le marché des assurances français avec mr akesbi jamal-1
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Un travail sous le thème :
Le Marché Des Assurances Français
Encadré par : Mr AKESBI Jamal Réalisé par : BOUAOUDA El mahdi
BELABSILI Abdelghafour
MAKHCHOUNI Abderrahman
TOUNANI Hicham
AAZRI Mouad
LP : Technique D’assurance.
2015/2016
Sommaire :
INTRODUCTION
I. APERCU SUR LE MARCHE EUROPEEN DES ASSURANCES
A. Définition marché européen des assurances
B. L’impact de la crise de 2008 sur le secteur des assurances
Européennes
II. LE MARCHE FRANÇAIS DES ASSURANCES
A. Structure du marché français des assurances
B. Statistiques du marché français des assurances ( !)
CONCLUSION
Introduction :
L'assurance est une pratique connue depuis l'antiquité par laquelle un assureur
regroupe des personnes de façon à mutualiser un risque pour en faciliter le
dédommagement. Le savoir faire de l'assureur consiste donc à déterminer le prix
d'une perte aléatoire par la connaissance statistique des pertes sur l'ensemble du
groupe. Le droit européen ne donne pas de définition précise de l'acte d'assurance, si
bien qu'il est parfois difficile de tracer la frontière entre certains produits financiers
et les assurances.
La logique européenne d’aujourd’hui a tendance à faire de la vie des citoyens
européens, une vie similaire voire égale. Dans le domaine de l’assurance, les
principes ne sont pas les mêmes d’un pays à un autre ; elle dépend étroitement des
coutumes, de la culture et du droit de société de chaque pays.
Alors y-t-il une évolution marquante dans ce secteur ?
I. APERCU SUR LE MARCHE EUROPEEN DES ASSURANCES :
A. Définition marché européen des assurances :
Depuis le 1er juillet 1994, un véritable marché unique de l'assurance existe
au sein des pays de l'Union européenne, et tout consommateur a la possibilité de
s'adresser à n'importe quel assureur agréé dans un des États membres. L'intégration
de l'assurance dans la construction européenne s'est étalée sur une longue période,
puisqu'il s'est écoulé presque une vingtaine d'années entre les premières directives
relatives au droit d'établissement (1973 dommages ; 1979 vie) et celles qui ont
véritablement institué le « marché unique » de l'assurance.
Le périmètre du marché unique européen englobe les 27 États de l'Union
européenne (UE), auxquels s'ajoutent l'Islande, et la Norvège, États parties à
l'Espace économique européen (EEE). L'article 6-1 de la DIA directive
d’intermédiaire d’assurance) précise que tout intermédiaire en assurance
régulièrement inscrit sur le registre de son pays d'origine a la faculté d'exercer dans
un autre pays en libre prestation de services (LPS) ou libre établissement (LE) les
activités d’assurance.
L'intermédiaire n'a qu'une seule formalité à accomplir : informer l'autorité de son
pays d'origine tenant le registre, à charge pour cette dernière de le notifier à
l'autorité du pays cible (accueil). Un mois après cette notification, l'intermédiaire ait
l’approbation ou le refus d’exercer les activités d’assurance au sein du pays cible.
Mais la crise financière de 2008 a mis en lumière des défaillances au niveau de
surveillance financière de l’U.E, donc quels sont les impacts qu’a produit la crise en
2008.
B. L’impact de la crise de 2008 sur le secteur des assurances
Européennes :
Dans les tout premiers cours d’économie, on apprend que les prix d’un marché
s’ajustent en fonction de l’offre et de la demande.
L’observation des marchés d’assurance montre que la réalité n’est pas aussi simple :
l’ajustement des prix obéit à des processus complexes, parfois difficiles à
comprendre et encore davantage à prévoir.
Dans un environnement économique de plus en plus complexe, les marchés de
l’assurance et de la réassurance doivent faire face à de nombreux défis :
n La crise financière qui affecte les résultats des assureurs.
n Une exigence accrue en fonds propres en lien avec Solvency II.
Une rentabilité modeste des marchés vie et non vie dans un environnement de taux
d’intérêt durablement bas.
Il y a deux façons de répondre à cette question : en la regardant par le grand bout ou
par le petit bout de la lorgnette.Par le grand bout, d'abord : l'assurance est un secteur
qui irrigue l'ensemble des secteurs économiques et qui concerne la quasi-totalité de
nos concitoyens. Cela tient à sa spécificité de gestionnaire du risque : c'est elle qui
apporte les réponses permettant aux individus d'entreprendre des projets personnels
et aux entreprises d'investir dans de nouvelles activités. Par conséquent, lorsque les
uns et les autres sont confrontés à la plus grande secousse économique des dernières
décennies, il va de soi que l'assurance est concernée. Parce qu'en des temps
incertains qui sont liés non seulement à la crise financière, mais aussi à l'état
géopolitique du monde et à un certain degré de tension dans la société, le risque
prend des formes nouvelles et persistantes.Certains avaient entrepris depuis des
années de gommer cette réalité du risque - dans la législation, au nom du principe de
précaution, comme dans la communauté des investisseurs qui s'est illusionnée sur la
capacité des marchés à dégager durablement des taux de rentabilité de 20 %. Le
risque est de retour et, pour l'avoir oublié, certains le payent au prix fort.Vu du petit
bout de la lorgnette, qui est quand même très important puisqu'il s'agit de l'impact de
la crise sur l'activité économique de notre secteur, je dirai que l'assurance est
concernée en tant que victime de cette crise, à double titre. D'abord, les effets
conjugués de la baisse des marchés boursiers et de l'inversion de la courbe des taux
ont donné une forte attractivité aux placements à court terme, encore renforcée par
la bataille concurrentielle qui a fait rage autour du Livret A. Cela a eu une incidence
négative sur la collecte nette en assurance vie, qui a baissé en 2008 et a même été
négative, pour la première fois depuis 1997, au mois d'octobre dernier. L'activité des
assureurs s'en ressentira évidemment.Parallèlement, les sociétés d'assurances ont
enregistré des dépréciations d'actifs qui ont eu un impact sur leurs résultats et leurs
marges de solvabilité. Rien de comparable cependant avec ce qu'ont subi les
banques qui doivent, au contraire des assureurs, gérer des problématiques de
refinancement et de liquidité.Globalement, l'année 2008 a ainsi fait ressortir la
solidité relative de notre secteur : les effets de la crise n'ont pas remis en cause notre
modèle.Mais pour ce qui est de nos différents marchés, qu'il s'agisse de vie ou
d'assurance de dommages, ses conséquences vont être multiples et conduire nos
entreprises à repenser leur offre, à imaginer de nouveaux produits, bref à innover
comme du reste les assureurs le font depuis très longtemps. J'ajouterai que c'est dans
la crise que l'on peut aussi juger du caractère éventuellement aventureux de certains
choix et de la qualité du système de régulation. Quand on regarde la situation dans
notre pays au regard de certains autres, la France peut se flatter d'avoir mis en place
une supervision efficace et se féliciter de la prudence des chefs d'entreprise du
secteur.
Solvabilité 2 est une réforme des règles européennes garantissant la solvabilité des
sociétés d’assurances. La réforme sera opérationnelle en 2012. D'ici là, des mesures
d’application sont en cours de définition. Le point sur la directive, les mesures
d'application envisagées et leur impact sur l'économie.
1- Qu’est-ce que la solvabilité des assurances?
La solvabilité est la capacité pour un assureur à respecter les engagements de long
terme qu’il prend auprès de ses clients. Elle dépend de l’importance de ces
engagements (les garanties et protections offertes aux assurés) et des ressources dont
dispose la société d’assurance pour y faire face, notamment sous la forme des fonds
propres et des actifs qu’elle détient (actions, obligations, etc.).
Les contrats d’assurance vie représentent une partie importante de ces engagements,
aux côtés des autres garanties et protections offertes aux assurés: les contrats de
responsabilités civiles et professionnelles, les contrats de protections des biens, etc.
L’insolvabilité est le principal risque financier auquel sont confrontées les sociétés
d’assurances.
Afin de garantir leur solvabilité, les sociétés d’assurances doivent disposer, au-delà
des réserves qui couvrent déjà l’intégralité des engagements souscrits vis-à-vis des
assurés, de fonds propres en quantité suffisante pour faire face à des événements
imprévus pouvant affecter le respect de leurs engagements : ce sont les capitaux
propres réglementaires.
C’est la réglementation, notamment européenne, qui détermine le niveau de ces
capitaux.
La solvabilité dépend aussi de la valeur des actifs détenus par les sociétés
d’assurances (actions, obligations, immobilier) dans lesquels elles investissent les
fonds confiés par les assurés. Si leur valeur diminue, alors la solvabilité est
fragilisée. Plus un actif est risqué, plus sa valeur est susceptible de fluctuer.
Les sociétés d’assurances sont principalement exposées au risque d’insolvabilité, à
la différence des banques, qui sont exposées au risque de liquidité comme l’a
montré la crise financière de 2008.
2- Que prévoit la réforme Solvabilité 2 ?
Solvabilité 2 est une réforme des règles européennes garantissant la solvabilité des
sociétés d’assurances. La réforme a pour ambition d’adapter le niveau des capitaux
propres aux risques réels auxquels elles sont exposées (notamment les risques
financiers). Elle repose sur une directive-cadre adoptée en 2009 et sur des mesures
d’application en cours de définition.
Le niveau des capitaux propres devra être proportionné au risque des passifs et actifs
détenus par les assurances : ainsi plus un actif sera risqué, plus les capitaux propres
réglementaires ou exigence en capital correspondants devront être élevés, afin de
donner à la société d’assurance la possibilité de faire face à ses engagements en cas
d’imprévu.
Exemples : à une obligation d’État correspondra une exigence en capital faible, car
cette obligation est très peu risquée; a contrario, une action d’entreprise non cotée
(PME), par nature plus risquée (risque de faillite de la PME), conduira à avoir une
exigence en capital plus importante.
La directive «Solvabilité 2» (directive 2009/138/CE) qui a été adoptée au printemps
2009. Ce texte retient une approche des risques auxquels sont réellement
confrontées les entreprises d’assurances. Elle fixe les grands principes de la réforme.
Elle devra être transposée en droit français avant le 31 octobre 2012.
Les mesures d’application de la directive-cadre, qui sont en cours de définition:
c’est le «calibrage» de la réforme. Ces mesures doivent déterminer les paramètres
techniques de la réforme, notamment les exigences en capital pour chaque type
d’actif détenu par les assureurs (obligations, actions, actions de PME, etc.).
3- Pourquoi la réforme Solvabilité 2 ?
La réforme Solvabilité 2 a pour ambition de donner aux assureurs les moyens de
mieux garantir leur solvabilité tout en construisant un marché unique européen de
l’assurance.
L’Union européenne promeut depuis la fin des années 1980 un marché unique des
biens, des services et des capitaux. Un principe prévaut : éviter que des écarts de
réglementation nationale n’introduisent des distorsions de concurrence. Cela doit
aussi être le cas en matière de normes de solvabilité des assurances.
La précédente directive d’harmonisation des règles de solvabilité, Solvabilité 1,
adoptée dans la décennie 1970, bien que n’ayant pas conduit à constater une
solvabilité insuffisante des entreprises d’assurances, ne permettait pas de prendre en
compte les risques économiques auxquels ces dernières sont exposées.Solvabilité 2
avait ainsi vocation, à l’origine, à corriger les insuffisances de Solvabilité 1.
II. LE MARCHE FRANÇAIS DES ASSURANCES :
A. Structure du marché français des assurances :
À la fin de l'année 2005, 486 sociétés d'assurances opéraient sur le marché
français, dont 92 sociétés vie, 45 sociétés mixtes, 349 sociétés dommages. Par
ailleurs, 843 sociétés d'assurances établies dans l'un des pays de l'espace
économique européen sont autorisées à opérer en liberté de prestations de services
en France. À la suite des fusions et regroupements survenus ces dernières années, le
nombre d'acteurs opérant directement sur le marché français est en légère
diminution (565 sociétés opéraient en 1988), néanmoins l'offre d'assurance est
toujours importante en raison de l'émergence de nouveaux intervenants, filiales de
banques et sociétés spécialisées dans la vente directe par téléphone notamment, mais
aussi par la présence d'assureurs membres de l'Union européenne opérant en libre
prestation de service (comparé à la fin des années 1990, leur nombre a pratiquement
doublé).
Le marché français de l’assurance est fortement concurrentiel. De
nombreux groupes d’assurances y interviennent : on compte près de 480 sociétés
d’assurances. La France se caractérise également par la variété de ses réseaux de
distribution.
Le nombre total de sociétés d’assurances en France ne traduit pas la réalité du
marché, car un même groupe rassemble plusieurs entités juridiques. En particulier,
lorsqu’il exerce des activités d’assurances de dommages et des activités d’assurance
vie, il doit le faire au sein de deux entreprises juridiquement distinctes.
En 2008, les opérations de fusion et d’acquisition se sont poursuivies, concernant
toujours les sociétés de taille moyenne ou petite. Des sociétés se sont également
rapprochées pour mettre des moyens en commun.
Cela étant, en France, la concentration dans l’assurance, inférieure à celle de la
plupart des autres secteurs d’activité, est comparable à la moyenne européenne du
secteur de l’assurance : les cinq premiers groupes représentent près de 50 % du
marché français, les dix premiers 76 %. Elle est légèrement plus marquée en
assurance vie qu’en assurances de dommages.
1) L’assurance française et l’Europe :
L’assurance française en 2011 occupe la deuxième place en Europe derrière le
Royaume Uni et devant l’Allemagne.
Cette seconde place du marché français de l'assurance peut être considérée comme
stable puisqu’elle occupait déjà ce rang en 1997.
La France occupe une place particulière de par ses spécificités mais aussi par
l'organisation de l'industrie de l'assurance qui pourrait être un modèle pour beaucoup
de pays.
En effet, le marché français se caractérise à la fois par :
une législation complète qui protège à la fois les assurés et les assureurs.
un marché très concurrentiel qui comporte tous les systèmes de distribution et
oblige les assureurs à être performants tant sur le plan technique que sur le
plan des tarifs.
une liberté des tarifs qui écarte les cartels (c’est surtout vrai pour les risques
des particuliers)
un corps de contrôle de l'état talentueux.
une présence soutenue et déjà ancienne d’acteurs étrangers.
2) Les assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance Trois grandes familles d’organismes sont autorisées à opérer sur le marché français
de l’assurance :
les sociétés d’assurances (anonymes ou à forme mutuelle) régies par le Code des
assurances ;
les mutuelles, dites « mutuelles 45 », qui relèvent du Code de la mutualité ;
les institutions de prévoyance (IP) qui sont réglementées par le Code de la Sécurité
sociale ou bien par le Code rural.
Les sociétés d’assurances
Les sociétés d’assurances opérant sur le marché français sont soit :
des sociétés françaises constituées sous forme de société anonyme ou de
sociétés d’assurance mutuelle ;
des sociétés étrangères en libre établissement disposant de succursales ;
des sociétés de l’Espace économique européen (EEE) autorisées à opérer en
libre prestation de service (LPS).
Pour pratiquer des activités d’assurance, les sociétés doivent être constituées soit
sous la forme de sociétés anonymes (SA) soit sous la forme de sociétés d’assurance
mutuelle (SAM). Elles sont soumises aux règles de droit commun régissant la
constitution de sociétés civiles et commerciales avec en outre quelques exigences
particulières concernant notamment le montant des capitaux propres.
3) Composition et missions de l’Autorité de contrôle des
assurances et des mutuelles (France) forme internationale.
Issue de la fusion de la Commission de contrôle des assurances
(CCA) et de la Commission de contrôle des mutuelles et des institutions de
prévoyance (CCMP) par la loi de sécurité financière n° 2003-706 du 1er août 2003.
- La Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de
prévoyance (CCAMIP) a changé de nom en vertu de l'article 14 de la loi n° 2005-
1564 du 15 décembre 2005 pour devenir l'Autorité de contrôle des assurances et des
mutuelles (ACAM) ; L'Autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles a pour
mission, pour le compte de l'Etat, le contrôle et la surveillance de l'ensemble des
acteurs du marché français de l'assurance. En raison de leur forme juridique
différente, les organismes pratiquant l'assurance sont soumis à des réglementations
spécifiques inscrites dans trois codes différents — Code des assurances, Code de la
Sécurité sociale et Code de la mutualité — qui transposent un ensemble unique de
directives européennes.
L'ACAM assure le contrôle de 2 718 organismes de droit français dont :
386 sociétés d'assurance
29 sociétés de réassurance
2 088 mutuelles
76 institutions de prévoyance
89 institutions de retraite supplémentaire
Les missions de l'ACAM
L'ACAM a pour mission principale de contrôler l'ensemble des acteurs du marché
français de l'assurance, quel que soit leur statut. Dans ce cadre, elle est chargée, dans
l'intérêt des assurés, de :
- veiller au respect de la réglementation par les organismes et les groupes soumis à
son contrôle,
- s'assurer qu'ils sont en mesure de tenir à tout moment les engagements contractés
envers les assurés ou les adhérents.
Le contrôle repose essentiellement sur l'examen de la situation financière et des
conditions d'exploitation des organismes d'assurance. L'ACAM vérifie, en
particulier, qu'ils évaluent correctement leurs engagements, ce qui suppose
notamment un examen des contrats, statuts et règlements mutualistes. Elle s'assure
qu'ils disposent, pour y faire face, de placements suffisamment sûrs et diversifiés et
que leur richesse propre est supérieure au minimum réglementaire, le minimum de
marge de solvabilité. Dans le cas où l'organisme appartient à un groupe, l'ACAM
exerce aussi une surveillance à ce niveau. Le contrôle qu'exerce l'ACAM concerne
des entités de formes juridiques très diverses. Les entreprises soumises au contrôle
de l'ACAM sont :
- les sociétés d'assurance de droit français régies par le Code des assurances ;
- les sociétés de réassurance de droit français régies par le Code des assurances ;
- les sociétés d'assurance de droit extracommunautaire opérant en France ;
- les mutuelles régies par le Code de la mutualité ;
- les institutions de prévoyance régies par le Code de la Sécurité sociale ;
- les institutions de retraite supplémentaire régies par le Code de la Sécurité sociale.
L'ACAM est également chargée :
- de contrôler l'application des dispositions législatives et règlementaires concernant
la lutte contre le blanchiment de capitaux,
- de l'inscription des associations souscriptrices de contrats collectifs d'assurance et
de Plans d'épargne retraite populaire (PERP),
- de l'agrément de certains experts dans les domaines immobilier et actuariel
- du contrôle des intermédiaires d'assurance et de réassurance.
Participant au renforcement de la fiabilité du marché, elle collabore, aussi,
activement à l'élaboration des nouvelles réglementations, notamment dans les cadres
européen et international.
CONCLUSION : Malgré sa bonne santé financière apparente, l'assurance française présente des
signes de vulnérabilité.
Affaiblies par une politique de nationalisation qui a sacrifié le souci de la rentabilité
et de la solvabilité sur l'autel de la part de marché et handicapées par leur manque de
spécialisation, les compagnies d'assurance sont aujourd'hui livrées à une
concurrence sans merci sur un marché en voie de saturation.
Or, le décloisonnement des marchés de l'assurance ne s'est pas accompagné de la
nécessaire harmonisation des conditions d'exercice du métier de l'assurance sur un
marché caractérisé par une mosaïque d'acteurs. De même, à la veille de l'entrée en
vigueur de l'euro qui a des chances de rendre réel le marché unique de l'assurance,
les acteurs français demeurent lestés par des contraintes réglementaires et fiscales
d'un autre âge.
Elles se trouvent aujourd'hui exposées à deux dangers :
- la perte d'identité nationale induite par le rachat progressif des compagnies
d'assurance françaises par des assureurs étrangers mieux capitalisés et plus
profitables ;
- la délocalisation de l'épargne des assurés et des centres de traitement des dossiers
sur les marchés apportant l'environnement général le plus propice, au détriment de
l'emploi national.
L'Etat ne peut rester indifférent car de la santé des assurances, grandes
pourvoyeuses de financements, dépend en partie la santé et la stabilité de
l'économie.
Alléger la fiscalité pour renforcer les entreprises françaises vis à vis de l'étranger,
harmoniser les conditions d'exercice du métier et supprimer les querelles de
chapelles, mieux contrôler les entreprises pour protéger leurs clients et non leurs
dirigeants, telles sont les principales propositions de la commission des finances.
Il reviendra ensuite aux compagnies d'assurance d'assurer leur avenir et peut-être à
l'Etat de leur ouvrir de nouveaux champs d'intervention.