le déchaine n°8

8
Les psychiatres prescrivent aux enfants une drogue similaire à la cocaïne ! L’histoire noire de la psychiatrie : on s’excuse et on recommence ALERTE Hôpitaux psychiatriques : la fin du règne du silence ACTUALITÉ « Calmés » dès la naissance Abus de prescriptions de drogues psychiatriques : la jeunesse dopée ALERTE #8 Directeur de la publication et Rédacteur en chef : Frédéric Grossmann - N° ISSN : 1963-2487 - Dépôt légal à parution n°8 - Octobre 2014 - Publié par l’association CCDH - Impression : SIB Imprimerie - BP343 - 62205 Boulogne-sur-mer Cedex. © 2014 CCDH, tous droits réservés. CCDH, Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme et le logo de CCDH sont des marques déposées détenues par la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme France. « Vous recevez ce journal par courrier en raison de votre présence sur la liste d’adresses de CCDH. En vertu de la loi dite Informatique et Libertés, vous disposez du droit d’accès, de correction et de suppression des informations vous concernant détenues par CCDH, ainsi que du droit de vous opposer à leur traitement, il vous suffit d’écrire à CCDH - BP 10076 - 75561 Paris Cedex 12 ou [email protected]. » Augmentation de 70% en cinq ans des prescriptions de Ritaline aux enfants... Manifestations dans toute la France contre les abus psychiatriques Lou Reed 24 électrochocs pour « soigner » son homosexualité ! PAGE 5 PAGE 4 CCDH en action CHIFFRES ORGANE DE VIGILANCE CONTRE LES DÉRIVES PSYCHIATRIQUES PAGE 6 PAGE 3 PAGE 2 PAGE 4

Upload: ccdhauvergne

Post on 27-Sep-2015

300 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Le déchaîné : Organe de vigilance contre les dérives psychiatriquesLes psychiatres prescrivent aux enfantsune drogue similaire à la cocaïne« Le TDAH* est l’exemple révélateurd’une maladie fabriquée. »- Leon Eisenberg - Pédopsychiatre et inventeur du TDAH Der Spiegel - Février 2012* TDAH : Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.

TRANSCRIPT

  • Les psychiatresprescrivent aux enfantsune drogue similaire la cocane !

    Lhistoire noirede la psychiatrie : on sexcuse et on recommence

    ALerte

    Hpitaux psychiatriques : la fin du rgnedu silence

    ACtUALIt

    Calms ds la naissanceAbus de prescriptions de drogues psychiatriques :la jeunesse dope

    ALerte

    #8

    Directeur de la publication et Rdacteur en chef : Frdric Grossmann - N ISSN : 1963-2487 - Dpt lgal parution n8 - Octobre 2014 - Publi par lassociation CCDH - Impression : SIB Imprimerie - BP343 - 62205 Boulogne-sur-mer Cedex. 2014 CCDH, tous droits rservs. CCDH, Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme et le logo de CCDH sont des marques dposes dtenues par la Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme France. Vous recevez ce journal par courrier en raison de votre prsence sur la liste dadresses de CCDH. En vertu de la loi dite Informatique et Liberts, vous disposez du droit daccs, de correction et de suppression des informations vous concernant dtenues par CCDH, ainsi que du droit de vous opposer leur traitement, il vous suffit dcrire CCDH - BP 10076 - 75561 Paris Cedex 12 ou [email protected].

    Augmentation de 70% en cinq ans des prescriptions de Ritaline aux enfants...

    Manifestations dans toute la France contre les abus psychiatriques

    Lou Reed24 lectrochocspour soigner son homosexualit ! PAGE 5PAGE 4

    CCDH en action

    CHIFFreS

    Organe de vigilance cOntre les drives psychiatriques

    PAGE 6

    PAGE 3

    PAGE 2

    PAGE 4

  • Rappelons que cette drogue est une amphtamine, proche de la cocane, et quelle est donne aux enfants pour calmer leurs soi-disant hyperac-tivit et troubles de lattention. Surnomme aux Etats-Unis la Kiddy coke, la cocane des enfants, cette drogue a de nombreux effets secon-daires chez les enfants tels que troubles cardiaques ou ralentissement de la croissance.

    Lhyperactivit, appele trouble dficitaire de lattention avec hyperac-tivit (TDAH), est tout simplement une maladie invente. Il existe des enfants qui sont agits ou qui ont des problmes de concentration, mais cela a toujours exist. La psychiatrie de la fin du 20e sicle, a cherch mdicaliser nos enfants, prtendant que cela relevait de la maladie men-tale et donc de la psychiatrie. Ainsi ont surgi toutes sortes de diagnos-tics correspondant ce que lon considrait avant comme des caract-ristiques de comportement (timidit, difficults scolaires, agitation...). Ces diagnostics ont mme t compils afin dcrire ce qui est encore aujourdhui la bible de la psychiatrie, le DSM (Diagnostic and Statisti-cal Manual of Mental Disorders), dont on a publi la 5e version il y a peine un an. Lhyperactivit nest que lun de ces diagnostics.

    Dans les annes 60, le psychiatre Leon Eisenberg avait prtendu d-couvrir le trouble du dficit dattention avec hyperactivit (TDAH) et lavait fait ajouter au DSM en affirmant que le TDAH avait une origi-ne gntique, rendant ainsi le traitement mdicamenteux moins discuta-ble. Seulement sept mois avant de mourir, il a avou dans une interview donne Der Spiegel quen ralit, le TDAH est lexemple rvlateur dune maladie fabrique de toutes pices.

    Pourtant, deux tiers des enfants diagnostiqus hyperactifs sont traits par psychotrope. Les prescriptions de mthylphnidate, la molcule utilise dans la fabrication de la Ritaline ou le Concerta, se sont multiplies, apportant des milliards dans les caisses des laboratoires. Le nombre denfants traits na jamais cess daugmenter depuis lors.

    En France, laugmentation des ventes est de 70% en 5 ans. Aux Etats-Unis, le phnomne atteint une ampleur presque inimaginable. On parle dsor-mais de gnration Ritaline . Le nombre denfants diagnostiqus a atteint 10% du nombre denfants, soit 4 millions ! Pas une classe sans quelques enfants sous Ritaline !

    Pour le docteur Conners, pionnier dans le traitement de lhyperactivit chez les enfants aux Etats-Unis, ce nest pas parce que le dpistage sest am-lior, mais parce que les laboratoires ont men une intense campagne de communication sur le syndrome et vant les mrites de leurs produits (Ri-taline, Concerta...) auprs des mdecins, des ducateurs et des parents. Cette scne amricaine est malheureusement en train de se reproduire dans

    la plupart des pays du monde, parfois de manire encore plus inquitante dans des pays comme lIslande ou Isral. La loi franaise prvoit que la premire prescription de Ritaline, cette cocane des enfants, soit faite par un psychiatre, un pdopsychiatre, un pdiatre ou par un neurologue hospitalier. Le mdecin gnraliste na pas le droit de prescrire.

    Le marketing des maladies inventesPourtant aujourdhui, 10% des prescriptions de Ritaline sont faites par des mdecins gnralistes (Rapport ANSM juillet 2013). Si rien nest fait, cette proportion ne peut aller quen augmentant. Par ailleurs, les laboratoires font du lobbying pour que les mdecins exerant dans des centres mdicaux puissent prescrire eux aussi ces molcules.

    Depuis le dbut de lanne 2014, on constate quau moins 16 dpu-ts ont pos des questions crites au gouvernement, assez similaires les unes aux autres, pour demander cette extension de la possibilit de pres-crire et de diagnostiquer. Ce nest certainement pas le fait du hasard. En 2013, aucune question ce sujet navait t pose.

    Il est indispensable de renforcer les lois limitant les prescriptions de Ritaline, Concerta... afin dviter aux gnrations futures un appauvrissement exponentiel de leurs capacits intellectuelles. Nos enfants nont pas besoin de drogues psychiatriques et autres bquilles chimiques pour spanouir ou pour russir dans la vie. Quarrive-t-il notre socit ? Allons-nous laisser gcher le potentiel de nos futurs artistes, virtuoses, scientifiques et penseurs en les rendant totalement dpendants, ne pouvant plus envisager de faire quoi que ce soit sans lassistance dune pilule... ou bien allons-nous agir ?

    * TDAH : Trouble du dficit de lattention avec hyperactivit.

    Actualit 2Cocane pour enfantsUn revenu indcent pour la psychiatrie et les labosLes statistiques officielles montrent que la consommation de Ritaline (dsormais appele la cocane pour enfants) a explo-s en France depuis 5 ans avec une hausse de 70%. Cette drogue figure aujourdhui sur la liste des stupfiants, au mme titre que la cocane.

    Le TDAH* est lexemple rvlateur dune maladie fabrique. - Leon Eisenberg - Pdopsychiatre et inventeur du TDAH Der Spiegel - Fvrier 2012

  • Une jeunesse dope...Les psychiatres diagnostiquent et prescrivent abusivement

    3 Actualit

    Les ducateurs, les mdecins et les familles sont de plus en plus encourags collaborer avec les psychiatres pour met-tre leurs enfants sous drogues psychiatriques.

    Deux colres, on est normal, trois colres, on est malade mental. Mme las-sociation amricaine de psychologie a mis des doutes et lun de ses membres a dclar que lintroduction de ce nouveau diagnostic aura pour consquence de qualifier de pathologiques des enfants absolument normaux .

    Comme le disait Roland Gori, psychanalyste, lors dun colloque au Snat en mai 2011, Nos enfants ne nous font pas peur mais le sort quon leur rserve nous inquite .

    Nos enfants ont dsormais intrt faire profil bas ! Voici en effet les com-portements, qui selon les critres psychiatriques, vont les entraner dans la spirale du diagnostic et du traitement par Ritaline et autres drogues.

    Symptmes : linattention, lhyperactivit et limpulsivit sont les com-portements cls du TDAH. Lenfant inattentif peut sembler ne pas couter quand on lui parle. Il nobit pas aux consignes. Il est trop distractible. Il a des difficults organiser ses travaux et ses activits. Il vite ou fait contrecoeur les tches qui ncessitent un effort mental soutenu. Il perd souvent les objets ncessaires son travail ou ses activits. Il aime souvent courir ou sauter dans des situations o cela nest pas appropri. Il a des difficults attendre son tour. Il se prcipite pour rpondre aux questions sans attendre que lon ait termin de les poser. (DSM). Qui na pas reconnu lun de nos chers bambins dans ces descriptions ? Tous ces comportements sont pratiquement ceux de tout enfant normal, vif et sain desprit qui se voit pourtant prescrire des psychotropes.

    Allons-nous laisser remplacer le bon sens et lducation des parents, par des diagnostics psychiatriques dopant nos enfants sous prtexte quils ne suivent pas lcole , ou font montre dun peu trop dnergie ? Si le futur de nos enfants nous importe, la question ne se pose mme pas !

    Calms ds la naissanceAujourdhui, en France, 6% des enfants qui naissent ont une mre qui est sous psychotropes (Rapport INSERM 2012). Ils naissent tout simplement drogus et, comme si cela ne suffisait pas, les psychiatres se penchent sur leur berceau en continuant le traitement sur eux. Administrer des drogues aussi puissantes des enfants en bas ge, avec leurs effets secondaires dvastateurs, dpasse lentendement.

    Dans le dernier manuel psychiatrique des diagnostics (DSM 5), un des nou-veaux troubles, trs proccupant, a suscit une ptition ayant runi 14000 si-gnatures afin de le faire retirer du manuel. Il sagit du trouble de drgulation, dit dhumeur explosive. Il concerne les enfants de plus de 6 ans qui sont faci-lement irritables, ayant 3 accs de colre par semaine. Et cest tout. Trouble mental invent par excellence ! Que la colre soit justifie ou pas, selon les circonstances ou lenvironnement de lenfant, cela nest pas pris en compte.

    Effets secondaires : cherchez lerreur !

    InDICATIons THRAPEuTIquEs : Le mthylphnidate est indiqu dans le cadre dune prise en charge globale du Trouble Dficitaire de lAttention avec HYPERACTIVIT (TDAH) chez lenfant (de plus de 6 ans) et ladolescent, lorsque les mesures correctrices seules se sont rvles insuffisantes.

    Les laboratoires pharmaceutiques se doivent dinformer le public sur les indications thrapeutiques des mdicaments tout dabord, puis sur les effets secondaires pouvant tre engendrs par ces derniers. Voici ce qui est publi pour une bote de METHYLPHENI-DATE RUBIO 10 mg (mme principe actif que la Ritaline et le Concerta), il y a de quoi en perdre son latin... les effets secondaires ntant rien dautre que ce quest cens soigner ce mdicament.

    EffETs InDsIRAbLEs : nervosit et insomnie: ces effets surviennent au dbut du traitement, et sont habi-tuellement contrls en diminuant la dose et/ou en sup-primant la prise du soir... Troubles du systme nerveux, somnolence, vertiges, dyskinsie. Troubles du systme cardiovasculaire, palpitations... : HYPERACTIVIT, convulsions, tics, dpression transitoire de lhumeur...

  • tablissez un chque lordre de CCDHCCDH France. BP 10076 75561 Paris Cedex 12.Cotisation annuelle : 50 euros.

    Soutenez lassociation Devenez membre

    La Commission des Citoyenspour les Droits de lHomme La fonction principale de la Commission des Ci-toyens pour les Droits de lHomme (CCDH) est dobtenir des rformes dans le domaine de la sant mentale et de prserver les droits des individus se-lon la Dclaration universelle des Droits de lHomme. La CCDH a t lorigine de nombreuses rformes importantes. De nombreux projets* dans le monde qui auraient rduit les droits des patients ou auraient donn plus de pouvoir la psychiatrie pour interner des minorits et des individus contre leur volont ont t mis en chec par les actions de la CCDH. Erica-Irene Daes Rapporteur spcial des Nations Unies pour la Commission des Droits de lHomme.

    *Plus de 115 maintenant.

    Pour freiner ses tendances homosexuelles, ses parents lamnent chez un psychiatre qui lui fera subir 24 sances dlectrochocs au cours de lt 1958. La rock star tmoignera de cette cruelle exprience douloureuse dans son album Sally Cant Dance au travers de la chanson Kill your sons crite en 1974 o il chante Ils vont tuer votre fils .

    A la suite dune altercation avec des reprsen-tants des forces de lordre propos dune amen-de impaye, lactrice hollywoodienne Frances Farmer est interne de force dans un hpital psychiatrique. Ce fut les prludes une terrible descente aux enfers. Elle racontera plus tard comment elle y fut viole par des infirmiers, prostitue par le personnel de lhpital auprs de soldats dune base militaire proximit. Elle fut enferme dans une cage, soumise des lec-trochocs, des chocs linsuline et des drogues. On lui administra des chocs avec des bains

    glacs, des drogues puissantes et dbilitantes et on la soumise une psychochirurgie. La carrire et la personnalit de Frances Farmer furent dtruites.

    Lou Reed

    Frances Farmer

    Quand les psychiatres sen mlent...

    Hpitaux psychiatriques :la fin du rgne du silenceDputs et snateurs vont pouvoir contrler les hpitaux psychiatriques et mettre fin aux abus.

    Actualit 4

    Il y a quelques annes, une mre avait tu sa fille parce quelle ne voulait pas que cette dernire retourne lhpital psychiatrique o elle tait trop malheu-reuse. Pour quune mre puisse en arriver l, il fallait quelle estime que les conditions en psychiatrie soient pires que la mort. Lhpital psychiatrique est un lieu de profond dsespoir. Dsespoir li ltat des malades et dsespoir li labsence de soins efficaces qui noffrent comme seule perspective que celle de labrutissement par les drogues. Dans son rapport 2013, le Contr-leur Gnral des lieux de privation de libert, Jean-Marie Delarue, alerte les autorits sur les nombreuses atteintes aux droits de lhomme en psychiatrie. Son rapport restera-t-il lettre morte ?

    Pourtant, la loi de septembre 2013 sur les hospitalisations en psychiatrie a ouvert une nouvelle possibilit de changer les choses. Les dputs, sna-teurs et dputs europens peuvent dsormais tout moment visiter les hpitaux psychiatriques, tout comme ils peuvent visiter les prisons. Dans le monde clos et repli sur lui-mme de lhpital psychiatrique, cette possi-bilit offerte aux reprsentants des citoyens dexercer par leur prsence un contrle sur ce qui sy passe peut vraiment changer les choses. En Italie, une loi similaire avait permis un dput assist par la CCDH de faire de vri-tables raids dans des hpitaux suspects de mauvais traitements et de filmer ce quil voyait. Lmotion suscite dans lopinion publique par ces images et par son tmoignage avaient largement contribu ladoption dune loi entranant la fermeture dfinitive de toute une catgorie dhpitaux psychia-

    triques. En France, les contrles sur ce qui se passe en psychiatrie sont trs insuffisants. Les procureurs, les prfets et prsidents des tribunaux de grande instance doivent visiter les hpitaux psychiatriques au moins une fois par an, mais dans les faits ces visites sont rares. Cela contribue dvelopper le sentiment que la psychiatrie peut oprer au-dessus des lois. Et les chiffres le confirment, les psychiatres et les hpitaux psychiatriques dtournent la loi pour pouvoir plus facilement interner des patients. Une des procdures dinternement, dite durgence, est cense tre utilise titre exceptionnel. Elle dispense lhpital dobtenir un deuxime certificat mdical avant din-terner quelquun contre son gr. Les statistiques officielles du Ministre de la Sant montrent trs clairement que cette procdure exceptionnelle est en fait devenue pratique courante, parce quelle est plus simple mettre en place. Cest un scandale parce que cela signifie que des personnes sont internes, enfermes en psychiatrie et drogues arbitrairement prives des garanties prvues par la loi. Cest une violation choquante des droits de lhomme, mal-heureusement plus que monnaie courante en psychiatrie. Nos lus pourraient sans doute changer les choses.

    Esprons que quelques courageux reprsentants lus du peuple franais, rfractai-res au discours du lobby mdical et pharmaceutique, prendront la tte du combat pour faire respecter les droits de lhomme en psychiatrie.

  • CCDH en action5Les actions de la Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme

    Manifestations dans toute la France contre les abus psychiatriques

  • Monde 6Lhistoire noire de la psychiatrie : on sexcuse et on recommenceLe docteur Dinesh Boughra, nouveau Prsident de lAssociation Mon-diale de Psychiatrie vient de reconnatre publiquement le rle majeur des psychiatres dans la stigmatisation des homosexuels, hommes et femmes : Il ny a aucun doute que la psychiatrie ne sest pas couverte de gloire. Je crois quil est de notre devoir de nous excuser dans tous les domaines, pas juste un petit peu. [...] Je me souviens dune patiente admise en hpital psychiatrique 16 ans, parce quelle tait tombe en-ceinte en dehors du mariage. Elle est morte l-bas 80 ans.

    Cette repentance sajoute celle exprime par le Prsident de lAssocia-tion allemande de psychiatrie, le docteur Frank Schneider, qui avait d-clar lors du congrs national de son association : ...Au nom de lAsso-ciation allemande de psychiatrie..., je vous demande vous, les victimes et vos familles de nous pardonner pour la souffrance et linjustice qui vous ont t infliges sous le rgime nazi au nom de la psychiatrie alle-mande et des psychiatres allemands, ainsi que pour ce trop long silence, ce dnigrement et ce refus de parler des psychiatres allemands depuis ce moment... . Il reconnaissait ainsi lassassinat des malades et han-dicaps mentaux par les psychiatres avant mme la deuxime guerre mondiale, au nom de lhygine raciale.

    Les plus hauts responsables de la psychiatrie europenne et mondiale semblent donc prts faire face leurs responsabilits dans les crimes et abus commis par la psychiatrie. On ne peut que sen fliciter mme si on attend toujours les regrets de la psychiatrie pour lenfermement des

    dissidents en URSS ou en Chine et pour bien dautres crimes comme les lobotomies et autres pratiques barbares du pass. On peut quand mme remarquer que ces excuses tardives sont faciles, tous les psychiatres allemands des annes 30 ayant disparu et le tabou de lhomosexualit ayant saut depuis des annes. On peut aussi remarquer que ces excuses portent sur des vnements du pass et que rien nest dit sur les prati-ques actuelles. Le Prsident de lAssociation Mondiale de Psychiatrie ne sexcuse pas pour les contestataires chinois enferms et torturs dans les hpitaux psychiatriques. Le Prsident de lAssociation Allemande de Psychiatrie ne sexcuse pas pour les 40 000 enfants allemands enle-vs chaque anne leurs parents en raison des lois actuelles dhygine mentale, appeles prvention des abus familiaux. Aucune excuse pour les 20 millions denfants dans le monde qui prennent des psychotropes altrant leur conscience et dtruisant parfois leurs vies. Aucune excuse pour tous les crimes commis par des tireurs fous sous lemprise de dro-gues psychiatriques. La liste des excuses prsenter par les associations de psychiatrie serait trop longue pour tre expose ici.

    Ne nous laissons pas endormir par une repentance facile pour des crimes passs et regardons ceux qui sont commis tous les jours en psychiatrie, regardons ces millions denfants que lon drogue aujourdhui en sachant quils en seront handicaps pour la vie. L est le vrai courage.

    Australie

    Les psychiatres dAustralie de lOuest ont fait trs fort. Dans une proposi-tion de loi devant tre vote par le Parlement, sont inclus des articles faire froid dans le dos. Ils proposaient de permettre nimporte quel enfant, quel que soit son ge, de demander tre strilis, si le psychiatre et seu-lement le psychiatre le permettait (pas les parents ni un tribunal). Dans la mme veine, un enfant partir de 12 ans pouvait accepter de recevoir une lobotomie ou des lectrochocs, sans lavis ni laccord de ses parents mais seulement du psychiatre. Cela parat dlirant, et a lest. CCDH Australie sest heureusement fortement mobilise. Des alertes sur ce dlire psychia-

    trique ont t publies dans les principaux journaux du pays. Des milliers de lettres et de dossiers dinformation ont t envoys toutes les autorits du pays, mdecins, avocats, mdia, hommes et femmes politiques. Cette mobilisation a fini par susciter un toll gnral. Finalement, tout ce qui concernait la strilisation a t retir de la loi et lge minimum pour rece-voir des lectrochocs a t fix 16 ans. Mme si tout nest pas parfait, car recevoir des lectrochocs ds 16 ans est inacceptable, le pire a pu tre vit et seule la vigilance des membres de CCDH Australie a permis de stopper ces propositions odieuses.

    Strilisation des enfants par les psychiatres australiens :grce la vigilance de CCDH, lAustralie vite le pire...

  • 7 BrvesSuisse : lunit psychiatrique de lhpital Delmont (Jura) ferme suite aux mauvaistraitements des patients.

    Les tmoignages sont accablants. La ferme-ture immdiate de lunit psychiatrique de lhpital de Delmont est due une prise en charge inacceptable des patients. La liste des mauvais traitements est longue : surmdica-lisation, malades maintenus alits trop long-temps notamment. Mais les accusations les plus graves concernent 2 personnes dcdes dans des circonstances troublantes.Cest la premire fois en Suisse quune unit psychiatrique est ferme pour de trs forts soupons de maltraitance. Esprons que ce ne sera pas la dernire tant il est certain que cette unit nest pas la pire du pays en matire de maltraitance psychiatrique.(source : RTs)

    Russie : le retour de la psychiatrie comme arme politique.

    Amnesty International na pas mch ses mots pour condamner le retour de la psychia-trie comme arme dlimination des opposants politiques en Russie. Renouant avec une po-que que lon croyait rvolue o les dissidents taient systmatiquement interns en psy-chiatrie, un tribunal de Moscou a condamn Mikhal Kossenko, un opposant politique de Poutine, un traitement psychiatrique forc. Ses supposs symptmes psychiatriques : avoir ragi avec vhmence des fraudes lectorales ! Un journaliste de Sibrie a aussi t intern de force en psychiatrie aprs avoir dnonc les malversations dun gouverneur local.La psychiatrie russe ne sest jamais excuse pour son rle dans la rpression politique en Russie. Rien dtonnant ce quelle continue servir le pouvoir en place. On attend tou-jours la raction des psychiatres franais qui ne semblent pas presss de dnoncer leurs collgues russes. (source : nouvel observateur)

    Inde : la psychiatrie utilise contre les anti-nuclaires

    Le gouvernement indien a annonc dans un article de presse du 19 mai dernier qu avec laide de lInstitut national de la sant men-tale et des neurosciences, il esprait changer ltat desprit des anti-nuclaires . Ainsi, la direction de la centrale veut utiliser les talents de spcialistes de psychologie sociale dans sa lutte contre les opposants.Cette nouvelle a suscit un toll international et tous les militants anti-nuclaires se sont mobiliss pour faire pression sur le gouver-nement afin quil renonce son utilisation po-litique de la psychiatrie. Cette affaire est un nouvel exemple dutilisation rpressive de la psychiatrie, dans la grande ligne de la psy-chiatrie politique russe ou chinoise.(source : Courrier International)

    Le selfie, nouveau trouble mental. Blague ou ralit ?

    On a cru quils lavaient fait ! Lors dune ru-nion du conseil des directeurs de lAssocia-tion Amricaine de Psychiatrie, les psychia-tres nauraient pas pu se retenir dinventer un nouveau diagnostic. Comme leur habitude, ils auraient vot pour linvention dun nou-veau trouble : le trouble du selfie. Il est appel Selfitis et est dfini comme le dsir obses-sionnel de prendre des photos de soi-mme et de les afficher sur les rseaux sociaux comme un moyen de compenser le manque destime de soi. Cette information largement reprise a depuis t dmentie par lAssociation Amri-caine de Psychiatrie. Non, ce trouble-l, ils ne lont pas encore invent. Mais le trouble du syndrome prmenstruel qui touche toutes les femmes, le trouble dachat compulsif qui en touche pas mal ou le trouble danxit sociale pour les timides, ils les ont bien invents et bien dautres encore plus ridicules. En comparaison, le trouble du selfie semblait presque anodin, en attendant leur prochaine invention.

    Un psychiatre violeur condamn 12 ans de prison

    Bernard Calamy, psychiatre, ne concevait pas une thrapie sans sexe. Ses victimes taient ges de 9, 10 et 11 ans. Elles taient sous sa

    dpendance. Il en a abus. Les jurs de la Cour dAssises du Gard ont refus les arguments de la dfense pour minimiser les faits. Ils ont sui-vi le procureur qui la dcrit comme violeur et sadique. Il donnait mme des fesses aux patients qui ne suivaient pas ses prescriptions. Un malade qui pensait tre docteur.

    NOUVEAU : sniffez vos antidpresseurs...

    LUniversit de Toronto a cr une nouvelle faon de prendre des antidpresseurs : en spray nasal. Un coup de blues, un coup de spray ! Les Colombiens connaissent cela de-puis des dcennies, cela sappelle sniffer de la cocane.

    Recherches en psychiatrie...

    Daprs des chercheurs en psychiatrie de lUniversit Northwestern, dIllinois (USA), les gens trs endetts sont plus sujets la d-pression que les autres. Sans blague !

    Femmes enceintes, sabstenir...

    6% des femmes enceintes sont sous antid-presseurs, 1 maman sur 7 fera un baby blues, 1 femme sur 6 sera dpressive dans sa vie. Le pourcentage de femmes qui diront un psy-chiatre daller se faire voir ailleurs na pas en-core t calcul...

    Les femmes enceintes sous antidpresseurs, ont 3 fois plus de risques davoir un enfant autiste.

    Selon une nouvelle tude amricaine (travaux publis dans la revue Pediatrics), en tout, 966 mres denfants gs de 2 5 ans ont t interroges sur lutilisation dantidpresseurs lorsquelles taient enceintes. Nous avons constat que lautisme touchait trois fois plus les petits garons soumis une exposition prnatale aux antidpresseurs , a dclar lun des auteurs de ltude, le chercheur Li-Ching Lee. De quoi faire rflchir les femmes en-ceintes et, esprons-le, les mdecins incons-cients qui continuent prescrire ces drogues ces femmes. [Source : Science et Avenir]

    Visitez le site ccdh.fr

    LivresCe que les psychiatreset les labos vous cachent

    Dans la famille Les Repen-tis du Big Pharma , voici John Virapen, ancien direc-teur de la firme Eli Lilly en Sude, qui a rdig dans sa soixante-quatrime anne une confession profession-nelle peu ordinaire.

    Ce livre est aujourdhui la manire la plus simple et la plus rapide pour obtenir des informations sur les mdicaments psychiatriques et stimulants tels que la Ritaline, Ritaline SR, Adderall, Adde-rall XR, Dexedrine, Focalin, Concerta, Metadate ER et Cylert. Il contient les dernires recherches sur leurs effets secondaires, incluant les dficits et dysfonctionnements crbraux.

  • 8

    C.C.D.HPour les expositions, manifestations et colloques, consultez le site www.ccdh.fr ou tlphonez au 01 40 01 09 70.Adresse email : [email protected]

    Toute lquipe de CCDH se mobilise cette anne pour faire aboutir des rformes dans le domaine de :

    la protection des liberts et de la dignit des patients dans les tablissements psychiatriques.

    la protection des enfants face la surmdicalisation psychiatri-que et aux tests de dpistage dans les coles.

    La Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme (CCDH) a t fonde en 1969 aux Etats-Unis et en 1974 en France par lgli-se de Scientologie et le professeur mrite de psychiatrie Thomas Szasz. Son but est de procder des enqutes, rvler les viola-tions des droits de lHomme en psychiatrie et rformer le domaine de la sant mentale. La Commission compte plus de 130 bureaux dans 31 pays. CCDH collabore avec des mdecins et des avocats afin daider les personnes sestimant victimes dabus psychiatri-ques faire valoir leurs droits. CCDH est lorigine de centaines de rformes dans le monde visant garantir les droits des citoyens face aux abus de la psychiatrie.

    La Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme

    Coordonnes :

    CCDH - BP 10076 75561 Paris cedex 12Tlphone : 01 40 01 09 70Site Internet : www.ccdh.fr

    EditoLe billet du rdacteur

    La maltraitance sur enfants est punie par la loi. Le code pnal prvoit 3 ans de prison et 45 000 euros damende pour le fait de ne pas la dnoncer. Pourtant, une catgorie de maltraitances est trop souvent ignore. Des psychiatres se remplissent les poches avec largent des laboratoires pharmaceutiques qui les paient pour sassurer que lon donne davantage de drogues nos enfants. Drle de so-cit qui veut protger ses enfants mais ne smeut que trs peu face leur destruction par des hommes en blouse blanche, apparemment bien sous tous rapports, mais qui nhsitent pas prescrire de jeunes enfants des substan-ces qui sont proches de la cocane. Hitler disait que sa plus grande arme tait limpensable. Personne ne pouvait penser quil ferait ce quil avait annonc. Personne ne peut penser aujourdhui quil existe une vaste entreprise de destruction de nos enfants. Pas tous les enfants bien srs, seulement ceux qui ne sont pas tout fait comme les autres, ceux qui ne sont pas sages , ceux qui sortent trop du rang. Le monde ne sera sauv, sil peut ltre, que par des insou-mis , a dit un jour Andr Gide.

    Les insoumis daujourdhui sont drogus ds leur plus jeu-ne ge. Ils sont sous camisole chimique. Ils sont soi-disant hyperactifs, une tiquette donne arbitrairement aux en-fants gnants. En France leur nombre varie de 0,4%

    16% selon les tudes. Cet cart nous dit tout sur le ca-ractre farfelu et arbitraire de ce diagnostic cr de tou-tes pices.

    Ce ne sont pas uniquement les enfants qui sont dtruis par ces psychiatres sans scrupules. Cest tout le futur de notre civilisation qui est en jeu. Va-t-on cder cette tentative de normalisation so-ciale que constitue la mise sous calmants de nos enfants ? Ou bien va-t-on pouvoir encore tre libres et cratifs ?

    Pour linstant, les psychiatres dealers reoivent un sa-laire confortable pour leurs actes. Ils ont russi convaincre quils taient ncessaires, au moins lindustrie pharma-ceutique dont ils coulent les molcules. Jusqu quand ?

    Le vent tourne et rien narrte des parents en colre quand la survie de leurs enfants est en jeu. Or leur survie est en jeu, la Commission des citoyens pour les droits de lhom-me naura de cesse de le rappeler.

    frdric GrossmannPrsident dHonneur de CCDH

    vous ne dtruirez pas nos enfants !

    A voir...

    DVD: Lennemi cach - Le programme secret de la psychiatrieLe tmoignage de soldats, de familles de victimes de la psychiatrie et dexperts internationaux qui d-noncent lutilisation des traitements psychiatriques dans larme.Le suicide dans larme est un problme denver-gure mondiale. En 2012, parmi les militaires et an-ciens militaires amricains, il y a eu plus de suici-des que de morts au combat.

    Vido sur labus des prescriptions de Ri-taline aux enfants (la cocane pour enfants), un mdicament psy-chiatrique utilis de faon abusive en France et partout dans le monde.

    Vido voir sur ccdh.fr