"le droit fait rêver mais pas toujours réussir" (le monde)

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13 0123 Jeudi 4 octobre 2012 universités & grandes écoles L’offre CASDEN est disponible en Délégations Départementales et également dans le Réseau Banque Populaire. Quand une banque partage les valeurs de ses Sociétaires, leur confiance est réciproque et durable. Depuis 60 ans, la CASDEN s’engage, au quotidien, à leurs côtés afin qu’ils réalisent leurs projets en toute sécurité et aux meilleures conditions. Être une banque coopérative, c’est protéger avant tout les intérêts de ses Sociétaires. Rejoignez-nous sur casden.fr ou contactez-nous au 0826 824 400 ( 0,15 TTC/min en France métropolitaine ) CASDEN Banque Populaire - Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable – Siège social : 91 Cours des Roches – 77186 NOISIEL. Siret n° 784 275 778 00842. RCS Meaux. Immatriculation ORIAS n° 07 027 138. BPCE – 50 rue Pierre Mendès France – 75013 Paris – RCS 493 455 042. - Illustration : Killoffer Le droit fait rêver mais pas toujours réussir Afflux à l’entrée de la première année, échec à la sortie, rien ne va plus dans cette filière asphyxiée R ien ne va plus avec les études de droit. L’échec en première année est à la hauteur de l’en- gouement pour cette filière aux débouchés parfois incertains. Sur 1,4 millions d’étudiants d’université, 15 % sont inscrits en droit. Une filière où seulement qua- tre étudiants sur dix passent en deuxième année et où seuls 35 % sont cadres deux ans après avoir décroché leur master. Même la Cour des comptes a scruté le sujet. Dans un référé publié le 11 septembre 2012, les magistrats estiment que le passage du cap des 200 000 étudiants s’est fait sans que « le ministère de l’ensei- gnement supérieur et de la recher- che ait pris des mesures pour faire face à ce déséquilibre entre offre et demande ». Conséquence : l’échec massif d’étudiants, toujours attirés par cette discipline inabordée au lycée et qui renvoie à l’image du métier de juge ou de celui d’avocat. Les effectifs ont flambé de 10,5 % entre 2005 et 2009, quand le nom- bre d’enseignants ne progressait que de 6,5 %. Le problème est parti- culièrement aigu en région pari- sienne où le quart des inscrits en première année d’université l’est en droit. Cette rentrée, 930 bache- liers candidats qui n’avaient pas trouvé de place rejoindront des amphis surchargés, le rectorat ayant finalement imposé aux facs franciliennes de les accueillir. Cet afflux fait chuter le taux d’en- cadrement qui oscille entre 10,6 et 28,3 enseignants pour 1 000 étu- diants, quand il est en moyenne de 36,7 toutes filières confondues. Le budget consacré à la formation de chaque futur juriste est donc 2 à 6 fois inférieur à celui d’un autre étu- diant. A Paris-Ouest-Nanterre, par exemple, l’UFR de droit dispose de 248 euros par étudiant, contre 877 euros en économie ou en activi- té physique et sportive. 40 % des étudiants passent en deuxième année, 35 % redoublent, 22 % s’évanouissent dans la nature et 2,5 % se réorientent à l’université. Les magistrats de la Cour des Comptes constatent tout de même que les taux de réussite s’amélio- rent de deux à trois points depuis 2007, avec la mise en place de dispo- sitifs d’accompagnement. Plu- sieurs universités, comme Paris- Panthéon-Assas, proposent ainsi un parcours renforcé et des mises à niveau qui améliorent significati- vement les résultats. Débouchés incertains En revanche, les auteurs du rap- port restent assez pessimistes sur l’insertion professionnelle de ces diplômés. Selon une enquête de l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC), 65 % des titulairesd’un mas- ter étaient cadres deux ans après leur sortie de l’université, mais seu- lement 35 % des juristes. Les enquê- tes du Centre d’études et de recher- che sur les qualifications (Céreq) ont elles aussi mesuré que l’inser- tion professionnelle des diplômés en droit est inférieure à la moyen- ne, qu’il s’arrêtent après une licen- ce ou un master. Selon l’Insee, les métiers du droit comptent entre 100 000 et 145 000 personnes. Difficile dans ces conditions pour les 20 700 diplômés de master et les 800 docteurs de trouver des débou- chés. « Ces chiffres sont pessimistes. Nos propres enquêtes montrent que nos diplômés s’insèrent très bien, à plus de 80 % », nuance pourtant Louis Vogel, président de la confé- rence des présidents d’universités, ancien président de Paris-Pan- théon-Assas. « Aux métiers du droit s’ajoutent les débouchés de la fonc- tion publique, pondère Matthieu Conan, directeur de l’UFR de droit de Nanterre. Plus de 20 % des diplô- més du master droit public réussis- sent les concours de la catégorie A de la fonction publique .» Au-delà des chiffres, ce rapport pointe – comme beaucoup d’autres avant lui – l’inadéquation des étu- des de droit aux besoins des entre- prises, des futurs employeurs, mais aussi des étudiants. « Cela fait longtemps que l’on sait qu’il fau- drait des enseignements plus géné- ralistes les trois premières années, pour permettre aux étudiants de choisir une spécialisation plus pro- gressive et plus professionnelle, pro- pose Emmanuel Zemmour, prési- dent du syndicat étudiant UNEF. Or je constate que le monde du droit reste fermé sur lui-même, avec des mandarins à la vision malthusien- ne et sélective des cursus », s’insur- ge-t-il. L’autre syndicat étudiant, la FAGE, émet un point de vue assez proche. « Il faut offrir partout en France des formations profession- nalisantes, avec stages, études de cas, et des enseignants en contact avec le monde du travail », estime Allan Rochette, chargé des sciences sociales et par ailleurs doctorant en droit à Avignon. Pour le directeur de l’UFR de droit de Nanterre « il faut sortir de la caricature. Nos formations sont professionalisantes. Depuis 25 ans, nous offrons des cursus droit et lan- gue ou économie et droit. Nous n’ar- rêtons pas d’innover. En 2011, nous avons ouvert un diplôme de droit international. » p Isabelle Rey-Lefebvre QUE DEVIENNENT LES BACHELIERS DE 2009 APRÈS UN AN DE DROIT ? COMPARAISON AVEC L’ENSEMBLE DES DISCIPLINES en % ÉVOLUTION DES EFFECTIFS ENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTS EN DROIT, entre 2005 ET 2009 + 6,5 % (+ 225) (+ 17 634) + 10 % Enseignants- chercheurs Passage en L2 ou niveau équivalent Etudiants SOURCE : COUR DES COMPTES Redoublement en L1 Changement d’orientation Sortie de l’université Droit Ensemble des disciplines 26 466 étudiants 149 537 étudiants En droit, échec supérieur aux autres disciplines 42,3 % 35,2 % 26,3 % 22,4 % 28,6 % 2,5 % 2,9 % 40 % Les cursus sélectifs et payants se multiplient LE PRIVÉ développe ses forma- tions. Le premier coup de canif est venu de Sciences Po Paris qui, dès 2009, a créé son Ecole du droit. Destinée à ses diplômés et aux titulaires de licence, elle propose un master en deux ans pour deve- nir juriste, présenter les écoles du barreau ou de la magistrature. L’initiative a soulevé un tollé dans le monde universitaire, avec péti- tion signée par 400 enseignants, tribune publiée dans Le Monde de Paul-Henri Antonmattei, prési- dent de la Conférence des doyens, qui parlait de « provocation » car cette formation de seulement deux ans battait en brèche le monopole des facultés dans la délivrance des masters de droit. « Notre cursus est une expérimen- tation qui ne fait pas concurrence aux facultés de droit mais plutôt aux écoles de commerce », se défend Christophe Jamin, à l’origi- ne du projet. « Nous accueillons 400 étudiants dont 20 % de bour- siers, de 30 nationalités, avec une pédagogie innovante, sans cours magistraux. » Les droits d’inscrip- tion vont de 0 à 13 000 euros avec un coût moyen de 4 500 euros par an. Les intervenants viennent de grands cabinets d’affaires, comme Clifford Chance et Gide Loyrette, partenaires initiaux. Piquées au vif, d’autres univer- sités ont ouvert leur collège de droit, sélectif et payant, comme Paris-Panthéon-Assas, sous l’im- pulsion de Louis Vogel et en parte- nariat avec l’Institut européen d’administration des affaires. Il accueille, pendant cinq ans, 500 étudiants sur les 15 000 que compte la faculté : « Nous souhai- tons répondre aux besoins des grands cabinets d’affaires et des entreprises. Nous introduisons de la culture générale au sein d’une solide formation juridique, alors que Sciences Po fait plutôt l’inverse », détaille Louis Vogel. Provocation Les universités de Paris-Pan- théon-Sorbonne, Paris-Sud, Mont- pellier-I, Toulouse-I-Capitole, Aix- Marseille ont suivi l’exemple. Lyon-III-Jean-Moulin joue l’origina- lité en proposant un enseigne- ment à distance à une trentaine d’étudiants, associant systémati- quement un universitaire et un praticien. Enfin, l’Ecole privée des hautes études appliquées du droit (Head) vient, le 25 septembre der- nier, d’ouvrir ses portes à 25 étu- diants triés sur le volet. Il s’agit d’une société privée, créée par des associés de deux grands cabinets d’avocats, Mayer-Brown et Dar- rois, mais qui ne peut délivrer de master faute d’un partenariat avec Paris-Panthéon-Sorbonne. La formule est contestée par les enseignants. Qui n’hésitent pourtant pas à y dispenser des cours. Quand ils ne préfèrent pas le travail dans des cabinets presti- gieux. Un bon moyen de marier théorie et pratique, public et pri- vé, traitement et honoraires. p I. R.-L.

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Page 1: "Le droit fait rêver mais pas toujours réussir" (Le Monde)

130123Jeudi 4 octobre 2012 universités & grandes écoles

L’offre CASDEN est disponibleen Délégations Départementales etégalement dans le Réseau Banque Populaire.

Quand une banque partage les valeurs de ses Sociétaires,leur confiance est réciproque et durable. Depuis 60 ans, la CASDEN s’engage,au quotidien, à leurs côtés afin qu’ils réalisent leurs projets en toute sécurité et aux meilleuresconditions. Être une banque coopérative, c’est protéger avant tout les intérêts de ses Sociétaires.

Rejoignez-nous sur casden.fr ou contactez-nous au 0826 824 400( 0,15 € TTC/min en France métropolitaine )

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LedroitfaitrêvermaispastoujoursréussirAffluxà l’entréede lapremièreannée,échecà lasortie, riennevaplusdanscette filièreasphyxiée

R iennevaplusavec lesétudesdedroit. L’échecenpremièreannéeestàlahauteurdel’en-

gouement pour cette filière auxdébouchésparfois incertains.

Sur 1,4millions d’étudiantsd’université, 15 % sont inscrits endroit.Unefilièreoùseulementqua-tre étudiants sur dix passent endeuxième année et où seuls 35%sont cadres deux ans après avoirdécroché leurmaster.

Même la Cour des comptes ascruté le sujet. Dans un référépublié le 11 septembre2012, lesmagistratsestimentque lepassagedu cap des 200000étudiants s’estfaitsansque«leministèredel’ensei-gnement supérieur et de la recher-che ait pris des mesures pour faireface à ce déséquilibre entre offre etdemande». Conséquence: l’échecmassifd’étudiants, toujoursattiréspar cette discipline inabordée aulycée et qui renvoie à l’image dumétierdejugeoudeceluid’avocat.

Leseffectifsontflambéde10,5%entre2005 et 2009, quand le nom-bre d’enseignants ne progressaitquede6,5%. Leproblèmeestparti-culièrement aigu en région pari-sienne où le quart des inscrits enpremière année d’université l’esten droit. Cette rentrée, 930bache-liers candidats qui n’avaient pastrouvé de place rejoindront desamphis surchargés, le rectoratayant finalement imposé aux facsfranciliennesde les accueillir.

Cetaffluxfaitchuterletauxd’en-cadrement qui oscille entre 10,6 et28,3enseignants pour 1000étu-diants, quand il est enmoyennede36,7 toutes filières confondues. Lebudget consacré à la formation dechaque futur juriste est donc 2 à 6fois inférieuràceluid’unautreétu-diant. A Paris-Ouest-Nanterre, parexemple, l’UFR de droit dispose de248euros par étudiant, contre877eurosenéconomieouenactivi-téphysiqueet sportive.

40% des étudiants passent endeuxième année, 35% redoublent,22% s’évanouissent dans la natureet2,5%seréoriententàl’université.

Les magistrats de la Cour desComptes constatent toutdemême

que les taux de réussite s’amélio-rent de deux à trois points depuis2007,aveclamiseenplacededispo-sitifs d’accompagnement. Plu-sieurs universités, comme Paris-Panthéon-Assas, proposent ainsiunparcoursrenforcéetdesmisesàniveau qui améliorent significati-vement les résultats.

Débouchés incertainsEn revanche, les auteurs du rap-

port restent assez pessimistes surl’insertion professionnelle de cesdiplômés. Selon une enquête del’Agence pour l’emploi des cadres(APEC),65%destitulairesd’unmas-ter étaient cadres deux ans aprèsleursortiedel’université,maisseu-lement35%des juristes.Lesenquê-tesduCentred’étudesetde recher-che sur les qualifications (Céreq)ont elles aussi mesuré que l’inser-tion professionnelle des diplômésen droit est inférieure à lamoyen-ne, qu’il s’arrêtent après une licen-ceouunmaster.

Selonl’Insee,lesmétiersdudroitcomptent entre 100 000 et145000personnes. Difficile dansces conditions pour les20700diplômés de master et les800docteursdetrouverdesdébou-chés. «Ces chiffres sont pessimistes.Nospropresenquêtesmontrentquenos diplômés s’insèrent très bien, àplus de 80%», nuance pourtantLouis Vogel, président de la confé-rence des présidents d’universités,ancien président de Paris-Pan-théon-Assas.«Auxmétiers dudroits’ajoutent les débouchés de la fonc-tion publique, pondère MatthieuConan, directeur de l’UFR de droitdeNanterre. Plus de 20% des diplô-més dumaster droit public réussis-sentlesconcoursdelacatégorieAdela fonctionpublique.»

Au-delà des chiffres, ce rapportpointe–commebeaucoupd’autresavant lui– l’inadéquation des étu-des de droit aux besoins des entre-prises, des futurs employeurs,maisaussides étudiants.«Cela faitlongtemps que l’on sait qu’il fau-drait des enseignements plus géné-ralistes les trois premières années,pour permettre aux étudiants de

choisir une spécialisation plus pro-gressiveetplusprofessionnelle,pro-pose Emmanuel Zemmour, prési-dentdusyndicatétudiantUNEF.Orje constate que le monde du droitreste fermé sur lui-même, avec desmandarins à la visionmalthusien-ne et sélective des cursus», s’insur-ge-t-il. L’autre syndicat étudiant, laFAGE, émet un point de vue assezproche. « Il faut offrir partout enFrance des formations profession-nalisantes, avec stages, études decas, et des enseignants en contactavec le monde du travail», estimeAllanRochette, chargédes sciencessocialesetparailleursdoctorantendroit àAvignon.

Pour le directeur de l’UFR dedroit de Nanterre «il faut sortir dela caricature. Nos formations sontprofessionalisantes. Depuis 25ans,nousoffronsdes cursusdroit et lan-gueouéconomieetdroit.Nousn’ar-rêtons pas d’innover. En 2011, nousavons ouvert un diplôme de droitinternational.»p

IsabelleRey-Lefebvre

QUE DEVIENNENT LES BACHELIERS DE 2009 APRÈS UNAN DE DROIT ?COMPARAISONAVEC L’ENSEMBLE DES DISCIPLINESen %

ÉVOLUTION DES EFFECTIFSENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTSEN DROIT, entre 2005 ET 2009

+ 6,5 %

(+ 225)(+ 17 634)

+ 10 %

Enseignants-chercheurs

Passage en L2ou niveau équivalent

Etudiants

SOURCE : COUR DES COMPTES

Redoublement en L1

Changement d’orientation Sortie de l’université

Droit Ensemble des disciplines

26 466étudiants

149 537étudiants

En droit, échec supérieur aux autres disciplines

42,3 %35,2 % 26,3 %

22,4 % 28,6 %

2,5 %

2,9 %

40 %

Lescursussélectifsetpayantssemultiplient

LEPRIVÉdéveloppe ses forma-tions. Lepremier coupde canif estvenude Sciences Po Paris qui, dès2009, a créé sonEcole dudroit.Destinéeà ses diplômés et auxtitulairesde licence, elle proposeunmaster endeuxans pour deve-nir juriste, présenter les écoles dubarreauoude lamagistrature.L’initiative a soulevéun tollé danslemondeuniversitaire, avecpéti-tion signéepar 400enseignants,tribunepubliée dans LeMondedePaul-HenriAntonmattei, prési-dentde la Conférencedesdoyens,qui parlait de «provocation» carcette formationde seulementdeuxans battait en brèche lemonopoledes facultésdans ladélivrancedesmasters de droit.«Notre cursus est une expérimen-tationqui ne fait pas concurrenceaux facultés de droitmais plutôtaux écoles de commerce», sedéfendChristophe Jamin, à l’origi-neduprojet.«Nous accueillons400étudiants dont 20%debour-siers, de 30nationalités, avecunepédagogie innovante, sans coursmagistraux.» Les droits d’inscrip-tionvont de0 à 13000euros avecun coûtmoyende 4500eurosparan. Les intervenants viennentdegrands cabinets d’affaires, commeCliffordChance etGide Loyrette,partenaires initiaux.

Piquéesau vif, d’autresuniver-sités ont ouvert leur collègededroit, sélectif et payant, commeParis-Panthéon-Assas, sous l’im-pulsionde LouisVogel et enparte-nariat avec l’Institut européen

d’administrationdes affaires. Ilaccueille, pendant cinq ans,500étudiants sur les 15000quecompte la faculté: «Nous souhai-tons répondre auxbesoins desgrands cabinets d’affaires et desentreprises.Nous introduisonsdela culture générale au sein d’unesolide formation juridique, alorsque Sciences Po fait plutôtl’inverse», détaille LouisVogel.

ProvocationLesuniversitésdeParis-Pan-

théon-Sorbonne,Paris-Sud,Mont-pellier-I, Toulouse-I-Capitole,Aix-Marseilleont suivi l’exemple.Lyon-III-Jean-Moulinjoue l’origina-lité enproposantunenseigne-mentàdistanceàune trentained’étudiants,associant systémati-quementununiversitaireetunpraticien.Enfin, l’Ecoleprivéedeshautesétudesappliquéesdudroit(Head)vient, le 25septembreder-nier, d’ouvrir sesportesà 25étu-diants triés sur le volet. Il s’agitd’unesociétéprivée, crééepardesassociésdedeuxgrandscabinetsd’avocats,Mayer-BrownetDar-rois,maisquinepeutdélivrerdemaster fauted’unpartenariatavecParis-Panthéon-Sorbonne.

La formule est contestéeparles enseignants.Qui n’hésitentpourtantpas à y dispenser descours.Quand ils ne préfèrentpasle travail dans des cabinets presti-gieux.Unbonmoyendemarierthéorie et pratique, public et pri-vé, traitement et honoraires.p

I.R.-L.