le mali en chiffres...aléas du climat en 2011, et les implications de la crise sécuritaire et...
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Evolution en 2015 des Indicateurs
socioéconomiques
Le Mali en chiffres
2
47,1% de taux de
Pauvreté Milieu urbain 49%; Milieu rural 55%; 47%; Bamako 10%
368 pour 100 000 NV de taux de mortalité maternelle Alors que la cible 2015 était de 146 pour 100 000 NV
25,5% d’Insuffisance
Pondérale chez les enfants de moins de 5 ans La malnutrition chronique (retard de croissance) chez les enfants de moins de 5 ans est à 38,3%. En 2013, 35% des décès infantiles sont associés à la malnutrition.
56‰ de mortalité infantile Pour atteindre l’OMD, ce taux devait être de 41,3 ‰ en 2015
176e/187 de Rang
IDH L’indice est de 0,407 en 2014
7,2% de taux de croissance
du PIB Contre 1,7 % en 2013 : Il est estimé à 5,8% en novembre 2015
78,7% de la population ont
accès à une source d’eau de meilleure qualité Ce taux était de 80,9% avant la crise. Cette forte baisse est due à la situation des personnes déplacées et dans les zones d’insécurité
72,3% de taux brut de
Scolarisation en 2014 Il est en baisse par rapport à la crise (79,8% en 2011). L’indice de parité filles- garçons dans l’enseignement a augmenté, passant de 0,82 en 2011 à 0,85 en 2014
19,4% de la population
affectée par l’insécurité alimentaire Contre 29% en 2013 : Depuis 1990, le Mali a réduit de moitié ce taux: Atteinte de l’OMD 1C. Cependant, il reste élevé et la situation est toujours préoccupante.
1,1% de taux de
Prévalence du VIH/SIDA Contre 1,3 en 2006
10,3% de taux de chômage Il est de 15,9% chez les femmes, c’est-à-dire 2 fois celui des hommes
35,2% de taux
d’alphabétisation des adultes Personnes âgées de 15 ans et plus
Source: Rapport National de Suivi des OMD, ODHD, 2015
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I. Evolution des tendances socioéconomiques
1. La Croissance :
L’économie malienne a
connu une accélération de sa
croissance en 2014, avec un
taux de croissance
économique qui a atteint
7,2% contre 1,7% en 2013.
Cette forte croissance
intervient après trois années
marquées par les effets des
aléas du climat en 2011, et les
implications de la crise
sécuritaire et politique
consécutives au coup d’Etat
de mars 2012. La reprise de
l’activité économique
s’explique par (i) le retour
des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), (ii) les bons résultats de la campagne agricole
2014-2015, (iii) la forte progression de l’activité des industries manufacturières,
agroalimentaires et des textiles et, enfin, la reprise des investissements privé et public. Le taux
de croissance attendu en 2015 est de 5%. Si ce rythme de croissance est consolidé et rendue
plus inclusive, elle peut constituer un facteur important d’émergence économique.
2. La Pauvreté
OMD1 : Réduire l'extrême pauvreté et la faim
Avec un Indice de Développement Humain
(IDH) de 0,407 en 2014, le Mali était classé
176e sur187 pays dans le monde. La crise de
2012 a entraîné une baisse du financement des
activités de développement et une réduction de
l’activité des entreprises. La conséquence en est
une augmentation de la précarité chez les
ménages et une hausse de l’incidence de la
pauvreté qui a atteint 47,1% en 2013. Le milieu
rural contribue pour 91% à l’incidence de la
pauvreté au niveau national. Le Mali a peu de
chance d’atteindre la cible de 34,7% de la
population vivant en dessous du seuil de
pauvreté en 2015.
Incidence de la pauvreté par milieu (%)
Source des données : Rapport de l’« Enquête par grappe
à indicateur multiples et de dépenses des ménages
(MICS/ELIM) 2010 ; résultats préliminaires du volet
ELIM-INSTAT 2011 ; Rapports d’analyse EMOP 2011
et 2013
56
48
4445
47
0
10
20
30
40
50
60 2001 2006 2010
2011 2013
6.1
5.3
4.3
5.0
4.5
5.8
2.7
0.0
1.7
7.2
5.0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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La prévalence de l’insuffisance
pondérale a reculé de 33% en 2001 à
25,5% en 2013. Le Mali a fait des
efforts importants permettant d’atteindre
la cible de 26,8%. Cependant, la
malnutrition chronique (retard de
croissance) chez les enfants de moins de
5 ans est restée stable à 38,3%. On
estime qu’en 2013, 35% des décès
infantiles sont associés à la
malnutrition1. Cependant, malgré le
contexte difficile le Mali a pu
atteindre l’objectif C de l’OMD 1 qui
consistait à réduire de moitié, de 2000
à 2015, la proportion des personnes
qui souffrent de la faim.
3. OMD 2 : Assurer à tous l'éducation primaire
Les populations déplacées et réfugiées éprouvent des problèmes de scolarisation de leurs
enfants, ce qui a entraîné en partie une baisse de la fréquentation scolaire avec une incidence
sur le niveau national. Le taux brut de scolarisation au premier cycle du fondamental a baissé,
passant de 79,8% en 2011 à 72,3 % en 2014, dont 70,4% pour les filles. Le taux net de
scolarisation s’est établit à 55,4% en 2014 dont 53,6% pour les filles. Il dépasse les 70% en
milieux urbains alors qu’il n’est que de l’ordre de 50% en milieu rural. La cible d’un taux net
de scolarisation à l’école primaire et secondaire pour les deux sexes de 100% ne sera pas
atteinte en 2015.
Evolution du taux net de scolarisation au 1ercycle
fondamental : ensemble filles et garçons (%)
Evolution du taux net de scolarisation au 1er cycle
fondamental par sexe (%)
Source : rapport 1er passage EMOP 2013/14
1 Une étude conduite avec l'appui de l'UNICEF en 2013-UNICEF Mali : « Soutenir les femmes et les enfants dans une situation
humanitaire ».
31
48
55 5458 57
0
10
20
30
40
50
60
70
2001 2003 2006 2010 2011 2013
28
44
52 5255 55
35
51
58 5760 58
0
10
20
30
40
50
60
70
2001 2003 2006 2010 2011 2013
Filles Garçons
Proportion d’enfants de moins de 5 ans souffrant
d'insuffisance pondérale : par milieu et pour ensemble du
Mali
Sources : Rapports des Enquêtes Démographiques et de Santé au
Mali (EDS_MIII, EDS-M iv et EDS-MV) 2001, 2006 et 2012
37,1
20,2
33
29,3
20,1
26,727,5
16,8
25,5
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Rural Urbain Ensemble Mali
2001 2006 2012
5
4. OMD 3 : Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
L’indice de parité filles- garçons dans
l’enseignement a augmenté, passant de
0,82 en 2011 à 0,85 en 2014. En outre,
les femmes représentent en 2014,
1,13% des maires, 8,60% des
conseillers communaux, 9,52% des
députés et seulement 2% des chefs de
partis politiques. Pour les postes
nominatifs, en cette période, le taux
des femmes ministres a connu une
nette régression sur le plan numérique
avec 3 femmes ministres/29.
5. OMD 4 : Réduire la mortalité infantile
En 1991, sur 1.000 enfants nés vivants,
123 décédaient avant leur premier
anniversaire (mortalité infantile) et sur
1.000 naissances vivantes, 238
décédaient avant d’avoir atteint l’âge
de 5 ans (mortalité infanto juvénile).
En 2013, la mortalité infantile a été
réduite à 56‰ sans pour autant
atteindre la cible de 41,3‰ prévue
pour 2015. Les risques de décès des
enfants sont beaucoup plus élevés en
milieu rural qu'en milieu urbain. En
effet, en 2012 le taux de mortalité
infantile était de 43‰ en milieu urbain
et de 68‰ en milieu rural soit 58%
supérieure plus élevé en milieu rural.
Quant à la mortalité infanto-juvénile, elle a reculé à 95‰ soit une baisse de 60%, mais reste
encore bien éloignée de cible prévue 2015 qui est de 79,6‰. En milieu rural, elle est de 113‰
contre 64‰ en milieu rural.
Evolution la parité des taux bruts de
scolarisation (TBS) au primaire et au
secondaire
Source des données : MEN-CPS-MEN
Annuaire statistique_ 2001 à 2014
0,69
0,82
1,03
0,85
0,560,6
0,66
0,720,77
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1,1
Parité du TBS au 1er cycle
Parité du TBS au second cycle
229 191
95
11396
56
0
50
100
150
200
2001 2006 2012
Motalité infanto-juvénile
Mortalité infantile
6
6. OMD 5 : Améliorer la santé maternelle
Le taux de mortalité maternelle est 368 pour
100 000 naissances vivantes en 2013, avec une
proportion d’accouchements assistés de 58,6%.
Mais il y a une forte disparité du taux
d'accouchement assisté entre le milieu urbain et
le milieu rural. En 2013, avec 92%, le milieu
urbain a dépassé la cible de 85% pendant que le
milieu rural n'a atteint que 51%.
L'atteinte de la cible consistant à réduire de ¾,
entre 1990 et 2015, le taux de mortalité
maternelle, c’est-à-dire de 577 en 1990 à
environ 144 pour 100 000 naissantes vivantes
en 2015, semble être hors de portée.
7. OMD 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies
La prévalence de la séropositivité a baissé de 1,3% en 2006 à 1,1% en 2013. La
séroprévalence est nettement plus élevée chez les femmes que chez les hommes. En 2012-
2013, la prévalence est deux fois plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural.
Evolution de la prévalence du VIH (%)
entre 2001 et 2012-2013 Prévalence du VIH (%) selon le milieu de résidence
Rapports EDS 2001, 2006, 2012-2013 Rapport EDS V de 2012-2013
582
465
368
300
350
400
450
500
550
600
2001 2006 2012-13
7
8. OMD 7 : Assurer un environnement humain durable
Les feux de brousse constituent un sérieux
motif d’inquiétude. Ils consument par an
environ 14 millions d’ha de parcours au
détriment du pastoralisme.
L’approvisionnement en eau potable avait connu
des progrès notables avant la crise, 80,9% des
ménages avaient un accès à une source d’eau
potable en 2011. Aujourd’hui, les personnes
déplacées ainsi que les zones d’insécurité
connaissent de sérieuses difficultés
d’approvisionnement. Le taux d’accès à baissé à
78,7% en 2014.
9. OMD 8 : Construire un partenariat mondial pour le développement
La Conférence de Bruxelles de mai 2013 a
permis de mobiliser 3,285 milliards d’Euros
sur lesquels 76% ont été décaissés. L’Aide
Publique au Développement (APD) nette
reçue par le Mali en 2013 s’élevait à 6,5% du
PIB courant (source OCDE).
Evolution des superficies brûlées par les feux de brousse
tardifs (ha)
Taux d’accès à une source d’eau
améliorée par milieu (%)
Source des données : Rapport EDSM
V 2012/2013
Evolution récente du ratio APD/PIB (%)
Source: DGB, Compte nationaux
96 167
83 993
60 165 58 639
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011
79
93
46
59
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
2006 2012
UrbainRural
4,844,26
0,03 0,08
3,67
5,08
10,68
9,49 9,82
8,64
0
2
4
6
8
10
12
2008 2010 2012 2014 2015
(prévision)
APD/PIB (réalisation)
APD/PIB (cénario Gleneagles)
8