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LE JOUR OÙ LE PENSEUR DE RODIN S’EST TRANSFORMÉ EN GOMME aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii en collaboration avec Renan Carteaux, Julien Pichard et Julien Malfilatre

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  • LE JOUR OÙ LE PENSEUR DE RODIN S’EST TRANSFORMÉ EN GOMME

    aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkiien collaboration avec Renan Carteaux, Julien Pichard et Julien Malfilatre

  • REGARDEZ.

    Le Penseur pense seul. Le Penseur pense seul contre tous.

    Il est absorbé dans son monde à lui, le Monde, et tout autour de lui, il y a ce qu’il considère comme le Monde du Reste.

    Mais cet homme là, cet homme gomme, il est capable de quelque chose.Il est capable de se dégommer lui-même, de faire disparaître ses pensées,

    ses certitudes.

    La page est blanche.

  • INTENTIONS

    Considérons que notre spectacle se fonde sur une collection de stylos, de crayons et de gommes gadgets. Considérons que ces objets sont inoffensifs, considérons qu’ils sont un peu vains. Et considérons que le spectacle le sera également.

    Mais considérons que faire un spectacle trivial est un peu risqué. Considérons qu’un spectacle trivial nous empêcherait d’accéder à une critique dans Télérama, au festival d’Avignon ou au théâtre de l’Odéon.

    « Le stylo doigt permet de faire à peu près tout ce que vous pouvez faire avec un seul doigt. Plus besoin de lever le doigt en classe, levez simplement le stylo. Vous pourrez pointer du stylo une chose sur laquelle vous souhaitez attirer l’attention ou encore simuler une main à 6 doigts (ou un geste déplacé) avec un peu d’adresse. Le stylo doigt est un cadeau à la fois utile et amusant qui n’aura pas fini de surprendre ! »

  • Décidons par conséquent de dénier à ces objets leur innocence pour leur conférer un caractère beaucoup plus politique. Oui, décidons cela. Et considérons ces objets comme des accessoires de la pensée, des outils dont la fonction est de transcrire et diffuser des idées, des conceptions du monde.

    Considérons maintenant que ces outils d’écriture gadgets qui inondent les foyers occidentaux sont produits massivement en Chine. Pensons qu’à travers l’importation de ces objets, l’Occident est peut-être (sans le savoir) importateur d’une autre conception du monde. Une conception radicalement autre. Le CHOC.

    Respirons et mesurons l’enjeu : la Chine tente peut-être d’exporter ses idées chez nous à travers ces objets, la Chine a peut-être inventé le capitalisme cognitif. La Chine a toujours un coup d’avance.

    Soyons responsables et mettons à jour leurs intentions. Considérons qu’avec ces objets, les Chinois se moquent de nous. Oui, considérons cela.

    Mais considérons que notre susceptibilité nous empêche peut-être de considérer ces objets comme il se doit. Considérons que peut-être, ces objets ne se moquent pas de nous.

    Considérons que peut-être que les Chinois veulent nous aider. Considérons que peut-être les Chinois veulent nous aider à essayer de penser comme on ne pense pas.Considérons que peut-être, les Chinois nous suggèrent de penser comme les Burkinabè.

    Si ça se trouve.

  • UN JOURNAL CHINOIS INJURIEUX ENTRE LES MAINS DES SPECTATEURS

    Avant le spectacle, un journal entièrement écrit en chinois est distribué aux spectateurs. Un journal incompréhensible pour qui ne sait pas déchiffrer les idéogrammes, un journal où seules les images peuvent faire sens... des images qui… mais non mais des images qui… Non mais QUELLE HONTE. Des dessins, des peintures et des photographies parodiées, détournées, où des stylos, des crayons, des gommes gadgets se fichent de nous. Ce journal distribué aux spectateurs n’est rien d’autre qu’un torchon provocateur et injurieux.

    RÉSUMÉ

    Images extraites du journal.

    Le journal, tiré à 15.000 exemplaires.

  • Heureusement, tout cela n’est qu’un malentendu, et l’objet du spectacle est de fournir aux spectateurs une traduction de ce journal.

    LE SPECTACLE : UNE TRADUCTION SURPRENANTE DU JOURNAL ET UNE INVITATION À PENSER AUTREMENT

    Dans le spectacle, nous (aalliicceelleessccaannnnee&ssoon-niiaaddeerrzzyyppoollsskkii) lançons d’abord un sévère réquisi-toire à l’encontre de la Chine, que nous accusons de produire ces gadgets et de nous les vendre, dans le seul et unique but de ridiculiser notre culture. Après une analyse minutieuse de cette stratégie d’humiliation, nous présentons les possibilités de ri-postes qui s’offrent à l’Occident pour contrer la menace chinoise.

    Conscientes des implications potentiellement désastreuses de cette riposte1, nous décidons prudemment de solliciter l’avis d’un traducteur chinois quant au contenu du journal et à la véritable signification des ces objets. Le traducteur chinois (Renan Carteaux) nous explique que nous commettons un dangereux contresens en analysant ces objets en fonction de nos propres référents culturels. Avec sagesse, il nous suggère de tenter de faire nôtre la pensée chinoise, afin de percer le véritable message qu’ils contiennent. En gros : d’aller à l’encontre de nos schémas de pensée pour réussir à « penser chinois ». Nous relevons le défi et comprenons la critique subtile adressée par ces objets au mode de pensée occidental.

    Cette prise de recul nous amène à nous remettre en question, et finalement à réaliser que, loin d’avoir voulu nous nuire, les Chinois ont en fait conçu ces objets pour nous aider2... Que ces objets nous offrent en réalité un formidable secours pour penser différemment, pour nous décentrer. Nous testons l’expérience avec une quantité de crayons et de gommes différentes, et parvenons in fine a adopter le point de vue d’un Burkinabè : dans nos mains, les objets se transforment en fétiches dotés du puissance magique, qui pourraient nous servir à réécrire l’Histoire. Celle du rapport entre l’Occident et les pays qu’il a colonisés.

    1 Le déclenchement de la troisième guerre mondiale.2 La troisième guerre mondiale est ainsi évitée.

  • Recherches de costumes pour le comédien.

    UNE F(R)ICTION DANS LA F(R)ICTION

    La morale véhiculée par cette fiction (à savoir de suggérer au public de se décentrer pour penser avec la culture des autres), nous ne l’appliquerons pas à nous même. À notre décharge, chacun sait à quel point les morales véhiculées dans les œuvres de fictions peuvent s’avérer délicates à mettre en œuvre dans la réalité.

    Et la réalité, justement, c’est que s’affronteront sur le plateau deux cultures: celle de l’art contemporain, (dont nous, aal-liicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii, sommes issues), et celle du théâtre (dont est issu le comédien, Renan Carteaux). Et alors, vous direz-vous, l’art n’est-il pas une seule et même grande famille, un seul et même monde uni et solidaire ?

    Ne soyons pas naïfs. L’art contemporain est un monde instruit, éclairé par les concepts, un monde hérité des Lumières qui a progressé par la force de la raison. Quant au monde du théâtre… nous ne vous apprendrons rien en dressant la liste de superstitions aberrantes qui le définissent : interdit de dire les mots lapin, rideau, corde parce que ça porte malheur; interdit de dire bonne chance, ça porte malheur; interdit de siffler sur scène, interdit de porter du vert, ça porte malheur. Etc., etc., etc.

    En conséquent, nous forcerons le comédien à dépasser ses superstitions et réussir à penser comme nous. Et pour commencer, il sera contraint de porter du vert.

  • Dispositif (dans l’idéal.).

  • Dispositif – AVANT LE SPECTACLE

    Un journal est distribué au public. Il est intégralement rédigé en chinois, et rempli d’images de crayons, de stylos et de gommes fantaisie.

    Spectateurs munis du journal (avril 2017, Palais de Tokyo).

  • 12

    4

    5

    4

    3

    1. COMÉDIEN intégralement vêtu de vert.

    2. TABLE TOURNANTE sur laquelle se trouvent les crayons, stylos et gommes.

    3. CAMÉRA spéciale, conçue pour filmer les petits objets

    4. AALLIICCEELLEESSCCAANNNNEE&SSOONNIIAADDEERRZZYYPPOOLLSSKKII

    5. ÉCRAN DE TULLE où sont vidéo-projetées les images filmées

    Dispositif – SUR LE PLATEAU

  • Les stylos, crayons et gommes sont installés sur une table circulaire, disposés sur un “paysage”en relief. Le plateau supérieur de la table circulaire est mobile (sur roulement à billes) et manipulable à la main.

    Dispositif de présentation des objets – LA TABLE TOURNANTE

  • Vue de la table (en cours de construction).

    Prototype d’installation, testé lors d’une performance au Palais de Tokyo et à la Galleria Continua-Les Moulins, avril 2017.

  • Les objets sont filmés par une caméra spéciale (un “Visualiseur Lumens”), qui ressemble à une lampe de bureau.

    Dispositif de présentation des objets – LA CAMÉRA

    Captures d’écran réalisées via le visualiseur.

    Utilisation de la caméra.

    Ces images sont projetées sur un grand écran de tulle, de manière à créer un jeu d’échelle entre les comédiens et les objets.

  • Essai de manipulation.

  • Essai de projection sur écran translucide, avec comédienne derrière l’écran.

    Table où sont installés, manipulés et filmés les objets en temps réel.

    Tests effectués en résidence au CENTQUATRE-Paris (avril 2017).

  • Comédien, positionné derrière l’écran, vu en transparence.

    Objets manipulés sur la table, filmés et vidéo projetés en direct sur l’écran.

    Essai de manipulation.

    Image surajoutée via un logiciel de mixage d’images (Millumin).

  • L’ÉQUIPE

    aalliicceelleessccaannnnee&ssoon-niiaaddeerrzzyyppoollsskkii est un duo né en 2010.

    Alice Lescanne est née en 1987. Elle étudie les arts plastiques à Bor-deaux, puis intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2008. Sonia Derzypolski est née en 1984. Elle se tourne d’abord vers les sciences politiques et sort diplômée de Science Po Paris en 2007. Elle intègre l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2009.

    Le groupuscule aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyp-poollsskkii se forme en 2010. Ce duo est à cheval entre sur les arts visuels et vivants. Elles prennent au pied de la lettre cette expression, ce qui les amène à considérer que les arts visuels et les arts vivants font partie du même animal. Leur préoccupation principale est de « pousser le bouchon » et de réussir à faire coexister des questions graves (comme l’extension maximale de la précarité, la crise de la démocratie, la domination du pire ou la fin du monde) avec un imaginaire léger (meubles doués de raison, nuages coureurs, gaz hilarants, fleurs bègues, animaux sans têtes).

    Leurs travaux ont notamment été montrés à la Fondation Ricard, au CENTQUATRE-Paris, au Centre Pompidou, à la galerie mfc-michèle didier, à Fructôse-Dunkerque ou encore à la 12e Biennale de Lyon.

    Renan Carteaux est comédien, né en 1979. Il a été formé au Conservatoire National d’Art Dramatique en 1999 où il a suivi les classes de Daniel Mesguich, Catherine Hiegel et Murielle Mayette. Depuis, il a joué au cinéma entre autres sous la direction de Catherine Corsini, Jean-Paul Civeyrac, Jean-Paul Rouve et Laurent Boutonnat, et dans de nombreux téléfilms ou séries telle Mafiosa. Il développe également un travail de scénariste et a participé à l’écriture de deux séries pour M6 et Canal +. Mais même s’il travaille dans des univers variés, il reste un théâtreux indécrottable : il a collaboré avec Vincent Macaigne, Alain Olivier, Christian Benedetti, Isabelle Ronayette ou encore Claude Yersin.

    IL SERA CONTRAINT DE PORTER DU VERT ET ON LE FORCERA À CRIER « LAPIN », « CORDE » ET « RIDEAU » JUSQU’À L’EXTINCTION DE VOIX.

  • Julien Pichard est créateur et régisseur lumière, né en 1979.

    Il travaille en tant que régisseur lumière au théâtre depuis 2006 (pour le Festival d’Avignon, Nanterre les Amandiers, l’Odéon) et réalise des créations lumière, notamment avec la compagnie de cirque contemporain Compagnia Tau, le cirque Messidor, Monsieur Tortue ou encore la Compagnie du Pas suivant.Au fil de ces expériences, il s’est révélé adepte de la boîte noire, de la lumière noire, des ambiances plus que tamisées, bref : complètement obscurantiste. En gros, le contraire des idées portées par les Lumières.

    Julien Malfilatre est créateur et régisseur son,né en 1981.

    Depuis 2004, il travaille en tant que régisseur son au Festival d’Avi-gnon et auprès de metteurs en scène comme Alain Françon, Patrick Pineau, Guillermo Pisani ou Philippe Calvario. Il mènera un travail de création sonore à partir de crayons, stylos et des gommes.

    Cette équipe a déjà été réunie pour la création du spectacle “Qui veut voyager loin choisit sa monture”, en 2016.

    NOUS ESSAIERONS DE LUTTER CONTRE SES IDÉES, MÊME SI LA TÂCHE S’AVÈRE ARDUE.

    NOUS LE FORCERONS AUSSI À SIFFLER AVANT, PENDANT ET APRÈS LE SPECTACLE POUR LUI PROUVER QU’IL NE RISQUE RIEN.

  • LE CALENDRIER

    PLANNING DE CRÉATION

  • MENTIONS ARTISTIQUES

    PRODUCTION

    LE JOUR OÙ LE PENSEUR DE RODIN S’EST TRANSFORMÉ EN GOMME

    Idée originale, texte : aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii

    Dispositif et scénographie : aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii

    Coordination artistique : aalliicceelleessccaannnnee&ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii, Renan Carteaux

    Interprétation : Renan Carteaux, Sonia Derzypolski, Alice Lescanne

    Création lumière : Julien Pichard

    Création son : Julien Malfilâtre

    Production déléguéeLe CENTQUATRE-PARIS

    CoproductionLe VIVAT, Scène conventionnée, Armentières.

    Avec le soutien du PALAIS DE TOKYO, Paris et de la GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Les Moulins / Habana.

    AALLIICCEELLESSCCAANNNNEE&SSOONNIIAADDEERRZZYYPPOOLLSSKKII [email protected] / Alice Lescanne : +33 (0)6 72 74 94 23 / Sonia Derzypolski : +33 (0)6 99 08 95 05

    MARINE LELIÈVRE, chargée de production et de [email protected] + 33 (0)1 53 35 50 57 / + 33 (0)7 75 10 87 21

    CONTACTS

    DIFFUSION-PRODUCTION

  • REVUE DE PRESSE

    « Ne me demandez pas laquelle est Alice Lescanne et laquelle est Sonia Derzypolski, ces deux-là toujours habillées en noir sont quasi comme un corps divisé en deux entités avec juste ce qu’il faut de différences pour mieux faire chauffer la colle de la réflexion commune et son arme de persuasion massive qu’est la déduction. Quand l’une se tait l’autre prend le relais. On marche avec elles (car elles nous font aussi marcher), en tout confiance vers l’inéluctable. C’est comme la traversée d’un tunnel dont au bout la lumière éclairerait rétrospectivement un parcours où elles n’ont cessé de relier des données que l’on croyait sans liens. « Où veulent-elles en venir ? » se demande plus d’un spectateur biberonné par Descartes. Ce qui est sûr c’est qu’elles y vont et nous, trop contents, on les suit au bout de leur monde qui est le nôtre. […]

    Tout ce que je sais, c’est qu’elles ont fait l’école des Beaux-arts, un nom qu’elles n’aiment probablement pas le jugeant par trop exclusif. De fait, Alice&Sonia mettent sur le même plan de leur travail aussi ludique que rigoureux le beau et le laid, Velasquez et le peintre du dimanche, le salon de coiffure de la rue Mirepoix et la biennale de Venise. Il en ressort un rafraîchissement de l’approche des choses de ce monde, une liberté de circuler sans limites entre les mots, les concepts et les faits, un art de marier imparablement la carpe et le lapin, le parapluie et la machine à coudre. Leur curiosité est sans bornes et surtout sans œillères. »

    – Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart, avril 2015.

    « A&S sont avant tout conteuses. On le voit au plaisir avec lequel elles jouent avec les mots, et à leur facilité à nous emmener d’un point à un autre, comme on passerait logiquement du coq à l’âne. Sous couvert de loufoqueries, elles sont d’une précision chirurgicale.[…]

    Chineuses décomplexées mues d’un certain goût de l’inouï, A&S ne collectionnent pas pour déposer leurs trophées sur un coin de leur cheminée. La collection des “ Que-sais-je ”, comme les notices de jeux pour enfants – un des thèmes évoqués dans le spectacle qui sera présenté en avril au Centre Pompidou – les intéresse surtout pour ce qu’elle raconte du monde. »

    – Aïnhoa Jean-Calmettes, Mouvement, février 2015.

    « Alice et Sonia manient avec bonheur les concepts et le langage et font coexister les théories les plus incongrues aux sujets les plus graves. C’est un joyeux et rigoureux coq-à-l’âne, un jeu de l’oie surréaliste pas si farfelu que ça. […] Nos deux conférencières très pince-sans-rire de ce collectif sont issues des arts visuels et des sciences politiques. Elles réussissent sans nul doute ce pari audacieux en cette période quelque peu délétère de réconcilier l’art et la politique. Pas certain que la politique y gagne… »

    – Denis Sanglard, Un fauteuil pour l’orchestre, octobre 2015.

  • SPECTACLES EN TOURNÉE

    Dans leur dernier spectacle, Le titre du spectacle est : aléatoire, présenté au CENTQUATRE-PAR-IS en 2015, le duo aalliicceelleessccaannnnee&s-soonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii mettait en avant l’aspect égalitaire de la collection des « Que sais-je ? », qui donne la même importance (128 pages vendues à 9 €) à tous les thèmes traités. S’appuyant cette fois sur l’impact néfaste de cette tarification unique, à savoir la destruction de toute échelle de valeur, elles ont décidé de vendre leur collection de « Que sais-je ? », à des prix variant de

    Le titre du spectacle est Le titre du spectacle est : aléatoire parce que c’est un spectacle qui respecte le principe de l’égalité des choses, et qui s’interdit donc de privilégier un titre plus qu’un autre.Dans la collection encyclopédique des livres « Que sais-je? » des Presses universitaires de France, ce principe est parfaitement respecté. L’intégralité des choses qui existent sont représentées de la même manière : la Lune est représentée par 128 pages et coûte 9 euros, tout comme le Snobisme, La Critique Littéraire, Les Produits Allégés ou le Basket Ball.

    LE TITRE DU SPECTACLE EST : ALÉATOIRE

    LE PRIX DU PIF

    Mais ce mode de représentation idéal est un mode qui prévaut seulement dans la collection idyllique des « Que sais-je ? »… Le titre du spectacle est tiré au sort au début de chaque représentation.

    « De fait, Alice et Sonia mettent sur le même plan de leur travail aussi ludique que rigoureux le beau et le laid, Velasquez et le peintre du dimanche, le salon de coiffure de la rue Mirepoix et la Biennale de Venise. Il en ressort un rafraîchissement de l’approche des choses de ce monde, une liberté de circuler sans limites entre les mots, les concepts et les faits, un art de marier imparablement la carpe et le lapin, le parapluie et la machine à coudre. Leur curiosité est sans bornes et surtout sans œillères. »

    – Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart

    quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. Chaque pochette vendue sur ce stand original contient donc un « Que sais-je ? », mais aussi un mystérieux bulbe et une brochure qui explique comment les deux artistes en ont fixé le tarif. Car, contrairement aux apparences, le prix du PIF n’est pas fixé au hasard. Il répond à une logique, certes absurde, d’attribution de valeur marchande, que les deux comparses vous exposeront, images à l’appui. Pourquoi acheter Les Particules élémentaires à 3 001 € ou Jésus à 33 € ? Si seuls les acheteurs posséderont l’explication complète, la grille des prix affichée sur le stand comprend déjà de savoureuses pirouettes argumentaires.

  • Julie SANEROT, directrice de production + 33 (0)1 53 35 50 35Marine LELIEVRE, chargée de production et de [email protected] / + 33 (0)1 53 35 50 57 / + 33 (0)7 75 10 87 21

    Le CENTQUATRE-PARIS, établissement artistique de la Ville de Paris104, rue d’Aubervilliers, 75019 Paris / + 33 (0)1 53 35 50 00

    Ces spectacles sont en tournée avec Le CENTQUATRE ON THE ROAD la saison 2016-2017 et la saison 2017-2018.

    Retrouvez l’ensemble des projets en tournée du CENTQUATRE ON THE ROAD, les dossiers artistiques, les dates de

    tournées et les teasers sur :

    > La page internet : www.104.fr/tournees.html

    > FACEBOOK : www.facebook.com/104tournees

    CONTACTS / DIFFUSION-PRODUCTION

    Plus d’informations sur notre travail : SSAALLAADDEESS.COMContacts : [email protected] – +33 (0)6 72 74 94 23 – +33 (0)6 99 08 95 05

    1) Questions adressées au public : Qui a laissé toutes ces vilaines traces de mains dans la grotte de Lascaux ? Le duck-face existait-il déjà au paléolithique ? Peut-on se moquer des montagnes ? Et des handicapés ? Un chat peut-il être aussi dégonflé qu’un ballon de foot ? Est-ce que les appareils photos envoient du cheese ? Est-ce que les forêts envoient du bois ? Et dans le fond, le port de la moustache, n’est-ce pas le signe d’un sens profond de l’autodérision ?

    2) Questions adressées à nous-mêmes : Si on parle avec une moustache, ne risque-t-elle pas de se décoller ? Peut-on chambrer un public

    QUI VEUT VOYAGER LOIN CHOISIT SA MONTURE

    d’adolescents sans risquer le pénal ? Et jouer devant un public d’ados, est-ce que ce n’est pas pire que participer à Koh-Lanta ?

    Toutes ces questions trouvent leurs réponses durant “Qui veut voyager loin choisit sa monture”.