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BASE Biotechnol. Agron. Soc. Environ.201519(1), Le Point sur :
LegenreGuibourtiaBenn.,untaxonàhautevaleurcommercialeetsociétale(synthèsebibliographique)FélicienTosso(1,3),KassoDaïnou(1),OlivierJ.Hardy(2),BriceSinsin(3),Jean-LouisDoucet(1)
(1)UniversitédeLiège-GemblouxAgro-BioTech.LaboratoiredeForesteriedesRégionsTropicalesetSubtropicales.UnitédeGestiondesRessourcesForestièresetdesMilieuxNaturels.PassagedesDéportés,2.B-5030Gembloux(Belgique).E-mail:[email protected],[email protected](2)UniversitélibredeBruxelles.DépartementdeBiologiedesOrganismes.UnitéÉvolutionbiologiqueetécologique.B-1050Bruxelles(Belgique).(3)Universitéd’AbomeyCalavi(UAC).FacultédesSciencesagronomiques(FSA).Laboratoired’Écologieappliquée.01BP526Cotonou(Bénin).
Reçule15juin2014,acceptéle9décembre2014.
Introduction.Connucommeétantungenredegrandeimportancesocio-culturelleetéconomique,GuibourtiaBenn.regroupedesespècessœursmulti-usagesàforteressemblancemorphologiqueinféodéesàdesclimatsetsolsvariés.Lesdensitésdespopulationsdecesespècessontfaiblesetilurgequ’uneattentionparticulièreleursoitportéeenraisondesurexploitationslocales.Littérature.CetterevuebibliographiquerésumelesinformationsdisponiblessurlesespècesdugenreGuibourtianotammenten botanique, écologie, génétique, sylviculture et ethnobotanique.Elle démontre le caractère lacunaire des connaissancesécologiquesetsylvicolessurlegenreetladifficultédedifférencierdesespècessœursmorphologiquementsemblables.UnenouvelleclédedéterminationdesespècesdugenreGuibourtiaestégalementproposée.Conclusion.Considérant lemanqueactueld’informations, il est impossibledeconclure sur le statutde conservationdesdifférentesespècesetdeproposerdesmesuresdegestionadaptées.Parailleurs,ladiversitéspécifiqueauseindecegenreainsiquesadistributionauseindesbiomestropicauxenfontunexcellentmodèlebiologiquepermettantdecomprendrelesmécanismeshistoriques,biologiquesetenvironnementauxàl’originedeladiversitédesécosystèmesforestierstropicaux.Mots-clés.Caesalpinioideae,autoécologie,taxonomie,ethnobotanique,dynamiquedespopulations,conservationbiologique,sylviculture,génétique,Afrique.
Guibourtia Benn.: a high conservation value genus. A reviewIntroduction. Knownasagenusofgreatsocio-culturalandeconomicalimportance,GuibourtiaBenn.includesmorphologicallyverysimilarmultipurposesisterspecies,foundinvarioushabitatswithdifferentclimateandsoilconditions.Inmanyplaces,Guibourtia is subject to local overexploitation by forest companies and local communities.As the population density ofGuibourtiaspeciesisgenerallyverylow,itmaybenecessarytoconductscientificinvestigationsthatwillprovidevaluableinformationforthemanagementofthepopulationsconcerned.Literature. Thispaper isbasedonanextensive literature reviewandsummarizes theavailable informationon thegenusGuibourtia, in terms of botany, ecology, genetics, forestry and ethnobotany.Our review provided evidence that, to date,ecologicalandsilviculturalknowledgeregardingGuibourtiaspeciesislackingandthatitisverydifficulttomorphologicallydifferentiateverysimilarsisterspecies.Inaddition,weprovideanewdeterminationkeyforthegenusGuibourtia.Conclusion. Based on the available information, it is difficult to assess the conservation status of these taxa. FurtherinvestigationsareneededtosuggestappropriatemanagementstrategiesforGuibourtia.Moreover,speciesdiversitywithinthisgenusanditsdistributioninvarioustropicalbiomesmakeitanexcellentbiologicalmodelforunderstandingthehistorical,biologicalandenvironmentalmechanismsthatexplainthediversityoftropicalmoistforests.Keywords. Caesalpinioideae,autecology,taxonomy,ethnobotany,populationdynamics,biologicalpreservation,silviculture,genetics,Africa.
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2 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.
1. INTRODUCTION
De la famille des Fabaceae (sous-famille desCaesalpinioideae), legenreGuibourtiaBenn.compte13espèces en Afrique dont certaines à forte valeurculturelle(arbresacréchezlesPygmées,parexemple)et commerciale (Benoit, 2011). Reconnus pour laqualitéexceptionnelledeleurbois,lestaxonsd’Afriquecentralefontl’objetd’unimportantcommerce(ATIBT,2010).Actuellement, ilest toutefoisdifficilepour lesexploitantsforestiersdedifférenciercertainesespèces,trèssimilairesmorphologiquementetdontlesairesdedistributionsechevauchent,cequifacilitelecommerceillégal(Betti,2012).Leproblèmeestenoutreexacerbépar une importante demande des pays asiatiques,des densités très faibles et des aires de distributionsouventréduites.Actuellement,lemanquededonnéessur l’écologiedesespècesdeGuibourtia sembleêtreun handicap majeur à la définition de stratégies degestiondespopulationsetd’identificationdestatutsdeconservationadéquats(IUCNRedList).
Le présent article dresse une synthèse desconnaissances scientifiques actuelles sur le genreGuibourtia et met en exergue les aspects méritantdavantage d’investigations scientifiques. Lesrecherches ont été menées en utilisant la base dedonnées Scopus, Google scholar et les ressourcesdocumentaires disponibles dans les bibliothèques deGemblouxAgroBio-Tech(UniversitédeLiège)etduJardinbotaniquenationaldeBelgique.Lesmots-cléssuivantsenfrançais–etleuréquivalentenanglais–ontétéutilisés:Guibourtia,bubinga,taxonomie,écologie,ethnobotanique, exploitation forestière, génétique,technologiedubois,commerce.
2. ORIGINE ET TAXONOMIE DU GENRE GUIBOURTIA
2.1. Histoire taxonomique
L’histoiredugenreGuibourtiaremonteà1762quandLinné décrit le genre Copaifera et désigne commeespèce-type Copaifera officinalis L. originaire duBrésiletàfeuillesmultifoliolées.En1833,MoricanddécritCopaifera hymenaefoliaMoric., unCopaiferaaméricainàfeuillesbifoliolées.En1857,unnouveaugenre, Guibourtia, est décrit en Afrique par JohnJoseph Bennett qui y rattache Copaifera copallinaBaill.originairedeSierraLeoneetdontilfaitl’espèce-typeGuibourtia copalliferaBenn.LenomGuibourtiadonné à ce genre est inspiré du nom du pharmacienfrançaisNicolasJean-BaptisteGastonGuibourt(1790-1867) qui a mené des recherches sur le copal, unesubstancerésineuseproduiteparcertainesespècesde
Guibourtia, utilisée enmédecine et dans l’art (Glen,2004).LalégitimitétaxonomiquedecenouveaugenrefutcontestéeparBentham(1865)dansuneétudesurleslégumineuses.Ilestimaitquelataille,lapersistancedes bractéoles et le nombre de folioles n’étaient passuffisammentpertinentspourautoriserunesubdivisiondu genre. Ainsi, Bentham (1865) et Kuntze (1891)élargirentlegenreCopaiferaenyincluantlesespècesbifoliolées africaines. Par la suite, plusieurs espècesbifoliolées furent décrites tant en Amérique qu’enAfrique.
Plusd’undemi-siècleaprès,toutelanomenclaturedesGuibourtiaetCopaiferafutrevisitéeparLéonard.En 1949, cet auteur mena une étude taxonomiqueapprofondiedesespècesafricainesdugenreCopaiferaet décidade restaurer legenreGuibourtia. Ilmontraqu’aux caractères, aisément observables relatifs aunombreetàlaformedesfolioles,s’ajoutentd’autres,non signalés par les travaux précédents, beaucoupplusconstantsetdevaleurstaxonomiquesmanifestes,notammentlapréfloraisonducalice,ladispositiondesfleursetl’anatomiedubois.Eneffet,ilmontraclairementque lapréfloraisonducaliceestnettement imbriquéechez les espèces uni- et bifoliolées africaines, alorsqu’elleestsubvalvairechezlesespècesmultifoliolées(Léonard, 1949). Quant à la disposition des fleursle long de l’axe floral, elle consiste en deux rangsopposésavecdetrèsjeunesinflorescencescompriméeschezCopaiferaetenplusdedeuxrangsavecdetrèsjeunesinflorescencesstrobiliformescylindriqueschezGuibourtia (Figure 1).Le tableau 1 présente la listedesnomsactuelsvalidéset/oureclassésdesespècesdugenreGuibourtiaprésentesenAfriquetropicale.
En sebasant sur les travauxdeNormand (1948),Léonard (1949) nota que lesCopaifera ont un bois
Figure 1. Morphologie de l’inflorescence desgenres Guibourtia et Copaifera (d’après Léonard,1949)—Inflorescence morphology of the genus Guibourtia and Copaifera (adapted from Léonard, 1949).
a :Guibourtia demeusei ;b :Copaifera salikoundaHeckel;c :Copaifera mildbraediiHarms.
a b c
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4 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.
avec les canaux sécréteurs verticaux disposés enzones plus oumoins concentriques, tandis que celuidesGuibourtiaenestdépourvu.Enfin, la répartitiongéographique des espèces fournit à Léonard (1949)quelques informations utiles. Du point de vuechorologique, il définit Copaifera comme étant ungenretropicalsurtoutaméricainregroupant35espècesaméricainesetquatreespècesafricaines,etGuibourtiacommeungenretropicalprincipalementafricainavec13espècesafricainesetquatreespècesaméricaines.
Parlasuite,Léonard(1950)proposaderegrouperégalement sous Guibourtia les espèces des genresGorskia (Bolle) et Pseudocopaiva (Britton &Wilson) qui ont été abaissés au même titre queGuibourtia au rangde sous-genre, le tout chapeautépar le genreGuibourtia.Cette classification en troissous-genres Guibourtia, Gorskia et Pseudocopaivaétait basée sur des caractères ayant trait aux fruits,graines, plantules et à l’anatomie du bois, maiselle restera peu utilisée (Tableau 1). Ce derniertravail de révision ne sembla pas satisfaire Dwyer(1951) qui estima que les Guibourtia d’origineaméricaine devaient appartenir au genre Copaifera,une hypothèse contredite par Voorhoeve (1965) etNormand et al. (1976). Finalement,Van derMaesenet al. (1996) considèrent que la systématique dugenre mérite des réflexions complémentaires. Parexemple,cesauteursontnotéqueLéonardsouhaitaitreclassercertainesespèces–Guibourtia coleosperma(Benth.) J.Léonard,Guibourtia leonensis J.Léonard,Guibourtia pellegriniana J.Léonard et Guibourtiatessmannii (Harms) J.Léonard–dans le genrePseudocopaivaBritton.Maisl’absencedecaractèresdistinctifsauniveaudesfleurs(texture,pubescenceetcolorationdessépales,longueurdustyle)etdesorganesvégétatifs (nombre et forme des folioles) l’ont faithésiteretrenoncerfinalementàcetteréorganisation.
2.2. Les nouveaux apports de la génétique
Selon Mangenot et al. (1957), le genre Guibourtiaest diploïde avec 2n= 24chromosomes. Il estphylogénétiquement proche des genresHymenaea etPeltogyne,quiensembleformentuncladebienrésolu(Fougère-Danezan,2006).LeurancêtrecommunseraitlegenrepurementafricainDanielliaBenn.(Fougère-Danezan et al., 2003).Guibourtia daterait d’environ20Ma, tandisqueHymenaea,PeltogyneetDanielliadateraient d’environ 25MA, 33MA et 40MArespectivement(Fougère-Danezan,2006).LestravauxdeFougère-Danezan(2006)montrentégalementquelegenren’estmonophylétiquequesil’espèceGuibourtia ehie en est exclue.Cependant, l’auteur insiste sur lanécessité d’études phylogénétiques complémentaires.Endépitdufaitqu’ilaiteurecoursàplusieursséquenceschloroplastiquesetnucléairesdesrégionstrnL,trnFet
ITS,laphylogéniemériteraitd’êtrevérifiéeenutilisantles séquences des régions trnC et psbA, égalementrecommandées en «barcoding » (Gonzalez et al.,2009;Tripathietal.,2013).
Finalement, Guibourtia hymenaeifolia serait laseule espèce américaine (Fougère-Danezan, 2006)et serait une espèce sœur des Guibourtia africains(Crawford,communicationpersonnelle).LaséparationAfrique/Amériqueauseindugenredateraitde12MAenviron(Crawford,communicationpersonnelle).Ellepourraitêtreissued’évènementsdedispersionsurunelonguedistanceparlescourantsmarinspuisqu’elleestnettementpostérieureàlafragmentationduGondwanaquidatedeplusde100Ma(Thorne,1973).Desétudesbiogéographiques menées par Fougère-Danezan(2006)semblentconfirmercettehypothèse,démontrantque les fruits ou graines de certaines des espèces deGuibourtia ont la capacité de flotter ou peuvent êtreassociés à des ensembles flottants. En conclusion, legenreseraitbiend’origineafricaine(Léonard,1949;Fougère-Danezan,2006;Ulibarri,2008)oùsonairederépartitions’étendraitsur22pays,duSénégaljusqu’auMozambique(Figure 2).
Selon la classification phytogéographique deWhite(1983),legenreGuibourtias’étenddelazonesoudanienne à la Mosaïque régionale de Zanzibar-Inhambane(Tableau 1).
3. DESCRIPTION BOTANIQUE DES ESPÈCES AFRICAINES
Les espèces africaines du genreGuibourtia sont desarbres ou des arbustes avec un bois dépourvu decanaux sécréteurs (Léonard, 1949). Les feuilles sontalternes, généralement composées de deux foliolesfalciformes opposées, acuminées, entières, souventparsemées de ponctuations translucides, à stipulespetites et stipelles nulles (Léonard, 1949; Léonard,1950). Les inflorescences sont des panicules. Lesfleurs hermaphrodites ont un réceptacle discifèresanspétales, àquatre sépales inégaux, àpréfloraisonnettementimbriquéeavecdesétamineslibresdont lenombrevariedehuitàdixetdeunàdeux(rarementquatre)ovules(Watsonetal.,1993).Quantauxfruits,ilsappartiennentàtroistypesdistincts,àsavoir:– indéhiscents,coriaces,àgrainessansarille;– indéhiscents,membraneux,àgrainessansarille;– déhiscents,épais,coriaces,àgrainesavecarille.
Selon Léonard (1950), les espèces de ce genre,quoiquebiendistinctespourunœilaverti,demeurentmorphologiquement très proches. Selon Taylor(1960), ces affinités morphologiques limiteraientconsidérablement les possibilités de déterminationbotaniquesurbased’échantillonsstériles.
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 5
3.1. Différenciation des espèces du genre Guibourtia
L’annexe 1 résume les caractéristiques botaniquespouvant servir à distinguer les espèces africaines dugenreGuibourtia. Cette distinction peut se faire surbasededeuxtypesdetraitsqualitatifsetquantitatifs.
Lacléprésentéeci-aprèspermetdedifférencierlesespècesenpartantdescaractéristiqueschorologiqueset végétatives. Pour les espèces les plus difficiles àdistinguersurbasedecesseulscritères,sontajoutéesles particularités des fleurs et des fruits. Lafigure 3présentelesfolioles,lesfleursetlesfruits.
3.2. Description des plantules
Chez de nombreux arbres tropicaux, lamorphologiefoliaire des plantules diffère nettement de celle desadultesetilimportedoncd’yconsacreruneattentionparticulière. Les individus du genreGuibourtia sontissus de plantules à germination épigée avec descotylédonsquis’épanouissentau-dessusdusoletdontles deux premières feuilles sont alternes (Léonard,1994). Elles se différencient des Copaifera par laprésence:– d’une petite pointe entre les deux folioles de la premièrefeuilledesplantules,
Figure 2.CartederépartitiondesespècesdugenreGuibourtia (adaptéed’après labasededonnéesduConservatoiredesJardinsBotaniquesdeGenève[CJBG],consultéle09/12/2013etlacartedeMayauxetal.,2004)—Distribution range of Guibourtia species (map adapted from the database of the Conservatory of Botanical Gardens of Geneva [CJBG], accessed 09/12/2013, and Mayaux et al., 2004).
AfriqueIsohyètesPhytochories (White, 1983)G. carrissoanaG. coleospermaG. sousaeG. conjugataG. dinklageiG. ehieG. leonensisG. copalliferaG. schliebeniiG. pellegrinianaG. arnoldiniaG. tessmaniiG. demeusei
Légende
N
Figure 3. Morphologie des folioles, fleurs et graines dugenre Guibourtia (d’après Léonard, 1950; Aubréville,1968)—Morphology of leaflets, flowers and seeds of the genus Guibourtia (adapted from Léonard, 1950; Aubréville, 1968).
a : Guibourtia demeusei ; b : Guibourtia arnoldiana ;c: Guibourtia tessmannii ; d : Guibourtia copallifera ;e : Guibourtia coleosperma ; f : Guibourtia conjugata ;g : Guibourtia ehie; h : Guibourtia pellegriniana ;i : Guibourtia schliebenii ; j : Guibourtia sousae ; k :Guibourtiacarrissoana ;l :Guibourtialeonensis.
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6 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.
– d’une seconde petite pointe en face de ces deux folioles,– d’un bourgeon à l’aisselle de la première feuille (Figure 4).
Une telle structure commune à toutes les espècesdes sous-genres décrits par Léonard (1957) n’a étérencontréejusqu’àprésentquechezlesTrachylobium.
1. a.Espèceguinéo-congolaiseet/ousoudanienne(Iet/ouXI,figure 2)............................................ 2 b.Espècezambézienne(II,figure2).................................................................................................... 102. a.Espècedusous-centreguinéensupérieuret/ousoudanienne(Iaet/ouXI,figure 2)................... 3 b.Espècedusous-centreguinéeninférieuret/oucongolais(Ibet/ouIc,figure 2).......................... 63. a.Uneseulefoliole;7pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbe=1,5........................... G. dinklagei b.Deuxpairesdefolioles;5-12pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbecompris entre1et2,6..................................................................................................................................... 44. a.8à12pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbe≈1.Espècedeforêtoudesavane...... G. copallifera b.Moinsde8pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbesupérieurà1.Espècedeforêt exclusivement.................................................................................................................................. 55. a.5pairesdenervuressecondaires;pétiolede1,2à3cm;6étamines;stipulescaduques;fruit bovalede2,6-2,8cmx1,7-1,8cm................................................................................................... G. leonensis b.Autrescaractéristiques..................................................................................................................... 8b6. a.Limbecriblédepointstranslucides................................................................................................. 7 b.Limbedépourvudepointstranslucides........................................................................................... 87. a.EspèceendémiqueduMayombe;écorcerougeâtre;essentiellementsurterraincalcaire. Pétiolede0,4-0,8cm;bractéolescaduques;fruitmembraneux;obovalede4-5cmx2,5-3cmG. arnoldiana b.Espèceinféodéeauxsolshydromorphes;écorcenonrougeâtre.Pétiolede1,5-3cm; bractéolespersistantes;fruitcoriace;orbiculairede4-5x3-4cm................................................ G. demeusii8. a.Pétiole>1cm;stipulestrèscaduques............................................................................................ 9 b.Pétiole<1cm;stipulesfoliacéespersistantes................................................................................ G. ehie9. a.Foliolespétiolulées(1-3mm);baseexternedulimbearrondie;axed’inflorescencegrêle; ovairestipitéetglabre;goussedéhiscenteellipsoïdede2-2,5cmx1-1,5cm;arillerouge. Espèceinféodéeauxforêtscôtièressempervirentes........................................................................ G. pellegriniana b.Foliolessessiles;baseexternedulimbecunéiforme;axedel’inflorescencetrèsépais;ovaire subsessileethirsute;goussedéhiscenteellipsoïdede3-4cmx2-2,5cm;arilleorange-rouge. Espècenonexclusivementinféodéeauxforêtscôtières.................................................................. G. tessmannii10. a.Pétiole<1cm;6à7pairesdenervuressecondaires...................................................................... G. schliebenii b.Pétiole>1cm;5à12pairesdenervuressecondaires.................................................................... 1111. a.RapportL/ldulimbe≈1,5.EspèceendémiqueduMozambique.................................................... G. sousae b.RapportL/ldulimbe≥2.................................................................................................................. 1212. a.>7pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbe≈2,5;tailledupétiolecompriseentre 1,4et3cm;gousseorbiculairedéhiscentede2-3,5cmx1,5-2cm;arillerouge........................... G. coleosperma b.≤7pairesdenervuressecondaires;rapportL/ldulimbe≈2;tailledupétiolecompriseentre 1et1,8cm;gousseindéhiscente;grainenonarillée...................................................................... 1313. a.Espèceendémiqueàl’Angola.Arbustede6mdehauteurmaximale.Fruitorbiculairede2,5- 3cmx2cm...................................................................................................................................... G. carrissoana b.Espècedontl’airededistributions’étenddelaZambieauMozambique.Arbreouarbuste pouvantatteindre18mdehauteurmaximale.Fruitovale-orbiculairede3-4cmx2,5cm............ G. conjugata
Clé. Clé de détermination regroupant les caractéristiques botaniques pouvant servir à distinguer les espèces du genreGuibourtia—Synthesis of key morphological traits that can be used to distinguish the different species of the genus Guibourtia.
a b c
Sol............
AppendiceFigure 4. Structure des plantules des espèces du genreGuibourtia(d’aprèsLéonard,1957)—Structure of seedling species of the genus Guibourtia (adapted from Léonard, 1957).
a : Guibourtia conjugata; b : Guibourtia demeusei ;c:Guibourtiacoleosperma.
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 7
Toutefois, les plantules des sous-genresGuibourtiaetGorskiarestentdifférentesde celles du sous-genre Pseudocopaiva(Léonard,1957).Eneffet, lespremièrespossèdentunappendicetypiqueaucollet,contrairementauxdeuxièmesquiensontdépourvues (Léonard, 1957; Léonard,1994). Le tableau 2 fait la synthèsede la description des plantules de septespècesdugenreGuibourtiaétudiéesparLéonard.
4. ÉCOLOGIE DU GENRE GUIBOURTIA
4.1. Exigences climatiques, topographiques, pédologiques et optimum de végétation
En zone soudanienne,G. copallifera estlaseuleespècerencontrée.Elleestétabliesur des sols variés gréseux à argilo-limoneux (Aubréville, 1950; Burkill,1995).
En région guinéo-congolaise,Guibourtia demeusei est présente surdessolshydromorphes (Léonard,1950;Gillet, 2013) des forêts périodiquementinondées et marécageuses (Léonard,1952; Vivien etal., 1985). Guibourtiapellegriniana, G. tessmannii et G. ehiesontdesespècesdeforêtsdenseshumidessempervirentes(Vivienetal.,1985;Lairdetal.,1996).Guibourtiapellegrinianaesttoutefois limitée aux forêts littorales duCameroun et duGabon (Souane, 1985).Guibourtia arnoldiana se rencontresur des sols bien drainés jusqu’à 200md’altitude (Vivien et al., 1985). Elle estinféodéeauxsolscalcairesduversantduMayumbe (Léonard, 1950) et vit dansl’écotoneforêt-savane(Monteiro,1962). Guibourtia leonensis et Guibourtiadinklageisontdesespècesdeforêtdensesèche (Wilczek etal., 1952; Burkill,1995).
Les espèces de Guibourtia de lazone zambézienne et de la mosaïquerégionale de Zanzibar-Inhambane sontlocalisées dans les formations décidues(Wilczek et al., 1952; Burke, 2006).Guibourtia carrissoana est un arbustedeszoneslittoralessèchessemi-aridesenAngola (Aubréville, 1970). Guibourtiacoleosperma est une espèce xérophile Ta
blea
u 2.Descriptiondesp
lantulesdequelquesespècesdugenre
Gui
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Guibourtia(L
éonard,1957).
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5-8cm
pubérulentet
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dépourvud’écailles
Sessile,bifoliolée
àfolioles
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Densémentpubérulent,
dépourvud’écailles
Libres(departetd’autre
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5-13cm
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Bifolioléeàfolioles
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écaillecaduque
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Gui
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2-3,5cm
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tardivem
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glabrescent
3-6mmpubescentà
glabrescent
Bifolioléeàfolioles
suborbiculaires
Dépourvud’écailles
Libres,foliacées,
subpersistantes
Gui
bour
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a3-6cm
pubérulent,
glabrescentàlabase
3-6mmpubescent
Bifolioléeàfolioles
suborbiculaires
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uni
d’uneécaillecaduque
Libres,trèscaduques
Gui
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6-8cm
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2-3mmpubescent
Bifolioléeàfolioles
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-Libres,foliacées,
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Sessile,bifolioléeà
foliolessuborbicu-
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Gui
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d’écailles
Sessile,bifolioléeà
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blongues
Glabre,dépourvu
d’écailles
-
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8 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.
retrouvée sur les sols sablonneux profonds (Giess,1998)àunealtitudeallantde750à1400m.Ellepréfèredes zones où la pluviométrie annuelle est compriseentre650et1100mmetdontlatempératureannuellemoyenne oscille entre 20 et 28°C (Storrs, 1979). Guibourtia conjugata est un arbre de forêts clairesoude forêts sèches sur sols rocailleux, duniveaudelamer jusqu’à1500md’altitude (Aubréville,1970).Guibourtia schliebenii et Guibourtia sousae sontégalementdesespècesxérophiles,maisrencontréesausuddelamosaïquerégionaledeZanzibar-Inhambaneàunepluviométrieinférieureà750mmetsursolbruneutrophe(Bullock,1995).Enfin,G. schliebeniipréfèredesforêtscôtières(Léonard,1950).
Les espèces de Guibourtia ont des sensibilitésvariéesaufeu.Parexemple,G. ehieyesttrèssensible(Vivienetal.,1985),contrairementàG. coleosperma(Storrs,1979).
4.2. Tempérament des espèces et structure des populations
Guibourtia copallifera est une espèce héliophilesempervirente (White, 1983).Guibourtia tessmannii,G. pellegriniana et G. ehie sont vraisemblablementdes espèces dont les exigences en lumière sontintermédiaires(Doucet,2003).PourHawthorne(1995),ces espèces sont dites héliophiles non-pionnières.Guibourtia demeusei serait considérée comme uneespècesempervirenteettoléranteàl’ombrage(Gillet,2013).GuibourtialeonensisetG. arnoldianaseraientprobablementdes espèceshéliophiles sempervirentes(Monteiro, 1962;Voorhoeve, 1965). LesGuibourtiadelazonezambézienneetdelamosaïquerégionaledeZanzibar-Inhambane,G. carrissoana,G. coleosperma,G. conjugata, G. schliebenii et G. sousae seraientégalement des espèces héliophiles sempervirentes(Léonard,1950;Brummittetal.,2007).
LesGuibourtiadesforêtsdenseshumidestropicalesde terre ferme sont généralement très disséminésavec des densités faibles. Selon les données de pland’aménagement forestier de certaines concessionsforestières du Gabon et du Cameroun, les densitésde G. tessmannii varient respectivement entre 0,035à 0,231tiges.ha-1 et 0,001 à 0,12tiges.ha-1 pour lesindividus de DBH≥20cm (Doucet, communicationpersonnelle). De telles informations ne sont pasdisponiblespourlesautresespèces.
Ces faibles densités expliquent la difficulté dedresser la structure de population de ces taxons. Lafigure 5 donne néanmoins quelques exemples. Lestrois structures globalement décroissantes indiquenta priori une bonne régénération puisque les tiges defaibles diamètres sont abondantes (Figures 5a,5b et5c).
Figure 5. Structures diamétriques de (a) Guibourtia demeusei au Nord-Congo (296000 ha), (b) Guibourtiatessmannii au Centre-Est du Gabon (150000 ha) et (c)GuibourtiacopalliferaauSud-OuestduBurkinaFaso(2ha)(adaptédeGnoumouetal., 2012)—Diametric structures of (a) Guibourtia demeusei in North-Congo (296,000 ha), (b) Guibourtia tessmannii in the Centre-East of Gabon (150,000 ha) and (c) Guibourtia copallifera in South-West Burkina Faso (2 ha) (adapted from Gnoumou et al., 2012).
25 35 45 55 65 75 85 95 105 115 125 135 145>149
Classes de diamètre (cm)
25 35 45 55 65 75 85 95 105 115 125 135 145>149
Classes de diamètre (cm)
Pou
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de
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Pou
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5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Classes de diamètre (cm)
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 9
4.3. Phénologie et dispersion
Peud’auteurssesontintéressésàcesaspects.OnsaittoutefoisqueG. copalliferafleuritenfindesaisondespluies, de janvier à février (Arbonnier, 2004). SelonAubréville(1968)auGabon,G. demeuseietGuibourtia arnoldiana fleurissent pendant la grande saison despluies(septembreàdécembre).LestravauxdeDoucet(2003)ontdécritlaphénologiedeG. ehie.Ilenressortque le pic de floraison pour cette espèce s’observeverslafindelasaisonsèche(septembreàdécembre).AuLibéria et enCôted’Ivoire, les arbresdeG. ehiefleurissent au début de la saison sèche (novembre àdécembre)etlesfruitsmûrissentensaisonpluvieuse,entrejanvieretfévrier(Aubréville,1970).Ilexisteraitdoncprobablementunconservatismedecescaractèresdefloraisonetdefructificationsurl’airederépartitionde cette espèce.Encequi concerneG. tessmannii etG. pellegriniana, la fructification est étendue de lapetite saison des pluies à la grande saison sèche auGabon, de décembre à juillet (Aubréville, 1968).AuCameroun, G. tessmannii fructifie pendant la saisonpluvieuse (aout) (Aubréville, 1970). La floraison deG. leonensiss’effectueàlafindelasaisondespluies(septembre à décembre) et la fructification démarrependantlasaisonsèche,dejanvieràmars(Savilletal.,1967).
Contrairement aux espèces d’Amérique, dontcertains agents responsables de la pollinisation sontbien identifiés, ceuxquiparticipent à lapollinisationdesespècesd’Afriquerestentpeuconnus.Guibourtiahymenaeifolia est en effet pollinisé par l’abeilleApis melliferaadansonii qui est capable d’assurer letransport du pollen sur plusieurs kilomètres (Ojeda-Camachoetal.,2013).Ilestprobablequelesespècesafricaines deGuibourtia soient aussi pollinisées pardesApidae(Motte-Florac,1980).
Concernant la dispersion des diaspores, lesconnaissances sont tout aussi lacunaires. On peutsupposerqueleventintervientdansladispersiondesgousses coriaces indéhiscentes de G. copallifera etG. ehie(Burkill,1995).Parcontre,lorsquelesgoussessontarillées,onpeutsupposerunedispersiondetypezoochore(Gautier-Hionetal.,1985).
5. QUALITÉS TECHNOLOGIQUES ET SYLVICULTURE DES ESPÈCES DE GUIBOURTIA
5.1. Qualités technologiques
L’anatomie des Guibourtia a été relativement biendécriteparBamford(2005).Lesessencesprincipalesproductrices de bois sont G. arnoldiana, G. coleo-sperma, G. ehie, G. tessmannii et G. pellegriniana
(Lemmens et al., 2012). Le tableau 3 présente lescaractéristiquesanatomiquesettechnologiqueslesplusimportantesdeleurbois.Celui-ciestengénéralstable,lourd, dense, dur, résistant aux champignons et auxtermites.Ilsèchebien,àconditionquel’opérationsoitfaitelentement,ensuiteilacquiertunebonnestabilité(CTFT,1983).L’aubierestblanchâtre,plutôtépaisetsongrainvariedefinàmoyen(Benoit,2011).Seloncette dernière source, les utilisations du bois varientd’uneespèceàuneautre.Globalement,lesespècesdeGuibourtia sont sollicitéesenmenuiserie,ébénisteriede luxe, artisanat, construction navale et chemins defer,maisaussienfabricationd’instrumentsdemusique(guitare, harpe,flûte, tambour, etc.) (Léonard, 1950;CIRAD,2008).Ilexisteunedifférenceasseznettedupointdevue textureetcouleurduboisentreespèces(Simpsonetal.,1999).
5.2. Sylviculture
L’exploitation forestière en Afrique centrale et del’Ouestestsujetteàunesériedemesureslégalescenséesassurer une gestion durable. Sur le plan technique,l’une des contraintes imposées aux exploitants estla fixation d’un Diamètre Minimum d’Exploitation(DME). Le tableau 4 donne les DME en fonctiondes espèces et des pays. Ces diamètres doivent êtrerevusàlahausseparlesexploitantss’ilsnepermettentpas une reconstitution suffisante après une premièrerotation. Mais le principal défaut de ces valeurs estqu’ellesnesontgénéralementpasétabliessurunebasescientifique.Ilfaudraiteffectivementquelesdiamètresdefructificationsoientprisencompteafindegarantirle maintien de semenciers. Malheureusement, detelles données font défaut pour les espèces du genreGuibourtia.
La sylviculturedes espècesdugenre en est à sesbalbutiements. Des essais de reboisement ont étéeffectuésavecG. ehieà l’OuestduGabon.Aprèssixannées d’observation, Zaou et al. (1998) ontmontréque les plants avaient un accroissement moyen enhauteurde1,42mparandanslesous-boiset1,45mpar anenplein éclairement.Quant à l’accroissementmoyenendiamètre,ilétaitde1,15mparanet1,05mpar an respectivement dans le sous-bois et en pleinéclairement. Des travaux similaires sont en coursdans le centre du Gabon (Doucet, communicationpersonnelle).
6. LE COMMERCE INTERNATIONAL DU BOIS DE GUIBOURTIA
Reconnuspour laqualité exceptionnellede leurboisd’œuvre,lesGuibourtiasontcommercialiséssouslesnomsdeBubinga,Kevazingo,Ovengkol,Amazakoue
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10 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.Ta
blea
u 3.Caractéristiquesanatom
iquesettechnologiquesdesboisprovenantdesprincipalesespècesexploitéesdugenre
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Copalier
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Amazakoué,Hyedua,Bubinga,K
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Bubinga,K
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Léonard,1950;
Raponda-W
alker
etal.,1961;B
ekker
etal.,2006
Densitéduboisà12%
d’humidité(g. cm
-3)
0,78-0,96
0,85
0,73-0,90
0,94
0,80-0,95
Monteiro,1962;
CIRAD,2008
Retraitradial(%
)4,6-6
2-3.7
3,4-5,5
8,2
5,2-8,1
Bolzaetal.,1972
Retraittangentiel(%)
8,7-10,3
3,2-5,7
6,8-10,7
9,9
6,3-10,5
Monteiro,1962;
CIRAD,2008
Modulederupture(N. mm
- ²)138-202
85-142
127-210
-166-195
Bolzaetal.,1972
Moduled’élasticité(1000*N.
mm
- ²)14-21,4
9,2
13,9-21,5
16,3
15,1
Monteiro,1962;
CIRAD,2008
Contraintederuptureen
compression(N
. nm
- ²)72-84
51-58
57-81
8066-73
Bolzaetal.,1972
Contraintedecisaillem
ent
(N. nm
- ²)8-13
14-16
8-15
-9,5
Monteiro,1962;
CIRAD,2008
DuretéChalais-M
eudon
4,5-8,3
8,8-9
5,4-11,3
-7,9-9,0
Bam
ford,2005
Diamètredesvaisseaux(µ
m)
120
117
120
185
110
Bam
ford,2005
Nom
bredevaisseauxparmm
213
76
43
Bam
ford,2005
Largeurdescellules(µm
)2-3
5-10
25-10
3-4
Bam
ford,2005
Hauteurdescellules(µm
)301-500
301-500
501
1000
501
Bam
ford,2005
Paysproducteurs
CongoetG
abonAngola,Botswana,
Nam
ibie,Zam
bieet
Zimbabw
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Ghana,C
ôted’Ivoire,
Nigéria,G
abon,
Guinée-Bissau,
Guinée,SierraLeone
etLibéria
Gabon,C
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Nigéria
Cam
erounetGabon
Lock,1989;
Bam
ford,2005
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 11
ouAfrican rosewood. Ils font l’objetd’un importantcommerce. Selon ATIBT (2010), l’exportateur leplus important est le Gabon. Il commercialise sesbois vers 10pays principaux: Chine, Hong-Kong,Japon,Italie,Belgique,Turquie,États-Unis,Portugal,Espagne,Angleterre(Figure 6). Ilestànoterque lecontinent asiatique est le principal importateur desbois deGuibourtia. LeGabon en a exporté près de90000m3 par an sous forme de grumes de 2007 à2010. Suite à l’interdiction d’exporter du bois nontransformé,instauréedanscepaysen2010,seulsdesboissciésontétéexportésentre2011et2012,àraisonde11000m3paran.Aucoursdecettemêmepériode,leCameroun,laGuinéeÉquatorialeetlaRDCn’ontchacunexportéquede350à1580m3parandeboissciés (ATIBT, 2008; ATIBT, 2009; ATIBT, 2010;ATIBT,2012).EnCôted’Ivoire,G. ehie futunboistrèsrecherchéetsaproductionentre1970et1974estestiméeà36000m3deboisronds(Aubréville,1959).Aujourd’hui, le bois deG. ehie a été hissé au rangde bois d’exportation de première qualité auGhana(Lemmensetal.,2012).
Les autres espèces sont actuellement moinsvaloriséesqu’ellesnelefurentparlepassé.En1960,6000m3 de bois deG. arnoldiana ont été exportéspar le Congo et en 1983, 10000m3 par le Gabon(Normand et al., 1976). Le bois de cette espècepossède des propriétés technologiques proches decellesde l’iroko (Milicia excelsa [Welw.]C.C.Berg)etduteck(Tectona grandisL.f)(Fouargeetal.,1970).
7. UTILISATIONS TRADITIONNELLES
Toutes les espèces de Guibourtia sont productricesde copal, une résine fraiche, translucide, de couleurambrée ou jaune clair, à odeur parfumée (Léonard,
Tableau 4. LeDiamètreMinimumd’Exploitation(DME)desespècesdeGuibourtiaexploitéesparpays—The Guibourtia species Minimum Exploitation Diameter (MED) by country.Espèce Pays DME (cm) SourceGuibourtia arnoldiana Gabon 70 Loin°016/01(PR,2001)
Congo 60 Décret2002-437(SGG,2002)Guibourtia coleosperma Zimbabwe 50 Burke,2006Guibourtia demeusei Congo 80 Décret2002-437(SGG,2002)
Gabon 70 Loin°016/01(PR,2001)RDC 60 Arrêtén°036/CAB/MIN/ECN-EF(MIN/ECN-EF,2006)RCA 60 Loin°08.022(PR,2008)
Guibourtia ehie Ghana 90 Burkill,1995Gabon 70 Loin°016/01(PR,2001)Libéria 60 Oteng-Amoako,2006Côted’Ivoire 60 Burkill,1995
Guibourtia tessmannii Gabon 90 Loin°016/01(PR,2001)Cameroun 80 Arrêtén°0222/A/MINEF(MINEF,2001)Congo 80 Décret2002-437(SGG,2002)
Guibourtia pellegriniana Gabon 90 Loin°016/01(PR,2001)Cameroun 80 Arrêtén°0222/A/MINEF(MINEF,2001)
Figure 6. Principaux pays importateurs du bois deGuibourtia et proportion de bois sciés annuellementimportés—Countries that import timber of Guibourtia according to their importance in terms of annual imported proportion (ATIBT,2012).
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12 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.
1950). Il s’agit d’une substance résineuse appelée«Guibourtacacidin »quiestlocaliséedanslecœurduboisdesGuibourtia (Roux,1959).Léonard (1950) autiliséletermedecopalpourdésignercesrésinesdontlespropriétés(dureté,solubilité,etc.)sontfavorables,entre autres, à la production de laques et de vernis.L’utilisation de ce copal est avérée depuis plusieursmillénaires.Pendantl’époqueduMoyenEmpire(2022à1786avantJ.C.), lesÉgyptiensl’ontutilisépour lamomification desmorts (Aufrère, 1983).À l’époquecoloniale, les pygmées collectaient le copal pour lesessarteursquilerevendaientauxcolons.Ceproduitétaitutilisédansl’industriedesvernis,maisaétéfinalementremplacé par des résines synthétiques (Gillet, 2013).Aujourd’hui, ilpourraitprésenterdiversintérêtspourlesindustriespharmaceutiques,cosmétiquesetsurtoutpourl’artisanat(Gillet,2013).
LeBubinga,dénominationcourantedesGuibourtiades forêts d’Afrique Centrale, surnommé le géantde la forêt, est un arbre fétiche ou sacré pour lespygmées (Bahuchet, 1985).Diverses parties (écorce,racines,sèveetfruits)sontutiliséespourdiversusages(Adjanohoun,1984;Fuendjiepetal.,2002; Ihenyenet al., 2009). Le tableau 5 fait la synthèse de cesdifférentesutilisationstraditionnelles.
8. QUEL STATUT DE CONSERVATION POUR LES ESPÈCES DU GENRE GUIBOURTIA ?
LemanquededonnéesécologiquessurlesGuibourtiaestlacauseprincipaledufaibleniveaud’évaluationdestaxadecegenrepar l’UICN.Eneffet,àpartG. ehie(catégorie IUCN: Least concern) et G. schliebenni(catégorie IUCN: Vulnerable), les autres espècesn’ont pas fait l’objet d’une évaluation de leur statutdeconservation(Contu,2012).Pourtant,desmenaceslocalement importantesexistent.Ainsi,G. copalliferaestmenacéparlesfeuxdevégétation,lasurexploitationdu bois et de la résine au Burkina Faso (Gnoumouet al., 2012). L’effet combiné de ces facteurs en faitune espèce à haut risque d’extinction (Begon et al.,2006). EnAfrique centrale, plus particulièrement auCameroun,l’exploitationillégaledubois,exportéversl’Asie,faitsubirauxBubingaunepressionconsidérabledontl’ampleurnécessiteraitd’êtreprécisée.
9. CONCLUSION
Il ressort de cette synthèse bibliographique queles connaissances restent globalement limitées surles espèces du genre Guibourtia. Si les propriétéstechnologiques de certaines espèces, du fait qu’ellessont exploitées pour leur bois d’œuvre, sont assezbiendocumentées,laprésentesynthèsedémontreque
la littérature relativeauxaspectsécologiquesest trèspauvre.
On retiendra particulièrement que le genreGuibourtia comporte plusieurs espèces sœurs mor-phologiquement semblables, rassemble des espècesrencontréesdansdesformationsvégétalescontrastées(forêtet savane)et regroupedesespèces inféodéesàdessolsdifférents(sableux,argilo-limoneux,calcaire,hydromorphe). Ces caractéristiques, parfois très dif-férentes,fontdecegenreunmodèleparticulièrementintéressantpouraborderlesmécanismesdespéciationetd’adaptationécologique.
Parailleurs,lescaractèresbotaniquespouvantservirsur le terrain à distinguer des espèces en sympatriesont soit rares, soit difficilement observables, quandleur pouvoir de discrimination n’est pas simplementlimité. Par exemple, il n’est pas possible d’avoir àdisposition en tout temps les fleurs deG. tessmanniietdeG. pellegrinianapourlesdifférencier.Ilestdoncimportantdecompléterlesdescriptionsbotaniques.Àtout lemoins, il importerait d’apporter des élémentsscientifiques nouveaux relatifs à la délimitationbotaniquedesGuibourtiadeforêt,grâceauxfacilitésdésormais offertes par la génétique moléculaire oula physiologie. Dans un second temps, sur base desdonnéesenvironnementales(climatiques,édaphiques)et demodèles de distribution passée et présente despopulations,ilseraitpossibled’évaluerladynamiqueprobable d’espèces de ce genre dans un contexted’exploitationforestièreetdechangementclimatique.Cesinformationssontlespréalablesàtoutevolontédegérerdurablementlespopulationsetdestatuersurlesstatutsdeconservationdesespèces.
Remerciements
Nous remercions l’Université de Liège (Belgique), leFonds de la Recherche Scientifique (F.R.S.), le FondsNationaldelaRechercheScientifique(FNRS)(subventionFRFC 2.4577.10) et l’ASBL Nature+ (Belgique) pourleurs soutiens scientifique et financier. Que le ProfesseurAchille Assogbadjo, le Professeur Rachidatou Sikirou,Dr Orou Gaoué, Dr Valentin Kindomihou, Jean-YvesDevleeschouwer, Michèle Federspiel, Achille Biwolé etArmelLoïcDonkpêganSègbédjisoientremerciéspourleursdiversconseilsetcontributions.
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 13
Tableau 5.UtilisationstraditionnellesdesespècesdugenreGuibourtiaenAfrique—Traditional uses of Guibourtia species in Africa.Espèces Usages Parties RéférencesGuibourtia arnoldiana
Usagemédicinal:gale Feuilles Léonard,1950;Raponda-Walkeretal.,1961
Combustiblepourl’éclairagedomestique CopalGuibourtia carrissoana
Combustiblepourl’éclairagedomestique Copal Léonard,1950
Guibourtia coleosperma
Usagealimentaire:consommationdel’arille Graineetarille Léonard,1950;Kanime,2003;Bekkeretal.,2006
Cosmétique,combustiblepourl’éclairagedomestique
Copal
Guibourtia conjugata
Utilisationsmédicinales:douleursstomacalesetintestinales,fièvres
Feuilles,écorce Léonard,1950;Ribeiroetal.,2010
Autresusages:valeursmystiques,combustiblepourl’éclairagedomestique
Copaletarbrevivant
Guibourtia copallifera
Usagesmédicinaux:dysenterieetpaludisme Feuilles Léonard,1950;Odugbemi,2008
Boisdeserviceetdechauffe,combustiblepourl’éclairagedomestique
Boisetcopal
Guibourtia demeusei
Usagesmédicinaux:dysenterie,poux Feuillesetgraines Léonard,1950;Raponda-Walkeretal.,1961;Lolke,1989
Pesticidesenagriculture,encensàl’égliseetcombustiblepourl’éclairagedomestique
Copal
Guibourtia dinklagei
Combustiblepourl’éclairagedomestique Copal Léonard,1950
Guibourtia ehie
Usagealimentaire:consommationdesfruits Fruits Léonard,1950;Noamesietal.,1994
Usagesmédicinaux:problèmesgastro-intesti-naux,ulcèred’estomac
Feuilles,racines,écorce
Usageculturel:chasselesmauvaisesprits CopalCosmétique,pesticidesenagricultureetcombustiblepourl’éclairagedomestique
Copal
Guibourtia leonensis
Poisonpourlapêcheetcombustiblepourl’éclairagedomestique
Écorce,copal Léonard,1950;Burkill,1995
Guibourtia pellegriniana
Usagesmédicinaux:paludisme Feuilles Léonard,1950;Bolzaetal.,1972
Combustiblepourl’éclairagedomestique CopalGuibourtia sousae
Combustiblepourl’éclairagedomestique Copal Léonard,1950
Guibourtia schliebenii
Combustiblepourl’éclairagedomestique Copal Léonard,1950
Guibourtia tessmannii
Usagesmédicinaux:aphrodisiaque,maladiescardiovasculaires,cancer,gonorrhée,blennor-ragie,mauxdedos,hypertension,paludisme,hémorroïde,etc.
Feuilles Léonard,1950;Raponda-Walkeretal.,1961;Jiofacketal.,2010
Protectioncontredesmauvaissorts,pesticidesenagricultureetcombustiblepourl’éclairagedomestique
Écorce,copal
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LegenreGuibourtia(synthèsebibliographique) 17
Ann
exe
1. Traitsbotaniquesu
tilisablesp
ourdistinguerlesespècesdugenre
Gui
bour
tia—
Bot
anic
trai
ts o
f Guibourtiasp
ecie
s.C
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Hm
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(m)
Dm
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(m)
Cim
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Taill
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fort
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Nom
bre
et
form
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s
Form
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folio
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Taill
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Type
de
nerv
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Ner
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con-
dair
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paires)
Taill
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pé
tiole
(cm)
G. a
rnol
dian
a30
201
Spirale
Rouge
brique
12,falciforme
Ovée-
cunéiforme
2,54
Pennées
7à9
0,4-0,8
Robyns,1949;
Léonard,1950
G. c
arri
ssoa
na6
--
--
Peu
développés
2,falciforme
Arrondiàla
base
2,14
Pennées
5à7
1,2-1,8
Léonard,1950
G. c
oleo
sper
ma
3015
0,65
Spirale
Rosecrèm
ePeu
développés
2,falciforme
Ovale
2,5
Pennées
8à11
1,4-3
Robyns,1949
G. c
onju
gata
1812
0,75
Spirale
Grisâtre
pâle
Peu
développés
2,falciforme
Arrondie-
obtuse
2Pennées
6à7
1-1,8
Léonard,1950;
Gom
eseSousa,
1966
G. c
opal
lifer
a40
201
Dense
Rose
0,80
2,falciforme
Ovée-
cunéiforme
1,15
Pennées
8à12
1,5-3
Léonard,1950;
Arbonnier,2004
G. d
emeu
sei
5025
0,80
Dense
Brunrosé
0,8-1
2,falciforme
Ovée-
cunéiforme
2,04
Pennées
5à8
1,5-3
Léonard,1950;
Aubréville,
1968
G. d
inkl
agei
5
--
-Brun
rougeâtre
Peu
développés
1,non
falciforme
Ovale-
oblong
1,54
Basilaires
70,3-1,8
Léonard,1950
G. e
hie
5025
0,80
Spirale
Grisfoncé
2,5
2,falciforme
Ovale
2,6
Pennées
5à7
0,4-0,6
Léonard,1950;
Aubréville,
1970
G. l
eone
nsis
25-
--
Rougevif
Peu
développés
2,falciforme
Ovée-
cunéiforme
2,5
Pennées
51,2-3
Léonard,1950;
Burkill,1995
G. p
elle
grin
iana
4020
1,5
Dense
Brun
rougeâtre
2-3
2,falciforme
Ovée
1,86
Pennées
7à9
1,5-2,5
Léonard,1950
G. s
chlie
beni
i20
13-
-Brun
rougeâtre
Peu
développés
2,falciforme
Ovée-
cunéiforme
2,94
Pennées
6à7
0,5-0,9
Léonard,1950;
Brenan,1959
G. s
ousa
e15
120,5
-Rougeâtre
Peu
développés
2,falciforme
Obovale
1,52
Pennées
5à12
1,2-1,5
Léonard,1950
G. t
essm
anni
i40
201,5
Dense
Brun
rougeâtre
32,falciforme
Ovée
1,86
Pennées
7à10
1,5-2,5
Léonard,1950
Dmax:Diamètremaximal—
max
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dia
met
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max:hauteurm
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18 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 201519(1), TossoF.,DaïnouK.,HardyO.J.etal.Ta
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(sui
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tilisablesp
ourdistinguerlesespècesdugenre
Gui
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Type
de
grai
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G. a
rnol
dian
aCaduques
4,ovales-
elliptiques
1,75
10
(6-7mm)
Hém
i-orbiculaire
Indéhiscente
Obovale
1,64(L
=4-5
etl=2,5-3
cm)
Sans
arille
Jaunebrun
Léonard,1950
G. c
arri
ssoa
naPersistantes
4,pubérulents
1,33
8à10
Glabre
Indéhiscente
Elliptique
1,45
(L=3-2,5et
l=2cm)
Sans
arille
Brunou
rougeâtre
Léonard,1950
G. c
oleo
sper
ma
Caduques
4à5,ovales
glabres
1,66
10
(5-6mm)
Hém
i-orbiculaire,
oblongue
Déhiscente
Orbiculaire,
coriace
0,69(L
=1,5-
2cm
et
l=2-3,5)
Arillée
(rouge)
Rouge
brunâtre
Léonard,
1950;Coates
Palgrave,2002
G. c
onju
gata
Caduques
4,ovaleset
pubescents
1,4
10
(6mm)
Ovale-
orbiculaire,
stipité
Indéhiscente
Elliptique-
oblongue
1,4(L=3-4et
l=2,5cm)
Sans
arille
Brunfoncé
Léonard,
1950;Gom
es
eSousa,1966
G. c
opal
lifer
aPersistantes
4,ovales-
elliptiques
1,5
10à12
Obliquement
elliptique
Indéhiscente
Orbiculaire,
asym
étrique
1,30
Sans
arille
Roseà
rougevif
Aubréville,
1968
G. d
emeu
sei
Persistantes
4,ovaleset
pubescents
1,57
10 (11-14mm)
Elliptique,
pubescent
Indéhiscente
Suborbiculaire
mince
1,30(L
=4-5
etl=3-4cm
)Sans
arille
Rouge
violetvif
Vivienetal.,
1985;Burkill,
1995
G. d
inkl
agei
Caduques
4,-
-8
-Indéhiscente
Com
priméet
mince
-Sans
arille
Brun
rougeâtre
Léonard,1950
G. e
hie
Caduques
3à4,pubescents
àlafaceexterne1,8
10
(7mm)
Supère,
elliptique
etpeupoilu
Indéhiscente
Obovaleà
bordinfléchi
1,30(L
=4-5
etl=3-4cm
)Sans
arille
Brun
jaunâtre
Aubréville,
1970;Vivien
etal.,1985
G. l
eone
nsis
Caduques
4,-
-6
-Déhiscente
Obovaleet
épais
1,59(L
=2,6-
2,8etl=1,7-
1,8cm
)
Arillée
Brun
rougeâtre
Savilletal.,
1967
G. p
elle
grin
iana
Caduques
4,pubérulents
1,4
10Stipitéet
glabre
Déhiscente
Ellipsoïde,
coriace
0,75(L
=2-2,5
etl=1,5cm
)Arillée
(rouge)
Rose
Aubréville,
1968
G. s
chlie
beni
iCaduques
4,pubérulents
-8à10
(5-7mm)
Hirsute
Indéhiscente
Elliptique,
suborbiculaire
0,82(L
=2-2,5
etl=2-3,5cm)
Sans
arille
Rouge
chocolat
Léonard,
1950;Brenan,
1959
G. s
ousa
ePersistantes
4,-
1,6
10Stipitéet
glabre
Indéhiscente
Ovales-
orbiculaire
1,31(L
=4,2-5
etl=3-4cm
)Arillée
Brunou
rougeâtre
Léonard,1950
G. t
essm
anni
iCaduques
4,ovaleset
pubérulents
1,4
10
(L=8mm)
Subsessileet
hirsute
Déhiscente
Ellipsoïde,
coriace
0,69
(L=3-4etl=
2-2,5cm
)
Arillée
(orange-
rouge)
Rose
Aubréville,
1968