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Mathilde Berniard Léa Pacheco Malorie Torrent
Le Handball FrançaisUn géant médiatique, un nain
économique
Master 2 Stratégies Economiques du Sport et du Tourisme
Année 2013 - 2014
Rédigé pour Pierre Chaix
Le Handball Françaisn géant médiatique, un nain
économique ?
conomiques du Sport et du Tourisme
Le Handball Français: n géant médiatique, un nain
2
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................. 3
1. Le Handball professionnel français et médias ................................................................................. 5
1.1. Le potentiel médiatique du Handball français ........................................................................ 5
1.1.1 Des éléments fondamentaux pour la médiatisation du Handball ................................... 6
1.1.2. Montrer ce qui détermine le potentiel médiatique de Handball .................................... 8
1.2. Les médias qui jouent la carte du Handball ............................................................................ 9
1.2.1. Les médias du Handball ................................................................................................... 9
1.2.2. La rencontre entre le Handball et la télévision ............................................................. 11
1.3. Stratégie médiatique du Handball ......................................................................................... 13
2. Poids économique et potentiel médiatique du handball français : une surprenante dissonance…
17
2.1. Les déterminants économiques du Handball professionnel français ........................................ 17
2.1.1. Des partenariats récents ..................................................................................................... 18
2.1.2. Les déterminants du budget de la FFHB .............................................................................. 20
2.1.3. La santé économique de la LNH à travers les clubs professionnels français de D1 ............ 22
2.2. Un poids économique bien différent des autres sports ............................................................. 27
2.3. La médiatisation et son rôle dans l’économie du Handball ....................................................... 32
3. Joueurs issus des filières de formation et agents de joueurs ........................................................... 37
3.1. Les Joueurs Issus des Filières de Formation .......................................................................... 37
3.2. Le rôle des agents de joueurs ................................................................................................ 40
3.3. Atouts et limites de ces réglementations: des avis partagés ... ............................................ 44
Conclusion ............................................................................................................................................. 48
Annexes ................................................................................................................................................. 49
3
Introduction
"A part marcher sur la lune je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre", cette citation de l’athlète
Jackson Richardson (ancien capitaine de l'équipe de France de Handball) résume clairement le niveau
d’excellence atteint par l'équipe de France masculine de Handball en devenant pour la première fois
championne olympique lors des jeux de Pékin en 2008, sans se douter que l'exploit se reproduirait à
l'olympiade suivante.
De ce fait, la popularité et la notoriété de ce sport n'a cessée de croître au fil des années et a pris,
comme nous le montrerons, une place médiatique considérable. Les très bons résultats des équipes
nationales depuis quelques années suscitent une fierté particulière auprès des français et le
développement d'un attachement de plus en plus présent pour ce sport. Aujourd'hui la place
médiatique qu'occupe le Handball français peut se comparer à une place de géant dans le monde du
sport professionnel d'ou le thème directeur de ce travail : "Handball français : un géant médiatique,
un nain économique".
Un nain économique? En effet nous verrons que le poids économique du Handball français est
quelque peu incomparable face la place médiatique de celui-ci.
Notons qu’il est important de préciser que l'étendue de notre analyse ne se portera que sur le
handball français et non international.
Avant de débuter notre analyse, il nous a semblé perspicace de retracer brièvement l'histoire et
l'évolution du Handball jusqu'à sa professionnalisation.
Après les premières traces de jeux similaires au Handball remontant à la France médiévale, le jeu
plus semblable à celui qu'on connait aujourd'hui prend ses sources au 19eme siècle, au Danemark. Le
Danois Holger Nielsen créa les règles du Handball moderne (håndbold) en 1898. C’est en 1919 que le
Handball à onze voit le jour grâce au professeur allemand Carl Schellenz, de l'École normale
germanique d'éducation physique de Leipzig. La Fédération internationale de Handball est apparut
en 1928, c'est alors un sport de démonstration aux Jeux de Berlin huit ans plus tard. Le Handball est
cependant très peu pratiqué avant la Seconde Guerre mondiale en France, mais en
septembre 1941 nous assistons à la mise en place, avec l'aide du régime de Vichy, d'une fédération
française autonome.
L’élément qui a marqué un point positif dans le développement du Handball français est son entrée
dans les programmes du sport scolaire. En effet, le Handball fut trop longtemps considéré comme un
sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases. Puis, rapidement, on assista à
une véritable progression du Handball jusqu'au niveau actuel, notamment grâce aux substrats actifs
du milieu scolaire. Le Handball doit donc beaucoup aux milieux scolaires et universitaires, et tient
aujourd'hui encore une place importante dans les programmes de l'Éducation
nationale français. Actuellement le Handball se définit comme un sport collectif où deux équipes de
sept joueurs s'affrontent par l'intermédiaire d'un ballon sur un terrain d'une longueur de 40 mètres
et d'une largeur de 20 mètres.
C’est avec la création de la Ligne Nationale de Handball en 2004 que nous assistons à une étape
cruciale de l’histoire du Handball français : sa professionnalisation. L’impact de cette phase évolutive
4
a évidemment eu des répercussions loin d’être négligeables concernant les deux domaines que sont
la médiatisation et l’économie du handball français. Ces deux notions seront, comme nous l’avons
mentionné, les lignes directives de notre analyse, il en convient donc de les définir au préalable. La
médiatisation peut se définir comme étant une publicité, une exposition faite autours d’une idée,
d’une organisation ou d’une personne par l’intermédiaire d’un média. Nous verrons, entre autres,
que la notion de « spectacle sportif » occupe un rôle important entre médias et sport professionnel.
La médiatisation occupe actuellement une place importante dans le Handball français, nous
développeront ce point plus tard dans notre analyse. Concernant le point économique qui sera
abordé, celui-ci traitera de tous les déterminants de l’économie du Handball, de l’analyse de chiffres
et de leurs impacts. Nous verrons que ce géant qu’est la médiatisation et le nain que représente
l’économie, sont bien loin de jouer dans la même catégorie...
De toutes ces constatations, une problématique évidente c’est imposée concernant ce paradoxe
entre la place gigantesque de la médiatisation du handball et celle de l’économie qui n’en parait que
plus minime à coté. Nous tenterons donc de répondre à la question suivante : Quel est réellement le
poids économique du handball français et comment justifier cette différence avec la place
médiatique qu’il occupe ?
Dans une première partie nous analyserons le rapport handball français avec les médias puis dans
une seconde partie nous verrons qu’il résulte une surprenante dissonance entre le poids médiatique
du handball et son poids économique.
Enfin, dans ce dossier nous traiterons parallèlement des aspects plus formels et réglementaires que
présentent le métier d’agents sportif mais également la législation concernant les Joueurs Issus des
Filières de Formation (JIFF).
5
1. Le Handball professionnel français et médias
Par définition1, le média est « un procédé permettant la distribution, la diffusion ou la
communication d’œuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels (presse, cinéma,
affiche, radio, TV, vidéo…) ». L’étymologie de « média » précise qu’il est, à son origine latine, le
pluriel de « medium » signifiant moyen, intermédiaire, lien. Quant à elle, l’encyclopédie Universalis2
indique que la communication est vouée à « la recherche d’un contact aussi direct que possible »
avec une cible précise restreinte ou massive. Le média peut ainsi être conçu comme un moyen, un
outil créateur de lien entre deux acteurs. D’un point de vue marketing3, ces deux acteurs s’identifient
avec d’une part l’émetteur, qui est à l’initiative de l’information, et d’autre part le récepteur qui
perçoit et traite l’information. Le terme de « médiatisation » modélise la transmission de
l’information par l’intermédiaire d’outils, de supports que sont les médias. Ceux-ci sont nombreux et
évoluent très largement en fonction des progrès technologiques. Cette évolution conjointe est
illustrée avec le développement du web 2.0 qui propose aux émetteurs de faire participer leur cible
réceptrice dans le processus de médiatisation. Cette nouvelle ère de la médiatisation utilise des
outils comme les blogs, les réseaux sociaux, les flux RSS par exemple qui placent le récepteur en
situation d’interaction autant avec l’information elle-même qu’avec le reste des internautes.
L’intitulé de notre sujet de travail rapproche le Handball professionnel français à un géant
médiatique. Si le géant est habituellement assimilé à un personnage fantastique qui fait référence à
l’image d’une créature, d’un phénomène hors-normes, il faudrait considérer que le Handball a les
mêmes caractéristiques. Dans cette approche, le Handball professionnel serait envisagé comme un
sujet d’information capable de s’imposer massivement sur le marché des médias et de la
communication. C’est en prenant en compte ces éléments de définition que nous nous intéresserons
aux interrogations suivantes :
- Dans quelles mesures le Handball pourrait-il être apprécié comme un géant médiatique ?
- Quels sont les facteurs qui font que le Handball est aujourd’hui un sport médiatique et
médiatisé ?
L’objectif de cette première partie sera de définir quels sont les axes qui déterminent le potentiel
médiatique du Handball professionnel en France. Le but est aussi de cerner comment les acteurs du
secteur sont capables de mettre en place une stratégie de médiatisation pour s’implanter sur le
marché sportif des médias. Pour se faire, nous proposerons dans un premier temps des éléments de
cadrage concernant le potentiel médiatique du Handball. Il s’agira dans un second temps de porter
notre attention sur les médias qui s’intéressent de prés au Handball. Nous terminerons cette partie
en identifiant les éléments qui fondent la stratégie médiatique du handball.
1.1. Le potentiel médiatique du Handball français
Sous ses allures de discipline d’EPS, le Handball n’a pas pour vocation première d’être
médiatisé. Cependant, quels sont les facteurs qui motivent les médias à communiquer sur le
Handball professionnel français ? En plus de répondre à cette question, nous expliquerons comment
1 Définition Larousse
2 Définition encyclopédie Universalis
3 Informations recueillies dans le magazine Strategies.fr
6
le Handball a réussi à se défaire de son image de sport scolaire pour passer de l’amateurisme à un
sport médiatisé à l’échelle nationale.
1.1.1 Des éléments fondamentaux pour la médiatisation du Handball
Au cours des années 1960 et 1970, le Handball a gagné le territoire français sous l’impulsion
des Cadres Techniques Régionaux et l’implication des établissements scolaires. C’est la pratique
scolaire, liée à une logique de développement fédérale, qui a participé largement à la
démocratisation du Handball via la création de clubs ; La Fédération Française de Handball en
recense 718 en 1960 et 2411 en 2013 sur le territoire français comme le tableau suivant l’illustre.
Graphique 1 – Evolution du nombre de clubs affiliés à la FFHB depuis 19414
Cette période est aussi marquée en 1974 par la création des Sections Sport-Etudes qui proposent des
formations spécifiques au Handball dispensées au départ par des professeurs d’EPS. C’est à
l’initiative de la Direction Technique Nationale (DTN) et de la Fédération Française de Handball
(FFHB) que le Handball de haut niveau s’organise via la structuration d’un « parcours de l’excellence
sportive ». La structuration du haut niveau s’accélère dans les années 1980/1990 avec le
développement des formations Handball pour les cadres (acteurs prépondérants dans la
4 Données récoltées sur les statistiques de recensement des clubs et licenciés à la FFHB
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
1941 -1949
1950 -1959
1960 -1969
1970 -1979
1980 -1989
1990 -1999
2000 -2009
2010 2011 2012 2013
Nbr de clubs
7
structuration du Handball dans les clubs), les entraîneurs et les joueurs5. C’est par exemple le début
des sélections des jeunes talents en fonction de normes de détections qui incluent des tests
spécifiques, gabarits, droitier/gaucher (…) qui concrétise les volontés fédérales. La formation sportive
d’accès au haut niveau s’organise dès lors avec le passage par les ligues et comités, les pôles, les
équipes jeunes puis les centres de formation qui constituent encore aujourd’hui le parcours
d’excellence du handball.
Cet important travail de structuration sportive se concrétise en 1990 avec la qualification de l’équipe
nationale masculine pour les Jeux Olympiques de 1992 à Barcelone. Une fois sur place, l’effort est
produit puisque l’équipe de France remporte la médaille de bronze. Dés lors, la notoriété de l’équipe
de France de Handball grandit et la série de surnoms débute avec « Les Bronzés » à l’issue des Jeux
de Barcelone que l’Express cite même comme « élément fondateur du Handball français de haut
niveau » (2011). Les médias parlent ensuite des « Barjots » jusqu’en 1995 remplacés par les
« Costauds » en 2001 après une période creuse d’un point de vue sportif. Vient ensuite le tour des
« Experts » qui prennent le relais avec une toute nouvelle génération de joueurs en 2008.
En 2004, malgré un contexte de réussite et de succès sportif, le Handball de haut niveau souffre de
difficultés économiques nous précise André Amiel, Président de la FFHB à cette période6. Il donne
pour exemple les différences de budget entre le club de Barcelone qui représente le double de celui
de Montpellier. Le Président de la FFHB met aussi l’accent sur le fait que le Handball français échoue
dans sa vocation de sport spectacle puisqu’en « Allemagne, l’affluence [de spectateurs] moyenne se
situe entre 10 000 et 15 000 personnes, alors qu’en France elle est de 1 00 à 2 500 par match ». Le
constat est aussi valable en ce qui concerne les recettes issues du privé qui englobent, par exemple,
les partenariats, les droits TV ou encore le merchandising. Ce type de bénéfices représentant 20% du
budget fédéral, le Plan Fédéral 2005-2008 revoit l’objectif à la hausse puisqu’il vise une part
minimum de 33% pour les ressources dues au privé. La volonté d’organiser le secteur professionnel
du Handball avec la mise en place d’une structure dédiée émane de ces enjeux économiques abordés
par A.Amiel dans l’article. La jeune Ligue Nationale de Handball7 (LNH) naît en mai 2004 à l’issue de la
réunion d’une Assemblée Générale pendant la Coupe de la Ligue 2004. La LNH est désormais liée à la
FFHB par une convention qui stipule les missions et les engagements des deux parties l’une envers
l’autre. La ligue est notamment en charge « d’assurer la promotion, le développement et la défense
des intérêts matériels et moraux du handball professionnel français » ainsi que « d’organiser, gérer,
réglementer les compétitions nationales auxquelles participent ses groupements de sportifs affiliés
(clubs de D1 masculine) ». La LNH est un acteur du paysage du Handball qui agit dans un périmètre
précis déterminé par la prise en charge de la D1 masculine et de la commercialisation des
compétitions et évènements qu’elle organise.
Si ces éléments de cadrage permettent de dessiner le contexte dans lequel le Handball professionnel
évolue avec des acteurs et une histoire qui lui sont propres, le potentiel médiatique du Handball
s’évalue en fonction de plusieurs critères.
5 Informations recueillies dans l’intervention de Jean-Paul Martinet à propos du parcours de la France dans le
monde du HB 6 Alain Echegut, « Le handball en quête de professionnalisation », Les Echos n° 19094, 13 Février 2004
7 La LNH est considérée dans le mouvement sportif comme un jeune sport professionnel par rapport aux ligues
de football (1932), de volley-ball et basket-ball (1987) et de rugby (1998).
8
1.1.2. Montrer ce qui détermine le potentiel médiatique de Handball
Qualifié de vecteur de divertissement, de plaisir et de développement par la FFHB, le
Handball peut se reposer sur des valeurs qui lui sont propres pour se commercialiser sur le marché
du sport professionnel. Celles-ci sont les suivantes :
- Singularité : L’univers du Handball français est construit sur un maillage structurel important.
La FFHB recense en 2013 plus de 2 400 clubs affiliés et plus de 500 000 licenciés en France
(territoires outre-mer compris). Ce réseau fédéral est complété par le principe de parité
visualisé dans le recensement des pratiquants depuis la fondation de la fédération en 1941.
Cette évolution vers une parité plus importante entre hommes et femmes peut être illustrée
comme suit.
Graphique 2 – Evolution de la part d’hommes et de femmes licenciés à la FFHB de 1941 à 2013
- L’esprit d’équipe et la solidarité qui émanent de la nature collective du handball lui confèrent
une capacité à fédérer ses licenciés, mais aussi des spectateurs plus ou moins concernés par
l’univers Handball.
- La persévérance et la volonté dépeignent les difficultés physiques et morales auxquelles les
joueurs seront susceptibles de faire face. Cette dimension rejoint les valeurs d’engagement
insufflées par la Fédération et la Ligue Nationale qui font référence à la technicité que
requiert le handball.
- La tolérance et l’humilité doivent aussi être mises en avant car la FFHB y fait référence
lorsqu’elle présente les origines pédagogiques du Handball. Le lien avec le cadre scolaire et
universitaire semble important puisqu’il fait partie intégrante du plan de développement du
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
120,0%
1941 -1949
1950 -1959
1960 -1969
1970 -1979
1980 -1989
1990 -1999
2000 -2009
2010 2011 2012 2013
Part Hommes (%) Part Femmes (%)
9
Handball en France8. Sa cible médiatique, et donc marketing, est importante avec un large
panel de consommateurs potentiels.
- Spectaculaire puisque le Handball peut s’appuyer sur des caractéristiques sportives
particulièrement intéressantes pour sa médiatisation. La discipline bénéficie tout
particulièrement de son dynamisme, avec sa vitesse de jeu, mais aussi d’une grande
technicité capable d’impressionner aussi bien les pratiquants connaisseurs que le spectateur
novice.
- Excellence et compétition, notions primordiales pour le mouvement sportif du Handball
(principalement la FFHB et la LNH), ne désintéresseront pas les médias. D’une part la
diversité des compétitions et l’amplitude du calendrier sportif permet aux médias de choisir,
de moduler les plages de diffusion pour le Handball. D’autre part, l’excellence sportive des
équipes de D1 et de l’Equipe de France augmente la notoriété et donc la motivation des
médias à communiquer sur le Handball.
Ces valeurs qui rendent le Handball comme un sport-spectacle attrayant et séduisant, tant pour le
grand public que pour les acteurs médiatiques et économiques, peuvent être nuancées du fait que le
Handball soit un sport d’intérieur. La capacité d’accueil d’une salle proposant des matchs de D1 est
plus limitée que celle des stades qui reçoivent des équipes de Top 14 par exemple. C’est notamment
le cas avec le Phare de Chambéry Métropole capable de recevoir un peu plus de 4 000 personnes
pour un matche de D1, alors que la jauge du Stade des Alpes est fixée à environ 20 000 places assises
pour un match de Top 14 par exemple. La notion d’image étant primordiale dans l’effet de
médiatisation, l’infériorité en termes de capacité d’accueil ne sert pas d’avantage au Handball de
LNH puisqu’elle fait écho à un défaut d’engouement de la part du public ce sport. Le caractère indoor
du Handball a néanmoins des avantages logistiques car les contraintes liées aux aléas climatiques et
aux horaires des matchs par exemple peuvent être lissées dans une salle couverte. Il apparaît alors
plus facile pour les médias de participer à la commercialisation du Handball puisque les
problématiques en termes d’images et de sons sont atténuées.
Eloigné du « tapage médiatique » (J.DELPLANQUE, 2008), le potentiel médiatique du Handball repose
sur des valeurs puissantes capables d’humaniser la discipline. C’est dans ce sens que le Handball
réussi le pari médiatique puisqu’il séduit le public, en s’associant à des caractéristiques valorisantes,
et qu’il répond aux attentes et objectifs, principalement économiques, des médias.
1.2. Les médias qui jouent la carte du Handball
1.2.1. Les médias du Handball
Si nous venons de nous intéressé aux facteurs qui déterminent le potentiel médiatique du
Handball professionnel, il convient d’identifier les médias qui portent un réel intérêt au Handball.
Pour se faire, l’objectif de notre travail sera de proposer une « typologie » afin de cibler quels sont
ces médias qui communiquent sur le Handball.
8 Fédération Française de Handball, (2011), Plan Fédéral 2008-2018
10
Le paysage médiatique du Handball met en évidence trois types de positionnements précis. Il est
question pour le premier d’entre eux de médias dits « spécialistes » qui ont pour unique vocation de
diffuser de l’information sur le Handball professionnel. C’est le cas, par exemple, pour Handnews.fr
qui propose gratuitement de l’information sur le Handball de haut niveau uniquement sur le web.
Handaction est un autre spécialiste qui distribue des magazines mensuels contre un abonnement
payant.
Le second type de positionnement concerne les médias généralistes de l’information du sport, c’est-
à-dire que le thème du sport fait partie des vocations marketing du média en question. L’Equipe en
est un exemple puisqu’il relaye de l’information sportive et a un département spécialisé sur
l’actualité du Handball. Pour le média radio, RMC est un exemple pertinent puisqu’elle affiche
clairement son contenu sportif dans sa baseline « Info, Talk, Sport ». La télévision s’impose
aujourd’hui sur ce positionnement notamment avec les deux acteurs principaux que sont Canal+ et
BeIN Sport.
Le troisième genre de positionnement est centré sur l’information généraliste à travers lequel le
sport, et plus particulièrement le Handball, est abordé uniquement s’il fait l’objet d’information
inédite, qui sort du quotidien et donc très liée à l’exploit ou l’excellence sportive. C’est sur ce marché
plus large que les chaînes d’information continue, comme BFM et iTélé par exemple, ou encore les
quotidiens Le Monde, Le Figaro auront diffusé l’Equipe de France double Champion Olympique, en
2008 et 2012, aussi bien que l’affaire des paris truqués qui implique les joueurs internationaux Luka
et Nikola Karabatic en Mai 2012. Concernant les chaînes de télévision publiques, le groupe France
Télévisions communique sur le Handball français dans le cadre de sa délégation de service public. En
effet, les chaînes concernées ont pour obligation de diffuser des évènements et compétitions
sportives considérés comme importants et dans lesquels l’équipe nationale fait partie. C’est dans ce
sens que même si le groupe ne détient pas les droits TV du Championnat du Monde, par exemple,
France Télévisions devra diffuser la rencontre en phase finale si l’Equipe de France y participe. Cette
situation n’empêchera pas au détenteur des droits de transmettre aussi la rencontre et d’y ajouter
un magazine d’information par exemple.
Si les médias se différencient par leur positionnement, ils peuvent aussi être classés en fonction de
leur nature comme suit :
- La radio avec RMC par exemple qui est le partenaire de la Ligue Nationale de Handball.
- La presse papier et web avec l’Equipe, Hand Action, partenaires officiels de la Fédération
Nationale.
- La télévision avec les anciens détenteurs des droits, comme Orange ou Eurosport, et les
partenaires d’honneur de la LNH que sont Canal+ et le groupe France Télévisions.
Cet aperçu de la diversité médiatique intéressée par le Handball nous renvoie à la relation de
partenariat que certains médias peuvent entretenir avec les organes décisionnels du haut niveau en
handball. Ces partenaires de la LNH et de la FFHB peuvent-ils, néanmoins, être considérés comme un
effet de médiatisation ?
Pour donner des éléments de réponse, il s’agit tout d’abord de faire la différence entre médiatisation
directe et indirecte. On peut en effet distinguer les partenaires qui communiquent directement sur la
D1 et l’Equipe de France via des reportages, des retransmissions de matches, et ceux qui vont faire
profiter la D1 et l’Equipe de France de leur propre communication avec des mises en scènes
publicitaires, le naming d’un produit par exemple. La médiatisation directe est très largement mise
en place par les partenaires médias eux-mêmes puisque cela fait partie intégrante de leur activité
11
économique, c’est-à-dire acheter des droits TV pour en générer des bénéfices. Dans la deuxième
situation, celle de la médiatisation indirecte, ce sont des partenaires comme Adidas, la Française des
Jeux ou encore Renault Rent, et tout récemment Oasis qui s’associent à la LNH et à la FFHB.
Néanmoins, le naming de voiture, comme l’avait fait Peugeot avec Roland Garros, ou encore la mise
en scène d’un joueur professionnel en train de boire de l’Oasis ne s’est pas encore vue. Cependant, le
Handball français n’a pas besoin de partenaire pour communiquer sur ses joueurs et ses équipes.
C’est ce qui s’est notamment produit avec la venue de Qatar Sports Investments qui a récupéré le
club de Paris au bord de la relégation en 2ème division en 2012. Même si l’arrivée des investisseurs
qataris au club parisien a été quelque peu absorbé par le rachat du Paris-Saint-Germain Football par
le même fond d’investissement, le Handball a été mis sur les devants de la scène médiatique pendant
cette période. Le Handball peut donc profiter d’une communication indirecte non négligeable
lorsqu’il s’agit d’excellence sportive et qu’il est associé à un acteur médiatique plus importante,
comme le Football par exemple.
Après avoir abordé la façon dont le Handball peut être traité par les médias, en fonction de leur
nature et de leur statut, nous aborderons le média de la télévision. Le but est de clarifier les relations
entre télévision et sport professionnel, et plus précisément de montrer en quoi la télévision et le
Handball sont liés par des intérêts communs.
1.2.2. La rencontre entre le Handball et la télévision
En accord avec la problématique de départ, nous considérerons dans cette partie
uniquement le Handball de LNH et celui de l’Equipe de France. Ce choix se justifie du fait que la Ligue
Nationale est l’organe structurel en charge de la professionnalisation du Handball français et des
clubs de 1ère Division masculine notamment.
Le premier évènement sportif retransmis en direct à la télévision a été le Tour de France cycliste en
19489. Le pouvoir fédérateur et la popularité de la compétition pousse naturellement la télévision à
engager des compétences techniques importantes pour donner la possibilité au plus grand nombre
de suivre les épopées sportives des cyclistes étape par étape. Néanmoins, l’histoire du couple sport-
TV ne démarre réellement qu’à partir de 1974 avec la libéralisation de la télévision via la suppression
de l’ORTF (Loi du 7 Août 1974) qui donne naissance à trois chaînes de télévision distinctes. Pierre
CHAIX évoque le « phénomène de semi-concurrence »10 car, une fois séparées, les trois chaînes ont
du faire preuve de compétitivité pour satisfaire leurs objectifs en diffusant du sport dans leurs
programmes par exemple. Une deuxième vague de libéralisation de l’offre télévisuelle s’opère dans
les années 1980 avec la multiplication des chaînes : Canal+ en 1984, qui révolutionne l’offre existante
puisqu’elle est la première à être payante, la 5 et M611 accessibles depuis 1986 et le changement de
statut pour TF1 qui se privatise en 1987. Le sport devient un enjeu important pour les chaînes
télévisées qui deviennent de plus en plus concurrentes sur ce marché en vue de leur nombre
9 BROCHAND Christian, « Le sport et la télévision : un vieux couple à histoires », Communication et langage,
n°92, 1992, pp 25-40 10
CHAIX Pierre (2004), Le rugby professionnel en France ; enjeux économiques et sociaux, L’Harmattan, La Librairie des Humanités, Paris 11
La 6ème
chaîne appartenait au groupe Publicis et avait le nom de TV6 de 1986 à 1987 où la chaîne est récupérée par le Groupe M6.
12
grandissant. Selon le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), l’investissement dans les droits TV
d’un sport en particulier représente pour les diffuseurs l’opportunité de diversifier leur offre tout en
développant un programme fidélisant qu’est le sport-spectacle. Le sport est ainsi désigné comme un
vecteur aux « dimensions évènementielle, fédératrice, « feuilletonnante » et émotionnelle ».
Réciproquement la télévision permet grâce à l’image de rapprocher les téléspectateurs de la
compétition, et donc du monde sportif, tout en proposant une nouvelle esthétique du sport. Selon
les chiffres du CSA, nous remarquons que le montant des droits sportifs progresse fortement entre
2000 et 2006 pour se stabiliser jusqu’en 2010 (tableau 1).
Tableau 1 – Montant des droits sportifs, toute chaîne confondu
2000 2003 2006 2010 Valeur du marché (en M€) 510 755 1 080 1 135 Source : estimation CSA12
Parallèlement il faut noter que la part de diffusion du Handball a nettement évolué entre la période
de 1992-1995 et celle de 1996-1999 (tableau 2). Ce constat montre un exemple de la manière dont le
sport progresse conjointement avec la télévision.
Tableau 2 – Evolution du volume de retransmission du handball sur les chaînes hertziennes.
Total du volume de
retransmission
1992 – 1995 39h 1996 – 1999 111h
Source : Dossier du CSA, Mars 2000
A la suite de ces observations, il faut noter que le paysage de la télévision française évolue
avec le marché des chaînes à péage grandit, au détriment des chaînes gratuites. Cette observation
peut être illustrée par le tableau 2. En reprenant le volume de retransmission du Handball à la
télévision entre 1996 et 1999, il faut préciser que Canal + a retransmis plus des trois quarts du
volume total concernant le Handball, ne laissant ainsi que 18 heures pour TF1, France 2 et France 3.
Ce basculement du sport vers les chaînes payantes est évoqué par Médiamétrie et Eurodata TV
Worldwide dans leur communiqué annuel le Yearly Sports Key Facts qui couvre la période Septembre
2012 à Août 2013. Le constat est net puisqu’entre les saisons sportives 2011/2012 et 2012/2013 le
volume de retransmission du sport sur les chaînes gratuites a chuté de 31%. Les experts de
l’audience audiovisuelle expliquent qu’en vue de l’augmentation du nombre de diffuseurs sur le
marché, les montants des droits sportifs ont augmenté mettant ainsi à distance les chaînes
généralistes comme TF1 qui s’est vu retiré la Formule 1 par Canal + par exemple. Pour le CSA il n’y a
pas seulement l’intensité concurrentielle qui agit pour l’augmentation des droits sportifs. Son étude
de 2011 prouve que la valeur intrinsèque de l’évènement doit être intégrée.
12
Direction des études et de la prospection, CSA, Sport et télévision : Quels défis pour le régulateur dans le nouvel équilibre gratuit-payant ?, Les études du CSA, 2011
13
1.3. Stratégie médiatique du Handball Après avoir traité des éléments fondateurs du potentiel médiatique du Handball, et ceux qui
font le paysage médiatique dans lequel il évolue actuellement, cette dernière partie précisera les
éléments stratégiques pour la médiatisation du Handball français. En lien avec son évolution, il
s’agira de montrer comment la médiatisation a pu influencer le développement de ce sport.
Pour ce faire, nous traiterons la médiatisation de la discipline à partir des années 1990 car c’est la
période qui correspond à l’ascension, en termes de notoriété et d’image, du Handball dans le
paysage sportif en France avec la médaille olympique remportée par l’équipe de France masculine à
Barcelone. Il convient aussi de préciser que nous porterons notre attention principalement sur la
médiatisation de la 1ère Division masculine (D1), portée par la Ligue Nationale de Handball, car d’un
point de vue sportif elle fait écho à la Ligue 1 en Football et au Top 14 en rugby. Nous traiterons aussi
de l’Equipe de France masculine, rattachée à la FFHB, qui s’expose sur la scène sportive
internationale.
Dans sa présentation au grand public, via leur site Internet, l’équipe dirigeante actuelle de la Ligue
Nationale de Handball précise les deux points suivants :
La LNH part du constat que le Handball a une trop faible présence dans le paysage
médiatique sportif. Le Président, Philippe BERNAT-SALLES, et son équipe évoque même une
« anomalie » étant donné les valeurs que véhicule le handball et le niveau de compétition
qu’il propose au public. Le développement de la visibilité des clubs de LNH et des
compétitions comme le Championnat D1, la Coupe de la Ligue et le Trophée des Champions
est dépeint comme un objectif primordial pour la LNH. La communication de masse est alors
un point central de la stratégie actuelle du Handball français lorsque la LNH parle d’utiliser
« l’ensemble des médias » pour « élargir son audience ».
Les salles étant considérées comme les outils principaux des clubs de LNH, le deuxième point
stratégique se préoccupe de l’affluence et le taux de remplissage de ces salles. La LNH
exprime ainsi une forte volonté de valorisation et de développement de ces lieux en
mobilisant des outils marketing pertinents. Un précédent de la stratégie médiatique doit
donc être la rénovation, si besoin la construction, de salles capables de recevoir de véritables
évènements de Handball.
Au lendemain de la création de la LNH Alain SMADJA, premier Président de la LNH et ex-président de
la Commission Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion (CNCG), prend la parole dans un article de
Sport Stratégies (décembre 2004)13. Il évoque des éléments de la stratégie marketing de la LNH,
sachant que celle-ci est principalement tournée vers de la vente d’espaces de communication
(sponsoring, partenariats, publicité, droits TV…). Ses propos, qui s’inscrivent dans une logique de
rentabilité économique, se placent dans la continuité des motivations qui ont conduites à la création
de la LNH en 2004, c’est-à-dire la mutualisation des compétences. En proposant des axes
stratégiques de la LNH dans cet article, A.SMADJA évoque une « puissance à plusieurs » pour faire
face à l’offre des annonceurs. La stratégie médiatique du Handball se fixe officiellement sur des axes
de développement d’image et d’optimisation des lieux de compétition.
13
(2004), « Alain Smadja, « Les clubs seront plus puissants à plusieurs ! » », Sports Stratégies
14
L’axe stratégique concernant l’image du Handball inclue des enjeux sportifs. Comme évoqué dans la
partie précédente, la notoriété d’un sport et de son équipe nationale est un élément fondamental
pour susciter de l’intérêt envers les médias et donc le public. Cet élément qui structure l’offre
sportive à la télévision est évoqué par le CSA (Etude du CSA, 2011) et est aussi abordé par un acteur
du Handball, le Président de la FFHB de 2008, Joël DELPLANQUE14. Conserver une égalité dans
l’excellence des résultats sportifs que ce soit sur la scène internationale avec l’Equipe de France ou
au niveau national avec des matches de 1ère division apparaît donc comme essentiel pour que « le
Handball puisse garder ses moyens [économiques] » (J.DELPLANQUE, 2008).
Le couple sport-évènement s’affirme de plus en plus comme la ligne directrice de la stratégie puisque
la LNH multiplie en genre et en nombre les « expériences Handball ». C’est notamment le cas avec le
Trophée des Champions créé en 2010 pour marquer l’ouverture de la saison et la première édition
des Hand Star Game qui réunira les meilleurs joueurs internationaux à Paris Bercy en décembre
prochain. La LNH suit le modèle des All Star Game du basketball américain avec un match prestigieux
de spectacle. Via la création de nouvelles rencontres sportives, la LNH étend son calendrier sportif et
par la même occasion se donne l’opportunité de commercialiser plus de droits TV en proposant aux
annonceurs des produits variés. Cette volonté de proposer un véritable spectacle s’est aussi prouvée
lorsque la phase finale de la Coupe de la Ligue s’est disputée à Miami en 2009. Le projet a été conduit
par l’ancien président de la LNH, Alain SMADJA, qui affirme qu’ « un sport meurt s’il n’évolue pas et
n’attire pas de nouveaux partenaires »15. Respectant ce cahier des charges, l’agence organisatrice de
l’évènement, New World Sport Entreprises, a eu pour objectif de promouvoir le Handball aux Etats-
Unis, jusqu’alors inexistant, avec le pays numéro un mondial qu’est la France. Au-delà de l’objectif de
promotion, le Handball français prouve sa volonté à augmenter son rang sur la scène médiatique en
choisissant une destination exotique comme les Etats-Unis et une salle spectaculaire qu’est
l’American Airlines Arena capable d’accueillir 20 000 personnes.
Parallèlement, les instances du Handball ne renoncent pas à une utilisation cohérente du web 2.0. En
accord avec son objectif de rassembler toujours plus de personnes, pratiquantes ou non, le
mouvement sportif a produit une étude sur les enjeux du Mondial 2017 masculin qui se dérouleront
en France. Le but de cette étude est de formuler les motivations du grand public, de la famille du
handball (membres de clubs, de comités, de ligues, joueurs, entraîneurs, arbitres…) et des
partenaires économiques de la FFHB par rapport à l’organisation des Mondiaux de 2017. Dans leur
méthodologie, la société Sportlab Group a utilisé le support des réseaux sociaux afin de récupérer
une partie des données à analyser pour l’étude. Le fait que le bureau d’étude se soit basé sur plus de
2000 internautes pour récolter des résultats laisse penser qu’il y a un fort suivi via les réseaux sociaux
de la part du public. Cependant, la même étude montre que le public sportif ne place pas l’outil du
web 2.0 comme le premier média utilisé pour suivre et s’informer sur le Handball (graphique 3).
14
DASRIAUX François, (2008), « Joël Delplanque : Fédérer et rassembler ! », Hand Zone 15
FRAIOLI Bruno, (2008), « Le rêve américain du handball français », Stratégies Magazine, n°1500
Graphique 3 – Médias utilisés pour suivre et s’informer sur le handball
Source : FFHB, Sportlab Group (2012), Comprendre les enjeux du Mondial 2017, p.9
Pour aller plus loin sur l’application du web 2.0 par les
les pages institutionnelles (LNH et FFHB) sont relativement actives. Même si elles affichent des
actualités et des évènements quotidiennement, les réactions des internautes sont plus modestes.
Cette cible serait plus intéressée par les pages qui concernent les joueurs de D1 et de l’Equipe de
France en vue du nombre de «
que pour l’entité « Handball » peut s’expliquer par l’effet de proximité qui y
notamment la possibilité d’intervenir et d’interagir virtuellement avec une personnalité sportive.
Parallèlement, la FFHB et la LNH utilisent l’outil web à des fins plus marketing en proposant sur leur
site plusieurs lectures différente
proposer une lecture pour le grand public en présentant les valeu
pour tous. Le même outil pourra s’adresser aux joueurs en publiant des actualités sportives c
mais aussi aux médias et partenaires avec un onglet spécialisé pour la promotion de la discipline via
un « media guide » par exemple. Concernant l’Equipe de France, sa stratégie médiatique est ancrée
avec la lignée des surnoms. Cette dernière a déb
Barcelone et a évolué en fonction des générations pour donner «
des « Experts » est encore d’actualité avec une image de H
dédié pour les fans.
Médias utilisés pour suivre et s’informer sur le handball
Group (2012), Comprendre les enjeux du Mondial 2017, p.9
Pour aller plus loin sur l’application du web 2.0 par les réseaux sociaux, nous pouvons constater que
les pages institutionnelles (LNH et FFHB) sont relativement actives. Même si elles affichent des
actualités et des évènements quotidiennement, les réactions des internautes sont plus modestes.
plus intéressée par les pages qui concernent les joueurs de D1 et de l’Equipe de
fans » comptabilisés. Cet intérêt plus marqué pour le joueur plutôt
» peut s’expliquer par l’effet de proximité qui y
notamment la possibilité d’intervenir et d’interagir virtuellement avec une personnalité sportive.
Parallèlement, la FFHB et la LNH utilisent l’outil web à des fins plus marketing en proposant sur leur
site plusieurs lectures différentes en fonction du lecteur. La Fédération et la Ligue vont donc
proposer une lecture pour le grand public en présentant les valeurs du Handball et son accessibilité
pour tous. Le même outil pourra s’adresser aux joueurs en publiant des actualités sportives c
mais aussi aux médias et partenaires avec un onglet spécialisé pour la promotion de la discipline via
» par exemple. Concernant l’Equipe de France, sa stratégie médiatique est ancrée
avec la lignée des surnoms. Cette dernière a débuté en 1992 avec la médaille de bronze aux Jeux de
Barcelone et a évolué en fonction des générations pour donner « Les Experts » en 2008. Cette équipe
d’actualité avec une image de Handball exploitée, notamment via un site
15
Group (2012), Comprendre les enjeux du Mondial 2017, p.9
réseaux sociaux, nous pouvons constater que
les pages institutionnelles (LNH et FFHB) sont relativement actives. Même si elles affichent des
actualités et des évènements quotidiennement, les réactions des internautes sont plus modestes.
plus intéressée par les pages qui concernent les joueurs de D1 et de l’Equipe de
» comptabilisés. Cet intérêt plus marqué pour le joueur plutôt
» peut s’expliquer par l’effet de proximité qui y est symbolisé avec
notamment la possibilité d’intervenir et d’interagir virtuellement avec une personnalité sportive.
Parallèlement, la FFHB et la LNH utilisent l’outil web à des fins plus marketing en proposant sur leur
s en fonction du lecteur. La Fédération et la Ligue vont donc
andball et son accessibilité
pour tous. Le même outil pourra s’adresser aux joueurs en publiant des actualités sportives ciblées,
mais aussi aux médias et partenaires avec un onglet spécialisé pour la promotion de la discipline via
» par exemple. Concernant l’Equipe de France, sa stratégie médiatique est ancrée
uté en 1992 avec la médaille de bronze aux Jeux de
» en 2008. Cette équipe
andball exploitée, notamment via un site
16
Finalement, le Handball s’inscrit dans le paysage médiatique français comme un sport
fraichement professionnel. Néanmoins, la création de la Ligue Nationale en 2004 est une marque
structurante de la volonté de développement médiatique et économique. L’évolution du Handball de
haut niveau est définitivement liée à la progression de l’univers des médias par des actions
conjointes et stratégiques mises en place des deux côtés. Nous pouvons donc constater que la
stratégie médiatique globale du Handball s’inscrit dans une logique de croissance basée sur les
ressources commerciales. La médiatisation apparaît alors comme une source de revenu pour la LNH,
par conséquent la FFHB, puisqu’elle permet de vendre l’image de la D1 et de l’Equipe de France tout
en faisant la promotion du sport. Comme nous avons pu le remarquer dans les propos précédents, le
Handball français est loin de détrôner le géant médiatique qu’est le Football en termes de notoriété
et de puissance de communication. Si l’aura médiatique du Football ne semble pas abordable pour le
Handball, l’aspect gigantesque de celui-ci peut être caractérisé par sa vitesse de croissance. En effet,
le Handball avance à grands pas sur la scène médiatique grâce à des ambitions réalisables et
clairement exprimées, à l’excellence d’un sport spectaculaire et à des valeurs fédératrices. La
professionnalisation du Handball est un exemple du portrait de géant que nous pouvons faire du
Handball. La mise en place de la Ligue en décembre 2004 à très rapidement enclenché le processus
des droits sportifs avec la première commercialisation (2005) des droits du Championnat de D1 et de
la Coupe de la Ligue à Eurosport. Le potentiel médiatique s’affirme de plus en plus en 2008 avec le
partage des droits TV entre Orange Sport et Eurosport. Le développement ne fait pas de pause
puisque la LNH est aujourd’hui diffusée sur Canal + et BeIN Sport. Si le Handball a régulièrement
souffert de ne pas profiter de partenariats solides et stables auparavant, l’arrivée du Qatar Sports
Investments au club Paris Handball et celle de Konica Minolta pour la LNH semblent apporter
aujourd’hui un nouveau souffle dans la vie économique et médiatique du Handball.
Sans jouer au même rang médiatique que le Football ou que le Rugby, le Handball français s’immisce
de plus en plus dans les médias, et pas toujours pour de bonnes raisons. Cela a été le cas en mai
2012, par exemple, avec « l’affaire des paris truqués » qui a mis en cause des joueurs internationaux
de D1. Comment gérer les limites de la communication ? Si celle-ci est non, ou peu contrôlée, elle
apparaît comme dévastatrice et perdure généralement plus longtemps car elle attaque
individuellement, et de ce fait intéresse l’audience.
17
2. Poids économique et potentiel médiatique du Handball français : une surprenante dissonance…
Précédemment, nous avons vu que le Handball dispose d’un fort potentiel médiatique, du fait de
la qualité du spectacle sportif qu’il propose, des émotions qu’il procure aux spectateurs, du suspens
qu’il engendre, et de la haute technicité de ces athlètes. Bien qu’il serait tout à fait à même de figurer
parmi les sports collectifs les plus médiatisés, étant donné qu’il est le deuxième sport collectif en
France en termes de nombre de licenciés et qu’il est facilement médiatisable, celui-ci du mal à faire
sa place entre le Football et le Rugby, tant au niveau médiatique qu’au niveau économique. En effet,
le Football est le seul sport qui dispose d’une médiatisation remarquable, ainsi que des budgets
sportifs les plus élevés. Le Rugby tend à se rapprocher petit à petit de se modèle économique, mais le
chemin est encore long pour pouvoir l’égaler. La comparaison entre le Football et le Handball semble
insensée, tellement les écarts économiques entre les deux sports sont importants. Cette partie
permettra de faire un état des lieux du modèle économique du Handball professionnel français, en se
basant principalement sur le championnat de France de Division 1 masculine, étant l’équivalent de la
Ligue 1 au Football ou encore du Top 14 au Rugby, sportivement parlant. Afin d’analyser cette
situation économique, nous partirons d’un certain nombre de critères, en suivant leur évolution au fil
des années. Il paraît essentiel de comprendre la
stratégie mise en place par la Fédération
Française de Handball (FFHB), mais aussi, par la
Ligue Nationale de Handball (LNH). De même,
nous verrons si le Handball est le seul sport dans
cette situation, ou si d’autres l’accompagnent.
Dans un premier temps, nous passerons en revue
les déterminants économiques du Handball
professionnel français, puis nous comparerons
son poids économique à ceux d’autres sports.
Enfin, nous verrons le rôle de la médiatisation du
Handball professionnel français dans son modèle économique. Source : Facebook FFHB
2.1. Les déterminants économiques du Handball professionnel français
La Fédération Française de Handball a pour objectif principal de développer la pratique du
Handball en France, de l’organiser, de promouvoir la vie associative, de développer la notoriété du
Handball sur le territoire français et de permettre aux équipes de France de figurer parmi les
meilleurs rangs mondiaux. La Ligue Nationale de Handball a but de gérer le secteur professionnel,
tout en développant sa notoriété et en augmentant sa visibilité. Ces deux organismes essentiels au
Handball français, ont donc une mission commune, qui est d’imposer le Handball sur la scène
française, mais aussi, internationale. Cependant, il peut arriver qu’ils montrent des divergences
stratégiques. En effet, la FFHB qui accorde une grande importance à la dimension éducative du
Handball reste très prudente vis-à-vis de l’émergence et de la médiatisation du Handball
professionnel français. Quant à la LNH, celle-ci tente d’accroître toujours plus la médiatisation des
compétitions professionnelles, de tirer profit de l’excellence des résultats des équipes de France et
du Championnat de France de D1, mais aussi, de tous les éléments qui font qu’aujourd’hui le
Handball français est en bonne posture pour se développer, comme la hausse du nombre de
18
licenciés, l’accueil du Mondial de 2017 en France, etc… Cette légère divergence stratégique entre ces
deux associations piliers pour le Handball français, peut parfois s’avérer être un réel obstacle au
développement économique du Handball. Pour comprendre la situation économique du Handball
professionnel français, l’étude de ces stratégies nous permet de comprendre la volonté des
institutions du Handball français à développer économiquement, médiatiquement et socialement
leur sport. Aujourd’hui, ces deux associations ont compris que pour se développer et s’imposer
comme sport collectif incontournable en France, les contrats de partenariats, l’augmentation de la
médiatisation, la qualité des infrastructures, la qualité sportive du championnat, la hausse du
nombre de licenciés, sont fondamentales. Nous allons donc identifier les déterminants économiques
du Handball français à travers l’étude des partenariats, le budget général de FFHB, mais aussi, la
stratégie de la LNH et les budgets des clubs évoluant en D1.
2.1.1. Des partenariats récents
Consciente que les fonds publics qui participent de manière non négligeable au financement
du Handball français, ne sont pas illimités surtout dans un contexte actuel de crise économique, la
FFHB, et par conséquent la LNH, ont considéré le développement des relations partenariales comme
prioritaire pour assurer le bon développement économique de leur sport dans les prochaines années.
Il y a 10 ans de ça, la FFHB n’avait aucune recette Marketing. C’est que très récemment, que ces
recettes sont apparues dans le budget de l’association, comme l’illustre cette déclaration de Jean-
Pierre Feuillant, vice-président en charge de ce secteur : « Il y a une vingtaine d’années, le marketing
n’existait pas à la FFHB, on refusait la publicité sur les maillots. Il y a dix ans ça représentait 1 million
d’euros. L’élément déclencheur, c’est la médaille d’or aux JO ». Désormais, la stratégie économique
de la fédération est essentiellement basée sur l’augmentation des contrats de partenariat (en
nombre et en valeur), mais aussi, sur la vente des droits TV du Handball professionnel français,
élément que nous développerons dans la partie 2.3.
Concernant les contrats de partenariats, ces dernières années la FFHB et la LNH en ont conclu ou
renouvelé un certain nombre. La conclusion de tels contrats a été facilité par l’excellence sportive
internationale des équipes de France, et par la qualité des autres compétitions, notamment celle de
la D1. Lorsque l’on examine de plus près les partenaires de la FFHB et de LNH, nous nous apercevons
que la divergence stratégique mise en avant précédemment apparaît encore une fois. La FFHB
dispose de plus de partenaires, car les sociétés sponsors savent qu’en signant avec la FFHB, elles
deviennent partenaires du sport collectif le plus récompensé de France, avec la meilleure équipe
masculine au monde. La FFHB choisit des sociétés proches des valeurs que porte le Handball français,
elle cherche des partenariats de sens. Ces différents partenariats sont classés selon leur apport
financier réel ou valorisé. En 2010, les partenaires donnant le plus à la FFHB et donc aux équipes de
France, en retour du contrat passé avec celle-ci sont Adidas, Canal + et l’Artisanat. Leur apport était
estimé à 3 millions d’euros, d’après les dirigeants de la FFHB, soit 60% des recettes marketing.
Venaient ensuite les partenaires soutenant uniquement les équipes de France comme la FDJ,
Orangina (remplacé aujourd’hui par Oasis), ou d’autres qui devaient s’affranchir du paiement d’un
ticket d’entrée fixé de 250 000 euros à 500 000 euros. Pour finir, des entreprises déboursaient moins
de 200 000 € pour devenir fournisseurs officiels. Dans ce cas, la visibilité offerte à la société est
réduite. Au total, les recettes issus de ces partenariats, ainsi que, des droits TV, s’élevaient à 5
millions d’euros en 2010, soit 1/3 du budget de la FFHB de 2010. L’année 2012, était une année
19
charnière pour la FFHB, étant donné que la plupart de ses contrats de partenariats prenaient fin à
cette date. Il est donc pertinent de comparer l’année 2010 à celle de 2012 voire de 2013, pour savoir
si la FFHB a su augmenter ses recettes engendrées par la conclusion de contrats de partenariat,
renouvelés ou nouveaux.
Aujourd’hui, parmi les partenaires actuels de la FFHB, nous comptons :
Adidas : partenaire le plus ancien.
Canal + : première chaîne à avoir diffusé les équipes de France de Handball en 1992.
l’Artisanat : partenaire depuis 2005.
la FDJ : partenaire depuis 2010 et jusqu’en 2016 pour le moment.
Renault Rent : nouveau partenaire depuis 2012 jusqu’en 2014.
Oasis : nouveau partenaire, depuis le 13 janvier 2013.
Aujourd’hui, les arbitres du Handball français sont sponsorisés par la société de textile Hummel, ainsi
que, par la Poste. Les fournisseurs officiels de la FFHB sont Hummel, Gerflor, Cristaline, Eden Park,
MCS, Compex, Sea, Dip’n Grip et la Toussuire. Elle dispose de partenaires médias : Hand action,
l’Equipe et la radio RMC. Le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie
associative est le seul partenaire institutionnel de la FFHB. L’équipe de France féminine dispose de
partenaires supplémentaires que sont Casden, la RATP et Razel-Bec. La FFHB compte aujourd’hui un
certain nombre de partenaires sur lesquels elle peut s’appuyer.
Il est évident, que la FFHB a cherché à augmenter le nombre de partenaires, mais aussi, le montant
des tickets d’entrée payés par ceux-ci, sans oublier le renouvellement de contrats arrivés à terme qui
lui semblaient essentiels pour le développement de sa pratique. Si l’on compare les partenaires de
2010 et ceux de 2013, nous voyons que cette fédération a réussi à intéresser de nouvelles sociétés au
monde du Handball français. Cependant, malgré l’absence de chiffres concrets sur la valeur de
chacun des contrats, le poids de ces renouvellements ou nouveaux partenariats reste encore trop
faible pour espérer un développement économique de type exponentiel. Dans le compte de résultat
de 2012 de la FFHB (Annexe 1), communiqué lors de l’Assemblée Générale annuelle, les recettes
Marketing et Droits TV s’élèvent à 5 millions d’euros environ. Si l’on compare ce montant à celui de
2011, nous pouvons même remarquer une diminution de ces recettes d’environ 20 000 euros. Alors
certes, la FFHB ne comptait aucune recette marketing il y a dix ans de ça, mais aujourd’hui il lui reste
de nombreux efforts à réaliser si elle veut espérer augmenter considérablement ses recettes,
s’imposer comme sport incontournable, et entamer un processus durable de développement
économique.
Tout comme la FFHB, la Ligue Nationale de Handball dispose désormais d’un certain nombre de
partenaires sur lesquels elle peut s’appuyer. Le 27 août 2013, la LNH signe un contrat de partenariat
avec l’entreprise Konica Minolta, 4ème acteur mondial dans le secteur de l’impression, elle devient
alors le partenaire majeur de la LNH. Depuis cette date, la société est affichée lors des compétions
françaises (Championnat de France, trophée des champions, Coupe de Ligue, Hand Star Game).
Aucun chiffre officiel n’a été communiqué sur la valeur pécuniaire de ce contrat. Selon Philippe
Bernat-Salles, président de la LNH, la firme a rapporté à la LNH "quelques centaines de milliers
d’euros". Ce nouveau contrat est considérée comme une très bonne pour le développement
économique du Handball français.
D’autres entreprises sont partenaires de la LNH. Les fournisseurs officiels sont les sociétés Mondo et
Select. L’équipe, la radio RMC et France Télévisions sont les trois partenaires médias de la LNH. La
20
société partenaire des arbitres est la Poste. La FFHB est bien évidemment, le partenaire institutionnel
de la LNH. La LNH a rencontré des difficultés à trouver des partenaires populaires à forte notoriété.
Mais depuis le rachat du PSG par le QSI (Qatar Sports Investments), la médiatisation du championnat
de D1 sur Canal + et la signature avec Konica Minolta, la situation tend à s’améliorer et le
développement économique de plus en plus possible.
Les organismes institutionnels du monde du Handball français affichent clairement la volonté
de se développer économiquement. Néanmoins, cette volonté est très récente et peine à prendre
forme. Certes, des contrats de plus en plus intéressants sont passés avec un certain nombre de
sociétés, mais si l’on se base uniquement sur les recettes qu’ils génèrent, ceux-ci sont encore
insuffisants pour prétendre que le Handball français est un sport promoteur pour l’avenir d’un point
de vue économique.
2.1.2. Les déterminants du budget de la FFHB
Afin d’avoir une idée précise des déterminants économiques du Handball français, nous
allons identifier la provenance des principales recettes de la FFHB. Pour cela, nous nous baserons sur
les budgets de 2011 et de 2012, l’année 2013 n’étant pas terminée. Le compte de résultat diffusé par
la FFHB se trouvant en Annexe 1, ainsi qu’un document de la Cour des Comptes, seront les supports
principaux de notre analyse.
Tout d’abord, la dernière ligne du compte de résultat de 2012, nous indique le budget global de la
FFHB pour l’année 2012. Celui-ci s’élève à un montant quasiment égal à 20 millions d’euros. Si nous
le comparons à celui de l’année 2011, nous pouvons remarquer qu’il a augmenté de quasiment 3%.
Pour pousser plus loin, l’analyse du budget de la FFHB, nous devons regarder les produits. Nous
pouvons alors observer un certain nombre de catégories de recettes. Certaines lignes disposent de
montants plus élevés que d’autres. Plus le chiffre d’une ligne est élevé, plus les recettes
correspondantes à celle-ci auront un poids significatif dans le budget de la FFHB. Le sous-total le plus
élevé des produits est la catégorie « Autres produits ». A l’intérieur même de celle-ci nous pouvons
trouver, les recettes engendrées par les droits TV et le marketing, qui sont égales à 5 millions
d’euros. Celles-ci renvoient aux contrats de partenariats expliqués ci-dessus, aux ventes de droits TV,
ainsi que tout autre revenu issu des actions de marketing réalisées. Toujours dans la même
catégorie, les recettes statutaires s’élèvent à un montant équivalent à 5,5 millions d’euros. Elles sont
proportionnelles au nombre de licenciés que compte la FFHB. Si l’on compare à l’exercice de 2011,
nous pouvons remarquer une augmentation de ces recettes, passant d’environ de 5 millions à 5,5
millions en un an, ce qui semble logique vu que la FFHB voit chaque année son nombre de licenciés
augmenter. En additionnant les recettes statutaires et celles des droits TV et du marketing, nous
avons expliqué la provenance de plus de la
moitié du budget de la FFHB. Reste alors,
une source non négligeable de revenus
pour cette association sportive : l’État. En
effet, le Ministère des Sports français a
l’habitude d’accorder des subventions aux
fédérations sportives françaises. Au total,
les subventions d’exploitations (du
Ministère des Sports ou autres), qu’a perçu
21
la FFHB en 2012 sont fixées à 4,1 millions d’euros.
De plus, le tableau du rapport de la Cour des Comptes, présent ci-contre, indique le taux de
dépendance des fédérations sportives, c'est-à-dire le poids des subventions de l’État et CTS dans le
budget de la fédération du sport concerné, pour l’année 2001 et l’année 2008.
Il est clair que la FFHB est dépendante des ressources de l’État. En effet, en 2001 son taux de
dépendance vis-à-vis de l’État était de 34%, alors qu’en 2008 celui-ci s’élevait à 45%. Non seulement,
cette fédération est dépendante de l’État français, mais aussi, cette dépendance ne cesse de croître
au fil des années et figure parmi les taux de dépendance les plus élevés de ce tableau. Cependant, il
ne faut pas oublier que ce taux est calculé selon le budget total, et que par exemple, le Football
dispose d’un budget beaucoup plus élevé que le Handball, ce qui induit qu’en réalité la différence du
montant total des subventions accordées par l’État pour ces deux sports peut être beaucoup plus
faible.
Les trois principaux déterminants du budget de la FFHB sont donc bien les subventions, les licenciés,
et les droits TV et le Marketing. Ensuite, la vente de marchandises (350 000€ environ), la production
vendue (quasiment 2 millions d’euros dont 1 million provenant des compétitions), et d’autres
sources de recettes, viennent se greffer pour obtenir le budget total de la FFHB. Pour identifier dans
quelle situation économique se trouve la FFHB, il est essentiel de regarder l’évolution de son budget
total au cours de ces dernières
années. Le tableau ci-dessous de la
Cour des Comptes, nous montre
qu’entre 2000 et 2006, les produits
de la FFHB ont augmenté de 26%, ce
qui est positif, même si l’on pourrait
espérer une augmentation plus
conséquente, ou au moins égale au
pourcentage moyen d’évolution des
produits des fédérations des
différents sports comparés dans ce tableau.
En 2010, le montant du budget de la FFHB était de 15 millions d’euros, alors qu’en 2012, il est
quasiment de 20 millions d’euros. Toutes ces données illustrant l’évolution du budget de la FFHB
nous prouvent que ces dernières années, la FFHB tend à s’enrichir, mais cette hausse budgétaire ne
lui permet pas encore de disposer d’un poids économique suffisant pour se développer durablement.
Toujours à partir du compte de résultat de la FFHB pour 2012, nous pouvons conclure que la
principale évolution positive à noter entre l’année 2011 et l’année 2012 est celle des recettes des
compétitions qui a quasiment doublé (de 500 000€ à 1 million d’euros environ), ce qui prouve
qu’aujourd’hui la priorité pour la FFHB est de diversifier les sources de recettes grâce à l’organisation
de nouveaux événements, ou par l’augmentation des recettes issues des compétitions organisées
avec le catering, la billetterie, etc… Nous approfondirons l’évolution de ces recettes lors de l’étude de
la LNH et du Championnat de France de D1, dans la sous-partie suivante.
La FFHB dispose chaque année d’un budget un peu plus important. Il provient de trois sources
principales que sont les subventions, les licenciés et la vente des droits TV et le Marketing.
Cependant, l’évolution budgétaire de cette fédération est encore trop minime pour qu’elle puisse
22
prétendre à se développer économiquement, et égaler les plus grandes fédérations sportives d’un
point de vue économique. Ces ressources économiques sont dérisoires si nous les rapprochons de
son excellence sportive. Afin de cerner totalement la sphère économique dans laquelle se trouve le
Handball français, nous allons étudier la LNH, et plus particulièrement, le Championnat de France
masculin de D1, compétition phare de cette ligue professionnelle, à travers les différents clubs de
celui-ci.
2.1.3. La santé économique de la LNH à travers les clubs professionnels
français de D1
La LNH est l’association dépendante de la FFHB, qui gère le Handball professionnel français.
Elle est donc essentielle pour le développement de ce sport, étant donné qu’elle gère la
médiatisation de différentes compétitions et événements handballistiques, qu’elles regroupent les
clubs professionnels de France, et qu’elle est directement liée à la FFHB. Ses actions complètent donc
celles conduites par la FFHB pour se développer économiquement, d’autant plus que ces dernières
années, celle-ci a cherché à accroitre significativement le nombre de partenariats et la médiatisation
de ces manifestations et compétitions. Cette sous-partie va faire l’objet d’une analyse des budgets
des clubs de D1, du poids de la masse salariale, de l’affluence en terme de spectateurs, ainsi que
l’étude d’autres paramètres.
Les budgets des clubs professionnels évoluant en Division 1 (tableau 1 page suivante), sont
significatifs du poids économique du Handball professionnel français, étant donné que chacun d’eux
illustrent les ressources nécessaires pour le fonctionnement d’un tel club, pour disposer de bons
joueurs, mais permettent aussi, de faire un état des lieux de la sphère économique globale dans
laquelle tente de se développer ce sport collectif. Le tableau ci-dessous, nous témoigne des budgets
des clubs professionnels de D1 pour la saison 2013-2014 avec la part de la masse salariale pour
chacun d’entre eux, mais aussi, ceux pour la saison 2012-2013, afin de nous montrer la tendance
d’évolution de ces budgets d’année en année. D’un point de vue général, la somme des budgets de
ces clubs a augmenté en un an de près de 8 millions d’euros, de même que la masse salariale avec
une hausse légèrement supérieure à 3 millions d’euros. La hausse globale de la masse salariale
prouve la mise en place de l’objectif de la LNH qui est d’offrir un spectacle sportif qui ne cesse
d’augmenter en qualité, mais aussi, de faire du Championnat de France de D1, le meilleur
championnat en France, grâce à la présence des meilleurs joueurs et des meilleures équipes de la
planète. L’importante économique de la LNH augmente donc de saison en saison, comme le prouve
ce tableau. L’arrivée du QSI il y a deux saisons, n’est pas pour rien dans cette hausse budgétaire. En
effet, le club de Paris dispose désormais du plus gros budget depuis son arrivée. Celui-ci s’élève à
plus de 13 millions d’euros, alors que le budget médian est de 3 millions d’euros. Les inégalités ne
cessent de se creuser entre les différents clubs de D1, car la différence entre les clubs disposant des
plus gros budgets et ceux ayant les plus petits, est de plus en plus élevée. Les clubs de D1 disposant
actuellement des plus gros budgets sont donc Paris, Montpellier, Dunkerque et Chambéry. Ceux
ayant les budgets les plus faibles sont Dijon, Cesson, Sélestat, et Nîmes, sachant que deux d’entre
eux sont les promus de D2 de la saison dernière. La tendance montre que ceux ayant les plus gros
budgets globaux et les plus gros budgets en terme de masse salariale, sont ceux occupant les
meilleures places du championnat (Classement actuel : Paris 1er, Dunkerque 2ème et Montpellier 3ème),
23
ce qui n’est pas forcément le cas pour les clubs disposant des plus petits budgets (Dijon 12ème, Cesson
6ème, Sélestat 11ème, Nîmes 9ème).
Tableau 1 - Décomposition des budgets des clubs de D1
Club Budget saison 2013/2014…
…Dont masse salariale
Budget saison 2012/2013…
…Dont masse salariale
Evolution des budgets sur un an
Evolution de la masse salariale sur un an
Classement actuel 2013/2014
Aix-en-Provence
2 892 000 839 000 2 104 000 666 741 +788 000 +172 259 10
Cesson 1 959 000 589 000 1 824 000 639 744 +135 000 -50 744 6
Chambéry 4 158 000 1 300 000 4 421 000 1 396 652 -263 000 -96 652 8
Dijon 1 938 000 1 200 000 Promu Promu Promu Promu 12
Dunkerque 4 603 000 1 700 000 3 530 000 1 387 638 +1,1M +312 362 2
Ivry-Sur-Seine
2 781 000 900 000 2 433 000 797 680 +348 000 +102 320 13
Montpellier 6 609 000 1 900 000 7 430 000 2 145 958 -821 000 -245 958 3
Nantes 3 803 000 1 400 000 3 230 000 1 130 340 +573 000 +269 660 5
Nîmes 2 236 000 684 000 Promu Promu Promu Promu 9
Paris 13 580 000 4 500 000 9 224 000 3 893 140 +4,3M +606 860 1
Saint-Raphaël
3 498 000 1 400 000 2 876 000 1 268 920 +622 000 +131 080 7
Sélestat 2 230 000 546 000 1 886 000 482 202 +344 000 +63 798 11
Toulouse 2 737 000 990 000 2 749 000 1 129 500 -12 000 -139 500 4
Tremblay 3 445 000 1 200 000 2 620 000 995 274 +825 000 +204 726 14
Total 56 469 000 19 148 000 48 284 811* 15 990 395 +8 184 189 +3 157 605 Budget moyen
4 000 000 1 367 715 3 449 000* 1 332 533
Budget médian
3 168 000 1 200 000 2 620 000* 1 130 340
Source : Tableau réalisé par les auteurs. Données issues de Hand action, de la LNH, et calculs des auteurs.
Les données monétaires sont exprimées en euros. Dans le budget des clubs sont comptés les salaires bruts de l’équipe professionnelle des joueurs et des entraineurs. Les données en rose = plus gros montant. *Total comprenant les budgets de Billère (1 422 000€) et Créteil (2 534 802€) M = Million
Malgré l’évolution positive des budgets des clubs
de D1 dans son ensemble, certains rencontrent
des difficultés économiques. En effet, après la
perte de son principal sponsor (Caddy
Volkswagen) cet été, le club de Cesson a dû pour
clôturer son budget pour la saison 2013-2014,
lancer une campagne de don auprès de ses fans.
Le retrait de son sponsor engendrait une perte
de 200 000€, le club devait donc réagir au plus
vite.
Source : Handnews.fr
24
Devant l’urgence de la situation et le fort enracinement local du club, une campagne a été lancée. Le
cas de Cesson n’est qu’un cas parmis d’autres, illustrant les difficultés économiques que peuvent
rencontrer les clubs professionnels du Handball français.
L’analyse économique de la LNH peut être poussée plus loin avec l’étude d’un club professionnel de
D1, qui nous permettra de comprendre la provenance des recettes du club étudié, c'est-à-dire, les
déterminants essentiels à sa bonne santé économique. Nous étudierons Montpellier, car ce club a su
se développer économiquement et sportivement au fil des années, et n’a pas bénéficié d’une rentrée
financière aussi massive que Paris avec l’arrivée du QSI. L’association Montpellier Handball fut créé
en 1982. C’est seulement en 2008 qu’une société est créée, nommée EUSRL Montpellier
Agglomération Handball (MAHB).
En 2011, le budget de ce club s’élevait à 6,5
millions d’euros. D’après le MAHB et le schéma
ci-contre, l’origine de ce budget était diverse. Il
provenait à 45% des partenariats institutionnels,
à 30% des partenariats privés, à 15% de la
billeterie et du merchandising, à 5% des droits
TV, et 5% étaient liés à des recettes diverses. Les
partenaires (institutionnels et privés) sont les
acteurs clés du club de Handball de Montpellier,
car ils permettent d’engendrer les ¾ du budget. Source : MAHB
Le partenaire institutionnel le plus impliqué dans ce club est Montpellier Agglomération, par l’accord
d’un grand nombre de subventions, la mise à disposition d’équipements, ou autre. De plus, pour
devenir partenaire du MAHB il faut débourser minimum 100 000€ pour être le partenaire majeur, ou
bien 30 000€ pour être partenaire officiel.
Les matchs du club sont disputés soit dans le Palais des Sports René Bugnol (capacité de 3000
places), soit dans la Park & Suites Arena Montpellier (capacité de 8750 places). Le club dispose donc
d’infrastructures de qualité, tout à fait adaptées à la médiatisation des compétitions, à l’accueil de
VIP ou du grand public en masse. Cela est un réel atout pour attirer de nouveaux partenaires et
diversifier les sources de ces revenus.
D’autre part, la fréquentation lors des jours de match de la saison 2010-2011 était plutôt bonne,
étant donné que l’affluence moyenne était de 2700 spectateurs à Bougnol soit un taux de
remplissage de la salle de 90%, et de 8000 spectateurs en moyenne à la Park & Suites Arena soit un
taux de remplissage de 95%. Au total, sur 21 matchs effectués, 116 000 spectateurs sont venus y
assister, et 30 matchs ont été retransmis à la TV.
Le cas du club de Montpellier, reflète ce que nous avions dit précédemment, c'est-à-dire, que l’État
ou les organismes qui le représente au niveau d’un territoire donné jouent un rôle fondamental dans
l’économie du Handball français, et que les partenaires privés sont aussi importants.
Pour juger de la santé et du poids économique d’un sport et de son potentiel de développement, il
faut non seulement étudier les budgets des clubs professionnels, l’évolution de la masse salariale, la
provenance du budget et donc l’affluence des spectateurs, mais aussi, la qualité des infrastructures.
Nous allons donc analyser l’évolution de l’affluence dans les salles des clubs profesionnels de D1, et
faire un rapport rapide sur la qualité des infrastructures accueillant les spectateurs.
25
Concernant l’affluence des salles lors des matchs de D1, celle-ci est correcte si nous la rapprochons à
la capacité des salles qui accueillent l’ensemble des matchs de D1. C’est ce que nous démontre le
tableau ci-dessous, qui détaille club par club la capacité de la salle d’origine du club, le nombre de
spectateurs accueillis en moyenne, et le taux de remplissage sur l’ensemble de la saison. Certains
clubs, comme celui de Montpellier que nous avons vu précédemment, délocalisent un certain
nombre de matchs dans une salle se trouvant à proximité de leur salle d’origine. La saison dernière,
c’était le cas de Billère, Cesson, Ivry, Sélestat et donc Montpellier. C’est pour cela que le nombre de
spectateurs est parfois supérieur à la capacité de la salle dans le tableau.
Tableau 2 - Affluence lors de la saison de 2012-2013 de la LNH
Source : Handnews.fr
Globalement, lors de la saison 2012-2013, les salles étaient pleines à 85% de leurs capacités. Le
nombre moyen de spectateurs accueillis par match était de 2614 spectateurs. De plus, six clubs
évoluant en D1 ont un taux de remplissage lors des compétitions supérieur à 90%. Ce pourcentage
peut traduire une inadaptation des infrastructures accueillant leurs différentes compétitions du fait
d’une trop faible capacité de la salle en comparaison à celles des autres clubs ou encore d’un grand
nombre de fans au niveau local. D’autant plus, que ces clubs, ne sont pas forcément ceux disposant
des salles ayant la plus petite capacité. Les clubs concernés par cette problématique sont Aix, Cesson,
Dunkerque, Nantes, Sélestat, Tremblay. Le Championnat de France masculin attire le public, et les
salles sont quasiment pleines en général. Cependant, les nombreuses délocalisations et les taux de
remplissage élevés prouvent que ces infrastructures peuvent s’avérer inadaptées, ce qui est un réel
26
handicap pour un sport qui affiche sa volonté de diversifier ses sources de revenus, ses activités,
d’augmenter son nombre de spectacles sportifs, et d’attirer encore plus des spectateurs.
Néanmoins, l’étude de l’évolution de cette affluence est fondamentale pour voir si l’attractivité de ce
championnat est en hausse ou non. Peu de chiffres sur ce phénomène sont communiqués par la
FFHB, ou encore, la LNH. Cependant, lors de la Conférence de presse de rentrée de la LNH, Philippe
Bernat-Salles président de la LNH a déclaré que la fréquentation des salles a subit une hausse de 18%
lors de la saison 2012-2013. La LNH et la D1 profite d’un fort dynamisme ces dernières années, qui
peut être freiné par le manque d’infrastructures adaptées comme le dénonce dans le rapport de
Daniel Constantini, « Arena 2015, Rapport de la Commission Grandes Salles ». En effet, selon lui le
parc de salles dont dispose la France est insuffisant et manque de grandes salles, surtout si l’on
compare aux autres pays Européens et aux excellents résultats sportifs de l’équipe de France. C’est
ce qu’illustre le graphique ci-dessous issu du même rapport.
La France ne dispose d’aucune salle de plus de 15 000 places, seulement d’une entre 10 000 et
15 000 places, et de 18 salles
entre 5000 et 10 000 places.
Cela fait peu, lorsque nous la
comparons avec l’Allemagne,
qu’elle tente de rivaliser
sportivement, qui dispose de 4
salles de plus de 15 000 places,
de 14 salles entre 10 000 et
15 000 places, et enfin, de 33
salles entre 5 000 et 10 000
places.
D’après Daniel Constantini, la
France doit encore faire du
chemin pour égaler ses voisins
européens, comme le prouve sa
phrase « Ainsi, pour la saison
2008/2009, les clubs de D1
masculine de handball ont joué
devant une affluence cumulée
de 310 000 spectateurs, tandis que la Bundesliga de handball attirait dans ses salles près de 1,5
millions de spectateurs ».
Le retard de la France concernant les infrastructures d’accueil des compétitions de Handball, est
donc bien présent. Ce constat est un réel handicap pour le Handball français car selon lui,
l’inadéquation des salles entraîne une incapacité à organiser un certain nombre d’événements. La
FFHB l’a bien compris car pour remédier à cela, elle s’est portée candidate pour organiser le mondial
masculin de 2017 et donc à construire un certain nombre de salles de type Arena. La FFHB a été
retenue pour l’organisation de ce grand événement mondial, ce qui constitue un réel outil pour
appuyer sa stratégie de développement. Deuxièmement, pour Daniel Constantini, le parc actuel des
salles françaises est le reflet direct d’un modèle économique à modifier. Les salles de qualité
permettent l’attractivité économique et sportive des clubs professionnels qui évoluent en leur sein. Il
27
est donc évident que ce manque de salles adéquates est un frein à la puissance économique à
laquelle pourrait prétendre le Handball français du fait de ces résultats.
La LNH se trouve dans une tendance positive d’un point de vue économique que prouve
l’augmentation générale des budgets et de la masse salariale des clubs. Selon Handaction magazine,
en dix ans l’affluence moyenne de la D1 est passée de 1100 spectateurs en moyenne pour la saison
2003 à 2004, à une moyenne de 2500 spectateurs pour la saison 2012-2013. De même, le budget
moyen était de 1 200 000€ pour la saison 2003-2004, et s’élève désormais à 4 000 000€ pour la
saison 2013-2014. Le contexte est donc favorable au développement économique du Handball
français. Mais celui-ci suffit-il pour qualifier le Handball français comme un sport puissant
économiquement ? C’est ce que nous verrons dans le 2.2. avec la comparaison du poids économique
du Handball français relativement à ceux d’autres sports.
2.2. Un poids économique bien différent des autres sports
Dans la sous-partie précédente, nous avons analyser le budget de la FFHB, mais aussi,
indirectement celui de la LNH avec les budgets des clubs professionnels de D1. Nous avons mis en
avant un certain nombre de déterminants économiques qui nous ont permis de cerner le modèle
économique du Handball français. Néanmoins, une comparaison avec d’autres sports est nécessaire
pour comprendre si le poids économique du Handball français est réellement conséquent ou non.
C’est là tout l’objet de cette sous-partie.
Afin de comprendre la place qu’occupe le Handball français, au sein des autres sports, il faut tout
d’abord comparer le rôle des différentes fédérations, ainsi que, leurs poids économiques. Nous nous
sommes rendus compte précédemment, que la FFHB était relativement dépendante des ressources
étatiques. Il convient donc de comparer
la dépendance des autres fédérations
vis-à-vis de l’État français. Si nous
reprenons le tableau déjà utilisé, nous
pouvons voir que le taux de dépendance
de la FFHB par rapport à l’État avait
augmenté de 2001 à 2008, et qu’il était
de 45% en 2008. La FFA est dépendante
en 2008 par rapport à l’État de 48%,
mais la tendance est à la baisse. La FFF,
la FFR et la FFBB disposent d’un taux de
dépendance moins élevés que les deux précédentes, la FFHB et la FFA. La FFBB était dépendante à
30% des ressources étatiques (légère augmentation depuis 2001). Le Rugby et le Football sont les
deux sports les moins dépendants de l’État, c'est-à-dire, qui arrivent à générer des recettes de
provenance privées, avec un taux de dépendance respectif pour l’année 2008 de 6% et de 4%.
Généralement, les fédérations qui réussissent à trouver d’autres sources de revenus que celle
étatique, sont celles qui disposent d’un budget plus conséquent et donc d’un poids économique plus
grand. C’est ce que prouve le tableau de la page suivante nous informant du montant total des
28
produits pour différentes fédérations, mais
aussi, de sa variation entre la saison 2000-
2001 et celle de 2005-2006. Lors de la
saison sportive 2000-2001, le montant des
produits de la FFHB était de 9 857 millions
d’euros, tandis qu’en 2005-2006 il était de
12 403 millions d’euros, soit une
augmentation de 26%. Si l’on compare aux
produits des autres fédérations, nous
pouvons nous apercevoir que la FFHB est la fédération ayant le plus faible montant pour ces deux
saisons sportives comparées, c'est-à-dire, que son budget et par conséquent son poids économique,
figurent comme les plus faibles, parmis les sports comparés. L’évolution des produits de la FFHB peut
atténuer ce retard de développement économique, car à titre d’exemple la FFA disposait de 14 227
millions d’euros en 2008, soit à peine 2 millions d’euros de plus que la FFHB, et son taux de variation
était égal à 8%. L’histoire très récente du Handball peut expliquer ce retard économique et donc
l’évolution plus rapide de ces produits que celle de certains sports. Il est clair que Football et le
Rugby, se démarquent encore une fois, avec des produits respectifs pour 2008 de 124 895 millions
d’euros et de 82 265 millions d’euros. De même leur taux de variation sont supérieurs à celui de la
FFHB : 33% pour le Football et 54%
pour le Rugby.
Toujours dans une logique de
comparaison du poids économique
des différentes fédérations, nous
pouvons aussi mettre en
concurrence chaque sport vis-à-vis
de sa possession de ressources
propres. Le tableau ci-contre
indique que la FFHB dispose de peu de ressources commerciales (5,5 millions d’euros environ),
même si celles ont augmenté de 16% entre 2001 et 2006. Les fédérations comptant le plus de
ressources commerciales, mais aussi, la plus grande croissance de ces ressources entre 2001 et 2005,
sont celles de Football (104,4 millions d’euros environ) et de Rugby (64,8 millions d’euros).
Après l’étude de ces différents tableaux, il est évident que la FFHB est en retard au regard des autres
fédérations prise en référence, d’autant plus, au regard du Football et du Rugby, sports très
développés et médiatisés en France. La FFHB est encore plus dépendante des ressources de type non
commerciales que les autres sports, et ces ressources propres sont moindres. Cependant, l’évolution
de ces produits évolue sur un rythme très positif, quasiment égal à celle du Football.
Cette année, la FFHB a dépassé le cap des 500 000 licenciés en France. En effet, en juillet 2013 elle
comptait 500 651 membres. Cela met en avant la dynamique positive dans laquelle se trouve le
Handball français. Cette bonne dynamique est aussi valable lorsque nous la mesurons à celle des
autres sports. En terme de nombre de licenciés, le Handball occupait en 2012, la cinquième position
en France, comme l’indique le graphique de l’Equipe page suivante. Il est donc le deuxième sport
collectif, le plus pratiqué en France après le Football (1,9 millions de licenciés), et a réussi à dépasser
le Basket-Ball avec lequel il était souvent comparé dans le passé. De même, le Handball est le sport
29
collectif ayant connu la plus forte évolution de son nombre de licenciés en dix ans, avec une
augmentation équivalente à 47,6%. Le phénomène d’engouement que connait la FFHB depuis 10 ans,
permet d’envisager de belles choses pour l’avenir du Handball français, et peut être un réel
développement économique, contrairement à certains sports qui sont en régression.
Source : l’Equipe
Nous avons vu qu’au regard de la FFHB et de ses ressources, l’économie du Handball français
confirme l’expression « un nain économique ». Nous devons poursuivre notre analyse de manière
plus approfondie, en comparant le poids du secteur professionnel du Handball français (la LNH)
illustré par les clubs de la Division 1, avec celui des autres sports, comme la Ligue 1 du Football, le
Top 14 du Rugby, la Pro A de Basket-Ball, etc…Les clubs professionnels permettent de traduire la
dynamique économique dans laquelle se trouve un sport. Notre méthode comparative sera de
comparer les budgets des clubs professionnels évoluant au plus au niveau pour chaque sport, c'est-à-
dire, les budgets des clubs de Ligue 1, du Top 14, de PRO A. Grâce à cette comparaison nous aurons
une idée précise de la différence du poids économique de ces différents sports, ce qui nous
permettra de situer le Handball français et de savoir s’il est réellement un « nain économique ». C’est
tout l’objet du tableau se trouvant à la page suivante. Nous pouvons voir que le Football est le sport
qui détient le plus gros budget total avec un montant égal à 1 364 000 K€ de la saison sportive 2013-
2014. Vient ensuite le Rugby avec un budget total de 272 340 K€, puis le Basket-Ball avec 72 297 K€,
et enfin, le Handball avec 56 469 K€. Alors que nous avons vu que parmis ces 4 sports comparés, le
Handball est le deuxième sport comptant le plus de licenciés après le Football, il est aussi le sport où
ses clubs professionnels disposent des moins gros budgets. En effet, le budget moyen des clubs de
D1 est de 4000 K€. Au basket-ball celui-ci s’éleve à 4518,5 K€, contre 19 452,8 K€ pour le Rugby et
68 200K€ pour le Football. Ces données nous prouvent que le Handball, malgré son grand nombre de
licenciés et ses excellents résultats sportifs, est le sport dont les clubs professionnels disposent des
plus modestes moyens financiers, ce qui est un réel obstacle pour leur développement économique.
Néamoins, lorsque nous regardons le club disposant du plus gros budget, le Handball n’arrive pas au
dernier rang avec Paris ayant un budget de 13 580 K€. En effet, Gravelines Dunkerque au Basket est
le club ayant le plus haut budget de la PRO A. Pour le Rugby le plus haut budget du TOP 14 s’éleve à
30
35 419 K€, et pour le Football pour la Ligue 1 à 400 000 K€. Il y a clairement un fossé économique
entre le Handball et les autres sports, surtout avec le Football et le Rugby, les deux sports collectifs
français à être le plus développés économiquement parlant. Même le Basket-Ballcomptant moins de
licenciés et dont le palmarés reste moindre au regard de celui du Handball français, est en meilleure
situation économique.
Tableau 3 - Comparaison des budgets des clubs profesionnels des différents sports
Données en K€
D1 Handball
Budget saison 2013/2014
PRO A Basket-Ball
Budget saison 2013/2014
TOP 14 Rugby
Budget saison 2013/2014
Ligue 1 Football
Budget saison 2013/2014
Aix-en-Provence
2 892 Antibes 3645 Bayonne 18 147 Ajaccio 20 000
Cesson 1 959 Chalon 4694 Biarritz 16 944 Bastia 22 000
Chambéry 4 158 Cholet 4824 Bordeaux-Bègles
12 862 Bordeaux 58 000
Dijon 1 938 Dijon 3633 Brive 11 092 Evian 28 000
Dunkerque 4 603 Gravelines Dunkerque
5840 Castres 17 335 Guingamp 22 000
Ivry-Sur-Seine
2 781 Le Havre 2256 Clermont 26 718 Lille 75 000
Montpellier 6 609 Le Mans 5760 Grenoble 18 644 Lorient 36 000
Nantes 3 803 Limoges 4627 Montpellier 19 971 Lyon 121 000
Nîmes 2 236 Lyon-Villeurbanne
5198 Oyonnax 9 172 Marseille 125 000
Paris 13 580 Nancy 4007 Perpignan 14 953 Monaco 130 000
Saint-Raphaël
3 498 Nanterre 4367 Racing-Métro
22 452 Montpellier 39 000
Sélestat 2 230 Orléans 4454 Stade Français
24 968 Nantes 32 000
Toulouse 2 737 Paris-Levallois
5129 Stade Toulousain
35 419 Nice 32 000
Tremblay 3 445 Pau-Lacq-Orthez
4770 Toulon 23 663 Paris 400 000
Total 56 469 Roanne 3395 Total 272 340 Reims 27 000
Budget moyen
4 000 Strasbourg 5698 Budget moyen
19 452,8 Rennes 44 000
Budget médian
3 168 Total 72 297 Saint-Étienne
49 000
Budget moyen
4 518,5 Sochaux 40 000
Toulouse 32 000
Valenciennes 32 000
Total 1 364 000
Budget moyen
68 200
Source : Les auteurs. Données de la LNH, de L’équipe, de Sportune.
Les masses salariales respectives de ces clubs professionnels des différents sports, est aussi un
déterminant économique à prendre en compte afin de faire un état des lieux précis de la santé
économique des sports en France. Face à la difficulté d’obtention de données du fait d’une grande
31
confidentialité des clubs professionnels du TOP 14 et de la Ligue 1, nous serons en mesure de
comparer principalement la masse salariale des clubs de D1 avec celle des clubs de PRO A. Seules les
masses salariales des plus gros clubs de Ligue 1 sont connues.
Tableau 4 - Comparaison des masses salariales des clubs profesionnels des différents sports
D1 Handball
Masse salariale 2013/2014
PRO A Basket-Ball
Masse salariale 2013/2014
Ligue 1 Football
Masse salariale 2012/2013
Aix-en-Provence
839 000 Antibes 939 000 Ajaccio
Cesson 589 000 Chalon 1 470 000 Bastia
Chambéry 1 300 000 Cholet 1 419 000 Bordeaux
Dijon 1 200 000 Dijon 1 100 000 Evian
Dunkerque 1 700 000 Gravelines Dunkerque
1 986 000 Guingamp
Ivry-Sur-Seine
900 000 Le Havre 730 000 Lille 82 000 000
Montpellier 1 900 000 Le Mans 1 792 000 Lorient
Nantes 1 400 000 Limoges 1 679 000 Lyon 77 000 000
Nîmes 684 000 Lyon-Villeurbanne
1 610 000 Marseille 68 000 000
Paris 4 500 000 Nancy 1 234 000 Monaco
Saint-Raphaël
1 400 000 Nanterre 1 644 000 Montpellier 28 000 000
Sélestat 546 000 Orléans 1 514 000 Nantes
Toulouse 990 000 Paris-Levallois
1 916 000 Nice
Tremblay 1 200 000 Pau-Lacq-Orthez
1 374 000 Paris 92 000 000
Total 19 148 000 Roanne 1 270 000 Reims
Masse salariale moyenne
1 367 715 Strasbourg 1 773 000 Rennes 38 000 000
Total 23 450 000 Saint-Étienne
17 000 000
Masse salariale moyenne
1 465 000 Sochaux
Toulouse
Valenciennes
Salaire moyen L1/joueur
46 000
Source : Les auteurs. Données de la LNH, l’Equipe, Sportune.
Tout comme le montant des budgets totaux des clubs professionnels de chaque sport, les clubs de
D1 consacrent une part moins importante de leur budget dans la masse salariale que ceux de PRO A.
En effet, le budget total consacré à la masse salariale par les clubs de PRO A pour la saison 2013-2014
est de 23 450 000€, tandis que celui pour la D1 est de 19 148 000€. De même, le budget moyen
consacré à la masse salariale en PRO A est de 1 465 000€, contre 1 367 715€ en D1. Le Handball est
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donc en retard au regard du Basket-Ball, même si celui-ci n’est pas très conséquent. Cependant,
l’écart entre les salaires des footballeurs et rugbyman professionnels avec ceux des handballeurs
professionnels est énorme. En effet, le budget consacré à la masse salariale par le club de Football de
Saint Etienne, figurant parmi les gros clubs ayant une masse salariale modérée, représente
quasiment la totalité de la masse salariale des clubs professionnels de Handball (19 148 000€) avec
près de 17 000 000€. De même, les budgets moyens de ces deux sports illustrent parfaitement cet
écart économique. A titre indicatif, d’après Sportune, le salaire moyen pour la Ligue 1 en 2011 était
de 46 000€ par mois, contre 13 194€ pour les rugbymen du TOP 14, 10 305€ pour les basketteurs
évoluant en PRO A, et enfin, 4 521€ pour les handballeurs de la D1. Il est donc clair, qu’une fois de
plus, le Handball français est en retard au niveau économique, au regard des autres sports, étant
donné que les salaires de ses joueurs restent faibles et très raisonnables, contrairement à ceux du
Football qui explosent chaque année, et qui sont démesurés.
Nous avons vu précédemment, que le nombre de spectateurs assistant à des compétitions de
Handball venait à augmenter chaque année. En effet, selon Handaction magazine, l’affluence
moyenne de la D1 était de 2500 spectateurs par match la saison 2012-2013. L’affluence moyenne
pour la PRO A de Basket-Ball était 3 769 spectateurs pour la saison 2012-2013, et celle de Rugby
s’élevait d’après la LNR à 14 032 spectateurs par match. Il est donc clair que malgré la hausse de
l’affluence pour les matchs de D1, les autres sports bénéficient du même phénomène et ont une
affluence moyenne considérablement élevée.
Tous ces éléments comparés nous permettent de dire, que malgré la dynamique positive
dans laquelle se trouve le Handball français, celle-ci ne lui a toujours pas permis de se développer
économiquement. Certes, ses budgets augmentent, ainsi que, les salaires de ces joueurs, l’affluence,
le nombre de partenariat, le nombre de matchs retransmis à la TV. Cependant, lorsque nous
comparons la totalité de ces données à ceux d’autres sports, il est clair que le Handball est en retard
au niveau économique. Suite à cette analyse économique, l’expression « nain économique » est
totalement confirmée. Dans la dernière sous-partie de cette partie, nous allons voir l’impact de
médiatisation sur l’économie du Handball français, mais surtout, le nouveau combat entre Canal+ et
BeIn Sport pour obtenir les droits TV des compétitions de Handball, qui complète directement la
première partie sur la médiatisation du Handball français et apporte quelques données chiffrées.
2.3. La médiatisation et son rôle dans l’économie du Handball
Nous avons vu la stratégie de médiatisation mise en place par la FFHB et la LNH, ces
dernières années, mais aussi, le potentiel médiatique dont dispose naturellement ce sport. Ces
stratégies et ce potentiel ne permettent pas aux différents acteurs du Handball français à dégager de
nouvelles sources de revenus suffisantes pour garantir un développement économique. Cependant,
ils auront surement plus d’impacts à l’avenir. En effet, la FFHB a obtenu l’organisation d’un certain
nombre d’événements internationaux, et a considérablement augmenté le nombre de
manifestations mettant en valeur le Handball et ses valeurs.
Tout d’abord, la LNH a annoncé en juillet 2013 la création du Hand Star Game, événement
permettant le jeu des meilleurs joueurs français et internationaux du championnat. Cet événement
se déroulera le 7 décembre prochain au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Afin de constituer les deux
équipes qui s’opposeront durant cet événement,
l’autre des meilleurs joueurs internationaux,
deviennent capitaines. Les joueurs titulaires des deux équipes ont été désignés par
(nationaux ou locaux), et les remplaçants ont été choisis par la LNH.
les équipes de D1 ont fait les meilleurs résultats au quart du championnat.
opposeront donc les meilleurs joueurs du cha
travers l’organisation de cet événement, la LNH veut renforcer l’attractivité de son sport, fournir un
contenu médiatique de qualité, attirer un maximum de spectateurs au sein de Paris
pourra avoir un impact économique positif, et imposer cet événement comme un événement
incontournable du sport français. Les propos de
Bercy est un très beau défi que nous voulons relever en proposant un spec
meilleurs joueurs au monde qui évoluent dans notre championnat et des animations de qualité dans
la salle ainsi qu’un produit télévisuel de premier ordre.
La Golden League, compétition créée en 2012 a quasiment le même objectif que le Hand Star Game.
Cet événement a été créé par la FFHB, mais aussi,
Handball. Cette compétition se déroule sur trois étapes, afin que chaque pays
accueillir une de ses trois étapes. A chaque étape, une nation est invitée, en plus des équipes
danoises, norvégiennes et françaises. Cette manifestation existe aussi bien pour les hommes, que
pour les femmes. En effet, la première édition
est masculine. La création de cette compétition a pour objectif direct de
les meilleures équipes internationales. Ce tournoi permet aux fédérations de combler une semaine
où aucun match de championnat n’a lieu, mais aussi, de s’entrainer pour se préparer à l’Euro ou au
Mondial. Grâce à ce tournoi, d
habituellement creuse.
Aujourd’hui, seuls quelques spor
sont tous les événements qui bénéficient de la retransmission. C’est pour cela que ces différents
sports proposent de plus en plus de compétition
prouve ces propos. Les nouvelles manifestations, tels que le Hand Star Game et la Golden League,
illustrent parfaitement la volonté des institutions du Handball français à imposer le Handball comme
un sport incontournable, à attirer encore plus d
médias. De même, l’obtention de l’organisation du Mondial 2017 masculin par la France est une
preuve, qu’elles veulent se développer rapidement, pour pouvoir augmenter le poids économique et
durant cet événement, l’une étant celle des meilleurs joueurs français et
l’autre des meilleurs joueurs internationaux, le public a pu voter pour que leurs joueurs préférés
Les joueurs titulaires des deux équipes ont été désignés par
et les remplaçants ont été choisis par la LNH. Les entraineurs sont ceux dont
les équipes de D1 ont fait les meilleurs résultats au quart du championnat. En plus des matchs qui
donc les meilleurs joueurs du championnat, des animations seront mises en place. A
travers l’organisation de cet événement, la LNH veut renforcer l’attractivité de son sport, fournir un
contenu médiatique de qualité, attirer un maximum de spectateurs au sein de Paris
avoir un impact économique positif, et imposer cet événement comme un événement
incontournable du sport français. Les propos de Philippe Bernat-Salles, président de la LNH, «
Bercy est un très beau défi que nous voulons relever en proposant un spectacle inédit avec les
meilleurs joueurs au monde qui évoluent dans notre championnat et des animations de qualité dans
la salle ainsi qu’un produit télévisuel de premier ordre. ».
, compétition créée en 2012 a quasiment le même objectif que le Hand Star Game.
Cet événement a été créé par la FFHB, mais aussi, par les fédérations danoises et norvégiennes de
Handball. Cette compétition se déroule sur trois étapes, afin que chaque pays
accueillir une de ses trois étapes. A chaque étape, une nation est invitée, en plus des équipes
danoises, norvégiennes et françaises. Cette manifestation existe aussi bien pour les hommes, que
pour les femmes. En effet, la première édition fut féminine, et la deuxième, qui a débuté fin octobre,
est masculine. La création de cette compétition a pour objectif direct de créer un tournoi
s équipes internationales. Ce tournoi permet aux fédérations de combler une semaine
aucun match de championnat n’a lieu, mais aussi, de s’entrainer pour se préparer à l’Euro ou au
Grâce à ce tournoi, du contenu médiatique de qualité est créé pendant une période
quelques sports bénéficient de la télévision, et au sein même de
sont tous les événements qui bénéficient de la retransmission. C’est pour cela que ces différents
sports proposent de plus en plus de compétitions. La stratégie des institutions du Handball
Les nouvelles manifestations, tels que le Hand Star Game et la Golden League,
illustrent parfaitement la volonté des institutions du Handball français à imposer le Handball comme
un sport incontournable, à attirer encore plus de spectateurs et à augmenter sa présence dans les
médias. De même, l’obtention de l’organisation du Mondial 2017 masculin par la France est une
preuve, qu’elles veulent se développer rapidement, pour pouvoir augmenter le poids économique et
33
l’une étant celle des meilleurs joueurs français et
oter pour que leurs joueurs préférés
Les joueurs titulaires des deux équipes ont été désignés par des médias
Les entraineurs sont ceux dont
En plus des matchs qui
mpionnat, des animations seront mises en place. A
travers l’organisation de cet événement, la LNH veut renforcer l’attractivité de son sport, fournir un
contenu médiatique de qualité, attirer un maximum de spectateurs au sein de Paris-Bercy, ce qui
avoir un impact économique positif, et imposer cet événement comme un événement
, président de la LNH, « remplir
tacle inédit avec les
meilleurs joueurs au monde qui évoluent dans notre championnat et des animations de qualité dans
Source : LNH
, compétition créée en 2012 a quasiment le même objectif que le Hand Star Game.
les fédérations danoises et norvégiennes de
Handball. Cette compétition se déroule sur trois étapes, afin que chaque pays créateur puisse
accueillir une de ses trois étapes. A chaque étape, une nation est invitée, en plus des équipes
danoises, norvégiennes et françaises. Cette manifestation existe aussi bien pour les hommes, que
fut féminine, et la deuxième, qui a débuté fin octobre,
créer un tournoi opposant
s équipes internationales. Ce tournoi permet aux fédérations de combler une semaine
aucun match de championnat n’a lieu, mais aussi, de s’entrainer pour se préparer à l’Euro ou au
est créé pendant une période
au sein même de ces sports ce ne
sont tous les événements qui bénéficient de la retransmission. C’est pour cela que ces différents
La stratégie des institutions du Handball français
Les nouvelles manifestations, tels que le Hand Star Game et la Golden League,
illustrent parfaitement la volonté des institutions du Handball français à imposer le Handball comme
e spectateurs et à augmenter sa présence dans les
médias. De même, l’obtention de l’organisation du Mondial 2017 masculin par la France est une
preuve, qu’elles veulent se développer rapidement, pour pouvoir augmenter le poids économique et
34
médiatique du Handball en France. Une compétition d’une telle renommée pourrait être l’élément
déclencheur du développement du Handball en France, et permettre à la France de s’imposer
comme la meilleure nation du Handball au monde.
D’autre part, en plus de la création de nouveaux contenus médiatiques, la FFHB et la LNH souhaitent
augmenter la contribution de la vente des Droits TV dont elles ont la gestion dans les budgets. En
effet, conscientes que la médiatisation du Handball professionnel français peut avoir un impact
positif pour le développement économique de leur sport, celles-ci ont mis un point d’honneur sur la
vente des droits TV concernant la diffusion des matchs des équipes de France, ceux de la Coupe de
France, du Championnat de France, etc… Selon Médiamétrie, lors des JO 2012 de Londres, la demi-
finale opposant la France à la Croatie, a attiré plus de 8 millions de téléspectateurs sur France
Télévision. De même, la finale France-Suède a enregistré une moyenne de 6,6 millions de
téléspectateurs sur France Télévisions. Cela montre qu’un certain engouement a eu lieu pour assister
aux victoires des Experts lors de ces JO. Néanmoins, en dehors des grandes compétitions
internationales, le Handball français a plus de mal à fédérer un grand nombre de téléspectateurs,
même si cela tend à évoluer positivement. En effet, depuis l’apparition du Handball professionnel, la
vente des droits TV a connu quelques transformations.
L’histoire de la médiatisation du Handball français est récente. Avant que l’équipe de France ne
remporte tous ces prestigieux titres, aucune diffusion des matchs n’était réalisée. C’est seulement
depuis les performances exceptionnelles des équipes françaises, que le Handball a pu faire son
apparition dans les médias, à partir de 1992. C’est seulement en 2004, que la première
commercialisation des droits d’images aux médias pour le Championnat de France de D1 a lieu. Au
départ en 2005, Eurosport était la chaîne détentrice de la diffusion des matchs du Championnat de
France de Handball et de la Coupe de la Ligue, avec une dizaine de décrochages régionaux autorisés à
France 3. A titre indicatif, les droits TV de cette époque sont estimés à environ 575 000€. La chaîne
Sport + détient la diffusion des matchs de l’équipe de France.
En 2008, un nouvel appel d’offre est réalisé. A l’époque, des propositions ont été faites par Orange
Sports TV, Eurosport, Sport + et Dailymotion. C’est Orange Sports TV qui remportera le marché, pour
un montant annuel de 2 millions d’euros d’après la LNH.
En 2011, Canal+ décide de se diversifier en achetant les droits TV de ce championnat de France pour
4 ans. Ce contrat est estimé à un montant de 1,2 millions d’euros par an, soit une baisse de 800 000€
par rapport à 2008, dû au retrait d’Orange Sports sur le marché qui diminue la concurrence pour
l’obtention de ces droits TV. Seule la chaîne Eurosport et France Télévisions avaient fait une offre.
Malgré cette baisse, le contrat est considéré par la LNH comme un succès, car Canal+ est la chaîne
qui permet aux sports d’augmenter leur visibilité et leur notoriété. Sachant que Canal + détenait
aussi les droits TV pour les matchs des équipes de France et le championnat de France féminin, qui
étaient eux estimés à 750 000€ par an. En 2011, un match de D1 attirait 100 000 téléspectateurs, ce
qui est loin des scores réalisés par le Football, avec une moyenne de 1,78 millions de téléspectateurs
par match pour la saison 2008-2009. En 2011, les droits TV du Handball français faisaient l’objet de
peu de demandes, du fait de sa difficulté à s’imposer dans les foyers des français grâce à la télévision.
Cependant en 2012, la chaîne qatarie du groupe Al-Jazira, BeIN Sport est créée. Celle-ci affirme
fermement sa volonté de faire concurrence au groupe Canal+ sur le secteur du spectacle sportif.
35
Pour cela, elle cherche à acquérir un grand nombre de
retransmission de compétitions sportives. Le Handball français
est concerné. BeIN Sport commence par acquérir en juin 2012
les droits TV de la Ligue des Champions masculine et féminine
de Handball, et ce jusqu’en 2017. Depuis, la chaîne a acquis en
plus de la Ligue des Champions, le Championnat de France
féminin et la Coupe de la Ligue féminine. Cette entrée peut être vue comme un point positif pour
l’économie du Handball français. En effet, le manque de concurrence pour l’acquisition des droits TV
du Handball français peut entrainer un impact économique trop faible, étant donné que, comme tout
marché économique plus la demande est faible plus le prix d’acquisition est faible. Avec l’arrivée de
BeIN Sport sur le marché télévisuel, et son intérêt pour obtenir un contenu 100% sportif, le montant
d’acquisition pourra augmenter à l’avenir si Canal+ et BeIN Sport se positionnent sur la même offre.
Par exemple, si les deux chaines souhaitent obtenir la retransmission de la Golden League, alors elles
feront chacune leur offre auprès de la FFHB. Conscientes qu’elles sont positionnées sur le même
marché et considérant que cette compétition est incontournable, elles feront toutes deux une
proposition avec un montant attractif pour être choisie par la FFHB comme diffuseur officiel de la
compétition.
Cependant cette augmentation de la concurrence, ne permet pas au jour d’aujourd’hui de garantir
l’augmentation du poids économique des droits TV. En effet, Canal + et BeIN Sport n’ont pas la même
logique au regard du sport. Canal + retransmet les sports offrant un spectacle sportif de qualité et
faisant une audience moyenne suffisante. Historiquement cette chaîne a un lien fort avec le Handball
français, du fait d’un partenariat solide et durable avec celui-ci. Canal + est un passage considéré de
nos jours comme obligatoire pour les sports qui veulent se faire connaître auprès du grand public et
se développer économiquement, surtout du fait d’un grand nombre d’abonnés (quasiment 10
millions d’abonnés début 2013), de sa présence historique sur le marché, et de la qualité des
programmes qu’elle propose. BeIN Sport est quant à elle une chaîne récente, qui dispose de peu
d’abonnés en comparaison à Canal+ (plus de 1,5 millions d’abonnés en octobre 2013), et dont les
contenus ne sont pas encore ceux les plus attractifs. Pour le moment, la plupart des meilleurs
spectacles sportifs du Handball français sont détenus par Canal+. Néanmoins, le modèle économique
de BeIN Sport non profitable, mais dont les détenteurs détiennent des fonds financiers prêts à être
investis de manière démesurée, peut inquiéter Canal+, et finir par être le diffuseur le plus présent
pour le Handball français. Cette bataille entre Canal+ et BeIN Sport pourrait donc conduire à
l’augmentation du montant des droits TV, ce qui en ferai une source de recettes supplémentaire sur
laquelle le Handball français pourrait s’appuyer pour continuer son développement économique
engagé. Mais au final, même si les propositions faites par BeIN Sport sont plus intéressantes au
niveau financier, les institutions du Handball français auront peut être intérêt à les refuser, du fait de
la différence en terme d’abonnés et d’histoire. Pour le moment, la vitrine que propose Canal+ est
plus avantageuse que celle de BeIN Sport. Ce nouveau concurrent a permis la renégociation de
certains droits TV qui ont finalement été remporté par Canal+, mais qui l’ont poussé à augmenter le
montant annuel des droits TV concernés.
Cette bataille doit donc être surveillée car elle s’avère très intéressante pour le marché télévisuel,
mais aussi, pour les principaux acteurs du Handball français, d’un point de vue économique, mais
aussi, au regard du développement de la notoriété du Handball français, de l’amélioration de son
image, etc… En effet, l’évolution du type de marché dans lequel les chaînes télévisuelles se trouvent
36
a un impact sur l’évolution des prix des droits TV. Tout l’enjeu est de voir si la nouvelle structure du
marché de la télévision va être durable et si elle va bénéficier au Handball français.
D’autre part, même si l’impact économique des droits TV dans l’économie du Handball
français est considéré comme faible aujourd’hui, ceux-ci ont été mis en commercialisation il y a
seulement quelques années, et font partie de la stratégie de la FFHB et de la LNH que depuis
quelques années, ce qui peut expliquer ce retard par rapport au Football et au Rugby. A titre
d’exemple, d’après le CSA le montant des droits TV pour la Ligue 1 en 2010 représentait 668 millions
d’euros, soit 80% du montant total des droits TV sportifs. De même, ceux pour le TOP 14 était de 30
millions. Le Handball est donc encore loin de ces sommes, mais a la chance d’être retransmis pour un
certain nombre de ces compétitions, car en France, lorsque l’on parle du montant des droits TV cela
ne concerne finalement, que très peu de sports. Malgré l’explosion du nombre d’abonnés à des
chaînes payantes ces dernières années (48,7% des foyers en 2010 contre 20% en 1994 d’après le
CSA), peu de chaînes sont en capacité de s’offrir les droits TV de différentes compétitions sportives,
Canal + représente 71% des investissements dans les retransmissions sportives. C’est la chaîne qui
détient le plus gros poids économique sur ce marché. C’est donc un atout pour le Handball français
d’être retransmis par Canal +, surtout si le nombre de téléspectateurs venait à augmenter.
Aujourd’hui, l’expression « un nain économique » résume bien la situation économique du
Handball français, du fait de ses faibles budgets, du faible poids de sa masse salariale, de ses
montants de droits TV faibles, d’une audience encore trop faible pour diversifier ses sources de
revenus. Néanmoins, la FFHB et la LNH ainsi que tous les autres acteurs du Handball ont montré leur
envie de développer le Handball français pour qu’il soit mis au devant de la scène des grands sports
français dans quelque temps. Les excellents résultats sportifs de ce sport collectif devront y
contribuer positivement. De nombreux éléments peuvent nous laisser penser que le Handball
français se trouve dans une bonne dynamique pour se développer, reste à voir l’évolution d’un
certain nombre de facteurs susceptibles de remettre en cause cette dynamique, comme par
exemple, la chute des résultats sportifs, la baisse du nombre de licenciés, etc…
37
3. Joueurs issus des filières de formation et agents de joueurs
3.1. Les Joueurs Issus des Filières de Formation
Avec l’évolution des sports professionnels notamment sur le plan médiatique et économique,
la réglementation a elle aussi évoluée. L’augmentation et la simplification des marchés de transfert
de joueurs étrangers ont donné aux Fédérations et aux Ligues Nationales du travail en matière de
réglementation concernant les sportifs français dans le but de maintenir un équilibre au sein des
équipes nationales et mettre en avant la qualité d’un joueur de formation française. Depuis quelques
années, une réglementation a vu le jour en France dans différents sports professionnels.
L’Association Nationale des Ligues des Sports Professionnels qui rassemble les ligues nationales de
Rugby, de Basketball, de Volleyball, de Football et de Handball professionnelles, a mis en place un
dispositif de promotion de joueurs issus de la formation française.
En France la politique volontariste dans le domaine de la formation est importante. C’est pourquoi
les clubs professionnels dans la plupart des disciplines ont l’obligation de disposer d’un centre de
formation agrée, avec une évaluation annuelle et un soutien financier des centres de formation ainsi
qu’une valorisation et protection des clubs formateurs. Selon l’ANLSP, la Ligue de Rugby a investit sur
les huit dernières saisons plus de six millions d’euros dans l’aide aux centres de formations qui sont
ensuite redistribués chaque année en fonction des résultats de l’évolution de chaque centre de
formation. Concernant le Volleyball professionnel, le total de charges liées à la formation s’élève à
666 270 euros par saison, alors qu’en Football le coût moyen d’un centre de formation d’un club
professionnel est de 3,5 millions d’euros. La France compte actuellement trente-trois clubs de
Football professionnel disposant d’un centre de formation, ce qui représente donc un coût de plus de
dix millions d’euros au total pour faire vivre ces centres de formation.
Dans le cadre de son rôle de régulateur du secteur professionnel, le moyen d’intervention le plus
efficace en matière de promotion de la formation pour une ligue professionnelle est la voie
réglementaire. Ainsi une réglementation officielle dans le but de mettre en avant l’utilité
économique et compétente de la formation française des sportifs de haut niveau, et favoriser
l’émergence de nouveaux joueurs français a été instaurée. Ainsi ces dispositifs de promotion de
joueur issu de la formation mis en place dans le Basket, Rugby et Volley professionnel local sont
complémentaires à d’autres mesures de soutien à la formation mis en œuvre par les différentes
disciplines. En effet les clubs français sont soumis depuis 2010 à des quotas de « joueurs issus de
formation française ». Nous allons voir plus précisément la réglementation concernant les « JIFF »,
son but principal, et tenter de déterminer en quoi cette loi tend à impacter sur le poids économique
et médiatique des sports professionnels.
Une réglementation sur les joueurs (et joueuses) issues de la formation françaises (JIFF) est adoptée
depuis de 16 décembre 2009 par le Comité Directeur de la Ligue Nationale du Rugby. Présente en
premier lieu dans le domaine du Rugby, cette réglementation vise à définir un pourcentage de
joueurs ou joueuses issus de la formation française inscrit sur les feuilles de matchs mis en
application à partir de la saison 2010/2011. Nous allons illustrer ce cas avec le Rugby, sport qui a
développé ce système et qui fait partie de l’Association Nationale des Ligues des Sports
Professionnels tout comme le Handball. En définition, le « Joueur Issu des Filières de Formation » a
3 saisons en Centre de Formation
agréé
OU
Licencié pendant 5
ans minimum à la FFR < 21
ans
soit passé au moins trois saisons (consécutives ou non) en centre de formation agrée d’un club de
Rugby professionnel, soit été licencié pendant au moins cinq saisons au sein de la Fédération
Française de Rugby à XV mais avant ses vingt
réglementation ne comprend aucune référence à la nationalité du joueur, à son lieu de naissance ou
à son ascendance. Par exemple un joueur Fidjien ayant été licencié à la FFR pendant au moins cinq
ans pourra être considéré comme JIFF. L’
autorisé de joueurs sous contrat professionnel ou pluriactif, est fixé à trente
par club de Top 14.
C’est la Ligue Nationale de Rugby qui a été en charge
référence, qu’elle a échelonné sur plusieurs années
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2010 - 2011
Part des JIFF fixée dans Effectif de
JIFF
soit passé au moins trois saisons (consécutives ou non) en centre de formation agrée d’un club de
Rugby professionnel, soit été licencié pendant au moins cinq saisons au sein de la Fédération
Française de Rugby à XV mais avant ses vingt-et-un ans. Cependant on note que cette
réglementation ne comprend aucune référence à la nationalité du joueur, à son lieu de naissance ou
à son ascendance. Par exemple un joueur Fidjien ayant été licencié à la FFR pendant au moins cinq
ré comme JIFF. L’effectif de référence, qui détermine le nombre maximum
autorisé de joueurs sous contrat professionnel ou pluriactif, est fixé à trente-cinq joueurs maximum
’est la Ligue Nationale de Rugby qui a été en charge de fixer la part des JIFF dans l’
référence, qu’elle a échelonné sur plusieurs années :
2011 2011 - 2012 2012 - 2013 2013 - 2014
Part des JIFF fixée dans Effectif de Référence
JIFF Autres Joueurs
38
soit passé au moins trois saisons (consécutives ou non) en centre de formation agrée d’un club de
Rugby professionnel, soit été licencié pendant au moins cinq saisons au sein de la Fédération
n ans. Cependant on note que cette
réglementation ne comprend aucune référence à la nationalité du joueur, à son lieu de naissance ou
à son ascendance. Par exemple un joueur Fidjien ayant été licencié à la FFR pendant au moins cinq
ffectif de référence, qui détermine le nombre maximum
cinq joueurs maximum
de fixer la part des JIFF dans l’effectif de
Il faut préciser que ces chiffres représentent la comptabilisation des JIFF sur un effectif global. En
effet, les clubs ne sont pas contraints au moment
ou leur XV de départ. Dans les faits, une équipe de Top 14 peut donc être composée de seulement
deux JIFF. Un contrôle du respect de nombre de JIFF requis est effectué chaque début de saison par
la Commission Juridique de la LNR.
A la demande de la grande majorité des présidents de clubs professionnels, le Comité Directeur de la
Ligue Nationale de Rugby a lancé une étude de l’impact du dispositif JIFF qui a été réalisée en 2013.
Après analyse de cette étude achevée en septembre 2013, les quotas attendus ont été revu
baisse. En effet au lieu de passer à
pourcentage n’est passé qu’à 55 % pour laisser le temps aux clubs de s’organiser. On p
qu’à compter de la saison 2014
détail du contenu de ces dispositifs et les montants qui y seront affectés vont être arrêtés par le
Comité Directeur de la Ligue Nationale du Rugb
Le tableau suivant nous montre différentes mesures qui vont être mises en place à compter de la
saison 2014-2015 dans le but de promouvoir la participation des JIFF ou des joueurs en cours de
formation, selon des mécanismes incitatifs et progressifs
Nous pouvons rajouter que la LNR a décidé qu’à partir de la saison 2014
ressources seront affectées en fonction de la moyenne de JIFF aligné
nombre de matches disputés par des joueurs issus de leurs propres centre de formation. De plus, à
compter de la saison 2015-2016, une partie des droits TV
Il faut préciser que ces chiffres représentent la comptabilisation des JIFF sur un effectif global. En
les clubs ne sont pas contraints au moment où ils définissent leur feuille de match (23 joueurs)
ou leur XV de départ. Dans les faits, une équipe de Top 14 peut donc être composée de seulement
deux JIFF. Un contrôle du respect de nombre de JIFF requis est effectué chaque début de saison par
mission Juridique de la LNR.
A la demande de la grande majorité des présidents de clubs professionnels, le Comité Directeur de la
Ligue Nationale de Rugby a lancé une étude de l’impact du dispositif JIFF qui a été réalisée en 2013.
étude achevée en septembre 2013, les quotas attendus ont été revu
baisse. En effet au lieu de passer à 60 % de JIFF dans les effectifs pour la saison 2013
pourcentage n’est passé qu’à 55 % pour laisser le temps aux clubs de s’organiser. On p
qu’à compter de la saison 2014-2015, la règle des 55 % sera appréciée sur la feuille de match. Le
détail du contenu de ces dispositifs et les montants qui y seront affectés vont être arrêtés par le
Comité Directeur de la Ligue Nationale du Rugby au cours du premier trimestre 2014.
Le tableau suivant nous montre différentes mesures qui vont être mises en place à compter de la
2015 dans le but de promouvoir la participation des JIFF ou des joueurs en cours de
nismes incitatifs et progressifs :
Nous pouvons rajouter que la LNR a décidé qu’à partir de la saison 2014-2015, une partie de ses
s en fonction de la moyenne de JIFF alignée sur la saison par les clubs et du
nombre de matches disputés par des joueurs issus de leurs propres centre de formation. De plus, à
2016, une partie des droits TV-marketing sera conditionné au respect
39
Il faut préciser que ces chiffres représentent la comptabilisation des JIFF sur un effectif global. En
où ils définissent leur feuille de match (23 joueurs)
ou leur XV de départ. Dans les faits, une équipe de Top 14 peut donc être composée de seulement
deux JIFF. Un contrôle du respect de nombre de JIFF requis est effectué chaque début de saison par
A la demande de la grande majorité des présidents de clubs professionnels, le Comité Directeur de la
Ligue Nationale de Rugby a lancé une étude de l’impact du dispositif JIFF qui a été réalisée en 2013.
étude achevée en septembre 2013, les quotas attendus ont été revus à la
pour la saison 2013-2014, le
pourcentage n’est passé qu’à 55 % pour laisser le temps aux clubs de s’organiser. On peut ajouter
la règle des 55 % sera appréciée sur la feuille de match. Le
détail du contenu de ces dispositifs et les montants qui y seront affectés vont être arrêtés par le
y au cours du premier trimestre 2014.
Le tableau suivant nous montre différentes mesures qui vont être mises en place à compter de la
2015 dans le but de promouvoir la participation des JIFF ou des joueurs en cours de
2015, une partie de ses
sur la saison par les clubs et du
nombre de matches disputés par des joueurs issus de leurs propres centre de formation. De plus, à
marketing sera conditionné au respect
d’une moyenne sur la saison de douze joueurs issus des filières de formation et en centre de
formation inscrits sur la feuille de match. Enfin, pour la saison suivante cette prime au mérite
s’appliquera au respect de la présence de 12 JIFF systématiquement. Nous pouvons donc remarqu
à travers cette évolution de la réglementation JIFF que, non seulement l’aspect économique est
important mais que la LNR se sert de l’importance de la place des médias dans le Rugby pour inciter
les clubs à rentrer dans les clous.
Il est important de noter que les conditions d’accès au statu
disciplines. Dans ce cas nous pouvons donner l’exemple du
recenser un joueur issu de formation
conditions sont rajoutées en plus des deux précédentes que nous avons vues dans le cas du
- Le joueur a pris sa première licence de Volleyball en France
- Le joueur est sous convention homologuée par la DTN.
Nous avons donc remarqué
des joueurs formés est complètement d’actualité. A titre informatif nous pouvons conclure ce point
en indiquant que la règle des joueurs formés localement («
par l’UEFA (Union Européenne de Football Association)
Commission Européenne car elle ne constituait qu’une forme de discrimination indirecte et non pas
directement liée à la nationalité. De plus, une loi d
visant à renforcer l’éthique du sport et les droits des sportifs a prévu que les règlements fédéraux
pourront comporter des dispositions relatives au nombre minimal de sportifs formés localement
dans les équipes participant aux compétitions officielles.
3.2. Le rôle des agents de joueurs
Après avoir analysé la réglementation sur les joueurs issus de formation française nous allons
maintenant nous pencher sur un autre aspect réglementaire du sport professionnel
joueurs. Avant toute chose il paraî
club professionnel ou l’organisation sportive. Pour cela, voici un schéma triangulaire, simple et précis
qui définit bien leurs interrelations.
Club /Organisation sportive
JoueurAgent
de douze joueurs issus des filières de formation et en centre de
inscrits sur la feuille de match. Enfin, pour la saison suivante cette prime au mérite
s’appliquera au respect de la présence de 12 JIFF systématiquement. Nous pouvons donc remarqu
à travers cette évolution de la réglementation JIFF que, non seulement l’aspect économique est
important mais que la LNR se sert de l’importance de la place des médias dans le Rugby pour inciter
les clubs à rentrer dans les clous.
noter que les conditions d’accès au statut de JIFF, peuvent varier selon les
disciplines. Dans ce cas nous pouvons donner l’exemple du Volleyball français où les critères pour
recenser un joueur issu de formations françaises sont un peu plus nombreux. En e
conditions sont rajoutées en plus des deux précédentes que nous avons vues dans le cas du
Le joueur a pris sa première licence de Volleyball en France
Le joueur est sous convention homologuée par la DTN.
Nous avons donc remarqué que le souci de protection de la formation locale et de promotion
des joueurs formés est complètement d’actualité. A titre informatif nous pouvons conclure ce point
en indiquant que la règle des joueurs formés localement (« home grown players
par l’UEFA (Union Européenne de Football Association). Elle a été petit à petit cautionnée par la
Commission Européenne car elle ne constituait qu’une forme de discrimination indirecte et non pas
directement liée à la nationalité. De plus, une loi datant du premier février 2012 (loi n°2012
visant à renforcer l’éthique du sport et les droits des sportifs a prévu que les règlements fédéraux
pourront comporter des dispositions relatives au nombre minimal de sportifs formés localement
es participant aux compétitions officielles.
Le rôle des agents de joueurs
Après avoir analysé la réglementation sur les joueurs issus de formation française nous allons
maintenant nous pencher sur un autre aspect réglementaire du sport professionnel
eurs. Avant toute chose il paraît pertinent d’éclaircir la relation entre un joueur, son agent et le
club professionnel ou l’organisation sportive. Pour cela, voici un schéma triangulaire, simple et précis
tions.
40
de douze joueurs issus des filières de formation et en centre de
inscrits sur la feuille de match. Enfin, pour la saison suivante cette prime au mérite
s’appliquera au respect de la présence de 12 JIFF systématiquement. Nous pouvons donc remarquer,
à travers cette évolution de la réglementation JIFF que, non seulement l’aspect économique est
important mais que la LNR se sert de l’importance de la place des médias dans le Rugby pour inciter
peuvent varier selon les
olleyball français où les critères pour
françaises sont un peu plus nombreux. En effet, deux
conditions sont rajoutées en plus des deux précédentes que nous avons vues dans le cas du Rugby :
que le souci de protection de la formation locale et de promotion
des joueurs formés est complètement d’actualité. A titre informatif nous pouvons conclure ce point
home grown players ») a été introduite
lle a été petit à petit cautionnée par la
Commission Européenne car elle ne constituait qu’une forme de discrimination indirecte et non pas
atant du premier février 2012 (loi n°2012-158)
visant à renforcer l’éthique du sport et les droits des sportifs a prévu que les règlements fédéraux
pourront comporter des dispositions relatives au nombre minimal de sportifs formés localement
Après avoir analysé la réglementation sur les joueurs issus de formation française nous allons
maintenant nous pencher sur un autre aspect réglementaire du sport professionnel : les agents de
t pertinent d’éclaircir la relation entre un joueur, son agent et le
club professionnel ou l’organisation sportive. Pour cela, voici un schéma triangulaire, simple et précis
Marketing
Droit
Gestion
Relations publiques
Connaissances sportives
Avec l’évolution et la professionnalisation des sports, de nouveaux statuts et nouvelles professions
ont vu le jour comme celle d’agent de joueur
En premier lieu il s’agit d’éclaircir la notion d’agent de joueur et de cibler plus précisé
auprès des joueurs professionnels.
Selon l’article L. 222-6 du code du sport, l'agent a pour rôle de mettre en rapport, à titre occasionnel
ou habituel contre rémunération, les différentes parties concourant à la conclusion d’un contrat
relatif à l’exercice rémunéré d’une activité sportive (cette loi date du 6 juillet 2000 et a depuis été
modifiée par le décret de novembre 2002). L’agent à plus communément un rôle d’intermédiaire
entre le sportif et le club ou organisateur d’évènements sport
sportif est semblable au contrat de courtage se limitant à rapprocher les parties intéressées à
l’établissement d’un contrat d’engagement, sans intervenir personnellement dans sa conclusion.
Cependant, l’agent de joueur est tenu de fournir des informations exactes et précises sur l’opération
à conclure mais il n’est pas responsable en cas d’insolvabilité du club ou organisation avec lequel le
joueur a contracté. Il est important de noté que l’agent devien
sportif lui donne le pouvoir d’accomplir un acte juridique en son nom et pour son compte.
Envers le joueur, l’agent se doit de le conseiller et de l’aider à prendre des choix décisifs pour sa vie
professionnelle, mais aussi, de l’orienter sur toutes les questions financières qu’il peut se poser et
même sur ces possibles idées de reconversion. De ce fait, nous pouvons constater que le métier
d’agent de joueur requiert de nombreuses compétences telles que
.
•Trouver des contrats adaptés aux sportifs
•Connaître les lois
•Informer des recours possibles
•Peut être ammener à gérer l'argent du sportif
•Avoir le sens des affaires et du relationnel
•Garder une éthique irréprochable
•Connaître les besoins et attentes de la pratique
•Connaître le fonctionnement des clubs ou organisations et leur histoire.
Connaissances
Avec l’évolution et la professionnalisation des sports, de nouveaux statuts et nouvelles professions
r comme celle d’agent de joueur.
En premier lieu il s’agit d’éclaircir la notion d’agent de joueur et de cibler plus précisé
auprès des joueurs professionnels.
6 du code du sport, l'agent a pour rôle de mettre en rapport, à titre occasionnel
ou habituel contre rémunération, les différentes parties concourant à la conclusion d’un contrat
atif à l’exercice rémunéré d’une activité sportive (cette loi date du 6 juillet 2000 et a depuis été
modifiée par le décret de novembre 2002). L’agent à plus communément un rôle d’intermédiaire
entre le sportif et le club ou organisateur d’évènements sportifs. Par définition
sportif est semblable au contrat de courtage se limitant à rapprocher les parties intéressées à
l’établissement d’un contrat d’engagement, sans intervenir personnellement dans sa conclusion.
eur est tenu de fournir des informations exactes et précises sur l’opération
à conclure mais il n’est pas responsable en cas d’insolvabilité du club ou organisation avec lequel le
joueur a contracté. Il est important de noté que l’agent devient mandataire à partir du moment où le
sportif lui donne le pouvoir d’accomplir un acte juridique en son nom et pour son compte.
Envers le joueur, l’agent se doit de le conseiller et de l’aider à prendre des choix décisifs pour sa vie
l’orienter sur toutes les questions financières qu’il peut se poser et
même sur ces possibles idées de reconversion. De ce fait, nous pouvons constater que le métier
d’agent de joueur requiert de nombreuses compétences telles que :
41
Connaître le fonctionnement des clubs ou organisations et leur histoire.
Avec l’évolution et la professionnalisation des sports, de nouveaux statuts et nouvelles professions
En premier lieu il s’agit d’éclaircir la notion d’agent de joueur et de cibler plus précisément leur rôle
6 du code du sport, l'agent a pour rôle de mettre en rapport, à titre occasionnel
ou habituel contre rémunération, les différentes parties concourant à la conclusion d’un contrat
atif à l’exercice rémunéré d’une activité sportive (cette loi date du 6 juillet 2000 et a depuis été
modifiée par le décret de novembre 2002). L’agent à plus communément un rôle d’intermédiaire
ifs. Par définition, le contrat d’agent
sportif est semblable au contrat de courtage se limitant à rapprocher les parties intéressées à
l’établissement d’un contrat d’engagement, sans intervenir personnellement dans sa conclusion.
eur est tenu de fournir des informations exactes et précises sur l’opération
à conclure mais il n’est pas responsable en cas d’insolvabilité du club ou organisation avec lequel le
à partir du moment où le
sportif lui donne le pouvoir d’accomplir un acte juridique en son nom et pour son compte.
Envers le joueur, l’agent se doit de le conseiller et de l’aider à prendre des choix décisifs pour sa vie
l’orienter sur toutes les questions financières qu’il peut se poser et
même sur ces possibles idées de reconversion. De ce fait, nous pouvons constater que le métier
42
L’agent sportif doit être titulaire d’une licence d’agent sportif délivrée par la fédération en question
pour une durée, en général de trois ans qui doit d’ailleurs être renouvelée à l’issue de cette période.
L’examen pour devenir agent sportif a été instauré en France depuis 2001. La licence est donc
délivrée après un examen auprès du CNOSF ou de la fédération concernée. Des formations à ces
écrits existent en France.
Ces formations se font en général dans des écoles spécialisées et payantes types écoles de
commerce :
- Le cabinet d’avocat international Taylor Wessing, présent dans le monde entier propose
cette formation.
- L’Ecole des Agents de Joueurs de Football propose quatre centres de formation à Paris, Lille,
Lyon et Marseille (EAJF).
- L’Ecole du sport Business AMOS, présente à Paris et à Lille et à l’échelle internationale.
- Des formations sont également possibles à distance avec un suivi régulier (La FAS sur
formationagentsportif.com par exemple).
Un agent qui exerce en France peut être de nationalité étrangère ou disposer d’un domicile à
l’étranger. Cependant la situation sera plus compliquée s’il s’agit d’une transaction effectuée en
France par un agent établit hors de France. La licence est renouvelée annuellement par reconduction
pendant une période de trois ans, mais le Comité Directeur de la fédération se garde le droit de
refuser ou de retirer la licence sous avis conforme de la Commission.
En ce qui concerne sa rémunération, celle-ci se fait par des commissions calculées en fonction des
rémunérations brutes perçues par le joueur tout au long du contrat négocié. Ce pourcentage peut
varier de 3 à 10 % maximum et varie selon les différentes fédérations, par exemple la fédération
française de Handball fixe la rémunération de l’agent entre 5 et 10 % du revenu annuel du joueur ou
de la joueuse, ou 5 à 10% du contrat négocié. Dans le domaine du Football, la fédération a fixé la
limite des rémunérations à 6 % du salaire brut du joueur lorsque le salaire brut annuel est inférieur
ou égal à 1 800 000€, et à 10 % du salaire brut du joueur lorsque le salaire brut annuel est supérieur à
1 800 000€.
Pour visualiser la masse salariale que représentent les agents de joueurs sur le marché du sport il
intéressant de sectoriser le nombre d’agents par discipline. Ainsi, le nombre d’agents sportifs par
sport est liée à la notoriété du sport, plus un sport est « commercialisé » plus le nombre d’agent est
important. C’est pourquoi le rôle et la définition de cette profession peut être largement illustrée
dans le domaine du Football car c’est un milieu où ils sont très présents et plus médiatisés que dans
d’autres sports, du fait de l’importance économique des transferts et salaires de joueurs qui se
comptent bien souvent en millions. Les informations concernant ce type d’agents sont donc plus
nombreuses que dans les autres domaines sportifs professionnels. La France compte actuellement
246 agents de joueurs recensés par la FIFA concernant le football.
43
De plus, nous observons que de nombreuses fédérations françaises émettent le désir de structurer
l’accompagnement professionnel de leurs joueurs. Plusieurs d’entre elles ont ainsi des Commissions
d’agents dans le but d’encadrer, de contrôler et de recenser les agents reconnus dans leur domaine.
Pour traiter des Commissions nous allons prendre l’exemple de la Fédération Française de Handball.
Le Bureau directeur de la FFHB a nommé les membres mais aussi le président de la « Commission des
agents ». Cette commission doit être compétente pour traiter de toutes les questions relatives aux
agents et est tenue à une obligation de discrétion professionnelle. Concernant le Handball français
cette commission est composée de :
� Deux personnalités qualifiées choisies en raison de leurs compétences respectivement en
matière de Handball et en matière juridique,
� Un représentant des joueurs (euses) de Handball professionnel,
� Un représentant des clubs de Handball constitués sous forme de sociétés sportives en
application de l’article L. 122-1 du code du sport,
� Un représentant de la Ligue Nationale de Handball, créée en application de l’article L. 132-2
du code du sport,
� Un représentant des agents sportifs et un représentant des entraîneurs, désignés sur
proposition de leurs organisations.
Actuellement le président de la commission d’agents de la FFHB est Mr Philipe GREGOIRE.
Les membres titulaires sont les suivants : Philippe BANA, Stéphane FARAVARI, Gilles GUENZI, Jean-
Pierre KARAQUILLO, Franck LECLERC, Rémy LEVY, David PENEAU et Patrick RENAUD. Les membres
suppléants sont les suivants : Marco ALBERTINI, Adrien BERNARDI, Etienne CAPON, Bertrand CAULY,
Paul LANDURE, Cécile MANTEL, Christophe NEVES, Romain NOEL et Benjamin PAVONI.
Les Commissions d’agents ont des missions bien définies, qui sont les suivantes pour la Fédération
Française de Handball :
� Proposer au Bureau Directeur le règlement applicable à l’activité d’agent sportif et les
modifications qu’elle juge nécessaires,
� Prise en charge de l’examen annuel pour l’obtention de la licence d’agent sportif (conception
des programmes, sujets et épreuves de l’examen, correction et délibération sur les notes
finales).
� Transmettre au Bureau Directeur de la FFHB la liste des candidats reçus et celle des candidats
ajournés, classés par ordre alphabétique,
� Proposer au Bureau Directeur la mise en œuvre d’une procédure visant à sanctionner un
agent sportif licencié, à lui retirer ou à lui suspendre sa licence,
� Emettre un avis préalablement à toute décision de retrait ou de refus de renouvellement
d’une licence d’agent sportif,
� Examiner la situation des ressortissants d’un Etat membre de la Communauté européenne
ou d’un autre État, partie à l’accord sur l’Espace économique européen qui entendent
obtenir la licence d’agent sportif de handball sans subir les épreuves écrites visées au 9.2 ci-
après, soit au vu de la licence produite et délivrée dans leur état d’origine soit en vérifiant les
titres et / ou qualifications dont ils se prévalent, pour exercer l’activité d’agent dans leur Etat.
44
Nous pouvons donc constater que cette commission a principalement un rôle de contrôle sur les
agents sportifs, et structure ainsi ce secteur auparavant hyper libéral. Depuis une quinzaine d’année
le métier d’agent sportif est une profession de plus en plus encadrée. En effet, les réformes de la
profession se poursuivent partant d’un processus dont la finalité est d’apporter une totale
transparence notamment financière dans les rapports triangulaire entre clubs, agents sportifs et
joueurs. Avant 2001, les agents sportifs étaient essentiellement des anciens joueurs ayant un gros
réseau mais n’avaient pas forcement le côté juridique et la formation de gestion nécessaires. Alors
que depuis 2001 (date de création de l’examen) ce sont beaucoup plus des personnes issues du
monde de l’entreprise qui s’orientent vers ce métier.
Nous avons pu voir que le rôle des agents sportifs pour les joueurs professionnels est reconnu,
réglementé et encadré par les fédérations. Le joueur se garde le libre choix de faire appel ou non à
un agent sportif mais, en général, plus sa notoriété et son niveau de jeu sont élevés, plus il lui sera
conseillé de faire appel à un agent. Les tâches sont réparties entre l’agent et le sportif de sorte que
celui-ci puisse être entièrement attentif à ses objectifs sportifs. Les compétences économiques et de
gestion auxquels le joueur doit faire face sont donc désormais gérer par l’agent sportif
Cependant il est important de noter que la carrière du joueur peut « dépendre » de son agent. En
effet, si le club n’est pas adapté aux compétences du sportif mais que l’agent crée tout de même un
accord entre les deux parties, la carrière sportive du joueur, mais aussi, sa notoriété peuvent en être
largement impactés. Cet impact aura donc forcement répercussion médiatique qui peut engendrer
de nombreuses polémiques.
On peut ici évoquer le sujet lancé par Fabrice Pellerin, entraineur de l’Olympic Nice Natation, lors des
mondiaux de Natation à Barcelone. En effet, celui-ci a mis en cause la Fédération Française de
Natation et un de leur agent sportif, en leur reprochant d’avoir organisé le départ du champion
olympique, Yannick Agnel. Il affirme que l’expatriation du nageur aux Etats-Unis, a été organisée par
son agent sportif dans le but de satisfaire ses propres intérêts et non celui du nageur.
On voit donc que dans le milieu du sport professionnel chaque décision prise, va être analysée et
sera susceptible d’engager des désaccords et d’impacter sur l’opinion publique envers un sportif ou
même une fédération.
Derrière son rôle de gestion et de négociation entre deux parties, le métier d’agent sportif a non
seulement pour but d’encadrer et de compléter le sportif, mais aussi, de garder une main mise sur la
médiatisation du sport et du joueur en lui-même. L’intention et l’honnêteté de l’agent sportif, sont à
nos yeux des qualités indispensables pour le bon fonctionnement de ce métier.
3.3. Atouts et limites de ces réglementations: des avis partagés ...
Que ce soit dans les domaines politiques, économiques, ou encore sociaux, l’évolution et la
nouveauté sont la plupart du temps sujet de débats, et chacun apporte son avis et sa vision sur ces
changements. Il est donc évident que l’évolution du métier d’agent sportif ainsi que la mise en place
de la réglementation pour les Joueurs Issus de la Formation Française aient causé la naissance de
discussions exposant les pours et les contres sur ces deux points. Nous allons donc dans cette
45
dernière partie, à travers la présentation des différents avis, présenter les atouts et les limites de ces
réglementations, puis montrer qu’un lien peut être fait entre la réglementation JIFF et les agents de
joueurs.
En général, les avis sont depuis trois ans très mitigés concernant la nouvelle réglementation sur les
Joueurs Issus de Formation Française. En effet pour certains, la mise en place de cette nouvelle idée
n’aurait pas d’incidence dans la gestion des effectifs, elle n’en serait que plus guidée. La volonté à la
base de cette évolution de la réglementation est aussi celle d’une volonté de la Ligue Nationale de
Rugby et notamment de Paul Goze, son président, de rester une pépinière de jeunes talents
encadrés lors de leur évolution professionnelle. Selon elle, la qualité de l’équipe de France dépend de
la place qui est accordée aux JIFF. Cette mise en place de quotas se résume donc pour certains avis,
et notamment au sein de l’Association des Ligues Nationales de Sport Professionnel, à servir les
intérêts des équipes nationales et des joueurs et joueuses français(es). Cette réglementation
permettrait de garder un contrôle sur le suivi des centres de formation, et assurerait le
prolongement de la carrière du sportif au sein de son club de formation.
Cependant les avis ne sont pas tous favorables à cette mise en place de suivi des joueurs issus de la
formation française. En effet, sur un point économique, on peut supposer qu’à la longue, cette
nouvelle réglementation sur les JIFF organisation soit la cause d’une inflation des salaires des joueurs
recensés en tant que tel. Lors des transferts et des périodes de recrutement, les « made in France »
ne seront pas placés sur le même pied d’égalité que les autres joueurs étrangers ou hors formation
française, ils auront un petit plus. C’est donc cela qui impactera sur sa notoriété, ce qui pourra
potentiellement augmenter son coût pour le club qui fera le choix de se l’approprier. De plus,
certains présidents de clubs professionnels reprochent à cette réglementation le fait que certains
joueurs ne rentrent pas dans les critères JIFF. Prenons ici le cas de Jérôme Thion, le deuxième-ligne
international de Biarritz, qui n'entre pas dans les critères puisqu'il n'est venu au Rugby qu'à 21 ans,
après avoir pratiqué le Basket à Pau-Orthez.
Enfin, nous pouvons nous demander si les dispositifs qui vont être mis en place auront réellement un
rôle incitatif car pour l’être, il faudra que les ressources mises en jeu soient des sommes
intéressantes. C’est-à-dire que les ressources devront se compter en plusieurs centaines de milliers
d’euros pour que les plus gros clubs jouent le jeu et que cela leur paraît intéressant.
Il faut noter qu’en général, depuis que le pourcentage imposé a été réadapté et revu à la baisse, les
présidents de clubs professionnels partagent un avis de plus en plus favorable sur cette
réglementation JIFF mais reste toutefois méfiants face à cela…
Au sujet du métier d’agent de sportif, nous pouvons dire que ce métier est désormais complètement
ancré dans la culture du sport professionnel notamment depuis la mise en place d’un examen officiel
et la possibilité d’accéder à des formations reconnues. Néanmoins, son image peut encore être
controversée comme étant « celui qui gagne de l’argent facilement ». Cette phrase n’est pas justifiée
et encore moins quand on nous parle du fait que c’est un métier qui tient sa réussite aux réputations
et à l’image que l’agent sportif se crée. En d’autres termes, à ses débuts un agent sportif ne
travaillera pas avec des grands joueurs sur des gros contrats, il devra avant toute chose faire ses
preuves dans le milieu et se faire connaître. Du côté du joueur, il s’orientera logiquement vers l’agent
qui aura de bonnes capacités de négociations dans le but de toucher le contrat adapté à sa demande.
46
Avec la présence d’agents sportifs dans le sport professionnel les fonctions sont correctement
distribuées et chacun est expert dans son domaine ; le point économique devient un souci moins
important pour le sportif qui fait confiance à son agent par exemple. Chacun doit pouvoir se
concentrer sur ses domaines de compétences.
Cependant, une limite de ce métier peut résider dans le fait qu’il y a désormais un intermédiaire
entre l’organisation sportive ou le club et le sportif, il n’y a plus de relation directe pendant la
négociation des contrats, nous pouvons donc penser que les pouvoirs n’appartiennent plus
entièrement aux deux parties mais, au contraire, en majorité à l’agent sportif. Il est en effet devenu
un élément central de la relation club professionnel/sportif ce qui peut déplaire à certains.
En quelque sorte nous pouvons dire que l’agent sportif créera lui-même les limites de son métier
selon son comportement, ses ambitions et surtout son honnêteté. La base d’un métier d’agent
sportif bien exercé réside dans la sincérité de la volonté de celui-ci.
D’un point de vu économique, le métier d’agent sportif est propice a une augmentation de l’argent
circulant dans le milieu. Comme nous l’avons vu, l’agent touche une commission sur le montant du
contrat négocié qui tourne aux alentours de 10%. Les contrats proposés aux joueurs vont donc tenir
compte de la part qui sera récupérée par les agents, si un contrat est trop peu élevé d’une part
l’agent n’en tirera pas beaucoup d’avantage et d’autre part le joueur ne sera pas convaincu. Le
joueur tient compte de la part qui sera reversée à son agent qui n’est pas négligeable.
Une illustration tirée du Daily Mirror, quotidien britannique, dans le but de montrer l’évolution des
joueurs les plus chers dans l’histoire du Football. Nous remarquons bien cette évolution notamment
dans les coûts de transfert concernant le Football, sport où des sommes démesurées sont déployées
pour obtenir le meilleur joueur et où la présence d’agents sportifs est donc fortement développée. Il
est important de préciser que cette évolution n’est pas uniquement due à la présence d’agent, la
médiatisation du sport, l’évolution des formations et des équipements sportifs ont aussi un rôle
important dans cette augmentation.
47
Pour conclure sur cette partie nous pouvons évoquer la liaison possible entre le statut de
Joueur Issu de Formation Française et le métier d’agent sportif. En effet, selon l’Association des
Ligues Nationales des Sports Professionnels, la formation des jeunes sportifs et la reconversion des
sportifs professionnels sont des enjeux importants pour la totalité du sport français. Ces politiques et
réglementations mises en place sont indispensables pour assurer l’éducation et l’avenir des sportifs
d’une part et pour irriguer les disciplines en talents d’autre part. Nous retrouvons ici l’idée que de
nombreux sportifs professionnels en fin de carrière se reconvertissent dans d’autres métiers du sport
et notamment en tant qu’agent sportif. Nous voyons donc une complémentarité entre ces
différentes réglementations et évolutions qui sont censées se rejoindre toutes dans un but de
pérennisation du sport professionnel français.
48
Conclusion
Aujourd’hui, le Handball français est un sport dont les résultats sportifs sont exceptionnels,
ils font de lui le sport collectif le plus récompensé de notre pays. Nous avons vu, qu’il disposait d’un
fort potentiel médiatique du fait de ses valeurs et de ses joueurs. De plus, la volonté qu’affichent les
dirigeants de ce sport, prouve qu’ils veulent l’imposer sur le devant de la scène, comme étant un des
meilleurs sports, voire le meilleur sport en France. Pour ce faire, nous avons vu que certaines
compétitions étaient créées, que des adaptations avaient eu lieu pour favoriser sa médiatisation. Le
Handball français est médiatisé par un certain nombre de médias, qui peuvent être télévisuels, écrits,
ou encore, provenant du monde de la radio. Ces stratégies mises en place ont permis une
médiatisation d’un certain nombre de compétitions, même si celle-ci reste encore modérée si nous la
comparons aux autres sports.
De même, malgré la volonté des acteurs incontournables du Handball français d’entamer son
développement économique, celui-ci peine à commencer sur un rythme très élevé. Malgré
l’augmentation du nombre de licenciés chaque année, les excellents résultats sportifs,
l’augmentation de l’affluence dans les salles, l’augmentation des budgets des clubs professionnels et
de leur masse salariale, le Handball français reste un « nain économique », si nous le comparons aux
données économiques des autres sports. Surtout au regard de l’économie du Football, du Rugby, et
même du Basket-Ball dont le nombre de licenciés est plus faible que le Handball et dont les résultats
sportifs ne sont même pas comparables. Cependant, ces propos sont à relativiser, étant donné que le
Handball français a fait son apparition que très récemment auprès du grand public et sur les chaînes
télévisées. A l’avenir, l’acquisition des droits TV du Handball français pourrait s’avérer plus
concurrentielle et donc avec des montants sûrement plus intéressants pour l’économie et le
développement de ce sport, surtout grâce à l’arrivée de BeIN Sport.
Le Handball français peine à s’imposer comme un sport fort économiquement, malgré le potentiel
médiatique dont il dispose. Cependant, un certain nombre de choses peuvent nous laisser penser
que les plus belles années, d’un point de vue médiatique et économique, sont devant lui.
D’autre part, nous avons traité des joueurs issus des filières de formation, mais aussi, d’une
profession en forte émergence ces dernières années, celle d’agent de joueurs. Concernant les
joueurs issus des filières de formation nous avons vu qu’un certain nombre de critères devaient être
remplis pour être considérés comme tels, et que ceux-ci n’étaient pas les mêmes selon les sports.
Pareillement, pour devenir agent de joueurs il faut posséder un certain diplôme, certaines
compétences professionnelles, et surtout disposer d’un fort réseau relationnel. Cette pratique qui
était autrefois très libre, a fait l’objet de structurations beaucoup plus poussées, pour l’encadrer. Cet
encadrement de la profession et la réglementation des joueurs issus des filières de formation fait
l’objet d’un certain nombre de débats, affichant clairement les atouts et les limites de ces
nouveautés, ce que nous avons vu précédemment.
49
Annexes Annexe 1 – Compte de résultat de la FFHB
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