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Tous droits réservés 1 LE MARQUEUR BÉRUBÉ-SAVONNET Le « Marqueur Famille » Le « Marqueur Famille » participe à la redécouverte de figures inspirantes et de modestes oubliés des 24 familles formant les circuits Passeurs de mémoire. La visite des Marqueurs Familles enrichit l’expérience des 24 circuits virtuels passeursdememoire.com qui racontent l’histoire de plusieurs familles de la région. S’y ajoutent la visite du nouveau Mémorial, au cimetière de Rivière-Ouelle, et le livre Le Kamouraska et la Grande-Anse, premier titre de la collection historique Passeurs de mémoire, publiée aux Éditions GID, qui rappellent au visiteur son expérience des circuits in situ. La première phase des Marqueurs Familles, réalisée en 2020, comprend le Marqueur Bérubé-Savonnet ancré dans la terre de Damien Bérubé et de Jeanne Savonnet sur le chemin du Sud-de-la-Rivière à Rivière-Ouelle, et, quelques mètres plus à l’est, le Marqueur Plourde-Bérubé qui situe la terre de Jeanne-Marguerite Bérubé et de René Plourde. Un troisième, le se trouve aussi à Rivière-Ouelle et Marqueur François Soucy, rend hommage à un bâtisseur descendant en droite ligne des ancêtres Pierre Soucy et Élisabeth-Ursule Fouquereau dont l’emplacement de la terre est signalé par le Marqueur Soucy-Fouquereau à La Pocatière. Parcours Fil Rouge a imaginé son « Marqueur Famille » comme un repère qui situe la terre de l’ancêtre, le premier d’une lignée à s’établir sur un territoire, ou un lieu rappelant la contribution significative d’un descendant. L’apparence est la même pour tous les marqueurs, mais l’identification des familles, des pionniers (le mari et sa ou ses épouses) et de l’une ou l’autre des seigneuries est spécifique. Facile à repérer, le marqueur est conçu pour être durable. Il est de qualité, tant par sa fabrication que par son graphisme ou son design. Sa localisation a été déterminée à partir des informations dont nous disposions et des conditions d’accès. Afin de créer un lien entre le monde virtuel et le monde physique, un code QR réfère le visiteur vers des contenus complémentaires disponibles sur le site Web Parcours Fil Rouge. La réalisation du Marqueur Bérubé-Savonnet a été rendue possible grâce à la contribution financière des associations de familles Bérubé et Soucy et elle résulte de la collaboration de la Municipalité de Rivière-Ouelle et du Groupe GID Design avec Parcours Fil Rouge.

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LE MARQUEUR BÉRUBÉ-SAVONNET Le « Marqueur Famille »Le « Marqueur Famille » participe à la redécouverte de figures inspirantes et de modestes oubliés des 24 familles formant les circuits Passeurs de mémoire. La visite des Marqueurs Familles enrichit l’expérience des 24 circuits virtuels passeursdememoire.com qui racontent l’histoire de plusieurs familles de la région. S’y ajoutent la visite du nouveau Mémorial, au cimetière de Rivière-Ouelle, et le livre Le Kamouraska et la Grande-Anse, premier titre de la collection historique Passeurs de mémoire, publiée aux Éditions GID, qui rappellent au visiteur son expérience des circuits in situ.

La première phase des Marqueurs Familles, réalisée en 2020, comprend le Marqueur Bérubé-Savonnet ancré dans la terre de Damien Bérubé et de Jeanne Savonnet sur le chemin du Sud-de-la-Rivière à Rivière-Ouelle, et, quelques mètres plus à l’est, le Marqueur Plourde-Bérubé qui situe la terre de Jeanne-Marguerite Bérubé et de René Plourde. Un troisième, le se trouve aussi à Rivière-Ouelle et Marqueur François Soucy, rend hommage à un bâtisseur descendant en droite ligne des ancêtres Pierre Soucy et Élisabeth-Ursule Fouquereau dont l’emplacement de la terre est signalé par le Marqueur Soucy-Fouquereau à La Pocatière.

Parcours Fil Rouge a imaginé son « Marqueur Famille » comme un repère qui situe la terre de l’ancêtre, le premier d’une lignée à s’établir sur un territoire, ou un lieu rappelant la contribution significative d’un descendant. L’apparence est la même pour tous les marqueurs, mais l’identification des familles, des pionniers (le mari et sa ou ses épouses) et de l’une ou l’autre des seigneuries est spécifique. Facile à repérer, le marqueur est conçu pour être durable. Il est de qualité, tant par sa fabrication que par son graphisme ou son design. Sa localisation a été déterminée à partir des informations dont nous disposions et des conditions d’accès. Afin de créer un lien entre le monde virtuel et le monde physique, un code QR réfère le visiteur vers des contenus complémentaires disponibles sur le site Web Parcours Fil Rouge.

La réalisation du Marqueur Bérubé-Savonnet a été rendue possible grâce à la contribution financière des associations de familles Bérubé et Soucy et elle résulte de la collaboration de la Municipalité de Rivière-Ouelle et du Groupe GID Design avec Parcours Fil Rouge.

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Le Marqueur Bérubé-Savonnet En 1674, le Normand Damien Bérubé (Berrubey) reçoit du seigneur Jean-Baptiste-François Deschamps une terre longeant la rivière Ouelle au nord, dans la seigneurie de La Bouteillerie. En fait, Damien Bérubé participe à la fondation de la seigneurie qui a été concédée un peu plus plus tôt.

Les écrits sur la localisation exacte de cette terre divergent, mais l’Association des familles Bérubé donne raison à l’historien Paul-Henri Hudon qui la place au sud-ouest de la rivière Ouelle. Elle serait bornée à l’ouest par la terre de Galeran Boucher et à l’est en partie par celle des représentants de Jacques Thiboutot et en partie par des terres non

Marqueur concédées. Pour la localisation du Bérubé-Savonnet, la Municipalité de Rivière-Ouelle, tout comme Parcours Fil Rouge, ont opté pour cet emplacement. Reconstituer précisément le tracé des lots représente un défi puisqu’il varie selon les époques, les subdivisions, etc.

La carte qui suit est tirée du livre Rivière-Ouelle terre d’accueil depuis 1672 (Recherche : François Taillon et Michel Dumais de la société historique de la Côte-du-Sud), publié par la Municipalité de Rivière-Ouelle en 2014. On y précise qu’elle fait référence à la cartographie du territoire Concessions à Rivière-Ouelle vers 1686) ( établie par

Rivière-Ouelle de La Bouteillerie, Paul-Henri Hudon (3 siècles de vie, 1972).

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Concession de Damien Bérubé, Rivière-Ouelle vers 1686.

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Concession 1692. Archives de la Cote-du-Sud, fonds Louis-Joseph Pelletier

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Quelques jalons de l’histoire de la famille Bérubé-Savonnet

Damien Bérubé est originaire de Rocquefort en Normandie. Il serait débarqué en Nouvelle-France en provenance de Dieppe à bord du Saint-Jean-Baptiste et la première mention de sa présence dans la colonie remonte à 1671. Comme d’autres, il aurait décidé de braver l’océan pour améliorer son sort, étant donné que la situation économique est difficile pour plus d’un en France.

Damien est un des premiers censitaires de la jeune seigneurie de La Bouteillerie. En compagnie de Jacques Thiboutot et de Robert Lévesque, il aurait voyagé jusqu’en Nouvelle-France avec Jean-Baptiste-François Deschamps, futur seigneur de La Bouteillerie originaire d’une commune voisine. Dans son désir d’obtenir une seigneurie, Deschamps a besoin d’hommes, des charpentiers et des maçons, comme Damien, entre autres, pour construire maison et défricher la terre. En 1672, Deschamps obtient sa seigneurie et Damien Bérubé obtient sa terre quelques années plus tard.

Damien épouse la veuve Jeanne Savonnet (Savonet) le 22 août 1679. Ils sont les premiers à se marier et à inscrire leurs noms dans les registres de la paroisse Notre-Dame-de-Bon-Secours de L’Islet alors que Jeanne aurait résidé dans la seigneurie de l'Île-aux-Grues. Au recensement de 1681, ils possèdent un fusil, six bêtes à cornes et dix arpents de terre.

Le 7 mars 1688, à 41 ans, Damien décède le même jour que ses filles Josèphe et Thérèse, quelques mois avant la naissance de leur dernier fils, Mathurin. Jeanne Savonnet se remarie le 7 novembre 1692 avec le veuf François Miville avec qui elle a une autre fille : Marie-Françoise Miville. En 1708, Jeanne Savonnet fait le partage de la terre ancestrale Bérubé entre ses quatre enfants Bérubé. Or comme l’un des enfants, Ignace, décède vers 1709, la terre des Bérubé se retrouve partagée entre Jeanne-Marguerite, mariée à René Plourde, Mathurin et Pierre.

Le Marqueur Plourde-Bérubé signale la terre de Jeanne-

demi-sœur Marguerite Bérubé,de Pierre Soucy et fille de Jeanne Savonnet et Damien Bérubé, et il rend hommage à son mari René Plourde. Consultez l’onglet qui en traite dans la présente section de notre site Web et découvrez ce marqueur en vous rendant sur le chemin du Sud-de-la-Rivière à Rivière-Ouelle

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Damien Bérubé

Fils de Robert et de Catherine Ferrecoq, Damien est originaire de Rocquefort en Normandie. L’Association des familles Bérubé rappelle que le patronyme et ses nombreuses variantes, notamment Beruby, Berrubey, Bérubé remontent au Moyen-âge. Celui-ci fut d’abord un nom de lieu en Angleterre et auparavant, en Scandinavie, avant d’être porté par de nombreux individus, à compter du XIIIe siècle, les plus anciennes traces de la forme Bérubé apparaissant dans un registre du Yorkshire en 1540, pour un baptême, et ensuite en Haute-Normandie durant la même décennie, pour des mariages.

Damien est baptisé le 2 février 1647 et ses parrain et marraine ne sont nuls autres que Jean Deschamps de Boishébert, seigneur de Costecoste, de Montaubert et des Landres, et d’Élisabeth Debain, parents de Jean-Baptiste-François Deschamps de La Bouteillerie, son aîné d’un an qui deviendra seigneur de La Bouteillerie en Nouvelle-France.

Jeanne Savonnet

Jeanne Savonnet s’embarque pour la Nouvelle-France en 1670 comme Fille du roi et elle profite du fait que la traversée de l’Atlantique est payée par le roi en plus de recevoir une dot et son habillement.

Elle épouse Jean Soucy dit La Vigne peu de temps après son arrivée dans la colonie et le couple s’établit dans la seigneurie de l’Île-aux-Oies, comme le rappelle l’Association des familles Soucy puis dans celle de l’Île-aux-Grues. Anne, Pierre, Marie-Anne et Guillaume Soucy naissent de ce premier mariage.Jean Soucy décède prématurément. La veuve Jeanne Savonnet est alors responsable de quatre enfants, tous âgés de moins de dix ans, lorsqu’elle épouse Damien Bérubé qui les prend en charge. De cette nouvelle union naissent six enfants.

Pour en savoir plus sur Jeanne Savonnet, consultez l’article d’André Bérubé en cliquant ici.

Au sujet des Filles du roi, le registre du patrimoine culturel du Québec nous apprend que « Pendant dix ans, elles sont entre 764 et 1 000 à profiter de cette initiative royale et à s’installer dans la colonie. Le taux de natalité en Nouvelle-France atteint alors les 63 naissances par 1 000 habitants. Conséquemment, les Filles du roi ont largement contribué à faire doubler la population coloniale de 1666 à 1672. » Il n’est pas faux d’avancer que sans les Filles du roi, la colonie française en Amérique n’aurait pas subsisté très longtemps et que le fait français au Québec n’aurait certainement pas la même portée, la même importance. Rappelons que la venue des Filles du roi en Nouvelle-France a été rendue possible, parce qu’elles étaient prises en charge par le roi qui assurait l’habillement et les frais de la traversée de l’Atlantique en plus d’octroyer à chacune d’elles une dot royale d’au moins 50 livres tournois et parfois plus importante.

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Damien étant décédé en 1688, Jeanne épouse en troisièmes noces le veuf François Miville. Elle aura attendu quatre ans pour se remarier. Cela peut s’expliquer par le fait que ses enfants Soucy, alors âgés de 17 à 11 ans, sont en mesure de l’aider dans les tâches quotidiennes.

Devenu veuf depuis le mois d’août 1687, François Miville est responsable de nombreux enfants. Au début de l’année 1688, il devient tuteur des enfants de son frère Jacques et de sa belle-sœur Catherine Baillon. François loue une terre à Rivière-Ouelle le 7 novembre 1689 et s’y établit définitivement.

Après le mariage de Jeanne avec François Miville, le 7 novembre 1692, les enfants Bérubé vivent avec eux, les enfants Miville et Soucy étant mariés ou en mesure de subvenir à leurs besoins ou sous la garde d’autres personnes. Plus tard naîtra Marie-Françoise Miville, issue du troisième mariage de Jeanne. Durant ses trois mariages, Jeanne Savonnet met au monde 11 enfants. Elle est l’ancêtre de tous les descendants des familles Soucy et Bérubé d’Amérique. Par le mariage de ses enfants, elle est aussi l’ancêtre d’autres familles telles les Bois, Lebel, Morais, Plourde et Roussel.

La famille de Damien et Jeanne et leurs descendants

Le couple Bérubé-Savonnet reflète bien le contexte de vie en Nouvelle-France à cette époque. Damien part à l’aventure et obtient sa terre. Il réside déjà dans la seigneurie de La Bouteillerie au moment de son mariage alors que Jeanne est probablement arrivée dès après son mariage en août 1679. Les premiers enfants du couple sont baptisés à Rivière-Ouelle par un missionnaire qui inscrit les actes de baptême dans les registres de la chapelle la plus proche en retournant vers Québec ; pour l’aînée, c’est à L’Islet pour Pierre c’est à Cap-Saint-Ignace. En effet, il faudra attendre 1685 pour qu’un premier curé résidant soit nommé dans la seigneurie de La Bouteillerie et que s’ouvrent les registres de la nouvelle paroisse Notre-Dame-de-Liesse.

L’année 1688 marque les méfaits d’une épidémie en Nouvelle-France, probablement la petite vérole (variole). Certains historiens la nomment typhus ; d’autres parlent de rougeole ou de variole. Elle touche autant les colons français que les Autochtones et Rivière-Ouelle n’est pas épargnée ; on y enregistre un grand nombre de décès : riches comme pauvres, citadins comme ruraux, adultes comme enfants, habitants de Québec comme de Rivière-Ouelle où l’on enregistre neuf décès entre décembre 1687 et le milieu de mars 1688. Le 7 mars 1688, Damien Bérubé ainsi que ses filles Josèphe et Thérèse décèdent. Dès le lendemain, les trois victimes sont inhumées dans le premier

Le Marqueur Soucy-Fouquereau rappelle la mémoire d’Élisabeth-Ursule Fouquereau et de Pierre Soucy, fils de Jeanne Savonnet et de Jean Soucy dit La Vigne. Consultez l’onglet qui en traite dans la présente section de notre site Web et découvrez ce marqueur en vous rendant sur le terrain de l’évêché à La Pocatière.

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cimetière de Rivière-Ouelle. Le premier acte de sépulture inscrit au registre de la paroisse Notre-Dame-de-Liesse est celui de Jacques Miville-Deschênes décédé le 27 janvier 1688 et sa femme Catherine Baillon meurt quelques jours après lui.

Damien BÉRUBÉ (1647-1688)

Jeanne SAVONNET (~1649-1721)

Jean SOUCY François MIVILLE

Jeanne

Marguerite BÉRUBÉ

(1680-1709) René PLOURDE

René PLOURDE

(1698-1698)*

Joseph PLOURDE

(1699-1736) Thérèse

LACHAMBRE

Pierre PLOURDE

(1701-1771) Ursule

LEVESQUE

Jean François PLOURDE

(1703-)

Augustin PLOURDE

(~1705-1756) Madeleine LEVESQUE

Catherine PLOURDE

(1707-1788) René DUBÉ

Pierre BÉRUBÉ

(1682-1736) Geneviève DANCAUSE

François Bérubé

(1707-1774) Angélique LÉVESQUE

François BÉRUBÉ

(1737-1801)

Jean Romain BÉRUBÉ

(1767-1868)

Romain BÉRUBÉ

Louis BÉRUBÉ (1847-)

Honorius BÉRUBÉ

Gérard BÉRUBÉ

Léo BÉRUBÉ (1945-)

Jocelyne MORIN

Pierre BÉRUBÉ

(1710-1760) Madeleine LÉVESQUE

André BÉRUBÉ

(1711-1793) Josephte VÉZINA

Pierre BÉRUBÉ (1738-1808)

Josèphte LÉVESQUE Josèphe OUELLET

Joseph Marie BÉRUBÉ

(1770-1817) Théotiste

VAILLANCOURT

Pierre Cyprien BÉRUBÉ Hélène

LÉVESQUE

Pierre BÉRUBÉ Héloïse

STPIERRE

François BÉRUBÉ Marie

LÉVESQUE

Joseph BÉRUBÉ Marie

ARCHAMBAULT

Lucien BÉRUBÉ

Jean BÉRUBÉ (~1724-1761)

Geneviève MIVILLE

Geneviève BÉRUBÉ

(1747-1821) Jean Baptiste

CHAPAIS

Ignace BÉRUBÉ (~1683-1709)

Angélique Marguerite

OUELLET

Josephe BÉRUBÉ

(1684-1688)

Thérèse BÉRUBÉ

(~1686-1688)

Mathurin BÉRUBÉ (1688-1741)

Angélique MIVILLE DESCHÊNES

Pierre BÉRUBÉ

(1722-1760) Charlotte LÉVESQUE

Pierre BÉRUBÉ

(1751-1814)

Joseph BÉRUBÉ (1793-)

Joseph BÉRUBÉ (1817-)

Louis BÉRUBÉ (-1932)

Arthur BÉRUBÉ

(1883-1969)

Jean Paul BÉRUBÉ (1924-)

Ghislain BÉRUBÉ (1960-)

Colette LAPOINTE

Charlotte BÉRUBE

Pierre PLOURDE

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* Le premier enfant de Jeanne-Marguerite Bérubé et René Plourde décède le 3 septembre 1698 soit quelques jours après la naissance, le 17 août 1698.

Comme l’indique le tableau généalogique, Damien Bérubé et sa femme Jeanne ont trois garçons et trois filles. De ce nombre, trois laissent une descendance : Jeanne-Marguerite, Pierre et Mathurin. Quatre enfants épousent des descendants de quatre autres familles fondatrices de la seigneurie : Plourde (Pelourde), Dancause (Dancosse), Ouellet (Hoüallet) et Miville-Deschênes.

Jeanne-Marguerite, fille aînée de la famille, hérite, à la mort de son père, comme ses trois frères Pierre, Ignace et Mathurin du quart de la terre ancestrale faisant partie de la seigneurie de La Bouteillerie. Jeanne-Marguerite épouse le pionnier René Plourde. À sa mort, à l’âge de 29 ans seulement, sa part de la terre Bérubé est divisée entre ses cinq enfants Plourde, alors mineurs.

Le 16 août 1707, Ignace Bérubé épouse Angélique Marguerite Ouellet, fille de René et de Thérèse Mignault. Ignace décède le 7 mars 1709, sans avoir eu d’enfant. Quant à Mathurin, cadet de la famille, nais orphelin de père. Mathurin épouse, le 6 avril 1712, Angélique Miville-Deschênes, fille de Jean Miville, neveu de son beau-père François Miville, troisième mari de sa mère Jeanne Savonnet.

Pierre Bérubé épouse Geneviève Dancause, fille des pionniers Pierre Dancause et Madeleine Bouchard. Ensemble, ils ont 14 enfants dont dix fondent à leur tour une famille et contribuent à multiplier le nom des Bérubé. Pierre Bérubé est associé à la pêche aux marsouins, activité prisée pendant des décennies et transmise de génération en génération à la pointe de Rivière-Ouelle.

Damien Bérubé et Jeanne Savonnet ont une trentaine de petits-enfants, dont près d’une dizaine de garçons mariés qui perpétuent le nom de Bérubé.

Le dernier repos

Jeanne Savonnet décède le 12 mars 1721 et elle est inhumée dans le cimetière de Rivière-Ouelle le jour suivant. Michel Langlois, dans son Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), rappelle que le notaire Étienne Jeanneau « procède à la vente de ses meubles le 16 novembre suivant. On relève, entre autres choses, une robe

Le Marqueur Plourde-Bérubé indique l’emplacement de la terre qu’ont occupé René Plourde et Jeanne-Marguerite Bérubé, fille de Jeanne Savonnet. Consultez l’onglet qui en traite dans la présente section de notre site Web et découvrez ce marqueur en vous déplaçant sur le chemin du-Sud-de-la-Rivière à Rivière-Ouelle, quelques mètres à l’est

Marqueur Bérubé-Savonnet. du

Pour consulter des informations d’ordre généalogique sur au moins les huit premières générations de Bérubé en Amérique du Nord, cliquez ici sur le site de l'Association des familles Bérubé.

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de chambre de droguet valant 5 livres, une marmite évaluée à 5 livres, un rouet estimé à 3 livres et un cochon d’une valeur de 20 livres. »

Damien Bérubé, tous leurs enfants Bérubé ainsi que la fille aînée de Jeanne, Anne Soucy, son fils Pierre Soucy et sa plus jeune fille, Marie-Françoise Miville, reposent aussi dans le premier cimetière de Rivière-Ouelle. Il se trouvait en bordure du cimetière actuel, à l’intersection de la Route 132 et du chemin du Haut-de-la-Rivière. Il est abandonné progressivement entre 1818 et 1838.

Le deuxième cimetière de Rivière-Ouelle se situait à l’arrière de l’église et s’étirait vers le sud-est, entre l’église et l’école primaire Vents-et-Marées. Les sépultures y sont ensevelies jusqu’à la fin du XIXe siècle puis transférées dans le cimetière actuel en 1882 et en 1890. Plusieurs autres membres de la famille Bérubé sont inhumés dans le cimetière actuel.

À proximité de l’entrée se trouvent un monument et sa plaque apposée en 2004 en hommage aux ancêtres Damien Bérubé et Jeanne Savonnet un autre monument érigé la même année pour rendre hommage à Jeanne Savonnet et à son premier époux, Jean Soucy.

Le cimetière Notre-Dame-de-Liesse. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

Rendez-vous au cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir les monuments Bérubé et Savonnet érigés dans le Parc des ancêtres. Voyez aussi le Mémorial qui s’y trouve.

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Plaque commémorative en hommage à Jeanne Savonnet érigée au cimetière de Rivière-Ouelle en 2004. Photo : Parcours Fil Rouge, 2019.

Monument érigé au cimetière de Rivière-Ouelle en 1988 à l’occasion du 300

e anniversaire du décès de Damien

Bérubé. Plaque commémorative en hommage à Damien Bérubé et Jeanne Savonnet (2004). Photo : Parcours Fil Rouge, 2019.

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Armoiries et blason

Armoiries

Le 20 février 2009, la Couronne du Canada par l’intermédiaire de l’Autorité héraldique concède de nouvelles armoiries.

La tête de léopard (c’est-à-dire, dans le blason français, une tête de lion posée de front) représente l’origine normande de Damien Berrubé, l’ancêtre des Bérubé nord-américains. Les annelets qui représentent ici trois siècles d’histoire symbolisent aussi les trois vertus nommées dans la devise ainsi que la foi chrétienne de Damien. Le bastillé fait allusion à une

muraille et illustre le métier de maçon que pratiquait l’ancêtre. La fleur de lis représente la France et la Nouvelle-France, alors que le navire et la gerbe de blé évoquent les métiers des toutes premières générations des Bérubé en Amérique.

Cimier

L’écureuil et le chevron sont repris du cimier des armoiries attribuées au Barroby, ici dans des couleurs inversées. Ils évoquent donc des patronymes aux racines non éloignées de celles des Bérubé.

Blason

Armes

Parti de gueules et de sinople à une tête de léopard, tenant dans sa gueule trois annelets entrelacés d’or, brochante sur le parti ; au chef bastillé d’azur chargé d’une fleur de lis accostée d’une gerbe de blé et d’un navire trois mâts, le tout d’or.

Cimier

Un écureuil séant d’or, chargé sur l’épaule d’un chevron d’azur et cassant une noix au naturel.

Devise

« FIDE ANIMO ET SAPIENTIA » signifiant « Avec foi, courage et sagesse »

Pour en savoir davantage sur l’histoire des familles Bérubé et Soucy, procurez-vous les circuits généalogiques passeursdememoire.com qui leur sont consacrés en cliquant ici et ici.

Aussi, vous pouvez consulter les points d’info sur la famille Bérubé en vous référant au point « L’École Delisle » du circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle sur BaladoDécouverte en cliquant ici et faites dérouler les contenus jusqu’au point « Passeurs de mémoire ».

Faites de même pour consulter les points d’info sur la famille Soucy en vous référant au point « Le marsouin » du circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle sur BaladoDécouverte en cliquant ici.

Armoiries de l’Association des familles Bérubé. (Association des familles Bérubé)

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Aux petits cousins et petites cousines Roussel-le *

J’apprécie grandement l’opportunité que vous m’offrez de retourner aux sources et de faire ressortir quelques éléments ayant marqué les premières décennies des Bérubé et des Roussel-le après leur venue en Nouvelle-France, plus particulièrement vos propres ancêtres Jacques Roussel et Geneviève Bérubé.

Jacques Roussel, fils de Jean Roussel et de Jeanne Charpentier est venu de Davais, Ervaux, Bretagne, France. Il s’est embarqué à Saint-Malo en 1749 peu de temps après le décès de sa mère. À son arrivée à Rivière-Ouelle, il est accueilli chez un Joseph Lévesque, marié à Marie-Angélique Meneu et lequel de toute évidence est le troisième fils de l’ancêtre Robert Lévesque et de Jeanne Chevalier (son second mariage), Fille du Roy. On retrouve le nom de ce Joseph Lévesque sur l’acte de mariage de vos ancêtres Jacques Roussel, lequel à 30 ans a épousé le 12 janvier 1750 à Rivière-Ouelle Geneviève Bérubé âgée de 19 ans, fille de Mathurin Bérubé et de Geneviève Miville.

Le 10 janvier 1750, Jacques Roussel passe deux contrats devant le notaire Joseph Dionne, le 1er, celui de l’achat d’une terre de 2 X 42 arpents à l’Anse-aux-Iroquois, suivi de celui de son mariage avec Geneviève Bérubé, lequel sera célébré religieusement deux jours plus tard. Après ce mariage, le couple Roussel connaîtra la naissance de 7 enfants. Cependant Geneviève âgée que de 35 ans décédera le 12 avril 1766 suivie par quelques jours par son 7ième et dernier enfant à la suite de ce dernier accouchement.

Pour prendre soin de ses six enfants orphelins, Jacques Roussel va épouser à Rivière-Ouelle le 7 janvier 1767, Geneviève Émond, fille de Augustin Émond et Marie-Ursule Migneault et la maisonnée verra s’ajouter 8 autres enfants.

La menace de guerre est toujours persistante et c’est ainsi que le 9 septembre 1759 que les troupes Anglaises dirigées par Georges Scott débarquent à Kamouraska avec mandat de rejoindre les troupes confiées à Joseph Goreman, elles débarquées à la Rivière-du-Sud (Montmagny), avec mandat de ravager les fermes de la Côte-du-Sud laissées entre les mains des femmes, des enfants et des personnes âgées, les maris ayant été rassemblés à Québec pour y défendre la ville. Donc à ce moment, votre ancêtre Geneviève Bérubé s’est sans doute retrouvée seule avec ses 5 premiers enfants, supportée et encouragée par sa mère Angélique Miville, puisque son propre père Mathurin Bérubé était décédé depuis le 27 novembre 1741.

A l’exemple des Bérubé (Pierre père), Gauvin, Dancosse, Boucher, Bouchard, Jacques Roussel recrute le cousin de son épouse François Bérubé (fils de Pierre) et quatre autres voisins pour y former une société de pêche aux marsouins face à leurs terres à l’Anse-aux-Iroquois, le contrat est intervenu le 18 septembre 1785.

Comme il se trouve deux générations entre celle des ancêtres Bérubé et celle des ancêtres Roussel, j’effectue un retour en arrière pour attirer aussi votre attention sur le vécu des parents et arrières grands-parents de Geneviève Bérubé. (Nous sautons ce passage qui porte sur Damien, Jeanne et leur famille)…

Heureuse et récente nouvelle, les descendants Bérubé ont appris que la terre de leur ancêtre Damien était redevenue depuis environ 2 ans la propriété d’un descendant Bérubé, de la lignée de son fils Mathurin, la même lignée que celle de votre ancêtre Geneviève Bérubé.

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Encore aujourd’hui, des descendants et descendantes Roussel-le et Bérubé se côtoient dans les limites de Rivière-Ouelle et de Saint-Pacôme, tout comme ailleurs au Canada et aux États-Unis.

Je vous souhaite une agréable visite en cette terre de vos ancêtres, une journée vous permettant de graver en votre mémoire les plus beaux souvenirs de votre passage à Rivière-Ouelle et à Saint-Pacôme, imprégnés de quelques périodes d’histoire de vos ancêtres Jacques Roussel et Geneviève Bérubé.

Cordiales salutations à chacun et chacune de vous.

André Bérubé

5 septembre 2016.

(Texte produit par feu André Bérubé pour le rassemblement des Roussel tenu à Saint-Pacôme en 2016)

* Ce texte est reproduit intégralement sans révision ni changements.