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Le maniement des antalgiques chez la personne âgée.
Dr Delphine LHUILLERY Algologue – Formateur
CCPSC – Boulogne C.St Jean de Dieu – Paris 7ème
Fond.Hospi. Ste Marie – Paris 14ème
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Douleur et personne âgée … Quel est le problème ?
Particularités gériatriques / douleur Déclin cognitif La douleur en gériatrie est souvent :
Mal connue Mal reconnue Mal traitée
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Épidémiologie
Épidémiologie (patient jeune / patient âgé)
Étude Stopnet (D.Bouhassira - 2008) montre que 31,7% de la population interrogée (24000 personnes) signale une douleur chronique (> 3 mois). Près de 20% l�estime modérée à sévère.
La prévalence augmente dans les cas : - Chez la femme (35% vs 28% chez l�homme) - Chez la personne âgée (52,4% chez les > 75ans vs 21% chez les < 25 ans) - Chez les personnes au faible niveau de qualification professionnelle - L’intensité de la douleur est considérée par les 2/3 comme modérée à sévère (>4/10).
Intensité moyenne des DCNe > DCNo.
En fait les dernières études montrent que la prévalence de la douleur chronique jusqu’à 7ème décennie. La douleur aiguë est # quelque soit l’âge (5%).
La prévalence de la douleur « pertinente » ou « significative » avec l’âge (x4 chez les ≥ 75 ans / PJ)
(1)
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Épidémiologie (patient dément / patient non dément)
Enquête de prévalence de la douleur (1,2)
Prévalence de la douleur : 51 % pour une moyenne d’âge de 85 ans. Douleur et patient dyscommuniquant (Taux de répondeur : 81%) Moindre détection NR/R (35%/54,6%) Moindre évaluation de l’intensité douloureuse NR/R (1,4/2,23) Moindre traitement NR/R (26,5%/50,2%) R : Répondeur – NR : Non répondeur
Étude canadienne sur la prévalence douloureuse en
fonction du statut cognitif (3) : Patient avec déclin cognitif : 31,5% Patient sans déclin cognitif : 61% (1) Enquête interne à l’hôpital de Vaugirard (2) D.Lhuillery et Al. Prévalence de la douleur chez des patients âgés. Douleurs. 2007, 8, 1 : 17-20 (3) Proctor WR., Hirdes JP. Pain and cognitive status among nursing home residents in Canada. Pain Res Manag.
2001.6(3):119-125.
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Épidémiologie (patient dément / patient non dément)
Les enquêtes actuelles confirment une de la prévalence et une de l’intensité chez des patients au déclin cognitif (par comparaison auto et hétéro-évaluation, évaluation entourage).(4)(5)
Pas d’étude montrant une différence entre les différents type de démence. (5)(6)
(4) Leong IY., Nuo TH. Prevalence of pain in nursing home residents with different cognitive and communicative abilities.
Clin J pain. 2007;23(2):119-127. (5) Mäntyselka and Al. Effect and dementia on perceived daily pain in home-dweilling elderly people : a population-based
study. Age Ageing. 2004;33(5):496-499. (6) Husebo BS and Al. Who suffers most , Dementia and pain in nursing home patients : a cross-sectional study. J Am med
Dir Assoc. 2008;9(6):427-433.
Épidémiologie (en cancérologie)
Etude INCa (2012) faite auprès de 1507 patients montre : - Prévalence proche de 50% - Chronique pour 56% - Neuropathique pour 46% - Dû aux traitements anti-cancéreux pour 45% - 22,5% sont sans TTT !
Sur une méta-analyse réalisée sur 52 revues, on ne constatait pas de différence de prévalence entre les patients âgés et jeunes (1).
A contrario, une autre étude plus récente a montré une prévalence de la douleur , évaluation insuffisante et des traitements des PA/PJ. (2)
(1)Van Den Beuken-Van Evergigen MH et Al. Prevalence of pain in patients with cancer : a systematic review of the past 40 years. Ann
Oncol. 2007 sep ;18(9) : 1437-49. Epub 2007 Mar 12. Review. (2) Brevick H et Al. Cancer-related pain : a pan-European survey of prevalence, treatment and patient attitudes. Ann Oncol. 2009 Aug;
20(8):1420-33. Epub 2009 Feb 24.
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-2- Les particularités Gériatriques
RÔLE DU VIEILLISSEMENT SUR LA DOULEUR ? (Physiologie)
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Quelles sont les particularités gériatriques ? (Indépendamment du déclin cognitif)
Le vieillissement modifie-t-il la conduction de l’information douloureuse et/ou les modulations (réduisant l’information douloureuse) de cette information ?
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Quelles sont les particularités gériatriques ? (Indépendamment du déclin cognitif)
La conduction de l’information douloureuse Altération du SNP et du SNC Modification stimulus : qualitative, moins quantitative : quantitative des fibres nerveuses qualitative (myéline) Temps de latence Sommation
Les modulations (réduisant l’information douloureuse)
quantitative, qualitative
Hyperalgésie
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Quelles conséquences cliniques ? (Indépendamment du déclin cognitif)
Perte de la discrimination (Multiples pathologies – Atteintes sensorielles)
Douleurs viscérales silencieuses Seuil de la sensibilité ? (Intensité – Qualité)
Dysalgie (≠ Presbyalgie) Par contre, de la plainte d’une douleur légère, mais de la
plainte d’une douleur d’intensité modérée à intense, des PA / PJ. « Retard à l’allumage » Retard diagnostique des capacités de récupération Tolérance Qualité des modulations Facilitation indirecte à la mémorisation
de douleur
Hyperalgésie
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A retenir (Indépendamment du déclin cognitif)
Il existe des modifications physiologiques liées au vieillissement
Dysalgie Hyperalgésie (modification système de conduction et système de modulation)
perception des douleurs pertinentes
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-3- Les particularités Gériatriques
RÔLE DU VIEILLISSEMENT SUR LA DOULEUR ? (Clinique)
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Concept de la « DOULEUR » (Rappel)
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
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Concept de la « DOULEUR » (Rappel)
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
Émotion
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Concept de la « DOULEUR » (Rappel)
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
Cognition
Émotion
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Concept de la « DOULEUR » (Rappel)
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
Cognition
Émotion
Comportement
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Concept de la « DOULEUR » (Rappel)
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
Cognition
Émotion Environnement
Comportement
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Concept de la « DOULEUR »
Mécanisme générateur
initial Perception douloureuse
Cognition
Émotion Environnement
Comportement
Modulation psychologique
Modulation physiologique
Conduction
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En pratique, en gériatrie
La fréquence et l’intensité des douleurs chroniques augmentent avec l’âge
de pathologies douloureuses Aspect physiologique par modification du SNP et SNC (moindre défense, facilitation de la mémorisation, ...) Aspect psychologique de la douleur Émotionnel (dépression majorée), Cognitif (signification),
handicaps multiples, corps fragilisé, isolement social, ...
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Douleur
Qualité de vie
Incapacité physique
Dépression
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Les interactions douleur - cognition
Douleur chronique Cognition L’état cognitif Douleur chronique Par ses croyances, attitudes face à la douleur, ... La prise en charge peut être basée par une approche cognitive Le déclin cognitif modifie la perception douloureuse
Douleur chronique L’état cognitif Via syndrome dépressif Via les troubles du sommeil Via la focalisation sur la douleur Via les thérapeutiques
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Et chez le patient au déclin cognitif ?
Le patient dément a-t-il moins mal ?
Pas de différence sur la perception d’une douleur aiguë
Modification des modulations centrales
Déclin de la plainte douloureuse chronique ? Sous évaluation soignante démontrée. Pas d’étude en fonction du type de démence.
Tout changement de comportement doit faire évoquer une situation algique.
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-4- Les particularités Gériatriques
RÔLE DU VIEILLISSEMENT SUR LA DOULEUR ? (Approche thérapeutique)
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Étude sur les accidents iatrogènes médicamenteux (2009) (1,2) : les antalgiques OMS 2 et 3 étaient imputables dans 5,4% des cas.
Étude auprès de 4003 patients algiques et atteints d’une maladie oncologique en MR(3) :
c/o les > 85 ans moins d�antalgique 13% des > 85 ans avaient des oms 3 contre 38% entre 65 et 74 ans. Pour la même pathologie (douleur post-opératoire fracture de
hanche), les patients évalués avec un déclin cognitif recevaient moins d�antalgiques (4,5).
Aux urgences (2009) : délai d’attente PA (74’) / PJ (52’) traitements antalgiques donnés PA (66%) / PJ (80%)
(1) Afssaps Analyse des ventes de médicaments 2008 (2) Cecile M. et Al. Accidents iatrogènes médicamenteux chez le sujet âgé hospitalisé en court séjour gériatrique : étude de prévalence et
facteurs de risques. La Rev.Méd.int. 2009, 30 : 393-400 (3 Bernabei R. et Al. Management of pain in elderly patients with cancer. JAMA 1998, 279 : 1877-1882). (4) Morisson R.S et Al. A comparison of pain and its treatment in advanced dementia and cognitively intact patients with hip fracture. Journal Of
Pain and Symptom Management. 2000; 19 : 240-248. (5) Feldt K.S et Al. Treatement of pain in cognitively intact older patients with hip fracture. Journal of the American Society. 1998; 46 :
1079-1085.
Quelques chiffres ... (en gériatrie)
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Particularités pharmacocinétiques
de la masse maigre et de la masse grasse (≅ +30%) de l’eau totale du corps ( si déshydratation)
de l’albumine plasmatique (15% à 20%) ( si dénutrition) les TTT liposolubles (fentanyl, BZD, buprénorphine) ont
une durée action par accumulation. les TTT hydrosoluble (morphine, oxycodone,
paracétamol) ont une du VD et [] Les TTT fortement liés aux protéines (aspirine, AINS,
buprénorphine) ont de la fraction libre, avec risque de surdosage et d�interactions médicamenteuses.
L�activité enzymatique : peu ou pas modifiée.
Particularités pharmacocinétiques
Ralentissement du transit délai d’action Diminution du métabolisme hépatique avec du débit
sanguin hépatique durée d’action Diminution de la fonction rénale avec de la filtration
glomérulaire (≅ +30% à 50% à 80 ans) Accumulation, durée de vie Altérations fonctionnelles liées à l’âge : Augmentation de la sensibilité des récepteurs
opioïdes efficacité
Choix et initiation d’un traitement antalgique chez la
personne âgée :
Diminution des doses initiales (« Start low and go slow ! »)
Choix préférentiel de molécules t½ vie courte (LI mieux que LP)
Choix préférentiel de molécules hydrosolubles Choix des molécules peu liées aux protéines Produits de dégradation peu ou pas actifs
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Quel traitement pour quelle douleur ? (Rappel) Dans le cas du cancer
Douleur
Lésion de tt tissu sauf nerf Lésion d’un nerf périph. ou central
NOCICEPTIVE NEUROGENE
Signe clinique :
• Habituel
• Localement
• Simultanés
• Exa.neuro normal
Antalgiques ATD, AntiC,…
Signe clinique :
• Brûlure, décharge...
• Projetée
• Décalées
• Exa.neuro anormal
Bon pronostic
90%
Mauvais pronostic
25%
38% 52% 10%
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1- Les traitements antalgiques (Douleur Nociceptive)
2- Les traitements non antalgiques à visée antalgique
3- Les méthodes non médicamenteuses
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LES TRAITEMENTS ANTALGIQUES
Classe OMS 1 OMS 2 OMS 2+ OMS 3
Type d’action Périphérique C e n t r a l e
Pharmacologie
Non opioïde
O P I O ï D E
Nom commercial
Paracétamol Aspirine Noramidopyrine AINS Dérivés de l’A4Q
Codéïne DXP DihydroCodéïne Tramadol LI/ LP Extrait d’Op
Temgésic® Nubain®
Morphine Oxycodone Fentanyl Hydromorphone Méthadone
OMS 1
de préférence en gériatrie
Paracétamol >
Ibuprofène >
AINS
OMS 2 Pas ou moins recommandé en gériatrie
Association dextro.+ParaC. (1) (Diantalvic®, Propofan®, ...). - pb pharmacocinétique - E II importants
Tramadol : le LP mieux supporté (Topalgic LP®, Monoalgic LP®, ...). Attention du seuil épileptogène (1).
Intérêt : ne masque pas la fièvre – douleur mixte Inconvénient : effets secondaires
Extrait d’opium (Lamaline®)
(1) : Afssaps – Prise en charge des douleurs de l’adulte modérées à intenses. Recommandation d’expert après le
retrait des associations DXP/paracétamol et DXP/paracétamol/caféïne. 16 décembre 2010.
Depuis le 1er mars 2011.
OMS 2 de préférence en gériatrie
Paracétamol + Codéïne (Codoliprane®, Efferalgan Co®,...) La Dihydrocodéïne (Dicodin LP) si CI au paracétamol.
Tramadol + Paracétamol (Ixprim®, Zaldiar®,...) - dose optimale est 37,5mg de Tra.+ 375mg de ParaC. - efficacité comparable à l’Ibuprofène, à l’association paraC.+Co. et à
l’association Tramadol (50mg) mais des EI. - efficacité meilleure comparée à l’association paraC.+DXP. - interaction plus nbreuse / aux autres association. - intérêt : douleur mixte d’intensité modérée Ibuprofène + Codéine (Antarène Co®.) ???
OMS 3 de préférence en gériatrie
Morphine Méthadone* Fentanyl Hydromorphone Oxycodone
Puissance antalgique
Durée d’action
Délai d’action
* La méthadone ne doit être prescrite qu’en dernier recours après rotation des opioïdes et traitement adjuvant bien conduits. Douleur rebelle en situation palliative avancée chez l’adulte. Afssaps 2010
Monnaie d’échange
Nom commercial
30mg de Morphine
Délai d’action
Durée d’action
MORPHINE
Chlorydrate de Morphine
SEVREDOL AKTISKENAN ORAMORPH
SKENAN MOSCONTIN
KAPANOL
30 mg 15 mg 10 mg
30 mg
PO : 1 h SC : ½ h Iv : 1/3 h 2 h 4 h
4 h
12 h
24 h
FENTANYL
Durogesic - Matrifen ACTIQ - Abstral– Effentora Instanyl – Pecfent
12,5 цg
24 h En min.
3 jours
≅ 20min
HYDROMORPHONE SOPHIDONE
4 mg
2 h
12 h
OXYCODONE OXYNORM (ORO) OXYCONTIN
15 mg 7,5 mg
PO : 1 h SC - IV : ½ h 1h
4h
12 h
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OMS 3 Place de la Morphine en gériatrie
Atouts Action sur les récepteurs µ Hydrosoluble Solution buvable Dosage faible disponible % de fixation aux protéines plasmatique peu important
Inconvénient : Produits de dégradation sont actifs (effet d’accumulation chez
insuffisants rénaux). AMM de première intention.
Oramorphe® Sevredol® Skenan® …
OMS 3 Place de l’Oxycodone en gériatrie
Atouts Produits de dégradation sont sans activité significative en clinique
(insuffisants rénaux) Action sur les récepteur µ, κ et δ Biodisponibilité jusqu’à 87% (morphine de 15 à 64%) Hydrosoluble Moins d’effet secondaire par accumulation Rôle sur la composante neuropathique => recommandé dans la douleur
mixte du cancer douleur chronique et la part émotionnelle liée à la douleur (Le récepteur opioïde
delta. C.gaveriaux-Ruff. Doul.et Anal. 2009 22 : 201-209.) Nouveau : petit dosage 1ml=1mg
Inconvénient : ? AMM de première intention.
Oxynorm® Oxynormoro® Oxycontin®
OMS 3 Place de la Fentanyl en gériatrie
Atouts : Dosage LI le plus approprié aux ADPs dans la douleur cancéreuse Forme galénique (patch) intéressante Moins constipant
Inconvénients : Liposoluble cinétique différente en gériatrie Demi vie d’élimination très long Durée d’action trop long AMM dans la douleur cancéreuse.
Durogesic® Instanyl® Abstral® …
OMS 3 Place de l’Hydromorphone en gériatrie
Atouts : Produits de dégradation sont sans activité significative en clinique
(insuffisants rénaux) Hydrosoluble Taux de lésion protidique faible Métabolisme indpt du CYTP2D6
Rôle dans la rotation des opioïdes fors (préférable au fentanyl)
Inconvénients : Premier dosage trop puissant en gériatrie. Pas de forme LI AMM de deuxième intention.
Sophidohe®
OMS 3 de préférence en gériatrie
En résumé : Choix préférentiel de molécules t½ vie courte (LI
mieux que LP) Choix préférentiel de molécules hydrosolubles Choix des molécules peu liées aux protéines Produits de dégradation inactif
Oxycodone ≥ Morphine > Hydromorphone >> Fentanyl
Diminution des doses initiales
OMS 3 Place de la Méthadone en gériatrie
Atouts Opioïde sur récepteur Séro et Noradrénergique Produits de dégradation inactifs Anti-hyperalgésiant
Inconvénient : Liposoluble % de fixation aux protéines plasmatiques élevé Inter-individualité Peu de codification Peu d’expérience en gériatrie AMM dernier recours après rotation des opioïdes et traitement
adjuvant bien conduits.
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BUT : soulager une douleur sans apporter d�effets indésirables
Pour ceci toujours penser à quelques règles :
THEORIE de : INTENSITE DOULOUREUSE / DOSAGE
ANTALGIQUE
Règles d’utilisation des antalgiques
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Règles d’utilisation des antalgiques Qui pour Quoi ?
Principe de l’OMS sont à respecter Principe en 1984 en vue d’améliorer la pec des douleurs cancéreuses. Débuter par OMS 1 (± co-analgésiques), puis monter par pallier (± co-
analgésiques et OMS 1). Stratégie efficace chez 90% des patients, 75% en phase terminale.
Morphine LI : - Titration - Interdose pour évènement douloureux Morphine LP : douleur stabilisée Privilégier la voie PO Attention : PO = ½ SC = 1/3 IV
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Règles d’utilisation des antalgiques OMS 3 en pratique en gériatrie
Dans le cas d’un patient traité inefficacement par un OMS 2 bien conduit, débuter le traitement par un équivalent PO de 2,5 à 5 mg de morphine LI, 6 fois par jour ou morphine LP en équivalence à 10mgX2/J + interdoses.
Dans le cas d’un patient vierge de tout opioïde, débuter à un équivalent PO de 2,5 mg de morphine LI, 6 fois par jour ou morphine LP en équivalence à 10mgX2/J + interdoses .
Les interdoses sont prescrites en parallèle à raison de 6 à 15% de la dose totale.
En titration, forme LI. Si inefficace renouveler la dose après 1 heure (délai max d’action – plateau thérapeutique). Si toujours inefficace, on augmente le dosage
Si la douleur persiste on augmente la dose en théorie de 25 à 50% de la dose. A dosage faible il est possible de doubler. A l’équilibre on passe en équivalence à la forme LP en 2 prises par jour.
Adjoint du paracétamol à raison de 1g par 6 heures. Adjoint un laxatif. Evaluation de la balance bénéfice / effet indésirable
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Les formes injectables utilisées si la voie PO est impossible : soit en discontinue, soit en SE.
Les dosages initiaux sont : - Divisé par 2 pour la SC et par 3 pour l’IV - Chez un patient vierge d’OMS 3, 5 à 10mg/24 heures en équivalence
morphine. La voie SC est privilégiée. La voie IV est utilisée si elle est
nécessaire. Les règles d’augmentation de dose sont les mêmes que PO. Il est prescrit en parallèle des interdoses de 6 à 15% de la dose
totale.
Règles d’utilisation des antalgiques OMS 3 en pratique en gériatrie
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La MORPHINE n’est pas
la MORT FINE 02/01/14 Dr Delphine Lhuillery 54
Les effets secondaires de la morphine
-1-LA CONSTIPATION (100% !) -2-LA SOMNOLENCE (20%) -3-LES NAUSEES-LES VOMISSEMENTS (30%) -4-LA DEPRESSION RESPIRATOIRE -5-L’ACCOUTUMANCE -6- LA CONFUSION-HALLUCINATIONS-AGITATIONS -7- LA SECHERESSE DE LA BOUCHE -8- La rétention d’urine …
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IL N’EXISTE AUCUNE CONTRE -INDICATION A LA
PRESCRIPTION DE MORPHINE SI CELLE CI EST
NECESSAIRE.
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Surveillance
La constipation La fréquence respiratoire ≥ 12 / min ⇒ Normal Entre 10 et 12 / min.⇒ Surveiller Entre 8 et 10 / min.⇒ Arrêt des morphiniques et surveiller ≤ 8 / min. ⇒ Arrêt des morphinique et Narcan®
Le Myosis est un signe d’imprégnation, ≠ surdosage.
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A savoir
Rotation des opioïdes - Pratique fréquente en cancérologie - Changement de « marque » de d’opioïde - Suite à la réapparition de douleur nociceptive de morph.
effet indésiR.+Doul. - Equivalence d’une intolérance à une « marque » de morphine
Le paracétamol : Épargne morphinique L’Acupan® : antalgique ?
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A retenir
En vue d’une titration ou comme interdose : Oxynorm LI ou Morphine LI En cas de douleur stable : Oxycontin LP ou Morphine LP En vue d’une rotation :
Hydromorphone ou Fentanyl ou Méthadone Place du Fentanyl LP et des Fentanyl LI en
gériatrie.
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1- Les traitements antalgiques
2- Les traitements non antalgiques à visée antalgique (Douleur Neuropathique)
3- Les méthodes non médicamenteuses
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En pratique thérapeutique (douleur neurogène)
ATD : Laroxyl® - Effexor® - Cymbalta® Anti-convulsivant : Neurontin® – Lyrica® > Rivotril® Anesthésiques locaux (Versatis®, …) Problématique TTT de la crise
Privilégier les méthodes non médicamenteuses (TENS, …)
En pratique thérapeutique (Autres – Médicamenteuses de préférence)
L’Acupan® Corticoïdes (PO, parentérale ou infiltration)
Biphosphonates M.E.O.P.A Kétamine Mémantine ? … Capsaïcine (Qutenza®) Place du Cannabis ?
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1- Les traitements antalgiques 2- Les traitements non antalgiques à visée
antalgique
3- Les méthodes non médicamenteuses (Douleurs nociceptive et Neuropathique)
En pratique thérapeutique (Autres)
Privilégier les méthodes non médicamenteuses non invasives (TENS, chaleur, rééducation, ...)
Les méthodes invasives (avis équipe douleur)
Chirurgie, chimioTTT, radioTTT, radiofréquence, cimentoplastie ...
A se rappeler dans le choix d’un médicament ...
75 % des PA ne peuvent pas couper un comprimé en deux.
Handicap visuel fréquent ne voit pas les gouttes qui tombent.
Baisse de la compliance : fonction du nbre de TTT. Par diminution de la compréhension Par manque de destérité En fonction du nbre de TTT (% d’erreur) : 1 ttt = 15% / 2 ttt = 25% / 3 ttt = 35%
Penser aux laxatifs. Le paracétamol : Épargne morphinique Penser aux méthodes non médicamenteuses (TENS,
Kinésithérapie, acupuncture, ...).
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A retenir
L’apparition d’effets secondaires est le plus souvent dû à :
Inadéquation entre douleur et traitement Surdosage
Effets d’adaptation au traitement
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Les médicaments sous surveillance (AFSSAPS 2011)
Tramadol : danger depuis arrêt du DXP
Fentanyl : Effentora® – Instanyl ® – Abstral ®
Méthadone® et Subutex® : mésusage et addiction
Cymbalta® IRS : chez l’enfant stoppe la maturation sexuelle Lyrica® : cutanée – oculaire - hématologique
Rivotril® : addiction
Biphosphonate : ostéonécrose de la machoire
Ketum® : photoallergie (demande de suspension en 2009)
MEOPA : Antasol ® – Entonox ® – Kalinox ® – Oxynox ® : mésusage.
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-4- Les particularités Gériatriques
RÔLE DU VIEILLISSEMENT SUR LA DOULEUR ? (L’évaluation)
L’évaluation
Étude sur l’importance de l’évaluation (2008) : Si évaluation passe de 0% à 55% Prévalence de la douleur ne change pas (73%/71%) Taux des traitements change peu (42% / 52%) Efficacité des traitement change modestement (25% / 48%)
Si évaluation passe à ≥ 90% : Prévalence de la douleur Taux des traitements (42% / 73%) Efficacité des traitements (25% / 81%)
Étude Européenne (2006) (1) : Taux d’évaluation de la douleur chronique en Europe = 9% (14% en
France). (1) Survey of chronic pain in Europe : prevalence, impact on daily life, and traitement. H. Breivik et Al. 2006. Europ.Journal Pain. 10 :
287-333.
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L’évaluation en gériatrie
EV simple > EN > EVA (MMS ≥ 18 – # MMS < 8) DN4
Chez le patient dyscommuniquant DOLOPLUS (Douleur chronique – Trouble du cpt) Retentissement somatique Plaintes somatiques - Positions antalgique de repos - Protection de zones douloureuses –
Mimiques - Sommeil Retentissement psychomoteur Toilette et/ou habillage - Mouvements Retentissement psychosocial Communication – Vie sociale – Troubles du comportement Cotation de 0 (possible) à 3 (impossible)
ALGOPLUS (Douleur aiguë)
ECPA (Douleur aux soins)
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Enfin la f(a)in(m) …
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Des idées reçues à combattre
Le mythe de la douleur diminue avec l’âge Être vieux donc avoir mal La morphine est dangereuse chez le patient
âgé.
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La douleur : 1ère pathologie gériatrique (85%)(1) Expérience australienne de la prise en charge de la
douleur en gériatrie très positive Amélioration de la douleur : 72% Amélioration de l’humeur : 65% Amélioration de l’autonomie : 53%
Gériatre, oncologue et algologue ont un enjeu commun : qualité de vie et moindre coût
(1) D.Lhuillery et Al. Prévalence de la douleur chez des patients âgés. Douleurs. 2007, 8, 1 : 17-20
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Consultation Evaluation et Traitement de la Douleur
Clinique St Jean de Dieu 19 rue Oudinot – Paris 7ème
Tél. : 01.40.61.11.22.
Fondation Ste Marie 167 rue Raymond Losserand – Paris 14ème
Tél. : 06.61.79.74.56.