. and Boyce, R. « Phases in implementing Patient counse-ling », American Pharmacy, vol. NS35, 1 : 16-17, January 1995.

KESSLER, D.A. « Sounding Board : Communicating with patientsabout their medications », The New England Journal of Medicine,pp. 1650-1652, 5 December 1991.

LEIBOWITZ, K. « Improving your patient counseling skills »,American Pharmacy, vol. NS33, 4 : 65-69, April 1993.

Loi sur la pharmacie, ( L.R.Q., c. P-10 ) Règlements adoptés en vertu dela Loi sur la pharmacie, P-10, r. 1 à r. 21.

MALLET, L. « Counseling in special populations : The elderlypatient », American Pharmacy, vol. NS32, 10:71-81, October1992.

MARCROM, R.E. et autres. « Create Value-Added services to meetpatient needs », American Pharmacy, vol. NS32, 7 : 48-57, July1992.

MATTE, J. et Fagnan, D. « Pour une utilisation efficace du bureau deconsultation pharmaceutique », Document préparé pour le Congrèsannuel du Groupe Jean Coutu, pp. 1 -8, juin 1996.

MOLZON, J.A. « What kind of patient counseling are required? »,American Pharmacy. vol NS32, 3:50-57, March 1992.

MULDARY, T.W. « Interpersonal relations for health professionals – A social skills approach », New York : MacMillan Pub. Co. Inc.,1983.

PROGRAMME DE CONSULTATION PHARMACIEN-PATIENTPPCP. « Module 1 : Une approche interactive pour s’assurer quele patient a bien compris », Pfizer, pp.1-28, 1997.

POSTFACE

Chères pharmaciennes, Chers pharmaciens,

De plus en plus de Québécoises et de Québécois se sou-cient de leur santé et c’est une bonne nouvelle. Une popu-lation mieux informée ne peut, en effet, que mieux seporter. Considérant la demande grandissante de conseilsrelatifs aux médicaments, la société Pfizer Canada est fièrede contribuer à la diffusion d’outils comme le Guide pra-tique de la communication pharmacien-patient et leProgramme de consultation pharmacien-patient (PCPP),qui viennent souligner l’importance des soins pharmaceu-tiques. Créer un cadre propice à une communication effi-cace et stimuler des échanges interactifs, voilà qui favori-sera une utilisation optimale des médicaments.

Puisse ce guide contribuer à vos efforts et faire en sorteque l’Objectif 100 % conseils soit atteint!

Alan BootesPrésident de Pfizer Canada inc.