le manipulateurnew.afppe.com/downloads/2016/12/n002_1966.pdf · manipulateurs du service de radio...

36
LE MANIPULATEUR REVUE OFFICIELLE DE L'ASSOCIATION NATIONALE DU PERSONNEL QUALIFIÉ D'ELECTIF*CD-RADIOLOGIE MEDICALE

Upload: vuongnhan

Post on 29-Jun-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

LE MANIPULATEUR

REVUE OFFICIELLE DE L'ASSOCIATION NATIONALE DU PERSONNEL QUALIFIÉ D'ELECTIF*CD-RADIOLOGIE MEDICALE

Page 2: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé
Page 3: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

1« ANNÉE AUTOMNE 1966 N° 2

LE MANIPULATEUR D'ÊLECTRO-RADIOLOCIE MEDICALE

REVUE OFFICIELLE DU PERSONNEL QUALIFIÉ D'ÉLECTRO-RADIOLOGIE MÉDICALE

BUREAU DE L'ASSOCIATION POUR 1966

PRESIDENT D'HONNEUR

Président Vice-Présidents de droit Secrétaire général Secrétaire général adjoint . Trésorier général Trésorier général adjoint .. Secrétaire de séances

M. le Professeur P. VIALLET du C.H.U. de Clermont-Ferrand M. R. CHALAYE Tous les responsables régionaux M. J. PONS M. A. DUMONTIER M. R. GERMAIN M. J. PERTHUIS Mlle M. GERNEZ

COMITE DE REDACTION

MM. R. LAGRAFEUILLE — A. DUMONTIER — J. PALAU

Prix de la Revue : Le numéro : 3 F — Abonnement les 4 numéros : 10 F Abonnement de soutien : 20 F

La Revue est distribuée gratuitement à tous les membres de lAssociation

Légende couverture :

DIANTHUS (Œillet de Nice)

Fleur populaire aux multiples aspects, depuis les petits œillets sauvages, à la collerette bien sage mais presque inodore, jusqu'aux amples variétés suavement parfumées que l'on cultive sur de vastes étendues de la Côte d'Azur...

L'œillet, hôte déjà ancien de nos jardins, n'est-il pas cependant moderne, échevelé, quelque peu hirsute, à la manière de certains de nos contemporains, se flattant d'être « dans le vent » ?...

1

Page 4: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

I pour Un radiographie co

Page 5: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Sommaire par pages

Bureau 1

Avant-propos M. le Professeur P. VIALLET 5

Le mot du Président M. R. CHALAYE, Président National 7

Quelques témoignages de notre action 10

Dangers des radiations ionisantes Docteur Antoine-Camille MACLOUF 12

Protection du manipulateur A. BOCQUET 15

Principes généraux de protection contre les rayon-nements ionisants 16

Circulaire n° 87 du 17 décembre 1965 et additif 19

Recommandations relatives à la protection en radio-diagnostic 20

Prise en charge des affections 21

Notre action auprès de la Direction Départementale de la Santé de l'Isère 22

Congrès national de CLERMONT-FERRAND 23

L'incidence transorbitaire V. GALLO 24

Les curiosités de la radiologie 25

Les gardes J. PONS 26

Programme limitatif des épreuves écrites, orales et pratiques des concours 27

La nature vue aux rayons X 29

Revu et corrigé A. DUMONTIER 31

Communiqués 31

Liste des responsables régionaux 32

Demande d'adhésion 32

Le Directeur de la publication : R. CHALAYE Imprimerie du XX» Siècle - 92 - Garches Dépôt légal : 20 772 - Octobre 1966

Page 6: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé
Page 7: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

AVANT-PROPOS Le numéro 1 de la revue a été incontestablement un succès : sa parfaite présen-

tation, la diversité des sujets abordés, la qualité de ses articles techniques lui confèrent une classe indiscutable.

Le problème de l'obtention d'un statut comme première préoccupation a été bien mis en évidence.

Une des premières conséquences de la parution de la revue a été d'entraîner des conversations et des échanges de correspondance sur la profession de manipulateur.

Ceci a permis de découvrir quelques positions de principes quelque peu étonnantes :

— On a pu entendre dire de la part de certains manipulateurs qu'ils n'avaient pas toujours eu l'aide qu'ils espéraient des médecins électro-radiologistes dans leur lutte pour l'obtention d'avantages sociaux.

— Et par contre, certains médecins ont pu dire qu'il existait chez eux une certaine inquiétude de voir les techniciens manipulateurs prendre une place trop importante dans la conduite des examens.

A la réflexion, ces problèmes sont faciles à résoudre :

— Dans le secteur privé où les contacts malade-médecin-manipulateur sont tellement étroits, l'entente est toujours facile, sauf évidemment incompatibilité de caractère ;

— Dans les gros services hospitaliers, par contre, le problème est plus difficile : les manipulateurs sont quelquefois livrés à eux-mêmes et doivent agir sans conseils médicaux : c'est regrettable évidemment mais je suis sûr que le temps plein des médecins amé-liorera beaucoup les choses par la permanence du contact médecin-manipulateur.

— Nous n'envisageons évidemment pas l'anomalie, impensable en 1966, des services radiologiques de dispensaires, de cliniques ou encore de centres de contrôle de la Sécurité Sociale où le chef de service n'est pas un médecin électro-radiologiste, car la radiologie doit être dans les mains des radiologistes.

D'autre part, il faut bien savoir que, jusqu'au bout de sa carrière le médecin se considère certainement comme un élève, tandis que l'on peut reprocher quelquefois à certains manipulateurs de se stabiliser dans leurs connaissances et d'être moins avides de perfectionnement : un statut nouveau qui donnera une base de départ plus scienti-fique et plus solide, doit modifier cet état d'esprit.

En définitive, il faut être très imaginatif, rechercher le contact, la discussion entre médecin et manipulateur et dans l'état actuel, obtenir une cohésion entre nos deux professions, de façon à parler devant les Pouvoirs Publics la même langue pour obtenir l'amélioration de nos conditions de travail et de vie.

P. VIALLET

5

Page 8: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

SPECIALISTES DES MOYENS DE CONTRASTE

Lipiodol cl 4 Sulfate de baryum cl 2 et 14

LipïOdoI "F" fluide cl 3 à 5 Vasurix cl 9 à 13

Lipiodol ultra fluide cl 2 à 6 Vasurix polyvidone cl 10

Diodone cl 3 à 10 Contrix 28 cl 11

Méthiodal CI 5 Médio contrix 38 cl 13

Orabilix cl 6 et 7 Angio contrix 48 cl 15

Hytrast cl 13 Intrabilix cl 12

Laboratoires André Guerbet Spécialistes des moyens de contraste 22, rue du Landy - Saint-Ouen - Paris - Seine

6

Page 9: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

J'espère que chacun de vous a passé d'excel-lentes vacances et fait provision de forces neuves, afin de pouvoir affronter dans les meilleures condi-tions possibles une nouvelle année de travail. Vos représentants au bureau national n'ont pas connu la même détente, un nombreux courrier, consé-quence logique de la parution de notre première revue les ayant suivis jusque dans leur retraite.

Nous avons reçu beaucoup de fleurs mais s'il nous fallait maintenant faire l'analyse de toutes ces lettres reçues à propos de cette revue, nous n'en retirerions que peu d'enseignement, car celles-ci m'apparaissent trop semblables pour refléter exactement la pensée des différents mi-lieux dont elles sont l'émanation. Malgré cela, il n'est pas prétentieux d'écrire que cette première publication fut un grand succès, que nous allons nous efforcer de confirmer, sachant très bien que c'est maintenant que les difficultés vont commen-cer, car lancer quelque chose est toujours possible avec un peu d'audace, mais le faire vivre et pros-pérer est de loin plus difficile... Notre expérience n'est pas d'hier, puisque notre association a main-tenant vingt ans d'âge.

C'est pourquoi et plus que jamais nous comp-tons sur chacun de vous pour nous faire parvenir des articles, surtout techniques, car je le répète, cette revue est la vôtre et doit être faite par vous, pour vous !...

Cela dit, il faut tout de même vous parler d'un élément très positif que nous avons relevé dans le nombreux courrier reçu, c'est l'accueil sympathique qu'elle a recuelili parmi les médecins. Ceci nous montre bien qu'une évolution a lieu actuellement à tous les niveaux, dans nos milieux de travail, ce qui ne manque pas d'être encourageant pour nous, qui attendons depuis si longtemps l'aboutissement de nos efforts pour la reconnaissance de notre profession parmi les professions para-médicales, ainsi que le statut et le diplôme national qui doi-vent assurer son existence et son avenir. Nul doute que l'aide des médecins électro-radiolo-gistes, si nous parvenions à l'obtenir pleinement, nous serait d'un grand secours dans notre action. Cependant il ne faut pas se leurrer et croire qu'elle nous est acquise dès maintenant, car nombre

Editorial

Le mot du Président

d'entre eux sont encore très réticents et craignent une promotion trop brillante des manipulateurs, qui pourrait se faire à leur détriment.

Cette opposition, que nous avons connue plus farouche dans le passé, où certain professeur actuellement à la retraite, qui était cependant chargé de la formation des manipulateurs et dont je tairai le nom par courtoisie, nous écrivait dans une lettre que nous conservons comme une relique dans les archives de l'association : « Cette asso-ciation doit disparaître et je ferais tout, quant à moi, pour l'abattre », a beaucoup évolué depuis quelques années et je ne crains pas d'écrire aujourd'hui qu'elle tend à devenir constructive.

Si j'accepte volontiers d'être considéré comme un lutteur énergique, ceux qui m'approchent de près s'accordent cependant à me reconnaître une honnêteté intellectuelle dont je ne saurais me dé-partir, sans nuire au personnage et à l'image que j'en donne à mes interlocuteurs.

C'est pourquoi j'ajoute tout de suite que, s'il faut se réjouir de l'intérêt accru que les médecins électro-radiologistes accordent à nos problèmes, il ne faut pas pour autant que nous tombions dans un optimisme béat, car rien n'est gratuit sur cette terre et je pense bien sincèrement que si nos rapports avec ceux-ci s'éclairent d'un jour nouveau, c'est d'abord parce qu'ils s'inscrivent dans un contexte qui a beaucoup évolué ces dernières années et qui fait qu'aujourd'hui, nos problèmes et les leurs, quoique situés sur un plan très diffé-rent, sont bien, qu'on le veuille ou non, liés au départ.

Il importe donc maintenant pour l'association, si nous voulons vraiment que nos patrons et nos maîtres appuient notre action sans arrière pensée, que nous définissions une fois pour toute, avec loyauté et objectivité la place et le rôle que nous entendons donner au manipulateur dans les ser-vices d'électro-radiologie médicale. Cela n'a jamais été clairement énoncé, si ce n'est dans ma circu-laire du 27 Mars 1962, malheureusement trop peu diffusée, et je suis à peu près certain qu'il s'agit là de la cause essentielle de la méfiance qui peut subsister à notre égard dans le monde médical et cela nous fera le devoir de nous pencher sérieu-

7

Page 10: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

sèment sur le problème, lors des séances de tra-vail de notre prochain congrès.

Pour moi, pas de question, le rôle réciproque du médecin et du manipulateur dans un service de radiologie, sont à la fois si différent et si complé-mentaire, qu'il m'apparaît facile de tomber rapi-dement d'accord sur une définition qui satisfasse tout le monde, si chacun veut bien s'accrocher au problème avec un minimum de bonne volonté.

Ceci dit et avant d'en terminer, je voudrais sans engager une polémique qui ne pourrait que nuire à notre profession, répondre publiquement à cer-tains bruits, que des collègues qui semblent bien ne pas avoir compris l'essentiel des problèmes qui se posent à nous font courir au sujet de notre association :

Tout d'abord l'on dit, sans doute pour nous discréditer et se donner bonne conscience : « Ces gens-là font de la politique ! », ce à quoi la ques-tion vient d'elle-même : quelle politique ? Là est toute la question, car la dialectique ne m'effraie pas, bien au contraire, et je ne crains pas d'avouer qu'en effet nous faisons de la politique, mais la meilleure qu'il soit, puisqu'il s'agit de celle qui doit permettre à notre profession d'exister légalement et se défendre de même !...

Je pousserai la complaisance jusqu'au bout en vous disant aussi combien nous nous félicitons d'avoir déclanché au début de cette année une vaste campagne de propagande afin d'alerter l'opi-nion publique de ce pays sur nos problèmes, au-près de tous les hommes ayant une responsabilité politique soit à l'Assemblée Nationale, soit au Sénat et ce sans distinction de parti ou d'opinion... Si c'est cela faire de la politique, au sens partisan ou cela s'entend habituellement, je me réjouis d'en faire !

Un autre grief que l'on nous fait généralement, est de regrouper en majorité, les non diplômés de la profession. Je ne sais sur quels critères nos censeurs se basent pour affirmer et tenter d'accré-diter leur thèse, mais ce que je sais par contre, c'est que d'une part, cela est faux, car la plupart d'entre nous sont titulaires d'un diplôme ou d'un certificat de sortie d'une école reconnue par l'état, quand ils n'ont pas satisfait à un concours d'en-trée, et que d'autre part, cela ne signifie rien si l'on considère le contexte hétérogène dans lequel s'inscrit notre profession, qui attend encore d'être clairement définie.

Je crois personnellement qu'il faut vraiment beaucoup de mauvaise foi ou d'inconscience pour oser affirmer dès maintenant : telle personne est digne de la profession, telle autre ne l'est pas !...

Comme je le disais à notre congrès de Grenoble,

il est honnête et légitime de penser que certains de nos collègues, parmi les derniers venus à la profession, feront les frais de la naissance légale de celle-ci. Mais comme nous l'écrivais notre ami POUDREL dans sa lettre que nous avons publiée dans notre première revue, il est non moins légi-time de penser que les droits acquis par les an-ciens de notre profession ne seront pas bafoués et le contentieux qui concerne chacun d'entre eux, (ce qui fait autant de problèmes humains), réglé au mieux de leurs intérêts matériels et de leur dignité d'homme.

N'oublions surtout pas qu'au début de la radio-logie, il n'existait pas plus de C.A.P. que de for-mation et qu'il a bien fallu faire fonctionner les postes créés avec des médecins de bonne volonté et des aides, qui n'avaient pas peur d'affronter les dangers (beaucoup plus réels qu'aujourd'hui) de cette nouvelle discipline d'investigation médicale.

Je sais bien qu'aujourd'hui l'heure est au diplôme, mais il n'empêche que le meilleur par-chemin ne fera jamais l'homme qui le détient.

Aussi je ne saurais trop conseiller à ceux qui se veulent censeurs impitoyables, de faire l'expé-rience que j'ai faite il y a quelques années, où excédé d'entendre les responsables du Ministère de la Santé répéter à chacune de mes visites : « Le problème des manipulateurs serait facile à régler si l'on ne considérait que ceux de PARIS et des grandes villes de Faculté, mais il y a les autres qui sont loin de montrer les mêmes qualités I... »

Je sacrifiais donc une partie de mes vacances et ayant visité ainsi plusieurs postes dans l'Ouest de la France, je ne crains d'affirmer aujourd'hui que le plus qualifié des manipulateurs de la région pari-sienne, trop spécialisé la plupart du temps, a beau-coup de choses à apprendre de ces collègues, dans la majorité des cas dépourvus de diplôme, qui ne se contentent pas de faire leur métier avec conscience, mais le font encore avec foi dans la recherche permanente du mieux!...

C'est pourquoi depuis je me refuse (et me refu-serai toujours) à sacrifier délibérément une partie importante de notre profession de manipulateur d'électro-radiologie médicale, au bénéfice d'une élite (ou soit disant telle) qui reste encore à définir... Libre à certains de penser différemment, mais admettez avec moi que cela ne rend pas ser-vice à notre profession, qui ne pourra se définir et se développer autrement que dans l'unité et la concorde de ceux qui la font.

Le problème n'est pas simple, nous aurons l'occasion d'y revenir!...

R. CHALAYE

HIPPOCAMPUS ANTIQUORUM (Cheval marin ou Cheval chenille) Petit animal à la fois insolite et sympathique. La radiographie met nettement en évidence le dessin «nerveux» plein de vie, l'allure racée de ce poisson hors série. L'Hippocampe a fait l'objet de nombreux motifs ornementaux et a même été choisi comme emblème pour une compagnie de navigation... aérienne !

8

Page 11: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Table télécommandée Double déplacement du sujet Potter-sélecteur automatique Incidence du tube : 40° + 40°

DUTERTRE & Cie 14, avenue Lénine

Arcueil CSeine) ALESIA 25.00.

Page 12: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Quelques témoignages de notre aetion Association Nationale du Personnel

Qualifié d'Electro-Radiologie Médicale (A.N.P.S.R.)

Paris, le 24 juillet 1966

à Monsieur le Président de l'Organisation Mondiale de la Santé

8 Scherfigesvej . COPENHAGUE

Monsieur le Président, Depuis de nombreuses années nous suivons avec

beaucoup d'intérêt, vos efforts pour améliorer la protection des personnes soumises professionnel-lement au danger des rayonnements ionisants afin de minimiser autant que possible les effets des dits rayonnements sur l'organisme de ces personnes.

De notre côté, nous ne comptons plus les démar-ches que nous avons engagées auprès des autorités, tant administratives que politiques, de notre pays, afin de faire reconnaître notre profession parmi les spécialisations hautement qualifiées du monde para-médical sans parvenir à obtenir entièrement satis-faction, notamment en matière de congés spéciaux, eu égard aux dangers réels encourus par les per-sonnes, qui comme nous, font métier de manipulateur d'électro-radiologie médicale.

Fidèles aux recommandations des différents congrès de votre organisme, nous réclamons depuis toujours : 1°) que la protection technique soit mieux appliquée et surveillée (notamment dans les cabinets ou ser-vices privés). 2°) qu'un carnet de santé soit établi et suive pen-dant toute sa carrière, chaque personne soumise pro-fessionnellement aux rayonnements ionisants, ce qui aurait le mérite de situer les responsabilités en cas de maladie professionnelle. 3°) que les congés spéciaux deviennent une réalité concrète et légale, car actuellement en France, la nécessité et l'attribution de ceux-ci est laissée à la discrétion des chefs de service ce qui fait qu'assez peu d'entre nous en profitent.

Dans le but de mieux vous faire connaître les aspi-rations de notre profession, je me permets de vous adresser ci-joint le premier exemplaire de notre revue qui renferme un projet de loi, que nous avons déposé depuis plusieurs années ax;ec son exposé des motifs et qui n'a pas encore été ratifié par l'Assem-blée Nationale.

Je ne vous cacherais pas que nous comptons fer-action et dans cette attente, je vous en remercie et mement sur votre appui pour faire prévaloir notre vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'expres-sion de mes sentiments respectueux et distingués.

Le Président, R. CHALAYE

Organisation Mondiale de la Santé Bureau régional de l'Europe

Réf. : EUR-475 Copenhague, le 10 août 1966

Monsieur le Président,

Je vous remercie de votre lettre du 24 juillet 1966, par laquelle vous nous faites savoir que vous aime-riez avoir l'appui de l'Organisation mondiale de la Santé pour faire prévaloir l'action de l'Association Nationale du Personne qualifié d'Electro-Radiologie médicale auprès des autorités françaises, dans le domaine de la protection du personnel soumis au danger des rayonnements ionisants. J'ai lu avec grand intérêt la revue « Le Manipulateur d'électro-radiolo-gie médicale » attachée à votre lettre.

Cependant, je regrette de vous faire savoir que l'OMS étant une organisation inter-gouvernementale, il ne nous est pas possible de faire les démarches auprès des gouvernements concernant la politique sanitaire intérieure des différents pays.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de ma considération très distinguée.

Dr. P. van de Calseyde Directeur

Copie pour information à : M. le Ministre des Affaires sociales Cabinet du Ministre Relations internationales 7 rue de Tilsitt . 75 - Paris 17e

SOCIETE MEDICALE DE BRIANÇON

— 20 mai 1966 Monsieur ROCHETTE A.N.P.S.R. 8 rue Mouxy-de-Loclie

Monsieur, CHAMBERY . Savoie

J'ai bien reçu votre lettre du 20 avril mais j'ai tenu, avant de vous répondre, d'en informer mes collègues de la Société Médicale de Briançon qui vient seulement de se réunir. Je suis heureux de pouvoir vous dire qu'à l'unanimité, nous approuvons pleinement les buts de votre Association et que nous vous souhaitons un succès total dans les démarches que vous avez entreprises, en particulier pour la reconnaissance d'un Statut National des manipula-teurs d'électro-radiologie médicale.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Dr. Jacques ROUTIER Président

1 0

Page 13: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

V ^ VA O N £>£

4^ ECRANS RENFORÇATEURS

ET FLUORESCENTS

Définition inégalée Ces écrans sont parfaitement adaptés à la technique Haute Tension

Pour tout le diagnostic Le plus heureux compromis entre un pouvoir renforçateur élevé

et une excellente définition

Ultra-rapides Gain de temps de 50 % à 90 kV

Ecrans spéciaux pour planigraphies simultanées

ECRANS RADIOSCOPIQUES à qrande luminosité ULTRA LUMINEUX ET HÉLIA

ECRANS DÉGRADÉS (+ -)

SINEGRAN-FRANCE NANTES - Boîte Postale 112

.11

Page 14: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

DANGER DES RADIATIONS IONISANTES

Le public est resté généralement à l'écart des progrès qui ont été enregistrés dans le domaine des sciences nucléaires.

Les horreurs d'Hirochima et Nagasaki ont laissé dans les esprits un indiscutable désordre qu'il serait vain de vouloir minimiser. Cette sensibilisation émotionnelle de l'opinion se traduit périodiquement par de violentes campagnes soit contre le dépistage systématique par la radioscopie ou la radiophoto-graphie, soit contre les retombées radioactives consécutives aux essais d'armes nucléaires, soit enfin contre les méthodes d'évacuation des déchets radioactifs même lorsqu'il s'agit d'évacuation dans les mers ou les océans.

LES SOURCES NATURELLES DE RADIATIONS

Peut-être a-t-on tendance à oublier que la population du globe a toujours été exposée, sans le savoir, aux radiations ionisantes.

L'irradiation due aux rayons cosmiques est évaluée à 30 millirems par an : elle double par tranche de 1000 mètres d'altitude.

L'irradiation due aux sols et aux roches atteint annuellement 50 millirems. Cette donnée comporte de multiples exceptions et il est banal de citer certaines régions des Indes où toute la population est soumise depuis les temps les plus reculés à une dose de 1.300 millirems par an (dans certains villages, la dose peut atteindre 2.814 millirems par an I)

Les murs de nos maisons peuvent contenir des radioéléments (en particulier, le granit, le béton).

On décèle dans l'air, l'eau, les aliments, des quantités variables de matières radioactives. Bref, dans nos régions dites normales, le rayonnement ambiant naturel est sensiblement voisin de 130 millirems par an. Par contamination, l'homme héberge dans son organisme des radioéléments.

IRRADIATIONS DUES AUX SOURCES ARTIFICIELLES

La contrepartie du progrès s'est traduite par une augmen-tation notable des sources d'irradiation.

L'irradiation professionnelle des médecins, vétérinaires, den-tistes, manipulateurs, due aux rayons X est bien connue. Celle qui est à mettre sur le compte des industries des matières luminescentes a été précisée ces dernières années.

En revanche, on a souvent négligé les irradiations qui ont pour origine les objets de la vie courante : cadrans de montre lumineux, les récepteurs de télévision, les revêtements de sol en céramique, l'essayage des chaussures par la radioscopie, etc.. Les experts des Nations Unies ont souligné à juste titre que si la contribution de chacune de ces sources parait petite il ne faut toutefois pas oublier que la dose totale n'est pas négligeable et elle tend à augmenter avec nos perfectionne-ments techniques.

IRRADIATION PROFESSIONNELLE DANS LE SECTEUR DE L'ENERGIE NUCLEAIRE

Les réalisations se rapportant à l'énergie nucléaire se déve-loppent en France à une cadence accélérée. Elles visent essentiellement les applications industrielles et militaires.

L'effectif du Commissariat à l'Energie Atomique inexistant lors de sa création, par l'Ordonnance du 18 octobre 1945, était voisin de 1 000 en 1948 lors du fonctionnement de « Zoé »! la première pile française, et dépasse aujourd'hui 30.000 per-sonnes parmi lesquelles 20 % d'ingénieurs et cadres et 16 % d'agents techniques ou assimilés.

Nos lecteurs connaissent bien les Centres d'études de SACLAY, de FONTENAY-AUX-ROSES, de GRENOBLE, de CADARACHE, les Centres de production avec l'usine de

séparations des isotopes de l'uranium de PIERRELATTE, l'usine d'extraction du plutonium de LA HAGUE, l'usine de raffinage du BOUCHET, celle du Centre de production du plutonium de MARCOULE, etc.. Enfin, la prospection et la mise en exploitation des minerais radioactifs utilise un personnel de plus en plus nombreux. Il est bon d'ajouter que les chiffres officiels ne réflètent qu'imparfaitement l'ampleur du programme entrepris : A SACLAY par exemple, 3.500 personnes appar-tenant aux entreprises extérieures et non comprises dans le personnel du Centre (voisin de 10.000) sont utilisées actuelle-ment pour divers travaux dont ceux se rapportant au réacteur « Osiris » (inauguration prévue pour fin 1966).

Dans ces conditions, il n'est pas exagéré d'évaluer à 50.000 personnes l'effectif total qui est utilisé par le Commis-sariat à l'Energie Atomique (cette évaluation ne tient pas compte du personnel affecté aux Centrales Nucléaires E.D.F. de CHINON).

MALADIES PROVOQUEES PAR L'EXPOSITION AUX RADIATIONS IONISANTES

La leucémie, le cancer, les tumeurs osseuses, les cataractes, peuvent dans certains cas apparaître après exposition impor-tantes aux radiations.

Entre les cas graves entraînant la mort du sujet et les cas relativement bénins avec seulement un fléchissement de l'état général se situent toute une pathologie intermédiaire où l'on observe : les anomalies de la formule et de la numération sanguine, des troubles digestifs avec parfois ulcération de la muqueuse intestinale, des radiodermites, arrêt de l'ossification et de la croissance inhibition de la fécondité, stérilisation, raccourcissement de la vie, etc..

L'action génétique des radiations ionisantes n'est pas nou-velle : depuis les travaux de MULLER en 1927 on sait qu'il est possible d'observer des mutations qui, dans l'ensemble, ne sont pas avantageuses.

DOSES MORTELLES

Une radiation totale aiguë accidentelle peut avoir rapidement des conséquences dramatiques chez l'homme.

— avec 300 rems 20 % de décès, — avec 400 rems 50 % de décès, — avec 600 rems 100 % de décès.

Comme on le voit, l'homme est d'une extraordinaire sensi-bilité aux irradiations. Rappelons que 20.000 rems sont néces-saires pour tuer un escargot, 100.000 pour tuer une amibe et 1.200.000 pour tuer le virus vaccinal.

LA DOSE MAXIMA ADMISSIBLE

L'objectif essentiel sinon exclusif de cette norme fonda-mentale est la protection de ceux qui professionnellement risquent d'être exposés. Autrement dit elle définit un seuil d'aptitude ou d'inaptitude. Elle implique un contrôle permanent des sources dangereuses pour évaluer les doses émises et un contrôle permanent des sujets qui travaillent dans cette ambiance pour évaluer les doses éventuellement reçues. D'après la Commission Internationale de protection contre les radia-tions :

— Une irradiation annuelle (organisme entier) ne dépassant pas 5 rems est considérée comme n'ayant pas d'effets nocifs perceptibles sur l'organisme.

La dose totale pendant toute la vie d'un sujet ne doit pas dépasser 200 à 300 rems. Toutefois, ces règles impératives contiennent des additifs :

— Une irradiation ne doit en aucun cas dépasser 3 rems pendant 13 semaines consécutives.

12

Page 15: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Interdiction au cours d'une année de dépasser 12 rems. On admet une dose unique de 25 rems en cas d'accident

unique. Interdiction d'affecter les sujets de moins de 16 ans ou les

femmes enceintes à un poste comportant un risque de radiations.

Les normes se rapportant aux irradiations partielles sont moins sévères.

A titre d'exemple citons les mains pour lesquelles on admet 60 rems par an et 15 rems par trimestre.

Toutefois, notons une restriction de la plus haute impor-tance : toute irradiation partielle des organes génitaux compte pour une irradiation totale.

EVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Il est capital de situer les risques professionnels en se référant aux doses maxima admissibles.

Au surplus il est indiqué de tenir compte des résultats qui ont été enregistrés dans les Centrales Nucléaires des pays dont l'expériences est déjà ancienne. Sur 4.695 personnes munies de dosimètres ou de films, travaillant à l'OAK RIDGE NATIONAL LABORATORY (U.S.A.) seules 11 personnes ont reçu dans l'année plus de 6 rems avec un maximum de 8 rems pour 1 personne.

Sur 16.374 personnes munies de dosimètres ou de films travaillant dans les établissements de l'ATOMIC ENERGY (Angleterre) seules 34 personnes ont reçu une dose annuelle supérieure à 6 rems avec un maximum de 10 rems pour 2 personnes et 17 rems pour 1 personne.

L'un et l'autre Centre insistent sur le fait que dans 85 % des cas la dose reçue est soit inexistante soit négligeable, inférieure à 1 rem annuel.

PEUT-ON SUPPRIMER LE RISQUE DU AUX RADIATIONS IONISANTES?

Oui, en supprimant le soleil et toute source artificielle de radiations y compris les rayons X. Vœux hélas purement chimérique puisqu'on voit poindre à l'horizon le formidable monde nucléaire de demain avec ses innombrables applications militaires, industrielles, biologiques, etc..

En réalité, une surveillance médicale impitoyable, la collabo-ration active des ingénieurs chargés de la sécurité la multipli-cation jusqu'à l'absurde des moyens de détection et de protec-tion ont pratiquement supprimé les accidents dûs aux radiations. L'application des consignes de sécurité est draconienne.

Sait-on que dans une Centrale nucléaire le personnel est moins exposé que les passagers des avions à réaction commer-ciaux ? Et que dire des équipages dont la durée d'exposition aux rayons cosmiques est parfois de 80 heures de vol par mois ? Selon les experts des Nations Unies la dose reçue est de 400 à 500 millirems par an pour les équipages des avions à réaction et de 1.500 millirems pour ceux des avions supersoniques. « Toutefois, durant les éruptions solaires inten-ses quelques heures de vol supersonique peuvent donner lieu à une dose de 8.000 millirems ! »

L'absence d'informations valables est en partie responsable de l'hostilité voire de la panique du public. Les diagnostics par rayons X sont admis et souvent sollicités. Certains malades se présentent avec une débauche de clichés inutiles ! Et pourtant la dose moyenne reçue par les organes génitaux est de 4.500 millirems pour une urographie chez une femme, 1.200 millirems pour des clichés de la hanche chez l'homme, 700 millirems pour des clichés de la colonne lombaire chez la femme I

Docteur Antoine-Camille MACLOUF.

m w

VAMAV WËÈÊm TUBES ET SOUPAPES "TUBIX

6, rue Victor Considérant - PARIS 326. 82-62 & 63

13

Page 16: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

rEI~I~QIIIGI met à votre disposition deux atouts de qualité, au service de l'art radiographique :

Film Ferrania Type N à grande tolérance

XM d'une robustesse à toute épreuve

t .••

182 Avenue Paul Doumer 93 - RUEIL-MALMAISON Téléphone : 967 2 2 - 2 0 +

14

Page 17: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

PROTECTION DU MANIPULATEUR Nous venons d'assister à un événement impor-

tant pour la vie de notre association, la naissance de notre revue « LE MANIPULATEUR ».

Il nous manquait un moyen d'information, et maintenant que nous l'avons créé, il nous faudra veiller avec vigilance et sollicitude sur ce nouveau-né tant attendu, qui nous a libéré du mutisme auquel nous étions condamnés, faute de moyens d'expression.

Notre association répond au besoin que nous éprouvions tous de défendre notre profession, et Dieu sait combien elle en a besoin. Défendre notre profession, défendre nos conditions de vie, c'est très bien, mais je pense que notre jeune revue peut jouer un grand rôle dans la défense de la vie du manipulateur, c'est naturellement de sa pro-tection qu'il s'agit.

Je n'ai pas la prétention d'apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit. Je sais que mes collègues se sont tous, plus ou moins, penchés sur le pro-blème de la protection, mais il est évident que les cadences infernales de travail qui nous sont bien souvent imposées, l'accoutumance du danger que l'on frôle, que l'on subit chaque jour, sans que jamais l'accident spectaculaire ne vienne bruta-lement nous rappeler l'existence de ce danger permanent, font que l'on arrive à le sous-estimer et à négliger les mesures de protection mises à notre disposition.

Dans mon service, l'administration a mis à notre disposition des tabliers, des chasubles qui sont très lourds à porter comme chacun le sait. Ces moyens de protection ne sont utilisés qu'à l'occasion de certains examens long et dangereux, mais le plus souvent ils restent au vestiaire. Pourquoi ? Parce qu'il nous est impossible d'assurer le rendement demandé, dans une atmosphère surchauffée, re-vêtus d'une chasuble trop lourde à porter et trop chaude à supporter pendant 8 heures. Où est la solution, me demanderez-vous ?

La solution réside uniquement dans notre lutte pour l'obtention de conditions de travail qui soient compatibles avec une protection constante et effi-cace. Je pense qu'une étude sérieuse de la ques-tion pourrait fair ressortir ce qu'il est possible de demander à un manipulateur tout en lui laissant la possibilité de se protéger. Il ne me viendrait pas à le'sprit de mettre en doute le sens humain de nos patrons ou chefs de service, car ils doivent faire face journellement à une avanlanche de demandes d'examens, qui va en s'alourdissant de mois en mois, sans que le matériel ni le personnel n'aug-mentent dans les mêmes proportions. Il en résulte que le personnel est forcément soumis à une pro-duction qui l'amène immanquablement à se libérer des moyens de protection qui deviennent une en-

trave à sa pleine activité. Si la production y gagne, le manipulateur y engage chaque jour un peu plus de son « Capital Santé ».

Avant de rédiger cet article, je me suis penché à nouveau sur la circulaire officielle du 3 juin 1957, qui énumère les accidents connus qui peuvent se manifester à l'occasion de l'exercice de notre pro-fession. Il y est dit que « d'une manière très géné-rale, les diverses statistiques ont démontré que la vie des radiologistes était en moyenne de cinq ans plus courte que celle des individus non soumis, d'une manière chronique, à l'action des radiations ionisantes ». Il y est dit également que « des études statistiques effectuées aux Etats-Unis et en Angleterre ont montré que la fréquence des leu-cémies était dix fois plus grande chez les médecins exposés aux radiations ionisantes que chez les médecins non exposés ». Il est dit par ailleurs que « le rôle leucémique des radiations ne peut donc être mis en doute, mais on ignore qu'elle est la dose minima dangereuse ».

Je voudrais attirer l'attention de mes collègues sur deux faits : le premier, c'est que les statis-tiques admises officiellement ont été reproduites par le Journal Officiel du 3 juin 1957. Elles ont donc été établies bien antérieurement à cette date, à une époque où les examens demandés ne peuvent se comparer à ceux qu'exige actuellement la mé-decine moderne. Le deuxième fait, c'est la pru-dence du langage employé, tel que « au stade actuel de nos connaissances » qui revient très souvent dans le texte. C'est une façon de recon-naître « qu'au stade actuel de nos connaissances » l'on ignore tous les effets possibles des radiations ionisantes. Mais qu'à cela ne tienne, nous en savons suffisamment pour comprendre que nous devons considérer comme un devoir impératif l'obligation de nous protéger chaque fois que cela est possible.

Je voudrais ouvrir une parenthèse, et insister sur le fait que ce qui est valable pour le manipulateur l'est également pour les malades et tous ceux qui approchent notre profession. Je laisserai aux mé-decins le soin et la responsabilité d'apprécier et de déterminer à quel moment deviennent dange-reux, pour le patient, les examens demandés.

Quand à tous ceux qui nous aident : je pense surtout aux jeunes élèves des Ecoles de Puéri-culture, qui tiennent bien souvent — trop sou-vent — le petit malade sous les rayons, nous devrions exiger d'elles — qui ignorent le danger auquel elles s'exposent — qu'elles utilisent des gants et un tablier protecteurs, chaque fois que c'est nécessaire. Il me semble qu'il est facile de

(Suite et fin page 19)

15

Page 18: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

PRINCIPES GÉNÉRAUX DE PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMENTS IONISANTS

TITRE I

DISPOSITIONS GENERALES

Art. 1er. — Par décret du 20 juin 1966 sont fixés les prin-cipes généraux de protection contre les dangers pouvant résulter des rayonnements ionisants.

Art. 2. — Les présentes dispositions s'appliquent à toute activité impliquant une exposition à des rayonnements ioni-sants, et notamment à la production, au traitement, à la manipulation, à l'utilisation, à la détention, au stockage, au transport et à l'élimination des substances radioactives natu-relles ou artificielles.

Art. 3. — L'exercice des activités visées à l'article 2 ci-dessus est soumis à un régime de déclaration ou d'autorisation préalable, sauf lorsque ces activités portent sur des substances radioactives ou appareils entrant dans l'une des catégories suivantes:

— Substances radioactives dont l'activité totale est inférieure à 0,1 microcurie pour les radionucléides les plus toxiques (groupe I) ou aux valeurs équivalentes déterminées dans chaque cas en fonction de la radiotoxicité relative et fixées dans l'annexe II du présent texte (1) ;

— Substances radioactives dont l'activité massique est infé-rieure à 2 microcuries par kilogramme, ou 10 microcuries par kilogramme pour les substances radioactives solides naturelles ;

— Appareils émettant des rayonnements ionisants, à condi-tion que les matières radioactives éventuellement incluses soient efficacement protégées contre tout contact et toute fuite, et que le débit de fluence énergétique n'entraîne pas, dans les conditions normales d'utilisation, en tout point extérieur situé à une distance de 0,1 mètre de la surface de l'appareil, un débit d'équivalent de dose de plus de 0,1 milli-rem par heure, et que ces appareils soient d'un type agréé par les autorités ministérielles compétentes.

Toutefois, par dérogation aux dispositions ci-dessus, une autorisation préalable sera toujours nécessaire pour l'utilisation de substances radioactives à des fins médicales.

Sont interdites : — L'addition de substances radioactives dans la fabrication

des denrées alimentaires, des produits cosmétiques et des produits à usage domestique ;

— L'utilisation de substances radioactives dans la fabrication des jouets.

Lorsque la réglementation en vigueur ne détermine pas des régimes d'autorisation ou de déclaration applicables, il appar-tiendra aux ministres intéressés de prendre les dispositions nécessaires.

Art. 4. — Les termes utilisés en matière de protection contre les rayonnements ionisants sont définis à l'annexe I du présent décret.

TITRE II

EQUIVALENTS DE DOSE MAXIMAUX ADMISSIBLES

Art. 5. — Les équivalents de dose maximaux admissibles fixés ci-dessous ne s'appliquent ni à l'irradiation naturelle ni à l'irradiation à des fins médicales.

Art. 6. — L'exposition des personnes et le nombre des per-sonnes exposées aux rayonnements ionisants doivent, dans la limite des maximums prévus par la réglementation, être aussi réduits que possible.

Art. 7. — Pour les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements :

A. — Les équivalents de dose maximaux admissibles dans les conditions normales de travail sont les suivants :

1° Organisme entier, organes hématopoïtiques et gonades :

(1) Les annexes du présent décret sont publiées au J. O. du 30 juin 1966.

a) L'équivalent de dose cumulé à un âge donné N, exprimé en années, ne doit pas dépasser la valeur D, exprimée en rems, calculée par la formule de base :

D = 5 (N — 18). b) L'équivalent de dose reçu au cours d'une période de

trois mois consécutifs ne doit pas dépasser 3 rems. Cet équi-valent de dose peut être reçu en une seule fois mais ceci doit être évité dans toute la mesure du possible.

c) Lorsque, pour une période donnée de la vie profession-nelle d'une personne, l'équivalent de dose cumulé n'est pas connu de façon certaine, on admettra qu'il est égal à l'équi-valent de dose maximal admissible fixé dans le présent décret pour cette période.

d) Les personnes qui ont été exposées à une époque où les équivalents de dose maximaux admissibles étaient supérieurs àceux fixés dans le présent décret et qui ont cumulé un équi-valent de dose supérieur à celui permis par la formule de base, ne seront pas soumises à une exposition supérieure à 5 rems par an, jusqu'au moment où l'équivalent de dose cumulé devient inférieur à celui qui est permis par la formule.

2° Peau et tissus osseux (sauf mains, avant-bras, pieds, chevilles) :

L'équivalent de dose reçu au cours d'une période de trois mois consécutifs ne doit pas dépasser 8 rems.

L'équivalent de dose reçu d'une année ne doit pas dépasser 30 rems.

3° Autres organes et tissus internes : L'équivalent de dose reçu au cours d'une période de trois

mois consécutifs ne doit pas dépasser 4 rems. L'équivalent de dose reçu au cours d'une année ne doit

pas dépasser 15 rems. 4° Mains, avant-bras, pieds, chevilles : L'équivalent de dose reçu au cours d'une période de trois

mois consécutifs ne doit pas dépasser 15 rems. L'équivalent de dose reçu au cours d'une année ne doit pas dépasser 60 rems.

5° Dispositions particulières au personnel féminin : a) Pour les femmes en état de procréer, l'équivalent de

dose délivré en trois mois consécuitfs au niveau de l'abdomen, par des rayonnements pénétrants, ne doit pas dépasser 1,3 rem.

6) L'exposition des femmes dont la grossesse est reconnue devra respecter, lorsqu'elle entraîne une irradiation de l'ab-domen par des rayonnements pénétrants, les règles fixées à l'article 8, paragraphe Ie, pour les personnes non directement affectées à des travaux sous rayonnements.

B. — Les équivalents de dose maximaux admissibles en cas d'irradiation externe ou de contamination interne excep-tionnelles concertées sont définis aux articles 13 et 16 ci-après.

Art. 8. — Les équivalents de dose maximaux admissibles pour les personnes non directement affectées à des travaux sous rayonnements sont fixés comme suit :

1° Organisme entier, organes hématopoïétiques et gonades : L'équivalent de dose reçu au cours d'une année ne doit pas

dépasser 1,5 rem. 2° Autres organes et tissus : Les équivalents de dose reçu au cours d'une année ne

doivent pas dépasser le dixième des valeurs correspondantes fixées, pour les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements, à l'article 7, paragraphe A, 2°, 3e et 4°.

Art. 9. — Les équivalents de dose maximaux admissibles pour les personnes du public sont fixés comme suit :

1° Organisme entier, organes hématopoïétiques et gonades : L'équivalent de dose reçu au cours d'une année ne doit pas

dépasser 0,5 rem. 2e Autres organes et tissus : Les équivalents de dose reçus au cours d'une année ne

doivent pas dépasser le dixième des valeurs correspondantes fixées, pour les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements, à l'article 7, paragraphe A, 2°, 3° et 4°.

16

Page 19: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Art. 10. — L'équivalent de dose maximal admissible pour la population dans son ensemble est fixé comme suit :

L'équivalent de dose génétique pour la population dans son ensemble, tel qu'il est défini à l'annexe I, ne doit pas dépasser 5 rems.

Art. 11. — Les équivalents de dose maximaux admissibles fixés au présent titre s'appliquent à l'irradiation totale résul-tant de l'irradiation externe et de l'irradiation interne.

TITRE III IRRADIATION EXTERNE

Art. 12. — Dans le cas d'irradiation externe, les équivalents de dose délivrés au niveau des différents organes ou tissus sont évalués à partir des résultats de mesures faites à l'exté-rieur de l'organisme, avec des appareils et selon des méthodes qui doivent être adpatés aux différentes natures et aux diffé-rentes énergies des rayonnements.

Les valeurs du facteur de qualité à utiliser pour les diffé-rentes natures et les différentes énergies des rayonnements, ainsi que les débits de fluence de neutrons corrspondants aux équivalnts de dose maximaux admissibles, sont données à l'annexe III du présent décret.

Art. 13. — Dans le cas d'irradiation externe exceptionnelle concertée, les équivalents de dose maximaux admissibles sont fixés comme suit :

1° Irradiation globale : a) L'équivalent de dose, délivré en une ou plusieurs fois,

au cours d'une opération donnant lieu à une irradiation externe exceptionnelle concertée globale, ne peut dépasser 12 rems.

6) Si l'équivalent de dose cumulé est alors inférieur à l'équivalent de dose maximal admissible calculé d'après la formule de base de l'article 7, paragraphe A, l'équivalent de dose trimestriel étant supérieur à 3 rems, les expositions ultérieures ne devront pas entraîner d'équivalents de dose supérieurs à 1,5 rem par trimestre, jusqu'à ce que l'équivalent de dose trimestriel moyen depuis l'exposition concertée rede-vienne inférieur à 3 rems.

c) Si l'équivalent de dose cumulé est supérieur à l'équivalent de dose maximal admissible calculé d'après la formule de l'article 7, paragraphe A, les expositions ultérieures ne de-vront pas entraîner d'équivalents de dose supérieurs à 2,5 rems par an, jusqu'à ce que l'équivalent de dose cumulé soit à nouveau conforme à la formule de base.

d) Aucune femme en état de procréer ne peut être soumise à une telle irradiation.

2° Irradiation partielle : a) L'équivalent de dose, délivré en une ou plusieurs fois

au cours d'une opération donnant lieu à une irradiation externe exceptionnelle concertée partielle, ne peut dépasser :

Pour les mains, avant-bras, pieds, chevilles : 60 rems ; Pour la peau (sauf les mains, avant-bras, pieds, chevilles) :

30 rems ; Pour les cristallins : 15 rems. b) Les expositions ultérieures ne devront pas entraîner

d'équivalents de dose supérieurs à la moitié des équivalents de dose maximaux admissibles correspondants, fixés à l'ar-ticle 7, paragraphe A, jusqu'à ce que l'équivalent 3e dose trimestriel moyen depuis l'exposition concertée redevienne inférieur à l'équivalent de dose maximal admissible trimestriel.

Art. 14. — Dans le cas d'irradiation externe exceptionnelle non concertée, les mesures à prendre sont fixées comme suit :

1° Irradiation globale : a) Lorsque l'équivalent de dose délivré au cours d'une

irradiation externe exceptionnelle non concertée globale ne dépasse pas 2,5 rems, les expositions ultérieures seront limitées selon les modalités fixées au paragraphe 1°, litlera b et c, de l'article 13 pour l'irradiation exceptionnelle concertée.

b) Lorsque l'équivalent de dose délivré dépasse 25 rems, les mesures prévues à l'article 25, paragraphe 3°, ci-dessous, devront être appliquées.

2° Irradiation partielle : a) Lorsque l'équivalent de dose délivré au cours d'une

irradiation externe exceptionnelle non concertée partielle ne

dépasse pas le double des valeurs fixées à l'article 13, para-graph 2°, littera a, les expositions ultérieures seront limitées selon les modalités fixées au paragraphe 2°, littera b, du même article pour l'irradiation externe exceptionnelle concertée.

b) Lorsque l'équivalent de dose délivré dépasse les valeurs fixées ci-dessus, les mesures prévues à l'article 25, para-graphe 3°, ci-dessous, devront être appliquées.

TITRE IV CONTAMINATION INTERNE

Art. 15. — Dans les cas de contaminations internes soit par inhalation, soit par ingestion, les équivalents de doses maximaux admissibles trimestriels et annuels définis au titre II pour toutes les catégories de personnes exposées seront considérés comme respectés si la concentration dans l'air ou dans l'eau d'un radio-élément ou d'un mélange de radio-éléments ne dépasse pas en moyenne au cours de la période correspondante les valeurs indiquées à l'annexe IV.

Pour les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements, l'inhalation ou l'ingestion en une fois de la quantité de radio-éléments qui serait inhalée ou ingérée lors d'une exposition continue durant trois mois consécutifs à la concentration maximale admissible est permise mais doit être évitée dans toute la mesure du possible.

Cependant, pour les composés solubles de l'uranium, en raison de la toxicité chimique, la quantité inhalée en un jour ne doit pas dépasser 2,5 mg d'uranium et la quantité ingérée en deux jours ne doit pas dépasser 150 mg d'uranium.

Art. 16. — Dans le cas de contamination interne exception-nelle concertée :

1° La quantité de radio-éléments inhalée ou ingérée en une ou plusieurs fois, au cours d'une opération donnant lieu à une contamination interne exceptionnelle concertée, ne peut dépasser la quantité qui serait inhalée ou ingérée lors d'une exposition continue pendant une année, aux concentrations maximales admissibles indiquées à l'annexe IV pour les per-sonnes directement affectées à des travaux sous rayonnements.

2° Pour les expositions ultérieures, les limtes à appliquer seront au plus égales à la moitié des concentrations maximales adimssibles indiquées à l'annexe IV pour les personnes direc-tement affectées à des travaux sous rayonnements, pendant le temps qui serait nécessaire pour inhaler ou ingérer, en exposition continue, la quantité de radio-éléments inhalée ou ingérée au cours de l'opération ayant donné lieu à la conta-mination exceptionnelle.

3° Aucune femme en état de procréer ne doit être soumise à une contamination interne exceptionnelle concertée.

Art. 17. — Dans le cas de contamination interne exception-nelle non concertée :

1° Lorsque la quantité de radio-éléments inhalée ou ingérée au cours d'une contamination interne exceptionnelle non concertée est inférieure au double de la quantité fixée au paragraphe 1° de l'article 16 ci-dessus, les expositions ulté-rieures seront limitées selon les modalités fixées au para-graphe 2e du même article.

2° Lorsque la quantité de radio-éléments inhalée ou ingérée au cours d'une contamination interne exceptionnelle non concertée est supérieure au double de la quantité fixée au prargraphe 1° de l'article 16 ci-dessus, les mesures prévues à l'article 25, paragraphe 3°, ci-dessous, devront être appliquées.

TITRE V PRINCIPES GENERAUX DE PROTECTION

ET DE SURVEILLANCE

Art. 18. — Il appartient à l'exploitant de l'établissement d'assurer la protection contre les rayonnements des personnes travaillant à l'intérieur de l'établissement, ainsi que de celles qui sont amenées à y pénétrer à quelque titre que ce soit.

Il lui appartient également de prendre toutes mesures pour que les personnes du public se trouvant à l'extérieur de l'éta-blissement ne reçoivent pas, du fait des activités de l'établis-sement en fonctionnement normal, des équivalents de dose supérieurs à ceux qui ont été fixés à l'article 9.

Page 20: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Art. 19. — Dans tout projet d'installation, les dispositifs prévus doivent être tels qu'en fonctionnement normal :

— Les équivalents de dose qui pourraient être reçus par des personnes travaillant dans l'installation dès l'âge de dix-huit ans, ne dépassent pas les équivalents de dose maximaux admissibles fixés à l'article 7 ;

— Les équivalents de dose qui pourraient être reçus par les personnes du public ne dépassent pas les équivalents de dose maximaux admissibles fixés à l'article 9.

Art. 20. — Les ministres intéressés peuvent interdire l'em-ploi de sources, de dispositifs de protection, d'appareils de mesure, non conformes à des règles qu'ils auront fixées.

Art. 21. — Une zone contrôlée doit être établie partout où les conditions d'exposition sont telles que les personnes sont susceptibles de recevoir des équivalents de dose supérieurs à ceux fixés à l'article 8.

Art. 22. — Une surveillance adéquate doit être exercée dans les lieux de travail. Selon la nature des opérations effectuées, cette surveillance portera sur :

— les champs de rayonnements ; — la contamination atmosphérique ; — la contamination des surfaces et du matériel. Art. 23. — Aucune personne de moins de dix-huit ans

révolus ne doit être directement affectée à des travaux sous rayonnements.

Art. 24 — Les personnes directement affectées à des tra-vaux sous rayonnements doivent faire l'objet d'une surveillance individuelle de l'irradiation externe et de la contamination interne.

Cette surveillance, adaptée aux opérations effectuées, doit permettre l'évaluation des équivalents de dose reçus.

Art. 25 — Aucune personne ne doit être directement affectée à des travaux sous rayonnements sans une attestation

médicale portant que cette personne ne présente pas d'inapti-tude à de tels travaux :

Les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements doivent faire l'objet d'une surveillance médi-cale particulière comprenant :

1° Un examen médical approprié lors de l'admission au poste de travail ;

2° Des examens médicaux périodiques dont le rythme et la nature dépendent des conditions de travail et de l'étal de santé,

3° Des examens médicaux exceptionnels dans le cas d'irra-diation externe ou de contamination importantes : dans ce cas, le médecin statue sur l'exposition ultérieure. Les mesures prises par lui en cas d'irradiation externe ou de contamination interne exceptionnelles non concertées ne doivent, en aucun cas, être moins sévères que celles fixées pour les irradiations exceptionnelles concertées.

Art. 26. — Pour les personnes directement affectées à des travaux sous rayonnements, les résultats des mesures d'irra-diation et de contamination, ainsi que les résultats des exa-mens médicaux, doivent être conservés pendant la durée de la vie de l'intéressé, et en tout cas, pendant au moins trente ans après la fin de la période d'exposition aux rayonnements.

Art. 27. — Toutes les personnes appelées à travailler sous rayonnements doivent être informées des risques que comporte ce travail, des précautions à prendre, et de la nécessité de se conformer aux consignes de sécurité et aux prescriptions médicales.

Art. 28. — Les rejets devront faire l'objet d'une surveillance au point d'émission ; en outre, une surveillance du milieu adaptée à la nature des opérations sera effectuée.

(J. O. du 30 juin 1966.)

LA PLUS GRANDE ENTREPRISE FRANÇAISE

DE RADIOLOGIE

VOCATION DE QUALITÉ 13 SQUARE MAX-HYMANS PARIS 15 TÉL. 783.50.04

UNE ASSISTANCE TECHNIQUE

UNIQUE EN EUROPE 18

Page 21: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Ministère de la Santé Publique et de la Population

Direction générale de la Santé publique Sous-Direction de l'Hygiène publique

CIRCULAIRE N° 87 DU 17 DECEMBRE 1965 relative aux recommandations visant la protection

en radio-diagnostic (Non parue au Journal officiel)

Le ministre de la santé publique et de la popu-lation à MM. les médecins-inspecteurs régio-naux de la santé (pour exécution) (sous couvert de MM. les préfets régionaux).

Les examens radiologiques, qu'ils soient destinés à poser un diagnostic ou à effectuer un traitement sont de plus en plus fréquents et constituent la principale source d'iradiation artificielle de la population.

L'action des services de santé publique doit tendre à réduire considérablement les doses reçues tant par les personnes examinées que par le personnel radio-logique.

L'arrêté du 9 avril 1962, relatif à l'agrément des appareils et installations radiologiques à usage mé-dical autorise non seulement à s'assurer que les appa-reils utilisés permettent des examens radioscopiques ou radiographiques de bonne qualité mais encore à vérifier que les appareils et les installations présen-tent des garanties de sécurité suffisantes pour le per-sonnel, les malades et les tiers.

Il apparaît cependant utile d'informer les praticiens des précautions qu'il convient de prendre aussi bien pour les malades que pour eux-mêmes.

C'est la raison pour laquelle le service central de protection contre les rayonnements ionisants, orga-nisme technique de mon département ministériel, a élaboré le texte de recommandations ci-joint en an-nexe, qui expose d'une manière très concise ce qu'il convient de faire ou d'éviter au cours d'un radio-diagnostic.

ADDITIF

Réduction de la dose d'irradiation médicale

« La limitation du faisceau de rayons X aux dimen-sions les plus faibles compatibles avec les exigences de l'examen radiologique constitue la mesure la plus efficace pour rédiure la dose car, le plus souvent, dans la pratique actuelle du radio-diagnostic, c'est à Vutilisation de faisceaux exagérément larges que sont probablement dues la plupart des irradiations inu-tiles du patient .Cette faute de radiologie pratique s'observe dans tous les types d'examens, de la radio-graphie dentaire à l'examen du tronc, mais elle est particulièrement lourde de conséquences dans l'exa-

men des femmes enceintes et dans les examens radio-graphiques des nourrissons. On ne saurait trop souli-gner que seule la partie du faisceau de rayons X qui tombe sur le film ou sur l'écran fluorescent peut donner des renseignements utiles ; le reste du rayon-nement n'apporte aucune information radiologique — en fait, il la dégrade — et augmente inévitable-ment et inutilement la dose de rayonnements déli-vrée au patient. La qualité de l'image est améliorée par la limitation du faisceau ; elle l'est aussi par le recours aux techniques de compression qui augmen-tent la transmission des rayons X dans la partie examinée, diminuent leur diffusion et abaissent la dose délivrée au patient. On ne se rend pas toujours compte que la dose aux gonades augmente très rapi-dement au voisinage de la lisière du faisceau. La distance des gonades à cette lisière doit donc être maintenue aussi grande que possible lorsque celles-ci ne sont pas situées dans la zone à examiner, yi

PROTECTION DU MANIPULATEUR (suite de la page 15)

savoir ce qu'il faut faire, en toute occasion ; il suffit pour cela de se poser la question suivante : « S'il s'agissait de ma mère, de ma femme, de ma sœur, accepterais-je de travailler dans ces condi-tions ? » Donc ayons toujours présents à l'esprit, le souci et le respect de la vie des autres. C'est une question d'honnêteté et de conscience pro-fessionnelle.

Pour conclure, mes chers collègues, il ressort de tout ceci qu'il est très difficile actuellement de savoir comment se comporteront les manipulateurs après 30 ans de bons et loyaux services. Il est incontestable que les renseignements recueillis dans le passé ne correspondent plus à notre acti-vité présente.

Donc, il nous faut être très prudents, user de tous les moyens de protection mis à notre dispo-sition, mais aussi et surtout, que ce soit au sein de notre association ou au sein de nos organisa-tions syndicales, il nous faut œuvrer pour l'obten-tion de la semaine de 35 heures, pour l'obtention des congés ANTI-X, « CINQ MOIS DE TRAVAIL, UN MOIS DE REPOS ».

N'oublions pas que s'il nous faut travailler pour vivre, nous avons aussi pour devoir de lutter pour l'humanisation de notre profession,

QUI SERA CE QUE NOUS LA FERONS.

A. BOCQUET Manipulateur,

Centre Hospitalier et Universitaire de CLERMONT-FERRAND

1 9

Page 22: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES SERVICE CENTRAL DE PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMENTS IONISANTS

RECOMMANDATIONS RELATIVES A LA PROTECTION EN RADIODIAGNOSTIC I. CONCERNANT SEULEMENT LA PROTECTION DU PERSONNEL

VOUS NE DEVEZ PAS Stationner sur les côtés de l'appareil pendant les examens de radioscopie verticale.

VOUS DEVEZ Rester en retrait du paravent vertical de radioscopie et dans l'angle de protection qu'il détermine.

Excentrer fortement le tube sans précaution lors des examens radioscopiques.

Limiter les mouvements du tube aux strictes nécessités de l'exploration, en diaphragmant d'autant plus que le tube est plus excentré.

Vous tenir n'importe où dans la salle pendant la prise des clichés, Rester à l'abri d'un paravent plombé pendant la prise des clichés

Travailler sans tablier dans une zone où le champ de rayonnement est supérieur à la limite maximale admissible (LMA = 2,5 mR/h).

Porter un tablier en caoutchouc au plomb (de préférence en forme de chasuble) si vous ne pouvez éviter de travailler dans une zone où le champ de rayonnement est supérieur à la LMA (scopie horizontale, scopie verticale sans protection suffisante).

Maintenir vous-mêmes les sujets examinés (car ils diffusent latéralement un rayonnement intense).

Maintenir les nourrissons par un appareil de suspension (à titre exceptionnel, les faire tenir par un parent).

Tenir les cassettes pendant la prise des clichés. Placer les cassettes dans un support approprié, en particulier au cours des examens peropératoires.

Placer les mains dans le faisceau primaire. Ne palper le sujet qu'avec un palpateur, ou en interrompant l'émission du rayonnement.

II. CONCERNANT SEULEMENT LA PROTECTION DES PATIENTS

VOUS NE DEVEZ PAS Travailler diaphragme ouvert au maximum, donc obtenir des clichés sans marges.

VOUS DEVEZ Toujours limiter strictementle champà la surface utile(de préfé-rence avec un cadreur lumineux)donc obtenir des clichés marges.

Surexposer les films pour réduire les temps de développement. Déterminer l'exposition des films en vue de leur développe-ment normal.

Voir sur l'écran (ou le cliché) la zone de projection des gonades pour des examens n'intéressant pas la région abdomino-pelvienne.

Sur les clichés pulmonaires notamment, faire passer la limite inférieure du champ juste au-dessous des sinus costo-diaphragmauques.

Pratiquer d'examens sans vous assurer que les gonades du sujet sont protégées.

Si nécessaire protéger les gonades à l'aide d'écrans, de co-quilles, ou de tabliers plombés (surtout chez l'enfant).

Pratiquer des radioscopies en laissant la gaine du tube radio-gène directement au contact de la peau.

Maintenir une distance foyer-peau de l'ordre de 50 cm (la gaine du tube radiogène doit comporter un dispositif d'écarte-ment excluant tout rapprochement a moins de 25 cm du foyer).

III. CONCERNANT LA PROTECTION DES PATIENTS ET DU PERSONNEL DANS LE CAS PARTICULIER DE LA RADIOSCOPIE

VOUS NE DEVEZ PAS Commencer l'examen avant de distinguer dans la pièce obscure les détails particuliers que vous savez pouvoir repérer après une bonne adaptation.

VOUS DEVEZ Vous adapter à l'obscurité pendant au moins 10 minutes avant tout examen.

Vous exposer sans précaution à des sources lumineuses éblouis-santes, qui vous feraient perdre presqu'instantanément le bé-néfice d'une lente adaptation.

Grouper les examens pour permettre une meilleure adaptation à l'obscurité. Eviter la désadaptation entre les examens (lunettes noires, éclairage atténué).

Augmenter l'intensité à une valeur supérieure à 3 mA pour tenter d'observer certains détails, de pallier une insuffisance d'adaptation, ou une déficience de l'écran.

Limiter l'intensité lue au milliampéremètre à une valeur au plus égale à 3mA, ce que permet aisément une adaptation correcte.

Laisser inutilement le diaphragme grand ouvert alors que vous procédez à l'examen de régions localisées.

Limiter l'ouverture aux strictes nécessités de chaque temps de l'examen (ce nui diminue les doses, améliore le contraste et augmente l'acuité visuelle).

Prolonger inutilement les examens.

Appuyer sur la pédale sans interruption pendant l'examen.

Abréger au maximum la durée des examens, en procédant notamment par "coups de sonde" (les détails suspects doivent être étudiés sur un cliché). Eviter toute exposition inutile (relâcher la pédale pendant les manoeuvres de positionnement du sujeth^^^

N' OUBLIEZ JAMAIS 1. - QUE VOUS DEVEZ TOUJOURS PORTER VOTRE DOSIMETRE INDIVIDUEL PENDANT LE TRAVAIL ET TENIR COMPTE DES

RESULTATS DE LA DOSIMETRIE POUR AMELIORER VOS TECHNIQUES; QU'EN DEHORS DES PERIODES D'UTILISATION, VOUS DEVEZ RANGER VOTRE DOSIMETRE A L'ABRI DES RAYONNEMENTS ET DE LA CHALEUR.

2. - QUE LA DOSE-GONADE ACTUELLEMENT DELIVREE A LA POPULATION PAR LE RADIODIAGNOSTIC MEDICAL DOUBLE EN MOYENNE LA DOSE-GONADE D'ORIGINE NATURELLE, ALORS QUE LES PRECAUTIONS ELEMENTAIRES QUI VIEN-NENT D'ETRE RAPPELEES REDUISENT FACILEMENT CETTE DOSE D'UN FACTEUR 5.

3. - QU'IL EST INTERDIT DE RETIRER LE FILTRE REGLEMENTAIRE PLACESURLA FENETRE D'EMISSION DURA YONNEMENT. 4. - QU'UNE RADIODERMITE GRAVE, DONT VOUS NE POURREZ EVITER LA RESPONSABILITE, PEUT SURVENIR APRES UNE

RADIOSCOPIE DE DUREE EXCESSIVE (SI L'EXAMEN NECESSITE UNE OBSERVATION PROLONGEE, RECOURIR AUX CLI-CHES NOTAMMENT POUR LA LOCALISATION DES CORPS ETRANGERS).

Page 23: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Prise en charge des affections provoquées par les rayons X ou les substances radioactives naturelles ou artificielles

ou toute autre source d'émission corpusculaire (Décret du 9-12-1950)

Affections engendrées par les rayons X ou Délai de Liste indicative des principaux travaux susceptibles substances radioactives naturelles ou artificielles prise en de provoquer ces affections ou toute autre source d'émission corpusculaire charge (Décret du 13 septembre 1955)

Anémie progressive grave du type hypoplasique Tous travaux exposant à l'action des rayons X ou des substances 3 ans radioactives naturelles ou artificielles ou à toute autre source

d'émission corpusculaire notamment.

Anémie progressive légère du type hypoplasique Extraction et traitement des minerais radioactifs. 1 an 1 an Préparation des substances radioactives.

3 ans Préparation de produits chimiques et pharmaceutiques radio-actifs.

1 an Préparation et appliqualion de produits luminescents.

7 jours Recherches ou mesures sur les substances radioactives et les rayons X dans les laboratoires.

1 an Fabrication d'appareils pour radium, thérapie et d'appareils à rayons X.

5 ans Lésions aiguës ou chroniques de la peau ou des. Travaux exposant les travailleurs aux rayonnements dans les

10 ans hôpitaux, les cliniques, les dispensaires, les cabinets médi-5 ans caux, les cabinets dentaires et radiologiques, dans les maisons

de santé et les centres anlicancéreux. 5 ans

Cancer broncho-pulmonaire par inhalation . . 10 ans

FILMS ET PRODUITS RADIOGRAPHIQUES

films radiographiques Lumix M - Standard LUMIÈRE Standard - Red Seal - Gold Seal ILFORD

produits chimiques spécialisés LUMIÈRE ILFORD

LUMIERE ARAGO DÉFENSE 5, rue Bellini PUTEAUX (Hauts de Seine)

25,/rue du 1er Film - LYON

v

Page 24: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Notre action auprès de la Direction Départementale de la Santé de l'Isère

Inspection Départementale de la Santé de l'Isère

Réf. : Dr. C.ML/G.E

Grenoble, le 6 juillets 1966

Le Médecin Inspecteur Départemental de la Santé

à

Monsieur le Responsable Régional de l'Association Nationale du Personnel Qualifié d'Electro-Radiologie Médicale 8 rue Mouxy-de-Loche . CHAMBERY

OBJET : Protection contre les rayonnements ioni-sants du personnel employé au Centre Hospitalier Régional de Grenoble.

Le 27 mai 1966, vous m'avez demandé d'intervenir pour que soit obtenue une amélioration de la pro-tection du personnel du Centre Hospitalier contre les rayonnements ionisants et plus particulièrement dans certains services où vous me signaliez que cette pro-tection était incomplète.

Vous m'avez cité en particulier, la Radio B, le service d'urologie, l'installation radiologique du pa-villon E. et la Clinique des Alpes.

Au terme d'une enquête, j'ai l'honneur de vous apporter les précisions suivantes :

1°) RADIO B.

Le Comité d'Hygiène et de Sécurité avait déjà signalé lors d'une réunion en octobre 1965, que des lacunes importantes existaient dans la protection des manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier

Régional a demandé à un service spécialisé dans la protection contre les radiations ionisantes, l'A.L. P.A.V., de procéder à une étude.

Cette étude a été faite au mois de janvier 1966 et un appel d'offres a été lancé auprès des installateurs spécialisés pour réaliser des compléments de protec-tion et la mise en conformité avec les normes de protection contre les rayonnements ionisants. Un marché a été passé avec les établissements Lemer et Cie et à la finition des travaux, ce qui ne saurait larder, le visa du S.C.P.R.I. doit être sollicité.

2°) En ce qui concerne l'urologie, il est exact que toutes les urographies y ont été pratiquées lors du remaniement de la salle spécialisée de la radio B. Mais depuis deux mois, un pravent protecteur a été installé.

3°) Au pavillon E il est certain que l'insuffisance de protection et le manque d'aération de la salle sont des conditions défectueuses de travail pour les mani-pulateurs. Il vaut mieux évidemment utiliser très peu cet appareil, le réservant uniquement aux exa-mens des enfants qu'il n'est pas possible d'envoyer à la radio B. Toutefois, je puis vous assurer qu'une étude a été entreprise en vue de l'aménagement du local ou du transfert du poste de radiodiagnostic dans une pièce plus aérée.

4°) Quant à l'appareil de radiologie de la clinique des Alpes, il m'a été assuré que son utilisation restait occasionnelle. De toutes façons, un paravent protec-teur va être mis en place.

J'espère avoir répondu à vos préoccupations essen-tielles et reste à votre disposition pour tous les ren-seignements complémentaires ou l'appui qui pourra vous être utile.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée.

Le Médecin Inspecteur Départemental de la Santé,

signé : illisible

22

Page 25: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

CONGRÈS NATIONAL DES 11, 12 ET 13 NOVEMBRE 1966

Chacun d'entre vous doit se faire un devoir d'assister au Congrès National, qui aura lieu les 11, 12 et 13 Novembre 1966 à Clermont-Ferrand, avec l'ordre du jour suivant :

Vendredi 11 matin — Arrivée et accueil des congressistes par les responsables locaux.

après-midi, 14 h. — en séance pleinière. Colloque et table ronde des res-ponsables régionaux en séance privée.

Soirée amicale avec projection.

Samedi 12 matin, 9 h. précises — Tour d'horizon et discussion des problèmes de

la profession.

à 11 h. 30 — Vote et élection du Bureau National à bulletin secret et avec mandat pour les responsables de région.

14 h. 30 — Conférence technique de MM. GAILLARD et FOUCAT avec projection.

Dimanche 13 9 heures — Grande réunion pleinière et conclusion des travaux du

Congrès.

Allocution d'ouverture de M. le professeur VIALLET et de R. CHALAYE, Président National.

Compte-rendu moral et financier.

à 12 h. 30 — Banquet et fin du congrès.

Une participation financière sera demandée à chaq ue congressiste pour le banquet et les frais de séjour.

S'inscrire : soit auprès du responsable local, soit directement à CLERMONT-FERRAND :

à M. Guy LAURENÇON 30 rue Gourgouichon . 63 - CHAMALLIERES

ou M. Guy LAURENCY 11 avenue de la République . 63 - CLERMONT-FERRAND

Téléphone personnel : 91-34-69 Chef de service - radio centrale de l'Hôtel-Dieu

23

Page 26: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

L'INCIDENCE TRANSORBITAIRE Les incidences Chaussé III et Transorbitaire constituent

l'exploration de choix de l'oreille moyenne. L'incidence trans-orbitaire, préconisée par le Docteur GUILLEN de Bordeaux, très intéressante, est peut-être difficile à réaliser.

Elle consiste à mettre en évidence l'image de l'oreille moyenne dans le quadrant supéro-interne de l'orbite. Réalisée selon l'axe de la paroi interne de l'oreille moyenne, elle permet de dégager les osselets. Cette image se rapproche du Chaussé III mais se trouve inscrite dans le pourtour orbitaire.

Certes, l'incidence est difficile, mais les moyens mis en œuvre actuellement dans les services de Radiologie permettent cette réalisation. Deux facteurs sont, en effet, essentiels :

1°) Le foyer fin 1 mm, 0,3 mm, 0,6 mm ; 2°) Des écrans fins « rubis rose ».

Pourquoi ces deux facteurs ? Tout simplement pour obtenir une plus grande finesse de l'image et plus particulièrement pour les deux principaux osselets « le marteau et l'enclume » qui ne peuvent être visibles qu'à l'aide de l'agrandissement. On peut : soit utiliser le potter, à condition d'avoir un appa-reillage puissant, soit se passer de potter et utiliser un localisateur rond de 20 centimètres de long et de 7 centimètres de diamètre (afin d'éviter les effets du rayonnement diffusé).

En outre, cette incidence à l'avantage de pouvoir être prati-quée sur n'importe quelle table de radiologie, car l'idéal reste le crâniographe qui permet de pratiquer de multiples incidences en bougeant au minimum la tête du malade avec un centrage très précis.

V

Les constances sont variables en fonction de la puissance du tube émetteur de Rx. On peut citer des constantes moyen-nes : 150 ma. 80 à 90 Kv. 1" à 1 " 50 de temps de pose. Le cliché doit être surexposé et sous développé en 2 mm maximum (un trop grand contraste pourrait éliminer en effet tous les détails désirés).

TECHNIQUE : Le sujet est placé dans la même position que pour le

Chaussé III. La tête reposant sur un coussin de mousse en décubitus. Le tube au-dessus, le Rayon central vertical. On incline alors la tête du sujet, le côté à examiner étant tourné de 15° environ vers l'extérieur dans le sens opposé du Chaussé III. Le point d'incidence se trouvant dans le quadrant supéro-interne de l'orbite ; si le sujet a la tête fléchie comme pour le Chaussé, il suffit de faire relever très légèrement le menton afin d'amener le croisillon du centreur lumineux au point d'incidence dans l'orbite. De même, on peut utiliser le boîtier du centreur comme moyen d'immobilisation de la tête sans trop appuyer. Le fixateur crânien trouve là son juste emploi en réalisant une immobilisation parfaite.

A

Il faut préciser cependant que cette incidence n'est pas toujours satisfaisante quant aux clichés obtenus car elle varie suivant la morphologie faciale du sujet qui peut être la conséquence d'erreur de centrage (orbite trop petite ou trop grande, morphologie des rochers, etc.). Cependant une critique est à faire ; il faut examiner le profil du sujet et en tirer les conclusions. CONCLUSION :

Cette expérience technique de l'incidence toute particulière, je l'ai acquise durant mon passage de treize mois dans le Service de Monsieur le Professeur PORTMANN à l'hôpital Saint-André de Bordeaux ; elle permet de démontrer que l'on peut obtenir avec toute la rigueur technique désirable des images de détail d'un grand intérêt pour le spécialiste d'O.R.L.

Il me faut, avant de terminer, remercier Monsieur le Docteur GUILLEN qui fut mon Maître durant mon passage à Bordeaux et qui m'a permis, grâce à son expérience, de faire profiter mes colelègues Manipulateurs et Manipulatrices d'Electro-Radiologie. „ .. . _ ... t a GALLO Victor,

C.H.R. de GRENOBLE (38)

24

Page 27: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

LES CURIOSITÉS DE LA RADIOLOGIE...

L'intérêt spécial de la pratique radiologique dans un hôpital psychiatrique tient essentiellement de l'aspect clinique spécial des malades.

En effet, le psychopate nous réserve des surprises assez inattendues. C'est ainsi que nous possédons à l'hôpital psychia-trique de Saint-Egrève, quelques clichés d'un caractère assez exceptionnel :

Hydrocéphalie avec atrophie cérébrale considérable où le parenchyme semble ne mesurer qu'un centimètre d'épaisseur dans la région frontale, à la ventriculographie gazeuse (1).

Ou encore, une fracture du crâne qui a été réalisée chez un épileptique au cours d'une crise entraînant une obnubilation très modeste : le malade n'est même pas resté couché par la suite et cependant le trait de fracture horizontal démarre en arrière du frontal gauche un peu en bas, continue au niveau de la suture pariéto-occipitale contournant la face pos-térieure, revient sur la droite en une élégante spire pariétale puis frontale gauche (2 et 3).

De quoi faut-il s'étonner le plus ? de cette véritable calotte fracturée ou de l'absence totale de suites cliniques.

Mais c'est surtout dans le domaine des corps étrangers que nos surprises, au cours d'examens radiologiques, sont les plus inattendues : un flacon de pénicilline intra-vaginal, une aiguille dans la bronche inférieure droite, extraite par broncoscopie, mais aussi un débile épileptique qui pratique d'une manière périodique, en quelque sorte, l'absorption d'objets assez inattendus : manche de cuillère, pince, clou, rasoir mécanique, pointe, brosse à dent, rouleau de moule à cigarettes, lime à ampoules pharmaceutiques. Tout y passe (4).-

Il serait peut-être nécessaire de procéder à un examen systématique hebdomadaire qui nous permettrait presque de réaliser un montage cinématographique ahurissant du transit en accéléré de ce bric à brac ingurgité.

Fig. 2

Fig. 1 Fig. 3

25

Page 28: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

ETUDES D'IMPLANTATION des services de radiologie DEVIS - REALISATIONS CALCULS DES PROTECTIONS

SERVICES COMMERCIAUX ij REGION PARISIENNE REGION SUD - EST 29, AV. GABRIEL-PERI Rue du Pont du Gat 'S ANTON Y- (SEINE) VALENCE (DROME) .«8 TELEPHONE 237.31.88 Téléphone (75)43.28.31 a

LEMER CONSEILLE - ETUDIE - REALISE -LEMER CO

Fig. 4

Il semble d'ailleurs que ce sujet pour lequel deux fois l'extraction chirurgicale a été nécessaire, se livre à cet exer-cice parce que, se sentant un peu oublié, il devient un centre d'intérêt, de curiosité à cette occasion et, qui plus est, pour le fait qu'à l'hôpital on lui a fait croire que l'infirmière du service chirurgical nourrissait un tendre sentiment à son égard !

Docteur DAMEY Médecin-Chef à l'hôpital psychiatrique

de Saint-Egrève Mme EMERY, M. UBAUD manipulateurs de radiologie

LES GARDES Une question qui m'est souvent posée concerne les gardes.

Quand doit-on les faire ? dans quelles conditions ? Comment sont-elles payées ?

L'administration d'un hôpital ne peut organiser un service de garde en radiologie si le service ne comporte pas au moins trois manipulateurs, afin de pouvoir répartir des repos de telle façon que la semaine de travail n'excède pas 48 heures, cha-cun étant de garde toutes les trois semaines.

Actuellement, le temps de travail dans les services de radio-logie de la région parisienne est de 48 heures avec perception de 13 heures supplémentaires mensuelles.

La journée de garde est récupérable en temps. Elle compte de 8 à 17 heures avec une coupure d'une heure pour le déjeuner. Durant ce laps de temps, le manipulateur perçoit l'indemnité de garde mais non les indemnités d'urgence. La garde est prise chez soi mais avec interdiction de s'absenter.

Après 17 heures, le manipulateur perçoit 5,10 F par urgence et après accord intérieur avec la direction de l'établissement, il récupère en plus une ou deux heures par urgence.

Montant des indemnités : garde : personnel logé 2,10 F

personnel non logé 2,85 F urgence : prix forfaitaire 5,10 F

Si une urgence demande plus de deux heures, l'indemniié est doubliée. D'autre part, si un malade revient plusieurs fois de suite en examen d'urgence dans un délai dépassant une heure, il sera perçu une autre indemnité.

Il est bien évident que pour faire le calcul des indemnités qui peuvent vous être redevables, il y a lieu de faire sur les chiffres que je vous fournis l'abattement habituel : Paris étant comme vous le savez, la zone 0.

Et maintenant bonnes gardes... J. PONS

Page 29: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Programme limitatif des épreuves écrites, orales et pratiques des concours pour l'accès à l'emploi de manipulateur d'électro-radiologie dans les établissements d'hospitalisation, de soins ou de cure publics

ASSOCIATION NATIONALE DU PERSONNEL DES SERVICES DE RADIOLOGIE

A. — EPREUVES ECRITES I. - Radiothérapie.

1°) ROENTGENTHERAPIE La notion de dose, les unités de mesure. Le dosimètre. Le rendement en profondeur, la filtration. La salle de radiothérapie. L'appareillage : le tube, le générateur, les localisateurs, les

filtres, les champs. Les diverses installations : radiothérapie de contact, radio-

thérapie superficielle, radiothérapie à 200 KW, hautes énergies.

La fiche de radiothérapie, la surveillance du traitement, la chro-nologie du traitement.

2°) RADIUMTHERAPIE — ISOTOPES RADIO-ACTIFS

Notions théoriques. Les principaux isotopes utilisés en pratique : cobalt, césium,

iode, phosphore, or. Les diverses modalités d'application. Manipulation du radium et des radio-éléments, précautions

spéciales.

3°) LA PROTECTION EN RADIOLOGIE Effets biologiques nécessitant la protection. II. - Radiodiagnostic. La RADIOSCOPIE — La RADIOGRAPHIE :

Eléments assurant la qualité de la radiographie. Les constantes : tension, intensité, temps de pose. Variations de l'énergie avec la distance. L'antidiffusion. Les écrans et les films. Les erreurs de manipulation. Les causes du flou.

Le développement : — le laboratoire, — Les opérations de développement, — machine à développer, — les modifications du contraste, — les procédés utilisés dans la reproduction des radio-

graphies. Défauts des radiographies.

Les TECHNIQUES SPECIALES. L'agrandissement radiologique. La tomographie. La radiocinématographie. La radiophotographie. Les contrastes artificiels ; les produits de contraste.

L'EXPORTATION DES DIVERS APPAREILS.

1°. - Le squelette Notions anatomiques et techniques radiologiques intéressant :

— le crâne et le massif facial, — le rachis, — le membre supérieur, la ceinture scapulaire, — le thorax et le sternum, — le membre inférieur, la ceinture pelvienne et le sacrum, — l'arihrographie.

2°. - L'appareil digestif et les glandes annexes Notions d'anatomie, de physiologie, matériel à préparer et

conduite à tenir au cours des examens de : — l'œsophage, l'estomac, le duodénum, l'intestin grêle,

le colon ; la radiographie de l'abdomen sans prépara-tion ; l'exploration des voies biliaires.

3°. - L'appareil respiratoire Notions anatomiques et physiologiques, techniques radiologi-

ques intéressant : — le pharyngo-larynx, — le poumon et l'arbre bronchique, — le médiastin, — La bronchographie (matériel à préparer, conduite à tenir

pendant l'examen).

4°. - L'appareil circulatoire Notions anatomiques et physiologiques, techniques radiologi-

ques intéressant le cœur : — angiocardiographie, — aortographie, phlébographie, splénoportographie, lympho-

graphie (matériel à préparer et conduite à tenir en cours d'examen),

— matériel d'injection et de contrôle : stérilisation, prépa-ration, cathéters).

5°. - Le système nerveux Notions anatomiques intéressant :

— l'encéphale, la moelle et le canal rachidien, — techniques d'encéphalographie, de ventriculographie, de

myélographie, de discoradiculographie, d'artériographie (matériel à préparer et conduite à tenir en cours d'examen).

6°. - L'appareil urinaire Notions anatomiques et physiologiques, techniques radiologi-

ques intéressant : — l'appareil urinaire inférieur et supérieur, — les glandes surrénales, — le rétropneumopéritoine (matériel à préparer et conduite

à tenir pendant l'examen).

7°. - L'appareil génital féminin et glandes mammaires

Notions anatomiques, physiologiques, techniques radiologiques intéressant : — les organes génitaux, — hystérographie, pelvigraphie (matériel à préparer et

conduite à tenir pendant l'examen)_ — exploration de la glande mammaire. — la radiologie obstétricale.

8°. - Techniques spéciales de radiologie en pédiatrie

Chez le nourrisson et le jeune enfant. — Contention).

9°. - La radiologie en salle d'opération 10°. - La radiologie d'urgence

et au lit du malade

B. — EPREUVES ORALES 1°) Electrophysiothérapie. Le courant continu : propriétés, appareillage, installation d'un

malade pour un traitement. Le courant faradique : propriétés, appareillage, installation d'un

malade pour un traitement. L'électrodiagnostic : préparation de l'examen, appareillage,

notions sur l'électro-diagnostic classique. Notions sur l'électrodiagnostic de détection : technique, appa-

reillage, préparation de l'examen. Ionisation : technique, mise en place d'un traitement. Courant de basse fréquence et de moyenne fréquence : mise

en place d'un traitement. Courant de haute fréquence, ondes courtes : mise en place

d'un traitement.

27

Page 30: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

Infrarouges : propriétés, applications, mise en place d'un trai-tement.

Ultraviolets : propriétés, sources, applications, mise en place d'un traitement.

Ultra-sons : propriétés, appareillage, application. Infra-sons : mise en place d'un traitement. Dangers de l'électricité. Particularités des traitements physiothérapiques au cours des

diverses affections paralysies - affections cutanées -rhumatismales.

2° - a) Physique radiologique. Structure de l'atome. Rayons X, production. Absorption, ionisation. Effet de fluorescence, effet photographique. Effets biologiques. La salle de radiodiagnostic. Le tube de rayons X :

Constitution. Anode, charge admissible par le foyer. Utilisation du tube, échauffement, surveillance, abaque, vieillissement du tube.

Gaines, câbles, générateurs, redresseurs. Tables, pupitres. Divers types d'installation (appareils portatifs, appareils de

moyenne et de grande puissance). Entretien, pannes. Amplificateur de brillance, télévision radiologique. Radiocinématographie. Enregistrement magnétique.

ELECTRICITE : Notions de courant électrique - action chimique du courant -

électrolyse. Courant alternatif.

b) Formation professionnelle. Secrétariat. - Archives, dossiers. Inscription et classement

des films. Fiches d'examen. Rôle et responsabilités des manipulateurs. Le secret professionnel. Structurs hospitalières. Soins aux malades dans le service de radiologie. Accidents pouvant survenir dans un service de radiologie :

prévention, conduite à tenir.

C. — EPREUVES PRATIQUES Le programme est le même que celui des épreuves écrites

complété par le programme ci-après : Cassettes, écrans et films. Le développement du film radiologique :

— les opérations de développement, — les bains. — l'éclairage du laboratoire, — les voiles. - Défauts des radiographies, — machine à développer automatique. - Entretien, — reproduction photographique.

Les produits de contraste.

E*s BOUHOURS 32, rue de Belfort - COURBEVOIE

Téléphone 333-00 -80 - 333-61-53

OPAX

Aménagement Protections Anti-X

Labo Radio Rideaux noirs

Labo Photo Paravents

Blocs table sèche Négatoscopes Cabines

Passe cassettes Toutes Etudes Coffres plombés

Titulaire de la carte professionnelle du Syndicat national des Fabricants et Installateurs de protection contre les rayons X

Page 31: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

LA NATURE VUE AUX RAYONS X

Il y a quelques années, le sanatorium des Etu-diants de France (devenu le Centre Universitaire de Cure), organisait une série de manifestations axées sur le thème du « Fantastique », cette expression étant prise dans le sens général d'insolite, de bizarre, d'étonnant.

Divers domaines étaient explorés dans cette perspective : le cinéma, l'art, la littérature, etc., la projection d'un film ou une exposition complé-tant, illustrant chaque causerie. L'on me demanda de clôturer le cycle en parlant du « Fantastique en Histoire naturelle, vu sous l'angle radiologi-que ». Je présentai aux étudiants un choix d'ani-maux offrant tous des traits biologiques sortant de l'ordinaire, des êtres non-conformistes, singu-liers, amusants parfois. C'est cette collection, étoffée, débordant le cadre initial, accompagnée de fleurs et de sujets divers, qui sera soumise à nos collègues, dans les pages du « Manipula-teur ».

L'intérêt de ces images serait évidemment accru par la collaboration amicale de tous ceux d'entre vous qui sont attirés par ce genre d'acti-vité. Sont particulièrement recherchés : les petits animaux présentant des anomalies, des difformi-tés ; des poissons aux formes tourmentées (con-servés au formol après avoir pris une « attitude » aussi naturelle que possible et expédiés dans un sachet de plastique étanche); des oursins plats ; des ophiures — hélas fragiles — une petite gorgone. Il est bien entendu que mes corres-pondants recevraient en échange la radio de la pièce prêtée ou offerte.

* **

Dans cette page : « La nature vue aux Rayons X », il serait souhaitable de suivre l'ordre classique, de partir des êtres inférieurs — mais existe-t-il une hiérarchie absolue dans la Nature ? — pour aboutir aux organismes de plus en plus évolués. Notre rubrique ayant pour but de vous distraire, sans délaisser pour autant le terrain professionnel, nous ne serons liés par aucune règle sévère et nous prendrons souvent le che-min des écoliers.

Voici, aujourd'hui, une Saxifrage des Rochers, plante « indépendante », qui dédaigne la vie facile et sans aléas des paisibles prairies pour végéter sur les roches, parmi les éboulis ou même le long des parois escarpées. Il lui suffit

d'une infime parcelle d'humus, transportée par le vent dans une lézarde que les intempéries ont creusée : elle va s'y installer et y vivre, malgré les dangers évidents d'une telle situation ; les bourrasques, la neige et les pierres sont prêtes à la détruire en un clin d'oeil. Etroitement blottie contre son support calcaire, elle développe ses rosettes de feuilles dures en forme de raquettes. Observez la radio : le pourtour des feuilles est orné de points régulièrement disposés. Er, voici l'explication. L'eau puisée dans le sol par les racines circule, par capillarité, dans les vaisseaux de la plante et la nourrit, grâce aux sels dissous. Une infime partie du liquide « alimentaire » étant suffisante, l'eau en excédent est évacuée par transpiration au niveau des feuilles où, au con-tact de l'air, le bicarbonate de chaux en disso-lution se solidifie sous forme de petits grains calcaires assez durs.

Une très proche parente de S. aizoon, la Saxifrage pyramidale (S. cotylédon, variété Pyra-

29

Page 32: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

midalis Hort.), elle aussi plante alpine, présente une particularité encore plus extraordinaire. Crois-sant habituellement en terrain siliceux, elle trouve le moyen d'extraire de son support rocheux, non seulement une nourriture calcaire indispensable à son existence, mais encore d'y trouver un excès de calcium qui va s'extérioriser par des granulations solides, festonnant élégamment le bord de ses raquettes.

Ces deux saxifrages donnent au printemps, soit groupées à l'extrémité d'une hampe élancée, soit disposées en pyramide, des fleurs en étoiles très gracieuses que tous les amateurs de jardins retrouvent, avec des variantes, dans les « Déses-poirs du peintre » si répandus, ou dans l'un ou l'autre des hybrides qui abondent au sein de cette « famille nombreuse ».

Encore une singularité de ces plantes : après la floraison, le même pied ne refleurit plus ; la multiplication s'opère, comme chez les Fraisiers, par des stolons lancés à distance par la souche.

A

Une autre radiographie, qui appelle des commen-taires, est celle de l'Hippocampe. Si vous le vou-lez bien, nous retrouverons ce pittoresque animal, véritable phénomène dans le monde des Poissons, au cours d'une prochaine chronique.

René ABGRALL.

30

Page 33: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

REVU ET CORRIGE !.. A l'issue du dernier comité de lecture, les conclusions de

notre ami LAGRAFEUILLE, m'ont donné quelques craintes. Pourtant cette idée de revue a fait son chemin, depuis deux ans que la formule a été proposée.

Puisqu'il est question de la revue, une chose nous inquiète, le contenu...

D'autre part il s'agit des sujets choisis et de leur dévelop-pement ; encore, n'est-ce là qu'un demi mal. L'essentiel étant la rareté des articles. Plusieurs solutions sont à envisager, une entre autres nous pourrions ouvrir une chronique « courrier du cœur » ? Certes, l'idée n'est ni fameuse, ni originale... Encore que le comité de lecture, qui n'est pas dépourvu de malice, saurait j'en suis sûr, répondre aux problè-

mes d'affection de nos charmantes Collègues ! D'autant qu'il parait que le courrier abonde dans ces cas-là...

Soyons sérieux, car notre Revue n'aurait plus d'intérêt.

Nous possédons pourtant une somme d'éléments : beaucoup de « bonne volonté », de l'imagination et un travail qui peut être intéressant. Mais le plus important, le plus précieux c'est celui qui s'appelle : •< concurrence ». Retirons lui son avant-goût commercial, il nous restera le meilleur. Ce sera alors un stimulant puissant qu'il nous faudra apprendre à doser I...

Aussi, ne choisissons pas l'autre solution qui est celle de la facilité : se passer de la revue ; tant, il est vrai que des adversaires pourraient y trouver leur compte.

Alain DUMONTIER.

Communiqués Secrétaire médicale région parisienne recherche travail de

dactylographie — 3 F la page. Ecrire au journal qui transmettra.

René ABGRALL, 38 Saint-Hilaire-du-Touvet, est chargé, par une revue graphologique sérieuse, d'écrire un article sur les manipulateurs et manipulatrices E.R. Il recevrait avec plaisir des lettres manuscrites de nos collègues, en aussi grand nombre que possible, donnant des détails sur leur travail professionnel. Indiquer âge, sexe, niveau des études. Anonymat respecté. En remerciement, chaque correspondant recevra son étude psychologique succincte. (Enveloppe timbrée s.v.p.) D'avance, merci.

La manipulatrice de radiologie est une technicienne qui aide le médecin radiologue en même temps qu'une secrétaire médi-cale. Le métier se prépare dans des écoles spécialisées et les élèves doivent être du niveau du baccalauréat :

— Institut d'Arsonval, 8 rue Rollin, Paris 5e. — Ecole d'Enseignement technique féminin, 116, avenue du

Général-Leclerc, Paris 14e, VAU. 17-38. (La rentrée se fera les 26 et 27 septembre pour les élèves non bachelières.)

— Lycée technique de Strasbourg, 16, boulevard de la Victoire.

{L'Aurore du mardi 27-IX-66 ou du lundi 26-IX-66.)

HOPITAL DE GRAY (Haute-Saône) 580 lits, recrute un manipulateur de radiologie (ou aide), logement assuré. Ecrire avec curriculum vitae Directeur hôpital.

A vendre cabinet d'éleclro-radiologie très central (Paris 9e) avec appartement 5 pièces. Disponible au 1er janvier 1967.

Adresser courrier à l'Association.

Médecin radiologiste qualifié cherche poste clinique, poly-clinique, centre médical ou dispensaire. A partir du 1er jan-vier 1967.

Adresser courrier à l'Association.

Clinique chirurgicale recherche extrême urgence, manipu-lateur radio expérimenté. Temps plein. Salaire avantageux. Retraite cadre assurée.

Adresser candidature à M. PERROT, Président régional de l'Association des manipulateurs, Hôpital CHATELLERAULT (Vienne).

Nous recevons beaucoup de témoignages d'amitié destinés à notre ami LAGRAFEUILLE qui se repose actuellement en Corrèze des mauvaises suites d'une appendicite après une seconde opération qui l'avait cloué à l'hôpital pour 40 jours.

Qu'il trouve ici l'expression de notre cordiale et bien vive amitié, ainsi que nos vœux de complète guérison.

CARNET ROSE Nous avons la joie de vous faire part de la naissance d'une

petite fille, Fabienne, au foyer de notre collègue POISSON-NIER, manipulateur à Salon-de-Provence.

Nos félicitations aux parents et tous nos vœux au bébé.

Le BUREAU NATIONAL sera heureux de vous accueillir au Congrès de Clermont-Ferrand du 11 au 13 Novembre 1966

31

Page 34: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

LISTE DES RESPONSABLES RÉGIONAUX

— M. ARROUY Louis - 1 rue Lucien-Nonorgues -31 - Toulouse : Haute-Garonne - Tarn-et-Garonne - Tarn - Ariège Gers - Hautes-Pyrénées - Aude.

— M. GALANO - Villa « Les Baumettes » Avenue du Général-Leclerc - 06 - Vence : Var - Alpes-Maritimes - Basses-Alpes - Corse.

— M. SELLEM Bidji - Parc Kalliste n° 40 -13 - Marseille 15e Arrt. : Bouches-du-Rhône - Gard - Vaucluse - Drôme -Ardèche.

— M. LAURENÇON - 30 rue Gourgouilhon -63 - Chamallières : Puy-de-Dôme - Cantal - Allier - Loire - Corrèze.

— M. PALLAU - 10 rue Théophile-Vacher - 95 -Montmorency. Seine - Hauts-de-Seine - Seine-Saint-Denis - Yve-lines - Essones - Val-d'Oise - Seine-et-Marne -Eure - Eure-et-Loire - Oise.

— M. PERROT - 68 avenue Louis-Ripault - 86 - Châ-tellerault : Vienne - Deux-Sèvres - Charente - Charente-Mari-time - Haute-Vienne.

— M. CESCAS Jean - 56 boulevard du Maréchal-Lyautey ou

— M. KAPPES Claude - 350 avenue de la Libération 33 - Le Bouscat : Gironde - Dordogne - Landes.

— M. ROCHETTE - 8 rue Mouxy-de-Loche - 73 -Chambéry : Savoie - Haute-Savoie - Ain - Isère - Rhône -Hautes-Alpes - Communauté.

— M. GALLO Victor - Service de radiologie -Hôpital de Villeneuve-Saint-Gcorges - 94 : Isolés toutes régions.

ASSOCIATION NATIONALE DU PERSONNEL QUALIFIÉ D'ÉLECTRO-RADIOLOCIE MÉDICALE

DEMANDE D ADHÉSION

M (préciser M., Mme ou Mlle) Adresse

Profession ••; Employeur

Demande à adhérer à l'Association Nationale du Personnel Qualifié d'Electro-radiologie Médicale

Droit d'inscription : 3 F Signature :

Cotisation : 20 F

A adresser au Président Régional, ou à défaut à : Association Nationale du Personnel Qualifié

d'Electro-radiologie Médicale 150 rue de Tolbiac - PARIS 13e

C. C. P. Paris 14.024.65

32

Page 35: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé
Page 36: LE MANIPULATEURnew.afppe.com/downloads/2016/12/N002_1966.pdf · manipulateurs du service de Radio B. Dès le mois de novembre, la direction du Centre Hospitalier Régional a demandé

\VlCORLX

Oslo

Strangnds Stockholm

Gôteborg

Kobenhavn

• Malmô

Hamburg

CEA