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Le médecin de famille et le suivi de son patient VIH positif: comment s’y retrouver?
Hugues Loemba, M.D., M.Sc. Ph.D., CCFP Clinicien-chercheur, Virologue, spécialisé en VIH-SIDA,
Professeur Agrégé de Médecine Reviewer/expert à Santé Canada/ Analyse des soumissions thérapeutiques sur
les anti-viraux
Journées Montfort Avril 2014
Plan
• Décrire la physiopathologie de l’infection à VIH et le SIDA
• Élaborer les principaux éléments du bilan sanguin et du suivi médical
• Adéquatement prendre en charge les
co-morbidités chez le patient VIH
Chaque année, on compte environ 3 millions de nouvelles infections à VIH.
Dans le monde, il y a près de 6 nouveaux cas de VIH à chaque minute.
Épidémiologie de l’infection du VIH-SIDA au Canada
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
Distribution du VIH type 1 et type 2
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-2
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-1
HIV-1
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Groupe P (découvert en 2009)
Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
Structure du VIH
Le virus du SIDA représenté ici s’approchant d’un lymphocyte CD4
[UniUnité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
Jours
Phase de l’infection après une exposition au VIH
Virion VIH
VIH traversant la
barrière mucosale
Celllule infectée
CD4 T au repos
CD4 T infectée
au repos
Cellule dentritique
CD4 T infectée
activée
CD4 T activée
Dissémination
du virus
Établissement du reservoir
dans le système
gangliolymphatique
Activation immunitaire
Production soutenue
du VIH
Cellules
régulatrices
Cellules cytotoxiques
avec réponse tardive
Ganglion lymphatique Lamina propria
macrophage
Heures Jours Semaines
Contrôle partiel
Moir, Chunand Fauci, , Pathogenesis of HIV, in Annu. Rev. Pathol. Mech. Dis. 2011. 6:223–48
Physiopathologie du VIH
Moir, Chunand Fauci, , Pathogenesis of HIV, in Annu. Rev. Pathol. Mech. Dis. 2011. 6:223–48
b.
La translocation microbienne
au niveau des intestins
entraîne une activation
Immunitaire pendant
la maladie chronique du VIH
a.
Les follicules intestinaux
et les plaques de Peyer
et le traffic normal des
cellules immunitaires
transportant les antigènes
La Flore intestinale et la translocation microbienne joue un rôle important
dans l’activation immunitaire au cours de la maladie à VIH
Barton F Haynes, Gut microbes out of control in HIV infection, NATURE MEDICINE VOLUME 12 | NUMBER 12 | DECEMBER 2006
La muqueuse intestinale normale
- jonctions Fonctionnelles serrées entre les
cellules épithéliales
- et un complexe de cellules immunitaires qui
interagissent de manière très régulée.
- La flore intestinale normale est
maintenue l’exposition systémique
aux microbes et antigènes est limitée.
L’infection à VIH cause des altérations
sur toute la ligne au niveau des
mécanismes de défense de la barrière
Intestinale.
- Perte des liaisons jonctionnelles à certains
Niveaux
- Dysfonctionnement régulatoire des
cellules immunitaires
- Altération de la flore intestinale
- Translocation microbienne
Steven G. Deeks, Russell Tracy, and Daniel C. Douek. Systemic Effects of Inflammation on Health during Chronic HIV Infection,
Immunity 39, October 17, 2013
cellules
Impact du VIH sur la muqueuse intestinale
Causes et conséquences de l’inflammation chronique associées au VIH
Réplication et
production du VIH
Toxicité des ARVs, lipodystrophiie
Facteurs de risques traditionnels
Co-infections
pathogènes
Inflammation Activation des
cellules T Dyslipidémie
Hypercoagulation
Translocation Microbienne
CoCo
Perte des cellules T
Co-morbidités Maladies cardio-vasculaires, Cancer, Néphropathies,
Tr. Hépatiques, Ostéopénie-Ostéoporose, Tr. neurocognitifs
Steven G Deeks, Sharon R Lewin and Diane V Havlir, The end of AIDS: HIV infection as a chronic disease, Lancet 2013; 382: 1525–33
Pathogénèse et évolution de la maladie du VIH
Steven G. Deeks, Russell Tracy, and Daniel C. Douek. Systemic Effects of Inflammation on Health during Chronic HIV Infection,
Immunity 39, October 17, 2013
Cycle de vie du VIH (suite)
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
HIV Attachement du VIH au recepteur CD4 et au co-recepteur (CCR5 et/ou CXCR4) & processus de fusion:
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Attachement au
Co-recepteur
CCR5/CXCR4
gp41
gp120
V3 loop
Attachement
au CD4
CD4
Membrane cellulaire
Fusion membranaire
Virus + Cellule
[Unit name – Lecture title – Prof name]
Cycle de vie du VIH
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
• VIH infecte les cellules immunitaires:
– Surtout les lymphocytes CD4
– Les monocytes
– Les macrophages
• Réplication du VIH et destruction
• progressive des cellules immunitaires,
envion 109 CD4/jrs
Reverse transcriptase=transcriptase inverse
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un
rétrovirus qui s’attaque aux cellules du système immunitaire et les détruit ou les rend inefficaces.
Aux premiers stades de l’infection, le sujet ne présente pas de symptômes. Cependant, l’évolution de l’infection entraîne un affaiblissement du système immunitaire et une vulnérabilité accrue aux infections opportunistes.
Le VIH et l’infection
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
l'évolution de l'infection par le VIH
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
L'évolution de l'infection par le VIH est dite persistante productive et est représentée
par ce diagramme qui montre la relation entre la charge virale (en rouge) et le nombre de lymphocytes T4 (en bleu) .
----- Nombre de lymphocytes T4 par mm3 de plasma
----- Nombre de copies de l'ARN viral par mL de plasma
Semaines Années
Phase Aigue Chronique SIDA Thérapie-ARVs
infection mucosale Évasion du VIH , malgré les Ac Production virale Persistance et latence,reservoirs
Dissémination du VIH Infiltration des organes, SNC Démence Troubles neurologiques et cognitifs
Infiltration au cerveau Neuroinflammation associée au VIH malgré les ARVs
immune innée et acquise Immunité acquise maladies opportunistes Réplication du VIH à bas niveau
Pathogénèse et Progression de la Maladie du VIH
Koppensteiner et al. Macrophages and their relevance in Human Immunodeficiency Virus Type I infection. Retrovirology 2012, 9:82
Cinétique des événements immunologiques et virologiques pendant la phase aigue et la phase chronique précoce
Moir, Chunand Fauci, , Pathogenesis of HIV, in Annu. Rev. Pathol. Mech. Dis. 2011. 6:223–48
Formule sanguine complète
Créatinine
Clearance estimée
Na/K
Analyse d’urines
Tests des fonctions
hépatiques :
AST, ALT, Ph Alc, bilirubine
Glycémie à jeun
Épreuves de laboratoire Bilan général mais orienté au VIH
Bilan lipidique à jeun :
cholestérol total (CT),
triglycérides, LDL, HDL,
cholestérol non-HDL
Testostérone totale (chez les
patients symptomatiques)
Test de grossesse
(chez les femmes en âge de procréer,
et en particulier si l’utilisation de
l’Efavirenz est envisagée)
ECG (tracé de base)
Évaluation initiale de la personne vivant avec le VIH
Tests liés au VIH et futur traitements
Sérologie du VIH pour confirmation d’un premier test si non fait antérieurement
(test ELISA, et test Western Blot)
Décompte lymphocytaire (CD4)
Charge virale (ARN-VIH)
Test de résistance si la charge virale est plus élevée que 400 copies/ml. Ou Génotypage viral de base, peu importe l’intention de commencer ou non les ARV
Tests sérologiques pour certaines
co-morbidités
Sérologies :
- IgG anti-toxoplasma gondii(b)
- IgG anti-CMV (optionnel)
- Hépatites :
– anti-VHA chez les présumés exposés
– AgHBs, anti-HBs, anti-HBc
– anti-VHC
- Syphilis
- IgG anti-rubéole (chez la femme en âge de
procréer et chez les travailleurs de la santé)
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Test de tropisme : dans les quatre à six semaines précédant le début d’un traitement par un antagoniste du CCR5 ou en cas d’échec d’un tel traitement
Détection du HLA-B*5701 si non effectuée antérieurement et lorsqu’un traitement par de l’abacavir est envisagé (test d’hypersensibilité à l’abacavir)
Taux sérique de Calcium et phosphore, analyse d’urine, creatininémie et Clearance, si un traitement par du ténofovir est envisagé.
Test de grossesse : particulièrement si l’utilisation d’éfavirenz est envisagée
Électrocardiogramme (tracé de base) Il peut être prudent de faire passer un
électrocardiogramme, lorsque l’utilisation d’inhibiteurs de protéase ou de rilpivirine est
envisagée, à une personne qui présente d’autres facteurs de risque concernant des troubles de conduction.
Évaluation initiale de la personne vivant avec le VIH (suite)
- Radiographie pulmonaire :
chez tous les patients dont le test de dépistage pour la tuberculose est positif
à envisager chez les patients ayant une pathologie pulmonaire connue, comme mesure de comparaison ultérieure
Évaluation initiale de la PVVIH – examens
complémentaires Dépistage
-Des infections transmissibles
sexuellement (ITS)
Tuberculose : par test cutané à la
tuberculine
ou test de libération à interféron gamma
_ PAP: Cytologie du col de l’utérus
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Complications de l’infection au VIH (Association entre les infections opportunistes et le compte des lymphocytes CD4)
[]
Calcul du score de Framingham
Évaluation de la pertinence de faire une ostéodensitométrie
(densité osseuse)
Évaluation de la nécessité de prophylaxies des infections opportunistes, en fonction de la numération des CD4
Éducation sur les gestes et les comportements à risque ainsi que sur les stratégies efficaces pour prévenir la transmission du VIH, incluant le traitement antirétroviral
Évaluation initiale de la PVVIH – (suite)
Risque de transmission du VIH-1 selon la voie d'exposition
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Voie d'exposition Nombre de contaminations estimées pour 10 000 expositions à une source infectée
Transfusion sanguine 9 000
Accouchement 2 500
Partage de seringue chez des toxicomanes 67
Rapport anal, réceptif *50
Blessure percutanée par aiguille 30
Rapport pénis-vagin, réceptif *10
Rapport anal, insertif *6,5
Rapport pénis-vagin, insertif *5
Fellation, réceptif *1
Fellation, insertif *0,5
• * sans préservatif
• Smith, D. K., Grohskopf, L. A. et al., journal=MMWR, 2005, pages 1-20, volume=54, RR02
Semaines Années
Phase Aigue Chronique SIDA Thérapie-ARVs
infection mucosale Évasion du VIH , malgré les Ac Production virale Persistance et latence,reservoirs
Dissémination du VIH Infiltration des organes, SNC Démence Troubles neurologiques et cognitifs
Infiltration au cerveau Neuroinflammation associée au VIH malgré les ARVs
immune innée et acquise Immunité acquise maladies opportunistes Réplication du VIH à bas niveau
la Maladie du VIH
Koppensteiner et al. Macrophages and their relevance in Human Immunodeficiency Virus Type I infection. Retrovirology 2012, 9:82
Indication du traitement • C'est la numération des CD4 et la mesure de la charge virale qui • guident le traitement :
• Le but du traitement est de diminuer charge virale et la garder indétectable, • tout en favorisant la remontée lente et progressive des CD4.
• - traitement impératif des personnes symptomatiques • et des sujets dont le nombre de CD4 est < 350/mm3
• - traitement actuellement indiqué aux personnes asymptomatiques et dont le nombre des CD4 est compris entre 350 et 500/mm3 , Traitement indiqué pour personne séropositive vivant en couple discordant. Traitement parfois différé si la charge virale est basse et stable (< à 10 000 copies/ml) ou bien si le patient ne veut pas commencer un traitement. • -Mais le traitement peut être suggéré aux personnes ayant plus de 500 CD4/mm3 quel que soit la charge virale si le patient est moralement prêt à être
compliant pour la prise quotidienne des antirétroviraux. • - traitement de la primo-infection fortement suggéré le plus tôt possible (Infection aigue du VIH)
• Traitement des femmes enceintes pour prévenir la transmission mère-enfant.
• Traitement des patients co-infectés (Hépatite C, hépatite B, tuberculose, …)
Principales classes d’agents antirétroviraux
Inhibiteurs de la Transcriptase
Inverse
1- nucléosidiques
et 2- Non-nucléosidiques
Inhibiteurs de la Protease
Maraviroc
Enfuvirtide
Inhibiteurs d’entrée
Inhibiteurs de l’intégrase
Inhibiteurs de la maturation
NNRTI
’87 ’91 ’92 ’94 ’95 ’96 ’97 ’98 ’99 ‘00 ’88 ’89 ’90
RTI
PI
• Between 1987 and 1995: 4 antiretrovirals were launched.
• Between 1995 and 2006: 24 new products were introduced.
Progrès thérapeutique sans précédent grâce aux
antirétroviraux
Retrovir
Norvir
Invirase
Crixivan
Fortovase
Kaletra Viracept
Ziagen
Combivir
Videx
Hivid
Zerit
Epivir
Trizivir
Rescriptor
Sustiva Viramune
’01
Viread
Emtriva
Fuzeon
Reyataz
‘02 ‘03 ’93
Agenerase
Lexiva
’04 ’05 ‘06
Truvada,
Epzicom
Aptivus
Prezista
Atripla Multi-class
Combination
Formule sanguine complète
Décompte lymphocytaire (CD4)
Charge virale (ARN-VIH)
Bilan hépatique : AST, ALT, Ph Alc,
bilirubine totale
Créatinine et clearance
Bilan lipidique à jeun (de quatre à huit semaines après le début de la thérapie antirétrovirale)
Suivi de laboratoire de la PVVIH – patients sous thérapie antirétrovirale
Régulièrement tous les trois à six
mois Formule sanguine complète
Décompte lymphocytaire (CD4)
et charge virale (ARN-VIH) tous les trois mois la
première année,
Bilan hépatique : AST, ALT, Ph Alc, bilirubine totale
Créatinine et Clearance, Na, K
Si prise de ténofovir ou de Stribild: phosphore
sérique
analyse d’urine
Bilan lipidique à jeun (douze heures) au troisième
mois, puis annuellement s’il est normal
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
maladie du VIH et co-morbidités
Denise C Hsu, Irini Sereti and Jintanat Ananworanich. Serious Non-AIDS events: Immunopathogenesis and interventional strategies.
AIDS Research and Therapy 2013, 10:29
maladie du VIH et co-morbidités
Steven G. Deeks, Russell Tracy, and Daniel C. Douek. Systemic Effects of Inflammation on Health during Chronic HIV Infection,
Immunity 39, October 17, 2013
Comorbidités médicales fréquentes en présence du VIH
Comorbidité Liée à l’âge? Liée au VIH? Liée au
traitement ARV?
Maladie cardiovasculaire
+ + +
Ostéoporose + + +
Complications métaboliques (diabète,
insulinorésistance)
+ +
Néphropathie + +
(ténofovir)
Hépatopathie
(Hep C et Hep B)
Havlir DV. Topics HIV Med 2006;14(1):27-35.
TROUBLES LIPIDIQUES chez les patients VIH
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Resistance à l‘insuline Diabète type 2
Dyslipidémie LDL élevés HDL bas TG élevés
Obésité Centrale
HAART ARVs
Maladie cardiaque AVC
Inflammation ? HIV
Age, prédisposition génétique diète, hypertension, sédentarité, maladie renale…
Les Facteurs Traditionels contribuent beaucoup à la maladie cardiovasculaire dans la Population vivant avec le VIH
*Syndrome métabolique †contribution précise pas très claire
risque cardio-vasculaire
Facteurs Emergeants : Lp(a), CRP, IMT, et
Fonction endotheliale Diabète
Lipides*
Histoire familiale Obésité Abdominale*
Hypertension*
Cigarette - Tabagisme
Hyperglycémie
Résistance à l’insuline*
Inactivité diète
Infection à VIH
Age
Sexe
ARVs ou HAART†
From A. Carr, in Clinical Care options
VIH et maladie rénale
Cette augmentation est plus fréquente quand les CD4 sont inférieurs à 200/mm3.
diminution du phosphore sanguin, d’autres anomalies du bilan ionique, une augmentation de la créatinine.
Atteinte rénale spécifiquement liée à l’infection à VIH, connue sous le sigle “HIVAN” : (HIV Associated Nephropathy) mais celle-ci est relativement plus fréquente dans la population d’origine africaine
en général rapidement progressive, et touche différentes structures du rein : glomérule, tubule, tissu interstitiel. La biopsie du rein est utile pour confirmer le diagnostic
Le VIH et l’ostéoporose Paton et al. : Réduction marginale de 1,6 % de la densité minérale osseuse
(DMO) corporelle totale chez les patients séropositifs pour le VIH comparativement au groupe témoin
Amiel et al. : Les patients séropositifs pour le VIH ont affiché une DMO 9 % inférieure à celle des patients séronégatifs pour le VIH, qu’ils aient
ou non suivi un traitement.
Il a été montré que 16 % des patients séropositifs pour le VIH étaient atteints d’ostéoporose, qu’ils aient été traités ou non, comparativement à 4 % des patients séronégatifs pour le VIH.
16 %
4 %
0 %
2 %
4 %
6 %
8 %
10 %
12 %
14 %
16 %
18 %
Tous les patients VIH+ HIV-
n = 229
Po
urc
en
tag
e d
e p
ati
en
ts
att
ein
ts d
'os
téo
po
ros
e
1. Paton NI, et al. Calcif Tissue Int. 1997;61(1):30-2; 2. Amiel C, et al. J Bone Miner Res. 2004;19(3):402-9.
DMO = densité minérale osseuse
L’hépatite C, l’Hépatite B et le VIH
Le VIH :
aggrave l’infection chronique et accélère l’évolution de la maladie causée par le VHC. Mécanismes inconnus
augmente la fréquence de la cirrhose, de l’insuffisance hépatique de stade terminal. Risque de cirrhose de 25 % après 15 ans (p/r à 6,5 % en présence du VHC seulement)
Le VHC peut accélérer l’évolution de la maladie causée par le VIH.
Le VHA et le VHB peuvent entraîner une hépatite fulminante. Tous les patients séropositifs pour le VIH devraient recevoir le vaccin contre le VHA et le VHB.
[Unit name [Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Troubles neuro-cognitifs associés au VIH
Troubles Cognitifs Perte de mémoire Concentration Lenteur mentale Compréhension
Comportement Apathie Dépression Agitation, manie
Moteur Instabilité de la marche Coordination faible Tremblement
Infection VIH au cerveau et troubles neurocognitifs
3. Activation
Des Macrophages
4. Dysfonction des neurones
1. Replication
systémique
du VIH
Facteurs Solubles
2. Réplication dans
macrophages du SNC
Barrière Hémato-encéphalique
Troubles Neuro-cognitifs associés au VIH/SIDA
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Infection à VIH
sans atteinte cognitive
Trouble neurocognitif asymptomatique lié au VIH
Trouble Neurocognitif léger à modéré
Démence associée au VIH
Consensus Working Group, Neurology 2007
Mécanismes par lesquels le VIH contribue aux cancers ne définissant pas le sida (cancers non associés au stade SIDA) :
Plus grande co-infection par des virus associés au
développement du cancer Herpès virus humain de type 8 VPH Epstein-Barr Hépatite B et C
Facteurs comportementaux Tabagisme Alcool
Effets directs du VIH et de l’immunosuppression
Le VIH et le cancer ne définissant pas le sida
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Incidence de cancers non-associés au stade SIDA chez les sujets vivant avec le VIH
[Unité des Fondements_ Maladies infectieuses- Microbiologie – Dr Hugues Loemba, Professeur Agrégé de Médecine, Faculté de Médecine , Université d’Ottawa]
]
Examen physique complet,
incluant :
mesure du poids
mesure de la tension artérielle
calcul de l’indice de masse corporelle
mesure du tour de taille
examen visuel anal/périanal et toucher rectal à
envisager chez les personnes à risque au regard du cancer anal
Évaluation annuelle de la PVVIH
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Glycémie à jeun
Bilan lipidique à jeun
Créatinine et Clearance
Analyse d’urine, proteinurie (ratio albumin/creat)
Cytologie du col de l’utérus chez les femmes
Infection transmissible sexuellement(incluant la syphilis), sauf en l’absence de facteurs de risque,
Sérologies suivantes à faire de nouveau si elles étaient initialement négatives
IgG anti-toxoplasma gondii si les CD4 sont < 100 cellules/μl
anti-VHC si la personne présente des facteurs de risque
Évaluation annuelle de la PVVIH
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Dépistage de la dépression
Dépistage des troubles cognitifs
Planification familiale et contraception
Counseling sur l’arrêt tabagique
Promotion de l’activité physique
Promotion de la saine alimentation
Santé bucco-dentaire
Score de Framingham (à une fréquence variant entre un an et trois ans)
Évaluation annuelle de la PVVIH (suite)
Évaluation de la pertinence de faire une
ostéodensitométrie chez les personnes à
risque,
Éducation sur les gestes et les
comportements à risque ainsi que sur
les stratégies efficaces pour prévenir la
transmission du VIH,
incluant le traitement antirétroviral
Protection solaire,
Abus d’alcool ou de drogues
Évaluation de la vision et de l’audition
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Chez les patients de plus de 50 ans:
tests habituels, incluant DMO, PSA, Sang occulte,
mammographie…..
Chez les patients ayant une cirrhose ou une hépatite B chronique:
Échographie hépatique (tous les six à douze mois), avec ou sans alpha-foetoprotéines
Évaluation annuelle de la PVVIH
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Suivi de laboratoire de la PVVIH – VIH non traité
Formule sanguine complète
Décompte lymphocytaire (CD4)
Charge virale (ARN-VIH)
Bilan hépatique : AST, ALT, Ph Alc, bilirubine totale
Créatinine et clearance
Suivi de laboratoire de la PVVIH
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Hépatite B Administrer 40 μg par dose pour la vaccination des PVVIH.
Vacciner tous les patients infectés par le VIH et non immuns pour le VHB.
La réponse immunitaire est meilleure si la dose ou la série vaccinale supplémentaire est administrée à
un décompte de CD4 plus élevé (plus de 500 cellules/μl)(a).
Le vaccin combiné pour l’hépatite A et l’hépatite B Twinrix® (GSK) n’est généralement pas
recommandé(b) pour la vaccination des PVVIH parce qu’il ne contient que 20 μg d’antigène du VHB(a).
Influenza saisonnière Pneumocoque
Tétanos Diphtérie Coqueluche
Vaccins offerts systématiquement à toutes les PVVIH adultes
Hépatite A Vacciner : les personnes pour qui le risque d’être exposées au virus de l’hépatite A est
élevé, entre autres :
– les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes,
– les personnes qui prennent des drogues illicites dans des conditions non hygiéniques,
– les détenus des établissements correctionnels,
– les personnes atteintes d’une maladie chronique du foie (ex. : porteur de l’hépatite B
ou de l’hépatite C, personne présentant une cirrhose) ;
- certains travailleurs ;
- Les voyageurs.
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013
Méningocoque Vacciner les personnes pour qui le risque de contracter une infection invasive à méningocoque (IIM) est plus élevé, soit celles :
qui présentent l’une des conditions médicales suivantes :
– asplénie anatomique ou fonctionnelle,
– déficience en complément,
– déficience congénitale en anticorps ;
qui travaillent dans un laboratoire et qui
manipulent des cultures positives de Neisseria meningitidis ;
qui font partie d’une population à risque
(ex. : recrues militaires) ;
qui séjournent dans une région où sévit une hyperendémie ou une épidémie d’IIM ;
qui ont eu un contact étroit avec un cas d’IIM.
VPH Vacciner les filles et les femmes âgées de 9 à
45 ans (Gardasil® ou Cervarix®)(g).
Vacciner les garçons et les hommes âgés de 9 à
26 ans (Gardasil®).
Vaccins offerts à certaines populations en particulier
L’examen médical périodique de l’adulte vivant avec le virus de l’immunodéficience
humaine (VIH) : Guide pour les professionnels de la santé du Québec, Publications, 2013