le democrate n 3067 du 27 novembre 2013

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Jean Jean Jean Jean-Yves Le Drian Yves Le Drian Yves Le Drian Yves Le Drian annonce le déploie- annonce le déploie- annonce le déploie- annonce le déploie- ment d’un millier de ment d’un millier de ment d’un millier de ment d’un millier de soldats" français soldats" français soldats" français soldats" français Ombre et lumière Quotidien indépendant d’informations générales Bangui - RCA / Tel: 75 50 51 09 e-mail : [email protected] Site Web : http//ledemocrate.Wifeo.com N°3067 du Mercredi 27 Nov. 2013 300 FCFA El Akhrass El Akhrass El Akhrass El Akhrass Ali écrit au Ali écrit au Ali écrit au Ali écrit au Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Démocrate Démocrate Démocrate Démocrate Caroline Caroline Caroline Caroline Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck Bayiha, la camer- Bayiha, la camer- Bayiha, la camer- Bayiha, la camer- ounaise ounaise ounaise ounaise qui qui qui qui conduira certai- conduira certai- conduira certai- conduira certai- nement Djotodia nement Djotodia nement Djotodia nement Djotodia à la CPI à la CPI à la CPI à la CPI Le RDC tire Le RDC tire Le RDC tire Le RDC tire la sonnette d’a- la sonnette d’a- la sonnette d’a- la sonnette d’a- larme après les larme après les larme après les larme après les grandes résolu- grandes résolu- grandes résolu- grandes résolu- tions de l’ONU. tions de l’ONU. tions de l’ONU. tions de l’ONU. Vraiment ! Vraiment ! Vraiment ! Vraiment !

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Page 1: Le democrate n  3067 du 27 novembre  2013

JeanJeanJeanJean----Yves Le Drian Yves Le Drian Yves Le Drian Yves Le Drian annonce le déploie-annonce le déploie-annonce le déploie-annonce le déploie-ment d’un millier de ment d’un millier de ment d’un millier de ment d’un millier de

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Ombre et lumière

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N°3067 du Mercredi 27 Nov. 2013 300 FCFA

El Akhrass El Akhrass El Akhrass El Akhrass Ali écrit au Ali écrit au Ali écrit au Ali écrit au Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Démocrate Démocrate Démocrate Démocrate

Caroline Caroline Caroline Caroline Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck Ngo Mbamseck

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Vraiment !Vraiment !Vraiment !Vraiment !

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Politique Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, la camerounaise qui conduira certainement Djotodia à la CPI

pour demander à Madame Fatou Bensouda Procureure de la Cour Pé-nale Internationale à La Haye au Pays Bas où ma fondation a son siè-ge d’ouvrir une enquête sur les abo-minations commises par les membres

de la SELEKA sur la population cen-trafricaine. Je réitère ma question à Mr. Michel Djotodia quel crime la po-pulation centrafricaine a commise envers vous pour la laisser se faire massacrer de cette manière par vos hommes ? Qui êtes-vous au juste ? Quels sont vos soutiens et/ou les commanditaires de ce génocide ? Que gagnez-vous Mr Michel Djoto-dia ? Le Démocrate : Qu’attendez-vous du peuple centrafricain pour la sui-te de vos démarches auprès de la Cour Pénale Internationale ? J’aimerai tout d’abord au nom de mon pays d’origine le Cameroun, que je sais profondément triste de voir le génocide de notre pays frère et ami en mon nom propre présenter toutes mes condoléances aux familles des défunts du peuple centrafricain. Si je pouvais donner chaque cellule de mon corps pour faire revenir vos pro-ches sans hésiter je le ferai car je sais ce que c’est de perdre un être qui vous est cher. Ce que j’attends du peuple Centrafri-

cain

aujourd’hui c’est de revenir à la raison pour une réconciliation na-tionale, l’implication massive de la vraie diaspora CENTRAFRICAINE et AFRICAINE résident en OCCI-DENT pour le rétablissement de la PAIX en Centrafrique. J’aimerai l’implication des avocats centrafri-cains pour CONSTITUER un dos-sier sur les exactions perpétrées par la SELEKA contre la popula-tion que nous transmettrons pour complément d’informations à la

Cour Pénale Internationale aux fins d’honorer la mémoire de notre frère et confrère qui travaillait aussi sur ce dossier avec nous. Le Démocrate : Peut-on s’attendre à ce que vous descendez un jour pour vous rendre compte person-nellement de ce qui se passe sur le terrain en Centrafrique ? Je ne vois aucune objection ; à cela j’aimerai seulement que Mr Michel Djotodia REALISE le mal qu’il fait à son pays, qu’il prenne exemple sur la sagesse de notre Président S.E. Mon-sieur Paul Biya, à la manière dont il a géré le dossier la péninsule de Bakas-si. Pensez-vous qu’il aurait accepté une guerre, un génocide de cette am-pleur dans notre pays ? NON car il aime son peuple. Nul n’est parfait mais que Mr Michel Djotodia reconnaisse son erreur, demande pardon au peu-ple Centrafricain et démissionne. Je n’abandonnerai pas le dossier de la CPI, je sais que ma tête est mise à prix par les membres de la SELEKA l’important pour moi c’est la protection des civils, le maintien de la PAIX en Centrafrique et dans la sous-région. J’appelle les chefs d’états Africains à boycotter la conférence de Paix qui doit se tenir à Paris le 06-07 Décem-bre 2013. J’estime qu’elle devrait plu-tôt se tenir au siège de l’Union Africai-ne à Addis-Abeba car c’est une affaire de sécurité Africaine et non le renou-veau de la Françafrique. Quant aux Conseil des Nations Unies l’envoi des casques bleus doit être immédiat. Que Dieu/ Allah fasses revenir la Paix en Centrafrique, nous ne voulons pas de guerre en Afrique Centrale ! Le Démocrate : Merci ! Interview réalisée par le Rédacteur en Chef Thierry Anatole M’bomba

Mebourou

Le Démocrate : Bonjour Madame, Caroline Ngo Mbamseck Bayiha, Bonjour, Mr.Thierry Anatole M’BOMBA MEBOUROU, permettez-moi tout d’abord de vous féliciter pour votre travail d’information qui est l’arme la plus puissante dans le monde. Je vous remercie de vous intéresser à ma modeste personne ainsi qu’au travail de la Stichting Lydia Foundation à La Haye aux Pays Bas, Le Démocrate : Vous êtes à la tête d’une Organisation non gouver-nementale ! Présentez-la nous et dites-nous quels sont ses objectifs. Pas une organisation non gouverne-mentale, nous sommes plutôt une fon-dation qui luttons contre toutes formes d’abus aux Pays Bas ainsi que sur le continent Africain spécialement dans la région sub-saharienne. Notre mis-sion première aux Pays Bas est de venir en aide aux sans-papiers, aux victimes de la traite humaine en leurs apportant toutes les aides nécessaires qui sont les suivantes ; aides au loge-ment, régularisation, soins médicaux, aides judiciaires, prise en charge psy-chologique, aides aux rapatriements des corps de nos défunts, visite dans les prisons pour faire respecter les droits fondamentaux de nos frères et sœurs Africains. Sur le continent Africain nous initions des projets bien précis pour garder les populations dans leurs communautés par la création d’emplois dans les sec-teurs d’activités tels que l’agriculture, l’aviculture, aquaculture, énergie re-nouvelable etc.…pour éradiquer l’im-migration illégale et maintenir ainsi la Paix sur le continent Africain car com-me vous devez sûrement le savoir une personne active, productive, utile, gé-nératrice de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille ne pense pas à faire la guerre, se déplacer ou commettre des crimes. Le Démocrate : Dernièrement la Cour Pénale Internationale vous a saisi par une correspondance au sujet de la République centrafricai-ne, Dites-nous, c’était précisément pour quels motifs ? Non correction ; j’ai saisi la Cour Pé-nale de Justice par une lettre ouverte daté du 19 Octobre 2013 ci-joint copie,

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

Elle est membre d’une fondation qui lutte contre to utes formes d’abus aux Pays Bas ainsi que sur le continent Africain spécialement da ns la région sub-saharienne. Cette femme a saisi le procureur de la Cour Pénale Internationa le sur le cas de la République centrafricai-ne.

P . 2

Page 3: Le democrate n  3067 du 27 novembre  2013

Nation Le calvaire et le suspense se prolongent pour les Centrafricains déjà au bord du tombeau

Si les Centrafricains chrétiens tremblent de peur devant les actes assassins des élé-ments de la Séléka, les musulmans eux, tremblent de peur quant à l’après éléments belliqueux de la Séléka. Un paradoxe quand on sait que ces deux communautés qui jadis vivaient dans une parfaite compli-cité d’esprit, sont aujourd’hui divisée par des sujets Séléka venus du Tchad et du Soudan qui se sont amusés à assassiner gratuitement les chrétiens résidant sur ce sol béni de Dieu.

Ces assassinats dont celui du magistrat Modeste Martineau Bria ont pro-fondément secoué la communauté interna-tionale qui s’est in fine, mise en branle pour aider le pays de Boganda de se sortir de cette situation. Au moment où le Conseil de sécurité des Nations unies étu-die la possibilité du vote d’une Résolution en faveur d’une intervention en Centrafri-que, une résolution proposée par le Secré-taire général des Nations unies, le Coréen Ban Ki Moon, la France, elle promet l’aug-mentation de son effectif en Centrafrique et un soutien adéquat aux troupes de l’U-nion africaine.

Mais toutes ces actions, notam-ment le vote de la Résolution et le déploie-

Que de bonnes prédispositions en faveur de la Répub lique centrafricaine ? Des milliers de promesses qui embaument les cœurs centrafricains me urtris par les agissements assassins des élé-ments de la coalition Séléka, mais qui tardent à se concrétiser dans les faits et les actes. Malgré ce la, ces promesses et gesticulations de la communauté in ternationale semblent avoir un temps soit peu, freiner les ardeurs de ces mécréants de la Séléka.

ment des troupes augmentées françaises et de la MISCA ne pourront démarrer qu’à la mi décembre. Encore plus de 3 semai-nes de calvaire et de suspense pour le peuple centrafricain qui se meurt. Bien évidemment toutes ces actions sont conditionnées au vote de la Résolution présentement en discussion au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Ce qui énerve encore plus, c’est le fait qu’au niveau national, toutes les autorités semblent complètements dépas-sées par les événements et ne savent même pas par quel bout les prendre pour les traiter comme il se doit. Pendant ce temps, les êtres cornus qui se sont mis en tête de couper celle des chrétiens en Centrafrique, continuent leur sale beso-gne sous leurs yeux hébétés.

Les départements en charge de la question sont tous totalement inexis-tants.

On ne sent plus les gesticula-tions du Pasto Josué Binoua depuis qu’il s’est à mainte reprise recoupé dans ces déclarations, recoupement relevé par la diplomatie étrangère et surtout depuis que, lors de sa rencontre avec les leaders des partis politiques (Binoua n’est pas

leader politique, mais religieux), le Prési-dent Djotodia a annoncé la refonte du gou-vernement.

Pareil pour son collègue de l’ad-ministration du territoire qui gère des fanto-matiques préfets, sous préfets, maires et chefs de village. Tous ses administrés sont ainsi devenus des fantômes depuis que les éléments de la Séléka ont fait intrusion dans leur vécu quotidien et il continue d’en nommer, sachant qu’ils ne prendront ja-mais le poste qui leur est attribué. Peut-il seulement valablement nous dire, combien de ces fonctionnaires dont les sous préfets ont regagné leur poste ?

Pour couronner le tout, leur collè-gue de la justice ne peut même dire claire-ment au peuple où est-ce qu’on en est avec les arrestations des assassins Séléka qui circulent d’ailleurs librement comme du vent, étant beaucoup plus libre même que les dits ministres.

C’est dans ce contexte que les Centrafricains sont tous suspendus au vote de la résolution encore en examen au Conseil de Sécurité des Nations unies. Ainsi, le calvaire et le suspense continuent pour eux.

Wazado SYG

Intervention française en Centrafrique: une manœuvre logistique sur quinze jours

Par Olivier Fourt Après le Mali , la France s'ap-prête à intervenir en Centrafrique avec un millier de soldats et un projet de résolution à l'ONU proposant à terme l'envoi de casques bleus dans ce pays en proie au chaos. Prés de 800 soldats sont en route pour renforcer les 400 militaires français déjà présents dans ce pays. Cela fait des mois que l'ar-mée française travaille sur un dé-ploiement en Centrafrique, zone qu'elle connaît bien. Bangui est une ville enclavée difficile d'accès. Pre-mier objectif de l'intervention fran-çaise : ramener le calme dans la capita-le, aux côtés des éléments de la Misca, transférer certaines responsabilités aux troupes africaines et porter l'effort dans d'autres régions déstabilisées de la RCA. Les opérations pourraient débuter dans une quinzaine de jours, date à laquelle les renforts auront été acheminés. L'aéroport de la capitale est ou-vert et la piste parfaitement utilisable, ce qui facilite

l'acheminement du matériel par la voie aérienne. Une douzaine de vols de gros porteurs affrétés depuis la France sont déjà programmés. Ils partent de Pau,

base située à proximité des éléments constituant la 11e brigade parachutiste (8e RPIMA de Castres et 3e RPIMA no-tamment) et d'Istres pour acheminer les hommes et le matériel lourd (25e RGA entre autres). Renforts venus des autres théâtres d’opération en Afrique Dans l'immédiat, il s'agit de remonter une base projetable à Bangui pour ac-cueillir le flux logistique : installer des

soutes à carbu-

rant pour les avions, mettre en place un dispositif médical avancé. D'autres rotations par avions à hélices (Dash 400 et Antonov 12 loués) ont déjà

débuté depuis le Mali, mais aussi, probablement, depuis le Gabon où le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian était en visite le vendredi 22 novembre. A ce stade, les avions de transport tactique Transall pré-sents en Afrique seront, autant que possible, préservés pour les futures opérations de combat en RCA ou au Mali. Les hélicoptères viendront des théâtres d'opération en Afri-

que. Quatre hélicoptères de transport Puma et deux Gazelles ont été embar-quées sur le BPC Dixmude qui a quitté Toulon dimanche avec environ 300 hom-mes à bord. Il faudra un peu moins de deux semaines de mer pour rejoindre le port de Douala, au Cameroun. Au moins un autre bateau cargo est programmé. Ensuite, le transfert s'ef-fectue par le train vers la République centrafricaine pour terminer le trajet vers Bangui par la route.

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Nation

DÉCLARATION RELATIVE A LA SITUATION SÉCURITAIRE DE LA

RCA Le Bureau politique du Rassemble-ment Démocratique Centrafricain (RDC), Parti qui attache du prix à la Paix, à la Démocratie, à la Stabilité de notre pays et à son principe philosophique de « SO ZO LA », réuni en séance extraordinai-re le samedi 23 novembre 2013, rend publique la déclaration suivante : Premièrement : Des assassinats et agressions

C’est avec consternation que le Rassemblement Démocratique Centra-fricain (RDC) observe ces dernières se-maines la recrudescence d’actes odieux perpétrés par les éléments de la coali-tion SELEKA sur la paisible population du Centrafrique. Il ne se passe plus de jour sans que le Centrafricain médusé assiste impuissant au décompte maca-bre que lui impose la barbarie de la SE-LEKA. C’est ainsi que le RDC relève entre autres :

L’agression au stade « 20 000 places » perpétrée sur le ressortissant français Ludovic HOREL atteint par balle et depuis lors évacué en France ; Le jet d’une grenade le lundi 11 novembre 2013 par les éléments de la SELEKA à l’occasion d’une tentative de vol de moto ayant occasionné la mort d’une jeune fille de 18 ans et des blessures graves à cinq (5) autres compatriotes ; des tirs des éléments de la SELEKA sur la popu-lation civile sans armes, cette même nuit à Gbakondja et aux Castors ;

De nombreux tirs, le 13 novem-bre 2013, aux quartiers Fatima, Nzango-gna et Miskine, occasionnant morts d’hommes et des blessures graves ; Des drames et pertes considérables en vies humaines dans de multiples localités de province notamment Bossangoa et sa région, Bouar et sa région, Bouca, Bo-zoum et sa région, Bangassou et sa région, Berberati et sa région, etc. ;

Des éléments des FACA sont chaque jour enlevés et assassinés par les éléments de la SELAKA dans la plus totale impunité et l’indifférence des auto-rités. Pour couronner le tout, la troisième institution de la République, la Justice centrafricaine, a été touchée en son cœur le samedi 16 novembre 2013 par l’assassinat par des éléments de la SE-LEKA du Directeur Général des Servi-ces Judiciaires, le magistrat Modeste Martineau BRIA et son aide de camp ; cet acte a été suivi deux jours après du jet d’une grenade dans la concession du Substitut du Procureur de la Républi-que entraînant la mort de son aide de camp ; là encore en toute impunité.

Un grand drame à ciel ouvert se déroule en Centrafrique. Plus personne

n’est épargnée par les affres de la SELEKA qui occupe le pays tout en imposant aux populations une logique obs-curantiste d’un autre âge et d’au-tres lieux. Devant cette situation, le RDC adresse ses sincères condo-léances et l’ex-

pression de sa sympathie aux familles de toutes les victimes des violences, meurtres, assassinats, vols, viols, bra-quages, pillages et toutes autres exac-tions, telles que privations de liberté, extorsions de fonds et occupations illicites des propriétés privées par les éléments de la SELEKA à Bangui et en province.

Deuxièmement : de l’existence du Comité Extraordinaire de Défense des Acquis Démocratiques (CEDAD). Le RDC a été informé que certains des crimes et délits déplorés, notamment les arrestations et détentions arbitraires, tortures, assassinats, traitements cruels inhumains et dégradants et autres vio-lations graves des droits de l’homme sont imputables au CEDAD. Le RDC rappelle que lors de la clôture de la ses-sion extraordinaire du 19 au 20 novem-bre 2013 du Conseil National de Tran-sition (CNT), cette institution a recom-mandé la dissolution du CEDAD.

Le RDC rappelle également que lors de la rencontre du Chef de l’Etat de Transition avec la classe politi-que centrafricaine le jeudi 21 novembre 2013, celui-ci a déclaré solennellement qu’il accède à la recommandation du CNT en ce qui concerne la dissolution du CEDAD. Le RDC demande donc instamment au Chef de l’Etat de la Transition la concrétisation dans un meilleur délai de la parole donnée et d’ordonner en même temps le démantè-lement de toutes les structures ratta-chées au CEDAD, notamment de ses centres de détentions parallèles. La crédibilité des institutions de la Transi-tion est à ce prix.

Troisièmement : du rétablisse-ment de la sécurité sur l’ensemble du territoire nationale. Le RDC fait remar-quer que la solution au drame que vit le peuple centrafricain depuis l’avènement de la coalition SELEKA ne réside aucu-nement, au plan interne, dans des ren-contres avec les formations politiques, les notables, les chefs de groupes, de quartiers et la Jeunesse. Il note par ailleurs que ces rencontres ne servent qu’à dédouaner

Le RDC tire la sonnette d’alarme après les grandes résolutions de l’ONU . Vraiment !

la SELEKA et à trouver des boucs émis-saires tout en faisant de la diversion alors que les témoins de la scène connaissent le degré de nocivité de la SELEKA, force négative qui a pris en otage le pays. C’est pourquoi le RDC interpelle les autorités de la transition et leur rappelle qu’un régime qui n’arrive pas à préserver la vie des citoyens, à assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi que le respect des droits humains sur le territoire, ne peut se prévaloir d’aucune légitimité, tout comme celui qui ne parvient pas à faire assurer l’applica-tion de ses propres lois et décisions.

La persistance de l’insécurité constatée est alimentée par l’absence effective des éléments de forces de défense et de sécurité équipées et dé-ployées sur le terrain. La lutte contre l’insécurité permanente ne pourra se faire qu’avec des Centrafricains bien formés et patriote.

Sans forces de défense et de sécurité comprenant de véritables fils du pays, équipées, disciplinées, organi-sées, pouvant assurer l’ordre, la sécuri-té et garantir l’application des mesures que peuvent prendre les autorités gou-vernementales, l’Etat cesse d’exister.

Quatrièmement : de la fête du 1er décembre

Pour le Rassemblement Dé-mocratique Centrafricain comme pour tous les fils authentiques de ce pays, la fête du 1er décembre marque la commé-moration de la proclamation de la Répu-blique Centrafricaine en tant qu’Etat libre et démocratique.

Malheureusement, force est de constater que la RCA est un pays sous occupation de hordes armées constituées pour une grande part d’é-trangers qui font leur loi, sèment par-tout la désolation et la mort. Il s’ensuit que le Centrafricain, depuis lors, est privé de sa dignité, de sa liberté et de la paix. Il n’a pas le cœur à de quelconque réjouissance.

Aussi, le RDC, Parti de « SO ZO LA » et de « SIRIRI », annonce-t-il à l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’associera pas aux festivités du 1er décembre 2013 organisées par les au-torités de la Transition. Toutefois, il ap-pelle ses militantes et militants à faire du 1er décembre 2013 une journée de deuil et de réflexion sur les thèmes de « SO ZO LA », de « SIRIRI », de Frater-nité et de Réconciliation.

Fait à Bangui, le 25 Novembre 2013

Pour le Bureau Politique, le Président

Louis-Pierre GAMBA

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 P. 4

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Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière tentation du chef

Lu pour vous

Mandats présidentiels : onze hommes, une femme... un mê-

me dilemme MOZAMBIQUE

Armando Guebu-za 70 ans Échéance électora-le avril 2014 Article 147 : la du-rée du mandat du président de la Ré-publique est de cinq ans. Le prési-

dent de la République ne peut être réélu qu'une seule fois. Réélu en 2012 à la tête du Frelimo, parti au pouvoir, Armando Guebuza a annoncé qu'il ne briguera pas de troi-sième mandat. Pourtant, beaucoup, y compris dans son entourage, lui prê-tent des intentions contraires, entrete-nant ainsi le doute. NAMIBIE Hifikepunye Lucas Pohamba 78 ans Échéance électorale novembre 2014 Article 29 : Le mandat du président est

de cinq ans. Une per-sonne ne peut exer-cer les fonctions plus de deux mandats. Son prédécesseur Sam Nujoma avait brigué et remporté un troisième mandat, après avoir modifié la

Constitution. Mais Hifikepunye Lucas Pohamba apparaît comme un homme respectueux des lois qui, semble-t-il, n'envisage pas de prendre le chemin contesté de son aîné. CENTRAFRIQUE Michel Djotodia 64 ans Échéance électorale début 2015

Accords de Librevil-le. Article 1 : Le pré-sident de la Répu-blique en fonction ne peut se repré-senter pour un au-tre mandat. Arti-cle 6 : le Premier ministre ainsi que

les autres membres du gouvernement de transition ne peuvent être candidats à la prochaine élection présidentielle. Pas question pour

Michel Djotodia de succéder à lui-même en 2015. Il est sous très haute surveillance de la communauté inter-nationale et il sait qu'en toute hypo-thèse il n'aurait aucune chance d'être élu, tant la Séléka est impopulaire. TANZANIE Jakaya Kikwete 63 ans Échéance électorale octobre 2015 Article 40 et 42 : Le président occupe

le poste pour une période de cinq ans. Nul ne peut être élu plus de deux fois. Élu en décem-bre 2005, Jakaya Kikwete a acquis une stature nationale et

sous-régionale. Il pourrait être tenté de rester, soutenu par ses partisans qui avancent son "jeune âge" (63 ans) et ses bons résultats. L'escale du pré-sident américain Obama lors de sa tournée de juillet en Afrique a été per-çue par ses proches comme un feu vert. BURKINA FASO Blaise Compaoré 62 ans Échéance électorale novembre 2015 Article 37 : Le président est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois.

Blaise Compaoré esqu ive toute question sur ce sujet brûlant. Selon de bonnes sour-ces, après avoir longtemps hésité, il serait presque dé-cidé à se représen-

ter. Au forceps ? BÉNIN Thomas Boni Yayi 61 ans Échéance électorale mars 2016 Article 42 : Le président de la Répu-blique est élu au suffrage universel

direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Thomas Boni Yayi a juré au pape, à François Hollande et à Barack Oba-

ma qu'il

ne se représenterait pas. Quelles que soient ses envies, il lui sera difficile de se dédire après de tels serments - pu-blics qui plus est. CONGO-BRAZZAVILLE Denis Sassou Nguesso 70 ans Échéance électorale juillet 2016 Article 57 : Le président de la Républi-que est élu pour sept ans au suffrage

universel direct. Il est rééligible une fois. D e n i s S a s s o u Nguesso ne s'est pas prononcé. Mais sa candidature est de plus en plus considérée comme

probable. Via un référendum constitu-tionnel sur un changement de régi-me ? RDC Joseph Kabila 42 ans

Échéance électorale décembre 2016 Article 70 : Le prési-dent de la République est élu au suffrage uni-versel direct pour une durée de cinq ans re-

nouvelable une seule fois. Joseph Kabila a affirmé qu'il respecte-rait "l'esprit et la lettre" de la Constitu-tion. Mais un report de deux ans de l'élection présidentielle est envisagé. RWANDA Paul Kagamé 56 ans

É c h é a n c e électorale juil-let 2017 Article 101 : Le président de la Républi-que est élu pour un man-dat de sept ans renouve-lable une seu-

le fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. Paul Kagamé a toujours répété qu'il se soumettrait à la Constitution. Mais il a laissé s'ouvrir un débat national sur la paix, la sécurité et le développement du Rwanda dont devrait découler l'identité (secondaire à ses yeux) de la personnalité le

Les présidents finissent souvent par croire que ce qui est bon pour eux l'est aussi pour leur pays. La loi fondamentale de leur pays leur interdi t en principe de se représenter. À moins qu'elle ne change... Douze présidents africains son t concernés par la tentation du mandat de trop.

© DR/Montage J.A.

P. 5 LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

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Lu pour vous

Jean-Yves Le Drian annonce le déploiement d'"un millier de soldats" français

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé mardi sur Europe 1 le déploiement d'"un millier de soldats" français en Centrafrique.

Invité sur Europe 1, le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé mardi le déploiment d'environ "un millier de soldats" fran-çais en Centrafrique. Les troupes fran-çaises devraient y rester pour une durée de six mois afin de rétablir l'orde dans le pays avec le soutien d'une force africaine. "La France appuiera cette mission africaine, de l'ordre d'un millier de soldats", a déclaré le ministre français. "Nous le ferons en appui et non pas en entrée en premier, comme nous avons pu le faire pour le Mali, et pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près", a-t-il ajouté.

La France en appui de la Misca Lundi, à l'issue d'une rencontre à

Paris avec le chef de la diplomatie françai-se, Laurent Fabius, le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye avait an-noncé que la France était prête à envoyer ses soldats après un vote du Conseil de sécurité de l'ONU, prévu début décembre. Laurent Fabius "a parlé de l'envoi de 800 hommes pour l'instant, qui s'ajouteraient aux 410 déjà présents", a-t-il déclaré. Il a précisé que "le rôle de la France sera d'ap-puyer les forces de la Misca (Mission inter-nationale de soutien à la Centrafrique) en termes militaires, logistique et d'assistance technique". "Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité", avait estimé le Premier ministre Centrafricain.

À la suite de consultations à huis clos, lundi, à New York, avec ses 14 parte-naires du Conseil, l'ambassadeur français Gérard Araud a annoncé que la France allait déposer dans les prochaines heures

un projet de résolution visant à renforcer la Misca. Ce texte, qui pourrait être adop-

té la semaine prochaine, invitera le secré-taire général de l'ONU Ban Ki-moon à fournir dans un délai de trois mois un nou-veau rapport sur un éventuel déploiement de Casques bleus en RCA. Gérard Araud a indiqué que Paris allait "renforcer sa présence" sur place mais n'a pas confir-mé le chiffre avancé par Bangui.

Selon le Premier ministre centra-fricain, la mise en place "d'une force de maintien de la paix de l'ONU va prendre du temps". "Dans l'immédiat, il faut un mandat sous le chapitre 7 de la charte (de l'ONU, qui autorise le recours à la force) permettant à la Misca et à la France de rétablir la sécurité sur tout le territoire", a-t-il estimé. "Il y a une insécurité générali-sée", "de graves crimes de guerre et cri-mes contre l'humanité sont commis en Centrafrique", a-t-il insisté.

Les "anti-balakas" La Centrafrique est en proie aux

violences depuis le renversement, le 24 mars, du président François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebel-le Séléka, devenu depuis président. Les mesures de sécurité ont été renforcées au cours du week-end à Bangui, où les habi-tants redoutent de voir la ville s'embraser après les violences qui ont secoué le nord

-ouest du pays ces dernières semaines. Des rumeurs ont notamment fait état de

l'infiltration de groupes armés chré-tiens décidés à s'en prendre à la com-munauté musulmane, dont est issu Michel Djotodia.

Il y a quelques mois, les chrétiens, largement majoritaires, et les musul-mans vivaient en bonne intelligence. Mais les exactions à répétition de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulma-ne, ont rapidement généré des ten-sions, poussant des populations chré-tiennes à former des "groupes d'auto-

défense" pour s'en prendre aux musul-mans. Début septembre, les attaques de ces milices paysannes surnommées "anti-balakas" (anti-machettes) avaient fait près de 100 morts dans la région de Bossangoa (nord-ouest). Fin octobre, de nouveaux affrontements ont fait une quarantaine de morts à Bouar (ouest), entraînant des re-présailles meurtrières.

"À Bangui, de plus en plus de gens craignent que des 'anti-balakas' ne soient infiltrés (...) pour s'en prendre aux musul-mans", a déclaré depuis la capitale centra-fricaine Bangui Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste des conflits en Afrique centrale.

Il y a une semaine, Ban Ki-moon avait évoqué "un niveau alarmant de vio-lence inter-communautaire" tandis que le département d'État américain parlait d'une situation "pré-génocidaire". De son côté, Laurent Fabius jugeait le pays "au bord du génocide". Des mots forts qui veulent justi-fier l'appui à la Misca. Lundi, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a agité devant le Conseil de sécurité le spectre d'un "conflit religieux et ethnique" entre chrétiens et musulmans qui pourrait mener à des "atrocités généralisées".

(Avec AFP)

mieux à même de garantir ces valeurs cardinales. Lui-même ? C'est proba-ble. BURUNDI Pierre Nkurunziza 49 ans Échéance électorale juin 2015

Article 96 : Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouv e lab le une fois. Pierre Nkurun-ziza, "premier président de la

période post-transition", fait abstraction de son mandat de 2005 puisque élu au suffrage indirect "à titre exceptionnel". Ses détracteurs n'y voient qu'une man-œuvre pour se maintenir au pouvoir.

La bataille se jouera sur le terrain juri-dique. SIERRA LEONE Ernest Bai Koroma 60 ans Échéance électorale 2017

Article 46 : Nul ne peut exercer les fonctions de président pen-dant plus de deux mandats de cinq ans chacun. Ernest Bai Ko-roma est déjà sur les rails

d'une troisième candidature. Même s'il nie cette ambition, l'ouverture d'un vaste chantier de réforme de la Consti-tution en mai ainsi que les déclarations de ses plus proches collaborateurs contredisent ses propos. LIBERIA

Ellen Johnson Sirleaf 75 ans Échéance électorale novembre 2017 Article 50 : Le président est élu au suf-frage universel [...] pour un mandat de six ans [...] Nul ne peut siéger comme

président pen-dant plus de deux mandats. Ellen Johnson Sirleaf a pris goût au pou-voir. À l'aube de sa réélec-tion fin 2011, elle disait vou-loir "terminer ce qu'elle avait comm encé" .

En 2017, elle devrait toutefois respec-ter la Constitution, consciente des ris-ques de troubles qui pourraient surve-nir si elle s'accrochait à son poste.

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Michel Djotodia : Partira ? Partira pas ? La dernière tenta-tion du chef (Suite de la page 5)

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Nation El Akhrass Ali écrit au Journal Le Démocrate

El AKHRASS Ali Super marché RAYAN BANGUI Monsieur le Directeur Quotidien LE DEMOCRATE Bangui Objet : Droit de réponse à l’arti-cle « Incendie du Super marché RAYAN

Le Libanais EL AKHRASS Ali grand ouvrier du parti KNK de Bozizé serait-il en passe de mettre dans sa poche les nou-velles autorités de la transi-tion ? »

Monsieur le Directeur, LE DEMOCRATE du 15

novembre 2013 N° 3059 a publié l’article visé en marge au mépris de toutes les règles de la déon-tologie de votre profession et m’oblige à faire ce droit de ré-ponse.

Vous stigmatisez le fait que je suis étranger, de nationa-lité libanaise et que j’ai bénéficié d’une exonération de douanes et d’impôts qui m’aurait permis de bâtir mon, royaume sur les cen-dres des centrafricains. Vous affirmez aussi que j’incarne à moi seul tout le malheur du peu-ple centrafricain et, enfin je serai la tête de pont du Hezbollah.

Ces affirmations sont de nature raciste et n’honore pas votre journal qui devait s’atteler à informer de manière profes-sionnelle l’opinion nationale et internationale.

Je vous informe, si vous le savez pas que je suis centra-fricain au même titre que vous et je bénéficie des mêmes droits et devoirs qui incombent à tout centrafricain. Je vis depuis 32 ans dans ce pays qui m’a ac-cueilli et j’ai toujours travaillé pour son développement contrairement à vos élucubra-tions stupides.

Vous faites des affirma-tions

gratuites selon lesquelles je bé-néficie d’une exonération des douanes et d’impôts. Vous ne savez même pas de quoi vous parlez et je constate que votre inculture est dramatique pour un journal qui devait informer de manière exacte l’opinion. Les marchandises que j’importe sont toujours dédouanées et je paie régulièrement mes impôts et taxes. Ma comptabilité est là pour apporter la preuve de ce que je dis.

Je n’ai pas bâti mon royaume sur les cendres des centrafricains comme votre journal l’affirme mais je contri-bue à l’épanouissement du cen-trafricain par l’emploi. Je fais travailler en effet plusieurs cen-taines de centrafricains qui vi-vent de leur travail ainsi que leur famille. Je ne suis pas la cause du malheur du peuple centrafricain contrairement à ce que vous écrivez.

Enfin, vous affirmez que je suis la tête de pont du Hez-bollah. Quelle preuve détenez-vous pour faire une déclaration aussi grave ? Votre intention de me nuire est si forte que vous perdez toute lucidité et tout sens de retenue.

Je me réserve le droit de saisir les tribunaux pour ces allégations qui portent atteinte à mon honneur et à mon intégri-té.

Aussi, je vous prie de publier le présent droit de ré-ponse dans les mêmes condi-tions que l’Article incriminé.

Par RFI Le Conseil de sécurité s’est penché ce lundi 25 novembre sur les options pos-sibles pour venir en aide à la Centrafri-que. L’ONU dit vouloir mettre en œu-vre une réponse «robuste» et «sérieuse» qui comprend la force afri-caine, les soldats français, puis les casques bleus. Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

A l’ONU, plus per-s o n n e ne doute qu’il y a u r a bien une o p é r a -tion de

maintien de la paix en Centrafrique. Reste à savoir quand et dans quelles conditions. C’est la force africaine, la mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), qui va d’abord se déployer sous mandat de l’ONU à par-tir du 19 décembre. Elle doit aligner 3700 hommes. Un effectif très insuffisant, mais qui recevra selon Gérard Araud, ambas-sadeur de France aux Nations unies, le soutien des troupes françaises dont le nombre devrait tripler pour atteindre quelque 1200 soldats. « Nous considérons que les forces françaises devraient être ce que l'on appelle une 'bridging force', explique l'ambassadeur. C'est à dire pour d'abord mettre un peu d'ordre et pour apporter son soutien à la force africai-ne. Dans un premier temps, les forces françaises assureront un rôle de pro-tection des civils. Mais très rapide-ment, ce sera la force africaine qui devra le faire ».

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REDACTION

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EDDY WASSA IMPRIMERIE

LE DÉMOCRATE

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Centrafrique: l'armée française attendue pour ouvrir la voie à

la force africaine

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013

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Lu pour vous

Droit de l’enfant en RCA : l’Unicef et l’ONG ‘’ Idéal Inter-national’’ provoquent le déclic

’éducation est un droit hu-main qui doit être accessi-ble à toutes les personnes, sans aucune discrimina-tion. Tous les enfants doi-vent pouvoir aller à l’école, et ainsi bénéficier

des mêmes opportunités de se construire un avenir. Par ail-leurs, l’enseignement doit éga-lement être gratuit afin que les enfants issus de milieux défa-vorisés puissent eux aussi jouir de leur droit à l’éducation.

En effet, l'ONU sou-tient qu'en aidant les enfants à réaliser tout leur potentiel, re-vient également à investir en faveur du progrès même de toute l'humanité. Il se com-prend sans peine, qu'investir en faveur des enfants veut dire, atteindre les OMD plus vite, car les enfants représentent un échiquier important de pauvreté sur la planète et sont prêts à se retrouver dans la rue lorsque leurs familles ne sont pas en même de leur assurer la scolarité.

Etant un droit consacré par la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, le droit de l’enfant à l’éducation devient imposable à tous les Etats membre des nations unies (NU).

Le droit de l'enfant à l'éduca-tion dans la Convention relative aux droits de l'enfant.

L'al. 1er de l'art. 28 dispose que: « Les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant à l'éducation, et en particulier, en vue d'assurer l'exercice de ce droit progressivement et sur la base de l'égalité des chances : a. ils rendent l'enseignement primaire obli-gatoire et gratuit pour tous (...) ; e. ils prennent des mesures pour encoura-ger la régularité de la fréquentation scolaire et la réduction des taux d'abandon scolaire ».

Mais qu’en est-il de l’effectivité de ce droit en RCA ?

Point de rappeler que depuis décembre 2012, le système éducatif centrafricain est frappé de plein fouet par les effets de la crise militaro-politique qui perdure, au point de pro-

voquer une année

blanche, c’est à dire sans scolarité en RCA. Pour ce qui est des infrastructu-res scolaires (bâtiments scolaires, mobiliers, matériels didactiques) et des ressources humaines, la RCA serait une fois de plus loin de parler

d’effectivité. L’effectivité exprime la mesu-

re dans laquelle une institution ou une règle atteigne le but qui leur a été conféré par leur auteur ; elle qualifie donc l'adaptation plus ou moins par-faite de la règle à l'objet social qui lui était assigné. Malheureusement tel n’est pas le cas de la convention rela-tive aux droits de l’enfant en RCA.

Evidemment, c’est pour ré-pondre à la question de l’effectivité que l’Unicef est obligé de réagir en associant avec elle, quatre organisa-tions non gouvernementales centrafri-caines et étrangères pour sauver ce droit à l’éducation des enfants en Centrafrique. Parmi ces organisations l’ONG ‘’ Idéal International’’ une orga-nisation née depuis 1983 et qui pour des raisons de ressources s’était en-dormie, mais a repris son flambeau en octobre 2012 en s’investissant pleine-ment dans les secteurs de Wash, la protection, éducation et développe-ment local.

Ainsi, grâce à un appui finan-cier de l’UNICEF RCA d’un montant de 95 millions FCFA, l’ONG Idéal In-ternational s’est lancée depuis deux semaines dans la phase de mise en œuvre d’un projet d’appuis à la repri-se des cours et des préparatifs des examens. Dans les 16 écoles primai-res de

Bangui, Bimbo et Bégoua. Les élèves et les enseignants

des écoles retenues dans le cadre de ce projet bénéficient d’un ensemble de kits scolaires, didactiques et récréatifs.

Quant à la question de la prise ne charge de ces enseignants concernés par le projet, en raison de 80 heures de cours prévues dans le cadre du contrat, l’Unicef donne à cha-que enseignant qui tien la craie, la somme de 25.000 FCFA ; 20.000 FCFA pour les Directeurs d’écoles ; les chefs de secteurs 25000fcfa, ainsi que les inspecteurs. Le carac-tère inclusif de ce projet à tra-vers le mode de traitement se justifie par le fait qu’aucune distinction n’est faites entre les enseignants quelque soit leur catégorie (maitres parents,

instituteurs pleins ou adjoints, fonction-naires, retraités, etc.). Ceci étant, tou-te personne impliquée dans le projet aura ce qu’il faut ne fut ce que pour payer le transport et assurer un mini-mum de besoin vital individuel.

Tout le mérite est pour cette ONG national qui consciente de son statut d’humanitaire et contre vents et marrés marqués par une insécurité grandissante, n’hésite pas et prend des risques d’atteindre écoles en pro-fondeur de la périphérie de Bangui. Quoi de plus méritant ?

Kofi ANNAN nous rappelle que, c'est pour les futures générations, plus encore que pour la nôtre, que l'Or-ganisation des Nations Unies existe. Cette allocution de l'ancien Secrétaire Général de l'ONU, nous fait compren-dre l'attention que l'ONU attache à la protection de l'enfance.

Il renchérit que « si nous pouvons faire ce qu'il faut pour les enfants, si nous pouvons nous ac-quitter de nos engagements et per-mettre à tous les enfants d'avoir droit à leur enfance, à la santé, à l'éducation, à l'égalité et à la protec-tion, nous pouvons faire ce qu'il faut pour l'ensemble de l'humanité : je sais que nous en sommes capables ».

Geoffroy Hyacinthe DOTTE

LE DEMOCRATE N° 3067 du 27 Nov. 2013 P . 8

L’éducation est un droit essentiel, qui permet à ch acun de recevoir une instruction et de s’épanouir dans sa vie sociale. Le droit à l’édu cation est vital pour le développement éco-nomique, social et culturel de toutes les sociétés. Mais en République centrafricaine, ce droit semble souffrir de tous les maux face auxquels les partenaires au développement et des or-ganisations de la société civile centrafricaine ess aient d’apporter une réponse.